Archive pour la catégorie 'Zenith'

Les évêques doivent être comme des « anges » pour les autres, explique le pape

1 octobre, 2007

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http://www.zenit.org/article-16287?l=french

Les évêques doivent être comme des « anges » pour les autres, explique le pape

Messe d’ordination de six nouveaux évêques

ROME, Dimanche 30 septembre 2007 (ZENIT.org

) – Les évêques doivent être comme des « anges » pour les autres, a déclaré le pape ce samedi au cours de la messe dordination de six nouveaux évêques.

Benoît XVI a imposé les mains, pour la première fois depuis quil est pape, à six prélats, cinq italiens et un polonais, Mgr Mieczyslaw Mokrzycki, ancien deuxième secrétaire de Jean-Paul II et de Benoît XVI lui-même. Mgr Mokrzycki sera coadjuteur du cardinal Marian Jaworski dans larchidiocèse ukrainien de Lviv des Latins.

Les nouveaux évêques italiens sont : Mgr Gianfranco Ravasi, nouveau président du Conseil pontifical de la culture ; Mgr Tommaso Caputo, nonce apostolique à Malte et en Libye ; Mgr Giovanni Brugnaro, pasteur de larchidiocèse italien de Camerino-San Severino, dans les Marques, Mgr Sergio Pagano, nouveau préfet des Archives secrètes du Vatican, et Mgr Vincenzo Di Mauro, secrétaire de la Préfecture des affaires économiques du Saint-Siège. Le cardinal Tarcisio Bertone, S.D.B., secrétaire dEtat, et le cardinal Jaworski étaient cardinaux co-consacrants.

Alors que lEglise célébrait samedi (29 septembre) la fête des saints archanges Michel, Gabriel et Raphaël, Benoît XVI a rappelé que dans lEglise antique les évêques étaient « qualifiés comme des anges » car leur service exige la même nature que ces créatures célestes.

« Ce sont des messagers de Dieu. Ils portent Dieu aux hommes, ouvrent le ciel et ainsi ouvrent la terre », a-t-il expliqué.

« Précisément parce quils sont auprès de Dieu, ils peuvent aussi être très proches de lhomme. Dieu est en effet plus proche de chacun de nous que nous le sommes nous-mêmes ».

« Les anges parlent à lhomme de ce qui constitue son être véritable, de ce qui dans sa vie est si souvent couvert et enseveli. Ils lappellent à rentrer en lui-même, en le touchant de la part de Dieu ».

« En ce sens, nous devrions nous aussi, êtres humains, devenir toujours à nouveau des anges les uns pour les autres, des anges qui nous détournent de voies mauvaises et nous orientent toujours à nouveau vers Dieu », a-t-il souligné.

Le pape estime que les évêques en particulier « doivent être des hommes de Dieu », et vivre orientés vers Dieu.

« L’évêque doit être une personne qui prie, qui intercède pour les hommes auprès de Dieu. Plus il le fait, plus il comprend aussi les personnes qui lui sont confiées et peut devenir pour eux un ange, un messager de Dieu, qui les aide à trouver leur nature véritable, elles-mêmes, et à vivre lidée que Dieu a delles ».

L’Osservatore Romano en langue française publie son 3000e numéro

26 septembre, 2007

du site: 

http://www.zenit.org/article-16242?l=french

L’Osservatore Romano en langue française publie son 3000e numéro

Par Mario Agnès et Jean-Michel Coulet

ROME, Mardi 25 septembre 2007 (ZENIT.org) « L’édition hebdomadaire en langue française est la plus ancienne des éditions de L’Osservatore Romano en langues étrangères », explique Mario Agnès.« L’Osservatore Romano, un journal au service de l’évangélisation », titre aujourdhui LOsservatore Romano en langue française, à loccasion de son 3000e numéro. En sous-titre on peut lire : « L’écho de la voix du Saint-Père et de l’Eglise dans le monde ».Le directeur de LOsservatore Romano, Mario Agnès, et le directeur de lEdition française, Jean-Michel Coulet, font le point sur cette aventure hebdomadaire et internationale :

L’édition hebdomadaire en langue française est la plus ancienne des éditions de L’Osservatore Romano en langues étrangères et elle a ainsi ouvert en quelque sorte la voie aux autres dans la tâche de diffuser le Magistère sur les divers continents.

L’étape du numéro 3.000 est, par conséquent, une occasion de joie non seulement pour tous ceux qui collaborent à sa réalisation et, nous le croyons, pour ses nombreux lecteurs, mais aussi pour toute la famille de L’Osservatore Romano. Cette circonstance, en effet, permet d’évoquer avec satisfaction plus d’un demi siècle de service ininterrompu rendu au Pape et au Saint-Siège: un service qui vient se greffer sur une histoire longue de plus de 146 ans.

Une étape significative, par conséquent, mais qui n’est qu’une étape intermédiaire car dès aujourd’hui, l’on repart avec une vigueur et un enthousiasme renouvelés vers d’autres objectifs plus exigeants encore, en poursuivant avec fidélité dans la tâche délicate et enthousiasmante d’être l’écho de la voix du Saint-Père et de l’Eglise dans le monde.

Le souhait, et le voeu, que nous formons est que les lecteurs continuent de nous accompagner et de nous soutenir avec chaleur dans cette aventure commune, en nous aidant à faire toujours mieux.

Mario AGNES

L’Osservatore Romano apporte à travers le monde la Parole du Pape et l’Amour du Christ pour chaque homme. Réflexion à l’occasion du 3000e numéro de l’édition en langue française.Il y a une quinzaine d’années, le Cardinal Van Thuân, dont nous venons de fêter le cinquième anniversaire de la mort, me conta une anecdote qui demeurera pour moi l’un des plus beaux témoignages pour notre journal: au cours de son emprisonnement dans les geôles de Vinh Quang au Viet Nam, sa mère, quand elle y était autorisée, lui apportait des paquets contenant de la nourriture ou des produits de première nécessité. Le contrôle était strict et les gardes examinaient les paquets avec rigueur. Aucun livre religieux, ni objet de piété n’était accepté, et pourtant, dans leur sévérité à vérifier le contenu, les gardes en oubliaient de vérifier le contenant: sa mère enveloppait le paquet dans l’édition française de L’Osservatore Romano, et les pages du journal ouvraient au pasteur emprisonné une fenêtre sur l’espérance, renforçant et nourrissant – selon ses propres termes – ce lien indestructible qui le liait à l’Eglise du Christ et au Successeur de Pierre. Quel témoignage plus fort pouvons-nous recevoir à la rédaction? Et si nous n’avions qu’un lecteur, ne vaudrait-il pas la peine de servir uniquement celui-là? De lui faire parvenir, où qu’il se trouve, et quelle que soit sa situation, la parole du Pape, de l’Eglise, de partager avec lui l’Amour du Christ qui unit et qui n’abandonne personne, qui ne laisse jamais seul? Car nombreux sont les pasteurs et les missionnaires isolés dans notre monde…
Telle est la mission prioritaire que s’assigne L’Osservatore Romano en langue française: établir un lien de profonde communion entre la Chaire de Pierre et les Eglises locales, entre le Pape et les hommes, entre tous les chrétiens. Vivre à la suite du Pape, c’est s’engager à défendre fidèlement la parole de Vérité, à partager l’Amour du Christ pour chaque homme, où qu’il se trouve.
Quelques repères historiques

L’Osservatore Romano en langue française est le « fils » du quotidien italien dont il a pris le nom, et d’où il puise sa matière première. Depuis 1861, date de sa création, le quotidien italien est paru sans discontinuité et vient de fêter ses 146 ans d’existence (cf. ORLF n. 41 du 10 octobre 2006).C’est à l’approche de l’Année sainte de 1950 que le Pape Pie XII et son substitut, Mgr Gian Battista Montini, se préoccupent de s’adresser aux lecteurs dans leur langue vernaculaire. Ils décident de tenter l’expérience d’éditions de L’Osservatore Romano en d’autres langues que la langue italienne. La langue française servira d’essai à cette expérience. Et c’est ainsi qu’en septembre et en octobre 1949, se tiennent dans le bureau du Substitut et sous sa présidence, des réunions de préparation au lancement du journal. Le premier numéro de L’Osservatore Romano en langue française sortira le 16 décembre 1949. La rédaction a alors son siège à l’Imprimerie Saint-Paul à Issy-les-Moulineaux. C’est le 26 janvier 1951 qu’elle s’installe définitivement dans la Cité du Vatican, où se trouvent encore ses bureaux, ses services techniques et administratifs.En 1951, une édition en langue espagnole voit le jour, à Buenos Aires, en Argentine, qui s’établira au Vatican en 1969. Elle vient de fêter son deux millième numéro.

1968 voit naître l’édition hebdomadaire en langue anglaise (qui a récemment fêté elle aussi son deux millième numéro); 1969, l’édition en langue portugaise; 1971, l’édition en langue allemande, tandis qu’après l’élection de Jean-Paul II naîtra une édition mensuelle en langue polonaise.

Ainsi, de Pie IX à Benoît XVI, L’Osservatore Romano ne cesse de s’ouvrir au monde dans la diversité de ses langues, reflétant l’universalité de l’Eglise et du Saint-Siège.

L’écho de la parole du Pape

Tout au long de cet itinéraire aux côtés des Papes, de Pie XII à Benoît XVI, L’ORLF a eu pour seul souci de se faire l’écho, le porte-parole fidèle de l’enseignement du Successeur de Pierre. L’importance de la place de L’ORLF dans le large éventail actuel de la presse écrite réside précisément dans cette fidélité et dans l’authenticité de ses écrits. Semaine après semaine, depuis plus de 58 ans, le journal transmet avec une rigoureuse exactitude à ses lecteurs l’intégralité des homélies et des discours (lors des Visites ad limina des évêques, des présentations de Lettres de Créance des Ambassadeurs…) prononcés par le Pape, les catéchèses du mercredi, les méditations de l’Angelus, mais aussi tous les grands textes du Magistère comme les Encycliques, les Exhortations et Lettres apostoliques…L’ORLF suit également tous les voyages pontificaux, et cela depuis le premier voyage pontifical hors des frontières italiennes effectué par Paul VI en Terre Sainte en 1964, jusqu’au dernier pèlerinage de Benoît XVI en Autriche, ainsi que les différentes visites pastorales en Italie et, bien sûr, dans le diocèse de Rome, dont le Pape est l’Evêque.L’ORLF est également présent lors des grandes rencontres internationales. On pense surtout aux Journées mondiales de la Jeunesse inaugurées par Jean-Paul II, ou aux rencontres internationales des familles. Il publie également l’intégralité des interventions lors des Synodes, y compris les documents qui y sont liés (lineamenta, Instrumentum laboris, Relatio…), que l’on ne trouve pas dans la presse spécialisée. Autant de documents précieux pour les pasteurs dans leur diocèse: je pense notamment à l’Afrique (Burundi, Rwanda, Bénin, Congo…), aux Caraïbes (Haïti…), à l’Asie (Viet Nam…) qui se sentent souvent éloignés de Rome et des autres Eglises locales.

L’ORLF, c’est aussi la préparation spirituelle des fidèles à de grands moments de la vie de l’Eglise universelle comme, par exemple, les béatifications ou les canonisations, ou encore les grandes fêtes liturgiques comme Noël, Pâques, mais aussi le Temps de l’Avent, le Carême…

Notre édition s’attache également à présenter l’activité du Saint-Siège et de la Curie Romaine, à travers les différents Conseils et Congrégations, dont le rôle est d’aider le Pape dans son service à l’Eglise universelle. La présence du Saint-Siège au sein des Organisations internationales (Nations unies et Institutions spécialisées, OSCE…) fait l’objet d’un souci particulier dans notre journal, qui publie régulièrement les interventions des Observateurs permanents et des chefs de délégations aux Conférences. La spécificité de notre édition se traduit également par la publication d’articles et de célébrations propres au monde francophone.

Le journal constitue donc une source de documentation riche, précise et authentique pour la prédication des prêtres, ainsi que pour la connaissance et le ressourcement des fidèles. Pour de nombreuses personnes, religieux et laïcs, en particulier pour ceux qui vivent leur foi dans des conditions difficiles, c’est aussi une parole d’espérance, de vérité et d’unité.

Il est important de noter aussi le rôle que joue l’OR en tant qu’archives. Nombreux sont les chercheurs qui viennent étudier les Archives du journal aussi bien pour des recherches sur la vie de l’Eglise, la position des Papes dans un domaine particulier, que pour retrouver des textes anciens qui éclaireront des événements actuels. D’ailleurs, dans ses discours, le Saint-Père fait de nombreuses références à des documents et discours de son Magistère ou de celui de ses prédécesseurs que l’on retrouve dans l’OR.

Qui sont nos lecteurs?

Le courrier des lecteurs est un encouragement quotidien: nombreux sont ceux qui nous écrivent du continent africain, mais aussi d’Asie, ou de régions comme le Caucase ou le Moyen-Orient, le Liban ou la Terre Sainte, nous apportant des témoignages précieux.L’ORLF est lu dans 137 pays, du Kazakhstan au Liberia, du Canada à l’Afrique du Sud. Les critères qui ont été à l’origine de sa création, comme le monde francophone, sont aujourd’hui dépassés pour s’étendre à un large public francophile. Notre lectorat se compose de nombreux prêtres, communautés de religieux et de religieuses, mouvements apostoliques et institutions ecclésiales, mais aussi de particuliers qui ont à coeur de suivre les enseignements du Pape.En outre, une part importante de notre lectorat est constituée d’hommes politiques, de diplomates accrédités auprès du Saint-Siège ou auprès d’autres Etats, catholiques ou non, présents dans le monde, ainsi que des journalistes, qui savent qu’ils trouveront dans L’ORLF la pensée exacte du Pape sur un sujet particulier.

Et puis, quelle grande satisfaction pour nous d’apprendre que L’ORLF est lu dans les monastères lors des temps de récréation ou des repas, telle une nourriture spirituelle…

Conclusion

Chers lecteurs, c’est avant tout vers vous que se tournent aujourd’hui nos pensés, pour vous remercier de votre soutien. Vous le savez, l’ORLF rapproche le lecteur de ses frères qui sont éloignés et qu’il peut porter dans la prière. Il contribue à tisser à travers l’Eglise un réseau fraternel, manifestant par là que l’Eglise est le Corps vivant du Christ. Instrument de diffusion de la parole du Pape, L’ORLF véhicule un message de solidarité entre les hommes. A travers sept éditions en langues, L’OR ouvre la voie pour rencontrer l’Autre et édifier, sur la base de la Vérité annoncée, une culture de paix, une culture de l’Amour comme nous le rappelle Benoît XVI dans son Encyclique Deus caritas est, dans le respect de la diversité de toutes les cultures. Puisse-t-il poursuivre cette vocation au service du Saint-Père Benoît XVI et toujours porter sa parole évangélisatrice au-delà des frontières avec le même enthousiasme et la même exigence de vérité! Jean-Michel COULET

© L’Osservatore Romano – 25 septembre 2007

Aucun commerce de reliques de Jean Paul II

26 septembre, 2007

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Aucun commerce de reliques de Jean Paul II

Démenti du postulateur de la cause de béatification

ROME, Mercredi 26 septembre 2007 (ZENIT.org) – La vente sur internet de reliques appartenant au Serviteur de Dieu Jean Paul II est une fausse nouvelle. Un mensonge incompréhensible, puisque l’Eglise considère le commerce des reliques comme un acte sacrilège.

Les rumeurs ont couru aussitôt que le Vicariat de Rome a annoncé qu’il était possible de faire une demande de reliques « ex-indumentis » – des vêtements et/ou d’une petite image du serviteur de Dieu Jean Paul II.

A ce propos, ZENIT a interrogé Mgr Slawomir Oder, postulateur de la cause de béatification et de canonisation de Jean Paul II.

Zenit – Mgr Oder, est-il vrai que l’on vend des reliques du pape Jean Paul II ?

Mgr Oder – Je voudrais préciser que la distribution des objets ou d’éléments provenant d’objets ayant appartenu à des candidats à l’honneur des autels, saints ou bienheureux, est une pratique très ancienne dans l’Eglise. C’est une chose qui va de pair avec le procès de béatification et qui fait partie d’un processus visant à faire connaître la spiritualité et la vie du candidat.

Des petites images pieuses du candidat sont distribuées, indiquant la modalité à suivre pour demander une grâce ou son intercession. C’est également le cas pour le Serviteur de Dieu Jean Paul II en marge de son procès.

Ces petites images pieuses, renfermant des prières et des éléments de sa soutane, sont distribuées par la postulation de la cause. Mais, il est évident que nous parlons d’une distribution gratuite.

Zenit – Pourquoi la vente de reliques est-elle considérée comme un sacrilège ?

Mgr Oder – C’est un sacrilège, absolument, une chose qui va contre la tradition de l’Eglise et contre la logique du souvenir de ce que Jésus nous a laissé : « vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement ». La vente des reliques serait donc un outrage à Dieu, au saint ou au bienheureux, au candidat à l’honneur des autels.

Zenit – Qu’est-ce donc qu’une relique ?

Mgr Oder – Les reliques sont à insérer dans la logique de l’incarnation, du caractère concret de l’histoire. Celles-ci sont le signe de la présence d’un saint dans l’histoire. J’aime beaucoup cette expression que Mgr Marco Frisina (directeur du Centre liturgique du Vicariat de Rome, Ndlr) a utilisée dans un article que nous avons publié dans notre bulletin « Totus Tuus », qui accompagne le procès de béatification, et dans lequel nous avons expliqué la signification des reliques : quand nous touchons le corps d’un saint nous touchons le temple du Saint-Esprit, quand nous touchons un objet ayant appartenu à un saint nous touchons le monument de la présence de la grâce et de la miséricorde de Dieu dans la vie de cette personne. C’est ainsi qu’il nous faut considérer ces objets que nous appelons reliques, c’est-à-dire les mémoires, les choses qui restent de la vie du saint. Ce sont des réalités qui renvoient à l’œuvre de la grâce dans la vie du saint.

Zenit – Vous démentez donc la nouvelle selon laquelle des objets ou des fragments d’objets ayant appartenu à Jean Paul II seraient en vente ?

Mgr Oder – La nouvelle me désole et j’ignore les raisons de cela. Cette information est fausse. Je le répète : la vente des reliques serait un sacrilège. Ces petites images pieuses qui renferment des morceaux de l’habit du Saint-Père, nous les distribuons depuis fort longtemps. Nous recevons des demandes du monde entier, par centaines. C’est une opération qui se conjugue avec le procès et qui montre combien la figure de Jean Paul est source de grande vénération à travers le monde. Sa grande réputation de sainteté accompagne tout son procès.

L’Eglise australienne demande à « Amnesty International » de revoir sa position sur l’avortement

18 septembre, 2007

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L’Eglise australienne demande à « Amnesty International » de revoir sa position sur l’avortement

 

ROME, Mardi 18 septembre 2007 (ZENIT.org) – Le président de la Conférence épiscopale australienne, l’évêque d’Adelaide, Mgr Philip Wilson, demande à Amnesty International de revoir sa nouvelle politique en faveur de l’accès à l’avortement. Mgr Wilson estime que l’abandon par Amnesty d’une position de neutralité sur la question de l’avortement est profondément regrettable.

« Les catholiques ont dès ses débuts fait partie de l’organisation Amnesty International, et les deux réalités ont été très proches dans leur engagement pour la justice sociale », a dit Mgr Wilson dans une prise de position rendue publique mardi dernier 11 septembre. « Quoiqu’il en soit, a-t-il ajouté, Amnesty International a maintenant adopté une position, sous la définition déviante de ‘droits sexuels et reproductifs’, contraire à la compréhension catholique de la dignité de la personne et de la sexualité humaine ».

« En adoptant cette position, Amnesty International s’est orienté vers un concept des droits humains basé non sur le bien de la personne humaine, mais tout simplement sur l’autonomie de l’individu ». « Cette décision a conduit certaines personnes, y compris certains groupes scolaires catholiques, à devoir renoncer à leur position au sein d’Amnesty Internationalet à chercher d’autres moyens de poursuivre les mêmes objectifs de lutte en matière d’injustice et d’abus des droits de l’homme, et de solidarité à l’égard des laissés pour compte et des opprimés ».

Mgr Wilson a fait savoir qu’il avait écrit l’année dernière, au nom de la conférence épiscopale australienne, deux lettres exhortant l’organisation à renoncer à son changement de politique. « Hélas, a-t-il constaté, malgré toutes les requêtes faites en ce sens à travers le monde, Amnesty International a décidé de mener à bien sa nouvelle politique ».

« Il n’est pas trop tard », a conclu Mgr Wilson, « pour qu’Amnesty International fasse le point des dommages provoqués par ce changement de politique et revienne à sa position de neutralité précédente sur l’avortement. Je l’exhorte à le faire ».

Benoît XVI : L’humanité a besoin de témoignages de miséricorde

17 septembre, 2007

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Benoît XVI : L’humanité a besoin de témoignages de miséricorde Angélus ROME, Dimanche 16 septembre 2007

(ZENIT.org) – « A notre époque, l’humanité a besoin que l’on proclame avec force la miséricorde de Dieu et qu’on en témoigne », a affirmé Benoît XVI ce dimanche avant la prière de l’Angélus.

Le pape Benoît XVI a rappelé combien l’humanité avait besoin de miséricorde, alors que la liturgie de ce dimanche invitait l’Eglise tout entière à méditer l’Evangile du « Fils prodigue » qui présente Dieu comme un Père miséricordieux.

« Le bien-aimé Jean-Paul II, qui fut un grand apôtre de la divine Miséricorde, a eu l’intuition de cette urgence pastorale, de manière prophétique », a rappelé Benoît XVI, dans son allocution avant la prière de l’Angélus, en présence des pèlerins réunis dans la cour intérieure de la résidence pontificale de Castel Gandolfo.

« Après les tragiques événements du 11 septembre 2001 qui ont obscurci l’aube du troisième millénaire, il a invité les chrétiens et les hommes de bonne volonté à croire que la Miséricorde de Dieu est plus forte que tout mal, et que le salut du monde ne se trouve que dans la Croix du Christ », a-t-il ajouté.

« Dans ce passage de l’Evangile, on a presque l’impression d’entendre la voix de Jésus qui nous révèle le visage de son Père et de notre Père », a déclaré Benoît XVI.

« Au fond, c’est pour cela qu’Il est venu dans le monde : pour nous parler du Père ; pour nous le faire connaître, à nous, enfants égarés, et ressusciter en nos cœurs la joie de lui appartenir, l’espérance d’être pardonnés et de retrouver notre pleine dignité, le désir d’habiter pour toujours dans sa maison, qui est également notre maison », a-t-il ajouté.

Le pape a expliqué que « la vraie religion » consiste à « entrer en harmonie » avec le Cœur de Dieu « riche en miséricorde », « qui nous demande d’aimer toutes les personnes, même les plus éloignées et les personnes ennemies, en imitant le Père céleste qui respecte la liberté de chacun et attire toute personne à lui avec la force invincible de sa fidélité ».

« C’est le chemin que Jésus indique à ceux qui veulent être ses disciples : ‘Ne jugez pas… ne condamnez pas… remettez et il vous sera remis. Donnez, et l’on vous donnera…. Montrez-vous compatissant comme votre Père est compatissant’ », a déclaré Benoît XVI.

P. Lombardi : L’homélie de Mariazell, cœur du pèlerinage de Benoît XVI

11 septembre, 2007

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P. Lombardi : L’homélie de Mariazell, cœur du pèlerinage de Benoît XVI

ROME, Lundi 10 septembre 2007 (ZENIT.org) – L’homélie du pape Benoît XVI a été un sommet, au « cœur » du pèlerinage de Benoît XVI en Allemagne, fait remarquer le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, le P. Federico Lombardi.

Le P. Lombardi a fait un bilan, au micro de Radio Vatican, du voyage de trois jours du pape en Autriche.

« Le pape a dit souvent, et on le voyait, qu’en Autriche, il se sent chez lui, parce qu’il est originaire d’une terre très proche, frontalière et étroitement unie à l’Autriche d’un point de vue culturel et historique, comme la Bavière », a-t-il expliqué.

« Personnellement, ajoutait-il, j’ai été très frappé, puisque je comprends assez bien l’Allemand, de la prononciation des homélies, des discours. Le pape parlait sa langue, il la parlait avec une grande participation, et avec une grande finesse. A mon avis, l’homélie à Mariazell, même si le discours a été tenu dans des conditions difficiles physiquement, a été l’un des discours que j’ai entendus – au moins personnellement – comme dit par le pape avec le plus de participation et de finesse spirituelle. Cela a donc été pour nous un sommet. Le pape, dans sa langue, a tracé cette synthèse de théologie et de spiritualité, entre foi et expérience spirituelle du regard tourné vers le Christ, avec une intensité qui, selon moi, restera un document particulièrement précieux pour nous ».

A propos de la journée à Mariazell, le P. Lombardi ajoutait : « Je crois que les images de la messe à Mariazell sous la pluie ont été le cœur symbolique de ce voyage, parce qu’on a vu que le peuple chrétien qui est venu en pèlerinage, a fait le pèlerinage avec le Saint-Père, en dépit des difficultés, a été fidèle, s’est engagé, a résisté aux difficultés et a vécu avec enthousiasme ce moment de rencontre avec le pape. Je dirais donc que la messe à Mariazell a été indubitablement ce qui restera le plus longtemps de ce pèlerinage, même si il y a eu d’autres choses très belles, des moments de grand enthousiasme et de grande beauté, comme la liturgie à la cathédrale Saint-Etienne, ou des moments de joie dans la rencontre avec le bénévolat ».

« L’étape de Heiligenkreuz a été de nouveau un moment de magistère spirituel très profond. Le pape a parlé surtout de la prière, des personnes consacrées, de l’office divin, et aussi de la théologie unie à la spiritualité. La rencontre avec le bénévolat a été également très importante, parce qu’elle a été l’élargissement du message chrétien à l’engagement dans la société, le terrain commun de l’engagement gratuit pour les autres, dans une société ainsi dominée aussi par les intérêts et par la recherche de l’intérêt particulier : un thème vraiment fondamental où les chrétiens se rencontrent profondément dans la vie quotidienne, avec toutes les personnes de bonne volonté ».

Le bilan, disait le P. Lombardi, c’est aux évêques et au pape de le faire, mais il ajoutait « et nous savons que c’est un bilan positif ».

« Le pape comme le cardinal Schönborn, avec qui je parlais hier après-midi, étaient très contents de ce voyage. C’était ce qu’ils pouvaient attendre comme résultat et comme réponse des gens, aussi dans un contexte de conditions atmosphériques, si contraires, ces derniers jours. Je pense que l’Eglise autrichienne qui aime le Saint-Père a été très contente. Elle a démontré la participation fidèle et engagée surtout le jour de Mariazell, mais aussi hier matin, sur la place Saint Etienne. Donc, je crois aussi que le fait de pouvoir donner un message d’encouragement, de proximité, de la part du pape à l’Eglise autrichienne a été important. J’espère aussi que les paroles qui ont été dites pour la société autrichienne plus amplement, soit à travers le discours à Hofburg, qui élargissait aussi à l’horizon européen, soit en particulier par la rencontre avec le bénévolat, de dimanche soir, ont porté leurs fruits ».

« Les discours du Saint-Père ont été, comme toujours, mais cela m’a frappé de façon particulière, disait encore le P. Lombardi, d’une grande profondeur, et d’une grande intensité, et aussi d’une grande richesse spirituelle. C’est donc une chose sur laquelle nous pouvons aussi continuer de méditer, surtout en pensant aux thématiques traitées dans le pèlerinage, avec la présentation de cette spiritualité chrétienne, qui regarde vers le Christ et qui trouve là le fondement de la foi de chacun, et aussi l’enthousiasme de la joie de l’action quotidienne dans la charité, qui sont des thèmes qui, selon moi, dureront longtemps ».

 

Card. Schönborn : Le christianisme, une véritable alternative (II) – Entretien à quelques jours de la visite de Benoît XVI en Autriche

5 septembre, 2007

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Card. Schönborn : Le christianisme, une véritable alternative (II)

Entretien à quelques jours de la visite de Benoît XVI en Autriche

ROME, Mercredi 5 septembre 2007 (ZENIT.org ) – Selon l’archevêque de Vienne, le grand défi d’aujourd’hui consiste à vivre la foi chrétienne « comme une alternative ». Dans un monde sécularisé il faut « offrir la foi comme une alternative authentique à la société actuelle ». A quelques jours de la visite du pape Benoît XVI à Vienne, Mariazell et Heiligenkreuz (7-9 septembre), le président de la Conférence épiscopale d’Autriche a répondu aux questions de ZENIT, évoquant le ministère pétrin et les qualités humaines de Benoît XVI, insistant sur l’importance vitale des familles nombreuses pour l’avenir de l’Autriche et de l’Europe, ainsi que sur la présence du Christ dans le coeur des chrétiens. « Quand le pape parle, il faut écouter avec attention, car ce qu’il a à dire est toujours très clair. Je ne sais pas ce qu’il nous dira. Il faut que nous soyons ouverts à ses paroles », affirme-t-il. Nous publions ci-dessous la deuxième partie de cet entretien. Pour la première partie, cf. Zenit du 4 septembre. Zenit – Le thème de la visite du pape est « Tourner son regard vers le Christ ». Dans quels domaines le Christ devrait-il être plus présent ? Card. Schönborn – Je pense que Jésus n’est pas moins présent parmi nous qu’autrefois ; aujourd’hui, sa présence est peut-être plus anonyme, moins perceptible. Mais je relèverais trois domaines dans lesquels nous la sentons plus active. Tout d’abord dans sa parole. Que le pape Benoît XVI ait écrit un livre sur Jésus, axé avant tout sur sa parole, sur sa prédication et son enseignement, n’est pas vain. Nous rencontrons le Christ dans sa parole. C’est pourquoi le pape Benoît XVI tient absolument à encourager le plus de personnes possible à s’ouvrir aux sources des Saintes Ecritures. C’est pourquoi aussi il a décidé de consacrer les travaux du prochain synode des évêques à ce thème. On y parlera des Saintes Ecritures, de la parole de Dieu dans la vie de l’Eglise. Deuxièmement, le Christ est présent dans les sacrements, dans les signes qu’il nous a donnés pour entrer en contact avec Lui : le baptême, l’onction avec le Saint Esprit (la confirmation), les sacrements qui ponctuent le cours de notre vie – le mariage, l’ordination – et les sacrements de la guérison, de la guérison de l’âme (le sacrement de la confession) et de la guérison physique, (l’onction des malades). Tout ceci confluant dans le grand sacrement de sa présence réelle dans l’Eucharistie. Cette couronne de sacrements est extrêmement importante car elle a une grande incidence sur notre vie de foi et touche tous les aspects de notre vie, tous les tournants, les étapes, et les met en relation avec le Christ. La troisième forme de rencontre avec le Christ – « Tourner notre regard vers le Christ » – est la rencontre avec le Christ dans les pauvres dont il se montre si proche et auxquels il s’identifie de manière explicite : j’étais malade et tu m’as aidé. J’étais en prison et tu m’as rendu visite. J’étais nu et tu m’as habillé ; affamé et tu m’as nourri. Jésus Christ s’identifie aux pauvres, aux souffrants, c’est donc surtout parmi eux que nous le rencontrons. C’est sur cela que le pape veut attirer notre attention, lorsqu’il nous dit de tourner notre regard vers Dieu. Zenit – Le premier objectif du Saint-Père n’est pas sa visite en Autriche mais le pèlerinage à Mariazell. Quelle importance ce site a-t-il dans la vie chrétienne ? Card. Schönborn – Le thème « Tourner son regard vers le Christ » s’inspire en effet profondément de Mariazell. Lorsqu’on observe la statue pleine de grâce de Mariazell, une toute petite statue sculptée dans du bois de tilleul il y a 850 ans, dépouillée de tout ornement festif, et sans les vêtements précieux qu’elle revêt habituellement, on voit une simple figure de la mystérieuse Mère de Dieu, souriante, avec, assis sur ses genoux, un enfant tenant une pomme dans la main, symbole du royaume du pouvoir divin. De sa main, Marie indique clairement l’enfant. Par ce geste, elle nous dit, ce qu’elle avait dit à Cana « Faites tout ce qu’il vous dira », nous enseignant ainsi à regarder le Christ. Marie nous regarde mais elle indique le Christ. En un certain sens elle nous lance un appel : « Regardez dans cette direction, regardez mon fils ». Et je crois que c’est ce que le pape Jean-Paul II a choisi comme devise pour sa vie tout entière et spécialement pour son pontificat. Le « Totus tuus » signifie en effet : au Christ à travers Marie. Elle nous indique le chemin à suivre. C’est pourquoi nous commençons le pèlerinage du Saint-Père et avec le Saint-Père vers Mariazell, volontairement sur la place jouxtant la colonne de Marie. Le 8 décembre 2006, lors de fête de l’Immaculée conception, nous avons commencé la grande neuvaine qui nous accompagne jusqu’au 8 septembre, la grande neuvaine de la préparation au patronage, à la fête de Mariazell et à la visite du Saint-Père. Zenit – Il y a quelques temps vous évoquiez le problème du manque d’enfants. Comment la société pourrait-elle se montrer plus attentive aux besoins de l’enfance ? Card. Schönborn – C’est avant tout le problème énorme d’une société qui compromet purement et simplement son avenir en ayant trop peu d’enfants. Nous le savons bien : presque toute l’Europe est appelée à se confronter au problème de la chute démographique, que seule une forte immigration arrive à compenser. Cette décision est une décision qui concerne toute la société qui doit faire face aujourd’hui à la question du « Non Avenir ». Pourquoi en sommes nous là, précisément où les choses vont si bien comme en Autriche où les mesures de soutien familial n’ont jamais été si bonnes. A aucun moment de notre histoire, nous n’avons autant manqué de règles qu’aujourd’hui. Autrefois, pourtant, les familles avaient beaucoup plus d’enfants qu’aujourd’hui. Le drame de l’avortement y est certainement pour quelque chose. Un drame auquel s’ajoute par ailleurs le fait ne pas vouloir d’enfants, le « non » aux enfants, avec la contraception. Ces 40 dernières années l’Europe a dit trois fois « non » à son avenir : la première fois avec la pilule, la deuxième fois avec l’avortement et la troisième fois avec le mariage homosexuel. Au-delà de toute considération morale concernant ces phénomènes, ces ‘non’ sont un « non » de fait à l’avenir. Le « oui » à l’avenir ne peut que signifier : oui aux enfants. Et je pense que de nombreuses personnes en Europe commencent à prendre conscience de la nécessité de prendre une décision. Et le « oui » à l’avenir est déjà une belle chose si l’on pense que l’avenir a quelque chance. Zenit – L’archidiocèse de Cologne possède depuis quelque temps des « Centres familiaux ». Quelles sont les initiatives concrètes qui sont prises dans l’archidiocèse de Vienne en faveur du soutien familial ? Card. Schönborn – Bien entendu il existe beaucoup d’initiatives en faveur des familles, comme par exemple l’association des familles ou l’œuvre familiale. Plusieurs mouvements religieux possèdent des organisations familiales, comme le mouvement Schönstatt. Tous les mouvements religieux issus du renouveau ont toujours été très engagés dans le domaine de la famille. Mais je pense qu’il s’agit de tout autre chose. C’est une question de voir. Jésus a dit à ses premiers disciples: « Venez et voyez ! » Il nous faut voir, il nous faut pouvoir toucher – autrement on ne le vit pas. Durant mes vacances, j’ai passé quelques jours au sein d’une jeune famille qui vient d’avoir son sixième enfant. Bien entendu c’est une vie qui demande beaucoup de sacrifices, mais c’est une vie incomparablement plus vivante que celle que l’on peut avoir lorsque l’on a peur de mettre au monde une nouvelle vie. Je pense que nous avons besoin de voir ce telles familles, qui disent « oui » en leur âme et conscience, malgré les énormes résistances possibles de leur entourage. « Vous êtes fous ! Vous ne pouvez pas faire attention ? ». Par leur témoignage de vie, ces familles montrent que c’est beau et que c’est bien d’avoir un enfant. C’est bien sûr fatiguant mais c’est très gratifiant et très valorisant. Et je pense que la vie de familles comme celles-ci encouragent d’autres à tenter l’expérience. Et étrangement, il ne s’agit pas d’un problème financier, de possibilités financières. Bien entendu, élever six enfants est difficile. Mais grâce à Dieu, en Autriche les familles bénéficient d’un bon soutien. Certaines choses pourraient aller mieux encore mais il est fondamental de le vivre et de le rendre possible pour les autres. « Venez et voyez ! » Je le vois bien dans beaucoup de jeunes familles qui ont trois, quatre, cinq ou six enfants, voire plus encore. On se dit alors : l’avenir, l’espérance, la vie, sont là. Ce sont les comportements dont se nourrit la société tout entière : la solidarité, le respect mutuel, l’aide réciproque ; l’expérience logique que l’on doit aussi renoncer à beaucoup de choses. C’est là que nous trouvons toutes les valeurs dont nous avons absolument besoin, pour pouvoir vivre et aimer. C’est là que nous faisons notre apprentissage ! Malheur à une société dans laquelle ces valeurs viendraient à se perdre car cette société deviendrait mauvaise et cruelle. Zenit – Qu’attendez-vous de la visite du pape ? Card. Schönborn – Un renforcement de la foi, de la joie dans la foi ; un encouragement à parcourir notre vie de foi avec l’Eglise et non sur un sentier où nous serions tous seuls à nous construire.

P. Cantalamessa : La « nuit obscure » de Mère Teresa était une sorte de « martyre »

3 septembre, 2007

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P. Cantalamessa : La « nuit obscure » de Mère Teresa était une sorte de « martyre »

ROME, Dimanche 2 septembre 2007 (ZENIT.org) – La « nuit obscure » qu’a vécu Mère Teresa de Calcutta, rapportée dans un livre qui vient d’être publié, a été pour elle une sorte de « martyre » dû à la « présence-absence » de Dieu, a expliqué le père Raniero Cantalamessa, ofm cap., dans un entretien à Radio Vatican.

Le prédicateur de la Maison pontificale a commenté la publication de lettres inédites, à dix ans de la mort de la bienheureuse, regroupées dans l’ouvrage « Mother Teresa : come be my light », sous la direction du père Brian Kolodiejchuk, postulateur de la cause de canonisation de la religieuse.

Dans une de ses lettres, Mère Teresa dit : « Il y a tant de contradiction dans mon âme, un profond désir de Dieu, si profond qu’il fait mal ; une souffrance permanente, et avec cela le sentiment de ne pas être voulue par Dieu, rejetée, vide, sans foi, sans amour, sans zèle… Le ciel n’a aucun sens pour moi : il m’apparaît comme un lieu vide ! ».

« Cette souffrance lancinante, qui donne le vide de Dieu, est le signe qu’il s’agit d’un phénomène positif » explique le père Cantalamessa.

« Il s’agit d’une présence-absence, ajoute le prêtre capucin : Dieu est présent mais on ne le sent pas en soi ».

« Le fait que Mère Teresa ait pu rester des heures devant le Très Saint Sacrement, comme rapportent les témoins qui l’ont vue, presque enlevée… si l’on pense dans quelles conditions elle se trouvait là, cela est un martyre ! » souligne t-il.

« Cela est un véritable martyre, parce que pour celui qui ne sent pas Dieu et sent ce vide, demeurer des heures immobile devant le Très Saint Sacrement, c’est vraiment se retrouver au milieu des flammes » ajoute t-il.

« Pour moi cela fait grandir à l’infini la figure de Mère Teresa, et ne la diminue en rien », a précisé le prédicateur.

« Les athées ‘normaux’, communs, ne souffrent pas de l’absence de Dieu ; pour Mère Teresa, c’était l’épreuve la plus terrible qu’elle pouvait vivre ».

« Je crois que Mère Teresa a vraiment la stature des ‘géants’ dans la sainteté chrétienne, justement aussi à cause de cette capacité de cacher ces phénomènes, de les vivre personnellement au plus profond de son cœur, peut-être, précisément en expiation de cet athéisme diffus qui existe dans le monde d’aujourd’hui, parce qu’au fond, Mère Teresa a vécu de manière positive, avec foi, du côté de Dieu, cette existence comme si Dieu n’existait pas », affirme t-il.

La « nuit obscure », explique le père Cantalamessa, « est une chose très connue dans la tradition chrétienne ; peut-être de manière nouvelle, inédite sous la forme qu’a connue Mère Teresa ».

« Tandis que ‘la nuit obscure de l’esprit’ de saint Jean de la Croix est un temps préparatoire à celui définitif appelé ‘unitif’, pour Mère Teresa il semble qu’il s’agisse d’un état stable, à un certain moment de sa vie, lorsqu’elle a lancé cette grande œuvre de charité, jusqu’à la fin ».

« Selon moi, ce prolongement de la ‘nuit’ a également un sens pour nous, aujourd’hui. Je crois que Mère Teresa est la sainte de l’ère médiatique, parce que cette ‘nuit de l’esprit’ l’a protégée en l’empêchant de devenir la victime des médias, c’est-à-dire de s’élever », constate t-il.

« En effet, elle même disait que face aux plus grands honneurs et aux acclamations de la presse, elle ne ressentait rien parce qu’elle vivait ce vide intérieur. Ainsi, c’était une sorte de ‘combinaison d’amiante’, pour traverser l’ère des medias ».

 

« Jésus de Nazareth », ou la « pastorale de l’intelligence » de Benoît XVI

31 août, 2007

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« Jésus de Nazareth », ou la « pastorale de l’intelligence » de Benoît XVI

Réflexion de J. Navarro Valls sur la « rationalité » de la foi

ROME, Jeudi 30 août 2007 (ZENIT.org) – L’ancien porte-parole du saint-Siège, M. Joaquin Navarro Valls souligne combien le livre de Benoît XVI « Jésus de Nazareth », bestseller en Espagne, constitue un élément de la « pastorale de l’intelligence » de Benoît XVI, pour donner à comprendre la « rationalité » de la foi.

A peine sorti en espagnol le 28 août, le livre confirme qu’il est aussi dans cette langue un succès de librairie, après le boom éditorial en Italie, en France, en Allemagne et aux Etats-Unis. Le premier tirage, aux soins des éditions « La Esfera de los Libros », est de 50.000 exemplaires.

« Sincèrement, je dois dire que ce succès initial ne me surprend pas le moins du monde, et ce sera sûrement un succès à long terme. Ces derniers mois, beaucoup de personnes m’avaient écrit pour me demander de leur acheter ici, en Italie, une copie de l’édition italienne, déjà publiée, pour leur envoyer en Espagne ! Il y avait donc beaucoup de personnes qui vraiment étaient désireuses de pouvoir lire ce livre ».

Pour ce qui est du contenu du livre, M. Navarro Valls disait: « Il est naturellement très riche, tout le thème le suggère. C’est naturellement une vision personnelle : pour moi, le centre, le point fort de ce pontificat est ce que j’appellerais une ‘pastorale de l’intelligence’. En un moment de grande confusion à tous les niveaux, le pape est en train de mener une pastorale de l’intelligence étonnante, avec une extraordinaire richesse conceptuelle, et les gens y sont très sensibles. Ils se sont rendus compte de la valeur de la parole que le pape est en train d’offrir à toute l’humanité. Je pense que ce livre, « Jésus de Nazareth », s’inscrit dans cette pastorale de l’intelligence. Il y a certes des pages extrêmement belles, et aussi de caractère ascétique, mais la richesse est conceptuelle. Cela revient à Dieu : les catholiques ne se contentent pas d’accepter la divinité de Jésus, il faut aussi réfléchir à ce que signifie le Jésus historique ».

Et d’ajouter : « On a besoin d’un effort de clarification, d’un effort ‘rationnel’, c’est un mot que le pape répète aussi dans son livre. Dans son pontificat, il y a la rationalité de la foi, qui était déjà implicite d’une certaine façon dans toute l’œuvre écrite du cardinal Ratzinger et qui maintenant, naturellement, se confirme dans ce pontificat. Ce type de message est d’une grande actualité. C’est comme une énorme catéchèse mais à un niveau élevé, que les gens comprennent, que les gens suivent, que les gens se rendent compte d’avoir comprise. Pour en revenir au livre : de très nombreuses pages confirment ce que nous sommes en train de dire. Je pense que c’est justement cela que les gens apprécient ».

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