Archive pour la catégorie 'Zenith'

Liturgiecatholique.fr : « le trésor de la liturgie de l’Eglise », pour tous !

19 octobre, 2007

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http://www.zenit.org/article-16437?l=french

Liturgiecatholique.fr : « le trésor de la liturgie de l’Eglise », pour tous !

Un portail complet et pédagogique

ROME, Jeudi 18 octobre 2007 (ZENIT.org) La « Liturgie catholique » est plus que jamais à la portée de tous grâce à un portail complet, passionnant et très pédagogique. Le titre est simple et clair, à ladresse : www.liturgiecatholique.fr.Le site est édité par le Service National de la Pastorale Liturgique et Sacramentelle (SNPLS) de la Conférence des évêques de France (CEF).Il a pour mission « dassurer sur Internet la présence officielle de lEglise catholique de France en matière de liturgie et de pastorale sacramentelle », en vertu de la mission conférée au SNPLS par la commission épiscopale pour la Liturgie et la Pastorale sacramentelle, présidée par Mgr Robert Le Gall, archevêque de Toulouse et membre de la congré

gation romaine pour le Culte divin et la Discipline des sacrements.« Cette initiative de la commission épiscopale de liturgie voudrait comme lApôtre Paul en son temps, transmettre au plus grand nombre et avec les moyens daujourdhui, le trésor de la liturgie de lEglise », écrit Mgr Le Gall au visiteur du site.Le SNPLS a en effet pour mission « dinformer » en même temps que de « former, conseiller, apporter une expertise dans le vaste domaine de la liturgie »

.Ce site Internet, ouvert il y a un mois, vient maintenant compléter les revues, les guides pastoraux et les autres publications de cet organisme de lEglise catholique en France.Les visiteurs – « grand public » ou spécialiste comme lanimateur liturgique ou le formateur – y trouvent les textes liturgiques de la messe et de la liturgie des heures, des outils de formations, de connaissance et dapprofondissement des sacrements, sur la musique liturgique ou lart sacré, mais aussi un pré

cieux annuaire des paroisses de France, etc… Chacune des rubriques offre trois niveaux de lecture : « pour tous », « pour aller plus loin », « pour approfondir ».« Puisse cette initiative participer à sa mesure à loeuvre de Celui qui fait toutes choses nouvelles, lui qui sest donné jusquau bout », conclut Mgr Robert Le Gall.

Le patriarche irakien Emmanuel III Delly, parmi les nouveaux cardinaux

18 octobre, 2007

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http://www.zenit.org/article-16429?l=french

Le patriarche irakien Emmanuel III Delly, parmi les nouveaux cardinaux

Benoît XVI dépasse le plafond fixé par Paul VI

ROME, Mercredi 17 octobre 2007 (ZENIT.org) – Le patriarche irakien Emmanuel III Delly figure parmi les 5 nouveaux cardinaux de plus de quatre-vingt ans choisis par Benoît XVI.

Le pape a annoncé un consistoire pour la création de 23 nouveaux cardinaux pour le 24 novembre prochain, à l’issue de l’audience du mercredi : cinq d’entre eux ont plus de 80 ans, et ne sont donc pas électeurs en cas de consistoire. Ce sera le second consistoire du pontificat pour la création de nouveaux cardinaux, à un an et demi du précédent, qui s’était tenu le 24 mars 2006 (cf. Zenit du 24 mars 2006).

« J’ai la joie d’annoncer que le 24 novembre prochain, en la veille de la solennité de Notre Seigneur Jésus Christ Roi de l’univers, je tiendrai un consistoire au cours duquel, en dérogeant d’une unité à la limite numérique établie par le pape Paul VI, confirmée par mon vénéré prédécesseur Jean-Paul II, dans la constitution apostolique Universi dominici gregis (cf. n. 33), je nommerai dix-huit cardinaux ».

Après avoir donné les 18 noms (cf. article ci-dessous), le pape ajoutait : « Je désire en outre élever à la dignité cardinalice trois vénérés prélats et deux ecclésiastiques particulièrement méritants pour leur engagement au service de l’Eglise ».

Le pape citait alors les noms suivants :
S.B. Emmanuel III Delly, patriarche de Babylone des Chaldéens ; Mons. Giovanni Coppa, nonce apostolique ; Mons. Estanislao Esteban Karlic, archevêque émérite de Paraná (Argentine) ;
le P. Urbano Navarrete, Jésuite, ancien recteur de l’université pontificale grégorienne, et le P. Umberto Betti, Franciscain, ancien recteur de l’université pontificale du Latran.

Le pape confiait qu’il désirait aussi élever à la dignité de cardinal l’évêque polonais Ignacy Jez, de Koszalin-Kolobrzeg, qui est décédé hier, 16 octobre, « à l’improviste ».

S.B. Emmanuel III Delly est né dans l’éparchie de Mossoul des Chaldéens en 1927 : il vient d’avoir 80 ans, le 6 octobre. Il a été ordonné en 1952 à Rome au Collège pontifical urbanien de la Propaganda Fide. Il a été élu en 1962 pour être l’auxiliaire du patriarche Paul II Cheikho. Il est titulaire d’une licence en théologie de l’Université pontificale Urbanienne et en droit canonique de l’université du Latran.

Il a été consulteur de la Commission pour la révision du droit canon des Eglises orientales catholiques et de la commission pour les relations avec l’islam du secrétariat pour les relations avec les non-chrétiens, aujourd’hui devenu conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux.

Le 3 décembre 2003, à la demande du patriarche, le pape Jean-Paul II lui a accordé la « communion ecclésiastique », au moment de son élection comme patriarche de Babylone des Chaldéens, lors du synode des évêques chaldéens, qui s’est tenu au Vatican les 2 et 3 décembre 2003.

Par ce choix, Benoît XVI dit aussi sa proximité spirituelle et pastorale avec les catholiques chaldéens et leurs souffrances (cf. ci-dessous, le communiqué de l’AED sur les chrétiens d’Irak ).

Birmanie : Répression en pleine semaine de prière « pour la paix et la réconciliation »

17 octobre, 2007

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Birmanie : Répression en pleine semaine de prière « pour la paix et la réconciliation »

Appel à la junte pour « une solution pacifique

ROME, Mardi 16 octobre 2007 (ZENIT.org) – En Birmanie, la répression s’est abattue sur les manifestants au moment même où les Eglises chrétiennes appelaient leurs fidèles à une semaine de prière « pour la paix et la réconciliation dans le pays », rapporte « Eglises d’Asie », l’agence d’information des Missions Etrangères de Paris (EDA 471 – mi-octobre 2007). Dans ce pays de 47 millions d’habitants, à 90 % bouddhistes, il est rare que les Eglises chrétiennes, qui rassemblent 4 % de la population et sont implantées quasi exclusivement parmi les minorités ethniques de l’« Union de Myanmar » (1), s’adressent à la junte au pouvoir depuis 1962 et particulièrement à son chef, le général Than Shwe. C’est pourtant ce qu’elles ont fait le 28 septembre dernier, deux jours après le déclenchement de la répression des manifestations populaires emmenées par les moines bouddhistes (2).

Par une lettre signée de Mgr Charles Bo, archevêque de Rangoun et secrétaire général de la Conférence des évêques catholiques du Myanmar, et de Mgr Samuel Mahn San Si Htay, archevêque anglican et président du Conseil des Eglises (protestantes) du Myanmar, les chefs des Eglises chrétiennes du pays en appellent à « l’amour paternel » du chef de la junte pour qu’« une solution pacifique » émerge afin que prévalent « la paix, la stabilité et la non-violence », qui sont tant « désirées par la population ».

Mgr Charles Bo et Mgr Samuel Mahn San Si Htay écrivent que, chaque année depuis cinq ans, l’Eglise catholique (630 000 fidèles) et les Eglises protestantes (2 à 3 % de la population) appellent leurs fidèles à une semaine de prières en commun « pour la paix et la réconciliation dans le pays » (…).

Cette année, ces sept jours de prière sont tombés du 28 septembre au 4 octobre, moment même où la répression des forces armées s’abattait sur les manifestants pacifiques de ces dernières semaines. « Tous, parmi nous – archevêques, évêques, prêtres, pasteurs, leaders religieux chrétiens –, sommes inquiets de la situation et de l’état de choc du pays », expliquent les deux archevêques. « Tous les habitants du Myanmar se dévouent profondément à leur religion et vivent en vérité selon les enseignements de leurs religions respectives, fondés sur l’amour, la vérité, la justice, la droiture, le pardon et la réconciliation », poursuivent-ils.

Deux jours auparavant, le 26 septembre, tandis que les manifestations avaient atteint un sommet – avec quelque 100 000 moines et citoyens dans les rues de Rangoun –, Mgr Charles Bo avait, au nom de la Conférence épiscopale, rendu public un communiqué pour déclarer que, selon le droit canon et la doctrine sociale de l’Eglise, il n’appartenait pas aux prêtres et aux religieux catholiques de s’impliquer dans la vie des partis politiques ou de descendre dans la rue. Toutefois, les laïcs, « en tant que citoyens du pays, sont libres d’agir s’ils estiment pouvoir le faire » ; en ce cas, « le clergé et les religieux peuvent les conseiller comme il se doit ».

Depuis que la répression s’est durcie à Rangoun et dans les grandes villes du pays et que les communications sont rendues plus difficiles du fait des mesures prises par les militaires, il n’est pas possible de dire avec certitude si des chrétiens ont pu se joindre au mouvement de protestation des jeunes bonzes bouddhistes et de la population. Les témoignages venus de Rangoun font état d’un retour à la vie normale le jour, mais la nuit d’une poursuite des opérations de police et des arrestations.

Selon Democratic Voice of Burma, station de radio basée en Norvège et animée par des dissidents généralement bien informés, les mauvais traitements dans les centres de détention, qu’ils soient improvisés comme à l’Institut technique de Rangoun ou déjà en place, sont la norme. « Ils battent tout le monde, y compris les femmes et les jeunes filles », a témoigné une personne détenue puis remise en liberté. La junte a annoncé que dix personnes avaient été tuées et 2 100 arrêtées, dont 700 ont été depuis relâchées. Les diplomates occidentaux en poste à Rangoun estiment que le nombre des tués est bien supérieur et qu’au moins 6 000 personnes ont été arrêtées, dont de très nombreux bonzes. Au moins un détenu, U Than Aung, âgé de 48 ans, est mort en détention, le 30 septembre, à Rangoun.

Sur le plan politique, les généraux semblent vouloir manier aussi bien la carotte que le bâton. Tandis que la répression se poursuit, les militaires ont donné une forte publicité aux offrandes faites à certains moines ; le 8 octobre, un général a été nommé pour assurer « la liaison » avec Mme Aung San Suu Kyi, la figure emblématique de l’opposition au pouvoir en place. Des gestes qui, selon les analystes, s’apparentaient plus à une opération de communication qu’à un changement d’orientation. Le Conseil de sécurité de l’ONU est, quant à lui, parvenu, le 11 octobre, à surmonter ses divisions pour voter un texte appelant à la libération des prisonniers politiques et à l’ouverture « sans délai d’un dialogue avec les dirigeants de tous les groupes politiques et ethniques en vue d’un processus complet de réconciliation nationale ». Présentée par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, la résolution, non contraignante, a fini par être votée par la Russie et la Chine.

(1) La Birmanie forme, en principe, une union fédérale – d’où le nom jusqu’en 1989 d’Union birmane, puis d’Union de Myanmar – composée de sept Etats théoriquement peuplés de non-Birmans à l’ouest, au nord, au nord-est et à l’est (l’Etat arakan, l’Etat chin, l’Etat kachin, l’Etat karen, l’Etat kayah, l’Etat shan et l’Etat môn) et de sept provinces ou « divisions » administratives habitées par des Birmans au nord-ouest, au centre et au sud-est (division de Rangoun, division de Irrawaddy, division de Mandalay, division de Sagaing, division de Tenasserim, division de Magway et division de Pegou).

(2) Au sujet de l’implication de moines bouddhistes dans les manifestations contre le régime militaire, voir EDA 469 (Document annexe : « La participation de moines bouddhistes à des manifestations contre la vie chère fait monter la tension ») et EDA 470

Restauration du « Portail de bronze » du Vatican

15 octobre, 2007

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Restauration du « Portail de bronze » du Vatican

« Tous sont accueillis dans la maison du pape », affirme Benoît XVI

ROME, Vendredi 12 octobre 2007 (ZENIT.org

) Le pape Benoît XVI a présidé vers midi, ce 12 octobre, linauguration du « Portail de bronze » du Vatican, à peine restauré : tous sont accueillis dans la maison du pape, soulignait-il.

Le fameux « Portone di Bronzo », ce grand portail à deux battants marque l’entrée officielle du palais apostolique, place Saint-Pierre : les visiteurs sy rendent notamment pour aller chercher les billets pour les audiences générales du mercredi. Il est gardé par la Garde Suisse pontificale.

Ce portail monumental a été réalisé, rappelait Benoît XVI, entre 1617 et 1619, sous le pontificat de Paul V, pour orner la « Porta Palatii », avant d’être déplacé à l’extrémité de la « Galerie de Constantin » – parce quelle est ornée par la statue équestre de lempereur – à la fin des travaux du Bernin, en 1663.

La restauration du portail faisait partie des travaux prévus pour le Grand Jubilé de lAn 2000, mais elle avait dû être reportée à 2006.

Le portail a repris sa place sous la fameuse mosaïque représentant une Vierge à l’Enfant entourée des saints apôtres protecteurs de Rome, Pierre et Paul.

« C’est parce que le Portone di Bronzo marque l’accès de la demeure de celui que le Seigneur a appelé à être le père et le pasteur de son Eglise qu’il revêt une valeur symbolique et spirituelle », expliquait le pape.

« Toutes les personnes qui viennent rencontrer le Successeur de Pierre ou doivent se rendre dans les différents services du palais apostolique doivent le franchir », notait Benoît XVI.

Le pape disait souhaiter que ceux qui franchissent ce seuil « puissent se sentir immédiatement accueillis par le pape » : « la demeure du pape est ouverte à tous ».

Enfin, Benoît XVI a exprimé ses remerciements et ses félicitations aux artisans de cette restauration : les services techniques du Governorat de l’Etat de la Cité du Vatican, les restaurateurs des Musées du Vatican, mais aussi l’Ordre du Saint-Sépulcre et le « Crédit artisanal italien », qui lont financée.

La performance est incontournable mais pas à n’importe quel prix (II)

11 octobre, 2007

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La performance est incontournable mais pas à n’importe quel prix (II)

L’Eglise et la société ensemble à la 6ème édition des entretiens de Valpré

ROME, Jeudi 11 octobre 2007 (ZENIT.org) – La compétition et la performance sont des moteurs puissants pour l’entreprise, créatrice de richesses et lieu d’intégration sociale. Mais comment développer, conquérir et gagner sans dérives ? C’est la question qui sera débattue lundi 15 octobre prochain à la 6ème édition des entretiens de Valpré, à Lyon, sur le thème : « La performance… à quel prix ».

Ghislain Lafont est le président des entretiens de Valpré. Dans cet entretien à Zenit, dont nous publions ci-dessous la deuxième partie (cf. Zenit du 10 octobre pour la première partie), il décrit le contexte de ce grande rendez-vous annuel au cœur de la France.

Zenit : Les entretiens de Valpré sont rythmés par une douzaine d’ateliers dont un est centré sur « la religion encourage-t-elle la performance » ? En quoi la religion est-elle directement concernée ?

G. Lafont – D’abord il ne faut pas oublier que les entretiens de Valpré sont une initiative d’une congrégation religieuse, ce qui n’est pas neutre du tout. Le drapeau, le label des entretiens de Valpré, c’est la Congrégation des Augustins de l’Assomption. C’est important parce que les assomptionnistes sont toujours, par le biais du groupe Bayard presse, qu’ils détiennent depuis 134 ans, ouverts sur le public de jeunes, le public de personnes âgées, le public religieux, donc ils savent parler à des publics très divers et très variés. En organisant cet atelier sur « la religion encourage-t-elle la performance ? », nous sommes au cœur du débat. Qu’on soit chrétien, non chrétien, pratiquant ou non, est-ce que le fait d’être chrétien ou le fait d’être d’une autre religion, est un avantage concurrentiel ? Est-ce que je suis tiré par le haut, est-ce que cela m’aide ou pas ?
Nous pensons que oui. Mais il y a certaines conditions. C’est-à-dire oui mais jusqu’où, avec le risque de tomber dans une idéologie. Si vous faites un parallèle rapide, trop rapide, avec ce qui se passe avec M. Ben Laden, qui terrorise le monde au nom de Dieu, vous vous dites que c’est absolument terrifiant, démoniaque. Alors, comment la performance encourage-t-elle la performance ? Mais surtout, on aurait pu appeler cet atelier « est-ce que la religion donne une valeur ajoutée ? Autrement dit, est-ce que le comportement d’un patron chrétien, ou même très religieux, s’il n’est pas chrétien, encourage une performance ? C’est un vrai débat. C’est tout le débat entre des gens qui sont religieux dans leur vie privée mais une fois qu’ils sont dans leur bureau, dans leurs responsabilités, sont dans une logique purement de performance et de compétitivité. Je pense qu’il doit y avoir une vraie réflexion là-dessus.

Zenit : A l’heure de la mondialisation, est-ce que les assomptionnistes ont en projet d’élargir leur initiative au plan national et pourquoi pas au plan international ?

G. Lafont – D’abord il faut du temps pour installer une manifestation. C’est très long, très lent. Au bout de six ans on commence vraiment à exister dans le dispositif médiatique. Et puis c’est vrai que le cœur de cette initiative est Valpré, ce centre d’accueil pour les entreprises, les associations, toutes les personnes qui veulent venir se former dans une endroit bien placé à Lyon.
Et nous sommes déjà ‘national’ puisqu’il y a par exemple cette année des gens qui viennent de la France entière. Il faut dire aussi que tout s’est simplifié avec internet. On peut s’inscrire en ligne ce qui nous donne une visibilité à la fois nationale et mondiale. Et puis nous avons notre filiale Bayard-presse Canada qui vient en séminaire à Paris, qui nous a tout de suite dit être très intéressée. Donc les trois dirigeants de notre filiale seront présents aux entretiens de Valpré. Il y a également des gens de Belgique, de Suisse.

Nous sommes physiquement présents à Lyon et que les entretiens aient lieu à Valpré a un sens. Mais les assomptionnistes viennent de prendre la suite de la Congrégation des bénédictins qui avait un centre d’accueil, vraiment le cousin germain de Valpré, tout près de Paris, à Saint Lambert des Bois, mais qui pour différentes raisons n’ont pas pu continuer à assurer le soutien et la visibilité spirituelle et ecclésiale de ce centre. Donc on pourrait très bien imaginer que dans une période à définir on puisse organiser sur Paris des entretiens.

Donc oui, la Congrégation des Assomptionnistes souhaite que cette manifestation puisse bénéficier au plus grand nombre. Nous sommes sur une visée nationale et internationale.

Zenit : Et vous-même, au plan personnel, dans quel état d’esprit êtes-vous à la sortie de chaque manifestation de Valpré ? Quel est l’élément commun qui ressort de tous ces entretiens et qui vous encourage à leur donner encore plus de visibilité ?

G. Lafont – Personnellement, comme président de Valpré, au titre des Assomptionnistes puisque je m’occupe de l’ensemble de leurs affaires sur le plan du temporel, je me sens comblé de faire une offre comme celle que l’on fait à Valpré. C’est-à-dire offrir un produit sur des thématiques où l’on veut approfondir certaines choses en vérité. On peut traiter tous les sujets, sans tabous, mais tout dépend de la manière dont on les traite. Ma très grande satisfaction est de voir qu’il y a une très grande attente, une très grande soif de vérité, une très grande soif du mode opératoire, du mode d’emploi de l’homme. Chaque année nous augmentons en fréquentation, en qualité de prestations.
Ma grande joie c’est de voir que l’Eglise représentée par le cardinal Barbarin, appuyée par la Congrégation des Assomptionnistes, finalement montre au monde, aux dirigeants, aux cadres, que l’Eglise a quelque chose à dire au monde.

Pour en savoir plus sur le programme des entretiens et sur les inscriptions, cf. : www.entretiensdevalpre.org

La performance est incontournable mais pas à n’importe quel prix (I)

11 octobre, 2007

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La performance est incontournable mais pas à n’importe quel prix (I)

L’Eglise et la société ensemble à la 6ème édition des entretiens de Valpré

ROME, Mercredi 10 octobre 2007 (ZENIT.org) – La compétition et la performance sont des moteurs puissants pour l’entreprise, créatrice de richesses et lieu d’intégration sociale. Mais comment développer, conquérir et gagner sans dérives ? C’est la question qui sera débattue lundi 15 octobre lors de la 6ème édition des entretiens de Valpré, à Lyon, sur le thème : « La performance… à quel prix ».

Organisés à l’initiative de la Congrégation des Augustins de l’Assomption, les entretiens de Valpré réuniront quelque 500 décideurs, cadres dirigeants et spécialistes du monde de l’entreprise autour du cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon.

Durant cette journée annuelle de réflexion, une quinzaine de tables rondes sont prévues sur des thèmes aussi divers que: « Le sport peut-il être un modèle pour l’entreprise ? », « Faut-il soumettre le personnel politique à une évaluation de ses performances », « Comment créer et maintenir un haut niveau de performance dans une entreprise », ou encore « la religion encourage-t-elle la performance ? ».

Ghislain Lafont est le président des entretiens de Valpré, au titre de ses fonctions de responsable des activités temporelles de la Congrégation des Assomptionnistes. Dans cet entretien à Zenit, il décrit le contexte de ce grande rendez-vous annuel au cœur de la France.

L’un des objectifs de Valpré est « de mettre à la portée des personnes l’esprit de la doctrine sociale de l’Eglise, à partir de témoignages de vie », explique-t-il.

Les participants sont accueillis « par une congrégation religieuse dans un lieu neutre où on les fait réfléchir sur, au fond, le mode d’emploi de l’homme et leur mode d’emploi à eux, là où ils sont », précise-t-il.

Zenit – Cela fait six ans qu’ont lieu les entretiens de Valpré à Lyon, des entretiens qui prennent de plus en plus de visibilité. Comment expliquez-vous que ces entretiens séduisent autant ?

G. Lafont – Je crois que ce qui séduit les gens c’est cette rencontre entre l’Eglise et la société, mais surtout la société vue du côté du prisme de l’entreprise ; c’est de voir le cardinal Barbarin, cardinal archevêque de Lyon, Primat des gaules, qui a 55 ans, ouvert sur le monde, et pour lequel la rencontre avec les chefs d’entreprise et les dirigeants est quelque chose d’essentiel.

Je pense que les personnes sont curieuses de voir comment le cardinal Barbarin débat, écoute, donne des points de vue vis-à-vis des chefs d’entreprise extrêmement connus, puisqu’ils ont en général une aura nationale, voire internationale, ou vis-à-vis de personnes qui ont été des représentants d’organisations syndicales très puissantes comme Nicole Nottat de la CFDT par exemple, ou des chercheurs en médecine, ou en génétique comme le professeur Axel Khan. C’est ça qui intéresse le public.

Et puis ils sont également intéressés par nos ateliers qui réunissent entre 20 et 30 personnes, avec deux animateurs chacun, qui font se rencontrer des gens qui ont besoin de raconter leurs expériences et de s’enrichir auprès des autres, dans un climat d’écoute mutuelle et de paix qui touche les gens.

Zenit : Pour leur 6eme édition, les Entretiens de Valpré ont choisi cette année de mettre l’accent sur le thème de la performance… ‘La performance à quel prix ?’ Pourquoi ce choix ?

G. Lafont – L’année dernière, on avait choisi comme thème : « Parler vrai, un impossible défi ». Nous étions alors en pleine campagne électorale et avions tous été assez perturbés par un manque de simplicité, de vérité, d’un certain nombre de candidats. Et lorsque nous avons commencé à nous réunir, nous sommes très vite tombés sur cette notion de performance. C’était une époque de tensions chez Renault, d’un certain nombre de conflits, la mondialisation, l’importance prise par l’industrie en Chine, en Inde, le fait que les industries européennes étaient sous pression etc. On est très vite arrivé à se dire : Mais au fond, tout ça pourquoi ? Pourquoi être performant ?
La performance est indispensable, incontournable. Une entreprise qui n’est pas performante perd des parts de marché, perd de la rentabilité et elle en arrivera à mettre la clef sous la porte à plus ou moins longue échéance. Mais si cette performance, rien que pour la performance, arrive à détruire des gens, à détruire des équipes et à faire que les personnes soient déprimées ou se trouvent dans des états de stress important, ce n’est plus possible. Donc, jusqu’où faut-il aller ?

Zenit : Et on le voit en ce moment avec certains scandales…

G. Lafont – Oui, par exemple avec le scandale de l’EADF, ce délit d’initié organisé par une vingtaine ou une trentaine de cadres dirigeants qui ont su avant tout le monde qu’Airbus aurait eu des difficultés et qui ont vendu leurs titres, sachant très bien qu’ils le faisaient parce que leurs titres allaient chuter. Et puis il y a aussi le fameux plan de réduction d’effectifs qui a été lancé par Louis Gallois. Alors, nous nous disons : la performance c’est très bien, mais à quel prix, quand on voit où on en est aujourd’hui. C’est exactement au cœur du débat.

Zenit : Est-ce que vous faites une distinction entre la « performance » et la « compétition » ? Et est-ce que performance et compétitivité peuvent aller de pair de façon positive ?

G. Lafont – Oui, je pense que la performance est une performance financière et économique, ce qui est indispensable pour l’aspect de la rentabilité et le fait de reconstituer et augmenter des fonds propres pour faire face à un développement, c’est-à-dire pour assurer la pérennité de l’entreprise, son développement et donc l’emploi. En revanche, pour moi, la compétition c’est quelque chose de beaucoup plus positif que la performance. La compétition c’est vraiment être le meilleur ou un des meilleurs, un des leaders dans son segment de marché. Et je pense par exemple que lorsque M. Thierry de la Tour d’Artaise, [Président-directeur général de SEB, ndlr] va nous expliquer qu’il a racheté quasiment une entreprise de la même taille que SEB, en Chine, on est vraiment dans une logique de compétition qui est de tirer le produit par le haut. Et il y a d’autres exemples.

Quant à savoir s’il peut y avoir synthèse entre performance et compétitivité, il y a un exemple qui me vient à l’esprit et qui est celui du groupe Michelin : Michelin est le premier pneumaticien mondial. C’est à la fois une des meilleures rentabilités sur le plan des performances financières, technologiques, mais ils ont chez Michelin toute cette dynamique aussi de la compétition pour être les meilleurs, autrement dit tirer les gens par le haut, tirer le centre de recherche par le haut. Pour moi, cela est remarquable.

Donc la performance pour la performance, sans la compétition positive qui fait que toutes ces personnes se sentent dans une culture d’entreprise et qu’elles partagent des vraies valeurs, cela n’a pas de sens. C’est d’ailleurs ce que l’on va essayer de traiter dans ces entretiens. La performance, si c’est pour que l’homme se retrouve sur le bas-côté, cela ne vaut pas le coup.

Zenit : Les entretiens de Valpré sont rythmés par une douzaine d’ateliers dont un est centré sur « la religion encourage-t-elle la performance » ? En quoi la religion est-elle directement concernée ?

Japon : 188 martyrs seront béatifiés en novembre à Nagasaki

9 octobre, 2007

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Japon : 188 martyrs seront béatifiés en novembre à Nagasaki

Décrets de la congrégation pour les causes des saints

ROME, Lundi 8 octobre 2007 (ZENIT.org) – Le 24 novembre prochain, 188 martyrs japonais tués au XVIIe siècle pour leur foi dans le Christ Jésus seront béatifiés au Japon, à Nagasaki.

La nouvelle a été confiée à l’agence AsiaNews par le secrétaire général de la conférence des évêques catholiques du Japon, le P. Manyo Maeda, citant la lettre de la congrégation romaine pour les Causes des saints au président de la conférence épiscopale, Mgr Takeo Okada, évêque de Tokyo.

La célébration sera présidée par le préfet du dicastère romain, le cardinal José saraiva Martins.

Selon le chancelier du diocèse de Nagasaki, le P. Isao Hashimoto, ce sont déjà quelque 20.000 fidèles qui ont déclaré vouloir participer à la messe de béatification.

Dans une lettre aux catholiques du Japon, Mgr Okada a annoncé « avec une grande joie » la décision du Vatican. « J’espère, écrit-il, que nous réussirons tous à garder dans notre cœur la signification de cette décision, et le trésor que représente la foi que nos prédécesseurs nous ont laissée, y compris au prix du sang ».

Parmi ces 188 martyrs, se trouvent des prêtres, des religieuses et des laïcs : la cause est désignée comme celle de la « béatification du P. Kibe et de ses 187 compagnons ».

En effet, le P. jésuite Pierre Kassui Kibe, un Japonais qui avait embrassé la foi chrétienne, avait échappé à la persécution du gouvernement et il était arrivé à Rome. Là, il entra dans la Compagnie de Jésus et fut ordonné prêtre.

Revenu au Japon pour y exercer son ministère au milieu des fidèles persécutés, il fut capturé en 1639, torturé puis tué à Tokyo.

Une rencontre entre Benoît XVI et Alexis II serait un « point de départ

4 octobre, 2007

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Une rencontre entre Benoît XVI et Alexis II serait un « point de départ »

Perspective du card. Ricard

ROME, Mercredi 3 octobre 2007 (ZENIT.org) « Une rencontre » entre le patriarche Alexis II et le pape Benoît XVI serait un « point de départ » et pas dabord un « aboutissement », a fait observer le cardinal Ricard en recevant le patriarche russe à Paris (cf. « Documents » pour le texte intégral de lallocution du cardinal).

Le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux et Bazas, et président de la conférence des évêques de France, a prononcé une allocution de bienvenue lors de la réception du patriarche russe Alexis II et de sa délégation à la Maison de la conférence des évêques de France, ce 3 octobre, à Paris.

« Vous savez quil y a dans le cœur de beaucoup de catholiques ce souhait et ce désir quil puisse y avoir dans lavenir, au moment approprié, une rencontre entre votre Sainteté et sa Sainteté le pape Benoît XVI », a souligné le cardinal Ricard.

Il suggérait en effet une perspective nouvelle: « Celle-ci pourrait être, non pas forcément le point daboutissement dun long processus de clarification préalable, même si des points doivent, de fait, auparavant être abordés, mais le point de départ commun dune longue marche à parcourir ensemble au service de Dieu et au service tous les hommes, aimés de Dieu ».

« Puisse votre voyage en France contribuer à impulser cette dynamique de la fraternité. Nous sommes prêts à nous y engager avec vous. Que le Seigneur nous bénisse tous, en nous donnant sa lumière et la force de son Esprit », disait encore le cardinal français.

Dautre part, le cardinal Ricard avait souligné la tâche commune de témoignage à rendre, catholiques et orthodoxes ensemble « de la dimension transcendante et sacrée de toute personne humaine, de limportance de la solidarité et de la destination universelle des biens ».

Pour ce qui est de lEurope, il ajoutait : « A la dernière Assemblée œcuménique européenne de Sibiu, les Eglises chrétiennes ont rappelé quelle responsabilité les chrétiens doivent assumer dans l’édification de lEurope. Ils ne peuvent pas déserter ce lieu de construction et parfois de combat. Certes, on a raison de parler des racines chrétiennes de lEurope, mais il ne faut pas en parler, même si cest très important, seulement en termes historiques ou patrimoniaux, cest-à-dire en référence au passé. Il est important de montrer par lengagement de tous les chrétiens et de toutes les Eglises que ces racines, aujourdhui, sont sources de vie et peuvent porter beaucoup de fruits ».

Discours d’Alexis II à l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe

4 octobre, 2007

du site: 

http://www.zenit.org/article-16322?l=french

Discours d’Alexis II à l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe

Texte intégral

ROME, Mercredi 3 octobre 2007 (ZENIT.org) Nous reprenons ci-dessous le texte intégral du discours prononcé par le patriarche de Moscou et de toutes les Russies, Alexis II, à lassemblée parlementaire du Conseil de lEurope, le 2 octobre, à Strasbourg, publié sur le site du Conseil de lEurope.

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les membres de l
Assemblé
e Parlementaire,

Je vous remercie pour linvitation à madresser à un aussi éminent auditoire qui ma été transmise en votre nom par Monsieur Van der Linden, président de lAssemblée Parlementaire du Conseil de lEurope. Cest avec un grand plaisir que je profite aujourdhui de la possibilité dexposer aux parlementaires du Conseil de lEurope notre vision sur le passé, le présent et lavenir du continent européen, notre maison commune.

Ces derniers temps, le Conseil de lEurope a entrepris de nouvelles démarches sans précédent pour mettre en oeuvre une collaboration avec les communautés religieuses. Nous voyons en cela la réponse si longtemps attendue à lappel au dialogue maintes fois lancé par les leaders religieux.

Lun des thèmes importants dun tel dialogue pourrait être le thème de lhomme car cest autour des problèmes de lanthropologie que surgissent aujourdhui les discussions les plus violentes et même parfois des conflits liés aux différences des points de vue sur ce sujet entre les traditions religieuses et lhumanisme laïc.

Le continent européen a été soumis à linfluence de nombreuses cultures qui y sont présentes jusqu’à nos jours. Mais cest justement dans le cadre du système chrétien des valeurs que sest formée la représentation de la haute dignité de lhomme et des conditions de sa réalisation. Le christianisme a appris à tous les peuples européens que lhomme a été créé à limage et à la ressemblance de Dieu. Mais en même temps le christianisme a toujours souligné que lhomme ne deviendra lami de Dieu (Jn. 15, 15) et natteindra la liberté (Jn. 8, 32) que sil suit la voie dune vie morale.

Ce message non seulement élève lhomme à une grande hauteur dans l’échelle des valeurs mais il dit également quelles sont les conditions pour se maintenir à cette hauteur. Lhomme se laisse facilement aller à des actes répréhensibles et ainsi il s’écarte de sa dignité sil ne se soucie pas en permanence de perfectionner ses propres pensées et ses sentiments. Et ce sont justement les normes morales qui orientent cette tâche, qui servent de référence pour définir ce qui est admissible et inadmissible dans la vie de lhomme. Les idées chrétiennes de dignité, de liberté et de morale dans leur corrélation créent un code unique de conscience européenne qui possède un potentiel créateur inépuisable pour la vie privée et la vie publique.

Tout investigateur honnête de lhistoire de lEurope témoignera que grâce à la relation chrétienne par rapport à lhomme lesclavage a été condamné et aboli, sest formée la procédure dun jugement objectif, ont été atteints de hauts niveaux de vie sociale et politique, sest déterminée une éthique raffinée des relations entre les gens, se sont développées la science et la culture. Plus encore, la conception même des droits de lhomme, cette idée dextrême importance de lEurope est née non sans linfluence de lenseignement chrétien sur la dignité de lhomme, sa liberté et sa vie morale. Dès leur genèse, les droits de lhomme se sont développés sur le terrain de la morale chrétienne et en quelque sorte formaient avec elle un tandem.

Cependant, aujourdhui il y a dans la civilisation européenne une fracture funeste dans le lien entre les droits de lhomme et la morale. Cela sobserve dans lapparition dune nouvelle génération de droits en contradiction avec la morale, de même que dans la justification dactes amoraux à laide des droits de lhomme. En liaison avec cela jaimerais que nous nous rappelions tous que dans la Convention européenne des droits de lhomme et des libertés fondamentales est inclus un appel à la morale dont doit tenir compte lactivité de défense des droits de lhomme. Je suis convaincu que les créateurs de cette convention ont inclus la moralité dans son texte non comme une vague notion mais comme un élément bien déterminé de tout le système des droits de lhomme.

Si nous ne faisons pas cas de la morale, en définitive nous ne faisons pas cas de la liberté. La morale représente une liberté daction. Cest une liberté déjà réalisée à la suite dun choix responsable qui se donne des limites pour le bien et lintérêt de lindividu lui-même ou de la société dans son ensemble. La morale assure la viabilité et le développement de la société et son unité, les atteindre est lun des buts de la Convention européenne de défense des droits de lhomme. Tandis que la destruction des normes morales et la promotion dun relativisme dans les moeurs peuvent miner la perception du monde de lhomme européen et amener les peuples du continent à une ligne de démarcation au-delà de laquelle il y a la perte par les peuples européens de leur identité spirituelle et culturelle et par conséquent de leur place indépendante dans lhistoire.

Je suis en même temps convaincu quaucun Etat ne doit se mêler de la vie privée de lhomme. Etre moral ou amoral cest en définitive la conséquence dun libre choix de lindividu. Cependant dans le domaine public, la société et lEtat doivent soutenir et encourager une moralité acceptable pour la majorité des citoyens. Pour cela ils doivent diriger leurs efforts à laide des mass-médias, du réseau des institutions sociales et publiques, du système éducatif, en faveur de la promotion des idéaux de moralité liés à la tradition spirituelle et culturelle des peuples européens.

Je suis convaincu que pour conserver lidentité culturelle européenne et surtout lorsquelle est en contact avec dautres normes culturelles et dautres civilisations, il est extrêmement important de conserver la dimension morale qui donne une âme et ennoblit la vie des européens. Ou au moins ni faire la promotion, ni favoriser en sappuyant sur les institutions de lEtat de tout ce qui affaiblit ou détruit les fondements moraux de la société.

Le refus dune évaluation morale des actes dun homme, dun pouvoir et dun peuple rend insolubles de nombreux problèmes sociaux. Cest ainsi quen Russie, dans les autres pays de la CEI, comme dans certains pays dEurope, et pas seulement à lEst mais également à lOuest s’élargit la fracture entre les riches et les pauvres, se nivelle la notion d’équité sociale. Notre Eglise a maintes fois initié la discussion sur la situation indigente de millions dhonnêtes travailleurs qui côtoient le luxe inouï et le gaspillage de quelques uns. Nous sommes heureux quaujourdhui cette initiative est soutenue par de nombreuses forces politiques et sociales. Nous voyons que dans le pays se renforcent les conditions pour adopter des décisions adéquates dans les domaines social et économique.

Au demeurant, le système de droit et le système social, même le plus perfectionné, ne peut totalement limiter la soif denrichissement des uns au préjudice des autres. La générosité napparaît pas là où les gens ne sentent pas leur responsabilité pour leurs concitoyens. Elle est le résultat de l’éducation y compris dans lesprit de la morale chrétienne traditionnelle.

Les principes moraux traditionnels cest également la base pour lintégration dune société multiculturelle et cest le cas de lEurope actuelle. Cest ce qua bien démontré, en particulier, le sommet des chefs religieux qui sest tenu à Moscou en juillet de lannée dernière. Les participants à ce forum, représentants du christianisme, de lislam, du judaïsme, du bouddhisme, du shintoïsme, de lhindouisme venant de 49 pays, ont exprimé leur inquiétude au sujet de la détérioration de l’état moral de lhumanité.

Cest justement sur la base de la morale traditionnelle, du respect des modèles sociaux et des modes de vie de chacun, quont coexisté en Russie différentes traditions religieuses et elle na pas connu de guerres de religions. Et maintenant notre Eglise continue à renforcer la paix interreligieuse ayant créé un dialogue efficace et une collaboration avec les autres communautés religieuses traditionnelles aussi bien en Russie que dans les autres pays de la CEI.

Nous savons tous quaujourdhui en Europe et dans le monde la menace de lextrémisme et du terrorisme est très importante, en particulier celui qui se dissimule sous des slogans religieux. Et le terrain favorable pour cette force destructrice cest lignorance religieuse, lindigence morale. Cest pour cela que je suis convaincu que la génération montante doit avoir la possibilité du libre choix d’étudier sa tradition religieuse de façon approfondie dans une école accessible par tous. Des connaissances de base des autres traditions sont également nécessaires car elles créent une base pour une vie pacifique en commun.

Le progrès technique pose dune façon nouvelle la question des droits de lhomme. Et les croyants ont leur mot à dire quand cela concerne la bioéthique, lidentification électronique et les autres orientations du développement des techniques qui inquiètent de nombreuses personnes. Lhomme doit rester un homme et non une marchandise, un élément non contrôlable des réseaux électroniques, un objet dexpérimentations, un organisme à moitié artificiel. Cest pour cela que la science et la technique ne doivent pas non plus être détachées de l’évaluation morale de leurs objectifs et de leurs conséquences.

LEglise Orthodoxe Russe se rend bien compte quen Europe et dans le monde il y a dautres conceptions religieuses du monde. Et nous sommes prêts au dialogue avec leurs adhérents comme avec les représentants de la vision laïque sur la vie. Mais en même temps nous sommes convaincus quaucune conception du monde, y compris la conception laïque, ne peut insister pour avoir le monopole ni en Europe, ni dans le monde. Cest pour cela que nous considérons comme inadmissible le rejet de la religion hors de lespace public.

Le temps est venu dadmettre que la motivation religieuse a le droit dexister y compris dans le domaine public. Et cest justement pour éviter les affrontements possibles des différentes conceptions du monde quun dialogue interculturel sérieux est nécessaire avec une participation très active des représentants des religions traditionnelles et du monde laïc. Je pense que lune des plateformes possibles pour un tel dialogue doit être le Conseil de lEurope qui a le potentiel et lexpérience dorganiser un dialogue des conceptions sur les valeurs européennes.

« Evangéliser et porter l’Amour de Dieu aux hommes », par Mgr Sarah

3 octobre, 2007

du site: 

http://www.zenit.org/article-16313?l=french

« Evangéliser et porter l’Amour de Dieu aux hommes », par Mgr Sarah

Ouverture du mois missionnaire

ROME, Mardi 2 octobre 2007 (ZENIT.org) – « Evangéliser et porter l’Amour de Dieu aux hommes » : c’était le thème de l’homélie du secrétaire de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, Mgr Robert Sarah, lors de la messe de la fête de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, et du début du mois missionnaire, en la chapelle du dicastère missionnaire, souligne l’agence Fides. Le mois missionnaire culminera avec la célébration de la Journée missionnaire mondiale, l’avant-dernier dimanche du mois, le 21 octobre. Dans plusieurs nations la Journée est déplacée à un autre dimanche du même mois.

Le message de Benoît XVI pour la 81e Journée missionnaire mondiale a pour titre « Toutes les Eglises pour le monde entier ». Le mois d’octobre a été choisi comme mois missionnaire en souvenir de la découverte du continent américain, qui ouvrit une nouvelle page dans l’histoire de l’évangélisation.

Cette année est aussi l’anniversaire de la publication du décret qui a déclaré sainte Thérèse patronne des missions, à l’égal de saint François Xavier.

Le 14 décembre 1927 en effet, la congrégation des Rites publiait le décret qui, par décision du pape Pie XI, déclarait « la petite Thérèse patronne spéciale des missionnaires, hommes et femmes, existants dans le monde ». On lui conférait ce titre « comme il avait été conféré à Saint François Xavier, avec tous les droits et les privilèges que comporte ce titre », droits et privilèges concernant le culte liturgique.

« Nous sommes aujourd’hui heureux de célébrer la fête de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face, patronne des missions et pleinement missionnaire même dans sa vie de clôture », a affirmé Mgr Sarah dans son homélie.

« Toute la vie de Sainte Thérèse de Lisieux est remplie de Dieu et de son amour, et nous incite à apprécier la beauté de l’amour intime avec Dieu, avec le Christ, vécue dans une vie de prière contemplative et d’amour. Avec Sainte Thérèse nous apprenons non seulement à cheminer vers notre conversion, pour devenir comme des enfants, mais nous apprenons surtout à mettre en relief le primat de l’Amour de Dieu et la nécessité de notre réponse, personnelle et généreuse, dans la prière quotidienne et dans la consécration totale de notre être à Dieu », ajoutait Mgr Sarah.

Le secrétaire du dicastère missionnaire a rappelé que le but de la vie de la petite Thérèse était de rester auprès du Crucifix, où elle avait compris l’immense amour de Dieu pour nous, à cause duquel sa vie a toujours été caractérisée par le désir d’« aimer l’Amour », d’« aimer Jésus comme personne ne L’a jamais aimé ».

Cette recherche quotidienne la conduisit à découvrir sa vocation et sa place dans l’Eglise : « dans le cœur de l’Eglise, ma mère, je serai l’Amour, ainsi je serai tout ». Dans l’Eglise, Sainte Thérèse sera missionnaire en priant et en aimant. « Nous ne pouvons être missionnaire sans aimer – a souligné Mgr Sarah, sans apprendre ce que veut dire aimer vraiment, parce qu’évangéliser c’est porter l’Amour de Dieu aux hommes ».

La vocation missionnaire, comme le souligne aussi le Concile Vatican II, s’exprime et est authentique dans une dimension de radicalité et de totalité : tout doit appartenir à Dieu, toute notre vie, pour tous et partout, rappelait Mgr Sarah avant de conclure : « Prions pour mieux comprendre notre vocation missionnaire et pour imiter Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus dans notre chemin quotidien vers la plénitude de l’amour et vers notre vocation à la sainteté ».

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