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Audience générale : saint Jérôme

8 novembre, 2007

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Audience générale : saint Jérôme

Texte intégral

ROME, Mercredi 7 novembre 2007 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de la catéchèse donnée par le pape Benoît XVI au cours de l’audience générale, ce mercredi, place Saint-Pierre.

Chers frères et sœurs !

Nous porterons aujourd’hui notre attention sur saint Jérôme, un Père de l’Eglise qui a placé la Bible au centre de sa vie : il l’a traduite en langue latine, il l’a commentée dans ses œuvres, et il s’est surtout engagé à la vivre concrètement au cours de sa longue existence terrestre, malgré le célèbre caractère difficile et fougueux qu’il avait reçu de la nature…

Jérôme naquit à Stridon vers 347 dans une famille chrétienne, qui lui assura une formation soignée, l’envoyant également à Rome pour perfectionner ses études. Dès sa jeunesse, il ressentit l’attrait de la vie dans le monde (cf. Ep 22, 7), mais en lui prévalut le désir et l’intérêt pour la religion chrétienne. Après avoir reçu le Baptême vers 366, il s’orienta vers la vie ascétique et, s’étant rendu à Aquilée, il s’inséra dans un groupe de fervents chrétiens, qu’il définit comme un « chœur de bienheureux » (Chron. ad ann. 374) réuni autour de l’évêque Valérien. Il partit ensuite pour l’Orient et vécut en ermite dans le désert de Calcide, au sud d’Alep (cf. Ep 14, 10), se consacrant sérieusement aux études. Il perfectionna sa connaissance du grec, commença l’étude de l’hébreu (cf. Ep 125, 12), transcrivit des codex et des œuvres patristiques (cf. Ep 5, 2). La méditation, la solitude, le contact avec la Parole de Dieu firent mûrir sa sensibilité chrétienne. Il sentit de manière plus aiguë le poids de ses expériences de jeunesse (cf. Ep 22, 7), et il ressentit vivement l’opposition entre la mentalité païenne et la vie chrétienne : une opposition rendue célèbre par la « vision » dramatique et vivante dont il nous a laissé le récit. Dans celle-ci, il lui sembla être flagellé devant Dieu, car « cicéronien et non chrétien » (Ep 22, 30).

En 382, il se transféra à Rome : là, le pape Damase, connaissant sa réputation d’ascète et sa compétence d’érudit, l’engagea comme secrétaire et conseiller ; il l’encouragea à entreprendre une nouvelle traduction latine des textes bibliques pour des raisons pastorales et culturelles. Quelques personnes de l’aristocratie romaine, en particulier des nobles dames comme Paola, Marcella, Asella, Lea et d’autres, souhaitant s’engager sur la voie de la perfection chrétienne et approfondir leur connaissance de la Parole de Dieu, le choisirent comme guide spirituel et maître dans l’approche méthodique des textes sacrés. Ces nobles dames apprirent également le grec et l’hébreu.

Après la mort du pape Damase, Jérôme quitta Rome en 385 et entreprit un pèlerinage, tout d’abord en Terre Sainte, témoin silencieux de la vie terrestre du Christ, puis en Egypte, terre d’élection de nombreux moines (cf. Contra Rufinum 3, 22 ; Ep. 108, 6-14). En 386, il s’arrêta à Bethléem, où, grâce à la générosité de la noble dame Paola, furent construits un monastère masculin, un monastère féminin et un hospice pour les pèlerins qui se rendaient en Terre Sainte, « pensant que Marie et Joseph n’avaient pas trouvé où faire halte » (Ep 108, 14). Il resta à Bethléem jusqu’à sa mort, en continuant à exercer une intense activité : il commenta la Parole de Dieu ; défendit la foi, s’opposant avec vigueur à différentes hérésies ; il exhorta les moines à la perfection ; il enseigna la culture classique et chrétienne à de jeunes élèves ; il accueillit avec une âme pastorale les pèlerins qui visitaient la Terre Sainte. Il s’éteignit dans sa cellule, près de la grotte de la Nativité, le 30 septembre 419/420.

Sa préparation littéraire et sa vaste érudition permirent à Jérôme la révision et la traduction de nombreux textes bibliques : un travail précieux pour l’Eglise latine et pour la culture occidentale. Sur la base des textes originaux en grec et en hébreu et grâce à la confrontation avec les versions précédentes, il effectua la révision des quatre Evangiles en langue latine, puis du Psautier et d’une grande partie de l’Ancien Testament. En tenant compte de l’original hébreu et grec, des Septante et de la version grecque classique de l’Ancien Testament remontant à l’époque pré-chrétienne, et des précédentes versions latines, Jérôme, ensuite assisté par d’autres collaborateurs, a pu offrir une meilleure traduction : elle constitue ce qu’on appelle la « Vulgate », le texte « officiel » de l’Eglise latine, qui a été reconnu comme tel par le Concile de Trente et qui, après la récente révision, demeure le texte « officiel » de l’Eglise de langue latine. Il est intéressant de souligner les critères auxquels ce grand bibliste s’est tenu dans son œuvre de traducteur. Il le révèle lui-même quand il affirme respecter jusqu’à l’ordre des mots dans les Saintes Ecritures, car dans celles-ci, dit-il, « l’ordre des mots est aussi un mystère » (Ep. 57, 5), c’est-à-dire une révélation. Il réaffirme en outre la nécessité d’avoir recours aux textes originaux : « S’il devait surgir une discussion entre les Latins sur le Nouveau Testament, en raison des leçons discordantes des manuscrits, ayons recours à l’original, c’est-à-dire au texte grec, langue dans laquelle a été écrit le Nouveau Pacte. De la même manière pour l’Ancien Testament, s’il existe des divergences entre les textes grecs et latins, nous devons faire appel au texte original, l’hébreu ; de manière à ce que nous puissions retrouver tout ce qui naît de la source dans les ruisseaux » (Ep 106, 2). En outre, Jérôme commenta également de nombreux textes bibliques. Il pensait que les commentaires devaient offrir de nombreuses opinions, « de manière à ce que le lecteur avisé, après avoir lu les différentes explications et après avoir connu de nombreuses opinions — à accepter ou à refuser —, juge celle qui était la plus crédible et, comme un expert en monnaies, refuse la fausse monnaie » (Contra Rufinum 1, 16).

Il réfuta avec énergie et vigueur les hérétiques qui contestaient la tradition et la foi de l’Eglise. Il démontra également l’importance et la validité de la littérature chrétienne, désormais digne d’être comparée avec la littérature classique : il le fit en composant le De viris illustribus, une œuvre dans laquelle Jérôme présente les biographies de plus d’une centaine d’auteurs chrétiens. Il écrivit également des biographies de moines, illustrant à côté d’autres itinéraires spirituels également l’idéal monastique ; en outre, il traduisit diverses œuvres d’auteurs grecs. Enfin, dans le fameux Epistolario, un chef-d’œuvre de la littérature latine, Jérôme apparaît avec ses caractéristiques d’homme cultivé, d’ascète et de guide des âmes.

Que pouvons-nous apprendre de saint Jérôme ? Je pense en particulier ceci : aimer la parole de Dieu dans l’Ecriture Sainte. Saint Jérôme dit : « Ignorer les Ecritures, c’est ignorer le Christ ». C’est pourquoi, il est très important que chaque chrétien vive en contact et en dialogue personnel avec la Parole de Dieu qui nous a été donnée dans l’Ecriture Sainte. Notre dialogue avec elle doit toujours revêtir deux dimensions : d’une part, il doit être un dialogue réellement personnel, car Dieu parle avec chacun de nous à travers l’Ecriture Sainte et possède un message pour chacun. Nous devons lire l’Ecriture Sainte non pas comme une parole du passé, mais comme une Parole de Dieu qui s’adresse également à nous et nous efforcer de comprendre ce que le Seigneur veut nous dire. Mais pour ne pas tomber dans l’individualisme, nous devons tenir compte du fait que la Parole de Dieu nous est donnée précisément pour construire la communion, pour nous unir dans la vérité de notre chemin vers Dieu. C’est pourquoi, tout en étant une Parole personnelle, elle est également une Parole qui construit la communauté, qui construit l’Eglise. C’est pourquoi nous devons la lire en communion avec l’Eglise vivante. Le lieu privilégié de la lecture et de l’écoute de la Parole de Dieu est la liturgie, dans laquelle, en célébrant la parole et en rendant présent dans le Sacrement le Corps du Christ, nous réalisons la parole dans notre vie et la rendons présente parmi nous. Nous ne devons jamais oublier que la Parole de Dieu transcende les temps. Les opinions humaines vont et viennent. Ce qui est très moderne aujourd’hui sera très vieux demain. La Parole de Dieu, au contraire, est une Parole de vie éternelle, elle porte en elle l’éternité, ce qui vaut pour toujours. En portant en nous la Parole de Dieu, nous portons donc en nous l’éternel, la vie éternelle.

Et ainsi, je conclus par une parole de saint Jérôme à saint Paulin de Nola, dans laquelle le grand expert exprime précisément cette réalité, c’est-à-dire que dans la Parole de Dieu, nous recevons l’éternité, la vie éternelle. Saint Jérôme dit : « Cherchons à apprendre sur la terre les vérités dont la consistance persistera également au ciel » (Ep. 53, 10).

Voici le résumé de la catéchèse, en français, lu par le pape

Chers Frères et Sœurs,

Aujourd’hui nous portons notre attention sur saint Jérôme, qui a mis la Bible au centre de sa vie. Né vers 347 à Stridon, en Dalmatie, dans une famille chrétienne, il est baptisé en 366 et il s’oriente vers la vie ascétique, s’insérant dans un groupe de chrétiens fervents réunis autour de l’Évêque Valérien. Puis il part en Orient où il vit en ermite, au sud d’Alep, continuant à étudier et perfectionnant sa connaissance du grec et de l’hébreu. La méditation, la solitude et le contact avec la Parole de Dieu lui permettent de mûrir sa sensibilité chrétienne. Revenu à Rome en 382, il devient secrétaire du Pape Damase, qui l’encourage à entreprendre une traduction de la Bible en latin. En 386, après un pèlerinage en Terre Sainte et en Égypte, il s’établit à Bethléem où il a une intense activité. Il meurt le 30 septembre 419 ou 420, près de la grotte de la Nativité.

Grâce à sa vaste érudition, Jérôme a réalisé un précieux travail pour l’Église latine et pour la culture occidentale. Aidé de collaborateurs, il offrira notamment une nouvelle traduction de la Bible, celle qui constitue la « Vulgate », le texte « officiel » de l’Église latine. Jérôme a aussi commenté de nombreux textes bibliques. Il a réfuté avec énergie les hérétiques qui contestaient la tradition et la foi de l’Église. Son œuvre comporte encore des biographies d’auteurs chrétiens et de moines, des traductions d’auteurs grecs et un important recueil de lettres.

Je salue cordialement les personnes de langue française, particulièrement les pèlerins de la diaconie du Var et les jeunes. À la suite de saint Jérôme, je vous invite à lire et à méditer la Parole de Dieu, qui nous est donnée dans la Bible. Faites-en tous les jours votre nourriture spirituelle ! Que Dieu vous bénisse et vous garde dans l’espérance !

Le fondateur du mouvement de prière des Vierges pèlerines est décédé

7 novembre, 2007

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Le fondateur du mouvement de prière des Vierges pèlerines est décédé

Edmond Fricoteaux avait fait envoyer plus de 10.000 vierges et icônes à travers le monde

ROME, Mercredi 7 novembre 2007 (ZENIT.org)

Le fondateur du mouvement de prière des Vierges pèlerines, Edmond Fricoteaux est décédé le lundi 5 novembre.

Dans cet entretien à Zenit, Olivier Bonnassies, qui a étroitement travaillé avec lui pour la mise en place pratique de la prière autour des Vierges pèlerines, et qui dirige aujourd’hui le projet « Marie de Nazareth », raconte la conversion dEdmond Fricoteaux et la naissance du mouvement des Vierges pèlerines.Zenit – Qui était Edmond Fricoteaux ?


O. Bonnassies - Edmond Fricoteaux était le fondateur et le président de la Confrérie Notre-Dame de France, à lorigine du mouvement de prière des Vierges pèlerines, qui sest développé dans 120 pays du monde, du Puy-en-Velay (8 septembre 1995) à la nuit de prière du 2.000e Noël de Bethléem (24 décembre 1999), et qui a suscité ensuite la naissance du projet « Marie de Nazareth ».

Zenit – Pouvez-vous nous raconter sa conversion ?

O. Bonnassies - Notaire à Saint-Denis, Edmond a en effet eu une conversion radicale, un matin davril 1984 à Rome, au milieu de dizaines de milliers de jeunes, invités par le pape Jean Paul II pour lancer les Journées mondiales de la jeunesse. Alors quil n’était à Rome que pour accompagner son épouse, assez indifférent à l’événement, quelques mots dune homélie du cardinal Gantin dans la basilique Sainte Marie Majeure lui transpercent le cœur, et il se précipite en confession doù il ressort « assoiffé de Dieu ». De retour chez lui, il dévore plusieurs vies de saints, puis deux livres qui auront raison de ses dernières hésitations : « Le père Lamy, prêtre et mystique » et « Le secret de Marie » de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort qu’il trouve dabord « inconsommable » et « incompréhensible ». Mais il va prier souvent sur la tombe du père Lamy, à La Courneuve, où sa profession le conduit, en lui demandant avec ferveur de faire naître en son cœur « un amour immodéré » pour la sainte Vierge. Vite exaucé, il se trouve subitement « inondé d’amour » pour l’Immaculée, et « le Secret de Marie » devient soudain une lecture merveilleuse. Entrant profondément dans la spiritualité de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, il sera dès lors un infatigable évangélisateur, qui nhésite pas à parler de Dieu avec tous les visiteurs de son étude, et il en touche plusieurs centaines qui accepteront de le suivre dans les nombreux pèlerinages quil organise au pied de la Vierge Marie.Zenit – Comment Edmond Fricoteaux est-il entré en contact avec « Notre Dame de France » ?


O. Bonnassies - Après sa conversion, Edmond Fricoteaux a lidée de remercier en faisant à son tour un cadeau à la Vierge. Il lui semble que Dieu a un projet, qui revient sans cesse dans sa prière : une statue monumentale à la gloire de sa Mère à édifier sur le bord d’un grand axe routier. La Providence le place dans un avion à côté du père René Laurentin, qui l’encourage : « Il vous faut l’accord de l’évêque du lieu, le soutien d’une congrégation religieuse et -très important- la Vierge devra présenter l’Enfant. » L’évêque sera celui du diocèse de Pontoise. La Congrégation sera celle des Serviteurs de Jésus et de Marie, créée par le Père Lamy à Ourscamps, dans l’Oise. Reste la statue ! Edmond limagine avec 12 étoiles comme à la Rue du Bac, de 7 mètres de haut pour quelle soit bien visible ; il contacte des sculpteurs, fait faire des devis, quand Antoine Legrand, sollicité par erreur, le surprend : « La statue existe déjà ! Elle s’appelle Notre-Dame de France. » Edmond, incrédule, apprend quelle couronnait le Pavillon Pontifical de l’Exposition universelle de Paris en 1937, quelle a été conservée un an pour le 300° anniversaire du vœu de Louis XIII, quelle fait exactement 7 mètres, et quelle porte lEnfant haut dans ses bras, entourée par une couronne de 12 étoiles ! « La Croix » du 2 novembre 1938 rapporte le vœu étonnant du cardinal Verdier, archevêque de Paris « que la statue lumineuse, que « Notre-Dame de France », qui a si magnifiquement couronné le Pavillon Pontifical devenu Pavillon Marial ne disparaisse pas, mais qu’elle soit érigée sur une colline proche de Paris… pour faire pendant au Sacré-Cœur de Montmartre ! ». Une souscription fut immédiatement lancée puis arrêtée par la guerre en 1939, et enfin oubliée à la mort du cardinal en 1945. Edmond partit à la recherche de la statue quil parvint à retrouver et à sortir, après bien des péripéties, des sous-sols de la mairie communiste dAmiens. Il put la réparer, grâce à 2 000 heures de travail d’un maître serrurier, et enfin l’installer, au terme dune aventure toujours étonnante et providentielle, à Baillet-en France, à 18 km au nord de Paris, en rassemblant en quelques mois, à partir de rien, 52.000 personnes, 25.000 souscripteurs, 7 évêques, le nonce et le cardinal Lustiger pour une bénédiction de la statue, qui se fera le 15 octobre 1988, 50 ans presque jour pour jour après le voeu du cardinal Verdier.

Zenit – Comment est né le projet des Vierges pèlerines ?

O. Bonnassies - Une fois la statue Notre-Dame de France installée, Edmond Fricoteaux pense pouvoir reprendre ses activités habituelles : « mission accomplie ! ». Mais, un jeune homme de Douai lui écrit qu’il a fait un rêve très fort où il voyait Notre-Dame de France et à ses pieds une foule immense avec des statues venues de toute la France. Quelques mois après, M. Flichy et trois personnes, qui prient le matin à la messe au Carmel de Lisieux, viennent voir Edmond avec l’intuition que de nombreuses statues venues de toute la France pourraient être pèlerines, de village en village, pour proposer partout des veillées autour de Jésus et Marie. C’est ainsi quEdmond conçoit, peu à peu, le projet des Vierges pèlerines, qui se concrétise quand le Saint-Père Jean-Paul II demande que le Jubilé de lan 2.000 soit préparé dans la prière, avec Marie, comme dans un « nouvel Avent ». Tous les évêques de France sont alors sollicités et 30 acceptent de donner leurs conseils. Le président de la Conférence des évêques définit que ce sera une initiative de laïcs, encouragée par sept évêques, responsables de grands sanctuaires marials. Edmond confie alors à quelques amis le soin de mettre en place des équipes de responsables qui se mobilisent dans tous les départements, et le 8 septembre 1995, Mgr Brincard, évêque du Puy-en-Velay, bénit les 108 statues et icônes qui partent pour proposer 40.000 veillées de prières pendant un an dans toute la France.Apr

ès un pèlerinage mémorable organisé par Edmond pour marquer la venue du Saint-Père Jean-Paul II à Reims en 1996, 250 Vierges pèlerines sont bénies à Rome, puis à Constantinople (Istanbul) et le mouvement va se développer pendant 4 ans jusquau grand Jubilé, dans 120 pays du monde, jusqu’à la grande nuit de prière de Bethléem, dont il rêvait depuis longtemps, pour marquer le 2.000e Noël, le 24 décembre 1999, dans le champ des bergers. Au total, ce seront, grâce à lui, plus de 10.000 statues et icônes qui seront finalement envoyées dans le monde, et le projet « Marie de Nazareth », qui se développe activement actuellement, verra le jour, après Bethléem, comme un fruit des Vierges pèlerines.
Edmond avait le don d
entraîner et de rassembler très facilement autour de lui, à cause de sa joie, de son enthousiasme, de son énergie, de sa foi à déplacer les montagnes, mais aussi et surtout parce que c’était un homme de cœur, affectueux, humain, humble, fidèle et bon. C’était « un homme de Dieu » comme nous lavait dit le père Marie-Dominique Philippe, il y a bien longtemps.

Il va être maintenant chez lui, auprès de la Vierge Marie qu’il a tellement aimé, dans la lumière de Dieu qu’il a tellement recherché, auprès de son amie Rolande Lefevre et de tant d’autres amis qui sont déjà là-haut, et il veillera toujours aussi activement sur sa famille, ses proches, ses amis et ses projets, mais il va énormément nous manquer et sa perte est un très grand chagrin ! Il est beau de remarquer enfin que Dieu la rappelé le 5 novembre, en la fête dElisabeth, mère de Jean-Baptiste, comme pour souligner ce mystère de la Visitation de Marie qui lui tenait tellement cœur et quil voudrait voir se multiplier sans cesse dans le monde !

La messe des funérailles d’Edmond Fricoteaux aura lieu vendredi 9 novembre à 14h00
à la Basilique Saint Denis (93) – Métro Saint Denis Basilique

Colloque de bioéthique : « La vie est-elle toujours un bien ? »

6 novembre, 2007

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 Colloque de bioéthique : « La vie est-elle toujours un bien ? » 

Du 9 au 11 novembre à Paray-le-Monial (France)

 ROME, Mardi 6 novembre 2007 (ZENIT.org) – Face aux grandes souffrances de lexistence, une question demeure pour beaucoup de nos contemporains : toute vie vaut-elle le coup d’être vécue ? La vie est-elle toujours un bien ?

Cest autour de ce thème que se déroulera le 6ème Colloque international de bioéthique organisé par « Bioéthique et Vie Humaine » (Amour et vérité). Ce colloque devrait rassembler plus de 600 personnes dont plus de 200 jeunes, étudiants et jeunes professionnels. Il se déroulera du 9 au 11 novembre 2007 à Paray-le-Monial.

« Quel sens a la vie pour mon conjoint atteint de la maladie dAlzheimer ? Que peut-il y avoir de bon dans la naissance de cet enfant handicapé ? La vie est-elle encore un bien lorsquon est très diminué ?… Devant ces questions universelles, le colloque Amour et Vérité se pose en lieu de dialogue authentique. Des experts philosophes, médecins, juristes et théologiens apportent leur éclairage », explique un communiqué des organisateurs.

« Les catholiques veulent participer au débat de manière constructive Alors que les représentants catholiques ont été écartés des Rencontres parlementaires sur la bioéthique qui se sont déroulés le 7 février 2007, les laïcs catholiques réaffirment la primauté de la Vie et veulent faire entendre leur voix. Résolument positive, leur démarche est de prendre part au débat public, afin que le personnel médical, le législateur, les soignés et leurs familles promeuvent le respect de la vie humaine dans chacune de leurs décisions », poursuivent les organisateurs.

« Rompre lisolement des médecins et du personnel soignant. Dans les situations les plus complexes recherche sur lembryon, euthanasie, handicap, souffrance…– le trait commun à lensemble du monde médical est la solitude face aux prises de décisions. Ce colloque de bioéthique est loccasion de rompre la solitude des soignants face aux grandes questions de la vie et de les aider devant les décisions quils doivent prendre », précise par ailleurs le communiqué.

« Le débat est dautant plus important que le personnel médical (médecins, gynécologues, sages-femmes, pharmaciens) est incité à prendre des décisions qui vont parfois à lencontre de ses convictions. La liberté de conscience est souvent mise en péril si bien quil peut être très difficile pour certains professionnels de santé de recourir au légitime droit à lobjection de conscience tant la pression est forte », soulignent les organisateurs.

« Espace d’échanges et de réflexion, le 6e colloque international de bioéthique rassemble des médecins, des infirmiers, des sages-femmes, des pharmaciens, des étudiants et bien au-delà, tous les publics : juristes, philosophes, mères de famillesLes soignants ont un grand besoin de ce dialogue avec toute la société », ajoutent-ils. 

France : Mgr André Vingt-Trois élu président de la conférence des évêques

6 novembre, 2007

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 France : Mgr André Vingt-Trois élu président de la conférence des évêques 

Il succède au cardinal Ricard

 

 ROME, Lundi 5 novembre 2007 (ZENIT.org) Larchevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois, a été élu président de la conférence des évêques de France lors de leur 45e assemblée qui se tient actuellement à Lourdes (cf. http://www.cef.fr).

Mgr Vingt-Trois sera également créé cardinal par le pape Benoît XVI lors du consistoire du 24 novembre, et il recevra lanneau cardinalice lors de la messe du lendemain, dimanche 25 novembre, place Saint-Pierre (cf. Zenit du 17 octobre 2007).

Comme président de la Conférence des évêques de France (CEF), Mgr Vingt-Trois reçoit le témoin du cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux et Bazas, qui a ouvert lassemblée des évêques samedi dernier (cf. Zenit du 4 novembre 2007).

Lassemblée a également élu vice-présidents de la CEF Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Chambéry, évêque de Maurienne et Tarentaise, et Mgr Hippolyte Simon, archevêque de Clermont.

Leur mandat est dune durée de trois ans, renouvelable une fois.

Archevêque de Paris depuis mars 2005, Mgr Vingt-Trois est aussi Ordinaire des catholiques de rite oriental en France. A Rome, Mgr Vingt-Trois est membre du Conseil pontifical pour la famille et membre de la Congrégation pour les évêques.

Lassemblée, la seconde de lannée, se tient à Lourdes du 3 au 8 novembre. Elle rassemble 110 évêques des diocèses de France en exercice de métropole et des départements dOutre-Mer -, 16 cardinaux et évêques à la retraite, des évêques des territoires doutre-mer (3), et le nonce apostolique, représentant le pape en France.

En outre, 11 évêques représentant des conférences épiscopales étrangères, les directeurs des services nationaux de la conférence des évêques de France, les responsables des conférences des religieux et religieuses, ainsi que des représentants dautres confessions chrétiennes participent également à cette assemblée plénière. 

De « l’Hymne à la Joie » à « l’Hymne à la Liberté » : concert au Vatican:

31 octobre, 2007

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 De « l’Hymne à la Joie » à « l’Hymne à la Liberté » : concert au Vatican 

Allocution de Benoît XVI 

ROME, Mardi 30 octobre 2007 (ZENIT.org) « La vraie joie est enracinée dans cette liberté que Dieu seul peut donner » a déclaré Benoît XVI au terme dun concert offert en son honneur, samedi dernier.

Lorchestre symphonique et le chœur de Radio Bavière ont exécuté la IXe symphonie de Beethoven.

Benoît XVI a rappelé qu’à loccasion de « la chute du Mur », en 1989, le chœur et lorchestre de la Radio bavaroise ont exécuté cette même symphonie, en changeant le texte de « lHymne à la Joie » en lHymne à la Liberté, belle étincelle de Dieu ».

« Ils exprimèrent ainsi plus quun simple sentiment de ce moment historique : la vraie joie senracine dans cette liberté que Dieu seul peut donner – bien souvent à travers des périodes de vide et disolement intérieurs (). Cest là que brûle l’étincelle de lAmour divin qui peut nous libérer de ce que nous sommes vraiment », disait le pape.

Benoît XVI a rappelé la genèse de cette composition : « Après des années disolement et de vie retirée, le compositeur qui était désormais entièrement sourd, surprend le public en 1824, avec une composition qui rompt avec la forme traditionnelle de la symphonie et, dans la coopération dorchestre, de chœur et de solistes, il s’élève à une finale extraordinaire doptimisme et de joie », disait-il.

« Le sentiment bouleversant de joie, transformé ici en musique nest pas quelque chose de léger et de superficiel : cest un sentiment obtenu avec beaucoup defforts, en dépassant le vide intérieur de celui qui, en raison de sa surdité, avait été relégué dans lisolement (). La solitude silencieuse avait toutefois enseigné à Beethoven une nouvelle manière d’écoute qui allait bien au-delà de la simple capacité dexpérimenter dans limagination le son des notes qui se lisent ou qui s’écrivent », commentait encore le pape.

« Il me revient à lesprit, dans ce contexte, une expression mystérieuse du prophète Isaïe qui, parlant dune victoire de la vérité et du droit, disait : « En ce jour-là, les sourds entendront les paroles du livre [cest-à-dire paroles uniquement écrites] et, délivrés de lombre et des ténèbres, les yeux des aveugles verront (cf. Isaïe 29, 18-24). On parvient ainsi à une capacité de percevoir ce que reçoit en Dieu celui qui obtient de Dieu la grâce dune libération extérieure et intérieure », ajoutait le pape. 

 

Allocution de Benoît XVI à la Fédération des pharmaciens catholiques: Le droit des pharmaciens à l’objection de conscience

31 octobre, 2007

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Allocution de Benoît XVI à la Fédération des pharmaciens catholiques

Le droit des pharmaciens à l’objection de conscience

ROME, Lundi 29 octobre 2007 (ZENIT.org)

Benoît XVI défend le droit des pharmaciens à lobjection de conscience, à loccasion de laudience quil a accordée ce matin au Vatican aux congressistes du 25e congrès international des Pharmaciens catholiques.Le thème de ce congrès est : « Les nouvelles frontières de lacte pharmaceutique ».« Dans le domaine moral, votre Fédération est invitée à affronter la question de lobjection de conscience, qui est un droit qui doit être reconnu à votre profession, vous permettant de ne pas collaborer, directement ou indirectement, à la fourniture de produits ayant pour but des choix clairement immoraux, comme par exemple lavortement et leuthanasie »

, affirme le pape dans le discours suivant aux congressistes.Monsieur le Président,
Chers Amis,Je suis heureux de vous accueillir, vous les membres de Congr
ès international des Pharmaciens catholiques, à loccasion de votre vingt-cinquième Congrès, qui a pour thème: «Les nouvelles frontières de lacte pharmaceutique». Le développement actuel de larsenal médicamenteux et des possibilités thérapeutiques qui en découlent nécessite que les pharmaciens réfléchissent sur les fonctions de plus en plus larges quils sont appelés à avoir, en particulier en tant quintermédiaires entre le médecin et le patient; ils ont un rôle éducatif auprès des patients pour un usage juste de la prise médicamenteuse et surtout pour faire connaître les implications éthiques de lutilisation de certains médicaments. Dans ce domaine, il nest pas possible danesthésier les consciences, par exemple sur les effets de molécules ayant pour but d’éviter la nidation dun embryon ou dabréger la vie dune personne. Le pharmacien doit inviter chacun à un sursaut dhumanité, pour que tout être soit protégé depuis sa conception jusqu’à sa mort naturelle, et que les médicaments remplissent véritablement leur rôle thérapeutique. Dautre part, nulle personne ne peut être utilisée, de manière inconsidérée, comme un objet, pour réaliser des expérimentations thérapeutiques; celles-là doivent se dérouler selon des protocoles respectant les normes éthiques fondamentales. Toute démarche de soin ou dexpérimentation doit avoir pour perspective un éventuel mieux-être de la personne, et non seulement la recherche davancées scientifiques. La poursuite dun bien pour lhumanité ne peut se faire au détriment du bien des personnes traitées. Dans le domaine moral, votre Fédération est invitée à affronter la question de lobjection de conscience, qui est un droit qui doit être reconnu à votre profession, vous permettant de ne pas collaborer, directement ou indirectement, à la fourniture de produits ayant pour but des choix clairement immoraux, comme par exemple lavortement et l

euthanasie.Il convient aussi que les différentes structures pharmaceutiques, des laboratoires aux centres hospitaliers et aux officines, ainsi que lensemble de nos contemporains, avaient le souci de la solidarité dans le domaine thérapeutique, pour permettre un accès aux soins et aux médicaments de première nécessité de toutes les couches de la population et dans tous les pays, notamment pour les personnes les plus pauvres.En tant que pharmaciens catholiques, puissiez-vous, sous la conduite de lEsprit saint, puiser dans la vie de foi et dans lenseignement de l’église les éléments qui vous guideront dans votre démarche professionnelle auprès des malades, qui ont besoin dun soutien humain et moral pour vivre dans lespérance et pour trouver des ressorts intérieurs qui les aideront au long des jours. Il vous revient aussi daider les jeunes qui rentrent dans les différentes professions pharmaceutiques à réfléchir sur les implications éthiques toujours plus délicates de leurs activités et de leurs décisions. Pour une telle démarche, il importe que se mobilisent et se rassemble lensemble des professionnels catholiques de la santé et les personnes de bonne volonté, pour approfondir leur formation non seulement sur le plan technique, mais aussi en ce qui concerne les questions de bioéthique, ainsi que pour proposer de telles formations à lensemble de la profession. L’être humain, parce quil est image de Dieu, doit toujours être au centre des recherches et des choix en matière biomédicale. De même, le principe naturel du devoir dapporter des soins au malade est fondamental. Les sciences biomédicales sont au service de lhomme; si tel n’était pas le cas, elles nauraient quun caractère froid et inhumain. Tout savoir scientifique dans le domaine de la santé et toute démarche thérapeutique sont au service de lhomme malade, considéré dans son être intégral, qui doit être un partenaire actif de ses soins et respecté

dans son autonomie. En vous confiant, ainsi que les malades que vous êtes amenés à soigner, à lintercession de Notre-Dame et de saint Albert le Grand, je vous accorde, ainsi qu’à tous les membres de votre Fédération et à vos familles, la Bénédiction apostolique.Libreria Editrice Vaticana – Texte original : français]

Benoît XVI encourage « ses » étudiants à développer la « fraternité »

28 octobre, 2007

du site: 

http://www.zenit.org/article-16500?l=french

 

Benoît XVI encourage « ses » étudiants à développer la « fraternité »

Discours d’ouverture de l’année académique à Rome

ROME, Vendredi 26 octobre 2007 (ZENIT.org) Benoît XVI encourage « ses » étudiants à développer entre eux la « fraternité ».

Benoît XVI a adressé un discours aux étudiants des institutions pontificales d’enseignement supérieur de Rome, réunis dans la basilique vaticane au terme de la traditionnelle messe de rentrée académique, présidée par le cardinal Zenon Grocholewski, préfet de la congrégation pour l’Education catholique.

Benoît XVI a encouragé les étudiants à développer « un climat d’études et de fraternité » quil considère « nécessaire à un enrichissement commun » qui ne soit pas uniquement « culturel, scientifique ou doctrinal » mais également « spirituel ».

Les universités et les facultés ecclésiastiques sont « séculaires », rappelle le pape, et elles ont formé « des générations » entières dont des « saints » et « d’illustres serviteurs de l’Eglise ».

Le pape a évoqué le « programme » proposé par la constitution apostolique « Sapientia christiana », et en particulier « la nécessité d’envisager les questions nouvelles à la lumière de la Révélation », et de « présenter la vérité à l’homme d’aujourd’hui » en lien avec les différentes cultures.

Reprenant des paroles de Paul VI, le pape rappelle que la nouvelle évangélisation a, à la fois, besoins de « maîtres dans la foi » et de « témoins de l’Evangile » qui soient « bien préparés ».

« L’Eglise attend que cette nouvelle évangélisation répande partout le message évangélique, mais plus encore qu’elle le fasse pénétrer profondément dans la pensée, dans le jugement et le comportement des peuples », insiste Benoît XVI.

Pour le pape, cest « toute la culture contemporaine » que l’Evangile doit imprégner. 

Benoît XVI : « que la Basilique Saint-Pierre soit un authentique lieu de prière »

24 octobre, 2007

du site: 

http://www.zenit.org/article-16472?l=french

Benoît XVI : « que la Basilique Saint-Pierre soit un authentique lieu de prière »

Discours aux membres du chapitre de la Basilique vaticane

ROME, mardi 23 octobre 2007 (ZENIT.org

) – Nous publions ci-dessous le discours que le pape Benoît XVI a adressé le 8 octobre dernier aux membres du chapitre de la Basilique Saint-Pierre.

DISCOURS DU PAPE BENOÎ
T XVI
AUX MEMBRES DU CHAPITRE DE LA BASILIQUE DU VATICAN
Salle Cl
é
mentine
Lundi 8 octobre 2007

Chers membres du Chapitre vatican!

Je désirais vous rencontrer depuis longtemps et je profite volontiers de cette occasion pour vous manifester en personne mon estime et mon affection. J’adresse à chacun de vous un salut cordial. En particulier, je salue l’Archiprêtre, Mgr Angelo Comastri, que je remercie pour les paroles avec lesquelles il a présenté cette antique et vénérable institution. Avec lui, je salue le Vicaire, Mgr Vittorio Lanzani, les chanoines et les coadjuteurs. J’ai apprécié, Monsieur l’Archiprêtre, que vous ayez rappelé la présence ininterrompue de clergé en prière dans la Basilique vaticane dès l’époque de saint Grégoire le Grand: une présence constante, volontairement discrète, mais fidèle et persévérante.

Toutefois, vous le savez bien, chers chanoines, votre Chapitre vit précisément le jour en 1053, lorsque le Pape Léon IX confirma à l’Archiprêtre et aux chanoines de Saint-Pierre, qui s’étaient établis dans le monastère de saint Etienne le Majeur, les possessions et les privilèges accordés par ses prédécesseurs. Ce fut ensuite sous le Pontificat d’Eugène IV (1145-1153) que le Chapitre acquit les caractéristiques d’une communauté bien structurée et autonome. Il y eut, en substance, un passage long et graduel d’une structure monastique, placée au service de la Basilique, à l’actuelle structure canoniale. Sous la direction de l’Archiprêtre, l’activité du Chapitre vatican s’est orientée dès les origines vers plusieurs domaines d’engagement: le domaine liturgique, pour la célébration commune et pour le soin quotidien des services liés au culte; le domaine administratif pour la gestion du patrimoine de la Basilique et des Eglises affiliées; le domaine pastoral, dans lequel le soin du quartier Borgo était confié au Chapitre; le domaine caritatif, dans lequel le Chapitre accomplissait des formes d’assistance propres et de collaboration avec l’hôpital « Santo Spirito » et d’autres institutions. Depuis le XI siècle jusqu’à aujourd’hui, on compte au moins onze Papes qui ont fait partie du Chapitre vatican et parmi ceux-ci, il me plaît de rappeler en particulier les Papes du XX siècle Pie XI et Pie XII. A partir du XVI siècle, alors que commença la construction de la nouvelle Basilique – nous avons célébré l’an dernier le V centenaire de la pose de la première pierre – l’histoire du Chapitre vatican se mêle à celle de la Fabrique de Saint-Pierre, deux institutions séparées, mais unies dans la personne de l’Archiprêtre, qui se préoccupe d’assurer une collaboration réciproque fructueuse.

Au siècle dernier, en particulier au cours des dernières décennies, l’activité du Chapitre dans la vie de la Basilique vaticane s’est progressivement orientée vers la redécouverte de ses véritables fonctions originelles, qui consistaient avant tout dans le ministère de la prière. Si la prière est fondamentale pour tous les chrétiens, pour vous, chers frères, il s’agit d’un devoir pour ainsi dire « professionnel ». Comme j’ai eu l’occasion de le dire au cours de mon récent voyage en Autriche, la prière est le service au Seigneur, qui mérite d’être toujours loué et adoré, et, dans le même temps, un témoignage pour les hommes. Et là où Dieu est loué et adoré avec fidélité, la bénédiction ne manque pas (cf. Discours à Heiligenkreuz, 9 septembre 2007). Voilà quelle est la nature propre au Chapitre vatican et la contribution que le Pape attend de vous: rappeler par votre présence orante auprès de la tombe de Pierre que rien ne doit être placé avant Dieu; que l’Eglise est entièrement orientée vers Lui, vers sa gloire; que le primat de Pierre est au service de l’unité de l’Eglise et que celle-ci, à son tour, est au service du dessein salvifique de la Très Sainte Trinité.

Chers et vénérés frères, j’ai une grande confiance en vous et en votre ministère afin que la Basilique Saint-Pierre puisse être un authentique lieu de prière, d’adoration et de louange au Seigneur. Dans ce lieu sacré, où arrivent chaque jour des milliers de pèlerins et de touristes du monde entier, il est nécessaire plus qu’en tout autre lieu qu’auprès de la tombe de saint Pierre, il y ait une communauté stable de prière, qui garantisse la continuité avec la tradition et, dans le même temps, intercède pour les intentions du Pape dans l’aujourd’hui de l’Eglise et du monde. Dans cette perspective, j’invoque sur vous la protection de saint Pierre, de saint Jean Chrysostome, dont les reliques sont conservées précisément dans votre Chapelle, et des autres Saints et Bienheureux présents dans la Basilique. Que veille sur vous la Vierge Immaculée, dont l’image que vous vénérez dans la Chapelle du Chœur fut couronnée par le Bienheureux Pie IX en 1854 et entourée d’étoiles cinquante ans plus tard, en 1904, par saint Pie X. Je vous remercie une fois de plus pour le zèle avec lequel vous remplissez votre devoir et, tandis que je vous assure de mon souvenir particulier dans la Messe, je vous donne de tout cœur, ainsi qu’à vos proches, la Bénédiction apostolique.

Le cardinal Tauran présente une feuille de route pour le dialogue interreligieux

23 octobre, 2007

du site:

http://www.zenit.org/article-16465?l=french

Le cardinal Tauran présente une feuille de route pour le dialogue interreligieux

ROME, Mardi 23 octobre 2007 (ZENIT.org) – Le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, a présenté lundi à Naples une feuille de route pour le dialogue interreligieux : le refus de la violence et la promotion de la paix.

Il a illustré sa proposition dans le cadre des discussions organisées par la communauté de Sant’Egidio, sur les « religions en dialogue pour un monde sans violence », thème de la rencontre interreligieuse pour la paix qui s’achève ce mardi.

« Nous avons notre feuille de route à suivre : faire des religions un nom de paix », a dit le cardinal français, jusqu’alors archiviste et bibliothécaire de la Sainte Église romaine avant de prendre la tête du Conseil pour le dialogue interreligieux.

« Le terrorisme couvre d’infamie celui qui le pratique. Toute violence justifiée au nom de la foi est une profanation du nom de Dieu », a expliqué le cardinal Tauran en citant Benoît XVI.

Tout en relevant avec amertume que la situation internationale offre un bien sombre tableau, marqué par la réapparition de crimes qui, après la seconde guerre Mondiale, semblaient désormais conjurés (nettoyages ethniques, camps de concentration), l’espoir du cardinal reste entier devant cette « poignée d’hommes et de femmes qui croient en la paix et lèvent les mains vers le ciel ».
« Ils le font parce qu’ils sont persuadés que les situations de violences peuvent être surmontées en les contrecarrant par une attitude de bonté »a-t-il ajouté.

Selon le cardinal Tauran, qui a occupé pendant de longues années la fonction de secrétaire pour les relations du Saint-Siège avec les Etats, sous le pontificat de Jean-Paul II, « le dialogue est pour tout le monde un pèlerinage et un risque ».

« Car avec le dialogue, a-t-il relevé, j’accepte de me mettre en marche et à l’écoute de situations différentes ; j’engage ma propre personne et je risque face aux interrogations des autres ».

Audience générale : saint Eusèbe de Verceil – Texte intégral

19 octobre, 2007

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http://www.zenit.org/article-16421?l=french

Audience générale : saint Eusèbe de Verceil

Texte intégral

ROME, Mercredi 17 octobre 2007 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de la catéchèse donnée par le pape Benoît XVI au cours de l’audience générale, ce mercredi, place Saint-Pierre.Chers frères et sœurs,

Ce matin, je vous invite à réfléchir sur saint Eusèbe de Verceil, le premier évêque de l’Italie du Nord sur lequel nous ayons des données certaines. Né en Sardaigne au début du IVe siècle, sa famille se transféra à Rome alors qu’il était en bas âge. Plus tard, il fut institué lecteur : il entra ainsi au sein du clergé de l’Urbs, à une époque où l’Eglise était gravement éprouvée par l’hérésie arienne. La grande estime qui se développa autour d’Eusèbe explique son élection en 345 à la chaire épiscopale de Verceil. Le nouvel évêque commença immédiatement une intense œuvre d’évangélisation sur un territoire encore en grande partie païen, en particulier dans les zones rurales. Inspiré par Athanase – qui avait écrit la Vie de saint Antoine, initiateur du monachisme en Orient -, il fonda à Verceil une communauté sacerdotale, semblable à une communauté monastique. Ce monastère donna au clergé de l’Italie du Nord une empreinte de sainteté apostolique significative, et suscita des figures importantes d’évêques, comme Limenius et Honorat, successeurs d’Eusèbe à Verceil, Gaudentius à Novare, Exuperantius à Tortone, Eustasius à Aoste, Eulogius à Ivrée, Maxime à Turin, tous vénérés par l’Eglise comme des saints.

Solidement formé dans la foi nicéenne, Eusèbe défendit de toutes ses forces la pleine divinité de Jésus Christ, défini par le Credo de Nicée « de la même substance » que le Père. Dans ce but, il s’allia avec les grands Pères du IVe siècle – surtout avec saint Athanase, le porte-drapeau de l’orthodoxie nicéenne – contre la politique philo-arienne de l’empereur. Pour l’empereur, la foi arienne plus simple apparaissait politiquement plus utile comme idéologie de l’empire. Pour lui, la vérité ne comptait pas, mais l’opportunité politique : il voulait instrumentaliser la religion comme lien d’unité de l’empire. Mais ces grands Pères résistèrent en défendant la vérité contre la domination de la politique. C’est pour cette raison qu’Eusèbe fut condamné à l’exil comme tant d’autres évêques d’Orient et d’Occident : comme Athanase lui-même, comme Hilaire de Poitiers – dont nous avons parlé la dernière fois -, comme Osius de Cordoue. A Scitopolis, en Palestine, où il fut assigné entre 355 et 360, Eusèbe écrivit une page merveilleuse de sa vie. Là aussi il fonda un monastère avec un petit groupe de disciples et, de ce lieu, il s’occupa de la correspondance avec ses fidèles du Piémont, comme le démontre en particulier la deuxième des trois Lettres eusébiennes reconnues comme authentiques. Par la suite, après 360, il fut exilé en Cappadoce et dans la Thébaïde, où il subit de mauvais traitements physiques graves. En 361, Constance II mourut, et lui succéda l’empereur Julien, dit l’apostat, qui ne s’intéressait pas au christianisme comme religion de l’empire, mais voulait simplement restaurer le paganisme. Il mit fin à l’exil de ces évêques et permit à Eusèbe de reprendre possession de son siège. En 362, il fut envoyé par Anasthase pour participer au Concile d’Alexandrie, qui décida de pardonner aux évêques ariens s’ils retournaient à l’état de laïc. Eusèbe put encore exercer le ministère épiscopal pendant une dizaine d’années, jusqu’à sa mort, entretenant avec sa ville une relation exemplaire, qui ne manqua pas d’inspirer le service pastoral d’autres évêques de l’Italie du Nord, dont nous nous occuperons dans les prochaines catéchèses, comme saint Ambroise de Milan et saint Maxime de Turin.

La relation entre l’évêque de Verceil et sa ville est en particulier éclairée par deux témoignages épistolaires. Le premier se trouve dans la Lettre déjà citée, qu’Eusèbe écrivit de son exil de Scitopolis « à mes bien-aimés frères et aux prêtres tant désirés, ainsi qu’aux saints peuples solides dans leur foi de Verceil, Novare, Ivrée et Tortone » (Ep. Secunda, CCL 9, p. 104). Ces expressions initiales, qui marquent l’émotion du bon pasteur face à son troupeau, trouvent un large écho à la fin de la Lettre, dans les saluts très chaleureux du père à tous et à chacun de ses enfants de Verceil, à travers des expressions débordantes d’affection et d’amour. Il faut tout d’abord noter le rapport explicite qui lie l’évêque aux sanctae plebes non seulement de Vercellae/Verceil – le premier et, pendant quelques années encore, l’unique diocèse du Piémont -, mais également de Novaria/Novare, Eporedia/Ivrée et Dertona/Tortone, c’est-à-dire de ces communautés chrétiennes qui, au sein du diocèse lui-même, avaient trouvé une certaine consistance et autonomie. Un autre élément intéressant est fourni par le salut avec lequel se conclut la Lettre : Eusèbe demande à ses fils et à ses filles de saluer « également ceux qui sont en dehors de l’Eglise, et qui daignent nourrir pour nous des sentiments d’amour : etiam hos, qui foris sunt et nos dignantur diligere ». Signe évident que la relation de l’évêque avec sa ville ne se limitait pas à la population chrétienne, mais s’étendait également à ceux qui – en dehors de l’Eglise – en reconnaissaient d’une certaine manière l’autorité spirituelle et aimait cet homme exemplaire.

Le deuxième témoignage du rapport singulier de l’évêque avec sa ville vient de la Lettre que saint Ambroise de Milan écrivit aux habitants de Verceil autour de 394, plus de vingt ans après la mort d’Eusèbe (Ep. extra collectionem14 : Maur. 63). L’Eglise de Verceil traversait un moment difficile : elle était divisée et sans pasteur. Ambroise déclare avec franchise qu’il hésite à reconnaître chez ces habitants de Verceil « la descendance des saints pères, qui approuvèrent Eusèbe à peine l’eurent-ils vu, sans jamais l’avoir connu auparavant, oubliant même leurs propres concitoyens ». Dans la même Lettre, l’évêque de Milan témoigne de la manière la plus claire son estime à l’égard d’Eusèbe : « Un homme aussi grand », écrit-il de manière péremptoire, « mérita bien d’être élu par toute l’Eglise ». L’admiration d’Ambroise pour Eusèbe se fondait surtout sur le fait que l’évêque de Verceil gouvernait son diocèse à travers le témoignage de sa vie : « Avec l’austérité du jeûne, il gouvernait son Eglise ». De fait, Ambroise était fasciné – comme il le reconnaît lui-même – par l’idéal monastique de la contemplation de Dieu, qu’Eusèbe avait poursuivi sur les traces du prophète Elie. Tout d’abord – note Ambroise -, l’évêque de Verceil rassembla son propre clergé en vita communis et l’éduqua à l’« observance des règles monastiques, bien que vivant dans la ville ». L’évêque et son clergé devaient partager les problèmes de leurs concitoyens, et ils l’ont fait de manière crédible précisément en cultivant dans le même temps une citoyenneté différente, celle du Ciel (cf. He 13, 14). Et ainsi ils ont réellement construit une vraie citoyenneté, une vraie solidarité comme entre les citoyens de Verceil.

Ainsi Eusèbe, alors qu’il faisait sienne la cause de la sancta plebs de Verceil, vivait au sein de la ville comme un moine ouvrant la ville vers Dieu. Cette caractéristique n’ôta donc rien à son dynamisme pastoral exemplaire. Il semble d’ailleurs qu’il ait institué à Verceil des paroisses pour un service ecclésial ordonné et stable, et qu’il ait promu des sanctuaires mariaux pour la conversion des populations rurales païennes. Ce « caractère monastique » conférait plutôt une dimension particulière à la relation de l’évêque avec sa ville. Comme déjà les Apôtres, pour lesquels Jésus priait au cours de la Dernière Cène, les pasteurs et les fidèles de l’Eglise « sont dans le monde » (Jn 17, 11), mais ils ne sont pas « du monde ». C’est pourquoi les pasteurs – rappelait Eusèbe – doivent exhorter les fidèles à ne pas considérer les villes du monde comme leur demeure stable, mais à chercher la Cité future, la Jérusalem du Ciel définitive. Cette « réserve eschatologique » permet aux pasteurs et aux fidèles de préserver la juste échelle des valeurs, sans jamais se plier aux modes du moment et aux prétentions injustes du pouvoir politique en charge. L’échelle authentique en charge des valeurs – semble dire toute la vie d’Eusèbe – ne vient pas des empereurs d’hier et d’aujourd’hui, mais vient de Jésus Christ, l’Homme parfait, égal au Père dans la divinité, et pourtant homme comme nous. En se référant à cette échelle de valeurs, Eusèbe ne se lasse pas de « recommander chaudement » à ses fidèles de « conserver la foi avec le plus grand soin, de préserver la concorde, d’être assidus dans la prière » (Ep. Secunda, cit.).

Chers amis, je vous recommande moi aussi de tout cœur ces valeurs éternelles, alors que je vous salue et que je vous bénis avec les paroles par lesquelles le saint évêque Eusèbe concluait sa deuxième Lettre : « Je m’adresse à vous tous, mes frères et saintes sœurs, fils et filles, fidèles des deux sexes et de tout âge, afin que vous vouliez bien… apporter notre salut également à ceux qui sont en dehors de l’Eglise, et qui daignent nourrir à notre égard des sentiments d’amour » (ibid.).

Voici le résumé de la catéchèse, en français, lu par le pape

Chers Frères et Sœurs,
Arrêtons-nous, ce matin, sur la figure de saint Eusèbe de Verceil, premier évêque de l’Italie du Nord sur lequel nous ayons des données sûres. Né en Sardaigne et ayant grandi à Rome, il est élu sur le siège de Verceil en 345, en raison de la grande estime dont il jouissait. Il s’attachera à évangéliser les campagnes encore largement païennes et fondera une communauté sacerdotale sur un modèle monastique d’où sortiront d’importants et saints évêques.
Condamné à l’exil pendant cinq ans en raison de son opposition à la politique de l’empereur favorable à l’arianisme, il continuera de garder un lien épistolaire avec ses fidèles du Piémont avant de retrouver sa communauté et de la servir jusqu’à sa mort, dix ans plus tard.

Les lettres qu’il a laissées mettent en évidence la profonde affection qu’il avait pour son peuple. Saint Ambroise souligne avec admiration qu’Eusèbe gouverna son diocèse avant tout par le témoignage d’une vie sainte, habitée par l’idéal monastique de la contemplation de Dieu que son clergé, tout en vivant au cœur de la cité, était lui aussi invité à vivre.

Cette empreinte monastique a marqué d’un sceau particulier son action, invitant les fidèles à ne pas considérer le monde comme une demeure définitive, mais à désirer la Cité future, la Jérusalem du Ciel et à recevoir de Jésus seul, les authentiques valeurs à vivre.

Je salue les pèlerins francophones, particulièrement le groupe du diocèse de Créteil accompagné de l’Évêque nommé, Monseigneur Santier, ainsi que les pèlerins de l’Île de la Réunion et de Monaco. À la suite de saint Eusèbe, je vous invite à porter le salut et l’estime du successeur de Pierre à tous ceux que vous aimez et qui sont en dehors de l’Église.

En ce jour où nous célébrons le vingtième anniversaire de la Journée du Refus de la misère, ma pensée rejoint toutes les personnes qui doivent affronter des conditions de vie difficiles. Je voudrais dire d’abord à chacune d’elles l’affection du successeur de Pierre. Je les invite à puiser dans leur dignité d’hommes et de femmes, créés à l’image de Dieu, les raisons de refuser l’inacceptable, la force de croire en un avenir meilleur pour elles et pour les leurs, la joie de s’entraider et enfin la simplicité d’accepter le secours fraternel qui leur est offert par ceux qui entendent leur cri. J’invite aussi, une fois encore, tous les fils et les filles de l’Église à partager généreusement le combat contre la misère.

Puis le pape a lancé un appel, à l’occasion de la Journée mondiale du refus de la misère

On célèbre aujourd’hui la Journée mondiale du refus de la misère reconnue par les Nations unies sous le titre de Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté. Combien de populations vivent encore dans des conditions d’extrême pauvreté ! La disparité entre les riches et les pauvres est devenue plus évidente et inquiétante, également au sein des nations économiquement les plus avancées. Cette situation préoccupante s’impose à la conscience de l’humanité, car les conditions dans lesquelles se trouvent un grand nombre de personnes sont telles qu’elles blessent la dignité de l’être humain et qu’elles compromettent, en conséquence, le progrès authentique et harmonieux de la communauté mondiale. J’encourage donc à multiplier les efforts pour éliminer les causes de la pauvreté et les conséquences tragiques qui en découlent.

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