Archive pour la catégorie 'Terre Sainte'

LE GOLGOTA ET LE SAINT SÉPULCRE

18 mai, 2011

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LE GOLGOTA ET LE SAINT SÉPULCRE 

Origène (III s.) nous rapporte la tradition (d’origine juive) relative au sépulcre d’Adam à l’endroit même de la crucifixion du Christ (Golgota ou Lieu du Crâne): « de façon à ce que, comme tous meurent en Adam, tous puissent ressusciter en Christ ». Une absidiole au pied du Calvaire (Chapelle d’Adam) perpétue cet antique souvenir de nature symbolique. Eusèbe de Césarée, avant même que ne soient entrepris les travaux (327-335) par ordre de l’empereur Constantin, admet: « Le lieu du Crâne, où le Christ fut crucifié, est encore aujourd’hui visible in Èlia, au nord du mont Sion », et cela bien qu’un culte idolâtrique (de la déesse Venus /Aphrodite) se soit depuis longtemps implanté sur le lieu. Une croix précieuse, qui a été perdue suite à de nombreuses destructions, n’a pas tardé à prendre place sur le petit monticule rocheux que les chrétiens considèrent comme le nombril ou centre spirituel du monde (Cyrille de Jérusalem, IV s.).
Eusèbe de Césarée (vers 340) rapporte en détail les circonstances qui portèrent à la découverte de la tombe du Christ, enfouie sous un gigantesque terre-plein depuis le temps de l’empereur Hadrien (135 d. C.): il raconte en effet comment l’empereur Constantin (peu après 325) avait ordonné d’abattre le temple païen et de fouiller en profondeur « et alors, contre tout espoir, apparut… le vénéré et saint témoin de la résurrection qui porta le salut ». Depuis, la tombe retrouvée a toujours bénéficié de la vénération, et, jusqu’à la destruction ordonnée par le calife Hakim (1009) on pouvait l’observer complètement dégagée au milieu du rochet. Elle était revêtue de marbre seulement à l’extérieur (Arculfe, VII s.).
De la basilique constantinienne composée de trois parties, (Martyrion, Triportique et Anastasis) il ne reste aujourd’hui que la rotonde de l’Anastasis. Elle fut plusieurs fois rénovée, comme un grandiose mausolée au dessus de la tombe vide du Christ. Le reste de la construction (qui comprenait l’entrée sud, le Catholicon au centre, le déambulatoire et la chapelle souterraine de Sainte Hélène) est une oeuvre croisée (1141). Le tremblement de terre de 1927 a procuré de graves lésions au monument; les restaurations, commencées en 1960, nous ont donné l’occasion d’approfondir nos connaissances sur l’histoire et la topographie du lieu à l’époque du Christ.
Les Franciscains officient dans la basilique du XIV s. tandis que d’avec d’autres Chrétiens le font dans leur rite propre. Les sultans, du Caire, puis de Constantinople (à partir de 1517) ont disposé des droits de chacun selon leur bon vouloir, jusqu’à la reconnaissance du Statu quo (1757 et 1852), un « ordre de fer » qui règle encore aujourd’hui la façon de vivre ensemble des diverses communautés.

ÉVANGILE DE LA VEILLÉE DE PÂQUES – (Matthieu 28,1-10)
Après le sabbat, à l’heure où commençait le premier jour de la semaine, Marie Madeleine et l’autre Marie vinrent faire leur visite au tombeau de Jésus. Et voilà qu’il y eut un grand tremblement de terre: l’Ange du Seigneur descendit du ciel, vint rouler la pierre et s’assit dessus. Il avait l’aspect de l’éclair et son vêtement était blanc comme la neige. Les gardes, dans la crainte qu’ils éprouvèrent, furent bouleversés et devinrent comme morts. Or, l’Ange, s’adressant aux femmes, leur dit: « Vous, soyez sans crainte! je sais que vous cherchez Jésus 1e Crucifié. Il n’est pas ici, car il est ressuscité, comme il l’avait dit. Venez voir l’endroit où il reposait. Puis, vite, allez dire à ses disciples: « Il est ressuscité d’entre les morts; il vous précède en Galilée: là, vous le verrez! » Voilà ce que j’avais à vous dire. » Vite, elles quittèrent le tombeau, tremblantes et toutes joyeuses, et elles coururent porter la nouvelle aux disciples. Et voici que Jésus vint à leur rencontre et leur dit: « Je vous salue. » Elles s’approchèrent et, lui saisissant les pieds, elles se prosternèrent devant lui, alors Jésus leur dit: « Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée: c’est là qu’ils me verront. »
L e crucifié qui ressuscite, c’est l’absolu bonheur. Il ne faut donc pas s’étonner d’y trouver un peu de confusion. Que s’est-il passé? Que se passe-t-il? Soyons francs: à la première question, ce texte de Matthieu ne permet guère de répondre. En effet, que s’est-il passé devant Marie Madeleine et Marie? Un grand tremblement de terre, comme le dit l’évangéliste? Comment se fait-il que les autres récits de l’Évangile n’en soufflent mot? Il est bien évident que Matthieu ne répond pas vraiment à la question: « Que s’est-il passé? » Il répond à la question, tellement plus intéressante: « Que se passe-t-il aujourd’hui? » Cette question, c’est celle des auditeurs de Matthieu, trente ou quarante ans après l’événement. Et c’est la nôtre: comment, aujourd’hui, Jésus continue-t-il de ressusciter dans nos vies? Cet homme, mort de la plus ignoble des morts, il y a bientôt deux millénaires, on nous annonce, chaque matin de Pâque et, à vrai dire, à chaque Eucharistie, qu’il est vivant. Pour nous, qu’est-ce que cela veut dire? Que se passe-t-il? D’abord, un tombeau vide! L’ouvrage, le cadavre en nous de la vieillesse, des rancunes, des regrets, des trahisons, des routines, des lâchetés, de la mort en un mot, voici que tout cela s’effondre et disparaît. Et nous entendons, si nous savons bien ouvrir l’oreille du coeur, ce murmure dont Matthieu fait le message de l’Ange, puis du Ressuscité lui-même: « Soyez sans crainte, n’ayez pas peur » La joie de Pâque, c’est vraiment le bouleversement suprême. Tous ne la vivent pas en cette grande aurore du « premier jour de la semaine », mais elle est en marche vers eux aussi, elle les rejoindra. Prions pour qu’elle nous rejoigne tous. Que nul ne soit laissé à son désespoir ou à son dégoût, dans la tristesse des choses mortes. Car « il n’est plus ici », près des tombeaux de nos illusions, figé dans notre passé et nos déceptions. « Il nous précède en Galilée », c’est-à-dire dans l’avenir.

Nazareth au temps de Jésus

16 décembre, 2007

du site:  

http://www.mariedenazareth.com/63.0.html

Nazareth au temps de Jésus

« Dieu envoya l’ange Gabriel à Nazareth, une ville de la Galilée… » (Luc 1 : 26)

Nazareth est aujourd’hui la ville arabe la plus importante d’Israël et 35 % de ses habitants sont chrétiens..

Comme on le sait, le nom de Nazareth est mentionné pour la première fois dans le récit des Evangiles pour signaler que c’est là, dans l’humble bourgade de Galilée que s’est déroulée une scène capitale pour le reste de l’histoire des hommes: l’Annonciation à Marie, par l’archange Gabriel envoyé de Dieu, que d’elle naîtrait un Fils et qu’il serait le Messie, Fils de Dieu, et que de Lui viendrait le salut du monde (cf Luc, 1:26).

Pourtant, jusque là Nazareth n’était qu’un petit village agricole où résidaient, « retirés des affaires », les héritiers princiers de la lignée davidique du Nord (cf Joseph et Marie). Cependant nulle part dans les livres des prophètes d’Israël le nom de Nazareth n’avait été cité. D’où l’expression dubitative de Nathanaël de Cana demandant, plus tard, à l’apôtre Philippe quel bien pourrait sortir d’un hameau aussi insignifiant (Jean 1 : 46).

Un certain nombre de lieux saints chrétiens de Nazareth sont associés à l’Annonciation, à l’enfance et aux débuts du ministère de Jésus.

Outre l’imposante basilique de l’Annonciation, citons l’église grecque-orthodoxe de l’archange Gabriel (construite sur une source connue sous le nom de « puits de Marie »), « l’église-synagogue » catholique grecque (site supposé de la synagogue où Jésus étudia et où, par la suite, il donna lecture des prophéties d’Isaïe), et l’église franciscaine de Saint-Joseph édifiée sur une grotte identifiée par la tradition locale et indiquée ainsi dans les textes depuis le XVIIe siècle comme « l’atelier » de Joseph.

Ainsi, par son « oui » à Dieu, lors de la salutation de l’archange Gabriel, à Nazareth, la Vierge Marie va permettre l’incarnation du Christ Jésus en son sein.

Alors va commencer un Nouveau Testament entre Dieu et les hommes, une Nouvelle Alliance d’amour qui sera scellée sur la Croix, au mont des Oliviers à Jérusalem (capitale de la Judée, autre province de Palestine); une Croix d’où sortira, en même temps que la Résurrection du Fils, le salut des peuples.

Or c’est à Nazareth de Galilée qu’a été prononcé ce « fiat  » de Marie, tellement décisif pour l’histoire de l’humanité que depuis lors, la date de la naissance de Jésus-Christ marque la césure universelle des calendriers de notre histoire humaine.

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