Archive pour la catégorie 'Shoah'

La bénédiction de Dieu: Un peuple sur lequel peut reposer la bénédiction de Dieu (Nom. 1-6 : 21) [ pour le 27 janvier: Journé de la memoire]

26 janvier, 2011

du site: 

http://www.bible-notes.org/article-796-La-benediction-de-Dieu.html#un peuple

La bénédiction de Dieu

Un peuple sur lequel peut reposer la bénédiction de Dieu (Nom. 1-6 : 21)
 
La filiation et le combat par la prière (Nom. 1)
                        Les fils d’Israël constituaient un peuple de combattants. Pour chaque tribu est répétée l’expression : « tous ceux qui étaient propres au service militaire ». Ensuite chacun devait déclarer sa filiation. On remarque d’abord qu’il y a « toute l’assemblée » (v. 2), puis que « chacun » (v. 18) devait déclarer sa filiation. La généalogie juive était capitale pour faire partie du peuple de Dieu 
                        Et pour nous, chrétiens ? Si nous cherchons notre généalogie, aussi loin qu’elle remonte, elle aboutira toujours à une souche ruinée qui nous amènera à dire comme David : « J’ai été enfanté dans l’iniquité » (Ps. 51 : 5). Notre généalogie, maintenant, est établie dans le premier chapitre de l’évangile de Jean 1 : 12 : « A tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu, c’est-à-dire ceux qui croient en son nom – qui sont nés non pas de sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu » (v. 12). Né de Dieu, enfant par la foi en Jésus Christ, voilà comment le croyant peut prouver sa généalogie, confesser le Seigneur : « Si, de ta bouche, tu reconnais Jésus comme Seigneur, et que tu crois dans ton coeur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, tu seras sauvé » (Rom. 10 : 9)
                        Si nous sommes des enfants de Dieu, nous sommes des combattants ; ce n’est pas évidemment à la manière des hommes, d’une manière charnelle. Epaphras combattait « par ses prières » (Col. 4 : 12). Si quelqu’un ne prie pas, on peut douter qu’il soit un enfant de Dieu. Il est dit de Saul, dès sa conversion : « Voici, il prie » (Act. 9 : 12). Amis croyants, nous avons le privilège de prier en famille et en assemblée : « l’assemblée faisait d’instantes prières à Dieu » pour Pierre (Act. 12 : 5). Le service de la prière précède tous les autres services. C’est pour cette raison que les réunions de prière ont une importance capitale ; elles précèdent moralement même la réunion de culte et la réunion d’édification. On demande à Dieu pour pouvoir apporter et être en mesure de recevoir.
 
            Les bannières et le témoignage (Nom. 2)
                        « Les fils d’Israël camperont chacun près de sa bannière, sous les enseignes de leurs maisons de pères ; ils camperont autour de la tente d’assignation, à distance, vis-à-vis » (v. 2).
                        Il y avait trois tribus à l’orient sous la bannière du camp de Juda, trois vers le midi sous la bannière de Ruben, trois vers l’occident sous la bannière d’Ephraïm, trois sous la bannière de Dan vers le Nord. Au centre se trouvait la tente d’assignation (v. 17). C’était aussi l’ordre de marche, d’abord six tribus, puis les lévites qui avaient la charge des éléments du tabernacle, et enfin les 6 autres tribus.
                        Chacun restait près de sa bannière. Si l’on fait une application pour nous croyants qui nous rassemblons autour du Seigneur, chaque rassemblement est en quelque sorte un témoignage à sa bannière. On ne choisissait pas le camp où l’on voulait aller : celui qui était de la tribu de Juda ne pouvait pas aller sous la bannière du camp de Ruben. On ne choisit pas non plus son assemblée, on est là où Dieu nous a placés avec toutes les joies et les peines. L’ordre pour chaque tribu était très précis. On ne s’en va pas n’importe où ! On ne va pas vers une autre tribu. La bannière, le témoignage est là et on se soumet à la volonté du Seigneur.
                        Un témoignage était rendu par chaque tribu. Nous dirions aujourd’hui, c’est un témoignage de chaque assemblée, car chaque rassemblement réalisé au nom du Seigneur n’est qu’une faible expression de l’Eglise. Une bannière a été donnée à chaque assemblée afin qu’elle la déploie pour le nom de Christ (Ps. 20 : 5). C’est le premier service après la prière.
Il y a donc un témoignage que l’assemblée est appelée à rendre : « Vous êtes manifestés comme la lettre de Christ », dit Paul aux Corinthiens ; cette lettre est « connue et lue par tous les hommes » (2 Cor. 3 : 2-3). L’Assemblée est laissée sur la terre pour remplacer Christ, pour manifester les caractères de Christ.
 
            Le service des lévites (Nom. 3)
                        Les lévites remplaçaient les premiers-nés qui avaient été épargnés lors du jugement de l’ange destructeur. On relève ces expressions : « afin qu’ils servent » (v. 6), « au service de toute l’assemblée » (v. 7). « Tu donneras les lévites à Aaron », dit l’Eternel à Moïse. Quel bonheur d’avoir été donné au Seigneur Jésus pour le servir, en toute humilité, avec crainte, mais avec joie et de tout son coeur.
                        Ils étaient donnés au Seigneur pour servir toute l’assemblée. On retrouve les quatre points cardinaux qui étaient mentionnés dans la disposition des tentes des fils de Levi (témoignage en direction du monde) : Moïse, Aaron et ses fils au levant, les Guershonites au couchant, les Kéhatites au midi et les Merarites au Nord.
                        Les lévites avaient à s’occuper du tabernacle et chacune des trois familles avait une fonction particulière : les Kéhatites s’occupaient des éléments intérieurs, les Merarites des éléments solides et les Guershonites des éléments textiles du tabernacle.
                        Les Kéhatites portaient à l’épaule les objets précieux du sanctuaire ; ainsi étaient soigneusement gardées les gloires de Christ. Il y a un ministère donné du Seigneur pour nous faire découvrir dans toute la Parole les gloires du Seigneur ; nous avons plus que jamais à veiller scrupuleusement à ce qu’elles soient gardées, alors qu’on entend dans la chrétienté tant de blasphèmes sur la personne glorieuse du Seigneur Jésus. Pour cela il faut sonder les Ecritures qui rendent témoignage de Lui (Jean 5 : 39).
                        Les Mérarites portaient la structure solide du tabernacle (les ais, les barres, les bases…). Les saints ont besoin d’un enseignement afin d’être « enracinés et édifiés » en Christ, « affermis dans la foi » (Col. 2 : 7) ; ils ont besoin de connaître quel est le fondement de l’assemblée, afin qu’ils ne soient pas « ballottés et emportés çà et là à tout vent de doctrine » (Eph. 4 : 14). De nos jours ces enseignements sont plus nécessaires que jamais.
                        Les Guershonites portaient la partie textile du tabernacle : c’est le ministère qui tend à former les saints afin qu’ils reflètent Christ dans la vie pratique de chaque jour. Les tapis très riches qui couvraient le tabernacle (Ex. 26) symbolisent des caractères de Christ.
                        C’est Dieu qui a donné les dons. Le Seigneur est « monté en haut » et « a fait des dons aux hommes » (Eph. 4 : 8). Dans la description du service des lévites, il est parlé du nord, du midi, de l’orient, de l’occident : les dons sont pour toute l’assemblée. Le don qu’un serviteur a reçu peut être employé dans tous les rassemblements, là où l’autorité du Seigneur est reconnue ; rappelons que l’ancien ou le serviteur ont en revanche une charge locale. La bonté du Seigneur a donné ces dons pour que l’assemblée soit nourrie, fortifiée, édifiée. L’évangile que Paul a annoncé dans les Actes est la base de l’évangile. L’épître aux Romains nous donne ensuite un enseignement fondamental complet quant à la délivrance de l’homme. Cette épître pourrait se résumer en 3 mots : Dieu pour nous (justification), Dieu en nous (sanctification), Dieu par nous (consécration).  Et pour ce qui concerne la marche de l’assemblée, il y a l’enseignement des épîtres, aux Corinthiens et à Timothée en particulier. Le peuple de Dieu a besoin d’être fondé et affermi dans la vérité. Mais c’est toujours en vue de la gloire de Christ, et afin qu’il soit vu dans les siens, comme le montre le service des Guershonites.
                        Sachons nous encourager, si nous avons reçu quelque chose du Seigneur, à avoir à coeur, en toute humilité, à en faire part à ses frères. Il y a tellement de rassemblements en tout petit nombre et qui ont besoin d’être nourris, encouragés. Pourquoi y a-t-il tellement de ruine ? N’est-ce pas parce qu’on est devenu égoïste, replié sur soi-même dans une vie terrestre confortable, au lieu d’avoir à coeur tous ces rassemblements… Que le Seigneur produise plus de dévouement ! C’est Lui qui appelle et qui forme ; il ne s’agit pas de développer de grandes connaissances, mais d’apporter de sa part ce qui peut encourager et affermir les siens.
 
            Le transport de l’arche (Nom. 4)
                        Pendant les traites du désert, les lévites portaient les éléments du Tabernacle. Nous avons à manifester dans ce monde les gloires de Christ. Il fallait enlever auparavant les cendres et couvrir l’autel d’un drap de pourpre ; c’est le souvenir de la mort du Seigneur durant le voyage. « Vous annoncez la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne », dit l’apôtre Paul aux Corinthiens (1 Cor. 11 : 26). Quel privilège d’entourer le Seigneur, de voir les « signes » sur la table !
                        Remarquons cette expression : « la charge de ce qu’ils auront à porter » (Nom. 4 : 31). Cela demandait de grands exercices. Faire « l’acquit de la charge » que Dieu nous a confiée (Mal. 3 :14) a une grande signification. Les Mérarites avaient reçu des chariots, mais quand il s’agissait des gloires de Christ, il n’y avait pas de chariot : il fallait porter sur l’épaule. David a voulu faire transporter l’arche sur un chariot neuf, mais il y a eu un mort, car il ne l’avait pas ramenée selon l’ordonnance (2 Sam. 6 : 3-7). Nous « rendons culte par l’Esprit de Dieu » ; nous « n’avons pas confiance en la chair » (Phil. 3 : 3). Il n’y a pas de place pour les moyens humains ; nous n’avons pas besoin de « chariot ». C’est par l’Esprit Saint que nous nous tenons dans la présence de Dieu.
 
               L’exclusion du lépreux (Nom. 5)
                        Ce chapitre présente la « sanctification » du peuple de Dieu. Pour qu’il y ait cette bénédiction de l’Eternel (6 : 22-27), il fallait juger le mal. Si un rassemblement ne veut pas juger le mal, ne veut pas s’en occuper, il perd complètement son caractère d’assemblée de Dieu. Mettre dehors le lépreux était une responsabilité collective.
 
            La loi du nazaréen (Nom. 6 : 1-21)
                        Le nazaréen ne devait pas boire de vin, ni  se couper les cheveux, ni toucher un mort ; ce sont des caractéristiques inverses de celles de l’homme naturel qui est sociable, indépendant et pécheur.
                        Le nazaréat, c’est ce qu’aurait dû réaliser l’Eglise, séparée pour Dieu. Malheureusement le témoignage de ce qui porte le nom de chrétien dans le monde est bien triste. La chrétienté n’est pas séparée du monde ; elle lui est unie, elle s’est associée avec le monde. L’image de Samson nous aide à comprendre cela. Il était nazaréen dès sa jeunesse ; puis il a aimé les femmes et, à la fin, il est devenu esclave du monde. Il a eu les yeux crevés ; l’Eglise professante est devenue aveugle et ne sait plus ce que c’est que la séparation du monde. Samson a été enchaîné et la chrétienté est liée au monde. Il y a cependant des croyants au milieu d’elle. Quand le Seigneur viendra, ce sera comme avec Samson : Il va « secouer » la maison, et les vrais croyants qui sont dans cette chrétienté formaliste seront enlevés, car « le Seigneur connaît ceux qui sont à lui » (2 Tim. 2 : 19). Que le Seigneur nous aide à avoir cette séparation pour Dieu, cette consécration.
                        Revenons à cette bénédiction finale sur les fils d’Israël (6 : 22-27). Les chapitres précédents nous ont aidés à comprendre pourquoi Dieu a prononcé une telle bénédiction, en présentant ce qui caractérisait ce peuple, où chacun se trouvait à la place voulue par Dieu :
                             – des combattants – c’est à dire un peuple qui prie.
                             – des hommes groupés sous la bannière divine – placés sous la bannière de l’amour, ils n’ont pas honte du nom de Christ.
                             – des hommes « nourris » par le service des Kéhatites, des Mérarites, des Guershonites.
                             – un peuple dans lequel le mal est jugé.
                             – un peuple consacré à son Dieu.
 
                        Que le Seigneur nous accorde de pouvoir goûter quelque chose de ce que nous trouvons dans ces premiers chapitres. Maintenant, ce n’est plus comme sous la loi : Si tu es fidèle, Dieu te bénira. Mais qu’Il nous donne de pouvoir jouir de toutes les bénédictions qu’Il a en réserve pour nous !

Un jésuite italien déclaré « Juste parmi les Nations »

15 décembre, 2010

 du site:

http://www.zenit.org/article-26378?l=french

Un jésuite italien déclaré « Juste parmi les Nations »

En présence de deux survivants sauvés par lui

ROME, Lundi 13 décembre 2010 (ZENIT.org) – La médaille de « Juste parmi les Nations » sera remise demain à Rome par l’Institut Yad VaShem de Jérusalem – à titre posthume – au père jésuite, Raffaele de Ghantuz Cubbe.

La récompense sera remise par l’ambassadeur d’Israël près le Saint-Siège, M. Mordechay Lewy, en présence de Mme Livia Link, conseiller pour les Affaires publiques et politiques de l’ambassade d’Israël en Italie, au neveu du jésuite italien, M. Francesco de Ghantuz Cubbe.

Lors du deuxième conflit mondial, avec l’aide de ses confrères, et mettant sa propre vie en danger, le P. Cubbe cacha trois enfants juifs au milieu des élèves de Mondragone : Marco Pavoncello ainsi que Mario et Graziano Sonnino. Il ne tenta jamais de faire embrasser le catholicisme à ces enfants.

Marco Pavoncello et Graziano Sonnino seront présents à la cérémonie de demain. Mario Sonnino est décédé il y a peu.

Le P. Raffaele de Ghantuz Cubbe, « Padre Cubbe » est né en Italie, à Orciano Pisano en 1904. Il est mort à Rome en 1983.

C’était le quatrième enfant d’une famille profondément chrétienne. Son père, le marquis Riccardo fut chambellan secret des papes Benoît XV à Pie XII. La famille était liée d’amitié avec le salésien don Michele Rua (aujourd’hui bienheureux), qui eut la prémonition de la vocation religieuse de Raffaele qui entra très jeune dans la Compagnie de Jésus.

Il devint recteur (1942-1947) du prestigieux Collège de Mondragone, près de Frascati, au Sud de Rome, et vice-président de l’Œuvre d’assistance pontificale (POA) voulue par Pie XII pour soutenir les victimes de la seconde guerre mondiale.

Anita S. Bourdin

Auschwitz: les survivants se recueillent, 65 ans après la libération du camp 27/01/2010

27 janvier, 2010

du site:

http://www1.alliancefr.com/auschwitz-les-survivants-se-recueillent-65-ans-apres-la-liberation-du-camp-news0,1,9644.html

Auschwitz: les survivants se recueillent, 65 ans après la libération du camp 27/01/2010

CRACOVIE — Des survivants du camp nazi d’Auschwitz-Birkenau, libéré il y a 65 ans, se recueillent mercredi au côté d’anciens soldats de l’Armée rouge et de personnalités comme le Premier ministre israélien, en souvenir des victimes de ce lieu d’extermination.

Pour la plupart d’entre eux, c’est la dernière occasion de se réunir sur le lieu de leur martyre en hommage à leurs codétenus: 1,1 million d’hommes, de femmes et d’enfants gazés, fusillés, morts de faim, de froid et d’épuisement, dont un million de Juifs de toute l’Europe.
Auschwitz, installé en 1940 en Pologne occupée et libéré le 27 janvier 1945 par l’armée soviétique, est resté le symbole du génocide perpétré par l’Allemagne nazie. En 2005, l’ONU a déclaré ce jour Journée internationale du souvenir des victimes de l’Holocauste.

Avant les cérémonies prévues dans l’après-midi sur le site du camp, 700 personnes étaient rassemblées pour une conférence du Congrès juif européen dans la matinée, à Cracovie (sud), distant d’une cinquantaine de kilomètres. Un discours du président américain Barack Obama devait être diffusé mercredi par vidéo à cette occasion.

« L’Holocauste est la tragédie qui unit l’Europe », a déclaré le dirigeant du Congrès juif européen Moshe Kantor à Cracovie la veille des cérémonies.

Une centaine à peine d’anciens prisonniers de plusieurs pays se sont déplacés. Il y a cinq ans, ils étaient plus de deux mille.

Le chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahu, arrivé en Pologne dès mardi, prononcera un discours lors des cérémonies, de même que son homologue polonais Donald Tusk et le président Lech Kaczynski.

Le président russe Dmitri Medvedev a été invité mais a décliné, en invoquant « d’autres obligations », selon la présidence polonaise. Le ministre russe de l’Education Andreï Foursenko le représentera.

Deux anciens détenus parleront: l’historien juif polonais Marian Turski et le Polonais non-juif Wladyslaw Bartoszewski, ex-ministre des Affaires étrangères.

Le grand rabbin de Tel Aviv, Israel Meir Lau né en Pologne et orphelin survivant des camps nazis, récitera le kaddish, la prière juives aux morts.

La veille à Varsovie, M. Netanyahu a rendu hommage aux victimes et à ceux qui ont risqué leur vie pour sauver des Juifs. « Nous rencontrons à la fois le mal le plus absolu et le plus grand courage de toute l’histoire de l’humanité », a déclaré M. Netanyahu.

« Ce n’est pas une rencontre facile mais elle nous donne espoir et nous guide pour l’avenir. Dieu venge les victimes », a déclaré le dirigeant israélien qui était accompagné de son épouse Sara, dont le père avait perdu toute sa famille. Les nazis ont exterminé environ six millions de Juifs d’Europe.

Le camp fut ouvert en juin 1940 près de la ville d’Oswiecim, renommée Auschwitz par les Allemands, pour y enfermer des prisonniers politiques polonais, dix mois après l’invasion de la Pologne.

Il a ensuite été étendu au site de Birkenau distant de 3 km et consacré à partir de 1942 essentiellement à l’extermination des Juifs d’Europe.

En plus des victimes juives, entre 70.000 et 75.000 Polonais non juifs y sont morts, ainsi que 21.000 Roms, 15.000 prisonniers de guerre soviétiques et 10.000 à 15.000 autres prisonniers, dont des résistants, selon les données du musée d’Auschwitz-Birkenau.

Le 27 janvier, des troupes de l’Armée rouge découvrent le camp en avançant vers l’Ouest. Il n’y reste que 7.000 survivants. Les forces allemandes face à l’avancée soviétique ont dès le 17 janvier poussé les prisonniers dans une marche forcée vers l’Ouest qui sera appelée Marche de la mort.

La Shoah par balles : Intervention du P. Patrick Desbois: « Actualité de l’antisémitisme et de l’intolérance », à Genève

25 avril, 2009

du site:

http://www.zenit.org/article-20790?l=french

La Shoah par balles : Intervention du P. Patrick Desbois

« Actualité de l’antisémitisme et de l’intolérance », à Genève

ROME, Vendredi 24 avril 2009 (ZENIT.org) – « Nous ne voulons pas, nous ne pouvons pas, condamner les enfants assassinés dans la Shoah au silence, nous ne voulons pas, nous ne pouvons pas construire un monde moderne sur les milliers de fosses communes inconnues des juifs assassinés », déclare le P. Patrick Desbois, président de Yahad In Unum, bien connu pour son acharnement à ne pas laisser le silence engloutir la « Shoah par balles », commise par le IIIe Reich en Biélorussie et en Ukraine.

Pendant la conférence de l’ONU à Genève sur le racisme dite « Durban II » (20-24 avril 2009) s’est tenu le symposium « Actualité de l’antisémitisme et de l’intolérance ».

Le P. Patrick Desbois s’y est exprimé le jour de la commémoration de la Shoah (YomhaShoah, 21 avril 2009) aux côtés notamment de Bernard-Henri Lévy, Élie Wiesel et Nathan Chtcharansky.

Nous reprenons ci-dessous le texte intégral de cette intervention, publiée par le site « Yahad-In Unum ».

Intervention de Patrick Desbois

Président de Yahad In unum

Depuis plus de 5 ans, l’ association Yahad-in Unum – « Ensemble » en hébreu et en latin part en Biélorussie et en Ukraine pour rechercher les fosses communes des Juifs, des Tziganes fusillés entre 1941 et 1944 par les unités du III° Reich.

Les voisins ukrainiens et biélorusses des Juifs assassinés veulent parler avant de mourir. Ils avaient été réquisitionnés par les nazis pour creuser les fosses, au petit matin, pour transporter les Juifs du village à la fosse en chariots, à cheval, pour combler les fosses alors que les Juifs ne sont bien souvent que blessés

par les tirs, Yahad-in_Unum a retrouvé plus de 850 sites d’extermination, la plupart étant inconnus, et établi les preuves balistiques, archivistiques, de mémoire orale, qui montrent sans aucun doute possible que des femmes, des enfants, des vieillards ont été fusillés en Ukraine et en Biélorussie, uniquement parce qu’il

étaient Juifs. A Bodgdanivka, la fosse contient plus de 42000 juifs.

Plus de deux millions de juifs ont été tués comme des animaux et enterrés comme des animaux dans des fossés, derrière les églises, dans des parcs.

C’était la Shoah par balles

A l’Est de l’Europe la vérité de la Shoah réside dans la conscience des pauvres.

Il y a une semaine j’étais en Biélorussie avec mon équipe.

Ivan, 78 ans, raconte :

Chaque fois que les nazis assassinaient des familles juives dans le Ghetto de Brest, nous, les prisonniers soviétique, étions forcés d’emballer dans des grandes caisses en bois les biens des juifs pour les vendre aux enchères sur le marché. Dans chaque caisse nous devions mettre une paire de chaussure, une robe, des bijoux, puis fermer la caisse. Après l’extermination totale du Ghetto, il a fallu faire venir plusieurs camions pour emmener les caisses des biens juifs au marché de la ville. Les pauvres gens de l’Est veulent aujourd’hui que nous sachions qu’un continent entier fût transformé en continent d’extermination.

Hanna, tremblante, les yeux baissés murmure :

Moi j’ai été forcée de marcher sur les corps des Juifs après chaque fusillade pour faire de la place dans la fosse.

Puis ma classe de jeunes filles juives est arrivée. Ils ont tiré. J’ai du marché sur elles comme les autres.

Nous avons retrouvé plus de 900 témoins ukrainiens ou biélorusses présents aux fusillades des juifs.

Pourquoi Yahad-in_Unum sacrifie son énergie pour retrouver les fosses des Juifs tués dans la Shoah par balles ?

Tout d’abord pour leur rendre dignité et qu’ils puissent enfin recevoir un kaddish.

Ils ont été tués comme des animaux et enterrés comme des bêtes. Aujourd’hui bien souvent, des maraudeurs ouvrent les fosses pour chercher l’or dentaire.

Mais aussi parce qu’il y a aujourd’hui sur notre planète des individus et des groupes qui organisent une propagande pour prétendre que la Shoah n’a pas existée, que c’est un mensonge pour justifier la naissance d’Etat d’Israël. Le négationnisme n’est pas une position intellectuelle. Il n’y a pas de négationniste sans antisémitisme. Le négationnisme veut ôter de façon odieuse toute légitimité au peuple juif.

Certains négationnistes se prétendent catholiques, d’autres sont président de l’Iran, tous sont issus de la même lignée. Le négationnisme est un héritage d’Himmler et d’Heydrich qui en juillet 42 ont décidé de déterrer et brûler les corps des juifs fusillés dans l’opération secrète appelée 1005.

L’opération 1005 était la maison mère des négationnistes.

Ne l’oublions pas ! Le premier négationnisme était un négationnisme de brasiers. Yahad-in Unum, ensemble nous ne travaillons par pour demain, mais pour après-demain lorsque les survivants seront rares parmi nous.

Nous travaillons pour que le Monde sache qu’il y a eu des Hommes et de Femmes qui voulurent construire un Monde en éradiquant de la Terre le peuple du Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob.

La Shoah fut le fruit noir de l’antisémitisme.

L’antisémitisme est un péché contre Dieu et contre l’Humanité, répétait le pape Jean Paul II.

Malheureusement un péché ne meurt jamais.

Beaucoup cherchent à ce que nos voix se taisent.

Nous ne nous tairons pas, car le sang d’Olga, 4 ans, fusillée à Simferopol, de Itzrik, 7 ans, fusillé à Busk, d’Edip, 16 ans, fusillé à Tarnopil . Le sang d’Abel assassiné par Caïn ne cesse de crier vers le Ciel. Nous ne voulons pas, nous ne pouvons pas, condamner les enfants assassinés dans la Shoah au silence, nous ne voulons pas, nous ne pouvons pas construire un monde moderne sur les milliers de fosses communes inconnues des juifs assassinés.

Nous ne voulons pas, nous ne pouvons pas bâtir le monde en demandant à Abel de se taire.

du journal « Avvenire »: À la recherche des Justes anonymes

27 janvier, 2007

j’ai traduit un article du journal « Avvenire », un approfondissement du journaliste sur la Shoah, chacun de nous – aussi chrétiens – il a sa mémoire de ces faits, le propre sens de l’horreur, la propre réaction, je ne pas fais de commente; les souvenirs ici à Rome ils sont forts et la souffrance a été grande, j’ai rencontré quelques survivant mais je ne peux pas raconter, seul ils peuvent le faire, il y a un respect pour ces faits qu’il va à l’aussi de la des mots,  même si elles doivent être dites de qui peut et il sait ; 

Shoah, le Jour de
la Mémoire 

À la recherche des Justes anonymes 

Roberto Righetto 

Dans une scène de Vie et je destine, le grandiose fresque de Vasilij Grossman sur l’horreur de tous les deux les totalitarismes qui ont marqué ’900, une femme russe offre un morceau de pain à un soldat allemand fait prisonnier des soviétiques après assiège de Stalingrad, vraiment pendant que le jeune nazie craint d’être lynché. Elle est une page emblématique de l’existence des Justes, de tous ceux c’est-à-dire qu’au beau milieu d’une tragédie inénarrable, en risquant souvent sa vie et beaucoup de fois en agissant presque pour instinct et sans buts dus à une idéologie, ils ont aidé un blessé même si militait dans file opposées, ont caché juifs qui étaient persécutés, ont vu en somme dans l’autre un homme et pas un ennemi. Elles sont les personnes qui sont recomptées de Margarete buber-Neumann dans ce magnifique et ensemble terrible document des atrocités du nazisme et du communisme qui est Prisonnier de Stalin et de Hitler : personnes que dans le lager ont décidé d’aider l’autre et qu’elles cohabitaient avec cette énorme zone grise qui finissait pour être complice déesses bourreaux et que Premo Levi a mis en bas accusation, énervé de ceux qui peignaient les criminels nazis comme l’incarnation du mal absolu, en oubliant les responsabilités de tous. En réalité, comme bien elle a écrit le historique Tzvetan Todorov dans un sage (Mémoire du mal, tentation de bien) qu’il reste dont il faut tenir compte pour qui veut s’accoster sans pré jugements à l’histoire de ’900, les figures des Justes, des témoins silencieux se profilent pas seulement pour leur héroïsme, mais pour leur normalité. Il y eut donc qui sut résister au mal. Pas seulement : qui eut le courage de dire non à la tyrannie et que souvent il subit à son tour injustices si pas atrocité. Mais l’injustice plus grande, à au-delà à de 60 ans de distance, reste cette de l’oubli historique. Le débat qui s’est déroulé dans ces mois sur les pages culturelles de « Avvenire » a eu vraiment le but de rouvrir une page d’histoire collective peu étudiée et explorée. On traite d’affronter une question : peut-être que l’histoire du Shoah n’est pas de réécrire – ou mieux, de préciser de nouveau – en en racontant même le Bien que ces ans terribles ont vu émerger ? Pas certes pour diminuer l’énormité de ce qu’arrivé, mais parce que même la « recherche sur bien », et pas seulement celle sur le « mal », a sens pour l’histoire. Les italiens connaissent d’ans maintenant quelques figures de « Schindler » italiennes, de George Perlasca à Giovanni Palatucci, mais certainement l’exigence « d’un Wiesenthal pour les Justes » s’impose à la recherche historiographique: ils a il y les 27.000 dans tout hébreux sauvés sur 35.000 qui vivaient en Italie, mais seulement 371 sont les « Justes entre les nations » reconnus. Pourquoi cette recherche a-t-il été jusqu’à aujourd’hui ainsi fragmentaire ? Pourquoi tant de inattention ? Il est peut-être arrivé le temps d’une histoire sans idéologies, oserions dire d’une « histoire commune » entre des hébreux et des chrétiens. Vraiment pour rendre honneur à la légion des Justes anonymes, à ces  » raccommodeurs de l’existence », pour la dire avec le théologue Olivier Clément, qui avec leur oeuvre réagissent et ils posent remède au monde continûment déchiré des forces du rien ; mais même pour indiquer les historiens – italiens mais pas seulement – une piste de travail qui porte finalement à recompter avec plus de caractère complet les immenses actes des saveur. Même sauvés ils les rendront mérite. 

LE SOULÈVEMENT DU GHETTO DE VARSOVIE

27 janvier, 2007

du site:

http://memorial-wlc.recette.lbn.fr/article.php?lang=fr&ModuleId=45

LE SOULÈVEMENT DU GHETTO DE VARSOVIE

visitez le site « Enciclopedie Multimedia de la Shoah »:

http://memorial-wlc.recette.lbn.fr/fr/ LE SOULÈVEMENT DU GHETTO DE VARSOVIE dans Shoah 34083b

United States Holocaust Memorial Museum

Entre juillet et la mi-septembre 1942, les Allemands déportèrent au moins 300 000 Juifs du ghetto de Varsovie. Pour les 40 000 qui restaient dans le ghetto, la déportation semblait inéluctable.

Plusieurs organisations juives créèrent une unité de défense armée, l’Organisation juive de combat (OJC ou Zydowska Organizacja Bojowa – ZOB). Le Parti révisionniste (les sionistes de droite) fonda une autre organisation de résistance, l’Union combattante juive (Zydowski Zwiazek Wojskowy – ZZW). Bien qu’au départ il existât certaines tensions entre ces deux organisations, elles décidèrent en fin de compte de combattre ensemble contre les nouvelles déportations.

Les Allemands tentèrent de reprendre les déportations des Juifs de Varsovie en janvier 1943. Un groupe de combattants juifs s’infiltra dans un groupe de Juifs que l’on dirigeait vers l’Umschlagplatz (point de rassemblement) et, à un signal donné, se jeta sur les gardes allemands. Après avoir pris entre 5 000 et 6 500 résidents du ghetto, les Allemands interrompirent les déportations. Encouragés par le succès apparent de la résistance, l’arrêt des déportations, les habitants du ghetto commencèrent à bâtir des abris souterrains (qu’ils nommèrent « bunkers ») en préparation d’une révolte, au cas où les Allemands entameraient la déportation finale. Les Allemands avaient l’intention de commencer à déporter les Juifs restants dans le ghetto de Varsovie le 19 avril 1943, le soir de
la Pâque juive. Lorsqu’ils entrèrent ce jour-là dans le ghetto, les rues étaient vides. La reprise des déportations constitua le signal d’une révolte armée. Bien que les Allemands soient rapidement venus à bout de la résistance militaire, des individus et de petits groupes continuèrent à se cacher et à combattre les Allemands jusqu’au 16 mai 1943. La révolte du ghetto de Varsovie fut la première révolte urbaine et symboliquement la plus importante de l’Europe occupée
Le commandant de l’OJC, Mordekhaï Anielewicz, dirigea les forces de la résistance dans la révolte du ghetto de Varsovie. Le troisième jour de la révolte, des forces blindées commandées par le général SS Jürgen Stroop commencèrent à incendier le ghetto, un immeuble après l’autre, pour faire sortir les Juifs de leurs cachettes. Les combattants effectuaient des raids sporadiques, mais les Allemands réduisirent systématiquement le ghetto en ruines. Anielewicz et ses amis furent tués lors d’une attaque de leur bunker, le 8 mai.
Le 16 mai 1943, Stroop ordonna la destruction de
la Grande synagogue de la rue Tlomacki, pour symboliser la victoire allemande. Du ghetto il ne restait que des ruines. Stroop rapporta avoir capturé 56 065 Juifs et détruit 631 abris. Il estima que ses unités avaient tué 7 000 Juifs durant la révolte. Environ 7 000 autres furent déportés à Treblinka, où ils furent exterminés. Les Allemands déportèrent les Juifs survivants dans les camps de travail de Poniatowa, de Trawniki et de
Maïdanek.
Les Allemands avaient prévu de liquider le ghetto de Varsovie en trois jours mais les combattants juifs réussirent à tenir plus d’un mois.

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