Archive pour la catégorie 'saints – biographie'

1er août – Saint Alphonse-Marie de Ligori,

31 juillet, 2012

http://missel.free.fr/Sanctoral/08/01.php

1er août – Saint Alphonse-Marie de Ligori,

Sommaire :

Biographie de St Alphonse-Marie
Prière
De la bonne confession

Biographie de Saint Alphonse-Marie de Ligori
Le 29 septembre 1696, Alphonse, fils aîné de Don Guiseppe de Ligori (issu d’une des plus vieilles familles de la noblesse napolitaine et capitaine des galères) et de son épouse Dona Anna-Catarina (issue de la noble famille espagnole des Caballero), venait à peine d’être baptisé, le surlendemain de sa naissance, à Marianella, près de Naples, que saint François de Hyeronimo, alors jeune jésuite, prophétisa : Cet enfant vivra vieux, très vieux, il ne mourra pas avant ses quatre-vingt-dix ans. Il sera évêque et fera de grandes choses pour Dieu. La famille est pieuse, le père suit une retraite fermée annuelle, la mère lit chaque jour les heures canoniales ; des neuf enfants qu’ils auront, en dehors de l’aîné, un garçon sera bénédictin (Antonio) et un autre prêtre séculier (Gaetano), deux filles seront religieuses (Barbara et Annella seront franciscaines). Saint Alphonse-Marie est inscrit, à neuf ans, dans la congrégation des jeunes nobles, dirigée par les prêtres de l’Oratoire, et, après voir reçu sa première communion (26 septembre 1705), il y est inscrit comme novice (7 mars 1706).
Aussi pieux qu’intelligent, aussi curieux des sciences que des lettres, Alphonse fait ses premières études avec des maîtres particuliers avec lesquels, outre le latin, le grec, l’italien, l’espagnol et le français, il se passionne pour les mathématiques et la philosophie, non sans apprendre la musique avec Gaetano Greco, et la peinture avec Solimena ; à douze ans, il entre à l’université royale de Naples où, à seize ans, il reçoit le titre de docteur en droit civil et en droit ecclésiastique (21 janvier 1713).
Déjà, depuis l’âge de quatorze ans, après avoir reçu l’épée d’argent des chevaliers, il participe à la gestion des affaires de la ville qui, l’année de ses vingt ans, le choisit pour juge. L’année de ses dix-huit ans, il suit régulièrement des retraites fermées annuelles à quoi son père l’a initié, et, chaque jour, il visite le Saint-Sacrement dans une église et la Sainte Vierge dans une autre. Puis, ce jeune homme qui ne songe guère à devenir prêtre, prenant au sérieux l’invitation de Jésus au jeune homme riche, fait, en 1716, voeu de célibat (il renonce à épouser sa cousine, Teresina de Ligori, fille du prince de Presiccio, qui entrera chez les soeurs du Saint-Sacrement et mourra en odeur de sainteté). Membre de la confrérie des jeunes nobles, puis, après avoir terminé ses stages d’avocat, à partir de 1715, des docteurs, il aide plusieurs fois par semaine à l’Hôpital des Incurables et il rassemble autour de lui quelques amis pour l’adoration quotidienne du Saint-Sacrement et pour une récollection mensuelle.
Avocat célèbre au-delà du royaume de Naples, il n’a encore perdu aucune cause lorsque, en 1723, le duc Orsini di Gravina lui confie ses intérêts contre Cosme III de Médicis, grand duc de Toscane. La cause d’Orsini est juste, le dossier est solide, mais les pressions politiques et les pots de vin font pencher le verdict en faveur du Médicis et Alphonse, dégoûté, quitte le barreau, refuse de se rendre à la cour où il est invité pour l’anniversaire de l’Impératrice, pour se réfugier à l’Hôpital des Incurables. Alors qu’il achève son service auprès des malades, il entend une voix lui dire : Quitte le monde ! Donne-toi tout à moi ! Comprenant d’où vient l’appel, il répond : Me voici, Seigneur ! Trop longtemps j’ai résisté à votre grâce. Faites de moi ce qu’il vous plaira. Quelques minutes plus tard, il est aux pieds de Notre-Dame de la Merci pour se donner tout entier au Seigneur : il pose son épée de gentilhomme sur l’autel de la Vierge (29 août 1723).
Alphonse prend l’habit ecclésiastique (23 octobre 1723) et suit les cours du séminaire de Naples où il choisit de s’initier aux missions apostoliques. Tonsuré le 23 septembre 1724, sous-diacre le 22 septembre 1725, il est ordonné diacre le 6 avril 1726 et prononce son premier sermon en l’église paroissiale de San Giovanni in Porta ; il est prêtre le 21 décembre 1726. Une fois prêtre, Alphonse dépensait le plus clair de son activité dans le quartier où vit la lie du peuple napolitain. C’était sa joie de se trouver ainsi au milieu de la racaille, de ceux qu’on nomme les lazzaroni, et des pauvres petites gens des mêmes métiers de misère. Plus qu’aux autres, il leur avait donné son coeur. Et bien sûr, il les instruisait par ses prédications et les réconciliait avec Dieu par la confession. De bouche à oreille, dans le milieu, on se le dit bientôt jusqu’au bout de la ville ; et l’on arrivait de partout. Et venaient les scélérats, tant, et tant encore… Puis ils revenaient. Et non seulement ils quittaient leurs vices, mais ils s’engageaient dans l’oraison, la contemplation, et n’avaient bientôt plus rien d’autre en tête que d’aimer Jésus-Christ. Membre des Missions Apostoliques, après avoir découvert les misères de la ville, il découvre celles des campagnes pour l’évangélisation desquelles il fonde, le 9 novembre 1732, à Scala, la congrégation du Saint-Sauveur qui s’appellera plus tard la congrégation du Saint-Rédempteur, les Rédemptoristes.
Alors qu’il a déjà refusé par deux fois l’archevêché de Palerme, Clément XII l’oblige d’accepter celui de Sainte-Agathe des Goths (province de Bénévent) ; nommé en mars, il est sacré à Rome, dans l’église de la Minerve, le 14 juin 1762, il est intronisé le 18 juillet 1762. Sans lâcher la direction de son Institut, il oeuvre à la réforme de son diocèse : le plus grand bien qu’un évêque puisse procurer à son diocèse, écrit-il, c’est d’y faire prêcher la mission immanquablement tous les trois ans ; il rappelle à ses curés l’obligation qui leur incombe de prêcher tous les dimanches et à toutes les fêtes solennelles, selon la prescription du concile de Trente, et de prêcher d’une manière simple et populaire, adaptée à la qualité de leur auditoire ; il rénove et veille avec soin sur son séminaire ; il fait de nombreuses visites pastorales ; il donne l’exemple de la pauvreté et s’élève contre toute forme d’injustice. Cependant, outre une très large correspondance, il continue à rédiger de nombreux ouvrages (il en a écrit cinquante-et-un avant son élévation à l’épiscopat, il en écrit encore soixante-et-un après) faits pour être compris par tous de sorte d’atteindre par ses écrits ceux que sa prédication ne pouvait rejoindre ; Jean-Paul II, le 1 août 1987, écrivait aux Rédemptoristes : Ce qui fit son succès, et le charme de ses écrits, c’est la concision, la clarté, la simplicité, l’optimisme, l’affabilité qui va jusqu’à la tendresse. Alphonse n’exclut absolument personne du champ de son action pastorale : il écrit à tous, il écrit pour tous (lettre apostolique Spiritus Domini à l’occasion du deuxième centenaire de la mort de saint Alphonse-Marie de Ligori). Les Visites au Très-Saint-Sacrement et à la Très-Sainte Vierge, rédigées en des temps différents et publiées ensemble en 1744 ou 1745, connaîtront plus de deux mille éditions ; Les Gloires de Marie, le plus fort tirage des ouvrages marials de tous les temps, paru en 1750, après seize années de travail, auront plus de mille éditions ; La Pratique de l’amour envers Jésus-Christ qu’il considérait comme le plus pieux et le plus utile de tous ses ouvrages, sera édité cinq cent trente-cinq fois ; Le grand moyen de la prière aura deux cent trente-huit éditions.

Prière

O Verbe Incarné,
vous avez donné votre sang et votre vie,
pour conférer à nos prières, selon votre promesse,
une valeur capable d’obtenir tout ce qu’elles implorent.
Et nous, Grand Dieu !
nous sommes négligents pour notre salut
au point de ne pas vouloir demander les grâces requises
pour nous sauver.
Vous, avec ce moyen de la prière,
vous nous avez remis la clef de tous vos divins trésors,
et nous, en ne priant pas,
nous nous obstinons à rester dans notre misère.
Ah ! Seigneur,
éclairez-nous et faites-nous connaître
le pouvoir auprès de votre Père,
des requêtes adressées en votre nom et par vos mérites.
Saint Alphone Marie de Ligori

De la bonne confession
Lettre de Saint Alphonse-Marie de Liguori
à ses religieuses Rédemptoristes
Chacun sait que, pour une bonne confession, trois choses sont nécessaires : un examen de conscience, la douleur et la résolution d’éviter le péché. Les âmes spirituelles qui se confessent souvent et se gardent des péchés véniels délibérés n’ont pas besoin de passer beaucoup de temps à l’examen de conscience, et si elles avaient commis quelque péché mortel elles le sauraient sans examen. Elles seraient également conscientes des péchés véniels s’ils étaient véritablement intentionnels, par le remords qui en serait la conséquence. En outre il n’y a aucune obligation de confesser toutes nos trangressions vénielles, c’est pourquoi nous ne sommes point forcés d’en faire une exacte recherche et encore moins du nombre, des circonstances, de la manière, des causes de celles-ci. Il est suffisant de confesser les plus graves et de mentionner le reste en termes généraux. Saint François de Sales est si consolant sur ce point : « Ne vous sentez pas tourmentés si vous ne vous rappelez pas toutes vos petites pécadilles en confession, dit-il, car comme vous tombez souvent imperceptiblement, vous êtes souvent relevés imperceptiblement » ; c’est-à-dire par des actes d’amour ou autres bonnes actions que les âmes vertueuses ont coutume d’accomplir.
En second lieu l’affliction est essentielle ; c’est la principale condition nécessaire pour obtenir le pardon. Les confessions les plus douloureuses, non les plus longues, sont les meilleures. La preuve de l’excellence d’une confession est fondée, dit saint Grégoire, non sur la multitude des paroles du pénitent, mais sur la componction de son c½ur. Certaines personnes sont troublées parce qu’elles ne sentent pas daffliction ; elles désirent verser des larmes et sentir une tendre contrition, chaque fois qu’elles reçoivent le sacrement ; et parce que, en dépit de tous leurs efforts, elles sont incapables de provoquer cette affliction, elles se sentent toujours mal à l’aise au sujet de leurs confessions. Mais vous devez vous rendre compte que la véritable affliction ne consiste pas à la ressentir mais à en éprouver le désir. Tout le mérite de la vertu réside dans la volonté. Ainsi, parlant de la foi, Gerson a déclaré que parfois celui qui désire croire a plus de mérite que tel autre qui croit. Et saint Thomas dit que la douleur essentielle necessaire pour le sacrement de pénitence est un déplaisir d’avoir commis le péché, fondé non sur la partie sensible de l’âme, mais sur la volonté. Prenez soin de ne pas faire des efforts exagérés pour éveiller la douleur ; souvenez-vous que les actes intérieurs les meilleurs sont ceux que l’on accomplit avec le moins de violence et avec la plus grande douceur, car le Saint-Esprit règle toute chose doucement et paisiblement. C’est pourquoi Ezéchiel a décrit sa douleur en ces mots: « Voici que dans la paix mon amertume est plus amère ».
En troisième lieu, le propos de ne plus pécher est essentiel, et ce propos doit être ferme, universel et efficace. Certaines personnes disent : Je désire ne plus jamais commettre ce péché, je désire ne plus jamais offenser Dieu. Pourquoi se contenter du mot « désirer » ? Un ferme propos d’amendement dit avec une volonté résolue : Je veux ne plus jamais commettre ce péché ; je veux ne plus jamais offenser Dieu délibérément.
Deuxièmement, ce propos doit être universel. Le pénitent doit se résoudre à éviter tous les péchés sans exception, c’est-à-dire tous les péchés mortels. Les âmes spirituelles doivent être déterminées à éviter tous les péchés véniels intentionnels ; pour ceux qui ne sont pas intentionnels, il faut simplement se garder d’eux autant qu’on en est capable ; il est tout à fait impossible d’éviter tous les péchés non intentionnels.
Troisièmement, il doit être efficace. Il n’est pas suffisant que les pénitents prennent la décision de renoncer au péché, il faut aussi qu’ils évitent les occasions de le commettre ; autrement toutes leurs confessions, quand bien même elles recevraient un millier d’absolutions, seraient de nul effet. Ne pas écarter l’occasion prochaine d’un péché mortel est en soi-même un péché mortel. Et comme je l’ai déjà montré dans ma Théologie morale, celui qui reçoit l’absolution sans le ferme propos d’écarter les occasions prochaines de péché mortel, commet un nouveau péché mortel et est coupable de sacrilège.
Mais il peut arriver qu’on soit tenté de cacher un péché en confession. Certains chrétiens, par respect humain et par crainte de perdre l’estime d’autrui, continuent facilement pendant des mois et des années à faire des confessions et des communions sacrilèges. Mais comment un chrétien qui a été assez téméraire pour pécher gravement contre la divine Majesté peut-il trouver une excuse devant Dieu pour cacher un péché en confession afin d’éviter la confusion passagère et sans importance qui proviendrait de l’aveu fait à un prêtre ? Ce n’est que juste que celui qui a méprisé Dieu shumilie et soit confus. Cependant le démon tentera de remplir l’esprit de tels pécheurs de beaucoup d’illusions et de vaines craintes. L’un dira : Mon confesseur me réprimandera sévèrement si je lui révèle ce péché. Pourquoi vous réprimanderait-il ? Dites-moi, si vous étiez confesseur, parleriez-vous durement à un pauvre pénitent qui serait venu vous avouer ses misères dans l’espoir d’être relevé de l’état dans lequel il est tombé ? Un autre arguera : Mais le confesseur va être sûrement scandalisé par mon péché et éprouvera de l’aversion pour moi. Tout cela est faux ! Loin d’être scandalisé il sera édifié quand il verra dans quelles bonnes dispositions et avec quelle sincérité le pécheur se confesse en dépit de la honte qui l’accable. Le prêtre n’a-t-il pas entendu d’autres bouches l’aveu de péchés semblables et peut-être même beaucoup plus graves encore ? Dieu veuille que vous soyez le seul pécheur au monde ! Quant à l’aversion que pourrait éprouver le confesseur, il estimera au contraire d’autant plus son pénitent qu’il verra la confiance que celui-ci place en lui et il essaiera avec encore plus de zèle de l’aider.
Prenez donc courage et dominez par votre générosité la honte que le démon amplifie tant dans votre esprit. A peine aurez-vous commencé à exprimer le péché que vous avez commis que toutes vos appréhensions s’évanouiront sur le champ. Et croyez-moi si je vous dis qu’ensuite vous vous sentirez plus heureuses d’avoir confessé vos péchés que si vous aviez été choisies comme souveraines de la terre entière. Recommandez-vous à la Bienheureuse Vierge Marie et elle obtiendra pour vous la force de surmonter toute répugnance. Et si vous manquez du courage nécessaire pour dévoiler immédiatement vos péchés au confesseur, dites-lui : « Mon Père, j’ai besoin de votre aide. J’ai commis un péché que je ne puis me résoudre à confesser. » Celui-ci trouvera alors un moyen facile d’arracher à son repaire la bête féroce qui voudrait vous dévorer. Tout ce que vous aurez a faire sera de répondre oui ou non à ses questions. Et voyez, l’enfer temporel aussi bien que l’enfer éternel ont disparu, la grâce de Dieu est retrouvée et la paix de la conscience règne, suprême.

Examen de conscience
« Consiste à faire une exacte recherche des péchés commis depuis la dernière confession bien faite. Or, il en est qui sexaminent trop et dautres pas assez » (Saint Alphonse-Marie de Liguori)
« Pour les personnes timorées, qui fréquentent les Sacrements, cet examen doit être court et fait sans anxiété ou scrupule ; il suffit qu’elles jettent un coup d’½il sur les fautes dans lesquelles elles tombent ordinairement, afin qu’elles s’appliquent davantage dans la réception du Sacrement de Pénitence, à produire des actes utiles à leur avancement spirituel, actes dont elles sont souvent distraites par des craintes et des inquiétudes vaines… ou aura soin d’examiner spécialement le défaut auquel on est le plus enclin, et les moyens à prendre pour se corriger » (Saint Alphonse-Marie de Liguori).
« Pour se bien préparer à la Confession, on doit se retirer à l’écart, soit dans l’Eglise, soit dans son oratoire, se mettre sérieusement en la présence de Dieu, et faire l’acte suivant : Supréme et adorable Majesté, que je crois ici présente, me regardant et m’écoutant. Je vous adore du plus profond de mon c½ur ; je vous reconnais pour mon Dieu, mon Créateur, et mon souverain Maître, pour celui qui seul, étant l’unique et la véritable Vie, ne peut ne pas étre ; c’est pourquoi je vous rends le culte de l’adoration, qui n’est dû qu’à vous, et je me prosterne en toute humilité devant le trône de votre suprême grandeur. On doit ensuite se représenter la confession qu’on va faire, comme la dernière de sa vie, et s’y disposer comme une personne qui se trouve sur le point de mourir. On demandera donc à Dieu, la grace de bien faire son Examen de conscience, et la lumière dont on a besoin pour bien connaître ses péchés, en récitant le Veni Creator Spiritus. (Puis on dira :) O Dieu, Père des lumières, qui éclairez tout homme, venant en ce monde, percez mon c½ur d’un trait de lumière, d’armour et de douleur, afin que je puisse bien connaître les péchés que j’ai commis contre vous, en concevoir un vrai repentir, et les déclarer comme il faut, pour en obtenir la remission. Auguste Mère de Dieu, qui êtes si miséricordieuse envers les pécheurs, désireux de se convertir, vous êtes ma plus chère espérance, assistez-moi. Mon ange gardien, prêtez-moi votre secours ; aidez-moi à connaître les offenses dont je suis coupable envers mon Dieu. Saints et saintes du Paradis, priez pour moi, afin que je fasse de dignes fruits de pénitence. Amen. Mon Dieu et mon Sauveur, doux Jésus, je vous offre mon Examen pour glorifier votre divine Justice ; j’espère que vous me ferez la grâce de me bien disposer et de ne plus vous offenser à lavenir ; je l’entreprends donc en esprit de charité, pour vous plaire et pour accomplir votre sainte volonté et avec toutes les intentions qui peuvent vous procurer plus d’honneur et de gloire » (Saint Alphonse-Marie de Liguori).

L’attrition et la contrition
« L’Attrition est aussi une douleur d’avoir offensé Dieu, mais provenant, d’un motif moins parfait, comme la laideur du péché, ou le dommage qu’il cause, soit l’enfer mérité, soit le paradis perdu» (Saint Alphonse-Marie de Liguori).
« Mais dans l’acte d’attrition, il ne suffit pas seulement d’avoir mérité l’enfer; on doit aussi se repentir d’avoir offensé Dieu en méritant l’enfer » (Saint Alphonse-Marie de Liguori).
« On se demande si pour recevoir l’absolution, il est nécessaire que l’attrition soit unie à l’amour initial, c’est-à-dire, à un commencement d’amour. Personne ne doute que pour la justification, un commencement d’amour ne soit requis; car le méme Concile enseigne, qu’une des dispositions que doivent avoir les pécheurs pour étre justifiés c’est qu’ils commencent à aimer Dieu » (Saint Alphonse-Marie de Liguori).

L’accusation
« Il y a des personnes, qui en se confessant, répètent toujours la méme chanson, qu’elles ont apprise par c½ur, et cela dure au moins un demi quart d’heure ; elles disent, par exemple : je m’accuse du peu d’amour que j’ai eu pour Dieu ; je m’accuse de n’avoir pas rempli mon devoir ; de n’avoir pas aimé le prochain comme je le dois, etc. N’est-ce pas là du temps perdu ? » (Saint Alphonse-Marie de Liguori).

La contrition
« La Contrition est la douleur qu’on a du péché, parce qu’il a offensé la bonté de Dieu… La Contrition est un acte formel du parfait amour envers Dieu » (Saint Alphonse-Marie de Liguori).
« Voici donc comment doit se faire l’acte d’attrition : Mon Dieu parce que, par mes péchés, j’ai perdu le paradis et mérité l’enfer pour toute l’éternité, je me repens plus que de tout autre mal, de vous avoir offensé. Quant à l’acte de contrition, on le fait de la manière suivante. Mon Dieu ! parce que vous êtes une bonté infinie, je vous aime par-dessus toutes choses ; et parce je vous aime, je me repens souverainement de toutes les offenses que j’ai commises contre vous, qui êtes le souverain bien. Mon Dieu, je ne veux plus vous offenser ; je suis résolu de mourir, plutôt que de vous offenser encore » (Saint Alphonse-Marie de Liguori).
« Par la contrition, on reçoit à l’instant la grâce avant de recevoir l’absolution du confesseur, pourru qu’on ait l’intention, au moins implicite, de recevoir le sacrement ; c’est ce qu’enseigne le Concile de Trente » (Saint Alphonse-Marie de Liguori).

Le ferme propos
« On ne peut avoir une douleur sincère de ses péchés si l’on a pas, en même temps, un vrai bon-propos de ne plus offenser Dieu ; et pour que ce bon-propos soit sincère et véritable, il doit avoir trois conditions, savoir: il doit étre ferme, universel et efficace » (Saint Alphonse-Marie de Liguori).
« Prendre les moyens d’éviter le péché à l’avenir, fuir les occasions, fréquentation des sacrements et la prière » (Saint Alphonse-Marie de Liguori).
« Le bon-propos doit étre universel ou d’éviter tous les péchés mortels. Quant aux péchés véniels, on peut se proposer d’en éviter un, sans vouloir en éviter un autre, et cependant faire une bonne confession. Mais, les âmes qui craignent et aiment Dieu, prennent la résolution de s’absternir de tout péché véniel déliberé ; et quant aux fautes vénielles indélibérées, c’est-à-dire, qui se commettent sans un plein consentement de la volonté, elles se proposent d’en commettre le moins qu’elles pourront » (Saint Alphonse-Marie de Liguori).

La satisfaction
« 1l faut savoir que celui qui pèche, se rend coupable, de la faute commise, et devient passible de la peine due à cette faute… Plut à Dieu que chacun sût satisfaire à toute la pénitence due pour ses péchés ! Ordinairement on doit y suppléer après la mort. On sait que plusieurs, après avoir mené une vie sainte sur la terre, ont du passer néanmoins en purgatoire. Ainsi, outre la pénitence imposée par le confesseur, ayons soin de pratiquer d’autres bonnes ½uvres, comme des aumônes, des prières, des jeûnes, des mortifications. Tâchons aussi de gagner toutes les indulgences que nous pouvons ; elles diminuent les peines que nous devrions souffrir en purgatoire » (Saint Alphonse-Marie de Liguori).

Saint IGNACE DE LOYOLA – le 31 juillet (m)

31 juillet, 2012

http://www.jesuites.com/histoire/saints/ignacedeloyola.htm

Saint IGNACE DE LOYOLA – le 31 juillet (m)

Né à Loyola (Guipuzcoa) en 1491, Ignace vécut d’abord à la cour des Grands, puis se consacra à la vie militaire. Blessé au siège de Pampelune, il se convertit durant sa convalescence, ne brûlant que du désir de suivre les pas du Christ. Retiré à Manrèse, il y vécut une expérience spirituelle dont il a transposé l’essentiel dans le livre des Exercices Spirituels.
Il étudia la théologie à Paris ; c’est là aussi qu’il posa les premières fondations de la Compagnie de Jésus. Ordonné prêtre à Venise en 1537, il se rendit à Rome la même année. Trois ans plus tard, en 1540, il y fonda la Compagnie ; il en fut élu le premier Préposé Général, au début de l’année suivante.
Il contribua de mille manières à la restauration catholique du XVIe siècle et fut à l’origine d’une nouvelle activité missionnaire de l’Église. Il mourut à Rome en 1556 et fut canonisé par Grégoire XV en 1622.

31 juillet
Saint IGNACE DE LOYOLA, prêtre,
FONDATEUR DE LA COMPAGNIE DE JÉSUS

(Solennité pour le Jesuite)

DEUXIÈME LECTURE

Extraits des Constitutions de la Compagnie de Jésus.

Ceux qui suivent sérieusement Jésus-Christ notre Seigneur veulent et désirent avec ardeur se revêtir de la robe et des livrées de leur Seigneur.
Saint Ignace de Loyola, fondateur de la Compagnie de Jésus, travailla infatigablement dans la vigne du Seigneur ; son seul désir fut une plus grande gloire de Dieu et le salut des hommes du monde entier, sous la conduite du Pontife Romain. Il nous a révélé ce qui a inspiré sa vie personnelle dans ce qu’il a magnifiquement écrit de l’esprit qui doit animer les hommes appelés à suivre le Christ dans la Compagnie :
« Il faut qu’ils considèrent attentivement comme un point de très grande importance en la présence de notre Créateur et Seigneur, combien il est utile et avantageux, pour s’avancer dans la vie spirituelle, d’avoir une aversion entière, et non partielle, pour tout ce que le monde aime et embrasse, et d’accepter, et de désirer de toutes ses forces tout ce que Jésus-Christ Notre Seigneur a aimé et embrassé.
Car comme les mondains, qui sont attachés aux choses du monde, aiment et recherchent avec beaucoup d’empressement les honneurs, la réputation et l’éclat d’un grand nom sur la terre, comme le monde le leur enseigne, de même ceux qui s’avancent dans la voie de l’esprit, et suivent sérieusement Jésus-Christ Notre Seigneur, aiment et désirent avec ardeur tout ce qui est contraire aux choses du monde : savoir, de se revêtir de la robe et des livrées de leur Seigneur, pour l’amour et le respect qu’ils lui portent : de sorte que si cela pouvait se faire sans aucune offense de la divine Majesté et sans péché du prochain, ils voudraient souffrir des affronts, des faux témoignages et des injures, être regardés et traités comme des insensés, sans toutefois en avoir donné sujet : tant ils ont le désir de se rendre semblables à notre Créateur et Seigneur Jésus-Christ, de l’imiter en quelque manière, de prendre ses insignes et d’être revêtus de ses livrées, puisque lui-même les a portées pour notre plus grand avancement spirituel, et nous a donné l’exemple, afin qu’en toutes choses, autant qu’il sera possible, avec le secours de la grâce divine, nous tâchions de l’imiter et de le suivre, lui, la voie véritable qui conduit les hommes à la vie. »

( Examen Général , chap. 4, n. 44 ; tr. fr. Uclès 1892, p.31).

26 juillet : Saints Anne et Joachim,

25 juillet, 2012

http://missel.free.fr/Sanctoral/07/26.php

26 juillet : Saints Anne et Joachim,

parents de la Vierge Marie

Sommaire :

Homélie de St Jean Damascène pour la nativité de la Vierge Marie
Prière à sainte Anne
Histoire du sanctuaire Sainte Anne d’Auray

Homélie pour la nativité de la Vierge Marie
Puisque la Vierge Mère de Dieu devait naître de sainte Anne, la nature n’a pas osé anticiper sur la grâce : la nature demeura stérile jusqu’à ce que la grâce eût porté son fruit. Il fallait qu’elle naquît la première, celle qui devait enfanter le premier-né antérieur à toute créature, en qui tout subsiste.
Joachim et Anne, heureux votre couple ! Toute la création est votre débitrice. C’est par vous, en effet, qu’elle a offert au Créateur le don supérieur à tous les dons une mère toute sainte, seule digne de celui qui l’a créée.
Réjouis-toi, Anne, la stérile, toi qui n’enfantais pas ; éclate en cris de joie, toi qui n’as pas connu les douleurs. Réjouis-toi, Joachim : par ta fille un enfant nous est né, un fils nous a été donné. On proclame son nom : Messager du grand dessein de Dieu, qui est le salut de tout l’univers, Dieu fort. Oui, cet enfant est Dieu.
Joachim et Anne, heureux votre couple, et parfaitement pur ! On vous a reconnus grâce à votre fruit, selon cette parole du Seigneur : Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Vous avez eu une conduite agréable à Dieu et digne de celle que vous avez engendrée. A cause de votre vie chaste et sainte, vous avez produit le joyau de la virginité, celle qui devait être vierge avant l’enfantement, vierge en mettant au monde, vierge après la naissance ; la seule toujours vierge d’esprit, d’âme et de corps.
Joachim et Anne, couple très chaste ! En observant la chasteté, cette loi de la nature, vous avez mérité ce qui dépasse la nature : vous avez engendré pour le monde celle qui sera, sans connaître d’époux, la Mère de Dieu. En menant une vie pieuse et sainte dans la nature humaine, vous avez engendré une fille supérieure aux anges, qui est maintenant la Souveraine des anges. Enfant très gracieuse et très douce ! Fille d’Adam et Mère de Dieu ! Heureux ton père et ta mère ! Heureux les bras qui t’ont portée ! Heureuses les lèvres qui, seules, ont reçu tes chastes baisers pour que tu demeures toujours parfaitement vierge. Acclamez Dieu, terre entière, sonnez, dansez, jouez. Elevez la voix, élevez-la, ne craignez pas.
Saint Jean Damascène

Prière
Sainte Anne, au jour de votre fête, nous venons vers vous pleins d’espoir et pleins de soucis pour nos enfants. Nous sommes, fils de Marie, vos petits enfants et ils sont nos enfants ; pour eux nous vous prions. Apprenez-nous à les éduquer dans la foi et à les aimer sans égoïsme. Ce sont nos enfants et ils nous échappent ; sans démissionner, nous vous les confions. Gardez l’unité de notre foyer ; elle sera notre force et leur force. Nous les aimons, que notre amour les aide à découvrir l’amour que Dieu a pour chacun d’eux. Nous avons peur qu’ils tournent mal, peur de leurs faux pas. S’ils se détournent de leurs devoirs, s’ils se détournent de Dieu, alors, alors surtout, rendez-nous capables de les aimer plus encore comme le Père aimait son enfant prodigue. Sainte Anne, purifiez notre affection. Sainte Anne, gardez-nous et gardez-les ; gardez les foyers qui nous entourent, que tous soient respectueux du Saint-Esprit à l’½uvre en chacun d’eux. Amen.

Histoire du sanctuaire Sainte Anne d’Auray
Yves Nicolazic, du village de Ker-Anna, était apprécié de tous. On le disait intelligent, judicieux et honnête. Sa moralité et sa piété étaient données en exemple. Depuis son enfance, il avait une tendre dévotion pour Sainte Anne, il l’appelait sa « bonne maîtresse ». L’une. La tradition orale prétendait qu’il y avait eu jadis, sur une des terres de sa ferme qui était appelée le Bocenno, une chapelle dédiée à sainte Anne. C’était un champ donnant des récoltes abondantes qui ne demandait pas à être mis en jachère ; il devait être travaillé à la bêche, les b½ufs refusant d’y tirer la charrue. En contrebas, l’abreuvoir du village était alimenté en eau par une fontaine antique.
Un soir du début août 1622, Nicolazic qui priait « sa bonne maîtresse », vit un flambeau qui éclaira subitement sa chambre. Le phénomène se renouvela six semaines plus tard. En août 1623, en compagnie de son beau-frère Le Roux, il mena les b½ufs à l’abreuvoir ; ils virent « une dame majestueuse rayonnant de lumière qui souriait, mais ne dit pas mot. »
Le 25 juillet 1625 au soir (veille de la fête de Sainte Anne), alors que Nicolazic rentrait d’Auray, la dame lui apparut à nouveau la Dame qui le précédait en tenant un flarnbeau ; elle lui dit : « Yvon Nicolazic, ne craint pas. Je suis Anne, mère de Marie. Il y avait ici autrefois une chapelle qui m’était dédiée. C’était la première de tout le pays. Il y a neuf cent vingt-quatre ans et six mois qu’elle est ruinée. Je désire qu’elle soit rebâtie au plus tôt, et que vous en preniez soin, parce que Dieu veut que je sois honorée ici. »
Si Nicolazic s’était endormi joyeux, dès le lendemain il fut tenaillé par les doutes. Qu’allaient penser ses voisins, la fa­mil­le et surtout les prêtres ? Sainte Anne vint le rassurer. Puis ce furent les doutes sur les moyens nécessaires à cette cons­truc­tion. Sainte Anne apparut plusieurs fois pour le soutenir : « Ne vous met­tez pas en peine mon bon Nicolazic, je vous donnerai de quoi com­mencer l ‘ouvrage… tous les trésors du Ciel sont en mes mains. » Le Recteur qui refusa catégoriquement d’accueillir sa demande de construction d’une chapelle et le menaça de lui interdire les sacrements s’il persévérait. Quelle souffrance pour un homme pieux, fidèle à son Eglise, de ne pas être cru, alors qu’il a eu suffisamment de preuve qu’il n’est pas abusé pas : c’est bien Sainte Anne qu’il a vue et avec laquelle il s’est entretenu.
Dans la nuit du 7 mars 1625, alors qu’il était en prière dans sa chambre Sainte Anne apparut à nouveau, pour lui demander de rassembler ses voisins et de suivre le flambeau qui avait précédé son apparition. Arrivés au Bocenno les six hommes creusèrent le sol à l’endroit où le flambeau s’était immobilisé ; ils retirent du sol une statue de bois, abîmée par un long séjour en terre. Rapi­dement la nouvelle de la découverte de la statue s’est répandue et des milliers de personnes accoururent au Bocenno pour prier.
L’évêque de Vannes ordonna une enquête méticuleuse et sévère qui reconnut la sincérité et la loyauté de Nicolazic ; Mgr de Rosmadec autorisa la reconstruction de la chapelle dont la première pierre fut solennellement posée le 26 juillet 1625. L’immense foule des pèlerins ayant abîmé ses cultures, il répondit : « Je ne me soucie que d’une chose, que Sainte Anne soit honorée. » Il a pris en main les travaux de la construction.
La chapelle devenue trop petite a été démontée en 1865 pour construire à sa place la grande basilique de Sainte Anne d’Auray.La statue en bois d’olivier découverte le 7 mars 1625 a été brisée et brûlée dans la tourmente révolutionnaire, un reste calciné a été recueilli et placé dans la châsse de la statue de Sainte Anne, en 1825.

24 JUILLET (mf): SAINT CHARBEL

23 juillet, 2012

http://www.missa.org/charbel.php

24 JUILLET (mf): SAINT CHARBEL

Ermite du Liban

« Du sommet du cèdre, je prendrai une pousse de la plus haute branche et la planterai moi-même sur une très haute montagne… cette branche portera le fruit et deviendra un cèdre noble ». (Ezekiel 17:22-26)

L’histoire de Charbel
Le 8 mai 1828 dans un village de la montagne de Beka’kafra, le plus haut village dans le proche-Orient, Charbel est né dans une famille Maronite pauvre. Dès l’enfance sa vie a révélé un appel à « porter fruit comme un Cèdre noble du Liban ». Charbel « a grandi en âge et sagesse devant Dieu et les hommes ». A 23 ans il est entré au monastère de Notre Dame de Mayfouk (au nord de Byblos) où il est devenu un novice. Après deux années de noviciat, en 1853, il a été envoyé au Monastère de St. Maron où il a prononcé les voeux monacaux de pauvreté, chasteté et obéissance. Charbel a été alors transféré au monastère de Kfeifan où il a étudié la philosophie et la théologie. Son ordination à la prêtrise a eu lieu en 1859 après quoi il a été renvoyé au monastère de St. Maron. Ses professeurs l’ont fourni avec une bonne éducation et lui ont inculqué un profond amour pour la vie monacale.
Pendant ses 19 années au monastère de St. Maron, Charbel a exécuté son ministère sacerdotal et ses devoirs monacaux d’une manière édifiante. Il s’est consacré totalement au Christ avec un coeur non partagé à vivre en silence devant l’inconnu. En 1875 Charbel a eu l’autorisation pour vivre comme un ermite proche du monastère à l’ermitage St.. Pierre et Paul. Ses 23 années de la vie solitaire étaient vécues dans un esprit d’abandon total à Dieu.
Les compagnons de Charbel dans l’ermitage étaient les Fils de Dieu, comme rencontré dans les Saintes Ecritures et dans l’Eucharistie, et la Mère Bénie. L’Eucharistie est devenue le centre de sa vie. Il a consommé le Pain de sa Vie et a été consommé par lui. Bien que cet ermite n’avait pas de place dans le monde, le monde avait une grande place dans son coeur. Par la prière et la pénitence il s’est offert en sacrifice afin que le monde revienne à Dieu. Il est dans cette lumière qu’on voit l’importance de la prière Eucharistique suivante dans sa vie:
« Père de Vérité, apercevez Votre Fils un sacrifice plaisait à Vous, acceptez cette offre de Lui qui est mort pour moi… »
Le 16 décembre 1898 en récitant la prière « Père de Vérité » à la Liturgie Sacrée, Charbel a souffert une attaque. Il est mort la Veille de Noël à l’âge de 70. A travers la foi cet ermite a reçu le Mot de Dieu et à travers l’amour il a continué le mystère de l’Incarnation.
Le soir de son enterrement, son supérieur a écrit: « A cause de ce qu’il fera après sa mort, je n’ai pas besoin de parler au sujet de son comportement ». Quelques mois après sa mort une vive lumière a été vue entourant sa tombe. Les Supérieurs l’ont ouvert pour trouver son corps encore intact. Depuis ce jour un liquide comme le sang coule de son corps. Les experts et les docteurs sont incapables de donner des explications médicales pour l’incorruptibilité et flexibilité. En les années 1950 et 1952 sa tombe a été ouverte et son corps avait encore l’apparence d’un vivant.
L’esprit de Charbel vit encore dans beaucoup de gens. Ses miracles incluent de nombreuses guérisons du corps et de l’esprit. Thomas Merton, l’Ermite Américain écrit dans son journal: « Charbel a vécu comme un ermite au Liban. Il était un Maronite. Il est mort. Tout le monde l’a oublié. Cinquante ans plus tard son corps a été découvert non corrompu, et en peu de temps il a accompli plus de 600 miracles. Il est mon nouveau compagnon. Mon chemin a pris un nouveau tournant. Il me semble que j’étais endormi pour 9 ans… et avant cela j’étais mort. »
A la fermeture du deuxième Concile du Vatican, le 5 Décembre 1965 Charbel a été béatifié par le Pape Paul VI qui a dit: « Un Ermite… de la montagne Libanaise est inscrit dans le nombre des bénis…un nouveau membre éminent de la sainteté monacale enrichit, par son exemple et son intercession, le peuple Chrétien entier …Qu’il nous fasse comprendre, dans un monde largement fasciné par la richesse et le confort, la valeur primordiale de la pauvreté, la pénitence, et l’ascétisme, pour libérer l’âme dans sa montée à Dieu… »

Le 9 octobre 1977 pendant le Synode Mondial des évêques, le Pape Paul VI a canonisé le Bienheureux Charbel parmi les rangs des Saints.

Le 24 décembre 1998 a été le 100 ième anniversaire de la mort de Saint Charbel.

« Le juste prospérera comme le palmier, comme
le Cèdre du Liban il grandira. »
(Psaume 92:13)

23 juillet – Sainte Brigitte de Suède

23 juillet, 2012

http://missel.free.fr/Sanctoral/07/23.php

23 juillet – Sainte Brigitte de Suède

Sommaire :
Biographie
Prière de Ste Brigitte
Lettre du Pape Jean-Paul II

Biographie
Comme sainte Catherine de Sienne, sainte Brigitte pria et agit pour la fin du Grand schisme d’Occident et le retour du pape à Rome. Ses paroles et son œuvre, écrit Jean-Paul II à l’Abbesse générale de l’Ordre du Saint-Sauveur, pourront être d’un grand soutien à ceux qui désirent se consacrer sincèrement à la réalisation de l’invitation du Christ Utunum sint (Jean XVII 21). Le Saint-Père affirmait que L’urgence missionnaire, qui illumina sa vie itinérante du nord au sud du continent européen, fait d’elle un exemple à imiter surtout dans l’œuvre de la nouvelle évangélisation en Europe.
Sainte Brigitte, apparentée par sa mère à la famille royale de Suède, naquit vers 1303, d’une noble famille de Finsta, à Skederid, dans le Roslagen à une cinquantaine de kilomètres au nord de Stockholm. Son père, le chevalier Birger Persson était sénateur du Royaume et lagman (sénéchal) de la province d’Upland, la principale de Suède, pour quoi il rédigea une nouvelle loi qui, au XIV° siècle, fut à la base de la nouvelle loi civile et criminelle commune à tout le Royaume. Cette famille observait les jeûnes, se confessait tous les vendredis, faisait des lectures spirituelles et des pèlerinages.
Orpheline de mère en 1314, Brigitte fut confiée à un de ses tantes maternelles, femme du sénéchal d’Ostrogothie, qui la maria, lorsqu’elle eut treize ans (1316), à Ulf Guodmarsson, beau jeune homme de dix-huit ans, dont elle eut quatre garçons et quatre filles : Gudmar, Bengt et Ingeborg, moururent en bas âge ; Marta, Karl, Birger, Catherine et Cecilia parvinrent à l’âge adulte. Ulf Guodmarsson fut successivement sénéchal, chevalier et sénateur du Royaume. Jusqu’en 1340, Brigitte s’occupa de l’éducation de ses enfants mêlés à ceux qui vivaient dans la grande propriété d’Ulvasa, leur lisant la Bible et la Vie des Saints. Elle fit construire sur le domaine un bâtiment pour les pauvres et les malades qu’elle soignait elle-même avec ses enfants.
En 1335, Brigitte reçut la charge d’initier aux coutumes suédoises Blanche de Dampierre, fille du comte de Namur que, le roi Magnus Eriksson venait d’épouser et elle exerça à la cour une influence certaine. Elle séjournait souvent au château de Vadstena, sur les bords du lac Vattere, proche d’Alvastra, première abbaye cistercienne de Scandinavie.
En 1341, Brigitte et Ulf, fidèles à une tradition familiale vieille de quatre générations, partirent pour saint Jacques de Compostelle, accompagnés de parents, d’amis et de prêtres dont un cistercien, confesseur de Brigitte. Sur le chemin du retour, Ulf tomba malade à Arras et se retira à l’abbaye d’Alvastra où un de ses fils était moine, et où il mourut, en 1344. Veuve, Brigitte s’installa dans une dépendance d’Alvastra où commencèrent les révélations qu’elle eut jusqu’à sa mort. Elle reçut les conseils et l’appui de Pierre Olafsson, sous-prieur, puis prieur d’Alvastra, qui était à la fois son directeur spirituel et son secrétaire ; lorsque mourut Maître Matthias, chanoine de la cathédrale de Skenninge, célèbre par sa grande érudition théologique, qui était depuis longtemps son confesseur, il fut remplacé par Pierre de Skenninge ; un autre Pierre Olafsson, aumônier de l’hôpital de Skenninge, conseillait aussi Brigitte.
On peut distinguer quatre cycles de Révélations :
1/ Le cycle suédois (1344-1349) qui s’accompagne de missions à la Cour de Stockholm ainsi qu’auprès de nobles et du clergé. Ce sont des révélations mariales ecclésiales, sur l’institution de l’Ordre du Saint Sauveur, destinées aux sept anges (évêques) de Suède, sur la souveraineté suédoise, sur le déclin de la Chevalerie chrétienne, en faveur de l’indiction d’un second jubilé (année sainte) à Rome, que le prieur d’Alvastra et l’évêque Hemming d’Abo portèrent, de la part de Brigitte, au pape Clément VI à Avignon, comme ils avaient porté aux rois de France et d’Angletterre l’ordre de faire la paix.
2/ Le cycle italo-romain s’ouvre en 1349 où, sous motion divine, sainte Brigitte vient en Italie pour gagner le jubilé de 1350 ; elle a des visions à Milan, puis à Saint-Pierre de Rome le 24 décembre 1349 lors de l’ouverture de la Porte sainte, et, ensuite, en bien d’autres circonstances et lieux romains. Ce sont des avertissements et des menaces avec des promesses de pardon et des appels répétés pour le retour du pape à Rome. A Saint-Paul-hors-les-Murs notamment, devant un crucifix, elle reçoit communication de ses oraisons de la Passion.
3 Le troisième cycle eut lieu de 1364 à 1370 lors des pèlerinages de Brigitte dans divers sanctuaires d’Italie : Assise (saint François), Ortono a Mare (saint Thomas apôtre), Mont Gargan (saint Michel), Bari (saint Nicolas), Bénévent (saint Barthélemy), Naples (avec plusieurs missions auprès de la reine Jeanne), Salerme (saint Matthieu), Amalfi (saint André).
4/ Le quatrième cycle eut lieu pendant son pèlerinage en Terre sainte (1371-1373) : la Passion (au saint Sépulcre), la Nativité (à Béthléem), la vie de la Vierge (dans la grotte de Jérusalem), et des révélations mineures au Cénacle, sur le mont des Oliviers, près du Jourdain ainsi qu’à l’aller et au retour à Chypre. D’autres révélations comprennent des messages pour la cour de Famagouste de l’empereur byzantin.
Toutes ces révélations furent faites à l’état de veille et en extase, avec des visions corporelles et des auditions. Brigitte eut aussi des locutions intérieures. Elle retenait tout jusqu’à ce qu’elle l’ait dicté à un secrétaire qui transcrivait en latin. Alors la sainte ne retenait plus que le sens général des entretiens qu’elle avait eus avec le Seigneur, la Vierge, les anges ou les saints…

Prière
Béni soyez-vous, Jésus Christ mon Seigneur, qui avez prédit votre mort avant l’heure ; qui, à la dernière Cène, avez merveilleusement consacré avec du pain matériel votre corps qui nous rachète ; qui l’avez donné par amour aux Apôtres en mémoire de votre très précieuse passion ; vous qui, en leur lavant les pieds de vos très saintes et nobles mains, leur avez donné humblement un modèle d’humilité.
Honneur à vous, Jésus Christ mon Seigneur qui, par la peur de votre passion et de votre mort, avez fait jaillir une sueur sanglante de votre corps innocent ; pourtant vous avez accompli notre rédemption que vous vouliez réaliser ; et ainsi vous avez manifesté avec une parfaite évidence votre amour pour le genre humain.
Béni soyez-vous, Jésus Christ mon Seigneur, qui fûtes conduit devant Caïphe et qui avez humblement permis, vous qui êtes le juge de tous, qu’on vous livrât au jugement de Pilate.
Gloire à vous, Jésus Christ mon Seigneur, pour les moqueries que vous avez subies : vous avez été revêtu de pourpre, couronné d’épines très aiguës, et vous avez supporté avec une grande patience de recevoir des crachats sur votre face glorieuse, d’avoir les yeux voilés et d’être frappé durement à la machoire et au cou par les mains cruelles des impies.
Louange à vous, mon Seigneur Jésus Christ, qui vous êtes laissé lier à la colonne, atrocement flageller, conduire et montrer tout sanglant au tribunal de Pilate, avec une infinie patience, comme l’Agneau innocent.
Honneur a vous, Jésus Christ mon Seigneur : avec tout votre glorieux corps ensanglanté, vous avez été condamné à mourir sur la croix ; vous avez douloureusement porté la croix sur vos saintes épaules ; et, conduit par des furieux au lieu de votre passion, puis dépouillé de vos vêtements, vous avez voulu être ainsi cloué à la croix.
Perpétuel honneur à vous, Seigneur Jésus Christ : dans une telle angoisse vous avez regardé avec des yeux d’amour votre noble mère qui n’avait jamais commis de péché ni consenti à la plus légère faute ; et pour sa consolation vous l’avez confiée à la garde de votre disciple.
Bénédiction éternelle à vous, Jésus Christ mon Seigneur : dans les affres de la mort, vous avez donné à tous les pécheurs l’espérance du pardon lorsque vous avez miséricordieusement promis la gloire du paradis au malfaiteur qui se tournait vers vous.
Louange éternelle à vous, Jésus Christ mon Seigneur, pour cette heure où vous avez souffert sur la croix, pour nous pécheurs, les plus grandes amertumes et les angoisses les plus extrêmes ; car les souffrances très aiguës de vos blessures atteignaient durement votre âme et transperçaient cruellement votre cœur sacré ; finalement votre cœur a éclaté, vous avez rendu l’esprit et, penchant la tête, vous êtes remis humblement aux mains de Dieu votre Père, et alors votre corps a connu le froid de la mort.
Béni soyez-vous, Jésus Christ mon Seigneur, qui avez racheté les âmes par votre sang précieux et votre mort sacrée, qui les avez miséricordieusement ramenées de l’exil à la vie éternelle.
Béni soyez-vous, Jésus Christ mon Seigneur, qui pour notre salut avez permis que votre côté et votre cœur fussent percés par la lance, et qui avez fait jaiilir de votre côté les flots de votre sang précieux pour nous racheter.
Gloire à vous, Jésus Christ mon Seigneur, parce que vous avez voulu que votre corps béni fût déposé de la croix par vos amis et couché dans les bras de votre mère très douloureuse ; et parce que vous avez permis qu’elle l’enveloppât de linges, qu’il fût mis au tombeau et gardé par des soldats.
Honneur éternel à vous, Jésus Christ mon Seigneur, qui êtes ressuscité des morts le troisième jour ; qui vous êtes manifesté vivant aux témoins de votre choix ; qui, après quarante jours, êtes monté au ciel à la vue de beaucoup, et qui y avez établi avec honneur vos amis que vous avais délivrés des enfers.
A vous, jubilation et louange éternelle, Seigneur Jésus Christ, qui avez envoyé le Saint-Esprit dans le cœur de vos disciples et avez développé en eux un amour infini de Dieu.
Béni soyez-vous, digne de louange et de gloire éternellement, Jésus mon Seigneur, qui trônez dans votre royaume céleste dans la gloire de votre divinité, vivant corporellement avec vos membres très saints que vous avez tirés de la chair de la Vierge. Et c’est ainsi que vous viendrez au jour du jugement pour juger les âmes de tous, vivants et morts. Vous qui vivez et régnez avec le Père et le Saint-Esprit pour les siècles des siècles. Amen.
Sainte Brigitte de Suède

Lettre du Pape Jean-Paul II à l’occasion des 600 ans de la canonisation de Ste Brigitte
A ma bien-aimée Fille Tekla Famiglietti
Abbesse générale de l’Ordre du Saint-Sauveur de Sainte-Brigitte
1. Six cents ans se sont écoulés depuis que, le 7 octobre 1391, dans la basilique du Vatican, mon prédécesseur le Pape Boniface IX[1] canonisa sainte Brigitte de Suède. Dans la Bulle « Ab origine mundi » on soulignait à juste titre, parmi les vertus et les charismes de la nouvelle sainte, sa piété manifeste, les dons de discernement des cœurs et des intuitions surnaturelles, un esprit prophétique.
La mémoire historique est encore aujourd’hui pleine d’admiration devant cette femme, expression et interprète de la terre de Suède[2]. En effet, nous ne sommes pas simplement en présence d’une des figures les plus représentatives du mysticisme de la fin du Moyen Age dont l’ Eglise a été riche aux XIV° et XV° siècles, mais on reconnaît surtout en elle la profonde dévotion avec laquelle elle a su servir et défendre le Siège apostolique et le successeur de Pierre. Ce n’est pas un hasard si le Congrès d’étude qui se tiendra dans les prochains jours à Rome, dans la maison où la sainte s’éteignit le 23 juillet 1373, a pour thème : « Sainte Brigitte, prophétesse des temps nouveaux. » Les dimensions internationales et interconfessionnelles d’une telle rencontre manifestent l’actualité du charisme de Brigitte de Suède. Son témoignage déterminant de femme « fidèle à la sainte Mère Eglise » constitue un encouragement pour tous les croyants. L’urgence missionnaire, qui illumina sa vie itinérante du nord au sud du continent européen, fait d’elle un exemple à imiter, surtout dans l’œuvre de la nouvelle évangélisation en Europe. Sainte Brigitte de Suède est en effet une sainte aux dimensions européennes. Ardente d’amour divin, elle se consacra tout entière à la cause du Règne, œuvrant activement pour l’unité des chrétiens.
Dans cette lettre, alors que je rends grâces au Père céleste pour les nombreux dons spirituels prodigués à la fondatrice de votre ordre, je tiens à souligner et à soumettre encore une fois à la réflexion de tout le peuple de Dieu certains aspects de son message, profondément conscient que ses paroles et son œuvre pourront être d’un grand soutien à ceux qui désirent se consacrer sincèrement à réaliser l’invitation du Christ : « Ut Unum sint.[3] »
2. Une épouse chrétienne exemplaire[4]. Ce fut la note dominante de la première partie de la vie de sainte Brigitte (1316-1344) jusqu’à la mort de son mari, survenue au monastère d’Alvastra, où il s’était retiré. Mère exemplaire de huit enfants, elle les éleva, avec son fidèle mari, à la perfection chrétienne et, suivant les traditions religieuses de l’époque, les accompagna en pèlerinage aux sanctuaires de Compostelle, d’Alvastra et dans beaucoup d’autres lieux sacrés pour la piété populaire de l’époque[5].
Brigitte et Ulf, son mari, se consacrèrent intensément à la contemplation de la passion du Christ, aux jeûnes et à la charité envers les pauvres et les malades, et ils persévérèrent dans la prière et la méditation des Ecritures Saintes.
En 1344, après la mort de son mari, dont elle veilla longtemps et avec amour la dépouille mortelle, Brigitte se mit en route pour Rome. Elle eut à cette époque de sa vie des expériences extraordinaires de « mystique conjugale », s’abandonnant aux mystérieux desseins du Ciel grâce à de longs silences intéreurs et une oraison ardente et pleine de confiance.
3. Fidélité à la sainte Mère Eglise. L’expérience d’Alvastra fit mûrir en elle le désir de se donner entièrement au Seigneur. Voulant revivre le climat spirituel de l’Eglise priant autour de Marie au Cénacle, elle fonda le monastère de Vadstena en Suède.
C’était l’époque des grandes épreuves pour la papauté, et Brigitte œuvra avec tous les moyens dont elle disposait pour faire revenir le Pape sur le siège de Rome, car elle concevait cet engagement comme une mission particulière que le Seigneur lui aurait confiée.
Pour mener à bien cette action en faveur du successeur de saint Pierre elle se laissa guider par ses intuitions intérieures et par la lumière de l’Esprit de Dieu.
Elle choisit Rome pour seconde patrie et, le cœur plein d’ardeur apostolique, d’amour sans ombres pour le Siège de Pierre, elle favorisa par tous les moyens la paix en Suède, en France, en Angleterre et en Italie. Sa présence fut particulièrement efficace à Milan, Pavie, Assise, Monte Sant’Angelo, Manfredonia, Bari, Bénévent, Naples, Aversa, Salerne et Amalfi : lieux qui conservent aujourd’hui encore avec gratitude le souvenir de son passage.
Elle fut estimée et vénérée par les croyants non seulement dans sa terre d’origine, mais partout où elle eut à travailler. Un tel témoignage unanime de dévotion, qui subsiste encore aujourd’hui, constitue un signe prophétique de réconciliation et d’espérance pour le continent européen et pour l’humanité entière.
4. Comme l’esprit de sainte Brigitte est actuel ! Son expérience religieuse est marquée par le désir d’unité et d’adhésion à Jésus, Dieu et homme, auquel la sainte s’adressait avec des accents de confidence tendre et inspirée. Son amour pour la Vierge Marie, « Mater gratiæ » était intense et filial. Un modèle d’ascétisme si riche a inspiré pendant des siècles de nombreuses pratiques de piété populaire qui, après si longtemps conservent encore la fraîcheur de leur attraction. Il s’agit d’un courant spirituel simple, qui considère Jésus comme 1′époux et le compagnon de chaque jour.
Pour ceux qui veulent la connaître et suivre ses traces, Brigitte apparaît comme la femme forte, qui a laissé une empreinte particulière dans la maison et à la cour où elle vécut[6] : l’épouse fidèle engagée dans l’union mystique avec le Christ ; la mère sainte désireuse de transmettre à ses enfants les secrets du salut éternel ; la religieuse exemplaire qui consuma son existence dans la charité et brûla du désir de « se perdre » en Dieu.
5. Le souvenir d’un personnage aussi significatif dans l’histoire de l’engagement pour l’unité de l’Eglise fait spontanément penser à une autre femme, elle aussi suédoise, qui a de nouveau proposé aux hommes de ce siècle la spiritualité de sainte Brigitte. Il s’agit de Mère Marie Elisabeth Hesselblad, morte à Rome, dans la même maison que la sainte, le 24 avril 1957[7].
Son œuvre se situe dans le sillage lumineux du charisme de la sainte fondatrice transmis à travers les siècles par les différentes familles religieuses brigidines, masculines et féminines, disséminées dans le monde. Ayant elle aussi rejoint Rome et le catholicisme, elle fonda une nouvelle branche des Brigidines ayant un but œcuménique significatif. L’ardent désir de réconciliation et de communion ecclésiale a ensuite été hérité par ses filles spirituelles, qui continuent à offrir leurs prières et leurs sacrifices, pour que l’unité se reforme au plus tôt parmi tous ceux qui professent leur foi en Jésus-Christ.
6. Tandis que, avec une âme reconnaissante au Seigneur, je m’unis à la joie de ceux qui célèbrent en ces jours le sixième centenaire de la canonisation de sainte Brigitte, je souhaite de tout cœur que son service courageux rendu à l’Eglise soit aujourd’hui encore un stimulant et un encouragement pour ceux qui veulent se consacrer à la nouvelle évangélisation de l’humanité.
Que le Rédempteur de l’homme transmette le souffle prophétique et missionnaire de la mystique suédoise aux instituts qui œuvrent dans le sillage de sa spiritualité, et aussi à toute la communauté de l’Eglise qui s’achemine vers le troisième millénaire chrétien. Que Marie Mater gratiæ accompagne de façon spéciale tout le développement de l’ordre dont vous êtes, chère Fille, responsable. Enfin, que chaque membre de cet ordre du Saint-Sauveur et des autres familles religieuses qui s’inspirent de sainte Brigitte, obtienne de Dieu, grâce à la protection céleste de la Mère fondatrice commune, le don de la fidélité et de la persévérance.
Que dans ce cheminement de perfection évangélique si prenant, ma Bénédiction apostolique puisse vous aider, vous et vos sœurs.
Du Vatican, le 8 septembre 1991, fête de la nativité de la Très Sainte Vierge, treizième année de mon pontificat.

[1] Boniface IX : Pierre Tomacelli, né à Naples vers le milieu du XIV° siècle, fut élu pape le 2 novembre 1389 et couronné le 9 novembre 1389 ; il mourut à Rome le 1° octobre 1404.
[2] Sainte Brigitte, née vers 1303 à Skederid (Roslagen), dans la noble famille de Finsta, est apparentée par sa mère à la famille royale de Suède. Son père, le chevalier Birger Persson est sénateur du Royaume et lagman (sénéchal) de la principale province de Suède, l’Upland, pour quoi il rédigea une loi qui, au XIV° siècle, est à la base de la loi civile et criminelle commune à tout le Royaume. Cette famille observait les jeûnes, se confessait tous les vendredis, faisait des lectures spirituelles et des pèlerinages.
[3] « Qu’ils soient un » (évangile selon saint Jean, XVII 21).
[4] Orpheline de mère (1314), Brigitte fut confiée à sa tante maternelle, femme du sénéchal d’Ostrogothie, qui la maria (1316), à Ulf Guodmarsson dont elle eut quatre garçons et quatre filles ; trois moururent en bas âge. Ulf fut successivement langman de Néricie (1330), chevalier et sénateur du Royaume. Jusqu’en 1340, Brigitte s’occupa de l’éducation de ses enfants mêlés à ceux qui vivaient à Ulvasa, leur lisant la Bible et la Vie des Saints. Elle fit construire sur le domaine un bâtiment pour les pauvres et les malades qu’elle soignait elle-même avec ses enfants.
[5] En 1341, fidèles à une tradition familiale, ils partirent pour saint Jacques de Compostelle, avec des parents, des amis et des prêtres dont un cistercien, confesseur de Brigitte. Sur le chemin du retour, Ulf tomba malade à Arras et se retira à l’abbaye d’Alvastra où un de ses fils était moine, et où il mourut, en 1344.
[6] En 1335, elle reçoit la charge d’initier aux coutumes suédoises Blanche de Dampierre que Magnus II Eriksson vient d’épouser; elle exerce à la cour une influence certaine.
[7] Elisabeth Hesselblad, née à Faglavik (Suède) le 4 juin 1870, dans une famille luthérienne, elle eut très jeune la nostalgie de la réunion des Eglises en même temps qu’un grand intérêt pour la vie de sainte Brigitte. A dix-huit ans, après la mort de son père, elle émigra aux Etats-Unis où elle devint infirmière à New York. Elle fut reçue dans l’Eglise Romaine (15 août 1902). En 1904, atteinte d’une maladie jugée incurable, elle voulut finir ses jours à Rome, dans la maison où avait résidé sainte Brigitte et qui était occupée par des carmélites. Son état de santé s’étant amélioré, Pie X lui accorda de faire profession dans l’ordre des brigittines en continuant à résider dans son carmel romain (1906). En 1908, elle entreprit de visiter les couvents brigittins encore existants en Espagne, en Angleterre, aux Pays-Bas et en Allemagne, afin d’en mieux connaître la règle et d’inviter les religieuses à « faire quelque chose » pour la Suède luthérienne. Elle comprit que pour réintroduire l’ordre en Suède, il était indispensable d’en modifier la règle pour l’adapter à la culture suédoise moderne. Revenue à Rome, elle décida, avec l’aide de son directeur spirituel, le jésuite Hagen, directeur de l’Observatoire astronomique du Vatican, de fonder une nouvelle branche de l’ordre des brigittines, orientée nettement vers l’union des Eglises et dont la règle pourrait convenir à des Suédoises. Un premier couvent put être ouvert en Suède, à Vilohem, en 1923 ; une seconde maison fut fondée en 1929 à Nordkoping.

20 JUILLET: PROPHETE ELIA

20 juillet, 2012

http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lie

20 JUILLET: PROPHETE ELIA

Élie (hébreu : ……eliyahu, « Mon Dieu est Ya » ; est un prophète majeur dans les religions abrahamiques.
Prophète d’Israël du ixe siècle avant JC, son ministère a lieu dans le royaume d’Israël après la mort de Salomon. Il est le héraut de YHWH, Dieu d’Israël, face au dieu des Cananéens, Baal, dont la reine d’Israël Jezabel s’est faite l’ardente missionnaire. Il réalise de nombreux prodiges avant de s’envoler aux cieux dans un tourbillon. Il est aussi, selon les prophètes bibliques, l’annonciateur du Messie à la fin des temps.
Il est fêté le 20 juillet par les catholiques et par les orthodoxes. Plusieurs montagnes portent son nom dont la plus connue est le mont Saint Elias en Alaska.

Origine du nom Élie
Élie est un nom théophore, comme bien des noms qui figurent dans l’Ancien Testament. En hébreu, le prénom ….. signifie « Mon Dieu est YHWH ». On a probablement choisi ce nom en raison de la mission particulière qui lui sera attribuée dans le récit biblique et qui vient en opposition avec les adorateurs du dieu Baal. Peut-être n’a-t-il pas choisi ce nom mais l’a-t-il reçu d’un père ou d’un maître. Il n’y a aucune trace dans la Bible sur l’origine de son nom.

Le prophète Élie dans l’Ancien Testament
Élie serait né en -927 et enlevé par un char céleste, il est vivant éternellement 1 L’histoire du prophète Élie est connue par ce que les exégètes ont appelé le « Cycle d’Élie ».
Selon l’Ancien Testament, Élie était un habitant du pays de Galaad et aussi un « Tishbite »2, c’est-à-dire originaire de la ville de Tishbé (en) (en arabe el istib), au nord de la rivière Yabboq dans le djebel adjloun (entre le Yarmouk et l’Arnon), un nom de même racine que le mot captivité en hébreu. La tradition l’a fait connaître comme ayant une grande foi en YHWH et lui a attribué de nombreux miracles, dont même ceux de ressusciter les morts et de faire descendre le feu du ciel.
Dans le Premier livre des Rois, Élie apparaît dans l’histoire pour avertir Achab, le roi d’Israël, de la survenue d’une sécheresse causée parce qu’il empêche la pluie de tomber. « Élie, le Thischbite, l’un des habitants de Galaad (ixe siècle av. J.-C.) dit à Achab : “L’Éternel est Vivant, le Dieu d’Israël, dont je suis le serviteur ! Il n’y aura ces années-ci ni rosée, ni pluie, sinon à ma parole”2. »
Il part ensuite faire une retraite près d’un torrent affluent du Jourdain. Il boit l’eau du torrent et est ravitaillé en nourriture par des corbeaux. Au bout d’un certain temps le torrent se tarit3, puis Élie part vers Sidon où une veuve de la ville de Sarepta le reçoit et le nourrit. Un miracle a alors lieu, car les maigres provisions de la veuve ne s’épuisent pas jusqu’au retour de la pluie4. Le fils de la veuve tombe malade et meurt, puis ressuscite sur une prière d’Élie5.
La sécheresse annoncée par Élie devait durer plus de trois ans6. La troisième année de sécheresse, Dieu renvoie Élie auprès du roi Achab. Élie rencontre un serviteur du roi nommé Abdias et lui demande de l’annoncer. Abdias craint que cette annonce provoque son exécution si Élie disparaît à nouveau, et plaide en évoquant son passé, où il a protégé des prophètes de Dieu que la reine Jézabel voulait faire tuer. Élie lui assure qu’il se montrera à Achab et malgré ses craintes, Abdias prévient le roi qui vient à la rencontre d’Élie7.
Élie réprimande le roi pour avoir sacrifié au dieu Baal et laissé son épouse Jézabel dîner avec quatre cents prophètes d’Astarté. Le roi convoque le peuple et tous les prophètes sur le mont Carmel. Élie est seul face à quatre cent cinquante prophètes de Baal. Chaque camp choisit des taureaux pour en faire offrande à son dieu, mais sans y mettre le feu. Les prêtres de Baal s’agitent mais en vain, le feu ne vient pas consumer leurs offrandes. Élie fait un autel et place les offrandes qu’il fait arroser d’eau par trois fois. Il fait alors une prière et le feu s’abat sur l’autel. Alors Élie donne l’ordre de se saisir des prêtres de Baal et il les égorge. Élie dit à Achab de retourner en char à Jizreel avant que la pluie ne l’arrête, la pluie se met à tomber, tandis qu’Élie devance Achab en courant8.
Informée par Achab, Jézabel menace Élie de lui faire subir le même sort qu’il a fait subir aux prêtres de Baal. Élie s’enfuit vers Beer-Sheva dans le royaume de Juda pour s’y réfugier. Élie, complètement découragé par ce qui lui arrive et souhaitant mourir, s’endort au pied d’un genêt. Un ange le réveille et lui offre à manger, il mange et se rendort. L’ange revient et Élie peut marcher ainsi pendant quarante jours. Arrivé à la caverne du Mont Horeb, Élie s’y réfugie. Par la suite, l’auteur biblique décrit des phénomènes atmosphériques, mais Dieu ne se trouve que dans le dernier, « un doux murmure ». Dieu lui demande : « Que fais-tu ici Élie ? ». Dieu donne l’ordre à Élie d’aller à Damas pour oindre Hazaël comme roi sur Aram, oindre Jéhu comme roi d’Israël et oindre Élisée pour en faire son successeur9.
Environ six ans plus tard, il met en garde Achab et Jézabel d’un risque de mort violente après que Jézabel a manœuvré pour s’accaparer la vigne d’un certain Naboth dont elle provoqua la mort par lapidation en le livrant à la foule10. Achab, roi d’Israël, et Josaphat, roi de Juda, s’allient pour faire la guerre contre Aram. Au cours d’un combat, Achab est tué. Son fils Achazia lui succède et commet les mêmes fautes aux yeux d’Élie11.
En effet, Achazia, qui tombe du balcon de ses appartements, veut consulter l’oracle de Baal sur sa guérison. Élie va à la rencontre des messagers du roi pour leur annoncer la mort prochaine du roi parce qu’il a préféré Baal au Dieu d’Israël12. Par la volonté de Dieu, Élie brûle cent hommes d’Achazia venus le capturer, puis se laisse emmener pour réitèrer sa funeste prédiction devant le roi. Celui-ci meurt peu après, et son fils Joram lui succède.
Alors qu’il est en compagnie d’Élisée, Élie est enlevé au ciel dans un tourbillon. Après sa disparition, Élisée lui succède13.
Ce récit sur l’enlèvement d’Élie au ciel a inspiré la construction de certains scénarios eschatologiques sur son retour miraculeux sur Terre. D’après le Livre de Malachie, Élie reviendra avant le jugement dernier : « Voici, je vous enverrai Élie, le prophète, avant que le jour de l’Éternel arrive14. » La tradition juive attend donc le retour d’Élie15. Il reste l’invité lors de la fête juive de la Pâque, où une porte ouverte et un siège inoccupé l’attendent toujours.
Le Siracide, un livre deutérocanonique, mentionne Élie parmi les grands personnages de l’histoire d’Israël et rappelle ses hauts faits16. Le texte suggère qu’il y a une vie après la mort pour les croyants : « heureux ceux qui te verront, heureux ceux qui se sont endormis dans l’amour du Seigneur, car nous aussi nous posséderons la vraie vie »17.

Autres mentions d’un « Élie » dans l’Ancien Testament
Dans d’autres livres du Premier Testament, il y a d’autres personnages nommés Élie. Il s’agit peut-être du même personnage, mais cela suscite quelques problèmes de chronologie.
Dans le Deuxième livre des Chroniques18, un certain « Élie » met en garde le roi de Juda, Joram. Si c’est le même personnage, cela signifie qu’il est passé d’un royaume à l’autre et qu’il est mort plus tard que ne le laisse entendre le Deuxième livre des Rois.
Ceci s’explique par le fait que le livre des chroniques est en quelque sorte une récapitulation de l’histoire, en particulier de l’alliance Davidique et sur le culte rendu au temple.
Le nom Élie est aussi porté par un sacrificateur du temps d’Esdras19.
Élie selon les Samaritains[modifier]
Les Samaritains sont une population vivant actuellement en Israël et en Cisjordanie. Pour eux, c’est le mont Garizim et non Jérusalem qui est le principal lieu saint de la religion hébraïque. Selon la deuxième de leurs sept chroniques, « c’est Élie qui causa le schisme en établissant à Silo un sanctuaire dans le but de remplacer le sanctuaire du mont Garizim20 ».

Mentions d’Élie dans le Nouveau Testament
Élie est le prophète le plus fréquemment cité dans le Nouveau Testament. Dans l’Évangile de Jean, on rapporte que les pharisiens demandent à Jean le Baptiste ceci : « Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es pas le Christ ni Élie, ni le prophète21 ? »
Ce passage est une incitation à la prière, montrant la force de celle-ci : « Élie était un homme de la même nature que nous ; il pria avec insistance pour qu’il ne plut point pendant trois ans. Puis il pria de nouveau et le ciel donna la pluie, et la terre produisit son fruit22. »
Élie est encore cité dans l’Évangile de Luc23. Jean-Baptiste et Élie sont comparés pour leur costume fait de peaux de bêtes24. L’ange Gabriel affirme, avant la naissance de Jean-Baptiste, qu’il aura l’esprit et la puissance d’Élie25. Dans les trois évangiles synoptiques26, on trouve une manifestation d’Élie en compagnie de Moïse et Jésus dans l’épisode dit de la « transfiguration » : « Et pendant qu’il (Jésus) priait l’aspect de son visage changea, et son vêtement, d’une éclatante blancheur. Et voici que deux hommes s’entretenaient avec lui : c’étaient Moïse et Élie qui, apparus en gloire, parlaient de son départ, qu’il allait accomplir à Jérusalem27. »
Dans les épîtres, Élie est également mentionné comme modèle inspiration pour la prière. L’apôtre Paul dit ceci d’Élie : « Ne savez-vous pas ce que l’écriture rapporte d’Élie, comment il adresse à Dieu cette plainte contre Israël28 ? » L’épître de Jacques fait aussi référence à Élie pour parler du pouvoir de la prière: « Élie était un homme de la même nature que nous, il pria avec instance pour qu’il ne pleuve point, et il ne tomba point de pluie sur la terre pendant trois ans et six mois. Puis il pria de nouveau, et le ciel donna de la pluie, et la terre produisit son fruit29. »
Les évangiles soulèvent la difficile question de l’identité Jean le Baptiste Élie; affirmée par Jésus « Et lui, si vous voulez bien le comprendre, il est cet Elie qui doit venir30 », cette identité est déniée par Jean le Baptiste « Qu’es-tu donc? Lui demandèrent-ils. Es-tu Elie? Il dit: Je ne le suis pas31 ». Un auteur a traité de cette contradiction apparente32.

Pape Benoît: Saint Benoît de Nursie (11Juillet)

10 juillet, 2012

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2008/documents/hf_ben-xvi_aud_20080409_fr.html

BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 9 avril 2008

Saint Benoît de Nursie (11Juillet)

(Les communautés bénédictines d’autres me souviens de l’anniversaire de la mort de leur fondateur, le 21 Mars, tandis que l’Église catholique célèbre la fête officiellement le 11 Juillet, quand le Pape Paul VI a proclamé saint Benoît de Nursie, patron de l’Europe le 24 Octobre, 1964 l’honneur de la consécration de la basilique de Monte Cassino. L’Église orthodoxe célèbre sa fête le 14 Mars. de wikipedia)

Chers frères et sœurs,

Je voudrais parler aujourd’hui de saint Benoît, fondateur du monachisme occidental, et aussi Patron de mon pontificat. Je commence par une parole de saint Grégoire le Grand, qui écrit à propos de saint Benoît: « L’homme de Dieu qui brilla sur cette terre par de si nombreux miracles, ne brilla pas moins par l’éloquence avec laquelle il sut exposer sa doctrine » (Dial. II, 36). Telles sont les paroles que ce grand Pape écrivit en l’an 592; le saint moine était mort à peine 50 ans auparavant et il était encore vivant dans la mémoire des personnes et en particulier dans le florissant Ordre religieux qu’il avait fondé. Saint Benoît de Nursie, par sa vie et par son œuvre, a exercé une influence fondamentale sur le développement de la civilisation et de la culture européenne. La source la plus importante à propos de la vie de ce saint est le deuxième livre des Dialogues de saint Grégoire le Grand. Il ne s’agit pas d’une biographie au sens classique. Selon les idées de son temps, il voulut illustrer à travers l’exemple d’un homme concret – précisément saint Benoît – l’ascension au sommet de la contemplation, qui peut être réalisée par celui qui s’abandonne à Dieu. Il nous donne donc un modèle de la vie humaine comme ascension vers le sommet de la perfection. Saint Grégoire le Grand raconte également dans ce livre des Dialogues de nombreux miracles accomplis par le saint, et ici aussi il ne veut pas raconter simplement quelque chose d’étrange, mais démontrer comment Dieu, en admonestant, en aidant et aussi en punissant, intervient dans les situations concrètes de la vie de l’homme. Il veut démontrer que Dieu n’est pas une hypothèse lointaine placée à l’origine du monde, mais qu’il est présent dans la vie de l’homme, de tout homme.
Cette perspective du « biographe » s’explique également à la lumière du contexte général de son époque: entre le V et le VI siècle, le monde était bouleversé par une terrible crise des valeurs et des institutions, causée par la chute de l’Empire romain, par l’invasion des nouveaux peuples et par la décadence des mœurs. En présentant saint Benoît comme un « astre lumineux », Grégoire voulait indiquer dans cette situation terrible, précisément ici dans cette ville de Rome, l’issue de la « nuit obscure de l’histoire » (Jean-Paul II, Insegnamenti, II/1, 1979, p. 1158). De fait, l’œuvre du saint et, en particulier, sa Règle se révélèrent détentrices d’un authentique ferment spirituel qui transforma le visage de l’Europe au cours des siècles, bien au-delà des frontières de sa patrie et de son temps, suscitant après la chute de l’unité politique créée par l’empire romain une nouvelle unité spirituelle et culturelle, celle de la foi chrétienne partagée par les peuples du continent. C’est précisément ainsi qu’est née la réalité que nous appelons « Europe ».
La naissance de saint Benoît se situe autour de l’an 480. Il provenait, comme le dit saint Grégoire, « ex provincia Nursiae » – de la région de la Nursie. Ses parents, qui étaient aisés, l’envoyèrent suivre des études à Rome pour sa formation. Il ne s’arrêta cependant pas longtemps dans la Ville éternelle. Comme explication, pleinement crédible, Grégoire mentionne le fait que le jeune Benoît était écoeuré par le style de vie d’un grand nombre de ses compagnons d’étude, qui vivaient de manière dissolue, et qu’il ne voulait pas tomber dans les mêmes erreurs. Il voulait ne plaire qu’à Dieu seul; « soli Deo placere desiderans » (II Dial. Prol. 1). Ainsi, avant même la conclusion de ses études, Benoît quitta Rome et se retira dans la solitude des montagnes à l’est de Rome. Après un premier séjour dans le village d’Effide (aujourd’hui Affile), où il s’associa pendant un certain temps à une « communauté religieuse » de moines, il devint ermite dans la proche Subiaco. Il vécut là pendant trois ans complètement seul dans une grotte qui, depuis le Haut Moyen-âge, constitue le « coeur » d’un monastère bénédictin appelé « Sacro Speco ». La période à Subiaco, une période de solitude avec Dieu, fut un temps de maturation pour Benoît. Il dut supporter et surmonter en ce lieu les trois tentations fondamentales de chaque être humain: la tentation de l’affirmation personnelle et du désir de se placer lui-même au centre, la tentation de la sensualité et, enfin, la tentation de la colère et de la vengeance. Benoît était en effet convaincu que ce n’était qu’après avoir vaincu ces tentations qu’il aurait pu adresser aux autres une parole pouvant être utile à leur situation de besoin. Et ainsi, son âme désormais pacifiée était en mesure de contrôler pleinement les pulsions du « moi » pour être un créateur de paix autour de lui. Ce n’est qu’alors qu’il décida de fonder ses premiers monastères dans la vallée de l’Anio, près de Subiaco.
En l’an 529, Benoît quitta Subiaco pour s’installer à Montecassino. Certains ont expliqué ce déplacement comme une fuite face aux intrigues d’un ecclésiastique local envieux. Mais cette tentative d’explication s’est révélée peu convaincante, car la mort soudaine de ce dernier n’incita pas Benoît à revenir (II Dial. 8). En réalité, cette décision s’imposa à lui car il était entré dans une nouvelle phase de sa maturation intérieure et de son expérience monastique. Selon Grégoire le Grand, l’exode de la lointaine vallée de l’Anio vers le Mont Cassio – une hauteur qui, dominant la vaste plaine environnante, est visible de loin – revêt un caractère symbolique: la vie monastique cachée a sa raison d’être, mais un monastère possède également une finalité publique dans la vie de l’Eglise et de la société, il doit donner de la visibilité à la foi comme force de vie. De fait, lorsque Benoît conclut sa vie terrestre le 21 mars 547, il laissa avec sa Règle et avec la famille bénédictine qu’il avait fondée un patrimoine qui a porté des fruits dans le monde entier jusqu’à aujourd’hui.
Dans tout le deuxième livre des Dialogues, Grégoire nous montre la façon dont la vie de saint Benoît était plongée dans une atmosphère de prière, fondement central de son existence. Sans prière l’expérience de Dieu n’existe pas. Mais la spiritualité de Benoît n’était pas une intériorité en dehors de la réalité. Dans la tourmente et la confusion de son temps, il vivait sous le regard de Dieu et ne perdit ainsi jamais de vue les devoirs de la vie quotidienne et l’homme avec ses besoins concrets. En voyant Dieu, il comprit la réalité de l’homme et sa mission. Dans sa Règle, il qualifie la vie monastique d’ »école du service du Seigneur » (Prol. 45) et il demande à ses moines de « ne rien placer avant l’Œuvre de Dieu [c'est-à-dire l'Office divin ou la Liturgie des Heures] » (43, 3). Il souligne cependant que la prière est en premier lieu un acte d’écoute (Prol. 9-11), qui doit ensuite se traduire par l’action concrète. « Le Seigneur attend que nous répondions chaque jour par les faits à ses saints enseignements », affirme-t-il (Prol. 35). Ainsi, la vie du moine devient une symbiose féconde entre action et contemplation « afin que Dieu soit glorifié en tout » (57, 9). En opposition avec une réalisation personnelle facile et égocentrique, aujourd’hui souvent exaltée, l’engagement premier et incontournable du disciple de saint Benoît est la recherche sincère de Dieu (58, 7) sur la voie tracée par le Christ humble et obéissant (5, 13), ne devant rien placer avant l’amour pour celui-ci (4, 21; 72, 11) et c’est précisément ainsi, au service de l’autre, qu’il devient un homme du service et de la paix. Dans l’exercice de l’obéissance mise en acte avec une foi animée par l’amour (5, 2), le moine conquiert l’humilité (5, 1), à laquelle la Règle consacre un chapitre entier (7). De cette manière, l’homme devient toujours plus conforme au Christ et atteint la véritable réalisation personnelle comme créature à l’image et à la ressemblance de Dieu.
A l’obéissance du disciple doit correspondre la sagesse de l’Abbé, qui dans le monastère remplit « les fonctions du Christ » (2, 2; 63, 13). Sa figure, définie en particulier dans le deuxième chapitre de la Règle, avec ses qualités de beauté spirituelle et d’engagement exigeant, peut-être considérée comme un autoportrait de Benoît, car – comme l’écrit Grégoire le Grand – « le saint ne put en aucune manière enseigner différemment de la façon dont il vécut » (Dial. II, 36). L’Abbé doit être à la fois un père tendre et également un maître sévère (2, 24), un véritable éducateur. Inflexible contre les vices, il est cependant appelé à imiter en particulier la tendresse du Bon Pasteur (27, 8), à « aider plutôt qu’à dominer » (64, 8), à « accentuer davantage à travers les faits qu’à travers les paroles tout ce qui est bon et saint » et à « illustrer les commandements divins par son exemple » (2, 12). Pour être en mesure de décider de manière responsable, l’Abbé doit aussi être un personne qui écoute « le conseil de ses frères » (3, 2), car « souvent Dieu révèle au plus jeune la solution la meilleure » (3, 3). Cette disposition rend étonnamment moderne une Règle écrite il y a presque quinze siècles! Un homme de responsabilité publique, même à une petite échelle, doit toujours être également un homme qui sait écouter et qui sait apprendre de ce qu’il écoute.
Benoît qualifie la Règle de « Règle minimale tracée uniquement pour le début » (73, 8); en réalité, celle-ci offre cependant des indications utiles non seulement aux moines, mais également à tous ceux qui cherchent un guide sur leur chemin vers Dieu. En raison de sa mesure, de son humanité et de son sobre discernement entre ce qui est essentiel et secondaire dans la vie spirituelle, elle a pu conserver sa force illuminatrice jusqu’à aujourd’hui. Paul VI, en proclamant saint Benoît Patron de l’Europe le 24 octobre 1964, voulut reconnaître l’œuvre merveilleuse accomplie par le saint à travers la Règle pour la formation de la civilisation et de la culture européenne. Aujourd’hui, l’Europe – à peine sortie d’un siècle profondément blessé par deux guerres mondiales et après l’effondrement des grandes idéologies qui se sont révélées de tragiques utopies – est à la recherche de sa propre identité. Pour créer une unité nouvelle et durable, les instruments politiques, économiques et juridiques sont assurément importants, mais il faut également susciter un renouveau éthique et spirituel qui puise aux racines chrétiennes du continent, autrement on ne peut pas reconstruire l’Europe. Sans cette sève vitale, l’homme reste exposé au danger de succomber à l’antique tentation de vouloir se racheter tout seul – une utopie qui, de différentes manières, a causé dans l’Europe du XX siècle, comme l’a remarqué le Pape Jean-Paul II, « un recul sans précédent dans l’histoire tourmentée de l’humanité » (Insegnamenti, XIII/1, 1990, p. 58). En recherchant le vrai progrès, nous écoutons encore aujourd’hui la Règle de saint Benoît comme une lumière pour notre chemin. Le grand moine demeure un véritable maître à l’école de qui nous pouvons apprendre l’art de vivre le véritable humanisme.

28 juin – Saint Irénée, évêque de Lyon et martyr

28 juin, 2012

http://missel.free.fr/Sanctoral/06/28.php

28 juin – Saint Irénée, évêque de Lyon et martyr

Biographie

Au 2 juin, nous fêtions les martyrs de Lyon, immolés en 177. Les survivants, émus du trouble que suscitait le mouvement prophétique montaniste[1], né en Asie Mineure, envoyèrent des lettres aux Eglises d’Asie et de Phrygie[2], et au pape Eleuthère[3]. Ils demandèrent à Irénée d’être leur ambassadeur auprès du Pape ; Irénée était muni de cette recommandation : « Nous avons chargé de te remettre cette lettre notre frère et compagnon, Irénée, et nous te prions de lui faire bon accueil, comme à un zélateur du testament du Christ. Si nous pensions que le rang crée la justice, nous le présenterions d’abord comme prêtre d’Eglise, car il est cela. » Le nom d’Irénée dérive du mot grec qui veut dire « paix. » Irénée recevait une mission de paix. Il serait toujours agent de liaison, d’union, de paix. A son retour, le vieil évêque Pothin était mort martyr[4], et Irénée fut élu pour lui succéder.
Irénée était né en Asie Mineure, peut-être à Smyrne, vers 130-135. Dans sa jeunesse, il avait connu le saint Evêque Polycarpe[5]. Au prêtre Florinus qui était tombé dans l’hérésie gnostique, Irénée écrivit : « Je t’ai vu, quand j’étais encore enfant, dans l’Asie inférieure, auprès de Polycarpe ; tu avais une situation brillante à la cour impériale et tu cherchais à te faire bien voir de lui. Car j’ai meilleur souvenir de ces jours d’autrefois que des événenents récents. Ce que l’on a appris dès l’enfance, en effet, se développe en même temps que l’âme, en ne faisant qu’un avec elle. Si bien que je puis dire le lieu où s’asseyait pour nous entretenir le bienheureux Polycarpe, ses allées et venues, le caractère de sa vie et l’aspect de son corps, les discours qu’il tenait à la foule, et comment il racontait ses relations avec Jean, et avec les autres qui avaient vu le Seigneur, et comment il rapportait leurs paroles, et ce qu’il tenait d’eux au sujet du Seigneur, de ses miracles, de son enseignement, en un mot comment Polycarpe avait reçu la tradition de ceux qui avaient vu de leurs yeux le Verbe de vie, il était dans tout ce qu’il rapportait d’accord avec les Ecritures. J’écoutais cela attentivement, par la faveur que Dieu a bien voulu me faire, et je le notais non sur du papier, mais en mon cœur, et, par la grâce de Dieu, je ne cesse de le ruminer fidèlement. Je puis témoigner devant Dieu que si le bienheureux vieillard, l’homme apostolique, avait entendu quelque chose de pareil (les doctrines gnostiques), il se serait récrié, il aurait bouché ses oreilles, il aurait dit comme à son ordinaire : O bon Dieu, pour quels temps m’as-tu réservé, faut-il que je supporte de telles choses ! et il aurait fui loin du lieu où, assis ou debout, il aurait entendu de pareils discours.[6] »
L’esprit d’Irénée, formé à l’admiration « des témoins du Verbe de vie », avait donc reçu à un haut degré le culte de la tradition. On comprend que les nouveautés gnostiques aient trouvé en lui un adversaire décidé. La gnose (ce mot grec signifie science, connaissance) prétendait offrir à une élite des connaissances supérieures sur Dieu et l’univers. Le passage difficile de l’infini au fini se faisait dans ce système grâce à des émanations d’êtres intermédiaires, les éons, dont les accouplements étranges faisaient revivre les théogonies mythologiques.
Saint Irénée écrivit contre la gnose[7] « La réfutation de la fausse science » qu’on appelle aussi « Adversus hœreses » (Contre les hérésies). Il s’excusait de son mauvais style grec : « Nous vivons chez les Celtes, et dans notre action auprès d’eux, usons souvent de la langue barbare. » Mais le contact avec ces barbares, qui portaient, gravé dans leur cœur par l’esprit, le message du salut, était salutaire. Pour vaincre les novateurs, il suffisait presque de révéler leurs doctrines. L’emploi de l’ironie, à propos de tous ces enfantements d’éons, eût été facile. Mais Irénée cherchait surtout à convertir les gnostiques : « De toute notre âme, nous leur tendons la main, et nous ne nous lasserons pas de le faire. » En face des rêveries morbides de ses adversaires, comme sa théologie apparaît simple, saine et optimiste : « Le Verbe de Dieu, poussé par l’immense amour qu’il vous portait, s’est fait ce que nous sommes afin de nous faire ce qu’il est lui-même. »
Sans négliger la théologie rationnelle, Irénée a exposé avec bonheur l’argument de la tradition : « La tradition des apôtres est manifeste dans le monde entier : il n’y a qu’à la contempler dans toute église, pour quiconque veut voir la vérité. Nous pouvons énumérer les évêques qui ont été institués par les apôtres, et leurs successeurs jusqu’à nous : ils n’ont rien enseigné, rien connu qui ressemblât à ces folies. Car si les apôtres avaient connu des mystères cachés dont ils auraient instruit les parfaits, en dehors et à l’insu du reste (des chrétiens), c’est surtout à ceux auxquels ils confiaient les Églises qu’ils les auraient communiqués. Ils exigeaient la perfection absolue, irréprochable, de ceux qui leur succédaient et auxquels ils confiaient, à leur place, la charge d’enseigner… Il serait trop long… d’énumérer les successeurs des apôtres dans toutes les Églises ; nous ne nous occuperons que de la plus grande et la plus ancienne, connue de tous, de l’Église fondée et constituée à Rome par les deux très glorieux apôtres Pierre et Paul ; nous montrerons que la tradition qu’elle tient des apôtres et la foi qu’elle a annoncée aux hommes sont parvenues jusqu’à nous, par des successions régulières d’évêques… C’est avec cette Église (romaine), en raison de l’autorité de son origine, que doit être d’accord toute Eglise, c’est-à-dire tous les fidèles venus de partout ; et c’est en elle que tous ces fidèles ont conservé la tradition apostolique.[8] »
Irénée a écrit aussi un petit livre, « Démonstration de la prédication apostolique. » Il était perdu. On l’a découvert en 1904, dans une traduction arménienne. Dans la controverse sur la date de Pâques, Irénée penchait pour l’usage de l’Asie, qui fêtait la résurrection du Christ le dimanche, et non un autre jour. Mais il tenait aussi à sauvegarder la charité, la tolérance. Il essayait de retenir le pape Victor sur le point d’excommunier les dissidents. Il avait écrit : « Il n’y a pas de Dieu sans bonté. »
Est-il mort martyr ? Il y a dans ce sens une indication du martyrologe hiéronymien, une autre de saint Jérôme et une autre de saint Grégoire de Tours. Les anciens bollandistes (Tillemont, Ruinart) opinaient dans ce sens. Mais on ne peut rien affirmer. Saint Irénée, d’après saint Grégoire de Tours, fut enterré dans la crypte de la basilique Saint-Jean, sous l’autel. A cette basilique, succéda une église Saint-Irénée, qui a donné son nom à un quartier de Lyon (rive droite de la Saône, sud-ouest de l’ancienne cité). En 1562, les calvinistes dispersèrent les reliques du saint. Un antique calendrier de marbre, retrouvé à Naples, marque la passion d’Irénée au 27 juin.

[1] Montan, prêtre païen converti, qui se mit à prophétiser la fin du monde et à prêcher la pénitence, vers 172, aux confins de la Mysie et de la Phrygie, et envoya des missionnaires dans toute l’Asie Mineure. Il en vint à prétendre être le Paraclet lui-même, venu compléter la révélation du Christ. Montan était mort avant 179. Le Montanisme est donc un mouvement de prophétisme et d’ascétisme. Il conservait à l’origine la foi commune, les Ecritures, l’attachement à l’Eglise, mais sa prétention à incarner la seule véritable Eglise de l’Esprit, comme son prophétisme incontrôlé, amenèrent une vive réaction de l’épiscopat, qui eut pour conséquence la séparation de Montan et de ses partisans d’avec l’Eglise. La propagande montaniste s’étendit dès le deuxième siècle jusqu’en Occident ; en Afrique au troisième siècle, elle entraîna Tertullien. La secte qui survécut plusieurs siècles, n’avait pas encore entièrement disparu au neuvième siècle.
[2] « Lettre des serviteurs du Christ qui habitent Vienne et Lyon, en Gaule, aux frères qui sont en Asie et en Phrygie, ayant la même foi et la même espérance de la rédemption. »
[3] Saint Eleuthère, grec, originaire de Nicopolis en Epire, est le douzième successeur de saint Pierre (174-189). Selon Hégésippe, qui était à Rome pendant les années 160, il était diacre du pape Anicet. Agbard, aussi appelé Lucius, roi d’Edesse, lui écrivit pour demander à devenir chrétien, ce qu’il fit ultérieurement. En 177, lorsque le pape Eleuthère reçut la visite d’Irénée de Lyon, la Nouvelle Prophétie, qui avait débuté peu avant en Phrygie et faisait l’objet de discussions assidues. L’attitude du pape Eleuthère au sujet du montanisme est incertaine, mais il n’y vit manifestement pas un danger et ne se prononça pas sur ses prétentions prophétiques. Son règne (quinze ans et trois mois) fut paisible. Il mourut dans la dixième année de l’empereur Commode (180-192), soit en 189. Mentionné pour la première fois comme martyr dans le martyrologe d’Adon de Vienne, il est fêté le 26 mai.
[4] Le vénérable évêque de Lyon, Pothin, âgé de plus de quatre-vingt-dix ans, avait dû être porté jusqu’au tribunal où, interrogé par le légat sur ce qu’était le Dieu des chrétiens, il répondait : « Tu le connaîtras, si tu en es digne. » Cette réponse lui valut d’être accablé d’injures, de coups de pieds et de coups de pierres, puis il fut de nouveau jeté en prison où il rendit l’âme quarante-huit heures plus tard.
[5] Saint Polycarpe appartient au groupe des Pères apostoliques qui sont disciples immédiats des apôtres. Il naquit sous Vespasien (vers 70), et fut converti au christianisme dès l’enfance. Attaché à l’Eglise de Smyrne, il fut un disciple de saint Jean. Son biographe, Pionius, dit qu’originaire du Levant, il fut amené à Smyrne par des marchands qui le vendirent à la noble Callisto. Cette généreuse chrétienne l’éleva dans la crainte du Seigneur, lui confia le soin de sa maison. Héritier des biens de Callisto, Polycarpe n’en aurait usé que pour se perfectionner dans la connaissance des Ecritures, s’avancer dans la pratique de la piété, et aurait reçu le diaconat des mains de l’évêque de Smyrne, Bucolus, qui l’attacha à son Eglise. Cependant, des autorités, comme celle de saint Irénée nous apprennent que Polycarpe suivit les leçons de Jean, l’apôtre bien-aimé de Jésus. Ce fut par les apôtres eux-mêmes que Polycarpe fut établi évêque de Smyrne. L’épiscopat de Polycarpe fut assez tranquille sous le règne de Trajan, alors que la persécution agitait l’église dans les autres provinces de l’empire. L’évêque de Smyrne alla à Rome et y séjourna ; il devait entretenir le Pape de divers sujets, défense des vérités de la foi, union et paix des fidèles, observances de discipline. L’accord n’existait pas entre Rome et les Eglises d’Asie pour la célébration de la Pâque. Anicet et Polycarpe estimèrent que le plus sage, sur ce dernier point, était de laisser jusqu’à nouvel ordre l’Orient et l’Occident suivre leur coutume respective. Le séjour de Polycarpe à Rome fut encore utile à beaucoup de personnes qui s’étaient laissé infecter du venin de l’hérésie ; l’évêque rendit un public témoignage à la vérité orthodoxe, fit rentrer dans le sein de l’Eglise des âmes séduites par les erreurs de Valentin et de Marcion. Rentré dans son Eglise de Smyrne, Polycarpe n’y jouit pas longtemps du calme et de la tranquillité. alors s’éleva une grande persécution contre les chrétiens où Polycarpe fut martyrisé (22 février 155).
[6] Eusèbe de Césarée : Histoire ecclésiastique, V 20.
[7] La gnose (d’un mot grec signifiant connaissance) est une doctrine ésotérique, proposant à ses initiés une voie vers le salut par la connaissance de certaines vérités cachées sur Dieu, le monde et l’homme. Dans ces théories, l’homme est un être divin, qui par suite d’un événement tragique, est tombé sur terre d’où il peut se relever pour retourner à son état premier par la Révélation. Dès les temps apostoliques, l’Eglise s’opposa à la gnose pour les raisons suivantes : bien que reconnaissant le Christ comme porteur de la Révélation, elle en niait la réalité historique (docétisme) ; elle niait la création comme œuvre de Dieu lui-même et refusait l’Ancien Testament ; elle évacuait l’attente chrétienne de l’accomplissement eschatologique..
[8] Saint Irénée : Adversus hœreses, III, III, 1-2.

21 juin : St Louis de Gonzague, Jésuite († 1591) – Mémoire

20 juin, 2012

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=saintfeast&localdate=20120621&id=11331&fd=0

21 juin : St Louis de Gonzague, Jésuite († 1591) – Mémoire

Saint Louis de Gonzague naquit en l’an 1568, d’une famille princière d’Italie. Avant sa naissance, sa mère, en danger de mort, avait fait vœu de consacrer son enfant à Notre-Dame de Lorette, si elle obtenait une heureuse délivrance. Encore au berceau, s’il se présentait un pauvre, Louis pleurait jusqu’à ce qu’on lui eût fait l’aumône ; son visage respirait un tel air de vertu, que ceux qui le portaient dans leurs bras croyaient tenir un Ange.
À l’âge de cinq ans, il avait retenu et répété quelques paroles grossières qu’il avait entendues sortir de la bouche des soldats de son père, sans les comprendre; il en fut repris et en montra tant d’horreur, qu’il pleura cette faute, la plus grande de sa vie, et qu’il en fit pénitence jusqu’à la mort. Le père de Louis, qui songeait à la fortune de son fils, l’envoya successivement chez plusieurs princes, en qualité de page ; mais Dieu, qui avait d’autres vues, voulait ainsi montrer ce jeune Saint aux cours d’Europe, pour leur faire voir que la piété est de toutes les conditions, et l’innocence de tous les âges. Dans ces milieux mondains où il vivait comme n’y vivant pas, ses progrès dans la sainteté furent surprenants.
À huit ou neuf ans, il fit le vœu de virginité perpétuelle ; sa délicatesse était si angélique, que jamais il ne regarda une femme en face, pas même sa mère ; jamais il ne permit à son valet de chambre de l’aider à s’habiller, et sa pudeur était si grande, qu’il n’osa même pas lui laisser voir le bout de ses pieds nus. Vers l’âge de onze ans, il fit sa Première Communion des mains de saint Charles Borromée.
À seize ans, il se décida à entrer dans la Compagnie de Jésus. Peu de vocations ont été aussi éprouvées que la sienne : son père fut pour lui, pendant quelques temps, d’une dureté sans pareille ; mais il dut enfin céder devant la volonté de Dieu, et Louis entra au noviciat des Jésuites, à Rome. Il y parut dès les premiers jours comme un modèle digne d’être proposé aux plus parfaits ; on vit en lui un prodige de mortification, un ange de pureté, une merveille d’amour de Dieu. La seule vue de Louis dissipait chez les autres les plus violentes tentations de la chair. Jamais il n’avait ressenti la concupiscence charnelle, et malgré cela il était cruel pour son propre corps à l’égal des Saints les plus austères.
Obligé par ses supérieurs, pour cause de santé, à ne pas se laisser absorber dans la pensée de Dieu, il devait s’écrier souvent, emporté par l’amour au-delà de l’obéissance :  » Éloignez-vous de moi, Seigneur !  » Louis reçut du Ciel l’annonce de sa mort et fut bientôt victime de sa charité pendant la peste de Rome, l’an 1591.
Son premier miracle après sa mort fut la guérison de sa mère, à laquelle il apparut souriant et resplendissant de gloire. Ce fut le signal d’une dévotion qui fut récompensée par de nombreux prodiges.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950.

22 mai – Sainte Rita de Cascia

21 mai, 2012

http://missel.free.fr/Sanctoral/05/22.php

22 mai – Sainte Rita de Cascia

Sommaire :

  Biographie
  Litanies (les Litanies sur le site)

Biographie

Sainte Rita naquit en Italie, à Rocca Poréna, petit hameau de Cascia[1], le 22 mai 1381. Ses parents[2] l’avaient longtemps demandée au Seigneur et, alors que tout espoir semblait perdu, sa mère avait reçu de Dieu l’assurance que sa prière était exaucée. Selon une inspiration céleste, l’enfant du miracle fut appelée Rita, diminutif de Margarita, ce qui signife « perle précieuse. »
Peu de temps après son baptême, tandis que Rita reposait paisiblement dans une corbeille d’osier, sous la garde de ses parents qui travaillaient aux champs, un essaim d’abeilles vint bourdonner autour de son berceau. Entrant dans la bouche entr’ouverte de Rita, les abeilles y déposèrent leur miel sans lui faire aucun mal. Loin de gâter leur fille unique par une éducation sans fermeté, les vieux parents s’appliquèrent à la former à la vertu. Obéissante et courageuse, Rita travaillait de bon cœur, aidant ses parents dans les soins du ménage.
Ne voulant se faire remarquer que de Dieu seul, Rita sacrifiait dans sa toilette les frivolites qui auraient pu la rendre plus gracieuse. Sa douceur, sa charité envers les pauvres, étaient remarquables. Rita ne savait guère lire ni écrire mais elle savait regarder et comprendre son crucifix. Seule dans sa chambre, elle priait longuement devant l’image de Jésus. En son cœur grandissait le désir de mener une vie de pénitence et ses yeux se tournaient avec ardeur vers le monastère de Cascia.
Tandis que Rita se disposait à entrer au cloître, ses parents recevaient pour elle une demande en mariage. Le prétendant, Paul de Ferdinand, dit « Ferdinando », était un homme violent. Craignant de s’attirer des représailles par un refus, les parents promirent la main de leur fille. Consternée, Rita supplia Dieu de mettre obstacle à ce projet. Les voies de Dieu sont impénétrables : en la chargeant de cette croix, mais Dieu voulait donner aux épouses malheureuses un éclatant modèle de patience. Ferdinando fut pour son épouse un véritable tyran. Dominé par un esprit de méchanceté, faisant de son foyer un enfer. Jamais content, se fâchant pour un rien, il accablait d’injures la timide Rita qui frémissait de peur. Il avait la boisson mauvaise et sa pauvre femme dut subir ses fureurs et ses brusques colères[3].
Qu’aurait fait une épouse ordinaire avec un tel mari ? Mais Rita avait contemplé Jésus dans sa Passion : injuriée, elle ne répondait pas ; frappée, elle souffrait en silence. Sa patience était si héroïque, que ses voisines l’appelaient « la femme sans rancune. » Elle gravissait son calvaire en priant pour la conversion de son indigne époux. Après dix-huit ans, le miracle se produisit : touché par 1a grâce, Ferdinando se jeta aux pieds de sa vertueuse épouse, lui demanda pardon et promit de se corriger. Il tint parole. Alors commença pour Rita une vie nouvelle. Néanmoins, Ferdinando s’était créé beaucoup d’ennemis qui, sachant que le nouveau converti sortait désormais sans armes, en profitèrent pour assouvir leur vengeance. Un soir qu’il rentrait à Rocca Paréna par un sentier désert, Ferdinando fut attaqué et lâchement poignardé[4]. La douleur de Rita fut extrême, pourtant elle puisa dans sa foi la force de pardonner aux meurtriers de son mari.
Ses deux grands fils qui ne ressemblaient pas à leur mère, prirent la résolution de venger leur père. Les ayant en vain supllié de ne pas verser le sang, Rita se tourna vers Dieu et fit cette prière héroïque : « Seigneur, prenez les plutôt que les laisser devenir criminels. » Peu de temps après les jeunes gens tombaient malades et mouraient à peu d’intervalle l’un de l’autre, après s’être reconciliés avec Dieu.
Restée seule, Rita qui songeait à réaliser son désir de vie religieuse, alla frapper à la porte du mon.astère de Cascia, mais comme jamais encore une veuve n’avait été admise dans la communauté, l’abbesse la refusa. Par deux fois elle renouvela sans succès sa démarche, puis s’adressa à Dieu et « la Sainte des Impossibles » fut miraculeusement exaucée.
Une nuit qu’elle veillait en priant, elle s’entendit appeler ; elle se leva et ouvrit la porte derrière laquelle elle vit les saints qu’elle avait invoqués : saint Jean-Baptiste, saint Augustin et saint Nicolas de Tolentino. Comme dans un rêve, elle les suivit, parcourant les ruelles désertes et sombres qui la menèrent devant le couvent. Comme manœuvrée par une main invisible, la porte s’ouvrit pour la recevoir. Les saints compagnons disparurent et Rita se retrouva seule à l’intérieur de la chapelle où la trouvèrent les religieuses. Le miracle était si évident qu’on la reçut cette fois-ci avec joie.
Pour mettre la bonne novice à l’épreuve, l’abbesse lui ordonna d’arroser matin et soir un arbre mort situé a l’entrée du couvent. Voyant dans cet ordre l’expression de la volonté de Dieu, Rita accomplissait avec soin ce travail inutile et ridicule en apparence. Dieu allait montrer d’une manière éclatante combien cet acte d’obéissance lui était agréable. Un beau matin les sœurs ouvrirent des yeux étonnés : la vie était revenue dans ce bois aride. Des feuilles naissantes apparurent et une belle vigne se développa donnant en temps voulu des raisins exquis.
« Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux que l’on aime. » Ces paroles de Jésus avaient dans l’âme de Rita une résonance profonde. Son ardent désir de compatir à la Passion du Sauveur était si véhément qu’on la trouvait souvent en larmes devant la Croix, souffrant en son âme le martyre du Christ. Un jour qu’elle était prosternée devant l’image du crucifix, elle supplia Notre Seigneur de lui faire prendre part à ses douleurs et de ressentir en sa chair la souffrance de ses blessures.
Une épine de la couronne se détacha du crucifix et vint se planter violemment au front de Rita qui tomba évanouie. La plaie resta toujours ouverte, devint purulente et l’odeur nauséubonde qui s’en dégageait obligea Rita à se retirer dans une cellule complètement à l’écart de la communauté où elle resta quinze ans.
En 1450 le pape Nicolas V accorda l’indulgence du Jubilé que l’on gagnait en allant à Rome pour vénérer les reliques de la Passion du Seigneur. Rita sollicita la permission de se joindre a ses sœurs pour le pèlerinage, mais l’abbesse refusa à cause de la plaie au front. Rita demanda à Jésus la grâce de cicatriser sa blessure jusqu’à son retour de Rome, tout en conservant la douleur. La plaie se ferma et Rita put partir pour Rome.
Au retour Rita tomba gravement malade. Sa plaie, ouverte à nouveau, la faisait beaucoup souffrir, son estomac délabré par des jeûnes rigoureux ne pouvait supporter aucune nourriture, hormis l’hostie. Elle restait étendue tout le jour sur sa dure paillasse. Ses jours semblaient comptés. Elle resta pourtant ainsi entre la vie et la mort pendant quatre ans.
Ces longues années de douleurs intolerables achevèrent de graver en son âme les traits du divin crucifié.
Un jour qu’une de ses parentes venue la visiter lui demandait ce qui pourrait lui faire plaisir, Rita répondit : « Je voudrais que tu me cueilles une rose dans le jardin de mes parents. » Or, on était au cœur de l’hiver et la campagne était sous la neige. La cousine alla toute même à Rocca Poréna où, en pénétrant dans le jardin, elle aperçut sur les branches épineuses, une rose splendide qu’elle cueillit et qu’elle porta à la mourante. « Puisque tu as été si aimable, retourne au jardin et, cette fois, rapporte m’en deux ligues fraîches. » Sans plus d’hésitation la messagère sortit en courant et trouva sur le figuier du jardin les deux figues.
Rita attendait dans la paix l’heure de Dieu. Un jour sa chambre fut innondée de lumière où apparurent Jésus et Marie qui lui annoncèrent son départ vers le ciel. Trois jours après cette apparition, Rita, serrant sur son cœur le crucifix qu’elle avait tant aimé, rendit son âme à Dieu (22 mai 1457). Elle avait soixante-seize ans. Son visage émacié prit un air de beauté incomparable, l’horrible plaie se changea en un rubis éclatant, exhalant un suave parfum. Pour annoncer sa mort, les cloches du monastère s’ébranlèrent d’elles-mêmes, et la foule accourue défila devant sa dépouille glorieuse.
Vêtu de l’habit des religieuses de l’ordre de Saint-Augustin, le corps de Sainte Rita repose dans une châsse en verre en l’église de Cascia où il est encore intact. En 1628, lors des fêtes de la béatification, on vit les yeux s’ouvrir pendant quelques instants. D’autres fois, comme il est attesté par un document officiel du 16 mai 1682, conservé aux archives de Cascia, le saint corps se souleva jusqu’à toucher le plafond de la châsse. Souvent aussi, dit la bulle de canonisation, un parfum suave s’exhalait de la dépouille pour embaumer le monastère et les pélerins.
En 1900, le pape Léon XIII, après l’examen minutieux de nombreux miracles, plaça la bienheureuse Rita au nombre des saints et composa lui même un office spécial en son honneur.

[1] Cascia, aujourd’hui dans le diocèse de Norcia (depuis 1820), était alors dans le diocèse de Spolète.
[2] On ne peut dire avec une certitude absolue qui étaient les parents de sainte Rita. Si l’on ne peut répondre avec une certitude absolue à cette question, cela vient de ce que, à cette époque, les registres paroissiaux des baptêmes n’étaient pas tenus pour le bon peuple et que seule la naissance des très grands personnages laissait sa trace certaine dans des documents écrits du temps. Pourtant, comme Rita figurait, au couvent de Cascia, sous le nom de « Rita d’Antonio », nous sommes portés à croire que son père se nommait Antonio, ou Antoine. Dans un autre document écrit, non pour sa naissance mais, à la demande de son monastère, pour la constatation notariée d’un de ses nombreux miracles, après sa mort, on la nomme « Rita d’Antonio Mancini ». De nos jours encore, la maison où elle passa son enfance, en son village natal, est connue sous le nom de « Casa Mancini ». Dans le même document, la mère de sainte Rita est appelée « Amata ». Les parents de sainte Rita étaient de très modestes cultivateurs, en un pays de très pauvre culture.
[3] Lors de son mariage, sainte Rita avait probablement dix-huit ans, et l’on peut le situer en 1399.
[4] Si l’on considère que sainte Rita s’est mariée en 1399, l’assassinat de Ferdinando qui se situe dix-huit ans plus tard, serait donc en 1417.

123456...13