Archive pour la catégorie 'Saint Pierre'

PIERRE ET PAUL, DEUX GÉANTS DE LA FOI

26 juin, 2013

http://www.croire.com/Definitions/Bible/Saint-Paul/Pierre-et-Paul-deux-geants-de-la-foi

PIERRE ET PAUL, DEUX GÉANTS DE LA FOI

Pierre, l’homme aux clés et Paul, l’homme à l’épée, si souvent associés, aussi bien dans l’histoire de la mission que dans la liturgie, et dans les représentations artistiques. Par le P. Marchadour, bibliste.
Pierre et Paul seront réunis dans leur confession de foi jusqu’au sang à Rome, puisqu’ils y ont été martyrisés pour leur foi en Jésus.

Trois ans après sa conversion (en 37), Paul a souhaité se rendre à Jérusalem pour voir Pierre (Galates 1,18-19). Ce sont deux géants de la foi qui se retrouvent. Pour Paul, soupçonné de faire bande à part, il est essentiel de faire comprendre aux Galates que, depuis le commencement, ce ne fut jamais le cas. C’est vrai qu’il a attendu trois ans, ce qui souligne sa liberté et sa vocation propre, née sur la route de Damas. Mais, pour contrer l’accusation d’être isolé et à part, il tient à faire savoir aux Galates qu’il a voulu rencontrer le chef de l’Église.

Le premier concile
La seconde rencontre entre Paul et Pierre se déroule beaucoup plus tard, après le second voyage de Paul, sans doute en 51. Paul a acquis de l’expérience, il a beaucoup reçu de la communauté d’Antioche où il a passé douze années. Il a appris à travailler avec Barnabé, puis seul, comme responsable d’Église, tout en étant secondé par des collaborateurs bien choisis.
Dans sa longue période missionnaire, des conflits ont surgi entre les divers courants, qui portaient surtout sur l’ouverture vers le monde païen : faut-il imposer aux païens les institutions et les rites juifs (circoncision, fêtes, sabbat, règles alimentaires), comme le pense Jacques, frère du Seigneur ? Ou faut-il, selon la pratique de Paul, se dégager de ces rites pour offrir le message de Jésus dans sa radicalité et sa pureté, aux nations païennes ? Le conflit est sérieux. C’est pour tenter de faire un bon discernement qu’une rencontre officielle entre les grandes figures de l’Église est alors organisée à Jérusalem.

Deux décisions sont prises
Nous en avons deux versions, une dans les Actes (Actes 15,1-29), l’autre dans la lettre aux Galates (Galates 2,1-10). Avec des nuances, elles se rejoignent pour l’essentiel. Deux décisions sont prises : d’abord les missions respectives de Pierre vers les Juifs et de Paul vers les païens sont reconnues l’une et l’autre comme légitimes : « Jacques, Cephas et Jean, considérés comme des colonnes de l’Église, nous donnèrent la main à moi et à Barnabé en signe de communion afin que nous allions, nous vers les païens, eux vers les circoncis ». (Galates 2,9). C’est un pas important, qui devrait faire taire les opposants judaïsants à Paul, et lui accorder une plus grande liberté d’esprit pour poursuivre le travail auprès des païens.
Ensuite une seconde décision, porte sur des rites alimentaires particuliers que les païens seraient invités à respecter (Actes 15,29). Mais il semble que Paul ne l’a jamais imposée à ses Églises.

 La place de Jacques
On note que l’énumération des autorités par Paul suit un ordre particulier « Jacques, Céphas et Jean » (Galates 2,9). On peut en déduire que Jacques a pris la première place dans l’Église-mère de Jérusalem. Il est vraisemblable que la famille terrestre de Jésus, qui avait résisté à son enseignement de son vivant, a changé de comportement après la Résurrection. Elle a même revendiqué une place dominante dans l’Église-mère de Jérusalem après la Résurrection, se donnant comme mission de ne laisser personne gauchir le message originel de Jésus.

Pierre, icône de l’humanité qui cherche et trouve – Mgr Fisichella présente l’exposition « le chemin de Pierre »

5 février, 2013

http://www.zenit.org/fr/articles/pierre-icone-de-l-humanite-qui-cherche-et-trouve

Pierre, icône de l’humanité qui cherche et trouve

Mgr Fisichella présente l’exposition « le chemin de Pierre »

Rome, 5 février 2013 (Zenit.org). Anne Kurian | 1 clic

« Pierre est l’icône de l’humanité qui cherche et trouve, et qui après avoir trouvé, suit », déclare Mgr Fisichella.

Mgr Rino Fisichella, président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, le P. Alessio Geretti, directeur de l’exposition et Mme Daniela Porro, conservateur au Pôle des musées romains, présentaient ce matin, 5 février, l’exposition « le chemin de Pierre » organisée du 7 février au 1er mai 2013 au Musée national du Château Saint-Ange à Rome.
L’exposition, qui sera inaugurée demain, 6 février 2013, par le cardinal Secrétaire d’Etat Tarcisio Bertone, est dédiée aux évènements liés à la foi de l’apôtre Pierre, dans le cadre de l’Année de la foi.
Les oeuvres d’art exposées proviennent de neuf pays européens, et sont datées du IV-Ve siècle jusqu’au XXe. Pour Mgr Fisichella, c’est une exposition « qui présente déjà tous les signes pour être grande et historique ».
Pierre, icône de l’humanité
Cette exposition souligne « le caractère culturel de la foi », explique-t-il, et elle entend répondre au « moment culturel actuel » caractérisé par des « contradictions » : d’une part, « un sens général de lassitude et d’indifférence qui touche aussi la foi » mais aussi « un enthousiasme excessif à l’égard du progrès scientifique et des nouvelles formes de vie » et enfin la « croissance du désir de jouir, soit de la beauté de la nature, soit des œuvres d’art ».
Mais dans tout cela, « heureusement », Mgr Fisichella constate une « recherche de quelque chose de plus important et de plus profond », l’âme étant « mue par le désir de connaître et d’admirer » : l’homme est « poussé à la recherche d’une contemplation de la beauté qui ne peut être éphémère », beauté qui se retrouve dans la culture, qui au cours des siècles suscite toujours un « émerveillement pour le génie de l’artiste », s’appuyant sur « sa foi et sa capacité interprétative ».
Cette exposition est donc organisée pour soutenir cette recherche et « donner voix à la nostalgie de Dieu », souvent latente chez l’homme.
Elle se présente, précise Mgr Fisichella, comme « un parcours dans les siècles » pour entrer dans la connaissance d’un personnage dont le mystère « a toujours provoqué l’esprit des artistes », depuis « le premier jour où Jésus de Nazareth est entré dans la vie de Simon, le fils de Jonas, en l’appelant à le suivre avec la promesse qu’il ferait de lui un pêcheur d’hommes », jusqu’au jour où « il fut capable de donner sa vie comme témoignage véridique au Christ Jésus crucifié, vivant et ressuscité ».
Pour l’archevêque, « Pierre est l’icône de l’humanité qui cherche et trouve, et qui après avoir trouvé, suit ». Et si Pierre est aussi « faible et traitre », il sait cependant « demander pardon ».
« Mu par l’amour, par une expérience unique et bouleversante, il laisse tout pour annoncer au monde le mystère de la résurrection », ajoute Mgr Fisichella, qui rend hommage à ce « vrai chemin de foi qui ne connaît pas de répit » et que les artistes « ont su saisir et exprimer avec leur génie propre ».
La provocation de l’art
Cette exposition est « un chemin pour croitre dans la foi », mais aussi une « provocation », un appel à percevoir « l’exigence de croire comme réponse à la demande de sens posée par la vie », estime l’archevêque.
En effet, « l’art véritable sait comment provoquer », ajoute-t-il, et dans ce cadre il est plus bénéfique qu’un flot de paroles qui peut parfois « forcer la main » et même « rendre le message vain ».
« Devant l’œuvre d’art, croyants et non croyants ont des réactions diverses, mais la beauté exprimée appelle les uns et les autres à l’écoute d’un message qui peut être reçu dans le silence de la contemplation », poursuit Mgr Fisichella.
L’exposition est réalisée dans « un espace ouvert », non pas confiné au religieux, « où tous peuvent accéder sans préjugés, pour le seul intérêt artistique ». Ensuite, « chacun est renvoyé à soi-même dans la responsabilité de répondre aux questions du coeur et de l’esprit ».
L’archevêque souhaite pour conclure que les visiteurs soient « attentifs à accueillir le message de ces œuvres », pour ensuite « franchir le chemin du château Saint-Ange jusqu’à Saint-Pierre, à la tombe de l’apôtre, pour rendre grâce à un témoignage si fort et incisif », qui est resté dans les siècles comme un « engagement à transmettre » pour les croyants.

( 5 février 2013)

SOLENNITÉ DES SAINTS PIERRE ET PAUL : HOMÉLIE DE BENOÎT XVI

30 juin, 2011

du site:

http://www.zenit.org/article-28356?l=french

SOLENNITÉ DES SAINTS PIERRE ET PAUL : HOMÉLIE DE BENOÎT XVI

Texte intégral

ROME, Mercredi 29 juin 2011 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de l’homélie prononcée par Benoît XVI au cours de la messe des saints Pierre et Paul qu’il a présidée ce mercredi au Vatican. A cette occasion, le pape, qui fête ce 29 juin son 60e anniversaire d’ordination sacerdotale, a remis le pallium aux 40 archevêques métropolitains nommés pendant l’année.
Chers frères et sœurs,
«Je ne vous appelle plus serviteurs mais amis ! » (cf. Jn 15, 15). À soixante années du jour de mon Ordination sacerdotale, j’entends encore résonner en moi ces paroles de Jésus, que notre grand Archevêque, le Cardinal Faulhaber, avec une voix désormais un peu faible et cependant ferme, nous adressa à nous les nouveaux prêtres à la fin de la cérémonie d’Ordination. Selon le déroulement liturgique de l’époque, cette acclamation signifiait alors aux nouveaux prêtres l’attribution explicite du mandat pour remettre les péchés. « Non plus serviteurs, mais amis » : je savais et j’avais conscience qu’à ce moment précis, ce n’était pas seulement une parole rituelle, ni une simple citation de la Sainte Écriture. J’avais conscience qu’en ce moment-là, le Seigneur Lui-même me l’adressait de façon toute personnelle. Dans le Baptême et dans la Confirmation, Il nous avait déjà attirés vers Lui, Il nous avait déjà accueillis dans la famille de Dieu. Cependant, ce qui arrivait à ce moment-là était quelque chose de plus encore. Il m’appelle ami. Il m’accueille dans le cercle de ceux auxquels il s’était adressé au Cénacle. Dans le cercle de ceux que Lui connaît d’une façon toute particulière et qui ainsi sont amenés à Le connaître de façon particulière. Il me donne la faculté, qui fait presque peur, de faire ce que Lui seul, le Fils de Dieu, peut dire et faire légitimement : Moi, je te pardonne tes péchés. Il veut que moi – par son mandat – je puisse prononcer avec son « Je » une parole qui n’est pas seulement une parole mais plus encore une action qui produit un changement au plus profond de l’être. Je sais que derrière cette parole, il y a sa Passion à cause de nous et pour nous. Je sais que le pardon a son prix : dans sa Passion, Lui-même est descendu dans la profondeur obscure et sale de notre péché. Il est descendu dans la nuit de notre faute, et c’est seulement ainsi qu’elle peut être transformée. Et par le mandat de pardonner, Il me permet de jeter un regard sur l’abîme de l’homme et sur la grandeur de sa souffrance pour nous les hommes, qui me laisse deviner la grandeur de son amour. Il me dit : « Non plus serviteurs, mais amis ». Il me confie les paroles de la Consécration eucharistique. Il m’estime capable d’annoncer sa Parole, de l’expliquer de façon juste et de la porter aux hommes d’aujourd’hui. Il s’en remet à moi. « Vous n’êtes plus serviteurs mais amis » : c’est une affirmation qui procure une grande joie intérieure et qui, en même temps, dans sa grandeur, peut faire frémir au long des décennies, avec toutes les expériences de notre faiblesse et de son inépuisable bonté.
«Non plus serviteurs mais amis » : dans cette parole est contenu tout le programme d’une vie sacerdotale. Qu’est-ce que vraiment l’amitié ? Idem velle, idem nolle – vouloir les mêmes choses et ne pas vouloir les mêmes choses, disaient les anciens. L’amitié est une communion de pensée et de vouloir. Le Seigneur nous dit la même chose avec grande insistance : « Je connais les miens et les miens me connaissent » (cf. Jn 10, 14). Le Pasteur appelle les siens par leur nom (cf. Jn 10, 3). Il me connaît par mon nom. Je ne suis pas n’importe quel être anonyme dans l’immensité de l’univers. Il me connaît de façon toute personnelle. Et moi, est-ce que je Le connais Lui ? L’amitié qu’Il me donne peut seulement signifier que moi aussi je cherche à Le connaître toujours mieux ; que moi dans l’Écriture, dans les Sacrements, dans la rencontre de la prière, dans la communion des Saints, dans les personnes qui s’approchent de moi et que Lui m’envoie, je cherche à Le connaître toujours plus. L’amitié n’est pas seulement connaissance, elle est surtout communion du vouloir. Elle signifie que ma volonté grandit vers le « oui » de l’adhésion à la sienne. Sa volonté, en effet, n’est pas pour moi une volonté externe et étrangère, à laquelle je me plie plus ou moins volontiers, ou à laquelle je ne me plie pas. Non, dans l’amitié, ma volonté en grandissant s’unit à la sienne, sa volonté devient la mienne et ainsi, je deviens vraiment moi-même. Outre la communion de pensée et de volonté, le Seigneur mentionne un troisième, un nouvel élément : Il donne sa vie pour nous (cf. Jn 15, 13 ; 10, 15). Seigneur, aide-moi à Te connaître toujours mieux ! Aide-moi à ne faire toujours plus qu’un avec ta volonté ! Aide-moi à vivre ma vie non pour moi-même, mais à la vivre avec Toi pour les autres ! Aide-moi à devenir toujours plus Ton ami !
La Parole de Jésus sur l’amitié se place dans le contexte du discours sur la vigne. Le Seigneur associe l’image de la vigne avec la tâche confiée aux disciples : « Je vous ai institués pour que vous alliez et que vous portiez du fruit et un fruit qui demeure » (Jn 15, 16). La première tâche donnée aux apôtres – aux amis – est de se mettre en route, de sortir de soi-même et d’aller vers les autres. Puissions-nous ici entendre ensemble la parole du Ressuscité adressée aux siens, avec laquelle Saint Matthieu termine son évangile : « Allez et enseignez à tous les peuples… » (cf. Mt 28, 19s). Le Seigneur nous exhorte à dépasser les limites du milieu dans lequel nous vivons, à porter l’Évangile dans le monde des autres, afin qu’il envahisse tout et qu’ainsi le monde s’ouvre au Royaume de Dieu. Cela peut nous rappeler que Dieu-même est sorti de Lui-même, Il a abandonné sa gloire pour nous chercher, pour nous donner sa lumière et son amour. Nous voulons suivre le Dieu qui se met en chemin, surpassant la paresse de rester repliés sur nous-mêmes, afin que Lui-même puisse entrer dans le monde.
Après la parole sur la mise en route, Jésus continue : portez du fruit, un fruit qui demeure ! Quel fruit attend-Il de nous ? Quel est le fruit qui demeure ? Eh bien, le fruit de la vigne est le raisin à partir duquel se prépare par la suite le vin. Arrêtons-nous un instant sur cette image. Pour que le bon raisin puisse mûrir, il faut non seulement du soleil mais encore de la pluie, le jour et la nuit. Pour que parvienne à maturité un vin de qualité, il faut le foulage, le temps nécessaire à la fermentation, le soin attentif qui sert au processus de la maturation. Le vin fin est caractérisé non seulement par sa douceur, mais aussi par la richesse de ses nuances, l’arôme varié qui s’est développé au cours du processus de maturation et de fermentation. N’est-ce pas déjà une image de la vie humaine, et selon un mode spécial, de notre vie de prêtre ? Nous avons besoin du soleil et de la pluie, de la sérénité et de la difficulté, des phases de purification et d’épreuve, comme aussi des temps de cheminement joyeux avec l’Évangile. Jetant un regard en arrière nous pouvons remercier Dieu pour les deux réalités : pour les difficultés et pour les joies, pour les heures sombres et les heures heureuses. Dans les deux cas nous reconnaissons la présence continuelle de son amour, qui toujours nous porte et nous soutient.
Maintenant, nous devons cependant nous demander : de quelle sorte est le fruit que le Seigneur attend de nous ? Le vin est l’image de l’amour : celui-ci est le vrai fruit qui demeure, celui que Dieu veut de nous. N’oublions pas pourtant que dans l’Ancien Testament le vin qu’on attend du raisin de qualité est avant tout une image de la justice qui se développe dans une vie vécue selon la loi de Dieu ! Et nous ne disons pas qu’il s’agit d’une vision vétérotestamentaire et dépassée aujourd’hui : non, cela demeure toujours vrai. L’authentique contenu de la Loi, sa summa, est l’amour pour Dieu et le prochain. Ce double amour, cependant, n’est pas simplement quelque chose de doux. Il porte en lui la charge de la patience, de l’humilité, de la maturation dans la formation de notre volonté jusqu’à son assimilation à la volonté de Dieu, à la volonté de Jésus-Christ, l’Ami. Ainsi seulement, l’amour véritable se situe aussi dans le devenir vrai et juste de tout notre être, ainsi seulement il est un fruit mûr. Son exigence intrinsèque, la fidélité au Christ et à son Église, requiert toujours d’être réalisée aussi dans la souffrance. Ainsi vraiment grandit la véritable joie. Au fond, l’essence de l’amour, du vrai fruit, correspond à l’idée de se mettre en chemin, de marcher : l’amour signifie s’abandonner, se donner ; il porte en soi le signe de la croix. Dans ce contexte Grégoire-le-Grand a dit une fois : si vous tendez vers Dieu, veillez à ne pas le rejoindre seul (cf. H Ev 1,6,6 : PL 76, 1097s) – une parole qui doit nous être, à nous comme prêtres, intimement présente chaque jour.
Chers amis, je me suis peut-être attardé trop longtemps sur la mémoire intérieure des soixante années de mon ministère sacerdotal. Il est maintenant temps de penser à ce qui est propre au moment présent.
À l’occasion de la Solennité des Saints Apôtres Pierre et Paul, j’adresse mon salut le plus cordial au Patriarche Œcuménique Bartolomée Ieret à la Délégation qu’il a envoyée et que je remercie vivement pour la visite appréciée en cette heureuse circonstance des Saints Apôtres Patrons de Rome. Je salue également Messieurs les Cardinaux, les Frères dans l’Épiscopat, Messieurs les Ambassadeurs et les Autorités civiles, ainsi que les prêtres, les religieux et les fidèles laïcs. Je vous remercie tous pour votre présence et votre prière.
Aux Archevêques Métropolitains nommés après la dernière Fête des grands Apôtres, le pallium va maintenant être imposé. Qu’est-ce que cela signifie ? Celui-ci peut nous rappeler avant tout le joug léger du Christ qui nous est déposé sur les épaules (cf. Mt 11, 29s). Le joug du Christ est identique à son amitié. C’est un joug d’amitié et donc un « joug doux », mais justement pour cela aussi, un joug qui exige et qui modèle. C’est le joug de sa volonté, qui est une volonté de vérité et d’amour. Ainsi, c’est pour nous surtout le joug qui introduit les autres dans l’amitié avec le Christ et nous rend disponibles aux autres pour en prendre soin comme Pasteurs. Avec cela, nous atteignons un sens supplémentaire du pallium : tissé avec de la laine des agneaux bénis en la fête de Sainte Agnès, il nous rappelle ainsi le Pasteur devenu Lui-même Agneau par amour pour nous. Il rappelle le Christ qui a marché sur les montagnes et dans les déserts, où son agneau – l’humanité – s’était égaré. Le pallium nous rappelle que Lui a pris l’agneau, l’humanité – moi – sur ses épaules, pour me ramener à la maison. Il nous rappelle de cette manière que, comme Pasteurs à son service, nous devons aussi porter les autres, les prendre, pour ainsi dire, sur nos épaules et les porter au Christ. Il nous rappelle que nous pouvons être Pasteurs de son troupeau qui reste toujours sien et ne devient pas nôtre. Enfin, le pallium signifie aussi très concrètement la communion des Pasteurs de l’Église avec Pierre et avec ses successeurs – il signifie que nous devons être des Pasteurs pour l’unité et dans l’unité et que c’est seulement dans l’unité dont Pierre est le symbole que nous conduisons vraiment vers le Christ.
Soixante années de ministère sacerdotal – chers amis, je me suis peut-être trop attardé sur des éléments particuliers. Mais en cet instant, je me suis senti poussé à regarder ce qui a caractérisé ces dizaines d’années. Je me suis senti poussé à vous dire – à tous, prêtres et Évêques comme aussi aux fidèles de l’Église – une parole d’espérance et d’encouragement ; une parole, murie à travers l’expérience, sur le fait que le Seigneur est bon. Cependant, c’est surtout un moment de gratitude : gratitude envers le Seigneur pour l’amitié qu’Il m’a donnée et qu’Il veut nous donner à tous. Gratitude envers les personnes qui m’ont formé et accompagné. Et en tout cela se cache la prière qu’un jour le Seigneur dans sa bonté nous accueille et nous fasse contempler sa joie. Amen !

Traduction française distribuée par la salle de presse du Saint-Siège

CÉLÉBRATION DES PREMIÈRES VÊPRES DE LA SOLENNITÉ DES SAINTS APÔTRES PIERRE ET PAUL, À L’OCCASION DE L’INAUGURATION DE L’ANNÉE PAULINIENNE (2008)

27 juin, 2011

du site:

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/homilies/2008/documents/hf_ben-xvi_hom_20080628_vespri_fr.html 
  
CÉLÉBRATION DES PREMIÈRES VÊPRES DE LA SOLENNITÉ DES SAINTS APÔTRES PIERRE ET PAUL, À L’OCCASION DE L’INAUGURATION DE L’ANNÉE PAULINIENNE

HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI

Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs
Samedi 28 juin 2008 

 Votre Sainteté et chers délégués fraternels,
Messieurs les cardinaux,
Vénérés frères dans l’épiscopat et dans le sacerdoce,
Chers frères et sœurs,

Nous sommes réunis auprès de la tombe de saint Paul, qui naquit il y a deux mille ans à Tarse de Cilicie, dans l’actuelle Turquie. Qui était ce Paul? Dans le temple de Jérusalem, devant la foule agitée qui voulait le tuer, il se présente lui-même avec ces mots:  « Je suis juif:  né à Tarse, en Cilicie, mais élevé ici dans cette ville [Jérusalem], j’ai reçu, à l’école de Gamaliel, un enseignement strictement conforme à la Loi de nos pères; je défendais la cause de Dieu avec une ardeur jalouse… » (Ac 22, 3). A la fin de son chemin, il dira de lui-même:  « J’ai reçu la charge… [d'enseigner] aux nations païennes la foi et la vérité » (1 Tm 2, 7; cf. 2 Tm 1, 11). Maître des nations, apôtre et annonciateur de Jésus Christ, c’est ainsi qu’il se décrit lui-même en regardant rétrospectivement le parcours de sa vie. Mais avec cela, son regard ne va pas seulement vers le passé. « Maître des nations » – cette parole s’ouvre à l’avenir, vers tous les peuples et toutes les générations. Paul n’est pas pour nous une figure du passé, que nous rappelons avec vénération. Il est également notre maître, pour nous aussi apôtre et annonciateur de Jésus Christ.
Nous sommes donc réunis non pour réfléchir sur une histoire passée, irrévocablement révolue. Paul veut parler avec nous – aujourd’hui. C’est pourquoi j’ai voulu promulguer cette « Année paulinienne » spéciale:  pour écouter et pour apprendre à présent de lui, qui est notre maître, « la foi et la vérité », dans lesquelles sont enracinées les raisons de l’unité parmi les disciples du Christ. Dans cette perspective, j’ai voulu allumer, pour ce bimillénaire de la naissance de l’Apôtre, une « Flamme paulinienne » spéciale, qui restera allumée pendant toute l’année dans un brasero spécifique placé dans le quadriportique de la Basilique. Pour conférer de la solennité à cet événement, j’ai également inauguré la « Porte paulinienne », à travers laquelle je suis entré dans la Basilique accompagné par le Patriarche de Constantinople, par le cardinal archiprêtre et par les autres autorités religieuses. C’est pour moi un motif de joie profonde que l’ouverture de l’ »Année paulinienne » assume un caractère œcuménique, en raison de la présence de nombreux délégués et représentants d’autres Eglises et communautés ecclésiales, que j’accueille le cœur ouvert. Je salue tout d’abord Sa Sainteté le Patriarche Bartholomaios I et les membres de la délégation qui l’accompagne, ainsi que le groupe nombreux de laïcs qui, de différentes parties du monde, sont venus à Rome pour vivre avec Lui et avec nous tous, ces moments de prière et de réflexion. Je salue les délégués fraternels des Eglises qui ont un lien particulier avec l’Apôtre Paul – Jérusalem, Antioche, Chypre, Grèce – et qui forment le cadre géographique de la vie de l’Apôtre avant son arrivée à Rome. Je salue cordialement les frères des différentes Eglises et communautés ecclésiales d’Orient et d’Occident, en même temps que vous tous qui avez voulu prendre part à cette ouverture solennelle de l’ »Année » consacrée à l’Apôtre des Nations.
Nous sommes donc ici rassemblés pour nous interroger sur le grand Apôtre des Nations. Nous nous demandons non seulement:  qui était Paul? Nous nous demandons surtout:  Qui est Paul? Que me dit-il? En cette heure, au début de l’ »Année paulinienne » que nous inaugurons, je voudrais choisir dans le riche témoignage du Nouveau Testament trois textes, dans lesquels apparaît sa physionomie intérieure, la spécificité de son caractère. Dans la Lettre aux Galates, il nous a offert une profession de foi très personnelle, dans laquelle il ouvre son cœur aux lecteurs de tous les temps et révèle quelle est l’impulsion la plus profonde de sa vie. « Je vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et qui s’est livré pour moi » (Ga 2, 20). Tout ce que Paul accomplit part de ce centre. Sa foi est l’expérience d’être aimé par Jésus Christ de manière tout à fait personnelle; elle est la conscience du fait que le Christ a affronté la mort non pour quelque chose d’anonyme, mais par amour pour lui – de Paul – et que, en tant que Ressuscité, il l’aime toujours, c’est-à-dire que le Christ s’est donné pour lui. Sa foi est le fait d’être frappé par l’amour de Jésus Christ, un amour qui le bouleverse jusqu’au plus profond de lui-même et qui le transforme. Sa foi n’est pas une théorie, une opinion sur Dieu et sur le monde. Sa foi est l’impact de l’amour de Dieu sur son cœur. Et ainsi, cette foi est l’amour pour Jésus Christ.
Paul est présenté par de nombreuses personnes comme un homme combatif qui sait manier l’épée de la parole. De fait, sur son parcours d’apôtre les disputes n’ont pas manqué. Il n’a pas recherché une harmonie superficielle. Dans la première de ses Lettres, celle qui s’adresse aux Thessaloniciens, il dit:  « Nous avons cependant trouvé l’assurance qu’il fallait pour vous annoncer, au prix de grandes luttes, l’Evangile de Dieu… Jamais, vous le savez, nous n’avons eu un mot de flatterie » (1 Th 2, 2.5). Il considérait que la vérité était trop grande pour être disposé à la sacrifier en vue d’un succès extérieur. La vérité dont il avait fait l’expérience dans la rencontre avec le Ressuscité méritait pour lui la lutte, la persécution, la souffrance. Mais ce qui le motivait au plus profond, était d’être aimé par Jésus Christ et le désir de transmettre cet amour aux autres. Paul était un homme capable d’aimer, et toute son œuvre et sa souffrance ne s’expliquent qu’à partir de ce centre. Les concepts de base de son annonce se comprennent uniquement à partir de celui-ci. Prenons seulement l’une de ses paroles-clés:  la liberté. L’expérience d’être aimé jusqu’au bout par le Christ lui avait ouvert les yeux sur la vérité et sur la voie de l’existence humaine – cette expérience embrassait tout. Paul était libre comme un homme aimé par Dieu qui, en vertu de Dieu, était en mesure d’aimer avec Lui. Cet amour est à présent la « loi » de sa vie et il en est précisément ainsi de la liberté de sa vie. Il parle et agit, mû par la responsabilité de la liberté de l’amour. Liberté et responsabilité sont liées ici de manière inséparable.  Se  trouvant dans la responsabilité de l’amour, il est libre; étant quelqu’un qui aime, il vit totalement dans la responsabilité de cet amour et ne prend pas la liberté comme prétexte pour l’arbitraire et l’égoïsme. C’est dans le même esprit qu’Augustin a formulé la phrase devenue ensuite célèbre:  Dilige et quod vis fac (Tract. in 1Jo 7, 7-8) – aime et fais ce que tu veux. Celui qui aime le Christ comme Paul l’a aimé peut vraiment faire ce qu’il veut, car son amour est uni à la volonté du Christ et donc à la volonté de Dieu; car sa volonté est ancrée à la vérité et parce que sa volonté n’est plus simplement sa volonté, arbitre du moi autonome, mais qu’elle est intégrée dans la liberté de Dieu et apprend de celle-ci le chemin à parcourir.
Dans  la  recherche  du  caractère intérieur de saint Paul je voudrais, en deuxième lieu, rappeler la parole que le Christ ressuscité lui adressa sur la route de Damas. Le Seigneur lui demande d’abord:  « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu? ». A la question:  « Qui es-tu, Seigneur? », est donnée la réponse:  « Je suis Jésus, celui que tu persécutes » (Ac 9, 4). En persécutant l’Eglise, Paul persécute Jésus lui-même:  « Tu me persécutes ». Jésus s’identifie avec l’Eglise en un seul sujet. Dans cette exclamation du Ressuscité, qui transforma la vie de Saul, est au fond désormais contenue toute la doctrine sur l’Eglise comme Corps du Christ. Le Christ ne s’est pas retiré au ciel, en laissant sur la terre une foule de fidèles qui soutiennent « sa cause ». L’Eglise n’est pas une association qui veut promouvoir une certaine cause. Dans celle-ci, il ne s’agit pas d’une cause. Dans celle-ci il s’agit de la personne de Jésus Christ, qui également en tant que Ressuscité est resté « chair ». Il a la « chair et les os » (Lc 24, 39), c’est ce qu’affirme le Ressuscité dans Luc, devant les disciples qui l’avaient pris pour un fantôme. Il a un corps. Il est personnellement présent dans son Eglise, « Tête et Corps » forment un unique sujet dira saint Augustin. « Ne le savez-vous pas? Vos corps sont les membres du Christ », écrit Paul aux Corinthiens (1 Co 6, 15). Et il ajoute:  de même que, selon le Livre de la Genèse, l’homme et la femme deviennent une seule chair, ainsi le Christ devient un seul esprit avec les siens, c’est-à-dire un unique sujet dans le monde nouveau de la résurrection (cf. 1 Co 6, 16sq). Dans tout cela transparaît le mystère eucharistique, dans lequel l’Eglise donne sans cesse son Corps et fait de nous son Corps:  « Le pain que nous rompons, n’est-il pas communion au corps du Christ? Puisqu’il y a un seul pain, la multitude que nous sommes est un seul corps, car nous avons tous part à un seul pain » (1 Co 10, 16sq). En ce moment, ce n’est pas seulement Paul, mais le Seigneur lui-même qui s’adresse à nous:  Comment avez-vous pu laisser déchirer mon Corps? Devant le visage du Christ, cette parole devient dans le même temps une question urgente:  Réunis-nous tous hors de toute division. Fais qu’aujourd’hui cela devienne à nouveau la réalité:  Il y a un unique pain, et donc, bien qu’étant nombreux, nous sommes un unique corps. Pour Paul, la parole sur l’Eglise comme Corps du Christ n’est pas une comparaison quelconque. Elle va bien au-delà d’une comparaison:  « Pourquoi me persécutes-tu? » Le Christ nous attire sans cesse dans son Corps à partir du centre eucharistique, qui pour Paul est le centre de l’existence chrétienne, en vertu duquel tous, ainsi que chaque individu, peuvent faire de manière personnelle l’expérience suivante:  Il m’a aimé et s’est donné lui-même pour moi.
Je voudrais conclure par l’une des dernières  paroles  de  saint  Paul, une exhortation à Timothée de la prison, face à la mort:  « Prends ta part de souffrance pour l’annonce de l’Evangile », dit l’apôtre à son disciple (2 Tm 1, 8). Cette parole, qui se trouve à la fin des chemins parcourus par l’apôtre, comme un testament renvoie en arrière, au début de sa mission. Alors qu’après sa rencontre avec le Ressuscité, Paul, aveugle, se trouvait dans sa maison de Damas, Ananie reçut le mandat d’aller chez le persécuteur craint et de lui imposer les mains, pour qu’il retrouve la vue. A Ananie, qui objectait que ce Saul était un dangereux persécuteur des chrétiens, il fut répondu:  Cet homme doit faire parvenir mon nom auprès des peuples et des rois. « Et moi, je lui ferai découvrir tout ce qu’il lui faudra souffrir pour mon Nom » (Ac 9, 15sq). La charge de l’annonce et l’appel à la souffrance pour le Christ vont de pair inséparablement. L’appel à devenir le maître des nations est dans le même temps et intrinsèquement un appel à la souffrance dans la communion avec le Christ, qui nous a rachetés à travers sa Passion. Dans un monde où le mensonge est puissant, la vérité se paye par la souffrance. Celui qui veut éviter la souffrance, la garder loin de lui, garde loin de lui la vie elle-même et sa grandeur; il ne peut pas être un serviteur de la vérité et donc un serviteur de la foi. Il n’y a pas d’amour sans souffrance – sans la souffrance du renoncement à soi-même, de la transformation et de la purification du moi pour la véritable liberté. Là où il n’y a rien qui vaille la peine de souffrir, la vie elle-même perd sa valeur. L’Eucharistie – le centre de notre être chrétiens – se fonde sur le sacrifice de Jésus pour nous, elle est née de la souffrance de l’amour, qui a atteint son sommet dans la Croix. Nous vivons de cet amour qui se donne. Il nous donne le courage et la force de souffrir avec le Christ et pour Lui dans ce monde, en sachant que précisément ainsi notre vie devient grande, mûre et véritable. A la lumière de toutes les lettres de saint Paul, nous voyons que sur son chemin de maître des nations s’est accomplie la prophétie faite à Ananie à l’heure de l’appel:  « Et moi je lui ferai découvrir tout ce qu’il lui faudra souffrir pour mon Nom ». Sa souffrance le rend crédible comme maître de vérité, qui ne cherche pas son propre profit, sa propre gloire, la satisfaction personnelle, mais qui s’engage pour Celui qui nous  a  aimés et qui s’est donné lui-même pour nous tous.

En cette heure, nous rendons grâce au Seigneur, car il a appelé Paul, le rendant lumière des nations et notre maître à tous, et nous le prions:  Donne-nous aujourd’hui aussi des témoins de la résurrection, touchés par ton amour et capables d’apporter la lumière de l’Evangile dans notre temps. Saint Paul, prie pour nous! Amen.

La communion avec Pierre est une garantie de liberté pour l’Eglise, selon le pape

30 juin, 2010

du site:

http://www.zenit.org/article-24864?l=french

La communion avec Pierre est une garantie de liberté pour l’Eglise, selon le pape

Face aux pouvoirs du monde

ROME, Mercredi 30 juin 2010 (ZENIT.org) – La communion avec Pierre et avec ses successeurs « est une garantie de liberté pour les pasteurs de l’Eglise et pour les communautés qui leur sont confiées », a affirmé le pape Benoît XVI.

Le pape a présidé hier la messe solennelle à l’occasion de la fête des saints Pierre et Paul, saints patrons de Rome, au cours de laquelle, comme c’est la tradition, il a imposé le pallium aux archevêques métropolitains nommés dans l’année.

La communion avec le pape, a-t-il expliqué dans son homélie, est une garantie de liberté pour l’Eglise à la fois au sens historique et au sens spirituel.

Du point de vue historique « l’union avec le Siège apostolique assure aux Eglises particulières et aux Conférences épiscopales la liberté par rapport aux pouvoirs locaux, nationaux et supra-nationaux, qui peuvent dans certains cas faire obstacle à la mission de l’Eglise ».

Ceci est très important « dans le cas d’Eglises persécutées ou soumises à des ingérences politiques ou à d’autres épreuves difficiles ».

Mais ces situations, a souligné le pape, « malgré les souffrances qu’elles provoquent, ne constituent pas le danger le plus grave pour l’Eglise ».

« Le plus grand préjudice, en effet », a poursuivi le pape, vient de « ce qui pollue la foi et la vie chrétienne de ses membres et de ses communautés, en portant atteinte à l’intégrité du Corps mystique, en affaiblissant sa capacité de prophétie et de témoignage, en troublant la beauté de son visage ».

Le pape a expliqué ensuite que la deuxième signification du pallium est plus profonde. Il signifie que « le ministère pétrinien est une garantie de liberté au sens de la pleine adhésion à la vérité, à l’authentique tradition, pour que le peuple de Dieu soit préservé d’erreurs concernant la foi et la morale ».

C’est le cas des communautés qui subissent « l’influence de doctrines qui sont source d’égarement, ou de tendances idéologiques et pratiques contraires à l’Evangile ».

Ces dangers spirituels, a-t-il signalé, peuvent être « certains problèmes de division, d’incohérence, d’infidélité à l’Evangile qui menacent sérieusement l’Eglise » mais aussi les « comportements négatifs qui appartiennent au monde et peuvent contaminer la communauté chrétienne : l’égoïsme, la vanité, l’orgueil, l’attachement à l’argent, etc. ».

Le joug léger

Le signe du pallium, a expliqué le pape est « un gage de liberté, comme le ‘joug’ de Jésus, qu’Il invite chacun à prendre sur ses épaules ».

« De même que le commandement du Christ – certes exigeant – est ‘doux et léger’ et, au lieu de peser sur celui qui le porte, le soulève, ainsi, le lien avec le Siège apostolique – certes contraignant – soutient le Pasteur et la portion de l’Eglise confiée à ses soins, en les rendant plus libres et plus forts ».

Pour ce qui concerne le rite de l’imposition du pallium, Benoît XVI a expliqué qu’il faut comprendre le fait que chaque année les nouveaux évêques métropolitains viennent à Rome pour le recevoir des mains du pape « comme un geste de communion ».

« Il y a donc une garantie de liberté assurée par Dieu à l’Eglise, une liberté aussi bien par rapport aux liens matériels qui tentent d’en empêcher ou d’en forcer la mission, que par rapport aux maux spirituels et moraux, qui peuvent porter atteinte à son authenticité et sa crédibilité ».

Oecuménisme

Le pape s’est également adressé à la délégation fraternelle du patriarcat de Constantinople présente à la célébration, en rappelant la promesse du Christ que « les Portes de l’Hadès ne tiendront pas contre elle » (l’Eglise).

Benoît XVI a expliqué que ces paroles peuvent aussi avoir un sens oecuménique étant donné que « l’un des effets typiques de l’action du Malin est précisément la division à l’intérieur de la Communauté ecclésiale ».

Quoi qu’il en soit, a-t-il ajouté, « la parole du Christ est claire ». « L’unité de l’Eglise est enracinée dans son union avec le Christ, et la cause de la pleine unité des chrétiens – toujours à rechercher et renouveler, de génération en génération – est aussi soutenue par sa prière et sa promesse ».

Le pape a conclu en reconnaissant « les progrès dans les relations oecuméniques entre catholiques et orthodoxes », en invitant ces derniers à renouveler « l’engagement de répondre généreusement à la grâce de Dieu, qui nous conduit à la pleine communion ».

Anciennement, le mot « pallium » désignait un manteau de laine exclusivement attribué au souverain pontife, puis il devint un signe liturgique d’honneur, symbole d’un lien de communion particulier avec le successeur de Pierre pour les évêques à la tête de juridictions métropolitaines.

Aujourd’hui, le pallium se présente sous la forme d’une bande de laine d’agneau blanche portée autour du cou, dont les pans retombent devant et derrière sur les habits liturgiques.

Symbole de la brebis perdue, recherchée, sauvée et placée par le Bon Pasteur sur ses épaules, l’agneau est aussi celui du Christ crucifié, selon le titre donné au Christ par saint Jean-Baptiste.

Les palliums, de 5 centimètres de large, sont ornés de 6 petites croix de soie noire, symbole des plaies du Christ.

Une fois terminés, les palliums sont placés dans une urne de bronze, placée dans une niche, sous l’autel de la « confession de Pierre », au plus près de la tombe de l’apôtre, jusqu’au 29 juin, jour où ils sont remis aux archevêques métropolitains qui ont été ordonnés dans l’année.

Homélie pour la fête de St Pierre et St Paul – 29 juin

28 juin, 2010

du site:

http://www.stherese-ndtoutesjoies.com/spip.php?article173

29 juin Sts Pierre et Paul

Homélie pour la fête de St Pierre et St Paul

Frères et sœurs, c’est une chance pour nous de célébrer la fête des apôtres Pierre et Paul un dimanche, car la messe de ces deux colonnes de l’Eglise est porteuse d’un message très fort. Et vivre cette fête le jour de l’ordination d’un prêtre et d’un diacre dans notre Eglise de Nantes nous ouvre les yeux sur la mission de toute l’Eglise dans le monde d’aujourd’hui.
Un message fort, vous disais-je ! Je le trouve dans la seconde lecture, où l’apôtre Paul donne son testament à son disciple Timothée. Paul est alors à Rome, en prison ; « le moment de mon départ est venu », écrit-il. Son départ, ce sera sa mort, comme martyr. A Timothée qui devra poursuivre sa mission, il dit sa foi : « Le Seigneur m’a assisté. Il m’a rempli de force pour que je puisse jusqu’au bout annoncer l’Evangile et le faire entendre à toutes les nations païennes ». Le message, c’est que, si l’annonce de l’Evangile a été toute sa vie, Paul a bien conscience que le premier acteur, c’est le Seigneur Jésus, qui l’a appelé et lui a donné la force nécessaire pour remplir sa mission.
Je retrouve ce même message dans la première lecture : l’apôtre Pierre est alors prisonnier du pouvoir politique ; le roi Agrippa a en effet découvert que les Juifs appréciaient qu’il maltraite les membres de l’Eglise naissante. Mais cette Eglise prie, consciente que Dieu l’entend et qu’il va intervenir en sauvant Pierre pour qu’il puisse continuer d’annoncer Jésus Christ. Le psaume chantait cette confiance : « de toutes leurs épreuves, Dieu délivre ses amis. » Une fois délivré, Pierre dit en effet : « maintenant je me rends compte que c’est vrai : le Seigneur a envoyé son Ange, et il m’a arraché aux mains d’Hérode et au sort que me souhaitait le peuple juif ». C’est le Seigneur qui l’a délivré pour qu’il continue sa mission d’annonce de l’Evangile.
Message fort : l’annonce de l’Evangile, c’est d’abord l’œuvre du Seigneur Jésus ; n’avait-il pas annoncé qu’il serait avec ses disciples jusqu’à la fin des temps ?
Jeudi dernier je participais à une rencontre de prêtres, religieuses et laïcs missionnaires originaires de notre diocèse de Nantes et actuellement en congés ; en écoutant leurs témoignages, je reconnaissais cette même conviction : dans la mission, nous ne sommes pas seuls , le Seigneur nous précède..
Nous sommes en droit de nous demander comment cela devient possible : quelle est la condition première pour que des hommes et des femmes puissent ainsi engager toute leur existence, à la suite des apôtres Pierre et Paul, dans l’annonce de l’Evangile ? Le récit de la profession de foi de Pierre nous aide à comprendre. Jésus, seul cette fois avec ses disciples, leur a posé deux questions :
1. «  le Fils de l’homme, qui est-il, d’après ce que disent les hommes ? » Autrement dit : « les autres, que disent-ils de moi ? »
2. « et vous, que dites-vous, pour vous, qui suis-je ? »
Dans la réponse des autres, rien de nouveau : Jésus est vu comme « résurgence » d’hommes du passé : Jean-Baptiste, Elie, Jérémie, un des prophètes.
Au contraire, dans sa réponse personnelle, Pierre affirme la nouveauté de Jésus : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! » Il reconnait en Jésus l’envoyé de Dieu que tout le monde juif attend. C’est sur cette foi, en laquelle Jésus reconnait un cadeau de Dieu, que Jésus s’appuie pour lui confier sa mission : « tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise ».
Au passage, on reconnait que la mission est bien son œuvre : « je bâtirai mon Eglise ». L’apôtre pourra l’accomplir parce que sa foi est solide comme pierre, comme le roc ; on apprendra plus tard qu’elle demeurera fragile à l’arrestation de Jésus ; elle sera renouvelée avec la question de Jésus ressuscité : « Pierre, m’aimes-tu ? M’aimes-tu plus que ceux-ci ? »
Dans la mission, Jésus demeure le premier acteur. Des hommes et des femmes peuvent collaborer à l’annonce de l’Evangile parce qu’ils croient profondément en Jésus Christ.
Dans une famille, on me posait récemment la question : « pourquoi y a-t-il moins de vocations de prêtres, de religieux et de religieuses aujourd’hui qu’il y a quelques années ? ». Je pense que la réponse est relativement simple :
* du côté du Seigneur Jésus, aucun changement : il continue d’appeler des hommes et des femmes qui consacreront toute leur vie à le faire connaitre et aimer.
* c’est de notre côté qu’il y a eu changement : qui aura une foi suffisamment solide pour choisir de consacrer toute sa vie pour l’annonce de l’Evangile ?
Tout en portant cette question, je pense qu’il nous faut aujourd’hui rendre grâce pour ceux qui choisissent de se lancer dans l’aventure : pour Guillaume Danno qui va être ordonné prêtre ; pour Collin Underwood qui va être ordonné diacre et qui continuera de se préparer à être ordonné prêtre l’an prochain dans son pays des Iles Seychelles. Rendre grâce aussi pour ceux qui, aujourd’hui, acceptent des responsabilités dans notre communauté chrétienne locale, dans notre paroisse.
Rendre grâce encore pour ceux qui acceptent la charge d’évêque : ce dimanche, ordination du nouvel évêque de Luçon ; bientôt celle du nouvel évêque d’Angers… Rendre grâce ; commencer notre prière par des « merci ».
Mais aussi demander : demandons au Seigneur Jésus, et si possible en famille, en couple, d’aider des enfants, des jeunes, des hommes et des femmes de chez nous à entendre l’appel au don total d’eux-mêmes . Avec les ordinations d’aujourd’hui, notre évêque lancera une année de l’appel. Et nous conduirons cette année diocésaine de l’appel au cours d’une année sur les pas de Saint Paul, à laquelle nous invite le pape Benoit XVI : que, regardant son parcours, chacune et chacun de nous puisse un jour reconnaitre, comme St Paul : « je me suis bien battu, j’ai tenu jusqu’au bout la course, je suis resté fidèle ».
Comme baptisés, confirmés, chacun dans la place qui est la nôtre en Eglise, entrons dans la prière d’action de grâce pour ceux qui s’engagent aujourd’hui, pour ceux qui s’efforcent de vivre fidèlement leur mission ; et demandons à Dieu de fortifier la foi de tous les chrétiens, pour que son appel à tout quitter pour lui soit entendu et accueilli, y compris dans notre communauté de N.D. de Toutes-Joies. Amen.

P. Gaby Allain

HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI – SOLENNITÉ DES SAINTS APÔTRES PIERRE ET PAUL – 28 juin 2007

28 juin, 2010

du site:

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/homilies/2007/documents/hf_ben-xvi_hom_20070628_vespri_fr.html

CÉLÉBRATION DES PREMIÈRES VÊPRES
DE LA SOLENNITÉ DES  SAINTS APÔTRES PIERRE ET PAUL

HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI

Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs
Jeudi 28 juin 2007

Messieurs les Cardinaux,
vénérés frères dans l’épiscopat et dans le sacerdoce,
chers frères et sœurs!

Au cours de ces Premières Vêpres de la solennité des saints Pierre et Paul, nous commémorons avec gratitude ces deux Apôtres, dont le sang, avec celui de tant d’autres témoins de l’Evangile, a rendu féconde l’Eglise de Rome. Dans leur souvenir, je suis heureux de vous saluer tous, chers frères et sœurs, à commencer par Monsieur le Cardinal-Archiprêtre et par les autres Cardinaux et Evêques présents, par le Père Abbé et par la Communauté bénédictine à laquelle est confiée cette Basilique, jusqu’aux ecclésiastiques, aux religieuses et aux religieux et aux fidèles laïcs réunis ici. J’adresse un salut particulier à la délégation du Patriarcat œcuménique de Constantinople, qui répond à la présence de la délégation du Saint-Siège à Istanbul, à l’occasion de la fête de saint André. Comme j’ai eu l’occasion de le dire il y a quelques jours, ces rencontres et ces initiatives ne constituent pas simplement un échange de politesses entre Eglises, mais elles veulent exprimer l’engagement commun à faire tout ce qui est possible pour accélérer les temps de la pleine communion entre l’Orient et l’Occident chrétiens. Avec ces sentiments, je me tourne avec respect vers les Métropolites Emmanuel et Gennadios, envoyés par le cher Frère Bartholomaios I, auquel j’adresse une pensée reconnaissante et cordiale. Cette Basilique qui a vu des événements d’une profonde signification œcuménique, nous rappelle combien il est important de prier ensemble pour implorer le don de l’unité, cette unité à laquelle  saint  Pierre et saint Paul ont consacré leur existence jusqu’au sacrifice suprême du sang.
Une très ancienne tradition, qui remonte aux temps apostoliques, raconte que c’est précisément à proximité de ce lieu que se déroula leur dernière rencontre avant le martyre:  ils se seraient embrassés, bénis mutuellement. Et sur la porte principale de cette Basilique, ils sont représentés ensemble, avec les scènes du martyre de chacun d’eux. Dès le début, donc, la tradition chrétienne a considéré Pierre et Paul inséparables l’un de l’autre, même s’ils eurent chacun une mission différente à accomplir:  Pierre fut le premier à confesser la foi dans le Christ, Paul obtint le don de pouvoir en approfondir la richesse. Pierre fonda la première communauté des chrétiens provenant du peuple élu, Paul devint l’apôtre des païens. Avec des charismes différents, ils œuvrèrent pour une unique cause:  l’édification de l’Eglise du Christ. Dans l’Office des Lectures, la liturgie offre à notre méditation ce texte bien connu de saint Augustin:  « Un seul jour est consacré à la fête des deux apôtres. Mais eux aussi ne faisaient qu’un. Bien qu’ils aient subi le martyre en des jours différents, ils ne faisaient qu’un. Pierre précéda, Paul suivit… C’est pourquoi nous célébrons ce jour de fête, consacré pour nous par le sang des apôtres » (Disc. 295, 7.8). Et saint Léon le Grand commente:  « De leurs mérites et de leurs vertus, supérieurs à ce que l’on peut dire, nous ne devons rien penser qui les oppose, rien qui les divise, parce que l’élection les a rendus des pairs, la difficulté des semblables et la fin des égaux » (In natali apostol., 69, 6-7).
A Rome, le lien qui rapproche Pierre et Paul dans la mission a pris, dès les premiers siècles, une signification très spécifique. Comme le couple mythique des frères Romulus et Rémus, auxquels l’on faisait remonter la naissance de Rome, ainsi Pierre et Paul furent considérés comme les fondateurs de l’Eglise de Rome. Saint Léon le Grand dit à ce propos, en s’adressant à la ville:  « Voici tes saints pères, tes vrais pasteurs qui, pour te rendre digne du royaume des cieux, ont édifié beaucoup mieux et avec bien plus de bonheur que ceux qui œuvrèrent à jeter les premières fondations de tes murs » (Homélies 82, 7). Bien qu’humainement différents l’un de l’autre, et bien que la relation entre eux ne fût pas exempte de tensions, Pierre et Paul apparaissent donc comme les initiateurs d’une nouvelle cité, comme la concrétisation d’une manière nouvelle et authentique d’être frères, rendue possible par l’Evangile de Jésus Christ. C’est pourquoi l’on pourrait dire qu’aujourd’hui l’Eglise de Rome célèbre le jour de sa naissance, puisque les deux Apôtres en établirent les fondations. En outre, Rome ressent aujourd’hui avec davantage de conscience quelle est sa mission et sa grandeur. Saint Jean Chrysostome écrit que « le ciel n’est pas aussi splendide lorsque le soleil diffuse ses rayons, que ne l’est la ville de Rome qui rayonne de la splendeur de ces flambeaux ardents (Pierre et Paul) à travers le monde… Telle est la raison pour laquelle nous aimons cette ville… pour ces deux piliers de l’Eglise » (Comm. a Rm 32).
Nous commémorerons l’Apôtre Pierre plus particulièrement demain, en célébrant le Sacrifice divin dans la Basilique vaticane, construite sur le lieu où il subit le martyre. Ce soir, notre regard se tourne vers saint Paul, dont les reliques sont conservées avec une grande vénération dans cette Basilique. Au début de la Lettre aux Romains, comme nous venons de l’entendre, il salue la communauté de Rome en se présentant comme le « serviteur du Christ Jésus, apôtre par vocation » (1, 1). Il utilise le terme serviteur, en grec doulos, qui indique une relation d’appartenance totale et inconditionnée à Jésus, le Seigneur, et qui traduit l’hébreu ‘ebed, faisant ainsi allusion aux grands serviteurs que Dieu a choisis et appelés pour une mission importante. Paul est conscient d’être « apôtre par vocation », c’est-à-dire non en vertu d’une candidature spontanée ni d’une charge qui lui aurait été confiée humainement, mais uniquement par un appel et une élection divine. Dans son épistolier, l’Apôtre des nations répète plusieurs fois que tout dans sa vie est le fruit de l’initiative gratuite et miséricordieuse de Dieu (cf. 1 Co 15, 9-10; 2 Co 4, 1; Ga 1, 15). Il fut choisi « pour annoncer l’Evangile de Dieu » (Rm 1, 1), pour répandre l’annonce de la Grâce divine qui réconcilie en Christ, l’homme avec Dieu, avec lui-même et avec les autres.
Par ses Lettres, nous savons que Paul fut bien plus qu’un habile orateur; il partageait même avec Moïse et avec Jérémie le manque de talent oratoire. « C’est un corps chétif et sa parole est nulle » (2 Co 10, 10), disaient de lui ses adversaires. Les résultats apostoliques extraordinaires qu’il put obtenir ne sont donc pas à attribuer à une brillante rhétorique ou à des stratégies apologétiques et missionnaires raffinées. Le succès de son apostolat dépend surtout d’une implication personnelle dans l’annonce de l’Evangile avec un dévouement total pour le Christ; un dévouement qui ne craignit pas les risques, les difficultés et les persécutions:  « Ni mort ni vie – écrivait-il aux Romains -, ni anges ni principautés, ni présent ni avenir, ni puissances, ni hauteur ni profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté dans le Christ Jésus notre Seigneur » (8, 38-39). Nous pouvons en tirer une leçon plus que jamais importante pour chaque chrétien. L’action de l’Eglise est crédible et efficace uniquement dans la mesure où ceux qui en font partie sont disposés à payer de leur personne leur fidélité au Christ, dans chaque situation. Là où cette disponibilité fait défaut, manque l’argument décisif de la vérité dont dépend l’Eglise elle-même.
Chers frères et sœurs, comme aux commencements, aujourd’hui aussi le Christ a besoin d’apôtres prêts à se sacrifier eux-mêmes. Il a besoin de témoins et de martyrs comme saint Paul:  autrefois violent persécuteur des chrétiens, lorsque sur le chemin de Damas il tomba à terre ébloui par la lumière divine, il passa sans hésitation du côté du Crucifié et il le suivit sans regret. Il vécut et travailla pour le Christ; pour Lui, il souffrit et il mourut. Combien son  exemple  est  aujourd’hui d’actualité!
Et c’est précisément pour cette raison que je suis heureux d’annoncer officiellement que nous consacrerons à l’Apôtre Paul une année jubilaire spéciale du 28 juin 2008 au 29 juin 2009, à l’occasion du bimillénaire de sa naissance, que les historiens situe entre 7 et 10 après Jésus-Christ. Cette « Année de saint Paul » pourra se dérouler de manière  privilégiée à Rome, où depuis vingt siècles est conservé sous l’autel pontifical de cette Basilique le sarcophage qui, selon l’avis concordant des spécialistes et une tradition incontestée, conserve les restes de l’apôtre Paul. Dans l’enceinte de la Basilique pontificale et de l’Abbaye bénédictine homonyme attenante pourront donc avoir lieu une série d’événements liturgiques, culturels et œcuméniques, ainsi que diverses initiatives pastorales et sociales, toutes inspirées à la spiritualité paulinienne. En outre, une attention particulière pourra être accordée aux pèlerins qui, de différents lieux, voudront se rendre dans un esprit de pénitence auprès de la tombe de l’Apôtre pour y trouver un bénéfice spirituel. Des Congrès d’études et des publications spéciales sur des textes pauliniens verront également le jour, pour faire connaître toujours mieux l’immense richesse de l’enseignement qu’ils renferment, véritable patrimoine de l’humanité rachetée par le Christ. En outre, partout à travers le monde, des initiatives analogues pourront être réalisées dans les diocèses, dans les sanctuaires, dans les lieux de culte, par des institutions religieuses, d’étude et d’assistance, qui portent le nom de saint Paul ou qui s’inspirent de sa figure et de son enseignement. Il y a enfin un aspect particulier qui devra être soigné avec une attention particulière au cours de la célébration des divers moments du bimillénaire paulinien:  je veux parler de la dimension œcuménique. L’Apôtre des nations, particulièrement engagé dans l’annonce de la Bonne Nouvelle à tous les peuples, s’est totalement prodigué pour l’unité et la concorde entre tous les chrétiens. Veuille-t-il nous guider et nous protéger dans cette célébration bimillénaire, en nous aidant à progresser dans la recherche humble et sincère de la pleine unité de tous les membres du Corps mystique du Christ. Amen! 

POUR LA CHAIRE DE SAINT PIERRE: MESSA EN LA SOLENNITÉ DES SAINTS PIERRE ET PAUL (29 JUIN 2006)

22 février, 2010

du site:

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/homilies/2006/documents/hf_ben-xvi_hom_20060629_sts-peter-paul_fr.html

MESSA EN LA SOLENNITÉ DES SAINTS PIERRE ET PAUL

HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI

Autel de la Confession de la Basilique Saint-Pierre
Jeudi 29 juin 2006 

« Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise » (Mt 16, 18). Que dit précisément le Seigneur à Pierre à travers ces paroles? Quelle promesse lui fait-il à travers elles et quel devoir lui confie-t-il? Et que nous dit-il à nous – à l’Evêque de Rome qui siège sur la Chaire de Pierre, et à l’Eglise d’aujourd’hui? Si nous voulons comprendre la signification des paroles de Jésus, il est utile de se rappeler que les Evangiles nous rapportent trois situations diverses dans lesquelles le Seigneur, chaque fois de façon particulière, transmet à Pierre le devoir qui sera le sien. Il s’agit toujours du même devoir, mais de la diversité des situations et des images utilisées, nous percevons plus clairement ce qui intéressait et interesse le Seigneur dans ce devoir.

Dans l’Evangile de saint Matthieu que nous venons d’écouter, Pierre rend sa confession à Jésus, le reconnaissant comme Messie et Fils de Dieu. Sur cette base lui est conféré son devoir particulier à travers trois images: celle du roc qui devient pierre de fondation ou pierre angulaire, celle des clés et celle de lier et de délier. Je n’entend pas ici interpréter une fois de plus ces trois images que l’Eglise, au cours des siècles, a expliquées toujours à nouveau; je voudrais plutôt rappeler l’attention sur le cadre géographique et sur le contexte chronologique de ces paroles. La promesse a lieu dans les environs des sources du Jourdain, à la frontière de la terre juive, à la limite du monde païen. Le moment de la promesse marque un tournant décisif sur le chemin de Jésus: à présent, le Seigneur marche vers Jérusalem et, pour la première fois, il dit aux disciples que ce chemin vers la Ville Sainte est le Chemin vers la Croix: « A dater de ce jour, Jésus commença de montrer à ses disciples qu’il lui fallait s’en aller à Jérusalem, y souffrir beaucoup de la part des anciens, des grands prêtres et des scribes, être tué et, le troisième jour, ressusciter » (Mt 16, 21). Les deux choses vont de pair et déterminent le lieu intérieur du Primat, et même de l’Eglise en général: le Seigneur est continuellement en chemin vers la Croix, vers l’humiliation du serviteur de Dieu souffrant et tué, mais dans le même temps, il est toujours également en chemin vers la vaste étendue du monde, dans laquelle Il nous précède comme Ressuscité, afin que resplendissent dans le monde la lumière de sa parole et la présence de son amour; il est en chemin afin qu’à travers Lui, le Christ crucifié et ressuscité, Dieu lui-même arrive dans le monde. En ce sens, Pierre, dans sa Première Lettre, se qualifie de « témoin des souffrances du Christ et [devant] participer à la gloire qui va être révélée » (5, 1). Pour l’Eglise, le Vendredi Saint et la Pâque existent toujours ensemble; celle-ci représente toujours tant le grain de sénevé que l’arbre dans les branches duquel les oiseaux du ciel font leur nid.

L’Eglise – et en elle le Christ – souffre également aujourd’hui. En elle, le Christ est toujours à nouveau bafoué et frappé; on cherche toujours à nouveau à le pousser en dehors du monde. Et toujours à nouveau, la petite barque de Pierre est secouée par le vent des idéologies, dont les eaux la pénètrent et semblent la condamner à couler. Et pourtant, précisément dans l’Eglise souffrante, le Christ est victorieux. En dépit de tout, la foi en Lui reprend toujours à nouveau ses forces.

Aujourd’hui aussi, le Seigneur commande les eaux et se révèle Maître des éléments. Il demeure sur sa barque, sur le navire de l’Eglise. Ainsi, dans le ministère de Pierre également, se révèle, d’une part, la faiblesse qui est propre à l’homme, mais également la force de Dieu: c’est précisément dans la faiblesse des hommes que le Seigneur manifeste sa force; il démontre que c’est Lui-même qui construit, à travers les hommes faibles, son Eglise.

Tournons-nous à présent vers l’Evangile de saint Luc, qui nous raconte comment le Seigneur, au cours de la Dernière Cène, confère à nouveau un devoir spécial à Pierre (cf. Lc 22, 31-33). Cette fois, les paroles de Jésus adressées à Simon se trouvent immédiatement après l’institution de la Très Sainte Eucharistie. Le Seigneur vient de se donner aux siens, sous les espèces du pain et du vin. Nous pouvons voir dans l’institution de l’Eucharistie le véritable acte fondateur de l’Eglise. A travers l’Eucharistie, le Seigneur donne aux siens non seulement lui-même, mais également la réalité d’une nouvelle communion entre eux qui se prolonge dans le temps « jusqu’à ce qu’il vienne » (cf. 1 Co 11, 26). A travers l’Eucharistie, les disciples deviennent sa maison vivante qui, tout au long de l’histoire, croît comme le temple nouveau et vivant de Dieu dans ce monde. Et ainsi, Jésus, immédiatement après l’institution du Sacrement, parle de ce que signifie, dans la nouvelle communauté, la condition de disciples et le « ministère »: il dit qu’il s’agit d’un engagement de service, tout comme Lui-même se trouve au milieu d’eux comme Celui qui sert. Il s’adresse alors à Pierre. Il dit que Satan a demandé de pouvoir cribler les disciples comme le blé. Cela évoque le passage du Livre de Job, dans lequel Satan demande à Dieu la faculté de frapper Job. Le diable – le calomniateur de Dieu et des hommes – veut, à travers cela, prouver qu’il n’existe pas de véritable religiosité, mais que dans l’homme, tout vise toujours et seulement à l’utilité. Dans le cas de Job, Dieu accorde à Satan la liberté requise précisément pour pouvoir défendre par cela sa créature, l’homme, et lui-même. Et c’est ce qui a lieu également avec les disciples de Jésus – Dieu donne une certaine liberté à Satan en tout temps. Il nous semble souvent que Dieu laisse trop de liberté à Satan; qu’il lui accorde la faculté de nous secouer de façon trop terrible; et que cela dépasse nos forces et nous opprime trop. Nous crierons toujours à nouveau à Dieu: hélas, vois la misère de tes disciples, de grâce, protège-nous! En effet, Jésus poursuit: « Mais moi, j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas » (Lc 22, 32). La prière de Jésus est la limite placée au pouvoir du malin. La prière de Jésus est la protection de l’Eglise. Nous pouvons nous réfugier sous cette protection, nous y agripper et placer notre certitude en elle. Mais, comme nous le dit l’Evangile: – Jésus prie de façon particulière pour Pierre: « … afin que ta foi ne défaille pas ». Cette prière de Jésus est à la fois une promesse et un devoir. La prière de Jésus protège la foi de Pierre; cette foi qu’il a confessée à Césarée de Philippe: « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Mt 16, 16). Voilà, ne laisse jamais cette foi devenir muette, affermis-la toujours à nouveau, précisément et même face à la croix et à toutes les contradictions du monde: tel est le devoir de Pierre. C’est pourquoi précisément le Seigneur ne prie pas seulement pour la foi personnelle de Pierre, mais pour sa foi comme service aux autres. C’est précisément cela qu’Il veut dire à travers les paroles: « Toi donc, quand tu seras revenu, affermis tes frères » (Lc 22, 32).

« Toi donc, quand tu seras revenu » – cette parole est à la foi une prophétie et une promesse. Elle prophétise la faiblesse de Simon qui, devant une servante et un serviteur, niera connaître Jésus. A travers cette chute, Pierre – et avec lui chacun de ses successeurs – doit apprendre que sa propre force ne suffit pas à elle seule à édifier et à guider l’Eglise du Seigneur. Personne n’y réussit seul. Pour autant que Pierre semble capable et bon – dès le premier instant de l’épreuve, il échoue. « Toi donc, quand tu seras revenu » – le Seigneur, qui prédit sa chute, lui promet également la conversion: « Le Seigneur, se retournant, fixa son regard sur Pierre… » (Lc 22, 61). Le regard de Jésus réalise la transformation et devient le salut de Pierre: Lui, « sortant dehors [...] pleura amèrement » (22, 62). Nous voulons implorer toujours à nouveau ce regard sauveur de Jésus: pour tous ceux qui, dans l’Eglise, ont une respon-sabilité; pour tous ceux qui souffrent des confusions de notre temps; pour les grands et les petits: Seigneur, regarde-nous toujours à nouveau et relève-nous de toutes nos chutes et prends-nous entre tes mains bienveillantes.

Le Seigneur confie à Pierre le devoir à l’égard de ses frères à travers la promesse de sa prière. Le devoir de Pierre est ancré à la prière de Jésus. C’est ce qui lui donne la certitude de sa persévérance à travers toutes les misères humaines. Et le Seigneur lui confie cette fonction dans le contexte de la Cène, en relation avec le don de la Très Sainte Eucharistie. L’Eglise, fondée sur l’institution de l’Eucharistie, au plus profond d’elle-même, est une communauté eucharistique et ainsi, une communion dans le Corps du Seigneur. Le devoir de Pierre est de présider à cette communion universelle; de la maintenir présente dans le monde comme unité également visible, incarnée. Avec toute l’Eglise de Rome, il doit – comme le dit saint Ignace d’Antioche – présider à la charité: présider à la communauté de cet amour qui provient du Christ et dépasse toujours à nouveau les limites du privé pour apporter l’amour du Christ jusqu’aux extrémités de la terre.

La troisième référence au Primat se trouve dans l’Evangile de saint Jean (21, 15-19). Le Seigneur est ressuscité, et, en tant que Ressuscité, confie à Pierre son troupeau. Ici aussi s’entremêlent la Croix et la Résurrection. Jésus prédit à Pierre que son chemin conduira à la Croix. Dans cette basilique, érigée sur la tombe de Pierre – une tombe de pauvres – nous voyons que le Seigneur, précisément ainsi, à travers la Croix, vainc toujours. Son pouvoir n’est pas un pouvoir selon les modalités de ce monde. C’est le pouvoir du bien – de la vérité et de l’amour, qui est plus fort que la mort. Oui, sa promesse est vraie: les pouvoirs de la mort, les portes de l’enfer ne tiendront pas contre l’Eglise qu’il a édifiée sur Pierre (cf. Mt 16, 18) et que, précisément de cette façon, Il continue d’édifier personnellement.

En cette solennité des saints Apôtres Pierre et Paul, je m’adresse à vous de façon particulière, chers Archevêques métropolitains, venus de nombreux pays du monde pour recevoir le Pallium des mains du Successeur de Pierre. Je vous salue cordialement ainsi que tous ceux qui vous ont accompagnés. Je salue en outre avec une joie particulière la délégation du Patriarcat oecuménique, présidée par Son Eminence Johannis Zizioulias, Métropolite de Pergame, Président de la Commission mixte internationale pour le Dialogue théologique entre catholiques et orthodoxes. Je suis reconnaissant au Patriarche Bartholomaios I et au Saint-Synode pour ce signe de fraternité, qui manifeste le désir et l’engagement de progresser plus rapidement sur le chemin de la pleine unité que le Christ a invoquée pour tous ses disciples. Nous sentons que nous partageons l’ardent désir exprimé un jour par le Patriarche Athénagoras et par le Pape Paul VI: de boire ensemble à la même Coupe et de manger ensemble le pain qui est le Seigneur lui-même. En cette occasion, nous implorons à nouveau que ce don nous soit bientôt accordé. Et nous rendons grâce au Seigneur de nous trouver unis dans la confession que Pierre, à Césarée de Philippe, fit pour tous les disciples: « Tu est le Christ, le Fils du Dieu vivant ». Nous voulons apporter ensemble cette confession dans le monde d’aujourd’hui. Que le Seigneur nous aide à être, précisément en cette heure de notre histoire, de véritables témoins de ses souffrances et qu’il nous fasse participer à la gloire qui doit se manifester (1 P 5, 1). Amen!

Dédicace des Basiliques des saints Apôtres Pierre et Paul (traduction Google)

19 novembre, 2009

du site:

http://www.santiebeati.it/dettaglio/30100

Dédicace des Basiliques des saints Apôtres Pierre et Paul  (traduction Google)

Novembre 18 – facultatif Memorial

Les Princes des Apôtres Pierre et Paul, sont toujours associés dans la liturgie de l’Église romaine. Les deux basiliques, les trophées du martyre de Pierre et Paul, ont été érigés sur la tombe des deux apôtres. But de pèlerinage ininterrompue à travers les siècles, sont un signe d’unité et apostolique de Rome. (Msg Rom)
Martyrologe romain: Dédicace des Basiliques des saints Pierre et Paul, Apôtres, dont le premier a été construit par l’empereur Constantin sur la colline du Vatican, au-dessus du tombeau de saint Pierre, usé par le temps et reconstruit d’une manière plus approfondie, cette journée a été nouvellement consacrée, l’autre sur la Via Ostiense, construit par l’empereur Théodose et Valentinien, puis détruits par un feu terrible et entièrement reconstruite, a été consacrée le 10 Décembre. Dans leur commémoration conjointe s’exprime symboliquement la fraternité et l’unité de l’Eglise des Apôtres.

La mémoire de la Dédicace des Basiliques des saints apôtres Pierre et Paul, l’Apôtre une nouvelle opportunité, le quatrième cette année, de réfléchir sur la figure et l’œuvre des deux Princes des Apôtres et aussi sur le culte donné exceptionnelle dans leurs âges. Maintenant à la fin de leur vie, S. Pierre et Paul ont été induites par les circonstances à tâtons une brève évaluation de ce que le Seigneur avait travaillé à travers eux. Écrit « à ceux qui ont reçu le même sort avec une foi en la justice de notre Dieu et Sauveur Jésus-Christ», S. Peter a déclaré entre autres: «Je pense que le droit, pendant que je suis dans cette tente du corps, de vous tenir éveillé avec mes conseils, sachant que bientôt je vais devoir quitter ma tente, comme il m’a fait comprendre, même si notre Seigneur Jésus-Christ. Et de vous que, même après mon départ, vous devez vous rappeler ces choses. Il ne doit pas être laissé derrière artificiellement fables inventées lorsque nous vous avons donné la puissance et l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ, mais nous avons été témoins de sa grandeur. .. nous avons entendu cette voix venant du ciel pendant que nous étions avec lui sur sa montagne sainte « (2 P 1,13-18).
Pour sa part, S. Paul confie à son «véritable enfant dans la foi», S. Timothée: « Je rends grâce à Celui qui m’a donné la force, le Christ Jésus notre Seigneur, parce que je pensais digne de confiance, appelé au ministère … donc la grâce de notre Seigneur m’a rempli de foi et d’amour qui est en Jésus-Christ .. C’est précisément pour cette raison que j’ai obtenu miséricorde, parce que Jésus Christ a voulu me montrer, d’une part, toute sa grandeur d’âme, par exemple à ceux qui croiraient en lui pour la vie éternelle « (2 Tm 1,12-16 ).
Leur qualité de «sauvé», le ministère parmi le peuple de Dieu, et enfin le témoignage suprême, par l’effusion de sang, le SS Pierre et Paul a attiré un culte qui sont la manifestation claire de la basiliques de cette journée de commémoration le dévouement, qui a été appliquée par les papes Sylvester (314-335) et Sirice (384-399). Surtout la Basilique de Saint – Peter est souvent la une des journaux quotidiens pour les cérémonies solennelles pontificaux qui sont établies dans ses murs ou sur la grande place en face: dans les yeux et le cœur de vue d’ensemble tout est encore magnifique sur les sièges pour environ 2500 pères de Vatican II, le Conseil a annoncé, par le Pape Jean-vient de la basilique de S. Paul hors les Murs.

Auteur: Piero Bargellini

“Saint Pierre et Saint Paul, Apôtres (opusdei)

2 juillet, 2009

du site:

http://fr.be.opusdei.org/art.php?p=17286

“Saint Pierre et Saint Paul, Apôtres”

Courage! Tu en es capable. — Vois ce que la grâce de Dieu a fait de ce Pierre somnolent, renégat et lâche…, de ce Paul persécuteur, haineux et obstiné. (Chemin, 483)

2000/06/29

Pierre lui dit: Toi, Seigneur, me laver les pieds à moi! Jésus répondit: ce que je fais, moi, tu ne le comprends pas pour le moment; tu le comprendras par la suite. Pierre insiste: jamais tu ne me laveras les pieds! Jésus répliqua: si je ne te lave pas, tu n’auras pas de part avec moi. Simon Pierre se rend: alors, Seigneur, non seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête.

En présence d’un appel à un don total, complet, sans hésitations, nous opposons bien souvent une fausse modestie, comme celle de Pierre… Ah si nous étions, nous aussi des hommes de cœur, comme l’Apôtre! Pierre ne permet à personne d’aimer Jésus plus que lui. Cet amour le pousse à réagir ainsi: me voici! lave-moi les mains, la tête, les pieds! purifie-moi tout entier! car je veux me livrer à Toi sans réserve. (Sillon, 266)

« Je porte sur moi la sollicitude pour toutes les églises », écrivait saint Paul. Et ce soupir de l’Apôtre rappelle à tous les chrétiens — et à toi aussi — leur responsabilité de mettre aux pieds de l’Epouse de Jésus-Christ, de la Sainte Eglise, ce que nous sommes et ce que nous pouvons, en l’aimant très fidèlement, fût-ce au prix de nos biens, de notre honneur et de notre vie. (Forge, 584)

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