Archive pour la catégorie 'Saint Paul'

« Les fondations, personne ne peut en poser d’autres que celles qui existent déjà : ces fondations, c’est Jésus Christ » (1Co 3,11)

1 juin, 2008

du site: 

http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&localTime=06/01/2008#

Saint Aphraate (?-vers 345), moine et évêque à Ninive, près de Mossoul dans l’actuel Irak
Les Exposés, n° 1 (trad. SC 349, p. 210 rev.)

« Les fondations, personne ne peut en poser d’autres que celles qui existent déjà : ces fondations, c’est Jésus Christ » (1Co 3,11)

Un roi ne demeure pas dans une maison qui est vide de tous biens ; il n’y habite pas. Mais toute une ornementation de maison est demandée par le roi, en sorte qu’il ne manque rien… Ainsi en est-il de l’homme qui est devenu une maison d’habitation pour le Christ-Messie : il pourvoit à ce qui convient au service du Messie qui habite en lui, aux choses qui lui plaisent.

En effet, il construit d’abord son édifice sur la pierre, c’est-à-dire le Messie lui-même. Sur cette pierre est posée la foi, et sur la foi s’élève tout l’édifice. Pour que la maison devienne sa demeure, on lui demande le jeûne pur, établi sur la foi. On lui demande la prière pure, reçue dans la foi. Il lui faut l’amour, monté sur la foi. Il lui faut aussi les aumônes, données avec foi. Qu’il demande l’humilité, aimée avec foi. Qu’il choisisse pour lui la virginité, chérie dans la foi. Qu’il amène chez lui la sainteté, plantée sur la foi. Qu’il médite aussi la sagesse, trouvée dans la foi. Qu’il demande aussi pour lui la condition d’étranger, profitable dans la foi. Il lui faudra la simplicité, mêlée à la foi. Qu’il demande encore la patience, qui est accomplie par la foi. Qu’il se rende perspicace par la douceur, qui est acquise par la foi. Qu’il aime la pénitence, qui apparaît à la foi. Qu’il demande aussi la pureté, gardée par la foi… Voilà les oeuvres demandées par le roi Messie, qui habite dans les hommes qui se construisent par de telles oeuvres. La foi en effet est composée de maintes choses et se pare de maintes couleurs, car elle est semblable à un édifice construit de matériaux multiples et son édifice s’élève jusqu’en haut…

Ainsi en est-il de notre foi : sa fondation est la vraie pierre, notre Seigneur Jésus le Messie… Cette fondation, c’est la base de tout l’édifice. Si quelqu’un accède à la foi, il est posé sur le roc, c’est-à-dire notre Seigneur Jésus le Messie. Et son édifice ne sera pas ébranlé par les flots, ni endommagé par les vents, il ne tombera pas dans les tempêtes, car cet édifice s’élève sur le roc, le vrai fondement.

Deux prières de l’apôtre Paul

5 mai, 2008

du site: 

http://www.bibliquest.org/PF/PF-nt10et12-Deux_prieres_de_Paul_ME1948.htm

Deux prières de l’apôtre Paul

Éph. 3:14-21 ; Col. 1:9-20

Paul Fuzier

 

ME 1948 p. 3. Les sous-titres ont été ajoutés par Bibliquest

Table des matières :

1

La prière pour les Éphésiens

1.1

Premier amour

1.2

Que lhomme intérieur soit fortifié

2

La prière pour les Colossiens

2.1

Que Christ ait la première place

2.2

Amour dans la vérité tenir ferme le chef

2.3

Connaissance de Sa volonté marcher dune manière digne du Seigneur Lui plaire à tous égards

3

Conclusion

Dans le premier numéro du Messager Évangélique de l’année 1947, nous rappelions les paroles de l’apôtre : « il y a ce qui me tient assiégé tous les jours, la sollicitude pour toutes les assemblées » (2 Cor. 11:28). Nous le faisions dans le sentiment de besoins multiples, demandant à Dieu qu’Il nous accorde d’être animés du même esprit. Continuons à intercéder avec persévérance pour toutes les assemblées. Plus que jamais nous avons besoin de le faire !

Dieu a voulu nous conserver dans sa Parole quelques-unes des prières formulées par l’apôtre en faveur des assemblées auxquelles il pensait avec tant d’amour. Il nous semble particulièrement opportun, au début de cette nouvelle année, d’arrêter notre attention sur deux d’entre elles.

1                        La prière pour les Éphésiens

1.1   Premier amour

L’apôtre Paul, divinement inspiré, a adressé une épître aux chrétiens d’Éphèse, et plus tard l’apôtre Jean communiqua à cette assemblée ce que lui disait pour elle la « grande voix » qu’il entendit à Patmos, dans la journée dominicale. Qu’est-ce qui caractérisait alors cette assemblée ? L’abandon du premier amour. « J’ai contre toi que tu as abandonné ton premier amour ». Longtemps auparavant, Dieu savait, quel travail l’ennemi allait opérer dans les cœurs. Il avait donc conduit l’apôtre Paul à adresser à ces croyants l’exhortation qui convenait et l’avait amené à exprimer cette requête : « … afin que, selon les richesses de sa gloire, il vous donne d’être fortifiés en puissance, par son Esprit, quant à l’homme intérieur ; de sorte que le Christ habite, par la foi, dans vos cœurs et que vous soyez enracinés et fondés dans l’amour ; afin que vous soyez capables de comprendre avec tous les saints quelle est la largeur et la longueur, et la profondeur et la hauteur, — et de connaître l’amour du Christ, qui surpasse toute connaissance ; afin que vous soyez remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu » (Éph. 3:16 à 19). En lisant Apoc. 2:4, nous comprenons quel discernement avait l’apôtre de l’état des Éphésiens, et nous voyons comment Dieu dirigeait son fidèle serviteur pour qu’il présentât l’exhortation nécessaire et demandât, dans sa prière, exactement ce qui convenait afin que ces croyants fussent gardés des pièges que l’adversaire allait placer devant eux. Du côté de Dieu, jamais rien ne peut manquer !

Nous gémissons sur tant de misère et de manquements, sur tant de choses qui témoignent de l’abandon du premier amour. Cet abandon est la conséquence du fait que nous ne savons pas assez boire à la source, que nous sommes trop peu « enracinés et fondés dans l’amour ». Il y eut, dans l’histoire d’Israël, un moment qui correspondait à la fraîcheur du premier amour. Huit siècles après, l’Éternel déclare à son peuple, par la bouche du prophète : « Je me souviens de toi, de la grâce de ta jeunesse, de l’amour de tes fiançailles… », et dit de lui : « Mon peuple a fait deux maux : ils m’ont abandonné, moi, la source des eaux vives, pour se creuser des citernes, des citernes crevassées qui ne retiennent pas l’eau » (Jér. 2:2, 13). C’est la même histoire, qu’il s’agisse du peuple terrestre ou de l’Église responsable.

C’est aussi l’illustration de tant de déclins individuels !

1.2   Que l’homme intérieur soit fortifié

Si nous voulons retrouver plus de vie, plus de fraîcheur, plus de fidélité dans notre témoignage, n’oublions pas que le secret est renfermé dans la prière que l’apôtre adressait à Dieu pour les Éphésiens. Notre « homme intérieur » a besoin d’être fortifié et, pour cela, il faut le nourrir de Christ — de Christ agneau rôti, manne et vieux blé du pays. Aucune autre nourriture ne peut nous fortifier « quant à l’homme intérieur » ! Pourquoi sommes-nous si faibles ? Sans aucun doute, parce que nous sommes mal nourris. C’est une vérité incontestée dans le domaine physique, c’est une vérité aussi dans le domaine spirituel. Avons-nous dès l’enfance spirituelle « désiré ardemment le pur lait intellectuel » ? (1 Pierre 2:2). Si, au lieu de nous occuper de Christ et de la Parole, de nous attacher au « sain enseignement », nous allons courir, çà et là, pour chercher des « coloquintes sauvages » (2 Rois 4:38-41), nous nous affaiblirons individuellement et nous deviendrons une cause de faiblesse pour l’assemblée. Le Saint Esprit, dont l’activité a toujours pour but de nous rafraîchir et de nous « fortifier en puissance », veut nous amener à la « source des eaux vives » et nous nourrir de Christ seul (Jean 7:37-39 ; 16:13-15). Ne contristons pas le Saint Esprit, « afin que Christ habite par la foi dans nos cœurs » et soit l’unique objet de nos affections. Nourris de Lui et de son amour, « enracinés et fondés dans l’amour », nous retrouverons le premier amour abandonné, car c’est de son amour même que notre amour vivra !

2                        La prière pour les Colossiens

2.1   Que Christ ait la première place

En écrivant à l’assemblée de Colosses, l’apôtre pensait aussi à celle de Laodicée et il combattait par la prière pour les Laodicéens comme pour les Colossiens. « Car je veux que vous sachiez quel combat j’ai pour vous et pour ceux qui sont à Laodicée, et tous ceux qui n’ont point vu mon visage en la chair, afin que leurs cœurs soient consolés, étant unis ensemble dans l’amour.. » (Col. 2:1 et 2). En terminant sa lettre, il demande « qu’elle soit lue aussi dans l’assemblée des Laodicéens » (4:16). Sans doute les besoins étaient-ils les mêmes à Colosses et à Laodicée. De même qu’à Éphèse, une seconde épître a été adressée à Laodicée (Apoc. 3:14-22). Nous avons vu ce qui caractérisait Éphèse lorsque la deuxième épître lui a été envoyée, nous savons aussi ce qui en était de Laodicée. Beaucoup de prétentions : « je suis riche, et je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien », tandis que l’état réel était tout différent : « tu es le malheureux et le misérable, et pauvre, et aveugle, et nu… ». À Laodicée, Christ n’a pas la première place (Col. 1:18), Il n’a même pas la dernière, Il est à la porte ! « Voici, je me tiens à la porte, et je frappe… ».

Comme pour Éphèse. Dieu savait aussi, à l’avance, ce qu’il en serait de Laodicée et, par le ministère de l’apôtre, Il adressait à cette assemblée l’exhortation exactement appropriée à ses besoins. C’est la personne de Christ que présente l’apôtre dans son épître aux Colossiens qui devait aussi être lue aux Laodicéens. Il fait briller ses gloires : image du Dieu invisible, premier-né de toute la création, premier-né d’entre les morts, chef du Corps, de l’Assemblée. Et l’exhortation essentielle est celle-ci : tenez ferme le chef ! Serait-Il à la porte, si Laodicée avait tenu ferme le chef ?

2.2   Amour dans la vérité — tenir ferme le chef

Comme autrefois à Colosses, bien des fausses doctrines sont enseignées dans la chrétienté aujourd’hui. Notre manque de discernement spirituel nous met en danger de les recevoir. Certes, c’est une chose excellente et désirable que d’avoir « le cœur large » envers tous les enfants de Dieu. Mais si l’amour ne s’allie pas à la vérité c’est un faux amour, qui nous conduit vite à des associations regrettables, à l’acceptation (volontaire ou tacite) de doctrines opposées à l’enseignement des Écritures. On ne veut pas passer pour un « esprit étroit », on se glorifie même d’une certaine largeur de vue et l’on entr’ouvre la porte — que l’ennemi aura vite fait d’ouvrir complètement — qui conduira à la ruine d’un témoignage fidèle. En présence de tels dangers, écoutons ce que dit l’apôtre aux Colossiens et aux Laodicéens : « Comme donc vous avez reçu le Christ Jésus, le Seigneur, marchez en Lui, enracinés et édifiés en Lui, et affermis dans la foi, selon que vous avez été enseignés, abondant en elle avec des actions de grâces. Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie, par la philosophie et par de vaines déceptions, selon l’enseignement des hommes, selon les éléments du monde, et non selon Christ » (2:6 à 8). Tenons ferme le Chef ! C’est seulement ainsi que nous pourrons être « remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, pour marcher d’une manière digne du Seigneur pour lui plaire à tous égards, portant du fruit en toute bonne œuvre, et croissant par la connaissance de Dieu : étant fortifiés en toute force, selon la puissance de sa gloire, pour toute patience et constance, avec joie, rendant grâces au Père.. » (Col. 1:9-12).

2.3   Connaissance de Sa volonté — marcher d’une manière digne du Seigneur — Lui plaire à tous égards

Être rempli de la connaissance de sa volonté, c’est être débarrassé de toute volonté propre et ne connaître rien d’autre que la volonté de Dieu. Écouter, garder et pratiquer, « ce sera là votre sagesse et votre intelligence » (Deut. 4:1 et 6 ; cf. Col. 1:9). Ce n’est pas une connaissance théorique de la volonté de Dieu, elle a en vue un but pratique : « pour marcher d’une manière digne du Seigneur pour lui plaire à tous égards ». Marcher par l’Esprit, marcher dans l’amour, marcher comme des enfants de lumière, marcher soigneusement, marcher dans la vérité (Gal. 5:16 à 26 ; Éph. 5:2, 8, 15 ; 2 Jean 4), c’est cela « marcher d’une manière digne du Seigneur », reflétant les caractères du divin Modèle. Dans une telle marche, nous pouvons « Lui plaire à tous égards » et jouir de Sa communion, ce qui est indispensable pour « porter du fruit en toute bonne œuvre » (cf. Jean 15:1 à 6). Dieu est alors connu d’une manière réelle et pratique, dans ses caractères, dans tout ce qu’Il est Lui-même (c’est davantage que « la connaissance de sa volonté ») et l’âme peut croître et se développer, puisant dans cette connaissance de Dieu ce qui lui donnera son plein accroissement. La force morale qu’elle a trouvée lui procurera, au milieu des épreuves du désert, « patience et constance, avec joie ». Le racheté est ainsi conduit jusqu’au plus haut degré, il devient un adorateur : « rendant grâces au Père… ». Dieu est connu comme Père (il faut le connaître comme tel pour pouvoir adorer, cf. Jean 4:23) — c’est plus intime que « la connaissance de Dieu ». Il faut d’abord obéir pour « connaître Dieu » ; ensuite, l’on peut jouir de son amour, le Saint Esprit non contristé nous faisant goûter la douceur de notre relation avec Lui comme Père : connaissance de sa volonté — connaissance de Dieu — rendant grâces au Père… Le croyant peut rendre grâces en pensant à tout ce que Dieu a fait pour lui, à tout ce qu’Il lui a donné en lui donnant le « Fils de son amour » !

3                        Conclusion

Notre Dieu est toujours le Même, invariable dans son amour et dans les tendres soins de son amour. Ne sait-Il pas à quels dangers nous serons exposés tout au long de cette année nouvelle, si nous avons à la passer ici-bas ? Beaucoup mieux que nous-mêmes, Il connaît nos besoins et Il veut y répondre parfaitement, nous avertissant, nous exhortant et nous fournissant à l’avance toutes les ressources nécessaires, comme Il le faisait autrefois pour Éphèse et Laodicée. Prenons donc courage, au milieu de tout ce qui est susceptible de nous décourager et puisons abondamment aux ressources divines qui demeurent jusqu’à la fin. « Enracinés et fondés dans l’amour », attachons-nous à Christ, « tenons ferme le chef », nourrissons-nous et nourrissons les âmes de sa Personne et de son amour, afin que nous soyons tous « remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, pour marcher d’une manière digne du Seigneur pour lui plaire à tous égards, portant du fruit en toute bonne œuvre, et croissant par la connaissance de Dieu : étant fortifiés en toute force, selon la puissance de sa gloire, pour toute patience et constance, avec joie, rendant grâces au Père… ».

Oh ! si mes yeux pouvaient sans cesse

Suivre cet astre glorieux ;

Si je pouvais de ta tendresse

Voir tous les reflets radieux ;

Mon âme alors, pleine de zèle,

Saurait t’aimer plus ardemment,

Et, connaissant mieux son Modèle,

Prendrait tout son accroissement.

Deux prières de l’apôtre Paul

30 avril, 2008

du site: 

http://www.bibliquest.org/PF/PF-nt10et12-Deux_prieres_de_Paul_ME1948.htm

Deux prières de l’apôtre Paul

Éph. 3:14-21 ; Col. 1:9-20

Paul Fuzier

ME 1948 p. 3. Les sous-titres ont été ajoutés par Bibliquest

Table des matières :

1

La prière pour les Éphésiens

1.1

Premier amour

1.2

Que lhomme intérieur soit fortifié

2

La prière pour les Colossiens

2.1

Que Christ ait la première place

2.2

Amour dans la vérité tenir ferme le chef

2.3

Connaissance de Sa volonté marcher dune manière digne du Seigneur Lui plaire à tous égards

3

Conclusion

Dans le premier numéro du Messager Évangélique de l’année 1947, nous rappelions les paroles de l’apôtre : « il y a ce qui me tient assiégé tous les jours, la sollicitude pour toutes les assemblées » (2 Cor. 11:28). Nous le faisions dans le sentiment de besoins multiples, demandant à Dieu qu’Il nous accorde d’être animés du même esprit. Continuons à intercéder avec persévérance pour toutes les assemblées. Plus que jamais nous avons besoin de le faire !

Dieu a voulu nous conserver dans sa Parole quelques-unes des prières formulées par l’apôtre en faveur des assemblées auxquelles il pensait avec tant d’amour. Il nous semble particulièrement opportun, au début de cette nouvelle année, d’arrêter notre attention sur deux d’entre elles.

1                        La prière pour les Éphésiens

1.1   Premier amour

L’apôtre Paul, divinement inspiré, a adressé une épître aux chrétiens d’Éphèse, et plus tard l’apôtre Jean communiqua à cette assemblée ce que lui disait pour elle la « grande voix » qu’il entendit à Patmos, dans la journée dominicale. Qu’est-ce qui caractérisait alors cette assemblée ? L’abandon du premier amour. « J’ai contre toi que tu as abandonné ton premier amour ». Longtemps auparavant, Dieu savait, quel travail l’ennemi allait opérer dans les cœurs. Il avait donc conduit l’apôtre Paul à adresser à ces croyants l’exhortation qui convenait et l’avait amené à exprimer cette requête : « … afin que, selon les richesses de sa gloire, il vous donne d’être fortifiés en puissance, par son Esprit, quant à l’homme intérieur ; de sorte que le Christ habite, par la foi, dans vos cœurs et que vous soyez enracinés et fondés dans l’amour ; afin que vous soyez capables de comprendre avec tous les saints quelle est la largeur et la longueur, et la profondeur et la hauteur, — et de connaître l’amour du Christ, qui surpasse toute connaissance ; afin que vous soyez remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu » (Éph. 3:16 à 19). En lisant Apoc. 2:4, nous comprenons quel discernement avait l’apôtre de l’état des Éphésiens, et nous voyons comment Dieu dirigeait son fidèle serviteur pour qu’il présentât l’exhortation nécessaire et demandât, dans sa prière, exactement ce qui convenait afin que ces croyants fussent gardés des pièges que l’adversaire allait placer devant eux. Du côté de Dieu, jamais rien ne peut manquer !

Nous gémissons sur tant de misère et de manquements, sur tant de choses qui témoignent de l’abandon du premier amour. Cet abandon est la conséquence du fait que nous ne savons pas assez boire à la source, que nous sommes trop peu « enracinés et fondés dans l’amour ». Il y eut, dans l’histoire d’Israël, un moment qui correspondait à la fraîcheur du premier amour. Huit siècles après, l’Éternel déclare à son peuple, par la bouche du prophète : « Je me souviens de toi, de la grâce de ta jeunesse, de l’amour de tes fiançailles… », et dit de lui : « Mon peuple a fait deux maux : ils m’ont abandonné, moi, la source des eaux vives, pour se creuser des citernes, des citernes crevassées qui ne retiennent pas l’eau » (Jér. 2:2, 13). C’est la même histoire, qu’il s’agisse du peuple terrestre ou de l’Église responsable.

C’est aussi l’illustration de tant de déclins individuels !

1.2   Que l’homme intérieur soit fortifié

Si nous voulons retrouver plus de vie, plus de fraîcheur, plus de fidélité dans notre témoignage, n’oublions pas que le secret est renfermé dans la prière que l’apôtre adressait à Dieu pour les Éphésiens. Notre « homme intérieur » a besoin d’être fortifié et, pour cela, il faut le nourrir de Christ — de Christ agneau rôti, manne et vieux blé du pays. Aucune autre nourriture ne peut nous fortifier « quant à l’homme intérieur » ! Pourquoi sommes-nous si faibles ? Sans aucun doute, parce que nous sommes mal nourris. C’est une vérité incontestée dans le domaine physique, c’est une vérité aussi dans le domaine spirituel. Avons-nous dès l’enfance spirituelle « désiré ardemment le pur lait intellectuel » ? (1 Pierre 2:2). Si, au lieu de nous occuper de Christ et de la Parole, de nous attacher au « sain enseignement », nous allons courir, çà et là, pour chercher des « coloquintes sauvages » (2 Rois 4:38-41), nous nous affaiblirons individuellement et nous deviendrons une cause de faiblesse pour l’assemblée. Le Saint Esprit, dont l’activité a toujours pour but de nous rafraîchir et de nous « fortifier en puissance », veut nous amener à la « source des eaux vives » et nous nourrir de Christ seul (Jean 7:37-39 ; 16:13-15). Ne contristons pas le Saint Esprit, « afin que Christ habite par la foi dans nos cœurs » et soit l’unique objet de nos affections. Nourris de Lui et de son amour, « enracinés et fondés dans l’amour », nous retrouverons le premier amour abandonné, car c’est de son amour même que notre amour vivra !

2                        La prière pour les Colossiens

2.1   Que Christ ait la première place

En écrivant à l’assemblée de Colosses, l’apôtre pensait aussi à celle de Laodicée et il combattait par la prière pour les Laodicéens comme pour les Colossiens. « Car je veux que vous sachiez quel combat j’ai pour vous et pour ceux qui sont à Laodicée, et tous ceux qui n’ont point vu mon visage en la chair, afin que leurs cœurs soient consolés, étant unis ensemble dans l’amour.. » (Col. 2:1 et 2). En terminant sa lettre, il demande « qu’elle soit lue aussi dans l’assemblée des Laodicéens » (4:16). Sans doute les besoins étaient-ils les mêmes à Colosses et à Laodicée. De même qu’à Éphèse, une seconde épître a été adressée à Laodicée (Apoc. 3:14-22). Nous avons vu ce qui caractérisait Éphèse lorsque la deuxième épître lui a été envoyée, nous savons aussi ce qui en était de Laodicée. Beaucoup de prétentions : « je suis riche, et je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien », tandis que l’état réel était tout différent : « tu es le malheureux et le misérable, et pauvre, et aveugle, et nu… ». À Laodicée, Christ n’a pas la première place (Col. 1:18), Il n’a même pas la dernière, Il est à la porte ! « Voici, je me tiens à la porte, et je frappe… ».

Comme pour Éphèse. Dieu savait aussi, à l’avance, ce qu’il en serait de Laodicée et, par le ministère de l’apôtre, Il adressait à cette assemblée l’exhortation exactement appropriée à ses besoins. C’est la personne de Christ que présente l’apôtre dans son épître aux Colossiens qui devait aussi être lue aux Laodicéens. Il fait briller ses gloires : image du Dieu invisible, premier-né de toute la création, premier-né d’entre les morts, chef du Corps, de l’Assemblée. Et l’exhortation essentielle est celle-ci : tenez ferme le chef ! Serait-Il à la porte, si Laodicée avait tenu ferme le chef ?

2.2   Amour dans la vérité — tenir ferme le chef

Comme autrefois à Colosses, bien des fausses doctrines sont enseignées dans la chrétienté aujourd’hui. Notre manque de discernement spirituel nous met en danger de les recevoir. Certes, c’est une chose excellente et désirable que d’avoir « le cœur large » envers tous les enfants de Dieu. Mais si l’amour ne s’allie pas à la vérité c’est un faux amour, qui nous conduit vite à des associations regrettables, à l’acceptation (volontaire ou tacite) de doctrines opposées à l’enseignement des Écritures. On ne veut pas passer pour un « esprit étroit », on se glorifie même d’une certaine largeur de vue et l’on entr’ouvre la porte — que l’ennemi aura vite fait d’ouvrir complètement — qui conduira à la ruine d’un témoignage fidèle. En présence de tels dangers, écoutons ce que dit l’apôtre aux Colossiens et aux Laodicéens : « Comme donc vous avez reçu le Christ Jésus, le Seigneur, marchez en Lui, enracinés et édifiés en Lui, et affermis dans la foi, selon que vous avez été enseignés, abondant en elle avec des actions de grâces. Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie, par la philosophie et par de vaines déceptions, selon l’enseignement des hommes, selon les éléments du monde, et non selon Christ » (2:6 à 8). Tenons ferme le Chef ! C’est seulement ainsi que nous pourrons être « remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, pour marcher d’une manière digne du Seigneur pour lui plaire à tous égards, portant du fruit en toute bonne œuvre, et croissant par la connaissance de Dieu : étant fortifiés en toute force, selon la puissance de sa gloire, pour toute patience et constance, avec joie, rendant grâces au Père.. » (Col. 1:9-12).

2.3   Connaissance de Sa volonté — marcher d’une manière digne du Seigneur — Lui plaire à tous égards

Être rempli de la connaissance de sa volonté, c’est être débarrassé de toute volonté propre et ne connaître rien d’autre que la volonté de Dieu. Écouter, garder et pratiquer, « ce sera là votre sagesse et votre intelligence » (Deut. 4:1 et 6 ; cf. Col. 1:9). Ce n’est pas une connaissance théorique de la volonté de Dieu, elle a en vue un but pratique : « pour marcher d’une manière digne du Seigneur pour lui plaire à tous égards ». Marcher par l’Esprit, marcher dans l’amour, marcher comme des enfants de lumière, marcher soigneusement, marcher dans la vérité (Gal. 5:16 à 26 ; Éph. 5:2, 8, 15 ; 2 Jean 4), c’est cela « marcher d’une manière digne du Seigneur », reflétant les caractères du divin Modèle. Dans une telle marche, nous pouvons « Lui plaire à tous égards » et jouir de Sa communion, ce qui est indispensable pour « porter du fruit en toute bonne œuvre » (cf. Jean 15:1 à 6). Dieu est alors connu d’une manière réelle et pratique, dans ses caractères, dans tout ce qu’Il est Lui-même (c’est davantage que « la connaissance de sa volonté ») et l’âme peut croître et se développer, puisant dans cette connaissance de Dieu ce qui lui donnera son plein accroissement. La force morale qu’elle a trouvée lui procurera, au milieu des épreuves du désert, « patience et constance, avec joie ». Le racheté est ainsi conduit jusqu’au plus haut degré, il devient un adorateur : « rendant grâces au Père… ». Dieu est connu comme Père (il faut le connaître comme tel pour pouvoir adorer, cf. Jean 4:23) — c’est plus intime que « la connaissance de Dieu ». Il faut d’abord obéir pour « connaître Dieu » ; ensuite, l’on peut jouir de son amour, le Saint Esprit non contristé nous faisant goûter la douceur de notre relation avec Lui comme Père : connaissance de sa volonté — connaissance de Dieu — rendant grâces au Père… Le croyant peut rendre grâces en pensant à tout ce que Dieu a fait pour lui, à tout ce qu’Il lui a donné en lui donnant le « Fils de son amour » !

3                        Conclusion

Notre Dieu est toujours le Même, invariable dans son amour et dans les tendres soins de son amour. Ne sait-Il pas à quels dangers nous serons exposés tout au long de cette année nouvelle, si nous avons à la passer ici-bas ? Beaucoup mieux que nous-mêmes, Il connaît nos besoins et Il veut y répondre parfaitement, nous avertissant, nous exhortant et nous fournissant à l’avance toutes les ressources nécessaires, comme Il le faisait autrefois pour Éphèse et Laodicée. Prenons donc courage, au milieu de tout ce qui est susceptible de nous décourager et puisons abondamment aux ressources divines qui demeurent jusqu’à la fin. « Enracinés et fondés dans l’amour », attachons-nous à Christ, « tenons ferme le chef », nourrissons-nous et nourrissons les âmes de sa Personne et de son amour, afin que nous soyons tous « remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, pour marcher d’une manière digne du Seigneur pour lui plaire à tous égards, portant du fruit en toute bonne œuvre, et croissant par la connaissance de Dieu : étant fortifiés en toute force, selon la puissance de sa gloire, pour toute patience et constance, avec joie, rendant grâces au Père… ».

Oh ! si mes yeux pouvaient sans cesse

Suivre cet astre glorieux ;

Si je pouvais de ta tendresse

Voir tous les reflets radieux ;

Mon âme alors, pleine de zèle,

Saurait t’aimer plus ardemment,

Et, connaissant mieux son Modèle,

Prendrait tout son accroissement.

 

Les voyages de St Paul

15 février, 2008

du site:

http://www.bible-service.net/site/474html

Les voyages de St Paul ;

Paul, saint pour l’église, pour l’humanité grand, représente ce prodige à la fois divin et humain, la conversion. Il est celui auquel l’avenir est apparu. Il en reste hagard, et rien n’est superbe comme cette face à jamais étonnée du vaincu de la lumière. Paul, né pharisien, avait été tisseur de poil de chameau pour les tentes et domestique d’un des juges de Jésus-Christ, Gamaliel ; puis les scribes l’avaient élevé, le trouvant féroce. Il était l’homme du passé, il avait gardé les manteaux des jeteurs de pierres ; il aspirait, ayant étudié avec les prêtres, à devenir bourreau ; il était en route pour cela ; tout à coup un flot d’aurore sort de l’ombre et le jette à bas de son cheval, et désormais il y aura dans l’histoire du genre humain cette chose admirable, le chemin de Damas…

Le chemin de Damas est nécessaire à la marche du progrès. Tomber dans la vérité et se relever homme juste, une chute transfiguration, cela est sublime. C’est l’histoire de saint Paul. À partir de saint Paul, ce sera l’histoire de l’humanité. Le coup de lumière est plus que le coup de foudre. Le progrès se fera par une série d’éblouissements. Quant à ce Paul, qui a été renversé par la force de la conviction nouvelle, cette brusquerie d’en haut lui ouvre le génie. Une fois remis sur pied, le voici en marche, il ne s’arrête plus. En avant ! c’est là son cri.

 » Lorsque Victor Hugo parle ainsi en 1864 dans son essai sur William Shakespeare (Première partie, Livre II, chapitre II, § X ), il synthétise, de manière romantique (et approximative) l’itinéraire du plus passionné et du plus décrié des premiers chrétiens.

Plus modestement, nous introduirons ici aux voyages que le  »vaincu de la lumière » a entrepris et qui sont rapportés dans le livre des Actes des Apôtres.

Quand Paul est-il né ? Difficile à dire. Lorsqu’il apparaît dans le livre des Actes des Apôtres c’est pour approuver la lapidation d’Étienne et être chargé de combattre les chrétiens de Damas (Ac 8,1 et 9,1) ; on peut lui donner alors une trentaine d’années. Auparavant, originaire de Tarse de Cilicie (sud-est de la Turquie actuelle), il a reçu à Jérusalem une solide formation rabbinique (il a été disciple d’un maître de Jérusalem, Gamaliel ; cf. Ac 22,3). Dans les années 33-35 survient « l’événement de Damas », rencontre du Christ ressuscité. Dans les années qui suivent, il se déplace en Arabie (Transjordanie), revient à Damas, se rend à Jérusalem, voyage en Syrie et se fixe à Antioche.

Note : « l’événement de Damas » est raconté à la fois par Paul lui-même dans la lettre aux Galates et par Luc dans les Actes des Apôtres

. Le premier voyage

« missionnaire » a lieu dans les années 43 – 45. Il accompagne Barnabas : Chypre, Pamphylie (Pergé, Antioche de Pisidie) Galatie du Sud (Iconium, Lystre, Derbé). Puis retour à Antioche de Syrie. Tout ceci est raconté en Actes 13-14. (le livre des Actes situe à ce moment l’assemblée de Jérusalem où Paul et Barnabas défendent l’ouverture aux païens, cf. Ac 15. Mais il semblerait que celle-ci ait eu lieu après le deuxième voyage).

Le deuxième voyage

a lieu dans les années 46 – 51. Paul, qui a rompu avec Barnabas, s’adjoint Silas. Ils repassent par Derbé et Lystre (où ils font la connaissance de Timothée), parcourent la Phrygie et la Galatie, s’embarquent à Troas pour Samothrace et Philippes, en Macédoine. De là, ils évangélisent Thessalonique, Bérée puis Athènes et Corinthe. Du port de Corinthe, Paul s’embarque pour Éphèse, fait un large crochet par Césarée avant de revenir à Antioche de Syrie. Tout ceci est raconté en Actes 16-18. Combien de temps Paul reste-t-il à Antioche ? Est-ce à ce moment (vers 51) qu’il monte à Jérusalem pour y rencontrer Pierre, Jacques et les autres ? On en discute.

Lors du troisième voyage

, dans les années 52 – 57, Paul reprend la route de la Galatie et de la Phrygie avant de se fixer pour plus de 2 ans à Éphèse. Obligé de fuir la ville, il part pour la Grèce continentale et la Macédoine, prend le bateau à Troas, s’arrête à Milet et, évitant Antioche, débarque à Césarée pour se rendre à Jérusalem. Tout ceci est raconté en Actes 19 – 21,16.

À Jérusalem, Paul rencontre Jacques avant d’être arrêté par des contradicteurs Juifs. Emprisonné dans la forteresse Antonia, il est transféré à Césarée où il plaide sa défense devant les gouverneurs successifs. En ayant appelé à l’empereur, il est convoyé par bateau à Rome, via Sidon, Chypre, la Crète, Malte et Pouzzoles. Ce dernier voyage, situé en 59 – 60, est raconté en Actes 27 – 28,15.

Paul meurt-il en 62 ? A-t-il été en Espagne comme il le souhaitait (Rm 15,24) ? Est-il revenu à Rome vers 65 – 67 pour y être arrêté de nouveau, jugé et, cette fois-ci, décapité ? Sur ces derniers événements le récit des Actes des Apôtres est silencieux.

Turquie : Une année de saint Paul pour réveiller l’identité chrétienne

12 février, 2008

12-02-2008, du site:

http://www.zenit.org/article-17264?l=french

Turquie : Une année de saint Paul pour réveiller l’identité chrétienne

Explications de Mgr Luigi Padovese, vicaire apostolique d’Anatolie

ROME, Mardi 12 février 2008 (ZENIT.org) – Dans un entretien accordé à ZENIT, Mgr Luigi Padovese, vicaire apostolique d’Anatolie et président de la conférence épiscopale turque (CET), a illustré les programmes et les finalités de l’année jubilaire consacrée à l’apôtre saint Paul (28 juin 2008-29 juin 2009), décidée par le pape Benoît XVI.

Mgr Padovese déclare avoir constaté au plan touristique « une forte mobilisation pour organiser les voyages des pèlerins dans les différents endroits foulés par saint Paul », mais la force motrice de ce mouvement est « la composante religieuse », précise-t-il, car « l’objectif est de réveiller chez les chrétiens de Turquie et du monde la conscience de sa propre identité ».

Le vicaire apostolique d’Anatolie, qui est également un grand spécialiste de l’histoire de l’Eglise des origines, reconnaît à saint Paul le mérite « d’avoir donné un souffle universel à la réalité chrétienne et d’avoir montré que le christianisme est plus une nouveauté qu’une continuité ».

« Car, explique Mgr Padovese, comme disait Tertullien on ne naît pas chrétien mais on le devient’ et Paul nous aide à comprendre où nous sommes et qui nous sommes. Paul nous rappelle en quoi consiste l’identité chrétienne ».

« Il ne s’agit pas uniquement d’une continuité de la religion juive, ajoute-t-il, les liens existent et doivent être reconnus, mais l’incarnation constitue un saut de qualité énorme », tout comme « le scandale de la croix et la Résurrection » qui dépassent toute imagination.

Pour Mgr Padovese, ce jubilé « est l’occasion de faire connaître aux chrétiens du monde entier l’importance de l’apôtre Paul », et en particulier l’histoire de sa mission en Turquie.

« A cette époque, rappelle le vicaire apostolique, cette région était plus florissante, plus riche, un carrefour entre les cultures, les peuples et les religions, qui a favorisé l’inculturation et l’expansion du christianisme ».

L’Année de saint Paul revêt également une grande importance au niveau œcuménique. A ce propos le président de la CET a fait un bref compte-rendu à Zenit de la rencontre qui a eu lieu à Tarse le 25 janvier dernier.Mgr Padovese a conc

élébré une messe dans l’église transformée en Musée, avec l’évêque de Padoue, Mgr Antonio Mattiazzo, avec l’évêque syriaque d’Adıyaman, Mgr Gregorios Melki Urek et l’évêque maronite d’Alep, Mgr Joseph Amis Abi Aad.

Etait également présent un groupe de 16 religieux franciscains et trois prêtres séculiers de la province de Foggia, deux secrétaires d’évêques et plusieurs prêtres locaux, ainsi que des religieuses et un grand nombre de fidèles.Dans l’apr

ès-midi, s’est déroulée la prière œcuménique pour l’unité des chrétiens, à laquelle participaient également des prêtres de l’Eglise orthodoxe, le pasteur évangélique d’Adana, et un vaste groupe de fidèles venus de Mersin, Adana e Iskenderun.

C’est d’ailleurs pour donner un nouvel élan au dialogue œcuménique que la CET a voulu impliquer aussi les autres Eglises dans la préparation de cette année consacrée à saint Paul. Dans ce contexte Mgr Padovese a rencontré le patriarche Bartholomée I, le matriarcat arménien Mutafyan et le métropolite syro-orthodoxe d’Istanbul. Les autorit

és se sont dites très intéressées à cette Année jubilaire, même si, relève le Vicaire apostolique, « celles-ci n’ont pas répondu à la demande de construire, à Tarse, une église pour saint Paul ».

Cette demande, avancée pour la première fois par l’archevêque de Cologne, le cardinal Joachim Meisner, a été reproposée par Mgr Padovese, mais les autorités ne se sont pas encore prononcées.Le vicaire apostolique a ensuite annonc

é que le Jubilé de Saint Paul s’ouvrirait le 21 juin par une rencontre à Tarse, à laquelle participeront les autorités civiles d’Ankara, le cardinal Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens et les dirigeants des Eglises orthodoxes.

A l’occasion du bimillénaire de saint Paul, la CET a publié une lettre pastorale dans laquelle il est écrit : « nous sommes catholiques, orthodoxes, syriens, arméniens, chaldéens, protestants, mais nous sommes avant tout des chrétiens. C’est sur cette base que se fonde notre devoir d’être des témoins. Ne laissons pas nos différences engendrer la méfiance au détriment de l’unité de foi ; ne permettons pas que ceux qui ne sont pas chrétiens restent éloignés du Christ en raison de nos divisions ». Parmi les initiatives pr

évues durant l’année jubilaire, Mgr Padovese signale la republication des lettres de saint Paul en langue turque à l’intention des chrétiens, et des catholiques en particulier, souhaitant une étude approfondie sur le sujet.

Mgr Padovese a par ailleurs révélé l’intention de publier un petit catéchisme dédié à saint Paul, qui illustre comment saint Paul faisait face aux différentes questions relatives à l’identité chrétienne.Beaucoup de pays, dont la France, l’Allemagne, et l’Italie ont d

éjà présenté leurs demandes de pèlerinages sur les traces de saint Paul, autrement dit à Antioche, Tarse, Antioche de Pysidie, Ephèse, Milet, la Galicie et Colosses. A ce sujet, le vicaire apostolique a dit s’attendre à un flux permanent de pèlerins.

Au plan archéologique et historique, Mgr Padovese reconnaît qu’au fil des années, le christianisme a subi beaucoup de dommages, mais « si on gratte la surface, a-t-il dit, on peut encore trouver beaucoup de traces de la présence chrétienne ».

« Dans les grandes villes, fait remarquer le président de la CET, beaucoup d’églises ont été perdues et tant d’autres transformées en mosquées ».

« Mais dans la banlieue, des traces du christianisme sont encore visibles » souligne-t-il. « A Antioche de Pysidie par exemple, on a retrouvé une église consacrée à saint Paul, où l’apôtre avait prononcé son discours missionnaire ».

A Ephèse une archéologue autrichienne a ramené au jour une grotte avec des graffitis et des fresques qui renvoient aux actes apocryphes de Paul et Thècle.

Enfin parmi tant d’autres initiatives, le vicaire apostolique d’Anatolie a évoqué l’idée d’organiser un pèlerinage international pour les jeunes à Tarse et à Antioche ainsi qu’un pèlerinage national pour les catholiques de Turquie au mois d’octobre.

Antonio Gaspari

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