Archive pour la catégorie 'Saints: mémoire optionnelle'

Pape Benoît: Saint Colomban, un saint « européen » – 23 Novembre, mf

23 novembre, 2012

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2008/documents/hf_ben-xvi_aud_20080611_fr.html

BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 11 juin 2008  

Saint Colomban, un saint « européen » – 23 Novembre, mf

Chers frères et sœurs,

Aujourd’hui, je voudrais parler du saint abbé Colomban, l’Irlandais le plus célèbre du bas Moyen-Age:  il peut à juste titre être appelé un saint « européen », parce que comme moine, missionnaire et écrivain, il a travaillé dans divers pays de l’Europe occidentale. Avec les Irlandais de son époque, il été conscient de l’unité culturelle de l’Europe. Dans une de ses lettres, écrite vers l’an 600 et adressée au Pape Grégoire le Grand, on trouve pour la première fois l’expression « totius Europae – de toute l’Europe », avec une référence à la présence de l’Eglise sur le continent (cf. Epistula I, 1).
Colomban était né vers 543 dans la province de Leinster, dans le sud-est de l’Irlande. Eduqué chez lui par d’excellents maîtres qui l’orientèrent vers l’étude des arts libéraux, il s’en remit ensuite à la conduite de l’abbé Sinell de la communauté de Cluain-Inis, dans le nord de l’Irlande, où il put approfondir l’étude des Saintes Ecritures. A l’âge de vingt ans environ, il entra dans le monastère de Bangor dans le nord-est de l’île, où se trouvait l’abbé Comgall, un moine très célèbre pour sa vertu et sa rigueur ascétique. En pleine harmonie avec son abbé, Colomban pratiqua avec zèle la discipline sévère du monastère, en menant une vie de prière, d’ascèse et d’études. Il y fut également ordonné prêtre. La vie à Bangor et l’exemple de l’abbé influèrent sur la conception du monachisme que Colomban mûrit avec le temps et diffusa ensuite au cours de sa vie.
A l’âge d’environ cinquante ans, suivant l’idéal ascétique typiquement irlandais de la « peregrinatio pro Christo », c’est-à-dire de se faire pèlerin pour le Christ, Colomban quitta l’île pour entreprendre avec douze compagnons une œuvre missionnaire sur le continent européen. En effet, nous devons avoir à l’esprit que la migration de peuples du nord et de l’est avait fait retomber dans le paganisme des régions entières déjà christianisées. Autour de l’an 590, le petit groupe de missionnaires accosta sur la côte bretonne. Accueillis avec bienveillance par le roi des Francs d’Austrasie (la France actuelle), ils demandèrent uniquement une parcelle de terre non-cultivée. Ils obtinrent l’antique forteresse romaine d’Annegray, en ruine et abandonnée, désormais recouverte par la forêt. Habitués à une vie de privation extrême, les moines réussirent en quelques mois à construire sur les ruines le premier monastère. Ainsi, leur réévangélisation commença a avoir lieu tout d’abord à travers le témoignage de leur vie. En même temps que la nouvelle culture de la terre, commença également une nouvelle culture des âmes. La renommée de ces religieux étrangers qui, en vivant de prière et dans une grande austérité, construisaient des maisons et défrichaient la terre, se répandit très rapidement en attirant des pèlerins et des pénitents. Beaucoup de jeunes demandaient à être accueillis dans la communauté monastique pour vivre, à leur manière, cette vie exemplaire qui renouvelle la culture de la terre et des âmes. Très vite la fondation d’un second monastère fut nécessaire. Il fut édifié à quelques kilomètres de distance, sur les ruines d’une antique ville thermale, Luxeuil. Le monastère allait ensuite devenir le centre du rayonnement monastique et missionnaire de tradition irlandaise sur le continent européen. Un troisième monastère fut érigé à Fontaine, à une heure de route plus au nord.
Colomban  vécut  pendant  environ vingt ans à Luxeuil. C’est là que le saint écrivit pour ses disciples la Regula monachorum – qui fut pendant un certain temps plus répandue en Europe que celle de saint Benoît -, qui trace l’image idéale du moine. C’est la seule règle monastique irlandaise ancienne aujourd’hui en notre possession. Il la compléta avec la Regula coenobialis, une sorte de code pénal pour les infractions des moines, avec des punitions assez surprenantes pour la sensibilité moderne, et qui ne s’expliquent que par la mentalité de l’époque et du contexte. Avec une autre œuvre célèbre intitulée De poenitentiarum misura taxanda, écrite également à Luxeuil, Colomban introduisit sur le continent la confession et la pénitence privées et répétées; elle fut appelé la pénitence « tarifée » en raison de la proportion entre la gravité du péché et le type de pénitence imposée par le confesseur. Ces nouveautés éveillèrent le soupçon des évêques de la région, un soupçon qui se transforma en hostilité lorsque Colomban eut le courage de les critiquer ouvertement en raison des mœurs de certains d’entre eux. L’occasion saisie pour manifester ce différend fut la dispute sur la date de Pâques:  l’Irlande suivait en effet la tradition orientale en opposition avec la tradition romaine. Le moine irlandais fut convoqué en 603 à Chalon-sur-Saône pour rendre compte devant un synode de ses habitudes relatives à la pénitence et à la Pâque. Au lieu de se présenter au synode, il envoya une lettre dans laquelle il minimisait la question en invitant les Pères synodaux à discuter non seulement du problème de la date de Pâques, un problème mineur selon lui, « mais également de toutes les règles canoniques nécessaires que beaucoup – chose plus grave – ne respectent pas » (cf. Epistula II, 1). Dans le même temps, il écrivit au Pape Boniface IV – comme quelques années plus tôt, il s’était adressé à Grégoire le Grand (cf. Epistula I) – pour défendre la tradition irlandaise (cf. Epistula III).
Intransigeant comme il l’était sur toute question morale, Colomban entra par la suite en conflit avec la maison royale, parce qu’il avait reproché avec dureté au roi Théodoric ses relations adultérines. Il en naquit un réseau d’intrigues et de manœuvres au niveau personnel, religieux et politique qui, en l’an 610, se traduisit par un décret d’expulsion de Luxeuil contre Colomban et tous les moines d’origine irlandaise, qui furent condamnés à un exil définitif. Ils furent escortés jusqu’à la mer et embarqués aux frais de la cour vers l’Irlande. Mais le navire s’échoua non loin de la plage et le capitaine, y voyant un signe du ciel, renonça à l’entreprise et, de peur d’être maudit par Dieu, ramena les moines sur la terre ferme.  Ceux-ci  au  lieu  de rentrer à Luxeuil, décidèrent d’entamer une nouvelle œuvre d’évangélisation. Ils s’embarquèrent sur le Rhin et remontèrent le fleuve. Après une première étape à Tuggen près du lac de Zurich, ils se rendirent dans la région de Bregenz près du lac de Constance pour évangéliser les Allemands.
Mais peu de temps après, Colomban, à cause d’événements politiques peu favorables à son œuvre, décida de traverser les Alpes avec la plupart de ses disciples. Seul un moine du nom de Gallus demeura; à partir de son monastère se  développera  ensuite  la  célèbre  abbaye de Saint-Gall, en Suisse. Arrivé en Italie, Colomban trouva un accueil bienveillant auprès de la cour royale lombarde, mais il dut immédiatement affronter de grandes difficultés:  la vie de l’Eglise était déchirée par l’hérésie arienne qui prévalait encore chez les Lombards et par un schisme qui avait éloigné la majeure partie des Eglises d’Italie du Nord de la communion avec l’Evêque de Rome. Colomban prit place avec autorité dans ce contexte, en écrivant un libelle contre l’arianisme et une lettre à Boniface IV pour le convaincre d’effectuer certains pas décisifs en vue d’un rétablissement de l’unité (cf. Epistula V). Lorsque le roi des Lombards, en 612 ou 613, lui assigna un terrain à Bobbio, dans la vallée de la Trebbia, Colomban fonda un nouveau monastère qui allait par la suite devenir un centre de culture comparable à celui très célèbre de Montecassino. C’est là qu’il finit ses jours:  il mourut le 23 novembre 615 et c’est à cette date qu’il est fêté dans le rite romain jusqu’à nos jours.
Le message de saint Colomban se concentre en un ferme rappel à la conversion et au détachement des biens terrestres en vue de l’héritage éternel. Avec sa vie ascétique et son comportement sans compromis face à la corruption des puissants, il évoque la figure sévère de saint Jean Baptiste. Son austérité, toutefois, n’est jamais une fin en soi, mais ce n’est que le moyen de s’ouvrir librement à l’amour de Dieu et de répondre avec tout son être aux dons reçus de Lui, en reconstruisant ainsi en lui l’image de Dieu, en défrichant dans le même temps la terre et en renouvelant la société humaine. Je cite de ses Instructiones:  « Si l’homme utilise correctement cette faculté que Dieu a accordée à son âme, alors il sera semblable à Dieu. Rappelons-nous que nous devons lui rendre tous les dons qu’il a déposés en nous lorsque nous étions dans la condition originelle. Il nous a enseigné la manière de le faire avec ses commandements. Le premier d’entre eux est celui d’aimer le Seigneur de tout notre cœur, parce qu’il nous a aimés lui le premier, depuis le commencement des temps, avant même que nous venions à la lumière de ce monde » (cf. Instr. XI). Ces paroles, le saint irlandais les incarna réellement dans sa propre vie. Homme de grande culture – il composa également des poésies en latin et un livre de grammaire -, il se révéla riche de dons de grâce. Il fut un inlassable bâtisseur de monastères ainsi qu’un prédicateur pénitentiel intransigeant, en dépensant toute son énergie pour nourrir les racines chrétiennes de l’Europe en train de naître. Avec son énergie spirituelle, avec sa foi, avec son amour pour Dieu et pour le prochain, il devint réellement un des Pères de l’Europe:  il nous montre encore aujourd’hui où sont les racines desquelles peut renaître notre Europe.

24 octobre: Saint Luigi Guanella, prêtre (mf)

24 octobre, 2012

http://www.santiebeati.it/dettaglio/75000

(Google traduction de l’italien)

Saint Luigi Guanella, prêtre (mf)

24 octobre

Fraciscio de Campodolcino, 19 Décembre, 1842 – Côme, Octobre 24, 1915

Luigi Guanella est né en Fraciscio Campodolcino (Sondrio) en 1842. En 1866, il est devenu prêtre. Dans son travail pastoral a l’expérience de Cottolengo et Don Bosco, qu’il a rencontré à Turin et avec qui il a passé trois ans. En 1881, il a fondé les Serviteurs de la Charité et les Filles de Sainte Marie de la Providence. Peu de Côme répandue en Italie et aussi en Amérique, en Asie et en Afrique. A Rome, avec l’aide de Pie X, a été construite la basilique du décès de saint Joseph. Guanella est intervenu auprès de Don Orione dans le tremblement de terre de Marsica: Janvier 1915. Il est mort quelques mois plus tard. Heureux et saints ceux de 1964 à partir de 2011.

Etymologie: Luigi = dérivé de Clovis

Martyrologe romain: En Côme, le bienheureux Luigi Guanella, le prêtre qui a fondé la Congrégation des Serviteurs de la Charité et les Filles de Sainte Marie de la Providence pour prendre soin des besoins des pauvres et des affligés et pour assurer leur salut.

1. Biographie
Luigi Guanella est né en Fraciscio Campodolcino dans le Val San Giacomo (Sondrio) Décembre 19, 1842. Côme est décédé en Octobre 24, 1915.
La vallée et le village (1350 m au dessus du niveau de la mer) sont dans les Alpes rhétiques. Depuis les temps anciens, il y vivait communautés sédentaires, avec l’effort et la difficulté, de l’agriculture alpine et de la structure agricole et de l’histoire, de l’économie sociale et jusqu’en 1800 sont marquées par la position géographique de la vallée entourée des deux côtés par deux chaînes de montagnes élevé, mais sous réserve de l’invasion de transit. La vallée indique le chemin le plus court de communication entre le nord et le sud des Alpes centrales, ce qui donne un certain avantage, en particulier les privilèges d’une certaine liberté communale accordée parce que les habitants ne font pas obstacle communications commerciales et militaires. Fier de cette liberté, ferveur attaché à la religion catholique, contrairement au canton des Grisons voisin réformé, vivaient dans la pauvreté, consacrée à l’œuvre plus difficile d’assurer le minimum de survie. Les qualités qui ont amené l’G. ont été utilisés pour sacrifier et travailler, l’autonomie, de la patience et de fermeté dans la prise de décision, avec une grande foi.
Ces qualités ont été renforcées dans la famille: son père, Lorenzo, maire pendant 24 ans de Campodolcino sous la domination autrichienne et après l’unification (1859), stricte et autoritaire, sa mère Maria Bianchi, doux et patient, et 13 enfants arrivés à presque tous les ‘âge adulte.
À douze ans, il a gagné une place libre dans l’école de Côme Gallio, puis a poursuivi ses études dans les séminaires diocésains (1854-1866). Sa formation culturelle et spirituelle est des séminaires communs en Lombardie-Vénétie, depuis longtemps sous le contrôle des dirigeants en Autriche, en cours de théologie était pauvre contenu culturel, mais attentif aux aspects pastoraux et pratique: la théologie morale, les rituels, la prédication et plus, la formation piété personnelle, la sainteté, la fidélité. La vie chrétienne et sacerdotale était nourri dévotion commune parmi la population chrétienne. Ce béton réglage placé le jeune séminariste, prêtre très proche des gens et en contact avec la vie qu’il a menée. Quand elle est revenue au pays pour les vacances d’automne plongé dans la pauvreté dans les vallées alpines, était intéressé par les enfants et les personnes âgées et les malades dans le pays, au cours des mois à la garde de ceux-ci, et à mon secours était passionné par les questions sociales (Taparelli), collectées et étudient les plantes médicinales (Mattioli), le infervorava lisant l’histoire de l’Église (Rohrbacher). Au séminaire théologique est entré en familiarité avec l’évêque de Foggia, Frascolla Bernardino, emprisonné à Côme, puis assigné à résidence dans le séminaire (1864-1866), et a pris conscience de l’hostilité qui a dominé les relations de l’État unitaire à l’Église. Cet évêque a ordonné G. prêtre le 26 mai 1866.
Il est entré avec enthousiasme dans la vie pastorale en Valchiavenna (Prosto, 1866 et Savogno, 1867-1875) et, après trois ans salésien, a de nouveau été dans la paroisse en Valtellina (Traona, 1878-1881), pendant quelques mois, et enfin Olmo Pianello Lario (Côme, 1881-1890).
Du début à Savogno révélé ses intérêts pastoraux: l’éducation des enfants et des adultes, l’altitude du religieux, moral et social de ses paroissiens, avec la défense du peuple contre les assauts du libéralisme et de l’attention privilégiée aux plus pauvres . Ne dédaignait pas les interventions pugnaces, où l’on pouvait injustement détenus dos ou contredite par les autorités civiles dans son ministère, qui fut bientôt marquée chez les individus dangereux («loi des suspects»), d’autant plus qu’il a publié un livre controversé. Pendant ce temps dans Savogno connaissance approfondie de Don Bosco et le travail du Cottolengo, Don Bosco invités à ouvrir un pensionnat dans la vallée, mais, incapable de mener à bien le projet, G. dois y aller pour une certaine période par Don Bosco.
Appelé par l’évêque du diocèse, a ouvert en Traona un type de collège salésien, mais même ici, il a été entravée, nous sommes allés à remuer les différends Savogno et il a été nécessaire de fermer le collège. Il est mis à la disposition de l’évêque avec une obéissance héroïque. Envoyé à Pianello pourrait se consacrer à prendre soin des pauvres, en notant l’hospice fondé par son prédécesseur Don Carlo Coppini, avec quelques Ursulines dans lequel organisées congrégation religieuse (Filles de Sainte Marie de la Providence) et ils ont commencé à la Maison de la Divine Providence à Côme (1886), avec la collaboration de la sœur et la sœur Marcellina Bosatta bienheureuse Chiara. La maison a connu un développement rapide, en élargissant l’aide de la ligne féminine à l’homme (Congrégation des Serviteurs de la Charité), béni et soutenu par Mgr B. Andrea Ferrari. Le travail se répandit bientôt en dehors de la ville dans les provinces de Milan (1891), Pavie, Sondrio, Rovigo, Rome (1903), et ailleurs en Italie, en Suisse et aux États-Unis d’Amérique (1912), sous la la protection et l’amitié de S. Pie X. Le travail des hommes a été distingué en tant que collaborateurs Don Aurelio Bacciarini, alors évêque de Lugano, et Don Leonardo Mazzucchi.
Les travaux et les objectifs qui relèvent de la prise en charge de G. (Et l’empêcher de rester avec Don Bosco) sont typiques de son pays natal. Bisognos nombreux: les enfants et les jeunes, la gauche âgées et seules, marginalisées, handicapés mentaux (mais aussi aveugles, les sourds, les boiteux): tout milieu de gamme parmi les jeunes de Don Bosco et les personnes handicapées de Cottolengo, les gens encore capables d’un emplacement: au sol dur et sec comme sa terre natale, mais qui a travaillé avec l’amour (dans les écoles, les laboratoires, les colonies agricoles) peuvent donner des fruits inattendus.

2. Le charisme et le message – la sainteté
Le charisme est d’annoncer sa paternité biblique de Dieu et pour le G. est une expérience personnelle profonde de la mystique et prophétique, et donne sa sainteté et à la mission une taille et une expérience qualifiée qui veut participer en particulier les plus pauvres et les plus abandonnés, Dieu est le père de tous et n’oubliez pas de marginaliser ou de ses enfants . Remarquables ses deux écrits: Viens vers le Père (1880) et de la Fondation (1885). Ses maisons sont disposées en structures de ligne à taille humaine, avec un esprit de famille et d’adapter leur propre méthode préventive (cf. règlement des Serviteurs de la Charité, l905), confiée à la paternité de Dieu et de guider la conduite de toutes les sommes qui lui est confié, «c’est Dieu qui le fait. »
La sainteté de L.G. réside dans la perfection n’est pas seulement morale mais ontologique, après son expérience de la paternité de Dieu a toujours essayé, dans sa jeunesse, une cohérence entre la pensée, de croire et de se comporter, connu depuis son institutrice religion élevé: «Recherche diligence singulier d’examiner toutes les parties de l’enseignement, et aime entendre ce que vous apprenez et informer ma vie.  » En tant que prêtre, un ministre de Dieu, sa rencontre avec Dieu le Père a partagé dans son immense charité, la toute-puissance créatrice et de la providence, incarné miséricorde et de rédemption et est devenu un carrefour de rencontre entre Dieu et l’homme à travers et par l’amour de la sainte à l’ frères dans le besoin.
Ajouter les formes appropriées de temps: la dévotion au Sacré Cœur, la Vierge Immaculée et austères pénitences ascétiques, les prières, la gravité et le respect, le travail et le sacrifice de la mission de la charité, dans un style de simplicité, la grâce, la miséricorde, l’espoir, la joie, presque en opposition avec son caractère énergique, volontaire, audacieux, fait de franchir le pas, parfois impulsif et colérique. Combinée une volonté indomptable. Sur ce chemin de la sainteté conduit le disciple du bienheureux Sœur Bosatta Clare, un chef-d’œuvre de son art comme un éducateur et directeur spirituel.
Le Guanella a été béatifié par le Pape Paul VI Octobre 25, 1964 (Procès diocésain: 1923-1930, l’introduction de la cause: 15 Mars 1939) et a été canonisée à Rome par le pape Benoît XVI le 23 Octobre 2011. Son corps est vénéré dans le Sanctuaire de Saint- Heart in Como.

Auteur: Pierre Pellegrini

Source:
www.guanelliani.org

26 septembre : Saints Côme et Damien (m.o.)

26 septembre, 2012

http://missel.free.fr/Sanctoral/09/26.php

26 septembre : Saints Côme et Damien

Historique

En 1163, il y avait, dans l’église abbatiale de Saint-Germain-des-Prés, un autel béni sous le nom de saint Côme et de saint Damien ; vers 1210, sur un terrain nouvellement compris dans l’enceinte de Paris, l’Abbé de Saint-Germain-des-Prés fit construire sous leur patronage, une église paroissiale où l’on montrait un grand reliquaire en bois doré contenant une mâchoire et quelques ossements de saint Côme. Cette église fut détruite en 1836.
Chaque 27 septembre, le clergé de Notre-Dame de Paris faisait, dans la Cité, une procession des reliques de saint Côme et de saint Damien que possédait la cathédrale.
Parce qu’ils sont mentionnés au canon de la Messe, le culte des saints Côme et Damien vint à Paris de Rome où leur église est un titre cardinalice. En 1163, ils avaient un autel dans l’abbatiale de Saint-Germain-des Prés dont l’abbé, en 1210, fit construire une église paroissiale sous leur patronnage. Cette église possédait des reliques dont on célébrait la translation à la fin du mois de mai et que, tous les 27 septembre, le clergé de Notre-Dame portait en procession dans la Cité. On prétendait que le chevalier Jean de Beaumont avait rapporté de croisade des reliques des saints Côme et Damien à l’église de Luzarches où, deux fois par an (27 septembre et 23 octobre) la confrérie des chirurgiens de Paris qui s’y était réunie en 1320, député quatre chirurgien pour soigner les malades.

…d’après St Grégoire de T

Deux jumeaux, Côme et Damien, médecins, devinrent chrétiens et, par le seul mérite de leurs vertus et l’intervention de leurs prières, ils chassaient les infirmités des malades. Après divers supplices ils sont réunis au ciel et font de nombreux miracles pour leurs compatriotes. Si un malade vient à leur tombeau et y prie avec foi, aussitôt il obtient un remède à ses maux. On dit qu’ils apparaissent en rêve aux malades et leur donnant une ordonnance ; ceux-ci l’exécutent et s’en vont guéris.
Saint Grégoire de Tours

24 JUILLET (mf): SAINT CHARBEL

23 juillet, 2012

http://www.missa.org/charbel.php

24 JUILLET (mf): SAINT CHARBEL

Ermite du Liban

« Du sommet du cèdre, je prendrai une pousse de la plus haute branche et la planterai moi-même sur une très haute montagne… cette branche portera le fruit et deviendra un cèdre noble ». (Ezekiel 17:22-26)

L’histoire de Charbel
Le 8 mai 1828 dans un village de la montagne de Beka’kafra, le plus haut village dans le proche-Orient, Charbel est né dans une famille Maronite pauvre. Dès l’enfance sa vie a révélé un appel à « porter fruit comme un Cèdre noble du Liban ». Charbel « a grandi en âge et sagesse devant Dieu et les hommes ». A 23 ans il est entré au monastère de Notre Dame de Mayfouk (au nord de Byblos) où il est devenu un novice. Après deux années de noviciat, en 1853, il a été envoyé au Monastère de St. Maron où il a prononcé les voeux monacaux de pauvreté, chasteté et obéissance. Charbel a été alors transféré au monastère de Kfeifan où il a étudié la philosophie et la théologie. Son ordination à la prêtrise a eu lieu en 1859 après quoi il a été renvoyé au monastère de St. Maron. Ses professeurs l’ont fourni avec une bonne éducation et lui ont inculqué un profond amour pour la vie monacale.
Pendant ses 19 années au monastère de St. Maron, Charbel a exécuté son ministère sacerdotal et ses devoirs monacaux d’une manière édifiante. Il s’est consacré totalement au Christ avec un coeur non partagé à vivre en silence devant l’inconnu. En 1875 Charbel a eu l’autorisation pour vivre comme un ermite proche du monastère à l’ermitage St.. Pierre et Paul. Ses 23 années de la vie solitaire étaient vécues dans un esprit d’abandon total à Dieu.
Les compagnons de Charbel dans l’ermitage étaient les Fils de Dieu, comme rencontré dans les Saintes Ecritures et dans l’Eucharistie, et la Mère Bénie. L’Eucharistie est devenue le centre de sa vie. Il a consommé le Pain de sa Vie et a été consommé par lui. Bien que cet ermite n’avait pas de place dans le monde, le monde avait une grande place dans son coeur. Par la prière et la pénitence il s’est offert en sacrifice afin que le monde revienne à Dieu. Il est dans cette lumière qu’on voit l’importance de la prière Eucharistique suivante dans sa vie:
« Père de Vérité, apercevez Votre Fils un sacrifice plaisait à Vous, acceptez cette offre de Lui qui est mort pour moi… »
Le 16 décembre 1898 en récitant la prière « Père de Vérité » à la Liturgie Sacrée, Charbel a souffert une attaque. Il est mort la Veille de Noël à l’âge de 70. A travers la foi cet ermite a reçu le Mot de Dieu et à travers l’amour il a continué le mystère de l’Incarnation.
Le soir de son enterrement, son supérieur a écrit: « A cause de ce qu’il fera après sa mort, je n’ai pas besoin de parler au sujet de son comportement ». Quelques mois après sa mort une vive lumière a été vue entourant sa tombe. Les Supérieurs l’ont ouvert pour trouver son corps encore intact. Depuis ce jour un liquide comme le sang coule de son corps. Les experts et les docteurs sont incapables de donner des explications médicales pour l’incorruptibilité et flexibilité. En les années 1950 et 1952 sa tombe a été ouverte et son corps avait encore l’apparence d’un vivant.
L’esprit de Charbel vit encore dans beaucoup de gens. Ses miracles incluent de nombreuses guérisons du corps et de l’esprit. Thomas Merton, l’Ermite Américain écrit dans son journal: « Charbel a vécu comme un ermite au Liban. Il était un Maronite. Il est mort. Tout le monde l’a oublié. Cinquante ans plus tard son corps a été découvert non corrompu, et en peu de temps il a accompli plus de 600 miracles. Il est mon nouveau compagnon. Mon chemin a pris un nouveau tournant. Il me semble que j’étais endormi pour 9 ans… et avant cela j’étais mort. »
A la fermeture du deuxième Concile du Vatican, le 5 Décembre 1965 Charbel a été béatifié par le Pape Paul VI qui a dit: « Un Ermite… de la montagne Libanaise est inscrit dans le nombre des bénis…un nouveau membre éminent de la sainteté monacale enrichit, par son exemple et son intercession, le peuple Chrétien entier …Qu’il nous fasse comprendre, dans un monde largement fasciné par la richesse et le confort, la valeur primordiale de la pauvreté, la pénitence, et l’ascétisme, pour libérer l’âme dans sa montée à Dieu… »

Le 9 octobre 1977 pendant le Synode Mondial des évêques, le Pape Paul VI a canonisé le Bienheureux Charbel parmi les rangs des Saints.

Le 24 décembre 1998 a été le 100 ième anniversaire de la mort de Saint Charbel.

« Le juste prospérera comme le palmier, comme
le Cèdre du Liban il grandira. »
(Psaume 92:13)

20 JUILLET: SAINT APOLLINAIRE

20 juillet, 2012

http://magnificat.ca/cal/fran/07-23.htm

20 JUILLET: SAINT APOLLINAIRE

Évêque et Martyr

(+ 87)

Saint Apollinaire vint d’Antioche à Rome avec saint Pierre, fut ordonné évêque par le Prince des Apôtres et envoyé par lui à Ravenne pour y prêcher la foi. Sa première oeuvre, en arrivant dans cette ville, fut de rendre la vue au fils d’un soldat auquel il avait demandé l’hospitalité; quelques jours après, il guérit la femme d’un tribun, atteinte d’une maladie incurable. C’en fut assez pour provoquer la conversion d’un grand nombre de personnes, et bientôt il se forma dans la ville une chrétienté florissante. Traduit devant le gouverneur païen, il prêche Jésus-Christ, méprise l’idole de Jupiter et se voit chassé de la ville par la fureur du peuple, qui le laisse à demi mort.
Après quelques prédications dans les pays voisins, Apollinaire revient à Ravenne et se rend à la maison d’un noble patricien qui l’avait fait demander pour guérir sa fille près de mourir. Mais l’apôtre ne parut qu’au moment où la malade rendait le dernier soupir. Arrivé près du lit funèbre, le Saint adresse à Dieu une fervente prière: « Au nom du Christ, jeune fille, lève-toi, dit-il, et confesse qu’il n’y a pas d’autre Dieu que Lui! » La jeune fille se lève aussitôt, pleine de vie, et s’écrie: « Oui, le Dieu d’Apollinaire est le vrai Dieu! » A la suite de ce nouveau prodige, trois cents païens se convertirent et reçurent le baptême, à l’exemple de la jeune fille et de son heureux père.
Mais les succès croissants du christianisme à Ravenne soulevèrent bientôt de nouvelles persécutions contre l’apôtre de Jésus-Christ. Il dut subir un nouvel interrogatoire, qui ne servit qu’à faire briller son courage et à lui donner occasion d’expliquer les mystères de notre foi. Apollinaire eut à subir les plus affreux supplices, la flagellation, le chevalet, l’huile bouillante, puis les horreurs de la faim, dans une infecte prison; mais Dieu Se chargea de le nourrir par Ses Anges. Ses bourreaux l’exilèrent en Illyrie. Cet exil lui donna le moyen de prêcher la foi à des peuples nouveaux et de répandre ainsi la lumière de l’Évangile. La persécution le ramena à Ravenne après trois ans d’absence.
Ce fut la dernière période de sa vie. Saisi presque aussitôt après son débarquement, il étonne ses persécuteurs en faisant crouler, d’un mot de prière, le temple d’Apollon. Il rend la vue au fils de son juge, en lui disant: « Au nom de Jésus-Christ, ouvre tes yeux et vois! » Une multitude de païens se convertit à la foi; mais la rage des endurcis ne fait que s’accroître, et bientôt Apollinaire couronne sa vie par un glorieux martyre.

20 JUILLET: PROPHETE ELIA

20 juillet, 2012

http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lie

20 JUILLET: PROPHETE ELIA

Élie (hébreu : ……eliyahu, « Mon Dieu est Ya » ; est un prophète majeur dans les religions abrahamiques.
Prophète d’Israël du ixe siècle avant JC, son ministère a lieu dans le royaume d’Israël après la mort de Salomon. Il est le héraut de YHWH, Dieu d’Israël, face au dieu des Cananéens, Baal, dont la reine d’Israël Jezabel s’est faite l’ardente missionnaire. Il réalise de nombreux prodiges avant de s’envoler aux cieux dans un tourbillon. Il est aussi, selon les prophètes bibliques, l’annonciateur du Messie à la fin des temps.
Il est fêté le 20 juillet par les catholiques et par les orthodoxes. Plusieurs montagnes portent son nom dont la plus connue est le mont Saint Elias en Alaska.

Origine du nom Élie
Élie est un nom théophore, comme bien des noms qui figurent dans l’Ancien Testament. En hébreu, le prénom ….. signifie « Mon Dieu est YHWH ». On a probablement choisi ce nom en raison de la mission particulière qui lui sera attribuée dans le récit biblique et qui vient en opposition avec les adorateurs du dieu Baal. Peut-être n’a-t-il pas choisi ce nom mais l’a-t-il reçu d’un père ou d’un maître. Il n’y a aucune trace dans la Bible sur l’origine de son nom.

Le prophète Élie dans l’Ancien Testament
Élie serait né en -927 et enlevé par un char céleste, il est vivant éternellement 1 L’histoire du prophète Élie est connue par ce que les exégètes ont appelé le « Cycle d’Élie ».
Selon l’Ancien Testament, Élie était un habitant du pays de Galaad et aussi un « Tishbite »2, c’est-à-dire originaire de la ville de Tishbé (en) (en arabe el istib), au nord de la rivière Yabboq dans le djebel adjloun (entre le Yarmouk et l’Arnon), un nom de même racine que le mot captivité en hébreu. La tradition l’a fait connaître comme ayant une grande foi en YHWH et lui a attribué de nombreux miracles, dont même ceux de ressusciter les morts et de faire descendre le feu du ciel.
Dans le Premier livre des Rois, Élie apparaît dans l’histoire pour avertir Achab, le roi d’Israël, de la survenue d’une sécheresse causée parce qu’il empêche la pluie de tomber. « Élie, le Thischbite, l’un des habitants de Galaad (ixe siècle av. J.-C.) dit à Achab : “L’Éternel est Vivant, le Dieu d’Israël, dont je suis le serviteur ! Il n’y aura ces années-ci ni rosée, ni pluie, sinon à ma parole”2. »
Il part ensuite faire une retraite près d’un torrent affluent du Jourdain. Il boit l’eau du torrent et est ravitaillé en nourriture par des corbeaux. Au bout d’un certain temps le torrent se tarit3, puis Élie part vers Sidon où une veuve de la ville de Sarepta le reçoit et le nourrit. Un miracle a alors lieu, car les maigres provisions de la veuve ne s’épuisent pas jusqu’au retour de la pluie4. Le fils de la veuve tombe malade et meurt, puis ressuscite sur une prière d’Élie5.
La sécheresse annoncée par Élie devait durer plus de trois ans6. La troisième année de sécheresse, Dieu renvoie Élie auprès du roi Achab. Élie rencontre un serviteur du roi nommé Abdias et lui demande de l’annoncer. Abdias craint que cette annonce provoque son exécution si Élie disparaît à nouveau, et plaide en évoquant son passé, où il a protégé des prophètes de Dieu que la reine Jézabel voulait faire tuer. Élie lui assure qu’il se montrera à Achab et malgré ses craintes, Abdias prévient le roi qui vient à la rencontre d’Élie7.
Élie réprimande le roi pour avoir sacrifié au dieu Baal et laissé son épouse Jézabel dîner avec quatre cents prophètes d’Astarté. Le roi convoque le peuple et tous les prophètes sur le mont Carmel. Élie est seul face à quatre cent cinquante prophètes de Baal. Chaque camp choisit des taureaux pour en faire offrande à son dieu, mais sans y mettre le feu. Les prêtres de Baal s’agitent mais en vain, le feu ne vient pas consumer leurs offrandes. Élie fait un autel et place les offrandes qu’il fait arroser d’eau par trois fois. Il fait alors une prière et le feu s’abat sur l’autel. Alors Élie donne l’ordre de se saisir des prêtres de Baal et il les égorge. Élie dit à Achab de retourner en char à Jizreel avant que la pluie ne l’arrête, la pluie se met à tomber, tandis qu’Élie devance Achab en courant8.
Informée par Achab, Jézabel menace Élie de lui faire subir le même sort qu’il a fait subir aux prêtres de Baal. Élie s’enfuit vers Beer-Sheva dans le royaume de Juda pour s’y réfugier. Élie, complètement découragé par ce qui lui arrive et souhaitant mourir, s’endort au pied d’un genêt. Un ange le réveille et lui offre à manger, il mange et se rendort. L’ange revient et Élie peut marcher ainsi pendant quarante jours. Arrivé à la caverne du Mont Horeb, Élie s’y réfugie. Par la suite, l’auteur biblique décrit des phénomènes atmosphériques, mais Dieu ne se trouve que dans le dernier, « un doux murmure ». Dieu lui demande : « Que fais-tu ici Élie ? ». Dieu donne l’ordre à Élie d’aller à Damas pour oindre Hazaël comme roi sur Aram, oindre Jéhu comme roi d’Israël et oindre Élisée pour en faire son successeur9.
Environ six ans plus tard, il met en garde Achab et Jézabel d’un risque de mort violente après que Jézabel a manœuvré pour s’accaparer la vigne d’un certain Naboth dont elle provoqua la mort par lapidation en le livrant à la foule10. Achab, roi d’Israël, et Josaphat, roi de Juda, s’allient pour faire la guerre contre Aram. Au cours d’un combat, Achab est tué. Son fils Achazia lui succède et commet les mêmes fautes aux yeux d’Élie11.
En effet, Achazia, qui tombe du balcon de ses appartements, veut consulter l’oracle de Baal sur sa guérison. Élie va à la rencontre des messagers du roi pour leur annoncer la mort prochaine du roi parce qu’il a préféré Baal au Dieu d’Israël12. Par la volonté de Dieu, Élie brûle cent hommes d’Achazia venus le capturer, puis se laisse emmener pour réitèrer sa funeste prédiction devant le roi. Celui-ci meurt peu après, et son fils Joram lui succède.
Alors qu’il est en compagnie d’Élisée, Élie est enlevé au ciel dans un tourbillon. Après sa disparition, Élisée lui succède13.
Ce récit sur l’enlèvement d’Élie au ciel a inspiré la construction de certains scénarios eschatologiques sur son retour miraculeux sur Terre. D’après le Livre de Malachie, Élie reviendra avant le jugement dernier : « Voici, je vous enverrai Élie, le prophète, avant que le jour de l’Éternel arrive14. » La tradition juive attend donc le retour d’Élie15. Il reste l’invité lors de la fête juive de la Pâque, où une porte ouverte et un siège inoccupé l’attendent toujours.
Le Siracide, un livre deutérocanonique, mentionne Élie parmi les grands personnages de l’histoire d’Israël et rappelle ses hauts faits16. Le texte suggère qu’il y a une vie après la mort pour les croyants : « heureux ceux qui te verront, heureux ceux qui se sont endormis dans l’amour du Seigneur, car nous aussi nous posséderons la vraie vie »17.

Autres mentions d’un « Élie » dans l’Ancien Testament
Dans d’autres livres du Premier Testament, il y a d’autres personnages nommés Élie. Il s’agit peut-être du même personnage, mais cela suscite quelques problèmes de chronologie.
Dans le Deuxième livre des Chroniques18, un certain « Élie » met en garde le roi de Juda, Joram. Si c’est le même personnage, cela signifie qu’il est passé d’un royaume à l’autre et qu’il est mort plus tard que ne le laisse entendre le Deuxième livre des Rois.
Ceci s’explique par le fait que le livre des chroniques est en quelque sorte une récapitulation de l’histoire, en particulier de l’alliance Davidique et sur le culte rendu au temple.
Le nom Élie est aussi porté par un sacrificateur du temps d’Esdras19.
Élie selon les Samaritains[modifier]
Les Samaritains sont une population vivant actuellement en Israël et en Cisjordanie. Pour eux, c’est le mont Garizim et non Jérusalem qui est le principal lieu saint de la religion hébraïque. Selon la deuxième de leurs sept chroniques, « c’est Élie qui causa le schisme en établissant à Silo un sanctuaire dans le but de remplacer le sanctuaire du mont Garizim20 ».

Mentions d’Élie dans le Nouveau Testament
Élie est le prophète le plus fréquemment cité dans le Nouveau Testament. Dans l’Évangile de Jean, on rapporte que les pharisiens demandent à Jean le Baptiste ceci : « Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es pas le Christ ni Élie, ni le prophète21 ? »
Ce passage est une incitation à la prière, montrant la force de celle-ci : « Élie était un homme de la même nature que nous ; il pria avec insistance pour qu’il ne plut point pendant trois ans. Puis il pria de nouveau et le ciel donna la pluie, et la terre produisit son fruit22. »
Élie est encore cité dans l’Évangile de Luc23. Jean-Baptiste et Élie sont comparés pour leur costume fait de peaux de bêtes24. L’ange Gabriel affirme, avant la naissance de Jean-Baptiste, qu’il aura l’esprit et la puissance d’Élie25. Dans les trois évangiles synoptiques26, on trouve une manifestation d’Élie en compagnie de Moïse et Jésus dans l’épisode dit de la « transfiguration » : « Et pendant qu’il (Jésus) priait l’aspect de son visage changea, et son vêtement, d’une éclatante blancheur. Et voici que deux hommes s’entretenaient avec lui : c’étaient Moïse et Élie qui, apparus en gloire, parlaient de son départ, qu’il allait accomplir à Jérusalem27. »
Dans les épîtres, Élie est également mentionné comme modèle inspiration pour la prière. L’apôtre Paul dit ceci d’Élie : « Ne savez-vous pas ce que l’écriture rapporte d’Élie, comment il adresse à Dieu cette plainte contre Israël28 ? » L’épître de Jacques fait aussi référence à Élie pour parler du pouvoir de la prière: « Élie était un homme de la même nature que nous, il pria avec instance pour qu’il ne pleuve point, et il ne tomba point de pluie sur la terre pendant trois ans et six mois. Puis il pria de nouveau, et le ciel donna de la pluie, et la terre produisit son fruit29. »
Les évangiles soulèvent la difficile question de l’identité Jean le Baptiste Élie; affirmée par Jésus « Et lui, si vous voulez bien le comprendre, il est cet Elie qui doit venir30 », cette identité est déniée par Jean le Baptiste « Qu’es-tu donc? Lui demandèrent-ils. Es-tu Elie? Il dit: Je ne le suis pas31 ». Un auteur a traité de cette contradiction apparente32.

19 JUILLET: SAINTE MACRINE – par saint Grégoire de Nysse

18 juillet, 2012

http://www.pagesorthodoxes.net/saints/meres-spirituelles/sainte-macrine.htm

19 JUILLET: SAINTE MACRINE

par saint Grégoire de Nysse

Sainte Macrine naquit vers 327, l’aînée de dix enfants d’une vieille famille chrétienne de Cappadoce dont la foi fut mise à l’épreuve pendant la grande persécution de Dioclétien (284-305) – un de ses aïeux maternels avait gagné la palme du martyre – et également sous Maximin (306-310, dont la persécution obligea ses grands-parents maternels de se réfugier dans les montagnes du Pont pendant sept ans. Sa grand-mère paternelle fut sainte Macrine l’Ancienne, disciple de saint Grégoire le Thaumaturge, évêque de Néo-Césarée dans le Pont, élève d’Origène à Césarée de Palestine. Ses parents, Basile l’Ancien et Émélie, bien que non mentionnées dans les synaxaires byzantins, sont célébrés en Occident le 30 mai. Parmi les frères de Macrine figurent quatre saints de l’Église : Basile le Grand et Grégoire de Nysse (deux des trois grands théologiens cappadociens) ; ainsi que Pierre, évêque de Sébaste (Synaxaire, 9 janvier), et saint Naucrace (8 juin). Moins connue que ses illustres frères, sainte Macrine est néanmoins considérée le « véritable chef spirituel de la famille » (Synaxaire, 1er janvier) : c’est elle qui, après le décès du père, convainquit sa mère de renoncer à la jouissance de la fortune familiale, de libérer leurs esclaves et servantes, et de transformer la maison familiale en monastère. Macrine dirigeait le monastère des femmes et son frère Pierre, celui des hommes.
En 379, après le décès de la mère, de Naucrace et de Basile (fin 378), et après de longues années de persécution et de division à l’intérieur de l’Église dues à l’hérésie arienne, Grégoire de Nysse, de retour d’un synode à Antioche, rend visite à sa sœur, malade et mourante. Après son décès, Grégoire écrit la Vie de sainte Macrine, qui passe en revue l’histoire de la famille et le rôle de Macrine ; il y décrit en particulier ses entretiens avec Macrine, son dernier jour et son ensevelissement. Les extraits de la Vie de sainte Macrine qui suivent portent sur la fondation du monastère, la vie de la communauté et les entretiens de Grégoire et Macrine.
Transformation de la maison familiale en monastère
7. Comme tout prétexte de vie trop matérielle leur avait déjà été enlevé, Macrine persuade sa mère de renoncer à son mode de vie accoutumé et à ses manières de grande dame, ainsi qu’aux services qu’elle avait jusqu’alors l’habitude de recevoir de ses servantes, pour prendre les sentiments du commun et partager le mode de vie des vierges qu’elle avait auprès d’elle, après en avoir fait, d’esclaves et de servantes qu’elles étaient, des sœurs et des égales. […]
11. Quand donc la mère eut été libérée du souci de l’éducation de ses enfants, ainsi que de la charge de leur instruction et de leur établissement, et qu’on eut procédé au partage entre les enfants de la plus grande part des ressources pour la vie matérielle, alors, comme on l’a déjà dit, la vie de cette vierge [Macrine] devient pour sa mère un guide vers ce genre de vie philosophique et immatériel [c’est-à-dire la vie spirituelle ou évangélique]. Elle, qui avait renoncé à toutes ses habitudes, amena sa mère à son propre degré d’humilité, l’ayant disposée à se mettre au même niveau que le groupe des vierges pour partager avec elles, comme une égale, même table, même couche et mêmes moyens d’existence, toute différence de rang étant supprimée de leur vie. Et telle était l’ordonnance de leur vie, telle l’élévation de leur philosophie et la noblesse de leur mode de vie, dans leur conduite de jour comme de nuit, qu’elles dépassent toute description. De même que les âmes délivrées de leur corps par la mort sont du même coup affranchies des préoccupations de cette vie, de même leur existence se tenait-elle à l’écart de celles-ci, loin de toute vanité mondaine, cependant qu’elle était réglée de manière à imiter le mode de vie angélique.
On ne voyait chez ces personnes ni colère, ni envie, ni haine, ni arrogance, ni rien de semblable ; tout désir de vanités – d’honneur ou de gloire, d’ambition ou d’orgueil et de tout ce qui leur ressemble – était banni. Leur plaisir, c’était la continence ; leur gloire, de n’être connues de personne ; leur fortune, de ne rien posséder, d’avoir secoué de leur corps, comme poussière, toute richesse matérielle. Leur travail, ce n’était aucune de ces tâches dont on se préoccupe dans cette vie, sinon accessoirement, mais seulement la méditation des réalités divines, la prière incessante, le chant ininterrompu des hymnes réparti également pendant tout le temps, de jour comme de nuit, si bien que ces occupations étaient à la fois leur travail et leur repos après le travail. Quelles paroles humaines pourraient mettre sous les yeux le tableau de ce mode de vie, chez ceux pour qui l’existence se trouvait aux confins de la nature humaine et de la nature incorporelle ? […]
Après de longues années de séparation, Grégoire rend visite à sa sœur malade
17. Lorsqu’elle [Macrine] me vit près de la porte, elle se souleva sur un coude, incapable d’accourir vers moi, car la fièvre avait déjà consumé ses forces. Cependant, prenant appui de ses mains sur le sol et se soulevant de son grabat autant qu’elle le pouvait, elle s’efforçait de me faire l’honneur de venir à ma rencontre. Pour moi, j’accourus auprès d’elle et, prenant dans mes mains son visage incliné à terre, je la redressai et lui fis reprendre la position allongée qu’elle avait auparavant. Et celle-ci de tendre la main vers Dieu et de dire :  » Tu m’as encore enrichie de cette grâce, ô Dieu, et tu ne m’as pas privée de ce que je désirais, puisque tu as poussé ton serviteur à faire une visite à ta servante.  » Et pour ne pas m’affliger davantage, elle essayait d’adoucir ses gémissements, elle s’efforçait comme elle le pouvait de cacher l’oppression de sa respiration, elle cherchait par tous les moyens à créer un climat plus joyeux, commençant à tenir elle-même de plaisants propos et nous en fournissant l’occasion par les questions qu’elle nous posait. Mais dans la suite de notre entretien fut évoqué le souvenir du grand Basile ; mon âme alors perdit courage et, dans ma tristesse, j’inclinai à terre mon visage, cependant que les larmes jaillissaient de mes yeux. Mais elle, loin de se laisser aller à partager notre douleur, fit de cette mention du saint le point de départ d’une plus haute philosophie, et elle se mit à développer de si grands sujets – dissertant sur la nature humaine, découvrant la divine providence cachée dans les épreuves et exposant ce qui a trait à la vie future comme si elle était inspirée par le Saint-Esprit – que mon âme se croyait dégagée, ou presque, de la nature humaine, soulevée qu’elle était par ses paroles et prenant place, sous la conduite de son discours, à l’intérieur des sanctuaires célestes.
18. Nous entendons raconter, dans l’histoire de Job que cet homme consumé en tout son corps par les abcès purulents des plaies qui le couvraient de toutes parts, ne permettait pas à sa sensibilité, grâce à ses réflexions, de tomber dans la douleur, mais, tout en souffrant dans son corps, il ne laissait pas faiblir son activité propre, ni n’interrompait son discours, qui touchait aux sujets les plus élevés. Je voyais un même comportement chez cette grande Macrine. La fièvre consumait toute sa force et l’entraînait vers la mort, mais elle, rafraîchissant son corps comme par une rosée, gardait, à l’exemple de Job, son esprit libre dans la contemplation des réalités d’en-haut, sans le laisser affecté par une telle faiblesse. Et si je ne craignais d’étendre mon récit à l’infini, je rapporterais en bon ordre toutes ses paroles, et comment elle s’était élevée par ses discours jusqu’à philosopher pour nous sur l’âme, jusqu’à nous exposer la cause de notre vie dans la chair, pourquoi l’homme existe, comment il se fait qu’il soit mortel et d’où vient la mort, quelle est enfin la libération qui nous fait passer de celle-ci à une vie nouvelle. Sur tous ces sujets, elle parlait comme si l’inspirait la puissance du Saint-Esprit, en exposant tous les points avec clarté et logique, mais aussi en toute facilité de parole, son discours s’écoulant comme l’eau d’une source lorsqu’elle ruisselle sans obstacle sur un terrain en pente [voir saint Grégoire de Nysse, Sur l’âme et la résurrection (Cerf, 1995), qui prend la forme d’un dialogue entre Grégoire et Macrine.]
Le repos de Grégoire
19. Lorsqu’elle eut achevé de parler :  » Il est temps pour toi, frère, dit-elle, de prendre un peu de repos, car le voyage doit t’avoir beaucoup fatigué.  » Pour moi, c’était une grande et véritable détente que de la voir et d’écouter ses nobles paroles, mais puisque ce lui était agréable, et pour montrer en toutes choses mon obéissance à celle dont je recevais l’enseignement, trouvant dans un des jardinets proches un lieu de repos agréable que l’on m’avait préparé, je pris un peu de repos à l’ombre des treilles. Mais il ne m’était pas possible d’en goûter l’agrément, car mon âme était bouleversée par la perspective de tristes événements. Ce que j’avais vu semblait en effet me révéler le sens de la vision de mon rêve : le spectacle que j’avais eu sous les yeux offrait bien en vérité les restes d’un saint martyr, restes  » morts au péché  » et resplendissants  » de la grâce de l’Esprit-Saint présente en eux « . J’expliquai cela à l’un de ceux qui m’avaient entendu auparavant raconter mon rêve. Mais alors que nous nous tenions, plus affligés encore – c’était bien naturel –, dans l’attente de tristes événements, elle devina, je ne sais comment, notre état d’esprit, et nous fit annoncer des nouvelles plus réconfortantes, nous encourageant à reprendre confiance et à concevoir à son endroit de meilleures espérances : elle avait en effet le sentiment d’une amélioration. Ce n’est pas pour nous abuser qu’elle nous faisait dire cela, et son affirmation était véridique, même si sur le moment nous n’en comprîmes pas le sens. De même en effet qu’un coureur, lorsqu’il a dépassé son adversaire et qu’il arrive près de la borne du stade, lorsqu’il est tout proche du prix de la course et voit la couronne du vainqueur, se réjouit en lui-même, comme s’il avait déjà obtenu le prix, et annonce sa victoire à ceux des spectateurs qui lui sont favorables, de même celle-ci, animée de pareils sentiments, nous donnait-elle à espérer à son sujet un sort plus favorable, elle qui déjà dirigeait son regard vers  » le prix de l’élection d’en haut  » et s’appliquait en quelque sorte la parole de l’Apôtre :  » Voici qu’est préparée pour moi la couronne de justice, que me donnera en retour le juste juge « , puisque  » j’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi « . Pour nous donc, rassurés par ces bonnes nouvelles, nous commençâmes à goûter ce que l’on nous avait préparé : le menu en était varié et plein d’agrément, la grande Macrine ayant étendu jusque-là sa sollicitude.
Nouvelle rencontre
20. Lorsque nous fûmes à nouveau en sa présence – car elle ne nous laissa pas passer notre temps livré à nous-même –, elle entreprit de raconter ce qu’avait été sa vie depuis sa jeunesse, en exposant dans l’ordre tous les faits, comme dans un récit historique. Elle racontait aussi les événements de la vie de nos parents dont elle avait souvenance, tant ceux d’avant ma naissance que ceux des années qui suivirent. Le but de son récit, c’était l’action de grâces envers Dieu : c’est ainsi que, touchant la vie de nos parents, elle mettait en relief, non pas tant qu’elle ait été illustre et célèbre aux yeux de leurs contemporains de par leur richesse, mais plutôt qu’elle ait été mise à l’honneur grâce à la philanthropie divine. Les parents de notre père avaient été dépouillés de leurs biens pour avoir confessé le Christ ; l’aïeul du côté maternel avait été mis à mort pour avoir provoqué la colère de l’empereur, et toutes ses propriétés avaient été distribuées à d’autres maîtres. Malgré cela, les ressources de la famille avaient, grâce à leur foi, augmenté de telle manière que l’on ne pouvait citer personne, à cette époque, qui les dépassât. Par la suite, lorsque leur fortune fut partagée en neuf, selon le nombre des enfants, la part de chacun s’était, de par la bénédiction divine, à ce point accrue que la richesse de chacun des enfants surpassa la prospérité des parents. Macrine cependant ne garda à sa disposition aucun des biens qui lui avaient été attribués lors du partage entre frères et sœurs, mais, conformément au commandement divin, tout fut administré par les mains du prêtre. Par la grâce de Dieu, sa vie fut telle que jamais elle ne cessa d’exercer ses mains à la pratique des commandements, jamais elle ne compta sur un homme, jamais les ressources pour une vie honorable ne lui vinrent de quelque service ou don des hommes. Mais, tout en ne renvoyant pas les quémandeurs, elle ne se mit pas en quête de bienfaiteurs, car Dieu, par ses bénédictions, faisait croître secrètement, comme des semences, les maigres ressources qui lui venaient de ses travaux et les transformait en fruits abondants.
Macrine reprend son frère
21, Pour ma part, je lui racontai les difficultés dans lesquelles je m’étais trouvé, d’abord lorsque l’empereur Valens me fit exiler à cause de la foi, ensuite lorsque la confusion qui régnait dans les Églises m’entraîna dans des controverses et des luttes.  » Ne cesseras-tu pas, me dit-elle alors, de méconnaître les dons de Dieu ? Ne porteras-tu pas remède à l’ingratitude de ton âme ? Ne compareras-tu pas ton sort à celui de tes parents, bien qu’en vérité, aux yeux de ce monde, nous puissions tirer fierté d’apparaître comme bien nés et issus de bonne famille. Notre père, dit-elle, jouissait en son temps d’une grande considération pour sa culture, mais sa réputation ne s’étendait qu’aux tribunaux de la région ; par la suite, bien qu’il l’emportât sur les autres par sa maîtrise de la sophistique, sa renommée ne franchit pas les limites du Pont, mais il lui suffisait d’être connu dans sa patrie. Et toi, dit-elle, qui es célèbre par les villes, les peuples, les provinces, toi que des Églises délèguent et que d’autres appellent pour apporter de l’aide ou remettre de l’ordre, ne vois-tu pas la grâce qui t’est faite ? Ne comprends-tu pas d’où te viennent de si grands biens, et que ce sont les prières de tes parents qui te font accéder à cette élévation, alors que de toi-même tu n’as pas de dispositions pour cela, ou si peu ? « 
Dispositions de Macrine à son dernier jour
22. Pour moi, pendant qu’elle exposait cela, j’aurais voulu que s’allonge le jour, pour qu’elle ne cesse de nous faire entendre ces douces paroles. Mais le chant du chœur appelait à l’office du soir, et la grande Macrine, après m’avoir envoyé à l’église, se réfugiait à nouveau auprès de Dieu par la prière. La nuit survint sur ces entrefaites. Lorsque vint le jour, il m’apparut clairement, à la voir, que cette journée qui commençait serait la dernière de sa vie dans la chair, car la fièvre avait totalement consumé ses forces naturelles. Celle-ci, voyant la faiblesse de nos pensées, s’efforçait de nous distraire de cette désolante perspective, en dissipant à nouveau par ces belles paroles le chagrin de notre âme, mais maintenant avec un souffle court et oppressé. C’est alors surtout que ce que je voyais affectait mon âme de sentiments très partagés : d’une part la nature en moi était accablée de tristesse, comme on peut le comprendre, car je prévoyais que je n’entendrais plus désormais une telle voix, et je m’attendais à ce que la gloire commune de notre famille quitte bientôt la vie humaine ; mais d’autre part mon âme, comme transportée d’enthousiasme à ce spectacle, estimait qu’elle avait transcendé la nature commune. Ne ressentir, en ses derniers instants, aucun sentiment d’étrangeté à la perspective de la mort et ne pas craindre de quitter cette vie, mais méditer jusqu’à son dernier souffle, avec une sublime intelligence, sur ce qui dès le début avait fait l’objet de son choix touchant la vie d’ici-bas, cela me paraissait ne plus faire partie des réalités humaines. C’était plutôt comme si un ange avait pris providentiellement une forme humaine, un ange sans aucune attache avec la vie dans la chair, aucune affinité avec elle, dont il n’était pas surprenant que la pensée demeurât dans l’impassibilité, puisque la chair ne l’entraînait pas vers ses passions propres. Aussi elle me semblait manifester avec évidence, aux yeux de tous ceux qui étaient alors présents, ce divin et pur amour de l’époux invisible qu’elle nourrissait secrètement au plus intime de son âme et publier le désir qui animait son cœur de se hâter vers son bien-aimé, pour être au plus tôt avec lui, une fois libérée des liens de son corps. En vérité, c’est vers son amant que se dirigeait sa course, sans qu’aucun des plaisirs de la vie ne détourne à son profit son attention.
La dernière prière de Macrine
23. Du jour déjà s’était écoulée la plus grande part, et le soleil s’inclinait vers le couchant. Sa ferveur pourtant ne fléchissait pas, mais plus elle approchait du départ, plus violente était sa hâte d’aller vers son bien-aimé, comme si elle contemplait davantage la beauté de l’époux. Elle ne s’adressait plus à nous qui étions présents, mais à celui-là seul vers lequel elle tenait les yeux incessamment fixés. On avait en effet tourné sa couche vers l’Orient, et elle avait cessé de nous parler pour ne plus converser qu’avec Dieu dans la prière ; elle tendait vers lui ses mains suppliantes et murmurait d’une voix faible, en sorte que nous pouvions à peine entendre ses paroles. Je cite ici sa prière, pour que l’on ne puisse pas même douter qu’elle se trouvait auprès de Dieu et était entendue de lui. Elle disait :
24.  » C’est toi, Seigneur, qui as abrogé pour nous la crainte de la mort. C’est toi qui as fait pour nous, du terme de la vie d’ici-bas, le commencement de la vie véritable.
C’est toi qui pour un temps laisses se reposer nos corps par une dormition, et qui les réveilles à nouveau ‘au son de la dernière trompette’.
C’est toi qui à la terre donnes en dépôt notre terre, celle que tu as façonnée de tes mains, et qui fais revivre à nouveau ce que tu lui as donné, en transformant par l’immortalité et la beauté ce qui en nous est mortel et difforme.
C’est toi qui nous as arrachés à la malédiction et au péché, en devenant pour nous l’un et l’autre.
C’est toi qui as brisé les têtes du dragon, lui qui avait saisi l’homme dans sa gueule en l’entraînant au travers du gouffre de la désobéissance.
C’est toi qui nous as ouvert la route de la résurrection, après avoir brisé les portes de l’enfer, et, ‘réduit à l’impuissance celui qui régnait sur la mort’.
‘C’est toi qui à ceux qui te craignent as donné pour emblème’ le signe de la sainte Croix, pour anéantir l’Adversaire et donner la sécurité à nos vies.
Dieu éternel, ‘vers qui je me suis élancée dès le sein de ma mère’, ‘toi que mon âme a aimé’ de toute sa force, à qui j’ai consacré ma chair et mon âme depuis ma jeunesse et jusqu’en cet instant, mets auprès de moi un ange lumineux qui me conduise par la main au lieu du rafraîchissement, là où se trouve ‘l’eau du repos’, dans le sein des saints patriarches.
Toi qui as brisé la flamme de l’épée de feu et rendu au paradis l’homme crucifié avec toi et qui s’était confié à ta miséricorde, de moi aussi ‘souviens-toi dans ton royaume’ car moi aussi j’ai été crucifiée avec toi, moi ‘qui ai cloué ma chair par ta crainte et qui ai craint tes jugements’.
Que l’abîme effrayant ne me sépare pas de tes élus.
Que le Jaloux ne se dresse pas contre moi sur mon chemin, et que mon péché ne soit pas découvert devant tes yeux si, pour avoir été trompée par la faiblesse de notre nature, ai péché en parole, en acte ou en pensée.

Toi qui as sur la terre le pouvoir de remettre les péchés, ‘fais m’en remise, afin que je reprenne haleine’, et ‘qu’une fois dépouillée de mon corps’, je sois trouvée devant ta face ‘sans tache et sans ride’ dans la figure de mon âme, mais que mon âme entre tes mains soit accueillie, irréprochable et immaculée, ‘comme un encens devant ta face’. « 

Sainte Grégoire de Nysse, Vie de sainte Macrine,
Cerf, 1995. Le texte complet est disponible
au site www.jesusmarie.com.

Tropaire de sainte Macrine (ton 8)
L’amour de la sagesse ayant donné des ailes à ton esprit, sagement tu t’élevas au-dessus des mondaines voluptés et tu fus la charmante demeure du savoir divin ; toi qui, par l’ascèse et la perfection des vertus, devins une illustre épouse du Sauveur, prie-le pour qui te chante : Réjouis-toi, Macrine, sainte porteuse du Seigneur notre Dieu.
Kondakion de sainte Macrine (ton 4)
Tu as aimé de tout ton cœur, vénérable Macrine, le Dieu de bonté et, prenant sur tes épaules sa croix, avec amour tu l’as suivi pour trouver la rémission des péchés.

catéchèse du Pape Benoît XVI sur Aquilas et Priscille, collaborateurs de Paul, post pour la mémoire optionelle

7 juillet, 2012

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2007/documents/hf_ben-xvi_aud_20070207_fr.html

BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 7 février 2007

Les époux Priscille et Aquilas

Chers frères et soeurs,

En faisant un nouveau pas dans cette sorte de galerie de portraits des premiers témoins de la foi chrétienne, que nous avons commencée il y a quelques semaines, nous prenons aujourd’hui en considération un couple d’époux. Il s’agit des conjoints Priscille et Aquilas, qui se trouvent dans le groupe des nombreux collaborateurs qui ont entouré l’apôtre Paul, que j’avais déjà brièvement mentionnés mercredi dernier. Sur la base des informations en notre possession, ce couple d’époux joua un rôle très actif au temps des origines post-pascales de l’Eglise.
Les noms d’Aquilas et de Priscille sont latins, mais l’homme et la femme qui les portent étaient d’origine juive. Cependant, au moins Aquilas provenait géographiquement de la diaspora de l’Anatolie septentrionale, qui s’ouvre sur la Mer Noire – dans la Turquie actuelle -, alors que Priscille, dont le nom se trouve parfois abrégé en Prisca, était probablement une juive provenant de Rome (cf. Ac 18, 2). C’est en tout cas de Rome qu’ils étaient parvenus à Corinthe, où Paul les rencontra au début des années 50; c’est là qu’il s’associa à eux car, comme nous le raconte Luc, ils exerçaient le même métier de fabricants de toiles ou de tentes pour un usage domestique, et il fut même accueilli dans leur maison (cf. Ac 18, 3). Le motif de leur venue à Corinthe avait été la décision de l’empereur Claude de chasser de Rome les Juifs résidant dans l’Urbs. L’historien Romain Suétone nous dit, à propos de cet événement, qu’il avait expulsé les Juifs car « ils provoquaient des tumultes en raison d’un certain Crestus » (cf. « Les vies des douze Césars, Claude », 25). On voit qu’il ne connaissait pas bien le nom – au lieu du Christ, il écrit « Crestus » – et qu’il n’avait qu’une idée très confuse de ce qui s’était passé. Quoi qu’il en soit, des discordes régnaient à l’intérieur de la communauté juive autour de la question de savoir si Jésus était ou non le Christ. Et ces problèmes constituaient pour l’empereur un motif pour expulser simplement tous les juifs de Rome. On en déduit que les deux époux avait déjà embrassé la foi chrétienne à Rome dans les années 40, et qu’ils avaient à présent trouvé en Paul quelqu’un non seulement qui partageait cette foi avec eux – que Jésus est le Christ – mais qui était également un apôtre, appelé personnellement par le Seigneur Ressuscité. La première rencontre a donc lieu à Corinthe, où ils l’accueillent dans leur maison et travaillent ensemble à la fabrication de tentes.
Dans un deuxième temps, ils se rendirent en Asie mineure, à Ephèse. Ils jouèrent là un rôle déterminant pour compléter la formation chrétienne du juif alexandrin Apollos, dont nous avons parlé mercredi dernier. Comme il ne connaissait que de façon sommaire la foi chrétienne, « Priscille et Aquilas l’entendirent, ils le prirent à part et lui exposèrent avec plus d’exactitude la Voie de Dieu » (Ac 18, 26). Quand, à Ephèse, l’Apôtre Paul écrit sa Première Lettre aux Corinthiens, il envoie aussi explicitement avec ses propres salutations celles d’ »Aquilas et Prisca [qui] vous saluent bien dans le Seigneur, avec l’Eglise qui se rassemble chez eux » (16, 19). Nous apprenons ainsi le rôle très important que ce couple joua dans le milieu de l’Eglise primitive: accueillir dans leur maison le groupe des chrétiens locaux, lorsque ceux-ci se rassemblaient pour écouter la Parole de Dieu et pour célébrer l’Eucharistie. C’est précisément ce type de rassemblement qui est appelé en grec « ekklesìa » – le mot latin est « ecclesia », le mot français « église » – qui signifie convocation, assemblée, regroupement. Dans la maison d’Aquilas et de Priscille, se réunit donc l’Eglise, la convocation du Christ, qui célèbre là les saints Mystères. Et ainsi, nous pouvons précisément voir la naissance de la réalité de l’Eglise dans les maisons des croyants. Les chrétiens, en effet, jusque vers le III siècle, ne possédaient pas leurs propres lieux de culte: dans un premier temps, ce furent les synagogues juives, jusqu’à ce que la symbiose originelle entre l’Ancien et le Nouveau Testament ne se défasse et que l’Eglise des Gentils ne soit obligée de trouver sa propre identité, toujours profondément enracinée dans l’Ancien Testament. Ensuite, après cette « rupture », les chrétiens se réunissent dans les maisons, qui deviennent ainsi « Eglise ». Et enfin, au III siècle, naissent de véritables édifices de culte chrétien. Mais ici, dans la première moitié du I et du II siècle, les maisons des chrétiens deviennent véritablement et à proprement parler des « églises ». Comme je l’ai dit, on y lit ensemble les Saintes Ecritures et l’on célèbre l’Eucharistie. C’est ce qui se passait, par exemple, à Corinthe, où Paul mentionne un certain « Gaïus vous salue, lui qui m’a ouvert sa maison, à moi et à toute l’Eglise » (Rm 16, 23), ou à Laodicée, où la communauté se rassemblait dans la maison d’une certaine Nympha (cf. Col 4, 15), ou à Colosse, où le rassemblement avait lieu dans la maison d’un certain Archippe (cf. Phm 1, 2).
De retour à Rome, Aquilas et Priscille continuèrent à accomplir cette très précieuse fonction également dans la capitale de l’Empire. En effet, Paul, écrivant aux Romains, envoie précisément ce salut: « Saluez Prisca et Aquilas, mes coopérateurs dans le Christ Jésus; pour me sauver la vie ils ont risqué leur tête, et je ne suis pas seul à leur devoir de la gratitude: c’est le cas de toutes les Eglises de la gentilité; saluez aussi l’Eglise qui se réunit chez eux » (Rm 16, 3-5). Quel extraordinaire éloge des deux conjoints dans ces paroles! Et c’est l’apôtre Paul lui-même qui le fait. Il reconnaît explicitement en eux deux véritables et importants collaborateurs de son apostolat. La référence au fait d’avoir risqué la vie pour lui est probablement liée à des interventions en sa faveur au cours d’un de ses emprisonnements, peut-être à Ephèse même (cf. Ac 19, 23; 1 Co 15, 32; 2 Co 1, 8-9). Et le fait qu’à sa gratitude, Paul associe même celle de toutes les Eglises des gentils, tout en considérant peut-être l’expression quelque peu excessive, laisse entrevoir combien leur rayon d’action a été vaste, ainsi, en tous cas que leur influence en faveur de l’Evangile.

La tradition hagiographique postérieure a conféré une importance particulière à Priscille, même s’il reste le problème de son identification avec une autre Priscille martyre. Dans tous les cas, ici, à Rome, nous avons aussi bien une église consacrée à Sainte Prisca sur l’Aventin que les catacombes de Priscille sur la Via Salaria. De cette façon se perpétue la mémoire d’une femme, qui a été certainement une personne active et d’une grande valeur dans l’histoire du christianisme romain. Une chose est certaine: à la gratitude de ces premières Eglises, dont parle saint Paul, doit s’unir la nôtre, car c’est grâce à la foi et à l’engagement apostolique de fidèles laïcs, de familles, d’époux comme Priscille et Aquilas, que le christianisme est parvenu à notre génération. Il ne pouvait pas croître uniquement grâce aux Apôtres qui l’annonçaient. Pour s’enraciner dans la terre du peuple, pour se développer de façon vivante, était nécessaire l’engagement de ces familles, de ces époux, de ces communautés chrétiennes, et de fidèles laïcs qui ont offert l’ »humus » à la croissance de la foi. Et c’est toujours et seulement ainsi que croît l’Eglise. En particulier, ce couple démontre combien l’action des époux chrétiens est importante. Lors-qu’ils sont soutenus par la foi et par une forte spiritualité, leur engagement courageux pour l’Eglise et dans l’Eglise devient naturel. Leur vie commune quotidienne se prolonge et en quelque sorte s’élève en assumant une responsabilité commune en faveur du Corps mystique du Christ, ne fût-ce qu’une petite partie de celui-ci. Il en était ainsi dans la première génération et il en sera souvent ainsi.
Nous pouvons tirer une autre leçon importante de leur exemple: chaque maison peut se transformer en une petite Eglise. Non seulement dans le sens où dans celle-ci doit régner le typique amour chrétien fait d’altruisme et d’attention réciproque, mais plus encore dans le sens où toute la vie familiale sur la base de la foi, est appelée à tourner autour de l’unique domination de Jésus Christ. Ce n’est pas par hasard que dans la Lettre aux Ephésiens, Paul compare la relation matrimoniale à la communion sponsale qui existe entre le Christ et l’Eglise (cf. Eph 5, 25-33). Nous pourrions même considérer que l’Apôtre façonne indirectement la vie de l’Eglise tout entière sur celle de la famille. Et en réalité, l’Eglise est la famille de Dieu. Nous honorons donc Aquilas et Priscille comme modèles d’une vie conjugale engagée de façon responsable au service de toute la communauté chrétienne. Et nous trouvons en eux le modèle de l’Eglise, famille de Dieu pour tous les temps.

Benoît XVI : Saint Cyrille d’Alexandrie (mf 27 Juin)

26 juin, 2012

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2007/documents/hf_ben-xvi_aud_20071003_fr.html

BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 3 octobre 2007

Saint Cyrille d’Alexandrie

Chers frères et sœurs!

Poursuivant notre itinéraire sur les traces des Pères de l’Eglise, nous rencontrons une grande figure: saint Cyrille d’Alexandrie. Lié à la controverse christologique qui conduisit au Concile d’Ephèse de 431 et dernier représentant important de la tradition alexandrine, dans l’Orient grec, Cyrille fut plus tard défini le « gardien de l’exactitude » – qu’il faut comprendre comme gardien de la vraie foi – et même « sceau des Pères ». Ces antiques expressions expriment un fait qui est caractéristique de Cyrille, c’est-à-dire la référence constante de l’Evêque d’Alexandrie aux auteurs ecclésiastiques précédents (parmi ceux-ci, Athanase en particulier), dans le but de montrer la continuité de sa théologie avec la tradition. Il s’insère volontairement, explicitement dans la tradition de l’Eglise, dans laquelle il reconnaît la garantie de la continuité avec les Apôtres et avec le Christ lui-même. Vénéré comme saint aussi bien en Orient qu’en Occident, saint Cyrille fut proclamé docteur de l’Eglise en 1882 par le Pape Léon XIII, qui, dans le même temps, attribua ce titre également à un autre représentant important de la patristique grecque, saint Cyrille de Jérusalem. Ainsi, se révélaient l’attention et l’amour pour les traditions chrétiennes orientales de ce Pape, qui voulut ensuite proclamer saint Jean Damascène Docteur de l’Eglise, montrant ainsi que tant la tradition orientale qu’occidentale exprime la doctrine de l’unique Eglise du Christ.
On sait très peu de choses sur la vie de Cyrille avant son élection sur l’important siège d’Alexandrie. Neveu de Théophile, qui en tant qu’Evêque, dirigea d’une main ferme et avec prestige le diocèse alexandrin à partir de 385, Cyrille naquit probablement dans la même métropole égyptienne entre 370 et 380. Il fut très tôt dirigé vers la vie ecclésiastique et reçut une bonne éducation, tant culturelle que théologique. En 403, il se trouvait à Constantinople à la suite de son puissant oncle et il participa dans cette même ville au Synode appelé du « Chêne », qui déposa l’Evêque de la ville, Jean (appelé plus tard Chrysostome), marquant ainsi le triomphe du siège alexandrin sur celui, traditionnellement rival, de Constantinople, où résidait l’empereur. A la mort de son oncle Théophile, Cyrille encore jeune fut élu Evêque de l’influente Eglise d’Alexandrie en 412, qu’il gouverna avec une grande énergie pendant trente-deux ans, visant toujours à en affirmer le primat dans tout l’Orient, également fort des liens traditionnels avec Rome.
Deux ou trois ans plus tard, en 417 ou 418, l’Evêque d’Alexandrie se montra réaliste en recomposant la rupture de la communion avec Constantinople, qui durait désormais depuis 406, suite à la déposition de Jean Chrysostome. Mais l’ancienne opposition avec le siège de Constantinople se ralluma une dizaine d’années plus tard, lorsqu’en 428, Nestor y fut élu, un moine sévère et faisant autorité, de formation antiochienne. En effet, le nouvel Evêque de Constantinople suscita très vite des oppositions, car dans sa prédication, il préférait pour Marie le titre de « Mère du Christ » (Christotòkos), à celui – déjà très cher à la dévotion populaire – de « Mère de Dieu » (Theotòkos). Le motif de ce choix de l’Evêque Nestor était son adhésion à la christologie de type antiochien qui, pour préserver l’importance de l’humanité du Christ, finissait par en affirmer la division de la divinité. Et ainsi, l’union entre Dieu et l’homme dans le Christ n’était plus véritable, et, naturellement, on ne pouvait plus parler de « Mère de Dieu ».
La réaction de Cyrille – alors le plus grand représentant de la christologie alexandrine, qui entendait en revanche profondément souligner l’unité de la personne du Christ – fut presque immédiate, et se manifesta par tous les moyens déjà à partir de 429, s’adressant également dans quelques lettres à Nestor lui-même. Dans la deuxième (PG 77, 44-49) que Cyrille lui adressa, en février 430, nous lisons une claire affirmation du devoir des Pasteurs de préserver la foi du Peuple de Dieu. Tel était son critère, par ailleurs encore valable aujourd’hui: la foi du Peuple de Dieu est l’expression de la tradition, elle est la garantie de la saine doctrine. Il écrit ainsi à Nestor: « Il faut exposer au peuple l’enseignement et l’interprétation de la foi de la manière la plus irrépréhensible, et rappeler que celui qui scandalise ne serait-ce qu’un seul des petits qui croient dans le Christ subira un châtiment intolérable ».
Dans cette même lettre à Nestor – une lettre qui plus tard, en 451, devait être approuvée par le Concile de Chalcédoine, le quatrième Concile oecuménique – Cyrille décrit avec clarté sa foi christologique: « Nous affirmons ainsi que les natures qui se sont unies dans une véritable unité sont différentes, mais de toutes les deux n’a résulté qu’un seul Christ et Fils; non parce qu’en raison de l’unité ait été éliminée la différence des natures, mais plutôt parce que divinité et humanité, réunies en une union indicible et inénarrable, ont produit pour nous le seul Seigneur et Christ et Fils ». Et cela est important: réellement, la véritable humanité et la véritable divinité s’unissent en une seule Personne, Notre Seigneur Jésus Christ. C’est pourquoi, poursuit l’Evêque d’Alexandrie, « nous professerons un seul Christ et Seigneur, non dans le sens où nous adorons l’homme avec le Logos, pour ne pas insinuer l’idée de la séparation lorsque nous disons « avec », mais dans le sens où nous adorons un seul et le même, car son corps n’est pas étranger au Logos, avec lequel il s’assied également aux côtés de son Père, non comme si deux fils s’asseyaient à côté de lui, mais bien un seul uni avec sa propre chair ».
Très vite, l’Evêque d’Alexandrie, grâce à de sages alliances, obtint que Nestor soit condamné à plusieurs reprises: par le siège romain, puis par une série de douze anathèmes qu’il composa lui-même et, enfin, par le Concile qui se tint à Ephèse en 431, le troisième concile œcuménique. L’assemblée, qui connut des épisodes tumultueux et une alternance de moments favorables et de moments difficiles, se conclut par le premier grand triomphe de la dévotion à Marie et avec l’exil de l’Evêque de Constantinople, qui ne voulait pas reconnaître à la Vierge le titre de « Mère de Dieu », à cause d’une christologie erronée, qui suscitait des divisions dans le Christ lui-même. Après avoir ainsi prévalu sur son rival et sur sa doctrine, Cyrille sut cependant parvenir, dès 433, à une formule théologique de compromis et de réconciliation avec les Antiochiens. Et cela aussi est significatif: d’une part, il y a la clarté de la doctrine de la foi, mais de l’autre, également la recherche intense de l’unité et de la réconciliation. Au cours des années suivantes, il se consacra de toutes les façons possibles à défendre et à éclaircir sa position théologique jusqu’à sa mort, qui eut lieu le 27 juin 444.
Les écrits de Cyrille – vraiment très nombreux et largement publiés également dans diverses traductions latines et orientales déjà de son vivant, témoignant de leur succès immédiat – sont d’une importance primordiale pour l’histoire du christianisme. Ses commentaires de nombreux livres vétéro-testamentaires et du Nouveau Testament, parmi lesquels tout le Pentateuque, Isaïe, les Psaumes et les Evangiles de Jean et de Luc, sont importants. Ses nombreuses œuvres doctrinales sont également notables; dans celles-ci revient la défense de la foi trinitaire contre les thèses ariennes et contre celles de Nestor. La base de l’enseignement de Cyrille est la tradition ecclésiastique, et en particulier, comme je l’ai mentionné, les écrits d’Athanase, son grand prédécesseur sur le siège alexandrin. Parmi les autres écrits de Cyrille, il faut enfin rappeler les livres Contre Julien, dernière grande réponse aux polémiques antichrétiennes, dictée par l’Evêque d’Alexandrie probablement au cours des dernières années de sa vie, pour répondre à l’œuvre Contre les Galiléens, écrite de nombreuses années auparavant, en 363, par l’empereur qui fut qualifié d’Apostat pour avoir abandonné le christianisme dans lequel il avait été éduqué.
La foi chrétienne est tout d’abord une rencontre avec Jésus, « une Personne qui donne à la vie un nouvel horizon » (Enc. Deus caritas est, n. 1). Saint Cyrille d’Alexandrie a été un témoin inlassable et ferme de Jésus Christ, Verbe de Dieu incarné, soulignant en particulier son unité, comme il le répète en 433 dans la première lettre (PG 77, 228-237) à l’Evêque Succenso: « Un seul est le Fils, un seul le Seigneur Jésus Christ, que ce soit avant l’incarnation ou après l’incarnation. En effet, le Logos né de Dieu le Père n’était pas un fils, et celui né de la Sainte Vierge un autre fils; mais nous croyons que précisément Celui qui existe depuis toute éternité est né également selon la chair d’une femme ». Cette affirmation, au-delà de sa signification doctrinale, montre que la foi en Jésus Logos né du Père est également bien enracinée dans l’histoire, car, comme l’affirme saint Cyrille, ce même Jésus est venu dans le temps avec la naissance de Marie, la Theotòkos, et il sera, selon sa promesse, toujours avec nous. Et cela est important: Dieu est éternel, il est né d’une femme, et il reste avec nous chaque jour. Nous vivons dans cette certitude, en elle nous trouvons le chemin de notre vie.

26 Juin: St Josemaría Escrivá, prêtre (1902-1975)

25 juin, 2012

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=saintfeast&localdate=20120626&id=13862&fd=0

26 Juin: St Josemaría Escrivá, prêtre (1902-1975)

Saint Josemaría Escrivá de Balaguer
Prêtre
Fondateur de l’Opus Dei
(1902-1975)

Josemaría Escrivá de Balaguer est né à Barbastro (province de Huesca, Espagne) le 9 janvier 1902. Ses parents s’appelaient José et Dolores. Il eut cinq frères et sœurs : Carmen (1899-1957), Santiago (1919-1994) et trois sœurs plus jeunes que lui, qui moururent étant encore enfants. Le couple Escrivá donna à ses enfants une profonde éducation chrétienne.
En 1915, l’entreprise commerciale de son père ferma ses portes, et il dut s’installer à Logroño, où il trouva un autre travail. Dans cette ville, Josemaría perçut pour la première fois que Dieu l’appelait : après avoir vu des traces de pieds nus dans la neige laissées par un religieux, il comprit que Dieu attendait quelque chose de lui, sans savoir quoi exactement. Il pensa alors qu’il pourrait mieux le découvrir en devenant prêtre ; il commença à s’y préparer tout d’abord à Logroño et plus tard au séminaire de Saragosse. Il poursuivit aussi des études de droit civil, comme auditeur libre. Son père mourut en 1924, et il devint alors comme le chef de la famille.
Le 28 mars 1925, il fut ordonné prêtre et il commença à exercer son ministère dans une paroisse rurale dans les environs de Saragosse. En 1927, il s’installa, avec la permission de son évêque, à Madrid, pour pouvoir achever un doctorat en droit. Là, le 2 octobre 1928, durant des exercices spirituels, il vit ce que Dieu lui demandait, rappeler que tous les hommes sont appelés à la sainteté, même au milieu du monde, en sanctifiant les réalités du monde, et, après avoir constaté qu’aucune institution de l’Église ayant ce but n’existait alors, il fonda l’Opus Dei.
Dès lors, il commença à travailler à cette fondation, en même temps qu’il exerçait son ministère sacerdotal, spécialement dans les milieux déshérités, auprès des pauvres et des malades. En outre, il prolongea ses études à l’Université de Madrid et dispensa des cours pour subvenir aux besoins de sa famille.
En 1946, il fixa sa résidence à Rome. Il obtint le doctorat en Théologie à l’Université du Latran. Il fut nommé consulteur de deux congrégations vaticanes, membre honoraire de l’Académie Pontificale de Théologie et prélat d’honneur de Sa Sainteté. Depuis Rome, il voyagea à de nombreuses occasions dans différents pays d’Europe – et en 1970 au Mexique -, pour établir et consolider l’Opus Dei dans ces régions du monde.
Animé de la même ambition, il entreprit, en 1974 et en 1975, deux grands voyages en Amérique centrale et du Sud, où il tint des réunions catéchétiques avec de très nombreuses personnes. Saint Josemaría mourut à Rome le 26 juin 1975. Des milliers de personnes, dont plus d’un tiers de l’épiscopat mondial, sollicitèrent du Saint-Siège l’ouverture de son procès en béatification et en canonisation.
Après sa mort, des milliers de lettres furent adressées à Rome pour demander au pape l’ouverture de sa cause en béatification et en canonisation. Parmi elles, celles de 69 cardinaux et près de 1300 évêques (plus d’un tiers de l’épiscopat mondial). Plusieurs miracles ont été attribués à l’intercession du saint, incluant quelques guérisons, médicalement inexpliqués. Le miracle retenu pour la béatification de Mgr Escrivá fut celui de la guérison, en 1976, d’une carmélite de la Charité, la sœur Concepción Boullón Rubio, qui, malade, était au bord de la mort.
Après un examen exhaustif de la vie et de l’œuvre de Mgr Escrivá – un procès qui aura duré 10 ans – le pape Jean-Paul II le béatifia le 17 mai 1992 sur la Place Saint-Pierre. La béatification de Mgr Escrivá, aux côtés de la bienheureuse Joséphine Bakhita, eut lieu devant une des plus grandes foules réunies sur cette place au cours du XXème siècle, soit quelques 300 000 personnes dont 34 cardinaux et 200 évêques. Dans son homélie, Jean-Paul II dit aux fidèles : « Avec une intuition surnaturelle, le bienheureux Josemaría a prêché inlassablement l’appel universel à la sainteté et à l’apostolat. Dans une société où le désir effréné de posséder transforme les biens matériels en idoles qui éloignent les hommes de Dieu, le nouveau bienheureux nous rappelle que ces réalités concrètes, créés par Dieu et par le génie de l’homme, si l’on s’en sert correctement pour la gloire du Créateur et au service de nos frères, peuvent être un chemin qui conduit les hommes à rencontrer le Christ. »
Saint Josemaría Escrivá, fondateur de l’Opus Dei, a ouvert de nouveaux chemins de sainteté dans l’Église Catholique, rappelant que tous les hommes et femmes peuvent trouver la sainteté en accomplissant leur travail et toutes leurs tâches quotidiennes avec un esprit chrétien.
Jean-Paul II a canonisé Josemaría Escrivá de Balaguer le 6 octobre 2002 sur la place Saint-Pierre.

Bureau d’information de l’Opus Dei sur Internet.

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