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VIE DE SAINT SOPHRONE PATRIARCHE DE JERUSALEM

11 mars, 2014

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VIE DE SAINT SOPHRONE PATRIARCHE DE JERUSALEM

(Saint Dimitri de Rostov)

Saint Sophronios, qui porte le nom de la chasteté, naquit à Damas de parents pieux, chastes, et de bon renom, Plinthos et Myra. Dès l’enfance, il mena une vie conforme à son nom, chérissant la sagesse spirituelle et gardant sans tâche sa pureté virginale. Ces deux vertus, la sagesse spirituelle et la pureté virginale, portent le nom de la chasteté, ou plutôt, comme dit Saint Jean Climaque, la chasteté est le nom de toutes les vertus. Et le chaste Sophronios en fut l’acquéreur zélé.
Il s’attela pour commencer à la philosophie de ce monde, et fit si bien qu’il reçut le titre de sophiste, c’est-à-dire de sage. En ce temps-là, ce titre était extrêmement honorable. Seuls les philosophes les plus éminents, comme jadis Libanius au temps de Saint Basile, étaient habilités à le porter.
Il voulut ensuite acquérir la sagesse spirituelle. Pour cela, il entreprit un interminable tour des monastères et ermitages du désert pour butiner ce qui est utile à l’âme chez les pères agréables à Dieu.
C’est ainsi qu’il parvint un jour dans la ville sainte de Jérusalem, puis, non loin d’elle, au monastère de Saint Théodose le Grand. Là, il fit la connaissance du moine Jean, surnommé Moschos, homme vertueux et versé dans les deux philosophies, extérieure et spirituelle. Sophronios s’attacha à Jean comme un fils à son père, ou plutôt comme un disciple à son maître, et le servit jusqu’à sa mort. Les deux hommes fréquentèrent de concert les monastères et les déserts. A l’occasion de chaque visite, le bienheureux Jean consignait dans son livre, le pré spirituel, les exploits des saints pères. Cet ouvrage magnifique fut cité par la suite au Septième Concile Oecuménique. Jean y donne souvent à Sophronios le titre de sophiste, et le considère comme son égal. Parfois même, il l’appelle maître ou père, car il n’était plus pour lui un disciple, mais un ami, un compagnon de route et de travail, un homme qu’il jugeait supérieur à lui-même, et dont il prédisait qu’il deviendrait un grand pasteur et une colonne inébranlable de l’Eglise du Christ.
Avant d’être tonsuré, Sophronios vécut assez longtemps en Palestine aux côtés de Jean, aussi bien dans le monastère de Saint Théodose le Grand, que dans un monastère de la vallée du Jourdain, fondé jadis par Saint Sabbas, qu’on appelait le nouveau monastère. Par la suite, sous la menace de l’invasion perse, les deux amis partirent pour Antioche la Grande.
A cette époque en effet, le roi des Perses Chosroès le Jeune partit en guerre contre les territoires grecs. Il faut se souvenir à ce propos que Phocas le Bourreau venait de tuer l’empereur Maurice et de ravir son trône. Or Maurice s’était montré le bienfaiteur de Chosroès, en le recueillant quand il avait été chassé de son pays, puis en utilisant les finances et les armées impériales pour le rétablir sur son trône. C’est ainsi qu’une paix forte et durable s’était instaurée entre la Perse et l’empire des Grecs. Apprenant la disparition de son bienfaiteur, Chosroès fut si amer qu’il brisa l’accord de paix, et entreprit de venger l’empereur Maurice. Les armées perses envahirent aussitôt de nombreux territoires comme la Syrie, la Phénicie, et la Palestine, et s’en emparèrent. C’est ainsi que les saints pères qui menaient la vie ascétique dans ces contrées durent abandonner leurs monastères et s’enfuir.
C’est dans ces pénibles circonstances que Jean et Sophronios quittèrent la ville sainte, juste avant qu’elle ne fût prise par les Perses. Ces derniers emmenèrent pour quatorze années de captivité le Patriarche Zacharie et la précieuse Croix du Seigneur, causant à tous les chrétiens une grande affliction et d’inconsolables regrets.
Dans la région d’Antioche, nos saints pères butinèrent de fleur en fleur, comme des abeilles diligentes, le miel des vertueux pères, récoltant pour le pré spirituel des récits propres à l’édification de l’âme, plus doux encore que le miel. Mais comme là aussi les armées perses approchaient, ils durent s’embarquer pour l’Egypte. Une fois en Alexandrie, ils agirent selon leur habitude, continuant à engranger pour les futures générations chrétiennes de nouvelles récoltes spirituelles, amassées chez des pères qu’ils virent de leurs yeux et entendirent de leurs oreilles.
Au moment de son entrée à Alexandrie, Saint Sophronios n’était pas encore tonsuré, comme en témoigne le soixante-neuvième chapitre du pré spirituel, dans lequel Jean s’exprime ainsi : « Nous arrivâmes, moi et mon frère le Seigneur Sophronios, qui n’était pas encore tonsuré. Nous nous rendîmes chez Abba Palladios, homme vertueux et serviteur de Dieu ». Plus loin, au cent dixième chapitre, il dit : « Moi et mon Seigneur Sophronios, nous allâmes à la Laure qui se trouve à quatre-vingts stades d’Alexandrie, chez un ancien vertueux, et nous lui dîmes :
- Seigneur Abba, dis-nous une parole ! Comment devons-nous vivre l’un avec l’autre, car le Seigneur Sophiste veut renoncer au monde et devenir moine ?
- Mes enfants, pour le salut de vos âmes, vous faites bien d’abandonner ce qui est du monde ! Restez dans votre cellule, gardez l’esprit dans l’hésychia, priez sans cesse, et conservez l’espérance en Dieu. Il vous donnera l’intelligence, et éclairera votre esprit ! »
Mais quelle étonnante vertu chez notre Père Sophronios qui, encore laïc, avait pris sur lui le labeur de voyager longuement de désert en monastère pour rechercher ce qui est utile à l’âme, et s’instruire sur la voie du salut ! Avant même d’être tonsuré, il était déjà un moine accompli dans toutes les vertus !
Sophronios fut tonsuré par son maître après une maladie qu’il pensait mortelle, et durant laquelle il eut une vision que raconte Jean au chapitre cent deux : « Mon frère, le sage Sophronios, devait mourir. Comme je me tenais près de lui avec Abba Jean le Scolastique, il nous dit :
- J’ai vu des vierges devant moi former un choeur et se réjouir en disant : Sophronios est le bienvenu ! Sophronios est couronné !
Les vierges se réjouissaient à son sujet en voyant qu’il portait le nom de la chasteté »
Une fois tonsuré et guéri, Sophronios redoubla d’ardeur pour son salut et celui des autres. Comme l’hérésie de Sévère se réveillait en Egypte, il s’opposa farouchement à la fausse doctrine avec son maître, utilisant sa profonde connaissance des Saintes Ecritures pour la controverse et la victoire sur les hérétiques. Pour cette raison, les deux saints étaient très chers au coeur de Sa Sainteté Jean le Miséricordieux, le Patriarche d’Alexandrie, qui les honorait comme des amis sincères et les consolait dans leurs difficultés.
Saint Jean le Miséricordieux avait la pieuse habitude de s’asseoir chaque mercredi et chaque vendredi aux portes d’une église pour écouter les besoins de chacun, apaiser les disputes et les désaccords, et rétablir la paix entre les hommes. Si d’aventure personne ne venait le trouver ces jours-là, le patriarche rentrait chez lui en larmes et disait : « Aujourd’hui, l’humble Jean n’a rien acquis, il n’a rien apporté à Dieu pour ses péchés ! » Alors le bienheureux Sophronios son ami le consolait : « En vérité, aujourd’hui tu devrais te réjouir, père, car tes brebis vivent en paix, sans dispute ni désaccord, comme les Anges de Dieu ! » On voit quel amour régnait entre Sophronios, son maître, et le saint patriarche…
Les deux moines étaient chaque jour en quête d’un enseignement nouveau qui aurait pu faire leur profit. Saint Jean cite cette anecdote : « Moi et mon Seigneur, le Sage Sophronios, nous nous rendîmes chez le philosophe Stéphane, qui demeure près de la route qui mène à l’église de la Toute-Sainte Mère de Dieu, édifiée jadis par le bienheureux Patriarche Euloge à l’orient du grand Tétraphyle. Il était midi lorsque nous arrivâmes à la maison du philosophe. Nous frappâmes à la porte et le portier nous dit :
- Mon maître se repose encore, attendez un peu !
Alors je dis à mon maître Sophronios :
- Allons vers le Tétraphyle et restons-y !
Cet endroit était très honoré des habitants d’Alexandrie. Ils disaient que le grand empereur Alexandre de Macédoine avait rapporté les reliques du Saint Prophète Jérémie et les avait déposées en ce lieu lorsqu’il fonda la ville. Lorsque nous y arrivâmes, nous ne trouvâmes personne hormis trois aveugles. Nous nous installâmes silencieusement auprès d’eux avec nos livres. Ces aveugles parlaient beaucoup :
- Ami, comment es-tu devenu aveugle ?
- J’étais capitaine de navire dans ma jeunesse. A force de regarder la mer en revenant d’Afrique, une cataracte se forma et je perdis la vue…
- Moi j’étais verrier. Un jour, je travaillai sans protection et me brûlai à cause de la force du feu, et je perdis la vue.
- Et moi, quand j’étais jeune, je haïssais le travail, et j’aimais vivre dans la paresse. Comme j’étais voluptueux et que je n’avais pas de quoi me nourrir, j’ai commencé à voler et à faire beaucoup de mal. Un jour je vis un mort qui portait de beaux vêtements : on le conduisait à la tombe. Je suivis les porteurs pour voir où on allait l’enterrer. Le mort fut enseveli près de l’église Saint-Jean. La nuit venue, j’ouvris le tombeau, j’y pénétrai, et je déshabillai le cadavre, ne lui laissant que sa tunique. En sortant du tombeau, ma mauvaise pensée me fit retourner prendre aussi la tunique, qui était fort belle. Misérable que je suis, je laissai le mort complètement nu ! Mais voilà que le mort se releva, s’assit devant moi, tendit ses bras, et m’arracha les yeux de ses doigts… Vous imaginez avec quelle grande difficulté je sortis du tombeau !
Ayant entendu cela, mon Seigneur Sophronios me fit signe et nous nous éloignâmes. Puis il me dit :
- En vérité, Abba Jean, il n’y pas d’autre chose à apprendre aujourd’hui, si ce n’est que celui qui fait le mal ne peut se cacher de Dieu ! »
Ainsi les deux saints avaient grand soucis de leur profit quotidien…
En Alexandrie, Sophronios rédigea le récit des miracles des saints martyrs Cyr et Jean. Il faut dire que ses yeux étant tombés malades, il s’était rendu auprès des reliques des Saints Anargyres pour prier avec foi, et avait obtenu la guérison dans leur église. Par la suite, il les remercia grandement et eut toujours beaucoup de zèle pour eux.
Après quelque temps, les Perses menacèrent aussi l’Egypte. Jean et Sophronios, encore contraints de fuir, entreprirent de le faire en compagnie du Patriarche Jean. Ils s’embarquèrent donc sur un navire. Le saint patriarche, qui était malade, mourut pendant le voyage dans sa ville natale d’Amathonte en Chypre. Sophronios le Sage composa son éloge funèbre, louant sa haute vie et ses aumônes.
Après les funérailles du patriarche, Jean et Sophronios partirent pour l’antique Rome, en compagnie de douze frères qui s’étaient joints à eux. Là ils vécurent plusieurs années, et Jean, qui était déjà avancé en âge, partit vers le Seigneur. Avant de mourir, il recommanda à son disciple bien aimé et fils spirituel de ne pas l’ensevelir à Rome, mais de le conduire jusqu’au Mont Sinaï dans un cercueil de bois. Si les barbares venaient à rendre le voyage impossible, Saint Sophronios avait pour mission de conduire le corps de son père en Palestine, pour l’enterrer au monastère de Saint Théodose, où il était devenu moine. Il en fut ainsi : Saint Sophronios imita le chaste Joseph de l’Ancien Testament, qui avait reconduit chez ses pères le corps de Jacob. Il prit le corps de Jean, et partit pour les terres grecques avec les frères. Parvenu à Ascalon, il entendit qu’il était impossible de se rendre au Sinaï à cause des barbares, aussi prit-il le chemin de Jérusalem, alors au pouvoir des Perses. Il enterra le corps de son père au monastère de Saint Théodose le Grand, et s’installa dans la ville sainte avec sa communauté.
Le trône patriarcal était occupé par le Patriarche Modeste, qui remplaçait le Patriarche Zacharie, prisonnier des Perses avec la Sainte Croix. Peu après l’arrivée de Sophronios à Jérusalem, Dieu voulut bien faire revenir le Patriarche Zacharie et la Sainte Croix à Jérusalem.
Le général Héraclius venait de tuer Phocas le Bourreau. S’étant emparé de l’empire, il était parti en guerre contre les Perses. Ayant vaincu les nombreuses armées de Chosroès, il occupa les villes perses pendant sept années. Il advint ensuite que Siroès, fils de Chosroès, assassina son père et prit le pouvoir en Perse. Siroès rechercha tout de suite la réconciliation avec l’empereur Héraclius. Dans les accords de paix qui suivirent, l’empereur Héraclius demanda en premier lieu qu’on rendît Jérusalem aux grecs, et avec elle la Sainte Croix et le Patriarche Zacharie. Et ainsi fut fait.
Après un exil de quatorze ans, la Sainte Croix revint à Jérusalem, portée en triomphe sur les épaules de l’empereur lui-même. Sa Sainteté le Patriarche Zacharie retrouva son trône. Quelques années plus tard, la Sainte Croix fut transportée à Constantinople, afin qu’un aussi précieux trésor ne fût pas dérobé une seconde fois aux chrétiens. Comme on le verra plus bas, la ville sainte ne tarda pas à retomber aux mains des barbares.
Après peu de temps, le Patriarche Zacharie émigra vers le Seigneur. Saint Modeste fut de nouveau son successeur, mais pour deux ans seulement. Après la mort de Saint Modeste, Saint Sophronios fut élu patriarche.
C’est à cette époque qu’apparut l’hérésie monothélite. Les monothélites, qui confessaient bien deux natures, divine et humaine, dans la personne du Christ, ne voyaient en Lui qu’une seule volonté et une seule énergie, niant ainsi que le Seigneur fût parfait dans Ses deux natures. Cette hérésie est décrite amplement dans la vie de Saint Maxime le Confesseur. Elle débuta chez le Patriarche d’Alexandrie Cyrus, qui convoqua un concile local et ordonna à tous de croire ainsi. Le Patriarche Serge de Constantinople l’imita, et après lui le Patriarche Pyrrhus, et d’autres encore, qui persécutèrent tous ceux qui ne voulaient pas adhérer à ce mensonge.
Sa Sainteté Sophronios, Patriarche de Jérusalem, résista beaucoup à cette fausse doctrine. Il convoqua chez lui un concile local, qui maudit l’hérésie monothélite. Puis il envoya partout les actes du concile, qui furent ensuite lus au Sixième Concile Oecuménique, approuvés par les Saints Pères, et acceptés comme dogmes de la Sainte Foi Orthodoxe.
Saint Sophronios composa encore beaucoup d’homélies, d’hymnes, d’enseignements utiles à l’Eglise, et également des vies de saints, comme celle de Sainte Marie l’Egyptienne, qui avait mené au désert une vie surpassant la nature, semblable à celle des anges. Il dirigea comme il convient l’Eglise de Dieu, ferma la bouche des hérétiques, et les chassa loin de son troupeau.
Mais voici qu’avec la permission de Dieu, une nouvelle invasion barbare s’abattit sur la Syrie et la Palestine. Il ne s’agissait plus cette fois des Perses, mais des Mahométans. Ces derniers s’emparèrent de Damas, puis ils mirent le siège devant Jérusalem, la ville de Dieu (Ceci advint après qu’en Syrie, l’armée grecque eût été vaincue et son général Serge abattu). Devant la menace, Sa Sainteté le Patriarche Sophronios s’enferma dans la ville sainte avec les chrétiens.
On a conservé l’homélie qu’il prononça le jour de la Nativité du Christ à l’intention des assiégés, dans laquelle, tel un nouveau Jérémie, il pleure la destruction des lieux saints permise par Dieu pour les péchés des hommes, et regrette de ne pas pouvoir célébrer la fête de la Nativité à Bethléem comme à son habitude. Les lieux en effet étaient entre les mains des Agarénéens.
A la fin de la deuxième année de siège, les chrétiens assiégés furent obligés de se rendre et de faire ouvrir les portes de la ville. Le Saint Patriarche Sophronios envoya une proposition de paix au prince agarénéen Omar, qui comportait comme premier point qu’aucune violence ne fût exercée à l’encontre de la foi chrétienne et de la Sainte Eglise de Dieu. Le prince Omar s’engageant à respecter totalement cet accord, on fit ouvrir les portes de la ville.
Mais Omar était hypocrite et malin. Il affecta la douceur et l’humilité de l’agneau, lui qui, à l’intérieur, n’était qu’un loup vorace. Revêtu de haillons en poils de chameau, il pénétra dans la ville et demanda tout de suite où se trouvait le temple de Salomon, où il avait l’intention de faire ses prières sacrilèges. Sa Sainteté Sophronios, qui était venu à sa rencontre, vit son accoutrement hypocrite et dit : « Voilà l’abomination de la désolation établie dans le lieu saint, comme l’a annoncé le prophète Samuel ! » Il pleura beaucoup avec tous les chrétiens, puis il exhorta le prince à quitter ses haillons pour des habits dignes de son rang. C’est ainsi que Jérusalem, la ville de Dieu, fut prise par les Agarénéens.
ais les chrétiens ne tardèrent pas à supporter de lourdes charges, car le prince impie ne respecta pas les accords de paix conclus avec Sa Sainteté le Patriarche Sophronios, et commença à les maltraiter. Saint Sophronios pleura beaucoup et pria Dieu d’arracher son âme à la terre des vivants, afin de ne plus voir les malheurs des chrétiens, et l’abomination de la désolation qui souillait les lieux saints. Bientôt entendu, il termina sa vie de tristesse et passa de cette Jérusalem terrestre pleine de larmes à la joyeuse Jérusalem Céleste, où reposent dans l’allégresse tous ceux qui sont avec le Christ Jésus notre Seigneur, à qui revient la gloire dans les siècles des siècles. Amen.

« SANS LE DIMANCHE NOUS NE POUVONS PAS VIVRE  » LES MARTYRS D’ABITÈNE – 12 FÉVRIER

13 février, 2014

http://www.parrocchie.it/vasto/smincoronata/martiri.htm

« SANS LE DIMANCHE NOUS NE POUVONS PAS VIVRE « 

LES MARTYRS D’ABITÈNE – 12 FÉVRIER

Traduction de Google de l’italien

Années 303-304 AD , l’empereur Dioclétien , après une période de calme relatif au cours de laquelle la communauté chrétienne avait été en mesure de croître et de s’étendre dans les différentes régions de l’Empire romain, a déclenché une violente persécution contre lui et ordonné qu’elle devrait rechercher les textes sacrés parce qu’ils ont été brûlés; dovevavno vous briser les basiliques du Seigneur devrait être interdit de célébrer les rites sacrés et sainte réunion du Seigneur.

Martyrs chrétiens
Je n ce moment dans la ville de Abitène , proconsulare dans la province romaine de l’Afrique (de la Tunisie moderne), un groupe de 49 chrétiens, composée d’hommes, femmes, jeunes et enfants, appartenant à différentes conditions sociales et à différentes tâches au sein de la communauté chrétienne, contrairement aux ordres de l’empereur, répond le Jour du Seigneur pour célébrer l’Eucharistie du dimanche. Découvert, sont emprisonnés et poursuivis en justice pour être jugés. À la demande de la Anulinus proconsul qui demande si émérite, contre l’édit de l’empereur, ont eu lieu dans ses assemblages de maison, le martyr a répondu par l’affirmative, ajoutant qu’il n’avait pas empêché, parce que:  » Nous, chrétiens, sans dimanche nous ne pouvons pas vivre ».

La réponse du émérite
La réponse du émérite souligne le lien étroit qui existe entre le Seigneur Christ, sa mort et sa résurrection, la communauté chrétienne et de l’Eucharistie, célébrée le jour le dimanche, le jour où le Christ ressuscité révèle sa splendeur et sa gloire, recueille ses disciples autour de la table de la Parole et de l’Eucharistie, il ya une communauté eucharistique et missionnaire, un avant-goût de la joie de la gloire.

La réponse de Saturnino
Il est également significatif que la réponse Saturnin, le prêtre de la communauté, par le tribunal. Il sait l’interdiction de l’empereur, mais il est également convaincu que vous ne pouvez pas  » arrêter célébrer le dimanche de Pâques parce que commander notre droit .  » Saturnino pour le mystère de la mort et de la résurrection de Jésus devrait être célébrée chaque dimanche, conformément à la commande du Seigneur et sa promesse d’être là tous les jours jusqu’à la fin du monde. Célébration de l’Eucharistie, les moyens de jour du Seigneur disposés au martyre, le don de soi à l’effusion de sang.

Le martyre de Saturnin
Je l’ai dit le martyre de Saturnin est comme une action liturgique. Bien que l’exécution était imminente, par ces mots, le prêtre pria le Seigneur,  » S’il vous plaît, Christ, écoute-moi. vous rendre grâce, ô Dieu Grant que je sois décapité! S’il vous plaît, Christ, prends pitié. Fils de Dieu, aide-moi  » . Par la prière, le prêtre Saturnin prêche également la sainteté des tourments de la loi qui dit que la punition de joie.

Le témoignage des martyrs
Le témoignage des martyrs nous invite à redécouvrir la relation indissociable qui existe entre le «Eucharistie et martyre, y compris la liturgie vécue dans le temps présent et celui célébré dans le ciel. L’Eucharistie, la présence du Ressuscité, est la re-présentation du sacrement de la passion et la mort du Seigneur, à laquelle le chrétien est invité à prendre part, afin d’identifier totalement avec sa personne, faisant corps avec lui, déjà à l’heure actuelle , pour être pleinement dans la gloire.
Les reliques des martyrs et sont placés sous l’autel de l’autel pour signifier que le Christ est l’autel du chrétien, et qu’il existe une unité entre le sacrifice de la Croix et de l’Eucharistie, par le sacrifice du Christ et que le chrétien. Même dans les temps modernes, les chrétiens sont persécutés. Le XXe siècle, avec de nombreuses victimes du nazisme et du communisme, a été appelé « le siècle des martyrs .  » Pas tous les croyants en Christ sont appelés au martyre du sang, mais tout le monde doit faire de leur vie une offrande agréable au Père, en union avec le sacrifice du Christ, et ainsi à participer à ses souffrances afin de partager sa gloire. Le martyre consiste à permettre à tuer témoignage de la foi en Jésus-Christ. Mais chaque âme qui cherche la pureté de la connaissance de Dieu, de l’amour et obéir aux enseignements de Jésus est un martyr à la fois dans la vie et dans les mots.
Et ssa fait, même si vous ne versez pas le sang coule de sa foi, car la foi est séparée du corps avant qu’ils ne meurent. Dans l’histoire des martyrs d’Abitène est des nouvelles importantes que l’arrestation des martyrs a lieu dans la maison d’Octave Félix, lors de la célébration de la ‘Eucharistie dominicale, et autres célébrations ont eu lieu dans la maison de émérite. La maison est l’endroit où la vie quotidienne, mais aussi le milieu de vie où vous apprenez, célébrer et vivre le jour du Seigneur. Tout aussi importante est la référence à la façon de comprendre et de vivre les relations familiales.
S huit ce profil, des indications utiles sont de la narration du martyre de la Vierge de la Victoire et petit Hilarion, le plus jeune fils du prêtre Saturnin. Victoire ne cède pas à la tentation de Fortunanziano frère, convaincu que les vrais frères  » sont ceux qui gardent les commandements de l’Éternel .  » Hilarion, à l’instar des autres membres de la famille qui, avant lui, avait souffert le martyre, a déclaré: « Je suis chrétien, et ma volonté, j’ai assisté à la réunion le dimanche avec mon père et mes frères .  » Ces références rappellent l’importance, même à notre époque, la famille chrétienne, l ‘ »Eglise domestique », et sa tâche irremplaçable d’être la première cellule de la société et de l’Église, un lieu d’éducation et de la croissance de la foi.
La participation à l’Eucharistie dominicale dans la vie de la communauté et renforce le chemin de foi des couples mariés et les familles chrétiennes. Même l’engagement des parents chrétiens à accompagner leurs enfants sur le chemin de l’initiation et de les introduire à la prière personnelle et liturgique dans le Sunday eucharistique est le contexte vital et l’irradiation et de la communication de la foi en toute sécurité. L’auteur de l’histoire des martyrs d’Abitène, se référant à la demande formulée par le proconsul au martyr Félix, souligne que le juge romain pas intéressé à savoir si heureux est un chrétien, mais il se soucie d’être informé si il a pris part à l ‘«assemblée».
L ou même auteur est conscient que le chrétien ne peut pas vivre sans le dimanche de Pâques, comme le dimanche de Pâques ne peut être célébré sans qu’il y ait un chrétien. Ajoute littéralement:  » Je ne sais pas, Satan, qui est le dimanche de Pâques pour faire le chrétien et c’est le chrétien à faire le dimanche de Pâques, de sorte que l’un ne peut exister sans l’autre, et vice versa Lorsque vous entendez le nom? Christian ‘, savent qu’il ya un ensemble de célébrer le Seigneur: et quand vous entendez «assemblée», savent qu’il ya un chrétien « .
C’est une question d’identité dimanche de Pâques est l’essence même du chrétien, son statut, il s’agit plutôt d’un chrétien lui-même, une identité qui est la crdente en Christ dans son être et qui doit être exprimé dans l’action et de traiter avec les gens. Pour cette raison, l’Eglise a constamment réaffirmé la nécessité pour les chrétiens d’être fidèle à jour du Seigneur.

5 DÉCEMBRE. SAINT SABAS DE MUTALASQUE, ABBÉ EN PALESTINE. 531.

5 février, 2014

http://hodiemecum.hautetfort.com/archive/2007/12/05/5-decembre-saint-sabas-de-mutalasque-abbe-en-palestine-531.html

(j’ai vu sur le calendrier liturgique 5 Février, San Saba, ne pense pas à ce que nous célébrons aujourd’hui – dont il existe peu d’informations – mais à un Saint abbé 5 Décembre, je vous présente maintenant)

5 DÉCEMBRE. SAINT SABAS DE MUTALASQUE, ABBÉ EN PALESTINE. 531.

Pape : Boniface II. Empereur romain d’Orient : Justinien Ier, le Grand.

 » Discite a me quia mitis sum et humilis corde. »  » Apprenez de Moi que je suis doux et humble de coeur. » Matth., XI, 29.

Saint Sabas. Horologium du XVe siècle. L’Eglise Romaine se borne aujourd’hui à l’Office de la Férié ; mais elle y joint la commémoration de saint Sabbas, Abbé de la fameuse laure de Palestine, qui subsiste encore aujourd’hui sous son nom. Ce Saint, qui mourut en 533, est le seul personnage de l’Ordre monastique dont l’Eglise fasse mention en ses Offices dans tout le cours de l’Avent ; on pourrait même dire que parmi les simples Confesseurs, saint Sabbas est le seul dont on lise le nom au Calendrier liturgique en cette partie de l’année, puisque le glorieux titre d’Apôtre des Indes semble mettre saint François-Xavier dans une classe à part. Nous devons voir en ceci l’intention de la divine Providence qui, pour produire une plus salutaire impression sur le peuple chrétien, s’est appliquée à choisir, d’une manière caractéristique, les Saints qui devaient être proposés à notre imitation dans ces jours de préparation à la venue du Sauveur. Nous y trouvons des Apôtres, des Pontifes, des Docteurs, des Vierges, glorieux cortège du Christ Dieu, Roi et Epoux ; la simple Confession n’y est représentée que par un seul homme, par l’Anachorète et Cénobite Sabbas, personnage qui, du moins, par sa profession monastique, se rattache à Elie et aux autres solitaires de l’ancienne Alliance, dont la chaîne mystique vient aboutir à Jean le Précurseur. Saint Sabas, né près de Césarée, en Cappadoce, de parents nobles et pieux, fut mis, à l’âge de cinq ans, sous la tutelle d’un oncle fort méchant ; il s’enfuit et se réfugia dans un couvent. C’était la Providence qui avait conduit ses pas ; il embrassa généreusement toutes les saintes rigueurs de la vie monastique. Dix ans plus tard, le désir de visiter les Lieux sanctifiés par la vie mortelle du Sauveur le conduisit à Jérusalem. Ayant fait son pèlerinage, il résolut de se fixer au milieu des célèbres anachorètes de la Palestine et vécut jusqu’à l’âge de trente ans sous la direction du saint solitaire Théoctiste. Mais il lui semblait que Dieu demandait de lui davantage, et, croyant n’avoir encore rien fait, il s’enfonça dans la solitude voisine pour y vivre avec Dieu seul. Renfermé dans une petite grotte, il y passait cinq jours de la semaine sans prendre aucune nourriture, uniquement appliqué à la prière, au chant des psaumes et au travail manuel. Chaque samedi, il apportait au monastère qu’il avait habité tous les paniers qu’il avait tressés, passait le dimanche avec ses frères et revenait à son ermitage. Plus tard, il se retira sur les bords du Jourdain, où le démon le tourmenta par des spectres horribles, des hurlements affreux, des menaces, des coups, et surtout des apparitions séduisantes. Le Saint, armé de la prière, remporta autant de victoires qu’il eut à livrer de combats, jusqu’à décourager son redoutable ennemi. Sabas, toujours poussé par le désir d’une solitude de plus en plus profonde, se retira sur des rochers abrupts ; il y établit, pour monter et pour descendre, un gros câble à noeuds qui lui servait de rampe. Il lui fallait aller chercher de l’eau à deux lieues de là et la monter sur ses épaules. Sa nourriture consistait uniquement en racines sauvages; mais, en revanche Dieu nourrissait son âme de l’abondance de Ses consolations. Sabas fut découvert par la vue de la corde qui pendait du rocher, et dès lors sa solitude se changea en affluence énorme de pèlerins qui venaient lui demander communication des biens célestes dont il était rempli. Beaucoup demeuraient ses disciples, et il groupa dans la vallée un grand nombre de petites cellules pour les recevoir. De grands Saints, attirés par la renommée de ses vertus, vinrent eux-mêmes le visiter. Il s’arrachait parfois à sa solitude, quand la gloire de Dieu le demandait, et plusieurs fois la cour de Constantinople fut édifiée de ses vertus.

ORAISON Honorons donc ce grand Abbé, pour lequel l’Eglise grecque professe une vénération filiale, et sous l’invocation duquel Rome a placé une de ses Eglises ; et appuyons-nous de son suffrage auprès de Dieu, en disant avec la sainte Liturgie :  » Que l’intercession, Seigneur, du bienheureux Sabbas nous recommande, s’il vous plaît, auprès de vous ; afin que nous obtenions, par son patronage, ce que nous ne pouvons prétendre par nos mérites. Par Jésus-Christ notre Seigneur. Amen. »  » Glorieux Sabbas, nomme de désirs, qui, dans l’attente de Celui qui a dit à ses serviteurs de veiller jusqu’à sa venue, vous êtes retiré au désert, de peur que les bruits du monde ne vinssent vous distraire de vos espérances, ayez pitié de nous qui, au milieu du siècle et livrés à toutes ses préoccupations, avons cependant reçu, comme vous, l’avertissement de nous tenir prêts pour l’arrivée de Celui que vous aimiez comme Sauveur, et que vous craigniez comme Juge. Priez, afin que soyons dignes d’aller au-devant de lui, quand il va paraître. Souvenez-vous aussi de l’Etat monastique, dont vous êtes l’un des principaux ornements ; relevez ses ruines au milieu de nous suscitez des hommes de prière et de foi comme aux anciens jours ; que votre esprit se repose sur eux, et qu’ainsi l’Eglise, veuve d’une partie de sa gloire, la recouvre par votre intercession. » Considérons encore la Prophétie du Patriarche Jacob, qui n’annonce pas seulement que le Messie doit être l’attente des nations, mais exprime aussi que le sceptre sera ôté de Juda, à l’époque où paraîtra le Libérateur promis. L’oracle est maintenant accompli. Les étendards de César Auguste flottent sur les remparts de Jérusalem ; et si le Temple a été réservé jusqu’à ce jour, si l’abomination de la désolation n’a pas encore été établie dans le lieu saint, si le sacrifice n’a pas encore été interrompu, c’est que le véritable Temple de Dieu, le Verbe incarné, n’a pas non plus été inauguré ; la Synagogue n’a pas renié Celui qu’elle attendait ; l’Hostie qui doit remplacer toutes les autres n’a pas encore été immolée. Mais Juda n’a plus de chef de sa race, la monnaie de César circule dans toute la Palestine ; et le jour est proche où les chefs du peuple juif confesseront, devant un gouverneur romain, qu’il ne leur est pas permis de faire mourir qui que ce soit. Il n’y a donc plus de Roi sur le trône de David et de Salomon, sur ce trône qui devait durer à jamais.

Saint Jean Damascène se fit moine à la laure de Saint-Sabas. Manuscrit palestinien du XIe.  » Ô Christ ! Fils de David, Roi Pacifique, il est temps que vous paraissiez et veniez prendre ce sceptre arraché par la victoire aux mains de Juda, et déposé pour quelques jours en celles d’un Empereur. Venez ; car vous être Roi, et le Psalmiste, votre aïeul, a chanté de vous :  » Ceignez votre épée sur votre cuisse, Ô très vaillant ! Montrez votre beauté et votre gloire ; avancez-vous, et régnez ; car la vérité, la douceur, la justice sont en vous, et la puissance de votre bras vous produira. Lancées par ce bras vainqueur, vos flèches perceront le cœur des ennemis de votre Royauté, et feront tomber à vos pieds tous les peuples. Votre trône sera éternel ; le sceptre de votre Empire sera un sceptre d’équité ; Dieu vous a sacré. Dieu vous-même, d’une huile de joie qui coule plus abondamment sur vous, Ô Christ ! Qui en tirez votre nom, que sur tous ceux qui jamais s’honorèrent du nom de Roi. » (Psalm. XLIV.). Ô Messie ! Quand vous serez venu, les hommes ne seront plus errants comme des brebis sans pasteur ; il n’y aura qu’un seul bercail où vous régnerez par l’amour et la justice ; car toute puissance vous sera donnée au ciel et sur la terre ; et quand, aux jours de votre Passion, vos ennemis vous demanderont : Es-tu Roi ? Vous répondrez suivant la vérité :  » Oui, je suis Roi. » Ô Roi ! Venez régner sur nos cœurs ; venez régner sur ce monde qui est à vous parce que vous l’avez fait, et qui bientôt sera une fois de plus à vous, parce que vous l’aurez racheté. Ô ! Régnez donc sur ce monde, et n’attendez pas, pour y déployer voire royauté, le jour dont il est écrit :  » Vous brisera contre la terre la tête des Rois. » (Psalm. CIX.). Régnez dès à présent, et faites que tous les peuples soient à vos pieds dans un hommage universel d’amour et de soumission. »

SÉQUENCE POUR LE TEMPS DE L’AVENT Composée au XIe siècle, et tirée des anciens Missels Romains-Français :

 » Vous qui seul, dans la force de votre bras, régnez sur tous les sceptres, Réveillez votre puissance et faites-la éclater sous les yeux de votre peuple ; Accordez-lui les dons du salut. Celui qu’ont annoncé les oracles prophétiques, Envoyez-le du radieux palais d’en haut ; Seigneur, envoyez Jésus sur notre Terre. Amen. »

BENOÎT XVI: SAINT ALBERT LE GRAND – 15 NOVEMBRE

14 novembre, 2013

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20100324_fr.html
 
BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

PLACE SAINT-PIERRE

MERCREDI 24 MARS 2010

SAINT ALBERT LE GRAND – 15 NOVEMBRE

Chers frères et sœurs,

L’un des plus grands maîtres de la théologie médiévale est saint Albert le Grand. Le titre de « grand » (magnus), avec lequel il est passé à l’histoire, indique l’étendue et la profondeur de sa doctrine, qu’il associa à la sainteté de sa vie. Mais ses contemporains déjà n’hésitaient pas à lui attribuer des titres d’excellence; l’un de ses disciples, Ulrich de Strasbourg, le définit comme « merveille et miracle de notre temps ».
Il naquit en Allemagne au début du XIIIe siècle, et tout jeune encore, il se rendit en Italie, à Padoue, siège de l’une des plus célèbres universités du moyen-âge. Il se consacra à l’étude de ce que l’on appelle les « arts libéraux »: grammaire, rhétorique, dialectique, arithmétique, géométrie, astronomie et musique, c’est-à-dire de la culture générale, manifestant cet intérêt typique pour les sciences naturelles, qui devait bientôt devenir le domaine de prédilection de sa spécialisation. Au cours de son séjour à Padoue, il fréquenta l’église des dominicains, auxquels il s’unit par la suite avec la profession des vœux religieux. Les sources hagiographiques font comprendre qu’Albert a pris cette décision progressivement. Le rapport intense avec Dieu, l’exemple de sainteté des frères dominicains, l’écoute des sermons du bienheureux Jourdain de Saxe, successeur de saint Dominique à la tête de l’Ordre des prêcheurs, furent les facteurs décisifs qui l’aidèrent à surmonter tout doute, vainquant également les résistances familiales. Souvent, dans les années de notre jeunesse, Dieu nous parle et nous indique le projet de notre vie. Comme pour Albert, pour nous tous aussi, la prière personnelle nourrie par la Parole du Seigneur, l’assiduité aux sacrements et la direction spirituelle donnée par des hommes éclairés sont les moyens pour découvrir et suivre la voix de Dieu. Il reçut l’habit religieux des mains du bienheureux Jourdain de Saxe.
Après son ordination sacerdotale, ses supérieurs le destinèrent à l’enseignement dans divers centres d’études théologiques liés aux couvents des Pères dominicains. Ses brillantes qualités intellectuelles lui permirent de perfectionner l’étude de la théologie à l’Université la plus célèbre de l’époque, celle de Paris. Albert entreprit alors l’activité extraordinaire d’écrivain, qu’il devait poursuivre toute sa vie.
Des tâches prestigieuses lui furent confiées. En 1248, il fut chargé d’ouvrir une université de théologie à Cologne, l’un des chefs-lieux les plus importants d’Allemagne, où il vécut à plusieurs reprises, et qui devint sa ville d’adoption. De Paris, il emmena avec lui à Cologne un élève exceptionnel, Thomas d’Aquin. Le seul mérite d’avoir été le maître de saint Thomas d’Aquin suffirait pour que l’on nourrisse une profonde admiration pour saint Albert. Entre ces deux grands théologiens s’instaura un rapport d’estime et d’amitié réciproque, des attitudes humaines qui contribuent beaucoup au développement de la science. En 1254, Albert fut élu provincial de la « Provincia Teutoniae » – teutonique – des Pères dominicains, qui comprenait des communautés présentes dans un vaste territoire du centre et du nord de l’Europe. Il se distingua par le zèle avec lequel il exerça ce ministère, en visitant les communautés et en rappelant constamment les confrères à la fidélité, aux enseignements et aux exemples de saint Dominique.
Ses qualités n’échappèrent pas au pape de l’époque, Alexandre IV, qui voulut Albert pendant un certain temps à ses côtés à Anagni – où les papes se rendaient fréquemment – à Rome même et à Viterbe, pour bénéficier de ses conseils théologiques. Ce même souverain pontife le nomma évêque de Ratisbonne, un grand et célèbre diocèse, qui traversait toutefois une période difficile. De 1260 à 1262, Albert accomplit ce ministère avec un dévouement inlassable, réussissant à apporter la paix et la concorde dans la ville, à réorganiser les paroisses et les couvents, et à donner une nouvelle impulsion aux activités caritatives.
Dans les années 1263-1264, Albert prêcha en Allemagne et en Bohême, envoyé par le pape Urbain IV, pour retourner ensuite à Cologne et reprendre sa mission d’enseignant, de chercheur et d’écrivain. Etant un homme de prière, de science et de charité, il jouissait d’une grande autorité dans ses interventions, à l’occasion de divers événements concernant l’Eglise et la société de l’époque: ce fut surtout un homme de réconciliation et de paix à Cologne, où l’archevêque était entré en opposition farouche avec les institutions de la ville; il se prodigua au cours du déroulement du II Concile de Lyon, en 1274, convoqué par le pape Grégoire X pour favoriser l’union avec les Grecs, après la séparation du grand schisme d’Orient de 1054; il éclaircit la pensée de Thomas d’Aquin, qui avait rencontré des objections et même fait l’objet de condamnations totalement injustifiées.
Il mourut dans la cellule de son couvent de la Sainte-Croix à Cologne en 1280, et il fut très vite vénéré par ses confrères. L’Eglise le proposa au culte des fidèles avec sa béatification, en 1622, et avec sa canonisation, en 1931, lorsque le pape Pie XI le proclama Docteur de l’Eglise. Il s’agissait d’une reconnaissance sans aucun doute appropriée à ce grand homme de Dieu et éminent savant non seulement dans le domaine des vérités de la foi, mais dans de très nombreux autres domaines du savoir; en effet, en regardant le titre de ses très nombreuses œuvres, on se rend compte que sa culture a quelque chose de prodigieux, et que ses intérêts encyclopédiques le conduisirent à s’occuper non seulement de philosophie et de théologie, comme d’autres contemporains, mais également de toute autre discipline alors connue, de la physique à la chimie, de l’astronomie à la minéralogie, de la botanique à la zoologie. C’est pour cette raison que le pape Pie XII le nomma patron de ceux qui aiment les sciences naturelles et qu’il est également appelé « Doctor universalis », précisément en raison de l’ampleur de ses intérêts et de son savoir.
Les méthodes scientifiques utilisées par saint Albert le Grand ne sont assurément pas celles qui devaient s’affirmer au cours des siècles suivants. Sa méthode consistait simplement dans l’observation, dans la description et dans la classification des phénomènes étudiés, mais ainsi, il a ouvert la porte pour les travaux à venir.
Il a encore beaucoup à nous enseigner. Saint Albert montre surtout qu’entre la foi et la science il n’y a pas d’opposition, malgré certains épisodes d’incompréhension que l’on a enregistrés au cours de l’histoire. Un homme de foi et de prière comme saint Albert le Grand, peut cultiver sereinement l’étude des sciences naturelles et progresser dans la connaissance du micro et du macrocosme, découvrant les lois propres de la matière, car tout cela concourt à abreuver sa soif et à nourrir son amour de Dieu. La Bible nous parle de la création comme du premier langage à travers lequel Dieu – qui est intelligence suprême – nous révèle quelque chose de lui. Le Livre de la Sagesse, par exemple, affirme que les phénomènes de la nature, dotés de grandeur et de beauté, sont comme les œuvres d’un artiste, à travers lesquelles, par analogie, nous pouvons connaître l’Auteur de la création (cf. Sg 13, 5). Avec une comparaison classique au Moyen-âge et à la Renaissance, on peut comparer le monde naturel à un livre écrit par Dieu, que nous lisons selon les diverses approches de la science (cf. Discours aux participants à l’Assemblée plénière de l’Académie pontificale des sciences, 31 octobre 2008). En effet, combien de scientifiques, dans le sillage de saint Albert le Grand, ont mené leurs recherches inspirés par l’émerveillement et la gratitude face au monde qui, à leurs yeux de chercheurs et de croyants, apparaissait et apparaît comme l’œuvre bonne d’un Créateur sage et aimant! L’étude scientifique se transforme alors en un hymne de louange. C’est ce qu’avait bien compris un grand astrophysicien de notre époque, Enrico Medi, et qui écrivait: « Oh, vous mystérieuses galaxies…, je vous vois, je vous calcule, je vous entends, je vous étudie, je vous découvre, je vous pénètre et je vous recueille. De vous, je prends la lumière et j’en fais de la science, je prends le mouvement et j’en fais de la sagesse, je prends le miroitement des couleurs et j’en fais de la poésie; je vous prends vous, étoiles, entre mes mains, et tremblant dans l’unité de mon être, je vous élève au-dessus de vous-mêmes, et en prière je vous présente au Créateur, que seulement à travers moi, vous étoiles, vous pouvez adorer » (Le opere. Inno alla creazione).
Saint Albert le Grand nous rappelle qu’entre science et foi une amitié existe et que les hommes de science peuvent parcourir à travers leur vocation à l’étude de la nature, un authentique et fascinant parcours de sainteté.
Son extraordinaire ouverture d’esprit se révèle également dans une opération culturelle qu’il entreprit avec succès: l’accueil et la mise en valeur de la pensée d’Aristote. A l’époque de saint Albert, en effet, la connaissance de beaucoup d’œuvres de ce grand philosophe grec ayant vécu au quatrième siècle avant Jésus Christ, en particulier dans le domaine de l’éthique et de la métaphysique, était en effet en train de se répandre. Celles-ci démontraient la force de la raison, elles expliquaient avec lucidité et clarté le sens et la structure de la réalité, son intelligibilité, la valeur et la fin des actions humaines. Saint Albert le Grand a ouvert la porte à la réception complète de la philosophie d’Aristote dans la philosophie et la théologie médiévales, une réception élaborée ensuite de manière définitive par saint Thomas. Cette réception d’une philosophie, disons, païenne pré-chrétienne, fut une authentique révolution culturelle pour cette époque. Pourtant, beaucoup de penseurs chrétiens craignaient la philosophie d’Aristote, la philosophie non chrétienne, surtout parce que celle-ci, présentée par ses commentateurs arabes, avait été interprétée de manière à apparaître, au moins sur certains points, comme tout à fait inconciliable avec la foi chrétienne. Il se posait donc un dilemme: foi et raison sont-elles ou non en conflit l’une avec l’autre?
C’est là que réside l’un des grands mérites de saint Albert: avec une rigueur scientifique il étudia les œuvres d’Aristote, convaincu que tout ce qui est vraiment rationnel est compatible avec la foi révélée dans les Saintes Ecritures. En d’autres termes, saint Albert le Grand a ainsi contribué à la formation d’une philosophie autonome, distincte de la théologie et unie à elle uniquement par l’unité de la vérité. Ainsi est apparue au XIIIe siècle une distinction claire entre ces deux savoirs, philosophie et théologie qui, en dialogue entre eux, coopèrent de manière harmonieuse à la découverte de la vocation authentique de l’homme, assoiffé de vérité et de béatitude: et c’est surtout la théologie, définie par saint Albert comme une « science affective », qui indique à l’homme son appel à la joie éternelle, une joie qui jaillit de la pleine adhésion à la vérité.
Saint Albert le Grand fut capable de communiquer ces concepts de manière simple et compréhensible. Authentique fils de saint Dominique, il prêchait volontiers au peuple de Dieu, qui était conquis par sa parole et par l’exemple de sa vie.
Chers frères et sœurs, prions le Seigneur pour que ne viennent jamais à manquer dans la sainte Eglise de doctes théologiens, pieux et savants comme saint Albert le Grand et pour que ce dernier aide chacun de nous à faire sienne la « formule de la sainteté » qu’il adopta dans sa vie: « Vouloir tout ce que je veux pour la gloire de Dieu, comme Dieu veut pour sa gloire tout ce qu’Il veut », soit se conformer toujours à la volonté de Dieu pour vouloir et faire tout, seulement et toujours pour Sa gloire.

ILDEFONSO SHUSTER – (m.o. le 30 aout) – MILANO

29 août, 2013

http://www.vatican.va/news_services/or/or_quo/cultura/206q04a1.html

traducteur de Google depuis italien

ILDEFONSO SHUSTER – (m.o. le 30 aout)

QUATRE-VINGT ANS LA ABBÉ DE SAINT- PAUL HORS LES MURS ILDEFONSO SCHUSTER EST DEVENU ARCHEVÊQUE DE MILAN

IL A LAISSÉ UN JARDIN FLEURI D’ALLER FAIRE UN ‘ MESTIERACCIO » ( MESTIERIE DUR, SALE BOULOT)

D’ INOS BIFFI

Le 8 Septembre , 1929 – il ya exactement 80 années – la fête de la Nativité de Marie , la sainte patronne de la cathédrale, fit son entrée dans Milan comme archevêque , l’ abbé de Saint- Paul-hors- les-Murs, Ildefonso Schuster .
Sa figure n’était pas inconnu de l’Eglise ambrosienne qui , de 1926 à 1928 , elle l’avait vu fonctionner, pas une mission facile, comme visiteur apostolique des séminaires , même quand il s’agit de concevoir et de commencer la construction du nouveau séminaire , sur le ville, sur la colline boisée de Venegono Inferiore . C’était un choix judicieux, pour la préparation du silence et de l’étude de ces prêtres ambrosien qu’une fois descendus dans les paroisses peuplées et les conférenciers poussiéreux , les enseignants seraient pasteurs éclairés et zélés d’âmes . C’est pourquoi l’un de ses aliénation ouvrir une blessure profonde dans la mémoire et l’identité de l’Église ambrosienne .
En particulier, les membres du clergé avaient été impressionnés par le Monaco recueillies, rapide, profil doux . Il avait , en particulier, apprécié la culture liturgique – il était le célèbre auteur de plusieurs volumes des sacrements Liber : un commentaire au Missel romain que vous pouvez toujours méditer et profiter – tant Monaco di San Paolo était capable de comprendre et d’expliquer le ‘ âme de la prière chrétienne et l’esprit de ses formules vieilles forêts , et a expliqué qu’il savait que les séminaristes dans un excellent moyen . Bien sûr , le style , distincte et respectueuse, a été accompagnée par une volonté claire et ferme, qui, d’ailleurs , reflète la détermination du péremptoire qui l’a envoyé , et qui , non sans une médiation prudente , la traduction des décisions , celle de Pie XI, qui , après avoir été pendant quelques mois sur le trône de saint Ambroise, toujours tranquillement continué à gouverner.
Envoi Schuster au bureau de Milan a évidemment raison de lui, qui l’avait nommé à l’Eglise 26 Juin 1929, avait imposé le chapeau de cardinal le 18 Juillet et lui avait ordonné évêque le 21 Juillet .
Il est difficile de savoir pour quelles raisons Pie XI , qui n’est pas facilement charmé et était un connaisseur poli des hommes , a envoyé comme archevêque sur le trône de saint Ambroise, l’ abbé de Saint- Paul , qui n’a pas comparu et, en fait , n’était pas un homme de gouvernement . A Rome, a présidé un groupe de moines , Milan aurait trouvé plusieurs centaines de prêtres , son diocèse en Angleterre a été réduite à un peu petite paroisse , l’ ambrosien était sans bornes . Lors de son rendez-vous , sans relâche , le cardinal vicaire Pompiles avait observé :  » Mais comment peut résister à l’archidiocèse de Lombardie, où il ne peut pas gouverner le perchoir de Saint Paul?  » . En fait, c’est un peu aussi à Milan étaient perplexes .
Il serait intéressant – et maintenant vous pouvez avec l’accès aux archives du Vatican de l’époque – à savoir le retour de Pie XI sur diverses initiatives publiques ou «politique» Schuster . Peut-être pas tous les choix de l’archevêque de Milan , qui a montré son indépendance de jugement et la rapidité des décisions , aidé par son tempérament impulsif et têtu, étaient partagées par le pape , avec qui il était en contact fréquent . D’autre part , il y avait des évêques intelligents, son suffragants , comme Bergame, Adriano Bernareggi , ou de Crémone , John Cazzani , ou prêtres milanais influents et pondent réfléchi, qui , au-delà de la bonne foi du cardinal , a jugé prudent de ne pas totalement sûr ses gestes . Mais ici, vient à l’esprit comme l’a dit de Cyrille d’Alexandrie Newman:  » Cyril , je sais, c’est un saint  » , mais cela ne signifie pas , at-il ajouté , qu’il a été à chaque instant de sa vie et que chaque geste a été objectivement sans faille .
Cela ne devrait pas être oublié, si vous ne voulez pas réduire à une biographie de panégyrique Schuster pure et stérile , comme cela a été fait, et vous le faites , généralement . Dans la grande et moyenne éloge , tenue Septembre 2 1954 à la cathédrale de Milan , le « Pontife Cardinal des Vénitiens  » – si Schuster avait appelé le patriarche Roncalli – décrit avec finesse le soin spirituel et pastoral admirable du cardinal, Monaco et pasteur , appartenant aux « cénobites forts de la course  » et la liste des  » grands évêques de l’Eglise « :  » Un prodige coram angelis et Hominibus .  » Et il a dit : «Celui avec une intention droite , avec le coeur généreux, en vue du bien public , parfois mis sa confiance en ceux qui le méritent alors arrêté , mais ne s’arrête pas pour que ce soit l’objet de son amour Tentative de ce point du tout bon. la foi du cardinal Schuster, sa fidélité à la grande et noble , la pureté de sa compassion miséricordieuse , l’action est inconcevable que la voix de la conscience essayez à nouveau , et que l’histoire , à son tour, va nier . « 
Alors il a passé ses derniers jours dans Venegono , la pensée de Schuster revint sur les dernières années à Milan , et – comme il l’écrit dans l’épigraphe de son vingt-cinquième évêque – il a remercié Dieu pour l’avoir traduit  » indemne par les dictatures , attentats et feux de Milan  » je suis allé à travers  » le feu et la tempête « , et d’avoir mené , soutenu par la  » fidélité dévote à la difficulté berger du troupeau », la voie du salut .
Un jour – rappelez-vous Giovanni Colombo dans Novissima verba, qui sont ses plus belles pages – . ». Dans la fenêtre [ Cardinal ] regardé dans son visage au coucher du soleil Un coucher de soleil à la fin Août qui semblait si mélancolique de l’automne Le ciel était tout d’un terne gris cendré : un peu au-dessus de la colline de moraine qui longe le droit Olona, ??le soleil mourant brillé avec une tache de sang , comment un pansement de la plaie sur le bord  » . Il a récemment pris la canonisation de Pie X , qui Schuster personnellement ne s’attendait pas . Commentant l’archevêque a déclaré: « tous les actes de son gouvernement s’avéra plus tard tout à fait adéquate et fructueuse », mais : «Quelle est l’incidence d’autres plus ou moins heureux sur le sol d’un gouvernement d’ église historique , une autre chose est l’ sainteté qui l’âme.  » « Bien sûr, il a aussi pensé à lui-même – observée Colombo – intime et répondu aux questions Mais sur un point le témoignage de sa conscience n’avait aucun doute : . Qu’il avait cherché seulement et toujours dans chaque pensée et chaque acte du Seigneur.  » Et c’est exactement cette recherche incessante de Dieu, dans un détachement total de tous les biens de ce monde , qui a unifié et rendu magnifique et exemplaire vie Schuster .
Il a été libéré de son monastère – meum Monasterium , comme il aimait à le dire en évoquant saint Grégoire le Grand – par pure obéissance volonté impérieuse de Pie XI . «Quand l’honneur de Dieu , au service de l’Eglise et le salut des âmes l’exige ou recommande – Une pensée par jour il écrirait dans une journée sur la Règle de saint Benoît – il faut conserver l’amour du « site native  » ni aucun désir . « 
Le départ du monastère , cependant, avait provoqué en lui une profonde souffrance . Fermeture sa première lettre pastorale , il a avoué à laisser  » avec le coeur transpercé mon vénérable abbaye de Saint- Paul et le jardin fleuri de son petit diocèse », tandis que ceux qui l’accompagnaient dans sa descente du Monte Cassino pour commencer à Milan se souvient que , après avoir embrassé et bénit ses frères , « a obtenu dans la voiture, elle fondit en un flot de larmes qui ne pouvait pas tenir pendant un certain temps .  » Même à Milan jusqu’à la fin de ses jours , le monastère a continué à le fasciner avec nostalgie .
Mais, si «le souffle de sa vie – encore dit Roncalli dans l’oraison funèbre – était la prière dans l’exercice quotidien de la piété religieuse ,  » ce n’est pas seulement le distraire de son dévouement sans sommeil et la vie professionnelle laborieuse qui est nécessaire pour un berger de millions d’âmes des fidèles , mais elle constitue le stimulus et la ressource. L’habitude de dire : «Faire l’archevêque de Milan est un mestieraccio . « 
D’autre part , toujours dans sa première lettre pastorale qu’il a écrit d’être envoyé  » pour reprendre une expression de l’Apôtre :« Pour votre sacrifice moi-même sur le sacrifice et la liturgie (service divin) de votre foi «  »: il ne restait fidèle de la première jusqu’au dernier moment de ses années comme pasteur de l’Église ambrosienne . Les décennies de la vie contemplative , sa passion pour le souvenir de la cellule et en particulier pour l’action liturgique et l’ Opus Dei avec sa priorité non seulement lui dépeints depuis ce « sacrifice », même si une certaine ligne imprimée de la hâte et impatience n’est pas toujours le bienvenu .
Averti son « sacrifice » d’abord les prêtres qui , bien, n’ont pas manqué de faire l’expérience du début de son épiscopat , une sévérité excessive, qui dans certains cas pourrait devenir brève et superficielle : une sévérité qui , après la tragédie de la guerre et de la observation du zèle de l’ ambrosienne presbytère , s’est terminée par la fusion dans une paternité plus indulgent et doux.
Quant au fidèle ambrosien n’ai pas eu , dès le début, seulement de le voir, pas le moindre doute ni la moindre hésitation , car ils ce chiffre délicate, toujours rapide et collection , avec des yeux brillants et léger sourire , était la figure d’un saint .
En particulier, cette sainteté a brillé dans la «dévotion» avec laquelle il célébrait . Cardinal Giacomo Biffi a pris cette perspicacité : «Ce n’était pas un géant, mais sa présidence a été perçu comme quelque chose de décisif et intense gens simples pour contempler cet homme a couru petite et fragile , sous le couvert de l’ .  » Liturgiste  » , est devenu un géant.  » liturgiste » est ici le mot juste, même si bien sûr on ne savait pas simple. Ainsi, un liturgiste éminent, mais plus d’un  » liturgiste  » incomparable .
«Ses gestes étaient toujours lâche et mesurée : . . Il n’y avait rien de théâtral dans son attitude Pourtant, son était vraiment un spectacle à la fois spontanée et charmante intention ensemble et absorbés , il était aux yeux de tous un témoignage éloquent de ‘ invisible. personne n’a été plus rapide que lui , ayant déménagé dans les mystères sacrés avec l’aisance de quelqu’un qui se sent à la maison. Il n’est pas étonnant alors que l’inévitable rendez-vous Dimanche Duomo à Milan accorressero  » .
En outre , il a , des décennies avant Vatican II, était la perception lucide et aiguë de la théologie de la liturgie. Il a écrit: la liturgie est «la prière spéciale qui est par excellence la prière de l’Eglise, « c’est la prière » qui découle directement du cœur de l’Église à prier. « 
Schuster est mort presque subitement 30 Août 1954 à son propre atelier . Nous étions arrivés « , épuisés , amaigris , la souffrance  » , attraper tout le monde par surprise : il n’avait jamais fait un jour férié, et vingt- cinq années de son épiscopat avait maintenant tout consommé . La force indomptable de son esprit a toujours été enfermé dans le corps mince , qui avait souvent apparu dans les plus reculées et inaccessibles du diocèse – « comme une lueur inquiète presque de le cacher à comparaître « , a déclaré le patriarche Roncalli en « Epicedium , mais à cette époque sa figure nous a semblé épuisés outre mesure.
Toujours dans Novissima verba Giovanni Colombo , puis Recteur Majeur des séminaires à Milan , se souvient: «La voiture s’arrêta devant Seminary l’atrium de l’archevêque au 18 , du 14 Août ne pleuvait plus , mais une faible masse de nuages ??a couvert l’ensemble du ciel . et la campagne a été macérée pluie récente  » .
Ce n’était pas facile de le convaincre de quitter l’évêque torride de Milan à grimper cette colline , où le reste et on espérait l’air frais seraient renouveler ses énergies épuisées. Mais il n’avait aucun avantage.
Il est décédé après une agonie – qui avait semblé présenter une liturgie – et après avoir béni son église et de demander pardon pour ce qu’il avait fait et pas fait.
Il était  » encore sombre », comme lorsque Marie de Magdala se rend au tombeau : c’est le moment de le chant du coq ,  » le héraut de la journée », comme il l’appelle Ambrose, quand  » l’étoile de l’obscurité lucifera ciel libre » . A cette époque, dans le monastère de Saint- Paul , où l’abbé Schuster était toujours le premier à apparaître, elle a fondu  » lèvre pieux» et élevé  » prémices des chants sacrés.  » A cette époque, l’archevêque a commencé à prier régulièrement , sa journée de travail. Dans son aube terrestre était plus était «le jour qui éclaire jours » pour une louange perpétuelle maintenant .
Presque immédiatement après cette annonce , il a commencé un pèlerinage ininterrompu de prière et à la colline du séminaire: un flot de gens , comment il était arrivé à un accord tacite de tout le diocèse , étaient montés pour adorer le saint et archevêque , plutôt que de prier pour lui, de confier à son intercession .
Le transport du matin à Milan voie serait , parmi les grandes foules , sa  » voie triomphale  » – comme il l’appelait Cardinal Colombo , qui au siècle dernier était lui-même un archevêque majeur de Milan, avec Ferrari , Schuster et Montini –  » accroché avec des tapisseries , illuminé par l’éclat solaire. « 
Il est important pour une église qui ne s’éteint pas et ne sera pas voiler la mémoire de son histoire, et surtout de ses pasteurs , surtout quand ils peuvent se produire avec la qualité rare et magnifique de sainteté . C’est pourquoi il serait un signe de la prudence pastorale et riaccenderne sensibilité figures spirituelles et universitaires avec des souvenirs difficiles.

( L’Osservatore Romano 7 to 8 Septembre 2009)

SAINT CHARBEL – 24 JUILLET

24 juillet, 2013

http://www.missa.org/charbel.php

SAINT CHARBEL  – 24 JUILLET

Ermite du Liban

« Du sommet du cèdre, je prendrai une pousse de la plus haute branche et la planterai moi-même sur une très haute montagne… cette branche portera le fruit et deviendra un cèdre noble ». (Ezekiel 17:22-26)

L’HISTOIRE DE CHARBEL
  Le 8 mai 1828 dans un village de la montagne de Beka’kafra, le plus haut village dans le proche-Orient, Charbel est né dans une famille Maronite pauvre. Dès l’enfance sa vie a révélé un appel à « porter fruit comme un Cèdre noble du Liban ». Charbel « a grandi en âge et sagesse devant Dieu et les hommes ». A 23 ans il est entré au monastère de Notre Dame de Mayfouk (au nord de Byblos) où il est devenu un novice. Après deux années de noviciat, en 1853, il a été envoyé au Monastère de St. Maron où il a prononcé les voeux monacaux de pauvreté, chasteté et obéissance. Charbel a été alors transféré au monastère de Kfeifan où il a étudié la philosophie et la théologie. Son ordination à la prêtrise a eu lieu en 1859 après quoi il a été renvoyé au monastère de St. Maron. Ses professeurs l’ont fourni avec une bonne éducation et lui ont inculqué un profond amour pour la vie monacale.
  Pendant ses 19 années au monastère de St. Maron, Charbel a exécuté son ministère sacerdotal et ses devoirs monacaux d’une manière édifiante. Il s’est consacré totalement au Christ avec un coeur non partagé à vivre en silence devant l’inconnu. En 1875 Charbel a eu l’autorisation pour vivre comme un ermite proche du monastère à l’ermitage St.. Pierre et Paul. Ses 23 années de la vie solitaire étaient vécues dans un esprit d’abandon total à Dieu.
  Les compagnons de Charbel dans l’ermitage étaient les Fils de Dieu, comme rencontré dans les Saintes Ecritures et dans l’Eucharistie, et la Mère Bénie. L’Eucharistie est devenue le centre de sa vie. Il a consommé le Pain de sa Vie et a été consommé par lui. Bien que cet ermite n’avait pas de place dans le monde, le monde avait une grande place dans son coeur. Par la prière et la pénitence il s’est offert en sacrifice afin que le monde revienne à Dieu. Il est dans cette lumière qu’on voit l’importance de la prière Eucharistique suivante dans sa vie:
      « Père de Vérité, apercevez Votre Fils un sacrifice plaisait à Vous, acceptez cette offre de Lui qui est mort pour moi… »
 Le 16 décembre 1898 en récitant la prière « Père de Vérité » à la Liturgie Sacrée, Charbel a souffert une attaque. Il est mort la Veille de Noël à l’âge de 70. A travers la foi cet ermite a reçu le Mot de Dieu et à travers l’amour il a continué le mystère de l’Incarnation.
  Le soir de son enterrement, son supérieur a écrit: « A cause de ce qu’il fera après sa mort, je n’ai pas besoin de parler au sujet de son comportement ». Quelques mois après sa mort une vive lumière a été vue entourant sa tombe. Les Supérieurs l’ont ouvert pour trouver son corps encore intact. Depuis ce jour un liquide comme le sang coule de son corps. Les experts et les docteurs sont incapables de donner des explications médicales pour l’incorruptibilité et flexibilité. En les années 1950 et 1952 sa tombe a été ouverte et son corps avait encore l’apparence d’un vivant.
  L’esprit de Charbel vit encore dans beaucoup de gens. Ses miracles incluent de nombreuses guérisons du corps et de l’esprit. Thomas Merton, l’Ermite Américain écrit dans son journal: « Charbel a vécu comme un ermite au Liban. Il était un Maronite. Il est mort. Tout le monde l’a oublié. Cinquante ans plus tard son corps a été découvert non corrompu, et en peu de temps il a accompli plus de 600 miracles. Il est mon nouveau compagnon. Mon chemin a pris un nouveau tournant. Il me semble que j’étais endormi pour 9 ans… et avant cela j’étais mort. »
  A la fermeture du deuxième Concile du Vatican, le 5 Décembre 1965 Charbel a été béatifié par le Pape Paul VI qui a dit: « Un Ermite… de la montagne Libanaise est inscrit dans le nombre des bénis…un nouveau membre éminent de la sainteté monacale enrichit, par son exemple et son intercession, le peuple Chrétien entier …Qu’il nous fasse comprendre, dans un monde largement fasciné par la richesse et le confort, la valeur primordiale de la pauvreté, la pénitence, et l’ascétisme, pour libérer l’âme dans sa montée à Dieu… »

Le 9 octobre 1977 pendant le Synode Mondial des évêques, le Pape Paul VI a canonisé le Bienheureux Charbel parmi les rangs des Saints.
Le 24 décembre 1998 a été le 100 ième anniversaire de la mort de Saint Charbel.

  « Le juste prospérera comme le palmier, comme
        le Cèdre du Liban il grandira. »
         (Psaume 92:13)

22 JUILLET : SAINTE MARIE-MADELEINE

22 juillet, 2013

http://missel.free.fr/Sanctoral/07/22.php

22 JUILLET : SAINTE MARIE-MADELEINE

Marie-Madeleine, ainsi nommée en l’évangile selon saint Luc[1] parmi les femmes qui suivent Jésus depuis la Galilée, se retrouve dans les récits de la Passion et de la Résurrection. Son identité avec Marie de Béthanie et la pécheresse[2] est depuis toujours discutée. Si la chose était de nature à pouvoir être parfaitement éclaircie, elle devrait l’être à présent, puisque tant d’habiles personnages l’ont traitée.

1° La pécheresse
Invité chez un pharisien, Jésus, la Sagesse de Dieu[3], accueille les pécheurs. Sa parole révèle la puissance de l’amour et la grâce du pardon à l’homme trop préoccupé de soi et peu conscient de son médiocre amour. L’attitude de Simon se caractérise par une triple inaction, alors que la pécheresse multiplie les gestes de repentir et d’amour qui, loin d’être pour Jésus une cause de scandale, manifestent une profonde contrition ; d’elle-même elle dénoue sa chevelure[4] et vénère les pieds du Maître avec une intense émotion. L’onction des pieds est un geste extraordinaire, signe d’un amour d’une intensité exceptionnelle. Le pharisien doute du caractère prophétique de Jésus qui se laisse toucher par une pécheresse au détriment de sa propre pureté, mais Jésus connaît le cœur de cette pénitente et, délicatesse suprême, il ne lui révèle la connaissance de ses péchés qu’au moment de les lui pardonner.
Ce texte fonde la nécessité de la contrition parfaite pour la rémission des péchés et son antériorité par rapport à elle, bien que cette contrition est elle-même le fruit de la grâce prévenante du Dieu de pardon. Il souligne l’importance de la foi dans le salut du pécheur, message si utile dans la maison du pharisien. Tandis qu’elle s’en va en paix, elle porte en elle le royaume de Dieu.

2° Disciple de Jésus.
En l’évangile selon saint Luc[5], Marie, appelée la Magdaléenne, est la première nommée des femmes qui assurent la subsistance de Jésus et des Douze. Ces femmes, étroitement associées à la vie du Maître, sont avec lui, ce qui est le propre de la vocation apostolique[6], mais leur présence est un acte permanent de reconnaissance envers celui qui les a guéries d’esprits mauvais et de maladies. Marie-Madeleine est privilégiée, puisqu’elle a été libérée de sept démons[7]. Le passé n’est mentionné que dans la mesure où il est vaincu par Jésus, et où l’être racheté se trouve désormais intimement lié à lui. Peut-on l’assimiler à la pécheresse ? La possession démoniaque n’est pas, de soi, synonyme de péché, mais en l’évangile selon saint Jean[8], l’équivalence est établie entre être pécheur et avoir un démon.
On la retrouve dans les récits de la Passion et peut-être avant, si on l’identifie à Marie de Béthanie. On remarque que Marie de Béthanie, comme la pécheresse et Marie de Magdala, se complait aux pieds de Jésus et connaît en même temps de grands élans d’amour ; on ne peut interpréter le deuxième verset du onzième chapitre de l’évangile selon saint Jean comme une allusion à la seule onction de Béthanie. L’unification des trois donne une cohérence certaine aux récits de la Passion. La relation entre l’onction et la mort apparaît plus étroite, si la femme qui pose un geste prophétique de grande portée, souligné par Jésus, est assimilée à celle qui est présente au pied de la croix et au tombeau.
Saint Marc[9] et saint Matthieu[10] signalent sa présence à quelque distance de la Croix, en tête des femmes qui ont suivi et servi Jésus depuis la Galilée ; l’évangile selon saint Jean[11] la place au pied de la croix près de Marie et de la femme de Cléophas. Les synoptiques la montrent au sépulcre regardant où l’on dépose le corps[12]. Elles furent, pour l’Église primitive, les témoins de la réalité de cet ensevelissement et les garantes d’une connaissance exacte de l’emplacement du tombeau de Jésus. Comparée à l’attitude des apôtres au cours de la Passion[13], la présence des femmes au Calvaire témoigne d’une fidélité sans faille et d’une communion persévérante aux épreuves du Christ. Ce sont elles qui accomplissent la parole de Jésus aux disciples : Vous êtes, vous, ceux qui sont demeurés constamment avec moi dans mes épreuves[14].

3° Apôtre des apôtres[15]
Les évangiles de Pâques notent la présence de Marie-Madeleine au tombeau. Marc et Luc soulignent le côté négatif de son attitude : perplexité, crainte devant le vide du tombeau. Marc achève par leur étonnant silence, tandis que Matthieu montre leur grande joie, leur hâte à remplir leur mission, et décrit une rapide apparition de Jésus : et elles de s’approcher et d’étreindre ses pieds en se prosternant devant lui[16], détail qui permet de rendre compte de la réaction de Jésus en l’évangile selon saint Jean (XX 17). Saint Marc dit qu’il est d’abord apparu à Marie de Magdala dont il avait chassé sept démons.
Ici, En l’évangile selon saint Jean, Marie quitte deux fois le tombeau pour aller vers les disciples : la première fois, d’elle-même, pour annoncer la disparition du Seigneur ; la seconde fois, envoyée en mission pour révéler la présence du Ressuscité auprès du Père et de ses frères. Son amour pour le Christ apparaît dans toute son intensité : ses pleurs, mentionnés quatre fois, révèlent la profondeur du vide qu’elle ressent et l’épaisseur de son ignorance du mystère. Elle est si préoccupée de retrouver le corps qu’elle est incapable de reconnaître le Vivant. Sa foi ne s’éveille qu’à l’écoute de son nom : Marie. Un retournement total s’opère, elle retrouve son Maître avec le désir de ne plus le quitter. Mais Jésus l’invite à dépasser l’ordre du sensible pour devenir l’annonciatrice du mystère pascal. La relation de Marie-Madeleine à son Seigneur subit ici une véritable mutation, une transfiguration dans le feu de l’Esprit : Marie est appelée à le rejoindre là où il va, auprès du Père et dans l’Eglise, avec les frères.

[1] Evangile selon saint Luc, VIII 2.
[2] Evangile selon saint Luc, VII, 36-50.
[3] Evangile selon saint Luc, VII, 34-35.
[4] Livre des Nombres, V 11-31.
[5] Evangile selon saint Luc, VIII 1-3.
[6] Evangile selon saint Marc, III 14.
[7] Evangile selon saint Luc, XI 24-26.
[8] Evangile selon saint Jean, VIII 46-49.
[9] Evangile selon saint Marc, XV 40-41.
[10] Evangile selon saint Matthieu, XXVII 55-56.
[11] Evangile selon saint Jean, XIX 25.
[12] Evangile selon saint Marc, XV 47 ; évangile selon saint Matthieu, XXVII 61 ; évangile selon saint Luc, XXIII 55 et XXIV 10.
[13] Evangile selon saint Matthieu, XXVI, 56.
[14] Evangile selon saint Luc, XXII, 28.
[15] Evangile selon saint Matthieu, XXVIII 1-10 ; évangile selon saint Marc, XVI 1-11 ; évangile selon saint Luc, XXIV 1-11 ; évangile selon saint Jean, XX 1-18.
[16] Evangile selon saint Matthieu, XXVIII, 9.

Morceaux choisis
Ne me touchez pas, parce que je ne suis pas encore remonté vers mon Père. O Sainte femme qui avez saisi les pieds du Seigneur pour qu’il vous emporte vers le Père ! C’est une race nouvelle qu’il emportera : Eve qui désormais ne s’égare plus, mais saisit de toutes ses forces l’arbre de vie. Après cela le Christ l’envoie comme apôtre aux apôtres. O merveilleux renversement : Eve devient apôtre.
SaintHippolyte de Rome.
Puisque c’est par une femme que fut inaugrée la séparation d’avec Dieu par la désobéissance, il convenait qu’une femme fût aussi le premier témoin de la Résurrection, afin que la catastrophe qui avait résulté de la désobéissance fût redressée par la foi dans la Résurrection.
SaintGrégoire de Nysse.
De même qu’au début la femme fut l’instigatrice du péché pour l’homme, l’homme consommant l’erreur ; de même à présent celle qui avait goûté la première à la mort a vu la première la Resurrection. Selon l’ordre de la faute, elle fut la première au remède ; elle compense le désastre de l’antique déchéance par l’annonce de la Résurrection. Les lèvres de la femme avaient autrefois donné passage à la mort, les lèvres de cette femme rendent la vie.
SaintAmbroise de Milan.

Il y a trois saints qui m’ont agréé par-dessus tous les autres : sainte Marie, ma mère, saint Jean-Baptiste et sainte Marie-Madeleine.

Notre-Seigneur à Sainte Brigitte de Suède.
Sa pénitence est amour, son désert est amour, sa vie est amour, sa solitude est amour, sa croix est amour, sa langueur est amour et sa mort est amour. Je ne vois qu’amour en Madeleine. Je ne vois que Jésus en son amour, je ne vois que Jésus et amour dans son désert.
Le cardinal de Bérulle.

Marie Madeleine, après être venue au tombeau sans y trouver le corps du Seigneur, crut qu’on l’avait enlevé et porta cette nouvelle aux disciples. Une fois venus, ceux-ci constatèrent et ils crurent qu’il en était comme elle l’avait dit. L’Évangile note aussitôt : « Après cela, les disciples rentrèrent chez eux. » Puis il ajoute : « Mais Marie restait là dehors, à pleurer. »
A ce sujet, il faut mesurer avec quelle force l’amour avait embrasé l’âme de cette femme qui ne s’éloignait pas du tombeau du Seigneur, même lorsque les disciples l’avaient quitté. Elle recherchait celui qu’elle ne trouvait pas, elle pleurait en le cherchant, et, embrasée par le feu de son amour, elle brûlait du désir de celui qu’elle croyait enlevé. C’est pour cela qu’elle a été la seule à le voir, elle qui était restée pour le chercher, car l’efficacité d’une œuvre bonne tient à la persévérance, et la Vérité dit cette parole : « Celui qui aura persévéré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé. »
Elle a donc commencé par chercher, et elle n’a rien trouvé ; elle a persévéré dans sa recherche, et c’est pourquoi elle devait trouver ; ce qui s’est produit, c’est que ses désirs ont grandi à cause de son attente, et en grandissant ils ont pu saisir ce qu’ils avaient trouvé. Car l’attente fait grandir les saints désirs. Si l’attente les fait tomber, ce n’étaient pas de vrais désirs. C’est d’un tel amour qu’ont brûlé tous ceux qui ont pu atteindre la vérité. Aussi David dit-il : « Mon âme a soif du Dieu vivant : quand pourrai-je parvenir devant la face de Dieu ? » Aussi l’Église dit-elle encore dans le Cantique des cantiques : « Je suis blessée d’amour. » Et plus loin : « Mon âme a défailli. »
« Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » On lui demande le motif de sa douleur, afin que son désir s’accroisse, et qu’en nommant celui qu’elle cherchait, elle rende plus ardent son amour pour lui. Jésus lui dit : « Marie. » Après qu’il l’eut appelée par le mot banal de « femme », sans être reconnu, il l’appelle par son nom. C’est comme s’il lui disait clairement : « Reconnais celui par qui tu es reconnue. Je ne te connais pas en général, comme les autres, je te connais d’une façon particulière. » Appelée par son nom, Marie reconnaît donc son créateur et elle l’appelle aussitôt « Rabboni, c’est-à-dire maître », parce que celui qu’elle cherchait extérieurement était celui-là même qui lui enseignait intérieurement à le chercher.
Saint Grégoire le Grand

17 JUILLET: ST. MARCELLINA, VIRGIN, SŒUR DE ST. AMBROISE DE MILAN

17 juillet, 2013

http://wdtprs.com/blog/2006/07/17-july-st-marcellina-virgin/

(Google Traductions Anglais)

17 JUILLET: ST. MARCELLINA, VIRGIN, SŒUR DE ST. AMBROISE DE MILAN

Publié le 17 Juillet 2006 par le père. John Zühlsdorf

Aujourd’hui, c’est la fête de saint Marcellina, la sœur aînée de saint Ambroise de Milan. Elle est probablement né à Trèves autour de 330.
En 353, à la fête de l’Epiphanie, elle prit le voile dans la Basilique vaticane, consacrée à la virginité perpétuelle par le pape Libère (qui a construit la grande Basilique de Sainte Marie Majeure, la basilique «libérienne»). Elle est restée à Rome pendant quelque temps.
Marcellina occasionné un traité théologique importante et certaines narrations fascinantes événement événements clés du 4ème siècle.
Ambrose dédié à Marcellina ce qui est considéré comme le premier traitement spirituel et théologique systématique de la virginité, son De virginibus. La genèse de ce travail est intéressant. Il sortit en 377, environ trois ans après Ambrose est devenu évêque. Il semble être composé de deux sermons, un par Ambrose lors de la fête de Sainte-Agnès et l’autre par le pape Libère le jour de Noël 353 lorsque Marcellina reçu le voile. Il pourrait y avoir un autre, troisième sermon ainsi. A partir de ces sources Ambrose a traité le sujet très complète. Vous pouvez dire que Ambrose a dû avoir un dialogue sur la virginité et sa signification. Par exemple, Marcellina peut avoir contribué une suggestion pour le travail de Ambrose De virginibus qu’il était permis pour les vierges de se suicider pour éviter le viol.
Nous avons trois lettres (Epp. 20, 22, 41) de Ambrose à Marcellina. Dans ep. 20 Ambrose décrit les événements de la Semaine Sainte en 386 lorsque l’impératrice Justine essayait de saisir basiliques de Milan pour l’utilisation des ariens. C’est le fameux Stand Off lorsque les catholiques eux-mêmes autour de leur évêque barré dans l’église et, face à des menaces de violence de la part des troupes impériales, baissa les yeux sur un massacre tout en chantant des cantiques. Nous avons certains des hymnes de Ambrose, qui ont ainsi déplacée Saint Augustin d’Hippone et l’ont aidé à sa conversion «affective». Dans ep. 22 Ambrose décrit la découverte des corps des saints. Gervais et Protais avec une transcription de son homélie. Dans ep. 41 Ambroise raconte son homélie sur la différence entre l’Église et la synagogue dans le cadre des événements entourant la combustion de l’empereur Théodose d’une synagogue et le temple du valentiniens à Callinicum.
Ambrose semble avoir eu la pratique de raconter à sa sœur Les événements importants de sa vie.
Ambrose a décrit la douleur de sa soeur au décès prématuré de Satyre leur frère dans De excessu fratris Satyri 1,33. Il vaut la peine le temps de lire ce qui Ambroise écrit ici, pour vous dire quelque chose de son caractère et leur lien de famille aimante:
33. Heureux donc, était [Symmaque], dans opportun un mort, parce qu’il n’a pas été conservé pour cette douleur. Certes, tu [Satyre] art plus heureux que ta sainte sœur, privé de ton confort, inquiète pour sa propre modestie, ces derniers temps béni avec deux frères, maintenant misérables parce que des deux, ne pouvant ni de suivre l’un ni à laisser l’autre pour qui ta tombe est un hébergement, et le sépulcre de tes entrailles d’une maison. Et ne serait-ce que même ce lieu de repos étaient en sécurité! Notre nourriture est mêlé de pleurs et notre boisson avec des larmes, car tu nous as donné le pain de larmes que la nourriture, et des larmes à boire dans une large mesure, voire même au-delà de la mesure.
34. Que dirai-je maintenant de moi-même, qui ne peut pas mourir de peur que je laisse ma soeur, et le désir de ne pas vivre de peur que je sois séparé de toi? Pour ce qui ne peut jamais être agréable pour moi sans toi, en qui était toujours tout mon plaisir? ou quelle satisfaction est de rester plus longtemps dans cette vie, et de s’attarder sur la terre où nous vivions avec plaisir aussi longtemps que nous avons vécu ensemble? S’il y avait quelque chose qui pourrait nous enchanter ici, il pourrait se réjouit pas sans toi, et si jamais nous avions ardemment désiré prolonger notre vie, maintenant, en tout cas, nous n’existerions pas sans toi.
Pour vous dire quelque chose d’Ambrose, issu d’une famille ancienne et puissante, riche dans son propre droit avant de devenir évêque. Ambrose se dépouilla de ses biens et, après avoir fait des arrangements pour le revenu et le bien-être de sa sœur Marcellina, a tout donné aux pauvres. Par la suite, il laisserait la porte de sa maison ouverte aux visiteurs et dépensé beaucoup d’efforts et de ressources de l’Eglise dans le soin des pauvres.
Selon un ouvrage intitulé Vita Sanctae Marcellinae, est mort autour de 70 ans à Milan le 17 quand Simplicianus était évêque, donc, quelque part entre la mort d’Ambroise en 397 et 401, et elle a été enterré dans la basilique milanais de Saint-Ambroise, près de son frère.
Le fait de la consécration à la virginité de Marcellina souligne le caractère dévot du ménage dans lequel elle et ses frères ont été élevés, en dépit du fait que ni Ambrose ni Satyre ont été baptisés jusqu’à ce qu’ils soient adultes (pas rare dans le monde antique). Rappelez-vous que même la mère ultra-pieux de saint Augustin, Monique, n’a pas eu son enfant baptisé comme un enfant. En tout état de cause, Ambroise lui-même était un «bachelor», même dans la mi-trentaine quand il devint évêque (et se fait baptiser très vite!) Et Satyre frère est resté célibataire et, comme nous le savons de l’oraison funèbre de Ambrose. En bref, les trois enfants étaient célibataires.
Marcellina est une de ces femmes intéressantes du monde antique qui, bien que dans l’arrière-plan derrière les hommes célèbres de la journée, néanmoins exercé une influence. En raison de Marcellina et sa correspondance avec son super-star, frère super-occupé, nous savons quelque chose de questions importantes du 4ème siècle.

BENOÎT XVI: LES ÉPOUX PRISCILLE ET AQUILAS (8 juillet)

8 juillet, 2013

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2007/documents/hf_ben-xvi_aud_20070207_fr.html

BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 7 février 2007

LES ÉPOUX PRISCILLE ET AQUILAS (8 juillet)

Chers frères et soeurs,

En faisant un nouveau pas dans cette sorte de galerie de portraits des premiers témoins de la foi chrétienne, que nous avons commencée il y a quelques semaines, nous prenons aujourd’hui en considération un couple d’époux. Il s’agit des conjoints Priscille et Aquilas, qui se trouvent dans le groupe des nombreux collaborateurs qui ont entouré l’apôtre Paul, que j’avais déjà brièvement mentionnés mercredi dernier. Sur la base des informations en notre  possession,  ce  couple d’époux joua un rôle très actif au temps des origines post-pascales de l’Eglise.
Les noms d’Aquilas et de Priscille sont latins, mais l’homme et la femme qui les portent étaient d’origine juive. Cependant, au moins Aquilas provenait géographiquement de la diaspora de l’Anatolie septentrionale, qui s’ouvre sur la Mer Noire – dans la Turquie actuelle -, alors que Priscille, dont le nom se trouve parfois abrégé en Prisca, était probablement une juive provenant de Rome (cf. Ac 18, 2). C’est en tout cas de Rome qu’ils étaient parvenus à Corinthe, où Paul les rencontra au début des années 50; c’est là qu’il s’associa à eux car, comme nous le raconte Luc, ils exerçaient le même métier de fabricants de toiles ou de tentes pour un usage  domestique,  et  il  fut   même accueilli dans leur maison (cf. Ac 18, 3). Le motif de leur venue à Corinthe avait été la décision de l’empereur Claude de chasser de Rome les Juifs résidant dans l’Urbs. L’historien Romain Suétone nous dit, à propos de cet événement, qu’il avait expulsé les Juifs car « ils provoquaient des tumultes en raison d’un certain Crestus » (cf. « Les vies des douze Césars, Claude », 25). On voit qu’il ne connaissait pas bien le nom – au lieu du Christ, il écrit « Crestus » – et qu’il n’avait qu’une idée très confuse de ce qui s’était passé. Quoi qu’il en soit, des discordes régnaient à l’intérieur de la communauté juive autour de la question de savoir si Jésus était ou non le Christ. Et ces problèmes constituaient pour l’empereur un motif pour expulser simplement tous les juifs de Rome. On en déduit que les deux époux avait déjà embrassé la foi chrétienne à Rome dans les années 40, et qu’ils avaient à présent trouvé en Paul quelqu’un non seulement qui partageait cette foi avec eux – que Jésus est le Christ – mais qui était également un apôtre, appelé personnellement par le Seigneur Ressuscité. La première rencontre a donc lieu à Corinthe, où ils l’accueillent dans leur maison et travaillent ensemble à la fabrication de tentes.
Dans un deuxième temps, ils se rendirent en Asie mineure, à Ephèse. Ils jouèrent là un rôle déterminant pour compléter la formation chrétienne du juif alexandrin Apollos, dont nous avons parlé mercredi dernier. Comme il ne connaissait que de façon sommaire la foi chrétienne, « Priscille et Aquilas l’entendirent, ils le prirent à part et lui exposèrent avec plus d’exactitude la Voie de Dieu » (Ac 18, 26). Quand, à Ephèse, l’Apôtre Paul écrit sa Première Lettre aux Corinthiens, il envoie aussi explicitement avec ses propres salutations celles d’ »Aquilas et Prisca [qui] vous saluent bien dans le Seigneur, avec l’Eglise qui se rassemble chez eux » (16, 19). Nous apprenons ainsi le rôle très important que ce couple joua dans le milieu de l’Eglise primitive:  accueillir dans leur maison le groupe des chrétiens locaux, lorsque ceux-ci se rassemblaient pour écouter la Parole de Dieu et pour célébrer l’Eucharistie. C’est précisément ce type de rassemblement qui est appelé en grec « ekklesìa » – le mot latin est « ecclesia », le mot français « église » – qui signifie convocation, assemblée, regroupement. Dans la maison d’Aquilas et de Priscille, se réunit donc l’Eglise, la convocation du Christ, qui célèbre là les saints Mystères. Et ainsi, nous pouvons précisément voir la naissance de la réalité de l’Eglise dans les maisons des croyants. Les chrétiens, en effet, jusque vers le III siècle, ne possédaient pas leurs propres lieux de culte:  dans un premier temps, ce furent les synagogues juives, jusqu’à ce que la symbiose originelle entre l’Ancien et le Nouveau Testament ne se défasse et que l’Eglise des Gentils ne soit obligée de trouver sa propre identité, toujours profondément enracinée dans l’Ancien Testament. Ensuite, après cette « rupture », les chrétiens se réunissent dans les maisons, qui deviennent ainsi « Eglise ». Et enfin, au III siècle, naissent de véritables édifices de culte chrétien. Mais ici, dans la première moitié du I et du II siècle, les maisons des chrétiens deviennent véritablement et à proprement parler des « églises ». Comme je l’ai dit, on y lit ensemble les Saintes Ecritures et l’on célèbre l’Eucharistie. C’est ce qui se passait, par exemple, à Corinthe, où Paul mentionne un certain « Gaïus vous salue, lui qui m’a ouvert sa maison, à moi et à toute l’Eglise » (Rm 16, 23), ou à Laodicée, où la communauté se rassemblait dans la maison d’une certaine Nympha (cf. Col 4, 15), ou à Colosse, où le rassemblement avait lieu dans la maison d’un certain Archippe (cf. Phm 1, 2).
De retour à Rome, Aquilas et Priscille continuèrent à accomplir cette très précieuse fonction également dans la capitale de l’Empire. En effet, Paul, écrivant aux Romains, envoie précisément ce salut:  « Saluez Prisca et Aquilas, mes coopérateurs dans le Christ Jésus; pour me sauver la vie ils ont risqué leur tête, et je ne suis pas seul à leur devoir de la gratitude:  c’est le cas de toutes les Eglises de la gentilité; saluez aussi l’Eglise qui se réunit chez eux » (Rm 16, 3-5). Quel extraordinaire éloge des deux conjoints dans ces paroles! Et c’est l’apôtre Paul lui-même qui le fait. Il reconnaît explicitement en eux deux véritables et importants collaborateurs de son apostolat. La référence au fait d’avoir risqué la vie pour lui est probablement liée à des interventions en sa faveur au cours d’un de ses emprisonnements, peut-être à Ephèse même (cf. Ac 19, 23; 1 Co 15, 32; 2 Co 1, 8-9). Et le fait qu’à sa gratitude, Paul associe même celle de toutes les Eglises des gentils, tout en considérant peut-être l’expression quelque peu excessive, laisse entrevoir combien leur rayon d’action a été vaste, ainsi, en tous cas que leur influence en faveur de l’Evangile.
La tradition hagiographique postérieure a conféré une importance particulière à Priscille, même s’il reste le problème de son identification avec une autre Priscille martyre. Dans tous les cas, ici, à Rome, nous avons aussi bien une église consacrée à Sainte Prisca sur l’Aventin que les catacombes de Priscille sur la Via Salaria. De cette façon se perpétue la mémoire d’une femme, qui a été certainement une personne active et d’une grande valeur dans l’histoire du christianisme romain. Une chose est certaine:  à la gratitude de ces premières Eglises, dont parle saint Paul, doit s’unir la nôtre, car c’est grâce à la foi et à l’engagement apostolique de fidèles laïcs, de familles, d’époux comme Priscille et Aquilas, que le christianisme est parvenu à notre génération. Il ne pouvait pas croître uniquement grâce aux Apôtres qui l’annonçaient. Pour s’enraciner dans la terre du peuple, pour se développer de façon vivante, était nécessaire l’engagement de ces familles, de ces époux, de ces communautés chrétiennes, et de fidèles laïcs qui ont offert l’ »humus » à la croissance de la foi. Et c’est toujours et seulement ainsi que croît l’Eglise. En particulier, ce couple démontre combien l’action des époux chrétiens est importante. Lors-qu’ils sont soutenus par la foi et par une forte spiritualité, leur engagement courageux pour l’Eglise et dans l’Eglise devient naturel. Leur vie commune quotidienne se prolonge et en quelque sorte s’élève en assumant une responsabilité commune en faveur du Corps mystique du Christ, ne fût-ce qu’une petite partie de celui-ci. Il en était ainsi dans la première génération et il en sera souvent ainsi.
Nous pouvons tirer une autre leçon importante de leur exemple:  chaque maison peut se transformer en une petite Eglise. Non seulement dans le sens où dans celle-ci doit régner le typique amour chrétien fait d’altruisme et d’attention réciproque, mais plus encore dans le sens où toute la vie familiale sur la base de la foi, est appelée à tourner autour de l’unique domination de Jésus Christ. Ce n’est pas par hasard que dans la Lettre aux Ephésiens, Paul compare la relation matrimoniale à la communion sponsale qui existe entre le Christ et l’Eglise (cf. Eph 5, 25-33). Nous pourrions même considérer que l’Apôtre façonne indirectement la vie de l’Eglise tout entière sur celle de la famille. Et en réalité, l’Eglise est la famille de Dieu. Nous honorons donc Aquilas et Priscille comme modèles d’une vie conjugale engagée de façon responsable au service de toute la communauté chrétienne. Et nous trouvons en eux le modèle de l’Eglise, famille de Dieu pour tous les temps.

BENOÎT XVI : SAINT EPHREM LE SYRIEN (m.o. le 9 juin)

10 juin, 2013

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2007/documents/hf_ben-xvi_aud_20071128_fr.html

BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

MERCREDI 28 NOVEMBRE 2007

SAINT EPHREM LE SYRIEN (m.o. le 9 juin)

Chers frères et sœurs,

Selon l’opinion commune d’aujourd’hui, le christianisme serait une religion européenne, qui aurait ensuite exporté la culture de ce continent dans d’autres pays. Mais la réalité est beaucoup plus complexe, car la racine de la religion chrétienne se trouve dans l’ancien Testament et donc à Jérusalem et dans le monde sémitique. Le christianisme se nourrit toujours à cette racine de l’Ancien Testament. Son expansion au cours des premiers siècles a eu lieu aussi bien vers l’Occident – vers le monde gréco-latin, où il a ensuite inspiré la culture européenne – que vers l’Orient, jusqu’à la Perse, à l’Inde, contribuant ainsi à susciter une culture spécifique, en langues sémitiques, avec une identité propre. Pour montrer cette multiplicité culturelle de l’unique foi chrétienne des débuts, j’ai parlé dans la catéchèse de mercredi dernier d’un représentant de cet autre christianisme, Aphraate le Sage persan, presque inconnu chez nous. Dans cette même optique, je voudrais aujourd’hui parler de saint Ephrem le Syrien, né à Nisibe vers 306 dans une famille chrétienne. Il fut le représentant le plus important du christianisme de langue syriaque et réussit à concilier d’une manière unique la vocation du théologien et celle du poète. Il se forma et grandit à côté de Jacques, Evêque de Nisibe (303-338), et il fonda avec lui l’école de théologie de sa ville. Ordonné diacre, il vécut intensément la vie de la communauté chrétienne locale jusqu’en 363, année où la ville de Nisibe tomba entre les mains des Persans. Ephrem immigra alors à Edesse, où il poursuivit son activité de prédicateur. Il mourut dans cette ville en l’an 373, victime de la contagion de la peste qu’il avait contractée en soignant les malades. On ne sait pas avec certitude s’il était moine, mais il est cependant certain qu’il est resté diacre pendant toute sa vie et qu’il a embrassé l’état de virginité et de pauvreté. C’est ainsi qu’apparaît dans la spécificité de son expression culturelle, l’identité chrétienne commune et fondamentale:  la foi, l’espérance – cette espérance qui permet de vivre pauvre et chaste dans ce monde, en plaçant toutes ses attentes dans le Seigneur – et, enfin, la charité, jusqu’au don de soi-même dans le soin des malades de la peste.
Saint Ephrem nous a laissé un grand héritage  théologique:   sa  production considérable peut se regrouper en quatre catégories:  les œuvres écrites en prose ordinaire (ses œuvres polémiques, ou bien les commentaires bibliques); les œuvres en prose poétique; les homélies en vers; et enfin les hymnes, qui sont certainement l’œuvre la plus vaste d’Ephrem. Il s’agit d’un auteur riche et intéressant sous de nombreux aspects, mais en particulier sous le profil théologique. Si nous voulons aborder sa doctrine, nous devons insister dès le début sur ceci:  le fait qu’il fait de la théologie sous une forme poétique. La poésie  lui permet d’approfondir la réflexion  théologique  à  travers  des paradoxes et des images. Dans le même temps sa théologie devient liturgie, devient musique:  en effet, c’était un grand compositeur, un musicien. Théologie, réflexion sur la foi, poésie, chant, louange de Dieu vont de pair; et c’est précisément dans ce caractère liturgique qu’apparaît avec limpidité la théologie d’Ephrem, la vérité divine. Dans sa recherche de Dieu, dans sa façon de faire de la théologie, il suit le chemin du paradoxe et du symbole. Il privilégie largement les images contrastantes, car elles lui servent à souligner le mystère de Dieu.
Je ne peux pour le moment présenter que peu de chose de lui, également parce que la poésie est difficilement traduisible, mais pour donner au moins une idée de sa théologie poétique, je voudrais citer en partie deux hymnes. Tout d’abord, également en vue du prochain Avent, je vous propose plusieurs images splendides tirées des hymnes Sur la nativité du Christ. Devant la Vierge, Ephrem manifeste son émerveillement avec un ton inspiré:

« Le Seigneur vint en elle pour se faire serviteur.
Le Verbe vint en elle
pour se taire dans son sein.
La foudre vint en elle
pour ne faire aucun bruit.
Le pasteur vint en elle
et voici l’Agneau né, qui pleure sans bruit.
Car le sein de Marie
a renversé les rôles: 
Celui qui créa toutes choses
est entré en possession de celles-ci, mais pauvre.
Le Très-Haut vint en Elle (Marie),
mais il y entra humble.
La splendeur vint en elle,
mais revêtue de vêtements humbles.
Celui qui dispense toutes choses
connut la faim.
Celui qui étanche la soif de chacun
connut la soif.
Nu et dépouillé il naquit d’elle,
lui qui revêt (de beauté) toutes choses »
(Hymne « De Nativitate » 11, 6-8)

Pour exprimer le mystère du Christ, Ephrem utilise une grande diversité de thèmes, d’expressions, d’images. Dans l’une de ses hymnes, il relie de manière efficace Adam (au paradis) au Christ (dans l’Eucharistie):

« Ce fut en fermant
avec l’épée du chérubin,
que fut fermé
le chemin de l’arbre de la vie.
Mais pour les peuples,
le Seigneur de cet arbre
s’est donné comme nourriture
lui-même dans l’oblation (eucharistique).
Les arbres de l’Eden
furent donnés comme nourriture
au premier Adam.
Pour nous, le jardinier
du Jardin en personne
s’est fait nourriture
pour nos âmes.
En effet, nous étions tous sortis
du Paradis avec Adam,
qui le laissa derrière lui.
A présent que l’épée a été ôtée
là-bas (sur la croix) par la lance
nous pouvons y retourner »
(Hymne 49, 9-11).

Pour parler de l’Eucharistie, Ephrem se sert de deux images:  la braise ou le charbon ardent, et la perle. Le thème de la braise est tiré du prophète Isaïe (cf. 6, 6). C’est l’image du séraphin, qui prend la braise avec les pinces, et effleure simplement les lèvres du prophète pour les purifier; le chrétien, en revanche, touche et consume la Braise, qui est le Christ lui-même:

« Dans ton pain se cache l’Esprit
qui ne peut être consommé;
dans ton vin se trouve le feu
qui ne peut être bu.
L’Esprit dans ton pain, le feu dans ton vin: 
voilà une merveille accueillie par nos lèvres.
Le séraphin ne pouvait pas approcher ses doigts de la braise,
qui ne fut approchée que de la bouche d’Isaïe;
les doigts ne l’ont pas prise, les lèvres ne l’ont pas avalée;
mais à nous, le Seigneur a permis de faire les deux choses.
Le feu descendit avec colère pour détruire les pécheurs,
mais le feu de la grâce descend sur le pain et y reste.
Au lieu du feu qui détruisit l’homme,
nous avons mangé le feu dans le pain
et nous avons été vivifiés »
(Hymne « De Fide » 10, 8-10).

Voilà encore un dernier exemple des hymnes de saint Ephrem, où il parle de la perle comme symbole de la richesse et de la beauté de la foi: 
« Je posai (la perle), mes frères, sur la paume de ma main,
pour pouvoir l’examiner.
Je me mis à l’observer d’un côté puis de l’autre: 
elle n’avait qu’un seul aspect de tous les côtés.
(Ainsi) est la recherche du Fils, impénétrable, car elle n’est que lumière.
Dans sa clarté, je vis la Limpidité,
qui ne devient pas opaque;
et dans sa pureté,
le grand symbole du corps de notre Seigneur,
qui est pur.
Dans son indivisibilité, je vis la vérité,
qui est indivisible »
(Hymne « Sur la Perle » 1, 2-3).

La figure d’Ephrem est encore pleinement actuelle pour la vie des différentes Eglises chrétiennes. Nous le découvrons tout d’abord comme théologien, qui, à partir de l’Ecriture Sainte, réfléchit poétiquement sur le mystère de la rédemption de l’homme opérée par le Christ, le Verbe de Dieu incarné. Sa réflexion est une réflexion théologique exprimée par des images et des symboles tirés de la nature, de la vie quotidienne et de la Bible. Ephrem confère un caractère didactique et catéchistique à la poésie et aux hymnes pour la liturgie; il s’agit d’hymnes théologiques et, dans le même temps, adaptées à la récitation ou au chant liturgique. Ephrem se sert de ces hymnes pour diffuser, à l’occasion des fêtes liturgiques, la doctrine de l’Eglise. Au fil du temps, elles se sont révélées un moyen de catéchèse extrêmement efficace pour la communauté chrétienne.
La réflexion d’Ephrem sur le thème de Dieu créateur est importante:  rien n’est isolé dans la création, et le monde est, à côté de l’Ecriture Sainte, une Bible de Dieu. En utilisant de manière erronée sa liberté, l’homme renverse l’ordre de l’univers. Pour Ephrem, le rôle de la femme est important. La façon dont il en parle est toujours inspirée par la sensibilité et le respect:  la demeure de Jésus dans le sein de Marie a grandement élevé la dignité de la femme. Pour Ephrem, de même qu’il n’y a pas de Rédemption sans Jésus, il n’y a pas d’incarnation sans Marie. Les dimensions divines et humaines du mystère de notre rédemption se trouvent déjà dans les textes d’Ephrem; de manière poétique et avec des images fondamentalement tirées des Ecritures, il anticipe le cadre théologique et, d’une certaine manière, le langage même des grandes définitions christologiques des Conciles du V siècle.
Ephrem, honoré par la tradition chrétienne sous le titre de « lyre de l’Esprit Saint », resta diacre de son Eglise pendant toute sa vie. Ce fut un choix décisif et emblématique:  il fut diacre, c’est-à-dire serviteur, que ce soit dans le ministère liturgique, ou, plus radicalement, dans l’amour pour le Christ, qu’il chanta de manière inégalable, ou encore, dans la charité envers ses frères, qu’il introduisit avec une rare habileté dans la connaissance de la Révélation divine.

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