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CULTURE JUDAÏSME – PRIÈRE DE LA ÂMIDA (1)

21 novembre, 2013

http://louyehi.wordpress.com/2010/05/30/culture-judaisme-priere-de-la-amida-1/

(suivre , ce qu’il faut mettre sur place – autres bénédictions)

CULTURE JUDAÏSME – PRIÈRE DE LA ÂMIDA (1)

PUBLIÉ LE 30 MAI 2010

Comprendre la prière de la âmida

La prière debout, à voix basse, en tête à tête avec D.ieu : la âmida
ou chemoné ‘ésré, est la prière des 18 bénédictions, l’une des pièces maîtresses de la prière juive, récitée 3 fois par jour.

… « En priant, l’homme adopte la seule dignité qui réponde à sa nature créée : celle du pauvre, qui est toujours dehors, devant la porte qu’il ne pourra jamais franchir, et qui privé des ressources plénières de vie et de chaleur, les quémande en position d’accueil. Prier, pour l’homme, c’est mettre des habits d’humilité, dont les seules armes sont l’attente, les mains
tendues dans le vide de l’univers ». André Neher « Le puits de l’exil »
La Tefilla, (prière) dans la forme qu’on lui connaît, a été composée à la période de la Michna, avant et après la destruction du Second Temple de Jérusalem. Le seul motif de la création de l’homme est sa louange envers le Créateur.
Découvrons en quoi la prière est la seule façon de remercier D.ieu de tous Ses bienfaits… Le Talmud nomme un certain Shim’on ha-Paqouli (Simon le cardeur) qui aurait compilé la Amida dans l’académie de Rabban Gamliel de Yavné (Berakhot 28b) bien que, par ailleurs, certains passages de la Shemona Essrè remonteraient aux premiers Sages (Sifre sur Deut. 343), c’est-à-dire aux « 120 anciens parmi lesquels des prophètes (Meguila 17b) , » ce qui s’accorderait avec l’opinion selon laquelle les « gens de la Grande Assemblée » auraient institué les offices de prière (Berakhot 33a) . Ces contradictions quant aux auteurs de l’édition seraient résolues par l’explication selon laquelle les prières seraient tombées en désuétude et auraient été réinstituées par Rabban Gamliel (Meguila 18a).

«Rabbi Siméon disait: ‘Sois attentif à la récitation du Chema
et de la prière; quand tu pries, n’en fais pas une chose fixe, mais un appel à la miséricorde et supplication devant D.ieu (béni soit-Il), comme il est dit: ‘Car Il est clément et miséricordieux, longanime et plein de bonté, se ravisant sur la mal’(Joël 2-13); et ne sois pas méchant devant toi-même’ ». (Chapitre 2, Michna 13)

Le conseil de Yavné décida que la Amida se substituerait aux offrandes, par application littérale d’Osée 14:3, « Nous t’offrirons, au lieu de taureaux, l’hommage de nos lèvres. » La Amida doit donc être récitée durant la période de temps exacte où le tamid aurait été offert. Lors du Chabbat, de Roch Hodech (la néoménie), et des autres fêtes juives, une amida de Moussaf remplace l’offrande supplémentaire qui avait été prescrite à la communauté en ces jours. À Yom Kippour (Jour de l’Expiation), une 5ème récitation publique, Ne’ila, est ajoutée afin de remplacer une autre offrande spécifique de ce jour.

Commentaire du ‘Hassid Rabbi Yossef Yaavets : « Les deux Mitsvote – pluriel de mitsva (commandement) (Chema et Amida) accèdent à une dimension particulière par 4 caractéristiques : pluriel de mitsva.
. 1/ Elles sont limitées à un temps très court . Même les autres mitsvote limitées dans le temps (brit mila -circoncision – le 8ème jour, loulav, – (bouquet composé de plantes et de l’etrog – cédrat),  que l’on confectionne pour la fête de  Souccote

Tefiline,3 5 (phylactères),
tsitsit, (franges du châle de prière)…) peuvent être accomplies tout au long de la journée. Le Chema et la Amida sont restreints à un temps encore plus limité.

2/ On doit avoir une intention qavana très présente au moment du chema et de la prière: celui qui n’a pas ressenti le sens des mots qu’il prononce n’a pas accomplit ce commandement. Pour toutes les autres Mitsvote, pour être quitte de son devoir, il suffit d’avoir l’intention d’accomplir une mitsva. Si au moment même de l’acte, on a été distrait, on est tout de même quitte
de la mitsva.
3/ Le commandement de la prière doit également être accompli, dans toute la mesure du possible, dans le cadre d’une assemblée (tsibour) et plus précisément d’un minyane (dix hommes au minimum).
4/ Ces mitsvote ont un caractère essentiel et vital pour l’âme. Evidemment, toutes les Mitsvote sont nécessaires à la vitalité de notre âme nechama et à son élévation. Mais de la même façon qu’un homme qui disposerait d’une demeure magnifique, meublées richement, mais qui manquerait d’eau ou de sel, serait dépourvu d’éléments vitaux,un homme doit considérer la mitsva du chema et celle de la prière comme indispensables à la vie ».
« Le seul motif de la création de l’homme est la reconnaissance de celui-ci envers Son Créateur et les louanges qu’il Lui adresse. En dehors de cela, le Très-haut n’a pas d’intérêt dans l’existence ici-bas. Les prières en assemblée, récitées en chœur, et l’édification de synagogues ont pour but d’offrir aux hommes des lieux où ils peuvent se réunir et remercier D.ieu qui les a créés et fait exister, pour diffuser cette vérité et déclarer: ‘Nous sommes Tes
créatures’. »
La prière juive se récite debout ou assis. La prière de la âmida, elle, se dit debout. Pendant qu’ils prient, les Juifs ont la tête couverte (pour les femmes par un chapeau ou un foulard – sauf  lorsqu’elles portent une perruque), les hommes portent un chapeau ou une kippa, ceci afin d’exprimer le respect qu’ils doivent avoir vis à vis de la gloire de D.ieu. Pendant la prière, les hommes portent également un châle de prière, le talit.
Talit.Tout Juif (ou Juive) qui prie se tourne physiquement et spirituellement vers Israël, (où qu’il se trouve dans le monde) vers Jérusalem, puis vers le Mont du Temple, où se dressait autrefois le Temple de Jérusalem, (la ville nommée « porte des cieux » par le patriarche Jacob lors de son réveil, après un rêve où il voyait une échelle avec des anges qui montaient et descendaient. Il déclara : « C’est ici la porte des cieux », (Genèse 28,17), l’endroit où les prières peuvent monter.) Puis on s’oriente spirituellement vers le saint des saints, de sorte que toute la nation d’Israël dirige ses prières vers un seul et même endroit (Berakhot 30a).  Le Talmud dit ceci : « Un aveugle, ou une personne incapable de s’orienter, doit diriger son cœur vers son Père dans les Cieux, ainsi qu’il est dit : « …ils adresseront des prières à Hachem. » (I Rois 8:44)
Lors des offices orthodoxes, la Chmona Essrè est d’abord récité  silencieu-sement. Cet usage vient de Hannah, lorsqu’elle alla prier au Temple pour avoir un enfant : elle « parlait dans son coeur et ne faisait que remuer les lèvres, mais on n’entendait point sa voix.(Samuel 1.13) » C’est pourquoi, lors de la récitation privée de la Amida, la voix
de l’orant ne devrait être audible que pour lui-même (Berakhot 31b)
Âmida signifie debout, les pieds joints comme s’ils ne faisaient qu’un, la tête légèrement penchés, on pense que l’on se trouve dans le Temple et le coeur s’oriente vers le Ciel, les yeux comme ceux d’un serviteur vers son maître, ou devant un roi qui lit toutes les pensées. Avoir bien conscience que l’on est un pauvre face à la Chékhina (présence divine). Avoir aussi conscience que la âmida est le sommet de toute la prière, où nous relions notre monde au monde qui est lumière de la Gloire divine.
Personne ne passe devant celui qui prie ainsi, pas à moins de 2 mètres. Cette
prière silencieuse est donc récitée par chaque membre de l’assemblée de manière silencieuse et avec intention, en remuant les lèvres, puis reprise à
haute voix pour une lecture publique par le chaliah tsibbour (officiant) ou le ‘(hazzan (chantre), à l’exception de la Amida de Ma’ariv.
Cette lecture publique nécessite obligatoirement la présence d’un quorum de fidèles (minyane). La congrégation doit répondre « Baroukh Hou
ouvaroukh Shemo » (béni est-Il et béni est Son Nom) » à chaque invocation du Nom de D.ieu, ce qui se produit dans toute berakha (une bénédiction juive qui commence typiquement par la bénédiction de l’officiant ou du ‘hazzan (chantre) est considérée comme nulle et non avenue. Le but premier de la répétition était de donner aux membres illettrés de la communauté l’opportunité d’être inclus dans la Amida publique, en répondant par le mot hébreu « Amen. »
 Selon la hala’ha, on est tenu de prier la Amida debout. Il faut positionner les pieds l’un à côté de l’autre, comme s’ils ne formaient qu’une seule jambe, afin de ressembler aux Anges du service Divin. Si a posteriori, une personne a prié sans avoir joint ses pieds, elle est malgré tout quitte de son obligation de prier. Une personne qui a le choix entre prier en étant assise et en joignant ses pieds l’un à côté de l’autre, ou bien prier en étant debout, mais avec les pieds écartés l’un de l’autre, il est préférable que cette personne prie debout avec les pieds écartés l’un de l’autre plutôt que de prier assise avec les pieds joints.
Nous devons diriger les yeux vers le bas et le coeur vers le haut. Lorsqu’on prie avec un Siddour (livre de prières), il est tout à fait permis de regarder le Siddour lors de la prière, en faisant simplement attention à ne pas regarder ailleurs, mais en gardant uniquement les yeux dirigés vers le Siddour dans lequel on prie. Ceci est même un très bon usage, car une prière faite à travers un Siddour favorise la concentration pour la plupart des gens, et contribue également à ne pas faire d’erreur dans la prière.
Les 3 pas :
On recule de 3 pas,  puis on avance de trois pas avant et après la récitation de la Amida. Les pas en arrière au début de la Amida symbolisent le retrait de l’attention vis-à-vis du monde matériel. On doit impérativement prier avec cavana (intention), en pensant bien aux mots que l’on prononce avec les lèvres et en supprimant toute pensée étrangère à la qédoucha (sainteté divine). C’est la fonction des 3 pas en arrière.
Selon le Talmud, on faisait 3 pas en arrière après la Amida pendant le
culte dans le Temple de Jérusalem, où ceux qui apportaient des offrandes reculaient ensuite de l’autel sans le quitter des yeux. Ces pas sont aussi comparés à ceux d’un étudiant qui prend respectueusement congé de son maître.
Les pas en avant symbolisent l’approche symbolique vers le Roi des Rois. Ils nous font avancer vers la terre d’Israël, vers Jérusalem, vers le Temple,
enfin vers le Saint des Saints. Quand il n’est pas possible de connaître l’orientation, on s’oriente ainsi en son coeur.

La prosternation :
On se prosterne en 4 endroits de la prière: au début et à la fin de la première bénédiction, au début et à la fin de la Hoda’a. Lorsqu’on dit « Béni es-Tu Seigneur, » ou « nous Te reconnaissons » pour la Hoda’a, on fléchit les genoux à « Béni, » on se prosterne en disant « es-Tu, » et on se redresse après avoir dit à « Seigneur. » La raison pour cette procédure est que, d’une part, le terme « béni, » baroukh en hébreu est lié au mot « genou » berekh ) et que d’autre part, Dieu « redresse ceux qui sont courbés. » (Psaumes 146, Michna Beroura §113)  Selon le Talmud, il faut s’incliner jusqu’à ce que les vertèbres fassent protrusion du dos, bien qu’une personne physiquement incapable de le faire peut se contenter d’incliner la tête. (Berakhot 28b

Structure de la Amida
La Amida des jours de semaine non-fériés contient en fait 19 bénédictions se
terminant toutes par la formule « Béni es-Tu, Seigneur, etc. » Certaines sont des « bénédictions longues, » car s’ouvrant et se concluant par cette formule, d’autres sont des bénédictions courtes, car ne s’ouvrant pas sur cette formule.

Les 3 premières bénédictions
forment un ensemble appelé sheva’h ( louange) ; elles ont pour fonction d’inspirer l’orant et d’invoquer la miséricorde divine.

Les 3 dernières sont collectivement appelées hoda’a (reconnaissance ou proclamation) et proclament la reconnaissance envers Dieu pour l’opportunité donnée de Le servir.

Les 13 bénédictions intermédiaires sont des baqashot (requête) ; elles comprennent 6 requêtes personnelles, 6 requêtes collectives, et 1 requête finale, que Dieu accepte les prières. Sheva’h et Hoda’a constituent le standard de la Amida, ne variant qu’en certains moments de l’année.

LES HOMMES SONT DES CADEAUX

19 septembre, 2013

http://www.spiritualite-chretienne.com/moderne/XXsiecle.html#Icone

LES HOMMES SONT DES CADEAUX

Du moins ainsi pensait Jésus :  » Père, je veux que ceux que tu m’as donnés soient là où je serai… « 
Je partage l’avis de Jésus et je veux que ceux que le Père m’a donnés soient là où je serai.
Les gens sont des cadeaux que le Père a enveloppés pour nous les envoyer.
Certains sont magnifiquement enveloppés.
Ils sont très attrayants dès le premier abord.
D’autres sont enveloppés de papier très ordinaire.
D’autres ont été malmenés par la poste.
Il arrive parfois qu’il y ait une « distribution spéciale ».
Certains sont des cadeaux dont l’emballage laisse à désirer ;
d’autres dont l’emballage est bien fait.
Mais l’emballage n’est pas le cadeau !
C’est si facile de faire une erreur et nous rions quand les enfants prennent l’un pour l’autre.
Parfois le cadeau est difficile à ouvrir. Il faut se faire aider.
Peut-être parce que les autres ont peur ?
Parce que ça fait mal ?
Ils ont peut-être déjà été ouverts et rejetés !
Ou se pourrait-il que le cadeau ne me soit pas destiné ?

Je suis une personne et donc, moi aussi, je suis un cadeau !
Un cadeau pour moi-même d’abord.
Le Père m’a donné à moi-même.
Ai-je été regarder à l’intérieur de l’emballage ?
Ai-je peur de le faire ?
Peut-être ai-je jamais accepté le cadeau que je suis…
Pourrait- il se faire qu’il y ait à l’intérieur quelque chose de différent de ce que j’imagine ?
Je n’ai peut-être jamais vu le cadeau merveilleux que je suis.
Les cadeaux du Père pourraient-ils être autre chose que magnifiques ?
J’aime les cadeaux que je reçois de ceux qui m’aiment,
pourquoi pas les cadeaux du Père ?
Je suis un cadeau pour les autres.
Est-ce que j’accepte d’être donné par le Père aux autres ?
Un homme pour les autres ?
Les autres doivent-ils se contenter de l’emballage ?
Sans jamais pouvoir apprécier le cadeau ?

Toutes les rencontres sont des échanges de cadeaux.
Mais un cadeau sans quelqu’un qui le donne n’est pas un cadeau ;
c’est une chose privée des liens avec celui qui le donne ou celui qui le reçoit.
L’amitié est une relation entre les personnes qui se voient comme elles en vérité…
Les cadeaux du Père les uns envers les autres, pour les autres, pour des frères !
Un ami est un cadeau pas seulement pour moi, mais aussi pour les autres à travers moi.
Quand je regarde mon ami, quand je me l’approprie, je détruis sa nature de cadeau.
Si je le mets de côté pour moi, c’est alors que je le perds ;
si je le donne aux autres, je le garde.
Les gens sont des cadeaux reçus ou donnés…
comme le Fils.
L’amitié est une réponse de personnes – cadeaux au Père qui donne.
L’amitié est Eucharistie, action de grâce !

Georges B. Wintemann
Document du MEJ (mouvement eucharistique des jeunes)
Transmis par Aude Bernhart

S’IL TE PLAÎT SEIGNEUR, NE M’INTERROMPS PAS, JE PRIE !

19 septembre, 2013

http://www.spiritualite-chretienne.com/moderne/textes1.html#Lettre

S’IL TE PLAÎT SEIGNEUR, NE M’INTERROMPS PAS, JE PRIE !

« NOTRE PÈRE QUI ES AUX CIEUX… »
- Oui ?
« S’il te plait ne m’interromps pas, je prie. »
- Mais tu viens de m’interpeller.
« Moi, t’interpeller ? Enfin oui, non, à vrai dire non. Nous prions ainsi : Notre Père qui es aux cieux… « 
- Tu vois tu m’appelles encore. Veux-tu me parler ?
« QUE TON NOM SOIT SANCTIFIÉ »
- Crois-tu cela sérieusement ?
« Que dois-je prendre au sérieux ? »
- Veux-tu vraiment sanctifier mon nom ? Sais-tu au moins ce que cela signifie ?
« Cela signifie, cela signifie… Bonté divine, je ne sais pas ce que cela signifie. Comment le saurais je ? »
- Cela veut dire que tu veux m’honorer, que je suis unique pour toi, que mon nom t’est précieux.
« Ah oui, cela je 1e comprends…
QUE TON RÈGNE VIENNE, QUE TA VOLONTÉ SOIT FAITE SUR LA TERRE COMME AU CIEL. »
- Fais-tu quelque chose pour cela ?
« Pour que ta volonté se fasse ? Bien sûr, je vais régulièrement à l’église, je donne à la quête, pour les missions. »
- Mais je veux plus. Je voudrais que ta vie soit en ordre. Que tu domines tes habitudes qui énervent les autres. Que tu apprennes d’eux. Je voudrais qu’une aide soit apportée à tous les hommes, afin qu’ils arrivent à la vérité. Je veux que les malades soient guéris, consolés ceux qui sont dans le tristesse et libérés les prisonniers. Tout ce que tu feras pour ces gens, tu le feras pour moi.
« Pourquoi me reproches-tu cela à moi. Sais-tu combien de riches hypocrites sont assis dans les églises ? Adresse-toi d’abord à eux. »
- Excuse-moi, je pensais que tu priais pour que mon règne vienne et que ma volonté soit faite ? Cela commence toujours concrètement chez celui qui prie pour cela. C’est seulement lorsque tu voudras la même chose que moi, que tu pourras être le messager de mon Royaume.
« Oui, je pige. Pourrais-je continuer maintenant ma prière ?
DONNES-NOUS AUJOURD’HUI NOTRE PAIN DE CE JOUR. »
- Te rends-tu compte combien de kilos tu as de trop ? Si tu pries ainsi tu t’engages à faire quelque chose afin que les millions d’hommes affamés aient tous les jours leur pain.
« PARDONNES-NOUS NOS OFFENSES, COMME NOUS PARDONNONS AUSSI À CEUX QUI NOUS ONT OFFENSÉ. »
- Et quelle est donc cette histoire avec Daniel ?
« Je t’en prie, ne me parle pas de celui-là. Tu sais combien il me décrie, il est tellement insolent envers moi, que je vois rouge avant même qu’il ouvre la bouche. En plus, il le sait et il se fiche de moi. Ce type a … »
- Je sais, je sais… et ta prière ?
« Ce n’est pas ainsi que je l’ai compris. »
- Au moins tu es sincère. Est-ce que cela t’amuse de te balader avec tant d’aigreur et d’antipathie ?
« Cela me rend malade. »
- Je veux te guérir. Tu y perdras peut être un peu de ta gloriole, mais cela t’apportera la paix.
« Hm ! je ne sais pas si j’arriverai. »
- Je t’aiderai.
« ET NE NOUS SOUMETS PAS À LA TENTATION, MAIS DÉLIVRE NOUS DU MAL. »
- Moi, rien ne me tient plus à cœur que cela ; encore faut-il que tu évites les personnes et les situations qui te mettent en tentation.
« Que veux-tu dire par là ? »
- Tu connais tes points faibles : manque de caractère, ton attitude ambiguë face à l’argent, le sexe, la violence… Ne donne pas prise à la tentation.
« Je crois que voilà le « Notre Père » le plus difficile que j’ai jamais prié. Mais c’est bien la première fois que cela a un rapport avec ma vie. »
- Vois-tu, c’est ainsi que nous avancerons. Termine maintenant tranquillement.
« CAR C’EST A TOI QU’APPARTIENNENT LE RÈGNE, LA PUISSANCE ET LA GLOIRE, POUR LES SIÈCLES DES SIÈCLES. »
- Sais-tu ce que je trouve merveilleux ? C’est quand des hommes comme toi commencent à me prendre au sérieux, à prier sincèrement, à me suivre et à faire ensuite ce qui correspond à ma volonté. Quand ils remarquent que leur action pour mon Royaume les rend heureux eux-mêmes.

Extrait d’un bulletin paroissial autrichien

PRIÈRE POUR LA PAIX

7 septembre, 2013

http://www.sacerdoce.fr/page-10251-prieres-pour-paix.html

PRIÈRE POUR LA PAIX

Prière pour la Paix des Franciscains du Québec

Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix.

Là où est la haine, que je mette l’amour.
Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l’union.
Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie.

O Seigneur, que je ne cherche pas tant
à être consolé qu’à consoler,
à être compris qu’à comprendre,
à être aimé qu’à aimer.

Car c’est en se donnant que l’on reçoit,
c’est en oubliant qu’on se retrouve soi-même,
c’est en pardonnant que l’on obtient le pardon,
c’est en mourant que l’on ressuscite à la Vie.
Amen.

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 PRIÈRE POUR LA PAIX
(PAPE JEAN-PAUL II)

Entends ma voix, Seigneur, car c’est celle des victimes de toutes les guerres et de toutes les violences entre les individus et les peuples…
Entends ma voix, car c’est celle de tous les enfants qui souffrent et qui souffriront tant que les gens mettront leur confiance dans les armes et la guerre…
Entends ma voix, quand je te prie d’insuffler dans le coeur de tous les humains la sagesse de la paix, la force de la justice et la joie de l’amitié…
Entends ma voix, car je te parle pour les multitudes qui, dans tous les pays et en tous les temps, ne veulent pas la guerre et sont prêtes à parcourir la route de la paix…
Entends ma voix et donne-nous la force de savoir répondre toujours à la haine par l’amour, à l’injustice par un total engagement pour la justice, à la misère par le partage…
Entends ma voix, ô Dieu, et accorde au monde (spécialement au Moyen-Orient) ta paix éternelle.   Amen.

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 PRIÈRE POUR LA PAIX
PAUL VI

Seigneur, Dieu de paix,
toi qui as créé les personnes humaines,
objet de ta bienveillance,
pour être familières de ta gloire,
nous te bénissons et nous te rendons grâce :
car tu nous as envoyé Jésus,
ton Fils bien-aimé;
tu as fait de lui, dans le mystère de sa Pâque,
l’artisan de tout salut, la source de toute paix,
le lien de toute fraternité.

Nous te rendons grâce pour les désirs et les efforts,
les réalisations que ton Esprit de paix
a suscitées en notre temps,
pour remplacer la haine par l’amour,
la méfiance par la compréhension,
l’indifférence par le solidarité.

Ouvre davantage encore nos esprits et nos coeurs
aux exigences concrètes de l’amour
de tous nos frères et de toutes nos soeurs,
pour que nous soyons toujours plus
des artisanes et des artisans de paix.
Souviens-toi, Père de miséricorde
de tous ceux et celles qui peinent, souffrent et meurent
dans l’enfantement d’un monde plus fraternel.
Que pour les femmes et les hommes
de toute race et de toute langue
vienne ton Règne de justice, de paix et d’amour.
Et que la terre soit remplie de ta gloire!
Amen.

PETITE HISTOIRE DE L’ANGÉLUS

5 septembre, 2013

http://www.salve-regina.com/salve/Histoire_de_l’Angelus

PETITE HISTOIRE DE L’ANGÉLUS

Les origines de l’Angélus sont assurément liées à la diffusion de l’Ave Maria comme prière privée. Rappelons que l’Ave Maria ne comporta d’abord que la salutation de l’ange Gabriel et celle d’Elisabeth, selon le texte de saint Luc (I, 28 et 42) :
Réjouis-toi, pleine de grâce
Le Seigneur est avec toi
Bénies es-tu entre les femmes
Et béni le fruit de ton sein !

Le légendaire marial et les récits de Miracula, qui connurent une si grande vogue aux XIIème et XIIIème siècles, prouvent combien était répandue chez les fidèles la récitation angélique. On dit que les dévots de la Vierge accompagnaient même chaque Ave d’une génuflexion, ce qui pourrait fort bien être en rapport avec l’évolution iconographique de l’Annonciation. A l’époque romane, l’ange et Marie sont debout l’un devant l’autre. Au XIIIème siècle, l’ange s’agenouille devant elle.
Et c’est l’époque où se répand la pratique des trois Ave Maria. On dit que saint Antoine de Padoue (1195-1231) la recommandait vivement. Elle apparaît comme privilégiée dans les Révélations de sainte Metchilde de Helfta (1241-1298). Réciter ces trois Ave, le soir après complies, en méditant sur le mystère de l’Incarnation : c’est ce qu’aurait proposé saint Bonaventure lors d’un chapitre de l’ordre des Frères mineurs, en 1269.
Ce sont là des traditions parmi d’autres qui ont pour intérêt de montrer que l’institution du pieux exercice de l’Angélus s’est faite progressivement et qu’il faudra encore attendre quelques décennies pour lui voir adopter la forme que lui connaissait M. Olier . Retenons comme point de départ l’usage de la récitation quotidienne de trois Ave Maria.
L’Angélus d’abord prière du soir
On dit que saint Bonaventure (en 1269) eut bien soin de faire tinter la cloche pour appeler ses religieux et les fidèles d’alentour à réciter les trois Ave d’après complies. D’emblée la prière fut associée au tintement de la cloche. Il paraît même qu’au couvent des Frères mineurs d’Arrezo, elle était précédée de l’antienne Angelus locutus est Mariae (L’ange s’adressa à Marie).
Pendant longtemps, on s’en tint là. Aux XIVème et au XVème siècles, les témoignages sont nombreux et concordants.
A Lerida (en Catalogne), en 1308, on tinte trois fois la cloche pour l’Angélus post completorium (après complies), au crépuscule. Même usage dans les couvents franciscains de la province de Venise.
A la même époque, en Hongrie, les Ave du soir se disent aussi au son de la cloche. En 1314, le pape Clément V séjournant à Carpentras où était sa curie, demande que l’on sonne la cloche des Ave Maria après le chants des complies. Son successeur, Jean XXII, originaire de Cahors, approuve, par acte du 13 octobre 1318, la pratique de l’Angélus du soir, observée dans le diocèse de Saintes, l’introduit en Avignon et indulgencie les fidèles qui, entendant la cloche, réciteront à genoux trois Ave Maria.
Le 7 mai 1327, le même Jean XXII (alors âgé de 78 ans) écrit à son vicaire à Rome d’y introduire la même coutume (récitation à genoux de trois Ave), lors de la sonnerie du soir), à laquelle il attache une indulgence. C’est ce que rappellera le mini-concile tenu à Paris en mars 1344 par l’archevêque de Sens, en présence de cinq évêques, en consacrant son treizième et dernier canon à la recommandation de la pratique de l’Angélus à la fin de chaque journée.
On ne s’étonne pas que le pieux usage soit attesté en maints autres endroits à cette époque : par exemple en 1334 à Tréguier, en 1336 dans le Hainaut, en 1370 à Nantes, en 1378 dans le diocèse de la Mayenne, etc.
On fondit même les cloches destinées spécialement à tinter l’Angélus , comme indiquent leurs inscriptions.
Angélus du soir et le couvre-feu
Il y eut pas mal de conciles en Normandie au temps de Guillaume le Conquérant qui se plaisait à les convoquer et même à les présider.
Ainsi en fut-il à Caen, en 1061, où le duc fut assisté de l’archevêque Maurille, de Rouen, et de Lanfranc, alors prieur de l’abbaye du Bec.
C’est là que fut décidé d’instaurer le couvre-feu à travers le duché. Simplement règlement de police, dira-t-on. En fait, si le souci de la sécurité publique motivait la prescription, celle-ci faisait suite aux dispositions prises en 1047 au  » concile  » de Vaucelles  » (faubourg de Caen), où le jeune duc, venait de triompher d’une coalition armée, avait eu le souci de mettre en application la Paix de Dieu et les garanties de sécurité qu’elle apportait à ses sujets.
Or, il fut décidé à Caen, en 1061, que dans toutes les localités du duché, on sonnerait chaque soir la cloche pour inviter les gens à la prière, après quoi ils devraient rentrer chez eux et fermer leur porte. Simultanément, étaient prises de nouvelles mesures contre les auteurs de vols et d’agressions.
Ainsi a-t-on vu une relation d’origine entre la sonnerie du couvre-feu et celle de l’Angélus, d’autant que l’Angélus n’a d’abord été qu’une prière du soir. En fait, la prière ou les prières dont il est question à Caen en 1061 ne sont pas celles de l’Angélus, et les tintements de la cloche de la fin des complies dans les monastères n’ont rien à voir avec le couvre-feu.
Ce qu’on peut dire – et on l’a dit avec raison – c’est que la volée qui suit les tintements discontinus dans la sonnerie de l’Angélus, est peut-être une survivance de l’ancien couvre-feu médiéval. Quoi qu’il en soit, ce qui est vraiment spécifique de l’Angélus, ce n’est pas la sonnerie à la volée, mais les tintements, trois par trois, qui la précèdent.
Les intervalles entre les trois groupes de tintement devaient, en principe, à l’origine, donner le temps de réciter trois Ave. Il en était ainsi chez les Chartreux au XIVème. Au XVème, les bénédictins de la réforme de Bursfeld, qui compta jusqu’à 180 monastères en Allemagne, Belgique, Hollande et Danemark, avaient coutume à la fin des complies, après Pater, Ave, Credo, de se prosterner et de réciter trois Ave au tintement de la cloche.
A la même époque, les chanoines réguliers de Windesheim faisaient de même après le chant de l’antienne à la Vierge.
Mais, parmi les preuves historiques de la dissociation entre le tintement de l’Angélus et la sonnerie du couvre-feu, il en est une que rapporte W. Henry pour l’Angleterre. Elle concerne la ville de Somerset. En 1331, le doyen du Chapitre, Goddeley, ordonne de sonner trois coups, à trois intervalles rapprochés, sur la grosse cloche de la cathédrale, pour qu’on récite trois Ave, et cela peu de temps avant le couvre-feu.
Notons au passage que la récitation de la salutation angélique semble avoir été plus précocement répandue en Angleterre que sur le continent. D’ailleurs, la même avance se vérifie pour d’autres aspects de la piété mariale.
L’Angélus du Matin
Aussi n’est-il pas étonnant de voir les Anglais, dès le XIVème siècle, doubler l’Angélus du soir de celui du matin. Cela se fit d’abord dans les monastères à l’heure de prime. Puis les séculiers les imitèrent. Mais une certaine fantaisie s’instaure dans le contenu et les intentions de la prière mariale. Ainsi, en 1346, l’évêque de Bath (dans le Somerset) ordonne au clergé de sa cathédrale de réciter cinq Ave matin et soir pour les bienfaiteurs vivants et décédés. En 1399, l’archevêque de Cantorbery, Thomas Arundel, invite l’évêque de Londres à répéter le matin la sonnerie du soir et à faire réciter à ce moment par le clergé et les fidèles un Pater et cinq Ave.
Le  » doublement  » matutinal de la sonnerie du soir et des trois Ave avait déjà été adopté à pavie en 1330.
En France, en 1368, eut lieu à Lavaur (Tarn) un concile qui réunit treize évêques et fut présidé par Geoffroi de Vairolles, archevêque de Narbonne. On y prescrivit de réciter chaque matin cinq Pater en mémoire des Cinq Plaies du Christ et sept Ave pour rappeler les Sept Douleurs de Marie. Assurément cette prière du matin, même annoncée par la cloche, n’est plus étymologiquement un Angélus ; mais il est intéressant de noter, l’association, en 1368, de la dévotion aux Cinq-Plaies de Notre-Seigneur.C’est assurément le siècle où se développe cet aspect de la piété mariale qui associe la vierge à la Passion du Christ. C’est le siècle où se diffuse le Speculum humanae salvationis, où l’on compose des hymnes sur les sept douleurs de Marie, où naît l’admirable Salve Mater Dolorosa.
En somme l’Angélus , malgré l’appellation, ne se fige pas dans une formulation immuable. Nous allons le voir, quand apparaîtra son extension au milieu du jour, et qu’il prendra la triple fréquence quotidienne qu’il a depuis lors.
L’Angélus de midi
Il semble que l’Angélus du milieu du jour, attesté à Omütz (aujourd’hui Olomouc, en Tchécoslovaquie) en 1413, à Mayence et à Cologne en 1423, ait d’abord été limité au vendredi et n’ait concerné que la dévotion à la Passion du Christ.Par contre, en 1451, il est quotidien au monastère du Val des Écoliers, à Mons, dans le Hainaut. En 1456, le pape Calixte III, dont le souci majeur est de parer au danger turc, prescrit une croisade de prières et demande que les cloches tintent trois fois le jour et qu’à chaque fois l’on récite trois Pater et trois Ave.
La victoire de Belgrade (1456) sauve momentanément la chrétienté, mais les Turcs restent redoutables et menaçants.
Le roi Louis XI, en 1472, prescrit à tout son royaume l’extension de l’Angélus à midi, et demande qu’à cette heure-là l’intention de prières soit la paix. Aussi appelle-t-on l’Angélus de midi :  » l’Ave Maria de la paix « . Cette pratique de l’Angélus de midi fut indulgenciée en 1475 par le pape Sixte IV qui fut un grand pape marial : il favorisa tout particulièrement le culte liturgique de l’Immaculée Conception.
Dès lors, le triple Angélus avec sa triple sonnerie est attesté un peu partout en Occident : à Beauvais, à Tournai, à Liège, à Aix-la-Chapelle, en Angleterre… Et le pape Alexandre VI, qui fut loin d’être un saint, n’en confirma pas moins, en 1500, les dispositions de Calixte III.
A ces trois l’Angélus s’en ajoute pour les Chartreux un quatrième : un Angélus nocturne qu’ils récitent, au tintement de la cloche, après l’office des laudes.
*
Une coutume inspirée de l’Angélus est rapportée par l’abbé Decorde, historien du pays de Bray, concernant les religieuses du monastère de Clair-Ruissel, de l’ordre de Fontevrault, à Gaillefontaine (Seine-Maritime). En cas d’orage, une soeur parcourait le couvent en agitant une clochette et répétant Et verbum caro factum est (Et le Verbe s’est fait chair). A quoi les autres religieuses répondaient par un Ave Maria (Histoire du canton de Forges, p. 173).
Dans sa thèse de doctorat ès-lettres (1986) sur l’évêque Guillaume Briçonnet (1470-1534), le chanoine Michel Veissière rapporte une intéressante indication donnée en 1620 par Guy Bretonneau, généalogiste de la famille Briçonnet. Il s’agit d’une bulle du pape Léon X, du 27 février 1517, accordant des indulgences  » à tous ceux qui diront dévotement Pater noster et Ave Maria , lorsqu’ils entendront la cloche sonner à cet effect le matin soir et midy, ès diocèses de Meaulx et de Lodesve, et au faulxbourg de Sainct Germain des prèz lès Paris « . Cette bulle avait été accordée à la demande de l’évêque, dont le but, écrit Michel Veissière, était  » incontestablement, par le moyen de l’indulgence, de favoriser un authentique renouveau spirituel centré sur le Christ souffrant en compagnie de la Vierge Marie « . Il s’agissait là d’une des  » formes populaires de dévotion… à la portée des plus simples « , qui avaient la faveur de Mgr Briçonnet . On notera que la prière ne comporte à chaque tintement qu’un Pater et un Ave.
A la même époque, on peut lire, sous le titre De Ave Maria dicenda, une intéressante décision incluse dans les statuts synodaux de l’évêque Antoine d’Estaing (Angoulême, 1506-1523), publiés en 1972 dans les Mémoires de la Société historique et archéologique de la Charente (p. 259-316). Voici la traduction d’un passage du texte original latin :  » … Nous concédons à tous les fidèles de notre diocèse qui, à l’heure du matin, du midi et des complies, quand sonnera la cloche, se mettront à genoux pour dire trois Ave , avec dévotion et regret de leurs péchés, 40 jours d’indulgences… Cela sera annoncé par les archiprêtres, recteurs et vicaires aux messes dominicales « .
S’agenouiller au tintement de la cloche de l’Angélus : les Espagnols n’y manquaient jamais. Un paysan picard se rendant à Compostelle notait :  » Quand on sonne l’Angélus dans ces pays, en tel endroit que l’on se trouve, (il) faut se mettre à genoux. Ils y font mettre les étrangers, même de force en cas de résistance « .
C’est au XVIème que se fixa et se généralisa la forme de l’Angélus , tel que nous le récitions aujourd’hui. On le trouve dans un Petit Office de la Sainte Vierge (Officium parvum B.M.V.) imprimé à Rome au temps de saint Pie V (1566-1572), puis dans le Manuale catholicorum du jésuite saint Pierre Canisius (1521-1597), imprimé à Anvers en 1588. Dans nos livres de piété, l’Angélus porte, selon leur date de publication, soit la référence du pape Benoît XIV (14 septembre 1742), soit celle du pape Léon XIII (15 mars 1884). Ce fut Benoît XIV qui prescrivit de remplacer l’Angélus pendant le Temps Pascal par le Regina Coeli.
Le 25 mars 1918, en la fête de l’Annonciation, se fonda à Blois une association de l’Angélus pour les morts de la guerre. Dans son article du Dictionnaire pratique des connaissances religieuses, l’abbé J. Bricout rapporte qu’en 1921, d’après l’Almanach catholique français, l’association groupait alors près de 50.000 adhérents, et qu’elle avait été approuvée par le pape Benoît XV et recommandée par l’épiscopat. .
Cette association prit un essor considérable après qu’elle eut été transférée à Versailles et canoniquement érigée par Mgr Gibier chez les cisterciens du 19 de la rue du Pont-Colbert, le 13 mars 1929. Pie XI l’enrichit d’indulgences. L’oeuvre, dont la fête fut fixée au jour de l’Annonciation, comportait une section réservée aux enfants de moins de 12 ans, les  » Benjamins de l’Angélus « . Tous les associés s’engageaient, bien entendu, à la récitation quotidienne de l’Angélus

JACQUES DE SAROUG : TOI LE PRÊTRE QUI EST NOTRE SEL

28 août, 2013

http://www.patristique.org/Jacques-de-Saroug-Toi-le-pretre.html

JACQUES DE SAROUG : TOI LE PRÊTRE QUI EST NOTRE SEL

Jacques de Saroug († 521) est l’un des plus grands docteurs syriens. Il fit ses études dans l’école très réputée d’Édesse puis il devint moine. Son œuvre poétique est considérable. Nous publions ici un passage de son Poème sur l’amour.

es actions mauvaises sont devenues de plus en plus graves
et même le prêtre se met en colère.
Lui, le gardien des mystères, il déteste son frère
et il se moque de lui.

Devant cela, est-ce que je vais me taire
ou parler avec respect ?
Est-ce que je vais parler clairement
ou fermer la bouche pour ne pas enseigner ?

Le prêtre est le sel de la terre
et c’est lui qui réconcilie ceux qui sont en colère.
Si lui-même est en colère,
qui va le réconcilier avec son prochain ?

Personne ne met du sel avec du sel
pour le rendre meilleur.
Si le sel perd son goût,
qui peut lui rendre son bon goût ?

Si le sel est sans goût,
qu’est-ce qu’on va mettre dans la nourriture ?
Si le sel perd son goût,
il n’a plus aucune chance de donner un bon goût.

Alors, toi, le prêtre qui es notre sel, apporte ton bon goût
pour nous rendre agréables aux autres.
Toi, tu ne perds pas ton bon goût,
et nous t’attendons pour que tu nous rendes purs.

Mélange-toi à nous qui avons perdu notre bon goût.
Nous sommes devenus mauvais et nous ne faisons plus le bien.
Remets-nous sur le droit chemin
et redonne-nous le bon goût que nous avons perdu.

Tous attendent le bon goût de ton sel
pour devenir purs.
Si ton bon goût disparaît,
on pleurera à cause de ton goût mauvais.

Prêtre, tu es le sel.
Fais attention
à ne pas te mettre en colère contre ton prochain,
sinon les gens vont dire :
le sel n’a plus de goût.

« Vous êtes le sel de la terre » (Mt 5, 13)
et vous donnez la paix à votre pays.
« Vous êtes la lumière du monde » (Mt 5, 14)
et vous enseignez aux autre qui est Dieu.

Vous réconciliez celui qui est en colère contre son prochain,
vous calmez celui qui s’énerve contre son compagnon.
Vous, les prêtres, vous apprenez aux autres à aimer leurs ennemis.
Vous leur donnez un enseignement qui donne la vie.

Vous annoncez de la part de Dieu :
« Si ton frère pèche sept fois,
pardonne-lui sept fois soixante fois. »

Sur vos instruments de musique,
vous chantez l’Évangile du Fils de Dieu,
vous chantez les chants de l’amour
pour que chacun aime celui qui le déteste.

Dans l’Église tous les chrétiens au cœur pur
vous entendent dire dans tous les pays :
« Personne ne doit rendre le mal pour le mal » (1 Th 5, 15).

Toi qui es prêtre, tu m’as enseigné ce que disent les Livres saints,
et, grâce à cela, j’ai aimé mon ennemi.
Mais, qu’est-ce que je vais faire
si je vois que toi, prêtre, tu détestes ton frère ?

Tu m’enseignes : « Aime celui qui te déteste. »
Mais quand ton frère est en colère contre toi,
tu ne trouve pas bien de faire la paix avec lui !

Tu m’as dit : « Dieu ne te pardonnera pas,
si tu ne pardonne pas. »
Et toi, tu ne veux pas pardonner à ton frère
qui s’est mis en colère contre toi !

Si tu ne respectes pas ce que tu dois faire,
est-ce que quelqu’un pourra t’instruire ?
J’ai peur de t’instruire, toi, un prêtre !

Quand tu nous as lu les Livres saints,
tu m’as appris à faire la paix avec mon frère.
En effet, le jour du Grand Pardon,
on ne recevait pas celui qui était en colère.

Dans la Bonne Nouvelle, on lit :
« Laisse ton offrande
et va d’abord faire la paix avec ton frère » (Mt 5, 24).

Oui, si quelqu’un est en colère,
et s’il fait la paix avec son frère,
ensuite il peut facilement présenter son offrande à Dieu.

Mais quand nous n’avons pas fait la paix,
si nous offrons de l’encens à Dieu, notre offrande sent mauvais.
Et si celui qui offre l’encens est en colère,
il méprise la maison de Dieu.

En effet, le jour où nous demandons pardon à Dieu,
l’encens est le signe de notre amour pour Dieu.
C’est l’intelligence du cœur qui l’a recueilli
dans les racines bénies de l’arbre du paradis.

Cet encens choisi
que le prêtre présente dans le lieu très saint du Temple
figure les pensées qui sont pures de tout mal.

Le chandelier à sept branches
qui éclairait autrefois la Tente de la Rencontre,
c’est l’amour du Seigneur
qui est dans le cœur de l’homme pur.

[…]

S’il aime, le prêtre peut entrer chez Dieu.
Mais, s’il n’aime pas,
un simple chrétien est meilleur que lui.

Source :

La prière des Pères, Sodec-a.i.m., Bayard Éditions 1997, p. 212-217.

PRIÈRE D’EDITH STEIN

8 août, 2013

http://www.mavocation.org/aider-vocations/prier/140-autres-prieres/1492-priere-dedith-stein.html

PRIÈRE D’EDITH STEIN

Mon Seigneur et mon Dieu,
Tu m’as conduite sur un long chemin, obscur,
Pierreux et dur.
Maintes fois mes forces faillirent m’abandonner,
À peine j’espérais voir un jour la lumière.

Pourtant, au plus profond de la douleur
où mon coeur se figeait,
Une étoile claire et douce se leva pour moi.
Elle me conduisit fidèlement ; je la suivis
D’abord hésitante, puis de plus en plus confiante,
Je me tenais enfin à la porte de l’Église.

Elle s’ouvrit ; je demandai d’entrer. […]
Est-il possible, Seigneur, que renaisse
Celui qui a franchi la moitié de sa vie ?
Tu l’as dit, et pour moi c’est devenu réalité.
Le fardeau d’une longue vie de fautes
et de souffrances
Est tombé de moi. […]

Oh ! Aucun coeur d’homme ne peut comprendre
Ce que tu réserves à ceux qui t’aiment.
Maintenant je t’ai et ne te lâcherai plus.

Où que conduise le chemin de ma vie,
Tu es toujours auprès de moi,
Rien ne pourra jamais me séparer de ton amour

QUELQUES PRIÈRES DU PAPE JEAN-PAUL II

6 août, 2013

http://prierecatholique.free.fr/fiches/9jeanpaul2.html#_Toc65728070

QUELQUES PRIÈRES DU PAPE JEAN-PAUL II

ACTE DE CONFIANCE À MARIE

Voici le texte intégral de cet Acte de Confiance :

1. «Femme, voici ton Fils ! » (Jn 19, 26)
Tandis qu’arrive à son terme l’Année jubilaire,
au cours de laquelle Toi, ô Mère, tu nous as offert à nouveau Jésus,
le fruit béni de ton sein très pur,
le Verbe fait chair, le Rédempteur du monde,
ces paroles : « Femme, voici ton Fils ! » se font pour nous
particulièrement douces,
paroles qui nous renvoient à Toi, te constituant notre Mère.
En te confiant l’Apôtre Jean,
et avec lui les fils de l’Église, et même tous les hommes,
le Christ, loin d’atténuer son rôle exclusif de Sauveur du monde,
le confirmait.

Tu es la splendeur qui n’ôte rien à la lumière du Christ,
car tu existes en Lui et par Lui.
En Toi, tout est « fiat »: tu es l’Immaculée,
tu es transparence et plénitude de grâce.
Voici donc tes enfants rassemblés autour de Toi,
à l’aube du nouveau millénaire.

Aujourd’hui, par la voix du Successeur de Pierre,
à laquelle s’unit celle de nombreux Pasteurs
rassemblés ici de toutes les parties du monde,
l’Église cherche à se réfugier sous ta protection maternelle
et implore avec confiance ton intercession
face aux défis de l’avenir.

2. En cette année de grâce, de nombreuses personnes
ont vécu, et vivent actuellement,
la joie surabondante de la miséricorde
que le Père nous a donnée dans le Christ.
Dans les Églises particulières répandues à travers le monde,
et plus encore ici au centre de la chrétienté,
les catégories les plus diverses de personnes
ont accueilli ce don.

Ici même, l’enthousiasme des jeunes a retenti,
ici même, s’est élevé le cri implorant des malades.
Ici même, sont venus des prêtres et des religieux,
des artistes et des journalistes,
des travailleurs et des hommes de science,
des enfants et des adultes,
et tous ont reconnu dans ton Fils bien-aimé
le Verbe de Dieu, fait chair en ton sein.
Obtiens pour nous, ô Mère, par ton intercession,
que les fruits de cette Année ne soient pas perdus,
et que les germes de grâce se développent
jusqu’à la pleine mesure de la sainteté,
à laquelle nous sommes tous appelés.

3. Aujourd’hui, nous voulons te confier l’avenir qui nous attend,
te demandant de nous accompagner sur le chemin.
Nous sommes les hommes et les femmes d’une époque extraordinaire,
aussi exaltante que riche de contradictions.

Aujourd’hui, l’humanité possède des moyens de puissance inouïe :
elle peut faire de ce monde un jardin,
ou le réduire à un amas de cendres.
Elle a acquis des capacités extraordinaires d’intervention
sur les sources mêmes de la vie:
elle peut en user pour le bien, dans le cadre de la loi morale,
ou bien céder à l’orgueil aveugle
d’une science qui n’accepte pas de limite,
au point de bafouer le respect dû à tout être humain.
Aujourd’hui plus que jamais,
l’humanité est à une croisée de chemins.
Et, une fois encore, le salut est entièrement et seulement,
ô Vierge Sainte, dans ton Fils Jésus.

4. C’est pourquoi, ô Mère, comme l’Apôtre Jean,
nous voulons te recevoir chez nous (cf. Jn 19, 27),
pour que tu nous apprennes à nous conformer à ton Fils.
«Femme, voici tes fils !»
Nous sommes ici, devant toi,
pour confier à tes soins maternels
nous-mêmes, l’Église, le monde entier.

Implore pour nous ton Fils bien-aimé,
afin qu’il nous donne en abondance l’Esprit-Saint,
l’Esprit de vérité qui est source de vie.
Accueille-le pour nous et avec nous,
comme au temps de la première communauté de Jérusalem,
rassemblée autour de toi le jour de la Pentecôte (cf. Ac 1, 14).
Que l’Esprit ouvre les cœurs à la justice et à l’amour,
qu’il conduise les personnes et les nations à la compréhension réciproque
et à une ferme volonté de paix.

Nous te confions tous les hommes, à commencer par les plus faibles:
les enfants non encore venus au jour
et ceux qui sont nés dans des conditions de pauvreté et de souffrance,
les jeunes à la recherche de sens,
les personnes privées de travail
et celles qui sont éprouvées par la faim et la maladie.
Nous te confions les familles désagrégées,
les personnes âgées privées d’assistance
et tous ceux qui sont seuls et sans espérance.

5. O Mère, Toi qui connais les souffrances
et les espérances de l’Église et du monde,
assiste tes enfants dans les épreuves quotidiennes
que la vie réserve à chacun
et fais que, grâce aux efforts de tous,
les ténèbres ne l’emportent pas sur la lumière.
À toi, aurore du salut, nous confions
notre marche dans le nouveau millénaire,
afin que, sous ta conduite,
tous les hommes découvrent le Christ,
lumière du monde et unique Sauveur,
qui règne avec le Père et l’Esprit-Saint
pour les siècles des siècles. Amen.

VOCATION : SERVIR (prière)

23 juillet, 2013

http://users.skynet.be/prier/textes/PR1049.HTM

VOCATION : SERVIR

AUTEUR : GÉRALD CHAPUT

Seigneur,
 »Ce n’est pas moi qui t’ai choisi,
c’est Toi qui m’as choisi (Jn15,16) »
 »pour servir en Ta Présence. »

Servir,
c’est Ton choix pour moi,
ma vocation première,
mon identité profonde.

Servir,
c’est Te laisser être Toi en moi,
Te désirer plus que me désirer,
Te posséder plus que me posséder,
Me laisser être plus en Toi qu’en moi,
M’occuper de Toi plus que de moi.

Seigneur, modèle-moi sur Toi.
Donne-moi de servir comme Toi
Jusqu’à m’oublier entièrement
Totalement pour Toi
Totalement pour les autres
Jusqu’à la Croix.

Mon Église a besoin de moi : Me voici !
La société a besoin de moi : Me voici !
Les jeunes ont besoin de l »exemple d’une vie  »offrande » :
Me voici !
Les souffrants ont besoin d’une présence : Me voici !

Seigneur, Toi qui es un Dieu  »serviteur souffrant » (Isaïe)
un Dieu  »qui s’est vidé de lui-même » (Phil 2,4)
Fortifie-moi.
Renouvelle en moi ton Esprit de Service.
Donne-moi assez de sagesse
pour passer de moi à Toi.

Oui, apprends-moi à reconnaître
Que Tu es glorifié plus par ce que Tu fais en moi
que par ce que je fais pour Toi.

Amen.

PRIÈRE DU PAPE BENOÎT XVI POUR LA VIE NAISSANTE

12 juillet, 2013

http://www.vienaissante.fr/-Attente-d-un-enfant-.html?id_mot=91

PRIÈRE DU PAPE BENOÎT XVI POUR LA VIE NAISSANTE

Seigneur Jésus,
qui rends fidèlement visite et comble de ta Présence
l’Eglise et l’histoire des hommes ;
qui dans l’admirable Sacrement
de ton Corps et de ton Sang
nous fais participer à la Vie divine
et nous fais goûter à l’avance la joie de la Vie éternelle ;
nous t’adorons et nous te bénissons.
Agenouillés devant Toi, source et amant de la vie
réellement présent et vivant parmi nous,
nous te supplions.
Réveille en nous
le respect pour toute vie humaine naissante,
rends-nous capables
d’apercevoir dans le fruit du sein maternel
l’œuvre admirable du Créateur,
dispose nos cœurs
à l’accueil généreux de chaque enfant
qui se présente à la vie.
Bénis les familles, sanctifie l’union des époux,
rends leur amour fécond.
Accompagne de la lumière de ton Esprit
le choix des assemblées législatives,
afin que les peuples et les nations
reconnaissent et respectent le caractère sacré de la vie,
de chaque vie humaine.
Guide l’œuvre des scientifiques et des médecins,
afin que le progrès
contribue au bien intégral de la personne
et que personne ne pâtisse
de suppressions et d’injustices.
Donne une charité créative
aux administrateurs et aux économistes,
afin qu’ils sachent comprendre et promouvoir
les conditions suffisantes afin que les jeunes familles
puissent sereinement s’ouvrir
à la naissance de nouveaux enfants.
Réconforte les couples d’époux qui souffrent
à cause de leur impossibilité d’avoir des enfants,
et dans ta bonté prends soin d’eux.
Éduque chacun à prendre soin
des enfants orphelins ou abandonnés,
afin qu’ils puissent ressentir la chaleur de ton Amour,
le réconfort de ton Cœur divin.
Avec Marie ta Mère, la grande croyante,
dans le sein de laquelle tu as pris
notre nature humaine,
nous attendons de Toi,
notre unique vrai Bien et Sauveur,
la force d’aimer et de servir la vie,
dans l’attente de vivre toujours en Toi,
dans la communion de la Bienheureuse Trinité.

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