Archive pour la catégorie 'poème'

par Rudyard Kipling: Tu seras un Homme, mon fils

31 mars, 2008

du site orthodoxe: 

http://www.amour.ro/spiritualite/tu-seras-un-homme.php 

Tu seras un Homme, mon fils 

par Rudyard Kipling 

Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou, perdre d’un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ; 

Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre
Et, te sentant haï sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ; 

Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leur bouche folle,
Sans mentir toi-même d’un seul mot ; 

Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ; 

Si tu sais méditer, observer et connaître
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur ;
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n’être qu’un penseur ; 

Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage
Sans être moral ni pédant ; 

Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront, 
Alors, les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire, 

Tu seras un Homme, mon fils. 

Auteur : Olivier Clément : Gloire du visage, gloire du regard

23 février, 2008

du site:

http://users.skynet.be/prier/textes/PR0927.HTM

Gloire du visage, gloire du regard
Auteur : Olivier Clément

Dans mon enfance, je n’avais jamais entendu parler
ni de Dieu, ni du Christ.
Dans mon éducation, le mystère n’avait pas de place.
Pourtant, très tôt, les visages me hantaient.
Je sentais obscurément que
quelque chose d’autre habitait en eux :
d’où venaient-ils ?
d’où venait la lumière qui, par instants, les transfigure
et les faits si beaux qu’on a envie de pleurer..
Le reste de l’univers m’apparaissait
de plus en plus impersonnel, glacial,
plus froid que la clarté qui tombe des étoiles.

A seize ans, on est capable
des plus profonds désespoirs de sa vie :
j’avais résolu de me tuer.
(Le démon de nos coeurs s’appelle  »à quoi bon »).
Pétrifié par l’absence intérieure
qui faisait de moi un  »mort vivant »,
je suis monté dans le car qui devait me ramener en ville.
Et j’ai senti tout à coup, qu’on me regardait:
quand on est vraiment regardé, ça se pressent;
ça fait comme une brûlure,
ou comme une main posée sur l’épaule.
Une petite fille – de 4 ou 5 ans- me regardait.
Je ne l’avais jamais vue, je ne l’ai jamais revue.
Elle me regardait avec la douce insistance
- pleine de pudeur et de gravité -
de ceux qui comprennent sans qu’il soit besoin de rien dire.
Elle m’a souri…
Et ce sourire a effacé le drame, il l’a balayé.
Au sens le plus fort du mot, il m’a  »sauvé la vie ».
J’ai compris que la lumière venue de ces yeux-là
ne pouvait pas mentir;
elle était plus réelle et plus vaste que l’océan des peines
elle parlait plus haut que l’aveugle silence
du ciel noyé d’étoiles.
L’océan intérieur de ces yeux-là était plus réel que la mort.
Et leur promesse était de celles
qui sont faites pour être tenues.
Il devenait urgent de …vivre.

DIALOGUE DES DOUZE VIERGES SAGES

8 février, 2008

du site:

http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Textes/index.html

D. Jean Ruysbroeck

(il est en mistique)

DE LA VRAIE CONTEMPLATION

CHAPITRE ILES DOUZE SENTENCES SUR L’AMOUR DE JÉSUS

OU DIALOGUE DES DOUZE VIERGES SAGES

Douze vierges, un jour, devisèrent ensemble,
Des charmes infinis de Jésus, leur époux,
Dont l’insigne beauté rend les anges jaloux ;
Et, comme l’univers n’a rien qui lui ressemble,
Elles louaient l’Amour, l’Amour suave et doux.

La Première disait: Mon coeur est tout de flamme
Pour le nom adoré de Jésus, mon sauveur ;
Et, comme sa vertu réconforte mon âme,
Jamais amour humain ne sera mon vainqueur !
Jésus seul est parfait ! Jésus seul est aimable
Et sa divinité nous le rend adorable.

La Seconde disait : Oh ! que je l’aimerai,
Quand je pourrai connaître où son amour commence
Mais je l’ignore, hélas ma funeste indolence
Me prive de ses dons car je vous avouerai
Que, trop souvent coupable et toujours agitée
De mille soins divers mon âme est tourmentée.

La Troisième disait : Il vient toujours à moi
Comme un ami bien tendre, et promet à ma foi
De merveilleux joyaux, d’ineffables délices ;
Mais, je ne sais comment et par quels artifices
Il s’évade soudain, tel un hôte inconstant ;
Et je suis vainement ses lumineuses traces,
Pour le revoir encore et jouir de ses grâces. . .
Certes, il est peu sage et peut-être imprudent,
De chanter un beau jour, avant que les étoiles
Ne brillent dans un ciel tout d’azur et sans voiles,

La Quatrième disait: Il y va de l’honneur
De n’exiger pour soi, paresseuse et frivole,
Le prix du pur amour, qu’après que le labeur
Est enfin terminé… Pour ceindre l’auréole,
Il faut que tout vainqueur
Au baiser de la Gloire ait disposé son coeur…
Mais, on voit trop souvent ouvrier mercenaire,
Refusant le labeur, se plaindre du salaire.

La Cinquième disait: L’amour de mon Jésus
Me cause tant d’alarmes,
Que mon coeur et mes sens demeurent sous les larmes.
Et je ne sais à qui parler de ses abus :
J’ai beau me donner toute, il réclame sans cesse!
Occupé jour et nuit à tromper ma faiblesse,
Il fait à ma candeur mille et mille larcins,
Sans que je puisse au moins déjouer ses desseins.
Ce commerce inégal et le peu de largesse
De mon divin amant, expliquent ma détresse.

La Sixième disait : O l’étrange discours
Et la folle requête Ainsi donc, tous les jours
Notre Maître Jésus serait l’hôte prodigue ?
A cet amour sans borne il faut mettre une digue.
Femmes, vous côtoyez la route de l’erreur
Et votre langue impie offense le Seigneur.
C’est trop de liberté de sens ou de parole
Que le vrai repentir inspire votre rôle !
Car, il faut pour parler de l’amour de Jésus,
De crainte et de respect être moins dépourvus.

La Septième disait : Mon âme est affamée
De l’amour que Jésus a pour sa bien aimée !
Mais quand même j’aurais tout le trésor divin
Qu’il peut verser à flots dans une âme qui l’aime,
Il me paraîtrait vain
Et ne suffirait pas, en dehors de lui-même,
Pour apaiser ma faim.
La Mort, lente à venir, me semble nécessaire
A l’essor d’un amour que je veux satisfaire.

La Huitième disait : Oui, le Seigneur Jésus
Est l’aliment divin qu’on goûte dans la joie.
A son banquet sacré les coeurs purs sont reçus
Et, comme l’amour vrai jamais ne se fourvoie,
Ses ardents zélateurs ne seront pas déçus.
Il est mien, ce Jésus, et je suis toute sienne
Rien ne peut. empêcher que mon âme appartienne
A ce Dieu rencontré par un heureux hasard.

Comme on ouvre une noix, je l’ouvris sans retard :
Il faut être bien fou pour dédaigner l’amande !
Cachée à l’oeil profane, elle est douce et gourmande :
Elle fait des élus les délices sans fin ;
Et c’est elle qui peut satisfaire leur faim.
Or, je veux sans détour vous dévoiler mon âme :
Si j’avais tout pouvoir que comporte ma flamme,
Jésus serait lui seul mon Seigneur et mon Dieu ;
Tant il fait bon servir son amour en tout lieu,
Et boire à son calice est, le meilleur dictame.

La Neuvième disait : Que l’amour de Jésus,
Hélas ! me laisse seule !.. Il me faut à toute heure
Marcher en des chemins qui me sont inconnus ;
Tout me trompe et me leurre ;
Des douceurs de jadis rien ne me reste plus
C’est comme une gageure
Un état si pénible est pour moi plein d’ennui
Jésus m’a pris mon coeur et bien loin s’est enfui

La Dixième disait : Que l’amour est suave
De mon Seigneur Jésus, dont je reste l’esclave!
Il pénètre mon âme et me donne à goûter
Son vin délicieux… Ma coupe est toute pleine
Dieu bon ! puis-je sans perdre haleine,
Vers de plus hauts sommets tendre encore et monter,
Lorsque toute ravie en ta face sereine
L’âme boit à longs traits ce breuvage de reine,
Est-il d’autres amours qui puissent l’enchanter ?

La Onzième disait : Que désirer encore ?
Ne suis-je point perdue en celui que j’adore,
Et dont l’attrait fait seul le bonheur des élus ?
Ne suis-je point plongée en l’insondable abîme,
Où l’on goûte avec Dieu la paix la plus intime ;
Et dont l’âme ne revient plus ?

La Douzième disait – Quel bien ne puis-je faire ?
Ma volonté s’émeut : Il faut la satisfaire ?
Car l’amour ne saurait demeurer inactif…
L’amant de la vertu la pratique sans cesse
Et, loin des passions, toujours contemplatif,
Il adore sans fin la divine sagesse :
Puis, son âme se plonge en l’essence de Dieu
Et dans ce bain d’amour qui procure l’ivresse,
Il goûte le bonheur, en tout temps, en tout lieu,
Dans l’état de quiétude où l’âme satisfaite
Mène la vie heureuse, ineffable et parfaite.

Et les Vierges chantaient en l’extase d’amour :
Quand l’Amour nous presse,
Publions sans cesse,
En de doux accords,
Ses divins transports
Chantons le mystère,
Qui voile à nos yeux
L’ Amour sur la terre
Et le montre aux cieux !
Oh ! comme il nous aima notre Père céleste,
Qui, des hauteurs des cieux, fit descendre son fils,
Pour guérir les humains de la mortelle peste,
Et, par la mort d’un Dieu, rouvrir le Paradis !
Vivons à notre tour, comme vécut lui-même
Ce divin Rédempteur d’où viennent tous les dons
Il mettra sur nos fronts
L’éternel diadème ;
Afin que, par les pleurs,
Arrivés à la gloire
Et guéris des douleurs,
Nous chantions la victoire
De l’Agneau, Fils de Dieu,

Mort pour briser nos fers et occir la mort même
Du sublime géant qui ravit de ce lieu
Vers les divins sommets, l’âme éprise qui l’aime.

Poème du Rav. Yehoshua Ra’hamim Dufour : Père lumière

12 décembre, 2007

du site:

http://www.modia.org/poeme/tresor/perelumiere.html

Extrait du recueil de Poèmes
Trésor du sanctuaire

par le Pr Rav Yehoshua Ra’hamim Dufour

Père lumière

Ô mon père,
Ô ma lumiè
re
peut dire tout Isra
ë
l,
tu
étais pré
sence du Ciel,
conseil fraternel
et justice paternelle,
Rabb
é
nou Chalom ben Ra’hel.

Même les fleurs merveilles
qui ne font jamais la guerre
et comme lui seulement aiment,
se sont inclin
ées et ont pleur
é
quand tu as rejoint la terre.

Même quand nous pleurons,
jamais nous n’oublions
chacune de tes b
éné
dictions
et le sourire de conviction
que bient
ô
t nous allions
recevoir tout le bon.

En ton aura de lumière
et ton immense affection sereine
o
ù tu nous accueillais chacun de mê
me,
il
était clair que Là
-haut dans le Ciel
l’Etre saint,
éblouissant, é
ternel
est pour chacun son p
è
re.

Il était pureté céleste
et humain plus qu’humain
en chaque geste,
g
é
ant et modeste.
Il dominait en savant les plus grands
et pr
è
s de sa douceur chacun perdait sa superbe.

Chaque mot était vrai, pesé, sincère.
Il nous a montr
é le bonheur d’ê
tre.
Il
était en ses fibres Jé
rusalem.

Gloire, bénédiction et santé ferme
à celle qui lui a donné
de si belles ailes.
Et gloire et merci
à
la couronne diverse
des soeurs et des fr
è
res
qui l’ont partag
é avec tout Israë
l.

Une telle source,
jamais plus ne s’arr
ê
te,
comme la ros
ée elle sera discrè
te,
en chaque jour elle restera douce caresse,
pr
ésence et science pour tout Israë
l,
Torah de bont
é certaine.

Sur la Nativité de Notre-Seigneur

2 décembre, 2007

du site: 

http://www.spiritualite-chretienne.com/poesie/poesie.html  

Sur la Nativité de Notre-Seigneur 
Pour le salut de l’univers
Aujourd’hui les cieux sont ouverts,
Et par une conduite immense
La grâce descend dessus nous.
Dieu change en pitié son courroux,
Et sa justice en clémence.
Le vray fils de Dieu tout-puissant
Au fils de l’homme s’unissant
En une charité profonde,
Encor qu’il ne soit qu’un enfant,
Victorieux et triomphant,
De fers affranchit tout le monde.

Dessous sa divine vertu
Le péché languit abattu,
Et de ses mains à vaincre expertes
Etouffant le serpent trompeur,
Il nous assure en notre peur
Et nous donne gain de nos pertes.

Les oracles sont accomplis,
Et ce que par tant de replis
D’âge promirent les prophètes
Aujourd’hui se finit en lui,
Qui vient consoler notre ennui
En ses promesses si parfaites.

Grand roi, qui daignas en naissant
Sauver le monde périssant,
Comme père, et non comme juge,
De grâces comblant notre roi,
Fais qu’il soit des méchants l’effroi,
Et des bons l’assuré refuge.

Qu’ainsi qu’en été le soleil,
Il dissipe, aux rais de son œil,
Toute vapeur et tout nuage ;
Et qu’au feu de ses actions
Se dissipant les factions,
Il n’ait rien qui lui fasse ombrage.

Mathurin Régnier (1573-1613) 

Décembre 2005 – Une prière de Noël – Charles Singer

1 décembre, 2007

 du site:

http://www.spiritualite2000.com/page.php?idpage=1222

Décembre 2005

Une prière de Noël

Charles Singer

Amis, frères de partout,
il est venu celui qu’on attendait.
Connaissez vous son nom?

Je vais vous le dire et dans vos cœurs
son Nom chantera comme une fl
û
te
dans le silence brumeux de la nuit.
Portes, ouvrez-vous!
Sur les chemins, faites de la place.
Pr

éparez la maison.
Posez des lumi
ères sur vos fenê
tres.
Sachez que la longue attente est termin
é
e.
Levez la t
ê
te! Je vous le dis: Il est venu!
Connaissez-vous son Nom?
Je vais vous le dire
et son Nom
éclatera
comme des poussi
ères d’é
toiles
sur la place du monde.

Aujourd’hui, lumineuse sera la nuit
et resplendissant le jour.
Car il est n
é l’enfant
qui change le monde.
Connaissez-vous son nom?
Sur son visage danse le sourire de Dieu.
Il est n

é, il restera avec nous
et la joie des hommes
devient la joie de Dieu.

Il est né, il reste avec nous
et la souffrance des hommes
devient la souffrance de Dieu.
Il est n

é, il reste avec nous
et l’amour des hommes
devient l’amour de Dieu.

Il est né, il reste avec nous
et ses paroles portent
la vie en elles comme un printemps
gonfl
é
de promesses. Connaissez-vous son Nom?
Je vais vous le dire
et je voudrai qu’il reste attach

é
à
votre coeur.
Il s’appelle EMMANUEL
Il est Dieu avec nous.
Père Charles Singer
(F
êtes pour Dieu)

Extrait du recueil de Poèmes: Présence, par Yehoshua Ra’hamim Dufour

28 novembre, 2007

du site:

http://www.modia.org/poeme/presence/demiverre.html 

Extrait du recueil de Poèmes
Présence

par Yehoshua Ra’hamim Dufour

Demi-verre J’ai un demi-verre plein
d’amiti
és, d’amour, de joies certaines,
de d
écouvertes, de fidélité, de santé
,
de manger chaque jour
à
ma faim,
de me loger en calme et tranquillit
é
,et je me plains
du demi-verre incertain
pour demain.


Je suis un tr
ès mauvais comédien.
Le Ciel a m
ême créé
un mot pour cela:
ingrat au masculin, ingrate au f
é
minin.Si j’étais plus sincè re,


j’aurais choisi un petit verre
et il serait plein
comme les b
éné
dictions du matin:
tout serait sourire,
joie et merci,
chaque instant, un bonheur infini.
Pourquoi ai-je besoin
d’un grand verre
à moitié vide?
C’est stupide
.

Jacques de Saroug : Fais le bien avec amour

25 novembre, 2007

du site:

http://www.patristique.org/article.php3?id_article=262

Jacques de Saroug : Fais le bien avec amour

Jacques de Saroug († 521) est l’un des plus grands docteurs syriens. Il fit ses études dans l’école très réputée d’Édesse puis il devint moine. Son œuvre poétique est considérable. Nous publions ici un passage de son Poème sur l’amour.

Dès que l’amour entre dans ton coeur,
tes pensées deviennent claires comme la lumière.
Oui, ton intelligence s’ouvre aux mystères de Dieu.

Les bonnes actions plaisent à ceux qui le font.
Mais si tu les fais sans amour,
elles ne te plaisent pas.

Le sel rend la nourriture meilleure.
De même pour faire de bonnes actions,
il faut aimer.

On peut comparer les bonnes actions
aux membres de ton corps.
L’amour, c’est le coeur
qui rend ton corps vivant.

Se priver de nourriture, c’est bien.
Mais si tu jeûnes sans amour,
tu gardes une mauvaise odeur dans ta bouche.
Ton jeûne ne sert à rien.

Ta prière est agréable,
et l’amour te donne des ailes
pour voler comme un oiseau.
Mais si ton aile est faible,
tu ne verras pas le Dieu Très-Haut
là où il habite.

Être juste est une bonne chose
pour celui qui pratique la justice.
Mais si tu es juste sans amour,
tu te fatigues pour rien.

Si tu gardes ton corps pour le Seigneur,
si tu lui appartiens,
tu recevras une glorieuse récompense.
Mais si tu n’aimes pas,
tu es comme un homme marié qui trompe sa femme.

Si tu partages ton pain avec celui qui a faim,
tu recevras une récompense.
Mais si tu partages ton pain sans amour,
tu ne gagnes rien.

Si le martyr donne son corps au feu
pour être brûlé,
il a besoin d’aimer.
Alors il recevra
la récompense des martyrs.

Aimer est plus important
que de parler au nom de Dieu
et de croire en lui.
En effet, sans amour,
tu ne peux pas parler au nom de Dieu
et tu ne crois pas en lui.

Sources :

La prière des Pères, Sodec-a.i.m., Bayard Éditions 1997, p. 196-197.

Le matin, priez avec Grégoire de Nazianze: Pour s’éveiller en beauté…

17 novembre, 2007

du site: 

http://www.patristique.org/article.php3?id_article=35

Le matin, priez avec Grégoire de Nazianze

 

Pour s’éveiller en beautéGrégoire de Nazianze ( 390) était un auteur prolixe. Son oeuvre compte non seulement nombre de discours théologiques mais encore plusieurs centaines de poèmes dogmatiques, moraux, historiques et autobiographiques. La prière du matin que nous publions est extraite des Poèmes sur sa vie.

 

Voici laurore
Voici mes mains
Ô
mon Dieu
Je te les donne.

Les oeuvres de la nuit
Ne pas les faire miennes
Ne pas y consentir.

Mon désir, cette journée
Te l
offrir sans ré
serve
Rester in
é
branlable
Libre de tout p
éché
.Je rougis,

à mon âge
Ê
tre encore mauvais
Et partager ta table.
Vois mon désir
Ô
mon Christ
Avec toi
Le chemin est ais
é
.

Sources :

Extrait des Poèmes sur sa vie (PG 37, 1284, trad. L. Fritz).

Paul Claudel : La Vierge à Midi

15 novembre, 2007

je espère de n’avoir déjà mis ce texte, parce que je suis tiré souvent à lire le même écrit qui me plais, du site:

http://users.skynet.be/prier/textes/PR0125.HTM

La Vierge à Midi
Auteur : Paul Claudel
Paul Claudel : La Vierge à Midi dans poème Image122

Il est midi. Je vois l’église ouverte. Il faut entrer.
Mère de Jésus-Christ, je ne viens pas prier.

Je n’ai rien à offrir et rien à demander.
Je viens seulement, Mère, pour vous regarder.

Vous regarder, pleurer de bonheur, savoir cela
Que je suis votre fils et que vous êtes là.

Rien que pour un moment pendant que tout s’arrête.
Midi !
Etre avec vous, Marie, en ce lieu où vous êtes.

Ne rien dire, mais seulement chanter
Parce qu’on a le coeur trop plein,
Comme le merle qui suit son idée
En ces espèces de couplets soudains.

Parce que vous êtes belle, parce que vous êtes immaculée,
La femme dans la Grâce enfin restituée,

La créature dans son honneur premier
Et dans son épanouissement final,
Telle qu’elle est sortie de Dieu au matin
De sa splendeur originale.

Intacte ineffablement parce que vous êtes
La Mère de Jésus-Christ,
Qui est la vérité entre vos bras, et la seule espérance
Et le seul fruit.

Parce que vous êtes la femme,
L’Eden de l’ancienne tendresse oubliée,
Dont le regard trouve le coeur tout à coup et fait jaillir
Les larmes accumulées,

Parce qu’il est midi,
Parce que nous sommes en ce jour d’aujourd’hui,
Parce que vous êtes là pour toujours,
Simplement parce que vous êtes Marie,
Simplement parce que vous existez,

Mère de Jésus-Christ, soyez remerciée !

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