Archive pour la catégorie 'poème'

la petite Espérance par Charles Péguy

22 octobre, 2009

du site:

http://www.enfantjesus.com/spip.php?article43

du Mystère de l’Enfant Jésus

la petite Espérance

par Charles Péguy

dimanche 6 mai 2007

De là leur vient cet air assuré qu’ils ont.
Si agréable à voir.
Ce regard franc, ce regard insoutenable à voir et qui soutient tous les regards.
Si doux, si agréable à regarder.
Ce regard insoutenable à soutenir.
Ce regard franc, ce regard droit qu’ils ont, ce regard doux, qui vient tout droit de paradis.
Si doux à voir, et à recevoir, ce regard de paradis.
De là leur vient ce front qu’ils ont.
Ce fraon assuré.
Ce fraont droit, ce front bombé, ce front carré, ce front levé.
Cette assurance qu’ils ont.
Et qui est l’assurance même.
De l’espérance.
Leur front bombé, tout lavé encore et tout propre du baptême.
Des eaux du baptême.
Et cette parole qu’ils ont, cette voix si douce, et ensemble si assurée.
Si douce à entenfre, si jeune,
Cette voix de paradis,
Car elle a une promesse, une secrète assurance intérieure.

C’est parce qu’elle a dit oui

4 août, 2009

du site:

http://catholique-nanterre.cef.fr/article.php3?id_article=1104#amour

C’est parce qu’elle a dit oui

C’est parce qu’elle a dit oui
C’est parce qu’elle a dit oui, un jour en Galilée,
C’est par ce simple mot que tout a commencé,
C’est parce qu’elle a dit oui, un oui sans condition,
Que nous pouvons prétendre à notre rédemption,
Si elle est souveraine de la terre et des cieux,
C’est parce qu’elle a dit oui à l’envoyé de Dieu.

C’est parce qu’elle a dit oui sans chercher à comprendre,
Sans poser de questions, sans même se défendre,
C’est parce qu’elle a dit oui pour les pleurs et les joies,
Prenant en même temps le berceau et la croix,
Pauvrement dans l’étable une nuit en Judée
C’est parce qu’elle a dit oui que l’enfant est né.

C’est parce qu’elle a dit oui, qu’un jour au Golgotha,
Elle vit mourir son fils entre deux scélérats,
C’est parce qu’elle a dit oui comme ça tout simplement
Que nous sommes depuis lors devenus ses enfants,
Délivrés de nos chaînes, libérés pour toujours,
C’est parce qu’elle a dit oui , que triomphe l’amour.

C’est parce qu’elle a dit oui, de suite sans hésiter,
Que partout dans le monde, son nom est glorifié,
C’est parce qu’elle a dit oui avec beaucoup d’amour,
Que l’ espérance demeure avec nous pour toujours,
Je peux vous l’affirmer, j’en suis sûre aujourd’hui,
Si la terre est si belle, c’est parce qu’elle a dit oui.

Saint Jean de la Croix: La paix par mon Bien-Aimé

20 juillet, 2009

du site:

http://www.bonheurpourtous.com/botext/lapaipar.html

Saint Jean de la Croix

La paix par mon Bien-Aimé

Par une nuit profonde,
Etant pleine d’angoisse et enflammée d’amour,
Oh ! l’heureux sort !
Je suis sortie sans être vue
Tandis que ma demeure était déjà en paix.
J’étais dans les ténèbres et en sûreté,
Quand je sortis déguisée par l’escalier secret,
Oh ! l’heureux sort !
J’était dans les ténèbres et en cachette,
Tandis que ma demeure était en paix.

Dans cette heureuse nuit
Je me tenais dans le secret ; nul ne me voyait.
Et je n’apercevais rien
Pour me guider que la lumière
Qui brûlait dans mon coeur.

Elle me guidait plus sûrement
Que la lumière du midi
Au but où m’attendait
Celui que j’aimais
Là où nul autre ne le voyait.

O nuit qui m’avait guidée !
O nuit plus aimable que l’aurore !
O nuit qui avez uni
L’Aimé avec sa Bien-Aimée
Qui a été transformée en Lui !

Sur mon sein orné de fleurs
Que je gardais tout entier pour lui seul,
Il resta endormi
Et moi je le caressais,
D’un éventail de cèdre je le rafraîchissais.

Quand le souffle provenant du fort
Soulevait déjà sa chevelure
De sa douce main
Posée sur mon cou il me blessait
Et tous mes sens furent suspendus.

Je restai là et m’oubliai
Le visage penché sur le Bien-Aimé.
Tout cessa pour moi, et je m’abandonnai à lui
Je lui confiai tous mes soucis
Et m’oubliai au milieu des lis.

PARTIR (poème)

1 juillet, 2009

du Revue bimestrelle L’ange Gardien (juilleet-Août 2009

PARTIR

de dom Hélder Câmara

Partir, c’est avant tout sortir de soi.
Prendre l’univers comme centre,
au lieu de son propre moi.
Briser la croûtre d’égoïsme
qui enferme chacun comme dans en prison.

Partir, c’est cesser de braquer une loupe
sur mon petit monde;
cesser de tourner autour de soi-même
comme si on était le centre de tout et de la vie.

Partir, ce n’est pas dévorer des kilomètres
et atteindre des vitesses supersonique.
C’est avant tout regarder,
s’ouvrir aux autres, aller à leur rencontre.

C’est trouver quelqu’un qui marche avec moi,
sur la même route,
non pas pour me suivre comme mon ombre,
mais pour voir d’autres choses que moi,
et me le faire voir.

LE SACRÉ-COEUR DE JÉSUS (poème-prière)

18 juin, 2009

un très beaux poème-prière, lien, du site:

http://24.122.15.135/pdfdoc/sacrecoeur.pdf

LE SACRÉ-COEUR DE JÉSUS
 

La Pâque, de Méliton de Sardes

14 mai, 2009

du site:

http://www.spiritualite2000.com/Archives/Prieres/prieres4-01.htm

La Pâque
de Méliton de Sardes

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C’est lui qui est la Pâque de notre salut.
C’est lui qui supporte beaucoup en un grand nombre :
C’est lui qui fut
en Abel tué
en Isaac lié
en Jacob mercenaire,
en Joseph vendu,
en Moïse exposé,
en l’agneau immolé,
en David persécuté,
dans les prophètes déshonoré

C’est lui qui en une vierge fut incarné,
qui sur le bois fut suspendu,
qui en terre fut enseveli
qui d’entre les morts fut ressuscité,
qui vers les hauteurs des cieux fut élevé.
C’est lui l’agneau sans voix,
c’est lui l’agneau égorgé,
c’est lui de Marie la bonne agnelle,
c’est lui pris du troupeau
et à l’immolation traîné
et le soir tué
et de nuit enseveli
qui sur le bois ne fut pas broyé,
en terre ne fut pas corrompu,
ressuscita des morts
et ressuscita l’homme du fond du troupeau.
Celui qui suspendit la terre est suspendu,
celui qui consolida tout est retenu sur le bois,
celui qui est Maître est outragé,
celui qui est roi d’Israël est écarté par une main israëlite.
O meurtre inouï! O injustice sans vue!

Le maître a été changé dans son aspect, le corps étant mis à nu,
et n’a pas même été jugé digne d’un vêtement pour qu’il ne soit pas vu.
C’est pourquoi les luminaires se détournèrent et avec eux le jour s’obscurcit pour cacher celui qui était dénudé sur le bois,
pour obscurcir non le corps du Seigneur, mais les yeux de ces hommes.
Et en effet le peuple ne tremblant pas,
ce fut la terre qui trembla;
le peuple n’étant pas saisi d’effroi,
ce furent les cieux qui s’épouvantèrent;
le peuple ne mettant pas en pièces (ses vêtements),
ce fut l’ange qui se déchira;
le peuple ne s’étant pas lamenté,
ce fut le Seigneur qui tonna du ciel
et le Très-Haut qui donna de la voix.

L’Angélus lyrique

24 avril, 2009

du site:

http://www.biblisem.net/meditat/beauange.htm

L’Angélus lyrique

Très haut, le promontoire, aux murailles moroses,

                Monte dans le décor

De tous les feux de pourpre et de tous les tons roses

                D’un crépuscule d’or.

Du flot qui roule au large, on n’entend plus la houle ;

                Et le fleuve puissant,

Avec la majesté des grands calmes, refoule

                La mer qui redescend.

Or, voici qu’un son grave a frappé le silence,

                Et qu’au branle profond

Du dôme épiscopal, de distance en distance,

                Un long branle répond.

Une à une, à l’instant, seconde par seconde,

                S’envolent d’autres voix,

D’autres sons cadencés dévalent à la ronde,

                Dévalent à la fois.

C’est le bronze royal des tours de la prière

                Qui s’ébranle et s’émeut,

Et chante, tout rugueux de rouille et de poussière,

                Du plus divin qu’il peut.

La tombe même écoute, et l’ancien baptistère,

                Comme au tressaillement

Des grandes orgues, songe avec plus de mystère

                Et d’émerveillement.

Oh ! le miraculeux angélus qui pénètre

                Jusqu’au gîte des morts,

Et, plus riche de sens, fait partout reconnaître

                Les lyriques accords !

Tout un passé de gloire et de chevalerie

                Salue, en même temps,

La Dame, en ses manoirs, et, dans le ciel, Marie,

                Depuis trois fois cent ans !

Québec, sans faire offense à la Vierge, à l’Archange,

                Québec se ressouvient ;

De l’une et à l’autre Dame, il offre en sa louange

                La part qui lui revient.

Et l’écho du vieux fleuve et des vieilles murailles

                Répète à l’infini :

Que le fruit immortel de vos chastes entrailles,

                À jamais soit béni ! 

Nérée BEAUCHEMIN, Patrie intime. 

Paru dans Notre-Dame de Lyre :

L’hommage des poètes canadiens-français,

anthologie réalisée par Sœur Paul-Émile

et éditée par les Sœurs grises de la Croix,

à Ottawa, en 1939. 

« J’appelle » dit Dieu (prière-poème)

18 avril, 2009

du site:

http://www.bonheurpourtous.com/botext/jappelle.html

« J’appelle » dit Dieu

On me dit que mes enfants, les hommes, ont des problèmes d’emploi.
Moi, j’appelle, dit Dieu.
J’embauche tout le temps, je suis sur la place pour embaucher dès 6h00 du matin.
J’y suis à 9h00, j’y suis à 14h00.
J’y suis encore à 5h00 du soir, alors que la journée va s’achever ;
à ce moment, moi, j’embauche encore.
Et moi je paie, dit Dieu.
Je ne paie pas à l’heure, ni au mois, ni aux pièces.
Moi je paie à l’éternité…
Parfaitement : une éternité de bonheur pour celui
qui aura travaillé pour moi quelques heures,
quelques semaines, quelques mois, quelques années.

Et j’appelle tous ceux qui veulent.
Je ne demande ni BAC, ni BEPC, ni CAP, ni BTS, ni diplôme d’aucune sorte.
Je ne demande que de la bonne volonté, la volonté de travailler.

J’appelle pour tous les métiers.
J’ai besoin de cantonniers,
car il est écrit : « Préparez les routes du Seigneur,
rabotez les collines et rectifiez les virages… ».
J’ai besoin de cantonniers pour préparer la route de mon retour.
En créant un monde moins inégal et plus droit,
en luttant contre les injustices et les misères,
En rendant les routes de la vie moins dures et moins pénibles
pour les hommes, mes fils, pour les hommes, vos frères…
J’ai besoin d’infirmiers, de bons samaritains,
ceux qui soignent les maladies du corps et surtout de l’âme,
ceux qui ramassent dans les fossés les blessés de la vie, les abandonnés de la route…
J’ai besoin de vignerons et de moissonneurs,
car « la moisson est abondante et les ouvriers peu nombreux ».
J’appelle tous ceux qui sont prêts à récolter
la moisson des bonnes volontés qui ne savent où s’adresser,
la vendange des joies qui ne savent avec qui se partager…
Surtout, surtout, j’ai besoin de bergers,
« car j’ai pitié de ces foules, qui sont comme des troupeaux sans pasteurs ».
Ceux par les mains de qui je partagerai à tous les affamés le Pain de ma Parole,
le Pain de mon Corps et le Vin de mon Sang…

Venez tous, dit Dieu, j’appelle ; il y a du travail pour tous, j’emploie tout le monde…
Et ce soir, après la journée de travail, tous ensemble, avec Moi, vous ferez la fête !

Anonyme,
cité par la feuille paroissiale des Contamines (Haute-Savoie), le 3 août 1997

Fête de la conversion de saint Paul, 25 janvier 2008: du site de Jerusalem poème-prière-himne

24 janvier, 2009

du site:

http://jerusalem.cef.fr/homelies/index.php?hid=420

Fête de la conversion de saint Paul
Frère Pierre-Marie

Vendredi 25 janvier 2008

Saint-Gervais, Paris

Lectures bibliques
Actes 22,3-16
Psaume 116
-
Marc 16,15-18

Conversion de saint Paul
Pourquoi ?
Oui, pourquoi ?
Pourquoi pourchasser hommes et femmes
qui ne partagent pas la même foi ?
Pourquoi persécuter à mort
des disciples de l’Évangile de la paix ?
Pourquoi crucifier l’Envoyé de Dieu
venu pour être Rédempteur de l’homme ?
Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? (Ac 22,7).

*

Nous fêtons aujourd’hui la conversion de Saul de Tarse.
Un juif devenu chrétien.
Un fidèle observateur de la Torah,
devenu ministre de l’Évangile du Christ.
Un pharisien strict devenu apôtre libérateur.
Le persécuteur de l’Église naissante
s’est fait son plus zélé défenseur.
Scandalisé par la croix du Christ,
il met en elle toute sa fierté.
En lutte farouche pour la sauvegarde de l’orthodoxie mosaïque,
il sera le premier à vouloir ouvrir l’Évangile aux païens.

En vérité, rien n’est impossible à Dieu !
Rien ne peut freiner la toute-puissance de la grâce
quand une âme se livre pleinement et humblement
à sa lumière et à son action.
Dieu ne désespère jamais de l’homme,
tant Il veut que nous parvenions tous au salut.
La conversion de l’apôtre Paul nous rappelle tout à la fois
combien la miséricorde, la patience de Dieu sont sans mesure ;
mais aussi qu’il n’est pas de sainteté possible
sans passer par un chemin de conversion.
Oui, Dieu peut tout,
mais seulement dans la mesure où l’homme consent
à accueillir en lui l’action de sa grâce.

En ce jour où nous fêtons le retournement
et le retour de saint Paul,
son retournement sur la route de Damas
et son retour dans les bras de Celui qu’il persécutait,
nous pouvons donc nous demander nous aussi,
car ce n’est jamais fini, pour ne pas dire jamais commencé :
«Que me reste-t-il à faire encore pour me convertir ?»

*

Ce n’est peut-être pas sans motif
que l’Église nous propose de fêter la conversion de Saul
au terme de la Semaine de l’Unité.
Que s’est-il passé en effet ?
Quand Saul s’est retrouvé en face d’Ananie,
celui-ci ne l’a pas condamné !
Sans lui faire le moindre reproche, il lui a dit :
Saul, mon frère, retrouve la vue (Ac 22,13).
Quand Saul a été mis en face des premiers chrétiens,
ceux-ci ne lui ont pas intenté un procès
et ne l’ont pas traîné devant leurs tribunaux.
Ils ne l’ont pas accablé de reproches.
Il eut été facile pourtant de faire juger et condamner,
ou du moins de rejeter celui qui avait organisé
arrestations, déportations, emprisonnements et meurtres.
Mais non ! Il n’y a pas eu de procès !
Il n’y a pas eu d’accusations, d’assignation en justice.

Ananie lui dit simplement, au nom de la communauté :
Saul, le Dieu de nos pères
t’a destiné à connaître sa volonté,
à voir celui qui est le Juste
et à entendre la parole qui sort de sa bouche (Ac 22,14).
Et l’on n’a pas tergiversé longtemps
pour savoir ce qu’il y avait à faire.
Maintenant, lui dit Ananie, pourquoi hésiter ?
Lève-toi et reçois le baptême,
sois lavé de tes péchés en invoquant le nom de Jésus (22,16).
Et l’on a ouvert à Paul la table fraternelle.

Quelle belle leçon pour nos vies !
Rien mieux que le pardon, la miséricorde, l’oubli des offenses,
ne saurait construire la concorde
et garder nos cœurs dans la paix.
Pourquoi toujours vouloir partir en guerre ?
Qu’a-t-on pu voir alors à Damas et Jérusalem ?
À la conversion de Paul, dans son âme et dans sa foi,
a répondu la conversion des disciples
des premières communautés chrétiennes
de Damas et de Jérusalem.
Il s’est fait l’apôtre des païens et le chantre du pur amour,
le prédicateur du Dieu des miséricordes !.
Et c’est ainsi que l’Église a pu devenir apostolique
en se construisant dans l’unité et la paix.

Saint Paul de Tarse et de Rome,
prie pour l’Église du Christ :
qu’elle se convertisse à toujours plus d’unité
par le lien qu’est la paix (Ep 4,3). 

Noël : Méditation d’un petit poète devant le calendrier de l’Avent: Pour Allégra

29 décembre, 2008

 du site:

http://users.skynet.be/prier/textes/PR0470.HTM

Noël : Méditation d’un p’tit poète devant le calendrier de l’Avent
Auteur : M-C Pellerin
 
Pour Allégra

 »Dommage et ennuyeux,
ce carreau trop étroit pour un si long voyage ! »
C’est ce que j’ai pensé puis bougonné tout haut
en contemplant Joseph, attentif à Marie,
assise sur le dos du petit âne gris dans mon calendrier.

Dommage côté vue !
Imagine Allégra,
ce paysage ami bouclé dans une case,
et nos yeux vagabonds interdits de séjour
en Terre de l’Avent !

Ennuyeux pour l’effet !
Comment les dénombrer,
s’ils demeurent figés sur cet instantané :
tous les pas de Joseph (et ceux de son bâton),
les double-trots de l’âne,
… et les balancements oh ! ces balancements …
au tempo de l’ânon – pour une femme enceinte !’ -
Pas qu’un seul
Plus de cent et sur des kilomètres !
Encore un. Puis dix mille … à lui tourner le coeur …
jusqu’à Bethléem.

Heureusement pour eux qu’ils ignoraient la suite.
Mais nous deux, Allégra ! Nous connaissons d’avance :
les auberges bondées, aucun lit pour dormir et,
au coeur de la nuit, point de moïse bleu pour y bercer l’enfant.

Nous savons et comptons leurs pas bien mieux qu’eux-mêmes
… et les balancements oh ! ces balancements …
tandis qu’ils voyageaient, sûrs de trouver repos
au douillet d’une auberge.
Et ces pas bout-à-bout
… si différents des leurs qui ne s’en doutaient guère …
et les balancements s’avancent en nos coeurs,
pour nous ouvrir les yeux sur le dépouillement
de l’Étable à Noël.

Point d’auberge, point de lit, point de moïse bleu.
De toute éternité le Père aussi savait,
Lui qui additionnait les mêmes pas que nous
(… et les balancements …).
C’est d’ailleurs pour nous deux, Allégra, qu’Il n’a pu
…forcer tel hôtelier à héberger Marie.

Car nous n’aurions pas su, Allégra,
ni même additionné au boulier de l’Amour
la somme d’enjambées
… et les balancements oh ! ces balancements …
dessinant le chemin vers l’Étable à Noël
où, inlassablement sans jamais S’imposer,
nous sourit l’Enfant-Dieu
… né au bout du voyage en Terre de l’Avent.

Tiré de  »Pèlerin de l’Avent »

reçue par e-mail de Yverdon-les-Bains, Suisse

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