Archive pour la catégorie 'poème'

Si…Père Michel Quoist

11 octobre, 2012

http://users.skynet.be/prier/textes/PR0341.HTM

Si…

Auteur : Père Michel Quoist

Si la note disait:
Ce n’est pas une note qui fait une musique…
il n’y aurait pas de symphonie.

Si le mot disait:
Ce n’est pas un mot qui peut faire une page…
il n’y aurait pas de livre.

Si la pierre disait:
Ce n’est pas une pierre qui peut monter un mur…
il n’y aurait pas de maison.

Si la goutte d’eau disait:
Ce n’est pas une goutte d’eau qui peut faire une rivière…
il n’y aurait pas d’océan.

Si le grain de blé disait:
Ce n’est pas un grain de blé qui commence un champs…
il n’y aurait pas de moisson.

Si l’homme disait:
Ce n’est pas un geste d’amour qui peut sauver l’humanité…
il n’y aurais pas de bonheur.

Comme la symphonie a besoin de chaque note,
Comme le livre a besoin de chaque mot,
Comme la maison a besoin de chaque pierre,
Comme l’océan a besoin de chaque goutte d’eau,
Comme la moisson a besoin de chaque grain de blé,
L’humanité toute entière a besoin de toi,
Là où tu es, là comme tu es,
Avec ta joie, ton espérance, ta souffrance, ta misère,
L’humanité toute entière a besoin de toi
car tu es unique et irremplacable.

La création poétique chez Saint Jean de la Croix

5 mars, 2012

http://www.carmel.asso.fr/La-creation-poetique-chez-Saint.html

La création poétique chez Saint Jean de la Croix

L’ensemble des textes poétiques de Jean de la Croix qui nous est parvenu livre une œuvre assez brève, neuf cent quatre-vingt dix neuf vers. Ces poèmes relèvent de différents genres : toujours mystiques, apophatiques ou scripturaires, tout à la fois lyriques et didactiques.
Jean pratique l’art poétique de quatre manières : celle des canciónes (les chants), ensuite la manière des coplas et glosa (les couplets ou la glose), puis les romances (le romance), enfin celle simple des letrillas (les letrilles).
La plus brillante est incontestablement celle des canciónes, les cinq poèmes : l’hendécasyllabe introduit par les octosyllabes apporte une vive musicalité ; cette versification en castillan est une reprise de la forme employée par Juan Boscán (1490 — 1550) qui publia un recueil de tels poèmes profanes ; Jean indique lui-même cet emprunt en marge du texte de ¡ Oh llama de amor viva… [Ô flamme par amour vive…] ; Boscán pratique cette nouveauté à l’école de son ami Garcilaso de la Vega (1503 – 1536) qui vécut à Tolède. Vient ensuite la manière des coplas et glosa, les cinq gloses : ensembles de trois à neuf strophes d’octosyllabes qui commentent un tercet ou quatrain dont un vers, ou plusieurs, est repris en finale de chaque strophe. Puis les romances, dix romances – au masculin -, selon une forme populaire et moyenâgeuse qui facilite la mémorisation, récitatifs faits d’ensembles d’octosyllabes assonancés par pairs et impairs. Enfin celle simple des letrillas : les versos, les vers au bas du Monte Perfecto, et deux ou trois sonnets dont la paternité n’est pas toujours établie.
Les frères P. et Y. Hébert, protestants, qui éditèrent en 1962 une traduction française, étudient la versification dans le texte espagnol. Ils analysent particulièrement les rimes : « 1) Sur la rime. Rimes à finale fortes et rimes à finale faible ; prédominance et variété des rimes à finale faible ; genres où tous les vers sont à finales faibles, en particulier les poèmes majeurs de Jean de la croix ; genres où certains vers sont à finale forte, les autres à finale faible, et où s’établit une équivalence métrique entre les vers des eux catégories, par exemple des poèmes à refrain, tel et Entreme donde no supe ; les deux sortes principales de finales faibles : celles qui s’achèvent sur leur voyelle, ou bien cette voyelle est suivie d’une consonne. 2) Vers utilisés. L’endécasyllabe, vers très classique à finale faible utilisé dans les trois poèmes majeurs, l’heptasyllabe à finale faible associé à l’endécasyllabe, l’heptasyllabe à finale forte, l’octosyllabe à finale faible utilisé dans les trois poèmes à refrain, le pentasyllabe à finale faible du refrain : Que bien sé yo la fonte. Nos auteurs appliquent ces données à l’analyse des poèmes de jean de la Croix » [Cité par André Bord dans Variations autour de la poésie, Hommage à Bernard Sesé, p. 92 PUBLIDIX 2001].
Selon les témoignages de l’époque où Jean vécu ou la teneur des textes eux-mêmes, on peut déduire le moment où il les a composés. Il est des plus probable qu’il a ainsi composé les deux gloses Vivo sin vivir en mí… [Je vis sans plus vivre en moi…] et Entreme donde no supe… [J’entrai où je ne savais…] lorsqu’il vivait dans l’enceinte du grand couvent de l’Incarnation, proche de Thérèse de Jésus et des religieuses, de 1572 à 1577. On trouve chez Thérèse de Jésus une composition analogue à partir d’un tercet Vivo sin vivir en mí… et leurs échanges sur l’extase sont connus. Ces deux gloses sont tout à fait identiques de forme. Dans la première, avec un minimum de langage religieux, Jean traduit la tension existentielle entre le désir de vivre pleinement de Dieu et la nécessité de quitter la vie présente devenue comme une mort ; d’une manière pathétique, il rapporte une expérience profondément humaine. Dans la seconde, de type hermétique mais aussi didactique, Jean relate l’expérience étrange de l’essence divine, au-delà de tout savoir.
C’est durant sa mise au secret par les frères de l’Ordre au couvent de Tolède, de décembre 1577 à Août 1578, que Jean est vraiment inspiré et que son génie poétique trouve toute sa mesure. L’épreuve du cachot aura été pour lui une nouvelle naissance. Dans la mouvance du cycle liturgique, alors qu’il est opprimé et dépossédé de tout secours religieux, son génie s’exprime. Durant le temps de l’Avent et de Noël, il compose les romances : à partir du Commencement de l’Évangile selon saint Jean, il conte l’histoire sainte ; En el principio moraba… [Dans le principe demeurait…] elle naît de la contemplation de la vie en Dieu, celle du Fils, dans le Père et leur commun Amour, jusqu’à l’Incarnation et la nativité. L’amour de Dieu est montré avec beaucoup d’humanité en neuf séquences, suivies d’un romance de l’exil qui est aussi le sien, s’inspirant du psaume Super fulmina Babilonis. En carême et durant le temps pascal, germe en lui le poème Adonde te escondiste… [En quel lieu t’es-tu caché…] fruit merveilleux de sa méditation du Cantique des cantiques qu’il a mémorisé en grande partie auparavant. L’allégorie symbolique de l’amour de l’homme et de la femme chante dans l’univers et en sa propre vie l’histoire de l’amour divin. La mise en scène l’apparente à une mythologie pastorale. Il complétera plus tard les trente et une strophes de type pleinement hermétique. Alors qu’il entend de son cachot les bruissements du Tage, au temps de la Pentecôte, de la Trinité et du Corps du Christ qu’il ne peut fêter, il compose cet autre poème plus lyrique encore, mais théologique celui-là Que bien sé yo la fonte que mana y corre,/ aunque es de noche… [Je sais bien la fontaine qui coule et bruit,/ Encor que ce soit de nuit]. L’image lancinante des flots porte sa contemplation du mystère de Dieu, Père, Fils et Esprit saint, récapitulé dans le pain de vie dont il est privé.
Dans la suite de son évasion du cachot de Tolède, au lendemain de l’Assomption 1578, Jean crée le poème de type hermétique En una noche oscura… [Durant une nuit obscure…] le plus parfait littérairement, mais aussi le plus complet pour son évocation de l’ensemble de l’expérience mystique. La nuit tombée, une femme, l’amante – l’âme —, mais aussi l’humanité, s’esquive vers la terrasse de sa maison, à la recherche de son bien-aimé (les quatre premières strophes) ; guidée par un seul rai, elle trouve enfin dans la rencontre le repos de l’amour (les quatre dernières). Au cœur de la nuit, la lumière de l’amour mène à l’apaisement. L’aventure nocturne de l’emprisonnement et indicible de son âme font place à l’expérience amoureuse : Jean l’entend se murmurer en lui avec vaillance et tendresse. Il y a été envoyé en Andalousie. Là, dans la maturité, il donnera toute sa mesure.
Trois ajouts seront apportés plus tard au poème, dans la même forme Adonde te escondiste : les cinq dernières strophes Gocémonos, amado,/ y vámonos a uer en tu hermosura… [Bien-Aimé, s’esjouissant/ Allons ensemble nous voir en ta beauté…] puis les trois strophes précédentes Escóndete, carillo,/ y mira con tu haz a las montañas… [Tiens-toi caché, doux Ami,/ Et regarde avec ta face les montagnes…] et la strophe onzième Descubre tu presencia,/ y máteme tu vista y hermosura… [Découvre-moi ta présence,/ Et que me tue la vision de ta beauté !]. Ces ajouts disent aussi chacun une expérience spirituelle : la beauté, le retrait, la présence amoureuse de Dieu en sa beauté.
À Grenade, le couvent est situé dans le haut de la ville maure et face à la Sierra Nevada. C’est là que Jean rédige Traités et Commentaires. De 1582 à 1591, s’aidant du Boscán comme il le rappelle par son annotation, il écrit ¡ Oh llama de amor viva/ que tiernamente hier/ de mi alma en el más profundo centro !… [Ô flamme par amour vive/ Qui blesses de ta tendresse/ Mon âme dans son centre le plus profond !] pour Ana de Peñalosa et dans l’oraison. Le poème est encore de type hermétique. Mais c’est l’amour divin qui mène la fête au centre de l’âme. Avec sublimité, les images de la bûche enflammée et de la fraîcheur du souffle interprètent sa douceur ardente.
À Grenade aussi, avec une expérience apostolique des plus intense, Jean exprime une perception très forte de l’évangélisation par le poème du jeune berger Un pastorcico solo está penado… [Un jeune pâtre seul est dans la tristesse..]. Le poème pastoral est encore de type hermétique. Mais le sens caché et mystique est clair : l’amour du jeune berger est bafoué par sa compagne. Il pleure, non pas de la souffrance d’aimer, mais du mépris que rencontre son amour.
À Grenade encore, Jean compose trois gloses Tras de un amoroso lance… [D’un élan amoureux en quête…] Sin arrimo y con arrimo… [Sans arrimage et arrimé…] et comme nous l’avons rapporté en commençant ce texte Por toda la hermosura… [Pour la beauté des créatures/ Qu’onques je ne me fourvoie,/ Mais pour un je-ne-sais-quoi/ Qu’on obtienne par aventure !] Les trois gloses sont de type hermétique et a lo divino. La première s’apparente à la mythologie pastorale ; elle met en scène la pratique de la chasse au faucon dans l’amour courtois ; elle décrit le geste précis de l’oraison qui atteint Dieu. La seconde exploite l’image subtile de l’arrimage dans la forme de l’oxymoron ; elle pointe vers la liberté du croyant, mais l’amour appelle lui-même les vertus théologales de foi et d’espérance qui permettent au navire de voguer vers le port. La dernière reprend donc ce thème devenu le plus cher à Jean : la beauté, vécue sous le mode d’un je-ne-sais-quoi, qui mène seule à la divinité.
À Grenade enfin ont été rédigé les vers, enchâssés dans le dessin du Monte Perfecto, Para venir a gustarlo todo… [Pour arriver à goûter tout,/ ne désire avoir goût en rien ;/ pour arriver à posséder tout, / ne désire posséder quelque chose en rien] ; « nada per todo » ,le rien pour le tout, qui prendront place dans La Montée du Mont-Carmel (MC1, 13) .
Il est plus difficile de situer la composition dans les temps et lieux de ces deux autres lettrilles Navideña [C’est du Verbe divin/ Que la Vierge est empreinte ;/ Elle vient au chemin,/ Ouvre-lui ton enceinte…] et Suma de perfección [Oubli dans les choses créées,/ Souvenir de leur Créateur,/ Attention à son intérieur,/ Et être aimant du bien-aimé]. Ces quatrains n’appellent pas de développement. La première « Fin d’année » pose la question : alors que c’est l’hiver, qui accueillera la femme enceinte à la veille de Noël ? Il y va de l’accueil de Dieu. La seconde s’intitule ordinairement : Somme et résumé de la perfection. Elle résume le message d’amour du poète mystique.
Jean de la Croix indique plusieurs fois que Traités et Commentaires ne sont là que pour aider à entrer plus avant dans la poésie ; et de toutes les manières à y revenir. Le texte explicatif, par la richesse des images et de la sonorité, est lui-même souvent lyrique.
Marginalisé à l’intérieur même de la réforme, en 1591 il se retire dans la solitude de La Peñuela, vivant de La vive Flamme d’amour, de la fidélité de quelques frères et de quelques sœurs et surtout de la pure amitié d’Ana de Peñalosa qui était veuve et pour laquelle il a rédigé ce texte le plus lyrique.
Refusant la prière des agonisants ce 14 décembre, il se fait relire le Cantique des cantiques. Il a 49 ans.

La spiritualité de Jean de la Croix

Poème de Noël de Clément Moore: La nuit avant Noël

23 décembre, 2011

http://www.joyeux-noel.com/poemecmoore.html

Poème de Noël de Clément Moore

La nuit avant Noël

En 1822, un pasteur new-yorkais du nom de Clément Clarke Moore écrivit un poème mettant en scène un Père Noël entièrement vêtu de rouge, assis dans un traineau tiré par des rennes, avec un sac de jouets toujours plein, et des bas accrochés au-dessus de la cheminée dans l’attente des cadeaux.
Ces images poétiques ont symbolisé Noël pour des générations et des générations d’enfants.
Intitulé  » A visit from Saint Nicholas  » puis publié anonymement dans un journal de l’état de New York, ce poème séduisit immédiatement l’imagination du public.
A tel point que le premier vers :  » Twas the night before Christmas  » prit rapidement la place du titre original .
Une des raisons pour lesquelles le poème de Moore connaît toujours le même succès est la joie qu’on éprouve à le lire à haute voix. Il commence dans le silence et le suspense pour monter en un crescendo dramatique tandis que ses vers joyeux annoncent le mystérieux visiteur de minuit.
Récit merveilleux en attendant Noël  » The night before Christmas  » est devenu depuis un véritable rite dans beaucoup de familles anglo-saxonnes.
Et vous aussi. Vous ne pourrez pas résister au plaisir de renouer avec cette vieille tradition qui veut qu’on lise ce poème à haute voix afin que tous puissent en partager la joie et l’émotion.

C’était la nuit de Noël, un peu avant minuit,
A l’heure où tout est calme, même les souris.

On avait pendu nos bas devant la cheminée,
Pour que le Père Noël les trouve dès son arrivée.

Blottis bien au chaud dans leurs petits lits,
Les enfants sages s’étaient déjà endormis.

Maman et moi, dans nos chemises de nuit,
Venions à peine de souffler la bougie,

Quand au dehors, un bruit de clochettes,
Me fit sortir díun coup de sous ma couette.

Filant comme une flèche vers la fenêtre,
Je scrutais tout là haut le ciel étoilé.

Au dessus de la neige, la lune étincelante,
Illuminait la nuit comme si c’était le jour.

Je n’en crus pas mes yeux quand apparut au loin,
Un traîneau et huit rennes pas plus gros que le poing,

Dirigés par un petit personnage enjoué :
C’était le Père Noël je le savais.

Ses coursiers volaient comme s’ils avaient des ailes.
Et lui chantait, afin de les encourager :
 » Allez Tornade !, Allez Danseur ! Allez , Furie et Fringuant !
En avant Comète et Cupidon ! Allez Eclair et Tonnerre !
Tout droit vers ce porche, tout droit vers ce mur !
Au galop au galop mes amis ! au triple galop ! « 

Pareils aux feuilles mortes, emportées par le vent,
Qui montent vers le ciel pour franchir les obstacles ,
Les coursiers s’envolèrent, jusqu’au dessus de ma tête,
Avec le traîneau, les jouets et même le Père Noël.

Peu après j’entendis résonner sur le toit
Le piétinement fougueux de leurs petits sabots.

Une fois la fenêtre refermée, je me retournais,
Juste quand le Père Noël sortait de la cheminée.

Son habit de fourrure, ses bottes et son bonnet,
Etaient un peu salis par la cendre et la suie.

Jeté sur son épaule, un sac plein de jouets,
Lui donnait l’air d’un bien curieux marchand.

Il avait des joues roses, des fossettes charmantes,
Un nez comme une cerise et des yeux pétillants,

Une petite bouche qui souriait tout le temps,
Et une très grande barbe d’un blanc vraiment immaculé.

De sa pipe allumée coincée entre ses dents,
Montaient en tourbillons des volutes de fumée.

Il avait le visage épanoui, et son ventre tout rond
Sautait quand il riait, comme un petit ballon.

Il était si dodu, si joufflu, cet espiègle lutin,
Que je me mis malgré moi à rire derrière ma main.

Mais d’un clin d’oeil et d’un signe de la tête,
Il me fit comprendre que je ne risquais rien.

Puis sans dire un mot, car il était pressé,
Se hâta de remplir les bas, jusqu’au dernier,
Et me salua d’un doigt posé sur l’aile du nez,
Avant de disparaître dans la cheminée.

Je l’entendis ensuite siffler son bel équipage.

Ensemble ils s’envolèrent comme une plume au vent.

Avant de disparaître le Père Noël cria :
 » Joyeux Noël à tous et à tous une bonne nuit « 
——————————————————

Le poème en version originale

‘Twas the night before Christmas, when all through the house
Not a creature was stirring, not even a mouse;

The stockings were hung by the chimney with care,
In hopes that St. Nicholas soon would be there;

The children were nestled all snug in their beds,
While visions of sugar-plums danced in their heads;

And mamma in her ‘kerchief, and I in my cap,
Had just settled down for a long winter’s nap,

When out on the lawn there arose such a clatter,
I sprang from the bed to see what was the matter.

Away to the window I flew like a flash,
Tore open the shutters and threw up the sash,

The moon on the breast of the new-fallen snow
Gave the lustre of mid-day to objects below,

When what to my wondering eyes should appear,
But a miniature sleigh, and eight tiny reindeer,

With a little, old driver so lively and quick,
I knew in a moment it must be St. Nick.

More rapid than eagles his coursers they came,
And he whistled, and shouted, and called them by name;

« Now, Dasher! Now, Dancer! Now, Prancer and Vixen
On, Comet! On, Cupid! On, Donder and Blitzen!

To the top of the porch! To the top of the wall!
Now dash away! Dash away! Dash away all! »

As dry leaves that before the wild hurricane fly,
When they meet with an obstacle, mount to the sky,

So up to the house-top the coursers they flew,
With a sleigh full of toys, and St. Nicholas, too.

And then, in a twinkling, I heard on the roof
The prancing and pawing of each little hoof.

As I drew in my head, and was turning around,
Down the chimney St. Nicholas came with a bound.

He was dressed all in fur, from his head to his foot,
And his clothes were all tarnished with ashes and soot;

A bundle of toys he had flung on his back,
And he looked like a peddler just opening his pack.

His eyes, how they twinkled! His dimples how merry!
His cheeks were like roses, his nose like a cherry!

His droll little mouth was drawn up like a bow,
And the beard on his chin was as white as the snow;

The stump of a pipe he held tight in his teeth,
And the smoke it encircled his head like a wreath;

He had a broad face and a little round belly,
That shook when he laughed like a bowlful of jelly.

He was chubby and plump, a right jolly old elf,
And I laughed when I saw him, in spite of myself;

A wink of his eye and a twist of his head,
Soon gave me to know I had nothing to dread;

He spoke not a word, but went straight to his work,
And filled all the stocking; then turned with a jerk,

And laying his finger aside of his nose,
And giving a nod, up the chimney he rose;

He sprang to his sleigh, to his team gave a whistle,
And away they all flew like the down of a thistle.

But I heard him exclaim, ere he drove out of sight,

Happy christmas to all and to all a good night

VENEZ, DIVIN MESSIE

12 décembre, 2011

du site:

http://www.noel-alsace.fr/textes_et_poemes_de_noel/texte_et_poeme_de_noel.php?pID=NOELPOEM0007&titre=+VENEZ%2C+DIVIN+MESSIE%3Cbr%3ESimon+Pellegrin+%281663-1745%29%3Cbr%3E

VENEZ, DIVIN MESSIE

Simon Pellegrin (1663-1745)

Venez, divin Messie,
Sauver nos jours infortunés ;
Venez, source de vie,
Venez, venez, venez.

Ah ! descendez, hâtez vos pas,
Sauvez les hommes du trépas,
Secourez-nous, ne tardez pas.
Venez, divin Messie,
Sauver nos jours infortunés ;
Venez, source de vie,
Venez, venez, venez.

Ah ! désarmez votre courroux ;
Nous soupirons à vos genoux ;
Seigneur, nous n’espérons qu’en vous.
Pour nous livrer la guerre,
Tous les enfers sont déchaînés ;
Descendez sur la terre,
Venez, venez, venez.

Que nos soupirs soient entendus !
Les biens que nous avons perdus
Ne nous seront-ils point rendus ?
Voyez couler nos larmes.
Grand Dieu, si vous nous pardonnez,
Nous n’aurons plus d’alarmes ;
Venez, venez, venez.

Eclairez-nous, divin flambeau ;
Parmi les ombres du tombeau,
Faites briller un jour nouveau.
Au plus affreux supplice
Nous auriez-vous abandonnés ?
Venez, Sauveur propice,
Venez, venez, venez.

Si vous venez en ces bas-lieux,
Nous vous verrons victorieux
Fermer l’enfer, ouvrir les cieux.
Nous l’espérons sans cesse ;
Les cieux nous furent destinés ;
Tenez votre promesse,
Venez, venez, venez.

Ah ! Puissions-nous chanter un jour,
Dans votre bienheureuse cour,
Et votre gloire, et votre amour !
C’est là l’heureux partage
De ceux que vous prédestnez ;
Donnez-nous-en le gage,
Venez, venez, venez.

Plus secrète que la sève – 8 décembre Immaculée-Conception de la Vierge Marie

7 décembre, 2011

du site:

http://www.cfc-liturgie.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=1400&Itemid=301

Plus secrète que la sève   
  
8 décembre Immaculée-Conception et commun de la Vierge Marie

Hymne
 
Plus secrète que la sève
Plus secrète que la sève
Au cœur du fruit qu’elle éveille…
Tu es sainte,
Vierge Marie :
Brûlant effacement
Que le Roi change en gloire d’élection.
Ce Dieu amant
Epouse en toi le monde
Plus limpide qu’une aurore
Où le printemps vient d’éclore…
Tu es pure,
Vierge Marie :
Cristal si transparent
Qu’à travers toi ton Dieu se laisse voir.
Bleu firmament
Au fond de la mémoire.

Plus légère qu’une graine
Au vent de l’Esprit qui essaime…
Tu es belle,
Vierge Marie :
Musique où Dieu se prend
Emerveillé de ton Magnificat.
Que notre chant
Uni au tien l’exalte.

CFC (f. Gilles)
1988
 

L’Amour par Kahlil Gibran

5 octobre, 2011

du site:

http://www.amour.ro/spiritualite/prophete-amour-kahlil-gibran.php

L’Amour par Kahlil Gibran

« L’Amour » extrait du livre « Le Prophète »

Alors Almitra dit:
Parle-nous de l’Amour.
Et il leva la tête et regarda le peuple assemblé, et le calme s’étendit sur eux. Et d’une voix forte il dit :
Quand l’amour vous fait signe, suivez le.
Bien que ses voies soient dures et rudes.
Et quand ses ailes vous enveloppent, cédez-lui.
Bien que la lame cachée parmi ses plumes puisse vous blesser.
Et quand il vous parle, croyez en lui.
Bien que sa voix puisse briser vos rêves comme le vent du nord dévaste vos jardins.
Car de même que l’amour vous couronne, il doit vous crucifier.
De même qu’il vous fait croître, il vous élague.
De même qu’il s’élève à votre hauteur et caresse vos branches les plus délicates qui frémissent au soleil,
Ainsi il descendra jusqu’à vos racines et secouera leur emprise à la terre.
Comme des gerbes de blé, il vous rassemble en lui.
Il vous bat pour vous mettre à nu.
Il vous tamise pour vous libérer de votre écorce.
Il vous broie jusqu’à la blancheur.
Il vous pétrit jusqu’à vous rendre souple.

Et alors il vous expose à son feu sacré, afin que vous puissiez devenir le pain sacré du festin sacré de Dieu.
Toutes ces choses, l’amour l’accomplira sur vous afin que vous puissiez connaître les secrets de votre cœur, et par cette connaissance devenir une parcelle du cœur de la Vie.
Mais si, dans votre appréhension, vous ne cherchez que la paix de l’amour et le plaisir de l’amour.
Alors il vaut mieux couvrir votre nudité et quitter le champ où l’amour vous moissonne,
Pour le monde sans saisons où vous rirez, mais point de tous vos rires, et vous pleurerez, mais point de toutes vos larmes.
L’amour ne donne que de lui-même, et ne prend que de lui-même.
L’amour ne possède pas, ni ne veut être possédé.
Car l’amour suffit à l’amour.
Quand vous aimez, vous ne devriez pas dire, « Dieu est dans mon cœur », mais plutôt, « Je suis dans le cœur de Dieu ».
Et ne pensez pas que vous pouvez infléchir le cours de l’amour car l’amour, s’il vous en trouve digne, dirige votre cours.
L’amour n’a d’autre désir que de s’accomplir.
Mais si vous aimez et que vos besoins doivent avoir des désirs, qu’ils soient ainsi:
Fondre et couler comme le ruisseau qui chante sa mélodie à la nuit.
Connaître la douleur de trop de tendresse.
Etre blessé par votre propre compréhension de l’amour;
Et en saigner volontiers et dans la joie.
Se réveiller à l’aube avec un cœur prêt à s’envoler et rendre grâce pour une nouvelle journée d’amour;
Se reposer au milieu du jour et méditer sur l’extase de l’amour;
Retourner en sa demeure au crépuscule avec gratitude;
Et alors s’endormir avec une prière pour le bien-aimé dans votre cœur et un chant de louanges sur vos lèvres.

Un sou, deux sous, pour les oiseaux du Ciel Un sou, deux sous, pour les oiseaux du Ciel

18 juillet, 2011

du site

http://parle-seigneur-ton-serviteur-ecoute.over-blog.com/article-un-sou-deux-sous-pour-l-oiseau-61142552.html

Un sou, deux sous, pour les oiseaux du Ciel

(Jeudi 18 novembre 2010)
 
….En l’  Amour du Seigneur….
 
 Bonjour, petit frère,
 
Un sou, deux  sous,
Pour les oiseaux du ciel,
Un sou, deux sous,
Pour eux, qui craignent l’hiver…
Mais ces oiseaux du ciel
Ne sont-ils pas les enfants du Pére ? 
Ils ne travaillent pas,
Et le Pére les nourrit…
Oui, mais voilà que l’ hiver approche…
  Un sou, deux sous,
 Au pied d’ une cathédrale,
Une veille dame
 Emmitouflée d’un châle décoloré
 Chante cette mélodie
 Que je connais pour la chanter 
Un sou, deux sous,
Pour les oiseaux du ciel….
  
Un sou, deux sous,
Pour les oiseaux du Ciel
 Mes braves gens
Pour cette pauvre qui s’ inquiéte plus
 Du sort des oiseaux du ciel
Que de son propre sort…
Aura-t-elle demain la force
 De chanter encore
Sur le parvis de cette basilique
Qu’ elle aime tant
A Westminster,
Il se pleut des cordes
Mais dans le ciel,
Les oiseaux du Pére
Chantent les merveilles
D’ un ciel éclatant…
Un sou, deux sous,
Pour les oiseaux du ciel
Messieurs et Mesdames,
 A l’ avant-veille de Noël,
Ils sont tombés du nid… 
 
Qu’ est-ce que cela vous coûte
D’ apercevoir cette pauvresse,
Qui chante pour le Pére ???
Pourquoi détourner le regard,
Pourquoi ne pas voir ses larmes ?
 Elle se tait,
Et pourtant, elle chante
 Ecoutez, écoutez cette mélopée
 Qui revient
Un sou, deux sous,
Pour  les petits oiseaux du Ciel… 
Y donneriez-vous votre pain
Pour qu’ elle mange à sa faim
Y donneriez-vous votre vin
Pour qu’ elle boive tout son soûl,
Dans le coeur de cette ville
 Achalandée d’ inutilités encombrantes…
 
Un sou, deux sous,
Il ne lui faut rien de plus,
Pour nourrir  les oiseaux du Ciel… 
 
Elle n’ a ni habit de fête,
Ni sourire..
Le froid la transperce
 Sous son châle déchiré…
Ses mitaines lui couvrent
 A peine ses doigts gelés,
Oh, belle dame,
Lui laisserez-vous votre manteau ,
Pour qu’ en votre étole,
Elle sente se réchauffer
Votre coeur ???
Un sou, deux sous, Madame,
 De quoi avez-vous peur
 Que sa charité vous atteigne,
 Que sa générosité vous blesse
Et que sa solitude vous émeuve ?? 
Mes braves amis,
Oh, mes braves amis 
Que faut-il de plus,
Pour que vous ouvriiez les yeux
Sur l’ espace infini de l’ amour ???
 
Un sou, deux sous,
Pour les oiseaux du Ciel
Se peut-il que vous fûtes désillusionnés 
A ce point
   Pour que rien ne vous dépasse ???
Un sou, deux sous,
Pour les oiseaux du Ciel,
Pour cette belle
Au sourire étincelant…
Sa pauvreté est plus belle que la nôtre,
Son coeur plus grand encore,
 Elle s’ asseoit là…
Puis un soir de  Béthléem,
Ou nait un  Enfant bien-aimé
 Dans la pauvreté d’ une étable
 Elle rejoindra la lumière…
 
  Alors, tous les oiseaux du ciel
A qui elle aura donné le peu
Qu’ elle possédait
 Viendront porter son coeur
Sur un coussin de satin
 Et chanteront pour elle
Une mélodie d’ amour céleste,
 Elle qui ne reçut d’ eux
Que l’ amour terrestre…
Ils chantaient, braves gens,
Pour un sou, deux sous de graines,
 Dites-moi
Elle les a nourrit de son pain,
Abreuvé de son vin,,
 Cela ne vous rappelle-t-il rien ?
Un sou, deux sous,
 Cette pauvre du ciel
Demain, s’assiéra à la droite Du Pére…
 Et tous  les oiseaux libérés
 De leurs cages
La réchaufferont de leurs plumes
 Douceur de cygne,
Et douceur d’ aimer
Là plus encore…
Un coeur d’ oiseau parfois
Embellit une vie
Lorsqu’ au matin,
Nous ouvrons nos fenêtres
Pour  les entendre rossignoler… 
 
Un sou, deux sous, Jésus,
Pour cette mendiante
Que Tu accueilles…
 
 N’ est-ce pas, petit frère ???  
 
Marie-do

Cantique à Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus.

11 juillet, 2011

du site:

http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/carmel/thereseenfj/072.htm

CANTIQUE à Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus.
 
Paroles de Mère ISABELLE DU SACRÉ-COEUR    du Carmel de Lisieux.
Musique de F. DE LA TOMBELLE.
 
I
Grande petite Sainte, ô pure Soeur des Anges,
O Vierge, tu passas au-dessus de nos fanges,
Et ton coeur innocent vola vers le Seigneur…
Lui, de son doux Amour, il prévint ton enfance ;
Et cet amour devint comme un abîme immense
D’une insondable profondeur.
 
REFRAIN
Préserve-nous des terrestres souillures,
Garde à notre âme ou rends-lui sa blancheur;
Oh ! prête-lui tes mystiques parures,
Ton idéale et céleste candeur !
 
II
Salut ! enfant de paix et guerrier magnanime,
Ange consolateur, patiente victime!
Salut ! harpe joyeuse et vase de bonté,
Lumineux chérubin et simple violette !
Salut ! vierge prudente et douce pâquerette !
Salut ! rose de charité !
Cantique.
 
REFRAIN
Si le Très-Haut te donna tous les charmes
Et, dans tes mains, s’il a placé des fleurs,
C’est qu’il voulait, par ces fragiles armes,
Vaincre et sauver la foule des pécheurs.
 
III
Tu formais ici-bas des projets grandioses,
Sur le point de mourir, tu nous promis des roses,
Pourquoi pas d’autres fleurs du céleste Jardin ?
Ah ! nous avons compris la poétique image
C’était, dans ton aimable et suave langage,
Nous promettre l’Amour divin !
 
REFRAIN
En répandant cette onde parfumée,
Tu fais connaître et bénir le Seigneur
L’humanité, frémissante et charmée,
Admire et loue, en toi, son Créateur.
 
IV
O sainte et douce enfant, nous te livrons nos âmes !
Viens leur communiquer tes séraphiques flammes:
C’est le plus précieux et le suprême don ;
Vers le Ciel, guide-nous, par ta petite voie,
Epanche en nous l’amour, l’humilité, la joie,
La confiance et l’abandon.
 
REFRAIN
Près de Jésus, dans le chemin d’enfance,
Fais-nous marcher, voler joyeusement ;
Tout notre espoir repose en sa clémence,
Nous voulons vivre et mourir en l’aimant.
 
V
Le Coeur divin déborde et son amour le presse…
Tu t’offris en victime aux flots de sa tendresse,
Et lui, comme un torrent, t’inonda de ses feux.
De sa suavité, tu fis l’expérience,
Et tu nous le montras plein de compatissance,
Doux et miséricordieux.
 
REFRAIN
Petite Reine, entends notre prière
Tous, nous rêvons une place à ta cour :
Enrôle-nous sous ta blanche bannière,
Offre à jamais nos cœurs au Dieu d’amour.
 

CANON (lorica) de SAINT PATRICK

25 mai, 2011

du site:

http://catholiquedu.free.fr/prieres/STPATRICK.htm

CANON (lorica) de SAINT PATRICK

Je me lève aujourd’hui,
Par une force puissante,
L’invocation à la Trinité,
La croyance à la Trinité,
La confession de l’unité du Créateur du monde.

Je me lève aujourd’hui,
Par la force de la naissance du Christ et de Son Baptême,
La force de Sa Crucifixion et de Sa mise au tombeau,
La force de Sa Résurrection et de Son Ascension,
La force de Sa Venue au jour du jugement.

Je me lève aujourd’hui,
Par la force des ordres des Chérubins,
Dans l’obéissance des Anges,
Dans le service des Archanges,
Dans l’espoir de la Résurrection,
Dans les prières des Patriarches,
Dans les prédictions des Prophètes,
Dans les prédications des Apôtres,
Dans les fidélités des Confesseurs,
Dans l’innocence des Vierges saintes,
Dans les actions des Hommes justes.

Je me lève aujourd’hui,
Par la force du Ciel,
Lumière du Ciel,
Lumière du Soleil,
Éclat de la Lune,
Splendeur du Feu,
Vitesse de l’Eclair,
Rapidité du Vent,
Profondeur de la Mer,
Stabilité de la Terre,
Solidité de la Pierre.

Je me lève aujourd’hui,
Par la force de Dieu pour me guider,
Puissance de Dieu pour me soutenir,
Intelligence de Dieu pour me conduire,
Oeil de Dieu pour regarder devant moi,
Oreille de Dieu pour m’entendre,
Parole de Dieu pour parler pour moi,
Main de Dieu pour me garder,
Chemin de Dieu pour me précéder,
Bouclier de Dieu pour me protéger,
Armée de Dieu pour me sauver :
Des filets des démons,
Des séductions des vices,
Des inclinations de la nature,
De tous les hommes qui me désirent du mal,
De loin et de près,
Dans la solitude et dans une multitude.

J’appelle aujourd’hui toutes ces forces
Entre moi et le mal,
Contre toute force cruelle impitoyable
Qui attaque mon corps et mon âme,
Contre les incantations des faux prophètes,
Contre les lois noires du paganisme,

Contre les lois fausses des hérétiques,
Contre la puissance de l’idolâtrie,
Contre les charmes des sorciers,
Contre toute science qui souille le corps et l’âme de l’homme.

Que le Christ me protège aujourd’hui :
Contre le poison, contre le feu,
Contre la noyade, contre la blessure,
Pour qu’il me vienne une foule de récompenses.

Le Christ avec moi,
Le Christ devant moi,
Le Christ derrière moi,
Le Christ en moi,
Le Christ au-dessus de moi,
Le Christ au-dessous de moi,
Le Christ à ma droite,
Le Christ à ma gauche,
Le Christ en largeur,
Le Christ en longueur,
Le Christ en hauteur,
Le Christ dans le coeur de tout homme qui pense à moi,
Le Christ dans tout oeil qui me voit,
Le Christ dans toute oreille qui m’écoute.
Je me lève aujourd’hui,
Par une force puissante,
L’invocation à la Trinité,
La croyance à la Trinité,
La confession de l’unité du Créateur du monde.

Au Seigneur est le Salut,
Au Christ est le Salut,
Que Ton Salut Seigneur soit toujours avec nous.

Amen ! Amen ! Amen !

Le Sable et L’Écume… (Gibran Khalil Gibran)

22 mars, 2011

du site:

http://membres.multimania.fr/gabriellesegui/newpage15.html

Le Sable et L’Écume…

* * *

« Dans le coeur de tout homme et de toute femme, il est un peu de sable et d’écume. Mais certains d’entre nous livrent ce qui demeure caché dans le plumage de leur coeurs, d’autres en éprouvent de la honte. Quand à moi, je n’en rougis point. » 

Gibran Khalil Gibran

Je marche éternellement sur ces rivages, entre le sable et l’écume. Le flux de la marée effacera l’empreinte de mes pas, et le vent emportera l’écume. Mais la mer et le rivage demeureront éternellement.
Ils me disent dans leur éveil: « Toi et le monde dans lequel tu vis n’êtes qu’un grain de sable sur le rivage infini d’une mer infinie. » Et dans mon rêve je leur réponds : « Je suis la mer infinie, et tous les mondes ne sont que des grains de sable sur mon rivage. »
Le Sphinx ne parla qu’une seule fois et dit : « Un grain de sable est un désert, et un désert est un grain de sable; à présent, taisons-nous à nouveau.» J’entendis le Sphinx, mais ne le compris pas.
Une perle est un temple bâti par la douleur autour d’un grain de sable. Quelle nostalgie bâtit nos corps et autour de quels grains ?
Le souvenir est une forme de rencontre.
L’oubli est une forme de liberté.
On ne peut atteindre l’aube, sinon par le sentier de la nuit.
Si l’hiver disait : « Le printemps est en mon coeur », qui le croirait ?.
Chaque graine est une aspiration.
Je veux marcher avec tous ceux qui marchent. Je ne veux pas rester immobile pour regarder passer la procession.
Si je devais choisir entre le pouvoir d’écrire un poème et l’extase d’un poème non écrit, je choisirai l’extase. C’est une poésie meilleure.
La poésie n’est pas une opinion qu’on exprime. C’est une chanson qui s’élève d’une blessure saignante ou d’une bouche souriante.
Un poète est un roi détrôné assis parmi les cendres de son palais avec lesquelles il tente de façonner une image.
Si vous chantez la beauté bien que seul au coeur du désert, vous aurez un public.
La pensée est toujours la pierre d’achoppement de la poésie.
On dit que le rossignol se perce la poitrine avec une épine quand il chante son chant d’Amour. Il en est ainsi de nous. Comment chanterions-nous autrement ?
Le génie n’est que le chant d’un rossignol au début d’un long printemps.
Le chant qui est silencieux dans le coeur de la mère chante sur les lèvres de son enfant.
Nous ne vivons que pour découvrir la beauté. Tout le reste n’est qu’une forme d’attente.
L’Amour et le doute ne se parlent jamais.
* L’Amour est un mot de lumière, écrit par une main de lumière, sur une page de lumière. *
Vous êtes vraiment indulgent quand vous pardonnez à des meurtriers qui n’ont jamais répandu le sang, à des voleurs qui n’ont jamais volé, et à des menteurs qui n’ont jamais menti.
Que dirai-je du poursuiveur qui joue le rôle du poursuivi ?
Je préfère être le dernier des hommes avec des rêves et le désir de les réaliser , plutôt que le plus éminent sans rêve ni désir.
La solitude est un orage silencieux qui brise toutes les branches mortes, mais qui plante cependant nos racines vivantes plus profondément dans le coeur vivant de la terre vivante.
Peut-être qu’un enterrement chez les hommes est un repas de noce chez les anges.
* Si la Voix lactée n’était pas en moi, comment aurais-je pu la voir ou la connaître ?
Une racine est une fleur qui méprise la renommée.
Le véritable grand homme est celui qui ne domine personne, et qui n’est dominé par personne.
Je ne puis croire que l’homme est médiocre simplement parce qu’il tue les criminels et les prophètes.
Je suis la flamme et je suis le buisson sec, et une partie de moi consume l’autre.
La naissance et la mort sont les plus nobles expressions du courage.
Un pré verdoyant se trouve entre l’érudit et le poète; Si l’érudit le traverse, il devient un sage; Si la poète le traverse, il devient un prophète.
Le véritable prince est celui qui trouve son trône dans le coeur du derviche.
Seuls ceux qui portent des secrets dans leurs coeurs peuvent deviner ceux qui sont enfouis dans les nôtres.
Nous choisissons nos joies et nos chagrins longtemps avant de les éprouver.
La tristesse n’est qu’un mur entre deux jardins.
Les fleurs du printemps sont les rêves de l’hiver racontés, au petit matin, à la table des anges.
Pendant longtemps vous avez été un rêve dans le sommeil de votre mère, et puis elle s’est éveillée pour vous donner naissance.
Il doit y avoir quelque chose d’étrangement sacré dans le sel. Puisqu’il est dans nos larmes et dans la mer.
Si vous vous asseyiez sur un nuage, vous ne verriez pas la frontière entre un pays et un autre. Il est bien regrettable que vous ne puissiez vous asseoir sur un nuage.
Il y a sept siècles, sept blanches colombes s’envolèrent d’une vallée profonde vers le sommet enneigé d’une montagne. Un des sept hommes qui observait leur vol dit : « Je vois une tache noire sur l’aile de la septième colombe. » Aujourd’hui, les gens dans la vallée parlent de sept colombes noires qui volèrent au-dessus de la montagne enneigée.
J’aspire à l’éternité parce que j’y rencontrerai les poèmes que je n’ai pas écrits et les tableaux que je n’ai pas peints.

Gibran Khalil Gibran

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