Archive pour la catégorie 'Père d’église et Docteur'
j’ai trouvé cet écrit de Saint Bernardo en français medioevale, je vous le propose, je ne nous comprends pas presque rien,
12 février, 2008du site:
http://www.medio-evo.org/bernardo.htm
j’ai trouvé cet écrit de Saint Bernardo en français medioevale, je vous le propose, je ne nous comprends pas presque rien,
(Ecco un brano tratto dalla) de la: « Patrologia Latina Database » in francese medievale.
CI ENCOMENCENT LI SERMON SAINT BERNAVT KIL FAIT DE LAVENT ET LES ALTRES FESTES PARMEI LAN.
Nos faisons ui, chier freire, len comencement de lavent, cuy nons est asseiz renomeiz et conuiz al munde, si cum sunt li nom des altres sollempniteiz, mais li raisons del nom nen est mies per aventure si conue. Car li chaitif fil dAdam nen ont cure de veriteit, ne de celes choses ka lor salveleit apartienent, anz quierent . . . les choses . . . faillanz et trespessaules. A quel gent . . . nos semblans.. les homes de ceste generation, ou a quei gent evverons nos ceos cunos veons estre si ahers et si enracineiz ens terriens solaz, et ens corporeiens kil repartir ne sen puyent? Certes semblant sunt a ceos ki plongiet sunt en ancune grant auve, et ki en peril sunt de noier. Tu varoyes kil ceos tienent, kes tienent, ne kil par nule raison ne vuelent devverpir ceu ou il primier puyent meltre lor mains quels chose ke ce soit, ancor soit ceu tels choses ke ne lor puist niant aidier, si cum sunt racines derbes ou altres tels choses. Et si ancune gent vienent a ols por ols asoscor, si plongent ensemble ols ceos kil puyent aggrappeir ensi kil a ols nen a ceos ne puyent faire nule ajué. Ensi perissent li chaitif en ceste grant mer ke si es large, quant il les choses ki perissent ensevent et les estaules layent aleir, dont il poroyent estre delivreit del peril ou il sunt . . . prennoyent et salveir lor airmes. Car de la veriteit est dit, et ne mies de la vaniteit, Vos la conessereiz, et ele vos deliverrat. Mais vos, chier freire, a cuy Deus revelet, si cum a ceos ki petit sunt celes choses, ke receleis sunt as saige et as senneiz, vos soiez entenduit cus encenousement envor celes choses, ke vrayement apartienent a vostre salveteit: et si penseiz di merrement a la raison de cest avenement, quareiz et encerchiez ki cest soit ki vient, et dont il vient, ou il vient, et por kai il vient, quant il vient, et par quel voie il vient. Certes molt fail aloeir ceste curiositeit, et molt est saine. Car tote sainte Eglise ne celeberroit mies si devotement cest avenement, saucuens grant Sacrement ne estoil en lui receleiz.
SAINT BERNARD: De la joie spirituelle, sur ces paroles de l’Apôtre: « Le royaume de Dieu ne consiste pas dans le boire et le manger, etc. (Rom. XIV, 17). »
12 février, 2008
du site:
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/bernard/index.htm
SAINT BERNARD
DIX-HUITIÈME SERMON. De la joie spirituelle, sur ces paroles de l’Apôtre: « Le royaume de Dieu ne consiste pas dans le boire et le manger, etc. (Rom. XIV, 17). »
1. Pourquoi nous éloignons-nous de la route, nous qui courons après la joie! Sans doute on se réjouit ans le royaume de Dieu, mais cette joie n’est pas la première. La joie qu’on goûte dans le royaume de Dieu n’a rien de charnel, rien de mondain, ce n’est pas une joie qui à la fin se change en deuil, mais une joie -en laquelle la tristesse elle-même finit par se changer, car ce n’est pas la joie de ceux qui se réjouissent quand ils ont mal fait, ni l’allégresse qu’ils ressentent dans les pires choses, mais c’est une joie qu’on ressent dans le Saint-Esprit. D’où vient une pareille joie, sinon de la justice et de la paix de l’âme ? Que celles-ci donc s’écoulent comme le miel coule de ses cellules, afin qu’il soit plus facile d’en recueillir la douce liqueur, pendant qu’elle est fluide encore, dans des vases plus solides. Un jour viendra où nous mangerons le miel dans toute sa pureté, alors notre joie sera pleine et entière,et nous nous réjouirons non-seulement dans le Saint-Esprit, mais encore par la vertu du Saint-Esprit. Oui, un jour viendra où nous goûterons une joie spirituelle complète, qui ne prendra plus sa source dans des motifs corporels, ni dans les oeuvres de miséricorde, ni dans les larmes de la pénitence, ni dans la pratique de la justice, ni dans les épreuves de la patience, mais bien plutôt dans la présence du Saint-Esprit, sur qui les anges mêmes brûlent du désir de fixer leurs regards. Sans douté, en attendant, la sagesse me tient lieu de sel, et assaisonne le reste comme si elle n’était pas elle-même un aliment, oui, en attendant, je soupire après ma réfection, car je n’ai pas même le loisir maintenant d’avaler ma salive. En effet, il y a le sage qui trouve aux choses le goût qu’elles ont, quant à celui qui trouve, à la sagesse elle-même, le goût qui lui est propre et qu’elle a en effet, celui-là non-seulement est sage mais de plus il est heureux; car c’est là proprement voir Dieu tel qu’il est, et ce qu’on entend par le fleuve de délices dont le cours réjouit la cité de Dieu, par le torrent de volupté, et l’abondance enivrante de sa maison.
2. Mais à présent, Seigneur, voici que le vin fait défaut; oui le vin manque à ces noces, je veux dire le vin des désirs charnels et des concupiscences mondaines. Il est dit : « Le fiel des dragons, et le venin des aspics dont la morsure est incurable, voilà leur vin à eux (Deut. XXXII, 33). » Ah, mes frères, puisse ce vin nous faire constamment défaut, car ce n’est point là de bon vin. Le bon vin ne se récolte pas dans les vignes de l’iniquité, on ne le puise que dans les urnes de la purification. Ce n’est point avec le raisin de Gomorrhe, mais avec l’eau de la Judée qu’il se, fait. « Vous avez conservé le bon vin jusqu’à cette heure (Joan. II, 10), » disait le maître d’hôtel de l’Évangile. Et, en effet, c’est le meilleur vin qui se trouve réservé jusqu’à présent, je veux parler non pas de celui qui se fait avec de l’eau, mais bien de celui qui s’exprime des grandes grappes de raisin de la terre promise, qu’on est obligé de porter en attendant, dans des voiturés, tant que nous ne connaissons que Jésus-Christ et même que Jésus-Christ crucifié. Est-ce que le vin ne faisait point défaut ainsi à celui qui, s’écriait : «Mon âme a refusé toute consolation (Psal. LXXVI)? » Mais il semble avoir goûté de l’eau changée en vin quand il ajoute : « Je me suis souvenu dit Seigneur, et me suis trouvé dans les délices. » En effet, que n’éprouve-t-on point en la présence de celui dont le seul souvenir est plein de délices? C’est de la même manière que les apôtres ont aussi goûté de l’eau qui avait été changée en vin, quand « on les vit sortir du conseil pleins de joie, parce qu’ils avaient été jugés dignes de souffrir des opprobres pour le nom de Jésus (Act. V, 41). » N’est-ce pas. en effet, du vin qui vient de l’eau, que la joie qui naît des opprobres C’était l’accomplissement des promesses de la Vérité qui leur avait dit : «Votre tristesse se changera en joie (Joan. XVI, 20), » c’est-à-dire, votre eau se change en vin. Vous vous étonnez que de l’eau devienne du vin? Mais elle devient même du pain, car vous n’avez pas oublié sans doute de manger votre pain, ce pain dont il est dit : « Vous nous pourrirez d’un pain (le larmes, et vous nous ferez boire l’eau de nos pleurs avec abondance (Psal. LXXIX, 6). » Et la table quelle est-elle ? Ecoutez, le voici : « Il y avait six urnes de pierres placées là pour les purifications des Juifs (Joan. II, 6). » Si vous êtes un vrai Israélite, un Israélite non point selon la chair, mais selon l’esprit , vous serez six ans entiers au service du Seigneur, et la septième année vous serez libre ; vous vous purifierez dans six urnes ; vous travaillerez pendant six jours, vous serez délivré après six épreuves, et le septième jour le mal n’approchera pas, de vous. Non-seulement vous serez délivré dans ces six urnes, mais même vous boirez un vin que vous puiserez en elles, quand vous commencerez, selon le conseil de l’Apôtre, à vous glorifier non pas seulement dans vos espérances, mais même dans vos tribulations (Rom. V, 3).
3. Voilà en effet, les deux sortes de joie qu’on goûte dans le Saint-Esprit, l’une a la pensée des biens de la vie future, l’autre dans le support des maux de là vie présente. II n’y a là rien de charnel, rien de mondain, rien qui sente la vanité, il n’y a que l’esprit de vérité, la sagesse céleste même dont la douceur se fait sentir également dans la pensée des biens futurs, et dans le support des maux présents. L’Apôtre a dit: «Réjouissez-vous sans cesse dans le Seigneur, oui je vous le répète, réjouissez-vous; » et, nous faisant connaître aussitôt quels sont les motifs de cette double joie, il continue en ces termes : et Que votre modestie soit connue de tous -les hommes, le Seigneur est proche (Philipp. IV, 4 et 5). » Or, que faut-il entendre par cette modestie, sinon la patience et la mansuétude? Réjouissons-nous donc à la :pensée des choses que nous espérons, car le Seigneur est proche. Oui, je vous le redis, réjouissons-nous des choses que nous avons à souffrir, pour que notre modestie soit connue de tous, car, selon l’Apôtre : « La tribulation produit le, patience, la patience l’épreuve et l’épreuve l’espérance, or cette espérance ne nous trompe point (Rom. V, 4).»
4. Mais pour que notre coeur devienne capable de ressentir cette double joie spirituelle, il y a deux choses également nécessaires pour pratiquer la justice et pour conserver la paix, deux choses que la Sainte-Écriture nous recommande avec instance.. Ainsi l’exercice de la justice semble se renfermer tout entier dans le double précepte de ne point faire aux autres ce que nous ne voudrions point que les autres nous fissent, selon la recommandation que l’Apôtre en fait aux Gentils, dans sa lettre, et selon le précepte même du Seigneur qui a dit à ses propres apôtres : « Faites aux hommes tout ce que vous voulez qu’ils vous fassent (Matt. VII, 11, et Luc. VI, 31). » D’ailleurs, comme nous péchons tous en bien des choses, il est impossible que dans ce lieu et ce temps de scandales , car les anges qui doivent les arracher tous du royaume de Dieu, ne sont pas encore venus s’acquitter de leur mission, et nous ne somme pas encore citoyens de l’heureuse cité jusqu’aux conflits de laquelle le Seigneur fait reposer la paix, il est impossible, dis-je, que nous réussissions à conserver ici-bas une paix inaltérable entre nous, si celui à qui il arrive par hasard de blesser son frère ne prend garde de ne pas se laisser aller à des sentiments pleins de hauteur et d’animosité, en même temps que celui qui se sent blessé fait en sorte de ne pas se montrer inexorable.
5. Etudions-nous donc, mes frères, à nous montrer aussi humbles pour donner satisfaction à ceux qui ont quelque chose à nous reprocher, que faciles à pardonner à ceux qui nous ont offensés, attendu que, non-seulement la conservation de la paix entre nous est à ce prix, mais encore parce que, sans cela, nous ne saurions nous rendre Dieu même propice, il ne veut point, en effet, recevoir le présent que lui offre l’homme qui n’a pas commencé par aller se réconcilier avec son frère (Matt. V, 24), et il réclame rigoureusement le paiement de la dette qu’il avait d’abord remise à son serviteur quand il voit qu’il ne fait pas grâce lui-même à son compagnon, de ce qu’il lui doit. Mais si nous avons ces trois choses en nous, la. justice, la paix et la joie dans le Saint-Esprit, n’en soyons pas pour cela peins d’assurance que le royaume de Dieu est en nous, mais au contraire, travaillons à l’oeuvre de notre salut avec plus de crainte et de tremblement, nous souvenant que nous ne portons encore ce précieux trésor que dans des vases de terre faciles à se briser.
SERMON DE S. SOPHRONE DE JERUSALEM POUR LA FÊTE DES LUMIÈRES
2 février, 2008
de mon livre de la Liturgie des Heures, deuxième lecture de l’Office des Lectures d’aujourd’hui:
SERMON DE S. SOPHRONE DE JERUSALEM POUR LA FÊTE DES LUMIÈRES
Recevoir la lumière.
Allons à la rencontre du Christ, nous tous qui honorons et où vénérons son mystère avec tant de ferveur, avançons vers lui dans l’enthousiasme. Que tous sans exception participent à cette rencontre, que tous sans exception y portent leurs lumières. Si nos cierges procurent un tel éclat, c’est d’abord pour montrer la splendeur divine de celui qui vient, qui fait resplendir l’univers et l’inonde d’une lumière éternelle en repoussant les ténèbres mauvaises; c’est aussi et surtout pour manifester avec quelle splendeur de notre âme, nous-mêmes devons aller à la rencontre du Christ.De même, en effet, que la Mère de Dieu, la Vierge très pure, a porté dans ses bras la véritable lumière à la rencontre de ceux qui gisaient dans les ténèbres; de même nous, illuminés par ses rayons et tenant en mains une lumière visible pour tous, hâtons-nous vers celui qui est vraiment la lumiè
re.C’est évident: puisque la lumière est venue dans le monde et l’a illuminé alors qu’il baignait dans les ténèbres, puisque le Soleil levant qui vient d’en haut nous a visités, ce mystère est le nôtre. C’est pour cela que nous avançons en tenant des cierges, c’est pour cela que nous accourons en portant des lumières, afin de signifier la lumière qui a brillé pour nous, mais aussi afin d’évoquer la splendeur que cette lumière nous donnera. Courons donc ensemble, allons tous à la rencontre de Dieu.~Cette lumière véritable, qui éclaire tout homme venant en ce monde
, voici qu’elle vient. Soyons-en tous illuminés, mes frères, soyons-en tous resplendissants.Que nul d’entre nous ne demeure à l’écart de cette lumière, comme un étranger; que nul, alors qu’il en est inondé, ne s’obstine à rester plongé dans la nuit. Avançons tous dans la lumière, tous ensemble, illuminés, marchons à sa rencontre, avec le vieillard Syméon, accueillons cette lumière glorieuse et éternelle. Avec lui, exultons de tout notre coeur et chantons une hymne d’action de grâce à Dieu, Père de la lumière, qui nous a envoyé la clarté véritable pour chasser les ténèbres et nous rendre resplendissants.Le salut
de Dieu, qu’il a préparé à la face de tous les peuples et qu’il a manifesté pour la gloire du nouvel Israël que nous sommes, voilà que nous l’avons vu à notre tour, grâce au Christ; et nous avons été aussitôt délivrés de la nuit de l’antique péché, comme Syméon le fut des liens de la vie présente, en voyant le Christ.Nous aussi, en embrassant par la foi le Christ venu de Bethléem à notre rencontre, nous qui venions des nations païennes, nous sommes devenus le peuple de Dieu, car c’est le Christ qui est le salut de Dieu le Père. Nous avons vu de nos yeux Dieu qui s’est fait chair. Maintenant que la présence de Dieu s’est montrée et que nous l’avons accueillie dans notre âme, nous sommes appelés le nouvel Israël ; et nous célébrons sa venue par une fête annuelle pour ne jamais risquer de l’oublier.
HOMELIE DE SAINT BERNARD SUR LE CANTIQUE DES CANTIQUES
30 janvier, 2008de mon livre de la « liturgie des heures »:
HOMELIE DE SAINT BERNARD SUR LE CANTIQUE DES CANTIQUES
« Là où le péché s’était multiplié, la grâce a surabondé »
Où donc notre fragilité peut-elle trouver repos et sécurité, sinon dans les plaies du Sauveur? Je m’y sens d’autant plus protégé que son salut est plus puissant. L’univers chancelle, le corps pèse de tout son poids, le diable tend ses pièges: je ne tombe pas, car je suis campé sur un roc solide. J’ai commis quelque grave péché: ma conscience se trouble, mais elle ne perd pas courage, puisque je me souviens des plaies du Seigneur, qui a été transpercé à cause de mes fautes. Rien n’est à ce point voué à la mort que la mort du Christ ne puisse le libérer. Dès que je pense à cette médecine si forte et efficace, la pire des maladies ne m’effraie plus.
Il se trompait donc, celui qui a dit: Mon péché est trop grand pour que j’en obtienne pardon. Il est vrai qu’il n’était pas un membre du Christ, et que les mérites du Christ ne le concernaient pas; il n’avait pas le droit de les revendiquer pour lui, comme un membre peut dire siens les biens de la tête.
Pour moi, ce qui me manque par ma faute, je le tire hardiment des entrailles du Seigneur, car la miséricorde y abonde, et elles sont percées d’assez de plaies pour que l’effusion se produise. Ils ont percé ses mains, ses pieds, et d’un coup de lance son côté. Par ces trous béants, je puis goûter le miel de ce roc et l’huile qui coule de la pierre très dure, c’est-à-dire goûter et voir combien le Seigneur est bon. Il formait des pensées de paix et je ne le savais pas. Qui, en effet, a connu la pensée du Seigneur? Qui a été son conseiller? Mais le clou qui pénètre en lui est devenu pour moi une clef qui m’ouvre le mystère de ses desseins. Comment ne pas voir à travers ces ouvertures? Les clous et les plaies crient que vraiment, en la personne du Christ, Dieu se réconcilie le monde. Le fer a transpercé son être et touché son coeur afin qu’il n’ignore plus comment compatir à mes faiblesses.
Le secret de son coeur paraît à nu dans les plaies de son corps; on voit à découvert le grand mystère de sa bonté, cette miséricordieuse tendresse de notre Dieu, Soleil levant qui nous a visités d’en haut. Et comment cette tendresse ne serait-elle pas manifeste dans ses plaies? Comment montrer plus clairement que par tes plaies que toi, Seigneur, tu es doux et compatissant et d’une grande miséricorde, puisqu’il n’est pas de plus grand amour que de donner sa vie pour des condamnés à mort?
Tout mon mérite, c’est connaître la pitié du Seigneur, et je ne manquerai pas de mérite tant que la pitié ne lui fera pas défaut. Si les miséricordes de Dieu se multiplient, mes mérites seront nombreux, Mais qu’arrivera-t-il, si j’ai à me reprocher quantité de fautes? Là où le péché s’était multiplié la grâce a surabondé. Et si la bonté du Seigneur s’étend de toujours à toujours, de mon côté je chanterai sans fin les miséricordes du Seigneur. Est-ce là ma justice? Seigneur, je ferai mémoire de ta seule justice, car c’est elle qui est devenue ma justice, puisque pour moi tu es devenu justice de Dieu.
Le matin, priez avec Grégoire de Nazianze
26 janvier, 2008du site:
http://www.patristique.org/rubrique.php3?id_rubrique=19
Le matin, priez avec Grégoire de Nazianze
Pour s’éveiller en beauté…
Grégoire de Nazianze († 390) était un auteur prolixe. Son oeuvre compte non seulement nombre de discours théologiques mais encore plusieurs centaines de poèmes dogmatiques, moraux, historiques et autobiographiques. La prière du matin que nous publions est extraite des Poèmes sur sa vie.
Voici l’aurore
Voici mes mains
Ô mon Dieu
Je te les donne.
Les œuvres de la nuit
Ne pas les faire miennes
Ne pas y consentir.
Mon désir, cette journée
Te l’offrir sans réserve
Rester inébranlable
Libre de tout péché.
Je rougis, à mon âge
Être encore mauvais
Et partager ta table.
Vois mon désir
Ô mon Christ
Avec toi
Le chemin est aisé.
SERMON DE SAINT GRÉGOIRE DE NAZIANZE POUR LE BAPTEME DU SEIGNEUR
13 janvier, 2008DEUXIÈME LECTURE DES OFFICE DES LECTURE D’AUJOURD’HUI
SERMON DE SAINT GRÉGOIRE DE NAZIANZE
(Disc. 39 pour le Bapteme du Seigneur, 14-16. 20;9
« Ceux qui voient la lumière sont dans la lumière »
Le Christ est illuminé par le baptême, resplendissons avec lui; il est plongé dans l’eau, descendons avec lui pour remonter avec lui.Jean est en train de baptiser, et Jésus s’approche; peut-être pour sanctifier celui qui va le baptiser; certainement pour ensevelir tout entier le vieil Adam au fond de l’eau. Mais avant cela et en vue de cela, il sanctifie le Jourdain. Et comme il est esprit et chair, il veut pouvoir initier par l’eau et par l’Esprit.
Le Baptiste n’accepte pas de le baptiser. Jésus insiste. Mais: C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi. Voilà comment la lampe s’adresse au soleil, la voix à la Parole, l’ami de l’Époux à l’Époux, le plus grand des enfants des femmes au premier-né de toute la création; celui qui avait bondi dans le sein de sa mère à celui qui avait été adoré dans le sein de la sienne, le précurseur présent et futur à celui qui vient d’apparaître et qui réapparaîtra. C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi. Que Jean ajoute donc: et en me sacrifiant pour toi. Il savait en effet qu’il recevrait le baptême du martyre ; ou, comme Pierre, que ses pieds ne seraient pas seuls purifiés.Mais voici Jésus qui remonte hors de l’eau. En effet, il porte le monde. Avec lui, il le fait monter; il voit les cieux se déchirer et s’ouvrir, alors qu’Adam les avait fermés pour lui et sa descendance, quand il fut expulsé du paradis que défendait l’épée de feu.Alors l’Esprit atteste sa divinité, car il accourt vers celui qui est de même nature. Une voix descend du ciel, pour rendre témoignage à celui qui en venait ; et, sous l’apparence d’une colombe, elle honore le corps, puisque Dieu, en se montrant sous une apparence corporelle, divinise aussi le corps. C’est ainsi que, bien des siècles auparavant, une colombe est venue annoncer la bonne nouvelle de la fin du déluge.
Pour nous, honorons aujourd’hui le baptême du Christ, et célébrons cette fête de façon irréprochable.
Soyez entièrement purifiés, et purifiez-vous encore. Car rien ne donne à Dieu autant de joie que le redressement et salut de l’homme: c’est à cela que tend tout ce discours tout ce mystère. Soyez comme des sources de lumière dans le monde, une force vitale pour les autres hommes. Comme des lumières parfaites secondant la grande Lumière, soyez initiés à la vie de lumière qui est au ciel ; soyez illuminés avec plus de clarté et d’éclat par la sainte Trinité, dont vous avez reçu maintenant, d’une façon restreinte, un seul rayon, venant de l’unique divinité, en Jésus Christ notre Seigneur, à qui appartiennent la gloire et la puissance pour les siècles des siècles. Amen.
SERMON DE SAINT PIERRE CHRYSOLOGUE POUR L’ÉPIPHANIE
8 janvier, 2008
deuxième lecture de L’Office de lecture de hier 7.1.08 de mon Bréviaire:
SERMON DE SAINT PIERRE CHRYSOLOGUE POUR L’ÉPIPHANIE
(Disc. 160)
Le Myst
ère de l’incarnation du Seigneur apporte par lui-même des marques toujours bien reconnaissables de la Divinité. Cependant, la solennité de l’Épiphanie nous découvre et nous révèle de plusieurs manières que Dieu est venu dans un corps d’homme ; ainsi notre condition mortelle, toujours enveloppée d’obscurités, ne risque pas de perdre par son ignorance la richesse qu’elle a pu saisir et posséder par la grâce.
Car celui qui a voulu naître pour nous n’a pas voulu être ignoré de nous, et c’est pourquoi il se découvre de telle sorte que ce grand mystère de la bonté divine ne devienne pas l’occasion d’une grande erreur.
Aujourd’hui, les mages, cherchant celui qui brillerait parmi les étoiles, le trouvent vagissant au berceau. Aujourd’hui, les mages s’étonnent de découvrir glorieux dans ses langes celui qui s’était longtemps dissimulé dans le ciel où il demeurait obscur.
Aujourd’hui, les mages considèrent avec une profonde stupeur ce qu’ils voient ici: le ciel sur la terre, la terre dans le ciel; l’homme en Dieu, Dieu dans l’homme; et celui que le monde entier ne peut contenir, enfermé dans le corps d’un tout-petit! Et dès qu’ils voient, ils proclament qu’ils croient sans discuter, en offrant leurs dons symboliques: par l’encens, ils confessent Dieu; par l’or, le roi; par la myrrhe, sa mort future.
C’est ainsi que les païens, qui étaient les derniers, deviennent premiers; car c’est alors que la venue des païens à la croyance est inaugurée par la foi des mages.
Aujourd’hui, le Christ, qui va laver le péché du monde, est entré dans le Jourdain. Jean lui-même atteste qu’il est venu pour cela: Voici l’Agneau de Dieu, voici celui qui enlève le péché du monde. Aujourd’hui, le serviteur s’empare du Seigneur; l’homme, de Dieu; Jean, du Christ; il s’en empare pour recevoir le pardon, non pour le donner. Aujourd’hui, comme dit le Prophète : La voix du Seigneur retentit sur les eaux. Que dit cette voix? Celui-ci est mon Fils bien-aimé; en lui j’ai mis tout mon amour.
Aujourd’hui, l’Esprit Saint survole les eaux sous l’apparence d’une colombe. De même qu’une autre avait annoncé à Noé que le déluge du monde se retirait, c’est ainsi qu’en voyant cette colombe, on apprenait que le naufrage inéluctable du monde avait cessé. Elle n’apportait pas, comme celle d’autrefois, un rameau d’olivier, mais elle répandit sur la tête de notre chef toute la richesse d’une onction nouvelle, pour accomplir la prédiction du Prophète: Dieu, ton Dieu, t’a consacré par l’onction d’une huile d’allégresse, de préférence à tes compagnons.
Aujourd’hui, le Christ fait commencer les signes du ciel en changeant l’eau en vin. Mais l’eau devait être changée pour le sacrement du sang, lorsque le Christ verserait des coupes de vin à ceux qui boiraient au vase de son corps, afin que s’accomplit cette prophétie: La coupe qui me donne l’ivresse, elle est incomparable!
18 décembre, 2007
je mets deux textes des Pères, quand j’ai fait le choix de celui-là qui voulais poster, sans vouloir je suis allé sur deux textes des Pères, mais j’en m’aperçois maintenant et je les mets également, du site:
http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/StBernard/tome02/homelie/avent/avent05.htm
CINQUIÈME SERMON POUR L’AVENT DE NOTRE SEIGNEUR. De l’avènement du Seigneur qui tient le milieu entre son premier et son dernier avènement. Triple renouvellement.
1. J’ai dit naguère que les deux héritages entre lesquels doivent dormir ceux qui ont argenté leurs ailes, signifient les deux avènements de Jésus-Christ ; mais je n’ai pas dit où ils devaient dormir. Or, il y a un troisième avènement qui tient le milieu entre les deux dont nous avons parlé, et c’est dans celui-là que dorment avec bonheur ceux qui le connaissent. Les deux autres sont visibles, le troisième ne l’est point. Dans le premier avènement, Jésus-Christ se montra sur la terre et conversa avec les hommes, alors que « ceux-ci le virent et ne laissèrent point de le haïr (Joan., XV, 24. » Mais dans le dernier, « tout homme verra le Sauveur envoyé de Dieu (Luc, III, 6), » et ceux qui l’ont crucifié, pourront le contempler (Joan., XIX, 37. » Celui du milieu est secret, c’est celui dans lequel les élus seuls voient le Sauveur au dedans d’eux et leurs âmes sont sauvées. Ainsi dans le premier avènement, Jésus-Christ vient dans notre chair et dans notre faiblesse ; dans celui qui tient le milieu, il vient en esprit et en vérité, et dans le dernier il apparaît dans sa gloire et dans sa majesté. Mais c’est par la vertu qu’on parvient à la gloire selon ce qui est dit : « Le Seigneur tout-puissant est en même temps le Roi de toute gloire (Psalm. XXIII, I0), » et encore suivant ces autres paroles du même Prophète: « Pour que je pusse contempler votre puissance et votre gloire (Psalm., LXIII, 3). » Le second avènement est donc comme la voie qui conduit du premier au troisième. Dans le premier, Jésus-Christ est notre rédemption; dans le dernier, il sera notre vie, et dans celui du milieu, pour que nous puissions dormir entre ses deux héritages, se trouvent notre repos et notre consolation.
2. Ne croyez pas que ce que je vous dis-là sur l’avènement du milieu soit une invention de ma part, écoutez, en effet, ce que Seigneur dit lui-même : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole et mon Père l’aimera et nous viendrons en lui (Joan., XIV, 23). » Mais que veut-il dire par ces mots : si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole? J’ai lu ailleurs que « celui qui a la crainte de Dieu fera des bonnes oeuvres (Eccles., XV,1). » Or, il y a ici quelque chose de plus pour celui qui l’aime, car il est dit qu’il gardera sa parole. Mais où la gardera-t-il ? On ne peut douter que ce ne soit dans son coeur, selon ce mot du Prophète : « J’ai caché vos paroles au fond de mon cœur, afin de ne point vous offenser (Psalm., CXVIII, 11). » Or, comment la conservera-t-il dans son cœur ? Suffit-il pour cela de les conserver par coeur, de mémoire? A ceux qui la conservent ainsi l’Apôtre dira plus tard : « La science enfle (I Cor., VIII, 1). » D’ailleurs, l’oubli efface bien vite ce que nous avons confié à la mémoire. Conservez donc la parole de Dieu de la même manière que vous savez conserver la nourriture du corps avec le plus de succès, car cette parole est elle même un pain de vie, la vraie nourriture de l’âme. Or, le pain que l’on conserve dans la huche peut être pris par un voleur, mangé par les rats ou se corrompre en vieillissant. Si vous le mangez, il échappe à tous ces dangers. Eh bien, gardez de même la parole de Dieu, car on est bienheureux quand on la conserve (Luc, XI, 28). Confiez-la donc aux entrailles mêmes de votre âme, si je puis parler ainsi, faites-là passer dans vos affections et dans vos moeurs. Nourrissez-vous bien et votre âme sera heureuse de son embonpoint, gardez-vous d’oublier de prendre votre nourriture, si vous ne voulez que votre coeur se dessèche, mais, au contraire, donnez à votre âme un aliment gras et substantiel.
3. Si vous gardez ainsi la parole de Dieu, il n’y a pas l’ombre de doute que vous serez vous-même gardé par elle; car le Fils viendra en vous avec le Père, vous serez visité par ce grand prophète qui renouvellera Jérusalem et fera toutes choses nouvelles. Car voici ce que cet avènement produira en nous, il fera que de même que nous avons porté l’image de l’homme terrestre, nous portions aussi l’image de l’homme céleste (I Cor., XV, 49). Et de même que l’antique Adam s’est répandu dans tout l’homme et l’occupe tout entier, ainsi le Christ nous possédera tout entier, comme il nous a créés et rachetés tout entiers, comme il nous glorifiera tout entiers, et comme il nous a sauvés tout entiers le jour du sabbat. Autrefois le vieil homme était en nous, il nous remplissait tellement que ce prévaricateur agissait par nos mains, parlait par notre bouche, aimait dans notre cœur. Nos mains, il les rendait deux fois coupables en les consacrant au crime et à de honteuses actions; notre bouche, il l’ouvrait en même temps à l’arrogance et à la détraction, et notre coeur, il le remplissait des désirs de la chair et de l’amour de la gloire temporelle. Mais aujourd’hui, si nous sommes redevenus une créature nouvelle, tout ce qui était de l’ancienne est passé, et l’innocence a pris la place du crime dans notre main, la continence a pris celle des honteuses actions; dans notre bouche, des paroles de confession ont succédé à celles de l’arrogance et des discours édifiants ont remplacé ceux de la détraction; en sorte que les entretiens d’autrefois se sont éloignés de nos lèvres. Quant au coeur, la charité s’y est substituée aux désirs de la chair et l’humilité à l’amour de la gloire temporelle. Or voyez si dans ces trois renouvellements les élus à qui il a été dit : « Placez-moi comme un sceau sur votre coeur, comme un sceau sur votre main (Cant., VIII, 6), » et ailleurs : « Sa parole n’est pas éloignée de vous, elle est dans votre bouche et dans votre coeur (Rom., X, 8), » ne possèdent point le Christ et le Verbe de Dieu.
Noël ou les noces de Dieu et de l’humanité, homélie de Saint Augustin
18 décembre, 2007je mets deux textes des Pères, quand j’ai fait le choix de celui-là qui voulais poster, sans vouloir je suis allé sur deux textes des Pères, , mais j’en m’aperçois maintenant et je les mets également, du site:
http://www.mariedenazareth.com/8253.0.html
Noël ou les noces de Dieu et de l’humanité, homélie de Saint Augustin
Les noces de Dieu et de l’humanité, voilà comment saint Augustin, évêque d’Hippone au 5ème siècle, fêtait Noël !
Le Christ est Dieu qui s’unit véritablement à l’humanité sans rien perdre de sa divinité. Ce sont de vrais noces : le Christ est vrai homme : il est né de la chair, il est la Vérité élevée de terre ; le Christ est donc comme un époux qui, comme dit le psaume, s’élance d’une extrémité du ciel.
Extrait de l’homélie de Saint Augustin :
«La Vérité aujourd’hui s’est élevée de terre ; le Christ est né de la chair. Livrez-vous à une sainte joie ; que ce jour attache vos esprits à la pensée du jour éternel, souhaitez, espérez fermement les biens célestes, et puisque vous en avez reçu le pouvoir, comptez devenir enfants de Dieu.
N’est-ce pas pour vous qu’est né dans le temps l’Auteur même des temps, pour vous que s’est montré au monde le Fondateur du monde, pour vous enfin que le Créateur est devenu créature ? Pourquoi donc, ô mortels, mettre encore votre esprit dans ce qui est mortel ? pourquoi consacrer toutes vos forces à retenir, s’il était possible, une vie fugitive ? Ah ! de plus brillantes espérances rayonnent sur la terre, et ceux qui l’habitent n’ont reçu rien moins que la promesse de vivre dans les cieux. Or, pour faire croire à cette promesse, une chose bien plus incroyable vient d’être donnée au monde. Pour rendre les hommes des dieux, Dieu s’est fait homme ; sans rien perdre de ce qu’il était, il a voulu devenir ce qu’il avait fait ; oui, devenir ce qu’il a fait, unissant l’homme à Dieu, sans anéantir Dieu dans l’homme.
Nous sommes étonnés de voir une Vierge qui devient Mère ; il nous faut des efforts pour convaincre les incrédules de la réalité de cet enfantement tout nouveau, pour leur faire admettre qu’une femme a conçu sans le concours d’aucun homme ; qu’elle a donné le jour à un Enfant dont aucun mortel n’était le père ; enfin que le sceau sacré de sa virginité est resté inviolable au moment de la conception et au moment de l’enfantement. La puissance de Dieu se montre ici merveilleuse ; mais sa miséricorde plus admirable encore, puisqu’à la puissance il a joint la volonté de naître ainsi. Il était le Fils unique du Père, avant de devenir le Fils unique de sa mère ; lui-même l’avait formée, avant d’être formé dans son sein ; avec son père il est éternel, et avec sa Mère il est enfant d’un jour ; moins âgé que la Mère dont il est formé, il est antérieur à tout sans être formé de son Père ; sans lui le Père n’a jamais existé, et sa Mère n’existerait pas sans lui.
(…) Il était à craindre qu’on ne vint à mépriser la Vérité à cause qu’elle s’est élevée de terre, lorsque, semblable à l’époux qui sort du lit nuptial, elle s’est élancée du sein maternel où le Verbe de Dieu avait contracté avec la nature humaine une ineffable union. Afin de détourner ces mépris, et pour empêcher que malgré sa naissance admirable, malgré ses paroles et ses oeuvres merveilleuses, la ressemblance de la chair du Christ avec la chair de péché ne fit voir en lui qu’un homme, après ces mots « Pareil à l’époux sortant du lit nuptial, il s’est élancé comme un géant pour fournir sa carrière », viennent aussitôt ceux-ci : «Il est parti d’une extrémité du ciel ».
Si donc, « la Vérité s’est « élevée de terre », c’était bonté de sa part, et non pas nécessité ; miséricorde, et non pas dénuement. Pour s’élever de terre, cette Vérité est descendue des cieux ; pour sortir de son lit nuptial, l’Epoux s’est élancé d’une extrémité du ciel. Voilà pourquoi il est né aujourd’hui. Ce jour est le plus court des jours de la terre et c’est à dater de lui que les jours commencent à grandir. Ainsi Celui qui s’est rapetissé pour nous élever, a fait choix du jour qui est à la fois le moindre et le principe des grands jours.
En naissant ainsi et malgré son silence, il nous crie en quelque sorte avec une voix retentissante, que pour nous il s’est fait pauvre et qu’en lui nous devons apprendre à être riches ; que pour tous il s’est revêtu de la nature de son esclave et que nous devons en lui recouvrer la liberté ; que pour nous il s’est élevé de terre et que nous devons avec lui posséder le ciel. »
Saint Augustin