Archive pour la catégorie 'Papes'

Saint Leon le Grand : «Soyez les imitateurs de Dieu, puisque vous êtes ses enfants bien-aimés..»

24 mars, 2009

MARDI 24 MARS 2009 – IV SEMAINE DU CARÊME
OFFICE DES LECTURES – DEUXIÈME LECTURE

SERMON DE SAINT LÉON LE GRAND
«Soyez les imitateurs de Dieu,
puisque vous êtes ses enfants bien-aimés..»

Le Seigneur dit dans l’évangile de saint Jean: Tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples si vous vous aimez les uns les autres. Et on lit dans la lettre de cet Apôtre: Mes bien-aimés, aimons-nous les uns les autres, puisque l’amour vient de Dieu. Tous ceux qui aiment sont enfants de Dieu, et ils connaissent Dieu. Celui qui n’aime pas ne connaît pas Dieu, car Dieu est amour.

Que les fidèles scrutent donc leur âme et discernent par un examen loyal les sentiments profonds de leur coeur. S’ils découvrent que leur conscience a en réserve des fruits de charité, ils peuvent être certains que Dieu est en eux; et pour se rendre de plus en plus accueillants à un tel hôte, qu’ils se dilatent par les oeuvres d’une miséricorde inlassable.

En effet, si Dieu est amour, la charité ne doit pas avoir de bornes, car la divinité ne peut s’enfermer dans aucune limite.

Toutes les époques conviennent, mes bien-aimés, pour pratiquer le bien de la charité ; cependant les jours présents nous y invitent plus spécialement. Ceux qui désirent recevoir la Pâque du Seigneur avec une âme et un corps sanctifiés doivent s’efforcer surtout d’acquérir cette perfection, qui renferme en elle toutes les vertus et qui couvre une multitude de péchés.

Et c’est pourquoi, sur le point de célébrer ce mystère qui dépasse tous les autres, par lequel le sang de Jésus Christ a effacé toutes nos iniquités, préparons en premier lieu des sacrifices de miséricorde. Ce que la bonté de Dieu nous a octroyé, donnons-le, nous aussi, à ceux qui ont péché contre nous. ~

Il faut aussi que notre libéralité se montre plus bienfaisante envers les pauvres et ceux qui sont accablés par toutes sortes de malheurs, afin que de nombreuses voix rendent grâce à Dieu, et que le réconfort donné aux indigents vienne recommander nos jeûnes. Aucune générosité de la part des fidèles ne réjouit Dieu davantage que celle qui se prodigue en faveur de ses pauvres; et là où il rencontre un souci de miséricorde, il reconnaît l’image de sa propre bonté.

Ne craignons pas d’épuiser nos ressources par de telles dépenses, car la bonté elle-même est une grande richesse, et les largesses ne peuvent manquer de fonds, là où c’est le Christ qui nourrit et qui est nourri. Dans toute cette activité intervient la main qui augmente le pain en le rompant, et le multiplie en le distribuant.

Celui qui donne, qu’il soit tranquille et joyeux, car il aura le plus grand bénéfice quand il aura gardé pour lui le minimum. Comme dit saint Paul: Celui qui fournit la semence au semeur et le pain pour la nourriture multipliera aussi vos semences et fera croître les fruits de votre justice dans le Christ Jésus notre Seigneur, qui vit et règne avec le Père et le Saint-Esprit pour les siècles des siècles. Amen.

10 février sainte Scholastique

10 février, 2009

du site:

http://www.spiritualite2000.com/page.php?idpage=1541

La mort de sainte Scholastique

Grégoire le Grand

Devant célébrer le 10 février, la fête de sainte Scholastique, sœur de saint Benoît, il fait bon de relire ce que saint Grégoire le Grand, pape de 590 à 604, écrivait dans ses dialogues. La pensée de Grégoire est dominée, son existence terrestre marquée par le sens très aigu du néant de la vie et de la caducité des choses terrestres. A un ami qui vient le visiter, Grégoire propose : « Ainsi pendant que j’aurai le plaisir de vous voir, nous allégerons le dégoût de notre pérégrination ici-bas, en nous entretenant de l.éternelle patrie. » Sens de l’éternel, impatience de l’au-delà, désir d’atténuer le plus possible la discontinuité entre ici-bas et là-haut, ainsi peut-on caractériser pour une part l’existence de Grégoire le Grand. Cette page sur la mort de sainte Scholastique en témoigne particulièrement.

Scholastique, sœur de saint Benoît, consacrée à Dieu tout-puissant dès son enfance, venait voir son frère une fois pas an. L’homme de Dieu se rendait vers elle dans le domaine du monastère, sans dépasser beaucoup la porte.

Un jour, elle vint comme d’habitude, et son vénérable frère se rendit vers elle avec ses disciples .Ils passèrent toute la journée dans les louanges de Dieu et de saints entretiens. Quand la nuit tomba, ils mangèrent ensemble.Comme il se faisait tard, avec ces saint entretiens, la moniale lui fit cette demande : « Je t’en prie, ne me quitte pas cette nuit ; parlons jusqu’au matin des joies de la vie céleste. » Il lui répondit : « Que dis-tu là, ma sœur ? Je ne puis aucunement demeurer hors du monastère. »

La moniale, lorsqu’elle entendit le refus de son frère, posa ses mains, les doigts joints, sur la table, et inclina la tète sur ses mains pour prier Dieu, le Tout-puissant. Quand elle releva la tête au-dessus de la table, les éclairs et le tonnerre éclatèrent avec une telle force, un tel déluge se mit à tomber, que ni le vénérable Benoît ni les frères qui l’accompagnaient ne purent faire un pas hors de l’endroit où ils étaient réunis.

Alors l’homme de Dieu, tout triste, se mit à se plaindre : « Que Dieu tout-puissant te pardonne, ma sœur. Qu’est-ce que tu as fait ? » Elle répondit : « Je t’ai prié, et tu n’as pas voulu m’entendre ; j’ai prié mon Dieu, et il m’a entendue. Maintenant, sors, si tu peux, quitte-moi et retourne au monastère. »

Lui, qui n’avait pas voulu rester, demeura là malgré lui, et c’est ainsi qu’ils passèrent toute la nuit à veiller, et ils se rassasièrent de leurs entretiens et de leurs échanges sur la vie spirituelle.

Il n’est pas étonnant qu’une femme l’ait emporté sur lui car, selon la parole de saint Jean, Dieu est amour, et par un juste jugement, celle qui a aimé davantage a été la plus puissante.

Trois jours après, l’homme de Dieu, qui se tenait dans le monastère, leva les yeux en l’air et vit l’âme de sa sœur sortie de son corps, pénétrer dans le sanctuaire du ciel sous la forme d’une colombe. Se réjouissant qu’elle ait obtenu une si grande gloire, il rendit grâce par des hymnes et des chants de louange, et il envoya des frères rapporter le corps au monastère pour le déposer dans le tombeau qu’il avait préparé pour lui-même

Il arriva ainsi que la sépulture ne sépara pas les corps de ceux dont l’esprit, dans leur union à Dieu, n’avait jamais fait qu’un.

PAUL VI A NAZARETH (5 janvier 1964): L’exemple de Nazareth

28 décembre, 2008

du site:

http://services.liturgiecatholique.fr/heures_consult.php?office=Lectures

28 DÉCEMBRE – FÊTE DE LA SAINTE FAMILLIE

OFFICE DES LECTURES

DEUXIÈME LECTURE

HOMELIE DE PAUL VI A NAZARETH (5 janvier 1964) (Editeur : P. Roguet)
L’exemple de Nazareth.

Nazareth est l’école où l’on commence à comprendre la vie de Jésus: l’école de l’Évangile. Ici, on apprend à regarder, à écouter, à méditer et à pénétrer la signification, si profonde et si mystérieuse, de cette très simple, très humble et très belle manifestation du Fils de Dieu. Peut-être apprend-on même insensiblement à imiter. Ici, on apprend la méthode qui nous permettra de comprendre qui est le Christ. Ici, on découvre le besoin d’observer le cadre de son séjour parmi nous: les lieux, les temps, les coutumes, le langage, les pratiques religieuses, tout ce dont s’est servi Jésus pour se révéler au monde. Ici, tout parle, tout a un sens. Ici, à cette école, on comprend la nécessité d’avoir une discipline spirituelle, si l’on veut suivre l’enseignement de l’Evangile et devenir disciple du Christ. Oh, comme nous voudrions redevenir enfant et nous remettre à cette humble et sublime école de Nazareth, comme nous voudrions près de Marie recommencer à acquérir la vraie science de la vie et la sagesse supérieure des vérités divines!

Mais nous ne faisons que passer. Il nous faut laisser ce désir de poursuivre ici l’éducation, jamais achevée, à l’intelligence de l’Évangile. Nous ne partirons pas cependant sans avoir recueilli à la hâte, et comme à la dérobée, quelques brèves leçons de Nazareth.

Une leçon de silence d’abord. Que renaisse en nous l’estime du silence, cette admirable et indispensable condition de l’esprit, en nous qui sommes assaillis par tant de clameurs, de fracas et de cris dans notre vie moderne, bruyante et hyper sensibilisée. O silence de Nazareth, enseigne-nous le recueillement, l’intériorité, la disposition à écouter les bonnes inspirations et les paroles des vrais maîtres; enseigne-nous le besoin et la valeur des préparations, de l’étude, de la méditation, de la vie personnelle et intérieure, de la prière que Dieu seul voit dans le secret.

Une leçon de vie familiale. Que Nazareth nous enseigne ce qu’est la famille, sa communion d’amour, son austère et simple beauté, son caractère sacré et inviolable; apprenons de Nazareth comment la formation qu’on y reçoit est douce et irremplaçable; apprenons quel est son rôle primordial sur le plan social.

Une leçon de travail. Nazareth, maison du fils du charpentier, c’est ici que nous voudrions comprendre et célébrer la loi sévère et rédemptrice du labeur humain; ici, rétablir la conscience de la noblesse du travail; ici, rappeler que le travail ne peut pas avoir une fin en lui-même, mais que sa liberté et sa noblesse lui viennent, en plus de sa valeur économique, des valeurs qui le finalisent; comme nous voudrions enfin saluer ici tous les travailleurs du monde entier et leur montrer leur grand modèle, leur frère divin, le prophète de toutes leurs justes causes, le Christ notre Seigneur.

R/Que règne en nos coeurs la paix du Christ !

Saint Damase 1er, Pape – 11 décembre

11 décembre, 2008

du site:

http://missel.free.fr/Sanctoral/12/11.htm

11 décembre

Saint Damase 1er, Pape

Né à Rome vers 305, Damase fut diacre du pape Libère (352-366) qu’il accompagna en exil (355) ; retourné assez vite à Rome, il prit du service auprès de l’antipape Félix II (355-365) mais se réconcilia avec le pape Libère quand celui-ci fut autorisé à rentrer à Rome. A la mort de Libère (24 septembre 366) éclatèrent de violents désordres : les fidèles du défunt pape, réunis dans la basilique Julienne, élisaient le diacre Ursin à sa succession et le faisaient sacrer ; les autres où l’on voyait beaucoup de partisans du défunt antipape, choisirent Damase et soudoyèrent un bande de voyous qui firent l’assaut de la basilique Julienne où, pendant trois jours, on massacra des ursiniens. Le 1° octobre 366, après que ses partisans se furent emparé de la basilique du Latran, Damase fut sacré et, avec l’appui du préfet de la ville, fit chasser Ursin et ses fidèles de Rome d’où les derniers disparurent dans la prise de la basilique libérienne (26 octobre 366).

Pour les chrétiens du IV° siècle, les catacombes sont des cimetières où ils enterrent chaque jour les leurs qui veulent reposer près des martyrs, mais l’accès est malaisé (éboulements, dégradations, vétusté). Après la paix constantinienne, de somptueuses basiliques sont édifiées en l’honneur des martyrs : Saint-Pierre, Saint-Paul, Saint-Laurent, Sainte-Agnès … Devait-on multiplier ces monuments qui demandaient d’énormes dépenses ? Le pape Damase préféra restaurer le culte des martyrs dans les catacombes elles-mêmes et il entreprit des fouilles systématiques pour découvrir les tombes inconnues ou méconnues. Dans la Via Salaria vetus, la catacombe des saints Prothe et Hyacinthe est explorée, restaurée et embellie. On relie les salles par des escaliers qui facilitent la marche et la circulation des pèlerins. Au cimetière de Saint-Sébastien, Damase met à jour et honore les reliques du pape saint Eutychien (mort en 283). Non content de restaurer et de canaliser la dévotion populaire, le maître-d’œuvre compose et appose une bonne cinquantaine d’inscriptions. Tibulle, poète élégiaque du I° siècle avant Jésus-Christ, exprimait le souhait : Fac lapis inscriptis stat super ossa notis, (Fais en sorte que, grâce aux inscriptions sur pierre, nos restes soient identifiés) ; ce sera l’actif souci du pape Damase. Les fragments découverts dans la crypte des papes du cimetière de Calliste permettent de reconstituer l’hommage de Damase aux témoins ici rassemblés : Ci-gît, réunie, une foule de saints. Si vous les cherchez, leurs corps sont réunis dans ces vénérables tombes. Quant à leurs âmes sublimes, les célestes royaumes les ravit. Ci-gisent les compagnons de Sixte ; de l’ennemi, ils portent les trophées. Ici, nombre d’hommes illustres gardent les autels du Christ. Ci-gît un évêque dont la vie s’écoula en longue paix. Ici, les saints confesseurs, transférés de Grèce, reposent. Ici, vous trouverez : jeunes gens, enfants, vieillards, chaste génération qui pudeur garda. Ici, je l’avoue, Moi, Damase, j’aurais souhaité faire ensevelir mes restes. Je m’en suis abstenu, soucieux de ne pas troubler les pieuses cendres des saints.

Sur la tombe d’un prêtre, via Latina, Damase fit graver cette épitaphe : Marcellin et Pierre, écoutez le récit de votre triomphe ! Dans mon enfance, le bourreau lui-même me raconta ce qui suit. Le persécuteur acharné avait ordonné de vous trancher la tête au milieu des broussailles pour que leur tombeau ne soit pas retrouvé. Joyeux, vous avez vous-mêmes creusé la fosse. Après avoir, un moment, reposé sur cette blanche sépulture, vous avez averti Lucile, lui demandant de faire transférer vos restes. Elle les ensevelit alors, sur la via Labricane.

Si Damase ne fut pas un très grand versificateur, il eut le génie et le courage du restaurateur, soucieux de canaliser la piété populaire par le culte des saints et les pèlerinages à leurs tombes. On lui doit aussi la fondation de Sainte-Anastasie, de Saint-Laurent-in-Damaso, de Saint-Clément, de Sainte-Pudentienne et du baptistère de Saint-Pierre. Son rôle n’est-il pas celui d’un pontife éclairé qui, non seulement prescrit la doxologie (formule de louange) Gloria Patri, à la fin des psaumes, mais surtout établit des rapports étroits entre Eglise et Etat, après l’extirpation des vieilles hérésies. Il mourut le 11 décembre 384, presque octogénaire sous l’empereur Théodose, dit saint Jérôme.

Le 11 décembre 1813, un décret rendait au culte l’église Notre-Dame du Salut, à Fécamp, et un habitant de Fécamp rapportait sur l’autel la statue que, pendant la Révolution, il avait sauvée au péril de sa vie. La fête patronale s’y célèbre le 25 mars.

PAULUS P. P. VI. : L’encyclique Christi Mater Rosarii (sur la recitation du rosaire)

9 octobre, 2008

du site: 

http://missel.free.fr/Sanctoral/10/07.php#encyclique

PAULUS P. P. VI.

Rome, près Saint-Pierre, le 15 septembre 1966, quatrième année de Notre pontificat.

L’encyclique Christi Mater Rosarii

A nos vénérables frères, patriarches, primats, archevêques, évêques et autres ordinaires locaux en paix et communion avec le Siège apostolique. Paul VI, Pape.

Vénérables Frères, salut et bénédiction apostolique.

Durant le mois d’octobre, le peuple fidèle a coutume d’offrir la récitation du rosaire comme autant de couronnes à la Mère de Dieu. A l’exemple de Nos Prédécesseurs, Nous approuvons vivement cette pratique. Cette année, Nous convions tous les enfants de l’Eglise à un hommage plus particulier de piété envers Notre-Dame. Et cela en raison des menaces de calamités graves et étendues qui pèsent sur la famille humaine : en Asie orientale se poursuit un conflit sanglant et se déchaîne une guerre acharnée. De ce fait, Nous Nous trouvons pressé d’intensifier tout l’effort possible en faveur de la paix.

Ce qui ajoute à nos préoccupations, c’est ce que Nous apprenons d’autres régions du monde : la course aux armements nucléaires, l’ambition incontrôlée d’expansion nationale, l’exaltation démesurée de la race, les tendances subversives, le séparation imposée entre citoyens d’un même pays, les manśuvres criminelles, le meurtre de personnes innocentes.Tout cela peut donner lieu aux pires catastrophes.

La Providence nous impose, semble-t-il, à Nous comme à Nos plus récents Prédécesseurs, la mission particulière de consacrer Nos efforts patients et constants à la sauvegarde et à l’affermissement de la paix. Ce devoir découle évidemment du mandat qui Nous est confié de conduire l’Eglise entière. Celle-ci, « signe dressé devant les nations » (cf. Isaïe XI 12), ne sert pas d’intérêts politiques, mais elle doit apporter au genre humain la vérité et la grâce de Jésus-Christ, son divin fondateur.

En réalité, depuis les débuts de Notre ministère apostolique, Nous n’avons rien négligé pour la cause de la paix, ni prière adressée à Dieu, ni instances, ni exhortations, et même, vous vous en souvenez, l’an dernier, Nous Nous sommes rendu par la voie des airs en Amérique du Nord afin de parler au siège de l’Organisation des Nations Unies devant l’assemblée si distinguée des représentants de presque tous les peuples, du bien si désiré de la paix, et de recommander qu’on ne laisse pas des peuples en état d’infériorité par rapport à d’autres, que les uns ne s’attaquent point aux autres mais que tous conjuguent leur zèle et leur action pour établir la paix.

Et encore dans la suite, mû par Notre sollicitude apostolique, Nous n’avons pas cessé d’encourager les hommes à qui incombe cette lourde responsabilité à écarter de l’humanité l’épouvantable fléau qui pourrait survenir.

Maintenant encore, Nous élevons Notre voix « avec un grand cri et des larmes » (Hébreux V 7 ) pour supplier instamment les dirigeants des nations de tout tenter pour empêcher la propagation de l’incendie et pour éteindre complètement celui-ci. Nous n’en doutons point : les hommes de toute race, de toute couleur, de toute religion, de toute classe sociale, s’ils aiment le droit et l’honnêteté, partagent Notre sentiment.

Que tous ceux dont cela dépend ménagent les conditions nécessaires à la cessation des hostilités avant que ne leur échappe, par le poids même des évènements, la possibilité de déposer les armes.

Que ceux-là au pouvoir desquels est remis le salut de la famille humaine sachent que leur conscience est chargée d’une très grave obligation. Qu’ils interrogent cette conscience et sondent leur propre cśur ; que chacun veuille bien regarder et sa propre nation, et le monde, et Dieu, et l’histoire ; qu’ils songent que leur nom restera en bénédiction s’ils répondent avec sagesse à cette pressante invitation.

Au nom du Seigneur, Nous crions : « Arrêtez ! » Il faut se rencontrer ; il faut en venir à conférer et à négocier en toute sincérité. C’est maintenant qu’il faut régler les conflits, serait-ce avec quelque inconvénient et quelque désavantage ; car il faudra bien qu’ils soient réglés non sans peut-être d’énormes dommages et des désastres dont, pour le moment, nul ne peut imaginer l’horreur. La paix à établir doit être cependant basée sur le justice et la liberté, elle doit donc respecter les droits des hommes et des communautés – autrement, elle serait précaire et instable.

Tout en exprimant de la sorte Notre anxiété et Notre émoi, Nous devons, comme le dicte Notre responsabilité pastorale, implorer le secours d’en haut. A celui qui est « le Prince de la Paix » (Isaïe IX 16), il faut demander la paix, « ce bien si grand que parmi les biens de la terre et du temps on n’entend mentionner rien de plus apprécié, on ne saurait souhaiter rien de plus désirable, trouver rien de meilleur.[1] »Et puisque aux époques d’incertitude et de trouble, l’Eglise a l’habitude de recourir à l’intercession attentive de Marie, sa mère, c’est vers celle-ci que Nous Nous tournons, vers elle que Nous orientons Notre pensée et celle de tous les chrétiens. Car, selon le mot de saint Irénée « elle est devenue le salut du genre humain tout entier.[2] »

Rien ne Nous paraît répondre plus parfaitement aux circonstances que de faire monter la supplication de toute la famille chrétienne vers la Mère de Dieu invoquée comme « Reine de la Paix », afin que parmi tant et de si graves misères et menaces, elle dispense largement les dons de sa bonté maternelle.

Il faut, disons-Nous, adresser un prière intense et persévérante à celle que, au cours du second Concile ścuménique du Vatican, aux applaudissemnts des Pères conciliaires et du monde catholique Nous avons proclamée Mère de l’Eglise. Par cette reconnaissance du fait que Marie a spirituellement enfanté l’Eglise Nous confirmions un point de la doctrine traditionnelle. Marie est « vraiment mère des membres du Christ », dit saint Augustin[3] ; à quoi fait écho, sans parler des autres, saint Anselme : « Quelle dignité plus haute pourra-t-on jamais reconnaître que celle d’être la mère de ceux-là dont le Christ daigne être le père et le frère ?[4] » Notre prédécesseur Léon XIII a même appelé Notre-Dame « en toute vérité Mère de l’Eglise[5] », c’est donc en toute assurance que Nous mettons Notre espoir en elle, parmi l’émoi et la crainte qu’inspirent les troubles actuels.

Puisque quand les maux deviennent plus graves le pitié de Dieu doit grandir, Notre souhait le plus vif, vénérables frères, est que suivant votre initiative, vos invitations et votre impulsion, on invoque plus instamment durant le mois d’octobre Marie notre Mère, comme Nous l’avons déjà fait entendre par la pratique pieuse du Rosaire. C’est là une forme de prière très adaptée au sens du peuple de Dieu, très agréable à la Mère du Seigneur et si efficace pour obtenir les dons du ciel.

Cette prière, le second Concile ścuménique du Vatican l’a recommandée à tous les enfants de l’Eglise de façon bien certaine, encore que non explicite, en disant : « Qu’on fasse grand cas de ces pratiques et exercices de dévotion envers Marie que le Magistère a recommandés au cours des siècles.

[6] »Cette pratique si féconde ne sert pas seulement à endiguer le mal et à conjurer les désastres, comme le montre clairement l’histoire de l’Eglise. Elle favorise aussi grandement la vitalité chrétienne : « Avant tout, elle nourrit la foi catholique en faisant méditer fort à propos les mystères du salut, et elle élève notre pensée au niveau des vérités de la Révélation.

[7] »

Ainsi donc, durant le prochain mois d’octobre, dédié à Notre-Dame du Rosaire, qu’on redouble de prières et de supplications ! Que par l’intercession de Marie brille enfin pour le monde entier l’aurore de la véritable paix, – la paix dans tous les domaines y compris celui de la pratique religieuse ; actuellement, hélas ! la liberté de professer la religion n’est point assurée partout.

Plus spécialement Nous souhaitons que, le 4 octobre, anniversaire de Notre visite à l’Organisation des Nations Unies, soit célébré, cette année, dans l’univers catholique comme « jour consacré à prier pour la paix. »

Il vous appartiendra, vénérables frères, selon la piété qui vous distingue et votre conscience de la gravité de la situation, de prescrire les actes religieux par lesquels, ce jour-là, les prêtres, les religieux, le peuple fidèle mais plus particulièrement l’enfant, signalé par son innocence, ainsi que les malades et tous ceux qui souffrent, tous enfin d’un élan unanime implorent le Mère de Dieu et de l’Eglise.

Pour Nous, dans la basilique Saint-Pierre, près du tombeau du Prince des apôtres, Nous adresserons une prières toute spéciale à la Vierge protectrice du monde chrétien et garante de la paix. Ainsi la voix unique de l’Eglise, montant de toutes les parties de la terre, ira comme frapper à la porte du ciel. En effet, selon le mot de saint Augustin « dans la diversité des langues humaines qu’entendent nos oreilles, unique est le langage de la foi qui anime nos cśurs.[8] »

O Bienheureuse Vierge, dans votre bonté maternelle, regardez tous vos enfants ! Voyez l’inquiétude des pasteurs qui redoutent les horreurs d’une tempête pour le troupeau confié à leur responsabilité ; montrez-vous attentive à l’angoisse de tant d’hommes, pères et mères de famille, que préoccupe le sort de leurs enfants comme le leur et qui portent les pires tracas. Apaisez les dispositions des belligérantset inspirez-leur « des pensées de paix » ; faites que Dieu, vengeur de la justice lésée, agisse selon sa miséricorde, restitue aux peuples la tranquillité si désirée et leur assure une ère très longue de véritable prospérité.

Dans le ferme espoir que la Sainte Mère de Dieu accueillera Notre humble demande, Nous vous accordons de tout cśur, à vous-mêmes, Vénérables Frères, ainsi qu’à tout votre clergé et aux peuples confiés à vos soins, la Bénédiction apostolique.

Rome, près Saint-Pierre, le 15 septembre 1966, quatrième année de Notre pontificat.

PAULUS P. P. VI.

[1] Saint Augustin : la Cité de Dieu, livre XIX, chapitre 11.

[2] Saint Irénée : Contre les hérésies, III 22

[3] Saint Augustin : de la Sainte Virginité.

[4] Saint Anselme : Prières, XLVII.

[5] Léon XIII : Lettre encyclique Adjutricem Populi Christiani, 5 septembre 1895

[6] Constitution dogmatique sur l’Eglise, n° 67

[7] Lettre encyclique de Pie XI Ingravescentibus Malis, 29 septembre 1937.

[8] Saint Augustin : Homélies sur les psaumes, LIV 11.

Saint Léon le Grand, Morceaux choisis

11 juin, 2008

du site:

http://missel.free.fr/Sanctoral/11/10.php#morceaux

Saint Léon le Grand,
Pape et docteur de l’Eglise

Morceaux choisis

Toute parole de l’Ecriture-Sainte nous convie finalement à la joie dans le Seigneur.

Vous êtes greffés sur le Seigneur.

Il y a davantage dans l’âme de chaque fidèle que dans tout le firmament.

Quiconque reste étranger à la vérité n’est pas miséricordieux, quiconque ignore la bonté est incapable de justice.

Bénéfique compassion : nous sommes malades avec les malades, nous pleurons avec ceux qui pleurent.

L’obéissance adoucit le commandement.

Il faut user convenablement des créatures visibles, tout comme on utilise la terre, la mer, l’eau, les sources et les fleuves.

Pour le bon ordre : que chacun préfère les autres à soi ; que chacun respecte d’abord les intérêts des autres, avant les siens propres.

Il faut garder tête solide, au milieu de toutes les girouettes.

Chrétien, prends conscience de ta dignité. Rappelle-toi toujours de quel Corps tu es membre.

Devenu temple du Saint-Esprit par ton baptême, ne chasse pas un tel hôte de ton cœur par des actes coupables.

Les mystères s’accommodent au temps. Par contre, la foi que nous vivons ne saurait changer selon le temps.

Ne rendre à personne le mal pour le mal : voilà tout le secret de l’ascèse chrétienne.

Adultes, nous ne sommes pas invités à retourner aux jeux de l’enfance ni à ses débuts imparfaits. Il faut vivre comme il convient à l’âge mûr, quand on l’atteint.

Peu importe de savoir à partir de quelle nature (divine ou humaine) nous sommes au Christ ! En effet, l’unité de personne demeure intégralement. C’est donc intégralement le même qui est Fils de l’homme en raison de la chair et Fils de Dieu en raison de la divinité, possédée dans l’unité avec le Père.

Liez société avec : patriarches, prophètes, apôtres et martyrs.

Toute parole de l’Ecriture-Sainte nous convie finalement à la joie dans le Seigneur.

Vous êtes greffés sur le Seigneur.

Il y a davantage dans l’âme de chaque fidèle que dans tout le firmament.

Il y a des pièges dans l’abondance des riches, il y en a aussi dans la pauvreté. L’opulence rend hautain et vaniteux, le dénuement engendre l’aigreur et l’amertume.

Ne jugeons pas l’héritage (spécialement chrétien), sur l’indignité des héritiers.

Ceux qui ne résistent pas à leurs désirs dépravés perdent finalement la paix du cœur.

C’est une maxime fondamentale du christianisme ; les seules et véritables richesses consistent dans la pauvreté d’esprit : plus on est humble, plus on est grand.

Pape Jean Paul II – sur le Mont des Béatitudes

9 juin, 2008

hier à l’évangile il y avait les béatitudes, je mets l’homélie de Pape Jean Paul II à Korazim, du site: 

http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/travels/2000/documents/hf_jp-ii_hom_20000324_korazim-israel_fr.html

HOMÉLIE DU PAPE JEAN PAUL II

MESSE POUR LES JEUNES SUR LE MONT DES BÉATITUDES À KORAZIM

Vendredi, 24 mars 2000

« Aussi bien, frères, considérez votre appel » (1 Co 1, 26).

1. Aujourd’hui, ces paroles de saint Paul nous sont adressées, à nous tous qui sommes réunis ici sur le Mont des Béatitudes. Nous sommes assis sur cette colline comme les premiers disciples et nous écoutons Jésus. Nous écoutons en silence sa voix aimable et pressante. Aimable comme cette terre même et pressante comme l’invitation à choisir entre la vie et la mort.

Combien de générations avant nous se sont profondément émues en entendant le Discours sur la montagne! Combien de jeunes, au cours des siècles, se sont réunis autour de Jésus pour apprendre les paroles de vie éternelle, précisément comme vous êtes réunis aujourd’hui ici! Combien de jeunes coeurs ont été inspirés par la force de sa personnalité et par la vérité éclatante de son message! C’est merveilleux que vous soyez ici!

Merci, Mgr Boutros Mouallem, de votre accueil cordial. Je vous prie de transmettre mes salutations dans la prière à toute la communauté grecque-melkite que vous présidez. J’étends mes voeux fraternels aux nombreux cardinaux, au Patriarche Sabbah et aux évêques et prêtres ici présents. Je salue les membres des communautés latine, maronite, syrienne, arménienne, chaldéenne, ainsi que tous nos frères et soeurs des autres Eglises chrétiennes et communautés ecclésiales. J’adresse une parole spéciale de remerciement à nos amis musulmans qui sont ici et aux membres de la foi juive.

Ce grand rassemblement est comme une répétition générale pour la Journée mondiale de la Jeunesse qui se tiendra à Rome au mois d’août! Le jeune qui a pris la parole a promis que vous aurez une autre montagne, le Mont Sinaï.

2. Il y a précisément un mois, j’ai eu la grâce de me rendre là, où Dieu parla à Moïse et lui donna la Loi écrite « du doigt de Dieu » (Ex 31, 18) sur des tables de pierre. Ces deux monts, le Mont Sinaï et le Mont des Béatitudes, nous offrent la carte de notre vie chrétienne et une synthèse de nos responsabilités envers Dieu et le prochain. La Loi et les Béatitudes tracent ensemble le chemin à la suite du Christ et le sentier royal vers la maturité et la liberté spirituelle.

Les Dix Commandements du Sinaï peuvent sembler négatifs: « Tu n’auras pas d’autres dieux devant moi [...] Tu ne tueras pas. Tu ne commettras pas d’adultère. Tu ne voleras pas. Tu ne porteras pas de témoignage mensonger… » (Ex 20, 3, 13-16). Au contraire, ceux-ci sont extrêmement positifs.

En allant au-delà du mal qu’ils nomment, ils indiquent le chemin vers la loi d’amour qui est le premier et le plus grand des Commandements: « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme et de tout ton esprit [...] Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Mt 22, 37-39). Jésus lui-même affirme ne pas être venu pour abolir la Loi, mais pour l’accomplir (cf. Mt 5, 17). Son message est nouveau, mais il ne détruit pas ce qui existe déjà. Au contraire, il en développe au maximum les potentialités. Jésus enseigne que la voie de l’amour conduit la loi à son plein accomplissement (cf. Ga 5, 14). Et il a enseigné cette vérité très importante sur cette colline, ici, en Galilée.

3. « Heureux êtes-vous », dit-il, « Heureux sont ceux qui ont une âme de pauvre, les doux et les miséricordieux, les affligés, les affamés et assoiffés de la justice, les coeurs purs, les artisans de paix, les persécutés! Heureux êtes-vous! ». Les paroles de Jésus peuvent sembler étranges. Il est étrange que Jésus exalte ceux que le monde considère en général comme des faibles. Il leur dit: « Heureux êtes-vous qui semblez perdants, car vous êtes les véritables vainqueurs, vous êtes les véritables vainqueurs: le Royaume des Cieux est à vous! ». Prononcées par lui, qui est « doux et humble de coeur » (Mt 11, 29), ces paroles lancent un défi qui exige une metanoia profonde et constante de l’esprit, une profonde transformation du coeur.

Vous jeunes, vous comprendrez le motif pour lequel ce changement de coeur est nécessaire! Vous êtes en effet conscients qu’il existe une autre voix en vous et autour de vous, une voix contradictoire. C’est une voix qui dit: « Heureux les fiers et les violents, ceux qui prospèrent à n’importe quel prix, qui n’ont pas de scrupules, qui sont sans pitié, malhonnêtes, qui font la guerre au lieu de la paix et persécutent ceux qui représentent un obstacle sur leur chemin ». « Cette voix semble avoir un sens dans un monde dans lequel les violents triomphent souvent et où il semble que les personnes malhonnêtes l’emportent ». « Oui », dit la voix du mal, « ce sont eux qui gagnent. Heureux sont-ils! ».

4. Jésus offre un message très différent. Non loin d’ici, il appela ses premiers disciples, comme il vous appelle maintenant. Son appel a toujours imposé un choix entre les deux voix en compétition pour conquérir votre coeur, même à présent, ici, sur la colline, le choix entre le bien et le mal, entre la vie et la mort. Quelle voix les jeunes du XXI siècle choisiront-ils de suivre? Placer votre confiance en Jésus signifie choisir de croire en ce qu’il dit, indépendamment de combien cela peut sembler étrange, et choisir de ne pas céder aux espoirs illusoires, aussi attrayants semblent-ils.

Après tout, Jésus ne proclame pas seulement les Béatitudes. Il vit les Béatitudes. Il est les Béatitudes. En le voyant, vous verrez ce que signifie avoir une âme de pauvres, être doux et miséricordieux, affligés, être affamés et assoiffés de justice, être purs de coeur, être des artisans de paix, des persécutés. C’est pour ce motif que Jésus a le droit d’affirmer « Venez, suivez-moi! ». Il ne dit pas simplement « Faites ce que je vous dis ». Il dit: « Venez, suivez-moi ».

Vous écoutez sa voix sur cette colline et vous croyez ce qu’il dit. Toutefois, comme les premiers disciples sur la mer de Galilée, vous devez abandonner vos barques et vos filets et cela n’est jamais facile, en particulier lorsque vous devez affronter un avenir incertain et que vous êtes tentés de perdre confiance dans votre patrimoine chrétien. Etre de bons chrétiens peut sembler une entreprise au-dessus de vos forces dans le monde d’aujourd’hui. Toutefois, Jésus ne reste pas immobile et ne vous laisse pas seuls pour affronter ce défi. Il est toujours avec vous pour transformer votre faiblesse en force. Croyez-Le lors-qu’il vous dit: « Ma grâce te suffit: car la puissance se déploie dans la faiblesse » (2 Co 12, 9)!

5. Les disciples passèrent du temps avec le Seigneur. lls apprirent à le connaître et à l’aimer profondément. Ils découvrirent la signification de ce que l’Apôtre Pierre dit un jour à Jésus: « Seigneur, à qui irons-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle » (Jn 6, 68). Ils découvrirent que les paroles de la vie éternelle sont les paroles du Sinaï et les paroles des Béatitudes. Tel est le message qu’ils diffusèrent partout.

Au moment de son Ascension, Jésus confia à ses disciples une mission et ces paroles de réconfort: « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. Allez donc, de toutes les nations faites des disciples [...] Et voici que je suis avec vous pour toujours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 18-20). Depuis deux mille ans, les fidèles du Christ accomplissent cette mission. A présent, à l’aube du troisième millénaire, c’est à votre tour. C’est à vous d’aller dans le monde et d’annoncer le message des Dix Commandements et des Béatitudes. Lorsque Dieu parle, il parle de choses qui ont la plus grande importance pour chaque personne, pour les personnes du XXI siècle, tout autant que pour celles du I siècle. Les Dix Commandements et les Béatitudes parlent de vérité et de bonté, de grâce et de liberté, de ce qui est nécessaire pour entrer dans le Royaume du Christ. Maintenant, c’est à vous d’être de courageux apôtres de ce Royaume!

Jeunes de Terre Sainte, jeunes du monde, répondez au Seigneur, répondez au Seigneur avec un coeur ouvert et plein de bonne volonté! Plein de bonne volonté et ouvert comme le coeur de la fille aînée de Galilée, Marie, la Mère de Dieu. Que répondit-elle? Elle dit: « Je suis la servante du Seigneur; qu’il m’advienne selon ta parole! » (Lc 1, 38).

O Seigneur Jésus-Christ, en ce lieu que tu as connu et que tu as tant aimé, écoute ces jeunes coeurs généreux! Continue à enseigner à ces jeunes la vérité des Commandements et des Béatitudes! Fais d’eux de joyeux témoins de ta vérité et des apôtres convaincus de ton Royaume! Sois toujours avec eux, en particulier lorsque te suivre, ainsi que ton Evangile, devient difficile et dur! Tu seras leur force, tu seras leur victoire!

O Seigneur Jésus, tu as fait de ces jeunes tes amis: garde-les toujours auprès de toi!
Amen.

Pie XII: « Nous avons voulu l’empêcher car il n’est pas de ceux qui nous suivent »

21 mai, 2008

 du site:

http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&localTime=05/21/2008#

Pie XII, pape de 1939 à 1958
Encyclique Mystici Corporis Christi

« Nous avons voulu l’empêcher car il n’est pas de ceux qui nous suivent »

Imitons l’immensité de l’amour de Jésus lui-même, modèle suprême d’amour envers l’Église. Assurément l’Épouse du Christ, l’Église, est unique ; cependant l’amour du divin Époux s’étend si largement que, sans exclure personne, il embrasse dans son Épouse le genre humain tout entier. Si notre Sauveur a répandu son sang, c’est afin de réconcilier avec Dieu sur la croix tous les hommes, même s’ils sont séparés par la nation et le sang, et de les réunir en un seul Corps. Le véritable amour de l’Église exige donc non seulement que nous soyons dans le Corps lui-même membres les uns des autres, pleins de sollicitude mutuelle (Rm 12,5), membres qui doivent se réjouir quand un autre membre est à l’honneur et souffrir avec lui quand il souffre (1Co 12,26) ; mais il exige aussi que dans les autres hommes non encore unis avec nous dans le Corps de l’Église nous sachions reconnaître des frères du Christ selon la chair, appelés avec nous au même salut éternel.

Sans doute il ne manque pas de gens, hélas ! aujourd’hui surtout, qui vantent orgueilleusement la lutte, la haine et la jalousie comme moyen de soulever, d’exalter la dignité et la force de l’homme. Mais nous qui discernons avec douleur les fruits lamentables de cette doctrine, suivons notre Roi pacifique, qui nous a enseigné non seulement à aimer ceux qui n’appartiennent pas à la même nation ou à la même origine (Lc 10,33s), mais à aimer même nos ennemis (Lc 6,27s). Célébrons avec Saint Paul, l’apôtre des nations, la longueur, la largeur, la hauteur et la profondeur de l’amour du Christ (Ep 3,18) ; amour que la diversité des peuples ou des moeurs ne peut pas briser, que l’immense étendue de l’océan ne peut pas diminuer, que les guerres enfin, entreprises pour une cause juste ou injuste, ne peuvent pas désagréger.

Celestino V – Pape

19 mai, 2008

Celestino V - Pape dans images sacrée

 http://santiebeati.it/

traduction mienne Embarasse du texte du site « Santi, Beati e Testimoni » lien au- dessus:

Pape Célestin V – Pape 

 

19 mai – Commun Isernia, 1215 – Rovva de Fumone (Frosinone), 19 mai 1296 (Pape – du 29/08/1294 au 13/12/1294) Pietro de Morrone,  prêtre, mena de la vie érémitique. Il donna de la vie à l’ordre des « Frères de l’Esprit Saint » (dénommés ensuite « Celestini »), approuvé Urbain d’IV, et fonda varies des ermitage. Élu papa presque à l’âge du quatre-vingt, après deux ans de conclave, prises le nom de Celestino V et, homme saint et pieux, se trouva de front à des intérêts politiques et économiques et à des ingérences même de Carlo d’Angiò. Qui s’est aperçu des manœuvres liées à sa personne, renonça à la charge, en mourant peu après en isolation forcé dans le château de Fumone. Sentence sévèrement Donner comme « qui pour lâcheté fit le grand refuse », aujourd’hui on parle d’lui comme d’un homme d’extraordinaire foi et de force d’esprit, exemple héroïque d’humilité et de bon sens. Patronage : Isernia Etymologie : Celestino = venu du ciel, du latin 

SAINT PIE X Pape (1835-1914)

21 août, 2007

du site Evangile au quotidien:

http://levangileauquotidien.org/>

SAINT PIE X Pape (1835-1914)

 Le père de saint Pie X, Jean-Baptiste Sarto, exerçait le métier de facteur rural. Il avait épousé Margherita Sanson, un nom bien digne d’être honoré. L’aîné de ses dix enfants, Joseph, devenu saint Pie X, a proclamé bien haut tout ce qu’il devait à sa sainte mère. Cet enfant grandit dans l’humble village de Riese. Le jour de sa première communion, il promit à Dieu de rester chaste et de se préparer à la prêtrise. Malgré l’obstacle de la pauvreté qui sévissait au foyer, l’enfant était prêt à tous les sacrifices pour réaliser cet idéal.

Ses études terminées au grand Séminaire de Padoue, la prêtrise lui fut conférée et il fut envoyé comme vicaire à Tombolo, puis curé à Salzano, en Vénétie. Là, le choléra ayant éclaté, l’abbé Sarto soigne ses paroissiens jour et nuit, les administre, les ensevelit.Nommé évêque de Mantoue en 1884, il s’objecte d’abord à cette élévation à l’épiscopat, mais devant l’insistance des supérieurs, il se soumet à la décision des autorités ecclésiastiques. Mgr Sarto se propose d’être tout à tous: «Mon peuple me trouvera toujours ferme à mon poste, toujours doux et plein de charité.» Né pauvre, Mgr Sarto resta toujours pauvre et au service des pauvres. Vivant modèle du troupeau, il donne l’exemple d’une vie sainte et sacrifiée sans se démentir jamais. Les degrés hiérarchiques qu’il ne cessa de gravir sont marqués par son entière soumission à la volonté de Dieu et une rare facilité d’adaptation. Il ne s’occupait pas du passé, de ses aspirations personnelles, de sa liberté, mais abandonnait tout à la divine Providence. En 1903, le souverain pontife Léon XIII expire et le cardinal Sarto est choisi pour le remplacer. Devant ce choix inattendu, celui qui avait toujours désiré demeurer simple curé de campagne, ne sut que balbutier la prière de l’agonie: «Que ce calice s’éloigne de moi… Que la volonté de Dieu soit faite…» Il dut prononcer à haute voix: «J’accepte.» Il termina plus bas: «In crucem,» c’est-à-dire: «jusqu’à la croix.»

La confusion régnait au sein de l’Eglise et de la société, la franc-maçonnerie lançait ses attaques, les hérésies modernes élevaient prétentieusement la tête. On accusa saint Pie X d’opposer une barrière désuète au progrès. Mais rien n’ébranla le courage et les convictions du chef de la chrétienté qui condamna fermement toutes les erreurs qui tentaient de détruire subtilement la foi: «Nous réprouvons ces doctrines qui n’ont de la vraie philosophie que le nom et conduisent au scepticisme universel et à l’irréligion.» Possédant à un haut degré le don du discernement des esprits, saint Pie X s’est constamment signalé comme défenseur de l’intégrité de la foi en condamnant entre autres l’hérésie moderniste qu’il a qualifiée de «carrefour de toutes les hérésies.»

En 1914, ce saint pape écrivit à l’empereur d’Autriche pour le conjurer d’empêcher la déclaration de la guerre. Devant l’inutilité de ses efforts, il s’offre généreusement à Dieu en victime d’expiation pour le peuple chrétien et l’humanité toute entière. Le soir du 19 août 1914, le bourdon de St-Pierre sonnait le glas… «Un Saint est mort» proclamait le peuple. En 1954, Pie XII canonisait celui dont on avait dit: «L’histoire en fera un grand pape, l’Eglise en fera un grand Saint.» Saint Pie X a été surnommé le pape de l’Eucharistie, car c’est sous son heureux pontificat que les petits enfants furent appelés à communier dès l’âge de raison.

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