Archive pour la catégorie 'Pape Benoit'

encore sur Pierre – Pape Benoit 17.05.06

29 juin, 2006

BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 17 mai 2006

Pierre, le pêcheur

Chers frères et soeurs,

Dans la nouvelle série de catéchèses, nous avons tout d’abord cherché à mieux comprendre ce qu’est l’Eglise, quelle est l’idée que le Seigneur se fait de cette nouvelle famille. Nous avons ensuite dit que l’Eglise existe dans les personnes. Et nous avons vu que le Seigneur a confié cette nouvelle réalité, l’Eglise, aux douze Apôtres. A présent, nous voulons les voir un par un, pour comprendre à travers les personnes ce que signifie vivre l’Eglise, ce que signifie suivre Jésus. Commençons par saint Pierre.

Après Jésus, Pierre est le personnage le plus célèbre et le plus cité dans les écrits du Nouveau Testament:  il est mentionné 154 fois avec le surnom de Pétros, « pierre », « roc », qui est la traduction en grec du nom araméen qui lui a été directement donné par Jésus, Kefa, attesté neuf fois, en particulier dans les lettres de Paul; on doit ensuite ajouter le nom fréquemment utilisé Simòn (75 fois), qui est la forme grécisée de son nom juif original Simeòn (2 fois:  Actes 15, 14; 2 P 1, 1). Fils de Jean (cf. Jn 1, 42) ou, dans la forme araméenne, bar-Jona, fils de Jonas (cf. Mt 16, 17), Simon était de Béthsaïde (cf. Jn 1, 44), une petite ville à l’est de la mer de Galilée, dont provenaient également Philippe et naturellement André, frère de Simon. Sa façon de parler trahissait l’accent de Galilée. Lui aussi, comme son frère, était pêcheur:  avec la famille de Zébédée, père de Jacques et de Jean, il dirigeait une petite activité de pêche sur le Lac de Génésareth (cf. Lc 5, 10). Il devait donc jouir d’une certaine aisance économique et était animé par un intérêt religieux sincère, par un désir de Dieu – il désirait que Dieu intervienne dans le monde – un désir qui le poussa à se rendre avec son frère jusqu’en Judée pour suivre la prédication de Jean le Baptiste (Jn 1, 35-42).

C’était un juif croyant, pratiquant, confiant dans la présence agissante de Dieu dans l’histoire de son peuple, et attristé de ne pas en voir l’action puissante dans les événements dont il était alors  le  témoin. Il était marié et sa belle-mère, guérie un jour par Jésus, vivait dans la ville de Capharnaüm, dans la maison où Simon logeait lui aussi lorsqu’il était dans cette ville (cf. Mt 8, 14sq; Mc 1, 29sq; Lc 4, 38sq). De récentes fouilles archéologiques ont permis de mettre à jour, sous le pavement en mosaïque octogonal d’une petite église byzantine, les traces d’une église plus antique installée dans cette maison, comme l’attestent les inscriptions comportant des invocations à Pierre. Les Evangiles nous informent que Pierre appartient aux quatre premiers disciples du Nazaréen (cf. Lc 5, 1-11), auxquels s’en ajoute un cinquième, selon la coutume de chaque Rabbi d’avoir cinq disciples (cf. Lc 5, 27:  appel de Levi). Lorsque Jésus passera de cinq à douze disciples (cf. Lc 9, 1-6), la nouveauté de sa mission sera claire:  Il n’est pas un rabbin parmi tant d’autres, mais il est venu rassembler l’Israël eschatologique, symbolisé par le nombre douze, qui était celui des tribus d’Israël.

Simon apparaît dans les Evangiles avec un caractère décidé et impulsif; il est disposé à faire valoir ses propres raisons, même par la force (que l’on pense à l’usage de l’épée au Jardin des Oliviers:  cf. Jn 18, 10sq). Dans le même temps, il est parfois naïf et peureux, mais cependant honnête, jusqu’au repentir le plus sincère (cf. Mt 26, 75). Les Evangiles permettent d’en suivre pas à pas l’itinéraire spirituel. Le point de départ est l’appel de Jésus. Il a lieu un jour quelconque, alors que Pierre est occupé à son travail de pêcheur. Jésus se trouve sur les rives du lac de Génésareth et la foule se bouscule autour de lui pour l’écouter. Le nombre des auditeurs crée un certain malaise. Le Maître voit deux barques ancrées au bord de la rive; les pêcheurs sont descendus et lavent les filets. Il demande alors à monter sur la barque, celle de Simon, et le prie de s’éloigner de la terre. S’étant assis sur cette chaire improvisée, il se met à enseigner les foules de la barque (cf. Lc 5, 1-3). Et ainsi, la barque de Pierre devient la Chaire de Jésus. Lorsqu’il a fini de parler, il dit à Simon:  « Avance au large, et jetez les filets pour prendre du poisson ». Simon répond:  « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre; mais, sur ton ordre, je vais jeter les filets » (Lc 5, 4-5). Jésus, qui était menuisier, n’était pas un expert en pêche:  pourtant, Simon le pêcheur se fie à ce Rabbi, qui ne lui donne pas de réponse mais l’appelle à avoir confiance. Sa réaction devant la pêche miraculeuse est d’émerveillement et d’agitation:  « Seigneur, éloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur » (Lc 5, 8). Jésus répond en l’invitant à la confiance et à s’ouvrir à un projet qui dépasse toutes ses perspectives:  « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras » (Lc 5, 10). Pierre ne pouvait pas encore imaginer qu’un jour, il serait arrivé à Rome et aurait été ici « pêcheur d’hommes », pour le Seigneur. Il accepte cet appel surprenant, de se laisser entraîner dans cette grande aventure:  il est généreux, il reconnaît ses limites, mais il croit en celui qui l’appelle et suit le rêve de son coeur. Il dit oui – un oui courageux et généreux -, et devient le disciple de Jésus.

Pierre vivra un autre moment significatif de son chemin spirituel aux alentours de Césarée de Philippe, lorsque Jésus pose une question précise aux disciples:  « Pour les gens, qui suis-je? » (Mc 8, 27). Jésus ne se contente cependant pas de la réponse par ouï-dire. Il attend de la part de ceux qui ont accepté de s’engager personnellement avec Lui une prise de position personnelle. C’est pourquoi, il insiste:  « Pour vous, qui suis-je? » (Mc 8, 29). Et Pierre répond également au nom des autres:  « Tu es le Christ » (ibid.), c’est-à-dire le Messie. Cette réponse de Pierre, « ce n’est pas la chair et le sang qui [lui] ont révélé cela », mais elle lui fut donnée par le Père qui est aux cieux (cf. Mt 16, 17), et elle contient comme en germe la future confession de foi de l’Eglise. Toutefois, Pierre n’avait pas encore compris le contenu profond de la mission messianique de Jésus, le nouveau sens de cette parole:  Messie. Il le démontre peu après, en laissant comprendre que le Messie qu’il poursuit dans ses rêves est très différent du véritable projet de Dieu. Devant l’annonce de la passion, il se scandalise et proteste en suscitant la vive réaction de Jésus (cf. Mc 8, 32-33). Pierre veut un Messie « homme divin », qui accomplisse les attentes des gens en imposant sa puissance à tous:  c’est également notre désir que le Seigneur impose sa puissance et transforme immédiatement le monde; Jésus se présente comme le « Dieu humain », le serviteur de Dieu, qui bouleverse les attentes de la foule en prenant un chemin d’humilité et de souffrance. C’est la grande alternative, que nous aussi, nous devons toujours apprendre à nouveau:  privilégier nos propres attentes en repoussant Jésus ou accueillir Jésus dans la vérité de sa mission et mettre de côté les attentes trop humaines. Pierre – impulsif comme il l’est – n’hésite pas à prendre Jésus à part et à lui faire des reproches. La réponse de Jésus anéantit toutes ses fausses attentes, lorsqu’il le rappelle à la conversion et à le suivre:  « Passe derrière moi, Satan! Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes » (Mc 8, 33). Ce n’est pas à toi de m’indiquer la route, moi, je choisis mon chemin, et toi, remets-toi à ma suite.

Pierre apprend ainsi ce que signifie véritablement suivre Jésus. C’est son deuxième appel, semblable à celui d’Abraham dans Gn 22, après celui de Gn 12:  « Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix, et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra; mais celui qui perdra sa vie pour moi et pour l’Evangile la sauvera » (Mc 8, 34-35). C’est la loi exigeante de la sequela Christi:  il faut savoir renoncer, si nécessaire, au monde entier pour sauver les vraies valeurs, pour sauver son âme, pour sauver la présence de Dieu dans le monde (cf. Mc 8, 36-37). Bien qu’avec difficulté, Pierre accueille l’invitation et poursuit son chemin sur les traces du Maître.

Et il me semble que ces diverses conversions de saint Pierre et sa figure tout entière sont un grand réconfort et un grand enseignement pour nous. Nous aussi, nous avons le désir de Dieu, nous aussi, nous voulons être généreux, mais nous aussi, nous attendons que  Dieu soit fort dans le monde et transforme immédiatement le monde selon nos idées, selon les besoins que nous constatons. Dieu choisit une autre voie.  Dieu  choisit  la  voie de la transformation des coeurs dans la souffrance et dans l’humilité. Et nous, comme Pierre, nous devons toujours nous convertir à nouveau. Nous devons suivre Jésus et non pas le précéder:  c’est  Lui  qui  nous montre la route. Ainsi, Pierre nous dit:  Tu penses connaître la recette et devoir transformer le christianisme, mais c’est le Seigneur qui connaît le chemin. C’est le Seigneur qui me dit, qui te dit:  Suis-moi! Et nous devons avoir le courage et l’humilité de suivre Jésus, car Il est le Chemin, la Vérité, et la Vie.

une belle icone dell’église orientale:Pierre et Paul s’embrassent

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Je vous prie de prier pour Pape Benoit

28 juin, 2006
 °°°
je vous rappelle et je vous prie de prier pour  Pape Benoit parce que son ministère est très difficile même si l’Ésprit Saint l’aide certainement, et il se voit ;
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demain: Solennité du Pierre et Paul a Rome

28 juin, 2006

cher amis, demain pour Rome est Fête, c’est-à-dire des Saints Patrons Pietro et Paul, pendant que dans l’Église (orbes) est mémoire, à Rome (urbe) est solémnité ; et elle a été toujours considérée une fête importante ; dans pour Papa Bénoit  ce jour est la mèmoire des ordination sacerdotal reçue dans le Dôme de Frisinga dans l’an 1951 ensemble au frère Georg ; si je trouve la traduction en français du récit fait de lui même sur cet événement Je le poste; je, maintenant, peux poster seulement, Je pense que soit la chose meilleure, l’Homelie qui la Papa fit l’année dérnier pour cette fête ;

« SOLENNITÉ DES SAINTS APÔTRES PIERRE ET PAUL

HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI

Basilique Saint-Pierre
Mercredi 29 juin 2005

Chers frères et soeurs,

Chers frères et soeurs,La fête des saints Apôtres Pierre et Paul est à la fois une commémoration reconnaissante des grands témoins de Jésus Christ et une confession solennelle en faveur de l’Eglise une, sainte, catholique et apostolique. C’est tout d’abord une fête de la catholicité. Le signe de la Pentecôte – la nouvelle communauté qui parle dans toutes les langues et qui unit tous les peuples en un unique peuple, en une famille de Dieu – ce signe est devenu réalité. Notre assemblée liturgique, au sein de laquelle sont réunis des Evêques provenant de toutes les parties du monde, des personnes de multiples cultures et nations, est une image de la famille de l’Eglise présente sur toute la terre. Des étrangers sont devenus des amis; au-delà de toutes les frontières, nous nous reconnaissons comme des frères. Ainsi est menée à bien la mission de saint Paul, qui savait « être un officiant du Christ Jésus auprès des païens, ministre de l’Evangile de Dieu , afin que les païens deviennent une offrande agréable, sanctifiée dans l’Esprit Saint » (Rm 15, 16). Le but de la mission est une humanité devenue elle-même une glorification vivante de Dieu, le culte véritable que Dieu attend: tel est le sens le plus profond de la catholicité – une catholicité qui nous a déjà été donnée et vers laquelle nous devons toutefois toujours nous acheminer. La Catholicité n’exprime pas qu’une dimension horizontale, le rassemblement de nombreuses personnes dans l’unité; elle exprime également une dimension verticale: ce n’est qu’en tournant le regard vers Dieu, seulement en s’ouvrant à Lui que nous pouvons devenir vraiment une seule chose. Comme Paul, Pierre vint lui aussi à Rome, dans la ville qui était le lieu de convergence de tous les peuples et qui, précisément pour cette raison, pouvait devenir avant toute autre l’expression de l’universalité de l’Evangile. En entreprenant le voyage de Jérusalem à Rome, il savait assurément qu’il était guidé par les voix des prophètes, par la foi et par la prière d’Israël. En effet, la mission vers le monde entier fait également partie de l’annonce de l’Ancienne Alliance: le peuple d’Israël était destiné à être une lumière pour les nations. Le grand Psaume de la Passion, le psaume 21, dont le premier verset est: « Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné? ». Jésus a prononcé ce psaume sur la croix, il se terminait par la vision suivante: « Tous les lointains de la terre se souviendront et reviendront vers Yahvé; toutes les familles des nations se prosterneront devant lui » (Ps 21, 28). Quand Pierre et Paul vinrent à Rome le Seigneur, qui avait commencé ce psaume sur la croix, était ressuscité; cette victoire de Dieu devait à présent être annoncée à tous les peuples, accomplissant ainsi la promesse avec laquelle le Psaume se concluait.

Chers frères et soeurs,La fête des saints Apôtres Pierre et Paul est à la fois une commémoration reconnaissante des grands témoins de Jésus Christ et une confession solennelle en faveur de l’Eglise une, sainte, catholique et apostolique. C’est tout d’abord une fête de la catholicité. Le signe de la Pentecôte – la nouvelle communauté qui parle dans toutes les langues et qui unit tous les peuples en un unique peuple, en une famille de Dieu – ce signe est devenu réalité. Notre assemblée liturgique, au sein de laquelle sont réunis des Evêques provenant de toutes les parties du monde, des personnes de multiples cultures et nations, est une image de la famille de l’Eglise présente sur toute la terre. Des étrangers sont devenus des amis; au-delà de toutes les frontières, nous nous reconnaissons comme des frères. Ainsi est menée à bien la mission de saint Paul, qui savait ( 15, 16). Le but de la mission est une humanité devenue elle-même une glorification vivante de Dieu, le culte véritable que Dieu attend: tel est le sens le plus profond de la catholicité – une catholicité qui nous a déjà été donnée et vers laquelle nous devons toutefois toujours nous acheminer. La Catholicité n’exprime pas qu’une dimension horizontale, le rassemblement de nombreuses personnes dans l’unité; elle exprime également une dimension verticale: ce n’est qu’en tournant le regard vers Dieu, seulement en s’ouvrant à Lui que nous pouvons devenir vraiment une seule chose. Comme Paul, Pierre vint lui aussi à Rome, dans la ville qui était le lieu de convergence de tous les peuples et qui, précisément pour cette raison, pouvait devenir avant toute autre l’expression de l’universalité de l’Evangile. En entreprenant le voyage de Jérusalem à Rome, il savait assurément qu’il était guidé par les voix des prophètes, par la foi et par la prière d’Israël. En effet, la mission vers le monde entier fait également partie de l’annonce de l’Ancienne Alliance: le peuple d’Israël était destiné à être une lumière pour les nations. Le grand Psaume de la Passion, le psaume 21, dont le premier verset est: . Jésus a prononcé ce psaume sur la croix, il se terminait par la vision suivante: ( 21, 28). Quand Pierre et Paul vinrent à Rome le Seigneur, qui avait commencé ce psaume sur la croix, était ressuscité; cette victoire de Dieu devait à présent être annoncée à tous les peuples, accomplissant ainsi la promesse avec laquelle le Psaume se concluait.La fête des saints Apôtres Pierre et Paul est à la fois une commémoration reconnaissante des grands témoins de Jésus Christ et une confession solennelle en faveur de l’Eglise une, sainte, catholique et apostolique. C’est tout d’abord une fête de la catholicité. Le signe de la Pentecôte – la nouvelle communauté qui parle dans toutes les langues et qui unit tous les peuples en un unique peuple, en une famille de Dieu – ce signe est devenu réalité. Notre assemblée liturgique, au sein de laquelle sont réunis des Evêques provenant de toutes les parties du monde, des personnes de multiples cultures et nations, est une image de la famille de l’Eglise présente sur toute la terre. Des étrangers sont devenus des amis; au-delà de toutes les frontières, nous nous reconnaissons comme des frères. Ainsi est menée à bien la mission de saint Paul, qui savait ( 15, 16). Le but de la mission est une humanité devenue elle-même une glorification vivante de Dieu, le culte véritable que Dieu attend: tel est le sens le plus profond de la catholicité – une catholicité qui nous a déjà été donnée et vers laquelle nous devons toutefois toujours nous acheminer. La Catholicité n’exprime pas qu’une dimension horizontale, le rassemblement de nombreuses personnes dans l’unité; elle exprime également une dimension verticale: ce n’est qu’en tournant le regard vers Dieu, seulement en s’ouvrant à Lui que nous pouvons devenir vraiment une seule chose. Comme Paul, Pierre vint lui aussi à Rome, dans la ville qui était le lieu de convergence de tous les peuples et qui, précisément pour cette raison, pouvait devenir avant toute autre l’expression de l’universalité de l’Evangile. En entreprenant le voyage de Jérusalem à Rome, il savait assurément qu’il était guidé par les voix des prophètes, par la foi et par la prière d’Israël. En effet, la mission vers le monde entier fait également partie de l’annonce de l’Ancienne Alliance: le peuple d’Israël était destiné à être une lumière pour les nations. Le grand Psaume de la Passion, le psaume 21, dont le premier verset est: . Jésus a prononcé ce psaume sur la croix, il se terminait par la vision suivante: ( 21, 28). Quand Pierre et Paul vinrent à Rome le Seigneur, qui avait commencé ce psaume sur la croix, était ressuscité; cette victoire de Dieu devait à présent être annoncée à tous les peuples, accomplissant ainsi la promesse avec laquelle le Psaume se concluait.Catholicité signifie universalité - multiplicité qui devient unité; unité qui demeure toutefois multiplicité. A partir de la parole de Paul sur l’universalité de l’Eglise, nous avons déjà vu que la capacité des peuples à se dépasser eux-mêmes, pour regarder vers l’unique Dieu, fait partie de cette unité. Le fondateur de la théologie catholique, saint Irénée de Lyon au II siècle, a exprimé d’une très belle façon ce lien entre catholicité et unité, et je le cite. Il dit: « C’est cette doctrine et cette foi que l’Eglise, disséminée dans le monde entier, conserve avec diligence, formant presque une unique famille: la même foi avec une seule âme et un seul coeur, la même prédication, enseignement, tradition comme si elle ne possédait qu’une seule bouche. Les langues sont différentes selon les régions, mais la force de la tradition est unique et la même. Les Eglises d’Allemagne n’ont pas une foi ou une tradition différente, ni même celles d’Espagne, de Gaule, d’Egypte, de Lybie, de l’Orient, du centre de la terre; comme le soleil, créature de Dieu, est un seul et identique dans le monde entier, ainsi la lumière de la vraie prédication resplendit partout et éclaire tous les hommes qui veulent venir à la connaissance de la vérité » (Adv. haer., I 10, 2). L’unité des hommes dans leur multiplicité est devenue possible car Dieu, cet unique Dieu du ciel et de la terre, s’est montré à nous; parce que la vérité essentielle sur notre vie, sur notre « d’où? » et « vers où? », est devenue visible quand Il s’est montré à nous et, en Jésus Christ, nous a fait voir son visage, lui-même. Cette vérité sur l’essence de notre être, sur notre vie et sur notre mort, vérité qui a été rendue visible par Dieu, nous unit et nous fait devenir frères. Catholicité et unité vont de pair. Et l’unité a un contenu: la foi que les Apôtres nous ont transmise de la part du Christ.signifie multiplicité qui devient unité; unité qui demeure toutefois multiplicité. A partir de la parole de Paul sur de l’Eglise, nous avons déjà vu que la capacité des peuples à se dépasser eux-mêmes, pour regarder vers l’unique Dieu, fait partie de cette unité. Le fondateur de la théologie catholique, saint Irénée de Lyon au II siècle, a exprimé d’une très belle façon ce lien entre catholicité et unité, et je le cite. Il dit: (, I 10, 2). L’unité des hommes dans leur multiplicité est devenue possible car Dieu, cet unique Dieu du ciel et de la terre, s’est montré à nous; parce que la vérité essentielle sur notre vie, sur notre et , est devenue visible quand Il s’est montré à nous et, en Jésus Christ, nous a fait voir son visage, lui-même. Cette vérité sur l’essence de notre être, sur notre vie et sur notre mort, vérité qui a été rendue visible par Dieu, nous unit et nous fait devenir frères. Catholicité et unité vont de pair. Et l’unité a un contenu: la foi que les Apôtres nous ont transmise de la part du Christ.Je suis heureux d’avoir pu remettre hier à l’Eglise – en la fête de saint Irénée et à la veille de la solennité des saints Pierre et Paul – un nouveau guide pour la transmission de la foi, qui nous aide à mieux connaître et ensuite à mieux vivre également la foi qui nous unit: le Compendium du Catéchisme de l’Eglise catholique. Ce qui dans le grand Catéchisme, à travers les témoignages des saints de tous les siècles et avec les réflexions mûries par la théologie, est présenté de manière détaillée, est ici dans ce livre récapitulé dans ses contenus essentiels, qu’il faut ensuite traduire dans le langage quotidien et concrétiser toujours à nouveau. Le livre est structuré à la façon d’un entretien, avec des questions et des réponses; quatorze images associées à divers domaines de la foi invitent à la contemplation et à la méditation. Elles résument pour ainsi dire de façon visible ce que la parole développe en détail. Au début, il y a l’icône du Christ du XVI siècle, qui se trouve sur le mont Athos et qui représente le Christ dans sa dignité de Seigneur de la terre, mais en même temps comme le héraut de l’Evangile, qu’il tient à la main. « Je suis celui qui est » – ce mystérieux nom de Dieu proposé dans l’Ancienne Alliance – est rapporté là comme son nom propre: tout ce qui existe provient de Lui; il est la source originelle de tout être. Et comme il est unique, il est aussi toujours présent, il est toujours proche de nous et, dans le même temps, il nous précède toujours: comme « indicateur » sur la voie de notre vie, étant d’ailleurs Lui-même la voie. On ne peut pas lire ce livre comme on lit un roman. Il faut le méditer avec calme dans chacune de ses parties et permettre que son contenu, à travers les images, pénètre dans l’âme. J’espère qu’il sera accueilli de cette façon et pourra devenir un bon guide dans la transmission de la foi.signifie multiplicité qui devient unité; unité qui demeure toutefois multiplicité. A partir de la parole de Paul sur de l’Eglise, nous avons déjà vu que la capacité des peuples à se dépasser eux-mêmes, pour regarder vers l’unique Dieu, fait partie de cette unité. Le fondateur de la théologie catholique, saint Irénée de Lyon au II siècle, a exprimé d’une très belle façon ce lien entre catholicité et unité, et je le cite. Il dit: (, I 10, 2). L’unité des hommes dans leur multiplicité est devenue possible car Dieu, cet unique Dieu du ciel et de la terre, s’est montré à nous; parce que la vérité essentielle sur notre vie, sur notre et , est devenue visible quand Il s’est montré à nous et, en Jésus Christ, nous a fait voir son visage, lui-même. Cette vérité sur l’essence de notre être, sur notre vie et sur notre mort, vérité qui a été rendue visible par Dieu, nous unit et nous fait devenir frères. Catholicité et unité vont de pair. Et l’unité a un contenu: la foi que les Apôtres nous ont transmise de la part du Christ.Je suis heureux d’avoir pu remettre hier à l’Eglise – en la fête de saint Irénée et à la veille de la solennité des saints Pierre et Paul – un nouveau guide pour la transmission de la foi, qui nous aide à mieux connaître et ensuite à mieux vivre également la foi qui nous unit: le . Ce qui dans le grand Catéchisme, à travers les témoignages des saints de tous les siècles et avec les réflexions mûries par la théologie, est présenté de manière détaillée, est ici dans ce livre récapitulé dans ses contenus essentiels, qu’il faut ensuite traduire dans le langage quotidien et concrétiser toujours à nouveau. Le livre est structuré à la façon d’un entretien, avec des questions et des réponses; quatorze images associées à divers domaines de la foi invitent à la contemplation et à la méditation. Elles résument pour ainsi dire de façon visible ce que la parole développe en détail. Au début, il y a l’icône du Christ du XVI siècle, qui se trouve sur le mont Athos et qui représente le Christ dans sa dignité de Seigneur de la terre, mais en même temps comme le héraut de l’Evangile, qu’il tient à la main. « Je suis celui qui est » – ce mystérieux nom de Dieu proposé dans l’Ancienne Alliance – est rapporté là comme son nom propre: tout ce qui existe provient de Lui; il est la source originelle de tout être. Et comme il est unique, il est aussi toujours présent, il est toujours proche de nous et, dans le même temps, il nous précède toujours: comme « indicateur » sur la voie de notre vie, étant d’ailleurs Lui-même la voie. On ne peut pas lire ce livre comme on lit un roman. Il faut le méditer avec calme dans chacune de ses parties et permettre que son contenu, à travers les images, pénètre dans l’âme. J’espère qu’il sera accueilli de cette façon et pourra devenir un bon guide dans la transmission de la foi.Nous avons dit que catholicité de l’Eglise et unité de l’Eglise vont de pair. Le fait que ces deux dimensions nous deviennent visibles à travers les figures des saints Apôtres, nous indique déjà la caractéristique suivante de l’Eglise: elle est apostolique. Qu’est-ce que cela signifie? Le Seigneur a institué douze Apôtres, de même que les fils de Jacob étaient douze, en les désignant ainsi comme les chefs de file du peuple de Dieu qui, désormais devenu universel, comprend dès lors tous les peuples. Saint Marc nous dit que Jésus appela les Apôtres pour « être ses compagnons et pour les envoyer prêcher » (Mc 3, 14). Cela semble presque une contradiction. Nous, nous dirions: ou ils sont avec lui, ou alors ils sont envoyés et se mettent en marche. Le saint Pape Grégoire le Grand prononça une phrase sur les anges qui nous aide à résoudre cette contradiction. Il dit que les anges sont toujours envoyés et, dans le même temps, sont toujours devant Dieu, et il poursuit ainsi : « Ils sont envoyés partout, ils vont partout, ils marchent toujours dans le sein de Dieu » (Homélie 34, 13). L’Apocalypse a qualifié les Evêques d’« anges » de leur Eglise, et nous pouvons donc en tirer l’application suivante: les Apôtres et leurs successeurs devraient toujours être avec le Seigneur et précisément ainsi – où qu’ils aillent – être toujours en communion avec Lui et vivre de cette communion.signifie multiplicité qui devient unité; unité qui demeure toutefois multiplicité. A partir de la parole de Paul sur de l’Eglise, nous avons déjà vu que la capacité des peuples à se dépasser eux-mêmes, pour regarder vers l’unique Dieu, fait partie de cette unité. Le fondateur de la théologie catholique, saint Irénée de Lyon au II siècle, a exprimé d’une très belle façon ce lien entre catholicité et unité, et je le cite. Il dit: (, I 10, 2). L’unité des hommes dans leur multiplicité est devenue possible car Dieu, cet unique Dieu du ciel et de la terre, s’est montré à nous; parce que la vérité essentielle sur notre vie, sur notre et , est devenue visible quand Il s’est montré à nous et, en Jésus Christ, nous a fait voir son visage, lui-même. Cette vérité sur l’essence de notre être, sur notre vie et sur notre mort, vérité qui a été rendue visible par Dieu, nous unit et nous fait devenir frères. Catholicité et unité vont de pair. Et l’unité a un contenu: la foi que les Apôtres nous ont transmise de la part du Christ.Je suis heureux d’avoir pu remettre hier à l’Eglise – en la fête de saint Irénée et à la veille de la solennité des saints Pierre et Paul – un nouveau guide pour la transmission de la foi, qui nous aide à mieux connaître et ensuite à mieux vivre également la foi qui nous unit: le . Ce qui dans le grand Catéchisme, à travers les témoignages des saints de tous les siècles et avec les réflexions mûries par la théologie, est présenté de manière détaillée, est ici dans ce livre récapitulé dans ses contenus essentiels, qu’il faut ensuite traduire dans le langage quotidien et concrétiser toujours à nouveau. Le livre est structuré à la façon d’un entretien, avec des questions et des réponses; quatorze images associées à divers domaines de la foi invitent à la contemplation et à la méditation. Elles résument pour ainsi dire de façon visible ce que la parole développe en détail. Au début, il y a l’icône du Christ du XVI siècle, qui se trouve sur le mont Athos et qui représente le Christ dans sa dignité de Seigneur de la terre, mais en même temps comme le héraut de l’Evangile, qu’il tient à la main. « Je suis celui qui est » – ce mystérieux nom de Dieu proposé dans l’Ancienne Alliance – est rapporté là comme son nom propre: tout ce qui existe provient de Lui; il est la source originelle de tout être. Et comme il est unique, il est aussi toujours présent, il est toujours proche de nous et, dans le même temps, il nous précède toujours: comme « indicateur » sur la voie de notre vie, étant d’ailleurs Lui-même la voie. On ne peut pas lire ce livre comme on lit un roman. Il faut le méditer avec calme dans chacune de ses parties et permettre que son contenu, à travers les images, pénètre dans l’âme. J’espère qu’il sera accueilli de cette façon et pourra devenir un bon guide dans la transmission de la foi.Nous avons dit que de l’Eglise et de l’Eglise vont de pair. Le fait que ces deux dimensions nous deviennent visibles à travers les figures des saints Apôtres, nous indique déjà la caractéristique suivante de l’Eglise: elle est apostolique. Qu’est-ce que cela signifie? Le Seigneur a institué douze Apôtres, de même que les fils de Jacob étaient douze, en les désignant ainsi comme les chefs de file du peuple de Dieu qui, désormais devenu universel, comprend dès lors tous les peuples. Saint Marc nous dit que Jésus appela les Apôtres pour ( 3, 14). Cela semble presque une contradiction. Nous, nous dirions: ou ils sont avec lui, ou alors ils sont envoyés et se mettent en marche. Le saint Pape Grégoire le Grand prononça une phrase sur les anges qui nous aide à résoudre cette contradiction. Il dit que les anges sont toujours envoyés et, dans le même temps, sont toujours devant Dieu, et il poursuit ainsi : ( 34, 13). L’Apocalypse a qualifié les Evêques d’ de leur Eglise, et nous pouvons donc en tirer l’application suivante: les Apôtres et leurs successeurs devraient toujours être avec le Seigneur et précisément ainsi – où qu’ils aillent – être toujours en communion avec Lui et vivre de cette communion.L’Eglise est apostolique, car elle confesse la foi des Apôtres et cherche à la vivre. Il y a une unicité qui caractérise les Douze appelés par le Seigneur, mais il existe dans le même temps une continuité dans la mission apostolique. Saint Pierre, dans sa première Lettre, s’est qualifié de « co-presbytre » comme les presbytres auxquels il écrit (5, 1). Il a ainsi exprimé le principe de la succession apostolique: le même ministère qu’il avait reçu du Seigneur continue à présent dans l’Eglise, grâce à l’ordination sacerdotale. La Parole de Dieu n’est pas seulement écrite mais, grâce aux témoins que le Seigneur, à travers le sacrement, a insérés dans le ministère apostolique, elle reste parole vivante. C’est pourquoi je m’adresse à présent à vous, chers confrères Evêques. Je vous salue avec affection, ainsi que vos familles et les pèlerins de vos diocèses respectifs. Vous allez recevoir le pallium des mains du Successeur de Pierre. Nous l’avons fait bénir, comme par Pierre lui-même, en le plaçant à côté de sa tombe. A présent, celui-ci est l’expression de notre responsabilité commune devant le « chef des pasteur » Jésus Christ, dont parle Pierre (1 P 5, 4). Le pallium est l’expression de notre mission apostolique. Il est l’expression de notre communion, qui possède sa garantie visible dans le ministère pétrinien. A l’unité, ainsi qu’à l’apostolicité, est lié le service pétrinien, qui réunit de façon visible l’Eglise de tous les lieux et de toutes les époques, empêchant ainsi chacun de nous de glisser vers de fausses autonomies, qui se transforment trop facilement en particularismes de l’Eglise et peuvent ainsi compromettre son indépendance. Avec cela nous ne voulons pas oublier que le sens de toutes les fonctions et de tous les ministères est, au fond, que « nous devons parvenir, tous ensemble, à ne faire plus qu’un dans la foi et la connaissance du Fils de Dieu, et constituer cet Homme parfait, dans la force de l’âge, qui réalise la plénitude du Christ », pour que le corps du Christ croisse « se construisant lui-même dans la charité » (Ep 4, 13.16).signifie multiplicité qui devient unité; unité qui demeure toutefois multiplicité. A partir de la parole de Paul sur de l’Eglise, nous avons déjà vu que la capacité des peuples à se dépasser eux-mêmes, pour regarder vers l’unique Dieu, fait partie de cette unité. Le fondateur de la théologie catholique, saint Irénée de Lyon au II siècle, a exprimé d’une très belle façon ce lien entre catholicité et unité, et je le cite. Il dit: (, I 10, 2). L’unité des hommes dans leur multiplicité est devenue possible car Dieu, cet unique Dieu du ciel et de la terre, s’est montré à nous; parce que la vérité essentielle sur notre vie, sur notre et , est devenue visible quand Il s’est montré à nous et, en Jésus Christ, nous a fait voir son visage, lui-même. Cette vérité sur l’essence de notre être, sur notre vie et sur notre mort, vérité qui a été rendue visible par Dieu, nous unit et nous fait devenir frères. Catholicité et unité vont de pair. Et l’unité a un contenu: la foi que les Apôtres nous ont transmise de la part du Christ.Je suis heureux d’avoir pu remettre hier à l’Eglise – en la fête de saint Irénée et à la veille de la solennité des saints Pierre et Paul – un nouveau guide pour la transmission de la foi, qui nous aide à mieux connaître et ensuite à mieux vivre également la foi qui nous unit: le . Ce qui dans le grand Catéchisme, à travers les témoignages des saints de tous les siècles et avec les réflexions mûries par la théologie, est présenté de manière détaillée, est ici dans ce livre récapitulé dans ses contenus essentiels, qu’il faut ensuite traduire dans le langage quotidien et concrétiser toujours à nouveau. Le livre est structuré à la façon d’un entretien, avec des questions et des réponses; quatorze images associées à divers domaines de la foi invitent à la contemplation et à la méditation. Elles résument pour ainsi dire de façon visible ce que la parole développe en détail. Au début, il y a l’icône du Christ du XVI siècle, qui se trouve sur le mont Athos et qui représente le Christ dans sa dignité de Seigneur de la terre, mais en même temps comme le héraut de l’Evangile, qu’il tient à la main. « Je suis celui qui est » – ce mystérieux nom de Dieu proposé dans l’Ancienne Alliance – est rapporté là comme son nom propre: tout ce qui existe provient de Lui; il est la source originelle de tout être. Et comme il est unique, il est aussi toujours présent, il est toujours proche de nous et, dans le même temps, il nous précède toujours: comme « indicateur » sur la voie de notre vie, étant d’ailleurs Lui-même la voie. On ne peut pas lire ce livre comme on lit un roman. Il faut le méditer avec calme dans chacune de ses parties et permettre que son contenu, à travers les images, pénètre dans l’âme. J’espère qu’il sera accueilli de cette façon et pourra devenir un bon guide dans la transmission de la foi.Nous avons dit que de l’Eglise et de l’Eglise vont de pair. Le fait que ces deux dimensions nous deviennent visibles à travers les figures des saints Apôtres, nous indique déjà la caractéristique suivante de l’Eglise: elle est apostolique. Qu’est-ce que cela signifie? Le Seigneur a institué douze Apôtres, de même que les fils de Jacob étaient douze, en les désignant ainsi comme les chefs de file du peuple de Dieu qui, désormais devenu universel, comprend dès lors tous les peuples. Saint Marc nous dit que Jésus appela les Apôtres pour ( 3, 14). Cela semble presque une contradiction. Nous, nous dirions: ou ils sont avec lui, ou alors ils sont envoyés et se mettent en marche. Le saint Pape Grégoire le Grand prononça une phrase sur les anges qui nous aide à résoudre cette contradiction. Il dit que les anges sont toujours envoyés et, dans le même temps, sont toujours devant Dieu, et il poursuit ainsi : ( 34, 13). L’Apocalypse a qualifié les Evêques d’ de leur Eglise, et nous pouvons donc en tirer l’application suivante: les Apôtres et leurs successeurs devraient toujours être avec le Seigneur et précisément ainsi – où qu’ils aillent – être toujours en communion avec Lui et vivre de cette communion.L’Eglise est , car elle confesse la foi des Apôtres et cherche à la vivre. Il y a une unicité qui caractérise les Douze appelés par le Seigneur, mais il existe dans le même temps une continuité dans la mission apostolique. Saint Pierre, dans sa première Lettre, s’est qualifié de comme les presbytres auxquels il écrit (5, 1). Il a ainsi exprimé le principe de la succession apostolique: le même ministère qu’il avait reçu du Seigneur continue à présent dans l’Eglise, grâce à l’ordination sacerdotale. La Parole de Dieu n’est pas seulement écrite mais, grâce aux témoins que le Seigneur, à travers le sacrement, a insérés dans le ministère apostolique, elle reste parole vivante. C’est pourquoi je m’adresse à présent à vous, chers confrères Evêques. Je vous salue avec affection, ainsi que vos familles et les pèlerins de vos diocèses respectifs. Vous allez recevoir le pallium des mains du Successeur de Pierre. Nous l’avons fait bénir, comme par Pierre lui-même, en le plaçant à côté de sa tombe. A présent, celui-ci est l’expression de notre responsabilité commune devant le Jésus Christ, dont parle Pierre (1 5, 4). Le pallium est l’expression de notre mission apostolique. Il est l’expression de notre communion, qui possède sa garantie visible dans le ministère pétrinien. A l’unité, ainsi qu’à l’apostolicité, est lié le service pétrinien, qui réunit de façon visible l’Eglise de tous les lieux et de toutes les époques, empêchant ainsi chacun de nous de glisser vers de fausses autonomies, qui se transforment trop facilement en particularismes de l’Eglise et peuvent ainsi compromettre son indépendance. Avec cela nous ne voulons pas oublier que le sens de toutes les fonctions et de tous les ministères est, au fond, que , pour que le corps du Christ croisse ( 4, 13.16).Dans cette perspective, je salue de tout coeur et avec gratitude la délégation de l’Eglise orthodoxe de Constantinople, qui est envoyée par le Patriarche oecuménique Bartholomaios I, auquel j’adresse une pensée cordiale. Conduite par le Métropolite Ioannis, elle est venue à notre fête et participe à notre célébration. Même si nous ne trouvons pas encore un accord sur la question de l’interprétation et de la portée du ministère pétrinien, nous sommes cependant ensemble dans la succession apostolique, nous sommes profondément unis les uns aux autres pour le ministère épiscopal et pour le sacrement du sacerdoce et nous confessons ensemble la foi des Apôtres, telle qu’elle nous est donnée dans l’Ecriture et telle qu’elle est interprétée par les grands Conciles. En cette heure du monde, pleine de scepticisme et de doutes, mais également riche du désir de Dieu, nous reconnaissons à nouveau notre mission commune de témoigner ensemble du Christ Seigneur et, sur la base de cette unité qui nous est déjà donnée, d’aider le monde afin qu’il croie. Et nous supplions le Seigneur de tout notre coeur pour qu’il nous guide à la pleine unité, de façon à ce que la splendeur de la vérité, qui elle seule peut créer l’unité, devienne à nouveau visible dans le monde.

signifie multiplicité qui devient unité; unité qui demeure toutefois multiplicité. A partir de la parole de Paul sur de l’Eglise, nous avons déjà vu que la capacité des peuples à se dépasser eux-mêmes, pour regarder vers l’unique Dieu, fait partie de cette unité. Le fondateur de la théologie catholique, saint Irénée de Lyon au II siècle, a exprimé d’une très belle façon ce lien entre catholicité et unité, et je le cite. Il dit: (, I 10, 2). L’unité des hommes dans leur multiplicité est devenue possible car Dieu, cet unique Dieu du ciel et de la terre, s’est montré à nous; parce que la vérité essentielle sur notre vie, sur notre et , est devenue visible quand Il s’est montré à nous et, en Jésus Christ, nous a fait voir son visage, lui-même. Cette vérité sur l’essence de notre être, sur notre vie et sur notre mort, vérité qui a été rendue visible par Dieu, nous unit et nous fait devenir frères. Catholicité et unité vont de pair. Et l’unité a un contenu: la foi que les Apôtres nous ont transmise de la part du Christ.Je suis heureux d’avoir pu remettre hier à l’Eglise – en la fête de saint Irénée et à la veille de la solennité des saints Pierre et Paul – un nouveau guide pour la transmission de la foi, qui nous aide à mieux connaître et ensuite à mieux vivre également la foi qui nous unit: le . Ce qui dans le grand Catéchisme, à travers les témoignages des saints de tous les siècles et avec les réflexions mûries par la théologie, est présenté de manière détaillée, est ici dans ce livre récapitulé dans ses contenus essentiels, qu’il faut ensuite traduire dans le langage quotidien et concrétiser toujours à nouveau. Le livre est structuré à la façon d’un entretien, avec des questions et des réponses; quatorze images associées à divers domaines de la foi invitent à la contemplation et à la méditation. Elles résument pour ainsi dire de façon visible ce que la parole développe en détail. Au début, il y a l’icône du Christ du XVI siècle, qui se trouve sur le mont Athos et qui représente le Christ dans sa dignité de Seigneur de la terre, mais en même temps comme le héraut de l’Evangile, qu’il tient à la main. « Je suis celui qui est » – ce mystérieux nom de Dieu proposé dans l’Ancienne Alliance – est rapporté là comme son nom propre: tout ce qui existe provient de Lui; il est la source originelle de tout être. Et comme il est unique, il est aussi toujours présent, il est toujours proche de nous et, dans le même temps, il nous précède toujours: comme « indicateur » sur la voie de notre vie, étant d’ailleurs Lui-même la voie. On ne peut pas lire ce livre comme on lit un roman. Il faut le méditer avec calme dans chacune de ses parties et permettre que son contenu, à travers les images, pénètre dans l’âme. J’espère qu’il sera accueilli de cette façon et pourra devenir un bon guide dans la transmission de la foi.Nous avons dit que de l’Eglise et de l’Eglise vont de pair. Le fait que ces deux dimensions nous deviennent visibles à travers les figures des saints Apôtres, nous indique déjà la caractéristique suivante de l’Eglise: elle est apostolique. Qu’est-ce que cela signifie? Le Seigneur a institué douze Apôtres, de même que les fils de Jacob étaient douze, en les désignant ainsi comme les chefs de file du peuple de Dieu qui, désormais devenu universel, comprend dès lors tous les peuples. Saint Marc nous dit que Jésus appela les Apôtres pour ( 3, 14). Cela semble presque une contradiction. Nous, nous dirions: ou ils sont avec lui, ou alors ils sont envoyés et se mettent en marche. Le saint Pape Grégoire le Grand prononça une phrase sur les anges qui nous aide à résoudre cette contradiction. Il dit que les anges sont toujours envoyés et, dans le même temps, sont toujours devant Dieu, et il poursuit ainsi : ( 34, 13). L’Apocalypse a qualifié les Evêques d’ de leur Eglise, et nous pouvons donc en tirer l’application suivante: les Apôtres et leurs successeurs devraient toujours être avec le Seigneur et précisément ainsi – où qu’ils aillent – être toujours en communion avec Lui et vivre de cette communion.L’Eglise est , car elle confesse la foi des Apôtres et cherche à la vivre. Il y a une unicité qui caractérise les Douze appelés par le Seigneur, mais il existe dans le même temps une continuité dans la mission apostolique. Saint Pierre, dans sa première Lettre, s’est qualifié de comme les presbytres auxquels il écrit (5, 1). Il a ainsi exprimé le principe de la succession apostolique: le même ministère qu’il avait reçu du Seigneur continue à présent dans l’Eglise, grâce à l’ordination sacerdotale. La Parole de Dieu n’est pas seulement écrite mais, grâce aux témoins que le Seigneur, à travers le sacrement, a insérés dans le ministère apostolique, elle reste parole vivante. C’est pourquoi je m’adresse à présent à vous, chers confrères Evêques. Je vous salue avec affection, ainsi que vos familles et les pèlerins de vos diocèses respectifs. Vous allez recevoir le pallium des mains du Successeur de Pierre. Nous l’avons fait bénir, comme par Pierre lui-même, en le plaçant à côté de sa tombe. A présent, celui-ci est l’expression de notre responsabilité commune devant le Jésus Christ, dont parle Pierre (1 5, 4). Le pallium est l’expression de notre mission apostolique. Il est l’expression de notre communion, qui possède sa garantie visible dans le ministère pétrinien. A l’unité, ainsi qu’à l’apostolicité, est lié le service pétrinien, qui réunit de façon visible l’Eglise de tous les lieux et de toutes les époques, empêchant ainsi chacun de nous de glisser vers de fausses autonomies, qui se transforment trop facilement en particularismes de l’Eglise et peuvent ainsi compromettre son indépendance. Avec cela nous ne voulons pas oublier que le sens de toutes les fonctions et de tous les ministères est, au fond, que , pour que le corps du Christ croisse ( 4, 13.16).Dans cette perspective, je salue de tout coeur et avec gratitude la délégation de l’Eglise orthodoxe de Constantinople, qui est envoyée par le Patriarche oecuménique Bartholomaios I, auquel j’adresse une pensée cordiale. Conduite par le Métropolite Ioannis, elle est venue à notre fête et participe à notre célébration. Même si nous ne trouvons pas encore un accord sur la question de l’interprétation et de la portée du ministère pétrinien, nous sommes cependant ensemble dans la succession apostolique, nous sommes profondément unis les uns aux autres pour le ministère épiscopal et pour le sacrement du sacerdoce et nous confessons ensemble la foi des Apôtres, telle qu’elle nous est donnée dans l’Ecriture et telle qu’elle est interprétée par les grands Conciles. En cette heure du monde, pleine de scepticisme et de doutes, mais également riche du désir de Dieu, nous reconnaissons à nouveau notre mission commune de témoigner ensemble du Christ Seigneur et, sur la base de cette unité qui nous est déjà donnée, d’aider le monde afin qu’il croie. Et nous supplions le Seigneur de tout notre coeur pour qu’il nous guide à la pleine unité, de façon à ce que la splendeur de la vérité, qui elle seule peut créer l’unité, devienne à nouveau visible dans le monde.L’Evangile de ce jour nous parle de la confession de saint Pierre, à partir de laquelle l’Eglise a commencé: « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Mt 16, 16). Ayant parlé aujourd’hui de l’Eglise une, catholique et apostolique, mais pas encore de l’Eglise sainte, nous voulons rappeler maintenant une autre confession de Pierre prononcée au nom des Douze à l’heure du grand abandon: « Nous, nous croyons, et nous avons reconnu que tu es le saint de Dieu » (Jn 6, 69). Qu’est-ce que cela signifie? Jésus, dans la grande prière sacerdotale, dit de se sanctifier pour les disciples, faisant allusion au sacrifice de sa mort (Jn 17, 19). Jésus exprime ainsi implicitement sa fonction de vrai Prêtre suprême qui réalise le mystère du « Jour de la Réconciliation », non plus seulement à travers les rites substitutifs, mais avec l’aspect concret de son corps et de son sang. L’expression « le saint de Dieu » indiquait Aaron dans l’Ancien Testament comme le Prêtre Suprême qui avait la tâche d’accomplir la sanctification d’Israël (Ps 105, 16; vgl. Si 45, 6). La confession de Pierre en faveur du Christ, qu’il déclare le Saint de Dieu, se situe dans le contexte du discours eucharistique, dans lequel Jésus annonce le grand Jour de la Réconciliation à travers l’offrande de lui-même en sacrifice: « Le pain que je donnerai, c’est ma chair pour la vie du monde » (Jn 6, 51). Ainsi, dans le cadre de cette confession, se trouve le mystère sacerdotal de Jésus, son sacrifice pour nous tous. L’Eglise n’est pas sainte par elle-même; elle est en effet constituée de pécheurs – nous le savons et nous le voyons tous. Mais elle est plutôt toujours à nouveau sanctifiée par le Saint de Dieu, par l’amour purificateur du Christ. Dieu n’a pas seulement parlé: il nous a aimés d’une façon très réaliste, aimé jusqu’à la mort de son propre Fils. C’est précisément là qu’apparaît toute la grandeur de la révélation qui a comme inscrit les blessures dans le coeur de Dieu lui-même. Alors chacun de nous peut personnellement dire avec saint Paul: « Je vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré pour moi » (Ga 2, 20). Nous prions le Seigneur afin que la vérité de cette parole s’imprime profondément, avec sa joie et avec sa responsabilité, dans notre coeur; nous prions pour qu’en rayonnant à partir de la Célébration eucharistique, elle devienne toujours davantage la force qui modèle notre vie. »

ordination sacerdotal du Georg et Joseph Ratzinger (à doitre) 

ordinazione sacerdotale1.jpg

 

 

 

La fête des saints Apôtres Pierre et Paul est à la fois une commémoration reconnaissante des grands témoins de Jésus Christ et une confession solennelle en faveur de l’Eglise une, sainte, catholique et apostolique. C’est tout d’abord une fête de la catholicité. Le signe de la Pentecôte – la nouvelle communauté qui parle dans toutes les langues et qui unit tous les peuples en un unique peuple, en une famille de Dieu – ce signe est devenu réalité. Notre assemblée liturgique, au sein de laquelle sont réunis des Evêques provenant de toutes les parties du monde, des personnes de multiples cultures et nations, est une image de la famille de l’Eglise présente sur toute la terre. Des étrangers sont devenus des amis; au-delà de toutes les frontières, nous nous reconnaissons comme des frères. Ainsi est menée à bien la mission de saint Paul, qui savait ( 15, 16). Le but de la mission est une humanité devenue elle-même une glorification vivante de Dieu, le culte véritable que Dieu attend: tel est le sens le plus profond de la catholicité – une catholicité qui nous a déjà été donnée et vers laquelle nous devons toutefois toujours nous acheminer. La Catholicité n’exprime pas qu’une dimension horizontale, le rassemblement de nombreuses personnes dans l’unité; elle exprime également une dimension verticale: ce n’est qu’en tournant le regard vers Dieu, seulement en s’ouvrant à Lui que nous pouvons devenir vraiment une seule chose. Comme Paul, Pierre vint lui aussi à Rome, dans la ville qui était le lieu de convergence de tous les peuples et qui, précisément pour cette raison, pouvait devenir avant toute autre l’expression de l’universalité de l’Evangile. En entreprenant le voyage de Jérusalem à Rome, il savait assurément qu’il était guidé par les voix des prophètes, par la foi et par la prière d’Israël. En effet, la mission vers le monde entier fait également partie de l’annonce de l’Ancienne Alliance: le peuple d’Israël était destiné à être une lumière pour les nations. Le grand Psaume de la Passion, le psaume 21, dont le premier verset est: . Jésus a prononcé ce psaume sur la croix, il se terminait par la vision suivante: ( 21, 28). Quand Pierre et Paul vinrent à Rome le Seigneur, qui avait commencé ce psaume sur la croix, était ressuscité; cette victoire de Dieu devait à présent être annoncée à tous les peuples, accomplissant ainsi la promesse avec laquelle le Psaume se concluait.signifie multiplicité qui devient unité; unité qui demeure toutefois multiplicité. A partir de la parole de Paul sur de l’Eglise, nous avons déjà vu que la capacité des peuples à se dépasser eux-mêmes, pour regarder vers l’unique Dieu, fait partie de cette unité. Le fondateur de la théologie catholique, saint Irénée de Lyon au II siècle, a exprimé d’une très belle façon ce lien entre catholicité et unité, et je le cite. Il dit: (, I 10, 2). L’unité des hommes dans leur multiplicité est devenue possible car Dieu, cet unique Dieu du ciel et de la terre, s’est montré à nous; parce que la vérité essentielle sur notre vie, sur notre et , est devenue visible quand Il s’est montré à nous et, en Jésus Christ, nous a fait voir son visage, lui-même. Cette vérité sur l’essence de notre être, sur notre vie et sur notre mort, vérité qui a été rendue visible par Dieu, nous unit et nous fait devenir frères. Catholicité et unité vont de pair. Et l’unité a un contenu: la foi que les Apôtres nous ont transmise de la part du Christ.Je suis heureux d’avoir pu remettre hier à l’Eglise – en la fête de saint Irénée et à la veille de la solennité des saints Pierre et Paul – un nouveau guide pour la transmission de la foi, qui nous aide à mieux connaître et ensuite à mieux vivre également la foi qui nous unit: le . Ce qui dans le grand Catéchisme, à travers les témoignages des saints de tous les siècles et avec les réflexions mûries par la théologie, est présenté de manière détaillée, est ici dans ce livre récapitulé dans ses contenus essentiels, qu’il faut ensuite traduire dans le langage quotidien et concrétiser toujours à nouveau. Le livre est structuré à la façon d’un entretien, avec des questions et des réponses; quatorze images associées à divers domaines de la foi invitent à la contemplation et à la méditation. Elles résument pour ainsi dire de façon visible ce que la parole développe en détail. Au début, il y a l’icône du Christ du XVI siècle, qui se trouve sur le mont Athos et qui représente le Christ dans sa dignité de Seigneur de la terre, mais en même temps comme le héraut de l’Evangile, qu’il tient à la main. « Je suis celui qui est » – ce mystérieux nom de Dieu proposé dans l’Ancienne Alliance – est rapporté là comme son nom propre: tout ce qui existe provient de Lui; il est la source originelle de tout être. Et comme il est unique, il est aussi toujours présent, il est toujours proche de nous et, dans le même temps, il nous précède toujours: comme « indicateur » sur la voie de notre vie, étant d’ailleurs Lui-même la voie. On ne peut pas lire ce livre comme on lit un roman. Il faut le méditer avec calme dans chacune de ses parties et permettre que son contenu, à travers les images, pénètre dans l’âme. J’espère qu’il sera accueilli de cette façon et pourra devenir un bon guide dans la transmission de la foi.Nous avons dit que de l’Eglise et de l’Eglise vont de pair. Le fait que ces deux dimensions nous deviennent visibles à travers les figures des saints Apôtres, nous indique déjà la caractéristique suivante de l’Eglise: elle est apostolique. Qu’est-ce que cela signifie? Le Seigneur a institué douze Apôtres, de même que les fils de Jacob étaient douze, en les désignant ainsi comme les chefs de file du peuple de Dieu qui, désormais devenu universel, comprend dès lors tous les peuples. Saint Marc nous dit que Jésus appela les Apôtres pour ( 3, 14). Cela semble presque une contradiction. Nous, nous dirions: ou ils sont avec lui, ou alors ils sont envoyés et se mettent en marche. Le saint Pape Grégoire le Grand prononça une phrase sur les anges qui nous aide à résoudre cette contradiction. Il dit que les anges sont toujours envoyés et, dans le même temps, sont toujours devant Dieu, et il poursuit ainsi : ( 34, 13). L’Apocalypse a qualifié les Evêques d’ de leur Eglise, et nous pouvons donc en tirer l’application suivante: les Apôtres et leurs successeurs devraient toujours être avec le Seigneur et précisément ainsi – où qu’ils aillent – être toujours en communion avec Lui et vivre de cette communion. 

La fête des saints Apôtres Pierre et Paul est à la fois une commémoration reconnaissante des grands témoins de Jésus Christ et une confession solennelle en faveur de l’Eglise une, sainte, catholique et apostolique. C’est tout d’abord une fête de la catholicité. Le signe de la Pentecôte – la nouvelle communauté qui parle dans toutes les langues et qui unit tous les peuples en un unique peuple, en une famille de Dieu – ce signe est devenu réalité. Notre assemblée liturgique, au sein de laquelle sont réunis des Evêques provenant de toutes les parties du monde, des personnes de multiples cultures et nations, est une image de la famille de l’Eglise présente sur toute la terre. Des étrangers sont devenus des amis; au-delà de toutes les frontières, nous nous reconnaissons comme des frères. Ainsi est menée à bien la mission de saint Paul, qui savait ( 15, 16). Le but de la mission est une humanité devenue elle-même une glorification vivante de Dieu, le culte véritable que Dieu attend: tel est le sens le plus profond de la catholicité – une catholicité qui nous a déjà été donnée et vers laquelle nous devons toutefois toujours nous acheminer. La Catholicité n’exprime pas qu’une dimension horizontale, le rassemblement de nombreuses personnes dans l’unité; elle exprime également une dimension verticale: ce n’est qu’en tournant le regard vers Dieu, seulement en s’ouvrant à Lui que nous pouvons devenir vraiment une seule chose. Comme Paul, Pierre vint lui aussi à Rome, dans la ville qui était le lieu de convergence de tous les peuples et qui, précisément pour cette raison, pouvait devenir avant toute autre l’expression de l’universalité de l’Evangile. En entreprenant le voyage de Jérusalem à Rome, il savait assurément qu’il était guidé par les voix des prophètes, par la foi et par la prière d’Israël. En effet, la mission vers le monde entier fait également partie de l’annonce de l’Ancienne Alliance: le peuple d’Israël était destiné à être une lumière pour les nations. Le grand Psaume de la Passion, le psaume 21, dont le premier verset est: . Jésus a prononcé ce psaume sur la croix, il se terminait par la vision suivante: ( 21, 28). Quand Pierre et Paul vinrent à Rome le Seigneur, qui avait commencé ce psaume sur la croix, était ressuscité; cette victoire de Dieu devait à présent être annoncée à tous les peuples, accomplissant ainsi la promesse avec laquelle le Psaume se concluait.signifie multiplicité qui devient unité; unité qui demeure toutefois multiplicité. A partir de la parole de Paul sur de l’Eglise, nous avons déjà vu que la capacité des peuples à se dépasser eux-mêmes, pour regarder vers l’unique Dieu, fait partie de cette unité. Le fondateur de la théologie catholique, saint Irénée de Lyon au II siècle, a exprimé d’une très belle façon ce lien entre catholicité et unité, et je le cite. Il dit: (, I 10, 2). L’unité des hommes dans leur multiplicité est devenue possible car Dieu, cet unique Dieu du ciel et de la terre, s’est montré à nous; parce que la vérité essentielle sur notre vie, sur notre et , est devenue visible quand Il s’est montré à nous et, en Jésus Christ, nous a fait voir son visage, lui-même. Cette vérité sur l’essence de notre être, sur notre vie et sur notre mort, vérité qui a été rendue visible par Dieu, nous unit et nous fait devenir frères. Catholicité et unité vont de pair. Et l’unité a un contenu: la foi que les Apôtres nous ont transmise de la part du Christ.Je suis heureux d’avoir pu remettre hier à l’Eglise – en la fête de saint Irénée et à la veille de la solennité des saints Pierre et Paul – un nouveau guide pour la transmission de la foi, qui nous aide à mieux connaître et ensuite à mieux vivre également la foi qui nous unit: le . Ce qui dans le grand Catéchisme, à travers les témoignages des saints de tous les siècles et avec les réflexions mûries par la théologie, est présenté de manière détaillée, est ici dans ce livre récapitulé dans ses contenus essentiels, qu’il faut ensuite traduire dans le langage quotidien et concrétiser toujours à nouveau. Le livre est structuré à la façon d’un entretien, avec des questions et des réponses; quatorze images associées à divers domaines de la foi invitent à la contemplation et à la méditation. Elles résument pour ainsi dire de façon visible ce que la parole développe en détail. Au début, il y a l’icône du Christ du XVI siècle, qui se trouve sur le mont Athos et qui représente le Christ dans sa dignité de Seigneur de la terre, mais en même temps comme le héraut de l’Evangile, qu’il tient à la main. « Je suis celui qui est » – ce mystérieux nom de Dieu proposé dans l’Ancienne Alliance – est rapporté là comme son nom propre: tout ce qui existe provient de Lui; il est la source originelle de tout être. Et comme il est unique, il est aussi toujours présent, il est toujours proche de nous et, dans le même temps, il nous précède toujours: comme « indicateur » sur la voie de notre vie, étant d’ailleurs Lui-même la voie. On ne peut pas lire ce livre comme on lit un roman. Il faut le méditer avec calme dans chacune de ses parties et permettre que son contenu, à travers les images, pénètre dans l’âme. J’espère qu’il sera accueilli de cette façon et pourra devenir un bon guide dans la transmission de la foi.Nous avons dit que de l’Eglise et de l’Eglise vont de pair. Le fait que ces deux dimensions nous deviennent visibles à travers les figures des saints Apôtres, nous indique déjà la caractéristique suivante de l’Eglise: elle est apostolique. Qu’est-ce que cela signifie? Le Seigneur a institué douze Apôtres, de même que les fils de Jacob étaient douze, en les désignant ainsi comme les chefs de file du peuple de Dieu qui, désormais devenu universel, comprend dès lors tous les peuples. Saint Marc nous dit que Jésus appela les Apôtres pour ( 3, 14). Cela semble presque une contradiction. Nous, nous dirions: ou ils sont avec lui, ou alors ils sont envoyés et se mettent en marche. Le saint Pape Grégoire le Grand prononça une phrase sur les anges qui nous aide à résoudre cette contradiction. Il dit que les anges sont toujours envoyés et, dans le même temps, sont toujours devant Dieu, et il poursuit ainsi : ( 34, 13). L’Apocalypse a qualifié les Evêques d’ de leur Eglise, et nous pouvons donc en tirer l’application suivante: les Apôtres et leurs successeurs devraient toujours être avec le Seigneur et précisément ainsi – où qu’ils aillent – être toujours en communion avec Lui et vivre de cette communion. 

Un concert de musique sacrée pour Pape Benoit

27 juin, 2006

 j’aurais voulu vous recompter de cet évènement, c’est-à-dire Concerto à la Chapelle Sistina, mais je l’ai vu sur la Télévision Vatican que je ne crois pas on voie à l’étranger, suis quelque chose d’important, ainsi comme suis important la musique sacrée pour Papa Bénit ; il a été beau concerte et a été unique Lui, la papa, était à son aise, visiblement contente, un monde qu’il porte à lui dans la Sistina et qu’il portera à nous dans les fruits qui donneront, par Zenith:

 » (ZENIT.org) – Un renouveau authentique de la musique liturgique suppose la « grande tradition » du Grégorien et de la polyphonie classique, fait observer Benoît XVI.

Un concert de musique sacrée a été offert au pape Benoît XVI, samedi après-midi, en la chapelle Sixtine du Vatican par la « Fondation Domenico Bartolucci ».

Mgr Bartolucci, 98 ans, a dirigé le chœur de la Sixtine de 1956 à 1997. Benoît XVI l’a notamment félicité à l’issue du concert pour son mottet « Oremus Pro Pontifice », composé à l’occasion de son élection comme Successeur de Pierre.

« Un authentique ‘aggiornamento’ de la musique liturgique n’est possible que dans le sillage de la grande tradition, c’est-à-dire du grégorien et de la polyphonie sacrée », a fait observer le pape.

Et il soulignait la dimension spirituelle de cet héritage: « C’est pourquoi, comme dans les autres arts, la communauté ecclésiale a toujours soutenu des expressions qui ne rejettent pas le passé, l’histoire de l’esprit humain qui est celle de son dialogue avec Dieu ».

« Les différents morceaux que nous venons d’entendre constituent, disait le pape, un ensemble composé entre le XVIe et le XXe siècle: ils confirment la conviction selon laquelle la polyphonie religieuse, et celle de l’école romaine tout particulièrement, sont un héritage à conserver avec soin, à faire vivre et à diffuser au profit de toute la communauté ecclésiale et pas seulement des chercheurs et des amateurs. Il s’agit en effet d’un patrimoine spirituel, artistique et culturel d’une valeur inestimable ».

La « Fondation Domenico Bartolucci » a pour but, se réjouissait le pape, de « conserver et diffuser la tradition classique et contemporaine de cette célèbre école polyphonique, qui s’est toujours caractérisée par le chant pur, sans accompagnement instrumental ».

Pour sa part, Mgr Bartolucci n’a cessé de vouloir « mettre en valeur le chant liturgique, y compris comme véhicule d’évangélisation », soulignait Benoît XVI.

Ainsi, grâce à « d’innombrables concerts à travers le monde, la chapelle musicale pontificale » a pu, « par le langage universel de l’art », collaborer « à la mission même des papes, qui est de diffuser le message chrétien ».

Le pape saluait l’actuel responsable de la Chapelle en disant: « Et la Sixtine continue cette œuvre sous la direction de Mgr Giuseppe Liberto ». »

Pape Benoit

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la catéchese sur Pierre du 7 juin 2006

20 juin, 2006

BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 7 juin 2006

Pierre, le roc sur lequel le Christ a fondé l’Eglise

Chers frères et soeurs,

Nous reprenons les catéchèses hebdomadaires que nous avons commencées ce printemps. Dans la dernière, il y a quinze jours, j’ai parlé de Pierre comme du premier des Apôtres. Nous voulons aujourd’hui revenir encore une fois sur cette grande et importante figure de l’Eglise. L’évangéliste Jean, racontant la première rencontre de Jésus avec Simon, frère d’André, souligne un fait singulier:  Jésus, « posa son regard sur lui et dit:  « Tu es Simon, fils de Jean; tu t’appelleras Képha » (ce qui veut dire:  pierre) » (Jn 1, 42). Jésus n’avait pas l’habitude de changer le nom de ses disciples:  à l’exception de la dénomination de « fils du tonnerre », adressée dans une circonstance précise aux fils de Zébédée (cf. Mc 3, 17) et qui ne fut plus utilisée par la suite, Il n’a jamais attribué un nouveau nom à l’un de ses disciples. Il l’a fait en revanche avec Simon, l’appelant Kepha, un nom qui fut ensuite traduit en grec Petros, en latin Petrus, et il fut traduit précisément parce qu’il ne s’agissait pas seulement d’un nom; c’était un « mandat », que Petrus recevait de cette façon du Seigneur. Le nouveau nom Petrus reviendra plusieurs fois dans les Evangiles et finira par supplanter le nom originel Simon.

Cette information acquiert une importance  particulière  si  l’on tient compte du fait que, dans l’Ancien Testament, le changement du nom préfigurait en général une mission qui est confiée (cf. Gn 17, 5; 32, 28sq. etc.). De fait, la volonté du Christ d’attribuer à Pierre une importance particulière au sein du Collège apostolique résulte de nombreux indices:  à Capharnaüm, le Maître  va  loger dans la maison de Pierre (Mc 1, 29); lorsque la foule se presse autour de lui sur les rives du lac de Génésareth, entre les deux barques qui y sont amarrées, Jésus choisit celle de Simon (Lc 5, 3); lorsque, dans des circonstances particulières, Jésus ne se fait accompagner que par trois disciples, Pierre est toujours rappelé comme le premier du groupe:  c’est le cas lors de la résurrection de la fille de Jaïre (cf. Mc 5, 37; Lc 8, 51), de la Transfiguration (cf. Mc 9, 2; Mt 17, 1; Lc 9, 28) et enfin, au cours de l’agonie dans le Jardin du Gethsémani (cf. Mc 14, 33; Mt 26, 37). Et encore:  c’est à Pierre que s’adressent les percepteurs de la taxe du Temple, et le Maître paie pour lui-même et pour Pierre uniquement (cf. Mt 17, 24-27); c’est à Pierre qu’Il lave les pieds en premier lors de la Dernière Cène (cf. Jn 13, 6) et c’est seulement pour lui qu’il prie afin que sa foi ne disparaisse pas et qu’il puisse ensuite confirmer en celle-ci les autres disciples (cf. Lc 22, 30-31).

Du reste, Pierre lui-même est conscient de sa position particulière:  c’est lui qui souvent, également au nom des autres, parle en demandant l’explication d’une parabole difficile (Mt 15, 15), ou le sens exact d’un précepte (Mt 18, 21), ou bien encore la promesse formelle d’une récompense (Mt 19, 27). C’est lui en particulier qui résout certaines situations embarrassantes en intervenant au nom de tous. Ainsi, lorsque Jésus,  attristé  en raison de l’incompréhension de la foule après le discours sur le « pain de vie », demande:  « Voulez-vous partir vous aussi? », la réponse de Pierre est ferme:  « Seigneur, vers qui pourrions-nous aller? Tu as les paroles de la vie éternelle » (cf. Jn 6, 67-69). C’est également de manière décidée qu’il prononce la profession de foi, encore au nom des Douze, dans les environs de Césarée de Philippe. A Jésus qui demande:  « Et vous, que dites-vous? Pour vous, qui suis-je? », Pierre répond:  « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant! » (Mt 16, 15-16). En réponse, Jésus prononce alors la déclaration solennelle qui définit, une fois pour toutes, le rôle de Pierre dans l’Eglise:  « Et moi, je te le déclare:  Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise… Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux:  tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux » (Mt 16, 18-19). Les trois métaphores auxquelles Jésus a recours sont en elles-mêmes très claires:  Pierre sera le fondement rocheux sur lequel reposera l’édifice de l’Eglise; il aura les clefs du Royaume des cieux pour ouvrir ou fermer à qui lui semblera juste; enfin, il pourra lier ou délier, au sens où il pourra établir ou interdire ce qu’il con-sidérera nécessaire pour la vie de l’Eglise, qui est et qui demeure au Christ. Elle est toujours l’Eglise du Christ, et non de Pierre. C’est ainsi qu’est décrit par des images d’une évidence plastique ce que la réflexion successive appellera le « primat de juridiction ».

Cette position de prééminence que Jésus a voulu conférer à Pierre se retrouve également après la résurrection:  Jésus charge les femmes d’en porter l’annonce à Pierre, de manière distincte par rapport aux autres Apôtres (cf. Mc 16, 7); c’est à lui et à Jean que s’adresse Marie-Madeleine pour informer que la pierre a été déplacée devant l’entrée du sépulcre (cf. Jn 20, 2) et Jean lui cédera le pas lorsque tous les deux arriveront devant la tombe vide (cf. Jn 20, 4-6); ce sera ensuite Pierre, parmi les Apôtres, le premier témoin d’une apparition du Ressuscité (cf. Lc 24, 34; 1 Co 15, 5). Son rôle, clairement souligné (cf. Jn 20, 3-10), marque la continuité entre la prééminence qu’il a eue dans le groupe apostolique et la prééminence qu’il continuera à avoir au sein de la communauté née avec les événements pascals, comme l’atteste le livre des Actes (cf. 1, 15-26; 2, 14-40; 3, 12-26; 4, 8-12; 5, 1-11.29; 8, 14-17; 10; etc.). Son comportement est considéré à ce point décisif qu’il est au centre de remarques et également de critiques (cf. Ac 11, 1-18; Ga 2, 11-14). Au Concile dit de Jérusalem, Pierre exerce une fonc-tion directive (cf. Ac 15 et Ga 2, 1-10), et c’est précisément parce qu’il est un témoin de la foi authentique que Paul lui-même reconnaîtra en lui une certaine qualité de « premier » (cf. 1 Co 15, 5; Ga 1, 18; 2, 7sq.; etc.). Ensuite, le fait que plusieurs des textes clefs se référant à Pierre puissent être reconduits au contexte de la Dernière Cène, où le Christ confère à Pierre le ministère de confirmer ses frères (cf. Lc 22, 31sq.), montre comment l’Eglise qui naît du mémorial pascal célébré dans l’Eucharistie trouve dans le ministère confié à Pierre l’un de ses éléments constitutifs.

Ce cadre du Primat de Pierre situé lors de la Dernière Cène, au moment de l’institution de l’Eucharistie, Pâque du Seigneur, indique également le sens ultime de ce Primat:  Pierre, en tout temps, doit être le gardien de la communion avec le Christ; il doit guider à la communion avec le Christ; il doit prendre garde à ce que la chaîne ne se brise pas et que puisse ainsi perdurer la communion universelle. Ce n’est qu’ensemble que nous pouvons être avec le Christ, qui est le Seigneur de tous. La responsabilité de Pierre est de garantir ainsi la communion avec le Christ à travers la charité du Christ, en conduisant à la réalisation de cette charité dans la vie de chaque jour. Prions afin que le Primat de Pierre, confié aux pauvres personnes humaines, puisse toujours être exercé dans ce sens originel voulu par le Seigneur et puisse ainsi être toujours davantage reconnu dans sa véritable signification par nos frères qui ne sont pas encore en pleine communion avec nous

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