Archive pour la catégorie 'Pape Benoit'

Benoit XVI « vivement attristé » d’avoir choqué les musulmans

17 septembre, 2006

du journal:

http://www.capital.fr/actualite/Default.asp?source=RE&numero=133534&Cat=GEN&numpage=1 

Benoît XVI « vivement attristé » d’avoir choqué les musulmans

par Stephen Brown
 

CITE DU VATICAN (Reuters) – Le pape Benoît XVI s’est déclaré, lors de sa bénédiction de l’Angélus, profondément désolé par la réaction des musulmans à  son discours de Ratisbonne, par lequel il dit n’avoir voulu qu’inviter à  l’ouverture d’un dialogue franc et sincère.
 

En Egypte, les Frères musulmans, qui avaient exigé la veille du pape des excuses personnelles, ont jugé ces propos suffisants. « Nous considérons que les nouvelles déclarations représentent une marche arrière (…), nous pouvons les considérer comme des excuses suffisantes, même si nous aurions voulu que le pape présente sa vision de l’islam », a dit à  Reuters le numéro deux du groupe, Mohammed Habib
Le souverain pontife, qui s’exprimait dans sa résidence d’été de Castelgandolfo pour la première fois depuis que ses propos de Ratisbonne ont soulevé un tollé dans le monde musulman, a assuré que la citation qu’il a faite d’un souverain byzantin du XIVe siècle « n’exprime en aucune manière » ses « pensées personnelles ».
 

« Je suis vivement attristé par les réactions suscitées par un bref passage de mon discours à  l’université de Ratisbonne, considéré comme offensant pour la sensibilité des croyants musulmans, alors qu’il s’agissait d’une citation d’un texte médiéval, qui n’exprime en aucune manière ma pensée personnelle », a déclaré le pape.
 

Samedi, le nouveau secrétaire d’Etat du Vatican, le cardinal Tarcisio Bertone, avait déjà  fait savoir que le souverain pontife était « tout à  fait désolé » de voir ses propos interprétés comme offensants pour l’islam.
 

« J’espère que cela contribuera à  apaiser les esprits et à  clarifier le sens véritable de mon discours, qui, dans son ensemble, était et est une invitation au dialogue franc et sincère, avec un grand respect réciproque », a souligné le pape dimanche à  Castelgandolfo, où les mesures de sécurité avaient été renforcées.
 

Lors d’une conférence mardi dernier à  l’université de Ratisbonne, le pape a cité l’empereur byzantin Manuel II Paléologue qui accusait Mahomet d’avoir semé le Mal et l’inhumanité pour avoir prôné la diffusion de son enseignement par les armes. »
 

« Une main tendue à tout, et aux musulmans en particulier »

17 septembre, 2006
Le discours du pape :
 une main tendue à tous, et aux musulmans en particulier
L’article du père SAMIR Khalil SAMIR, s.j., directeur du Cedrac

Par le P. Samir Khalil SAMIR, s.j.
Directeur du Cedrac (USJ) et professeur 

Les critiques du monde musulman à la conférence magistrale tenue à l’Université de Regensburg (Ratisbonne) en Allemagne par le pape Benoît XVI abondent de toutes parts. Bientôt, des foules descendront dans la rue pour exiger des excuses pour ce qui y a été dit. La honte, c’est que la très grande majorité des manifestants (sinon tous) n’a pas lu cette conférence académique. Et combien même ils l’auraient lue, ils auraient bien du mal à en saisir la portée profonde. C’est à cela que nous en sommes réduits. On a l’impression que le scénario des caricatures sur le prophète de l’islam, rodé en janvier-février dernier, est en train de se répéter. Avec cette différence qu’ici il n’y a pas la moindre caricature ni la moindre offense à qui que ce soit, mais au contraire une réflexion destinée à tout penseur pour l’amener à réfléchir sur le rapport entre foi et raison, réflexion dont nous, chrétiens et musulmans arabes, avons grandement besoin.
Peut-être est-ce là le drame : ce discours académique, destiné aux scientifiques (comme l’annonce le titre même), a été dénaturé puis jeté en pâture à l’opinion. La responsabilité de la presse occidentale est très lourde, qui a voulu profiter de ce document pour provoquer le monde musulman. Elle a situé ce texte académique dans le contexte de la confrontation entre l’Occident et le monde musulman, comme si le pape approuvait et appuyait la théorie du « conflit des civilisations » prônée par Samuel Huntington ! Alors qu’en réalité, l’objet de cette conférence académique est le dialogue interculturel et interreligieux.

La citation coranique
Rappelons tout d’abord que les paragraphes qui traitent tant soit peu de l’islam correspondent à environ 10% du texte global. Le pape y cite un verset coranique : « Il n’y a pas de contrainte en matière de religion » (la Vache 2, 256) ; c’est sans doute le verset le plus fréquemment cité en Occident, dans le but de souligner que le Coran appuie la liberté de conscience.
Si le pape avait voulu attaquer l’islam sur ce point, il lui aurait été facile de citer d’autres versets, à commencer par les versets 190-193 de la même sourate : « Combattez dans le sentier de Dieu ceux qui vous combattent et ne transgressez pas. Certes, Dieu n’aime pas les transgresseurs ! Tuez-les, où que vous les rencontriez, et chassez-les d’où ils vous ont chassés : la sédition (fitna) est plus grave que le meurtre. (…). Combattez-les jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de sédition (fitna), et que la religion soit entièrement à Dieu seul. S’ils cessent, donc plus d’hostilités, sauf contre les injustes. »
Puis vient le texte de l’empereur Manuel II Paléologue dans sa controverse avec un docte persan, qui aurait eu lieu en 1391. Le pape le cite d’après l’édition du texte grec du père Adel-Théodore Khoury, bien connu des milieux du dialogue islamo-chrétien. C’est un débat qui reprend les thèmes classiques dans l’apologétique islamo-chrétienne.
Le musulman l’invite à comparer les trois religions monothéistes (charâ’i’), selon le schéma bien connu : Dieu a envoyé le prophète Moïse qui a apporté à son peuple la Loi mosaïque, mais les juifs n’ont pas été fidèles à Moïse ; alors Dieu a envoyé d’autres prophètes puis Jésus, qui a abrogé la Loi de Moïse et a apporté à son peuple la Loi de l’Évangile, mais les chrétiens n’ont pas été fidèles à Jésus, ajoutant à son message la Trinité et d’autres éléments ; enfin Dieu a envoyé son dernier messager, Mohammad, qui a apporté à son peuple la Loi du Coran, laquelle a abrogé les Lois précédentes. Tel est l’argument musulman classique pour établir la supériorité de la troisième et ultime révélation de Dieu à l’humanité.
À cela Manuel répond par un argument différent qui se rapporte au contenu et non à la chronologie : quelle est la nouveauté de l’apport du Coran ? La seule nouveauté est la permission d’user de l’épée pour répandre sa propre foi. Là encore, l’argument est classique et trouve un fondement tant dans certains passages du Coran que dans la vie et les « hadith » du prophète de l’islam.
C’est cette dernière réponse de l’empereur, avec la mention du « jihad », qui a servi, je crois, à déclencher la polémique. Le pape, citant Manuel, prend ses distances et dit : « Après avoir tenu des propos si forts ». Puis il poursuit : « L’empereur explique ensuite en détail pourquoi il est absurde de diffuser la foi par la violence. La violence est contraire à la nature de Dieu et à la nature de l’âme: Dieu n’aime pas le sang, et agir de manière déraisonnable est contraire à la nature de Dieu. »
C’est cette phrase qui est l’objet de toute la conférence. C’est pour cette phrase que le pape a utilisé ce texte, et il a voulu situer la phrase-clé. Il la reprendra 5 fois durant son discours, car il veut montrer que c’est la raison, qui vient de Dieu, qui rend l’homme semblable à Dieu, et que la violence ne peut venir de Dieu puisqu’elle est contraire à Sa nature. Tant qu’il n’y a pas harmonie entre foi et raison, il y a violence ; mais quand ces deux sont en harmonie, il ne peut y avoir de violence. En disant cela, Benoît XVI rejoint tous ceux, musulmans, chrétiens ou juifs, qui luttent contre la violence en eux et autour d’eux. « Heureux les bâtisseurs de paix ! »
Malheureusement, il arrive trop souvent aujourd’hui que la foi musulmane soit accaparée par les politiques (et par là passe à la violence) et que le Coran soit accaparé par les doctes, empêchant le musulman moderne de se poser des questions. Par ailleurs, qui pourrait nier que le fait de la violence est aujourd’hui un problème réel dans le monde musulman ?
Le gros de la conférence cependant ne porte pas là-dessus : il concerne l’Occident, qui a vidé la notion de raison (« logos ») de tout ce qui est spirituel ; alors que la notion grecque de « logos », telle qu’elle a été purifiée par la tradition chrétienne, n’oublie jamais que la raison vient de Dieu et qu’elle est le plus grand don que Dieu ait fait à l’homme. Cela est si vrai que le terme « logikos », qui signifie « rationnel », a pris le sens de « spirituel » dans les textes chrétiens (ainsi que sa traduction latine « rationabilis »).
Le pape critique longuement la pensée occidentale qui s’est éloignée de l’illuminisme authentique pour adopter un faux illuminisme rejetant tout ce qui est surnaturel.
En conclusion, il écrit : « Cet essai de critique de la raison moderne de l’intérieur n’inclut en aucune manière l’opinion qu’il faudrait désormais retourner en arrière, à l’époque antérieure à l’illuminisme, en rejetant les convictions de l’époque moderne. Ce qui est valide dans le développement moderne de l’esprit doit être reconnu sans réserves. Nous sommes tous reconnaissants pour les grandioses possibilités que ce développement a ouvertes à l’homme (…) Il ne s’agit pas pour moi de faire une critique négative, mais plutôt d’élargir notre concept de raison. » Le croyant n’est donc pas quelqu’un qui fuit la modernité pour se réfugier dans le passé.
Mais le pape est conscient que derrières ces « grandioses possibilités » se profilent aussi des menaces réelles. Pour lui, on n’arrivera à les dépasser que si raison et foi se retrouvent unies d’une manière nouvelle. D’où la nécessité que la théologie, comme discipline académique de réflexion sur le rapport raison-foi, ait sa place à l’université et dans le vaste dialogue des sciences.
« Alors, et seulement alors, nous devenons capables d’opérer un vrai dialogue des cultures et des religions, un dialogue dont nous avons un besoin urgent. »
Le mot-clé de cette conférence philosophico-théologique est celui de « raison », qui revient 46 fois. J’ai essayé de simplifier au maximum les idées, sans être sûr de l’avoir fait correctement, d’autant plus que le texte français n’est pas encore publié. On voit combien la pensée de Benoît XVI est profonde et surtout proche de nos préoccupations à tous, musulmans, chrétiens, juifs et agnostiques. Le dialogue en vérité ne peut éluder les problèmes, par exemple celui de la violence, ou celui de la modernité. Le dialogue (« dia-logos ») suppose la rationalité. Nous sommes tous invités à y entrer. Les réactions épidermiques et émotionnelles ou, pis encore, la manipulation des foules, ne peut que conduire à la violence, qui est contraire à la nature de Dieu et de l’homme.

16 septembre, 2006

Je retour a le jour 12.9.06, discour du Pape:

du site: http://www.chretiente.info/spip.php?breve1489

12 septembre 2006

Priez avec eux à la maison, la famille en est plus unie : le pape Benoît XVI s’est adressé aux parents dans son homélie des vêpres de dimanche soir en la cathédrale de Munich.

Il avait voulu y rencontrer non seulement les enfants qui font leur première communion mais les enseignants et les catéchistes.

Le pape encourageait tous les acteurs de la formation des enfants à la vie chrétienne en disant : « Les trois lieux de la formation – famille, école, et paroisse – marchent ensemble et nous aident à trouver le chemin des ‘sources de la vie’ et, chers enfants, chers parents, chers éducateurs, en vérité, nous désirons tous ‘la vie en abondance’ . »

Benoît XVI s’est adressé spécialement aux parents, les encourageant à aider leurs enfants sur ce chemin : « Je vous en prie, disait-il, allez avec vos enfants à l’église pour participer à la célébration eucharistique le dimanche ».

Il promettait : « Vous verrez que cela n’est pas du temps perdu. C’est au contraire ce qui tient la famille vraiment unie, en lui donnant un centre. Le dimanche devient plus beau, toute la semaine devient plus belle, si vous participez ensemble à la liturgie dominicale ».

« Et, s’il vous plaît, semblait supplier Benoît XVI, priez aussi à la maison ensemble : à table et avant d’aller dormir. La prière ne nous conduit pas seulement vers Dieu, mais aussi les uns vers les autres. C’est une force de paix et de joie. La vie en famille devient plus festive et acquiert une repiration plus ample, si Dieu y est présent et l’on fait l’expérience de sa proximité dans la prière ».

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15 septembre, 2006

du Zenith France 

« Les vocations ne se « fabriquent » pas, il faut «prier», exhorte Benoît XVI

Rencontre avec le clergé à Freising (1)ROME, Jeudi 14 septembre 2006 (ZENIT.org) – La vocation ne se  Il voulait souligner seulement deux points : la vocation, et les points cardinaux de la vie du prêtre, un point que le pape soulignait pour la seconde fois en six jours.

La vocation, soulignait le pape, ne se « fabrique pas », il faut « prier », c’est quelque chose qui se passe entre « le cœur de Dieu et le cœur de l’homme ».

Benoît XVI commentait le passage de l’Evangile où le Christ exhorte ses disciples à prier le « maître de la moisson » à « envoyer des ouvrier à sa moisson ».

Il voulait souligner seulement deux points : la vocation, et les points cardinaux de la vie du prêtre, un point que le pape soulignait pour la seconde fois en six jours.La vocation, soulignait le pape, ne se « fabrique pas », il faut « prier », c’est quelque chose qui se passe entre « le cœur de Dieu et le cœur de l’homme ».Benoît XVI commentait le passage de l’Evangile où le Christ exhorte ses disciples à prier le « maître de la moisson » à « envoyer des ouvrier à sa moisson ». 

Il voulait souligner seulement deux points : la vocation, et les points cardinaux de la vie du prêtre, un point que le pape soulignait pour la seconde fois en six jours.La vocation, soulignait le pape, ne se « fabrique pas », il faut « prier », c’est quelque chose qui se passe entre « le cœur de Dieu et le cœur de l’homme ».Benoît XVI commentait le passage de l’Evangile où le Christ exhorte ses disciples à prier le « maître de la moisson » à « envoyer des ouvrier à sa moisson ».  

Il invitait l’assemblée à prier, une prière qui est « un appel au cœur de Dieu et au cœur des hommes », afin que le cœur de l’homme soit « disponible » à cet appel et « persévérant », « dans les moments de joie et dans l’obscurité de la nuit, avec les difficultés ».

Benoit XVI s’élève contre un monde « sourd à Dieu »

14 septembre, 2006

 

ALLEMAGNE

Benoît XVI s’élève contre

un monde « sourd à Dieu »  du:
Benoit XVI s'élève contre un monde
NOUVELOBS.COM | 10.09.06 | 13:35
trans dans Pape Benoit
230.000 fidèles ont assisté à une messe en plein air à Munich en Bavière, la terre natale de Benoît XVI.

Devant environ 230.000 fidèles, réunis pour une messe en plein air à Munich (Allemagne) au cours de la matinée du dimanche 10 septembre, le pape Benoît XVI a dénoncé lé sécularisation des sociétés occidentales. Il a notamment déploré un monde devenu « sourd à Dieu », plein de « cynisme » et d’ »insulte au sacré ».
« Il n’existe pas que la surdité physique, qui coupe l’homme en grande partie de la vie sociale. Il existe une faiblesse d’audition à l’égard de Dieu dont nous souffrons particulièrement en nos temps », a déclaré le pape allemand.
« Nous, simplement, ne parvenons plus à l’entendre », car « les fréquences qui remplissent nos oreilles sont trop nombreuses » et « ce qui se dit de lui ne nous semble (…) plus adapté à notre temps », a dit durant son homélie.
« Racines chrétiennes » de l’EuropeA plusieurs reprises depuis son élection en avril 2005, Benoît XVI a fait part de ses inquiétudes pour une Europe qui ignore selon lui ses « racines chrétiennes » et cède trop souvent au « relativisme ». « Avec la faiblesse d’audition, voire la surdité à l’égard de Dieu, nous perdons naturellement notre capacité de parler avec lui ou à lui. 
Mais une perception cruciale nous manque alors », a expliqué le pape.
« Nos sens intérieurs courent le risque de s’éteindre (…), le champ de notre rapport avec la réalité se réduit de manière drastique » et « l’horizon de notre vie se réduit de manière préoccupante », a ajouté Benoît XVI.
Selon le pape, sans les valeurs morales de la foi catholique, « surviennent bien vite les mécanismes de la violence, et la capacité de détruire et de tuer devient la capacité principale pour parvenir au pouvoir ».
Le pape a conclu son homélie en appelant les hommes et les femmes à « apprendre de nouveau la crainte de Dieu ».
Retour aux sources
Cette messe à Munich était la première des trois messes géantes prévues durant le séjour du pape dans sa Bavière natale.
Dimanche après-midi, le souverain pontife récitera les vêpres dans la cathédrale de Munich.
Benoît XVI a été archevêque de la capitale Bavaroise, entre 1977 à 1982, avant d’être appelé au Vatican par Jean Paul II.
Samedi, c’est une foule en liesse qui avait accueilli en Bavière l’ancien cardinal allemand Joseph Ratzinger par une foule en liesse.
Le voyage du pape est aussi un retour aux sources: « J’ai de nombreux souvenirs de gens et d’événements qui m’ont fortement marqué », a déclaré Benoît XVI dans un discours, à son arrivée à l’aéroport de Franz Josef Strauss, près de Munich.
Le voyage du pape prendra fin le 14 septembre. Entre temps, Joseph Ratzinger se rendra à Marktl-am-Inn, son village natal. Il sera mercredi à Ratisbonne chez son frère aîné Georg.
Le pape célèbrera deux autres messes en plein air, à Ratisbonne et Altötting. C’est son deuxième voyage en Allemagne depuis le début de son pontificat en avril 2005. L’an passé, il était déjà en Allemagne, à Cologne, pour les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ). 
le Pape avec le frère Don Georg

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PRIÈRE DU PAPE BENOÎT XVI

13 septembre, 2006

VOYAGE APOSTOLIQUE DU PAPE BENOÎT XVI
À MUNICH, ALTÖTTING ET RATISBONNE
(9-14 SEPTEMBRE 2006)

PRIÈRE DU PAPE BENOÎT XVI
AU PIED DE LA « MARIENSÄULE »

Marienplatz, Munich
Samedi 9 septembre 2006

Sainte Mère du Seigneur,

Nos ancêtres, dans une période de difficultés, ont élevé ici ta statue, au coeur de la ville de Munich, pour te confier la ville et le pays. Sur les routes de leur vie quotidienne, ils voulaient Te rencontrer toujours à nouveau et apprendre de Toi comment vivre de la manière juste leur existence humaine; apprendre de Toi comment pouvoir trouver Dieu et trouver ainsi l’harmonie entre eux. Ils t’ont donné la couronne et le sceptre, qui étaient alors le symbole de la seigneurie sur le pays, car ils savaient qu’ainsi le pouvoir et la domination auraient été entre de bonnes mains – entre les mains de la Mère.

Ton Fils, peu avant l’heure du congé, a dit à ses disciples: « Celui qui veut devenir grand sera votre serviteur. Celui qui veut être le premier sera l’esclave de tous » (Mc 10, 43sq). Toi, à l’heure décisive de ta vie, Tu as dit: « Je suis la servante du Seigneur » (Lc 1, 38) et Tu as vécu toute ton existence comme un service. C’est ce que Tu continues à faire au cours des siècles de l’histoire. De même qu’autrefois, à Cana, Tu as intercédé silencieusement et avec discrétion pour les époux, Tu agis toujours ainsi: Tu te charges de toutes les préoccupations des hommes et Tu les apportes devant le Seigneur, devant ton Fils. Ton pouvoir est la bonté. Ton pouvoir est le service.

Enseigne-nous – grands et petits, dominateurs et serviteurs – à vivre notre responsabilité de cette manière. Aide-nous à trouver la force pour la réconciliation et pour le pardon. Aide-nous à devenir patients et humbles, mais également libres et courageux, comme Tu l’as été à l’heure de la Croix. Tu portes Jésus dans tes bras, l’Enfant qui bénit, l’Enfant qui est aussi le Seigneur du monde. De cette façon, en portant Celui qui bénit, tu es toi-même devenue une bénédiction. Bénis-nous, bénis cette ville et ce pays! Montre-nous Jésus, le fruit béni de ton sein! Prie pour nous pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. Amen!

Benoit XVI à Valence

4 juillet, 2006

Benoît XVI à Valence : de la visite à la cathédrale à la rencontre des familles

Vénération du « Saint Calice de Valencia »

ROME, Lundi 3 juillet 2006 (ZENIT.org) – Benoît XVI arrivera à Valence samedi 8 juillet vers 11 h 30 et repartira dimanche 9 juillet. Le 8 juillet, il vénérera le « Saint Calice » conservé en la cathédrale.

Après la cérémonie de bienvenue et le discours de Benoît XVI à l’aéroport de Valencia-Manises, le pape rejoindra la cathédrale de Valence, dans le centre de la ville, dans une « papamobile » panoramique depuis l’aéroport.

La cathédrale est d’un style gothique, avec trois portails respectivement roman, gothique et baroque, la chapelle principale est baroque alors que les deux latérales sont néo-classiques. Elle conserve un calice vénéré comme étant celui de la dernière Cène de Jésus et des apôtres. Le clocher octogonal, appelé « Miguelete » est doté de près de 300 cloches.

Le pape visitera la cathédrale et la chapelle du « Saint Calice ». L’épouse du maire de Valence, Rita Barbera, remettra les clés de la ville à Benoît XVI, et celui-ci se dirigera ensuite à pied à la basilique Notre-Dame des « Desamparados ».

Les prêtres de Valence (environ 800), les religieuses contemplatives, et des représentants des communautés apostoliques, accueilleront le pape dans la cathédrale, autour de Mgr García Gasco.

Le pape rencontrera également les évêques de la conférence épiscopale espagnole dans la chapelle du « Saint Calice de la Dernière Cène », abritée dans la Cathédrale.

Le pape vénèrera la relique comme Jean-Paul II lors de sa visite, en 1982.

Après cette visite, le pape récitera la prière mariale de l’Angélus, sur le parvis de la basilique, avec des séminaristes de toute l’Espagne et leurs familles, avant d’être reçu par Mgr García Gasco au palais archiépiscopal, sa résidence pendant son séjour à Valence.

Le pape doit ensuite se rendre au palais de la « Généralité », siège du gouvernement autonome de Valence, pour y rencontrer la famille royale espagnole.

A son retour au palais archiépiscopal, le pape recevra la visite du Premier ministre, M. José Luis Rodriguez Zapatero.

Dans la soirée, le pape présidera la veillée de la rencontre mondiale des Familles, à Monteolivete. Elle se conclura par un spectacle pyrotechnique, typique de cette région.

Le lendemain matin, le pape reviendra à Monteolivete, pour la messe de clôture de la rencontre des Familles, à 9 h 30. Au cours de la célébration, des couples qui fêtent leurs 50 ans de mariage, renouvelleront leurs promesses matrimoniales. Le pape présidera la prière de l’angélus avant de quitter le lieu de la célébration.

Pour la famillie

4 juillet, 2006

DISCOURS DU PAPE BENOÎT XVI
AUX PARTICIPANTS À L’ASSEMBLÉE PLENIÈRE
DU CONSEIL PONTIFICAL POUR LA FAMILLE

Salle Clémentine
Samedi 13 mai 2006

 

 

Monsieur le Cardinal,
Vénérés frères dans l’épiscopat et dans le sacerdoce,
chers frères et soeurs!

C’est pour moi un motif de joie de vous rencontrer au terme de l’Assemblée plénière du Conseil pontifical pour la Famille, créé par mon vénéré Prédécesseur le Pape Jean-Paul II le 9 mai 1981, et qui célèbre ces jours-ci son 25 anniversaire. J’adresse à chacun de vous un salut cordial, avec une pensée  particulière  pour le Cardinal Alfonso López Trujillo, que je remercie de s’être fait l’interprète de vos sentiments communs. Votre réunion vous a donné l’occasion d’examiner les défis et les projets pastoraux concernant la famille, considérée à juste titre comme Eglise domestique et sanctuaire de la vie. Il s’agit d’un domaine apostolique vaste, complexe et délicat, auquel vous consacrez de l’énergie et de l’enthousiasme, dans l’intention de promouvoir l’ »Evangile de la famille et de la vie ». Comment ne pas rappeler, à ce propos, la vision ample et clairvoyante de mes prédécesseurs, et de manière particulière de Jean-Paul II, qui ont promu, avec courage, la cause de la famille, la considérant comme une réalité décisive et irremplaçable pour le bien commun des peuples?

La  famille  fondée  sur  le mariage constitue un « patrimoine de l’humanité », une institution sociale fondamentale; elle est la cellule vitale et le pilier de la société et cela concerne les croyants et les non-croyants. Elle est une réalité pour laquelle tous les Etats doivent avoir la plus haute considération, car, comme aimait à le répéter Jean-Paul II, « l’avenir de l’humanité passe par la famille » (Familiaris consortio, n. 86). En outre, dans la vision chrétienne, le mariage, élevé par le Christ à la très haute dignité de sacrement, confère une plus grande splendeur et profondeur au lien conjugal, et engage plus profondément les époux qui, bénis par le Seigneur de l’Alliance, se promettent fidélité jusqu’à la mort dans l’amour ouvert à la vie. Pour eux, le centre et le coeur de la famille est le Seigneur, qui les accompagne dans leur union et les soutient dans la mission d’éduquer les enfants vers l’âge mûr. De cette manière, la famille chrétienne coopère avec Dieu non seulement en  engendrant  la  vie naturelle, mais également en cultivant les germes de la vie divine donnée dans le Baptême. Tels sont les principes bien connus de la vision chrétienne du mariage et de la famille. Je les ai rappelés encore une fois jeudi dernier, en m’adressant aux membres de l’Institut Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille.

Dans le monde actuel, dans lequel se répandent certaines conceptions équivoques sur l’homme, sur la liberté, sur l’amour humain, nous ne devons jamais nous lasser de présenter à nouveau la vérité sur l’institution familiale, telle qu’elle a été voulue par Dieu dès la création. Malheureusement, le nombre des séparations et des divorces s’accroît, rompant l’unité familiale et créant de nombreux problèmes aux enfants, victimes innocentes de ces situations. La stabilité de la famille est aujourd’hui particulièrement menacée; pour  la  sauvegarder, il faut souvent aller à contre-courant de la culture dominante, et cela exige de la patience, des efforts, des sacrifices et une recherche incessante de la compréhension mutuelle. Mais aujourd’hui aussi, il est possible aux conjoints de surmonter les difficultés et de rester fidèles à leur vocation, en ayant recours au soutien de Dieu à travers la prière et en participant assidûment aux sacrements, en particulier à l’Eucharistie. L’unité et la solidité de la famille aide la société à respirer les valeurs humaines authentiques et à s’ouvrir à l’Evangile. C’est à cela que contribue l’apostolat de nombreux Mouvements, appelés à oeuvrer dans ce domaine dans une entente harmonieuse avec les diocèses et les paroisses.

Ensuite, un thème plus que jamais délicat de nos jours est le respect dû à l’embryon humain, qui devrait toujours naître d’un acte d’amour et être déjà traité comme une personne (cf. Evangelium vitae, n. 60). Les progrès de la science et de la technique dans le domaine de la bioéthique se transforment en menace lorsque l’homme perd le sens de ses limites et, en pratique, prétend se substituer à Dieu créateur. L’Encyclique Humanae vitae réaffirme avec clarté que la procréation humaine doit toujours être le fruit de l’acte conjugal, avec sa double signification unitive et procréative (cf. n. 12). C’est ce qu’exige la grandeur de l’amour conjugal selon le projet divin, comme je l’ai rappelé dans l’Encyclique Deus caritas est:   « L’eros rabaissé simplement au « sexe » devient une marchandise, une simple « chose » que l’on peut acheter et vendre; plus encore, l’homme devient une marchandise… En réalité, nous nous trouvons devant une dégradation du corps humain » (n. 5). Grâce à Dieu, de nombreuses personnes, en particulier parmi les jeunes, redécouvrent la valeur de la chasteté, qui apparaît toujours davantage comme la garantie sûre de l’amour authentique. Le moment historique que nous vivons demande aux familles chrétiennes de témoigner avec une cohérence courageuse que la procréation est le fruit de l’amour. Un tel témoignage ne manquera pas d’encourager les hommes politiques et les législateurs à sauvegarder les droits de la  famille. En effet, on voit que l’on accorde toujours plus de crédit aux solutions juridiques pour ce qu’on appelle les « unions libres » qui, bien que refusant les obligations du mariage, prétendent jouir de droits équivalents. En outre, on veut parfois parvenir à une nouvelle définition du mariage pour légaliser des unions homosexuelles, en leur attribuant également le droit d’adopter des enfants.

De vastes zones du monde subissent ce qu’on appelle l’ »hiver démographique », avec le vieillissement progressif de la population qui s’ensuit; les familles apparaissent parfois menacées par la peur de la vie, de la paternité et de la maternité. Il faut leur redonner confiance, pour qu’elles puissent continuer à accomplir leur noble mission de procréer dans l’amour. Je suis reconnaissant à votre Conseil pontifical car, lors de diverses rencontres continentales et nationales, il cherche à dialoguer avec ceux qui ont des responsabilités politiques et législatives à ce propos, de même qu’il s’efforce de tisser un vaste réseau de dialogue avec les Evêques, en offrant aux Eglises locales l’opportunité de cours ouverts aux responsables de la pastorale. Je profite ensuite de l’occasion pour réitérer l’invitation faite à toutes les communautés diocésaines de participer avec leurs délégations à la V Rencontre mondiale des Familles, qui aura lieu en juillet prochain à Valence, en Espagne, et à laquelle, si Dieu le veut, j’aurai la joie de participer en personne.

Merci encore pour le travail que vous accomplissez; que le Seigneur continue à le rendre fécond! Je vous assure pour cela de mon souvenir dans la prière, alors que, en invoquant la protection maternelle de Marie, je vous donne à tous ma Bénédiction, que j’étends volontiers aux familles, afin qu’elles continuent à construire leur foyer sur l’exemple de la Sainte Famille de Nazareth.

 

Sur la musique sacré, le Pape Benoit a écrit plusieurs texte

3 juillet, 2006

Sur la musique sacré, le Pape Benoit a écrit plusieurs texte avant de devenir Pape et de parlé diversement, je vous écris quelque chose seulement:

du livre. « Un Chant nouveau pour le Seigneur » du 1995

Chapitre II,2,2

titre:

Une phrase d’un psaume, miroir des présupposés bibliques concernant la musique dans le service divin

Souvenons-nous d’abord que la Bible a son propre recueil de chant, le psautier, qui non seulement est né de la pratique du chant et de la musique liturgique, mais qui, dans cette pratique, dans sa mise en oeuvre vivante, nous apporte aussi des éléments essentiels pour une théorie de la musique dans la foi et pou la foi. Pour apprécier à sa juste valeur la signification de ce livre, il faut tenir compte de sa place dans le canon biblique. Á l’intérieur de l’Ancient Testament, le psautier fait pour ainsi dire le pont entre la Loi et les prophètes. Il est né des nécessités du culte au Temple, de la Loi, mais s’appropriant ainsi la Loi dans la prière et dans le chant il a de plus en plus mis à- jour le noyau prophétique de cette Loi, conduisant, par-delà le rite et sa réglementation, jusque dans le , le , grâce auquel l’homme s’ouvre au Logos, devenant ainsi, avec lui, adoration. Mais de la sorte le psautier est aussi devenu un pont reliant les deux Testament si dans l’ancienne alliance ce chants étaient considérés comme chants de David, le chrétiens en concluent que ces chants ont pris naissance dans le coeur du véritable David, le Christ. Quand l’Église primitive fait siens les psaumes dans sa prière, elle les chante comme hymnes du Christ. Le Christ lui-même devient ainsi le chef de choeur, qui nous apprend le chant nouveau, qui donne a l’Église le ton et la manière dont elle pourra louer adéquatement Dieu et s’unir à la liturgie céleste. »

pour aujourd’hui c’est tout, peut-être je continuerà à écrire da ce livre quelque passage;

 

 

La catéchese du 28.6.06 sur Jacques

30 juin, 2006

 du Zenith.org: 

« Le christianisme lié à la religion juive « sa matrice éternellement vivante »

Saint Jacques, « un maître de vie pour chacun de nous »

ROME, Mercredi 28 juin 2006 (ZENIT.org) – Benoît XVI réaffirme « le rapport inséparable qui lie le christianisme à la religion juive comme à sa matrice éternellement vivante et valable ».

Benoît XVI a en effet consacré sa catéchèse du mercredi à saint Jacques, « le Mineur », « Fils d’Alphée », auteur de la fameuse épître, et qui demeure encore aujourd’hui « un maître de vie pour chacun de nous », disait-il lors de l’audience générale de ce matin, en présence de quelque 40 000 visiteurs, sous un soleil brûlant, place Saint-Pierre.

« A côté de la figure de Jacques ‘le Majeur’, fils de Zébédée, dont nous avons parlé mercredi dernier, un autre Jacques apparaît dans les Evangiles, dit ‘le Mineur’. Il fait lui aussi partie des listes des douze Apôtres choisis personnellement par Jésus, et il est toujours désigné comme ‘fils d’Alphée’. Il a souvent été identifié avec un autre Jacques, dit ‘le Petit’, fils d’une Marie, qui pourrait être ‘Marie de Cléophas’, présente, selon le Quatrième Evangile, au pied de la Croix avec la Mère de Jésus », rappelait le pape.

Le pape mentionnait la parenté de l’apôtre avec Jésus : « Il était lui aussi originaire de Nazareth et probablement parent de Jésus, dont il est appelé ‘frère’ à la manière sémite ».

Une « colonne » de l’Eglise
Il évoquait le témoignage de saint Paul en ces termes : « Saint Paul, qui lui attribue une apparition particulière du Ressuscité, à l’occasion de sa venue à Jérusalem, le nomme même avant Simon-Pierre, le qualifiant comme lui de ‘colonne’ de cette Eglise ».

Il rappelait qu’on lui attribue également « la Lettre qui porte le nom de Jacques et qui est comprise dans le canon néo-testamentaire » : « Il ne s’y présente pas comme ‘frère du Seigneur’, mais comme ‘serviteur de Dieu et du Seigneur Jésus’ ».

Pour ce qui est de son rôle au sein du collège des Douze, le pape précisait : « Le Livre des Actes souligne le rôle prépondérant exercé dans l’Eglise de Jérusalem par ce dernier Jacques. Lors du Concile apostolique qui y fut célébré après la mort de Jacques le Majeur, il affirma avec les autres que les païens pouvaient être accueillis au sein de l’Eglise sans devoir d’abord se soumettre à la circoncision ».

« Ensuite, soulignait Benoît XVI, les judéo-chrétiens le considérèrent comme leur principal point de référence ».

Chrétiens d’origine juive et ceux d’origine païenne
« L’acte le plus important qu’il accomplit, expliquait en effet le pape, fut son intervention dans la question du rapport difficile entre les chrétiens d’origine juive et ceux d’origine païenne: il contribua avec Pierre à surmonter, ou mieux, à intégrer la dimension juive originelle du christianisme avec l’exigence de ne pas imposer aux païens convertis l’obligation de se soumettre à toutes les règles de la loi de Moïse. Le Livre des Actes nous a transmis la solution de compromis, proposée précisément par Jacques et acceptée par tous les Apôtres présents, selon laquelle aux païens qui auraient cru en Jésus Christ on ne devait demander que de s’abstenir de la coutume idolâtre de manger la chair des animaux offerts en sacrifice aux dieux, et de l’’impudicité’, terme qui faisait probablement allusion aux unions matrimoniales non permises. En pratique, il s’agissait de ne respecter que quelques interdictions considérées plutôt importantes par la loi mosaïque ».

Une « matrice éternellement vivante et valable »
Et Benoît XVI en tirait les conséquences en ces termes : « De cette façon, on obtint deux résultats significatifs et complémentaires, tous deux encore valables actuellement; d’une part, l’on reconnut la relation indissoluble qui relie le christianisme à la religion juive comme à sa matrice éternellement vivante et valable; de l’autre, on permit aux chrétiens d’origine païenne de conserver leur identité sociologique, qu’ils auraient perdue s’ils avaient été obligés d’observer ce qu’on appelle les ‘préceptes cérémoniaux’ mosaïques: désormais ceux-ci ne devaient plus être considérés comme obligatoires pour les païens convertis. En substance, on marquait le début d’une pratique d’estime et de respect réciproque, qui, malgré de malheureuses incompréhensions successives, cherchait par sa nature à sauvegarder ce qui était caractéristique de chacune des deux parties ».

Le martyre
Pour ce qui est du martyre de Jacques, le pape précisait : « L’information la plus ancienne sur la mort de ce Jacques nous est offerte par l’historien juif Flavius Joseph. Dans ses Antiquités juives, rédigées à Rome vers la fin du Ier siècle, il nous raconte que la fin de Jacques fut décidée sur une initiative illégitime du Grand Prêtre Anan, fils de Annas cité dans les Evangiles, qui profita de l’intervalle entre la déposition d’un Procureur romain (Festus) et l’arrivée de son successeur (Albinus) pour décréter sa lapidation en l’an 62 ».

Le pape soulignait ensuite l’importance théologique de l’épître de Jacques : « Il s’agit d’un écrit très important, qui insiste beaucoup sur la nécessité de ne pas réduire sa propre foi à une simple déclaration verbale ou abstraite, mais à l’exprimer concrètement par des œuvres de bien. Entre autres, il nous invite à la constance dans les épreuves joyeusement acceptées et à la prière confiante pour obtenir de Dieu le don de la sagesse, grâce auquel nous parvenons à comprendre que les véritables valeurs de la vie ne se trouvent pas dans les richesses passagères, mais plutôt dans le fait de savoir partager ses propres biens avec les pauvres et les indigents ».

L’accord entre Jacques et Paul, bien interprétés
Benoît XVI précisait qu’on a erronément opposé cette lettre à la théologie de Paul et proposait une interprétation réconciliant les affirmations des deux apôtres : « La Lettre de saint Jacques nous montre un christianisme très concret et pratique. La foi doit se réaliser dans la vie, surtout dans l’amour du prochain et particulièrement dans l’amour pour les pauvres. C’est dans ce cadre que doit également être lue la phrase célèbre: ‘En effet, comme le corps qui ne respire plus est mort, la foi qui n’agit pas est morte’. Cette déclaration de Jacques a parfois été opposée aux affirmations de Paul, selon lequel nous sommes rendus justes par Dieu non en vertu de nos œuvres, mais grâce à notre foi. Toutefois, ces deux phrases, apparemment contradictoires avec leurs perspectives différentes, se complètent en réalité, si elles sont bien interprétées. Saint Paul s’oppose à l’orgueil de l’homme qui pense ne pas avoir besoin de l’amour de Dieu qui nous protège, il s’oppose à l’orgueil de l’autojustification sans la grâce simplement donnée et non méritée. Saint Jacques parle en revanche des œuvres comme du fruit normal de la foi: ‘C’est ainsi que tout arbre bon donne de beaux fruits’, dit le Seigneur. Et saint Jacques le répète et nous le dit ».

Nous abandonner entre les mains de Dieu
Un autre aspect que le pape a voulu souligner : l’abandon à Dieu auquel la lettre de Jacques exhorte : « La Lettre de Jacques nous exhorte à nous abandonner entre les mains de Dieu dans tout ce que nous accomplissons, en prononçant toujours les paroles: ‘Si le Seigneur le veut bien’. Il nous enseigne ainsi à ne pas présumer de planifier notre vie de manière autonome et intéressée, mais à laisser place à la volonté insondable de Dieu, qui connaît ce qui est véritablement bon pour nous. Ainsi, saint Jacques demeure aujourd’hui encore un maître de vie pour chacun de nous » ».

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