Archive pour la catégorie 'Pape Benoit'

Les evêque doivent se consacrer d’abord à la prière, rappelle BenoîT XVI

28 septembre, 2006

 du Zenith:

Les évêques doivent se consacrer d’abord à la prière, rappelle Benoît XVIUn séminaire de formation de l’Evangélisation des PeuplesROME, Jeudi 28 septembre 2006 (ZENIT.org) – Les évêques doivent se consacrer d’abord à la prière, rappelle Benoît XVI. Le pape a reçu, samedi dernier, 23 septembre, à Castel Gandolfo, 98 évêques – de 44 pays -, guidés par le préfet de la congrégation pour l’Evangélisation des Peuples, le cardinal Ivan Dias : ils venaient de participé à un cours de recyclage organisé par ce dicastère.

Pour être de bons pasteurs, les évêques doivent donner l’exemple en toute chose, affirmait le pape, et en particulier l’exemple de la prière.

Le pape demandait ainsi aux évêques d’accorder « une importance particulière à la prière et à l’aspiration constante à la sainteté ».

Il leur demandait d’avoir également un souci permanent d’offrir aux séminaristes « une formation sérieuse » et aux prêtres, comme aux catéchistes, « une formation permanente ».

Il souhaitait que les séminaristes jouissent d’un « nombre suffisant de formateurs, choisis et préparés avec attention » et que ces derniers « soient avant tout des exemples et des modèles pour les séminaristes ».

« C’est de la préparation des futurs prêtres et de tous les agents de la pastorale, en particulier des catéchistes, que dépend l’avenir de vos communautés et de l’Eglise universelle », a souligné Benoît XVI.

Faisant état des efforts indispensables à l’annonce de l’Evangile, le pape a souligné l’importance de l’évangélisation « des cultures », de façon à « nourrir un dialogue sincère et ouvert avec tous, de manière à construire ensemble une humanité plus fraternelle et plus solidaire ».

« Ce n’est que par l’amour du Christ que l’on peut venir à bout d’un travail apostolique qui exige une ardeur intrépide en sorte que pour le Seigneur, on ne craigne plus ni la persécution ni la mort », ajoutait le pape.

Il citait ces « témoins héroïques de l’Evangile » des siècles passés et ceux plus récents comme la religieuse missionnaire en Somalie, Sr Leonella Sgorbati, « missionnaire de Notre Dame de la Consolation, barbarement assassinée à Mogadiscio », le 17 septembre.

Le pape soulignait également le devoir des évêques de maintenir « l’unité de la foi dans la diversité de ses expressions » et donc de demeurer « unis au troupeau, selon l’exemple du Christ, Bon Pasteur », tandis que le troupeau doit « marcher toujours unis à ses pasteurs ».

Ainsi le pape voit dans les évêques des « sentinelles du peuple de Dieu » qui refusent « toute division » spécialement pour « des raisons ethniques et socioculturelles » : « Cela porte atteinte à l’unité de la foi et affaiblit l’annonce et le témoignage de l’Evangile ».

Une symbiose de la foi et de la raison dans le dialogue de religions et culture – le salutation du Paul Pouppard

26 septembre, 2006

Une symbiose de la foi et de la raison dans le dialogue de religions et cultures

ROME, Lundi 25 septembre 2006 (ZENIT.org) – Une « nouvelle symbiose de la foi et de la raison dans le dialogue confiant et apaisé des religions et des cultures ».

Le cardinal Paul Poupard, président des conseils pontificaux pour le Dialogue interreligieux et de la Culture, a salué le pape Benoît XVI à l’occasion de l’invitation à Castel Gandolfo de représentant de pays à majorité musulmane et de l’islam en Italie.

D’emblée le cardinal Poupard soulignait l’actualité du message de Benoît XVI à Cologne en 2005: « Nous avons un grand champ d’action dans lequel nous pouvons nous sentir unis pour le service des valeurs fondamentales (…). Ensemble, Chrétiens et Musulmans, nous devons faire face aux nombreux défis qui se posent à notre temps. Il n’y a pas de place pour l’apathie, ni pour l’inaction, et encore moins pour la partialité et le sectarisme ».

Le cardinal Poupard mentionnait également le dialogue qui a eu lieu mercredi dernier, 20 septembre, à Rome, au Capitole « la maison commune de cette millénaire Cité des rencontres » : « Nous avons ensemble un passé à assumer, et un avenir à assurer, en partageant, dans nos références respectives à Abraham, notre Foi au Dieu Unique et notre respect de l’homme créé à son Image et Ressemblance ».

Mentionnant aussi « l’héritage de Jean-Paul II », le cardinal Poupard disait encore : « Vous nous appelez tous, à l’aube du nouveau millénaire, à œuvrer à une nouvelle symbiose de la foi et de la raison dans le dialogue confiant et apaisé des religions et des cultures qui portent en elles, au cœur même de leurs différences, le témoignage de l’ouverture spécifique de l’homme au plus grand des mystères, le mystère de Dieu ».

Il concluait : « Nous sommes heureux de témoigner par cette rencontre que Votre message d’Amour et de Paix a été entendu et nous prions le Dieu Miséricordieux et plein de Compassion de nous aider, dans le respect de nos différences, à le mettre en pratique ».

Discours du Pape Benoît XVI aux Ambassadeur des pays musulmans près le Saint-Siège et…

25 septembre, 2006

 du site Vatican: DISCOURS DU PAPE BENOÎT XVI
AUX AMBASSADEURS DES PAYS MUSULMANS
PRÈS LE SAINT-SIÈGE ET À QUELQUES REPRÉSENTANTS
DES COMMUNAUTÉS MUSULMANES EN ITALIE

Salle des Suisse, Castelgandolfo
Lundi 25 septembre 2006

    

Monsieur le Cardinal,
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
Chers amis musulmans
,

Je suis heureux de vous accueillir pour cette rencontre que j’ai souhaitée afin de consolider les liens d’amitié et de solidarité entre le Saint-Siège et les communautés musulmanes du monde. Je remercie Monsieur le Cardinal Paul Poupard, Président du Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux, pour les paroles qu’il vient de m’adresser, ainsi que vous tous qui avez répondu à mon invitation.

Les circonstances qui ont suscité notre rencontre sont bien connues. J’ai déjà eu l’occasion de m’y arrêter au cours de la semaine écoulée. Dans ce contexte particulier, je voudrais aujourd’hui redire toute l’estime et le profond respect que je porte aux croyants musulmans, rappelant les propos du Concile Vatican II qui sont pour l’Église catholique la Magna Charta du dialogue islamo-chrétien : «L’Église regarde aussi avec estime les musulmans, qui adorent le Dieu unique, vivant et subsistant, miséricordieux et tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, qui a parlé aux hommes et aux décrets duquel, même s’ils sont cachés, ils s’efforcent de se soumettre de toute leur âme, comme s’est soumis à Dieu Abraham, à qui la foi islamique se réfère volontiers» (Déclaration Nostra aetate, n. 3). Me situant résolument dans cette perspective, dès le début de mon pontificat, j’ai eu l’occasion d’exprimer mon souhait de continuer d’établir des ponts d’amitié avec les adhérents de toutes les religions, manifestant particulièrement mon appréciation de la croissance du dialogue entre musulmans et chrétiens (cf. Discours aux représentants des Églises et Communautés chrétiennes, et aux autres traditions religieuses, 25 avril 2005). Comme je l’ai souligné à Cologne, l’an dernier, «le dialogue interreligieux et interculturel entre chrétiens et musulmans ne peut se réduire à un choix passager. Il est en effet une nécessité vitale, dont dépend en grande partie notre avenir» (Discours aux représentants de Communautés musulmanes, 20 août 2005). Dans un monde marqué par le relativisme et excluant trop souvent la transcendance de l’universalité de la raison, nous avons impérativement besoin d’un dialogue authentique entre les religions et entre les cultures, capable de nous aider à surmonter ensemble toutes les tensions, dans un esprit de collaboration fructueuse. Poursuivant l’œuvre entreprise par mon prédécesseur, le Pape Jean-Paul II, je souhaite donc vivement que les relations confiantes qui se sont développées entre chrétiens et musulmans depuis de nombreuses années, non seulement se poursuivent, mais se développent dans un esprit de dialogue sincère et respectueux, fondé sur une connaissance réciproque toujours plus vraie qui, avec joie, reconnaît les valeurs religieuses que nous avons en commun et qui, avec loyauté, respecte les différences.

Le dialogue interreligieux et interculturel est une nécessité pour bâtir ensemble le monde de paix et de fraternité ardemment souhaité par tous les hommes de bonne volonté. En ce domaine, nos contemporains attendent de nous un témoignage éloquent pour montrer à tous la valeur de la dimension religieuse de l’existence. Aussi, fidèles aux enseignements de leurs propres traditions religieuses, chrétiens et musulmans doivent-ils apprendre à travailler ensemble, comme cela arrive déjà en diverses expériences communes, pour se garder de toute forme d’intolérance et s’opposer à toute manifestation de violence; et nous, Autorités religieuses et Responsables politiques, nous devons les guider et les encourager en ce sens. En effet, «même si, au cours des siècles, de nombreuses dissensions et inimitiés sont nées entre chrétiens et musulmans, le saint Concile les exhorte tous à oublier le passé et à pratiquer sincèrement la compréhension mutuelle, ainsi qu’à protéger et à promouvoir ensemble, pour tous les hommes, la justice sociale, les biens de la morale, la paix et la liberté» (Déclaration Nostra aetate, n. 3). Les leçons du passé doivent donc nous aider à rechercher des voies de réconciliation, afin de vivre dans le respect de l’identité et de la liberté de chacun, en vue d’une collaboration fructueuse au service de l’humanité tout entière. Comme le déclarait le Pape Jean-Paul II dans son discours mémorable aux jeunes, à Casablanca au Maroc, « le respect et le dialogue requièrent la réciprocité dans tous les domaines, surtout en ce qui concerne les libertés fondamentales et plus particulièrement la liberté religieuse. Ils favorisent la paix et l’entente entre les peuples» (n. 5).

Chers amis, je suis profondément convaincu que, dans la situation que connaît le monde aujourd’hui, il est impératif que chrétiens et musulmans s’engagent ensemble pour faire face aux nombreux défis qui se présentent à l’humanité, notamment pour ce qui concerne la défense et la promotion de la dignité de l’être humain ainsi que des droits qui en découlent. Alors que grandissent les menaces contre l’homme et contre la paix, en reconnaissant le caractère central de la personne, et, en travaillant avec persévérance pour que sa vie soit toujours respectée, chrétiens et musulmans manifestent leur obéissance au Créateur, qui veut que tous vivent dans la dignité qu’il leur a donnée.

Chers amis, je souhaite de tout cœur que Dieu miséricordieux guide nos pas sur les chemins d’une compréhension réciproque toujours plus vraie. Au moment où pour les musulmans commence la démarche spirituelle du mois de Ramadan, je leur adresse à tous mes vœux cordiaux, souhaitant que le Tout-Puissant leur accorde une vie sereine et paisible. Que le Dieu de la paix vous comble de l’abondance de ses Bénédictions, ainsi que les communautés que vous représentez!

Prière à Marie

24 septembre, 2006

Pour le matin

Mon Dieu

Que ton bon plaisir soit mon plaisir,

Ma passion, mon amour.

Donne-moi de le chercher,

De le trouver,

De l’accomplir.

Tu as des projets sur moi pour cette journée.

Fais-les connaître au fur et à mesure

Et donne-moi de les accomplir.

Qu’à toute heure,

Ô mon Dieu,

Mon âme s’envole vers Toi.

Toute œuvre qui ne T’honore pas,

Fais-moi bien sentir qu’elle est morte.

Que ma pitié soit moins une habitude

Qu’un élan continuel du cœur.

Donne-moi d’être sans dissipation

Dans mes joies,

Sans abattement dans mes tristesses.

Donne-moi d’être pur,

D’agir avec enthousiasme

Et patience,

De souffrir sans rien exagérer

Et sans trop me plaindre.

Apprends-moi à mesurer mes peines

Avec l’unité de mesure de la croix.

Donne-moi la paix,

Le détachement et un peu d’humour.

Protège-moi.

Excite-moi, réveille-moi.

Que je sois toujours vivant

En Toi, par Toi, avec Toi.

Jean Guitton.

Le de paroisse au coeur des préoccupations de Benoît XVI

23 septembre, 2006

Le « renouveau » des paroisses au cœur des préoccupations de Benoît XVI

Un renouveau spirituel

ROME, Vendredi 22 septembre 2006 (ZENIT.org) – Le « renouveau » des paroisses a été au cœur des préoccupations de Benoît XVI ce matin : le pape a en effet reçu à Castel Gandolfo les membres de la 22e assemblée du conseil pontifical pour les Laïcs. Un renouveau qui ne peut partir que de « l’union constante avec le Christ », de la vie spirituelle, souligne le pape.

Lors de sa rencontre, aux vêpres, à Munich, le 10 septembre dernier, avec les enfants de la première communion, leurs parents et les reponsables des paroisses, le pape avait déjà abordé la question de la paroisse, dans laquelle il voit une « patrie intérieure » pour les fidèles (cf. Zenit, 11 septembre).

C’est en effet à la « paroisse » que le conseil pontifical pour les laïcs consacre sa 22e assemblée plénière, du 21 au 24 septembre, sur le thème : « La paroisse retrouvée : parcours de renouveau ». Elle rassemble une soixantaine de membres et de consulteurs du dicastère, de tous les continents.

Le pape invitait ses hôtes à ne pas séparer la dimension théologique de la paroisse – sur laquelle l’assemblée avait réfléchi l’an dernier – de ses aspects pratiques.

Pour Benoît XVI la paroisse a un rôle important à jouer pour favoriser la « communion » dans l’Eglise.

Il repartait de la description de la première communauté chrétienne telle que la présente saint Luc dans les Actes des Apôtres : une communauté à l’écoute de la parole, assidue à la fraction du pain et solidaire.

« Le renouveau de la paroisse ne peut jaillir uniquement d’initiatives pastorales – si utiles et opportunes soient-elles – et pas non plus uniquement de programmes élaborés en chambre. En s’inspirant du modèle apostolique, comme il apparaît dans les Actes des Apôtres, la paroisse ‘se’ retrouve elle-même dans la rencontre avec le Christ, spécialement dans l’eucharistie. Nourrie du pain eucharistique, elle grandit dans la communion catholique, marche dans la pleine fidélité avec le magistère, et est toujours attentive à accueillir et discerner les différents charismes que le Seigneur suscite dans le Peuple de Dieu ».

C’est, insistait le pape, « de l’union constante avec le Christ, que la paroisse tire vigueur pour s’engager ensuite sans cesse au service de ses frères, particulièrement les pauvres, pour lesquels elle représente de fait la première référence ».

« Entente », « cohésion fraternelle », découlent de cette priorité de la vie spirituelle, et alors la paroisse peut vraiment être ce que Benoît XVI appelle une « famille des familles chrétiennes ».

Benoît XVI a eu des paroles de remerciements appuyées pour le travail du conseil pontifical pour les Laïcs, présidé par Mgr Stanislas Rylko tant pour l’organisation de la Journée mondiale de la Jeunesse 2005 à Cologne que pour le rassemblement des Mouvements ecclésiaux et des Communautés nouvelles place Saint-Pierre à l’occasion de la Pentecôte 2006.

« Benoît n’est pas sürement prêt à accepter qu’on lui interdise de parler et, d’abord, de penser »

22 septembre, 2006

Europe & international:

« Benoît XVI n’est sûrement pas prêt à accepter qu’on lui interdise de parler et, d’abord, de penser »

Communiqué de Mgr Jacques Perrier, évêque de Tarbes et Lourdes, à propos du discours du pape Benoît XVI à l’Université de Ratisbonne. + Jacques Perrier 19/09/2006

Devant les réactions au discours du pape, on ne peut manquer de faire le rapprochement avec l’affaire des caricatures. Mais, alors que tout le monde a vu les caricatures, qui a lu le texte ? J’ai eu cette curiosité : de quoi le pape a-t-il parlé ? Devant des universitaires, le pape réfléchit à une question qui est au centre de son activité intellectuelle de toujours : le rapport entre foi et raison. Il pense qu’elles doivent se rendre service mutuellement. Car l’une et l’autre, isolément, peuvent devenir folles et dangereuses. Au passage, il cite quelques lignes qu’il a trouvées dans ses lectures récentes, ses lectures de vacances sans doute. Il s’agit des Entretiens avec un musulman, écrits par un empereur byzantin vers l’an 1400. Le pape commence par une phrase du Coran : « Pas de contrainte en matière de foi. » Mais quand l’Islam fut devenu un pouvoir politique et militaire, apparut la doctrine du djihâd, combat spirituel qui peut prendre la forme de la guerre au sens classique du mot. L’empereur dit à son interlocuteur que cela n’est pas bien car « ne pas agir selon la raison contredit la nature de Dieu » et que la force n’est pas un argument. Il est beau que cela ait été écrit il y a six siècles. Il se trouve que c’est par un chrétien et – plus intéressant – par quelqu’un qui détient le pouvoir des armes. Citer ce texte constitue-t-il vraiment une provocation ? Le pape avait pris soin d’amortir le choc en prévenant que l’auteur s’était exprimé « d’une manière étonnamment abrupte ». La preuve que le pape Benoît XVI ne méprise pas l’Islam, c’est que, sur la fin du même discours, il recommande « l’écoute des grandes expériences et intuitions des traditions religieuses » : qui douterait que l’Islam en soit une ? Les caricaturistes s’étaient joué des symboles de l’Islam et, tout particulièrement, de la personne du Prophète. Le Saint-Père n’a rien fait de tel. Mais c’est lui qui est un symbole : un an après son élection, il vient d’en faire la pénible expérience. Qu’il fasse allusion à un débat qui, d’ailleurs, traverse le monde musulman (quelle est la définition du djihâd ?), et le voilà traité en ennemi ! L’Islam est-il devenu un sujet tabou ? Faut-il ne plus jamais rien dire parce que quelqu’un trouvera toujours à redire et que, par mimétisme, les autres suivront ? Comme pape et, antérieurement mais toujours comme homme de réflexion, le pape Benoît XVI n’est sûrement pas prêt à accepter qu’on lui interdise de parler et, d’abord, de penser. Mgr Jacques Perrier est évêque de Tarbes et Lourdes.

« Profond respect » du pape pour les musulmans qui « adorent le Dieu unique »

21 septembre, 2006

de Zenith:« Profond respect » du pape pour les musulmans qui « adorent le Dieu unique »Paroles de Benoît XVI en français lors de l’audience du mercrediROME, Mercredi 20 septembre 2006 (ZENIT.org) – Benoît XVI réaffirme son « profond respect » des grandes religions, « et donc aussi pour les musulmans qui «adorent le Dieu unique». » Il explique le sens profond de son discours à l’université de Ratisbonne : « Ce ne sont pas la religion et la violence qui vont ensemble, mais la religion et la raison ».Comme c’est la tradition le mercredi suivant un déplacement du pape à l’étranger, Benoît XVI est revenu ce matin sur son voyage en Bavière, lors de l’audience du mercredi, place Saint-Pierre. Il avait d’ailleurs annoncé dimanche, à l’angélus, qu’il reviendrait sur son voyage lors de cette audience. Un pèlerinage dans sa patrie
Le pape, encore en séjour estival à Castel Gandolfo, avait fait, comme les mercredis précédents, le déplacement en hélicoptère. Nous reprenons ici la synthèse en français de son intervention : comme à l’accoutumée, Benoît XVI a en effet donné des synthèses en différentes langues (français, anglais, allemand, espagnol, polonais) de son intervention en italien (le texte intégral traduit de l’italien se trouve ci-dessous dans notre traduction in « documents »).

Soulignant le caractère de pèlerinage dans sa patrie, le pape disait à l’adresse des visiteurs francophones: « Je voudrais évoquer aujourd’hui mon voyage pastoral en Bavière, mon pays natal, rendant grâce à Dieu qui a permis cette visite et remerciant également les personnes qui y ont travaillé avec dévouement. Ce voyage n’a pas été seulement un retour sur le passé, mais aussi une occasion providentielle pour regarder avec espérance l’avenir ».

Les premières étapes
Puis Benoît XVI s’arrêtait à la première étape de son voyage à Munich en disant : « Après la première étape à Munich, ville dont je fus l’Archevêque, pour implorer la bénédiction de la Mère de Dieu, il y eut l’étape du sanctuaire marial d’Altötting et, le lendemain, celle de Ratisbonne ».

Rappelons qu’à Ratisbonne, le 12 septembre, le pape a célébré la messe le matin, et dans l’après-midi, il a rencontré les professeurs de l’université avant de célébrer des vêpres œcuméniques en la cathédrale avec des représentants de l’Orthodoxie et de la Réforme.

Le rapport entre foi et raison
A propos de son discours à l’université, le pape rappelait qu’il avait mis l’accent sur l’alliance entre foi et raison: « Là, j’ai rencontré les professeurs et les étudiants de l’Université, pour évoquer le rapport entre foi et raison. Malheureusement, la citation faite au début a été l’objet d’un malentendu, alors que je voulais expliquer que ce ne sont pas la religion et la violence qui vont ensemble, mais la religion et la raison ».

Respect pour les musulmans
C’est pourquoi le pape réaffirmait ce qu’il a dit à d’autres occasions, en particulier en août 2005 à Cologne : « Rappelant mon profond respect pour les grandes religions du monde – et donc aussi pour les musulmans qui «adorent le Dieu unique» et avec qui nous sommes engagés «à protéger et à promouvoir ensemble, pour tous les hommes, la justice sociale, les biens de la morale, la paix et la liberté» –, j’espère que mes paroles à Ratisbonne pourront constituer un encouragement à un dialogue positif entre les religions, comme entre la raison moderne et la foi des chrétiens ».

La vérité de l’Evangile
« J’ai enfin, concluait le pape, rencontré les prêtres et les diacres permanents dans la Cathédrale de Freising, où j’avais été ordonné prêtre. J’ai voulu ainsi rappeler à mes concitoyens l’éternelle vérité de l’Évangile et confirmer les croyants dans leur foi au Christ ».

En italien, le pape a détaillé davantage chacune des étapes de ces six jours du pape en Bavière, sur le thème : « Celui qui croit n’est jamais seul », et il a apporté des précisions également à propos de son discours à Ratisbonne.

Le monde universitaire, longtemps une « patrie spirituelle »
« Une expérience particulièrement belle a été pour moi ce jour-là de tenir un discours devant un grand auditoire de professeurs et d’étudiants de l’Université de Ratisbonne, où j’ai enseigné comme professeur pendant de nombreuses années. J’ai pu rencontrer encore une fois avec joie le monde universitaire qui, pendant une longue période de ma vie, a été ma patrie spirituelle », confiait le pape en précisant ainsi dans quel contexte il a prononcé ce discours.

La brusquerie de l’empereur
Le pape rappelle le thème de son discours et souligne à nouveau la brusquerie de l’empereur : « J’avais choisi pour thème la question du rapport entre foi et raison. Pour présenter à l’auditoire le caractère dramatique et actuel du thème, j’ai cité quelques paroles d’un dialogue chrétien-musulman du XIVe siècle, avec lesquelles l’interlocuteur chrétien — l’empereur byzantin Manuel II Paléologue — d’une manière pour nous étonnamment abrupte — présenta à son interlocuteur musulman le problème du rapport entre la religion et la violence ».

Une citation, pas « ma conviction personnelle »
« Cette citation, regrette le pape, a malheureusement pu se prêter à un malentendu. Pour un lecteur attentif à mon texte, il apparaît cependant clairement que je ne voulais en aucune façon faire miennes les paroles négatives prononcées par l’empereur médiéval dans ce dialogue et que leur contenu polémique n’exprime pas ma conviction personnelle ».

Religion et raison vont de pair
« La religion et la raison vont de pair », affirme le pape: « Mon intention était bien différente : en partant de ce que Manuel II dit ensuite de manière positive, avec une très belle phrase, à propos de la raison qui doit guider dans la transmission de la foi, je voulais expliquer que ce n’est pas la religion et la violence, mais la religion et la raison qui vont de pair ». Le thème de ma conférence — répondant à la mission de l’Université — fut donc la relation entre la foi et la raison : je voulais inviter au dialogue de la foi chrétienne avec le monde moderne et au dialogue de toutes les cultures et religions ».

Respect de ce qui est « sacré pour les autres »
Benoît rappelle aussi que deux jours auparavant, dans son homélie à Munich, le dimanche matin, 10 septembre, il a appelé au respect de ce qui est « sacré pour les autres » (cf. Zenit du 10 septembre). Il affirme en effet : « J’espère qu’en divers moments de ma visite — par exemple, lorsque j’ai souligné à Munich combien il est important de respecter profondément ce qui est sacré pour les autres — est apparu clairement mon profond respect pour les grandes religions et, en particulier, pour les musulmans, qui ‘adorent le Dieu unique’ et avec lesquels nous sommes engagés à ‘protéger et à promouvoir ensemble, pour tous les hommes, la justice sociale, les valeurs morales, la paix et la liberté’ », ce qui est une citation de la déclaration du concile Vatican II intitulée Nostra Aetate, sur les relations de l’Eglise avec les religions non chrétiennes (§ 3).

La raison moderne et la foi des chrétiens
Enfin, toujours dans son discours en italien ce matin, place Saint-Pierre, le pape conclut sur cette espérance: « Je suis donc certain que, après les réactions du premier moment, mes paroles à l’Université de Ratisbonne pourront constituer une impulsion et un encouragement à un dialogue positif, même autocritique, aussi bien entre les religions qu’entre la raison moderne et la foi des chrétiens ».
 

du site « Evangile Aux Quotidien » evangile et commentair du jour

20 septembre, 2006

du site: « Evangile Aux Quotidien » evangile et commentair du jour:

« Lc 7,31-35.A qui donc vais-je comparer les hommes de cette génération ? A qui ressemblent-ils ?

Ils ressemblent à des gamins assis sur la place, qui s’interpellent entre eux :’Nous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé.Nous avons entonné des chants de deuil, et vous n’avez pas pleuré.’

Jean Baptiste est venu, en effet ; il ne mange pas de pain, il ne boit pas de vin, et vous dites : ‘C’est un possédé !’

Le Fils de l’homme est venu ; il mange et il boit, et vous dites : ‘C’est un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs.’

Mais la sagesse de Dieu se révèle juste auprès de tous ses enfants. »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible – © AELF, Paris

Commentaire du jour

Saint Basile (vers 330-379), moine et évêque de Césarée en Cappadoce, docteur de l’Église

Prologue aux Grandes Règles (trad. Lèbe, Maredsous 1969, rev)

Dieu nous appelle inlassablement à nous convertir

Frères, ne demeurons pas dans l’insouciance et le relâchement ; ne remettons pas toujours avec légèreté, à demain ou à plus tard, pour commencer à nous mettre à l’oeuvre. « C’est maintenant l’heure favorable, dit l’apôtre Paul, c’est aujourd’hui le jour du salut » (2Co 6,2). Actuellement, c’est le temps de la pénitence, plus tard ce sera celui de la récompense ; à présent, c’est le temps de la persévérance, un jour viendra celui de la consolation. Maintenant Dieu vient en aide à ceux qui se détournent du mal ; plus tard il sera le juge des actes, des paroles et des pensées des hommes. Aujourd’hui nous profitons de sa patience ; nous connaîtrons la justice de ses jugements, à la résurrection, quand nous recevrons chacun selon ses oeuvres.

Jusqu’à quand donc remettrons-nous d’obéir au Christ qui nous appelle dans son Royaume céleste ? Ne nous purifierons-nous pas ? Ne nous résoudrons-nous pas à abandonner notre genre de vie habituel pour suivre à fond l’Evangile ?

« Je pardonne, je pardonne, je pardonne »

19 septembre, 2006

du Zenith: 

« Derniers mots de sr Leonella : « Je pardonne, je pardonne, je pardonne »« La population somalienne aime les sœurs »ROME, Lundi 18 septembre 2006 (ZENIT.org) – « Je pardonne. Je pardonne, je pardonne, je pardonne… », telles sont les dernières paroles de Sœur Leonella Sgorbati, la religieuse italienne missionnaire en Somalie tuée de sept balles hier à Mogadiscio. Ses consoeurs refusent de montrer du doigts les milieux musulmans et expliquent la situation dramatique de la région. Le gouvernement lui-même a fait l’objet d’une attaque, soulignent-elles : « La population somalienne aime les sœurs ». La religieuse sera inhumée au Kenya où sa dépouille mortelle a été portée aujourd’hui, selon ses dernières volontés. Elle était venue en Somalie pour mettre en place un hôpital pédiatrique et elle formait les futurs infirmiers.

« Ils étaient cachés entre les voitures garées le long de la route qui sépare l’hôpital pédiatrique du village ‘Sos’, où vivent les sœurs missionnaires de la Consolata de Mogadiscio. Il s’agissait de deux hommes qui sont apparus à l’improviste et ont ouvert le feu simultanément sur Sœur Leonella et le garde qui, comme d’habitude, nous accompagne lorsque nous traversons la route »: c’est avec ces mots que Sœur Marzia Feurra, missionnaire de la Consolata en Somalie depuis la période du régime de l’ex-dictateur Siad Barre, raconte à l’agence missionnaire italienne Misna l’embuscade tendue hier vers 12h (heure locale) à Sœur Leonella, au siècle Rosa Sgorbati. « J’étais à la maison et nous préparions le déjeuner lorsque nous avons entendu de longues rafales de mitrailleuse en provenance de la rue. Cela nous a étonné car depuis quelques jours nous n’entendions plus de tirs d’armes à feu. Juste au moment où nous parlions de cela, un jeune est entré et nous a annoncé ce qui c’était passé. Nous nous sommes précipitées à l’extérieur tandis qu’ils emportaient Sœur Leonella sur un brancard » ajoute la missionnaire.

Les agresseurs connaissaient bien les habitudes des missionnaires et savaient que le seul moment pour les attaquer est lorsqu’elles traversent la route vu que le village comme l’hôpital sont bien protégés. L’embuscade est survenue seulement à trois mètres du portail de l’école qui, comme celui du village ‘Sos’, est surveillé par deux hommes armés. Selon certaines sources, les gardes auraient répondu au feu des assaillants.

Sœur Leonella était la seule missionnaire de la Consolata qui travaillait le dimanche car sa journée de repos était le vendredi, tout comme ses étudiants musulmans. Comme tous les autres jours, elle s’était levée tôt pour préparer la leçon et à midi avait dit au revoir à ses élèves et devait renter déjeuner à la maison.

« Nous avons suivi le brancard et sommes entrées dans l’hôpital – poursuit Sœur Marzia, en racontant les minutes ayant suivi la fusillade – où Leonella a immédiatement été portée au bloc opératoire. Les infirmiers avaient 4 ou 5 poches de sang mais la quantité de celui qu’ils injectaient équivalait à celui qui s’échappait de son corps. Elle a été atteinte à sept endroits et perdait beaucoup de sang. Lorsque le chirurgien est arrivé, il a dit qu’il n’y avait plus rien à faire ». « Sœur Leonella était encore en vie et avait des sueurs froides. Nos mains unies, nous nous sommes regardées et, avant de s’éteindre comme une bougie, elle m’a dit à trois reprises : je pardonne. Je pardonne, je pardonne, je pardonne… Telles ont été ces dernières paroles » conclut Sœur Marzia.

Des sources de Misna à Nairobi, capitale du Kenya, précisent que les obsèques de la missionnaire auront lieu jeudi à 10h dans l’église de la Consolata. La célébration sera présidée par Mgr Giorgio Bertin, évêque de Djibouti et administrateur apostolique de Mogadiscio. Soeur Leonella sera ensevelie le jour même au cimetière de la Consolata, à l’intérieur de la structure du Nazareth Hospital, dans la banlieue de Nairobi.

« Pour l’amour de Dieu, n’en faisons par une question liée à l’Islam, ce n’est pas comme ça. Nous ne voudrions pas que l’on associe ce qui s’est passé à des choses qui ne sont pas exactes, il s’agit du geste d’extrémistes isolés. La population somalienne aime les sœurs. Le sacrifice de Leonella prouve précisément que l’on peut cohabiter. Pendant deux ans, elle a été l’enseignante de jeunes garçons et jeunes filles de Mogadiscio de confession musulmane, dans le respect réciproque de leurs convictions religieuses. Sœur Leonella continuera de vivre à travers ces jeunes », a déclaré à Misna Soeur Gabriella Bono, supérieure des Missionnaires de la Consolata, contactée dans la maison généralice de Nepi (Viterbe) en Italie.

« Peu avant le départ des autres consoeurs pour Nairobi, on nous a dit – ajoute la supérieure générale des missionnaires de la Consolata – que la maison de Mogadiscio était pleine de personnes, de Somaliens en larmes qui étaient allés témoigner leur douleur et leur soutien ».

Les consoeurs de Leonella – qui gèrent depuis des années l’hôpital ‘Sos’ de Mogadisicio (Sœurs Marzia, Annalisa et Gianna Irene) sont elles aussi arrivées à Nairobi, elles qui n’ont jamais abandonné la capitale somalienne, pas même durant les phases les plus dures du conflit, alors qu’au contraire la communauté internationale s’est retirée de l’ex-colonie italienne, laissant plonger le pays de la Corne d’Afrique dans l’anarchie et le chaos. « Une présence certainement délicate mais pour laquelle nous avons été récompensées avec l’amour inconditionné de la population locale » dit à Misna une missionnaire de la Consolata qui préfère garder l’anonymat.

« Lorsqu’en 1998 Sœur Marzia fut enlevée – se souvient la religieuse – ce furent les femmes de Mogadiscio qui ont contraint les ravisseurs à la libérer en organisant un sit-in pacifique de chants et cris devant l’édifice où elle avait été enfermée ». « Sœur Leonella a été un don précieux de vie; elle continuera de vivre – souligne la supérieure de la Consolata – tout comme les fruits de son travail, ces jeunes qui ont été formés par elle à Mogadisicio et qui, juste ces jours-ci, venaient d’achever leur premier cours d’infirmiers. Le sourire de Sœur Leonella, sa foi dans la vie malgré tout, sa passion pour la vie se poursuivront dans les gestes de tous ces jeunes qui, grâce à sa formation, pourront sauver d’autres vies » ajoute Sœur Gabriella Bono, qui a témoigné dans les journaux télévisés italien de l’amour de la défunte pour le peuple de Somalie et de sa mort marquée par le pardon.

Sœur Leonella n’appartenait pas à la petite communauté de la Consolata de Mogadiscio, mais à celle de Nairobi. Depuis quelques années elle assurait un cours pour infirmiers organisé à l’hôpital ‘Sos’ de la ville somalienne et se déplaçait fréquemment de Nairobi à Mogadiscio, où elle restait environ 6 mois par an. La religieuse était revenue à Mogadiscio depuis quelques jours seulement.

Née à Plaisance (en italien Piacenza, en Émilie-Romagne) en 1940, Leonella était sœur depuis 1963, en mission au Kenya de 1970 à 2002 et depuis 4 ans enseignante à Mogadiscio. « Elle ressentait quelque chose. Elle était consciente du danger et pourtant elle a toujours choisi de mettre sa vie complètement en jeu pour les autres. C’est le message qu’elle a transmis à nous-mêmes et aux Somaliens qu’elle a toujours aimés » conclut Soeur Gabriella Boni, toujours selon la même source. »

Le Pape a dit ce qu’affirme des millions de musulmans, déclare un archevêque de Birmanie »

18 septembre, 2006

 du:

http://www.zenit.org/french/

Le pape a dit ce qu’affirment des millions de musulmans, déclare un archevêque de BirmanieQue la religion ne justifie pas la violenceROME, Dimanche 17 septembre 2006 (ZENIT.org) – Benoît XVI a dit ce qu’affirment des millions de musulmans à travers le monde : la religion ne peut justifier la violence. C’est ce qu’a déclaré l’archevêque catholique de Rangoun, en Birmanie.

Dans un message envoyé à Zenit, Mgr Charles Bo, SDB., affirme : « Je suis triste de constater les malentendus de nos frères musulmans concernant ce que notre Saint-Père Benoît XVI a mentionné. Il est évident que dans un pays aussi tranquille que le Myanmar, nous ne voyons aucune réaction des musulmans ».

La Birmanie compte 48 millions d’habitants, en majorité bouddhistes ; environ 4% sont musulmans.

« Benoît XVI affirmait clairement que la violence n’est pas compatible avec la nature de Dieu. La violence et l’assassinat sont contraires à la nature de Dieu », explique-t-il.

« Il a dit clairement que Dieu est amour et que l’amour assure et fait jaillir la vie. Dieu donne la vie. C’est la raison fondamentale pour laquelle un théologien aussi respecté et hautement apprécié que le pape a transmis un message aussi clair dans sa première encyclique Dieu est amour », poursuit l’archevêque.

« Le pape parlait dans une université, où il avait choisi de répéter que la dimension religieuse est nécessaire pour tous les hommes, et que la foi est fondamentale pour faire l’expérience de la plénitude de la vie » ajoute Mgr Bo.

« La froideur de la rationalité conduit souvent à une vie désacralisée, c’est ce qu’il essayait de dire », explique l’archevêque catholique, convaincu que le pape a ainsi reflété le sentiment et le souhait de millions de musulmans qui d’une manière ou d’une autre affirment que la violence et l’islam ne peuvent pas être liés.

Mgr Bo est convaincu que de nombreux musulmans « veulent être des croyants musulmans dans le monde d’aujourd’hui contre ceux qui utilisent la religion pour frapper les autres avec violence. La religion ne peut être à la base d’un conflit, d’une guerre ou de toute autre forme de violence ».

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