Archive pour la catégorie 'Pape Benoit'

DISCOURS DU PAPE BENOÎT XVI À L’OCCASION DE LA RENCONTRE AVEC SA BÉATITUDE ANTONIOS NAGUIB

16 décembre, 2006

du Zenith:

DISCOURS DU PAPE BENOÎT XVI
À L’OCCASION DE LA RENCONTRE
AVEC SA BÉATITUDE ANTONIOS NAGUIB
PATRIARCHE D’ALEXANDRIE DES COPTES CATHOLIQUES

Vendredi 15 décembre 2006

Béatitude,
Vénérés Frères dans l’Épiscopat,
Chers Fils et Filles de l’Église copte catholique,

Après votre élection au siège patriarcal d’Alexandrie des Coptes catholiques, Béatitude, votre première visite officielle au Successeur de Pierre est un moment de grâce pour l’Église. Je vous remercie des paroles que vous venez de m’adresser concernant votre Patriarcat et de votre prière pour mon ministère. Je me réjouis de vous rencontrer ici, entouré des Évêques de votre patriarcat, de prêtres et de fidèles, pour célébrer la «communio ecclesiastica» que j’ai eu la joie de vous accorder le 6 avril dernier. Je vous salue tous chaleureusement, vous qui êtes venus participer à ce grand moment de communion fraternelle et d’unité de l’Église copte catholique avec le Siège apostolique. Je profite de cette occasion, pour saluer Sa Béatitude le Cardinal Stéphanos II, Patriarche émérite, que je suis heureux d’accueillir, lui qui a consacré sa vie au service de Dieu et de l’Église copte catholique.

C’est dans la célébration de la Divine Liturgie que se manifeste le mieux la communion dans le Christ, qui fait de nous des frères. C’est là que s’exprime en plénitude la communion entre tous les catholiques, autour du Successeur de Pierre. Vous êtes, Béatitude, le Père et le Chef de l’Église copte catholique d’Alexandrie, siège prestigieux honoré au cours des cinq premiers siècles comme premier patriarcat après Rome. Votre communauté patriarcale est porteuse d’une riche tradition spirituelle, liturgique et théologique – la tradition alexandrine –, dont les trésors font partie du patrimoine de l’Église : elle a été bénéficiaire de la prédication de l’évangéliste saint Marc, interprète de l’Apôtre Pierre ; un lien particulier de fraternité lie ainsi votre Patriarcat au Siège de Pierre. Je veux donc vous assurer de ma prière et de mon soutien pour «la charge particulière» que le Concile œcuménique Vatican II confiait aux Églises orientales catholiques : «Faire progresser l’unité de tous les chrétiens, surtout des chrétiens orientaux» (Orientalium ecclesiarum, n. 24), notamment avec vos frères de l’Église copte orthodoxe. De même, vous avez un rôle important dans le dialogue interreligieux, pour développer la fraternité et l’estime entre chrétiens et musulmans, et entre tous les hommes.

Béatitude, en devenant Patriarche, vous avez conservé votre prénom, Antonios, qui rappelle le grand courant du monachisme, né en Égypte et que la tradition rattache à l’œuvre de saint Antoine, puis à celle de saint Pacôme. Grâce à l’apport occidental de saint Benoît, le monachisme est devenu un arbre géant qui a porté des fruits abondants et magnifiques dans le monde entier. En évoquant l’Église copte, comment ne pas penser aux écrivains, aux exégètes et aux philosophes, tels Clément d’Alexandrie et Origène, mais aussi aux grands patriarches, confesseurs et docteurs de l’Église, tels Athanase et Cyrille, dont les noms illustres scandent à travers les siècles la foi d’un peuple fervent. Vous avez sans cesse à suivre leurs traces, en développant la recherche théologique et spirituelle propre à votre tradition.

Dans le monde actuel, votre mission est d’une grande importance pour vos fidèles et pour tous les hommes, auxquels l’amour du Christ nous presse d’annoncer la Bonne Nouvelle. Je salue, en particulier, votre attention à l’éducation humaine, spirituelle, morale et intellectuelle de la jeunesse à travers un réseau scolaire et catéchétique de qualité, qui constitue un service de la société tout entière. Je souhaite vivement que cet engagement éducatif soit toujours davantage reconnu, afin que les valeurs fondamentales soient transmises, dans le souci de l’identité propre des écoles catholiques; les jeunes d’aujourd’hui pourront ainsi devenir des hommes et des femmes responsables dans leurs familles et dans la société, et désireux de construire une plus grande solidarité et une plus ardente fraternité entre toutes les composantes de la nation. Transmettez aux jeunes toute mon estime et toute mon affection, en leur rappelant que l’Église et la société tout entière ont besoin de leur enthousiasme et de leur espérance.

Je vous invite à intensifier la formation des prêtres et des nombreux jeunes qui souhaitent se consacrer au Seigneur. La vitalité des communautés chrétiennes dans le monde d’aujourd’hui réclame des pasteurs selon le cœur de Dieu, qui soient de vrais témoins du Verbe de Dieu et des guides pour aider les fidèles à enraciner, toujours plus profondément, leur vie et leur mission dans le Christ !

Je sais la place que tient la vie consacrée dans votre Église. Que la pauvreté, la chasteté et l’obéissance vécues selon les conseils évangéliques soient un témoignage et un appel à la sainteté pour le monde d’aujourd’hui ! Puissent les membres des Instituts consacrés poursuivre leurs missions, notamment auprès des jeunes et des personnes les plus délaissées dans la société.

Au terme de notre rencontre, je vous adresse, Béatitude, des vœux fraternels pour que 1′Esprit Saint vous éclaire dans l’exercice de votre charge, qu’il vous console dans les difficultés et qu’il vous procure la joie de voir grandir en ferveur et en nombre votre Église patriarcale. Au début de votre ministère, je veux vous redire à tous les paroles du Christ aux disciples: «Sois sans crainte, petit troupeau, car votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume» (Lc 12, 32). Tandis que j’adresse à travers vous mes chaleureuses salutations à l’ensemble du peuple égyptien, je vous confie tous à l’intercession de la Vierge Marie et de tous les saints coptes. De grand cœur, je vous accorde, ainsi qu’aux Évêques et à tous les fidèles de votre patriarcat, une affectueuse Bénédiction apostolique.

Pape Benoît et Christodoulos

14 décembre, 2006

Je ne rappelle pas ou j’ai pris ce texte, pardonne moi;
en suite Je mis le link à le journal « L’Osservatore Romano » ou est la Declaration Commune, que il est écrit en français:

ROME, 14 déc 2006 (AFP) – Sommet Benoît XVI/Christodoulos: appel commun à combattre l’intolérance
Le chef de l’Eglise orthodoxe grecque, Mgr Christodoulos, et le pape Benoît XVI ont signé jeudi au Vatican un appel commun à combattre l’intolérance et la violence religieuse, à l’issue d’un sommet historique au Vatican.
Les deux chefs religieux ont également souligné leur volonté commune de défendre « les racines chrétiennes du continent européen » et de promouvoir « le caractère sacré de la personne humaine et sa dignité ».
Ils se sont engagés à « persévérer dans le chemin d’un dialogue théologique constructif », pour « renforcer la crédibilité du message chrétien » dans un monde en plein bouleversements.
La « déclaration commune souligne que « les religions ont un rôle à jouer pour assurer le rayonnement de la paix dans le monde et ne doivent nullement être des foyers d’intolérance ni de violence ».
Elle appelle les fidèles des deux confessions chrétiennes à « faire redécouvrir à nos contemporains les racines chrétiennes du continent européen qui ont forgé les différentes nations et contribué au développement de liens toujours plus harmonieux entre elles ».
La signature de cette « déclaration commune » par Benoît XVI et Christodoulos a été le moment fort de la première rencontre officielle au Vatican entre un primat de l’Eglise orthodoxe de Grèce et un chef de l’Eglise catholique.
Elle s’inscrit dans les efforts de réconciliation entre les Eglises catholique et orthodoxe après le schisme de 1054, comme l’a aussi été la récente visite de Benoît XVI en Turquie pour y rencontrer le patriarche de Constantinople Bartholomée Ier.
Le thème de la défense des racines chrétiennes de l’Europe a été au coeur du discours du pape comme de celui de l’archevêque orthodoxe grec.
« Catholiques et orthodoxes ont le devoir de défendre les racines chrétiennes du continent » pour promouvoir « la dignité de la personne humaine » et le « respect des minorités » en évitant « l’uniformisation culturelle qui risquerait d’entraîner la perte d’immenses richesses de la civilisation », a déclaré Benoît XVI.
Christodoulos a appelé pour sa part à la « vigilance » face à « tout ce qui menace les valeurs et les structures de la civilisation européenne profondément imprégnées de la foi chrétienne », en citant notamment « l’exclusion de l’Eglise de la vie publique ».
Après un déjeuner privé avec Benoît XVI, Christodoulos devait se rendre en fin d’après-midi à la basilique romaine Saint-Paul hors-les-murs, où lui seront remis deux anneaux de la chaîne qui, selon la tradition, a entravé avant son martyre l’apôtre Paul, évangélisateur des païens.
L’archevêque orthodoxe est arrivé mercredi soir au Vatican et achèvera sa visite samedi.
Christodoulos avait accueilli le pape Jean Paul II à Athènes en 2001, et s’était rendu à ses obsèques au Vatican le 8 avril 2005. Mais en 2004, le saint-synode (organe de direction collégiale) de l’Eglise orthodoxe grecque, très méfiante envers l’Eglise catholique, avait refusé qu’il réponde à l’invitation de Jean Paul II à se rendre au Vatican.

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pour la « declaration commune » de l’ »Osservatore Romano »> « cliccate » ici:

la « Declaration »

Pape Benoît et Christodoulos dans Pape Benoit

Pope Benedict XVI sits with the head of Greece’s Orthodox Church Archbishop Christodoulos (L) at the Vatican December 14, 2006. REUTERS/Osservatore Romano (VATICAN)

DISCOURS DU PAPE BENOÎT XVI VISITE AU CAMP DE CONCENTRATION D’AUSCHWITZ

14 décembre, 2006

je désire ajouter des pas qui Pape Bénoît ont fait pour se rappeler de la Shoah: le discours à Auschwitz, du site Vatican :

VOYAGE APOSTOLIQUE
DU PAPE BENOÎT XVI
EN POLOGNE
DISCOURS DU PAPE BENOÎT XVI
VISITE AU CAMP DE CONCENTRATION D’AUSCHWITZ
Auschwitz-Birkenau 28 mai 2006

Prendre la parole dans ce lieu d’horreur, d’accumulation de crimes contre Dieu et contre l’homme, lieu qui est sans égal au cours de l’histoire, est presque impossible – et particulièrement difficile et opprimant pour un chrétien, pour un Pape qui vient d’Allemagne. Dans un lieu comme celui-ci, les paroles manquent; en réalité, il ne peut y avoir qu’un silence effrayé – un silence qui est un cri intérieur vers Dieu: Pourquoi, Seigneur, es-tu resté silencieux? Pourquoi as-tu pu tolérer tout cela? C’est dans cette attitude de silence que nous nous inclinons au plus profond de notre être, face à l’innombrable foule de tous ceux qui ont souffert et qui ont été mis à mort; toutefois, ce silence devient ensuite une demande de pardon et de réconciliation, formulée à haute voix, un cri au Dieu vivant, afin de ne plus jamais permettre une chose semblable.
Il y a vingt-sept ans, le 7 juin 1979, le Pape Jean-Paul II était ici; il disait alors: « Je viens ici aujourd’hui en pèlerin. On sait que je suis venu ici bien des fois… Tant de fois! Et bien des fois, je suis descendu dans la cellule où Maximilien Kolbe est mort, et je me suis arrêté devant le mur de la mort et je suis passé entre les ruines des fours crématoires de Birkenau. Je ne pouvais pas ne pas venir ici comme Pape ». Le Pape Jean-Paul II était ici comme fils du peuple qui, avec le peuple juif, dut souffrir le plus en ce lieu et, en général, au cours de la guerre: « Six millions de Polonais ont perdu la vie au cours de la Seconde Guerre mondiale: le cinquième de la nation », rappela alors le Pape (cf. ibid.). C’est ici qu’il éleva ensuite l’avertissement solennel au respect des droits de l’homme et des nations qu’avaient élevé avant lui ses prédécesseurs Jean XXIII et Paul VI, et il ajouta: « Celui qui prononce ces paroles [...] est le fils de la nation qui a subi de la part des autres, au cours de son histoire, de multiples vicissitudes. Il ne le dit pas pour accuser, mais pour rappeler. Il parle au nom de toutes les nations dont les droits sont violés et oubliés… » (cf. Ibid.).
Le Pape Jean-Paul II était venu ici comme un fils du peuple polonais. Aujourd’hui, je suis ici comme fils du peuple allemand, et c’est précisément pourquoi je dois et je peux dire comme lui: je ne pouvais pas ne pas venir ici. Je devais venir. C’était et c’est un devoir face à la vérité et au droit de ceux qui ont souffert, un devoir devant Dieu d’être ici, en tant que Successeur de Jean-Paul II et en tant que fils du peuple allemand – fils du peuple dans lequel un groupe de criminels arriva au pouvoir au moyen de promesses mensongères, au nom de perspectives de grandeur, au nom de l’honneur retrouvé de la nation et de son importance, par des perspectives de bien-être, mais également par la force de la terreur et de l’intimidation, de sorte que notre peuple a pu être utilisé et abusé comme instrument de leur soif de destruction et de domination. Non, je ne pouvais pas ne pas venir ici. Le 7 juin 1979, je me trouvais ici comme Archevêque de Munich-Freising parmi les nombreux Evêques qui accompagnaient le Pape, qui l’écoutaient et qui priaient avec lui. En 1980, je suis ensuite revenu une fois de plus dans ce lieu de l’horreur avec une délégation d’Evêques allemands, bouleversé par tant de mal et plein de reconnaissance parce que sur ces ténèbres avait brillé l’étoile de la réconciliation. Telle est encore la raison pour laquelle je suis ici aujourd’hui: pour implorer la grâce de la réconciliation – avant tout de Dieu, qui seul peut ouvrir et purifier nos coeurs; puis des hommes qui ont souffert, et enfin la grâce de la réconciliation pour tous ceux qui, en cette heure de notre histoire, souffrent à nouveau à cause du pouvoir de la haine et de la violence fomentée par la haine.
Combien de questions nous envahissent en ce lieu! La même question revient toujours à nouveau: Où était Dieu en ces jours-là? Pourquoi s’est-il tu? Comment a-t-il pu tolérer cet excès de destruction, ce triomphe du mal? Les paroles du Psaume 44, la lamentation d’Israël qui souffre, nous viennent à l’esprit: « …Tu nous broyas au séjour des chacals, nous couvrant de l’ombre de la mort [...] C’est pour toi qu’on nous massacre tout le jour, qu’on nous traite en moutons d’abattoir. Lève-toi, pourquoi dors-tu, Seigneur? Réveille-toi, ne rejette pas jusqu’à la fin: Pourquoi caches-tu ta face, oublies-tu notre oppression, notre misère? Car notre âme est effondrée en la poussière, notre ventre est collé à la terre. Debout, viens à notre aide, rachète-nous en raison de ton amour! » (Ps 44, 20.23-27). Ce cri d’angoisse que, dans la souffrance, Israël élève à Dieu dans des périodes d’extrême difficulté, est en même temps le cri d’appel à l’aide de tous ceux qui, au cours de l’histoire – hier, aujourd’hui et demain – souffrent pour l’amour de Dieu, pour l’amour de la vérité et du bien; et ils sont nombreux, aujourd’hui encore.
Nous ne sommes pas en mesure de scruter le secret de Dieu – nous ne voyons que des fragments, et ce serait une erreur que de vouloir juger Dieu et l’histoire. Nous ne défendrions pas l’homme dans ce cas, mais nous ne contribuerions qu’à sa destruction. Non – en définitive, nous devons continuer à élever vers Dieu ce cri humble mais persistant: Réveille-toi! N’oublie pas ta créature, l’homme! Et notre cri vers Dieu doit être en même temps un cri qui pénètre notre coeur lui-même, afin que s’éveille en nous la présence cachée de Dieu – afin que la force qu’il a déposée dans nos coeurs ne soit pas recouverte et étouffée en nous par la boue de l’égoïsme, de la peur des hommes, de l’indifférence et de l’opportunisme. Elevons ce cri vers Dieu, adressons-le à notre coeur lui-même, précisément en cette heure sur laquelle pèsent de nouveaux dangers, dans laquelle semblent naître à nouveau du coeur des hommes toutes les forces obscures: d’une part, l’abus du nom de Dieu pour justifier la violence aveugle contre des personnes innocentes; de l’autre, le cynisme qui ne connaît pas Dieu et qui bafoue la foi en Lui. Nous élevons un cri vers Dieu, afin qu’il pousse les hommes à se repentir, en sorte qu’ils reconnaissent que la violence n’engendre pas la paix, mais ne fait que susciter une autre violence – une spirale de destructions, dans laquelle tous, en fin de compte, ne peuvent être que perdants. Le Dieu auquel nous croyons est un Dieu de la raison – d’une raison, cependant, qui n’est certainement pas une mathématique neutre de l’univers, mais qui ne fait qu’un avec l’amour, avec le bien. Nous prions Dieu et nous élevons un cri vers les hommes afin que cette raison, la raison de l’amour et de la reconnaissance de la force de la réconciliation et de la paix, prévale sur les menaces qui nous entourent de l’irrationalité ou d’une fausse raison, détachée de Dieu.
Le lieu où nous nous trouvons est un lieu de la mémoire, c’est le lieu de la Shoah. Le passé n’est jamais uniquement le passé. Il nous concerne et nous indique les chemins à ne pas suivre et ceux à suivre. Comme Jean-Paul II, j’ai parcouru le chemin le long des stèles qui rappellent, en différentes langues, les victimes de ce lieu: ce sont des stèles en biélorusse, en tchèque, en allemand, en français, en grec, en hébreu, en croate, en italien, en yiddish, en hongrois, en hollandais, en norvégien, en polonais, en russe, en rom, en roumain, en slovaque, en serbe, en ukrainien, en hébreu hispanique et en anglais. Toutes ces stèles commémoratives nous parlent de souffrance humaine, nous laissent entrevoir le cynisme de ce pouvoir qui traitait les hommes comme des objets, ne les reconnaissant pas comme des personnes, dans lesquelles se reflète l’image de Dieu. Certaines stèles invitent à une commémoration particulière. Celle en hébreu par exemple. Les potentats du Troisième Reich voulaient écraser le peuple juif tout entier; l’éliminer du nombre des peuples de la terre. Alors, les paroles du Psaume: « On nous massacre tout le jour, on nous traite en moutons d’abattoir » se vérifièrent de façon terrible. Au fond, ces criminels violents, au moyen de l’anéantissement de ce peuple, entendaient tuer ce Dieu qui appela Abraham, et qui, parlant sur le Sinaï, établit les critères d’orientation de l’humanité, qui demeurent éternellement valables. Si ce peuple, par le seul fait d’exister, témoigne de ce Dieu qui a parlé à l’homme et qui l’a pris en charge, alors ce Dieu devait finalement mourir et son pouvoir n’appartenir qu’à l’homme – à ceux qui se considéraient comme les puissants et qui avaient su devenir les maîtres du monde. Avec la destruction d’Israël, avec la Shoah, ils voulaient, en fin de compte, extirper également la racine sur laquelle se fonde la foi chrétienne, en la remplaçant définitivement par la foi fabriquée par soi-même, la foi dans le pouvoir de l’homme, du plus fort. Il y a ensuite la stèle en polonais: on voulait avant tout, dans un premier temps, effacer l’élite culturelle et éliminer ainsi le peuple comme sujet historique autonome, pour le réduire, dans la mesure où il continuait d’exister, à un peuple d’esclaves. Une autre stèle, qui invite particulièrement à réfléchir est celle qui est écrite dans la langue des Sinti et des Roms. Ici aussi, on voulait faire disparaître un peuple entier qui vit en migrant parmi les autres peuples. Il figurait au nombre des éléments inutiles de l’histoire universelle, dans une idéologie où ne devait compter désormais que ce dont on pouvait mesurer l’utilité; tout le reste, selon leur conception, était catalogué comme lebensunwertes Leben – une vie indigne d’être vécue. Il y a ensuite la stèle en russe, qui évoque le nombre immense de vies sacrifiées parmi les soldats russes dans la lutte contre le régime de la terreur national-socialiste; toutefois, dans le même temps, elle nous fait réfléchir sur la tragique double signification de leur mission: ils ont libéré les peuples d’une dictature mais tout en soumettant ces mêmes peuples à une nouvelle dictature, celle de Staline et de l’idéologie communiste. Toutes les autres stèles dans les nombreuses langues européennes nous parlent elles aussi de la souffrance des hommes du continent tout entier; elles toucheraient profondément notre coeur, si nous ne faisions pas mémoire des victimes de façon globale, mais si nous pouvions au contraire voir le visage de chacune des personnes qui ont terminé leur vie ici dans les ténèbres de la terreur. J’ai ressenti comme un profond devoir de m’arrêter de façon particulière également devant la stèle en langue allemande. De là apparaît devant nous le visage d’Edith Stein, Thérèse Bénédicte de la Croix: juive et allemande, disparue, avec sa soeur, dans l’horreur de la nuit du camp de concentration allemand-nazi; comme chrétienne et juive, elle accepta de mourir avec son peuple et pour son peuple. Les Allemands qui furent alors déportés à Auschwitz-Birkenau et qui sont morts ici étaient considérés comme Abschaum der Nation – déchet de la nation. Mais aujourd’hui, nous les reconnaissons en revanche avec gratitude comme les témoins de la vérité et du bien, qui, même au sein de notre peuple, n’avaient pas disparu. Remercions ces personnes, car elles ne se sont pas soumises au pouvoir du mal, et elles apparaissent à présent devant nous comme des lumières dans une nuit de ténèbres. Avec profond respect et gratitude, nous nous inclinons devant tous ceux qui, comme les trois jeunes face à la menace des fournaises de Babylone, surent répondre: « Seul notre Dieu est capable de nous délivrer. Mais s’il ne le fait pas, sache, ô roi, que nous ne servirons pas ton Dieu ni n’adorerons la statue d’or que tu as élevée » (cf. Dn 3, 17 sq.).
Oui, derrière ces stèles se cache le destin d’innombrables êtres humains. Ceux-ci ébranlent notre mémoire, ébranlent notre coeur. Ils ne veulent pas provoquer la haine en nous: ils nous démontrent au contraire combien l’oeuvre de la haine est terrible. Ils veulent conduire la raison à reconnaître le mal comme mal et à le rejeter; ils veulent susciter en nous le courage du bien, de la résistance contre le mal. Ils veulent nous conduire à ces sentiments qui s’expriment dans les paroles que Sophocle fait prononcer à Antigone, face à l’horreur qui l’entoure: « Je ne suis pas ici pour haïr avec toi, mais pour aimer avec toi ».
Grâce à Dieu, avec la purification de la mémoire à laquelle nous pousse ce lieu d’horreur, se développent autour de ce lieu même de multiples initiatives qui veulent mettre un terme au mal et conférer une force au bien. Il y a quelques instants, j’ai pu bénir le Centre pour le Dialogue et la Prière. Tout près d’ici se déroule la vie cachée des soeurs carmélites, qui se savent particulièrement unies au mystère de la croix du Christ et qui nous rappellent la foi des chrétiens, qui affirme que Dieu lui-même est descendu dans l’enfer de la souffrance et souffre avec nous. A Oswiecim se trouve le Centre Saint-Maximilien et le Centre international de Formation sur Auschwitz et l’Holocauste. Il y a également la Maison internationale pour les Rencontres de la Jeunesse. Auprès de l’une des anciennes Maisons de Prière se trouve le Centre juif. Enfin, l’Académie pour les Droits de l’Homme est en cours de réalisation. Nous pouvons ainsi espérer que du lieu de l’horreur naisse et croisse une réflexion constructive et que le souvenir aide à résister au mal et à faire triompher l’amour.
L’humanité a traversé à Auschwitz-Birkenau un « ravin de la mort ». C’est pourquoi je voudrais, précisément en ce lieu, conclure par une prière de confiance – avec un Psaume d’Israël qui est également une prière de tous les chrétiens: « Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien. Sur des prés d’herbe fraîche il me fait reposer. Il me mène vers les eaux tranquilles et me fait revivre; il me conduit par le juste chemin pour l’honneur de son nom. Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal car tu es avec moi; ton bâton me guide et me rassure [...] J’habiterai la maison du Seigneur pour la durée de mes jours » (Ps 23, 1-4. 6).

DISCOURS DU PAPE BENOÎT XVI VISITE AU CAMP DE CONCENTRATION D'AUSCHWITZ  dans Approfondissement Papa_Auschwitz

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RAINEWS

Journée mondiale de la paix 2007: « La personne humaine, cœur de la paix »

13 décembre, 2006

 du Zenith: 

Journée mondiale de la paix 2007: « La personne humaine, cœur de la paix » 

Présentation du message de Benoît XVI 

ROME, Mardi 12 décembre 2006 (ZENIT.org) –

Benoît XVI consacre son deuxième message pour
la Journée mondiale de la paix à « La personne humaine, cœur de la paix », et il y développe notamment ce concept forgé par Jean-Paul II d’écologie humaine.

Le cardinal Martino, président du conseil pontifical Justice et paix, et Mgr Crepaldi, secrétaire, ont en effet présenté mardi matin à la presse le message de Benoît XVI pour la prochaine Journée mondiale de la paix, le 1er janvier 2007. Son thème : « La personne humaine, cœur de la paix ».

Pour le pape, ce n’est qu’en respectant les droits de chaque personne à chacune des phases de sa vie qu’une paix authentique est possible.

« En plus de l’écologie de la nature, écrit Benoît XVI, il y a donc une ‘écologie’ que nous pourrions appeler ‘humaine’, qui requiert parfois une ‘écologie sociale’. Et cela implique pour l’humanité, si la paix lui tient à cœur, d’avoir toujours plus présents à l’esprit les liens qui existent entre l’écologie naturelle, à savoir le respect de la nature, et l’écologie humaine. L’expérience montre que toute attitude irrespectueuse envers l’environnement porte préjudice à la convivialité humaine, et inversement. Un lien indissoluble apparaît toujours plus clairement entre la paix avec la création et la paix entre les hommes. L’une et l’autre présupposent la paix avec Dieu. La poésie-prière de saint François, connue aussi comme ‘le Cantique de Frère Soleil’, constitue un exemple admirable — toujours actuel — de cette écologie multiforme de la paix ».

Le cardinal Martino citait cette réflexion de Benoît XVI : « En respectant la personne on promeut la paix » et « en bâtissant la paix on jette les bases d’un authentique humanisme intégral ».

Le document s’articule en trois parties, expliquait le cardinal Martino :
1 – le sens et la valeur du lien entre « personne » et « paix », compris à partir des notions théologiques et spirituelles du « don » et de la « mission »;
2 – la vérité de la personne en relation avec la notion « d’écologie de la paix »;
3 – la vérité de l’homme face au respect de ses droits, au droit humanitaire et aux responsabilités des organisations internationales.
Le message s’achève par un appel aux catholiques à devenir des artisans de paix.

Il faut, soulignait le cardinal Martino, reconnaître avant tout la « transcendance » sur laquelle se fonde le dialogue interreligieux et interculturel.

« Afin de faire avancer la paix, l’humanité doit se fonder sur les normes du droit naturel qu’il ‘ne faut pas considérer comme des exigences externes qui entraveraient la liberté de l’homme’ », disait-il.

Dans son message, expliquait encore le président de Justice et Paix, le pape rappelle certains éléments « intouchables », comme « le droit à la vie » et celui à la « liberté religieuse », le premier étant un « don », et le second « ouvrant la nature à la transcendance ».

Benoît XVI réaffirme « l’égalité naturelle » des personnes et s’inquiète par conséquent des « inégalités sociales » comme autant de « ferments d’instabilité » pour la paix.

Parmi les obstacles à la paix, le cardinal Martino souligne que, pour le pape, la paix est également rendue difficile par « l’indifférence devant la véritable nature de l’homme ». Il y voit une attitude « dangereuse » pour la paix, qui ne saurait se construire sur « le vide et l’indifférence », sur « le formalisme et le provisoire ».

La paix, véritable et stable, dépend, ajoute le pape, du respect des droits de l’homme et d’une forte perception de la personne. « Ces droits, qui expriment les exigences de la nature humaine découlant de la création, montrent ce dont l’homme a besoin dans la vie pour être lui-même. Les droits de l’homme ne peuvent résister aux attaques permanentes dont ils sont la cible si l’on ne reconnaît pas leur signification ».

Le pape rappelle également à ce propos la vocation des organisations internationales et des Nations Unies, qu’il encourage à « promouvoir les droits de l’homme ».

Benoît XVI manifeste également sa préoccupation face à la volonté de certains pays de se doter d’armements nucléaires.

Enfin, Benoît XVI s’adresse aux catholiques pour les inviter à être des artisans de paix et des défenseurs de l’homme. Le pape affirme en effet que « le sentiment d’appartenance à l’Eglise doit se traduire par une attention pratique à l’autre, à celui qui souffre de la pauvreté et des privations, à celui auquel manque le bien si précieux de la paix ». 

Journée mondiale de la paix 2007: « La personne humaine, cœur de la paix » dans Pape Benoit Papa_Auschwitz

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RAINEWS

BENOÎT XVI – AUDIENCE GÉNÉRALE – Mercredi 13 décembre 2006

13 décembre, 2006

Du site Vatican, texte original : 

BENOÎT XVI  AUDIENCE GÉNÉRALE  Mercredi 13 décembre 2006

   Chers Frères et Sœurs,  Ce matin, je m’arrêterai à deux proches collaborateurs de saint Paul: Timothée et Tite, à qui sont adressées trois lettres traditionnellement attribuées à l’Apôtre. Timothée, dont le nom signifie «qui honore Dieu», jouissait d’une grande considération aux yeux de Paul, qui le chargea de missions importantes et qui le considérait presque comme un alter ego, ainsi qu’il en ressort de l’éloge qu’il en fait dans
la Lettre aux Philippiens. La figure de Timothée nous est présentée comme celle d’un pasteur de grand relief. 
Quant à Tite, dont le nom est d’origine latine, il était grec, c’est-à-dire païen. Paul le prit avec lui au Concile apostolique de Jérusalem, où fut solennellement acceptée la prédication de l’Évangile aux païens, sans les contraintes de la loi mosaïque. Paul le définit comme son «véritable enfant selon la foi qui nous est commune» (Tite, 1, 1). Il l’envoya à Corinthe pour ramener la paix dans cette communauté indisciplinée, puis pour organiser la conclusion des collectes en faveur des chrétiens de Jérusalem. Dans la réalisation de ses missions, Paul s’est donc entouré de collaborateurs, s’appuyant sur des hommes de confiance qui partageaient ses peines et ses responsabilités. Par leur disponibilité à assumer des tâches dans des situations difficiles, ils nous apprennent à servir l’Évangile avec générosité, sachant que cela comporte aussi le service de l’Église elle-même. 

Texte traduit (je n’ai traduit pas tout le nom de les localité) : 

Timoteo et Tito  Chers frères et soeurs, après avoir parlé longuement du grand apôtre  Paul, nous prenons aujourd’hui en considération ses deux collaborateurs plus étroits : Timoteo et Tito. À eux elles sont adressées trois Lettres traditionnellement dont attribuées à Paolo, et deux d’elle destinées à Timoteo et des à Tito. Timoteo est un nom grec et signifie « qu’il honore Dieu ». Pendant que Luca dans les Actes le mentionne six fois, Paul dans il y à ses lettres référence à lui bien dix-sept fois (dans plus se trouve autrefois dans
la Lettre les Hébreux). On le en déduit qu’aux yeux de Paul jouissait de grande considération, même si Luca ne retient pas de nous recompter tout ce qu’il le concerne. L’Apôtre en effet il chargea de missions importantes et vit dans lui presque un alter ego, comme il résulte du grand vante qu’il en trace dans
la Lettre aux Filippesi : « Je n’ai non aucun d’esprit très égal (isópsychon) comme lui, qu’il sache s’occuper ainsi de coeur des choses le vôtre » (2.20). Timoteo était né à Listra (environ 200 km à nord de Tarse) de mère giudea et père payent (cfr At 16,1). Le fait qui la mère avait contracté un mariage mixte et n’avait pas fait circoncire le fils laisse penser que Timoteo ait crû dans une famille pas étroitement observante, même s’il est dit qu’elle connaissait les Écritures fin da l’enfance (cfr 2 Tm 3,15). Il nous a été transmis le nom de la mère, Eunice, et même celui de la m3mé, Loide (cfr 2 Tm 1,5). Lorsque Paul passa pour Listra au debout de le seconde voyage missionnaire, il choisit Timoteo comme pareil, puisque « il était beaucoup estimé des frères de Listra et d’Iconio » (At 16,2), mais il le fit circoncire « pour en ce qui concerne les juif qu’on trouvait dans ces régions » (At 16,3). Ensemble avec Paul et Sila, Timoteo traversa l’Asie Minore jusqu’à Troade, dont il passa en Macedonia. Nous sommes en outre informés qu’à Filippi, où Paolo et Sila furent impliqués dans l’accusation de perturbateurs  des ordre public et ils furent emprisonnés pour s’être opposé à l’exploitation d’une jeune fille comme devine de la part de quelques individus sans scrupules (cfr At 16.16-40), Timoteo fut épargné. Lorsque ensuite Paolo fut forcé à poursuivre jusqu’à Atene, Timoteo le rejoignit dans cette ville et de là il fut envoyé à la jeune Église de Thessalonique pour avoir des nouvelles et pour la confirmer dans la foi (cfr 1 Ts 3.1-2). Il se rallia ensuite avec l’Apôtre à Corinthe, en lui portant des bonnes nouvelles sur les Tessalonicesi et en collaborant avec lui dans les évangélisation de cette ville (cfr 2 Cor 1,19). Nous retrouvons Timoteo à Efeso pendant le troisième voyage missionnaire de Paul. Là probablement de l’Apôtre il écrivit à Filemone et aux Filippesi, et dans toutes les deux les lettres Timoteo il résulte Co- expéditeur (cfr Fm 1 ; Fil 1,1). d’Efeso Paolo l’envoya en Macedonia ensemble à un certain Erasto (cfr At 19,22) et ensuite même à Corinthe avec le charge vous apporter une lettre, dans laquelle il recommandait aux Corinthe de lui faire bon accueil (cfr 1 Cor 4.17 ; 16.10-11). Nous le retrouvons encore comme Co- expéditeur de
la Favorise Lettre ai Corinthe, et lorsque de Corinthe Paul écrit
la Lettre ai Romains vous unit, ensemble à ceux-là des autres, les saluts de Timoteo (cfr Rm 16,21). de Corinthe le disciple répartit pour rejoindre Troade sur la rivage asiatique du Mare Égéen et là attendre l’Apôtre dirigé vers Jérusalem à conclusion du troisième voyage missionnaire (cfr At 20.4). De cet instant sur la biographie de Timoteo les sources anciennes ne nous réservent pas que je fais signe dans
la Lettre ails Juifs, où loi : « Vous sachiez que notre frère Timoteo a été mis en liberté ; s’il arrive vite, je vous verrai ensemble avec lui « (13.23). En conclusion, nous pouvons dire que la figure de Timoteo campe comme cette des bergères de grand relief. Selon la postérieure Histoire ecclésiastique d’Eusebio, Timoteo fut le premier Évêque d’Efeso (cfr 3,4). Quelques unes de le sien reliques  se trouvent du 1239 en Italie dans les Cathédrale de Termoli dans le Molise, provenant de Constantinople. Combien ensuite à la figure de Tito, le nom duquel est d’origine latin, nous savons que de naissance il était grec, c’est-à-dire payent (cfr Gal 2,3). Paolo le mena avec à Jérusalem pour le soi-disant Lui concilie apostolique, dans lequel elle fut solennellement acceptée la prédication aux païen de l’Évangile libre des conditionnements de la loi mosaïque. Dans
la Lettre à lui adressée, l’Apôtre le vante en lui définissant « mon vrai fils dans la foi commune » (Tt 1,4). Après le départ de Timoteo de Corinthe, Paul envoya Tito avec épelle de reconduire celle-là indocile communauté à l’obéissance. Tito rapporta la paix entre l’Église de Corinthe et l’Apôtre, qui à elle écrivit dans ces termes : « Dieu qui console affligés nous a consolés avec venue de Tito, et pas seulement avec le sien venue, mais avec la consolation qui a reçu de vous. Il en effet il nous a annoncés votre désir, votre douleur, votre affection pour moi… À notre consolation on a ajouté une joie bien plus grande pour la joie de Tito, puisque son esprit a été ranimée, de tous vous « (2 Cor 7,6-7.13). À Corinthe Tito ensuite il fut encore renvoyé de Paolo – qui qualifie comme « mes pareil et collaborateur » (2 Cor 8,23) – pour vous organiser la conclusion des collette en faveur des chrétiens de Jérusalem (cfr 2 Cor 8,6). Ultérieur nouvelles provenant des Lettres Pastoral le qualifient comme Évêque d’Argile (cfr Tt 1,5), dont sur invitation de Paolo il rejoignit l’Apôtre à Nicopoli en Epiro (cfr Tt 3,12). En suite il alla même en Dalmatie (cfr 2 Tm 4,10). sommes dépourvus d’autres informations sur les déplacements suivants de Tito et sur ses mortes. En concluant, si nous considérons unitairement les deux figures de Timoteo et de Tito, on rend compte de quelques données très significatives. Plus important il est que Paolo nous nous servîmes de collaborateurs dans la déroulement de ses missions. Il reste certainement l’Apôtre pour antonomase, le fondateur et les bergères de beaucoup d’Églises. Il apparaît toutefois clair qu’il ne faisait pas tout tout seul, mais s’appuyait à des personnes sûres qui partageaient ses fatigues et ses responsabilités. Une autre observation concerne la disponibilité de ces collaborateurs. Les sources concernant Timoteo et Tito mettent bien en lumière leur rapidité 
 dans assumer des tâches diverses, consistantes souvent dans représenter Paolo même en occasions pas faciles. Dans un mot, ils nous enseignent à servir l’Évangile avec générosité, en sachant que cela comporte même un service à l’Église même. Nous ramassons finalement la recommandation qui l’apôtre Paolo lui fait à Tito dans la lettre adressée : « Je veux que tu insistes sur ces choses, parce que qui croient en Dieu ils se forcent d’être les premiers dans les oeuvres bonnes. Cela est beau et utile pour les hommes « (Tt 3,8). Au moyen de les nôtre engage du concret devons et pouvons découvrir la vérité de ces mots, et vraiment dans ce temps d’Venue être même nous riches d’oeuvres bonnes et ainsi ouvrir les portes du monde à Christ, notre . Sauveur

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Texte original :   Je suis heureux de vous accueillir, chers pèlerins francophones. Je salue particulièrement les jeunes de Treillières et les pèlerins de
La Réunion. Que le temps de l’Avent vous permette de préparer vos cœurs à la venue du Sauveur, pour en témoigner généreusement parmi vos frères ! 

 

BENOÎT XVI - AUDIENCE GÉNÉRALE - Mercredi 13 décembre 2006  dans Pape Benoit

Pope Benedict XVI is greeted by faithful while arriving for his weekly general audience at the Vatican December 13, 2006. REUTERS/Dario Pignatelli (VATICAN)

Benoît XVI: la course aux énergies et l’euthanasie « menacent la paix »

12 décembre, 2006
du site:http://www.la-croix.com/afp.static/pages/061212123700.wnis1dbq.htm

12/12/2006 13:37

Benoît XVI: la course aux énergies et l'euthanasie
CITE DU VATICAN, 12 déc 2006 (AFP) – Benoît XVI: la course aux énergies et l’euthanasie « menacent la paix »
Les tensions et injustices provoquées par la course aux sources d’énergie ainsi que les « attentats à la vie » comme l’avortement ou l’euthanasie constituent une menace pour la paix du monde, estime le pape Benoît XVI dans son message annuel pour la paix publié mardi.

Dans ce message diffusé en prévision de la journée mondiale de la paix le 1er janvier, le pape insiste sur le caractère potentiellement dramatique des questions écologiques, en soulignant que « toute attitude irrespectueuse envers l’environnement porte préjudice à la convivialité humaine ».

Il relève également « que l’on ne peut pas disposer de la personne selon son bon plaisir », prenant partie dans le débat qui agite l’Italie et plusieurs autres pays occidentaux sur la possibilité de légiférer sur l’euthanasie.

Outre « les victimes des conflits armés, du terrorisme et des multiples formes de violence », il dénonce « les morts silencieuses provoquées par la faim, l’avortement, l’expérimentation sur les embryons et l’euthanasie ».

Le souverain pontife a intitulé son message: « la personne humaine, coeur de la paix ».

« Je suis en effet convaincu qu’en respectant la personne on promeut le paix et qu’en bâtissant la paix on jette les bases d’un authentique humanisme intégral », explique-t-il.

Pour la première fois aussi clairement, Benoît XVI dénonce « la destruction de l’environnement, son usage impropre ou égoïste et la mainmise violente sur les ressources de la terre », et notamment « la course aux ressources disponibles sans précédent » provoquée par « la raréfaction des approvisionnement énergétiques ».

« Que deviendront les populations de ces régions », demande le chef de l’Eglise catholique. « Quelles injustices et quelles oppositions provoquera la course aux ressources d’énergie ? Et comment réagiront les exclus de cette course ? ».

Le pape insiste aussi sur l’importance de la liberté religieuse comme facteur de paix et ajoute que « dans certains Etats » les chrétiens sont même « persécutés ».

Il dénonce par ailleurs « une certaine conception de Dieu (…) à l’origine de pratiques criminelles », quand la religion « s’est transformée en idéologie ».

« C’est un point qu’il faut rappeler avec clarté: une guerre au nom de Dieu n’est jamais acceptable », souligne Benoît XVI.

Face aux « formes inédites de violence » comme le terrorisme, il demande aux Etats de préserver les populations civiles du conflit, dans une référence au récent conflit au Liban.

Angelus de ce matin: 10-12-06

10 décembre, 2006

du Zenith (traduction):  

Chers frères et soeurs ! Ce matin j’ai eu la joie de dédier une nouvelle église paroissiale, intitulée à Marie Étoile des Evangélisation, dans le quartier du « Torrino Nord » de Rome. Il est un événement qui, aussi en concernant pour lui de ce quartier, acquiert un signifié symbolique à l’intérieur du temps liturgique de l’Venue, pendant que nous nous préparons à célébrer les Natale des Seigneur. Dans ces jours la liturgie nous rappelle constamment que « Dieu vient » à visiter le sien peuple, pour demeurer au milieu des hommes et former avec eux une communion de amour et de vie, c’est-à-dire une famille. L’Évangile de Giovanni exprime ainsi le mystère de l’Incarnation : « Le Verbe se fit chair et vint à habiter au milieu de nous » ; littéralement : « il posa le sien tende au milieu de nous » (Gv 1,14). La construction d’une église entre les maisons d’un pays ou d’un quartier d’une ville n’évoque pas peut-être ce grand don et mystère ? Le église- édifice est marque concret de la église- Communauté, formée des « pierres vivantes » qui sont les croyants, image très chère aux Apôtres. San Pietro (1 Pt 2.4-5) et san Paolo (Ef 2.20-22) mettent en relief comme la « pierre angulaire » de ce temple spirituel soient Christ et que, étroits à Lui et bien compacts, même nous sommes appelés à participer a l’édification de ce temple vivant. Si donc il est Dieu qui prend l’initiative de venir à habiter au milieu des hommes, et est toujours Lui auteur principal de ce le projette, est vrai même qu’il ne veut pas le réaliser sans la nôtre active collaboration. Par conséquent, se préparer aux Natale signifie s’engager à construire la « demeure de Dieu avec les hommes ». Personne n’est exclu ; chacun peut et doit contribuer à faire en sorte que cette casa de la communion soit plus de spacieuse et belle. À la fin des temps, elle sera complétée et sera les « Jérusalem céleste » : « Je vis ensuite un nouveau ciel et une nouvelle terre – loi dans le Livre de l’Apocalypse -… Je vis même la ville sainte, les nouvelle Jérusalem, descendre du ciel, de Dieu, prêtes comme épouse orne pour le sien épouse… Voilà la demeure de Dieu avec les hommes! » (Ap 21.1-3). L’Venue nous invite à tourner le regard vers les « Jérusalem céleste », qu’il est le fin achève de notre pèlerinage terrain. Au même temps, il nous exhorte à nous engager avec la prière, la conversion et les bonnes oeuvres, à accueillir Jésus dans notre vie, pour le construire ensemble cet édifice spirituel dont chacun de – nos familles et nos communautés – est pierre précieuse. Entre toutes les pierres qui forment les Jérusalem céleste, sûrement plus de splendide et précieuse, parce que de toute plus voisine à Christ pierre angulaire, est Marie très sainte. Pour ses intercession, nous prions pour que cette Venue soit pour toute l’Église un temps d’édification spirituel et ainsi il s’hâte venue du Règne de Dieu. [ Après l'Angelus, les Pontife a salué en diverses langues les pèlerins présents. En italien il a dit : ] Je suis avec vivantes préoccupation combien arrive en Moyen Orient, où à des lueurs de solution des crises que tourmentent la région s’alternent des tensions et de la difficulté qu’ils font craindre des nouvelles violences. Une spéciale mention mérite les Liban, sur le terre desquels, aujourd’hui comme hier, ils sont appelés à « vivre ensemble des hommes différents sur le plan culturel et religieux, pour édifier une nation de ` dialogue et vie en communauté pour de concourir aux bien commune’(Esortazione Ap.post-sinodale), une nouvelle espoir pour les Liban, n. 119). Je partage donc, face aux récents événements, les fortes appréhensions exprimées du Patriarche, de Sa Béatitude M. Cardinale Nasrallah Boutros Sfeir, et des Évêques maronite dans le Communiqué qui ont rendu public mercredi passé. Ensemble à eux, je demande ai des libanais et ai ils des responsables politiciens d’avoir à coeur exclusivement le bien du Pays et l’harmonie entre ses communautés, en inspirant leur engagement à cette unité qui est responsabilité de tous et de chacune et demande des efforts patients et persévérant, ensemble à le dialogue confiant et permanent (cfr ibid. n. 120). Je souhaite même que
la Communauté internationale aides à déterminer les urgent solutions pacifiques et équitables nécessaires pour les Liban et pour l’entier Moyen Orient, pendant que j’invite tous à la prière dans cet grave instant. Jeudi 14 décembre, dans
la Basilique de San Pietro, je rencontrerai les universitaires des Universités romaines. Chers jeunes, je vous attends nombreux pour nous préparer aux Natale
en invoquant du Seigneur Jésus le don de la charité intellectuelle pour toute la communauté universitaire. À tous je souhaite une bonne dimanche. [© Copyright 2006 – Librairie Editrice Vatican 

Pape Benoît a l’église de Rome a « Torrino Nord »

Angelus de ce matin: 10-12-06 dans Pape Benoit

Faithful greet Pope Benedict XVI as he arrives to a new church in Rome to consecrate it, Sunday, Dec. 10, 2006. The pontiff urged the international community to commit to seeking ‘urgent solutions’ to the problems in Lebanon and the rest of the Middle East. (AP Photo/Pier Paolo Cito)

la Prière du Pape a la « Immaculée Conception »

9 décembre, 2006

traduction du Zenith:

O Marie, Vierge Immaculée,Cette année encore nous nous retrouvons, avec un amour filial, au pied de ta statue, pour te renouveler l’hommage de la communauté chrétienne et de la ville de Rome. Nous nous recueillons ici, en poursuivant la tradition inaugurée par les papes précédents, en ce jour solennel où la liturgie célèbre ton Immaculée Conception, mystère qui est source de joie et d’espérance pour tous les rachetés. Nous te saluons et t’invoquons avec les paroles de l’Ange : « Comblée de grâce » (Lc 1, 28), le plus beau nom, par lequel Dieu lui-même t’a appelée depuis toute éternité.

Marie, tu es « comblée de grâce », comblée de l’amour divin depuis le premier instant de ton existence, providentiellement prédestinée à être la Mère du Rédempteur, et intimement associée à Lui dans le mystère du salut. Dans ton Immaculée Conception resplendit la vocation des disciples du Christ, appelés à devenir, avec sa grâce, saints et immaculés dans l’amour (cf. Ep 1, 4). En toi brille la dignité de tout être humain, qui est toujours précieux aux yeux du Créateur. Celui qui tourne son regard vers toi, O Mère Très Sainte, ne perd pas la sérénité, quelle que soit la difficulté des épreuves de la vie. Même si l’expérience du péché, qui défigure la dignité de fils de Dieu, est triste, celui qui a recours à toi redécouvre la beauté de la vérité et de l’amour, et retrouve le chemin qui conduit à la maison du Père.

Marie, tu es « comblée de grâce », toi qui en accueillant les projets du Créateur par ton « oui », nous as ouvert la voie du salut. A ton école, apprends-nous à prononcer nous aussi notre « oui » à la volonté du Seigneur. Un « oui » qui s’unit à ton « oui » sans réserve et sans ombre, dont le Père céleste a voulu avoir besoin pour engendrer l’Homme nouveau, le Christ, unique Sauveur du monde et de l’histoire. Donne-nous le courage de dire « non » aux pièges du pouvoir, de l’argent, du plaisir ; aux gains malhonnêtes, à la corruption, à l’hypocrisie, à l’égoïsme et à la violence. « Non » au Malin, prince trompeur de ce monde. « Oui » au Christ, qui détruit la puissance du mal par la toute puissance de l’amour. Nous savons que seuls des cœurs convertis à l’Amour, qui est Dieu, peuvent construire un avenir meilleur pour tous.

Marie, tu es « comblée de grâce ».Ton nom est pour toutes les générations un gage d’espérance sûre. Oui ! Parce que, comme l’écrit le grand poète Dante, pour nous mortels Tu « es la vraie fontaine d’espérance » (Par., XXXIII, 12). Pèlerins confiants, nous venons encore une fois puiser la foi et le réconfort, la joie et l’amour, la sécurité et la paix, à cette source, la source de ton Cœur immaculé. Vierge « comblée de grâce », montre-toi comme une Mère tendre et douce pour les habitants de cette ville qui est la tienne, afin que les comportements soient animés et orientés par un authentique esprit évangélique ; montre-toi comme une Mère et une gardienne vigilante pour l’Italie et l’Europe, afin que les peuples sachent puiser une nouvelle sève pour construire leur présent et leur avenir aux antiques racines chrétiennes ; montre-toi comme une Mère prévoyante et miséricordieuse pour le monde entier, afin que, dans le respect de la dignité humaine et le rejet de toute forme de violence et d’exploitation, soient fixées des bases solides pour la civilisation de l’amour. Montre-toi comme une Mère spécialement pour ceux qui en ont le plus besoin : les sans défense, les personnes marginalisées et les exclus, les victimes d’une société qui trop souvent sacrifie l’homme au profit d’autres buts et intérêts.

Montre-toi comme une Mère pour tous, O Marie, et donne-nous le Christ, l’espérance du monde ! « Monstra Te esse Matrem, O Vierge Immaculée, comblée de grâce ! Amen !

© Copyright du texte original en italien : Libreria Editrice Vaticana
Traduction réalisée par Zenit

Le fleur rose « rose » du Pape
la Prière du Pape a la

le mot du Pape sous Marie « Immaculée Conception »

8 décembre, 2006

le mot du Pape sous Marie « Immaculée Conception » ( traduction rapide, difficil ) 

Ou Marie, Vierge Immaculée, même cet an, nous nous retrouvons avec amour filiale aux pieds de ton image pour le rénover à l’hommage de la communauté chrétienne et de la ville de Rome. Ici nous nous arrêtons en prière, en suivant la tradition inaugurée des Papi précédents, dans le jour solennel dans lequel la liturgie célèbre ta Immaculée Conception, mystère qui est source de joie et d’espoir pour tous les rédimé . Nous te saluons et Te prions avec les mots de l’Ange : « pleine de grâce » (Lc 1,28), le nom plus beau, avec lequel Dieu même t’a appelé sin de l’éternité. « Pleine de grâce » Tu es, Marie, combles de l’amour divin du premier instant de ton existence, providentiellement prédestinée à être
la Mère des Rédempteur, et intimement associée à Lui dans le mystère du salut. Dans ta Immaculée Conception « rifulge » (=resplendir=) la vocation des disciples de Christ, appelés
à devenir, avec sa grâce, saints et immaculés dans l’amour (cfr Ef 1,4). Dans Toi gris la dignité de chaque être humain, qui est toujours précieux aux yeux du Créateur. Qui à Toi il tourne le regard, ou Mère Tout Saint, ne perd pas la sérénité, pour combien des dures puissent être les épreuves de la vie. Même si triste elle est l’expérience
du dommage, que défigure la dignité de fils de Dieu, qui à toi recourt redécouvre la beauté de la vérité et de l’amour et retrouve le chemin qui mène à la maison du Père. « Pleine de grâce » Tu es, Marie, qu’en accueillant avec tien « oui » les projets du Créateur, tu nous as ouverts la route du salut. À ton école, à enseigne à nous prononcer même les nôtre « oui » à la volonté du Seigneur. « Oui » qu’il s’unit à tien « oui » sans réserves et sans ombres, dont le Père céleste a voulu avoir besoin pour engendrer l’Homme nouveau, le Christ, uniques Salvatore du monde et de l’histoire. Donnes-nous le courage de dire « non » aux duperies du pouvoir, de l’argent, du plaisir ; aux gains malhonnêtes, à la corruption et à l’hypocrisie, à l’égoïsme et à la violence. « Non » au Malin, au prince traître de ce monde. « Oui » à Christ, qui détruit la puissance du mal avec
la Tout puissance de l’amour Nous savons que seulement des coeurs convertis aux Amour, qui sont Dieu, peuvent construire un futur meilleur pour tous. « Pleine de grâce » Tu es, Marie ! Ton nom est pour toutes les générations gage de sûre espoir. Oui ! Parce que, comme il écrit somme poète Donnant, pour mortels Toi « es d’espoir fontaine vive » (Par., XXXIII, 12). À cette source, à la source de ton Coeur immaculé, encore une fois nous venons pèlerins confiants à puiser foi et consolation, joie et amour sûreté et paix. Vierge « pleine de grâce », de faire voir que Toi Mère tendre et prévenant pour les habitants de ta ville, parce que j’en authentifie esprit évangélique esprits et d’orients les comportements ; fait voir que Toi : Mère et vigilant gardien pour l’Italie et pour l’Europe, pour que des anciennes racines chrétiennes ils sachent les peuples tirer nouvelle lymphe pour construire leur présent et leur futur ; fait voir que Toi est Mère « provvidentiel » ( dans le signifié d’Amour)  et miséricordieuse pour le monde entier, parce que, dans le respect de la humaine dignité et dans je répudie de chaque forme de violence et d’exploitation, elles soient posées des bases solides pour la civilisation de l’amour. Fait voir que Toi est Mère, spécialement pour combien ils en ont plus du besoin : pour les sans défenses, pour négligés et exclus, pour les victimes d’une société qui trop souvent sacrifie. Amen.

 

le mot du Pape sous Marie

Pope Benedict XVI, wearing an ermine-trimmed cape, waves from his car as he leaves Piazza di Spagna Square (Spanish Steps) on the occasion of the Immaculate Conception holiday, in Rome, Friday, Dec. 8, 2006. Making a traditional visit to the Spanish Steps on a holiday dedicated to Mary, the pope prayed that Mary would inspire a respect for human dignity in the world and a repudiation of violence and exploitation. The holiday also marks the beginning of the Christmas season in Rome. (AP Photo/Gregorio Borgia)

du site Vatican, l’Homélie du Pape Benoît pour la fête du 2005:

7 décembre, 2006

du site Vatican, l’Homélie du Pape Benoît pour la fête du 2005: 

CHAPELLE PAPALE POUR LE
40 ANNIVERSAIRE DE LA CLÔTURE DU CONCILE VATICAN II

HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI

Solennité de l’Immaculée Conception
Jeudi 8 décembre 2005

Chers frères dans l’épiscopat et dans le sacerdoce,
Chers frères et soeurs,

Il y a quarante ans, le 8 décembre 1965, sur l’esplanade de la Basilique Saint-Pierre, le Pape Paul VI concluait solennellement le Concile Vatican II. Il avait été inauguré, selon la volonté de Jean XXIII, le 11 octobre 1962, qui était alors la fête de la Maternité de Marie, et il fut conclu le jour de l’Immaculée. Un cadre marial entoure le Concile. En réalité, il s’agit de beaucoup plus qu’un cadre: c’est une orientation de tout son chemin. Il nous renvoie, comme il renvoyait alors les Pères du Concile, à l’image de la Vierge à l’écoute, qui vit dans la Parole de Dieu, qui conserve dans son coeur les paroles qui viennent de Dieu et, les rassemblant comme dans une mosaïque, apprend à les comprendre (cf. Lc 2, 19.51); il nous renvoie à la grande Croyante qui, pleine de confiance, se remet entre les mains de Dieu, s’abandonnant à sa volonté; il nous renvoie à l’humble Mère qui, lorsque la mission de son Fils l’exige, s’efface et, dans le même temps, à la femme courageuse qui, alors que les disciples s’enfuient, demeure au pied de la croix. Paul VI, dans son discours à l’occasion de la promulgation de la Constitution, conciliaire sur l’Eglise, avait qualifié Marie de « tutrix huius Concilii » – « protectrice de ce Concile » (cf. Oecumenicum Concilium Vaticanum II, Constitutiones Decreta Declarationes, Cité du Vatican 1966, p. 983) et, à travers une allusion au récit de la Pentecôte rapporté par Luc (Ac 1, 12-14), il avait dit que les Pères s’étaient réunis dans la salle du Concile « cum Maria, Matre Iesu » et que, également en son nom, ils en seraient à présent sortis (p. 985).

Dans ma mémoire demeure inscrit de manière indélébile le moment où, en entendant ses paroles: « Mariam Sanctissimam declaramus Matrem Ecclesiae » – « Nous déclarons la Très Sainte Vierge Marie Mère de l’Eglise », les Pères se levèrent spontanément de leurs chaises et applaudirent debout, rendant hommage à la Mère de Dieu, à notre Mère, à la Mère de l’Eglise. De fait, à travers ce titre, le Pape résumait la doctrine mariale du Concile et donnait la clef pour sa compréhension. Marie n’a pas seulement un rapport singulier avec le Christ, le Fils de Dieu qui, comme homme, a voulu devenir son fils. Etant totalement unie au Christ, elle nous appartient également totalement. Oui, nous pouvons dire que Marie est proche de nous comme aucun autre être humain, car le Christ est homme pour les hommes et tout son être est une « présence pour nous ». Le Christ, disent les Pères, en tant que Tête, est inséparable de son Corps qui est l’Eglise, formant avec celle-ci, pour ainsi dire, un unique sujet vivant. La Mère du Chef est également la Mère de toute l’Eglise; elle est, pour ainsi dire, totalement expropriée d’elle-même; elle s’est entièrement donnée au Christ et, avec Lui, elle nous est donnée en don à tous. En effet, plus la personne humaine se donne, plus elle se trouve elle-même.

Le Concile entendait nous dire cela: Marie est tellement liée au grand mystère de l’Eglise qu’elle et l’Eglise sont inséparables, tout comme sont inséparables le Christ et elle. Marie reflète l’Eglise, elle l’anticipe dans sa personne, et, dans tous les épisodes douloureux qui frappent l’Eglise qui souffre et qui oeuvre, elle reste toujours l’étoile du salut. C’est elle qui est son centre véritable en qui nous avons confiance, même si bien souvent, ce qui est autour pèse sur notre âme. Le Pape Paul VI, dans le contexte de la promulgation de la Constitution sur l’Eglise, a mis tout cela en lumière à travers un nouveau titre profondément enraciné dans la Tradition, précisément dans l’intention d’illuminer la structure intérieure de l’enseignement sur l’Eglise développé au cours du Concile. Le Concile Vatican II devait s’exprimer sur les composantes institutionnelles de l’Eglise: sur les Evêques et sur le Pontife, sur les prêtres, les laïcs et les religieux dans leur communion et dans leurs relations; il devait décrire l’Eglise en chemin, « qui enferme des pécheurs dans son propre sein, et est donc à la fois sainte et appelée à se purifier… » (Lumen gentium, n. 8). Mais cet aspect « pétrinien » de l’Eglise est inclu dans l’aspect « marial ». En Marie, l’Immaculée, nous rencontrons l’essence de l’Eglise d’une manière qui n’est pas déformée. Nous devons apprendre d’elle à devenir nous-mêmes des « âmes ecclésiales », comme s’exprimaient les Pères, pour pouvoir nous aussi, selon la parole de saint Paul, nous présenter « immaculés » devant le Seigneur, tels qu’Il nous a voulus dès le commencement (Col 1, 321; Ep 1, 4).

Mais à présent nous devons nous demander: Qu’est-ce que signifie « Marie l’Immaculée »? Ce titre a-t-il quelque chose à nous dire? La liturgie d’aujourd’hui éclaire pour nous le contenu de cette parole à travers deux grandes images. Il y a tout d’abord le récit merveilleux de l’annonce à Marie, la Vierge de Nazareth, de la venue du Messie. Le salut de l’Ange est tissé de fils de l’Ancien Testament, en particulier du prophète Sophonie. Celui-ci fait voir que Marie, l’humble femme de province qui est issue d’une lignée sacerdotale et qui porte en elle le grand patrimoine sacerdotal d’Israël, est « le saint reste » d’Israël auquel les prophètes, au cours de toutes les périodes de douleurs et de ténèbres, ont fait référence. En elle est présente la véritable Sion, celle qui est pure, la demeure vivante de Dieu. En elle demeure le Seigneur, en elle il trouve le lieu de Son repos. Elle est la maison vivante de Dieu, qui n’habite pas dans des édifices de pierre, mais dans le coeur de l’homme vivant. Elle est le germe qui, dans la sombre nuit d’hiver de l’histoire, jaillit du tronc abattu de David. En elle s’accomplit la parole du Psaume: « La terre a donné son fruit » (67, 7). Elle est le surgeon, duquel dérive l’arbre de la rédemption et des rachetés. Dieu n’a pas essuyé un échec, comme il pouvait sembler au début de l’histoire avec Adam et Eve, ou bien au cours de l’exil à Babylone, et comme il semblait à nouveau à l’époque de Marie, quand Israël était devenu un peuple sans importance dans une région occupée, avec bien peu de signes reconnaissables de sa sainteté. Dieu n’a pas failli. Dans l’humilité de la maison de Nazareth vit l’Israël saint, le reste pur. Dieu a sauvé et sauve son peuple. Du tronc abattu ressurgit à nouveau son histoire, devenant une nouvelle force vive qui oriente et envahit le monde. Marie est l’Israël saint; elle dit « oui » au Seigneur, se met pleinement à sa disposition et devient ainsi le temple vivant de Dieu.

La deuxième image est beaucoup plus difficile et obscure. Cette métaphore, tirée du Livre de la Genèse, nous parle à partir d’une grande distance historique, et ne peut être éclaircie qu’avec beaucoup de peine; ce n’est qu’au cours de l’histoire qu’il a été possible de développer une compréhension plus profonde de ce qui y est référé. Il est prédit qu’au cours de toute l’histoire, la lutte entre l’homme et le serpent se poursuivra, c’est-à-dire entre l’homme et les puissances du mal et de la mort. Cependant, il est également préannoncé que « la lignée » de la femme vaincra un jour et écrasera la tête du serpent, de la mort; il est préannoncé que la lignée de la femme – et en elle la femme et la mère elle-même – vaincra et qu’ainsi, à travers l’homme, Dieu vaincra. Si nous nous mettons à l’écoute de ce texte avec l’Eglise croyante et en prière, alors nous pouvons commencer à comprendre ce qu’est le péché originel, le péché héréditaire, et aussi ce que signifie être sauvergardé de ce péché héréditaire, ce qu’est la rédemption.

Quelle est la situation qui nous est présentée dans cette page? L’homme n’a pas confiance en Dieu. Tenté par les paroles du serpent, il nourrit le soupçon que Dieu, en fin de compte, ôte quelque chose à sa vie, que Dieu est un concurrent qui limite notre liberté et que nous ne serons pleinement des êtres humains que lorsque nous l’aurons mis de côté; en somme, que ce n’est que de cette façon que nous pouvons réaliser en plénitude notre liberté. L’homme vit avec le soupçon que l’amour de Dieu crée une dépendance et qu’il lui est nécessaire de se débarasser de cette dépendance pour être pleinement lui-même. L’homme ne veut pas recevoir de Dieu son existence et la plénitude de sa vie. Il veut puiser lui-même à l’arbre de la connaissance le pouvoir de façonner le monde, de se transformer en un dieu en s’élevant à Son niveau, et de vaincre avec ses propres forces la mort et les ténèbres. Il ne veut pas compter sur l’amour qui ne lui semble pas fiable; il compte uniquement sur la connaissance, dans la mesure où celle-ci confère le pouvoir. Plutôt que sur l’amour, il mise sur le pouvoir, avec lequel il veut prendre en main de manière autonome sa propre vie. Et en agissant ainsi, il se fie au mensonge plutôt qu’à la vérité et cela fait sombrer sa vie dans le vide, dans la mort. L’amour n’est pas une dépendance, mais un don qui nous fait vivre. La liberté d’un être humain est la liberté d’un être limité et elle est donc elle-même limitée. Nous ne pouvons la posséder que comme liberté partagée, dans la communion des libertés: ce n’est que si nous vivons d’une juste manière, l’un avec l’autre et l’un pour l’autre, que la liberté peut se développer. Nous vivons d’une juste manière, si nous vivons selon la vérité de notre être, c’est-à-dire selon la volonté de Dieu. Car la volonté de Dieu ne constitue pas pour l’homme une loi imposée de l’extérieur qui le force, mais la mesure intrinsèque de sa nature, une mesure qui est inscrite en lui et fait de lui l’image de Dieu, et donc une créature libre. Si nous vivons contre l’amour et contre la vérité – contre Dieu -, alors nous nous détruisons réciproquement et nous détruisons le monde. Alors nous ne trouvons pas la vie, mais nous faisons le jeu de la mort. Tout cela est raconté à travers des images immortelles dans l’histoire de la chute originelle et de l’homme chassé du Paradis terrestre.

Chers frères et soeurs! Si nous réfléchissons sincèrement sur nous et sur notre sur histoire, nous constatons qu’à travers ce récit est non seulement décrite l’histoire du début, mais l’histoire de tous les temps, et que nous portons tous en nous une goutte du venin de cette façon de penser illustrée par les images du Livre de la Genèse. Cette goutte de venin, nous l’appelons péché originel. Précisément en la fête de l’Immaculée Conception apparaît en nous le soupçon qu’une personne qui ne pèche pas du tout est au fond ennuyeuse; que quelque chose manque à sa vie: la dimension dramatique du fait d’être autonomes; qu’être véritablement hommes comprenne également la liberté de dire non, de descendre au fond des ténèbres du péché et de vouloir agir tout seuls; que ce n’est qu’alors que l’on peut exploiter totalement toute l’ampleur et la profondeur du fait d’être des hommes, d’être véritablement nous-mêmes; que nous devons mettre cette liberté à l’épreuve, également contre Dieu, pour devenir en réalité pleinement nous-mêmes. En un mot, nous pensons au fond que le mal est bon, que nous avons au moins un peu besoin de celui-ci pour faire l’expérience de la plénitude de l’être. Nous pensons que Méphistophélès – le tentateur – a raison lorsqu’il dit être la force « qui veut toujours le mal et qui accomplit toujours le bien » (J.W. v. Goethe, Faust I, 3). Nous pensons que traiter un peu avec le mal, se réserver un peu de liberté contre Dieu est au fond un bien, et peut-être même nécessaire.

Cependant, en regardant le monde autour de nous, nous pouvons voir qu’il n’en est pas ainsi, c’est-à-dire que le mal empoisonne toujours, il n’élève pas l’homme, mais l’abaisse et l’humilie, il ne le rend pas plus grand, plus pur et plus riche, mais il lui cause du mal et le fait devenir plus petit. C’est plutôt cela que nous devons apprendre le jour de l’Immaculée: l’homme qui s’abandonne totalement entre les mains de Dieu ne devient pas une marionnette de Dieu, une personne consentante ennuyeuse; il ne perd pas sa liberté. Seul l’homme qui se remet totalement à Dieu trouve la liberté véritable, l’ampleur vaste et créative de la liberté du bien. L’homme qui se tourne vers Dieu ne devient pas plus petit, mais plus grand, car grâce à Dieu et avec Lui, il devient grand, il devient divin, il devient vraiment lui-même. L’homme qui se remet entre les mains de Dieu ne s’éloigne pas des autres en se retirant dans sa rédemption en privé; au contraire, ce n’est qu’alors que son coeur s’éveille vraiment et qu’il devient une personne sensible et donc bienveillante et ouverte.

Plus l’homme est proche de Dieu et plus il est proche des hommes. Nous le voyons en Marie. Le fait qu’elle soit totalement auprès de Dieu est la raison pour laquelle elle est également si proche de tous les hommes. C’est pourquoi elle peut être la Mère de toute consolation et de toute aide, une Mère à laquelle devant chaque nécessité quiconque peut oser s’adresser dans sa propre faiblesse et dans son propre péché, car elle comprend tout et elle est pour tous la force ouverte de la bonté créatrice. C’est en Elle que Dieu imprime son image, l’image de Celui qui suit la brebis égarée jusque dans les montagnes et parmi les épines et les ronces des péchés de ce monde, se laissant blesser par la couronne d’épine de ces péchés, pour prendre la brebis sur ses épaules et la ramener à la maison. En tant que Mère compatissante, Marie est la figure anticipée et le portrait permanent de son Fils. Nous voyons ainsi que même l’image de la Vierge des Douleurs, de la Mère qui partage la souffrance et l’amour, est une véritable image de l’Immaculée. Son coeur, grâce au fait d’être et de ressentir avec Dieu, s’est agrandi. En Elle, la bonté de Dieu s’est beaucoup approchée et s’approche beaucoup de nous. Ainsi Marie se trouve devant nous comme signe de réconfort, d’encouragement, d’espérance. Elle s’adresse à nous en disant: « Aie le courage d’oser avec Dieu! Essaye! N’aie pas peur de Lui! Aie le courage de risquer avec la foi! Aie le courage de risquer avec la bonté! Aie le courage de risquer avec le coeur pur! Engage-toi avec Dieu, tu verras alors que c’est précisément grâce à cela que ta vie deviendra vaste et lumineuse, non pas ennuyeuse, mais pleine de surprises infinies, car la bonté infinie de Dieu ne se tarit jamais! »

En ce jour de fête, nous voulons rendre grâce au Seigneur pour le grand signe de sa bonté qu’il nous a donné en Marie, sa Mère et Mère de l’Eglise. Nous voulons le prier de placer Marie sur notre chemin comme une lumière qui nous aide à devenir nous aussi lumière et à porter cette lumière dans les nuits de l’histoire. Amen.

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