Archive pour la catégorie 'Pape Benoit'

du site Vatican l’Homélie du Pape Benoît du 31.12.2005

30 décembre, 2006

du site Vatican l’Homélie du Pape Benoît du 31.12.2005 

CÉLÉBRATION DES VÊPRES ET DU TE DEUM D’ACTION DE GRÂCE
POUR LA FIN DE L’ANNÉE 2005

HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI

Samedi 31 décembre 2005

Chers frères et soeurs!

Au terme d’une année qui pour l’Eglise et le monde a été plus riche que jamais en événements, faisant mémoire du commandement de l’Apôtre:  « il vous faut marcher… appuyés sur la foi… débordant d’action de grâces » (Col 2, 6-7), nous nous retrouvons ce soir ensemble pour élever un hymne d’action de grâce à Dieu, Seigneur du temps et de l’histoire. Ma pensée remonte, avec un sentiment profond et spirituel, douze mois en arrière, lorsque, comme ce soir, le bien-aimé Pape Jean-Paul II, pour la dernière fois, s’est fait la voix du Peuple de Dieu pour rendre grâce au Seigneur des nombreux bienfaits accordés à l’Eglise et à l’humanité. Dans le même cadre suggestif de la Basilique vaticane, c’est à présent à moi qu’il revient de recueillir en esprit, de chaque lieu de la terre, le cantique de louange et d’action de grâce qui s’élève vers Dieu, à la fin de 2005 et à la veille de 2006. Oui, cela est notre devoir, en plus d’être un besoin du coeur, de louer et de rendre grâce à Celui qui, éternel, nous accompagne dans le temps sans jamais nous abandonner et qui veille toujours sur l’humanité avec la fidélité de son amour miséricordieux.

Nous pourrions bien dire que l’Eglise vit pour louer et rendre grâce à Dieu. Elle est elle-même « action de grâce », au cours des siècles, témoin fidèle d’un amour qui ne meurt pas, d’un amour qui embrasse les hommes de chaque race et culture, répandant de manière féconde les principes de vie véritable. Comme le rappelle le Concile Vatican II, « l’Eglise unit prière et travail pour que le monde entier dans tout son être soit transformé en peuple de Dieu, en Corps du Seigneur et temple du Saint-Esprit, et que soient rendus dans le Christ, Chef de tous, au Créateur et Père de l’univers, tout honneur et toute gloire » (Lumen gentium, n. 17). Soutenue par l’Esprit Saint, celle-ci « poursuit son pèlerinage à travers les persécutions du monde et les consolations de Dieu » (Saint Augustin, De Civitate Dei, XVIII, 51, 2), tirant sa force de l’aide du Seigneur. De cette manière, avec patience et avec amour, elle surmonte « les afflictions et les difficultés qui lui viennent à la fois du dehors et du dedans », et révèle « fidèlement au milieu du monde le mystère du Seigneur, encore enveloppé d’ombre, jusqu’au jour où, finalement, il éclatera dans la pleine lumière » (Lumen gentium, n. 8). L’Eglise vit du Christ et avec le Christ. Il lui offre son amour sponsal en la guidant au cours des siècles; et celle-ci, avec l’abondance de ses dons, accompagne le chemin de l’homme, afin que ceux qui accueillent le Christ aient la vie et l’aient en abondance.

Ce soir, je me fais tout d’abord la voix de l’Eglise de Rome, pour élever vers le Ciel le cantique commun de louange et d’action de grâce. Cette dernière, notre Eglise de Rome, au cours des douze mois écoulés, a été l’objet de la visite de nombreuses autres Eglises et Communautés ecclésiales, venues pour approfondir le dialogue de la vérité dans la charité, qui unit tous les baptisés, et pour éprouver ensemble de manière plus vive le désir de la pleine communion. Mais de nombreux croyants d’autres religions ont également voulu témoigner  leur  propre  estime  cordiale et fraternelle à cette Eglise et à son Evêque, conscients que dans la rencontre sereine et respectueuse se trouve l’âme d’une action unanime en faveur de l’humanité tout entière. Et que dire des nombreuses personnes de bonne volonté, qui ont tourné leur regard vers ce Siège pour établir un dialogue fructueux sur les grandes valeurs concernant la vérité de l’homme et de la vie, que l’on doit défendre et promouvoir? L’Eglise veut toujours être accueillante, dans la vérité et dans la charité.

En ce qui concerne le chemin du diocèse de Rome, j’ai plaisir à m’arrêter brièvement sur le programme pastoral diocésain, qui cette année a fixé son attention sur la famille, en choisissant pour thème:  « La famille et la communauté chrétienne:  formation de la personne et transmission de la foi ». La famille a toujours été au centre de l’attention de mes vénérés Prédécesseurs, en  particulier de Jean-Paul II, qui a consacré à son sujet de multiples interventions. Il était persuadé, et il l’a répété en plusieurs occasions, que la crise de la famille constitue un grave préjudice pour notre civilisation elle-même. Pour souligner précisément l’importance dans la vie de l’Eglise et de la société de la famille fondée sur le mariage, j’ai moi aussi voulu offrir ma contribution en intervenant, le soir du 6 juin dernier, au Congrès diocésain à Saint-Jean-de-Latran. Je suis heureux de constater que le programme du diocèse se déroule de manière positive à travers une action apostolique diffuse, qui est accomplie dans les paroisses, dans les préfectures et dans les divers groupes ecclésiaux. Que le Seigneur veuille que l’effort commun conduise à un authentique renouveau des familles chrétiennes. Je saisis ici l’occasion de saluer les représentants de la communauté religieuse et civile de Rome présents à cette célébration de fin d’année. Je salue tout d’abord le Cardinal-Vicaire, les Evêques auxiliaires, les prêtres, les religieux et les fidèles laïcs venus de diverses paroisses; je salue en outre le Maire de la ville et les autres Autorités. J’étends ma pensée à toute la communauté romaine, dont le Seigneur m’a appelé à être le pasteur, et je renouvelle à tous l’expression de ma proximité spirituelle.

Au début de cette célébration, éclairés par la Parole de Dieu, nous avons chanté ensemble avec foi le « Te Deum ». De nombreux motifs rendent intense notre action de grâce, la transformant en prière chorale. Alors que nous considérons les multiples événements qui ont marqué le passage des mois en cette année qui touche à son terme, je désire rappeler de manière particulière ceux qui sont en difficulté:  les personnes les plus pauvres et abandonnées, ceux qui ont perdu l’espérance de trouver un fondement à leur existence, ou qui sont les victimes involontaires d’intérêts égoïstes,  sans  qu’on  leur  demande leur adhésion ou leur opinion. En faisant nôtres leurs souffrances, nous les confions tous à Dieu, qui sait conduire toute chose vers le bien; c’est à Lui que nous remettons notre désir que chaque personne voit accueillie sa dignité de fils de Dieu. Nous demandons au Seigneur de la vie de soulager par sa grâce les peines provoquées par le mal, et de continuer à soutenir notre existence terrestre, en nous donnant le Pain et le Vin du salut, pour accompagner notre chemin vers la patrie du Ciel.

Alors que nous prenons congé de l’année qui se conclut et que nous nous dirigeons vers l’année nouvelle, la liturgie de ces premières Vêpres nous introduit dans la fête de Marie, Mère de Dieu, Theotókos. A huit jours de la naissance de Jésus, nous célébrons Celle qui « lorsque vint la plénitude des temps » (Ga 4, 4) fut choisie par Dieu pour être la Mère du Sauveur. La Mère est celle qui donne la vie, mais également celle qui aide et qui enseigne à vivre. Marie est Mère, la Mère de Jésus à qui elle a donné son sang, son corps. Et c’est Elle qui nous présente le Verbe éternel du Père, venu habiter parmi nous. Nous demandons à Marie d’intercéder pour nous. Que sa protection maternelle nous accompagne aujourd’hui et toujours, pour que le Christ nous accueille un jour dans sa gloire, dans l’assemblée des saints:  Aeterna fac cum sanctis tuis in gloria numerari.

Amen!

Angelus d’aujourd’hui 26.12.06 saint Étienne (traduction)

26 décembre, 2006

Angelus d’aujourd’hui 26.12.06 saint Étienne (traduction), original du site Vatican: 

BENOÏT XVI ANGELUS  Place San Pietro Fête de saint Étienne proto martyre Mardi, 26 décembre 2006

Chers frères et soeurs ! Au lendemain de la solennité des Noël, nous célébrons aujourd’hui la fête de saint Étienne, de diacre et premier martyre. À premier vue le rapprochement du souvenir des « Proto martyre » à la naissance des Rédempteur peut laisser étonnés, parce qu’il frappe contraste entre la paix et la joie de Bethléem et le drame de Stefano, lapidé à Jérusalem dans la première persécution contre l’Église naissante. En réalité, apparaissant crissement il est dépassé si nous considérons plus en profondeur le mystère des Noël. L’Enfant Jésus, qui est couché dans la grotte, est l’Uni génique Fils de Dieu qui s’est fait homme Il sauvera l’humanité en mourant en croix. Maintenant nous le voyons en bandes dans la crèche ; après ses crucifixion il sera nouvellement enveloppé bande et de déposé dans un sépulcre. Non au hasard l’imagerie de Noël ne représentait pas parfois le divin Nouveau-né éteint dans un petit sarcophage, à indiquer que les Rédempteur naît pour mourir, naît pour donner la vie dans rachète pour tous. Saint Stefano fut le premier à suivre les traces de Christ avec le martyre ; il mourut, comme le divin Maestro, en pardonnant et en priant pour ses tueur (cfr At 7,60). Dans les premiers quatre siècles du christianisme, de tous les saints vénérés de l’Église était martyres. Il s’agit d’un foule innombrable que la liturgie appelle « le candide rang des martyres », « martyrum candidatus exercitus ». Leurs mortes pas il inspirait peur et tristesse, mais enthousiasme spirituel qui suscitait toujours des nouveaux chrétiens. Pour les croyants, le giorno des mortes, et encor plus le jour du martyre, n’est la fin de tout, mais plutôt « je transite » vers la vie immortelle, est le jour de la naissance définitive, en latin « dies natalis ». On comprend alors le lien qui existe entre le « dies natalis » de Christ et le « dies natalis » de Saint Stefano. Si Jésus n’était pas né sur la terre, les hommes n’auraient pas pu naître au Ciel. Vraiment parce que Christ est née, nous pouvons « renaître » ! Marie, qui serra entre les bras les Rédempteur à Bethléem, la souffrit même un martyre intérieur. Partagées sa passion et dut, encore une fois, le prendre entre ses bras autrefois décloué de la croix. À cette Mère, qui a connu la joie de la naissance et le tourment des mortes de son divin Fils, nous confions combien sont persécutés et souffrent, en diverse mode, pour témoigner et servir l’Évangile. Avec spéciale proximité spirituelle, je pense même ces catholiques qui maintiennent sa fidélité au Siège de Pierre sans céder à des compromis, parfois même à prix de graves souffrances. Toute l’Église admire l’exemple et en prie parce qu’ils aient la force de persévérer en sachant que leurs tribulations sont source de victoire, même si à l’instant ils peuvent sembler une faillite. À tous encore une fois, bonnes Natale ! 

Texte original 

Après l’Angelus : Aux pèlerins francophones présents ce matin pour la prière de l’Angelus, j’adresse mes cordiales salutations. Puisse saint Étienne, qui a vécu sa fidélité au Christ jusqu’au martyre, vous inviter, vous aussi, à mettre vos pas dans les pas du Seigneur, témoignant avec audace de l’amour de Dieu offert à tous les hommes et pleinement révélé dans la naissance de Jésus. Avec mais Bénédiction apostolique.

Angelus d’aujourd’hui 26.12.06 saint Étienne (traduction) dans Pape Benoit stefano_monregalese

Saint Étienne, du site:

http://www.lacabalesta.it/testi/santi/stefano.html

Noël: le patriarche russe adresse ses félicitations au pape Benoît XVI

26 décembre, 2006

Noël: le patriarche russe adresse ses félicitations au pape Benoît XVI

18:56 | 25/ 12/ 2006

Version imprimée

MOSCOU, 25 décembre – RIA Novosti. Le patriarche de Moscou et de toutes les Russies, Alexis II, a adressé lundi un message de félicitations au pape Benoît XVI et aux chefs de toutes les Eglises qui célèbrent la naissance de Jésus-Christ le 25 décembre, selon le calendrier grégorien.

Parmi les autres destinataires du message figurent notamment Rowan Williams, archevêque de Canterburry, et Wolfgang Huber, évêque et président de l’Eglise évangélique d’Allemagne, a annoncé lundi le patriarcat de Moscou.

« En descendant des cieux, le Sauveur a renouvelé notre nature pour unir l’essence divine et l’essence humaine, comme le dit Saint-Grégoire le Théologien. Aujourd’hui, pleins de joie, nous célébrons ce grand événement et assistons, à travers notre foi, à la réalisation de ce grand mystère », a souligné Alexis II dans son message.

Le patriarche a souhaité aux leaders religieux et aux croyants « la paix, la force et le soutien du Seigneur naissant ».

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Alexis II

MESSAGE URBI ET ORBI DU SAINT-PÈRE BENOÎT XVI – 25 DÉCEMBRE 2006

26 décembre, 2006

du site Vatican:  

MESSAGE URBI ET ORBI
DU SAINT-PÈRE BENOÎT XVI

25 DÉCEMBRE 2006

  

«Salvator noster natus est in mundo» (Missel romain).

«Dans le monde un enfant est né: Dieu, notre Sauveur !» Cette nuit, une fois encore, nous avons entendu dans nos églises cette annonce qui, malgré la suite des siècles, conserve intacte sa fraîcheur. C’est une annonce venue du ciel, qui invite à ne pas craindre parce qu’a jailli «une grande joie pour tout le peuple» (Lc 2, 10). C’est une annonce d’espérance parce qu’elle fait savoir que, une nuit, il y a plus de deux mille ans, «est né un Sauveur, dans la ville de David. Il est le Messie, le Seigneur» (Lc 2, 11). Aux bergers qui se trouvaient alors sur la colline de Bethléem, comme à nous aujourd’hui, habitants de notre terre, l’Ange de Noël répète: «Le Sauveur est né; il est né pour vous ! Venez, venez l’adorer» !

Mais, pour l’homme du troisième millénaire, un «Sauveur» a-t-il encore une valeur et un sens ? Un «Sauveur» est-il encore nécessaire pour l’homme qui a rejoint la Lune et Mars, et qui se prépare à conquérir l’univers; pour l’homme qui recherche sans limites les secrets de la nature et qui réussit même à déchiffrer les codes prodigieux du génome humain ? A-t-il besoin d’un Sauveur l’homme qui a inventé la communication interactive, qui navigue su r l’océan virtuel d’internet et qui, grâce aux technologies les plus modernes et les plus avancées des mass média, a fait désormais de la terre, cette grande maison commune, un petit village global ? L’homme du vingt et unième siècle se présente comme l’artisan de son destin, sûr de lui et autosuffisant, comme l’auteur enthousiaste d’indiscutables succès.

Cela semble être ainsi, mais ce n’est pas le cas. En ce temps d’abondance et de consommation effrénée, on meurt encore de faim et de soif, de maladie et de pauvreté. Il y a aussi l’être humain réduit en esclavage, exploité et offensé dans sa dignité; celui qui est victime de la haine raciale et religieuse, et qui, dans la libre profession de sa foi, est entravé par des intolérances et des discriminations, par des ingérences politiques et des pressions physiques ou morales. Il y a celui qui voit son corps et le corps de ses proches, tout particulièrement des enfants, mutilés par l’utilisation des armes, par le terrorisme et par toute sorte de violence, à une époque où tous invoquent et revendiquent le progrès, la solidarité et la paix pour tous. Et que dire de la personne qui, privée d’espérance, est contrainte de laisser sa maison et sa patrie, pour chercher ailleurs des conditions de vie dignes de l’homme ? Que faire pour aider la personne qui, trompée par des prophètes de bonheur facile, celle qui, fragile sur le plan relationnel et incapable d’assumer des responsabilités stables pour sa vie présente et pour son avenir, en arrive à marcher dans le tunnel de la solitude et finit souvent esclave de l’alcool ou de la drogue? Que penser de celle qui choisit la mort en croyant chanter un hymne à la vie ?

Comment ne pas voir que c’est justement du fond de l’humanité avide de jouissance et désespérée que s’élève u n cri déchirant d’appel à l’aide ? C’est Noël: aujourd’hui dans notre monde entre «la vraie Lumière, qui éclaire tout homme» (Jn 1, 9). «Le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous» (1, 14), proclame l’évangéliste Jean. Aujourd’hui, oui aujourd’hui, le Christ vient à nouveau «chez les siens» et, à celui qui l’accueille, il donne «le pouvoir de devenir enfant de Dieu»; il nous est ainsi donné de voir la gloire divine et de partager la joie de l’Amour, qui s’est fait chair pour nous à Bethléem. Aujourd’hui, encore aujourd’hui, «notre Sauveur est né dans le monde», parce qu’il sait que nous avons besoin de lui. Malgré les nombreuses formes de progrès, l’être humain est resté ce qu’il est depuis toujours : une liberté tendue entre bien et mal, entre vie et mort . C’est précisément là, au plus intime de lui-même, dans ce que la Bible nomme le «cœur», qu’il a toujours besoin d’être «sauvé». Et, à notre époque post moderne, il a peut-être encore plus besoin d’un Sauveur, parce que la société dans laquelle il vit est devenue plus complexe et que les menaces qui pèsent sur son intégrité personnelle et morale sont devenues plus insidieuses. Qui peut le défendre sinon Celui qui l’aime au point de sacrifier son Fils unique sur la croix comme Sauveur du monde ?

«Salvator noster», le Christ est aussi le Sauveur de l’homme d’aujourd’hui. Qui fera entendre en tout point de la Terre, de manière crédible, ce message d’espérance? Qui s’emploiera pour que soit reconnu, protégé et promu le bien intégral de la personne humaine, qui est une condition de la paix, respectant tout homme et toute femme dans sa dignité? Qui aidera à comprendre que, avec de la bonne volonté, du bon sens et de la modération, il est possible d’éviter que les contentieux se durcissent et, qu’il est même possible de les résoudre par des solutions équitables? Avec une forte appréhension, je pense, en ce jour de fête, à la région du Moyen-Orient, marquée par d’innombrables et graves crises et conflits, et je souhaite qu’elle s’ouvre à des perspectives de paix juste et durable, dans le respect des droits inaliénables des peuples qui la composent. Je mets entre les mains de l’Enfant divin de Bethléem les signaux de reprise du dialogue entre Israéliens et Palestiniens, dont nous avons été témoins ces jours-ci, et l’espérance d’autres développements réconfortants. J’ai confiance que, après tant de victimes, de destructions et d’incertitudes, survive et progresse un Liban démocratique, ouvert aux autres, dans le dialogue entre les cultures et entre les religi ons. Je lance un appel à tous ceux qui ont entre les mains les destinées de l’Irak, pour que cesse la violence atroce qui ensanglante le pays et que soit assurée à chacun de ses habitants une existence normale. J’invoque Dieu pour qu’au Sri Lanka soit écouté, dans les zones en conflit, le désir des populations d’avoir un avenir de fraternité et de solidarité; pour qu’au Darfour et partout en Afrique il soit mis fin aux conflits fratricides et que soient rapidement cicatrisées les blessures ouvertes dans la chair de ce Continent, et que se consolident les processus de réconciliation, de démocratie et de développement. Que l’Enfant divin, Prince de la paix, permette que s’éteignent les foyers de tension qui rendent incertain l’avenir d’autres parties du monde, en Europe comme en Amérique latine.

«Salvator noster» : telle est notre espérance; telle est l’annonce que l’Église fait retentir aussi en ce jour de Noël. Par l’Incarnation, rappelle le Concile Vatican II, le Fils de Dieu s’est en quelque sorte uni à tout homme (cf. Gaudium et spes, n. 22). C’est pourquoi la Naissance de la Tête est aussi la naissance du corps, comme le notait le Pape saint Léon le Grand. À Bethléem est né le peuple chrétien, corps mystique du Christ dans lequel tout membre est intimement uni aux autres dans une totale solidarité. Notre Sauveur est né pour tous. Nous devons le proclamer non seulement en paroles, mais aussi par toute notre vie, donnant au monde le témoignage de communautés unies et ouvertes, dans lesquelles règnent la fraternité et le pardon, l’accueil et le service mutuel, la vérité, la justice et l’amour.

Communauté sauvée par le Christ. Telle est la vraie nature de l’Église, qui se nourrit de sa Parole et de son Corps eucharistique. C’est seulement en redécouvrant le don reçu que l’Église peut témoigner du Christ Sauveur à tous les hommes; elle le fait avec enthousiasme et passion, dans le plein respect de chaque tradition culturelle et religieuse; elle le fait avec joie, sachant que Celui qu’elle annonce n’enlève rien de ce qui est authentiquement humain, mais qu’il le porte à son accomplissement. En vérité, le Christ ne vient détruire que le mal, que le péché; le reste, tout le reste, il l’élève et le porte à la perfection. Le Christ ne nous sauve pas de notre humanité, mais il nous sauve à travers elle, il ne nous sauve pas du monde, mais il est venu dans le monde pour que le monde soit sauvé par lui (cf. Jn 3, 17).

Chers frères et sœurs, où que vous soyez, que ce message de joie et d’espérance vous rejoigne : Dieu s’est fait homme en Jésus Christ, il est né de la Vierge Marie et il renaît aujourd’hui dans l’Église. C ’est lui qui porte à tous l’amour du Père céleste. C’est lui le Sauveur du monde! N’ayez pas peur, ouvrez-lui votre cœur, accueillez-le, pour que son Règne d’amour et de paix devienne l’héritage commun de tous. Joyeux Noël !

   

MESSAGE URBI ET ORBI DU SAINT-PÈRE BENOÎT XVI - 25 DÉCEMBRE 2006  dans Pape Benoit

Pope Benedict XVI greets faithful as he appears from the velvet-draped loggia of St. Peter’s Basilica at the Vatican to deliver his  »Urbi et Orbi » message, Latin for  »to the city and to the world, » Monday, Dec. 25, 2006. The pontiff urged a solution to conflicts across the world, especially in the Middle East and Africa, in a Christmas Day address that included an appeal for the poor, the exploited and all those who suffer. (AP Photo/Pier Paolo Cito)

MESSE DE MINUIT SOLENNITÉ DE LA NATIVITÉ DU SEIGNEUR HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI Basilique Vaticane – Dimanche 24 décembre 2006

26 décembre, 2006

du site Vatican:

MESSE DE MINUIT

SOLENNITÉ DE LA NATIVITÉ DU SEIGNEUR

HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI

Basilique Vaticane
Dimanche 24 décembre 2006

 

Chers Frères et Sœurs,

Nous venons d’écouter dans l’Évangile les paroles que les Anges, dans la nuit sainte, ont adressées aux bergers et que maintenant l’Église nous adresse: «Aujourd’hui vous est né un Sauveur dans la ville de David. Il est le Messie, le Seigneur. Et voilà le signe qui vous est donné: vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire» (Lc 2, 11 ss). Rien de merveilleux, rien d’extraordinaire, rien d’éclatant n’est donné comme signe aux bergers. Ils verront seulement un enfant entouré de langes qui, comme tous les enfants, a besoin de soins maternels; un enfant qui est né dans une étable et qui, de ce fait, est couché non pas dans un berceau, mais dans une mangeoire. Le signe de Dieu est l’enfant, avec son besoin d’aide et avec sa pauvreté. C’est seulement avec le cœur que les bergers pourront voir qu’en cet enfant, est devenue réalité la promesse du prophète Isaïe que nous venons d’entendre dans la première lecture: «Un enfant nous est né, un fils nous a été donné; l’insigne du pouvoir est sur ses épaules» (Is 9, 5). À nous non plus il n’a pas été donné un signe différent. Par le message de l’Évangile, l’ange de Dieu nous invite, nous aussi, à nous mettre en chemin avec le cœur, pour voir l’enfant qui est couché dans la mangeoire.

Le signe de Dieu est la simplicité. Le signe de Dieu est l’enfant. Le signe de Dieu est qu’Il se fait petit pour nous. Telle est sa façon de régner. Il ne vient pas avec puissance ni grandeur extérieure. Il vient comme un enfant – sans défense et ayant besoin de notre aide. Il ne veut pas s’imposer par la force. Il nous enlève la peur de sa grandeur. Il demande notre amour: c’est pourquoi il se fait enfant. Il ne veut rien d’autre de nous, si ce n’est notre amour, par lequel nous apprenons spontanément à entrer dans ses sentiments, dans sa pensée et dans sa volonté – nous apprenons à vivre avec lui et à pratiquer aussi avec lui l’humilité du renoncement, qui fait partie de l’essence de l’amour. Dieu s’est fait petit pour que nous puissions le comprendre, l’accueillir, l’aimer. Dans leur traduction grecque de l’Ancien Testament, les Pères de l’Église trouvaient une parole du prophète Isaïe, que Paul citait aussi, pour montrer que les voies nouvelles de Dieu étaient déjà annoncées dans l’Ancien Testament. On pouvait y lire: «Dieu a rendu brève sa Parole, il l’a abrégée» (cf. Is 10, 23; Rm 9, 28). Les Pères l’interprétaient dans un double sens. Le Fils lui-même est la Parole, le Logos; la Parole éternelle s’est faite petite – si petite qu’elle peut entrer dans une mangeoire. Elle s’est faite enfant, afin que la Parole devienne pour nous saisissable. Ainsi, Dieu nous enseigne à aimer les petits. Il nous enseigne de même à aimer les faibles. De cette manière, il nous enseigne le respect face aux enfants. L’enfant de Bethléem oriente notre regard vers tous les enfants qui, dans le monde, souffrent et qui sont soumis à des abus, ceux qui sont nés comme ceux qui ne sont pas nés. Vers les enfants qui, comme soldats, sont conduits dans le monde de la violence; vers les enfants qui doivent mendier; vers les enfants qui souffrent de la misère et de la faim; vers les enfants qui ne font l’expérience d’aucun amour. En chacun d’eux, il y a l’enfant de Bethléem qui nous interpelle; le Dieu qui s’est fait petit nous interpelle. En cette nuit, prions pour que l’éclat de l’amour de Dieu caresse tous ces enfants, et demandons à Dieu de nous aider à faire ce qui est en notre pouvoir pour que soit respectée la dignité des enfants; que pour tous jaillisse la lumière de l’amour, dont l’homme a plus besoin que des choses matérielles nécessaires pour vivre.

Nous sommes ainsi arrivés à la deuxième signification que les Pères ont trouvée dans la phrase: «Dieu a abrégé sa Parole». La Parole que Dieu nous communique dans les livres de l’Écriture Sainte était, au fil du temps, devenue longue. Longue et compliquée, non seulement pour les gens simples et analphabètes, mais même encore plus pour les personnes qui connaissaient l’Écriture Sainte, pour les savants qui, clairement, se perdaient dans les détails et dans les problèmes qui en découlaient, ne réussissant presque plus à trouver une vision d’ensemble. Jésus a «rendu brève» la Parole – il nous a fait voir à nouveau sa plus profonde simplicité et sa plus profonde unité. Tout ce que nous enseignent la Loi et les prophètes est résumé – dit-il – dans les paroles: «Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit… Tu aimeras ton prochain comme toi -même» (Mt 22, 37-39). Tout est là – la foi entière se réduit à cet unique acte d’amour, qui englobe Dieu et les hommes. Mais aussitôt se font jour de nouveau des questions: comment pouvons-nous aimer Dieu de tout notre esprit, si nous avons du mal à le trouver avec notre capacité mentale ? Comment l’aimer de tout notre cœur et de toute notre âme, si ce cœur parvient à l’entrevoir seulement de loin et perçoit tant de choses contradictoires dans le monde qui voilent son visage à nos yeux ? Arrivé à ce point, les deux manières par lesquelles Dieu a «fait brève» sa Parole se rencontrent. Il n’est plus loin. Il n’est plus inconnu. Il n’est plus non inaccessible à notre cœur. Il s’est fait enfant pour nous et il a par là dissipé toute ambiguïté. Il s’est fait notre prochain, restaurant encore de cette manière l’image de l’homme qui, souvent, nous apparaît aussi peu aimable. Dieu pour nous s’est fait don. Il s’est donné lui-même. Il prend du temps pour nous. Lui, l’Éternel qui est au-delà du temps, a assumé le temps, il a tiré vers le haut notre temps, près de lui. Noël est devenu la fête des dons, pour imiter Dieu qui s’est donné lui-même à nous. Faisons en sorte que notre cœur, nos âmes et notre esprit soient touchés par ce fait. Parmi les nombreux dons que nous achetons et que nous recevons, n’oublions pas le vrai don: de nous donner les uns aux autres quelque chose de nous-mêmes. De nous donner les uns aux autres de notre temps. D’ouvrir notre temps pour Dieu. Ainsi s’évanouit l’agitation. Ainsi naît la joie, ainsi se crée la fête. Et rappelons-nous dans les repas festifs de ces jours la parole du Seigneur: «Quand tu donnes un banquet, n’invite pas ceux qui t’inviteront à leur tour, mais invite ceux qui ne sont invités par personne et qui ne sont pas en mesure de t’inviter» (cf. Lc 14, 12-14). Et cela signifie aussi précisément: quand, pour Noël, tu fais des cadeaux, ne fais pas de cadeau seulement à ceux qui, à leur tour, te font des cadeaux, mais donne à ceux qui ne reçoivent de personne et ne peuvent rien te donner en échange. C’est ainsi que Dieu a agi: Il nous invite à son festin de noces, pour lequel nous ne pouvons rien donner en échange, que nous pouvons seulement recevoir avec joie. Imitons-le. Aimons Dieu et, à partir de lui, aussi l’homme, pour redécouvrir ensuite, à partir des hommes, Dieu de manière renouvelée.

Ainsi alors, s’ouvre enfin une troisième signification de l’affirmation sur la Parole devenue «brève» et «petite». Aux bergers, il fut dit qu’ils auraient trouvé l’enfant dans une mangeoire pour animaux, qui étaient les vrais habitants de l’étable. Relisant Isaïe (1, 3), les Pères ont déduit que, près de la mangeoire de Bethléem, il y avait un bœuf et un âne. En même temps, ils ont interprété le texte dans le sens où ce serait un symbole des Juifs et des païens – donc de l’humanité entière –, qui ont besoin, les uns les autres et chacun à sa manière, d’un sauveur: de ce Dieu qui s’est fait enfant. L’homme, pour vivre, a besoin de pain, du fruit de la terre et de son travail. Mais il ne vit pas seulement de pain. Il a besoin de nourriture pour son âme: il a besoin d’un sens qui remplit sa vie. Ainsi, pour les Pères, la mangeoire des animaux est devenue le symbole de l’autel, sur lequel est déposé le Pain, qui est le Christ lui-même: la vraie nourriture pour nos cœurs. Et nous voyons encore une fois qu’il s’est fait petit: sous l’humble apparence de l’hostie, d’un petit morceau de pain. Il se donne lui-même à nous.

C’est de tout cela que parle le signe qui a été donné aux bergers et qui nous est donné: l’enfant qui nous a été donné; l’enfant en qui Dieu s’est fait petit pour nous. Prions le Seigneur de nous donner la grâce de regarder en cette nuit la crèche avec la simplicité des bergers, pour recevoir ainsi la joie avec laquelle ils repartirent chez eux (cf Lc 2, 20). Prions-le de nous donner l’humilité et la foi avec lesquelles saint Joseph regardait l’enfant que Marie avait conçu du Saint-Esprit. Prions qu’il nous donne de le regarder avec l’amour avec lequel Marie l’a regardé. Et prions qu’ainsi la lumière, que virent les bergers, nous illumine, nous aussi, et que s’accomplisse dans le monde entier ce que les anges chantèrent en cette nuit: «Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes, que Dieu aime». Amen !

MESSE DE MINUIT SOLENNITÉ DE LA NATIVITÉ DU SEIGNEUR HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI Basilique Vaticane - Dimanche 24 décembre 2006  dans Pape Benoit

Pope Benedict XVI greets Korean children as he celebrates midnight mass in St. Peter’s Basilica at the Vatican December 25, 2006. (Alessandro Bianchi/Reuters)

La mission des enfants selon le pape : Etre des « amis et témoins de Jésus venu parmi nous »

22 décembre, 2006

du Zenith:  

La mission des enfants selon le pape : Etre des « amis et témoins de Jésus venu parmi nous » 

Audience à l’Action catholique de l’enfance 

ROME, Jeudi 21 décembre 2006 (ZENIT.org) –

Insistant sur le fait que la Nativité n’est pas une « fable », mais un événement réel, Benoît XVI invite à reconnaître l’Enfant Jésus dans tout nouveau né, et « l’enchantement de Noël » qui se reflète dans « le miracle de toute naissance », et il confie aux enfants la mission d’être des « amis » et des « témoins de Jésus venu parmi nous ». Benoît XVI a en reçu ce matin, au Vatican, des représentants de l’Action catholique italienne de l’Enfance. Il a demandé aux enfants d’être des « amis » et des « témoins de Jésus venu parmi nous ».

« Il est bon, insistait le pape, de le faire connaître autour de vous, en ville, en paroisse et en famille. L’Eglise a besoin de vous afin d’être proche de tous les enfants d’Italie. Témoigner de Jésus vous rendra plus humains, plus vrais, plus beaux ».

« L’enchantement de Noël », disait encore Benoît XVI, « se reflète dans le miracle de toute naissance » et « nous invite à voir l’Enfant Jésus dans tout enfant nouveau-né, joie de l’Eglise et espoir pour le monde ».

« Noël, disait le pape, est le grand mystère de la vérité et de la beauté de Dieu qui vient parmi nous pour le salut de tous ».

Le pape insistait : « La naissance de Jésus n’est pas une fable mais un événement réel (…) et la foi nous permet de reconnaître dans ce nouveau-né, né de
la Vierge Marie, le véritable Fils de Dieu, fait homme par amour de l’humanité ».

« Dans l’Enfant Jésus nous voyons le visage de Dieu qui ne montre pas sa force ou sa puissance mais la faiblesse et la fragilité de l’enfance », ajoutait le pape.

Pour le pape, « l’Enfant Dieu » manifeste « la fidélité et la tendresse infinie dont Dieu nous entoure tous ».

« Nous nous réjouissons à Noël en revivant l’expérience des bergers de Bethléem », insistait Benoît XVI. 

lecture du jour: 22.12.06 et commentaire de Pape Benoît

22 décembre, 2006

 du site EAQ, lecture du jour: 22.12.06 et commentaire de Pape Benoît:

Commentaire du jour
Pape Benoît XVI : « Il élève les humbles »

Les lectures du jour
Lc 1,46-56.

Marie dit alors : « Mon âme exalte le Seigneur,
mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur.
Il s’est penché sur son humble servante ;désormais tous les âges me diront
bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;Saint est son nom !
Son amour s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur,il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et de sa race à
jamais. »
Marie demeura avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s’en retourna
chez elle.

Extrait de
la Traduction Liturgique de
la Bible – © AELF, Paris

Commentaire du jourPape Benoît XVI
Audience générale du 15/2/06 (trad. DC 19/3/06, n° 2354, p. 265 © Libreria Editrice Vaticana)

« Il élève les humbles »

      Le Magnificat est un cantique qui révèle en filigrane la spiritualité
des « anawim » bibliques, c’est-à-dire de ces fidèles qui se reconnaissent
pauvres non seulement dans le détachement de toute idolâtrie de la
richesse et du pouvoir, mais aussi dans l’humilité profonde du coeur,
dépouillé de toute tentation de l’orgueil, ouvert à l’irruption de la
grâce divine salvatrice. Tout le Magnificat est en effet marqué par cette
situation d’humilité et de pauvreté concrètes…
      L’âme de cette prière est la célébration de la grâce divine qui a
fait irruption dans le coeur et l’existence de Marie, faisant d’elle

la
Mère du Seigneur…: la louange, l’action de grâce, la joie
reconnaissante. Mais ce témoignage personnel n’est pas solitaire et
intimiste, purement individualiste, car
la Vierge Mère est consciente
qu’elle a une mission à accomplir pour l’humanité et que son histoire
personnelle s’insère dans l’histoire du salut… Par cette louange au
Seigneur,
la Vierge donne une voix à toutes les créatures rachetées qui,
en son fiat, et ainsi dans la figure de Jésus né de la Vierge Marie,
trouvent la miséricorde de Dieu… C’est comme si, à la voix de Marie,
s’associait toute la communauté des fidèles qui célèbrent les choix
surprenants de Dieu…
      Le comportement du Seigneur de l’histoire est évident : il se range
du côté des derniers. Son projet est un projet souvent caché sous le
terrain opaque des affaires humaines, qui voient triompher « les superbes,
les puissants, les riches ». Et pourtant sa force secrète est destinée à la
fin à être dévoilée, pour montrer quels sont les vrais préférés de Dieu : «
Ceux qui le craignent », fidèles à sa Parole ; « les humbles, les affamés,
Israël son serviteur », c’est-à-dire la communauté du Peuple de Dieu qui,
comme Marie, est constituée de ceux qui sont « pauvres », purs et simples
de coeur.

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L’Evangile au Quotidien, 4 Quai KOCH – 67000 STRASBOURG – FRANCE

L’audience générale du Pape Benoît avant Noël de l’année 2005

21 décembre, 2006

L’audience générale du Pape Benoît avant Noël de l’année 2005 

BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 21 décembre 2005

La lumière de Noël

 

L’Audience générale d’aujourd’hui se déroule dans une atmosphère d’attente heureuse et fervente pour les fêtes de Noël désormais imminentes. Viens Seigneur Jésus! C’est ce que nous répétons dans la prière, au cours de ces journées, en prédisposant notre coeur à goûter la joie de la naissance du Rédempteur. Au cours de cette dernière semaine de l’Avent, en particulier, la liturgie accompagne et soutient notre chemin intérieur par des invitations répétées à accueillir le Sauveur, en le reconnaissant dans l’humble Enfant qui repose dans une mangeoire.

C’est le mystère de Noël, que de nombreux symboles nous aident à mieux comprendre. Parmi ces symboles se trouve celui de la lumière, qui est l’un des plus riches de signification spirituelle, et sur lequel je voudrais m’arrêter brièvement. La fête de Noël coïncide, dans notre hémisphère, avec les jours de l’année où le soleil termine sa parabole descendante et s’apprête à allonger graduellement le temps de la lumière diurne, selon la succession récurrente des saisons. Cela nous aide à mieux comprendre le thème de la lumière qui dissipe les ténèbres. Il s’agit d’un symbole évocateur d’une réalité qui touche l’homme en profondeur:  je me réfère à la lumière du bien qui vainc le mal, de l’amour qui dépasse la haine, de la vie qui l’emporte sur la mort. C’est à cette lumière intérieure, à la lumière divine que fait penser Noël, qui revient nous proposer l’annonce de la victoire définitive de l’amour de Dieu sur le péché et la mort. Pour cette raison, on trouve de nombreux rappels significatifs à la lumière dans la Neuvaine de Noël que nous effectuons. L’antienne chantée au début de notre rencontre nous le rappelle également. Le Sauveur attendu par les nations est salué comme « Soleil levant », l’étoile qui indique la voie et guide les hommes, voyageurs parmi l’obscurité et les dangers du monde, vers le salut promis par Dieu et réalisé en Jésus Christ.

En nous préparant à célébrer avec joie la naissance du Sauveur dans nos familles et dans nos communautés ecclésiales, alors qu’une certaine culture moderne et consumériste tend à faire disparaître les symboles chrétiens de la célébration de Noël, que chacun s’engage à saisir la valeur des traditions de Noël, qui font partie du patrimoine de notre foi et de notre culture, pour les transmettre aux nouvelles générations. En particulier, en voyant les rues et les places des villes décorées par des illuminations resplendissantes, rappelons-nous que ces lumières évoquent une autre lumière, invisible aux yeux, mais non au coeur. Alors que nous les admirons, alors que nous allumons les bougies dans les églises ou l’illumination de la crèche et de l’arbre de Noël dans les maisons, que notre âme s’ouvre à la véritable lumière spirituelle apportée à tous les hommes de bonne volonté. Le Dieu avec nous, né à Bethléem de la Vierge Marie, est l’Etoile de notre vie!

« Ô Astre qui surgit, splendeur de la lumière éternelle, Soleil de justice:  viens, illumine ceux qui gisent dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort ». En faisant nôtre cette invocation de la liturgie d’aujourd’hui, nous demandons au Seigneur de hâter son avent glorieux parmi nous, parmi tous ceux qui souffrent, car ce n’est qu’en Lui que peuvent être comblées les attentes authentiques du coeur humain. Que cet Astre de lumière, qui ne décline jamais, nous transmette la force pour suivre toujours le chemin de la vérité, de la justice et de l’amour! Vivons intensément ces derniers jours qui précèdent Noël, avec Marie, la Vierge du silence et de l’écoute. Que Celle-ci, qui fut totalement enveloppée par la lumière de l’Esprit Saint, nous aide à comprendre et à vivre pleinement le mystère du Noël du Christ.  Avec ces sentiments, en vous exhortant à conserver vivant l’émerveillement intérieur dans l’attente fervente de la célébration désormais proche de la naissance du Sauveur, je suis heureux d’adresser dès à présent mes voeux les plus fervents pour un saint et joyeux Noël à vous tous ici présents, à vos proches, à vos communautés et à ceux qui vous sont chers.

Joyeux Noël à tous!

***

J’accueille avec plaisir, ce matin, les pèlerins de langue française, particulièrement les familles et les jeunes. Je souhaite à tous une sainte et joyeuse fête de Noël. Que le Christ, Soleil levant, vous donne la force de le suivre sur le chemin de la vérité, de la justice

BENOÎT XVI AUDIENCE GÉNÉRALE – Mercredi, 20 décembre 2006

20 décembre, 2006

je vous traduit (comme je peux, la catéchèse du Pape d’aujourd’hui) le texte français est en synthèse est je pense que le texte original, ancre se non ben traduit c’est en bon aide pour s’approcher a
la Noël, j’espère

      BENOÎT XVI AUDIENCE GÉNÉRALE

     Salle Paolo VI – Mercredi, 20 décembre 2006 Chers frères et soeurs ! « Les Seigneur a il y : vous venez, adorons « . Avec ces invocation la liturgie nous invite, dans ceux-ci derniers jours de l’Venue, à nous approcher, presque en pointe des pieds, à la grotte de Bethléem, où on a accompli l’évènement extraordinaire, qui a changé le cours de l’histoire : la naissance des Rédempteur. Dans
la Nuit de Noël nous nous arrêterons, encore une fois, devant la crèche, à contempler étonnés le « Verbe fait chair ». Des sentiments de joie et de gratitude, comme chaque an, se rénoveront dans notre coeur en écoutant le mélodie de Noël, qui dans tant de langues chantent le même extraordinaire prodige. Le Créateur de l’univers est venu pour amour  à poser sa demeure entre les hommes. Dans
la Lettre aux Filippesi, san Paolo affirme que Christ « aussi en étant de nature divine, ne considéra pas un trésor jaloux son égalité avec Dieu ; mais il déshabilla si même, en assumant la condition d’esclave et en devenant semblable aux hommes « (2.6). Il est apparu en forme humaine, ajoute l’Apôtre, en humiliant si même. Dans le Saint Noël nous revivrons la réalisation de ce sublime mystère de grâce et de miséricorde. Il dit encore saint Paul : « Lorsque elle vint la plénitude du temps, Dieu envoya son Fils, né de femme, né sous la loi, pour racheter ceux qui été sous la loi, parce que nous recevions l’adoption à des fils » (Gal 4.4-5). En vérité, de beaucoup de siècles je peuple élu attendait
la Messie, mais il l’imaginait comme un puissant et victorieux condottiere qui aurait libéré le sien de l’oppression des étrangers. Les Salvatore naquit par contre dans silence et dans la plus absolue pauvreté. Il vint comme lumière qui éclaire chaque homme – connue l’évangéliste Jean-, « mais le sien ne l’ont pas accueilli » (Gv 1,9.11). l’Apôtre cependant il ajoute : « à quel ils l’ont accueilli il a donné le pouvoir de devenir des fils de Dieu » (là, 1,12). La lumière promise éclaira les coeurs dont avaient préservé dans l’attente vigilante et laborieux. La liturgie de l’Venue nous exhorte même à être sobre et veillant, pour ne pas nous laisser alourdir du péché et des excessives préoccupations du monde. Il est en effet en veillant et en priant que nous pourrons reconnaître et accueillir le fulgore des Noël de Christ. San Massimo de Tourin, Évêque dans IV-V siècle, dans une de le sien homélie, affirme : « Le temps nous avertit que les Noël de Christ Seigneur a il y. Le monde avec ses mêmes étroitesses dit l’imminence de quelque chose qui le rénovera, et désire avec une attente impatience que la splendeur d’un soleil plus éclatât éclaire ses ténèbres… Cette attente de la création nous persuade même d’attendre se lever de Christ, nouveau Seul « (Disc. 61a, 1-3). La même création donc nous mène à découvrir et à reconnaître Qui doit venir. Mais la question est : l’humanité de notre temps attend encore des Sauveur ? On a la sensation que beaucoup considèrent Dieu comme étranger à ses intérêts. Ils n’ont apparemment pas besoin d’Lui ; ils vivent comme s’il n’existait pas et, pire, comme s’il était « entrave » à ôter pour réaliser si mêmes. Même entre les croyants – nous sommes certains – certains on laisse attirer des alléchantes chimères et à distraire de fourvoyer des doctrines qui proposent illusoires raccourcis pour obtenir le bonheur. Pourtant, aussi avec ses contradictions, ses étroitesses et ses drames, et peut-être vraiment pour ceux-ci, l’humanité aujourd’hui cherche une route de renouvellement, de salut, cherche des Sauveur et attend, quelquefois involontairement, l’Venue des Sauveur qui rénove le monde et notre vie, l’Venue de Christ, les uniques vrai Rédempteur de l’homme et de tout l’homme. Certes, des faux prophètes continuent à proposer un salut à « bas prix », qu’il finit toujours pour engendrer cuisant des déceptions. Vraiment l’histoire des derniers cinquante ans montre cette recherche des Salvatore à « bas prix » et met en évidence toutes les déceptions qui en ont dérivé. Il est épelle de nous chrétiens répandre, avec le témoignage de la vie, la vérité des Natale, qui Christ apportent à chaque homme et la femme de bonne volonté. En naissant dans la pauvreté de la crèche, de Jésus il vient à offrir à toute cette joie et cette paix qui seules peuvent combler l’attente de l’esprit humain. Mais comme nous préparer à ouvrir le coeur aux Seigneur qui vient ? L’attitude spirituelle de l’attente vigilante et orante reste la caractéristique fondamentale du chrétien dans ce temps d’Venue. Elle est l’attitude que marque les protagonistes alors : Zaccaria et Elisabeth, les bergers, les Mage, je peuple simple et humble. Surtout l’attente de Marie et de Giuseppe ! Ceux derniers, plus que chaque autre, ont éprouvé en première personne l’essoufflement et l’anxiété pour l’Enfant qui devait naître. Il n’est pas difficile imaginer comme ils aient passé les derniers jours, dans l’attente de serrer le nouveau-né entre leurs bras. Leur attitude soit la nôtre, chers frères et soeurs ! Nous écoutons, en intention, exhortation déjà de cité saint Massimo, Évêque de Tourin : « Pendant que nous sommes en train d’accueillir les Noël des Seigneur, revêtons nous vêtement  limpides, sans tache. Je parle de vêt de l’âme, pas de cette du corps. Habillons nous pas avec des vêtements de soie, mais avec des oeuvres saintes ! Les vêtements fastueux peuvent couvrir les membres mais ils n’ornent pas la conscience « (ibid.). En naissant entre nous, Jésus Enfant tu ne nous trouves pas distraits ou engagés simplement à orner avec luminaire nos maisons. Nous préparons plus plutôt dans notre esprit et dans nos familles une digne demeure où Il on sente accueilli avec foi et amour. Ils nous aident les Vierge et saint Giuseppe à vivre le Mystère des Noël avec rénové de la stupeur et la paix que donne sérénité. Avec ces sentiments je désire formuler les plus fervents souhaits pour un saint et heureux Natale à tous vous, ici présentes, et à vos membres de la famille, avec un souvenir détail pour combien ils sont en difficulté ou souffrent dans le corps et dans l’esprit. Bonnes Noël à vous tout ! 

Original :      Je salue cordialement les pèlerins francophones présents à cette audience, en   partiulier les jeunes du collège Blanche de Castille de Paris, et ceux du Collège Sainte-Thérèse de Bougival. À tous, je souhaite un heureux et saint Noël. 

BENOÎT XVI AUDIENCE GÉNÉRALE - Mercredi, 20 décembre 2006 dans Pape Benoit

Pope Benedict XVI is greeted by a zampognaro (bagpipe player) at the end of his weekly general audience at the Vatican December 20, 2006. REUTERS/Giampiero Sposito (VATICAN)

du site italien Korazym la traduction du texte de l’ »Angelus »

17 décembre, 2006

du site italien Korazym la traduction du texte de l’ »Angelus »

Korazym

Nous rapportons de suivi teste intégral des mots du Saint Père avant récite de l’Angelus Domini

Chers frères et soeurs ! Aujourd’hui, la liturgie de la troisième Dimanche d’Venue, nous invite à la joie de l’esprit. Il fait avec la76 célèbre antienne qui reprend des exhortation de l’apôtre Paul : « Gaudete in Domino », « Réjouissez-vous san cesse dans le Seigneur toujours…les Seigneur est proche »1 (cfr Fil 4,4.5b). Même la première lecture biblique de la Messe est une invitation à la joie. Le prophète Sophonie, à la fin du VII siècle a.C., se tourne à la ville de Jérusalem et à sa population avec ces mots : « Pousse de cris de joie, fille de Sion !, une clameur d’allégresse, Israël,/Réjouis-toi, triomphe de tout ton cœur, fille de Jérusalem ! /… Yahvé ton Dieu est au milieu de toi héros sauveur » 2(Sof 3,14.17). Dieu même est représenté avec des analogues sentiments : » Il exultera pour toi de joie, il te renouvellera par son amour ;/ils dansera pour toi avec des cris de joie comme aux jour de fète3(Sof 3,17-18a). Cette promesse s’est pleinement réalisée dans le mystère des Noël, que nous célébrerons entre une semaine, et qu’il demande de se rénover dans l’ »aujourd’hui » de notre vie et de l’histoire. La joie qui la liturgie réveille dans les coeurs des chrétiens, n’est pas réservée à eux seuls : il est une annonce prophétique destiné à l’humanité entière, particulièrement aux plus pauvres, dans ce cas à des plus pauvres de joie ! Nous pensons à nos frères et à soeurs qui, spécialement en Moyen Orient, dans quelques zones de l’Afrique et dans autres parties du monde vivent le drame de la guerre : que joie peuvent vivre ? Comment sera leurs Noël ? Nous pensons à tant de malades et de personnes seules qui, au-delà de être éprouvées dans le physique, sont même dans l’esprit, parce que pas rarement on sent abandonné : comment partager avec eux la joie sans manquer de par rapport à de leur souffrance ? Mais nous pensons même ceux – spécialement aux jeunes – qui ont égaré le sens de la vraie joie, et ils la cherchent en vain là où il est impossible la trouver : dans exaspérée courue vers l’affirmation de soi et passé, dans les faux amusements,, dans la tendance à la consommation , dans les instants d’ivresse, dans les paradis artificiels drogue et de chaque forme d’aliénation. Nous ne pouvons pas ne pas mettre à comparaison la liturgie d’aujourd’hui et son « Réjouissez-vous! » avec ces dramatiques réalités. Comme aux temps du prophète Sophonie, il est vraiment à quel est dans l’épreuve, aux « blessés de la vie et des « orphelins de la joie » qui se tourne en mode privilégiée le Mot des Seigneur. L’invitation à la joie n’est pas un message aliénateur, né un stérile palliatif, mais, au contraire, est prophétie de salut, appel à je rachète qu’il partent du renouvellement intérieur. Pour transformer le monde, Dieu a choisi une humble fillette d’un village de la Galilée, Marie de Nazareth, et il l’a interpellée avec ceci salue : « Réjouis-toi comblée de grâce, les Seigneur est avec toi »4. Dans ces mots il est le secret de authentifie Noël. Dieu les répète à l’Église, à chaque de nous : Réjouissez vous, les Seigneur est voisin ! Avec l’aide de Marie, nous nous offrons mêmes, avec humilité et courage, parce que le monde accueille Christ, qui est la source de la vraie joie.

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1;2;3;4; je traduit tous le texte biblique avec la « Bible de Jérusalem »
2 comme déjà dit traduction BJ, tout le verset 18
3 traduction de BJ

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