Archive pour la catégorie 'Oecumenisme'

SEMAINE DE PRIÈRE POUR L’UNITÉ DES CHRÉTIENS : MÉDITATION POUR LE 1ER JOUR

19 janvier, 2011

du site:

http://www.zenit.org/article-26682?l=french

SEMAINE DE PRIÈRE POUR L’UNITÉ DES CHRÉTIENS : MÉDITATION POUR LE 1ER JOUR

L’Eglise de Jérusalem

 ROME, Mardi 18 janvier 2011 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous les références des textes bibliques, ainsi que la méditation et la prière proposées pour le premier jour de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, ce 18 janvier.
Ces textes font partie du matériel distribué par la Commission foi et Constitution du Conseil oecuménique des Eglises et par le Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens. La base du texte a été rédigée par une équipe de représentants oecuméniques de Jérusalem.
1er Jour
L’Eglise de Jérusalem
Lectures
Joël 2, 21-22.28-29
Je répandrai mon Esprit sur toute chair
Psaume 46
Dieu est au milieu de la ville
Actes 2, 1-12
Quand le jour de la Pentecôte arriva
Jean 14, 15-21
C’est lui l’Esprit de vérité
Commentaire
La démarche de cette Semaine de prière pour l’unité des chrétiens part de Jérusalem, le jour de la Pentecôte, c’est-à-dire au moment où l’Église entame son propre cheminement.
Le thème de cette semaine est : « Ils étaient assidus à l’enseignement des apôtres et à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières. » Le « ils » désigne l’Église primitive de Jérusalem, née le jour de la Pentecôte où le Paraclet, l’Esprit de vérité, est descendu sur les premiers croyants, comme cela avait été promis par Dieu à travers le prophète Joël, et par le Seigneur Jésus au soir ayant précédé sa passion et sa mort. Tous ceux qui vivent dans la continuité du jour de la Pentecôte, vivent dans la continuité de l’Église primitive de Jérusalem et de son responsable, saint Jacques. Cette Église est notre Église mère à tous. Elle nous donne l’image ou l’icône de l’unité des chrétiens pour laquelle nous prions cette semaine.
Selon une tradition orientale ancienne, c’est dans la continuité avec la première communauté chrétienne de Jérusalem que la succession ecclésiale se réalise. L’Église de Jérusalem des temps apostoliques est reliée à l’Église céleste de Jérusalem qui, à son tour, devient l’icône de toutes les Églises chrétiennes. En signe de leur continuité avec l’Église de Jérusalem, toutes les Églises doivent conserver les « traits » de la première communauté chrétienne par leur assiduité « à l’enseignement des apôtres et à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières ».
L’Église actuelle de Jérusalem vit particulièrement sa continuité avec l’Église apostolique de Jérusalem à travers le coûteux témoignage qu’elle rend à la vérité. Son témoignage rendu à l’Évangile et sa lutte contre les inégalités et les injustices nous rappellent que la prière pour l’unité des chrétiens est inséparable de la prière pour la paix et la justice.
Prière
Dieu tout-puissant et miséricordieux, c’est avec grande puissance que tu as rassemblé les premiers chrétiens de Jérusalem par le don de l’Esprit Saint, défiant ainsi la puissance terrestre de l’Empire romain. Fais que, comme la première Église de Jérusalem, nous puissions nous réunir dans la fierté de prêcher et de vivre la bonne nouvelle de la réconciliation et de la paix, partout où existent des inégalités et des injustices. Nous t’en prions au nom de Jésus Christ qui nous libère des liens du péché et de la mort. Amen.
 

Semaine de prière pour l’Unité des chrétiens : Benoît XVI à Saint-Paul

17 janvier, 2011

du site:

http://www.zenit.org/article-26634?l=french
 
Semaine de prière pour l’Unité des chrétiens : Benoît XVI à Saint-Paul

Méditations des chrétiens de Terre Sainte

ROME, Jeudi 13 janvier 2011 (ZENIT.org) – Le pape Benoît XVI conclura la semaine annuelle de prière pour l’unité des chrétiens, le 25 janvier, comme c’est la tradition, en la fête de la conversion de saint Paul, en présidant des vêpres œcuméniques à Saint-Paul-hors-les-Murs, à 17 h 30.
La semaine de prière pour l’unité (mardi 18- mardi 25 janvier 2011) propose cette année de méditer sur la première communauté chrétienne de Jérusalem telle qu’elle est présentée par les Actes des Apôtres. Un livret a été publié par la Conférence des évêques de France. Les textes se trouvent également en ligne, avec les méditations pour les 8 jours, sur le site du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens. Les méditations de chaque année y sont regroupées sur la page intitulée : « L’œcuménisme spirituel au niveau mondial ».
Le thème a été choisi comme chaque année par le Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens et la Commission foi & constitution du Conseil œcuménique des Eglises : « Unis dans l’enseignement des apôtres, la communion fraternelle, la fraction du pain et la prière » (cf. Ac 2, 42).
La rédaction des méditations proposées a été confiée cette année aux chrétiens de Terre Sainte. Elles mettent l’accent, jour après jour, sur : le courage du témoignage, la Pentecôte et l’unité de cultures différentes, la Parole de Dieu, le partage, la fraction du pain, la prière et le Notre Père, la résurrection et l’espérance, la réconciliation.
Le Conseil pontifical insiste sur le fait que la semaine de prière est une invitation à vivre ce désir d’unité du Christ lui-même chaque jour de l’année.
L’an dernier, le 25 janvier, à Saint-Paul, le pape Benoît XVI a souligné que c’était l’appel de tous les baptisés : « L’engagement pour l’unité des chrétiens n’est pas seulement le devoir de quelques-uns, ni une activité accessoire pour la vie de l’Eglise. Chacun est appelé à apporter sa contribution pour accomplir ces pas qui conduisent vers la pleine communion entre tous les disciples du Christ, sans jamais oublier qu’elle est avant tout un don de Dieu qu’il faut invoquer constamment ».
« En effet, a ajouté le pape, la force qui promeut l’unité et la mission découle de la rencontre féconde et passionnante avec le Ressuscité, comme il advint pour saint Paul sur le chemin de Damas et pour les Onze et les autres disciples réunis à Jérusalem. Que la Vierge Marie, Mère de l’Eglise, fasse en sorte que puisse au plus tôt se réaliser le désir de Son Fils : « Que tous soient un… afin que le monde croie » (Jn 17, 21). »
En annonçant la prochaine rencontre des religions pour la paix à Assise, pour octobre 2011, à l’occasion des 25 ans de la rencontre promue par Jean-Paul II le 27 octobre 1986, Benoît XVI a annoncé qu’il invitait les responsables des autres confessions chrétiennes à y participer et il a demandé aux fidèles de prier d’ores et déjà à cette intention.
Le pape a en effet déclaré, à l’angélus du 1er janvier 2011 que « les grandes religions peuvent constituer un facteur important d’unité et de paix pour la famille humaine ».
« C’est pourquoi, a-t-il ajouté, en octobre prochain, je me rendrai en pèlerinage dans la cité de saint François, en invitant à s’unir à ce chemin nos frères chrétiens des différentes confessions, les représentants des traditions religieuses du monde, et, idéalement, tous les hommes de bonne volonté ».
Il souhaite « faire mémoire de ce geste historique » voulu par son prédécesseur, et « renouveler solennellement l’engagement des croyants de toute religion à vivre leur foi religieuse comme un service de la cause de la paix ».
Le pape invite les catholiques à porter ce projet dans la prière : « Qui est en marche vers Dieu ne peut pas ne pas transmettre la paix, qui construit la paix ne peut pas ne pas se rapprocher de Dieu. Je vous invite à accompagner dès maintenant cette initiative par votre prière ».
Enfin, rappelons que tout au long de ce mois de janvier 2011, Benoît XVI a choisi comme intention de prière missionnaire justement l’unité des chrétiens, dont il avait annoncé dès son élection, en 2005, que ce serait une priorité de son pontificat.
Le pape demande aux catholiques de prier « pour que les chrétiens puissent parvenir à la pleine unité, en témoignant à tout le genre humain la paternité universelle de Dieu ».

Anita S. Bourdin

Semaine de prière pour l’Unité des chrétiens : Benoît XVI à Saint-Paul

14 janvier, 2011

du site:

http://www.zenit.org/article-26634?l=french

Semaine de prière pour l’Unité des chrétiens : Benoît XVI à Saint-Paul

Méditations des chrétiens de Terre Sainte

ROME, Jeudi 13 janvier 2011

ZENIT.org

 - Le pape Benoît XVI conclura la semaine annuelle de prière pour l’unité des chrétiens, le 25 janvier, comme c’est la tradition, en la fête de la conversion de saint Paul, en présidant des vêpres œcuméniques à Saint-Paul-hors-les-Murs, à 17 h 30.

La semaine de prière pour l’unité (mardi 18- mardi 25 janvier 2011) propose cette année de méditer sur la première communauté chrétienne de Jérusalem telle qu’elle est présentée par les Actes des Apôtres. Un livret a été publié par la Conférence des évêques de France. Les textes se trouvent également en ligne, avec les méditations pour les 8 jours, sur le site du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens. Les méditations de chaque année y sont regroupées sur la page intitulée :  » L’œcuménisme spirituel au niveau mondial « .
Le thème a été choisi comme chaque année par le Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens et la Commission foi & constitution du Conseil œcuménique des Eglises :  » Unis dans l’enseignement des apôtres, la communion fraternelle, la fraction du pain et la prière  » (cf. Ac 2, 42).
La rédaction des méditations proposées a été confiée cette année aux chrétiens de Terre Sainte. Elles mettent l’accent, jour après jour, sur : le courage du témoignage, la Pentecôte et l’unité de cultures différentes, la Parole de Dieu, le partage, la fraction du pain, la prière et le Notre Père, la résurrection et l’espérance, la réconciliation.
Le Conseil pontifical insiste sur le fait que la semaine de prière est une invitation à vivre ce désir d’unité du Christ lui-même chaque jour de l’année.
L’an dernier, le 25 janvier, à Saint-Paul, le pape Benoît XVI a souligné que c’était l’appel de tous les baptisés :  » L’engagement pour l’unité des chrétiens n’est pas seulement le devoir de quelques-uns, ni une activité accessoire pour la vie de l’Eglise. Chacun est appelé à apporter sa contribution pour accomplir ces pas qui conduisent vers la pleine communion entre tous les disciples du Christ, sans jamais oublier qu’elle est avant tout un don de Dieu qu’il faut invoquer constamment « .
 » En effet, a ajouté le pape, la force qui promeut l’unité et la mission découle de la rencontre féconde et passionnante avec le Ressuscité, comme il advint pour saint Paul sur le chemin de Damas et pour les Onze et les autres disciples réunis à Jérusalem. Que la Vierge Marie, Mère de l’Eglise, fasse en sorte que puisse au plus tôt se réaliser le désir de Son Fils :  » Que tous soient un… afin que le monde croie  » (Jn 17, 21).  »
En annonçant la prochaine rencontre des religions pour la paix à Assise, pour octobre 2011, à l’occasion des 25 ans de la rencontre promue par Jean-Paul II le 27 octobre 1986, Benoît XVI a annoncé qu’il invitait les responsables des autres confessions chrétiennes à y participer et il a demandé aux fidèles de prier d’ores et déjà à cette intention.
Le pape a en effet déclaré, à l’angélus du 1er janvier 2011 que  » les grandes religions peuvent constituer un facteur important d’unité et de paix pour la famille humaine « .
 » C’est pourquoi, a-t-il ajouté, en octobre prochain, je me rendrai en pèlerinage dans la cité de saint François, en invitant à s’unir à ce chemin nos frères chrétiens des différentes confessions, les représentants des traditions religieuses du monde, et, idéalement, tous les hommes de bonne volonté « .
Il souhaite  » faire mémoire de ce geste historique  » voulu par son prédécesseur, et  » renouveler solennellement l’engagement des croyants de toute religion à vivre leur foi religieuse comme un service de la cause de la paix « .
Le pape invite les catholiques à porter ce projet dans la prière :  » Qui est en marche vers Dieu ne peut pas ne pas transmettre la paix, qui construit la paix ne peut pas ne pas se rapprocher de Dieu. Je vous invite à accompagner dès maintenant cette initiative par votre prière « .
Enfin, rappelons que tout au long de ce mois de janvier 2011, Benoît XVI a choisi comme intention de prière missionnaire justement l’unité des chrétiens, dont il avait annoncé dès son élection, en 2005, que ce serait une priorité de son pontificat.
Le pape demande aux catholiques de prier  » pour que les chrétiens puissent parvenir à la pleine unité, en témoignant à tout le genre humain la paternité universelle de Dieu « .

Anita S. Bourdin

Oecuménisme : Homélie du card. Vingt-Trois au Temple de l’Eglise réformée

5 février, 2010

du site:

http://www.zenit.org/article-23406?l=french

Oecuménisme : Homélie du card. Vingt-Trois au Temple de l’Eglise réformée

La lumière des Ecritures pour éclairer les événements de nos vies

ROME, Mardi 2 février 2010 (ZENIT.org) – « Si nous aussi, nous voulons vraiment déchiffrer vers où Dieu nous conduit à travers les méandres de nos histoires, nous avons besoin de la lumière des Ecritures pour éclairer les événements de nos vies, pour en donner le sens et pour montrer comment ils manifestent le Christ Ressuscité », a fait observer le cardinal Vingt-Trois à l’occasion de la célébration œcuménique pour la Semaine de Prière pour l’Unité des Chrétiens.

Voici l’homélie du cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, et président de la conférence des évêques de France (CEF), donnée au Temple de l’Église Réformée de l’Oratoire du Louvre le mercredi 20 janvier 2010.

Homélie du Cardinal André Vingt-Trois

- Lc 24, 1-53

Seigneur, ce soir, nous voulons être tout à la fois les femmes du tombeau, les disciples d’Emmaüs, les onze au milieu desquels tu apparais. Avec eux nous te prions : ouvre nos cœurs et nos esprits à l’intelligence des Ecritures. Donne-nous de comprendre les chemins par lesquels tu nous conduis à la lumière des commandements, de la loi et des prophètes.

Ce chapitre 24 de l’évangile selon saint Luc n’est pas simplement un itinéraire reliant différents lieux où des hommes et des femmes ont la chance d’être confrontés à l’événement de la résurrection, que ce soit devant le tombeau vide, en cheminant avec quelqu’un qu’ils n’ont pas reconnu, ou en étant visités par le ressuscité lui-même. Cette itinérance à travers ces scènes successives dessine pour nous un chemin spirituel. Où Dieu veut-il nous conduire et comment nous conduit-il ? Et pour nous qui sommes rassemblés dans la supplication pour l’unité entre les chrétiens et dans l’espérance de cette unité, comment ces épisodes de l’Evangile éclairent-ils notre attente et notre prière ?

Le ressuscité construit l’unité

Nous découvrons d’abord que ce n’est pas l’unité de l’Église qui dévoile la résurrection, mais plutôt le ressuscité qui construit l’unité de l’Église. La première expérience des disciples est la prise de conscience que le corps a disparu. Ce premier moment est vécu par quelques femmes, et ensuite par Pierre venu vérifier. Puis, deux disciples, qui sont comme emportés par un autre roman, continuent leur chemin vers Emmaüs sans savoir la conclusion de ce qui s’était passé à Jérusalem. Ils reconnaissent le Christ, ils reviennent à Jérusalem, et, au moment où ils vont raconter leur histoire, Pierre prend la parole le premier et leur dit : « oui, c’est vrai, il est ressuscité, il nous est apparu » (v. 34).

Ce chapitre de l’Evangile ressemble à une mosaïque. Il met ensemble des fragments d’expériences du ressuscité, comme pour nous faire comprendre que l’expérience de la résurrection est toujours marquée par l’expérience humaine dans laquelle elle est vécue. L’expérience des femmes au tombeau n’est pas celle de l’apôtre qui y vient après elles. Les disciples d’Emmaüs ne vivent pas la même chose que les onze. Et cependant, chacune de ces expériences a sa valeur et son authenticité propres.

Nous pourrions penser qu’il suffirait de tenir ensemble toutes ces expériences pour qu’enfin on reconnaisse le Christ ressuscité. Mais il ne nous suffit pas d’avoir ce désir de réunir des traditions et des formulations de la foi différentes. Il ne suffit que nous travaillions à nous écouter, à nous respecter, à nous laisser conduire peu à peu et, pourquoi ne pas le dire, à nous aimer. Il convient que cette aspiration à faire converger et à additionner nos expériences et nos traditions soit scellée par Dieu pour que se constitue un corps unique qui n’est pas la somme de nos corps, mais qui est le corps même du ressuscité.

Oui, l’unité des chrétiens nous est offerte, proposée et infusée, par le Christ ressuscité lui-même. C’est donc dans la mesure où il est présent à son corps que ce corps prend sa constitution unique pour être l’Église.

La joie de l’acte de foi

Comment non plus ne pas être sensible au cheminement des sentiments exprimés dans ce chapitre. Les personnages passent par la stupéfaction, l’incrédulité, l’étonnement, la crainte, et entrent finalement dans la plénitude de la joie au moment où Jésus n’est plus là. Chacune des rencontres successives avec le ressuscité ne suscite que du trouble, de l’inquiétude et des doutes pour les femmes, les apôtres ou les disciples d’Emmaüs. Les onze réunis n’osaient pas y croire (v 41) et pensaient que c’était un fantôme ou un esprit (v 37). Tout se passe comme si au moment où il les bénit et où il les quitte, il emportait avec lui leurs doutes, leurs craintes et leur trouble pour les laisser dans « une grande joie » v 52.

Ne nous faut-il pas nous aussi apprendre à découvrir notre joie non dans la possession immédiate de la présence du Christ mais dans l’acte de foi que permet son absence de devant nos yeux ? A la table d’Emmaüs, « leurs yeux se sont ouverts » (v 31), au moment où il a béni le pain et l’a rompu (v 30), répétant pour eux les gestes de la Cène. Mais au moment où leurs yeux se sont ouverts, il avait disparu, il n’était plus là. C’est là plus qu’un artifice rhétorique. Cette nouvelle vision leur permet de relire ce qui s’est passé, quand il leur parlait en chemin et leur expliquait les Ecritures (v 32). Mais même si leur cœurs étaient déjà brulants, il n’empêche que l’accès à la réalité du ressuscité passe par l’expérience de cette absence, lorsque Jésus se retire. Tant qu’il est là leurs yeux sont voilés, et quand leurs yeux se dévoilent, il n’est plus là ! Et tant qu’il est avec les onze, on parle, on argumente même : « Ne vous rappelez-vous pas de ce que j’ai fait lorsque je vous avais donné à manger ?… » Et puis il les bénit, leur promet le don de l’Esprit, et disparaît. Et seulement alors ils sont remplis de joie.

Comme nous sommes loin de notre spontanéité affective qui imagine que la joie des disciples était de tenir physiquement la main de Jésus ressuscité ! Comme l’Evangile diffère de la pensée commune qui postule que la foi était facile pour les disciples qui voyaient, entendaient et touchaient le Seigneur. L’Evangile nous permet de découvrir que la foi commence quand ils ne le voient plus, quand ils ne l’entendent plus, quand ils ne le touchent plus, quand ils vivent de l’Esprit-Saint.

Les Ecritures pour éclairer les évènements

A travers les Ecritures, Dieu apprend à son peuple à comprendre de quelle manière il le conduit. Tout comme Jésus aide ses deux disciples sur le chemin d’Emmaüs à déchiffrer ce qui est en train de se passer. En partant de Moïse et des prophètes il essaye de les faire entrer dans la compréhension des évènements pour en donner le sens. Ce ne sont pas les événements en eux-mêmes qui font sens. Ce sont des faits bruts qui peuvent signifier aussi bien la présence que l’absence : un tombeau vide en soit ne veut rien dire, la mort d’un homme sur une croix non plus, et cette route parcourue avec Jésus ne leur permet pas par elle-même de le reconnaître.

La lecture que Jésus fait lui-même des événements non seulement à partir de Moïse et des prophètes, mais encore à la lumière de ce que lui-même leur avait dit, permet que ces événements, en eux-mêmes sans grande portée, déploient leur signification. Le tombeau vide est le signe qu’il est ressuscité. Le chemin parcouru avec lui vers Emmaüs manifeste la présence du Christ au long de la vie des hommes. En rappelant ses propres paroles (v 44), il leur donne la clef d’interprétation des événements dont ils ont été les témoins.

Si nous aussi, nous voulons vraiment déchiffrer vers où Dieu nous conduit à travers les méandres de nos histoires, nous avons besoin de la lumière des Ecritures pour éclairer les événements de nos vies, pour en donner le sens et pour montrer comment ils manifestent le Christ Ressuscité.

Jésus ouvre l’intelligence des disciples pour qu’ils comprennent que sa mort et sa résurrection marquent l’accomplissement de ce qui avait été annoncé et ouvrent à l’annonce de l’Evangile à l’univers entier (v 47). Tout n’est pas encore accompli. Tout ne sera accompli que quand la bonne nouvelle aura atteint les limites du monde. C’est alors que Dieu récapitulera toute chose pour nous faire découvrir comment déjà il accomplissait son œuvre à travers les chemins que nous parcourions quelque fois les yeux bandés, le cœur enténébré ou l’esprit fermé, bref sans savoir ce que nous faisions. « Un jour, je verrai » nous dit saint Paul (1 Co 13, 12). Un jour je verrai. Un jour le bandeau tombera, le cœur s’ouvrira, l’esprit sera disponible pour découvrir comment Dieu aura compté sur notre foi pour accomplir son œuvre en ce temps.

Frères et sœurs, sur ce chemin tellement mouvementé et déchiré que les chrétiens de notre « ère culturelle » ont parcouru depuis plus d’un millénaire, beaucoup ont essayé et essaient de comprendre à la lumière des Ecritures ce que veut dire que la tunique a été déchirée, que les frères se sont séparés et les chrétiens désunis ? Car ce sont des faits historiques que nous connaissons, que nous subissons et dont nous portons tristement l’héritage. Mais quel en est le sens dans la Résurrection du Christ ? Comment notre foi au Ressuscité assume-elle les méandres des divisions humaines pour se rassembler autour de Celui qui est venu en disant : « la paix soit avec vous ! » (v 36) ?

Seigneur, ouvre nos cœurs à l’intelligence des Ecritures. Donne-nous d’accueillir cette paix comme un signe de ta présence, toi qui est vivant et ressuscité pour le monde. Amen.

+André cardinal Vingt-Trois

Le Noël orthodoxe

20 décembre, 2009

du site:

http://klicevac.free.fr/noel_orthodoxe.html

Le Noël orthodoxe

 La traditionnelle fête de Noël orthodoxe trouve sa place dans la Serbie d’aujourd’hui. Elle est fêtée le 7 janvier suivant le calendrier julien toujours en vigueur dans l’Eglise serbe. Cette différence d’avec l’église catholique remonte à 1582, quand le pape Grégoire XIII changea de calendrier et créa le calendrier grégorien plus en synchronisme avec la soleil. Le calendrier julien fut établi par Jules César en 46 av. J.-C.. Les protestant acceptèrent le nouveau calendrier au début du XVIIIè siècle.

Noël célèbre la naissance de Jésus, censée avoir eu lieu il y a environ deux mille ans. Mais, à y réfléchir un peu, il est improbable que l’événement soit célébré depuis cette naissance. Quelle est donc l’origine de la fête de Noël.

La naissance de Jésus

Ce n’est qu’au sixième siècle de notre ère qu’un moine vivant à Rome, Denys le Petit, fixe la naissance de Jésus le 25 décembre de l’an 753 de la fondation de Rome et en fait le début de l’ère chrétienne, dans laquelle nous vivons aujourd’hui. En réalité, Jésus est plutôt né avant la mort d’Hérode le Grand (749 de Rome, soit -4). Selon Matthieu, Jésus serait né avant le remplacement d’Hérode par Archélaüs, donc vers -6 ; mais selon Luc, ce serait au moment du recensement de Quirinius qui a eu lieu au moment de la déposition d’Archélaüs, en +6. L’année choisie par Denys correspond ainsi à une moyenne entre ces données contradictoires, mais on ne connaît pas le détail du calcul de Denys.
Denys fixe donc tardivement l’année, mais la fête de Noël existe déjà. Elle est cependant postérieure à la rédaction des évangiles : les récits de la naissance (Matthieu 1-2 ; Luc 1-2) sont écrits après ceux du ministère, vers l’an 100. Or, à cette date, les chrétiens ne fêtent pas encore cette naissance, et rien ne suggère que l’événement ait eu lieu en hiver. En somme, Noël n’existe pas comme fête avant le deuxième siècle.

Le substitut de la fête païenne du solstice d’hiver

La fête de Noël est, en revanche, bien attestée au début du quatrième siècle, lorsque l’empire romain se christianise ; et l’on observe alors qu’elle remplace progressivement la fête romaine des Saturnales qui est une fête de la lumière célébrant le moment de l’année solaire où les jours recommencent à s’allonger. Symboliquement, le solstice d’hiver marque la victoire de la lumière sur les ténèbres et le jour est donc célébré dans la joie.

Les coutumes serbes de la fête de Noël

C’est au neuvième siècle, après leur christianisation par Byzance, que les Serbes commencèrent à fêter Noël. Le rituel de célébration est un mélange des principes orthodoxes et des traditions populaires. Ainsi, la veille de Noël, qui revêt un caractère tout aussi important que le jour même, est principalement marquée par le jeûne. Pour les plus fidèle, le jeûne commence dès le 28 novembre avec le carême de Noël. En hébreux ancien, le mot quarante signifie la « multitude », les quarante jours du carême de Noël symbolisent donc la longue attente par l’humanité de son Sauveur (Jésus jeûna pendant 40 jours dans le désert et ordonna à ses disciples de jeûner). Le carême de Noël n’a pas pour but unique la santé du corps. Le but principal est, par un état d’abstinence, d’accéder à une disponibilité du mental, afin de le diriger vers la prière. Cette pratique religieuse, oubliée en Occident consiste, en premier lieu, en une limitation de nourriture pendant certaines périodes ou jours isolés. Pendant le carême les croyants s’abstiennent de toute nourriture animale : viande, poisson, œufs et produits laitiers (mais pas des crustacés et des fruits de mer, ni de miel).
Un carême encore plus sévère interdit l’utilisation d’alcool et d’huile ainsi que de ses produits dérivés, comme la margarine. Mais le carême de Noël est considéré comme moins rigoureux et permet même le poisson les samedis et dimanches.
La fin du carême est marqué le jour de Noël par un repas festifs regroupant toute la famille. Le repas est constitué principalement d’un cochon de lait grillé, symbolisant un sacrifice au Dieu dont l’origine remonte à l’époque pré-chrétienne, et d’une galette de pain contenant une pièce. Lors du repas, les morceaux de la galette sont coupés à la main et celui qui reçoit la part contenant la pièce aura une année heureuse. La galette est également un symbole de sacrifice au Dieu, qui remonte à l’ancien testament.
La veille de Noël, le matin très tôt, le père de famille part chercher le « badnjak » (rameaux de jeune chêne) qu’il laisse devant l’entrée jusqu’au soir. Lors du couché du soleil, le badnjak est introduit dans la maison, et posé sous la table (sur laquelle aura lieu le repas) avec de la paille. Le dîner est composer de galette, de poisson cuit à l’huile, de miel, de vin, de fruits secs et d’haricots. La nourriture ne doit pas être consommés entièrement.
On souhaite Noël en disant « Le Christ est né ! » ou « Joyeux Noël ! », en réponse on reçoit « Il est né ! » ou « Que Noël t’apporte du bonheur ! ».
Le repas de Noël commence après le retour de l’église. Le père de famille allume un cierge et fait le signe de croix, bénit le repas, récite le « notre père » et coupe le gâteau de Noël.

Soutenir par la prière la prochaine rencontre interlibanaise en France

12 juillet, 2007

du site:

http://www.zenit.org/article-15830?l=french

Soutenir par la prière la prochaine rencontre interlibanaise en France

Message du Conseil d’Eglises chrétiennes aux responsables chrétiens du Liban

ROME, Mercredi 11 juillet 2007 (ZENIT.org) – De Damas, où elle se trouvait en visite, à l’invitation du patriarcat grec-orthodoxe, la délégation du Conseil d’Eglises chrétiennes de France (CECEF) dit avoir accueilli comme une « lueur d’espoir » l’initiative du Ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, d’inviter toutes les parties en présence au Liban à une rencontre de dialogue le week-end prochain à La Celle-Saint Cloud, près de Paris, en France.

« Dans la situation d’extrême tension que vous subissez et dont nous avons pu nous entretenir avec vous lors de notre visite au Liban en mars dernier, nous recevons cette nouvelle comme une lueur d’espoir » déclare le CECEF dans son message, adressé vendredi dernier aux responsables des Eglises chrétiennes au Liban.

Après sept mois de crise politique , la rencontre interlibanaise, qui se tiendra du 14 au 16 juillet en région parisienne, rassemblera des représentants des forces politiques associées au dialogue national libanais ainsi que de la société civile. Les débats « informels » seront centrés sur « le nécessaire renforcement de l’Etat libanais ». Une conférence de presse concluera la rencontre le 16 juillet.

Pour le CECEF, cette « rencontre de dialogue » semble « devoir être une occasion commune de prière dans toutes les paroisses » afin de « faire entendre, tant vers Dieu que vers ceux qui se rendront à La Celle-Saint-Cloud, la voix du peuple libanais qui aspire à la paix ».

Dans son message, la délégation, qui réunit Monseigneur Emmanuel, président de l’Assemblée des Evêques orthodoxes de France, le pasteur Jean-Arnold de Clermont, ancien président de la Fédération protestante de France et Mgr Bernard-Nicolas Aubertin, archevêque de Tours, dit espérer de tout son cœur que « les autres familles religieuses » se joindront à eux dans les jours à venir « pour porter cette initiative dans la prière ».

La délégation du CECEF a achevé hier lundi sa visite de 5 jours en Syrie après avoir réaffirmé dans une déclaration rendue publique sur place, annonce l’agence de presse arabe syrienne Sana, que « la paix est devenue une nécessité urgente pour en finir avec la violence et avec la monté de l’extrémisme » . L’agence Sana ajoute que la délégation française « a également insisté sur la nécessité de maintenir le dialogue entre l’occident et le monde islamique ».

La visite de la délégation du CECEF avait pour objectif de renforcer le dialogue entre les Eglises de France et les communautés religieuses syriennes, de prendre connaissance de la situation des réfugiés irakiens et de réfléchir avec leurs interlocuteurs aux conditions de la paix et de la stabilité dans les pays de la région.

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