Archive pour la catégorie 'Noël 2009 (du Avent jusqu’à après Noël)'

Le Noël orthodoxe

20 décembre, 2009

du site:

http://klicevac.free.fr/noel_orthodoxe.html

Le Noël orthodoxe

 La traditionnelle fête de Noël orthodoxe trouve sa place dans la Serbie d’aujourd’hui. Elle est fêtée le 7 janvier suivant le calendrier julien toujours en vigueur dans l’Eglise serbe. Cette différence d’avec l’église catholique remonte à 1582, quand le pape Grégoire XIII changea de calendrier et créa le calendrier grégorien plus en synchronisme avec la soleil. Le calendrier julien fut établi par Jules César en 46 av. J.-C.. Les protestant acceptèrent le nouveau calendrier au début du XVIIIè siècle.

Noël célèbre la naissance de Jésus, censée avoir eu lieu il y a environ deux mille ans. Mais, à y réfléchir un peu, il est improbable que l’événement soit célébré depuis cette naissance. Quelle est donc l’origine de la fête de Noël.

La naissance de Jésus

Ce n’est qu’au sixième siècle de notre ère qu’un moine vivant à Rome, Denys le Petit, fixe la naissance de Jésus le 25 décembre de l’an 753 de la fondation de Rome et en fait le début de l’ère chrétienne, dans laquelle nous vivons aujourd’hui. En réalité, Jésus est plutôt né avant la mort d’Hérode le Grand (749 de Rome, soit -4). Selon Matthieu, Jésus serait né avant le remplacement d’Hérode par Archélaüs, donc vers -6 ; mais selon Luc, ce serait au moment du recensement de Quirinius qui a eu lieu au moment de la déposition d’Archélaüs, en +6. L’année choisie par Denys correspond ainsi à une moyenne entre ces données contradictoires, mais on ne connaît pas le détail du calcul de Denys.
Denys fixe donc tardivement l’année, mais la fête de Noël existe déjà. Elle est cependant postérieure à la rédaction des évangiles : les récits de la naissance (Matthieu 1-2 ; Luc 1-2) sont écrits après ceux du ministère, vers l’an 100. Or, à cette date, les chrétiens ne fêtent pas encore cette naissance, et rien ne suggère que l’événement ait eu lieu en hiver. En somme, Noël n’existe pas comme fête avant le deuxième siècle.

Le substitut de la fête païenne du solstice d’hiver

La fête de Noël est, en revanche, bien attestée au début du quatrième siècle, lorsque l’empire romain se christianise ; et l’on observe alors qu’elle remplace progressivement la fête romaine des Saturnales qui est une fête de la lumière célébrant le moment de l’année solaire où les jours recommencent à s’allonger. Symboliquement, le solstice d’hiver marque la victoire de la lumière sur les ténèbres et le jour est donc célébré dans la joie.

Les coutumes serbes de la fête de Noël

C’est au neuvième siècle, après leur christianisation par Byzance, que les Serbes commencèrent à fêter Noël. Le rituel de célébration est un mélange des principes orthodoxes et des traditions populaires. Ainsi, la veille de Noël, qui revêt un caractère tout aussi important que le jour même, est principalement marquée par le jeûne. Pour les plus fidèle, le jeûne commence dès le 28 novembre avec le carême de Noël. En hébreux ancien, le mot quarante signifie la « multitude », les quarante jours du carême de Noël symbolisent donc la longue attente par l’humanité de son Sauveur (Jésus jeûna pendant 40 jours dans le désert et ordonna à ses disciples de jeûner). Le carême de Noël n’a pas pour but unique la santé du corps. Le but principal est, par un état d’abstinence, d’accéder à une disponibilité du mental, afin de le diriger vers la prière. Cette pratique religieuse, oubliée en Occident consiste, en premier lieu, en une limitation de nourriture pendant certaines périodes ou jours isolés. Pendant le carême les croyants s’abstiennent de toute nourriture animale : viande, poisson, œufs et produits laitiers (mais pas des crustacés et des fruits de mer, ni de miel).
Un carême encore plus sévère interdit l’utilisation d’alcool et d’huile ainsi que de ses produits dérivés, comme la margarine. Mais le carême de Noël est considéré comme moins rigoureux et permet même le poisson les samedis et dimanches.
La fin du carême est marqué le jour de Noël par un repas festifs regroupant toute la famille. Le repas est constitué principalement d’un cochon de lait grillé, symbolisant un sacrifice au Dieu dont l’origine remonte à l’époque pré-chrétienne, et d’une galette de pain contenant une pièce. Lors du repas, les morceaux de la galette sont coupés à la main et celui qui reçoit la part contenant la pièce aura une année heureuse. La galette est également un symbole de sacrifice au Dieu, qui remonte à l’ancien testament.
La veille de Noël, le matin très tôt, le père de famille part chercher le « badnjak » (rameaux de jeune chêne) qu’il laisse devant l’entrée jusqu’au soir. Lors du couché du soleil, le badnjak est introduit dans la maison, et posé sous la table (sur laquelle aura lieu le repas) avec de la paille. Le dîner est composer de galette, de poisson cuit à l’huile, de miel, de vin, de fruits secs et d’haricots. La nourriture ne doit pas être consommés entièrement.
On souhaite Noël en disant « Le Christ est né ! » ou « Joyeux Noël ! », en réponse on reçoit « Il est né ! » ou « Que Noël t’apporte du bonheur ! ».
Le repas de Noël commence après le retour de l’église. Le père de famille allume un cierge et fait le signe de croix, bénit le repas, récite le « notre père » et coupe le gâteau de Noël.

La vraie signification de Noël

19 décembre, 2009

du site:

http://www.best-quotes-poems.com/francais/poesies-de-noel.html

La vraie signification de Noël

Il y a deux mille ans le roi des rois est né.
« L’agneau de Dieu » plus tard a fait pour sentir l’épine,
Si ses mots sont acceptés et pas dédaignés,
Ils nous feront tout le rené.

Bien que la grace, le Joseph et la Mary de Dieu aient présenté
Un cadeau au monde qui jour, que nous pouvons tout rembourser,
en vivant les dix commandements chaque jour.

Essayer de se rappeler et maintenir dans votre coeur et esprit
L’evangile de Jésus tandis qu’ici sur terre,
Le rachat pas une vie a vécu dans la gaieté constante.
Paix sur terre, bonne volonté vers l’homme
Chacun devrait l’essayer, toutes les fois qu’ils peuvent.

Le seigneur nous a donné l’option et le choix « librement de la volonté, »
Maintenant elle l’appartient nous pour adapter la facture.

Ainsi quand vous êtes des achats de Noël pour la famille et des amis,
et l’argent est serré aux deux extrémités,
Se rappeler que le plus grand cadeau de tous,
Est votre amour de Jésus dans la stalle de mangeoire.

Joseph P. Martino

Chant de Noël tzigane (pour Noël)

19 décembre, 2009

du site:

http://www.granby.net/~santschi/noel/nh09.htm

Chant de Noël tzigane 

Le père de Marcou Magar est un riche propriétaire, dont les terres s’étendent plus loin que l’horizon. Inlassablement il les parcourt pour se rendre de ferme en ferme afin de ramasser ses bénéfices, donner des ordres et châtier cruellement tous ceux, qui ne montrent pas assez de zèle à l’ouvrage. Il est détesté autant que craint.
Tout au long de l’année une multitude de paysans avec leurs femmes et leurs enfants peinent à son service. Le nombre de ses domestiques est encore augmenté par des tziganes, qui accomplissent toutes sortes de besognes : jardinage, dressage des chevaux, tonsure des mulets, soins vétérinaires de tous les troupeaux et surtout cueillette pour laquelle ils sont spécialement doués.
Bambin, Marcou Magar invente toutes sortes de ruses pour échapper à sa gouvernante et rejoindre l’un ou l’autre campement tzigane. Certains vivent dans des sortes de huttes de branchages et de peaux, d’autres ont de superbes roulottes sculptées et décorées de peintures vives. Il aime se glisser à l’intérieur et rêvasser, bien au chaud, glissé au fond des édredons douillets.
Quand les musiciens tziganes, qu’on appelle lautarous dans son pays, viennent jouer des horas, de fameux morceaux de virtuosité, aux réceptions que donnent ses parents, le petit Marcou est ravi. Sa joie approche du délire, quand il peut les écouter aux noces paysannes. Ce sont les musiciens, qui conduisent le cortège, jouent pendant que sonnent les cloches et, bien sûr, font danser les invités.
Partout on le cajole, l’embrasse. Marcou Magar est bien trop jeune et trop égoïste pour prêter attention à la misère des serviteurs de son père. Pourtant la révolte gronde dans le cœur des opprimés et Radou Réou le plus ambitieux des intendants de son père profite de toute occasion pour attiser la colère des malheureux et les pousser au meurtre, afin de prendre la place de son maître et d’opprimer à son tour.
Marcou a à peine huit ans, quand son père est assassiné. Juste avant d’être saisie par les paysans fous de colère, sa mère e confie à un vieux saltimbanque. Marcou Magar se souviendra toujours de sa fuite éperdue, caché sous une ourse, au fond d’une verdine tirée par des bœufs. Avançant à grand peine dans la nuit, ils franchissent des guets et des cols.
Chaque fois qu’ils sont arrêtés par ceux qui recherchent l’héritier pour le massacrer, le brave tzigane soulève la bâche. L’ourse grogne en montre ses crocs, ce qui les met tous en fuite. C’est grâce à ces sauveteurs, que le petit Marcou arrive chez le frère aîné de sa mère, Boris Bogat, un marchand richissime. Leurs enfants étant déjà mariés et installés dans leurs propres foyers, Fourmosa, sa femme, est tout heureuse d’accueillir l’orphelin. Rien n’était trop beau ou trop bon pour le neveu.
Marcou a la plus dévouée des gouvernantes et les précepteurs les plus qualifiés. Mais il est si paresseux et si méchant, qu’il ne tire guère profit de leur enseignement. Habitué à courir la campagne, il s’ennuie beaucoup en ville et occupe son temps à jouer des tours à la cuisinière, aux valets, aux livreurs et aux voisins, sans toutefois parvenir à tarir la patience de son oncle et la tendresse de sa tante à son égard.
A quinze ans, c’est lui, qui, lassé d’être chouchouté, les quitte en emportant avec lui, sans le moindre scrupule, les bijoux de sa tante et la bourse de son oncle. De par le vaste monde, il veut toujours plus de force et de puissance. Pour l’obtenir et comme rien ne l’effraie, il désire rencontrer le diable.
Et, une nuit, alors qu’il est justement à sa recherche dans un cimetière, il sent très nettement sa présence derrière lui. Il n’ose pas se retourner de peur d’être terrifié par l’horreur de sa personne. Quand enfin il a le courage de le faire, grande est sa stupéfaction. Jamais il n’a rencontré un être aussi séduisant. Mis en confiance par son aspect agréable, il dit au diable :
-  » Il est écrit que tu es Prince de ce monde. Grand est donc ton pouvoir. Accorde-moi richesse et gloire.  »
Le diable lui répond :
- » Il te faut choisir. Si je te donne la richesse, tu vivras vieux. Si je te donne la gloire, tu mourras jeune. Mais pour l’une comme pour l’autre il faut que tu me cèdes ton âme.  »
Sans hésiter une seconde, Marcou choisit la gloire et donne son âme au diable.
Celui-ci, satisfait, le quitte sur le champs. Marcou, lui, sort du cimetière tout fier de son expérience et curieux de la suite.

Eh ! oui,
immédiatement
Marcou Magar,
se met à rédiger.
Tout ce qu’il crée

Il vend,
Immédiatement.
Marcou Magar.

Marcou Magar a seulement vingt-cinq ans et il est déjà mondialement connu pour son talent. Cependant il n’est pas heureux. Il angoisse de voir arriver la mort le faucher en pleine jeunesse et l’amener au Diable. Quand il croit avoir trouvé un ami, Marcou Magar lui confie son tourment. Soit on sourit avec indulgence de sa fertile imagination d’artiste ; soit, on lui conseille d’aller consulter un médecin.
En ce très rude jour d’hiver, Marcou Magar aperçoit à l’angle d’une rue, une tzigane, qui mendie avec deux petits enfants accrochés à ses jupes. En souvenir des jours heureux passés parmi son peuple, il se dirige vers elle avec l’intention de mettre une pièce dans sa main tendue. Elle arrête son geste et s’écrie :

-  » Non ! Dieu me garde de ton argent ! Va ton chemin.  »
-  » Tu ne veux rien de moi ?  »
-  » Non ! Car le diable te possède. « 

Puis, le regardant droit dans les yeux, la tzigane ajoute :
 » Qui pourrait te tirer des griffes du diable ? … Notre drabarni, peut-être. Pour le moment il n’y a personne à notre campement, excepté le vieux Yéneu. Les hommes sont ici, au marché, à vendre ce qu’ils ont taillé dans du bois. Les femmes font comme moi. Elles mendient ou chinent. Les enfants chantent de maison en maison. Viens donc ce soir ! Nous sommes derrière les remparts de la ville, dans le bosquet, pas trop loin de la rivière. Viens, on aura ramassé de quoi faire la fête ! C’est Noël
aujourd’hui !  »
Marcou Magar hésite longuement. Il est si désemparé ! La nuit est tombée depuis longtemps, quand il se dirige enfin vers le lieu indiqué par la tzigane. A son approche les chiens aboient. Les chèvres ont un mouvement de frayeur. Deux chevaux tournent vers lui leurs regards si doux.
Un pleur d’enfant, venant comme des airs, lui fait lever la tête. C’est alors que Marcou Magar réalise, que pour moins souffrir du froid, les tziganes se sont installés dans des arbres. Serrés les uns contre les autres, ils tendent leurs mains vers des braseros calés entre les branches nues.
Plusieurs hommes descendent de leurs perchoirs pour examiner le nouveau venu et l’accueillir. Après une brève hésitation Marcou Magar s’éclaircit la voix, se présente et explique la raison de sa venue. Le plus âgé lui répond :
 » Tcharaïna la drabarni n’est pas encore rentrée. Elle soigne un malade quelque part dans une ferme. »
Puis on l’invite à monter les rejoindre. Il grimpe dans le premier arbre venu. Tout de suite on lui propose un verre de thé brûlant. Tandis qu’on l’installe le plus confortablement possible, Saduk, le conteur du groupe, lui lance :
 » Eh ! Justement je venais de raconter que la Vierge Marie a accouché comme le font nos femmes, dehors à l’air libre ! Qu’ensuite, Saint Joseph a trouvé refuge pour elle et l’enfant dans une grotte de tziganes. A peine la sainte famille installée chez eux, ces tziganes ont vu arriver les bergers. Quel festin que leurs agneaux tournés à la broche !
Un beau jour Joseph et Marie ont porté l’enfant au temple, comme nous le faisons aussi pour donner à nos enfants des prénoms chrétiens. Eux, ils l’ont appelé Jésus.
Plus tard, les mages sont venus ! Guidés par  » Tchalaï  » l’étoile de Noël. Balthasar, le mage noir de peau, était, comme tous le savent ici, un des nôtres. C’est en souvenir de lui que nous nous appelons  » fils de la comète « .
Bon je ne vais pas, encore une fois, énumérer tous leurs cadeaux qu’ils ont apporté un divin enfant. Venons-en, où j’en étais, quand tu es arrivé Marcou Magar.
Je disais qu’en rêve Joseph a vu un ange, qui lui a conseillé de partir en Egypte, car un roi de gadgés, voulait tuer l’enfant Jésus. D’effroi Joseph s’est réveillé. Il s’est mis sur son séant et tout le restant de la nuit il n’a plus pu dormir. Le lendemain matin le voyant les yeux cernés, la mine défaite, son auréole tout de travers, notre chef lui a demandé :

 » Mais que t’arrive-t-il Saint Joseph ? Tu es tout retourné.  »
- » C’est qu’il y a de quoi !  »
Et Saint Joseph lui confie le rêve. Le chef tzigane lui répond :

 » Les rêves sont à prendre au sérieux. Si ton enfant est en danger, les nôtres le sont aussi. On s’en va avec toi. Le chemin on le connaît. J’ai mes bibis, mes chères tantes, là-bas en Egypte. De fameuses danseuses ! Allez ! On y va ! Tu peux faire monter ta femme et ton enfant sur cet âne là… »
Un galop de cheval interrompe Saduk, le conteur. Il s’arrête dans son récit le temps d’identifier, qui approche de leur campement si tard dans la nuit. Enfin il apostrophe Marcou Magar :

- » Elle arrive, notre drabarni. Si tu tiens vraiment à la rencontrer, va la rejoindre plus loin. Elle est des nôtres, mais nous préférons, qu’elle se tienne à l’écart. « 

Marcou Magar glisse de l’arbre et rejoint Tcharaïna, la drabarni. A bonne distance des autres, elle s’active à frotter la sueur de son cheval avec du foin. Il s’attendait à une sorte de sorcière échevelée et sauvage. Il se trouve en face d’une jeune fille soignée et paisible. Décontenancé, troublé, Marcou Magar prend une poignée de foin et l’aide. Alors qu’ils sont tous deux occupés à bichonner le cheval, Tcharaïna rompt le silence embarrassé en chantant :

En ce Noël, Jésus
Apprends à l’étranger
Parmi les miens venu.
Que contre tout danger
Ton nom seul Oh !Jésus
Au prix du sang versé
Est pour lui le salut.
En ce Noël, Jésus !

Après un moment, elle ajoute :

- » Je pense t’avoir donné la solution à ton problème. »
- » Oui Tcharaïna. Mais cela me paraît bien simple, juste ce nom de Jésus…  »
- » Le Beng, le Diable, sait que ce nom est au-dessus de tout nom. Tu trembles parce que tu as vendu ton âme au Diable. Jésus l’a rachetée depuis longtemps ! Ne crois plus ce que t’a dit le Diable. Le Beng est un menteur.  »
- » Oh ! Comme je veux te croire toi Tcharaïna ! Tu as presque tout deviné de moi. Qui es-tu, toi ?  »
- »Jumelle d’une fillette morte à la naissance, je suis considérée depuis comme sorcière.  »
- » Je ne te crois pas sorcière.  »
Tout en donnant de l’avoine à son cheval, Tcharaïna lui rétorque :
- » C’est pourtant ce dont mon peuple est certain. Ma mère, qui me chérissait, est morte d’une pneumonie un hiver.- Les morts, en cette rude saison, sont fréquentes parmi mon peuple.- Bien que je n’avais alors que neuf ans, j’ai été jugée responsable de sa mort. Fou de chagrin, mon père n’a fait que boire et boire. Il a fini par en mourir. Cette seconde mort a confirmé aux tziganes que je porte malheur.  »
- » C’est pour cela qu’ils te mettent à l’écart ?  »
- » Absolument. Mon peuple est très superstitieux. Le tien l’est tout autant, sinon tu ne serais pas venu me consulter. »
Tcharaïna prend le cheval par son licol pour l’emmener boire à la rivière. N’ayant nulle envie de la quitter, Marcou Magar leur emboîte le pas. Il remarque que Tcharaïna, tout en serrant son châle, a joint les mains et probablement prie en son âme. Des flocons de neige se mettent à tomber, doucement. Tandis qu’ils cheminent sous le ciel étoilé, un miracle se produit. Le cœur de pierre de Marcou Magar est rempli d’une telle chaleur, que tout mal, toute crainte, tout lien satanique, en est éliminé.
Une joie débordante le remplit au point qu’il se met, tout seul, à danser.

Lorsqu’il s’arrête enfin, hors d’haleine, il constate avec soulagement aucune moquerie dans le doux et paisible regard de la drabarni. Il a envie d’entendre à nouveau la voix chantante de Tcharaïna. C’est ce qui l’amène à lui poser encore une question :
- » Comment a-tu appris tout ce que tu sais ?  »
- » Livrée à moi-même la plupart du temps, j’ai sondé les mystères… Le plus doux, le plus beau, je t’assure, c’est Noël. Heureux Noël Marcou Magar. Que le Del te bénisse »
Marcou, n’arrivant toujours pas à se résoudre à prendre congé de Tcharaïna, s’enhardit à lui demander :
-  » Es-tu mariée ou fiancée ? « .
Elle rit, puis répond :
-  » Qui voudrait d’une femme, qui porte malheur ?  »
- » Moi, Tcharaïna.  »
Bouleversée, Tcharaïna, à qui l’on n’avait exprimé aucune tendresse depuis la mort de sa mère, se couvre le visage de ses cheveux comme d’un voile pour cacher les larmes jaillissant de ses yeux. Quand elle peut parler, elle murmure :
- »Marcou Magar c’est impossible. Tu es gadgo. Je suis tzigane. Les tiens me rejetteraient. Les miens te tueraient… »
Pour toute réponse Marcou saute en selle et hisse Tcharaïna devant lui. C’est ainsi qu’ils partent vivre leur amour. Ils ont assez souffert chacun pour l’apprécier et bien le protéger. Qui sait, peut-être qu’en sortant d’ici allez-vous les rencontrer.
HEUREUX NOËL a vous tous !!! Que le Del vous bénisse !

Christiane Dupuy

Saint Padre Pio: Méditation pour Noël

18 décembre, 2009

du site:

http://saint.padre.pio.free.fr/meditation-noel.htm

SAINT PADRE PIO

Méditation pour Noël

Présentation
Cette présentation de Noël pourra sembler au premier abord sombre, à l’encontre de la douceur qui inondait le coeur de Padre Pio et transparaissait sur son visage. Mais sans doute faut-il, au-delà des images et de certains mots, aller jusqu’au bout de ce mystère de l’incarnation : Padre Pio ne s’arrête pas, tant qu’il n’en a pas atteint le coeur ; et ce coeur, c’est l’amour: « Tout cela, il l’a fait par amour ; il ne nous invite qu’à l’amour, il ne nous parle que d’amour, il ne nous donne que des preuves d’amour ». Ainsi qu’il l’écrit, même si nous ne comprenons pas tout, chacun est capable d’en percevoir, d’en entendre quelque chose.
Le reste découle de cela. Le reste, ce n’est pas une vision misérabiliste, moralisatrice ou rigoriste, mais le débordement de l’amour comme humilité : humilité de Jésus et, en réponse, notre humilité. l’accent à plusieurs reprises sur la tendresse doit être noté ; il évite toute dérive hors de ce sublime mystère de Dieu devenu enfant

 TEXTE

C’est au cœur de la nuit, au cours de la saison la plus rigoureuse, dans la grotte la plus glaciale, habitation des troupeaux plus que d’une créature humaine, que vint à la lumière, à la plénitude des temps, le Messie promis – Jésus – le Sauveur des hommes.
Aucun bruit autour de lui ; un bœuf et un âne réchauffent le pauvre Enfant nouveau-né ; une femme humble, un homme pauvre et fatigué en adoration devant lui.
Ne se font entendre que les vagissements et les pleurs de Dieu devenu enfant. Et par ces pleurs, par ces vagissements, il offre à la justice divine la première rançon pour notre réconciliation.
Depuis plus de quarante siècles il est attendu ; c’est avec des soupirs que les Patriarches en avaient invoqué la venue ; les auteurs sacrés avaient prophétisé clairement et le lieu et l’époque de sa naissance… Pourtant tout est silence et il semble que nul ne sait rien de ce grand avènement. Un peu plus tard seulement, des bergers qui gardaient leurs troupeaux dans les champs viennent lui rendre visite. Ils ont été avertis par des esprits célestes de cet avènement grandiose, et invités à se rendre à la grotte où il se trouve.
Qu’ils sont nombreux et importants, ô chrétiens, les enseignements qui partent de la grotte de Bethléem ! Oh, comme notre cœur doit se sentir brûlant d’amour pour celui qui s’est fait toute tendresse pour nous ! Comme nous devrions avoir au cœur le désir de conduire le monde entier à cette humble grotte, refuge du roi des rois, plus grande que tout palais humain, parce que trône et demeure de Dieu ! Demandons à ce divin Enfant de nous revêtir d’humilité, parce que seule cette vertu nous fera goûter ce mystère rempli de tendresse divine.
Les palais de l’Israël orgueilleux scintillent, mais ce n’est pas en eux qu’est venue au monde la Lumière ! Mettant leur assurance dans la grandeur humaine, baignant dans l’or : ainsi sont les notables de la nation juive ; les prêtres du temple sont pleins de vaine gloire et de superbe ; à l’encontre du sens véritable de la révélation divine ils attendent un Sauveur rabougri, venant dans le monde selon la grandeur humaine et la puissance.
Mais Dieu, qui a toujours à cœur de confondre la sagesse de ce monde, balaie leurs projets et, à l’encontre de l’attente de ceux qui sont privés de la sagesse divine, descend parmi nous dans la plus grande abjection, renonçant à naître dans l’humble maison de Joseph ou même dans celle d’un parent ou d’une connaissance dans la ville de Juda ; et, en quelque sorte rejeté par les hommes, il demande asile et secours à de vils animaux, choisissant leur demeure comme lieu de sa naissance, leur paille pour réchauffer son petit corps délicat. Il fait en sorte que le premier hommage lui soit rendu par de pauvres et rustres bergers qu’il a lui-même, par l’intermédiaire de ses anges, informés de ce grand mystère.
O sagesse et puissance de Dieu ! nous sentions le devoir de nous exclamer – entrés en extase avec ton Apôtre – combien tes jugements sont incompréhensibles et insondables tes voies ! Pauvreté, humilité, abjection et mépris entourent le Verbe fait chair ; nous, cependant, nous comprenons une chose de cette obscurité dans laquelle le Verbe fait chair est enveloppé, nous entendons une parole, nous entrevoyons une vérité sublime : Tout cela, il l’a fait par amour ; il ne nous invite qu’à l’amour, il ne nous parle que d’amour, il ne nous donne que des preuves d’amour.
L’Enfant céleste souffre et gémit dans la crèche, afin que la souffrance nous devienne aimable et méritoire, afin que nous la recherchions : il manque de tout afin que nous apprenions de lui le renoncement aux biens terrestres, il prend plaisir en ces pauvres et humbles adorateurs, pour nous pousser à aimer la pauvreté et à préférer la compagnie des petits et des simples à celle des grands de ce monde.
Ce petit Enfant, qui est tout mansuétude et douceur, veut insuffler en nos cœurs, par son exemple, ces vertus sublimes, afin que dans ce monde déchiré et bouleversé surgisse une ère de paix et d’amour. Par sa naissance il nous indique notre mission : mépriser ce que le monde aime et recherche.
Oh ! Prosternons-nous devant la crèche, et avec le grand saint Jérôme, le saint enflammé d’amour pour Jésus enfant, offrons-lui tout notre cœur, sans réserve ; et promettons-lui de suivre les enseignements qui viennent à nous depuis la grotte de Bethléem, et peuvent presque se résumer en ceci : Vanité des vanités, tout est vanité. 

par Hans Christian Andersen : LA PETITE FILLE AUX ALLUMETTE

17 décembre, 2009

du site:

http://www.noelchretien.com/la_petite_fille_aux_allumettes.htm
 
LA PETITE FILLE AUX ALLUMETTE

d’après Hans Christian Andersen

C’ était un soir d’ hiver et la neige tombait à gros flocons sur la ville.
Malgré le grand froid, les quelques rares passants étaient joyeux . Car ce soir là, c’était la veille de Noël. Toutes les maisons brillaient de mille lumières. Tout le monde se préparait au grand réveillon sauf une petite fille qui elle, était dans la rue. C’ était la petite fille aux allumettes. Comme j ‘aimerais chanter et danser avec eux pensait-elle. La petite grelottait dans ses vêtements de pauvresse. La petite fille marchait pieds nus dans la neige, tenant dans sa main une boîte d’allumettes. La journée avait été mauvaise. Elle n’avait pas vendu une seule allumette.  Elle eut une lueur d’espoir lorsqu’un groupe de joyeux fêtards s’approcha d’elle.- Bonsoir monsieur. Vous voulez bien m’acheter quelques allumettes?- Des allumettes? Mais je t’en ai acheté hier et avant-hier encore! Mais tiens, voilà une belle orange pour toi. Joyeux Noël!
- Je la mangerai à minuit. Ce sera mon cadeau de Noël! Elle poursuivit son chemin, cherchant désespérément des yeux quelque passant.  -Madame, ma bonne dame, vous voulez bien m’acheter quelques allumettes ?  Dégage vermine, tu ne vois pas je suis pressée !
La petite se mit à pleurer. Il faisait de plus plus en plus froid. La neige tombait de plus en plus fort. La petite alla s’asseoir entre deux maisons. Ses mains et ses pieds étaient bleus de froid. En tournant la boîte d’allumettes entre ses doigts, elle pensa: – Si j’en allumais une, peut-être arriverais- je à me réchauffer un peu ?   Elle tira une allumette et la frotta contre le mur. Aussitôt, une flamme éblouissante éclata.  On aurait dit un grand feu de joie.  Elle s’approcha pour se réchauffer mais la flamme s’éteignit et le feu disparut. Elle se dépêcha de frotter une deuxième allumette. La flamme jaillit et une lueur éclaira le mur de la maison .Une gigantesque salle à manger dressée pour la fête de Noël apparut. Elle voulut s’approcher de la table mais l’allumette s’éteignit et devant elle il n’y avait plus qu’un mur épais et froid. Elle en frotta une troisième et aussitôt elle se vit assise sous un magnifique sapin de Noël. ll était plus beau et plus grand que tous ceux qu’elle avait vus. Au pied de l’arbre, des cadeaux! Des tonnes de cadeaux!
Quel bonheur! Mais l’allumette disparut. En pensant très fort à sa grand-mère qui était au ciel, la petite fille frotta une autre allumette. Il se fit alors une grande lumière. Et dans cette lumière la petite fille reconnut sa grand-mère. « Grand-mère ! Grand-mère ! emmène-moi car lorsque l’allumette s’éteindra, tu disparaîtras comme le feu, comme l’oie et comme le bel arbre de Noël » La petite s’ empressa de frotter tout le  reste du paquet.
Jamais la grand-mère n’avait été si grande et si belle. Elle souriait et tendait la main à sa petite-fille. Elle sentit alors une douce chaleur l’envelopper et c’est dans les bras de sa grand-maman qu’elle s’envola, heureuse.

FIN

Lettre du card. Hummes aux prêtres du monde pour Noël

17 décembre, 2009

du site:

http://www.zenit.org/article-22914?l=french

Lettre du card. Hummes aux prêtres du monde pour Noël

Une « Heure eucharistique et mariale » à Sainte-Marie-Majeure

ROME, Mercredi 9 décembre 2009 (ZENIT.org) – Une « Heure eucharistique et mariale », est célébrée à Rome, le premier jeudi du mois, pendant l’Année Sacerdotale, à 16 heures, en la basilique de Sainte-Marie-Majeure.

Dans le cadre de l’Année sacerdotale, et à l’occasion de Noël, le cardinal Cláudio Hummes, préfet de la congrégation pour le Clergé, publie cette lettre aux prêtres dans laquelle il évoque notamment cette célébration.

Lettre aux prêtres, décembre 2009, Année sacerdotale

Chers Prêtres,

         dans la vie du Prêtre, la prière occupe nécessairement l’une des places centrales. Ce n’est pas difficile à comprendre, parce que la prière cultive l’intimité du disciple avec son Maître, Jésus-Christ. Nous savons tous comment, lorsqu’elle s’évanouit, la foi s’affaiblit et le ministère perd contenu et sens. La conséquence existentielle pour le Prêtre sera d’avoir moins de joie et moins de bonheur dans le ministère de chaque jour. C’est comme si, sur la route à la suite de Jésus, le Prêtre, qui marche avec beaucoup d’autres, commençait à prendre toujours plus de retard et s’éloignait ainsi du Maître, jusqu’à le perdre de vue à l’horizon. Dès lors, il se retrouve égaré et vacillant.

         Saint Jean Chrysostome, dans une homélie commentant la Première Lettre de Paul à Timothée, avertit avec sagesse : « Le diable s’acharne contre le pasteur [...]. En effet, s’il tue les brebis le troupeau diminue, mais s’il élimine le pasteur, il détruira tout le troupeau ». Ce commentaire fait penser à beaucoup de situations actuelles.  Chrysostome nous met en garde : la diminution des pasteurs fait et fera baisser toujours plus le nombre des fidèles et des communautés. Sans pasteurs, nos communautés seront détruites !

         Mais ici je voudrais d’abord parler de la prière, nécessaire pour que, comme dirait Chrysostome, les pasteurs soient vainqueurs du diable et ne s’évanouissent pas. Vraiment, sans la nourriture essentielle de la prière, le Prêtre tombe malade, le disciple ne trouve pas la force pour suivre le Maître, et ainsi il meurt de dénutrition. Par conséquent, son troupeau se disperse et meurt à son tour.

         En effet, chaque Prêtre a une référence essentielle à la communauté ecclésiale. Il est un disciple très spécial de Jésus, qui l’a appelé et, par le sacrement de l’Ordre, se l’est configuré, comme Tête et Pasteur de l’Église. Le Christ est l’unique Pasteur, mais il a voulu faire participer à Son ministère les Douze et leurs Successeurs, à travers lesquels les Prêtres également, quoique à un degré inférieur, sont rendus participants de ce sacrement ; de sorte qu’ils participent eux aussi, d’une manière qui leur est propre, au ministère du Christ, Tête et Pasteur. Cela comporte un lien essentiel du Prêtre avec la communauté ecclésiale. Il ne peut pas ne pas tenir compte de cette responsabilité, vu que la communauté sans pasteur meurt. Au contraire, à l’exemple de Moïse, il doit garder les bras levés vers le ciel, en prière, pour que le peuple ne périsse pas.

         Le Prêtre donc, pour rester fidèle au Christ et fidèle à la communauté, a besoin d’être un homme de prière, un homme qui vit dans l’intimité du Seigneur. Il a le besoin en outre d’être réconforté par la prière de l’Église et de chaque chrétien. Que les brebis prient donc pour leur pasteur ! Lorsque, cependant, le Pasteur lui-même se rend compte que sa vie de prière s’affaiblit, il est temps de s’adresser à l’Esprit Saint et de demander avec l’esprit du pauvre. L’Esprit rallumera le feu en son coeur. Il rallumera la passion et l’enchantement envers le Seigneur, qui est resté là et qui veut dîner avec lui !

         En cette Année Sacerdotale, nous voulons prier, avec persévérance et beaucoup d’amour, pour les Prêtres et avec les Prêtres. À cette intention, la Congrégation pour le Clergé, chaque premier Jeudi du mois, pendant l’Année Sacerdotale, à 16 heures, célèbre une Heure eucharistique et mariale, dans la Basilique de Sainte-Marie-Majeure, à Rome, pour les Prêtres et avec les Prêtres. Beaucoup de gens viennent, avec joie, prier avec nous.

         Très chers Prêtres, la Noël de Jésus-Christ s’approche. Je voudrais présenter à vous tous mes vœux les meilleurs et les plus fervents d’un Bon Noël et d’une heureuse Année 2010. Dans la crèche l’Enfant Jésus nous invite à renouveler envers Lui l’intimité de l’ami et du disciple, pour nous envoyer de nouveau comme ses évangélisateurs !

Cardinal Cláudio Hummes

Préfet de la Congrégation pour le Clergé

bonne nuit

17 décembre, 2009

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc.

http://images.google.it/url?source=imgres&ct=ref&q=http://gallery.tipiace.it/immagini-di-natale/immagini-natale-paesaggio-innevato.htm&usg=AFQjCNH0FS25aPc2t4BVOlszugqqtqFhrw

Noël : Allume une lumière

16 décembre, 2009

 du site:

http://users.skynet.be/prier/textes/PR0757.HTM

Noël : Allume une lumière

Auteur : Jean-Marie Bedez

Voici les derniers mois de l’année.
Voici les nuits les plus longues
et les jours les plus tristes.
La télé et les journaux nous déversent
leur flot quotidien de violence.
A désespérer !

Allume la première bougie de l’Avent, mon frère !
Qu’elle dise d’abord ton espérance :
Dieu ne dort pas, ton salut et le salut du monde
tu l’attends d’abord de lui.

Allume une lumière, mon frère !
un temps de silence et de prière,
une lecture quotidienne de la Bible,
une visite à ce malade,
un temps d’écoute pour ce voisin,
un geste nouveau de partage,
une parole bonne et positive,
une réponse à tel appel…

Avec ceux de ta famille,
tes enfants surtout qui te regardent
allume gravement, joyeusement,
la première bougie de l’Avent.

reçu par e-mail de France

Les Rois Mages

15 décembre, 2009

du site:

http://www.1000questions.net/fr/Noel/qui_sont_les_rois_mages.html

Les Rois Mages

Les rois mages – Musée de Tulle

1 Qui sont les Rois Mages ?

La tradition chrétienne a donné le nom de  » Rois-Mages  » aux mages qui viennent voir l’enfant Jésus à Bethléem et qui l’adorent, d’après l’évangile de Saint Matthieu :

 » Jésus étant né à Bethléem de Judée au temps du roi Hérode, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem en disant :  » Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu en effet son astre à son lever et sommes venus lui rendre hommage « .

 » L’ayant appris, le roi Hérode s’émut, et tout Jérusalem avec lui. Il assembla tous les grands prêtres avec les scribes du peuple, et il s’enquérait avec eux du lieu où devait naître le Christ.  » A Bethléem de Judée, lui dirent-ils ; ainsi en effet est-il écrit par le prophète :

 » Et toi Bethléem, terre de Juda,

Tu n’es nullement le moindre des clans de Juda

Car de toi sortira un chef

Qui sera pasteur de mon peuple Israël « .

 » Alors Hérode manda secrètement les mages, se fit préciser par eux le temps de l’apparition de l’astre et les envoya à Bethléem en disant :  » Allez vous renseigner exactement sur l’enfant ; et quand vous l’aurez trouvé, avisez moi, afin que j’aille moi aussi lui rendre hommage. « 

 » Sur ces paroles du Roi ils se mirent en route ; et voici que l’astre qu’ils avaient vu à son lever les précédaient jusqu’à ce qu’il vint s’arrêter au-dessus de l’endroit où était l’enfant. A la vue de l’astre ils se réjouirent d’une très grande joie. Entrant alors dans le logis, ils virent l’enfant avec Marie sa mère, et se prosternant, ils lui rendirent hommage ; puis ouvrant leurs cassettes, ils lui offrirent en présents de l’or, de l’encens et de la myrrhe.

« Après quoi, avertis en songe de ne point retourner chez Hérode, ils prirent une autre route pour rentrer dans leur pays.

 » Après leur départ, voici que l’Ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit :  » Lève-toi, prends avec toi l’enfant et sa mère, et fuis en Egypte ; et restes-y jusqu’à ce que je te le dise. Car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr.  » Il se leva, prit avec lui l’enfant et sa mère, de nuit, et se retira en Egypte ; et il resta là jusqu’à la mort d’Hérode ; pour que s’accomplit cet oracle prophétique du Seigneur :  » D’Egypte, j’ai appelé mon fils.  »

Alors Hérode, voyant qu’il avait été joué par les mages, fut pris d’une violente fureur et envoya mettre à mort, dans Bethléem et tout son territoire, tous les enfants de moins de deux ans, d’après le temps qu’il s’était fait préciser par les mages. « 

Evangile selon Saint Matthieu , Chapitre 2, versets 1 à 16.

2 Les mages sont-ils historiques ?

Ce récit est merveilleux et de tout temps a fait la joie de la piété populaire, aussi bien des grands que des petits. Les Mages qui donnent de l’or, de l’encens et de la myrrhe ( plante aromatique utilisée par exemple dans les embaumements) sont devenus des Rois, et on leur donne des noms : Gaspar, Melchior et Balthasar, avec ces noms, ils sont devenus des personnages légendaires, et en même temps presque vivants. Les crèches les représentent en magnifiques costumes imaginés  » orientaux « , avec des chameaux et des serviteurs.

Qu’en est-il réellement ?

Les exégètes sont des savants qui étudient les textes de l’Ancien et du Nouveau Testament en hébreu, en grec, et dans de multiples langues anciennes, qui vérifient les différents manuscrits, comparent les genres littéraires, les écrits du Judaïsme  » inter-testamentaire « , c’est à dire de la période qui précède immédiatement les Evangiles.

Ces éxégètes, ainsi que les historiens qui étudient le premier siècle  » après Jésus Christ  » et les premiers temps du christianisme avaient tendance à considérer cette histoire comme un récit didactique, c’est à dire destiné à faire comprendre quelque chose plutôt qu’à dire un fait ayant réellement existé.

Aujourd’hui on est plus ouvert à l’idée qu’il y ait des éléments historiques réels dans ce récit.

1° la cruauté d’Hérode, elle est tout à fait prouvée historiquement on sait qu’il a fait d’autres massacres que celui possible de Bethléem, beaucoup plus importants, à commencer par celui de ses propres fils, par crainte qu’ils ne lui prennent le pouvoir.

2° On connaît aussi dans l’histoire de l’époque un astrologue arménien, Tiridate, qui en 66 a fait le voyage de Rome pour dire à Néron qu’il avait vu dans les étoiles qu’il était un Dieu.

3°En effet les astronomes-astrologues avaient coutume de s’adresser aux puissants afin d’en obtenir des récompenses. L’histoire des mages est donc tout à fait vraisemblable, même si elle ne pourra pas être vérifiée absolument. Mais son intérêt explicatif est beaucoup plus important.

4° On a découvert ( voir E Nodet,  » Histoire de Jésus ? « , Le Cerf, Paris 2.003) une histoire tout à fait similaire que relate Flavius Josèphe, version en slavon : des sages venus de Perse visitent Hérode « Nous venons de Perse, nos ancêtres ont recueilli des Chaldéens l’astronomie qui est notre science et notre art… « . L’étoile leur est apparue et signifie la naissance d’un roi qui dominera sur l’univers. L’étoile les conduit à Jérusalem mais disparaît. Hérode leur recommande de lui indiquer qui est la personne désignée par l’étoile, mais les Perses ne reviennent pas et Hérode fait massacrer 63.000 enfants de moins de trois ans. (Flavius Josèphe slavon, Guerre des Juifs, 1, 400 , voir Nodet op. cité, p. 219).

On peut dire en conclusion que le récit est vraisemblable selon les mentalités et coutumes de l’époque, qu’un récit fort proche est parvenu à Flavius Josèphe . Celui-ci n’y a pas vu de rapport avec la naissance de Jésus, mais la similitude est étonnante. Flavius Josèphe a-t-il été la source de Matthieu ou Matthieu la source de Flavius Josèphe ? Et la cruauté d’Hérode faisant massacrer des enfants ceux des autres comme les siens paraît bien établie. Mais du vraisemblable à la sûreté historique des faits il y a un pas qu’il n’est pas aujourd’hui possible de franchir. Comme souvent les légendes contiennent souvent à leur base des éléments historiques. Il est malaisé de discerner les contours exacts de ces éléments historiques, mais tout rejeter en bloc est encore plus hasardeux.

3 Les astronomes modernes et l’étoile des mages

Et l’étoile des Rois mages ?

Beaucoup d’astronomes se sont intéressés à l’étoile des mages. Dans le passé, mais aussi aujourd’hui.

Dans le passé il est intéressant de voir que Giotto, au XVe siècle dans une peinture de la crèche représente une comète pour l’étoile.

Comme nous l’avons dit plus haut, c’est la tradition populaire qui parle de rois; l’Evangile, dit « des mages ». Peut importe, d’ailleurs. Les mages, c’étaient les savants de l’époque, aussi bien astronomes qu’astrologues, lecteurs de vieux manuscrits historiques aussi bien qu’interprètes de songes. On peut supposer en tout cas que ceux-là observaient attentivement les étoiles, et que l’une d’entre elles les a particulièrement frappés.

Pourquoi ? éclat plus fort, déplacement apparent ? Planète, comète, astéroïde, étoile, supernova ? Le texte dit : « un astre ». Ce n’est pas compromettant. Voyons ce que la science aujourd’hui peut en dire.

Nous savons que pour certains astrologues de l’époque, Saturne était l’astre symbole d’Israël et Jupiter une planète royale. On a donc cherché de ce côté. On a découvert qu’ il y a eu conjonction de Jupiter et de Saturne à deux reprises en l’an – 6, ce qui aurait pu donner lieu à cette recherche des mages. Dans le texte, en effet, l’ »étoile » disparaît un moment. Cette conjonction Jupiter-Saturne a été étudiée par David Hughes de l’université de Sheffield et Philippe Véron de l’Observatoire de Paris.

Autres hypothèses : Il y a eu aussi une conjonction des planètes Vénus-Jupiter en 2, un 8 décembre et en -1 un 17 juin. Enfin il y a aussi l’éclipse de Jupiter par la Lune en -6.

On sait aussi que la date de naissance de Jésus-Christ est située, d’après les références historiques, entre -6 et +1.

Quant à la possibilité pour une étoile ou une planète de désigner apparemment une maison, c’est tout à fait possible. Pendant l’été 2.003, la planète Mars était relativement très proche de la terre, et son éclat était assez fort ; pendant une semaine chaque soir quant elle apparaissait dans le ciel, elle désignait pour moi exactement le château d’eau sur la colline voisine…

C’est amusant de voir comme cette histoire d’étoile des mages intéresse beaucoup plus les astronomes que les exégètes…

Et nous ? où nous conduit l’étoile ?

Mais à nous aussi peut être l’étoile a un chemin à montrer… une question à poser : et toi que dis tu de Jésus ? comment comprends tu cet enfant qui naît et que certains disent être le Fils de Dieu qui vient vivre parmi nous pour nous rencontrer ?

Angélus du dimanche 13 décembre (aussi sur la crèche)

15 décembre, 2009

du site:

http://www.zenit.org/article-22947?l=french

Angélus du dimanche 13 décembre

Texte intégral

ROME, Dimanche 13 Décembre 2009 (ZENIT.org ) – Nous publions ci-dessous le texte de l’Angélus que Benoît XVI a récité, le 13 décembre, devant les fidèles réunis place Saint Pierre. En ce 3e dimanche de l’Avent, de nombreux enfants sont venus pour la bénédiction des ‘Bambinelli’, ces petits santons de l’Enfant Jésus que les enfants mettront ensuite dans les crèches de leurs familles, leurs écoles ou leurs paroisses.

* * *AVANT L’ANGELUS

Chers frères et sœurs !

Nous sommes désormais au troisième dimanche de l’Avent. Aujourd’hui, la liturgie évoque l’invitation de l’Apôtre Paul : « Réjouissez-vous sans cesse dans le Seigneur, je le dis encore, réjouissez-vous ! » (Ph 4, 4-5). Alors qu’elle nous accompagne vers Noël, notre Mère l’Eglise nous aide à redécouvrir le sens et le goût de la joie chrétienne, si différente de celle du monde. En ce dimanche, selon une belle tradition, les enfants de Rome viennent faire bénir par le Pape les santons de l’Enfant Jésus qu’ils mettront dans leurs crèches. Et en effet, je vois ici, place Saint Pierre, beaucoup d’enfants et de jeunes avec leurs parents, leurs enseignants et leurs catéchistes. Très chers enfants, je vous salue tous avec affection et je vous remercie d’être venus. C’est pour moi un motif de joie de savoir que l’usage de faire une crèche se conserve dans vos familles. Mais il ne suffit pas de répéter un geste traditionnel, aussi important soit-il. Il faut chercher à vivre dans la réalité de tous les jours ce que la crèche représente, c’est-à-dire l’amour du Christ, son humilité, sa pauvreté. C’est ce que fit saint François à Greccio : il représenta une scène vivante de la Nativité, pour pouvoir la contempler et l’adorer, mais surtout pour mieux savoir mettre en pratique le message du Fils de Dieu, qui par amour pour nous s’est dépouillé de tout et s’est fait petit enfant.

La bénédiction des « Bambinelli » – comme on dit à Rome – nous rappelle que la crèche est une école de vie, où nous pouvons apprendre le secret de la joie véritable. Cela ne consiste pas tant à avoir beaucoup de choses, mais à se sentir aimés du Seigneur, en se faisant don pour les autres et en s’entraidant. Regardons la crèche : la Vierge et saint Joseph ne ressemblent pas à une famille très chanceuse ; ils ont eu leur premier enfant au cœur de grands désagréments ; et pourtant ils sont emplis d’une joie intime, parce qu’ils s’aiment, qu’ils s’aident et surtout qu’ils sont certains que Dieu, qui s’est fait présent dans l’Enfant Jésus, est à l’œuvre dans leur histoire. Et les bergers ? Quelle raison auraient-ils de se réjouir ? Ce Nouveau Né ne changera certainement pas leur condition de pauvreté et de marginalisation. Mais la foi les aide à reconnaître ce « nouveau-né enveloppé de langes et couché dans une crèche », comme le « signe » de l’accomplissement des promesses de Dieu pour tous les hommes « qu’il aime » (Lc 2,12.14) pour eux-mêmes !

Voilà, chers amis, en quoi consiste la joie véritable : c’est de sentir que notre existence personnelle et communautaire est visitée et remplie d’un grand mystère, le mystère de l’amour de Dieu. Pour nous réjouir, nous avons besoin non seulement de choses, mais d’amour et de vérité : nous avons besoin d’un Dieu proche, qui réchauffe notre cœur et qui réponde à nos attentes profondes. Ce Dieu s’est manifesté en Jésus, né de la Vierge Marie. C’est pourquoi ce « Bambinello », que nous mettons dans la cabane ou dans la grotte, est le centre de tout, il est le cœur du monde. Prions pour que tous les hommes, comme la Vierge Marie, puissent accueillir au cœur de leur vie le Dieu qui s’est fait enfant, source de la joie véritable.APRES L’ANGELUS

A l’issue de l’Angélus, Benoît XVI a salué les pèlerins en différentes langues. Voici ce qu’il a dit en italien:

Cette semaine, j’ai reçu de tristes nouvelles de certains pays d’Afrique concernant l’assassinat de quatre missionnaires. Il s’agit du père Daniel Cizimya, du père Louis Blondel, du père Gerry Roche et de sœur Denise Kahambu. Ils ont été des témoins fidèles de l’Evangile qu’ils ont su annoncer avec courage, même au risque de leur vie. Tout en exprimant ma proximité à leurs proches et aux communautés qui sont dans la douleur, j’invite tous les fidèles à s’unir à ma prière pour que le Seigneur les accueille dans sa Maison, qu’il console tous ceux qui pleurent leur disparition et apporte, par sa venue, la réconciliation et la paix.

Puis en français:

En ce temps d’attente de Noël, chers pèlerins de langue française, nous sommes invités à témoigner de la Bonne Nouvelle en ouvrant notre cœur à nos frères et à nos sœurs. N’attendons pas que le temps passe, mais soyons, dès aujourd’hui, des témoins ardents de la miséricorde, de la tendresse et de la bonté de Dieu envers tous les hommes. Que notre espérance soit contagieuse et nos gestes fraternels spontanés ! Demandons à la Vierge Marie, Mère du Sauveur, de nous guider à la rencontre de son Fils qui vient sur nos chemins. A tous, bonne préparation à la fête de Noël!

© Copyright du texte original plurilingue : Librairie Editrice du Vatican

Traduction : Zenit

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