Archive pour la catégorie 'Noël 2009 (du Avent jusqu’à après Noël)'

Message de Noël de Benoît XVI

26 décembre, 2009

 du site:

http://www.zenit.org/article-23087?l=french

Message de Noël de Benoît XVI

ROME, Vendredi 25 décembre 2009 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le message de Noël que le pape Benoît XVI a adressé au monde, aujourd’hui, à midi, depuis le balcon de la « loggia des bénédictions », en présence de plusieurs milliers de fidèles rassemblés place Saint-Pierre, avant de donner sa bénédiction « urbi et orbi » (à la ville et au monde).

* * *

Chers frères et sœurs de Rome et du monde entier,

et vous tous, hommes et femmes aimés du Seigneur !

« Lux fulgebit hodie super nos,

Quia natus est nobis Dominus.

- Aujourd’hui, sur nous, la lumière va resplendir,

car le Seigneur nous est né ».

(Missel romain, Nativité du Seigneur – Messe de l’Aurore, Antienne d’ouverture).

La liturgie de la Messe de l’Aurore nous a rappelé que, désormais, la nuit est passée, le jour est avancé ; la lumière qui émane de la grotte de Bethléem resplendit sur nous.

Toutefois la Bible et la Liturgie ne nous parlent pas de la lumière naturelle, mais d’une autre lumière, spéciale, de quelque façon dirigée et orientée vers un « nous », le même « nous » pour lequel l’Enfant de Bethléem « est né ». Ce « nous » c’est l’Église, la grande famille universelle des croyants dans le Christ, qui ont attendu avec espérance la nouvelle naissance du Sauveur et qui, aujourd’hui, célèbrent dans ce mystère l’actualité permanente de cet événement.

Au début, autour de la crèche de Bethléem, ce « nous » était presque invisible aux yeux des hommes. Comme nous le rapporte l’Évangile de saint Luc, il comprenait, en plus de Marie et de Joseph, quelques humbles bergers qui arrivèrent à la grotte, après avoir été avertis par les anges. La lumière du premier Noël fut comme un feu allumé dans la nuit. Autour tout était sombre, tandis que dans la grotte resplendissait « la vraie Lumière, qui éclaire tout homme » (Jn 1, 9). Toutefois tout se passa dans la simplicité et dans la discrétion, selon le style par lequel Dieu opère dans toute l’histoire du salut. Dieu aime allumer des lumières circonscrites, pour éclairer ensuite sur un vaste rayon. La Vérité, comme l’Amour, qui en sont le contenu, s’allument là où la lumière est accueillie, se répandant ensuite en cercles concentriques, presque par contact, dans les cœurs et dans les esprits de ceux qui, s’ouvrant librement à sa splendeur, deviennent à leur tour sources de lumière. C’est l’histoire de l’Église qui commence son cheminement dans la pauvre grotte de Bethléem, et qui, à travers les siècles, devient Peuple et source de lumière pour l’humanité. Aujourd’hui aussi, à travers ceux qui vont à la rencontre de l’Enfant, Dieu allume encore des feux dans la nuit du monde pour appeler les hommes à reconnaître en Jésus le « signe » de sa présence salvatrice et libératrice et élargir le « nous » des croyants dans le Christ à l’humanité tout entière.

Partout où il y a un « nous » qui accueille l’amour de Dieu, là resplendit la lumière du Christ, même dans les situations les plus difficiles. L’Église, comme la Vierge Marie, offre au monde Jésus, le Fils qu’elle-même a reçu en don, et qui est venu libérer l’homme de l’esclavage du péché. Comme Marie, l’Église n’a pas peur, car cet Enfant est sa force. Mais elle ne le garde pas pour elle : elle l’offre à tous ceux qui le cherchent d’un cœur sincère, aux humbles de la terre et aux affligés, aux victimes de la violence, à ceux qui désirent ardemment le bien de la paix. Aujourd’hui aussi, pour la famille humaine profondément marquée par une grave crise économique, mais d’abord encore morale, et par les douloureuses blessures de guerres et de conflits, sous la forme du partage et de la fidélité à l’homme, l’Église répète avec les bergers : « Allons jusqu’à Bethléem » (Lc 2, 15), là nous trouverons notre espérance.

Le « nous » de l’Église vit là où Jésus est né, en Terre Sainte, pour inviter ses habitants à abandonner toute logique de violence et de vengeance et à s’engager avec une vigueur renouvelée et avec générosité sur le chemin d’une coexistence pacifique. Le « nous » de l’Église est présent dans les autres Pays du Moyen Orient. Comment ne pas penser à la situation tourmentée en Irak et à ce petit troupeau de chrétiens qui vit dans la Région ? Il souffre parfois de violences et d’injustices mais il est toujours disposé à donner sa propre contribution à l’édification de la cohabitation civile contraire à la logique du conflit et du refus du voisin. Le « nous » de l’Église opère au Sri Lanka, dans la Péninsule coréenne et aux Philippines, comme aussi en d’autres terres asiatiques, comme levain de réconciliation et de paix. Sur le continent africain, il ne cesse d’élever sa voix vers Dieu pour implorer la fin de toutes les exactions en République Démocratique du Congo. Il invite les habitants de la Guinée et du Niger au respect des droits de toute personne et au dialogue. À ceux de Madagascar, il demande de dépasser les divisions internes et de s’accueillir réciproquement. À tous, il rappelle qu’ils sont appelés à l’espérance, malgré les drames, les épreuves et les difficultés qui continuent de les affliger. En Europe et en Amérique septentrionale, le « nous » de l’Église incite à dépasser la mentalité égoïste et techniciste, à promouvoir le bien commun et à respecter les personnes plus faibles, à commencer par celles qui ne sont pas encore nées. Au Honduras, il aide à reprendre le chemin institutionnel. Dans toute l’Amérique Latine, le « nous » de l’Église est facteur identitaire, plénitude de vérité et de charité qu’aucune idéologie ne peut remplacer, appel au respect des droits inaliénables de toute personne et à son développement intégral, annonce de justice et de fraternité, source d’unité.

Fidèle au mandat de son Fondateur, l’Église est solidaire de ceux qui sont frappés par les calamités naturelles et par la pauvreté, également dans les sociétés opulentes. Face à l’exode de ceux qui émigrent de leur terre et qui sont poussés au loin par la faim, par l’intolérance ou par la dégradation environnementale, l’Église est une présence qui appelle à l’accueil. En un mot, l’Église annonce partout l’Évangile du Christ malgré les persécutions, les discriminations, les attaques et l’indifférence, parfois hostile, qui – quoi qu’il en soit – lui permettent de partager le sort de son Maître et Seigneur.

Chers frères et sœurs, quel grand don de faire partie d’une communion qui est pour tous ! C’est la communion de la Sainte Trinité, du cœur de laquelle l’Emmanuel, Jésus, Dieu-avec-nous, est descendu dans le monde. Comme les bergers de Bethléem, contemplons pleins d’émerveillement et de gratitude ce mystère d’amour et de lumière ! Joyeux Noël à tous !

[Texte original: Italien - traduction distribuée par le Bureau de presse du Saint-Siège]

Noël 2009

25 décembre, 2009

Noël 2009 dans images sacrée bambino-gesu
http://digilander.libero.it/annysea/poesie/poesia_sul_natale.htm

Bon Noël…

24 décembre, 2009

nativityfrancese.jpg

Noël Bells

24 décembre, 2009

du site:

http://www.best-quotes-poems.com/francais/poesies-de-noel.html

Noël Bells

J’ai entendu les cloches le jour de Noël
Leur vieux, familier chante le jeu,
Et sauvage et doux
La répétition de mots
De la paix sur terre, good-will aux hommes !

Et pensé comment, comme le jour était venu,
Les beffrois de toute la chrétienté
Avait roulé le long
La chanson ininterrompue
De la paix sur terre, good-will aux hommes !

Jusqu’à, sonner, chantant sur son chemin
Le monde a tourné de la nuit au jour,
Une voix, un carillon,
Un chant subliment
De la paix sur terre, good-will aux hommes !

Alors de chaque bouche noire et maudite
Le canon a tonné dans les sud,
Et avec le bruit
Les hymnes de louange se sont noyées
De la paix sur terre, good-will aux hommes !

Et de désespoir j’ai cintré ma tête ;
Le `là n’est aucune paix sur terre,’ I dit ;
Le `pour la haine est fort,
Et raille la chanson
De la paix sur terre, good-will aux hommes !’

Alors a carillonné les cloches plus fort et profondément :
Dieu de `n’est pas mort ; ni doth il dorment !
Le mal échouera,
La droite règnent,
Avec la paix sur terre, good-will aux hommes !’

Henry Wadsworth Longfellow 

Jour de Noël: (25 décembre 2005, Saint-Gervais, Paris, Frère Jean-Christophe)

24 décembre, 2009

du site:

http://jerusalem.cef.fr/homelies/index.php?hid=47

25 décembre 2005
Saint-Gervais, Paris
Frère Jean-Christophe

Jour de Noël

Un jour, dans un de ses sermons, Maurice Zundel s’exclama :
«Voilà, Dieu vous est livré, faites-en ce que vous voulez !
Dieu vous est livré ! Il risque tout.
Vous pouvez le tuer, il est sans défense.
Vous pouvez le crucifier : il est sans appel.
Il vous fait crédit … Tout est là.»
Les yeux rivés devant ce nouveau-né couché dans une mangeoire,
comment ne pas être saisis, à notre tour,
par Dieu qui est livré entre nos mains d’homme ?
En Jésus, Dieu se livre à nous.
Il consent à cette rencontre dans notre humanité
qui, du coup, le rend vulnérable.
Comme tout nouveau-né, cet Enfant Jésus
a besoin d’une mère pour le nourrir,
d’un père pour le protéger.
Notre Dieu est livré car il a besoin d’un autre pour vivre en notre humanité.
Entre le cri de l’enfant qui a faim
et le cri du crucifié – J’ai soif -,
il y a un même appel : être aimé.

Dans cette naissance que nous célébrons,
non seulement Dieu se livre mais encore il demeure caché.
Le Christ aurait pu venir de toutes sortes de façon,
or il est né loin des honneurs, dans une étable.
Sa condition de nouveau-né évite d’apporter
toute preuve qui contraindrait notre raison.
Seule la foi peut voir ce qui est caché et confesser
qu’en cet enfant habite corporellement la plénitude de la divinité (Col 2,9).
François Varillon écrit :
Dieu «reste caché pour n’être pas irrésistible.
Son invisibilité est pudeur …
Dieu est caché, humblement caché
car on ne pourrait le voir et rester libre.»
La présence de Dieu en Jésus est tout sauf écrasante.
Dieu ne s’impose pas.
Il ne violente pas notre intelligence
et ne brusque pas notre cœur.
Il vient chez nous seulement si nous voulons bien de lui.
Il attend que nous lui ouvrions la porte
et ne frappe pas comme un forcené.

Dieu livré, Dieu caché, … Dieu humilié.
Quel abaissement pour notre Dieu
que d’accepter l’esclavage de notre humanité !
Aujourd’hui, nous contemplons
le Créateur de toutes choses réduit à l’indigence,
l’Eternel soumis au rythme du temps,
l’Infini cantonné dans cette crèche misérable,
le Tout-Puissant vagissant sur la paille,
la Parole éternelle du Père réduite au silence.
Quel mystère dans cet abaissement !
La Vierge a conçu l’Inconcevable.
Une fille des hommes atteint l’Inaccessible.
Une grotte contient Celui que l’univers ne contient pas.
La terre devient comme un ciel où Dieu réside
et l’homme est comme un temple où Dieu demeure.
Lui de condition divine,
chante le Cantique de St Paul aux Philippiens,
ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu,
mais il s’anéantit lui-même prenant condition d’esclave,
devenant semblable aux hommes. (Ph 2,6-7)

Dieu livré, Dieu caché, Dieu humilié,
voilà la face plus sombre du mystère
de l’Incarnation du Verbe que nous célébrons.
Mais voici que resplendit simultanément
la face toute lumineuse de ce même mystère.

En effet, le Dieu livré ne fait qu’un avec le Dieu tout aimant.
Dieu s’est totalement donné aux hommes
en Jésus pour nous aimer.
Dieu s’est soumis en tout à notre condition humaine
par amour pour notre humanité
qu’il est venu sauver de la mort et du péché.
Dieu livré, c’est le prix d’un amour fou pour chacun de nous.
En ceci s’est manifesté l’amour de Dieu pour nous :
Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde,
afin que nous vivions par Lui. (1 Jn 4,9)
Dieu vulnérable pour rendre l’homme fort.

Ensuite, au Dieu caché répond le Dieu de toute douceur.
La douceur de Dieu, c’est le respect infini de notre liberté.
Dieu se cache pour nous laisser libres
de répondre à son amour.
Oui, Dieu veut sauver l’humanité «en douceur».
«Il faut peu de puissance pour s’imposer, se montrer, s’exhiber.
Il en faut beaucoup pour s’effacer à ce point.
Dieu est infinie douceur ou encore puissance illimitée d’effacement.»

Enfin, à travers le Dieu humilié apparaît le Dieu de toute humilité.
Jésus est l’unique vrai humble.
Pour nous, humains, l’humilité, c’est s’abaisser des hauteurs
où nous nous sommes illusoirement élevés.
Mais, pour Jésus, l’humilité, c’est abandonner la gloire divine
pour la vulnérabilité de notre chair.
Jésus vit un réel abaissement.
Oui, combien il pourra dire plus tard :
Je suis doux et humble de cœur (Mt 11,29).

Amour, douceur, humilité.
Voilà la lumière qui jaillit de cette Nativité.
Une lumière pleine de force
car lorsque nous luttons contre nos lenteurs, nos faiblesses,
Jésus est là dans la crèche
pour nous rappeler qu’il marche avec nous.
Dieu petit-enfant n’a pas fait l’économie
de la lenteur de notre croissance humaine,
des faims, des soifs, des fatigues de tout homme
pour nous sauver.
Dieu reste Dieu, même dans l’extrême dénuement d’un nouveau-né.
Si Dieu a accepté l’inconcevable,
combien plus pouvons-nous trouver en lui la force
de consentir à notre nature humaine avec ses joies et ses pesanteurs.
Même le poids de notre péché,
Jésus le prendra sur lui pour nous en délivrer.

Oui, frères et sœurs, en cette nuit de Noël,
c’est bien un Sauveur qui nous est né.
Dieu livré, caché, humilié
manifeste en Jésus son amour, sa douceur, son humilité.
Plus rien ne peut être vécu comme avant
car Dieu a visité notre chair pour nous sauver de la mort.
Le monde ancien s’en est allé.
Un monde nouveau vient de naître.
Ne le voyez-vous pas ?

Benoît XVI invite au dialogue avec ceux pour qui la religion est « étrangère »

23 décembre, 2009

du site:

http://www.zenit.org/article-23050?l=french

Benoît XVI invite au dialogue  avec ceux pour qui la religion est « étrangère »

Vœux à la curie romaine : le voyage en République tchèque

ROME, Lundi 21 décembre 2009 (ZENIT.org) – « Les personnes qui se considèrent agnostiques ou athées doivent également nous tenir à cœur en tant que croyants » fait observer Benoît XVI à l’occasion de ses vœux à la curie romaine. « Au dialogue avec les religions doit aujourd’hui surtout s’ajouter le dialogue avec ceux pour qui la religion est une chose étrangère », demande Benoît XVI.

« Reconnaissance » et « joie »

Le pape a abordé cette question du rapport des croyants aux non-croyants en évoquant son voyage en République Tchèque (26-28 septembre) mais sans en reprendre toutes les étapes comme lors de l’audience générale du 30 septembre (cf. Zenit du 30 septembre 2009).

Disant à la fois sa « reconnaissance » et sa « joie » pour ce voyage, le pape a précisé cette circonstance particulière : « Avant ce voyage, j’ai toujours été averti qu’il s’agit d’un pays à la majorité d’agnostiques et d’athées, où les chrétiens constituent désormais seulement une minorité ».

Mais voici ce qui attendait le pape : « J’ai eu une surprise d’autant plus joyeuse en constatant que j’étais partout entouré d’une grande cordialité et amitié; que de grandes liturgies étaient célébrées dans une atmosphère joyeuse de fête; que dans le monde des universités et de la culture ma parole recevait une vive attention; que les autorités de l’Etat ont fait preuve à mon égard d’une grande courtoisie et ont accompli tout leur possible pour contribuer au succès de la visite ».

La question de Dieu

Benoît XVI ne s’est donc pas attardé sur «  la beauté du pays » et « les magnifiques témoignages de la culture chrétienne, qui eux seuls rendent cette beauté parfaite ».

Il a préféré souligner pour ses collaborateurs de la curie l’importance du fait que « les personnes qui se considèrent agnostiques ou athées doivent également nous tenir à cœur en tant que croyants ».

Et de préciser que la question de Dieu est cependant commune à la majorité : « Lorsque nous parlons d’une nouvelle évangélisation ces personnes sont peut-être effrayées. Elles ne veulent pas se voir comme étant l’objet de missions, ni renoncer à leur liberté de pensée et de volonté. Mais la question à propos de Dieu reste toutefois présente également pour elles, même si elles ne peuvent pas croire au caractère concret de son attention pour nous ».

Benoît XVI a fait comme un pont entre son enseignement à Paris, aux Bernardins, un an plus tôt, sur la recherche de Dieu: « A Paris, j’ai parlé de la recherche de Dieu comme du motif fondamental de la naissance du monachisme occidental et, avec celui-ci, de la culture occidentale. Comme premier pas de l’évangélisation, nous devons chercher à garder cette recherche vivante; nous devons nous soucier que l’homme ne mette pas de côté la question sur Dieu comme question essentielle de son existence. Nous préoccuper qu’il accepte cette question et la nostalgie qui se cache en elle ».

Une « Maison de prière pour toutes les nations »

Dans un passage de l’évangile, a rappelé le pape, Jésus cite le prophète Isaïe, (cf. Is 56, 7; Mc 11, 17) disant que « le temple devait être une maison de prière pour tous les peuples ». Le pape en donne cette interprétation : «  Il pensait à ce que l’on appelle la maison de prière pour toutes les nations, qu’il déblaya des activités extérieures pour qu’il y ait une place libre pour les païens qui voulaient prier là l’unique Dieu, même s’ils ne pouvaient pas prendre part au mystère, au service duquel l’intérieur du temple était réservé ».

« Je pense que l’Eglise devrait aujourd’hui aussi ouvrir une sorte de « maison de prière pour toutes les nations », où les hommes puissent d’une certaine manière s’accrocher à Dieu, sans le connaître et avant d’avoir trouvé l’accès à son mystère, au service duquel se trouve la vie intérieure de l’Eglise. Au dialogue avec les religions doit aujourd’hui surtout s’ajouter le dialogue avec ceux pour qui la religion est une chose étrangère, pour qui Dieu est inconnu et qui, cependant, ne voudraient pas rester simplement sans Dieu, mais l’approcher au moins comme Inconnu », a conclu Benoît XVI.

Benoît XVI avait parlé aux catholiques de son voyage en République Tchèque lors de l’audience générale du 30 septembre dernier. Il avait conclu son compte rendu en disant notamment : « Je renouvelle à mes frères et sœurs de la République tchèque un message d’espérance et une invitation au courage du bien, pour construire le présent et l’avenir de l’Europe ».

Anita S. Bourdin

Le monde rêve d’un Noël en vérité, affirme Mgr d’Ornellas

23 décembre, 2009

du site:

 http://www.zenit.org/article-23055?l=french

Le monde rêve d’un Noël en vérité, affirme Mgr d’Ornellas

Message de Noël de l’archevêque de Rennes, Dol et Saint-MaloFR

ROME, Mardi 22 décembre 2009 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le message de Noël de Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes, Dol et Saint-Malo (France). Un « Noël autrement », un Noël en vérité.

***

En voyant le matraquage des prix toujours plus alléchants qui forcent à acheter le cadeau le plus séduisant possible, j’entends monter en moi un soupir : « Noël autrement ! »

Je rêve d’un Noël où le cadeau que nous nous ferions les uns aux autres serait la joie d’être ensemble, avec les enfants, nous accueillant mutuellement autour d’une flamme brillante et claire, signe de l’espérance et de la paix partagées. Un peu comme une famille se rassemble, émerveillée devant un nouveau-né qui arrive à la maison.

Chacun est heureux de se déranger pour lui faire de la place, pour le recevoir tel qu’il est en faisant attention que rien ne lui fasse du mal : il est si petit ! Chacun accepte de quitter ses vieilles habitudes pour trouver les gestes nouveaux qui l’accueillent au mieux.

Comme c’est étrange ! Le nouveau venu provoque une naissance inespérée : la famille, qui lui ouvre ses portes, naît à une fraternité nouvelle et joyeuse, simple et vraie. Elle passe de la peur de l’inconnu à la joie d’accueillir l’autre dans sa différence. Avec lui, naît ou renaît un amour nouveau où on se redécouvre heureux d’être ensemble, attentifs les uns aux autres, ouverts à l’accueil de la différence. Et, s’il le fallait, réconciliés par le sourire, la parole ou le baiser qui efface la blessure d’hier. Car aujourd’hui, c’est Noël !

À Bethléem, le Nouveau-né est venu pour la famille humaine.

Silencieux, ne rêve-t-il pas d’un Noël autrement ? « Vous êtes tous frères », « je vous laisse ma paix », « confiance », entendrons-nous de ses lèvres. L’Enfant de Bethléem suscite un Noël autrement, dans l’accueil du plus fragile, dans le temps et le sourire donnés aux isolés, aux malades, aux personnes âgées, aux étrangers, aux retenus et aux détenus, et aussi dans la joie familiale et évangélique.

Avec l’arrivée de son visage, tant attendu mais surprenant de beauté et de vérité, des chemins inespérés s’ouvrent, ceux d’une humanité nouvelle où il est devenu évident que l’accueil du différent, en particulier du plus meurtri et faible, demeure la valeur la plus précieuse.

En fêtant ce Noël-là, l’humanité passe de la peur à la confiance.

Elle se sait enrichie par chaque visage qu’elle reçoit comme un cadeau.

Elle comprend que pas un n’est de trop ni une charge.

Elle devient attentive aux plus fragiles qui éveillent en elle espérance et solidarité.

Elle découvre qu’il y a plus de joie à respecter la dignité de chacun qu’à la fouler aux pieds pour des intérêts partiels.

Elle trouve le sens du travail et de ses efforts pour un vivre autrement qui rende notre belle planète davantage au service des hommes, et qui les nourrisse tous, leurs enfants en premier. Elle s’engage dans le dialogue des cultures, pour la réconciliation.

Elle reconnaît sa noblesse dans le respect de la conscience et de la liberté religieuse auquel elle veut partout éduquer, quelles que soient la tradition culturelle et la terre habitée.

Elle retrouve courage pour édifier des sociétés où la violence et la peur de la différence – qui élèvent des murs – sont bannies.

Le monde rêve d’une telle humanité qui sait où elle va. Il rêve d’un Noël en vérité. Et si ce rêve devenait réalité là où nous sommes ?

Joyeuse fête !

SERMON DE SAINT AMBROISE SUR L’ÉVANGILE DE LUC: « Heureuse, toi qui as cru »

21 décembre, 2009

du site:

http://aelf.org/office-lectures#hymne

SERMON DE SAINT AMBROISE SUR L’ÉVANGILE DE LUC
« Heureuse, toi qui as cru »

Lorsque l’ange annonce à Marie le mystère de sa maternité virginale, il lui apprend, pour éclairer sa foi par un exemple, qu’une femme âgée et stérile a conçu, ce qui fait comprendre que Dieu peut accomplir tout ce qu’il a décidé.

Dès que Marie l’eut appris, elle partit vers la montagne de Judée. Ce n’était de sa part ni incrédulité en la prophétie, ni incertitude sur cette annonce, ni doute sur l’exemple proposé. Elle partait dans l’allégresse de son désir, pour l’accomplissement d’un service, avec l’empressement de sa joie.

Elle qui était maintenant remplie de Dieu, où pouvait-elle se rendre avec empressement, sinon vers les hauteurs ? La grâce du Saint-Esprit ne connaît pas les hésitations ni les retards. ~ L’arrivée de Marie et la présence du Seigneur manifestent aussitôt leurs bienfaits, car, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle, et elle fut remplie de l’Esprit Saint.

Remarquez les nuances et l’exactitude de chaque mot. Élisabeth fut la première à entendre la parole, mais Jean fut le premier à ressentir la grâce : la mère a entendu selon l’ordre naturel des choses, l’enfant a tressailli en raison du mystère ; elle a constaté l’arrivée de Marie, lui, celle du Seigneur ; la femme, l’arrivée de la femme, l’enfant, celle de l’enfant ; les deux femmes échangent des paroles de grâce, les deux enfants agissent au-dedans d’elles et commencent à réaliser le mystère de la piété en y faisant progresser leurs mères ; enfin, par un double miracle, les deux mères prophétisent sous l’inspiration de leur enfant.

Jean a tressailli, la mère a été comblée. La mère n’a pas été comblée avant son fils, mais, comme le fils était comblé de l’Esprit Saint, il en a aussi comblé sa mère. Jean a exulté, et l’esprit de Marie a exulté, lui aussi. L’exultation de Jean comble Élisabeth ; cependant, pour Marie, on ne nous dit pas que son esprit exulte parce qu’il est comblé, car celui qu’on ne peut comprendre agissait en sa mère d’une manière qu’on ne peut comprendre. Élisabeth est comblée après avoir conçu ; Marie, avant d’avoir conçu. Heureuse, lui dit Élisabeth, toi qui as cru.

Heureux, vous aussi qui avez entendu et qui avez cru ; car toute âme qui croit conçoit et engendre le Verbe et le reconnaît à ses œuvres.

Que l’âme de Marie soit en chacun de vous, pour qu’elle exalte le Seigneur ; que l’esprit de Marie soit en chacun de vous, pour qu’il exulte en Dieu. S’il n’y a, selon la chair, qu’une seule mère du Christ, tous engendrent le Christ selon la foi. Car toute âme reçoit le Verbe de Dieu, pourvu qu’elle soit irréprochable et préservée des vices en gardant la chasteté dans une pureté intégrale.

Toute âme qui peut vivre ainsi exalte le Seigneur, comme l’âme de Marie a exalté le Seigneur, et comme son esprit a exulté en Dieu son Sauveur.

En effet, le Seigneur est exalté, comme vous l’avez lu ailleurs : Magnifiez avec moi le Seigneur. Certes, la parole humaine ne peut faire grandir le Seigneur, mais c’est en nous qu’il est exalté ; en effet, le Christ est l’image de Dieu. Par conséquent, si l’âme agit de façon juste et religieuse, elle exalte cette image de Dieu, à la ressemblance de qui elle a été créée ; et par conséquent, en exaltant cette image, elle s’élève par une certaine participation à sa sublimité.

R/ Le Seigneur est avec toi,
Marie, pleine de grâce !

Ton cœur en éveil
attendait le Messie.

Et Dieu t’a regardée,
il a comblé ton attente.

Il vient, le jour se lève,
la terre entière exulte.

Extrait de l’homélie de Saint Augustin : «La Vérité aujourd’hui s’est élevée de terre ; le Christ est né de la chair.

21 décembre, 2009

du site:

http://www.mariedenazareth.com/8253.0.html

Noël ou les noces de Dieu et de l’humanité

Les noces de Dieu et de l’humanité, voilà comment saint Augustin, évêque d’Hippone au 5ème siècle, fêtait Noël !

Le Christ est Dieu qui s’unit véritablement à l’humanité sans rien perdre de sa divinité. Ce sont de vrais noces : le Christ est vrai homme : il est né de la chair, il est la Vérité élevée de terre ; le Christ est donc comme un époux qui, comme dit le psaume, s’élance d’une extrémité du ciel. 

Extrait de l’homélie de Saint Augustin :

«La Vérité aujourd’hui s’est élevée de terre ; le Christ est né de la chair.
Livrez-vous à une sainte joie ; que ce jour attache vos esprits à la pensée du jour éternel, souhaitez, espérez fermement les biens célestes, et puisque vous en avez reçu le pouvoir, comptez devenir enfants de Dieu.
N’est-ce pas pour vous qu’est né dans le temps l’Auteur même des temps, pour vous que s’est montré au monde le Fondateur du monde, pour vous enfin que le Créateur est devenu créature ?
Pourquoi donc, ô mortels, mettre encore votre esprit dans ce qui est mortel ? pourquoi consacrer toutes vos forces à retenir, s’il était possible, une vie fugitive ? Ah ! de plus brillantes espérances rayonnent sur la terre, et ceux qui l’habitent n’ont reçu rien moins que la promesse de vivre dans les cieux.
Or, pour faire croire à cette promesse, une chose bien plus incroyable vient d’être donnée au monde.
Pour rendre les hommes des dieux, Dieu s’est fait homme ; sans rien perdre de ce qu’il était, il a voulu devenir ce qu’il avait fait ; oui, devenir ce qu’il a fait, unissant l’homme à Dieu, sans anéantir Dieu dans l’homme.
Nous sommes étonnés de voir une Vierge qui devient Mère ; il nous faut des efforts pour convaincre les incrédules de la réalité de cet enfantement tout nouveau, pour leur faire admettre qu’une femme a conçu sans le concours d’aucun homme ; qu’elle a donné le jour à un Enfant dont aucun mortel n’était le père ; enfin que le sceau sacré de sa virginité est resté inviolable au moment de la conception et au moment de l’enfantement.
La puissance de Dieu se montre ici merveilleuse ; mais sa miséricorde plus admirable encore, puisqu’à la puissance il a joint la volonté de naître ainsi.
Il était le Fils unique du Père, avant de devenir le Fils unique de sa mère ; lui-même l’avait formée, avant d’être formé dans son sein ; avec son père il est éternel, et avec sa Mère il est enfant d’un jour ; moins âgé que la Mère dont il est formé, il est antérieur à tout sans être formé de son Père ; sans lui le Père n’a jamais existé, et sa Mère n’existerait pas sans lui. [...]  
Il était à craindre qu’on ne vint à mépriser la Vérité à cause qu’elle s’est élevée de terre, lorsque, semblable à l’époux qui sort du lit nuptial, elle s’est élancée du sein maternel où le Verbe de Dieu avait contracté avec la nature humaine une ineffable union. Afin de détourner ces mépris, et pour empêcher que malgré sa naissance admirable, malgré ses paroles et ses oeuvres merveilleuses, la ressemblance de la chair du Christ avec la chair de péché ne fit voir en lui qu’un homme, après ces mots « Pareil à l’époux sortant du lit nuptial, il s’est élancé comme un géant pour fournir sa carrière », viennent aussitôt ceux-ci : «Il est parti d’une extrémité du ciel ».
Si donc, « la Vérité s’est « élevée de terre », c’était bonté de sa part, et non pas nécessité ; miséricorde, et non pas dénuement.
Pour s’élever de terre, cette Vérité est descendue des cieux ; pour sortir de son lit nuptial, l’Epoux s’est élancé d’une extrémité du ciel.
Voilà pourquoi il est né aujourd’hui.  

Ce jour est le plus court des jours de la terre et c’est à dater de lui que les jours commencent à grandir. Ainsi Celui qui s’est rapetissé pour nous élever, a fait choix du jour qui est à la fois le moindre et le principe des grands jours.
En naissant ainsi et malgré son silence, il nous crie en quelque sorte avec une voix retentissante
que pour nous il s’est fait pauvre et qu’en lui nous devons apprendre à être riches;
que pour tous il s’est revêtu de la nature de son esclave et que nous devons en lui recouvrer la liberté;
que pour nous il s’est élevé de terre et que nous devons avec lui posséder le ciel.»

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Saint Augustin, Sermon 192, pour le jour de Noël, Oeuvres de saint Augustin, tome 7, édition Guérin Bar le Duc, 1868. Extraits par F. Breynaert.

Jour de Noël (Jerusalem)

20 décembre, 2009

du site:

http://jerusalem.cef.fr/homelies/index.php?hid=47

Jour de Noël

Un jour, dans un de ses sermons, Maurice Zundel s’exclama :
«Voilà, Dieu vous est livré, faites-en ce que vous voulez !
Dieu vous est livré ! Il risque tout.
Vous pouvez le tuer, il est sans défense.
Vous pouvez le crucifier : il est sans appel.
Il vous fait crédit … Tout est là.»
Les yeux rivés devant ce nouveau-né couché dans une mangeoire,
comment ne pas être saisis, à notre tour,
par Dieu qui est livré entre nos mains d’homme ?
En Jésus, Dieu se livre à nous.
Il consent à cette rencontre dans notre humanité
qui, du coup, le rend vulnérable.
Comme tout nouveau-né, cet Enfant Jésus
a besoin d’une mère pour le nourrir,
d’un père pour le protéger.
Notre Dieu est livré car il a besoin d’un autre pour vivre en notre humanité.
Entre le cri de l’enfant qui a faim
et le cri du crucifié – J’ai soif -,
il y a un même appel : être aimé.

Dans cette naissance que nous célébrons,
non seulement Dieu se livre mais encore il demeure caché.
Le Christ aurait pu venir de toutes sortes de façon,
or il est né loin des honneurs, dans une étable.
Sa condition de nouveau-né évite d’apporter
toute preuve qui contraindrait notre raison.
Seule la foi peut voir ce qui est caché et confesser
qu’en cet enfant habite corporellement la plénitude de la divinité (Col 2,9).
François Varillon écrit :
Dieu «reste caché pour n’être pas irrésistible.
Son invisibilité est pudeur …
Dieu est caché, humblement caché
car on ne pourrait le voir et rester libre.»
La présence de Dieu en Jésus est tout sauf écrasante.
Dieu ne s’impose pas.
Il ne violente pas notre intelligence
et ne brusque pas notre cœur.
Il vient chez nous seulement si nous voulons bien de lui.
Il attend que nous lui ouvrions la porte
et ne frappe pas comme un forcené.

Dieu livré, Dieu caché, … Dieu humilié.
Quel abaissement pour notre Dieu
que d’accepter l’esclavage de notre humanité !
Aujourd’hui, nous contemplons
le Créateur de toutes choses réduit à l’indigence,
l’Eternel soumis au rythme du temps,
l’Infini cantonné dans cette crèche misérable,
le Tout-Puissant vagissant sur la paille,
la Parole éternelle du Père réduite au silence.
Quel mystère dans cet abaissement !
La Vierge a conçu l’Inconcevable.
Une fille des hommes atteint l’Inaccessible.
Une grotte contient Celui que l’univers ne contient pas.
La terre devient comme un ciel où Dieu réside
et l’homme est comme un temple où Dieu demeure.
Lui de condition divine,
chante le Cantique de St Paul aux Philippiens,
ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu,
mais il s’anéantit lui-même prenant condition d’esclave,
devenant semblable aux hommes. (Ph 2,6-7)

Dieu livré, Dieu caché, Dieu humilié,
voilà la face plus sombre du mystère
de l’Incarnation du Verbe que nous célébrons.
Mais voici que resplendit simultanément
la face toute lumineuse de ce même mystère.

En effet, le Dieu livré ne fait qu’un avec le Dieu tout aimant.
Dieu s’est totalement donné aux hommes
en Jésus pour nous aimer.
Dieu s’est soumis en tout à notre condition humaine
par amour pour notre humanité
qu’il est venu sauver de la mort et du péché.
Dieu livré, c’est le prix d’un amour fou pour chacun de nous.
En ceci s’est manifesté l’amour de Dieu pour nous :
Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde,
afin que nous vivions par Lui. (1 Jn 4,9)
Dieu vulnérable pour rendre l’homme fort.

Ensuite, au Dieu caché répond le Dieu de toute douceur.
La douceur de Dieu, c’est le respect infini de notre liberté.
Dieu se cache pour nous laisser libres
de répondre à son amour.
Oui, Dieu veut sauver l’humanité «en douceur».
«Il faut peu de puissance pour s’imposer, se montrer, s’exhiber.
Il en faut beaucoup pour s’effacer à ce point.
Dieu est infinie douceur ou encore puissance illimitée d’effacement.»

Enfin, à travers le Dieu humilié apparaît le Dieu de toute humilité.
Jésus est l’unique vrai humble.
Pour nous, humains, l’humilité, c’est s’abaisser des hauteurs
où nous nous sommes illusoirement élevés.
Mais, pour Jésus, l’humilité, c’est abandonner la gloire divine
pour la vulnérabilité de notre chair.
Jésus vit un réel abaissement.
Oui, combien il pourra dire plus tard :
Je suis doux et humble de cœur (Mt 11,29).

Amour, douceur, humilité.
Voilà la lumière qui jaillit de cette Nativité.
Une lumière pleine de force
car lorsque nous luttons contre nos lenteurs, nos faiblesses,
Jésus est là dans la crèche
pour nous rappeler qu’il marche avec nous.
Dieu petit-enfant n’a pas fait l’économie
de la lenteur de notre croissance humaine,
des faims, des soifs, des fatigues de tout homme
pour nous sauver.
Dieu reste Dieu, même dans l’extrême dénuement d’un nouveau-né.
Si Dieu a accepté l’inconcevable,
combien plus pouvons-nous trouver en lui la force
de consentir à notre nature humaine avec ses joies et ses pesanteurs.
Même le poids de notre péché,
Jésus le prendra sur lui pour nous en délivrer.

Oui, frères et sœurs, en cette nuit de Noël,
c’est bien un Sauveur qui nous est né.
Dieu livré, caché, humilié
manifeste en Jésus son amour, sa douceur, son humilité.
Plus rien ne peut être vécu comme avant
car Dieu a visité notre chair pour nous sauver de la mort.
Le monde ancien s’en est allé.
Un monde nouveau vient de naître.
Ne le voyez-vous pas ?

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