Archive pour la catégorie 'musique sacré'

LA MUSIQUE SACRÉE – LE CHANT GRÉGORIEN

20 août, 2013

http://chantgregorien.voila.net/page1/index.html

MUSIQUE ET CHANT

LA MUSIQUE SACRÉE

LE CHANT GRÉGORIEN

Ses effets, Position de l’Eglise, Prière de l’Eglise, Sa composition

La musique est l’art de combiner des sons qui se propagent dans l’air par des mouvements ondulatoires. Le son devient musical lorsque les vibrations rapides se succèdent très régulièrement à des intervalles de temps parfaitement égaux. A l’inverse, des ébranlements irréguliers de l’air ne produisent que du bruit.
A la base de toute musique et quelle que soit la civilisation, on retrouve deux caractéristiques : le mouvement rythmique et la progression par intervalles déterminés. Seul, ce dernier élément est propre à la musique, qui procède par intervalles musicaux.
La musique est rythme. Aucune vie ne peut se concevoir sans lui. Dans la nature, tout a un rythme. Il est un élément indispensable à la vie et particulièrement à la vie physiologique. II est présent dans la marche, la respiration, les battements du cœur, etc.
Chez tous les peuples, tant anciens que modernes, la musique vocale a précédé les sons harmonieux des instruments, qui ne servirent d’abord qu’à soutenir et à développer les impulsions (les accentuations) de la voix humaine. De tous les sons, ceux qui vont directement à l’âme sont ceux de la voix humaine.
Le chant est le propre de l’homme. Il correspond à l’expression d’un besoin qui se manifeste dès la plus tendre enfance. Les enfants chantent avant de savoir parler. C’est donc un acte naturel.
Chanter c’est aussi émettre des sons avec tout son corps. Celui-ci est le premier à être touché par cette vibration sonore : la colonne vertébrale, les viscères et même la peau qui bénéficie des stimulations acoustiques. Dans le cas d’un son très fort, nous sentons l’ébranlement de l’air par la peau. Les sourds-muets n’entendent pas, mais perçoivent le son par les nerfs de la peau, par une sensation particulière de bruissement. Ils perçoivent les mouvements de l’air que nous appelons « les sons ».
Chanter stimule le cerveau. En fait, grâce au système nerveux, on chante avec tout son corps. Parmi les nombreuses stimulations nécessaires au cerveau, l’énergie sonore tient une place très importante. Le chant est source d’énergie. C’est l’un des moyens les plus efficaces pour dynamiser le système nerveux. Par ailleurs, le chant permet d’extérioriser des sentiments souvent refoulés. II provoque des émotions, des sensations que le langage verbal est impuissant à exprimer.
C’est pourquoi, il est recommandé aux enseignants des écoles maternelles et primaires de chanter devant leurs élèves et de leur apprendre les comptines et les chansons folkloriques. Ils préparent ainsi le corps de l’enfant à être un instrument d’apprentissage, de mémoire, d’expression et de communication.
Malheureusement peu d’enseignants savent bien chanter. Leur voix est souvent mal placée, rauque et aggravée, c’est-à-dire altérée, sans timbre, sans harmoniques élevées. Une telle voix, au lieu de dynamiser les élèves, les endort et les démotive.
Des chercheurs ont constaté que seules certaines musiques ont la faculté de préparer le corps à devenir l’instrument du langage. La musique de Mozart assure l’éveil, la créativité, la recharge corticale, la motivation. II en va de même de la musique grégorienne au rythme apaisant.

Extraits de: « Découvrez le chant grégorien » édité par la Schola Saint-Grégoire, ainsi que de nombreuses pages de ce site, publiées avec son accord par l’Association de Catholiques du Val d’Oise (http://cathos_val_d_oise.site.voila.fr).

MUSIQUE ET CHANT

25 juin, 2013

http://chantgregorien.voila.net/page1/index.html

MUSIQUE ET CHANT

La musique est l’art de combiner des sons qui se propagent dans l’air par des mouvements ondulatoires. Le son devient musical lorsque les vibrations rapides se succèdent très régulièrement à des intervalles de temps parfaitement égaux. A l’inverse, des ébranlements irréguliers de l’air ne produisent que du bruit.
A la base de toute musique et quelle que soit la civilisation, on retrouve deux caractéristiques : le mouvement rythmique et la progression par intervalles déterminés. Seul, ce dernier élément est propre à la musique, qui procède par intervalles musicaux.
La musique est rythme. Aucune vie ne peut se concevoir sans lui. Dans la nature, tout a un rythme. Il est un élément indispensable à la vie et particulièrement à la vie physiologique. II est présent dans la marche, la respiration, les battements du cœur, etc.
Chez tous les peuples, tant anciens que modernes, la musique vocale a précédé les sons harmonieux des instruments, qui ne servirent d’abord qu’à soutenir et à développer les impulsions (les accentuations) de la voix humaine. De tous les sons, ceux qui vont directement à l’âme sont ceux de la voix humaine.
Le chant est le propre de l’homme. Il correspond à l’expression d’un besoin qui se manifeste dès la plus tendre enfance. Les enfants chantent avant de savoir parler. C’est donc un acte naturel.
Chanter c’est aussi émettre des sons avec tout son corps. Celui-ci est le premier à être touché par cette vibration sonore : la colonne vertébrale, les viscères et même la peau qui bénéficie des stimulations acoustiques. Dans le cas d’un son très fort, nous sentons l’ébranlement de l’air par la peau. Les sourds-muets n’entendent pas, mais perçoivent le son par les nerfs de la peau, par une sensation particulière de bruissement. Ils perçoivent les mouvements de l’air que nous appelons « les sons ».
Chanter stimule le cerveau. En fait, grâce au système nerveux, on chante avec tout son corps. Parmi les nombreuses stimulations nécessaires au cerveau, l’énergie sonore tient une place très importante. Le chant est source d’énergie. C’est l’un des moyens les plus efficaces pour dynamiser le système nerveux. Par ailleurs, le chant permet d’extérioriser des sentiments souvent refoulés. II provoque des émotions, des sensations que le langage verbal est impuissant à exprimer.
C’est pourquoi, il est recommandé aux enseignants des écoles maternelles et primaires de chanter devant leurs élèves et de leur apprendre les comptines et les chansons folkloriques. Ils préparent ainsi le corps de l’enfant à être un instrument d’apprentissage, de mémoire, d’expression et de communication.
Malheureusement peu d’enseignants savent bien chanter. Leur voix est souvent mal placée, rauque et aggravée, c’est-à-dire altérée, sans timbre, sans harmoniques élevées. Une telle voix, au lieu de dynamiser les élèves, les endort et les démotive.
Des chercheurs ont constaté que seules certaines musiques ont la faculté de préparer le corps à devenir l’instrument du langage. La musique de Mozart assure l’éveil, la créativité, la recharge corticale, la motivation. II en va de même de la musique grégorienne au rythme apaisant.
Extraits de: « Découvrez le chant grégorien » édité par la Schola Saint-Grégoire, ainsi que de nombreuses pages de ce site, publiées avec son accord par l’Association de Catholiques du Val d’Oise (http://cathos_val_d_oise.site.voila.fr).

MUSIQUE SACRÉE ET ÉVANGÉLISATION, MESSAGE DU PAPE BENOIT XVI (2012)

25 juin, 2013

http://www.narthex.fr/patrimoines/patrimoine-musical/musique-sacree-et-evangelisation-message-du-pape-benoit-xvi

MUSIQUE SACRÉE ET ÉVANGÉLISATION, MESSAGE DU PAPE BENOIT XVI

Publié le : 27 Novembre 2012

Message du Saint-Père aux membres de l’association musicale italienne Santa Cecilia, réunis pour un congrès à Rome. Cité du Vatican, 10 novembre 2012

« La musique sacrée peut favoriser la foi et contribuer à la nouvelle évangélisation », a dit le Pape aux membres de l’association musicale italienne Santa Cecilia, réunis pour un congrès à Rome. Leur rappelant que cette rencontre coïncidait avec le 50 anniversaire de l’ouverture du concile Vatican II et l’Année de la Foi, Benoît XVI a consacré une grande partie de son discours aux enseignements de la constitution conciliaire sur la liturgie, notamment à ceux concernant la musique sacrée: « A propos de la foi, on pense spontanément à la vie de saint Augustin…dont la conversion est certainement due en grande partie à l’écoute du chant des psaumes et des hymnes dans les liturgies présidées par saint Ambroise. Si, en effet, la foi naît toujours de l’écoute de la parole de Dieu, d’une écoute des sens qui passe aussi par l’esprit et le cœur, il ne fait aucun doute que la musique et surtout le chant donnent à la lecture des psaumes et des cantiques bibliques une plus grande force communicative. Parmi les charismes de saint Ambroise, on trouvait justement une sensibilité et une capacité musicale prononcées, don que celui-ci, une fois ordonné évêque de Milan, mit au service de la foi et de l’évangélisation ».
<Benoît XVI a ensuite souligné que la constitution Sacrosantum Concilium, dans le droit fil de la tradition de l’Eglise, enseigne que le chant sacré lié aux paroles fait partie nécessaire ou intégrante de la liturgie solennelle. Pourquoi nécessaire et intégrante ? Certainement pas pour des raisons esthétiques mais parce qu’il contribue à nourrir et exprimer la foi, et donc à la gloire de Dieu et à la sanctification des fidèles qui sont l’objectif de la musique sacrée. C’est justement pour cela que je voudrais vous remercier pour le précieux service que vous rendez : la musique que vous exécutez n’est pas un accessoire ou un embellissement de la liturgie mais elle est la liturgie même ». Evoquant la relation entre le chant sacré et la nouvelle évangélisation, le Pape a ajouté que la constitution conciliaire sur la liturgie rappelle « l’importance de la musique sacrée dans la mission ad gentes et encourage à valoriser les traditions musicales des peuples. Mais dans les pays d’ancienne évangélisation comme l’Italie, la musique sacrée peut aussi avoir et a, de fait, un rôle important pour favoriser la redécouverte de Dieu, une nouvelle approche du message chrétien et des mystères de la foi ».
Puis le Saint-Père a rappelé à ce sujet le cas du poète Paul Claudel qui se convertit en écoutant le Magnificat au cours des vêpres de Noël à Notre Dame de Paris. « Mais sans recourir à des personnes célèbres, pensons à toutes ces personnes qui ont été touchées au plus profond de leur âme en écoutant de la musique sacrée, et encore plus à ceux qui se sont sentis attirés de nouveau vers Dieu par la beauté de la musique liturgique… Efforcez-vous d’améliorer la qualité du chant liturgique sans avoir peur de reprendre et valoriser la grande tradition musicale de l’Eglise qui trouve dans le grégorien et la polyphonie ses deux expressions les plus hautes… La participation active de tout le peuple de Dieu à la liturgie ne consiste pas seulement à parler, mais aussi à écouter, à accueillir par les sens et avec l’esprit la Parole et cela vaut aussi pour la musique liturgique ».

 Vatican Information Service 2012

MUSIQUES JUIVES…MOSAÏQUE JUIVE

15 janvier, 2013

http://www.amj.ch/WMJ-MJUI.htm

MUSIQUES JUIVES…

…MOSAÏQUE JUIVE

Ce n’est pas notre propos, dans ces quelques lignes, de présenter davantage que quelques aspects saillants de la riche et complexe histoire de la musique juive. Nous espérons simplement réveiller la curiosité du lecteur, et l’inciter à écouter cette musique : car le mot de Wilhem Busch est ici tout à fait pertinent, « autant il est doux de l’entendre, autant il est ennuyeux d’en entendre parler..  » !
L’arbre généalogique de la musique juive puise sa sève dans la musique liturgique. De là, partent des rameaux qui portent des fruits aux saveurs multiples, musiques folkloriques aux sonorités slaves, orientales ou mauresques ; et une couronne de feuillage de musique d’art occidentale.
Donc, au commencement était la Bible…
On a recensé plusieures dizaines de références au chant ou à des instruments musicaux dans le Pentateuque ; mais déjà au chapitre 4 de la Genèse, la paternité de l’art musical est attribuée :  » …Jubal, l’ancêtre de tous ceux qui jouent le kinnor et l’ugav « .
Le kinnor c’est la lyre, instrument de prédilection du roi David, vénéré non pas comme guerrier ou conquérant mais comme  » le doux psalmiste d’Israël  » (Sam.23-1). L’ugav est un genre de pipeau, ancêtre lointain de la flûte et de la clarinette.
Cependant, c’est le chant plutôt que la musique instrumentale qui est le fonds principal de la vie musicale liturgique du peuple juif ; et c’est par le chant autant que par le Livre que ce peuple, déporté, expulsé tantôt d’un pays tantôt d’un autre, a su maintenir un sentiment d’appartenance et d’unité au travers de ses nombreux exils.
Du temps du 2ème Temple de Jérusalem, celui qui fut reconstruit par les Hébreux au retour de leur déportation à Babylone, le culte était accompagné d’une musique sacrée conçue comme un acte artistique, impressionnante par son faste : on parle de vingt-quatre groupes de douze chanteurs, accompagnés par une quinzaine d’instruments, des cordes, des vents et des cymbales.
Mais le Temple fut détruit (70 ap. J.-C), le pays conquis par les Romains, et une nouvelle ère commence pour les juifs, pour ceux qui restent comme pour ceux qui sont déportés par les Romains ou qui trouvent refuge ailleurs.
Il s’opère une mutation fondamentale dans le culte religieux : les communautés juives se rassemblent à présent dans les synagogues, lieux où on ne pratique plus un service sacrificiel comme au Temple, mais où l’on se réunit pour la prière et la méditation consacrée à la Parole, aux textes de la Bible.
En signe de deuil pour la perte de leur patrie et du Temple, la musique instrumentale fut bannie du culte et en reste généralement absente encore aujourd’hui, sauf pour le  » shofar « , corne de bélier dont le son rauque retentit au service du Nouvel An et du Jour du Pardon.
La récitation des Psaumes se fait en… psalmodiant ; et la lecture à haute voix des versets de la Bible est accompagnée par une intonation vocale, la cantillation. Ces intonations, transmises par tradition orale jusqu’au 10ème siècle, furent alors codifiées et acceptées par l’ensemble du monde juif.
Il est intéressant de noter que la psalmodie des Psaumes se perpétua dans le chant byzantin primitif et se retrouve dans le chant grégorien ; ce fut donc un important héritage musical que le judaïsme a légué au monde chrétien.
Ainsi, qu’il s’agisse de la prière, de la lecture des textes ou des Psaumes, c’est au son des voix des fidèles que se déroule la liturgie à la synagogue.
Une innovation musicale importante est attestée en Palestine dès le 6ème siècle : c’est le rôle du chantre, le  » hazan « . Celui-ci avait la tâche, en s’inspirant des écritures saintes, de composer des hymnes mis en musique, et de les chanter pendant le service religieux, en soliste. Le chantre devint une partie intégrante du service dans les synagogues du monde entier.
On admire encore de nos jours ces chanteurs de niveau professionnel, même virtuose, dont la prestation, richement ornée de mélismes luxuriants de type oriental, transmet une rare puissance d’évocation dramatique et d’émotion.
Quant à la musique instrumentale, elle faisait bel et bien partie de la vie juive lors de la célébration des fêtes religieuses mineures ainsi que de festivités familiales : naissances, circoncisions, ou mariages.
Une image qui vient à l’esprit est celle du pauvre violoneux d’un village ukrainien ou polonais, maintes fois représenté par Chagall ! A croire, d’ailleurs, que le violon est l’instrument de prédilection du musicien juif, tant Milstein, Menuhin, Oistrakh et  » les autres  » ont marqué la musique violonistique de notre temps. Y a-t-il une explication psychologique à ce phénomène, autre que la réponse acidulée de la blague juive :  » Vous avez déjà vu quelqu’un fuir un pogrom avec son piano sous le bras !  » ?
En Europe, au Moyen Age, des groupes de ménestrels juifs, danseurs et jongleurs, parcouraient les pays et se produisaient dans les villages et les marchés, comme leurs confrères provençaux.
Des orchestres de musiciens juifs ont pu trouver un terrain propice pour leur art au Maroc, en Perse, en Turquie, par exemple, partout où une interprétation stricte de la règle islamique imposa des restrictions à l’activité d’instrumentistes musulmans.
Au milieu du 18ème siècle, en réaction aux pogroms répétés et à la vie misérable que les juifs menaient en Europe de l’Est, naquit le mouvement mystique connu sous le nom de Hassidisme. Ces mystiques étaient persuadés que l’on ne peut ressentir la présence Divine en disséquant les textes, mais qu’il fallait approcher Dieu par la joie, par l’adoration de Sa création, en chantant – mélopées sans parole par lesquelles ils atteignaient l’Esprit Saint, qui devaient beaucoup aux danses et chants populaires de la région.
Les chants de l’est de l’Europe en yiddish sont inspirés du folklore roumain, polonais, et ukrainien, avec des tonalités qui rappellent une lointaine parenté avec l’Orient. Ils connaissent aujourd’hui une grande vogue dans la musique dite  » Klezmer « , chantée et jouée au violon, à la clarinette, avec accordéon, contrebasse et parfois aussi d’autres instruments.
Où qu’ils aient vécu, les juifs ont, certes, subi l’influence de la culture environnante ; mais ils en ont également préservé certains traits, alors que ceux-ci disparaissaient du répertoire d’origine.
Par exemple, le riche héritage des chants populaires espagnols du 15ème siècle a été conservé par les juifs lorsqu’ils furent chassés d’Espagne ; ce répertoire existe encore dans la langue castillane de l’époque, appelé judéo-espagnol sur le sol des pays péri-méditerranéens où ils trouvèrent refuge.
Si la diversité de cultures constitue une richesse, alors le peuple israélien est un peuple comblé ! Car tout cette mosaïque de traditions se retrouve de nos jours en Israël : tradition de l’Europe de l’Est, tradition orientale, musique du Maghreb et des pays islamiques du Proche Orient… sans compter la musique d’art de type occidental. D’ailleurs qui a entendu l’hymne national  » Hatikva « , ne peut s’empêcher de remarquer sa ressemblance avec une mélodie de  » La Moldau  » de Smetana ; et la ronde que l’on danse lors des fêtes populaires reproduit les pas et le rythme de la  » Hora  » roumaine.
La musique d’art des compositeurs d’origine juive – Mahler, Mendelssohn, Milhaud et tant d’autres – est trop bien connue pour qu’on en parle ici. D’ailleurs, ces musiciens ne se sont pas forcément inspirés de l’héritage judaïque, à part quelques exceptions ; et, d’un autre côté, des musiciens non-juifs tels que Shostakovitch ou Ravel ont composé des œuvres basées sur des thèmes hébreux ou juifs.
Les compositeurs sur lesquels nous voudrions attirer l’attention, par contre, sont ceux qui ont péri dans les camps nazis, Gideon Klein, Hans Krasa, Pavel Haas, Viktor Ullmann et Erwin Schulhof parmi d’autres. Leurs compositions commencent à être connues et appréciées par le public mélomane, et nous tenons à leur rendre ici un hommage.

Dina Levias

LA MUSIQUE JUIVE : Aux ORIGINES

25 août, 2011

du site:

http://www.judaicultures.info/La-musique-juive-aux-origines.html

LA MUSIQUE JUIVE : Aux ORIGINES

1 – « La Bible et la musique. Par Léon Algazi,

Néanmoins, l’hypothèse de cette filiation peut se soutenir. Les premières synagogues et le dernier Temple ont , en effet, coexisté durant trois siècles environ. Il est donc fort probable que les chants qui servirent à l’établissement du culte synagogal ne furent pas autres que ceux des Lévites. Certes, il y eut l’exil qui priva les Juifs d’un centre spirituel, mais ce malheur devait avoir, parmi d’autres conséquences, celle de rendre plus jaloux l’attachement des exilés à la tradition. Le Chant de Sion en bénéficia au même titre que les autres éléments du patrimoine national. La connaissance des mélodies reçues contribuait d’ailleurs à conserver une lecture exacte et bien prosodiée du texte sacré. Pieusement, amoureusement, on continuait de se les transmettre de père en fils, de maître à disciples, durant des centaines d’années…
Malheureusement, notre antique notation musicale, la notation taamique, ne fut jamais appliquée aux textes des prières proprement dites. Que les mélodies synagogales de l’antiquité ne soient donc pas arrivées intactes jusqu’à nous et que ce qu’on appelle « le chant traditionnel » ait subi des transformations profondes, nul ne songe à le nier. Ces altérations sont attestées par la multiplicité des traditions musicales actuelles, variant selon les pays et les communautés. Il est même indéniable que des emprunts ont dû être faits par nos hazanim (chantres) au chant populaire, comme à la musique savante des peuples au milieu desquels se sont fondées et ont évolué les communautés juives de la Dispersion…
On note même des exemples d’infiltrations de cantiques chrétiens, des Noëls notamment, – dans la liturgie juive. En revanche, Georges Oudard, M. Amédée Gastoué, entre autres spécialistes du plain-chant dans l’Eglise, ont affirmé l’origine juive d’une partie au moins des mélodies grégoriennes… Le génie d’un peuple, d’un individu, ne crée rien ex nihilo. Mais il assimile les matériaux qu’il emploie, et leur imprime, si dissemblables soient-ils, le sceau de sa personnalité. Or, ce qui frappe, à l’analyse des mélodies hébraïques traditionnelles des rites les plus différents, en usage dans les contrées les plus éloignées les unes des autres, c’est précisément leur air de famille…Au demeurant, il n’est que de se remémorer tels chants d’Israël rendus célèbres par les adaptations de quelques musiciens modernes ou contemporains, – Le Kol Nidré, certains Kaddish. – pour reconnaître que le chant hébraïque a son style, sa physionomie, sa personnalité…
Fait pour la prière de l’homme, il demeure constamment humain. Fait pour purifier et ennoblir les sentiments naturels, et non pour les abolir, il est tour à tour suppliant et débordant de gratitude, joyeux et poignant, impérieux et tendre ; jamais désespéré, car il ne cesse d’être religieux. Fait pour implorer et louer Dieu, il est persuasif et émouvant, au point de pouvoir se passer de la parole : on chante beaucoup « à bouche fermée » dans certaines synagogues. Sa véhémence elle-même a un caractère traditionnel : elle est fille de la Bible. » (Léon Algazi, Le chant hébraïque de la Synagogue française, 9-10 : 13.) Source : Anthologie Juive, de Edmond Fleg, éd. Flammarion (1951).
2)- « Musiques juives, musiques hybrides, par Hervé Roten,
« …Le terme générique « musique juive » recouvre en fait des réalités musicales fort diverses. Il n’existe pas une, mais des musiques juives, chacune d’entre elles résultant d’une histoire et d’un environnement culturel spécifiques…
La musique hébraïque antique : les racines sumériennes, babyloniennes, assyriennes, égyptiennes… ..Au début du XVI° siècle, des humanistes chrétiens s’intéressent aux système des accents bibliques (teamim) qu’ils essayent de transcrire musicalement . (cf. notamment les manuscrits de Johannes Reuchlin (De accentibus et orthographia linguae hebraicae, Haguenau, 1518), de J. Böschenstein (Munich Co. Hebr. 401) ou encore de Sebastian Münster (Institutiones grammaticae in hebream linguam, Bâle, 1524). Cependant, ce n’est véritablement qu’à partir du XIX° siècle qu’un certain nombre de chantres européens commencent à noter leur pratique de la hazanut . A cette époque, la musique est généralement considérée comme l’émanation culturelle du génie des peuples…
Et les Juifs ? Leur musique remonterait aux temps les plus reculés et recèlerait les secrets d’une ou musique primitive qui aurait conservé le « pureté » le ses origines bibliques. Les premières recherches musicologiques ont fait vaciller le mythe… L’interdiction de l’image dans le culte mosaïque et l’absence de toute notation musicale entretiennent à ce sujet un flou artistique particulièrement gênant…Il subsiste de nombreux témoignages écrits faisant état d’une pratique musicale : à ce titre la Bible, la Mishnah, le Talmud, les manuscrits de Qumran (Mer Morte) ou encore les écrits de Flavius Josèphe fournissent des renseignements appréciables sur les pratiques musicales de l’ancien Israël. Sont notamment cités : des instruments à cordes de type lyre tels le Kinor, le nevel ou nevel asor (probablement un nevel de petite taille) ; des instruments à vent comme le shofar (corne de bélier ou de bouc), la hatsotserah (trompette en métal précieux, généralement en argent) ou le halil (chalumeau probablement à double tuyau), et enfin des instruments à percussion : cymbales (tsiltsalim ou metiltayim), tambourin (tof) ou encore cloches (paamonim).
Le chant est également mentionné dans la Bible. Il peut être d’ordre profane (chant de l’eau ou du labour, airs de ralliement, chants de guerre et de triomphe, chants de fêtes populaires) ou comporter un caractère sacré (Cantique de Moïse – Exode, XV, 1-21- et de Déborah – Juges V -). Toutefois, au cours de la période nomade, la musique ne joue qu’un rôle mineur dans l’accomplissement des préceptes religieux : son utilisation est généralement spontanée et souvent restreinte à l’accompagnement des processions ou des cérémonies. Il faudra attendre l’établissement de la royauté (vers 1025 av.J.C), l’instauration du premier orchestre cultuel par le roi David et l’édification du premier Temple de Jérusalem par son fils Salomon, pour que se mette en place un culte ritualisé accompagné de musiques.
…le don des Lois écrite et orale au mont Sinaï -acte fondateur par excellence du judaïsme – ne comporte aucune mention musicale…Le texte biblique relatant l’énonciation divine des dix commandements indique que le peuple hébreu rassemblé au bas de la montagne sacrée « voit les voix… » du Créateur (Exode xx,18)…à défaut de les entendre. Ce récit, …laisse transparaître que dans la tradition juive, la musique hébraïque n’est pas d’essence divine.
Selon toute vraisemblance, la musique des temps bibliques puise ses racines dans les musiques sumérienne, babylonienne et assyrienne. A l’époque de Joseph et pendant leur séjour en Egypte, les Hébreux ont enrichi de musiques égyptiennes ce fonds originel. Durant l’exil babylonien (586-538 avant J.C.) les musiciens juifs ont probablement intégré les orchestres de cour des rois assyriens et babyloniens selon le coutume en usage à l’époque. Enfin, au cours des trois derniers siècles précédant l’ère chrétienne, la musique du royaume de Juda a été fortement influencée par la civilisation hellénistique ; en témoignent les nombreux noms d’instruments grecs qui figurent dans le livre de Daniel (III,5) ainsi que les descriptions de Ben Sira (II° siècle av. JC.) des pratiques musicales profanes inspirées des mœurs grecques (festins, créatin de théâtres, concours musicaux…) A cette même époque, l’essor de le synagogue favorise la création d’une esthétique musicale résolument fonctionnelle. La musique synagogale, essentiellement vocale, sert d’écrin expressif et mnémotechnique aux cantilations bibliques, psaumes, et autres prières communes récitées durant le culte. Lorsqu’au II° siècle de l’ère vulgaire les Romains mettent un terme à l’existence de la Judée, la musique hébraïque…s’est profondément transformée. Mais l’absence de tout système de notation musicale datant de cette époque ne permet pas de la reconstituer de façon tangible. »
« L’adoption de la métrique arabe dans la poésie religieuse… « …A l’égal des mythes fondateurs, c’est dans l’exil que se délite l’hébreu, le judéen, et que se forge la nouvelle identité juive. Regroupés en communautés, les fils de Moïse organisent leur existence en la ritualisant. La Synagogue, et le culte qui s’y déroule, sont au cœur de leur vie. De par son pouvoir émotionnel et fédérateur, la musique unit les hommes dans la prière… Rappelons qu’à ses débuts, l’office synagogal comportait principalement des prières de base comme le Shema, le Halel, la Tefilah (ou Amidah) et la récitation des psaumes. A cela s’ajoutait la lecture de la Torah les lundis, jeudis et samedis. Jusqu’à la destruction du Second Temple (70 après J.C.) différents rituels de prières coexistaient au sein du culte synagogal. C’est sous l’impulsion de Gamaliel II (milieu du 1er siècle de l’ère chrétienne – avant 132) que fut adopté un nouveau rituel unifié appelé Avodah shebalev (« culte du cœur ») qui se développa dans toutes les synagogues et fut appliqué sans grands changements jusqu’à la fin de l’époque talmudique.
C’est d’ailleurs en partie pour apporter un peu de variété à cet office quelque peu sclérosé que naquirent les piyutim vers le V° siècle de l’ère chrétienne. A l’origine, le piyut est une poésie religieuse destinée à remplacer les prières obligatoires, notamment lors des offices de shabbat et des fêtes. Cette évolution fut probablement liée à la restriction de la liberté d’enseignement et de prières sous Justinien 1er (décret de 553). Malgré de sévères critiques, notamment de la part des membres des grandes Académies de Babylone, la poésie religieuse, forte de son succès populaire, se répandit dans toutes les communautés juives. Et au fil des siècles, certains piyutim furent intégrés aux prières selon un choix propre à chaque communauté.
Sur le plan musical, la floraison de la poésie religieuse eut un impact considérable. La création de nouveaux textes entraîna le recours à une musique d’un genre nouveau. Dans un premier temps, les Piyutim furent chantés dans un style psalmodié ou dans un rythme libre déterminé par la place des accents dans la phrase. Mais le X° siècle, à l’instar de la poésie arabe, Dounash ben Labrat (c.920- c.980 ?) introduisit dans son œuvre la notion de mètre, soit l’existence d’un rapport de proportionnalité entre les différentes valeurs de durée. Cette innovation, loin d’être anodine, dénote l’influence de la civilisation arabe sur les communautés juives séfarades. Sur un plan linguistique, l’hébreu n’établit pas de différenciations entre syllabes longues et courtes. Lui appliquer un cadre métrique revenait à lui imposer une déclamation qui n’existe pas naturellement dans la langue hébraïque…ce qui n’empêcha pas l’initiative de Dounash ben Labrat de remporter un vif succès et d’être rapidement imitée par bon nombre de ses confrères.
L’adoption de la métrique arabeentraîna fréquemment le recours à une poésie de forme strophique. Chaque couplet était habituellement chanté sur une mélodie plus ou moins identique, l’assimilation du texte par le fidèle s’en trouvant ainsi grandement facilitée. La musique n’était ainsi plus un simple véhicule du texte, sans réelle existence . Bien au contraire, le texte devait se plier à une musique préétablie.
Ce renversement sémantique allait encore s’accentuer avec l’utilisation de timbres mélodiques de provenances diverses. L’emprunt de « timbres » est un phénomène communément répandu dans la musique juive : un air généralement à la mode et connu de tous est plaqué sur de nouvelles paroles. De nombreux piyutim comportent ainsi en tête le nom d’une mélodie préexistante sur laquelle est chanté le texte. En dehors des airs empruntés au répertoire traditionnel juif, on trouve mention de timbres espagnols, provençaux, italiens et allemands. Particulièrement apprécié du public, ce procédé donna lieu à de nombreuses controverses de la part du corps rabbinique ; il est toutefois demeuré jusqu’à nos jours une des caractéristiques majeures de l’hymnodie hébraïque…et une des plus grandes sources d’hybridation de la musique juive.
Ménestrels et troubadours juifs transcendent frontières et différences religieuses…
A un tout autre niveau, les ménestrels, troubadours ou trouvères juifs ont également contribué à introduire de nombreux airs étrangers dans la musique juive. Lorsqu’ils parcouraient les pays d’Europe et se livraient à leur art devant un public composé indifféremment de Juifs et de non-Juifs, les ménestrels exécutaient des chants poétiques en tous points semblables à ceux de leurs collègues non-Juifs. Lorsqu’ils se produisaient devant une assemblée juive, ils ajoutaient à leur répertoire quelques sujets tirés de la Bible ou du Midrash qu’ils chantaient dans la langue vernaculaire. On a ainsi retrouvé dans la genizah du Caire le carnet d’un ménestrel juif, datant de 1382, contenant la notation de chants d’inspiration profane ou sacrée avec des paroles allemandes écrites en caractères hébraïques.
Il ne faut pas sous-estimer l’impact des musiciens errants sur l’évolution de la vie musicale en Europe. Ces ménestrels contribuèrent à dresser une Europe musicale sans frontière qui transcendait les différences religieuses. Ils servaient de liens entre les communautés juives isolées et leur environnement. Ils étaient les porteurs d’une tradition instrumentale internationales. Lorsqu’ils accompagnaient les danses lors des mariages ou d’autres occasions, lorsqu’ils élaboraient le programme musical de ces festivités, ils transféraient inconsciemment une grande partie de leur répertoire dans les quartiers juifs. Ces mélodies de danses profanes, ces airs entraînants ne tardaient pas à s’infiltrer dans l’oreille des gens et des paytanim, si bien qu’au bout de quelque temps, on les retrouvait tout naturellement dans le répertoire des chants synagogaux. Indépendamment de l’idéal esthétique préconisé par des mélomanes férus de théorie musicale, la grande masse des fidèles imposait ainsi son goût pour une musique simple aux accents populaires.
Cet intérêt pour la culture séculaire et laïque apparaît particulièrement intense en Espagne, en Italie et dans le sud de la France. Ainsi dès 1230-40, les Juifs d’Andalousie et du sud de l’Europe chrétienne intègrent l’enseignement musical dans l’éducation de leurs enfants. Sensiblement à la même époque, plusieurs traités musicaux rédigés en arabe sont traduits en hébreu. En Provence, les Juifs étudient la pratique musicale de leur époque ; en témoigne la traduction hébraïque de notes prises en cours par un élève de l’école de musique de Jean Vaillant, musicien établi à Paris au début du XV° siècle. Cependant des persécutions de plus en plus fréquentes et surtout l’expulsion des Juifs d’Espagne en 1492 vont entraîner un repli des communautés juives sur elles-mêmes et l’émergence de courants mystiques où la musique occupera une place centrale. » (par Hervé Roten , Les cahiers du judaïsme n°5, Automne 1999, publié par l’Alliance Israëlite Universelle)

La Musique Sacrée

19 mai, 2011

du site:

http://www.ramifications.be/Musique_Sacree/intro.htm
 
La Musique Sacrée

(Dossier réalisé par Isabelle Françaix)

La musique sacrée, religieuse, peut appartenir ou non aux rites liturgiques, ceux-ci étant célébrés lors d’un culte public, le plus souvent pour les prières et les cérémonies chrétiennes. Nous limiterons notre présentation aux traditions musicales des religions protestantes et catholiques d’Europe occidentale et laisserons à une prochaine étude celles de l’Eglise orthodoxe et copte d’Europe orientale, du Proche Orient, de l’Afrique et de l’Amérique du Sud. Le sujet serait vraiment trop vaste et sa lecture … interminable !
Or la musique protestante et catholique tire ses origines des cultes juifs et gréco-romains. On trouve d’ailleurs souvent sur le portail des cathédrales ou sur de nombreuses enluminures la figure de David qui chante en s’accompagnant d’une lyre.
Roi d’Israël (1000 av. J.-C.-970 av. J.-C.) et fondateur de la tradition judéenne, David fut considéré par les prophètes comme le Messie. La Tradition lui attribue la composition de soixante-treize psaumes, ce que réfutent la plupart des spécialistes. On trouve en tout cas le récit de ses exploits dans l’Ancien Testament (Livres de Samuel, des Rois et des Chroniques). On parle de sa harpe légendaire, d’autres fois de sa lyre, la kinnor des anciens hébreux étant une cithare. (L’image ci-contre est une reproduction de la sculpture de David qui figure sur la porte des Orfèvres de Saint-Jacques-de Compostelle, datée vers 1170)  Le Dictionnaire des Symboles (de Jean Chevalier et Alain Gheerbrant, Ed. Robert Laffont et Jupiter 1969, coll. Bouquins, p596) rappelle que la lyre signifie « dans l’iconographie chrétienne (…) la participation active à l’union béatifique. »
La musique doit évoquer les choeurs angéliques. Il est donc tout à fait courant de trouver dans les enluminures ou sur les voûtes des cathédrales des anges musiciens. (Les images des anges musiciens (© IRHT) en tête de page proviennent toutes deux d’un bréviaire fransciscain de Chambéry – 1425- et sont extraites du superbe site
www.enluminures.culture.fr sur lequel vous découvrirez plus de 14000 images des manuscrits médiévaux conservés dans les bibliothèques municipales de France.) Car la musique peut être un danger pour celui qui cède davantage aux « plaisirs de l’ouïe » qu’à la pure louange dont elle devrait être la vassale. C’est ainsi que la décrit Saint Augustin (354-430) dans Les Confessions, au chapitre XXXIII du Livre Dixième (Ed. Garnier Flammarion, Garnier Frères 1964, pp 236-237), se défiant de la sensualité qui le distrait parfois de la prière ; il avoue à Dieu sa faiblesse :
  » Les plaisirs de l’ouïe m’avaient enveloppé et subjugué plus tenacement, mais vous m’avez délié et libéré. Je me plais maintenant encore, je l’avoue, aux chants qu’animent vos paroles, lorsqu’ils sont exécutés par une voix agréable et savante, sans toutefois me laisser lier par eux et tout en gardant la liberté de me lever quand je le veux. (…) Parfois je crois leur accorder plus d’honneur que je ne devrais : je me rends compte que ces paroles saintes, accompagnées de chant, m’enflamment d’une pitié plus religieuse et plus ardente que si elles n’étaient sans cet accompagnement. C’est que toutes les émotions de notre âme ont, selon leurs caractères divers, leur mode d’expression propre dans la voix et le chant, qui par je ne sais quelle mystérieuse affinité les stimule. (…) D’autres fois je me défie exagérément de ce piège, et je m’égare par trop de sévérité : c’est au point qu’en ces moments je voudrais à tout prix éloigner de mes oreilles, et de celles de l’Eglise même, la mélodie de ces suaves cantilènes qui servent d’habituels accompagnements aux psaumes de David. Alors je crois plus sûre la pratique qui fut celle d’Athanase, l’évêque d’Alexandrie. Je me souviens d’avoir entendu dire qu’il les faisait réciter avec de si faibles modulations de voix que c’était plutôt une déclamation qu’un chant.  »
Nous ne sommes pas loin de la conception de « musique du diable », enivrante et ensorceleuse. Les premiers chrétiens favorisèrent donc un chant simple, sans volonté d’embellissement : le plain-chant*, dérivé du chant romain ancien et des psaumes judaïques, qui engendra le chant grégorien*. On considère le plain-chant* comme le chant liturgique de base, simple et à voix égales, tous les moines chantant à l’unisson (mélodie monodique) et sans accompagnement instrumental. La musique alors ne doit pas être un art mais le support discret de la prière.

le chant gregorienne a Marie: « Tota Pulchra »

8 décembre, 2008

Texte Latin, français e de You Tube chant e musique:

http://www.youtube.com/watch?v=N-uJEr669ts

Canto Mariano del « Tota Pulchra »
Tota Pulchra es Maria       
Tota pulchra es, María !
Tota pulchra es, María !
Et mácula originális non est in te.
Et mácula originális non est in te.
Tu glória Jerúsalem,
tu laetítia Israël,
tu honorificéntia pópuli nostri,
tu advocáta peccátorum.
O María, o María !
Virgo prudentíssima
mater clementíssima,
ora pro nobis,
intercéde pro nobis
ad Dóminum Jesum Christum !

Tota Pulchra es Maria (texte français traduit da l’original latin, je trouvé seulement un texte modifié)

Vous êtes tous beaux, ô Marie!
Et le péché originel n’est pas en vous.
Vous êtes la gloire de Jérusalem,
vous êtes la joie d’Israël,
Vous êtes l’honneur de notre peuple,
vous êtes l’avocat des pécheurs.
O Marie, Marie!
Virgin prudentissima,
Clementissima mère,
priez pour nous
et intercède pour nous
à notre Seigneur Jésus-Christ!

Entre musique et espérance, une « parenté mystérieuse

30 mai, 2008

je voulais mettre quelque chose sur la musique sacrée, mais pour l’instant j’ai trouvé seulement ceci, du site:

http://www.zenit.org/article-17825?l=french

Entre musique et espérance, une « parenté mystérieuse

Concert au Vatican

ROME, Vendredi 25 avril 2008 (ZENIT.org) – Il existe, entre musique et espérance, une « parenté mystérieuse et profonde », a fait observer Benoît XVI, jeudi soir, à l’issue d’un concert en son honneur au Vatican.

Le pape a assisté à un concert offert à l’occasion du 3e anniversaire de son pontificat, par le président de la République italienne, Giorgio Napolitano, en compagnie de son frère, Mgr Georg Ratzinger, mais aussi de différentes autorités ecclésiastiques, comme le président de la conférence épiscopale italienne, le cardinal Angelo Bagnasco, archevêque de Gênes, en la salle Paul VI du Vatican (cf. Zenit du 23 avril 2008). Benoît XVI a en effet inauguré son pontificat le 24 avril 2005.

« Il y a une parenté mystérieuse et profonde entre musique et espérance, ente chant et vie éternelle », a déclaré le pape à l’issue du concert.

« Les interprétations magistrales que nous avons entendues nous rappellent, en outre, la valeur et l’importance universelle du patrimoine artistique pour construire le monde selon des projets de justice et de solidarité, en mettant en valeur au service de l’homme les expressions multiformes de la culture mondiale, » a fait observer Benoît XVI.

Benoît XVI a salué le talent des jeunes musiciens de l’orchestre Verdi de Milan qui sont aussi engagés pour soulager, par la musique, les situations de souffrance dans les hôpitaux et dans les prisons.

Le pape a dit avoir particulièrement apprécié le choix des œuvres exécutées, notammment le « Chant du destin » de Brahms, et la VIIe symphonie de Beethoven.

« Il me plaît de souligner, disait le pape, comment la musique de Brahms a enrichi d’une confiance religieuse ce « Chant du destin » de Hölderlin. Ce fait introduit à la considération de la valeur spirituelle de l’art musical, appelé de façon singulière à infuser l’espérance dans l’esprit humain, si marqué et souvent blessé par la condition terrestre. Merci, Monsieur le Président, pour cet acte de déférence et de sollicitude, que j’ai accueilli avec plaisir. J’y vois en outre un nouveau signe de cette affection que le peuple italien nourrit envers le pape ».

Pour sa part, le président Giorgio Napolitano, a salué le récent message du pape à l’ONU en disant : « Sainteté, permettez-moi de vous dire combien votre message adressé au monde depuis la haute tribune des Nations Unies, sur les droits humains comme expression de la justice, sur la personne humaine comme sujet de ces droits, et sur la promotion des droits humains comme stratégie la plus efficace pour éliminer les inégalités et pour accroître la sécurité, a suscité en nous des sentiments de vivante consonnance ».

Anita S. Bourdin

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