Archive pour la catégorie 'Meditation sur l’évangile du jour'

LES MÉDITATIONS D’UNE MONIALE DE JÉRUSALEM – TEMPS PASCAL – JEAN 14, 1-6

16 mai, 2014

http://jerusalem.cef.fr/fraternites/vivre-la-liturgie/temps-liturgique/temps-pascal/meditations-bibliques-pour-le-temps-pascal

LES MÉDITATIONS D’UNE MONIALE DE JÉRUSALEM – TEMPS PASCAL – JEAN 14, 1-6

Le chemin. La vérité. La vie… Nous sommes à la fois comblés, réjouis, rassurés et fortifiés par ces paroles ; mais en même temps, nous sommes peut-être aussi un peu gênés : n’y a-t-il pas un risque d’intolérance et de fermeture, voire d’idéologie dans de tels propos ? L’esprit de l’homme est ainsi fait qu’il pervertit trop facilement la certitude en exclusion de l’autre et la vérité en idéologie. On ne peut pas se satisfaire de dire ou de croire que «tous sont dans l’erreur sauf nous» ! L’équilibre est difficile à trouver entre un relativisme ou un syncrétisme à éviter, et une intransigeance à rejeter… Mais Jésus ne dit pas : «tous sont dans l’erreur sauf moi» ! Jésus ne racole pas des suffrages ; il révèle son identité et que celle-ci est d’abord relation : il s’agit «par lui» de «venir au Père» (Jean 14,6). C’est sa mission et celle-ci nous dit qui il est : chemin vers le Père, parole vivante et vraie du Père ; et ce que nous pouvons être «par lui» : les rapprochés du Père, ceux qui ont «une place» auprès de lui, les sauvés, autrement dit. Et cela, il n’y a pas à tergiverser, il est le seul à pouvoir non seulement le dire, mais aussi le faire. Tout passe par lui : il est le chemin. Tout se dit en lui : il est la vérité. Tout est donné en lui : il est la vie. Ultimement, la volonté d’amour et de salut qui remplit le cœur du Père trouve son accomplissement dans la personne du Fils. Pour autant, savoir que Dieu agit dans le Fils et uniquement en lui n’est pas de l’idéologie ; notre liberté de créatures reste intacte : nous sommes seulement toujours – et tous – invités à marcher vers le Père. Et le chemin remplit tout l’univers !

L’AVEUGLE-NÉ (JEAN 9, 1-40) – MÉDITATION DU MOINE DE L’ÉGLISE D’ORIENT (PÈRE LEV GILLET)

28 mars, 2014

http://www.pagesorthodoxes.net/guerison/j-guerit.htm#ave

L’AVEUGLE-NÉ (JEAN 9, 1-40)

(5E DIMANCHE APRÈS PÂQUES)

MÉDITATION DU MOINE DE L’ÉGLISE D’ORIENT (PÈRE LEV GILLET)

Dimanche dernier — le dimanche de la Samaritaine — nous chantions à la liturgie l’antienne de communion suivante :  » Réjouis-toi et sois dans l’allégresse, porte de la divine lumière [c’est-à-dire la Vierge Marie], car Jésus après avoir disparu dans le tombeau, s’est levé encore plus lumineux que le soleil, illuminant par cela tous les croyants « . Il y a là un retour au thème théologique et liturgique de la lumière, qui est si caractéristique de la spiritualité byzantine ; il y a là, plus particulièrement, un rappel du lien entre le Résurrection du Christ et l’illumination des consciences : car un fait extérieur, fut-il même la Résurrection de notre Sauveur, n’a de valeur pratique pour les âmes que s’il peut se traduire en elles par une augmentation de cette Lumière intérieure qui doit diriger toute notre vie. La lumière du Christ est un thème pascal essentiel. C’est ce thème que développe le cinquième dimanche après Pâques, appelé  » Dimanche de l’aveugle « , où la commémoraison de la guérison d’un aveugle introduit l’idée de notre propre cécité et de notre guérison.
Nous entendons, à la liturgie, le récit évangélique de la guérison de l’aveugle (Jean 9, 1-38). Jésus rencontre un homme, aveugle de naissance ; ayant fait une mixture de boue et de salive, Jésus envoie l’homme se layer dans la piscine de Siloé. L’homme recouvre la vue et devient l’objet de la curiosité hostile et des questions insidieuses des Pharisiens. Ceux-ci peuvent bien déclarer que Jésus est un pécheur : l’homme proteste qu’un pécheur n’a pas la puissance de rendre la vue à un aveugle. Expulsé par les Pharisiens, l’ancien aveugle est retrouvé par Jésus (ce n’est pas lui qui retrouve Jésus, mais c’est Jésus qui le retrouve, et ce fait est riche de sens). Jésus lui demande s’il croit au Fils de Dieu.  » Qui est-il, Seigneur, pour que je croie en lui ? « . Jésus répond :  » Tu le vois ; c’est celui qui te parle  » (On se rappellera la phrase toute semblable dite par Jésus à la Samaritaine).  » Alors il dit : Je crois, Seigneur, et il se prosterna devant lui « .
Cet épisode est une illustration de la phrase du prophète Isaïe :  » Alors les yeux des aveugles se dessilleront  » (Isaïe 35, 5), et d’une parole de Jésus lui-même :  » L’Esprit du Seigneur… m’a envoyé annoncer aux aveugles le retour à la vue  » (Luc 4, 18). Il est certain que la cécité physique, tout en étant l’objet de la sollicitude de Jésus (et l’on sait combien les maladies des yeux causent de souffrances en Orient), symbolise ici la cécité spirituelle dont Jésus délivre les hommes. Mais la guérison, dans Évangile que nous venons de lire, n’est pas séparable de la bonne volonté et de la foi sincère de l’aveugle. Le commentaire le plus autorisé de cet épisode nous est donné par l’Église elle-même, qui, dans deux des antiennes de ce dimanche, s’exprime ainsi :

 » Christ, notre Dieu, Soleil de Justice qui dépasse tout entendement, toi qui, en le touchant, a ouvert les yeux de l’aveugle-né, ouvre les yeux de nos âmes et fait de nous des enfants de lumière… « .

 » Je viens vers toi, ô Christ, les yeux de l’âme aveuglés comme l’aveugle-né et je crie vers toi avec repentir Tu es la Lumière à la suprême clarté pour tous ceux qui sont dans les ténèbres « .

« L’AMOUR FAIT DES MIRACLES: L’EAU TRANSFORMÉE EN VIN À CANA »

19 janvier, 2013

http://www.zenit.org/article-33169?l=french

« L’AMOUR FAIT DES MIRACLES: L’EAU TRANSFORMÉE EN VIN À CANA »

« Le vin transformé en sang à Jérusalem »

Mgr Francesco Follo
PARIS, Friday 18 January 2013 (Zenit.org).
« L’amour fait des miracles: l’eau transformée en vin à Cana, le vin transformé en sang à Jérusalem » : l’Observateur permanent du Saint-Siège à l’UNESCO à Paris, Mgr Francesco Follo, offre cette méditation sur les lectures du dimanche 20 janvier aux lecteurs de Zenit, ainsi qu’aux Vierges consacrées qui trouvent dans cette lectio de quoi nourrir leur spiritualité.
IIe Dimanche du Temps ordinaire – Année C – 20 janvier 2013
Rite romain
Is 62,1-5; Ps 95; 1Co 12,4-11; Jn 2,1-12
        1) Un miracle pour la joie de vivre.
        Le fait que le premier miracle de Jésus soit dû à l’intercession de Sa Mère n’est pas un hasard.  Ce premier miracle a le but de prolonger la joie des deux nouveaux époux, le jour où ils consacrent leur amour mutuel en présence de Jésus-Christ.
        Ce récit est très connu. Jésus est invité, avec ses disciples, à un mariage dans une petite ville non loin de Nazareth : Cana de Galilée. Nous savons que  la Vierge Mère, co-protagoniste de l’évènement était présente. En effet, vers la fin du repas nuptial, lorsque le vin vient à manquer, la Vierge est la première à s’en apercevoir. Avec courtoisie mais fermement, elle demande à son Fils d’intervenir pour résoudre cet inconvénient.
        Il peut sembler curieux que Marie se préoccupe de quelque chose que le soi-disant bon sens considèrerait si non superflu, du moins comme étant de peu d’importance. Cela semble excessif  de faire appel à la toute-puissance de Dieu pour remédier au manque de vin, surtout lorsque la fête touche à sa fin. Mais la Vierge Mère est une femme sensible et concrète et elle sait l’importance des « petites » joies de la vie.
        Le premier message de l’Evangile d’aujourd’hui est celui-ci : le premier miracle de Jésus, par l’intercession de Sa Mère, est un miracle de joie afin que la sérénité de la vie ne vienne pas à manquer, parce que cette vie se déroule sous les yeux du Père qui pourvoit, qui a créé le ciel et la terre et la multitude des choses et des êtres qu’ils contiennent : Dieu est d’une générosité étonnante. Il transforme en un vin de grande qualité l’eau contenue dans six amphores de 100 litres chacune.  Six cents litres de très bon vin pour une fin de repas sont réellement un signe remarquable de la générosité du cœur de Dieu.
        Mais il ne faut pas oublier que la première réponse de Jésus à la sollicitude de sa Mère semble un peu dure : « Que me veux-tu, Femme ? » – Cette appellation, « Femme », n’indique pas une prise de distance par rapport à sa Mère.  Ce même « titre » sera utilisé par le Christ sur la Croix, quand il dira à sa Mère : « Femme, voici ton fils » pour lui confier l’apôtre Jean (et nous tous avec lui) – . Jésus ajoutera aussitôt : « Mon heure n’est pas encore arrivée ». Par son intercession pleine de tendresse, Marie, qui n’est pas indifférente à ce qui arrive aux  jeunes époux, anticipe cette heure, l’Heure de la Passion. La Mère dit donc aux serviteurs : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le ». Ce sont les dernières paroles de Marie que les Evangiles nous livrent. Ces dernières paroles, comme les premières (celles prononcées au moment de l’Annonciation et de sa visite à sa cousine Elisabeth) sont des paroles que la Vierge, Notre Mère, nous offre pour nous montrer le rapport juste et correct avec le Christ.
        Qui sait si Marie a pressenti que cette référence à l’« Heure » caractérisait l’évènement de Cana comme un tableau festif avec, en arrière-plan, la Passion du Fils de Dieu ? A Cana l’eau est transformée en vin et, à Jérusalem, quand l’Heure sera arrivée, le vin sera « transformé » en  sang.
        Les noces de Cana sont le signe d’une autre alliance, la nouvelle alliance, qui sera scellée par la Croix et Marie deviendra la Femme de cette Alliance scellée par la croix.
        Marie, dont la foi est un modèle pour nous, est amenée par son Fils à une foi plus adulte. Si  la demande d’un miracle pouvait être la solution à l’embarras des époux et de leurs familles, le miracle accompli par Jésus est aussi une révélation plus grande.  Il révèle qu’il est venu pour  redonner à l’homme et à la femme la capacité d’être une famille vraie et joyeuse, une famille sainte.  Il en est le fondement, le goût, la joie ; Il est comme le vin nouveau, conservé jusqu’à la fin. Pour cette raison, en ayant fait le miracle de l’eau transformé en vin, Jean dit que Jésus « manifesta sa gloire », parce que la « gloire de Dieu est l’homme vivant et la vie de l’homme est la vision de Dieu » (St Irénée) dans la joie immense et éternelle.
        2) Une réponse positive grâce à Marie. ?
        Saint Louis-Marie Grignon de Montfort affirmait: « Dieu a réuni toutes les eaux et les a appelées mer ; il a réuni toutes les grâces et les a appelées Marie ». Il n’est pas imaginable que la Mère de toutes les grâces puisse recevoir une réponse négative de la part de son Fils. La Vierge Mère n’a pas eu la moindre hésitation en disant aux serviteurs « Tout ce qu’il vous dira, faites-le ». Elle sait très bien que la confiance totale en Jésus ne peut pas décevoir. Elle est l’évangile vivant, elle est l’experte de Dieu. Les mystères de la Rédemption  lui ont été confiés. Humble servante de Dieu et librement docile à la Volonté de Dieu, Marie a écouté la Parole divine. Elle l’a accueillie dans son cœur et sous son cœur, et elle a porté du fruit. Elle a d’abord écouté Jésus. Elle a fait sa volonté. Maintenant Jésus l’écoute et fait sa volonté, opérant un miracle extraordinaire avant même que son heure ne soit arrivée.
      Nous aussi, nous devons, avant tout, écouter le Seigneur, L’accueillir dans notre vie et porter du fruit. Nous  devons être des évangélisateurs à travers les merveilles, dont nous sommes les témoins et les bénéficiaires.?L’Evangile d’aujourd’hui ne nous livre pas seulement un récit de noces. L’apôtre Jean dit que, ce jour-là, Jésus « manifesta sa gloire et ses disciples crurent en Lui ».
        La gloire indique l’être profond du Christ qui se révèle dans sa splendeur. Jésus commence à  manifester qui Il est vraiment. Il est celui qui donne le meilleur vin. Il est l’Epoux qui doit venir, le Messie. Les noces de Cana rappellent les noces de Dieu avec son peuple, selon ce que les prophètes ont annoncé.
        3) Un miracle dans l’autre.
        Je ne pense pas m’éloigner d’une interprétation correcte de l’Evangile d’aujourd’hui si j’affirme que le miracle principal consiste dans la présence du Christ à Cana pour ces noces, où Il purifie, élève et sanctifie l’amour naturel entre un homme et une femme et l’enracine dans Son Amour. Le miracle de l’eau transformée en vin est un signe miraculeux, simple et stupéfiant de l’amour terrien transformé en amour céleste.
        Le mystère (mot qui signifie aussi sacrement et lieu de rencontre avec Dieu) de Cana, premier des miracles chrétiens, doit nous pousser, comme les disciples, à croire pleinement en Jésus. En même temps, il doit nous donner une confiance filiale en Marie et nous encourager à L’imiter.
        Comment imiter Marie? Comment parvenir à avoir la même confiance qu’elle dans le Christ ?
        En étant, comme elle, conscient d’appartenir à Dieu et en vivant de foi, comme elle.
Avec  et par foi[1], Marie a dit « oui » à l’Ange et a cru à l’annonce qu’elle serait la Mère de Dieu.
Avec et par foi amoureuse, elle est allée chez sa cousine Elisabeth, et a élevé son chant de louange au Très-Haut pour les merveilles réalisées en elle et en ceux qui s’abandonnent à Dieu avec confiance et espoir.
Avec et par  foi joyeuse et trépidante, elle a donné naissance à son Fils unique.
Avec et par foi, elle a eu pleine confiance en Joseph son époux et a emmené Jésus en Egypte pour le sauver de la persécution d’Hérode.
Avec et par cette même foi, elle a accepté la vie publique de son Fils et l’a suivi jusqu’au Calvaire où elle est restée au pied de la Croix.
Avec et par foi, elle nous a accueillis comme ses enfants dans le Fils, nous qui étions coupables de la mort de son fils crucifié.
Imitons la Vierge Marie dans sa vie de foi, où prière et action sont intimement unies.
        Marie est modèle de foi parce qu’elle est modèle de  contemplation, d’amour priant. Alors, comme elle, nous aussi, contemplons Jésus. Avec amour qui se fait prière contemplative, regardons le Verbe fait chair lorsqu’il vagit, joue, travaille, prêche, meurt sur la croix et tue la mort par sa Résurrection resplendissante.
        A l’exemple de la Vierge Mère, demandons des grâces « visibles » par les yeux du corps, comme celle de l’eau transformée en vin, et la Grâce « visible »  par  les yeux de la foi : Jésus Christ.
            En cela, que  les Vierges Consacrées soient notre soutien. Leur tâche principale est d’attirer tous les chrétiens à la contemplation et de leur enseigner la prière amoureuse : hommes et femmes, petits et grands.
        C’est une grande tâche, pour les Vierges Consacrées, de cultiver la contemplation du Christ, Vérité vivante, et de la faire découvrir aux autres. Ainsi, le primat de la contemplation sur l’action, de l’être sur l’avoir sera de plus en plus reconnu.
        En effet, la consécration des Vierges se situe essentiellement sur le plan de l’être et non pas du faire. Le ministère des Vierges Consacrées est surtout un « ministère contemplatif », « un ministère de la personne qui prie (Orante) à l’écoute de la Parole et un ministère de l’amour » (Liminaire du Rituel de la Consécration des Vierges, n° 1 et 2). En effet, les Vierges consacrées qui vivent dans le monde, sont signe et  témoignage prophétique au sein du Peuple de Dieu. Pour partager la Grâce du Christ, elles se nourrissent du Corps du Christ, et alimentent leur vie par la méditation de la Parole et la prière assidue.

Une seule chose nécessaire (Meditation du jour)

26 octobre, 2011

du site:

http://viechretienne.catholique.org/meditation/38432-une-seule-chose-necessaire

MEDITATION DU JOUR – 26-10-11

Les méditations

Une seule chose nécessaire

Saint Luc 13,22-30

Dans sa marche vers Jérusalem, Jésus passait par les villes et les villages en enseignant. Quelqu’un lui demanda : « Seigneur, n’y aura-t-il que peu de gens à être sauvés ? » Jésus leur dit : « Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite, car, je vous le déclare, beaucoup chercheront à entrer et ne le pourront pas. Quand le maître de la maison se sera levé et aura fermé la porte, si vous, du dehors, vous vous mettez à frapper à la porte, en disant : ’Seigneur, ouvre-nous’, il vous répondra : ’Je ne sais pas d’où vous êtes.’ Alors vous vous mettrez à dire : ’Nous avons mangé et bu en ta présence, et tu as enseigné sur nos places.’ Il vous répondra : ’Je ne sais pas d’où vous êtes. Éloignez-vous de moi, vous tous qui faites le mal.’ Il y aura des pleurs et des grincements de dents quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob et tous les prophètes dans le royaume de Dieu, et que vous serez jetés dehors. Alors on viendra de l’orient et de l’occident, du nord et du midi, prendre place au festin dans le royaume de Dieu. Oui, il y a des derniers qui seront premiers, et des premiers qui seront derniers. »
Prière d’introduction Seigneur Dieu, ouvre mon esprit pour entendre ta parole et pour la recevoir dans mon cœur. Qu’elle soit pour moi le guide sûr qui dirige mes pas aujourd’hui et chaque jour de ma vie. Que la contemplation de ton évangile me mette sur le chemin sûr et certain de la vie éternelle avec toi.
Demande Seigneur Jésus, qu’aujourd’hui je cherche seulement ton amour et ta grâce. Je ne craindrai pas pour mon salut, et ma confiance en toi grandira, mon Dieu.

Points de réflexion
1. Le Salut : une question de chiffres ? Nous aussi, nous posons à Jésus la même question que la personne de cet évangile. Nous voudrions savoir qui va être sauvé. Nous voudrions être rassurés sur nos chances à gagner la vie éternelle car la perspective d’être perdu à tout jamais est vraiment effrayante. Si nous ne sauvons pas notre âme, rien de ce que nous aurons réussi dans la vie n’aura d’importance. Jésus ne donne pas la réponse que nous voudrions entendre, c’est à dire, que beaucoup sont sauvés et que c’est une chose sûre et simple à atteindre. Au lieu de cela, il nous met en garde contre la présomption en cette matière. Comme dira saint Paul,  » menez à bien l’œuvre de votre salut avec crainte et tremblement  » (Philippiens 2,12). Il s’agit de quelque chose que nous devons considérer avec le plus grand sérieux. Chaque jour nous devons prier pour obtenir la grâce de persévérer jusqu’à la fin. Nous devons vivre chaque jour avec la perspective qu’il pourrait bien être le dernier. Nous devons revenir à la tradition de prier pour « une bonne mort. »
2. Portes étroites. Jésus utilise l’image de la porte étroite pour signifier que le salut n’est pas un droit de naissance ou quelque chose qui nous est garantie. Notre salut dépend de notre coopération active avec sa grâce – notre effort sincère d’aimer Dieu et de suivre sa volonté. « Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements. » (Jean 14,15). Jésus prévient que ceux qui crie « Seigneur, Seigneur… » n’entreront pas tous dans le royaume du ciel, mais seulement ceux qui font la volonté de son Père. L’obéissance à la volonté de Dieu est la meilleure assurance que nous pouvons avoir d’obtenir notre salut. Qu’y a-t-il dans ma vie qui ne soit pas en accord avec la volonté de Dieu ?
3. Ne jugez pas… Cela peut nous étonner d’entendre que ceux qui viennent  » de l’orient et de l’occident  » entreront dans le royaume avant beaucoup d’autres. Dans un autre récit, Jésus déclare : ‘les collecteurs de l’impôt et les prostituées vous devancent sur le chemin du Royaume de Dieu.’ (Mt 12,31). Le salut n’est pas le privilège d’une race ou d’un peuple choisi. Il dépend de la manière dont nous répondons, en toute liberté, à la grâce et à l’invitation du Seigneur à vivre d’une certaine façon. Ne nous laissons pas aller à juger comment les autres se situent vis-à-vis de Dieu ; occupons-nous seulement de notre propre âme. Sommes-nous sereins avec une grande paix de l’âme ? Sommes-nous en paix avec Dieu dans notre conscience ou y a-t-il quelque obstacle entre nous et la volonté de Dieu ? Pouvons-nous être sûrs que nous sommes objectifs au sujet de notre propre situation aux yeux de Dieu ?
Dialogue avec le Christ Seigneur, donne-moi la grâce de connaître ta volonté. Donne-moi la grâce de discernement afin de savoir s’il y a quelque chose dans mon cœur qui m’éloigne de toi. Aide-moi à surmonter tout obstacle de sorte que je puisse faire un avec toi et que ta volonté soit mon guide chaque jour.
Résolution Je prendrai les moyens concrets nécessaires pour examiner ma conscience chaque jour pour chercher l’union et la paix avec le Seigneur. Puis, je mettrai en place l’habitude de la confession fréquente.