Archive pour la catégorie 'Marie Vierge'

PAPE FRANÇOIS: MESSE POUR LA JOURNÉE MARIALE …(Le «oui» de Marie)

20 décembre, 2014

https://translate.google.it/#it/fr/il%20%22s%C3%AC%22%20di%20Maria

MESSE POUR LA JOURNÉE MARIALE À L’OCCASION DE L’ ANNÉE DE LA FOI (Le «oui» de Marie)

HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS

Place Saint-Pierre

Dimanche 13 octobre 2013

Dans le Psaume, nous avons récité : « Chantez au Seigneur un chant nouveau, car il a fait des merveilles » (Ps 97, 1).
Aujourd’hui nous sommes devant une des merveilles du Seigneur : Marie ! Une créature humble et faible comme nous, choisie pour être Mère de Dieu, Mère de son Créateur.
En regardant justement Marie, à la lumière des lectures que nous avons écoutées, je voudrais réfléchir avec vous sur trois réalités : La première, Dieu nous surprend ; la deuxième, Dieu nous demande la fidélité ; la troisième, Dieu est notre force.
1. La première : Dieu nous surprend. L’épisode de Naaman, chef de l’armée du roi d’Aram, est singulier : pour guérir de la lèpre, il s’adresse au prophète de Dieu, Élisée, qui n’accomplit pas de rites magiques, ni ne lui demande des choses extraordinaires, mais d’avoir seulement confiance en Dieu et de se plonger dans l’eau du fleuve ; non pas cependant dans l’eau des grands fleuves de Damas, mais du petit fleuve Jourdain. C’est une demande qui laisse Naaman perplexe, et même surpris : quel Dieu peut être celui qui demande quelque chose d’aussi simple ? Il veut faire marche arrière, mais ensuite il fait le pas, il se plonge dans le Jourdain et il guérit immédiatement (cf. 2 R 5, 1-14). Voici, Dieu nous surprend ; il est vraiment dans la pauvreté, dans la faiblesse, dans l’humilité qui se manifeste et nous donne son amour qui nous sauve, nous guérit et nous donne force. Il demande seulement que nous suivions sa parole et que nous ayons confiance en Lui.
C’est l’expérience de la Vierge Marie : devant l’annonce de l’Ange, elle ne cache pas son étonnement. C’est la stupeur de voir que, pour se faire homme, Dieu l’a vraiment choisie, elle, une simple jeune fille de Nazareth, qui ne vit pas dans les palais du pouvoir et de la richesse, qui n’a pas accompli des exploits, mais qui est ouverte à Dieu, sait se fier à Lui, même si elle ne comprend pas tout : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole » (Lc 1, 38). C’est sa réponse. Dieu nous surprend toujours, il rompt nos schémas, bouleverse nos projets, et nous dit : fais-moi confiance, n’aie pas peur, laisse-toi surprendre, sors de toi-même et suis-moi !
Aujourd’hui demandons-nous tous si nous avons peur de ce que Dieu pourrait me demander ou de ce qu’il me demande. Est-ce que je me laisse surprendre par Dieu, comme a fait Marie, ou est-ce que je m’enferme dans mes sécurités, sécurités matérielles, sécurités intellectuelles, sécurités idéologiques, sécurités de mes projets ? Est-ce que je laisse vraiment Dieu entrer dans ma vie ? Comment est-ce que je lui réponds ?
2. Dans le passage de saint Paul que nous avons écouté, l’Apôtre s’adresse à son disciple Timothée en lui disant de se souvenir de Jésus Christ, si nous persévérons avec Lui, avec Lui aussi nous règnerons (cf. 2 Tm 2, 8-13). Voici le deuxième point : se souvenir toujours du Christ, la mémoire de Jésus Christ, et cela c’est persévérer dans la foi : Dieu nous surprend avec son amour, mais il demande la fidélité dans le fait de le suivre. Nous pouvons devenir « non-fidèles », mais lui ne le peut pas, il est « le fidèle » et il nous demande la même fidélité. Pensons à toutes ces fois où nous nous sommes enthousiasmés pour quelque chose, pour une initiative, pour un engagement, mais ensuite, face aux premiers problèmes, nous avons jeté l’éponge. Et malheureusement, cela arrive aussi dans les choix fondamentaux, comme celui du mariage. La difficulté d’être constants, d’être fidèles aux décisions prises, aux engagements pris. Il est souvent facile de dire « oui », mais ensuite, on n’arrive pas à répéter ce « oui » chaque jour. On ne réussit pas à être fidèles.
Marie a dit son « oui » à Dieu, un « oui » qui a bouleversé son humble existence de Nazareth, mais ce « oui » n’a pas été l’unique, au contraire il a été seulement le premier de beaucoup de « oui » prononcés dans son cœur dans ses moments joyeux, comme aussi dans les moments de douleur, beaucoup de « oui » qui atteignent leur sommet dans celui dit au pied de la Croix. Aujourd’hui, il y a ici beaucoup de mamans ; pensez jusqu’où est arrivée la fidélité de Marie à Dieu : voir son Fils unique sur la Croix. La femme fidèle, debout, détruite à l’intérieur, mais fidèle et forte.
Et je me demande : suis-je un chrétien “par à-coups”, ou suis-je un chrétien toujours ? La culture du provisoire, du relatif pénètre aussi dans la vie de la foi. Dieu nous demande de lui être fidèles, chaque jour, dans les actions quotidiennes et il ajoute que, même si parfois nous ne lui sommes pas fidèles, Lui est toujours fidèle et avec sa miséricorde il ne se lasse pas de nous tendre la main pour nous relever, de nous encourager à reprendre la marche, pour revenir à Lui et lui dire notre faiblesse pour qu’il nous donne sa force. Et cela c’est le chemin définitif : toujours avec le Seigneur, même dans nos faiblesses, même dans nos péchés. Ne jamais aller sur la route du provisoire. Cela nous tue. La foi est fidélité définitive, comme celle de Marie.
3. Le dernier point : Dieu est notre force. Je pense aux dix lépreux de l’Évangile guéris par Jésus : ils vont à sa rencontre, ils s’arrêtent à distance et ils crient : « Jésus, maître, prends pitié de nous ! » (Lc 17, 13). Ils sont malades, ils ont besoin d’être aimés, d’avoir de la force et ils cherchent quelqu’un qui les guérisse. Et Jésus répond en les libérant tous de leur maladie. C’est impressionnant, cependant, de voir qu’un seul revient sur ses pas pour louer Dieu, haut et fort, et le remercier. Jésus lui-même le remarque : dix ont crié pour obtenir la guérison et un seul est revenu pour crier à haute voix son merci à Dieu et reconnaître que c’est Lui notre force. Savoir remercier, savoir louer pour ce que le Seigneur fait pour nous.
Regardons Marie : après l’Annonciation, le premier geste qu’elle accomplit est un geste de charité envers sa vieille parente Élisabeth ; et les premières paroles qu’elle prononce sont : « Mon âme exalte le Seigneur », c’est-à-dire un chant de louange et d’action de grâce à Dieu, non seulement pour ce qu’il a fait en elle, mais aussi pour son action dans toute l’histoire du salut. Tout est donné par lui. Si nous pouvons comprendre que tout est don de Dieu, quel bonheur dans notre cœur ! Tout est donné par lui. Il est notre force ! Dire merci est si facile, et pourtant si difficile ! Combien de fois nous disons-nous merci en famille ? C’est un des mots-clés de la vie en commun. « Vous permettez », « excusez-moi », « merci » : si dans une famille on se dit ces trois mots, la famille progresse. « Vous permettez », « excusez-moi », « merci ». Combien de fois disons-nous « merci » en famille ? Combien de fois disons-nous merci à celui qui nous aide, nous est proche, nous accompagne dans la vie ? Souvent nous tenons tout pour acquis ! Et cela arrive aussi avec Dieu. C’est facile d’aller chez le Seigneur demander quelque chose, mais aller le remercier : « Bah, je n’y pense pas ».
En continuant la célébration eucharistique invoquons l’intercession de Marie, pour qu’elle nous aide à nous laisser surprendre par Dieu sans opposer de résistance, à lui être fidèles chaque jour, à le louer et à le remercier, car c’est lui notre force. Amen.

* * *

ACTE DE CONSÉCRATION À MARIE

Bienheureuse Vierge de Fátima, avec une gratitude renouvelée pour ta présence maternelle nous unissons notre voix à celle de toutes les générations qui te disent bienheureuse.

Nous célébrons en toi les grandes œuvres de Dieu, qui jamais ne se lasse de se pencher avec miséricorde sur l’humanité, affligée par le mal et blessée par le péché, pour la guérir et pour la sauver.

Accueille avec ta bienveillance de Mère l’acte de consécration que nous accomplissons aujourd’hui avec confiance, devant ton image qui nous est si chère.

Nous sommes assurés que chacun de nous est précieux à tes yeux et que rien ne t’est étranger de tout ce qui habite dans nos cœurs. Nous nous laissons embrasser par ton très doux regard et recevons la caresse réconfortante de ton sourire.

Protège notre vie entre tes bras: bénis et renforce tout désir de bien ; ravive et nourris la foi ; soutiens et illumine l’espérance ; suscite et anime la charité ; guide nous tous sur le chemin de la sainteté.

Enseigne-nous ton amour de prédilection pour les petits et les pauvres, pour les exclus et les personnes qui souffrent, pour les pécheurs et les égarés du cœur : rassemble tous les hommes sous ta protection et confie les tous à ton Fils bien-aimé, Notre Seigneur Jésus. Amen.

 

MARIE, NOUVEAU SINAÏ OÙ DIEU DESCEND

19 décembre, 2014

http://it.mariedenazareth.com/526.0.html?&L=0

MARIE, NOUVEAU SINAÏ OÙ DIEU DESCEND

(Non pas que ce est important, mais sur Serra, je faisais partie de mes études de mariologie)

La Tradition chrétienne possède une série importante de textes où la Vierge est comparée à un mont en général, et certains saluent en Marie le nouveau mont Sinaï.

Romanos le Mélode écrit († 560) :
« … moi, le doux, je suis enfin descendu des cieux, comme la manne, non plus sur le mont Sinaï, mais dans ton sein. » [1 ]

Jacques de Saroug († 521), lui, compare le sein de Marie à l’ombre de l’Esprit Saint au Sinaï recouvert de la nuée.[2 ]
« Quand Moïse annonça au peuple que le Sublime devait descendre, à peine furent-ils purifiés que le Père descendit alors sur la montagne ; ainsi le veilleur (Gabriel) apporta l’annonce à la fidèle (Marie) et, à peine l’eut-elle entendue qu’elle se prépara ; ainsi habita-t-il en elle. » [3 ]

En saint Ephrem († 373), on peut lire:
« Comme la montagne du Sinaï je t’ai reçu, pourtant je n’ai pas été brûlée par ton feu violent, car tu as dissimulé ce feu qui est le tien pour qu’il ne me nuise pas ; et ta flamme n’a pas brûlé, alors que les séraphins ne peuvent regarder. » [4 ]
Il faudrait encore citer André de Crête et d’autres auteurs…

Pourquoi ces auteurs ont-il salué en Marie le nouveau Sinaï ?
Les racines de ce parallèle se trouvent dans la Bible.
Au mont Sinaï, l’Ancienne Alliance fut ratifiée
Les auteurs de ce grand événement furent :
Dieu,
Moïse,
Le peuple.

Dieu, par l’intermédiaire de Moïse, parla aux tribus d’Israël en manifestant son projet d’établir avec elles un lien très particulier fondé sur l’accueil de sa Loi.
Et le peuple instruit par Moïse répondit de façon unanime :
« Moïse alors monta vers Dieu.
YHWH l’appela de la montagne et lui dit:
« Tu parleras ainsi à la maison de Jacob, tu déclareras aux Israélites: Vous avez vu vous-mêmes ce que j’ai fait aux Egyptiens, et comment je vous ai emportés sur des ailes d’aigles et amenés vers moi. Maintenant, si vous écoutez ma voix et gardez mon alliance, je vous tiendrai pour mon bien propre parmi tous les peuples, car toute la terre est à moi.Je vous tiendrai pour un royaume de prêtres, une nation sainte. Voilà les paroles que tu diras aux Israélites. »
Moïse alla et convoqua les anciens du peuple et leur exposa tout ce que YHWH lui avait ordonné, et le peuple entier, d’un commun accord, répondit: « Tout ce que YHWH a dit, nous le ferons. » Moïse rapporta à YHWH les paroles du peuple. »
(Exode 19,3-8)

« Moïse vint rapporter au peuple toutes les paroles de YHWH et toutes les lois, et tout le peuple répondit d’une seule voix ; ils dirent: « Toutes les paroles que YHWH a prononcées, nous les mettrons en pratique. » »
(Exode 24,3)

A partir de ce jour, Dieu devint l’Epoux d’Israël, et Israël épouse de Dieu. (cf. Ez 16,8)

A Nazareth aussi, comme déjà au Sinaï…
Nous avons trois acteurs :
Dieu,
l’ange,
Marie.

Dieu, par l’intermédiaire de l’ange Gabriel, fait connaître à Marie la tâche qu’il allait lui assigner : devenir mère de son Fils divin, en lequel est scellée l’Alliance nouvelle et éternelle entre le ciel et la terre. ( Lc 1,26-38).
Et Marie, opportunément instruite par l’ange, accueille la proposition divine par ces paroles célèbres :
« Je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole ».
(Lc 1,38)
A la suite du Fiat de la Vierge, le Fils du Très- Haut s’incarna dans son sein et devint le fils de Marie.

Le Sinaï et Nazareth se rejoignent
La montagne majestueuse où commença l’antique alliance cède la place maintenant à l’humble bourgade de Galilée, où est inaugurée l’alliance nouvelle de Dieu, homme parmi les hommes dans le sein d’une femme.
Le Verbe vient demeurer en elle comme sur une montagne spirituelle ; Il descend de façon pacifique, douce, miséricordieuse.
A Nazareth, commença l’Alliance nouvelle.
Pour se rendre plus proche encore de nous, comme notre « allié », Dieu pris notre chair et notre sang, notre visage : en un mot, notre humanité.
La scène de l’Annonciation (Luc 1,26-38) révèle la façon avec laquelle Dieu demande son consentement pour donner cours à l’Alliance.

[1 ] Romanos le Mélode, Marie à la croix, strophe 6, Sources Chrétiennes n°128, p. 167
[2 ] A.Vona C., Omelie mariologiche di s. Giacomo di Sarug, Roma 1953, p. 144 et p. 147 (homelie sur l’Annonciation de la mère de Dieu), p. 212 (Homélie VI sur la nativité de notre Seigneur)
[3 ] Homélie VI sur la nativité de notre Seigneur traduit du syriaque par A.Vona C., Omelie mariologiche di s. Giacomo di Sarug, Introduzione, traduzione dal siriaco e commento, Roma 1953, p. 209
[4 ] Hymne à la Vierge n° 18, traduit par du Syriaque par G. Ricciotti, Turin, 1939, p. 92

A. SERRA
Cf. Aristide SERRA, La Donna dell’Alleanza, Prefigurazioni di Maria nell’Antico Testamento,
Messaggero di sant’Antonio – editrice, Padova 2006, p. 26-28 et p. 64
(www.edizionimessaggero.it)

N.B. on pourra retrouver ces éléments, en langue française, dans :
F. Breynaert, A l’écoute de Marie (préface Mgr Rey),
Brive 2007 (diffusion Mediapaul), tome 1, p. 15s.

JEAN-PAUL II ET MARIE

18 décembre, 2014

http://www.eglise.catholique.fr/vatican/les-papes-recents/beatification-de-jean-paul-ii/jean-paul-ii-et-la-priere/366977-jean-paul-ii-et-marie/

JEAN-PAUL II ET MARIE

Publié le 23 mars 2011

Evêque de Grenoble-Vienne, Mgr Guy de Kerimel nous éclaire sur la devise du pape Jean-Paul II, sa dévotion à Marie et la prière du chapelet.

Totus tuus (Tout à Toi, Marie)

de Kérimel Guy – Grenoble Vienne

« C’est l’abréviation de la forme la plus complète de la consécration à la Mère de Dieu qui est : ‘Je suis tout à toi et tout ce qui est à moi est à toi. Je te reçois dans tout ce qui est à moi. Prête-moi ton cœur, Marie’ » dit Jean-Paul II, à propos de la devise qu’il a choisie1 .
De la dévotion mariale de son enfance, le jeune Karol Wojtyla passe à une véritable lumière sur le rôle de Marie dans le mystère du salut, grâce à la lecture du « Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge Marie »2 qui le conduit à s’offrir au Christ, par les mains de Marie. « Grâce à saint Louis-Marie Grignion de Montfort, j’ai compris que l’authentique dévotion à la Mère de Dieu est véritablement christocentrique, profondément enracinée dans le mystère trinitaire… Cette forme de piété n’a cessé de mûrir en moi et de porter ses fruits »3 .
Prêtre, évêque, puis Pape, Karol Wojtyla, devenu Jean-Paul II, aime prier le chapelet ; il fréquente les sanctuaires mariaux de Pologne et du monde entier. On se souvient de l’attentat qui a failli lui coûter la vie, place St Pierre à Rome, le 13 mai 1981, jour de la fête de Notre-Dame de Fatima ; Jean-Paul II fut convaincu de l’intervention de Marie pour lui conserver la vie, et il donna la balle qui l’avait atteint au sanctuaire de Fatima : elle est insérée dans la couronne de la statue de la Vierge Marie. Plus tard, il fera déclarer que le troisième secret de Fatima le concernait et prédisait l’attentat dont il avait été victime4 .
La Vierge Marie, si fortement présente dans sa vie personnelle, l’est aussi dans la prédication de Jean-Paul II, au nom de sa mission d’ « affermir ses frères » (cf. Luc 22, 32). Il invite les chrétiens à redécouvrir « la vérité objective sur la Mère de Dieu »5 , dans leur vie personnelle et dans la vie de l’Eglise : « Je voudrais vous résumer en deux paroles la sublime leçon de l’Evangile de Marie : La Vierge est Mère, la Vierge est Modèle »6 .

Mère et Modèle
Marie est la Mère de Dieu. Au pied de la croix, elle devient Mère des disciples de son Fils, la Mère de tout être humain pour lequel Jésus a donné sa vie : « On découvre la valeur réelle de ce qu’a dit Jésus à sa Mère à l’heure de la Croix : ‘Femme, voici ton fils’, puis au disciple : ‘Voici ta mère’ (Jean 19, 26-27). Ces paroles déterminent la place de Marie dans la vie des disciples du Christ… »7 . « La maternité de Marie est un don, un don que le Christ lui-même fait personnellement à chaque homme »8 .
Le chrétien, disciple du Christ, est donc invité à accueillir Marie chez lui et à établir une relation filiale envers la Mère de Dieu qu’il reçoit pour Mère : « l’offrande de soi est la réponse à l’amour d’une personne, et en particulier l’amour de la mère » 9. La relation des disciples à Marie « trouve son commencement dans le Christ, mais on peut dire qu’en définitive il est orienté vers Lui »10 .
« Vierge et mère, Marie demeure pour l’Eglise un ‘modèle permanent’ »11 . « Comme Marie qui a cru la première, accueillant la parole de Dieu qui lui était révélée à l’annonciation et lui restant fidèle en toutes ses épreuves jusqu’à la Croix, ainsi l’Eglise devient Mère lorsque, accueillant avec fidélité la parole de Dieu, ‘par la prédication et par le baptême, elle engendre, à une vie nouvelle et immortelle, des fils conçus du Saint-Esprit et nés de Dieu »12. Elle est « modèle d’une vie engagée avec Dieu et avec les hommes, dans le dessein de salut et la fidélité à son peuple »13 .
Que la Vierge Marie marche avec nous, dans notre pèlerinage de foi qui nous conduit à la rencontre du Christ Ressuscité !

+ Guy de Kerimel
Evêque de Grenoble-Vienne

1 Jean-Paul II, « Ma vocation, don et mystère », p. 43, Bayard Editions, Cerf, Fleurus Mame, Téqui, 1996.
2 Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, 1673-1716, « Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge ».
3 Jean-Paul II, « Entrez dans l’Espérance », Plon-Mame, Paris, 1994, p. 307.
4 Déclaration du Cardinal Angelo Sodano, à la fin de la messe à Fatima, le 13 mai 2000.
5 Jean-Paul II, « Entrez dans l’Espérance », op. cit., p. 308.
6 Jean-Paul II, au sanctuaire marial de Suyapa, au Honduras, le 8 mars 1983 ; « La très sainte Vierge Marie », allocutions et écrits de Jean-Paul II, présentés par l’abbé Paul, p. 132, Téqui, 1985.
7 Encyclique « Redemptoris Mater » 1987, 44.
8 Ibid., 45.

MARIE DANS LA PLUS ANCIENNE PRIÈRE EUCHARISTIQUE (TRADITION APOSTOLIQUE)

10 décembre, 2014

http://www.mariedenazareth.com/qui-est-marie/tradition-apostolique-approfondi-marie-dans-la-plus-ancienne-priere-eucharistique-0

MARIE DANS LA PLUS ANCIENNE PRIÈRE EUCHARISTIQUE (TRADITION APOSTOLIQUE)

Introduction
La « Tradition Apostolique » contient la plus ancienne anaphore eucharistique connue jusqu’à présent. Cette prière magnifique fascine les spécialistes de la liturgie, sans doute à cause de l’antiquité du texte, de sa théologie archaïque, de l’influence qu’elle a exercée sur la structure et sur les contenus des autres prières eucharistiques, de l’aura de mystère qui l’entoure, car nous ignorons qui est l’auteur (elle fut attribuée un certain temps à Hyppolite de Rome), l’endroit de composition, l’origine (Alexandrine?, Romaine?) la date précise, certainement très ancienne :
L’écrit date du premier quart du 3° siècle (c’est à dire avant 225), le texte écrit transmet une tradition qui remonte probablement beaucoup plus tôt encore ; l’original grec est perdu, nous en avons des traductions latines, coptes, arabes, éthiopiennes…
A cette époque la création de l’anaphore est encore libre, l’auteur de la tradition apostolique a écrit ce beau texte comme une proposition et non pas déjà comme une norme fixe.
En 1970 cette anaphore est entrée dans le « Missale Romanum » comme Prière eucharistique II.
1) L’anaphore eucharistique de la Tradition Apostolique
Le passage de la liturgie juive à la liturgie chrétienne fut progressif.
Le genre littéraire de l’anaphore eucharistique de la tradition apostolique est la Berakah, et le Birkat hamazon, la prière juive qui fait le mémorial des événements de la libération que Dieu a accomplie ; (sans un événement de salut, il n’y a pas de liturgie) et rend grâce pour les biens de la création.
Mais l’anaphore s’éloigne de ces modèles : elle remercie immédiatement le Seigneur pour avoir envoyé dans le monde son fils bien-aimé Jésus Christ comme sauveur et rédempteur : dans le Christ toute l’histoire du salut est assumée. Il y a seulement une référence la création : « par lui [le Verbe] tu as créé toutes les choses. »
Cette prière est inspirée des homélies pascales de la liturgie de la nuit de Pâques (dans son double sens de passion de l’Agneau pascal mis à mort et dans le sens de passage vers le Père et vers la gloire), à commencer par le célèbre « Perì Pascha » de Méliton de Sardes au 2e siècle.
C’est une prière trinitaire, elle s’adresse au Père, par le Christ, avec le saint Esprit : « Nous te rendons grâces, o Dieu, par ton Enfant bien-aimé Jésus-Christ (…) afin que nous te louions et glorifiions par ton Enfant Jésus-Christ, par qui à toi gloire et honneur avec le Saint-Esprit dans Amen. »
La prière exprime une réalité sur Jésus (christologie) : Jésus est le fils bien-aimé du Père, comme cela fut manifesté lors de son baptême au Jourdain et lors de sa transfiguration.
La prière exprime sa mission de salut (sotériologie).
La prière exprime le « dessein du Père » et l’union du Père et du Fils : le Père et le Fils sont « inséparables ». L’idée de messager souligne que le Christ est envoyé du Père (Jn 5), et qu’il accomplit le salut qui est le dessein du Père. Le Christ « est ton Verbe inséparable par qui tu as tout créé » la prière s’inspire du Prologue de saint Jean (Jn 1). Le Christ est appelé « enfant », en latin « puer », en grec « pais » qui signifie aussi serviteur, comme dans les poèmes du serviteur du livre d’Isa?e.
Dieu sauve à travers sa solidarité avec nous, parce qu’il s’est fait homme.
Jésus est la manifestation du Père « s’est manifesté comme ton Fils », cette manifestation a été donnée sur la croix et dans la Résurrection.
Voici le texte ancien:
Nous te rendons grâces, ò Dieu, pour ton Enfant bien-aimé Jésus-Christ, que tu nous as envoyé en ces derniers temps (comme) sauveur, rédempteur et messager de ton dessein , qui lui est ton Verbe inséparable par qui tu as tout créé et que, dans ton bon plaisir, tu as envoyé du ciel dans le sein d’une vierge et qui ayant été conçu, s’est incarné et s’est manifesté comme ton Fils, né de l’Esprit-Saint et de la Vierge.
C’est lui qui, accomplissant ta volonté et t’acquérant un peuple saint, a étendu les mains tandis qu’il souffrait pour délivrer de la souffrance ceux qui ont confiance en toi.
Tandis qu’il se livrait à la souffrance volontaire, pour détruire la mort et rompre les chaînes du diable, fouler aux pieds l’enfer, amener les justes à la lumière, fixer la règle (de foi ?) et manifester la résurrection, prenant du pain, il te rendit grâces et dit : Prenez, mangez, ceci est mon corps qui est rompu pour vous.
De même le calice, en disant : Ceci est mon sang qui est répandu pour vous. Quand vous faites ceci, faites-le en mémoire de moi.
Nous souvenant donc de sa mort et de sa résurrection, nous t’offrons ce pain et ce calice, en te rendant grâces de ce que tu nous as jugés dignes de nous tenir devant toi et de te servir comme prêtres.
Et nous te demandons d’envoyer ton Esprit-Saint sur l’oblation de la sainte Église. En (les) rassemblant, donne à tous ceux qui participent à tes saints (mystères) (d’y participer) pour être remplis de l’Esprit-Saint, pour l’affermissement de (leur) foi dans la vérité, afin que nous te louions et glorifiions par ton Enfant Jésus-Christ, par qui à toi gloire et honneur avec le Saint-Esprit dans ta sainte Eglise, maintenant et dans les siècles des siècles, Amen. »
(Anaphore eucharistique, Tradition Apostolique,
texte français par B.BOTTE, SC 11 bis, Cerf 1968, pp. 49-53)
2) Marie dans l’anaphore eucharistique de la tradition apostolique
Dans l’ « action de grâce », la Vierge est mentionnée deux fois (mais ne sont pas mentionnés ni les anges ni les patriarches ni les prophètes, les apôtres ou les martyrs) :
Nous te rendons grâces, ò Dieu, par ton Enfant bien-aimé Jésus-Christ, que tu nous as envoyé en ces derniers temps (comme) sauveur, rédempteur et messager de ton dessein , qui lui est ton Verbe inséparable par qui tu as tout créé et que, dans ton bon plaisir, tu as envoyé du ciel dans le sein d’une vierge et qui ayant été conçu, s’est incarné et s’est manifesté comme ton Fils, né de l’Esprit-Saint et de la Vierge.
- « les derniers temps » sont ceux où Dieu a envoyé sur la terre son  » Enfant bien-aimé « , son « Verbe inséparable » pour qu’il se fasse homme.
L’expression « derniers temps » il est à rapprocher de Gal 4,4 (« Quand advint la plénitude du temps, Dieu envoya son Fils, né d’une femme »), et avec la grande tradition de saint Jean, où le Fils est « envoyé par le Père ». Le temps où Jésus est venu est non seulement le dernier temps au sens chronologique, mais aussi au sens qualitatif : c’est la « plénitude du temps », expression qui désigne l’accomplissement définitif de l’époque préparatoire et le début d’une nouvelle époque qui donne le sens et la valeur à toute l’histoire.
-  » que tu nous as envoyé [...], tu as envoyé du ciel dans le sein d’une vierge »: l’Incarnation est un envoi: il y en a un qui envoie, le Père, l’autre est envoyé, le Fils, cette prière est antidote du modalisme (contre lequel Tertullien aussi a lutté).
L’envoi a un parcours de kénose : du ciel, c’est-à-dire Dieu, dans le sein d’une vierge, de la lumière incréée vers l’obscurité. Et le but est le salut du genre humain.
- L’expression « dans le sein d’une vierge » atteste la foi de l’Église en l’humanité réelle du Christ contre la tendance du docétisme à réduire le corps du Seigneur à une simple apparence Dieu ne fait pas semblant de visiter son peuple, mais il s’incarne dans le sein de la vierge ; le fait inouï d’une « vierge » qui conçoit et enfante (cf. Is 7, l4 ; Mt l, 23 ; Lc 1,27. 31) n’est pas l’œuvre de l’homme mais de l’Esprit de Dieu (cf. Lc 1,35) ; l’expression « vierge » fait aussi allusion à la perfection morale de Marie.
- « ayant été conçu dans le sein » («in utero habitus») : nous retrouvons affirmée la réalité de l’Incarnation, mais considérée non pas tant comme la descente du Verbe dans le sein de Marie que comme son séjour dans le ventre de la Vierge.
- « né de l’Esprit Saint et de la Vierge ». Même formule que dans la liturgie du baptême dont la Tradition Apostolique fournit un des textes les plus anciens: « Crois-tu au Christ Jésus, Fils de Dieu, né de l’Esprit Saint de la Vierge Marie [...] mort, et qui le troisième jour est ressuscité ? » (Tradition Apostolique 21). On pose cette question avant d’immerger le candidat dans les eaux des fonts baptismaux parce que la conception-naissance virginale du Christ, le Fils de Dieu, appartient au noyau central de la foi.
Le motif de la mention de Marie dans la prière eucharistique n’est pas de vénérer la Mère du Seigneur mais de glorifier Dieu pour le don de Jésus, son Fils, né par la Vierge.
Cependant, cette mention, dans un contexte fortement liturgique, met en relief la fonction essentielle que Marie a eu dans l’histoire du salut : elle est la mère vierge du Christ, Verbe de Dieu, sauveur de l’homme.
Cette mention archaïque de la Vierge sera désormais un élément présent dans chaque prière eucharistique, en prenant progressivement plus de relief.
Du point de vue liturgique, il n’est pas hors de propos d’affirmer que la vénération à la Mère du Seigneur a commencé près de l’autel du Seigneur et des fonts baptismaux.
Bibliographie :
Ignazio CALABUIG, Il culto di Maria in occidente, In Pontificio Istituto Liturgico sant’Anselmo, Scientia Liturgica, sotto la direzione di A.J. CHUPUNGCO, vol V, Piemme 1998. p. 270
C. GIRAUDO. La struttura letteraria della preghiera eucaristica. Saggio sulla genesi letteraria di una forma. Roma, Pontificio Istituto Biblico, 1981, (Analecta Biblica 92). Cap. VII / II. L’anafora della Tradizione apostolica, pp. 290-295.
C. GIRAUDO. Eucaristia per la Chiesa. Prospettive teologiche sull’eucaristia a partire dalla «lex orandi» Roma – Brescia I E. P .U .G . Morcelliana, 1989, pp. 410-411.

Breynaert (Françoise Breynaert)

CONCEPTION DE LA VIERGE MARIE PAR SAINTE ANNE – 9 DÉCEMBRE

9 décembre, 2014

http://www.pagesorthodoxes.net/mere-de-dieu/md-fetes-icones.htm#conception

CONCEPTION DE LA VIERGE MARIE PAR SAINTE ANNE – 9 DÉCEMBRE

Tropaire, t. 4 : En ce jour sont brisées les chaînes de la stérilité, * car Dieu exauce la prière d’Anne et Joachim : * il leur promet clairement la naissance inespérée * de la divine enfant qui doit à son tour * enfanter l’Infini dans la chair des mortels, * celui même qui ordonne à l’Ange de lui crier : * Réjouis-toi pleine de grâce, le Seigneur est avec toi.
Kondakion, t. 4 : L’univers célèbre en ce jour * la conception d’Anne survenue par divine volonté: * elle conçoit en effet * celle qui à son tour concevra * de manière ineffable le Verbe de Dieu.

SYNAXAIRE
Selon le dessein éternel de Dieu, qui voulait se préparer une demeure très pure pour s’incarner et résider parmi les hommes, Joachim et Anne avaient été empêchés d’engendrer une progéniture. Parvenus tous deux à un âge avancé et restés stériles, comme la nature humaine courbée et desséchée sous le poids du péché et de la mort, ils ne cessaient cependant de supplier Dieu de les délivrer de leur opprobre. Or, le temps de la préparation voulue par le Seigneur étant accompli, Il envoya un Ange (Gabriel) à Joachim, retiré sur une montagne, et à Anne, pleurant son malheur dans son jardin, pour leur annoncer qu’allaient bientôt s’accomplir par eux les prophéties de jadis, et qu’une enfant leur naîtrait, destinée à devenir la véritable Arche de la nouvelle Alliance, l’Echelle divine, le Buisson non consumé, la Montagne non entaillée, le Temple vivant où allait habiter le Verbe de Dieu. En ce jour, par la conception de Sainte Anne, c’est la stérilité de toute la nature humaine, séparée de Dieu par la mort, qui prend fin, et par l’enfantement surnaturel de celle qui était restée stérile jusqu’à l’âge où les femmes ne peuvent plus porter de fruit, Dieu annonçait et confirmait le miracle plus étonnant de la conception sans semence et de l’enfantement immaculé du Christ dans le sein de la Très Sainte Vierge et Mère de Dieu.
Bien qu’elle fut née par une intervention miraculeuse de Dieu, la Sainte Vierge Marie fut cependant conçue par l’union de l’homme et de la femme, selon les lois de notre nature humaine déchue et soumise à la mort et à la corruption depuis le péché d’Adam (voir Genèse 3:16)1. Vase d’élection, Ecrin précieux préparé par Dieu depuis l’origine des siècles, elle est certes la représentante la plus pure et la plus parfaite de l’humanité, mais elle n’a pas été toutefois mise à part de notre héritage commun et des conséquences du péché de nos premiers parents2. Tout comme il convenait que le Christ, en son Incarnation, se rendît semblable aux hommes en tout hormis le péché, afin de les délivrer de la mort par sa mort volontaire (cf. Hébreux 2:14), de même il fallait que Sa Mère, dans le sein de laquelle le Verbe de Dieu allait s’unir à la nature humaine, fût en tout point semblable à nous, soumise à la mort et à la corruption, de peur que le Salut et la Rédemption ne nous concernent pas pleinement, nous tous fils d’Adam. La Mère de Dieu a été élue et choisie entre toutes les femmes, non pas de manière arbitraire, mais parce que Dieu vit à l’avance qu’elle saurait préserver et garder parfaitement sa pureté pour être digne de Le recevoir3. Conçue et née comme nous tous, elle a été digne de devenir la Mère du Fils de Dieu et notre mère à tous. Tendre et compatissante, elle peut ainsi intercéder pour nous devant son Fils, pour qu’Il nous prenne en pitié.
Tout comme le Seigneur Jésus-Christ fut le fruit de sa virginité, la Sainte Mère de Dieu fut quant à elle le fruit de la chasteté de Joachim et Anne. Et c’est en suivant cette voie de la pureté que nous aussi, moines et chastes couples chrétiens, feront naître et grandir en nous le Christ Sauveur.
1. Voir ce récit plus développé à la notice de la Nativité de la Mère de Dieu (8 septembre).
2. l’Eglise Orthodoxe rejette le dogme de l’«immaculée Conception», récemment proclamé par l’Eglise Catholique Romaine (en 1858), sans pour autant rabaisser la dignité de la Mère de Dieu. Pour les Pères, en effet, l’héritage d’Adam ne consiste pas en une responsabilité personnelle de tous les hommes à l’égard du péché originel, mais simplement dans l’héritage des conséquences de ce péché: la mort, la corruption et les passions (y compris la reproduction par l’union charnelle). C’est pourquoi les Orthodoxes n’ont aucune difficulté à reconnaître que la Mère de Dieu était héritière comme nous tous des conséquences de la faute d’Adam (seul le Christ en fut exempt), mais qu’elle était pourtant pure et sans péché (personnel), car elle s’est librement gardée de tout attrait pour le monde et pour les passions, et elle a volontairement coopéré au dessein de Dieu en obéissant avec docilité à Sa volonté (« Voici la servante du Seigneur- qu’il m’arrive selon ta parole», répondit-elle à l’Ange. Luc 1:38).
3. C’est le sens de la Fête du 21 novembre.

MARIE, SAVIEZ-VOUS – (MARY DID YOU KNOW) TRADUCTION PAR…

6 décembre, 2014

 dans les commentaires que je ai reçu, aujourd’hui, une traduction française de: Mary did you know, je l’ai mis parce que ce est certainement mieux que celle faite par le traducteur, même les termes utilisés, mais elle a été faite par un Français … 

MARIE, SAVIEZ-VOUS

Que votre bébé marchera un jour sur l’eau?
Saviez-vous que votre bébé garçon va sauver nos fils et filles?
Saviez-vous que votre petit garçon est venu pour vous faire du nouveau?
Cet enfant que vous avez mis au monde sera bientôt vous livré.
Marie, saviez-vous
Que votre bébé garçon donnera la vue à un aveugle?
Saviez-vous
Que votre bébé garçon va calmer une tempête avec sa main?
Saviez-vous
Que votre bébé a marché là où les anges ont marché?
Et quand vous embrassez votre petit garçon,
Que vous avez embrassé le visage de Dieu.
Marie, saviez-vous?
Le aveugles verront
Les sourds entendront
Et les morts revivront
Le boiteux bondira
Le muet va parler
Les louanges de l’Agneau.
Marie, saviez-vous
Que votre bébé garçon est Seigneur de toute la Création?
Saviez-vous
Que votre bébé sera un jour les Règles des Nations?
Saviez-vous
Que votre bébé est l’Agneau parfait de Dieu?
Cet enfant endormi que vous tenez
Est le grand Je suis.

POUR MIEUX SITUER MARIE DE NAZARETH DANS LE PLAN DE DIEU : UN PARCOURS BIBLIQUE

26 novembre, 2014

http://biblissimo.over-blog.com/article-bible-marie-mere-de-dieu-evangile-enfance-mere-de-l-eglise-107116286.html

(je ne trouve pas l’auteur de cette étude … mais il doit être écrit)

POUR MIEUX SITUER MARIE DE NAZARETH DANS LE PLAN DE DIEU : UN PARCOURS BIBLIQUE

Un « parcours biblique » a pour but d’aider le croyant à revenir aux fondements de la Tradition chrétienne : l’Écriture Sainte, Parole de Dieu gardée dans les livres bibliques canoniques. Il s’appuie (normalement) sur des analyses des textes bibliques sérieuses, fiables, éprouvées, et sait faire la part des choses entre certitudes, hypothèses, probabilités et légendes. En tant que « parcours », il se veut pédagogique, allant de plus simple au plus complexe.
Que trouvons-nous dans la Bible concernant Marie de Nazareth, la Mère du Christ ? Qu’est-ce que ces textes veulent transmettre aux croyants ?
Le N.T. ne comporte pas – et d’ailleurs ne pourrait pas comporter – une doctrine autonome et complète sur Marie ; en effet, l’objet unique de son annonce n’est pas la Mère mais le Fils. Saint Ambroise le faisait remarquer à propos de la virginité de Marie : « Celui qui désirait prouver le mystère inaltéré de l’Incarnation n’a pas voulu aller plus loin dans l’évocation de la virginité pour ne pas sembler défendre la Vierge au détriment du mystère » . Cependant, la proximité de Marie avec le Christ et son mystère a conduit les hagiographes à lui donner une place, plus ou moins ample, toujours dans le contexte de l’annonce du Christ et selon une perspective théologique.

1. Quelques réflexions préalables
Il nous faut nous mettre d’accord sur un certain nombre de principes indispensables à toute réflexion sur le mystère de Marie dans le dessein du Salut ; sans eux, notre réflexion risque fort de se laisser entraîner dans des chemins éloignés de la Révélation. Nous les résumerons en six points.

• Le « mystère de Marie » est tout entier ordonné au Christ ; elle est toute servante du mystère du salut dans le Christ.
• Toute la réflexion de l’Église catholique sur le rôle de Marie s’appuie sur la Révélation, c’est-à-dire sur la Parole de Dieu et sur la Tradition authentifiée par le Magistère.
• Marie est une rachetée comme nous, mais par anticipation.
• Marie est créature comme nous. Elle n’a rien que nous n’ayons pas, mais tout ce qu’elle a reçu de Dieu, elle l’a reçu de manière parfaite.
• Fille d’Adam et d’Ève, soumise aux conditions habituelles de la vie humaine, y compris la mort, Marie doit connaître toutes les étapes de croissance nécessaires aux hommes ; elle doit recevoir la formation et l’éducation capable de l’intégrer dans le monde ; elle est soumise aux éléments naturels, aux besoins du corps et de l’âme. Pouvait-elle tomber malade ?
• Fille de Nazareth, elle appartient au peuple juif et partage la religion et les traditions de sorte qu’elle est pleinement insérée dans la vie d’une famille, d’un village, d’une nation ; les éléments constitutifs de sa mission relèvent de l’accomplissement des promesses que Dieu a faites à son peuple.

2. Résumé
Voici, en forme de cheminement en six étapes , un résumé des repères fondamentaux de mariologie qui doivent servir de repères incontournables à toute méditation sur la Vierge Marie.

1- Marie est notre sœur, jeune fille de Nazareth, éduquée comme toute autre jeune fille de la société juive pieuse de ce temps ; de ce fait, son cheminement se fera en réponse aux commandements de la Torah – le premier étant d’aimer Dieu « de tout son cœur… » – et aux promesses divines.
2- Marie est Mère de Dieu (=de Fils de Dieu) par vocation et mission ; pour cela, elle a été préparée dès sa conception et a reçu les grâces liées à cette mission ; pour les catholiques, les orthodoxes et certains anglicans (du « Mouvement d’Oxford ») elle est non seulement « pleine de grâce » (cf. la parole de l’ange dans le récit de Luc), mais elle est « immaculée », anticipant ainsi la vocation de tout baptisé selon l’hymne de la lettre aux Éphésiens (Ep 1, 4).
3- Marie est parfaite disciple du Christ, celle qui écoute sa Parole, la médite jour et nuit et la met en pratique, sans réserve et jusqu’au bout, c’est-à-dire en l’accompagnant au lieu de son supplice ; elle reçoit la révélation dans la foi selon le même mode que nous, autrement dit sans révélations particulières.
4- Marie s’est librement associée à Jésus comme une mère voulant partager les joies et les peines de son fils ; de disciple, elle est devenue progressivement collaboratrice, mais à sa manière, à la fois dans le service matériel (le rôle des femmes auprès d’un homme dans le milieu juif de l’époque) et spirituelle (par la prière et les œuvres de piété) ; en ce sens, se trouvant à la première place dans l’Église, avant même Simon-Pierre, elle est la grande sœur de tous les baptisés ; dans la tradition catholique, elle reçoit même une mission de type maternelle : elle est « Mère de l’Église ».
5- Étroitement associée à son Fils pour l’extension du Royaume, étroitement unie à l’Église, Marie partage la vocation de l’Église qui est de parvenir à une union avec le Christ semblable à celle des époux ; Marie peut donc être contemplée comme l’épouse du Christ toute tournée vers lui lors de l’étape la plus dramatique et aussi la plus féconde de son ministère : la Croix.
6- Cette intime association avec le Christ crucifié, indéfectible sur la terre, s’est prolongée immédiatement après la mort de Marie ; dans les traditions catholiques et orthodoxes, elle s’exprime dans le dogme de l’Assomption de Marie.

3. La mention de la mère du Christ dans la lettre aux Galates
Chronologiquement, Paul est le premier à parler de Marie, évoquant la mère de Jésus à l’intérieur de la théologie du plan salvifique de Dieu : c’est au sujet de l’envoi du Fils dans le monde – la kenosis – pour la libération de la Loi et pour l’adoption filiale (Ga 4, 1-7). Paul laisse Marie dans l’anonymat : l’évocation de la naissance de Jésus « d’une femme » est un élément de la kénose du Fils de Dieu, soulignant ainsi sa faiblesse et sa fragilité (condition commune à tous les hommes) et en même temps sa mission de « libération » des fils d’Abraham du fait de son appartenance au peuple juif et à ses formes de soumission. Rien n’est dit sur la personne de Marie, hormis son appartenance au centre eschatologique du temps avec une fonction indispensable pour l’incarnation du Fils de Dieu dans notre chair mortelle. La mention de Marie se retrouve dans la dynamique historico-salvifique de la venue du fils de Dieu (le schéma d’envoi), avec le genre littéraire du paradoxe qui rapproche des réalités opposées tout en laissant la porte ouverte à d’ultérieures clarifications.
Il faut mentionner ici deux autres passages des lettres de saint Paul :
1- Il semble que deux versets du début de la Lettre aux Romains (1, 2-4) prolongent ce que l’on a lu dans la lettre aux Galates : Paul y affirme solennellement que Jésus est « fils de David selon la chair ».
2- En 2 Co 8, 9, Paul donne en exemple la pauvreté que Jésus a choisie ; elle semble concerner son mode de vie et pas seulement sa passion et sa mort.

4. La tradition de Marc
N.B. : Lire ensemble les trois textes concernant le refus des gens de Nazareth : 3, 20-21.31-35 ; 6, 1-6a.
Marie intervient dans l’évangile selon Marc comme membre à part entière du cercle des parents de Jésus, un clan qui ne croyaient pas en lui. On peut expliquer la dureté de Marc à l’égard de la mère de Jésus par le travail rédactionnel de l’évangéliste, respectant à cette occasion sa théologie du « secret messianique » (voir J. GNILKA). Cette vision de Jésus comme un prophète incompris de toutes les catégories de personnes a conduit Marc à recueillir l’événement historique de l’incrédulité de sa famille en y incluant la Mère de Jésus.
Cependant, noter la formule : « N’est-il pas le fils de Marie ? » (6, 3) au lieu de : « fils du charpentier » de Mt (13, 55).
Accepter de contempler Marie face au Christ aux prises avec ses propres forces, comme nous tous. Elle est comme nous face à un mystère qui échappe à notre compréhension, qui ne cadre pas avec les attentes messianiques juives.

5. Les récits de l’enfance
La situation de Marie change profondément et positivement avec les évangiles de l’enfance. Matthieu situe Marie dans le plan divin comme un signe de l’action inattendue de Dieu qui triomphe des obstacles humains et accomplit ce qu’il a promis. Tout en donnant la première place à Joseph dans le domaine des décisions pratiques, Matthieu donne à Marie, la « Mère de Jésus », la priorité dans l’ordre de la participation à la réalisation du mystère, du fait de la conception de Jésus sans l’intervention de Joseph, montrant ainsi la véritable identité de Jésus, l’Emmanuel. Joseph entrevoit le mystère et n’y participe qu’en raison d’un appel divin explicite. Matthieu utilise le procédé midrashique et haggadique, qui part de l’événement et remonte à l’Écriture.
Le travail exégétique a montré que les évangiles, y compris les évangiles de l’enfance, ne sont pas de simples histoires de Jésus mais plutôt l’annonce salvifique du Christ, venant de la foi réfléchie et mûrie de la communauté et de l’évangéliste. Cette annonce commence avec le mystère pascal et remonte le temps en reprenant les traditions sur l’activité terrestre de Jésus et même son origine.

5.1 Le récit de Luc, ch. 1-2
Lire ces textes dans la lumière d’une enfance de Jésus à la fois normale et providentielle : son origine est marquée par des signes de la Providence adressés aux petits et aux justes, dans la continuité avec les annonces de l’A.T.
Théologien de l’histoire du salut, Luc fait un pas en avant. Non seulement il insère Marie au seuil du temps eschatologique, mais il en souligne la double fonction de Mère et de Servante du Seigneur, associée à la Passion du Fils, la présentant avec le visage spirituel de la croyante et de la pauvre de Yhwh. Le Magnificat place Marie dans une perspective théocentrique et historico-salvifique, appliquant à l’événement le schéma paradoxal de l’abaissement et de l’exaltation ; il représente la théologie mariale la plus antique, à partir de traditions plus anciennes intégrées par Luc selon une théologie de type sémitique et palestinien.

5.1.1 Annonciation par l’Ange Gabriel

L’ange salue Marie par les mots : « Réjouis-toi ! Ne crains pas ! Le Seigneur est avec toi ! ». Ces formules de salutation font penser aux promesses de salut adressées à la « Fille de Sion » dans les livres des prophètes Isaïe, Sophonie et Zacharie . Car il s’agit d’une joie particulière : la « joie messianique ». Le contexte est toujours celui de la précarité de la situation de Jérusalem puisque ses habitants sont en exil, sauf des personnes pauvres ou âgées… Pourtant, Dieu annonce : « Ne crains pas ! » Alors que tous pensent qu’il a abandonné son peuple, le prophète annonce : « Yahvé ton Dieu est au milieu de toi ! »
En saluant Marie, l’ange la qualifie de : « Comblée-de-grâce » sans la nommer par son prénom (il le fera ensuite). C’est en quelque sorte son nom propre, comme dans le récit de la vocation de Gédéon (Jg 6, 12) où l’ange s’adersse à lui de cette manière : « Le Seigneur avec toi, vaillant guerrier ! » Et en Rt 2, 4, on lit la salutation : « Le Seigneur avec vous ! ». Par cette expression difficile à traduire en français, Kekharitôménè, nous apprenons que Marie a bénéficié d’une manière exceptionnelle de la faveur divine. Personne n’avait reçu jusque là une telle qualification.
« L’Esprit Saint viendra sur toi et la Puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre » : cette annonce reprend ce que le livre de l’Exode disait de la Sainteté de Yahvé représentée par la Nuée. En effet, en Ex 40, 35, il est dit qu’au moment de la consécration de la Tente de la Rencontre, celle qui protégeait l’Arche d’Alliance, la Nuée divine la recouvrit de son ombre et la gloire de Dieu la remplit.
Dans le récit du baptême de Jésus, l’Esprit Saint descend sur lui pour le consacrer comme Fils bien-aimé (3, 22) ; plus tard dans l’évangile de Luc, dans le récit de la Transfiguration, la Nuée recouvre Jésus, Moïse et Élie (9, 34), mentionnant en plus la mention de la gloire divine. Autrement dit, le fruit du sein de Marie est comparé à la gloire de YHWH et Marie est la Tente du Ren-dez-vous !
Le récit de Luc ne nous donne pas de renseignement sur la manière dont l’Enfant Jésus a été conçu dans le sein de Marie mais nous présente la consécration de celle qui est appelée à porter le Saint, médiateur d’une Alliance nouvelle.
« Voici la servante du Seigneur ; qu’il me soit fait selon ta parole » : voilà la réponse de Marie à la mission qu’elle reçoit de Dieu par l’intermédiaire de l’ange. Servante, ici, est à prendre au sens fort, puisque c’est le même terme qu’on utilise pour désigner l’esclave.

5.1.2 Annonce par Élisabeth (la « Visitation »)

En réponse à la salutation de la jeune Marie, se rendant compte que seul Dieu avait pu lui faire connaître qu’elle était enceinte, son propre enfant ayant tressailli de joie, danse messianique, Élisabeth fait l’éloge de la jeune feme en ces termes : « Bienheureuse celle qui a cru… » Elle regarde Marie comme parfait disciple de l’Évangile, celle qui garde toutes choses dans son cœur, modèle des croyants (voir 2, 19.51). Ainsi, elle cherche à pénétrer la révélation concernant le Fils de Dieu devenant homme et y répond dans une foi totale. Voir plus tard 11, 27-28.
Le récit lucanien contient deux expressions qui donnent la clef de l’interprétation biblique et théologique. La première est dans l’interrogation d’Elisabeth: « Comment se fait-il que la Mère de mon Sauveur vienne jusqu’à moi ? » La seconde est dans la remarque, apparemment banale, de l’évangéliste (le « narrateur », dit-on en narratologie): « Marie demeura environ trois mois » (v. 56). Or, l’une et l’autre expressions ont leur point de départ dans la Bible, plus précisément en 2 Sm 6, 9-11. En effet, on y lit que David, à la pensée que l’Arche allait habiter dans son palais, s’était interrogé: « Comment l’Arche de Yhwh entrerait-elle chez moi ? ». Le narrateur poursuit en rapportant que David préféra confier l’Arche à Obed-Edom, où elle demeura… trois mois! Luc a donc intentionnellement, mais discrètement, élaboré une mariologie toute centrée sur l’avènement du Christ…

Marie est donc l’Arche nouvelle qui porte celui par qui sera instaurée l’Alliance parfaite. Ce qui compte, ce n’est pas tant l’arche, l’écrin, le « contenant », que ce qu’il enferme, le trésor. Là encore, la maternité de Marie est éclairée par le mystère du Christ, Alliance nouvelle, qu’elle porte en elle et vers lequel elle est totalement tournée, dont elle est totalement SERVANTE. Ce service ne l’honore pas du fait de « mérites » qu’elle aurait acquis pas plus que la boîte de cèdre recouverte d’or ne se glorifiait de contenir les Tables de la Loi. Evidemment l’exercice de la maternité à l’égard du Fils de Dieu implique chez la maman une grâce autrement plus fine qu’un coffre de bois et de métal précieux!

5.1.3 Le cantique du Magnificat

Dans le Magnificat, on retrouve des extraits plus ou moins textuels du chant de Moïse (Ex 15, suivi par celui de sa sœur Myriam), de ceux d’Anne (1 Sm 2, 1-10) et de Judith (Jdt 5,12 – 16,17). Il s’inscrit dans la continuité d’autres chants ayant pour auteur des femmes de la Bible.
Il proclame tout ensemble la fidélité de Dieu à ses promesses, sa puissance mais surtout sa miséricorde, son attention privi-légiée à l’égard des petits et des pauvres. À la suite du chant de Judith (Jdt 16, 1-17), il proclame – par anticipation – la victoire de Dieu sur ses ennemis.
Aucun trait de ce cantique n’est spécifique à Marie : conformément à toute la « mariologie » de Lc 1-2, Marie s’efface totalement devant le plan divin.

5.1.4 L’annonce par le vieux Syméon au Temple (Lc 2, 22-38)

Il n’était pas prévu par la Loi que l’enfant soit présenté au Temple. Luc renvoie donc le lecteur à l’histoire du jeune Samuel, offert à Dieu comme serviteur du sanctuaire de Silo, en réponse au fait qu’il ait été donné par Dieu à ses parents. Cela nous apprend que Marie considère son fils comme un envoyé de Dieu, un enfant porteur d’une mission divine et qu’elle ne peut pas le garder pour elle.
Le récit apporte une quatrième annonce à Marie : son fils sera Lumière des nations et Gloire d’Israël. C’est une annonciation étonnante ! Mais ce n’est pas tout : on sait que le vieux Siméon s’adresse à Marie pour ajouter un complément important à ces annonces successives : du fait de sa mission, Jésus devra faire face à l’opposition de son peuple ; de son côté, du fait du lien qui lie toute mère à son fils, Marie sera étroitement associée au drame : « Une épée te transpercera l’âme ».
On reconnaît généralement que la prophétie de Siméon reprend trois textes des prophètes :
Is 8, 14 : « C’est le Seigneur Sabaot que vous sanctifierez, c’est lui qu’il faut craindre, lui qui doit faire peur. Le Seigneur sera un sanctuaire et une pierre que l’on heurte et un rocher où l’on trébuche pour les deux maisons d’Israël, un filet et un piège pour l’habitant de Jérusalem. »
Is 28, 16 : « Voici que je poserai en Sion une pierre, une pierre de granit, pierre angulaire, précieuse, pierre de fondation bien assise : celui qui s’y fie ne sera pas ébranlé. »
Ez 14, 17 : « Si je faisais venir l’épée contre ce pays, si je disais : « Que l’épée passe dans ce pays et j’en frapperai bêtes et gens… » »

5.1.5 La dernière annonce, par Jésus lui-même au Temple (Lc 2, 41-51)

La dernière « annonciation » à Marie, faite par Jésus lui-même : il a Dieu pour Père et doit – logiquement – habiter sa maison (et non Joseph). Marie est associée à Joseph comme deux parents « normaux », Joseph (« Ton père… ») étant nommé en premier. Ils réagissent comme tous parents auraient réagi face à la disparition de leur enfant, que celui-ci explique de manière assez désinvolte, avançant une raison qui ne peut que leur échapper.
L’épisode provient d’une tradition qui ne correspond pas exactement avec ce que Lc a rapporté dans les épisodes précédents, notamment le fait que les parents agissent de concert, que Jésus est doué d’une sagesse étonnante et que les parents ne comprennent pas sa réaction comme si c’était la première fois qu’ils se trouvaient devant l’affirmation de son origine divine de leur enfant. Sans ce présupposé, on se perd dans des efforts de cohérence extravagants.

5.2 Marie, la Vierge qui enfante, dans le récit de Matthieu
Le récit de l’enfance de Jésus dans les deux premiers chapitres de l’évangile selon Matthieu introduit à la mission de Jésus dans le monde juif en mettant plus en scène son père, Joseph, que sa mère. Car un des deux principaux buts de Mt 1-2 est de justifier que Jésus est le fils de David, héritier de la royauté davidique. Dans cette ligne, la mère n’a que peu de place, la lignée se faisant par les pères.
Cependant, on sait que Matthieu a tenu à transmettre la tradition selon laquelle la mère de Jésus l’a conçu dans la virginité, en accord avec la tradition représentée par la traduction grecque d’un passage célèbre d’Is 7 (verset 14).
« Avant qu’ils eussent mené vie commune, Marie se trouva enceinte par le fait de l’Esprit Saint….Tout ceci advint pour que s’accomplît cet oracle prophétique du Seigneur : « Voici que la vierge concevra et enfantera un fils, et on l’appellera du nom d’Emmanuel, ce qui se traduit : Dieu avec nous. » » (Mt 1,18.22-23).

6. Marie auprès de son Fils dans l’évangile de Jean
Évangéliste théologien par excellence, Jean présente la Mère de Jésus comme la Femme qui participe au commencement des signes de son Fils, fondateur d’une nouvelle économie, supérieure à l’ancienne. Elle est étroitement associée à l’heure de Jésus, avec une fonction maternelle à l’égard des disciples. Chez Jean comme chez Luc, la figure de Marie comporte un caractère représentatif soit de la fille de Sion qui se réjouit de la venue du Messie, soit de l’Église qui devient la Mère des fils de Dieu.
? Marie a un rôle de médiation lors des noces de Cana (Jn 2), quand Jésus quitte la maison (« Qu’y a-t-il entre toi et moi, femme ? ») pour s’attacher à Israël, l’épouse de Yahvé (« Tu as gardé le bon vin… », dit l’intendant au marié).
? Jn 19, 25-27 : Marie est au pied Jésus, nouvel Adam, en Croix, avec son côté percé par la lance d’où coule le sang et l’eau (comme à toute naissance ?), signes du Fleuve de vie, mais aussi de la Femme nouvelle, l’Église (voir Gn 2, 21-24 : Dieu bâtit la femme à partir d’une côte d’Adam). Marie est nouvelle Ève par qui est enfantée l’Église (représentée par le disciple bien-aimé).

7. Marie au cœur de l’Église naissante dans les Actes des Apôtres
De même que Marie, assistée de l’Esprit Saint, est au point de départ de l’Incarnation, de même Luc la situe dans le groupe des apôtres qui se réunissent au Cénacle en attendant la Pentecôte. Sa mission « apostolique » est premièrement celle de prier au milieu des croyants. À lire en relation avec les récits de l’enfance, qui donnent un rôle décisif à l’Esprit Saint dans tout ce qui prépare et réalise la naissance du Sauveur. Marie, elle aussi, à la fois disciple priant pour le don de l’Esprit Saint et mère du Maître capable de transmettre ce que sa mémoire a enregistré, accompagne les premiers pas de l’Église.

8. L’Apocalypse de Jean parle-t-il de la Vierge Marie ?
Non et oui au sens où, si Marie est concernée par l’histoire du salut, c’est en tant que membre le plus représentatif de l’Église dans sa dimension féminine et maternelle.
Ap 12 : Vision de la Femme revêtue de soleil, la lune sous les pieds, symbolise d’abord l’Église (12 étoiles) puis la Mère du Sauveur. Elle donne naissance au Messie annoncé dans le Psaume 2, celui « qui mènera les nations avec un sceptre de fer ». Et en même temps, elle doit elle-même souffrir. Cette Femme aura plus loin (ch. 17) sa correspondante dans la figure de la Prostituée siégeant à Rome, au centre politique et commercial de tout l’Empire, centre aussi de la persécution dont l’Église est victime (celle de Néron ? de Domitien ?). On la retrouve à la fin du Livre (ch. 20-21) dans la figure de l’Épouse de l’Agneau. Ces deux figures sont collectives. La Femme du ch. 12 doit donc être a priori une réalité collective, l’Église dans l’histoire et l’Église au-delà de l’histoire.

9. La conception immaculée de Marie et la « comblée de grâces »
Dans l’hymne de la Lettre aux Éphésiens, nous lisons ceci : « [Dieu] nous a élus en lui, dès avant la fondation du monde, pour être saints et immaculés en sa présence, dans l’amour » (Eph 1,4). Tout baptisé est donc destiné à devenir « immaculé », ou « sans reproche », la puissance de la rédemption acquise par le Christ étant parfaite. La Tradition chrétienne, dès avant la Réforme, a estimé que, ce que Dieu a prévu pour la fin des temps, il pouvait le faire dans le temps pour celle qui devait concevoir puis éduquer son Fils lui-même immaculé. Certes, cela ne relève pas de l’exégèse, mais l’exégèse ne peut pas contredire une réponse positive.
La tradition a relié spontanément, mais peut-être inconsciemment, ce passage de la Lettre aux Éphésiens avec l’étonnante qualification donnée par l’ange dans le récit de Luc : « comblée-de-grâce ». L’expression, qui contient trois mots en français, traduit un seul terme grec, le participe parfait du verbe charitoô, rare, exprimant l’action de favoriser quelqu’un par bienveillance. C’est un verbe transitif mais, au participe parfait, on en considère le résultat, et un résultat durable, qui dure dans l’aujourd’hui du récit. C’est comme si l’ange définissait Marie par le fait qu’elle est totalement l’effet de la bienveillance divine, qu’elle a été « gratifiée » des dons du salut lui permettant d’être pleinement juste aux yeux de Dieu et capable d’exercer la mission dont l’ange s’apprête à l’informer.

10. L’Assomption de la Mère de Dieu
Voici le P. Bernard SESBOÜÉ, un théologien jésuite français réputé, a écrit à propos du dogme de l’Assomption de Marie :
« Cohérence doctrinale fondée dans la même raison économique et doctrinale, qui est le lien personnel de Marie au Christ… Le corps de Marie, immaculé et vierge pour son Fils, ne peut être séparé de ce même Fils. Le dogme de la Theotokos trouve là son accomplissement… Ce dogme demande la foi à un fait qui n’a aucune attestation historique et ne prétend pas en avoir. Il n’y a même pas de témoin, à la différence du fait du tombeau vide. Marie représente l’anticipation de la rédemption totale. Le salut reçu par Marie est celui de toute l’Église et de tout homme, mais en elle il existe et se trouve manifesté dans sa plénitude. Marie a déjà rejoint l’eschatologie pleinement réalisée en elle, elle est l’anticipation de la consommation finale. Elle institue la communauté corporelle de tous les baptisés. Sous un mode insigne et unique, Marie accomplit le destin de l’Église, dont elle est à la fois le type et un membre parfait. »
On peut relier la tradition chrétienne antique sur la glorification de Marie dans son âme et dans son corps à quelques paroles de Paul. Ainsi, dans la Lettre aux Colossiens, il encourage les baptisés à tenir bon parce que, diti-il, « vous êtes morts et votre vie reste cachée en Dieu avec le Christ » (Col 3, 3). Dans la Lettre aux Éphésiens, on trouve des affirmations semblables, comme celle-ci : « Avec lui, le Christ, Dieu nous a ressuscités et fait asseoir [assomption ?] dans les cieux, en Jésus-Christ » (Eph 2,6).
Avec ces deux citations, la formule de l’Assomption de Marie avec son corps et son âme perd tout son caractère spéculatif et arbitraire ; elle n’est en fait que la forme la plus haute de la canonisation : « On pourrait dire que le dogme de l’Assomption est le degré le plus élevé de la canonisation dans lequel l’attribut « saint » est entendu au sens le plus rigoureux et signifie : être totalement et sans partage dans l’accomplissement eschatologique » (J. RATZINGER ).

11. Conclusion: résumé de la démarche théologique
Ce dossier a mis en valeur le fait que, déjà dans les écrits du N.T., Marie est un thème théologique qui mérite une attention particulière. Elle appartient à l’annonce du Christ comme « intermédiaire » et témoin privilégiés. Il faut maintenant passer le relais au théologie et au mystique. Voilà la démarche que je leur propose:

1- Marie est notre soeur.

2- Elle reçoit la mission d’être Mère de Dieu, avec une compétence parfaitement adaptée: elle est immaculée et comblée de grâce.

3- Elle est parfaite disciple de son Fils, l’aimant et l’écoutant dans la foi et l’espérance.

4- Elle s’associe étroitement à sa mission jusqu’à la Croix, participant à la naissance de l’Eglise, comme une Mère.

5- Elle est tellement unie à son Fils dans l’accueil aimant de sa volonté qu’elle exerce en plénitude la mission finale de l’Eglise, celle d’être Epouse de l’Agneau.

6- Elle est totalement introduite dans la gloire de son Fils, inaugurant dans tout son être l’achèvement de l’histoire du salut.

SAN JEAN PAUL II – SOLENNITÉ DE L’ASSOMPTION DE LA BIENHEUREUSE VIERGE MARIE (2001)

22 octobre, 2014

http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/homilies/2001/documents/hf_jp-ii_hom_20010815_assunzione-maria_fr.html

22 OCTOBRE SAN JEAN PAUL II

SOLENNITÉ DE L’ASSOMPTION DE LA BIENHEUREUSE VIERGE MARIE

HOMÉLIE DU PAPE JEAN PAUL II

Mercredi 15 août 2001

1. « Le dernier ennemi détruit, c’est la Mort » (1 Co 15, 26).

Les paroles de Paul, qui viennent de retentir au cours de la deuxième lecture, nous aident à comprendre le sens de la solennité que nous célébrons aujourd’hui. En Marie, élevée au ciel au terme de sa vie terrestre, resplendit la victoire définitive du Christ sur la mort, entrée dans le monde à cause du péché d’Adam. C’est le Christ, le « nouvel » Adam, qui a vaincu la mort, en s’offrant en sacrifice sur le Calvaire, dans un geste d’amour obéissant au Père. Il nous a ainsi sauvés de l’esclavage du péché et du mal. Dans le triomphe de la Vierge, l’Eglise contemple Celle que le Père a choisie comme vraie Mère de son Fils unique, en l’associant intimement au dessein salvifique de la Rédemption.
C’est pour cela que Marie, comme le montre bien la liturgie, est un signe réconfortant pour notre espérance. En la contemplant, enlevée dans l’exultation de la foule des anges, l’histoire humaine tout entière, avec ses lumières et ses ombres, s’ouvre à la perspective de la béatitude éternelle. Si l’expérience quotidienne nous permet de nous rendre compte que le pèlerinage terrestre est placé sous le signe de l’incertitude et de la lutte, la Vierge élevée dans la gloire du Paradis nous assure que le secours divin ne nous fera jamais défaut.
2. « Un signe grandiose apparut au ciel: une Femme! Le soleil l’enveloppe » (Ap 12,1).
Contemplons Marie, très chers frères et soeurs ici rassemblés en ce jour si cher à la dévotion du peuple chrétien. Je vous salue avec une grande affection. Je salue en particulier M. le Cardinal Angelo Sodano, le premier de mes collaborateurs, ainsi que l’Evêque d’Albano et son Auxiliaire, en les remerciant de leur présence courtoise. Je salue en outre le curé, ainsi que les prêtres qui l’aident dans sa tâche, les religieux et les religieuses et tous les fidèles présents, en particulier les consacrés salésiens, la communauté de Castel Gandolfo et celle des Villas pontificales. J’étends ma pensée aux pèlerins des différents groupes linguistiques qui ont voulu s’unir à notre célébration. Je souhaite à chacun de vivre dans la joie la solennité de ce jour, qui est riche d’occasions de méditation.
Un grand signe apparaît pour nous dans le ciel aujourd’hui: la Vierge Mère! L’auteur sacré du livre de l’Apocalypse nous en parle à travers un langage prophétique dans la première lecture. Quel prodige extraordinaire se trouve devant nos yeux stupéfaits! Habitués à fixer les réalités de la terre, nous sommes invités à regarder vers le Haut: vers le ciel, qui est notre Patrie définitive, où la Très Sainte Vierge nous attend.
L’homme moderne, peut-être plus encore que par le passé, est pris par des intérêts et des préoccupations matérielles. Il recherche la sécurité et, souvent, il fait l’expérience de la solitude et de l’angoisse. Et que dire ensuite de l’énigme de la mort? L’Assomption de Marie est un événement qui nous touche de près justement parce que l’homme est destiné à mourir. Mais la mort n’est pas le dernier mot. Elle est – comme nous l’affirme le mystère de l’Assomption de la Vierge – le passage vers la vie à la rencontre de l’Amour. Elle est le passage vers la béatitude céleste réservée à ceux qui oeuvrent pour la vérité et la justice et s’efforcent de suivre le Christ.
3. « Désormais toutes les générations me diront bienheureuse » (Lc 1, 48). Ainsi s’exprime la Mère du Christ lorsqu’elle rencontre sa parente âgée, Elisabeth. L’Evangile nous a reproposé, il y a peu, le Magnificat que l’Eglise chante chaque jour. C’est la réponse de la Madone aux paroles prophétiques de sainte Elisabeth: « Bienheureuse celle qui a cru en l’accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur » (Lc 1, 45).
En Marie, la promesse se fait réalité: Bienheureuse est la Mère et bienheureux serons-nous, nous, ses fils, si, comme elle, nous écoutons et nous mettons en pratique la Parole du Seigneur.
Puisse la solennité de ce jour ouvrir notre coeur à cette perspective supérieure de l’existence. Que la Vierge, que nous contemplons aujourd’hui resplendissante à la droite du Fils, aide l’homme d’aujourd’hui à vivre en croyant « en l’accomplissement de la Parole du Seigneur ».
4. « Aujourd’hui, les fils de l’Eglise sur la terre célèbrent dans la joie le passage de la Vierge à la cité divine, la Jérusalem céleste » (Laudes et hymni, VI). C’est ce que chante la liturgie arménienne aujourd’hui. Je fais miennes ces paroles, en pensant au pèlerinage apostolique au Kazakhstan et en Arménie que j’accomplirai, si Dieu le veut, dans un peu plus d’un mois. Je Te confie, Marie, l’issue de cette nouvelle étape de mon service de l’Eglise et du monde. Je Te demande d’aider les croyants à être les sentinelles de l’espérance qui ne déçoit pas, et à proclamer sans cesse que le Christ est vainqueur du mal et de la mort. Illumine, ô Femme fidèle, l’humanité de notre temps afin qu’elle comprenne que la vie de tout homme ne finit pas dans une poignée de poussière, mais est appelée à un destin d’éternel bonheur.
Marie, qui es la « joie du ciel et de la terre », veille et prie pour nous et pour le monde entier, maintenant et toujours. Amen!

4. L’ENFANCE DE MARIE

9 septembre, 2014

http://voiemystique.free.fr/mieux_connaitre_marie_04.htm

4. L’ENFANCE DE MARIE

Les Évangiles ne nous disent rien de l’enfance de la Saine Vierge. Aussi, des auteurs inconnus, pour contenter de pieuses curiosités, l’ont-il racontée en donnant d’aimables détails sur sa venue, enfant, au Temple de Jérusalem. Le principal de ces textes vient du Protévangile de Jacques. Ce texte, présenté comme l’œuvre de Jacques le Mineur, fut utilisé par Origène qui s’y réfère explicitement dans son Commentaire de S. Matthieu. Étonnant! Officiellement nous ne savons rien de l’enfance de la Vierge Marie, et pourtant nos esprits sont très imprégnés d’images candides montrant la toute petite Marie qui monte l’escalier conduisant dans le Temple de Jérusalem. À partir de ces images, notre imagination peut travailler. Ce qui en sortira ne sera jamais dogme de foi; mais peu importe, l’essentiel étant de s’imprégner des pensées de Marie qui, dès son plus jeune âge, se donne à son Seigneur, sans aucune restriction.

Marie, Joachim et Anne, ses parents
La petite Marie est donc confiée aux maîtres et maîtresses du temple pour y être éduquée conformément aux exigences de la Loi d’Israël. Marie est pensionnaire dans « l’école des filles » du Temple. Que va-t-elle y apprendre? Certainement les prières et le chant des psaumes. Apprendra-t-elle à lire et à écrire? On peut le supposer, mais on n’en aura jamais la pleine certitude. Et ses connaissances littéraires seront toujours très élémentaires compte tenu des habitudes de cette époque concernant les femmes. Par contre, Marie apprendra à coudre, à filer, à tisser, et à se débrouiller dans toutes les compétences que les femmes, futures mères de famille, devaient obligatoirement connaître. Et puis, Marie priait…
Marie priait. Mais comment priait-elle? Il est certain qu’elle ne se faisait pas remarquer; au milieu de ses compagnes, elle était l’une d’elles. Avec elles, elle chantait les psaumes et tous les cantiques liés à la liturgie du Temple. Avec elles, elle devait réciter de nombreuses prières et aussi prier dans son cœur et retrouver son Seigneur quand elle était seule. Que pouvait-elle dire à Dieu? Son amour, c’est sûr; le désir de faire toujours sa sainte Volonté. Certainement. Et puis, elle devait prier aussi pour la venue du messie que l’on croyait toute proche. Comme elle le désirait ce Messie qui sauverait son peuple et qui délivrerait les hommes du péché! Mais comment le voyait-elle, ce messie? Comme un grand roi qui délivrerait Israël de l’occupation romaine, ainsi que l’imaginaient tous les juifs d’alors? Ou bien comme un grand prophète qui revivifierait la foi de tous les peuples en un Dieu unique et bon? Nous ne saurons jamais.
Nous ne connaîtrons jamais la teneur et le contenu de la prière de Marie enfant ou adolescente. Nous savons seulement qu’elle avait voué à Dieu sa virginité, chose inexplicable, car la seule raison d’être de toutes les femmes juives, c’était de donner la vie. Marie savait-elle qu’un jour une Femme écraserait la tête du dragon? Probablement, mais dans son humilité, elle ne pouvait pas imaginer que cette Femme, ce serait elle. Marie savait aussi qu’on la marierait un jour, mais elle avait tellement confiance en Dieu qu’elle savait que quelque chose se passerait et qu’elle pourrait garder sa virginité. Marie baignait dans la foi, dans la confiance en Dieu, dans l’humilité et dans l’amour pour Dieu qui la conduisait à faire seulement ce qui était la volonté de Dieu.

HISTOIRE DE L’ICÔNE MARIE PORTE DU CIEL (Panagia Portaitissa)

1 septembre, 2014

http://nouvl.evangelisation.free.fr/marie_porte_du_ciel_03.htm

HISTOIRE DE L’ICÔNE MARIE PORTE DU CIEL (Panagia Portaitissa)

Quelques mois plus tard, soit le 21 novembre 1981, le jour de la Fête de la Présentation de Marie, un fait insolite se produisit. Très tôt le matin, José Munoz sentit une très forte odeur d’un parfum très suave. Il réveilla son compagnon, et tous les deux s’aperçurent que l’odeur venait de l’icône inondée d’huile parfumée. Stupéfaits, ils voyaient huile s’écouler à partir de l’étoile[4] située sur l’épaule droite de Marie, ainsi que des deux mains de la Vierge et de la main droite de l’Enfant Jésus. Ils gardèrent tout d’abord le silence, puis très émus prêtèrent leur icône à l’Église russe orthodoxe de Montréal; ils la reprendront plus tard. Quelques photos furent réalisées.
Depuis ce jour du 21 novembre 1981, l’Icône continue à exsuder cette huile parfumée. Bientôt José Munoz parcourra de nombreuses paroisses et de nombreux pays pour y présenter son icône miraculeuse. (voir Annexe: Quelques renseignements sur José Munoz.)
Dans un livre consacré aux icônes mariales, le Père Igor (Egon Sendler) écrivit en 1992: « Cette icône produit des signes qui ne peuvent pas être expliqués comme étant des phénomènes naturels… La quantité d’huile émise variait de entre quelques cm3 et quelques gouttes. Elle fut souvent recueillie dans de l’ouate et distribuée ensuite à ceux qui la demandèrent. Depuis, nombreux sont les témoignages de ceux qui ont ressenti le contact bienfaisant de cette huile. Ce sont, le plus souvent, non pas des guérisons spectaculaires qui s’opèrent, mais plutôt des soulagements dans les multiples difficultés de la vie de notre temps. »

3-4-D’innombrables copies et photos
Peu de temps après ce premier phénomène, comme il a été dit ci-dessus, des photos de cette icône furent prises. Ces photos furent reproduites par milliers et distribuées dans le monde entier. Sur l’une de ces photos, on aperçoit une trace d’huile qui a la forme d’un chapelet que Marie semble tenir dans sa main droite. C’est cette photo qui a été reproduite en centaines de milliers d’exemplaires.
Afin d’être aussi complets que possible, nous devons signaler que José Munoz, à qui appartenait l’Icône, se sentait, depuis quelques mois menacé et suivi. Il voulait cependant présenter son icône en Grèce, mais, le 31 octobre 1997, il fut assassiné à Athènes. L’Icône de Marie Porte du Ciel peinte en 1920 a disparu et personne ne sait où elle pourrait se trouver actuellement.

[1] Une iconostase est une cloison à trois portes : portes saintes ou portes royales et portes diagonales, qui séparent le sanctuaire de la nef de l’église. Elle est généralement ornée d’icônes.
[2] Voir les sites :
-MariePorteducielChapelle.png, et -Porteduciel.org
[3] Cette icône a accompli un si grand nombre de miracles, tant pour la protection d’Iviron que de la Sainte Montagne en temps de périls, qu’Elle est à juste titre considérée comme l’Icône par excellence de la Mère de Dieu miséricordieuse.
[4] Symbolisant l’Esprit-Saint.

12345...28