Archive pour la catégorie 'Marie Vierge'

21 novembre: Présentation de la Vierge Marie

21 novembre, 2007

du site:

http://missel.free.fr/Sanctoral/11/21.php

21 novembre

Présentation de la Vierge Marie

Prière

Marie s’exerçait au Temple à l’exercice de la prêtrise, offrant les victimes à Dieu et offrant en foi Jésus-Christ, sous autant de figures qu’il y avait d’hosties, voyant en attente le sacrifice de celui qui devait sauver le monde et qui, en même temps serait le prêtre, la victime et le temple de son propre et divin sacrifice. Que volontiers elle offrait ces victimes, avec quel amour faisait-elle ces fonctions, n’ayant rien de plus aimable que la vue de Jésus-Christ, le tenant toujours dans ses mains en esprit pour le sacrifier à Dieu ! O Prêtre saint et admirable, prêtre invisible, prêtre d’esprit, prêtre divin vivant en terre et faisant ses saintes fonctions sans être vue des hommes, mais honorée seulement des esprits bienheureux et chérie de Dieu même.

Jean-Jacques Olier

O Jésus, vivant en Marie, venez et vivez dans votre serviteur, en votre esprit de sainteté, dans la plénitude de votre puissance, en la perfection de vos voies, en la vérité de vos vertus, en la communion de vos divins mystères, dominez toute puissance adverse, en votre Esprit, à la gloire du Père.

Jean-Jacques Olier.

O Marie, enfant chérie de Dieu, que ne puis-je vous offrir et vous consacrer les premières années de ma vie, comme vous vous êtes offerte et consacrée au Seigneur dans le Temple ! mais, hélas ! ces premières années sont déjà bien loin de moi ! J’ai employé un temps si précieux à servir le monde et vous ai oubliée en écoutant la voix de mes passions. Toutefois il vaut mieux commencer tard à vous servir que de rester toujours rebelle. Je viens donc aujourd’hui m’offrir tout entier à votre service, et consacrer à mon Créateur, par votre entremise bénie, le peu de jours qu’il me reste encore à passer sur la terre. Je vous donne mon esprit, pour qu’il s’occupe de vous sans cesse, et mon cœur, pour vous aimer à jamais. Accueillez, ô Vierge Sainte, l’offrande d’un pauvre pécheur ; je vous en conjure par le souvenir des ineffables consolations que vous avez ressenties en vous offrant à Dieu dans le Temple. Soutenez ma faiblesse, et par votre intercession puissante obtenez-moi de Jésus la grâce de lui être fidèle. ainsi qu’à vous, jusqu’à la mort, afin qu’après vous avoir servie de tout mon cœur pendant la vie, je participe à la gloire et au bonheur éternel des élus. Amen.

Saint Alphonse-Marie de Ligori.

Je vous salue Marie, dans votre Présentation !
comme une pure Hostie de l’Abandon.
O Vierge et Mère,
par ce mystère donnez-moi la dévotion.

Saint Louis-Marie Grignion de Montfort.

Ouvrez-vous, sanctuaire, portes éternelles !
Voici le temple qu’on présente au temple,
le sanctuaire au sanctuaire,
l’arche véritable où repose le Seigneur
effectivement à l’arche figurative
où il ne repose qu’en image.

Bossuet

O mon Dieu, que j’eusse bien désiré de me pouvoir vivement représenter la consolation et suavité de ce voyage depuis la maison de Joachim jusque au Temple de Jérusalem ! Quel contentement témoignait cette petite Infante voyant l’heure venue qu’elle avait tant désirée ! Ceux qui allaient au Temple pour y adorer et offrir leurs présents à la divine Majesté chantaient tout au long de leur voyage ; et pour cet effet le royal prophète David avait composé tout exprès un psaume que la Sainte Eglise nous fait dire tous les jours au divin office. Il commence par ces mots : Bienheureux sont ceux, Seigneur qui marchent en ta voie sans macule (Psaume CXVIII), sans tache de péché ; en ta voie, c’est-à-dire en l’observance de tes commandements. Les bienheureux saint Joachim et sainte Anne chantaient donc ce cantique au long du chemin, et notre glorieuse Dame et maîtresse avec eux. O Dieu, quelle mélodie ! ô qu’elle l’entonna mille fois plus gracieusement que ne firent jamais les anges ; de quoi ils furent tellement étonnés que, troupe à troupe, ils venaient pour écouter cette céleste harmonie et, les cieux ouverts, ils se penchaient sur les balustres de la Jérusalem céleste pour regarder et admirer cette très aimable Pouponne. J’ai voulu dire ceci en passant à fin de vous bailler sujet de vous entretenir le reste de cette journée à considérer la suavité de ce voyage ; afin de vous émouvoir à écouter ce divin cantique que notre glorieuse Princesse entonne si mélodieusement, et ce avec les oreilles de votre dévotion, car le très heureux saint Bernard dit que la dévotion est l’oreille de l’âme.

Saint François de Sales.

Il (Dieu) la (Marie) séquestre du monde et la consacre à son Temple, pour marque et figure qu’elle sera bientôt consacrée au service d’un temple plus auguste et plus sacré que celui-ci. Là, en sa solitude, il la garde, il l’environne de sa puissance, il l’anime de son esprit, il l’entretient de sa parole, il l’élève de sa grâce, il l’éclaire de ses lumières, il l’embrase de ses ardeurs, il la visite par ses anges, en attendant que lui-même la visite par ses anges, en attendant que lui-même la visite par sa propre personne ; et il rend sa solitude si occupée, sa contemplation si élevée, sa conversation si céleste, que les anges l’admirent et la révèrent comme une personne plus divine qu’humaine. Aussi, Dieu est, et agit en elle, plus qu’elle-même. Elle n’a aucune pensée que par sa grâce, aucun mouvement que par son Esprit, aucune action que par son amour. Le cours de sa vie est un mouvement perpétuel qui, sans intermission, sans relaxation, tend à celui qui est la vie du Père et qui sera bientôt sa vie, et s’appelle absolument la vie dans les Ecritures (S. Jean XIV 6). Ce terme approche et le Seigneur est avec elle, la remplit de soi-même et l’établit en une grâce si rare, qu’elle ne convient qu’à elle ; car cette Vierge, cachée en un coin de la Judée, inconnue à l’univers, fait un chœur à part dans l’ordre de la grâce, tant elle est singulière.

Le cardinal Pierre de Bérulle.

LA REINE DU TRÈS SAINT ROSAIRE DE POMPÉI

7 octobre, 2007

LA REINE DU TRÈS SAINT ROSAIRE DE POMPÉI dans Marie Vierge rosario

http://www.unavoce-ve.it/supplica-pompei.htm

SUPPLIQUE À LA REINE DU TRÈS SAINT ROSAIRE DE POMPÉI

7 octobre, 2007

du site:

http://membres.lycos.fr/yiik/supp1.htm

SUPPLIQUE
À LA REINE DU TRÈS SAINT ROSAIRE DE POMPÉI

Au nom du Père, et de Fils, et du Saint-Esprit. Amen.

Ô Auguste Reine des Victoires,

ô Souveraine du Ciel et de la Terre,

dont le nom fait réjouir les cieux et trembler les abisses,

ô Reine glorieuse du Rosaire,

nous, vos fils dévôts,

réunis dans votre Temple de Pompéi (en ce jour solennel),

nous épanchons les affections de notre coeur et avec une confiance toute filiale, nous vous exposons nos misères.

Du Trône de clémence où vous êtes assise en Reine,

posez, ô Marie,

votre regard plein de pitié sur nous, sur nos familles, sur l’Italie, sur l’Europe, sur le onde, ayez compassion des tourments et des souffrances qui attristent notre vie.

Voyez, ô Mère, combien de dangers dans l’âme et dans le corps, combien de malheurs et de détresses nous sommes obligés d’affronter.

Ô Mère, implorez pour nous la miséricorde de votre divin Fils et gagnez, par la clémence, le coeur des pécheurs.

Ce sont nos frères et vos fils qui coûtent tant de sang à votre doux Jésus et qui attristent son Coeur très sensible. Montrez à tous qui vous êtes, ô Reine de paix et de pardon.

Je vous salue Marie.

Il est vrai que nous, en premiers, bien que nous soyons vos fils, par nos péchés, nous crucifions de nouveau le coeur de Jésus et nous transperçons de nouveau votre coeur.

Nous le confessons: nous méritons les plus durs châtiments, mais vous, rappelez-vous que sur Golgota, vous avez recueilli, avec le Sang divin, le testament du Redempteur moribond qui vous a désignée comme notre Mère, Mère des pécheurs.

Comme notre Mère, vous êtes donc notre Avocate, notre espérance. Et nous, en gémissant, nous étendons nos mains suppliantes vers vous, et crions: Miséricorde!

Ô Mère de bonté, ayez pitié de nous, de nos âmes, de nos familles, de nos parents, de nos amis, de nos défunts, et surtout de non ennemis et de ceux qui se disent chrétiens et qui pourtant offensent le doux Coeur de votre Fils.

Nous vous implorons aujourd’hui pitié pour les Nations en plein troubles, pour toute l’Europe, pour tout le monde, afin que, repentis, ils retournent à votre Coeur.

Miséricorde pour tous, ô Mère de Miséricorde!

Je vous salue Marie.

Daignez, avec indulgence, ô Marie, nous exaucer ! Jésus a remis dans vos mains les trésors de ses grâces et de ses miséricordes. Vous êtes assise, couronnée Reine, à la gloire immortelle sur tous les Coeurs des Anges.

Votre domination s’étend sur toutes les créatures des cieux et la terre et toutes les créatures vous sont soumises. Vous êtes toute-puissante par la grâce et vous pouvez donc nous aider.

Et si vous ne vouliez pas nous aider, parce que nous sommes des fils ingrats et que nous ne méritons pas votre protection, nous ne saurions à qui nous adresser. Votre coeur de Mère ne vous permettra pas de voir, nous, vos fils, perdus.

L’Enfant que nous voyons sur vos genoux et la Couronne mystique que nous admirons dans votre main, nous inspirent confiance que nous serons exaucés.

Et nous, nous avons pleine confiance en vous, nous nous abandonnons comme de faibles fils entre les bras de la plus tendre des mères, et, aujourd’hui même, nous attendons de vous les grâces si désirées.

Je vous salue Marie.

Démandons la bénédiction de Marie

Une dernière grâce, nous vous demandons maintenant ô Reine, et vous ne pouvez pas nous la refuser (en ce jour solennel). Accordez-nous, à tous, votre amour fidèle d’une façcon spéciale, votre bénédiction maternelle.

Nous ne nous détacherons pas de vous, jusqu’à ce que vous nous ayez bénis. En ce moment, bénissez, ô Marie, le Souverain Pontife.

Aux splendeurs antiques de votre Couronne, aux trionphes de votre Rosaire, pour lesquels vous êtes appelée Reine des Victoires, ajoutez encore ceci, ô Mère: accordez le triomphe à la religion et la paix à l’Humanité.

Bénissez nos Évêques, nos prêtres et particulièrement tous ceux qui se dévouent pour votre Sanctuaire de Pompéi et ceux qui entretiennent et favorisent la dévotion au Saint Rosaire.

Ô Rosaire béni de Marie, douce Chaîne qui nous renoue à Dieu, lien d’amour qui nous unit aux Anges. Tour de salut contre les assauts de l’enfer. Port sûr dans un naufrage général, nous ne vous lâcherons jamais plus.

Vous serez notre réconfonrt au moment de l’agonie, à vous le dernier baiser de la vie qui s’éteint. Et le dernier mot sur nos lèvres sera votre nom très doux, ô Reine du Rosaire de Pompéi, ô Mère très chère, ô Refuge des pécheurs, ô Souveraine Consolatrice des affligés.

Soyez partout bénie, aujourd’hui et toujours, sur la terre comme au Ciel. Amen. Salut, ô Reine.

Notre-Dame de Pompéi : Le chapelet, une « douce chaîne » qui relie à Dieu

7 octobre, 2007

la fête de la Sainte Vierge de Pompéi on célèbre le 8 mai et le premier dimanche d’octobre, ou aujourd’hui le 7 octobre il est fête, en Italie de la Sainte Vierge du Chapelet et, local, au Pompei, du Sainte Vierge (Madonna) di Pompei, cependant en toute Italie on récite également la supplique à la Sainte Vierge de Pompéi, a la Basilique de Saint Clemente au je suis allée a la messe, les moines dominicaines Irlandes on récite aussi le chapelet avant la supplique, du site:

http://www.zenit.org/article-15322?l=french

Notre-Dame de Pompéi : Le chapelet, une « douce chaîne » qui relie à Dieu

Le jour de la « supplique »


ROME, Mardi 8 mai 2007 (ZENIT.org) – Le chapelet est comme une « douce chaîne » qui nous relie à Dieu, disait le pape Jean-Paul en citant le fondateur du sanctuaire de Notre-Dame de Pompéi dont c’est aujourd’hui la fête.

Les paroisses italiennes célèbrent en effet le 8 mai la fête de Notre Dame de Pompéi, et prient la fameuse supplique : le pape Jean-Paul II a visité ce sanctuaire et encouragé la prière du rosaire, dont le fondateur du sanctuaire a été un apôtre.

Le sanctuaire de Pompéi, près de Naples, été fondé par un laïc italien, le bienheureux Bartolo Longo (1841-1926), que le pape cite à cinq reprises dans sa Lettre apostolique sur le Rosaire de la Vierge Marie, du 16 octobre 2002.

A une époque de scepticisme et d’anticléricalisme, cet homme de loi italien devenu tertiaire dominicain, fonda le sanctuaire de Pompéi dédié à Notre-Dame du Rosaire, mais aussi des œuvres charitables en faveur d’enfants de détenus, et la communauté des Filles du Saint Rosaire de Pompéi.

Il enseignait le catéchisme et à prier le rosaire. Il est mort à Pompéi le 5 octobre 1926.

Il a été béatifié par Jean-Paul II le 26 octobre 1980.

« Le bienheureux Bartolo Longo, écrit-il, eut un charisme spécial, celui de véritable apôtre du Rosaire. Son chemin de sainteté s’appuie sur une inspiration entendue au plus profond de son cœur :  » Qui propage le Rosaire est sauvé ! « . À partir de là, il s’est senti appelé à construire à Pompéi un sanctuaire dédié à la Vierge du Saint Rosaire près des ruines de l’antique cité tout juste pénétrée par l’annonce évangélique avant d’être ensevelie en 79 par l’éruption du Vésuve et de renaître de ses cendres des siècles plus tard… Par son œuvre entière, en particulier par les  » Quinze Samedis « , Bartolo Longo développa l’âme christologique et contemplative du Rosaire ; il trouva pour cela un encouragement particulier et un soutien chez Léon XIII, le  » Pape du Rosaire  » » (RVM, 8).

« Le bienheureux Bartolo Longo, explique encore Jean-Paul II, voyait aussi le chapelet comme une « chaîne » qui nous relie à Dieu. Une chaîne, certes, mais une douce chaîne ; car tel est toujours la relation avec Dieu qui est Père. Une chaîne « filiale », qui nous accorde à Marie, la « servante du Seigneur » (Lc 1, 38) et, en définitive, au Christ lui-même qui, tout en étant Dieu, s’est fait « serviteur » par amour pour nous (Ph 2,7) » (RVM, 36).

Jean-Paul II exhortait les fidèles en ces termes : « Reprenez avec confiance le chapelet entre vos mains, le redécouvrant à la lumière de l’Écriture, en harmonie avec la liturgie, dans le cadre de votre vie quotidienne. Que mon appel ne reste pas lettre morte ! Je fais volontiers miennes les paroles touchantes par lesquelles Bartholo Longo termine la célèbre Supplique à la Reine du Saint Rosaire : « Ô Rosaire béni par Marie, douce chaîne qui nous relie à Dieu, lien d’amour qui nous unit aux Anges, tour de sagesse face aux assauts de l’enfer, havre de sécurité dans le naufrage commun, nous ne te lâcherons plus. Tu seras notre réconfort à l’heure de l’agonie. À toi, le dernier baiser de la vie qui s’éteint. Et le dernier accent sur nos lèvres sera ton nom suave, ô Reine du Rosaire de Pompéi, ô notre Mère très chère, ô refuge des pécheurs, ô souveraine Consolatrice des affligés. Sois bénie en tout lieu, aujourd’hui et toujours, sur la terre et dans le ciel  » (RVM, 43) ».

Vierge du signe

24 septembre, 2007

Vierge du signe dans images sacrée Image9

En Russie apparaîtra une variante de la « Vierge orante » où l’enfant est représenté sur sa poitrine et qui se nommera « Vierge du signe »ou « Platytera ».

Cette icône est la plus vénérée en Russie On lui attribue la sauvegarde de Novgorod puis par la suite de Moscou, et donc de toute la Russie, depuis le XIIe siècle. Quoique fort endommagée, elle est l’objet de vénérations en Russie. Dans toutes les copies effectuées, les peintres reproduisent fidèlement la trace des flêches qui l’atteignirent lors de la bataille de Novgorod contre Souzdal.

http://www.dimensionesperanza.it/modules/xfsection/article.php?articleid=1143

Notre-Dame des Douleurs – samedi 15.9.07

15 septembre, 2007

du site:

http://www.fsj.fr/

Notre-Dame des Douleurs

samedi 15.9.07

Au lendemain de la Croix glorieuse, l’Église nous invite à porter nos regards vers celle qui se tient debout au pied de cette Croix, dont elle ne perçoit la gloire que dans la foi. Il est difficile – voire impossible en raison de l’opacité de nos âmes obscurcies par le péché – d’entrer dans le mystère de la compassion de Marie. D’autant plus que celui-ci nous introduit probablement dans le mystère de la compassion de l’Esprit Saint lui-même : le Cœur immaculé de la Pleine de grâce n’est-il pas le temple de l’Esprit ?
Étonnant mystère : en voyant souffrir et mourir son Fils, Marie était sans aucun doute à l’agonie dans son corps et dans son âme de mère ; et pourtant dans son esprit tout illuminé par la grâce divine, elle communiait simultanément à la joie du Crucifié accomplissant son ministère de grand-prêtre pour le salut du monde. Comment la pleine de grâce ne serait-elle pas restée en profonde communion de foi et d’espérance avec son Fils auquel elle était unie par un amour indéfectible ? C’est précisément sur l’horizon de cette communion intime qu’il faut comprendre le dialogue entre Jésus et sa mère sur le Golgotha.
« Voyant sa mère », c’est-à-dire percevant sa solidarité dans le travail d’enfantement du Monde nouveau, et voulant sans plus attendre l’associer à la joie du surgissement du Royaume, Jésus s’adresse à sa mère en la désignant par le nom de « Femme » – terme qui dans la Bible désigne la Fille de Sion, l’Épouse eschatologique, la nouvelle Jérusalem, la Mère du nouveau peuple de Dieu. A l’aube de sa vie, Marie n’a-t-elle pas été préservée de tout péché personnel et exemptée des conséquences du péché originel par une grâce découlant de la Croix au pied de laquelle elle se tient maintenant ? N’est-elle pas le fruit précoce de cet Arbre de vie ? Marie est la première rachetée et elle le fut de manière suréminente, inégalée ; aussi du haut de la Croix, Jésus contemple-t-il en elle la fécondité de son sacrifice.
« Femme voici ton Fils » : ces paroles de Jésus ne sont pas des ordres. En confiant le disciple qu’il aimait à Marie, Notre-Seigneur lui signifie sa nouvelle mission dans l’économie du Royaume qu’il instaure par sa victoire. Jésus révèle à Marie sa maternité universelle dans l’Esprit ; cet Esprit qu’elle a reçu en plénitude au moment de l’Incarnation et dans lequel elle sera confirmée dans quelques instants – « inclinant la tête, Jésus remis son Esprit » (Jn 19, 30) – afin de pouvoir l’invoquer sur les apôtres cinquante jours plus tard.
« Voici ta mère » : Marie ne peut exercer sa maternité en notre faveur, que dans la mesure où nous la reconnaissons comme celle en qui il nous est donné de renaître « de l’eau et de l’Esprit » (Jn 3, 5). La maternité de Marie est un don que nous sommes invités à accueillir filialement, dans la foi ; la même foi en la Parole de Jésus, qui nous permet de recevoir Dieu pour Père dans l’Esprit.
« A partir de cette heure le disciple la prit chez lui » : l’« Heure » est celle de la glorification de Jésus, du plein dévoilement de sa filiation divine dans l’offrande de tout son être par pur amour. C’est donc à la lumière de la révélation de la philanthropie divine que le disciple est invité à « prendre chez lui » Marie sa mère. Autrement dit nous la recevons comme un don de l’Amour immolé, comme l’héritage à travers lequel Jésus désire continuer à se donner à tous les disciples de tous les temps. Car il fallait que celle qui enfanta la tête enfante aussi le corps. Aussi est-ce par Marie que le Verbe continue à descendre dans l’âme des croyants pour y poursuivre son mystère d’Incarnation, jusqu’à ce que le Christ total soit pleinement constitué.

« Notre-Dame, debout au pied de la Croix, tu n’as pas interrompu ton Magnificat, car dans la foi tu pressentais le mystère de grâce qui s’accomplissait au cœur de la plus horrible souffrance. La première, et bien avant les lueurs de Pâques, tu as discerné le triomphe de la vie alors même que la mort célébrait sa victoire. Donne-nous assez d’espérance pour reconnaître dans les épreuves du temps présent le chemin paradoxal qui nous donne accès au Royaume à venir. Nous pourrons alors entamer avec le psalmiste ce chant d’action de grâce et d’abandon confiant : “Je suis sûr de toi Seigneur, mes jours sont dans ta main, oui c’est toi mon abri, en tes mains je remets mon esprit” (Ps 30) maintenant et à jamais. »

Père Joseph-Marie

Prière pour la fête de l’Assomption

14 août, 2007

du site:

http://catholique-nanterre.cef.fr/faq/fetes_assomption_sens.htm

Prière pour la fête de l’Assomption

Aujourd’hui,
notre regard doit s’élever
vers le ciel de toutes nos espérances.

Marie, notre soeur Marie,
fille de notre terre,
est élevée dans la gloire
parce qu’elle est aussi
la mère de notre Dieu.

Marie est la première
à pouvoir placer ses pas
dans les pas de son fils…
…jusqu’au bout du voyage.

Nos chemins, eux aussi,
conduisent à la gloire.
Nous ne le voyons pas,
mais Marie nous le dit
par son Assomption.

Toi, Notre-Dame,
consolide en nos coeurs
la foi et l’espérance
et remplis-nous de cet amour
qui vaincra toute mort
le jour de notre propre assomption.

Prière pour l’Assomption http://viechretienne.catholique.org/prieres/a-marie/1797-priere-pour-l-assomption

à la veille de l’Assomption de Marie: HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI – 15.8.06

14 août, 2007

à la veille de l’Assomption de Marie, du site Vatican:

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/homilies/2006/documents/hf_ben-xvi_hom_20060815_assunzione-maria_fr.html

SOLENNITÉ DE L’ASSOMPTION DE LA BIENHEUREUSE VIERGE MARIE

HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI Paroisse « San Tommaso da Villanova » à Castelgandolfo
Mardi 15 août 2006

Vénérés frères dans l’épiscopat et dans le sacerdoce,
chers frères et soeurs!

Dans le Magnificat – le grand chant de la Vierge que nous venons d’écouter dans l’Evangile – nous trouvons une parole surprenante. Marie dit: « Désormais, toutes les générations me diront Bienheureuse ». La Mère du Seigneur prophétise les louanges mariales de l’Eglise pour tout l’avenir, la dévotion mariale du Peuple de Dieu jusqu’à la fin des temps. En louant Marie, l’Eglise n’a pas inventé quelque chose « à côté » de l’Ecriture: elle a répondu à cette prophétie faite par Marie en cette heure de grâce.

Et ces paroles de Marie n’étaient pas seulement des paroles personnelles, arbitraires peut-être. Elisabeth avait, comme le dit saint Luc, poussé un grand cri et dit, remplie de l’Esprit Saint: « Bienheureuse celle qui a cru ». Et Marie, elle aussi remplie de l’Esprit Saint, continue et complète ce qu’a dit Elisabeth, en affirmant: « Toutes les générations me diront bienheureuse ». Il s’agit d’une véritable prophétie, inspirée par l’Esprit Saint, et l’Eglise, en vénérant Marie, répond à un commandement de l’Esprit Saint, et fait ce qu’elle doit faire. Nous ne louons pas suffisamment Dieu si nous nous taisons sur ses saints, en particulier sur « la Sainte » qui est devenue sa demeure sur la terre, Marie. La lumière simple et multiforme de Dieu ne nous apparaît de manière juste dans sa variété et dans sa richesse que dans le visage des saints, qui sont le véritable miroir de sa lumière. C’est précisément en voyant le visage de Marie que nous pouvons voir, plus que par d’autres moyens, la beauté de Dieu, sa bonté, sa miséricorde. Nous pouvons réellement percevoir la lumière divine sur ce visage. Toutes les g

énérations me diront Bienheureuse ». Nous pouvons louer Marie, vénérer Marie, parce qu’elle est « bienheureuse », bienheureuse pour toujours. Et tel est le contenu de cette Fête. Bienheureuse parce qu’elle est unie à Dieu, qu’elle vit avec Dieu et en Dieu. Le Seigneur, la veille de sa Passion, en prenant congé des siens, a dit: « Je vais vous préparer, dans la grande maison du Père, une demeure. Et il y a de nombreuses demeures dans la maison du Père ». Marie, en disant: « Je suis la servante du Seigneur, qu’il m’advienne selon ta parole », a préparé ici sur la terre la demeure pour Dieu: corps et âme, elle en est devenue la demeure et elle a ainsi ouvert la terre au ciel.

Saint Luc, dans l’Evangile que nous venons d’entendre, à travers différentes allusions, fait comprendre que Marie est la véritable Arche de l’Alliance, que le mystère du Temple – la venue de Dieu ici sur terre – s’accomplit en Marie. Dieu habite réellement en Marie, il devient présent ici sur la terre. Marie devient sa tente. Ce que désirent toutes les cultures – c’est-à-dire que Dieu vienne habiter parmi nous – se réalise ici. Saint Augustin dit: « Avant de concevoir le Seigneur dans le corps, elle l’avait déjà conçu dans l’âme ». Elle avait donné au Seigneur l’espace de son âme et elle était ainsi devenue réellement le véritable Temple où Dieu s’est incarné, où il est devenu présent sur cette terre. Et ainsi, en étant la demeure de Dieu sur la terre, en elle est déjà préparée sa demeure éternelle, est déjà préparée cette demeure pour toujours. Et cela est tout le contenu du Dogme de l’Assomption de Marie à la gloire du ciel, corps et âme, exprimé ici dans ces paroles. Marie est « bienheureuse » parce qu’elle est devenue – totalement corps et âme, et pour toujours – la demeure du Seigneur. Si cela est vrai, Marie nous invite non seulement à l’admiration, à la vénération, mais elle nous guide, elle nous montre le chemin de la vie, elle nous montre comment nous pouvons devenir bienheureux, trouver le chemin du bonheur. Ecoutons encore une fois la parole d’Elisabeth, qui s’ach

ève dans le Magnificat de Marie: « Bienheureuse celle qui a cru ». L’acte premier et fondamental pour devenir demeure de Dieu et pour trouver ainsi le bonheur définitif, c’est croire, c’est la foi, la foi en Dieu, la foi en ce Dieu qui s’est montré en Jésus Christ et se fait entendre dans la parole divine de l’Ecriture Sainte. Croire, ce n’est pas ajouter une opinion à d’autres. C’est la conviction, la foi que Dieu existe n’est pas une information comme les autres. Il y a de nombreuses informations dont il nous importe peu qu’elles soient vraies ou fausses, elles ne changent pas notre vie. Mais si Dieu n’existe pas, la vie est vide, l’avenir est vide. Et si Dieu existe, tout est transformé, la vie est lumière, notre avenir est lumière et nous avons une orientation pour savoir comment vivre. C’est pourquoi croire constitue l’orientation fondamentale de notre vie. Croire, dire: « Oui, je crois que Tu es Dieu, je crois que dans le Fils incarné Tu es présent parmi nous », oriente ma vie, me pousse à m’attacher à Dieu, à m’unir à Dieu et ainsi à trouver le lieu où vivre, et la manière de vivre. Et croire n’est pas seulement un type de pensée, une idée; c’est, comme je l’ai déjà suggéré, une manière d’agir, c’est une manière de vivre. Croire signifie suivre la trace qui nous est indiquée par la Parole de Dieu. Marie, en plus de cet acte fondamental de la foi, qui est un acte existentiel, une prise de position pour toute la vie, ajoute une autre parole: « Sa miséricorde s’étend sur ceux qui le craignent ». Elle parle, avec toute l’Ecriture, de la « crainte de Dieu ». Il s’agit peut-être là d’une parole que nous connaissons peu et que nous n’aimons pas beaucoup. Mais la « crainte de Dieu » n’est pas l’angoisse, c’est tout autre chose. En tant que fils, nous ne ressentons pas d’angoisse à l’égard du Père, mais nous ressentons la crainte de Dieu, la préoccupation de ne pas détruire l’amour sur lequel est placé notre vie. La crainte de Dieu est ce sens de la responsabilité que nous devons ressentir, la responsabilité de la portion du monde qui nous est confiée dans notre vie. La responsabilité de bien administrer cette part du monde et de l’histoire que nous sommes et de servir ainsi à la juste édification du monde, servir à la victoire du bien et de la paix. « Toutes les générations te diront bienheureuse »: cela veut dire que le futur, l’avenir appartient à Dieu, qu’il est entre les mains de Dieu, que Dieu l’emporte. Et ce n’est pas le dragon, qui est si fort et dont parle aujourd’hui la première Lecture, qui l’emporte, le dragon qui est la représentation de tous les pouvoirs de la violence du monde. Ils semblent invincibles, mais Marie nous dit qu’ils ne sont pas invincibles. La Femme – ainsi que nous montrent la première Lecture et l’Evangile – est plus forte parce que Dieu est plus fort. Certes, comparée au dragon, ainsi armé, cette Femme qui est Marie, qui est l’Eglise, apparaît sans défense, vulnérable. Et véritablement, Dieu est vulnérable dans le monde, parce qu’il est l’Amour et que l’amour est vulnérable. Et toutefois, c’est Lui qui a l’avenir entre ses mains: c’est l’amour qui l’emporte non la haine, à la fin, c’est la paix qui l’emporte.
Telle est la grande consolation contenue dans le Dogme de l’Assomption de Marie corps et
âme à la gloire du ciel. Rendons grâce au Seigneur de cette consolation, mais envisageons également cette consolation comme un engagement pour nous à nous ranger du côté du bien, de la paix. Et prions Marie, la Reine de la Paix, pour qu’elle aide à la victoire de la paix, aujourd’hui: « Reine de la Paix, prie pour nous ». Amen!

Hymne: Mère de Dieu « Portaïtissa » du monastère d’Iviron, Mont-Athos.

13 août, 2007

du site orthodoxe:

http://membres.lycos.fr/phos/prieres.htm

Mère de Dieu « Portaïtissa » du monastère d’Iviron, Mont-Athos.

Il est digne en vérité de Te célébrer

Ô Mère de Dieu !

Toi plus vénérable que les Chérubins

Et incomparablement plus glorieuse que les Séraphins,

Toi qui sans corruption as enfanté

Dieu le Verbe,

Toi qui es véritablement la Mère de Dieu,

Nous Te magnifions.

Par les prières de nos saints pères, Seigneur Jésus-Christ notre Dieu aie pitié de nous et sauve nous.

Amen.

en attendant l’Assomption de Marie

13 août, 2007

du site:

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/homilies/2005/documents/hf_ben-xvi_hom_20050815_assunzione-maria_fr.html

MESSE EN LA SOLENNITÉ DE L’ASSOMPTION
DE LA VIERGE MARIE

HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVIParoisse pontificale « San Tommaso da Villanova », Castel Gandolfo
Lundi 15 août 2005

Chers frères dans l’épiscopat et dans le sacerdoce, chers frères et soeurs,

Avant tout, un cordial salut à vous tous. C’est pour moi une grande joie de célébrer la Messe le jour de l’Assomption dans cette belle église paroissiale. Je salue le Cardinal Sodano, l’Evêque d’Albano, tous les prêtres, le Maire et vous tous. Merci de votre présence. La fête de l’Assomption est un jour de joie. Dieu a vaincu. L’amour a vaincu. La vie a vaincu. On a vu que l’amour est plus fort que la mort. Que Dieu possède la véritable force et que sa force est bonté et amour.

Marie a été élevée au ciel corps et âme: même pour le corps, il y a une place en Dieu. Le ciel n’est plus pour nous un domaine très éloigné et inconnu. Dans le ciel, nous avons une mère. C’est la Mère de Dieu, la Mère du Fils de Dieu, c’est notre Mère. Lui-même l’a dit. Il en a fait notre Mère, lorsqu’il a dit au disciple et à nous tous: « Voici ta Mère! ». Dans le ciel, nous avons une Mè

re. Le ciel s’est ouvert, le ciel a un coeur. Dans l’Evangile, nous avons entendu le

Magnificat, cette grande poésie qui s’est élevée des lèvres, et plus encore du coeur de Marie, inspirée par l’Esprit Saint. Dans ce chant merveilleux se reflète toute l’âme, toute la personnalité de Marie. Nous pouvons dire que son chant est un portrait, une véritable icône de Marie, dans laquelle nous pouvons la voir exactement telle qu’elle est. Je voudrais souligner uniquement deux points de ce grand chant. Celui-ci commence par la parole « Magnificat« : mon âme « magnifie » le Seigneur, c’est-à-dire « proclame la grandeur » du Seigneur. Marie désire que Dieu soit grand dans le monde, soit grand dans sa vie, soit présent parmi nous tous. Elle n’a pas peur que Dieu puisse être un « concurrent » dans notre vie, qu’il puisse ôter quelque chose de notre liberté, de notre espace vital, par sa grandeur. Elle sait que si Dieu est grand, nous aussi, nous sommes grands. Notre vie n’est pas opprimée, mais est élevée et élargie: ce n’est qu’alors qu’elle devient grande dans la splendeur de Dieu.

Le fait que nos ancêtres pensaient le contraire, constitua le noyau du péché originel. Ils craignaient que si Dieu avait été trop grand, il aurait ôté quelque chose à leur vie. Ils pensaient devoir mettre Dieu de côté pour avoir de la place pour eux-mêmes. Telle a été également la grande tentation de l’époque moderne, des trois ou quatre derniers siècles. On a toujours plus pensé et dit: « Mais ce Dieu ne nous laisse pas notre liberté, il rend étroit l’espace de notre vie avec tous ses commandements. Dieu doit donc disparaître; nous voulons être autonomes, indépendants. Sans ce Dieu, nous serons nous-mêmes des dieux, et nous ferons ce que nous voulons ». Telle était également la pensée du fils prodigue, qui ne comprit pas que, précisément en vertu du fait d’être dans la maison du père, il était « libre ». Il partit dans des pays lointains et consuma la substance de sa vie. A la fin, il comprit que, précisément parce qu’il s’était éloigné du père, au lieu d’être libre, il était devenu esclave; il comprit que ce n’est qu’en retournant à la maison du Père qu’il pouvait être véritablement libre, dans toute la splendeur de la vie. Il en est de même à l’époque moderne. Avant, on pensait et on croyait que, ayant mis Dieu de côté et étant autonomes, en suivant uniquement nos idées, notre volonté, nous serions devenus réellement libres, nous aurions pu faire ce que nous voulions sans que personne ne nous donne aucun ordre. Mais là où Dieu disparaît, l’homme ne devient pas plus grand; il perd au contraire sa dignité divine, il perd la splendeur de Dieu sur son visage. A la fin, il n’apparaît plus que le produit d’une évolution aveugle, et, en tant que tel, il peut être usé et abusé. C’est précisément ce que l’expérience de notre époque a confirmé

. Ce n’est que si Dieu est grand que l’homme est

également grand. Avec Marie, nous devons commencer à comprendre cela. Nous ne devons pas nous éloigner de Dieu, mais rendre Dieu présent; faire en sorte qu’Il soit grand dans notre vie; ainsi, nous aussi, nous devenons divins; toute la splendeur de la dignité divine nous appartient alors. Appliquons cela à notre vie. Il est important que Dieu soit grand parmi nous, dans la vie publique et dans la vie privée. Dans la vie publique, il est important que Dieu soit présent, par exemple, à travers la Croix, dans les édifices publics, que Dieu soit présent dans notre vie commune, car ce n’est que si Dieu est présent que nous pouvons suivre une orientation, une route commune; autrement, les différences deviennent inconciliables, car il n’existe pas de reconnaissance de notre dignité commune. Rendons Dieu grand dans la vie publique et dans la vie privée. Cela veut dire laisser chaque jour un espace à Dieu dans notre vie, en commençant le matin par la prière, puis en réservant du temps à Dieu, en consacrant le dimanche à Dieu. Nous ne perdons pas notre temps libre si nous l’offrons à Dieu. Si Dieu entre dans notre temps, tout notre temps devient plus grand, plus ample, plus riche.

Une seconde observation. Cette poésie de Marie – le Magnificat

– est entièrement originale; toutefois, elle est, dans le même temps, un « tissu » composé à partir de « fils » de l’Ancien Testament, à partir de la Parole de Dieu. Et ainsi, nous voyons que Marie était, pour ainsi dire, « chez elle » dans la Parole de Dieu, elle vivait de la Parole de Dieu, elle était pénétrée de la Parole de Dieu. Dans la mesure où elle parlait avec les paroles de Dieu, elle pensait avec les paroles de Dieu, ses pensées étaient les pensées de Dieu. Ses paroles étaient les paroles de Dieu. Elle était pénétrée par la lumière divine et c’est la raison pour laquelle elle était aussi resplendissante, aussi bonne, aussi rayonnante, d’amour et de bonté. Marie vit de la Parole de Dieu, elle est imprégnée de la Parole de Dieu. Et le fait d’être plongée dans la Parole de Dieu, le fait que la Parole de Dieu lui est totalement familière, lui confère également la lumière intérieure de la sagesse. Celui qui pense avec Dieu pense bien, et celui qui parle avec Dieu parle bien. Il possède des critères de jugement valables pour toutes les choses du monde. Il devient savant, sage, et, dans le même temps, bon; il devient également fort et courageux, grâce à la force de Dieu qui résiste au mal et promeut le bien dans le monde. Et ainsi, Marie parle avec nous, elle nous parle, elle nous invite

à connaître la Parole de Dieu, à aimer la Parole de Dieu à vivre avec la Parole de Dieu et à penser avec la Parole de Dieu. Et nous pouvons le faire de façons très diverses: en lisant l’Ecriture Sainte, en particulier en participant à la Liturgie, dans laquelle, au cours de l’année, la Sainte Eglise nous présente tout le livre de l’Ecriture Sainte. Elle l’ouvre à notre vie et le rend présent dans notre vie. Mais je pense également au « Compendium du Catéchisme de l’Eglise catholique », que nous avons récemment publié, et dans lequel la Parole de Dieu est appliquée à notre vie, interprète la réalité de notre vie, nous aide à entrer dans le grand « temple » de la Parole de Dieu, à apprendre à l’aimer et à être, comme Marie, pénétrés par cette Parole. Ainsi la vie devient lumineuse et nous possédons un critère de base pour notre jugement, nous recevons en même temps la bonté et la force.

Marie est élevée corps et âme à la gloire du ciel et avec Dieu et en Dieu, elle est Reine du ciel et de la terre. Est-elle si éloignée de nous? Bien au contraire. Précisément parce qu’elle est avec Dieu et en Dieu, elle est très proche de chacun de nous. Lorsqu’elle était sur terre, elle ne pouvait être proche que de quelques personnes. Etant en Dieu, qui est proche de nous, qui est même « à l’intérieur » de nous tous, Marie participe à cette proximité de Dieu. Etant en Dieu et avec Dieu, elle est proche de chacun de nous, elle connaît notre coeur, elle peut entendre nos prières, elle peut nous aider par sa bonté maternelle et elle nous est donnée – comme le dit le Seigneur, – précisément comme « mère », à laquelle nous pouvons nous adresser à tout moment. Elle nous écoute toujours, elle est toujours proche de nous, et, étant la Mère du Fils, elle participe de la puissance du Fils, de sa bonté. Nous pouvons toujours confier toute notre vie à cette Mè

re, qui est proche de tous. Rendons grâce au Seigneur, en ce jour de fête, pour le don de la Mère et prions Marie, afin qu’elle nous aide à trouver le bon chemin chaque jour. Amen.

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