Archive pour la catégorie 'liturgie'

4° dimanche du Temps ordinaire (1er février 2009) – biblique

31 janvier, 2009

du site:

http://www.bible-service.net/site/179.html

4° dimanche du Temps ordinaire (1er février 2009)

Oui, il est notre Dieu, nous sommes le peuple qu’il conduit, chante le psaume. Lors de la libération d’Égypte et de la traversée du désert, Dieu conduit son peuple par l’intermédiaire de Moïse. Avant de mourir, celui-ci fait un testament pour son peuple. La première lecture en est un extrait. Moïse dit comment Israël devra se comporter en terre promise. Il lui annonce également que Dieu fera se lever un prophète comme lui.

Pour les chrétiens, cette prophétie s’accomplit en Jésus, le prophète des temps nouveaux. Jésus fait rayonner sur terre la sainteté de Dieu. Dans l’évangile de ce jour, nous le voyons combattre victorieusement les forces du mal.
 
Deutéronome 18,15-20 

Le livre du Deutéronome est un discours placé dans la bouche de Moïse, après la traversée du désert et en vue de la terre de Canaan. Le libérateur, et le guide du peuple, indique aux siens comment ils auront à se comporter au milieu des peuples païens. Ils ne devront pas adopter leurs coutumes, ne pas pratiquer la magie ou la divination, ne pas s’incliner devant les faux dieux, mais ils devront rester fidèles au Seigneur qui les a libérés de la servitude et qui leur a donné sa Loi au Sinaï. Dieu continuera à parler à son peuple par la voix des prophètes.
 
Psaume 79 

Les deux premières strophes laissent deviner la prière bruyante mais fervente d’une procession qui se dirige vers le Temple de Jérusalem. Les croyants s’encouragent mutuellement à acclamer le Dieu de l’Alliance : il nous a fait et nous sommes le peuple qu’il conduit. C’est une référence à l’épisode central de la foi d’Israël : la sortie d’Égypte et la traversée du désert. Dieu est célébré comme libérateur et guide de son peuple. Les croyants célèbrent Dieu continue à diriger son peuple, à condition évidemment que celui-ci se laisse guider par lui en écoutant sa Parole.
Dans la troisième strophe, le peuple est accueilli aux portes du Temple. Un prêtre ou un prophète du Temple l’invite à méditer les leçons de l’histoire sainte. Dieu a libéré son peuple et pourtant ceux qui sont sortis d’Égypte se sont rebellés contre lui. Ils ont vu l’intervention de Dieu, mais ils ont murmuré contre leur sauveur et contre Moïse. Ils se sont même détournés de lui. Puisse le peuple de Dieu d’aujourd’hui ne pas suivre ce mauvais exemple.

1 Corinthiens 7,32-35 

Il convient de reprendre le fil du commentaire (substantiel) du 3e dimanche B, car l’unité de ce chapitre 7 est claire.

À une telle lecture, on peut faire abonder des objections, et on ne s’en prive pas. Tant mieux ! Y aurait-il une relativisation des bienfaits spirituels du mariage et une exaltation de l’état de célibataire ? À cette objection on peut dire déjà ceci : si la vie de couple et en famille pose des problèmes quotidiens (relationnels, matériels), la recherche quotidienne des solutions adaptées ne rapproche-t-elle pas de Dieu ? L’effort de chaque jour pour un amour vrai ne nous libère-t-il pas de nos égoïsmes ? On peut dire que Paul parle comme Jésus en Marc 9, 42-48 :  » Si ton œil… Si ton pied te scandalise, arrache-le, coupe-le.  » On comprend bien qu’il ne s’agit pas d’inciter à une mutilation, mais à prendre les moyens concrets de l’essentiel pour le croyant : la rencontre de Dieu, la venue du royaume. Plus tard, un disciple de Paul fidèle à sa pensée profonde dira sa haute théologie du mariage en Éphésiens 5 :  » Ce mystère est grand.  » Paul affirme la transcendance absolue avec laquelle aucune réalité ne peut être mise en comparaison. Il n’y a dès lors aucune difficulté à ouvrir la voie du célibat comme une manière singulière de servir le royaume et cette option concerne d’ailleurs des baptisés plus nombreux sans qu’ils soient dans la vie sacerdotale ou religieuse.
 
Marc 1,21-28 

Début des activités de Jésus à Capharnaüm, la ville du bord du lac de Galilée. Jésus est accompagné de ses disciples et ne fait rien sans eux. Comme tout juif pieux, il fréquente la synagogue le jour du sabbat. Le septième jour de la semaine, jour béni entre tous, le peuple de l’Alliance fête le Dieu créateur et le Dieu libérateur. Tout Juif pieux, instruit des Écritures, peut prendre la parole dans la synagogue et commenter les textes proposés par la liturgie. C’est ce que fait Jésus. L’évangile ne rapporte pas ses paroles, mais souligne l’autorité qui émane de l’orateur. Jésus ne rabâche pas ce qu’on dit habituellement mais il proclame quelque chose de neuf qui produit un effet immédiat, visible. En Jésus, la Parole de Dieu se donne en quelque sorte à voir.

Comme Dieu, lors de la création du monde, Jésus agit en séparant. Il sépare un homme de l’esprit mauvais qui s’est installé en lui et qui n’a rien à y faire. Dieu a créé les hommes libres. Ils ne doivent pas être aliénés par les forces du mal. Plus perspicace que les êtres humains, l’esprit mauvais sait à qui il a affaire. Avant d’être réduit au silence, il désigne Jésus comme celui qui est venu pour le perdre. L’esprit mauvais dit la vérité, mais il n’est pas croyant pour autant. Pour avoir la foi, il ne suffit pas de dire des choses justes sur Jésus, mais il faut mettre ses pas dans les siens et faire le bien, toutes choses que l’esprit mauvais se garde bien de faire.

Avec Jésus, la sainteté de Dieu est à l’œuvre dans le monde. Le Royaume de Dieu est parmi nous.

LES SYMBOLES CHRETIENS

30 janvier, 2009

du site:

http://www.orthodoxa.org/FR/orthodoxie/catechese/adulte/symboleschretiens.htm

LES SYMBOLES CHRETIENS
 
L’Eglise Orthodoxe use abondamment des symboles. Ce sont des signes ou des objets capables de manifester Dieu aux hommes, et qui nous conduisent, par-delà leur apparence matérielle, à l’union et à la connaissance authentique des réalités éternelles. Ainsi en est-il par exemple de la Croix : pour les chrétiens elle est le symbole central, non seulement parce qu’elle est l’instrument du salut opéré par le Christ, mais aussi parce qu’elle témoigne de la vocation des disciples du Christ :  » Celui qui veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive  » (Mc 8,34 ). D’où le signe de la Croix que les chrétiens orthodoxes font sur eux-mêmes : réunissant le pouce, l’index et le médius de la main droite en signe de la Sainte Trinité, ils se signent du front vers la poitrine et de l’épaule droite vers l’épaule gauche (au lieu de la manière latine). Ce symbole unique résume et récapitule toute notre vie chrétienne.
Le symbole est donc une réalité dans le monde visible, qui correspond à une autre réalité, parfois visible elle aussi, parfois invisible mais au delà de ce qui est représenté. Le symbole est un signe qui pointe vers cette vérité originelle plus vaste, dont le sens est inépuisable, et avec laquelle il est mystérieusement relié. Le symbole n’est jamais déchiffré une fois pour toutes. On peut ainsi méditer sans fin sur ses significations possibles et par lui se laisser guider sur la voie qui reconduit au symbolisé, c’est-à-dire à son origine vraie. Le symbole est une réalité vivante qui nous transforme. Il est de ce fait, dit le P. Thomas Hopko,  » un mode de révélation et de communion qui transcende la simple communication verbale ou intellectuelle. La mort du symbole survient lorsqu’on se met à l’inventer de toute pièce, à l’expliquer en termes rationnels ou à le réduire à une banale illustration dont le sens n’est plus immédiatement saisi dans l’expérience spirituelle vivante de l’homme.  »
Les symboles ont surtout commencé à être utilisés pendant les persécutions des premiers siècles : ne pouvant pas s’exprimer librement, les chrétiens d’alors utilisèrent des signes pour rester en contact entre eux et se reconnaître. Plusieurs de ces symboles sont aujourd’hui utilisés dans les arts ecclésiastiques tels l’iconographie, la sculpture sur bois, les vases sacrés, les ornements sacerdotaux, les éditions de livres religieux, l’ornementation des iconostases…
Nous vous en proposons ici quelques-uns :

L’Alpha et l’Omega
Ces deux lettres de l’alphabet grec se réfèrent au livre de l’Apocalypse de Saint Jean 11, 8. Ils signifient le commencement et la fin, le premier et le dernier, qui sont Dieu et le Christ. Autrement dit, ils traduisent la divinité et l’éternité du Seigneur. Ces lettres sont tantôt écrites séparément et tantôt entrelacées ou composées avec les lettres grecques X et P (= Christ ) ou encore avec la Croix.

L’Ancre
Elle symbolise la sécurité, l’espérance et le salut des membres de l’Eglise, qui croient en Christ et à son oeuvre salvatrice. Cette signification nous est donnée dans l’épître aux Hébreux (6, 19). L’ancre est représentée tantôt seule tantôt mêlée à d’autres compositions.

L’Agneau
Ce mot et cette représentation revêtent une signification messianique. Il symbolise Jésus-Christ, qui est l’agneau de Dieu et qui s’offre en sacrifice pour la libération et le salut de l’homme. Il nous a paru utile et nécessaire de nous étendre d’avantage sur ce symbole et c’est pourquoi nous reproduisons ici ce que nous enseigne le livre de catéchèse Dieu est vivant (Ed. du Cerf, 1987, pp. 181-184) sur la signification de l’Agneau dans la tradition biblique.

La Fête de la Pâque
Quand vos fils vous demanderont que signifie pour vous ce rite ? vous leur répondrez : c’est le sacrifice de la PÂQUE, en l’honneur du Seigneur, qui a passé devant les maisons des Fils d’Israël, en Egypte, lorsqu’il a frappé l’Egypte, tandis qu’il épargnait nos maisons (Exode 12, 26-27).
De génération en génération, les pères vont transmettre à leurs fils le sens de cette fête. L’Agneau pascal ne doit pas être un sacrifice vain dont on a oublié la signification. Depuis la nuit des temps, à travers la Loi transmise par Dieu à Moïse, et de Moïse à son peuple (Deutéronome 6, 20-25), le symbole de l’Agneau sera gardé avec vénération et restera toujours présent à la mémoire d’Israël. L’Agneau sans tache rappelle aux Hébreux que leurs premiers-nés ont été sauvés de la mort et que le peuple tout entier a été libéré de la servitude et des travaux forcés pour marcher vers la Terre promise…
A la fête de la Pâque, célébrée selon les préceptes de la Loi, le plus jeune de chaque famille pose, depuis l’époque de Moïse, la question suivante :  » Pourquoi cette nuit est-elle différente des autres nuits ? » Alors le plus ancien de la communauté, autour de l’Agneau immolé (la Pâque dans la Tradition de l’ancien Israël était célébrée autour de l’Agneau immolé selon les préceptes de Moïse jusqu’à la destruction du Temple de Jérusalem, destruction que le Seigneur comparera à la mort de son Corps) évoque l’exode du peuple juif, le grand départ dans la nuit, sous la conduite du Seigneur Dieu lui-même manifesté dans la Nuée ou la Colonne de feu. L’ancien fait surgir de la nuit des temps, devant l’enfant émerveillé, l’image de Moïse brandissant son bâton sur la Mer Rouge, les flots fendus en deux et le Grand Passage (Pesah = Pâque) d’Israël à pied sec à travers les hautes murailles d’eau. Puis la Main toute-puissante de Dieu délivre à tout jamais les juifs de leurs oppresseurs égyptiens car les trombes d’eau se referment et recouvrent Pharaon, ses chars et ses cavaliers.

Isaïe et l’Agneau pascal
 » Nous l’avons entendu et connu, nos pères nous l’ont raconte, nous ne le tairons pas à leurs enfants, nous le raconterons à la génération qui vient  » (Psaume 77, (78) 3-4).
Le prophète Isaïe a reçu, comme tout juif, l’Agneau pascal en héritage par le récit de ses pères ; lorsqu’il décrira les affres du Serviteur souffrant, humilié, outragé, homme de douleur qui ne résiste pas au mal, qui tend son dos aux coups et reçoit soufflets et crachats sans détourner la face (Isaïe 50, 4-9), Isaïe fera coïncider ce sacrifice volontaire et expiatoire du Messie ou Christ à venir (Isaïe 53, 4-5) avec l’Agneau immolé de la tradition mosaïque. En effet, le quatrième chant du Serviteur de Dieu se termine sur la mise à mort de l’Agneau innocent :
 » Comme un Agneau conduit à la boucherie, comme devant les tondeurs une brebis muette et n’ouvrant pas la bouche, par coercition et jugement il a été saisi, qui se préoccupe de sa cause ? Oui ! Il a été retranché de la terre des vivants ; pour nos péchés, il a été frappé à mort. On lui a dévolu sa sépulture au milieu des impies et son tombeau avec les riches alors qu’il n’a jamais fait de tort, ni sa bouche proféré de mensonge !… Il s’est livré lui-même à la mort et a été compté parmi les pécheurs alors qu’il supportait les fautes des multitudes et qu’il intercédait pour les pécheurs  » (Isaïe 53, 7-9, 12.)

Jean-Baptiste et l’Agneau pascal
L’image de l’Agneau rédempteur, transmise de père en fils, de bouche à oreille, éclaira le prophète du Très Haut, Jean le Baptiste qui s’écria, sur les bords du Jourdain, à la vue d’un homme de modeste apparence :  » Voici l’Agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde » (Jean 1, 29) désignant ainsi Jésus comme le Serviteur souffrant d’Isaïe qui serait livré à la mort en supportant les fautes des multitudes.

Jean l’Evangéliste et l’Agneau pascal
Le Serviteur souffrant  » transpercé à cause de nos péchés » (Isaïe 53, 5) Agneau immolé, sera présent à la mémoire de l’autre Jean, l’Apôtre, l’Evangéliste, le disciple bien-aimé témoin de la plus grande injustice de tous les temps. Il se souviendra que l’Agneau sans tache ne devait avoir, selon les préceptes de Moïse, aucun os brisé et s’émerveillera de ce que le soldat chargé d’achever les crucifiés en leur brisant les os des jambes préférera, arrivé devant Jésus, percer son côté d’un coup de lance (Jean 19, 33-37).
C’est ainsi que la tradition du peuple de Dieu transmet de l’Ancienne à la Nouvelle Alliance le même symbole : le sang de l’Agneau dont les Hébreux badigeonnaient les linteaux de leurs portes devient le sang de la Nouvelle Alliance, le sang du Crucifié-Ressuscité. Le symbole de l’Agneau n’a pas fini et ne finira jamais de se dessiner jusque dans les siècles des siècles, jusque dans l’éternité du monde à venir… Il nous est en effet révélé, par l’Apocalypse, qu’après la fin du monde, les justes contempleront et acclameront l’Agneau égorgé sur le Trône de Dieu :  » Heureux les invités au festin de noces de l’Agneau » (Apocalypse 19, 9) s’écrie un ange d’une voix forte à saint Jean en contemplation. Qui sont ces invités ? Qu’est-ce que le festin de noces de l’Agneau ? Soyons attentifs ! Ne laissons pas échapper l’héritage qui nous vient de Moïse, éclairé par Isaïe, désigné par Jean-Baptiste, l’ami de l’Epoux, reconnu au coup de lance par Jean l’Evangéliste : cherchons l’Agneau de Dieu et courons à son festin de noces ; notre  » Pâque incorruptible  » est préparée pour nous, purifions-nous pour y communier (le morceau de pain prélevé du pain d’offrande (prosphore) et posé sur la patène (diskos en grec) s’appelle l’Agneau dans notre liturgie. Lorsque le prêtre découpe cette parcelle pour l’offrande eucharistique (durant la prothèse), il récite les versets d’Isaïe  » comme un Agneau conduit à la boucherie…  » Isaie 53 ,7) comme nous y exhorte saint Paul :  » purifiez-vous du vieux levain pour être une pâte nouvelle, puisque vous êtes des azymes. Car notre Pâque, le Christ, a été immolée. Célébrons donc la fête, non pas avec du vieux levain, ni un levain de malice et de perversité, mais avec des azymes de pureté et de vérité » (1 Corinthiens 5, 7-8).

La vigne
Elle symbolise d’abord le Seigneur qui est la Vigne et ensuite les membres de son Eglise, qui en sont les sarments. Elle nous rappelle aussi le mystère de la Divine Communion.

L’aigle bicéphale
Dans l’art ecclésiastique et ornemental on en fait grand cas. Ceci apparaît clairement à partir du 12ème siècle. Cet oiseau a été utilisé par beaucoup d’empereurs byzantins et des hautes personnalités particulièrement durant les années de la  » turcocratie « . L’aigle bicéphale était l’emblème de beaucoup d’empereurs. Aujourd’hui il est celui de nos Patriarches, de nos Evêques et de certains Dignitaires.

Le Poisson
Durant les premiers siècles, surtout durant les persécutions, les chrétiens utilisaient le mot grec ou le représentaient sous forme de poisson. De ces deux manières ils symbolisaient le Christ. Car chacune des lettres qui compose ce mot en grec donne, en acrostiche, le nom et le titre du Christ, c’est-à-dire  » Jésus (I) Christ (X) de Dieu (T) le Fils (Y) Sauveur (S) « , soit IXTYS. Lorsque l’on représente deux poissons avec des pains, cela nous rappelle le miracle de la multiplication des pains (Mt, 14,19) mais aussi la Divine Communion qui spirituellement nourrit les fidèles.

Le Crâne
Dans l’iconographie, sous la croix du Christ, dans une petite caverne, apparais souvent un crâne. Il représente celui d’Adam, qui fut transféré de Mésopotamie au Golgotha, le lieu étant appelé par la suite  » lieu du Crâne « . Lorsque le Christ fut crucifié sur ce mont, le sang qui fut versé sur la terre lava de ce fait le péché originel des premiers parents.

Le Paon
La représentation de cet oiseau est plutôt héritée des anciens Grecs. A l’époque paléochrétienne elle fut utilisée avec un sens symbolique. Avec les byzantins ce fut dans un but exclusivement ornemental. Toutefois le paon symbolise l’immortalité de l’âme, la résurrection (sans doute parce que son plumage se renouvelle au printemps et que son corps ne se putréfie pas), la Divine Grâce qui descend sur le baptisé et le fait renaître, l’incorruptibilité de l’âme, le fidèle qui communie au corps et au sang du Christ.

La colombe
Ce symbole fait partie des plus anciens et des plus aimés du Christianisme. En premier lieu elle symbolise l’Esprit Saint. Mais encore la paix (lorsqu’elle tient dans son bec un rameau d’olivier), l’âme qui a trouvé sa justification devant le Seigneur (lorsqu’elle tient une branche de laurier ou une couronne), la participation des fidèles à la Divine Communion (lorsqu’une ou plusieurs colombes se désaltèrent dans une fontaine ).

Le bon Pasteur
Cette représentation provient des paroles que le Christ a Lui-même prononcées :  » je suis le bon Pasteur  » Jn 15,11).
Il convient aussi de se souvenir ici de la parabole de la brebis perdue que le berger, après l’avoir retrouvée, porta sur ses épaules. Ainsi ce symbole représente le Seigneur qui, tel un bon berger, n’aura de cesse que lorsqu’il aura sauvé l’homme pécheur.

La Croix du Christ
Nous en avons touché un mot déjà au début de cet article. Rappelons encore une fois qu’Elle préfigure le sacrifice et la résurrection de Notre Seigneur. La Croix est représentée de multiples façons et sous diverses formes, simples ou complexes.

L’utilisation de la lumière (cierges, lampes à huiles, veilleuses…)
Le point de départ de cette utilisation est d’abord pratique : donner de la lumière lors des offices liturgiques. De là naquirent plusieurs sens symboliques, comme, par exemple, la lumière qui jaillit de l’Évangile, la chaleur de la foi, Dieu le Père ou Jésus-Christ, qui a dit « Je suis la Lumière du monde… « 

L’encens
Conformément à la tradition biblique, l’Eglise orthodoxe utilise l’encens (Exode 30, 8 ; Ps 140 (Septante) ; Lc 1, 9-10) comme symbole de la prière qui monte vers Dieu et du parfum du Royaume. Il symbolise aussi, pendant la prière du fidèle, la propre élévation de sa pensée et de son cœur vers le ciel tout comme l’esprit de sacrifice qui doit caractériser chaque chrétien. Ajoutons ici que le pain, le vin, le blé, l’huile, les fleurs et les fruits qui sont intégrés dans nos célébrations sont à leur manière des expressions de l’amour de Dieu, de sa miséricorde et de sa bonté, manifestés aux hommes dans sa Création.

La nef
Le navire qui voyage sur la mer symbolise l’Eglise du Christ, laquelle subit la fureur des vagues de l’athéisme, du matérialisme, de ceux qui de diverses façons la combattent. Mais ce navire qu’est l’Eglise ne coule jamais et sans peur il maintient son cap jusqu’à l’arrivée au bon port qui est le Royaume.

Le cerf
Le cerf qui boit à la fontaine symbolise les chrétiens qui sont issus de toutes les nations et qui, assoiffés, accourent aux sources de la vérité chrétienne.

Voici donc brièvement décrit la plupart de nos symboles chrétiens. Par cette approche, nous avons tenté très modestement de faire pressentir cette expérience fondamentale de notre spiritualité :  » Dieu est avec nous  » (Isaïe 8, 10 ; Mt 1, 23).

BIBLIOGRAPHIE

.- ASPECTS DE L’ORTHODOXIE EN GRECE Revue publiée avec le concours du Centre National des Lettres, N°7
Articles utilisés : 1) S. E. le Métropolite JEREMIE, SYMBOLIQUE et SYMBOLES, pp. 50-51. et 2) Dr J. NOURRY : L’ESPACE INTERIEUR D’UNE EGLISE ORTHODOXE, pp. 66-67.

.- DIEU EST VIVANT, réf. déjà citées plus haut.

.- GEORGES VERGOTIS : LEXIQUE DES TERMES LITURGIQUES ET DU TYPIKON (en grec), Salonique 1991/ 2ème édition, p. 136

.- Archimandrite GEORGES STEPHAS : QUESTIONS LITURGIQUES ET DU RITUEL (en grec), Ed. de la Ste Métropole de Stagon et des Météores, Kalambaka 1993, pp. 59-62.

Le Temps Ordinaire: En suivant l’évangile de l’année liturgique

12 janvier, 2009

du site:

http://www.bibel.lu/spip.php?rubrique148

LE TEMPS ORDINAIRES

En suivant l’évangile de l’année liturgique

Depuis la réforme liturgique de Vatican II, nous sommes invités à lire chaque année un des trois Évangiles synoptiques (Mt – Mc – Lc).

Pour ce faire, les Dimanches Ordinaires nous offrent une lecture presque continue de l’Evangile de l’année. Pendant les Temps forts et les fêtes liturgiques (Avent-Noël ; Carême-Pâque-Pentecôte), le texte lu comme Évangile est, autant que possible, emprunté à l’Evangéliste de l’année.

L’année liturgique ne commence pas avec l’année civile mais avec le premier Dimanche de l’Avent. Après le premier temps fort (Avent-Noël) viennent une première série de Dimanches du Temps ordinaire. Vient alors le deuxième Temps fort (Carême-Pâques-Pentecôte), et enfin la suite des Dimanches du Temps ordinaire.

Bible et liturgie

Pour chaque dimanche de l’année, trois lectures sont prévues : la première est tirée de l’Ancien Testament ; la seconde est un passage d’une lettre apostolique (principalement de Paul) ; la troisième est l’Evangile du dimanche et c’est ce dernier qui donne la tonalité à la liturgie du jour.

Pendant les dimanches du Temps ordinaire, un Évangile (Mt – Mc – Lc) est pris en lecture continue et chaque fois, la péricope retenue est “préparée” par un texte choisi dans l’Ancien Testament. La deuxième lecture forme également une lecture continue dans un cycle qui s’étend sur les trois années (A-B-C).

A cause de cette construction de la liturgie, il n’y a donc habituellement pas de lien entre la deuxième lecture et les deux autres. Mais il y a un lien voulu entre le texte de l’Evangile et le passage de l’Ancien Testament qui a été choisi comme première lecture.

Pendant les Temps forts de la liturgie, le choix des textes obéit à d’autres critères. En simplifiant, on dira que pour le Temps de l’Avent et pour les Fêtes, les trois textes des lectures sont choisis autour d’un thème (il est donc possible de trouver une unité entre les trois lectures). Au contraire, pendant le Carême, les textes de l’ Ancien Testament, d’une part, et les Évangiles, d’autres part, forment chacun une catéchèse distincte et complète (en conséquence, il n’y a pas ici de lien évident entre l’Evangile et le texte de l’Ancien Testament).

La démarche proposée

Les pistes de travail de ce dossier concernent directement les textes de l’Evangile selon s. Matthieu. Nous en avons choisi une quinzaine allant de l’Avent à la fin de l’année liturgique. Mais il est évident que l’on peut aussi remettre les textes dans l’ordre de l’Evangile de Mt. Chaque fois que cela nous a semblé possible, nous avons signalé à la fin de l’étude un regard vers le texte de l’Ancien Testament (et parfois aussi de la deuxième lecture).

Conseils pratiques

Il est important de lire ces textes, non dans votre missel, mais dans votre Bible, où vous trouverez le contexte du passage choisi pour la liturgie, ainsi que des notes et des références marginales qui éclaireront ce texte et vous aideront dans votre étude. Pour les textes des Évangiles de Mc et Lc (années B et C), n’oubliez pas de consulter le texte de Mt, chaque fois qu’il est parallèle, car c’est en Mt que vous trouverez habituellement les notes et les références marginales qui ne sont pas particulières aux textes de Mc ou et Lc. Par ailleurs, la comparaison synoptique (entre les textes de Mt-Mc-Lc)), chaque fois qu’elle est possible, est une aide importante pour la lecture d’un texte.

Le Baptême du Seigneur – 11 janvier 2009

10 janvier, 2009

du site:

http://www.predication.org/imprim-article.php3?id_article=1712

Le Baptême du Seigneur – 11 janvier 2009

Devillers Raymond

Mc 1:7-11

Depuis plus de 5 siècles Israël avait perdu son indépendance, depuis plus de 90 ans les Romains occupaient le pays. Mais les Ecritures entretenaient une espérance inébranlable : en dépit de son long silence, Dieu n’avait pas abandonné son peuple, il interviendrait et le sauverait par la venue de son Messie. Quand ?….Et quel salut ?…. Soudain, en l’an 28 de notre calendrier ( Jésus doit avoir 33 ans ), la nouvelle se répand : un prophète a surgi et il annonce la venue du Royaume de Dieu. Jésus de Nazareth décide de répondre à l’appel et il prend la route du sud, vers la Judée. Sait-il que Dieu l’y attend pour bouleverser sa vie et lui donner sa mission ?…

Jean-Baptiste proclamait dans le désert :  » Voici venir derrière moi celui qui est plus puissant que moi. Et je ne suis pas digne de me courber à ses pieds pour défaire la courroie de ses sandales. Moi je vous ai baptisés dans l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit-Saint ». Or, en ces jours-là, Jésus vint de Nazareth, ville de Galilée, et se fit baptiser par Jean dans le Jourdain.

Les quatre évangélistes prennent bien soin de souligner la distance abyssale qui sépare Jésus de Jean et des anciens prophètes. Même si Jésus a un itinéraire semblable au leur (prédication, refus, mort violente), même si effectivement il fut baptisé par Jean, son statut est infiniment supérieur. Les prophètes ne peuvent qu’exhorter, prévenir, menacer, conférer des rites : tout cela est bien, important, mais absolument impuissant à changer le cœur de l’homme. Trop de chrétiens, aujourd’hui encore, réduisent Jésus à un prédicateur, son message à un enseignement, ses rites à une sacralisation des tournants de la vie (naissance, mariage, mort). En rester à ce niveau c’est tuer l’Evangile. Comme saint Paul le criera, une loi ne peut jamais être une bonne nouvelle.

Marc ne raconte pas l’acte du baptême (enlever son vêtement, descendre dans l’eau) : l’essentiel, c’est la suite. Jésus va faire une expérience tout à fait personnelle, unique : Dieu se révèle à lui, le nomme, lui confère sa mission.

Et aussitôt, montant hors de l’eau, il vit les cieux déchirés et l’Esprit, comme une colombe descendant vers lui ; et une voix hors des cieux :  » Toi, tu es mon fils, le bien-aimé, en toi je me complais » ( traduction plus littérale que le texte de la liturgie)

Marc écrit ceci dans les années 70 quand les chrétiens, après Pâques, ont découvert l’identité de Jésus et qu’ils entrent en Eglise grâce au baptême. Donc il raconte la scène pour en montrer la gloire et en s’inspirant des Ecritures, notamment d’ Isaïe 63. Après la catastrophe de 587 avant notre ère (destruction du temple, déportation du peuple), un prophète évoquait les anciennes merveilles de Dieu quand il fit monter de la mer le pasteur de son troupeau et mit en lui son Esprit Saint ( il s’agit de Moïse lors de l’exode d’Egypte). Mais à présent, parmi les ruines et du fond de la détresse immense, le prophète suppliait et en appelait à une nouvelle intervention divine :  » Regarde et vois depuis le ciel…Notre Père, c’est Toi…notre rédempteur…Pourquoi nous laisses-tu errer ?…Reviens !..Ah si tu déchirais les cieux et si tu descendais pour faire connaître ton Nom… » ( Isaïe 63, 19)

Cri extraordinaire ! L’expérience du terrible échec a convaincu que ni Moïse ni les Prophètes ne suffisent à garder le peuple fidèle à son Dieu. Serait-il possible que Dieu lui-même vienne, surgisse, « descende » parmi nous ?…. Et Marc répond : Oui le vœu s’est réalisé : Dieu a exaucé cette folle prière grâce à la descente de Jésus chez nous !

L’EXPERIENCE SPIRITUELLE DE JESUS BAPTISÉ

Chaque expression de Marc est à commenter car tout s’éclaire à la lumière des Ecritures que Jésus « accomplit ». Il y a Vision et Audition :

Les cieux fermés se déchirent : l’expression symbolique signifie que le péché avait rompu le lien avec Dieu, il y avait comme un mur entre Dieu et son peuple pécheur. Aujourd’hui avec Jésus, la communication est rétablie ! Seul ce lien « vertical » rend possible l’harmonie des relations « horizontales » entre nous et entre les peuples.

L’Esprit de Dieu ( son Souffle, sa Puissance) se remet à souffler et descend sur Jésus pour demeurer sur lui. Là est la différence absolue avec le baptême de Jean qui n’est qu’un rite de purification. Jésus est OINT par l’Esprit : « Dieu a conféré à Jésus l’Onction d’Esprit Saint et de Puissance » ( Ac 10, 38) « Comme une colombe » : cette image a de multiples significations :

1) A la création, on disait que l’Esprit planait sur les eaux (Genèse 1, 2) : le baptême est donc plus qu’une ablution, qu’une purification. Il est une NOUVELLE CREATION. 2) A la fin du déluge, la colombe était revenue avec un rameau d’olivier. En Jésus, l’eau du baptême noie toutes nos fautes et l’Esprit nous apporte le pardon et la Paix. 3) Dans le Cantique des Cantiques ( chant d’amour conjugal entre Dieu et son peuple), le Roi appelle sa fiancée « ma colombe »(5, 6 ; 6, 9). Puisque la colombe symbolise Israël, cela signifie que Jésus est l’Israël fidèle, aimé : il prend sur lui le destin de son peuple, il assume ses frères, il le porte avec ses faiblesses, ses péchés…

« Tu es mon fils » : le psaume 2 décrit l’intronisation royale. Dieu déclare au nouveau roi, qui vient d’être oint, qu’il l’adopte comme son fils, son délégué, son représentant. Certes Jésus était né « Fils de Dieu » (diront Matthieu et Luc) mais ici il est institué ROI ; sa mission d’inaugurer le Royaume de Dieu sur terre va commencer. Tout l’évangile peu à peu montrera que Jésus n’est pas un « homme adopté » mais qu’il est vraiment FILS de Dieu car au-delà du rite d’eau, il a reçu l’Esprit, il a été OINT d’Esprit Saint ( Ac 10 = 2ème lecture) « Bien-aimé » : dans la célèbre scène du sacrifice d’Abraham (Genèse 22), Isaac est ainsi nommé. Donc Jésus sera le Fils portant le bois (de la croix) et conduit au mont du Golgotha. Les hommes tueront le bien-aimé de Dieu mais Dieu le leur rendra par la résurrection. Le baptême voue au sacrifice.

« En toi j’ai mis mon bon plaisir » : c’est ainsi que Dieu présente son « serviteur » qui fera paraître le jugement de Dieu sur toutes les nations du monde et qui agira de façon très douce, sans violence : « Il ne criera pas, il ne brisera pas le roseau ployé »( Isaïe 42). Jésus sera ce serviteur fidèle qui réalisera le salut du monde entier par une conduite non-violente et même en donnant sa vie (Isaïe 53).

LE BAPTEME CHRETIEN

Dès le début, après Pâques, l’entrée dans l’Eglise s’effectue par le rite du baptême qui se substitue à la circoncision. (cf. Actes des Apôtres). Il se fait « au nom du Christ » c’est-à-dire qu’il relie à Lui, qu’il assimile à lui. Saint Paul, qui a été baptisé, en soulignera l’importance capitale en ces mots à méditer en ce jour : « Nous avons été tous baptisés dans un seul Esprit pour être un seul Corps, Juifs ou Grecs, esclaves ou hommes libres » (1 Corinthiens 12, 13) – « Vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. Il n’y a plus ni Juif ni Grec ; ni esclave ni homme libre ; l’homme et la femme. Car vous n’êtes qu’UN en Jésus Christ  » ( Galates 3, 27)  » Nous avons été baptisés dans la mort de Jésus Christ ; nous avons été ensevelis avec lui afin que – comme le Christ est ressuscité des morts – nous menions une vie nouvelle…..Morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui  » ( Romains 6)

Donc en ce jour, 1) nous contemplons notre Seigneur qui descend au cœur de notre humanité pour la laver de ses péchés et la recréer par la Vie divine dans l’Esprit. 2) Nous reprenons conscience de notre dignité : le baptême est une re-naissance dans l’Esprit. Par lui nous devenons ENFANTS DE DIEU, nous avons le privilège de pouvoir prier : « NOTRE PERE ». Et nous formons un peuple, une communauté. En Christ nous sommes UN. Le baptême n’est en rien un rite privé : il est de soi agrégation à une Eglise unique. 3) Enfin le baptême nous envoie en mission : porter cette Révélation au monde entier. Comment les baptisés peuvent-ils ré-évangéliser l’Europe ?…

PAUL VI A NAZARETH (5 janvier 1964): L’exemple de Nazareth

28 décembre, 2008

du site:

http://services.liturgiecatholique.fr/heures_consult.php?office=Lectures

28 DÉCEMBRE – FÊTE DE LA SAINTE FAMILLIE

OFFICE DES LECTURES

DEUXIÈME LECTURE

HOMELIE DE PAUL VI A NAZARETH (5 janvier 1964) (Editeur : P. Roguet)
L’exemple de Nazareth.

Nazareth est l’école où l’on commence à comprendre la vie de Jésus: l’école de l’Évangile. Ici, on apprend à regarder, à écouter, à méditer et à pénétrer la signification, si profonde et si mystérieuse, de cette très simple, très humble et très belle manifestation du Fils de Dieu. Peut-être apprend-on même insensiblement à imiter. Ici, on apprend la méthode qui nous permettra de comprendre qui est le Christ. Ici, on découvre le besoin d’observer le cadre de son séjour parmi nous: les lieux, les temps, les coutumes, le langage, les pratiques religieuses, tout ce dont s’est servi Jésus pour se révéler au monde. Ici, tout parle, tout a un sens. Ici, à cette école, on comprend la nécessité d’avoir une discipline spirituelle, si l’on veut suivre l’enseignement de l’Evangile et devenir disciple du Christ. Oh, comme nous voudrions redevenir enfant et nous remettre à cette humble et sublime école de Nazareth, comme nous voudrions près de Marie recommencer à acquérir la vraie science de la vie et la sagesse supérieure des vérités divines!

Mais nous ne faisons que passer. Il nous faut laisser ce désir de poursuivre ici l’éducation, jamais achevée, à l’intelligence de l’Évangile. Nous ne partirons pas cependant sans avoir recueilli à la hâte, et comme à la dérobée, quelques brèves leçons de Nazareth.

Une leçon de silence d’abord. Que renaisse en nous l’estime du silence, cette admirable et indispensable condition de l’esprit, en nous qui sommes assaillis par tant de clameurs, de fracas et de cris dans notre vie moderne, bruyante et hyper sensibilisée. O silence de Nazareth, enseigne-nous le recueillement, l’intériorité, la disposition à écouter les bonnes inspirations et les paroles des vrais maîtres; enseigne-nous le besoin et la valeur des préparations, de l’étude, de la méditation, de la vie personnelle et intérieure, de la prière que Dieu seul voit dans le secret.

Une leçon de vie familiale. Que Nazareth nous enseigne ce qu’est la famille, sa communion d’amour, son austère et simple beauté, son caractère sacré et inviolable; apprenons de Nazareth comment la formation qu’on y reçoit est douce et irremplaçable; apprenons quel est son rôle primordial sur le plan social.

Une leçon de travail. Nazareth, maison du fils du charpentier, c’est ici que nous voudrions comprendre et célébrer la loi sévère et rédemptrice du labeur humain; ici, rétablir la conscience de la noblesse du travail; ici, rappeler que le travail ne peut pas avoir une fin en lui-même, mais que sa liberté et sa noblesse lui viennent, en plus de sa valeur économique, des valeurs qui le finalisent; comme nous voudrions enfin saluer ici tous les travailleurs du monde entier et leur montrer leur grand modèle, leur frère divin, le prophète de toutes leurs justes causes, le Christ notre Seigneur.

R/Que règne en nos coeurs la paix du Christ !

II dimanche de l’Avent – le temps de l’Avent

7 décembre, 2008

du site:

http://www.homelies.fr/homelie,2e.dimanche.de.l/.avent,2256.html

2e dimanche de l’Avent
dimanche 7 décembre 2008

Le temps de l’Avent est un temps difficile, parce qu’il est un temps des commencements. On leur préfère généralement le temps de la maturité, moins équivoque.

Mais puisque l’évangile d’aujourd’hui est le commencement de l’évangile de saint Marc, je vous propose de méditer son tout premier verset : « Commencement de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, Fils de Dieu ».

Qui dit commencement, dit nouveauté. Et quand nous disons nouveauté, nous pensons rupture. Puisque ce verset peut facilement être rapproché du premier verset de la Genèse, il nous est facile d’entendre que Jésus est venu inaugurer une nouvelle histoire sainte, une nouvelle création.

C’est très vrai. Mais nous ne pouvons occulter que le deuxième verset commence brutalement par « il était écrit », ou « comme il était écrit ». La nouveauté de Jésus se fonde donc sur une continuité avec le passé, que Marc justifie en nous renvoyant à une citation attribuée à Isaïe.

La réalité n’est pas si simple. Il y a en fait dans ce verset trois citations de l’Ancien Testament, qui, selon une habitude l’exégèse juive, sont assemblées dans le but de montrer l’unité du projet de Dieu à travers l’Ecriture. La première citation vient d’Exode 23, où Dieu dit qu’il envoie son messager, son ange, préparer et protéger les chemins de son peuple. C’est une parole adressée à Moïse, qui traverse le désert du Sinaï avec son peuple, en direction de la terre promise.

Cette parole de la Torah a été portée et méditée, pendant des siècles. Elle été lue et relue. Ce long itinéraire dans le cœur des croyants et dans la bouche des prophètes a conduit à lui découvrir un autre sens, que l’on trouve chez Malachie et Isaïe : « Voici, j’envoie les messagers préparer les chemins devant moi ». En traversant les siècles, à travers la douloureuse expérience de l’exil à Babylone, les prophètes ont compris que ces versets annonçaient la venue au devant de son peuple de Dieu lui-même. Et le messager dont il se fera précéder, c’est Elie, qui représente l’aboutissement du prophétisme, l’annonciateur des derniers temps.

Nous voyons ainsi que le chemin emprunté par le peuple à travers le désert du livre de l’Exode devient, dans le livre d’Isaïe, le chemin que suit Dieu pour rejoindre le temple. La route que Jean doit préparer est donc à la fois la route des hommes et la route de Dieu.

Voilà dite la densité de l’héritage scripturaire qui nourrit ces commencements de l’évangile. Au temps où nous nous préparons à recevoir le Seigneur de l’Univers chez nous, en nos maisons, saint Marc nous redit que cet événement exige de nous un départ, un exode, qui nous fait quitter nos habitudes pour regarder notre quotidien avec les yeux de Dieu.

La Bonne Nouvelle que nous annonce saint Marc est donc celle d’un renversement. D’une part l’ange de l’exode, devenu au fil des siècles le prophète Elie, prend aujourd’hui les aspects modestes d’un prédicateur dans le désert, rejoignant les foules au coeur de leurs préoccupations. D’autre part, elle annonce celui qui doit venir, celui qui est derrière Jean, mais dont il n’est pas digne de défaire les sandales. Celui qui représente l’aboutissement de l’esprit prophétique s’efface devant celui qui vient et qui est seul à pouvoir donner le Saint Esprit.

Tout rapproche ces deux hommes. Jésus, le nouveau Moïse, est présenté dans la continuité de Jean-Baptiste, le nouvel Elie. Mais tout les éloigne. Celui qui est l’aboutissement du prophétisme n’est que le précurseur. Jean vit seul au désert et se nourrit de plantes, alors que Jésus passera au milieu des foules et s’attablera chez les publicains. Ainsi le Messie qui vient n’est pas le fruit des aspirations humaines, mais il est le don de Dieu par lequel il accomplit la promesse. Le nom de « Fils de Dieu » est en effet celui que lui donnera le centurion au soir de la Passion. L’onction messianique que Jésus va recevoir est celle de la résurrection. Et c’est dans cet événement qu’il sera consacré. Dès les commencements, toute sa vie et son ministère ne sont compréhensibles qu’à la lumière de sa mort et de sa résurrection.

Peut être saisissons-nous mieux à présent la densité du premier verset de l’évangile de Marc. Il dit le commencement de l’heureuse proclamation de l’intronisation de Jésus comme Messie, Fils de Dieu.

C’est là le mystère que nous célébrons. C’est là le mouvement intérieur du temps de l’Avent. Il est temps de nous mettre en marche, c’est-à-dire de relire notre histoire sainte. Il nous faut la traverser comme on traverse le désert : en abandonnant tout superflu, tout ce que nous croyons savoir de nous-mêmes et des projets de Dieu sur nous, tout ce que nous pensons avoir reçu de sa main et de nos frères. Alors nous découvrirons mieux le don de Dieu qui s’y cache. Soyons vigilants, c’est dans notre quotidien que Dieu va venir ! Il va surgir subitement pour accomplir la promesse qu’il nous a donnée à lire dans chaque événement de notre vie. Il va manifester sa proximité déconcertante et salutaire. Alors convertissons-nous tant qu’il est encore temps. Vivons ce temps de l’Avent comme celui des commencements de notre alliance avec le Seigneur.

Frère Dominique

1er dimanche de l’Avent, commentaire biblique (30 novembre 2008)

1 décembre, 2008

du site:

http://www.bible-service.net/site/436.html

1er dimanche de l’Avent (30 novembre 2008)

Au début de ce temps de l’Avent, différentes voix de la première Alliance invitent le Seigneur à se pencher sur son peuple et à venir le sauver. Reviens, pour l’amour de tes serviteurs et des tribus qui t’appartiennent, dit le prophète Isaïe. Réveille ta vaillance et viens nous sauver, chante le psaume.

Les textes du Nouveau Testament font écho à ces demandes. Le Seigneur est déjà venu, dit Paul : La venue du Seigneur s’est réalisée en notre Seigneur Jésus-Christ. Il reviendra à la fin des temps, complète l’évangile de Marc. L’essentiel est d’être prêt à l’accueillir ; Veillez donc car vous ne savez pas quand le maître de la maison reviendra.
 
   
Isaïe 63,16… 64,7
   

D’une grande beauté en ce qui concerne la forme, d’une grande spiritualité en ce qui concerne le fond, cet oracle est la supplication d’un peuple qui s’adresse à Dieu comme à son père : Reviens pour l’amour de tes serviteurs et des tribus qui t’appartiennent, ô Dieu, notre Père et notre Sauveur. La force et la véhémence de cette demande viennent de la situation désespérée du peuple. La déportation à Babylone est terminée. Suite à l’édit de Cyrus de 537 av. J.C., un premier groupe de déportés est rentré à la maison. Cris de joie, fêtes et danses. Et puis déception. Ceux qui rentrent se heurtent à ceux qui sont restés et qui ne veulent plus restituer les terres aux anciens propriétaires. Il n’y a pas assez d’argent ni assez de volonté commune pour redresser les remparts et pour reconstruire le Temple. Dieu ne peut pas être indifférent à tout cela, pense le prophète. Il se tourne vers Dieu et lui demande d’intervenir. Reviens, Seigneur, déchire les cieux et viens nous visiter !

Le prophète tient un langage de vérité. Inutile de se voiler la face et de plaider non coupable. Ce qui nous arrive, on l’a mérité, dit-il. Le peuple s’est souillé par ses trop nombreux péchés. Il est comme une plante flétrie. C’est lui qui doit se convertir et non pas Dieu. Encore faut-il qu’il se remette entre les mains de Dieu et se laisse remodeler par lui.

Avec la naissance de Jésus, la prophétie d’Isaïe s’accomplit. Les cieux se déchirent et Dieu vient à la rencontre des hommes. Avec son fils Jésus, il manifeste qu’il est Père pour tous les hommes. Relevons la belle image du Dieu potier qui rappelle les premières pages de la Bible et la création d’Adam.
 
   
Psaume 70
   

Le psaume prolonge le texte d’Isaïe et introduit au temps de l’Avent. Le peuple de Dieu se tourne vers le Seigneur et se place sous sa protection. Il se compare lui-même à un troupeau, à une vigne, à un fils préféré. Il n’invoque pas ses mérites, mais, reconnaît ses fautes. Il s’est éloigné de Dieu, mais il ne le fera plus. C’est promis. Le troupeau, la vigne, le fils doivent leur vie, leur protection et leur prospérité à leur Berger, de leur Vigneron, de leur Père.

À Noël, Dieu exauce cette prière. Il écoute son peuple, revient vers lui et vient même habiter au milieu de lui en la personne de son Fils bien-aimé Jésus-Christ.

l Corinthiens 1,3-9
   

La communauté de Corinthe est une communauté chrétienne type, comblée des dons de Dieu : les richesses de la Parole et de la connaissance. Aucun don spirituel ne lui manque. Qu’en fera-t-elle ? La suite de l’épître amènera à poser cette question. Pour l’instant, comme entrée en matière, l’apôtre se contente de dire à ses nouveaux chrétiens qu’ils ont tout ce qu’il faut pour tenir car Dieu est fidèle ; et le “ car ”, ici, est important : la fidélité des chrétiens n’est pas une vertu à acquérir à la force des poignets, elle s’enracine dans la fidélité première de Dieu. 
   
Marc 13,33-37
   

Ce texte est tiré d’un discours apocalyptique de Jésus. Dans ce genre de littérature, on attend la fin des temps et la venue du “ jour du Seigneur ”. Dieu reviendra mettre de l’ordre sur la terre, punir les méchants et récompensera les bons. C’est un jour redoutable où se manifestera “ la colère ” de Dieu. Dans notre liturgie d’avant le Concile, on avait mis ce thème en valeur. “ Jour de colère que ce jour-là ”, chantions-nous dans la messe des défunts. Mais cette lecture des textes bibliques était abusive. Trop fondamentaliste, elle prenait le texte à la lettre et en faussait quelque peu le sens. Jésus ne joue pas sur les sentiments de peur. Il ne profère aucune menace, mais il appelle à la vigilance. Il n’invite pas à spéculer sur la date du retour du Seigneur, mais de se comporter de telle manière que l’on soit toujours prêt à accueillir le Seigneur quand il reviendra.

L’AVENT, LA PRÉPARATION A LA VENUE DU SEIGNEUR.

24 novembre, 2008

du site:

http://www.salve-regina.com/index.htm

L’AVENT

LA PRÉPARATION A LA VENUE DU SEIGNEUR. 

Quand, après les nombreuses semaines qui suivent la Pentecôte, nous chantons les premières vêpres du dimanche de l’Avent, nous nous rendons immédiatement compte de la différence. Auparavant la liturgie était simple, calme ; maintenant elle est poétique, débordante de sentiment. Le premier chant :  » En ce jour la douceur coulera  » nous dit expressément que nous entrons dans un temps plein d’espérance joyeuse, un temps d’attente, d’aspirations et de joie.

Qu’est précisément pour nous l’Avent? Après ce que nous avons exposé plus haut, la chose est claire, c’est une préparation à la venue de grâce du Seigneur. Le martyrologe romain annonce pour le premier dimanche de l’Avent « Le premier dimanche du temps de préparation à la venue de Notre Seigneur Jésus-Christ ».

L’Avent est donc nettement un temps de désir, d’aspirations, d’attente. Pour que la nourriture soit profitable, il faut que le corps ait la sensation de la faim. Dieu non plus ne veut pas imposer sa grâce à des âmes rassasiées.  » Ceux qui ont faim, il les remplit de biens ; quant aux riches, il les renvoie les mains vides « . C’est là une des plus anciennes lois du royaume de Dieu. C’est pourquoi, pendant quatre semaines, l’Église nous fait ressentir la faim spirituelle, le besoin de Rédemption, afin de nous rendre dignes de recevoir la grâce de la Rédemption. Nous nous demandons comment éveille-t-elle en nous ce sentiment de faim spirituelle ? Elle le fait avec une grande maîtrise. Elle nous représente dramatiquement le premier avènement du Christ et, dans ce drame sacré, elle nous fait partager la faim spirituelle, l’ardent désir des plus nobles et des meilleurs hommes qui ont attendu la merveilleuse méthode éducative dont Dieu s’est servi pour préparer l’humanité à la venue du Rédempteur.

Cette préparation divine a été triple. Toute l’histoire sainte, l’Ancien Testament nous conduit comme un éducateur vers le Christ. Quand la plénitude des temps fut arrivée, Dieu envoya un précurseur spécial ; sa personne, sa vie annonçaient l’avènement du Christ. Enfin Dieu bâtit pour son Fils un temple de pierres précieuses : le corps et l’âme de la Mère de Dieu. Cette triple préparation à la venue du Christ doit nous instruire, nous aussi, à attendre, l’avènement de grâce du Christ. Nous comprenons maintenant pourquoi ces trois éléments occupent une place si large dans l’Avent : l’Ancien Testament, Saint Jean-Baptiste et la Sainte Vierge.

a) Le porte-parole et l’interprète de l’Ancien Testament est le prophète Isaïe. Il incarne à la fois a préparation de Dieu et les désirs de l’humanité.

Ce serait une méditation intéressante (on pourrait la faire les soirs d’Avent) de parcourir tout l’Ancien Testament et d’y rechercher les prophéties messianiques. On verrait comment, après s’être présentées en quelques traits obscurs, elles deviennent sans cesse plus précises, plus claires, plus vivantes. C’est ainsi que Dieu faisait l’éducation de l’humanité pour la conduire vers le Rédempteur. On passe ainsi du Protévangile (aux portes du paradis terrestre) à travers Noé, Abraham, la bénédiction de Jacob, Moïse, David, Salomon, jusqu’aux Prophètes dont Isaïe est le prince. Notre Mère l’Église a fait de cette révélation graduelle de Dieu un principe de sa liturgie. Nous le voyons particulièrement dans l’Avent.

L’Avent se partage en deux grandes parties : la première comprend les deux premières semaines de l’Avent. Pendant ces deux semaines, l’invitatoire salue le  » Roi qui va venir « . A partir du troisième dimanche, l’Église accentue son attente :  » Le Seigneur est tout près « . Dans la première partie, les deux dimanches représentent deux étapes. Le premier dimanche nous apporte le message : Le Roi vient ; le second annonce avec plus de précision : Il vient vers Jérusalem (c’est-à-dire dans l’Église). La seconde partie commence immédiatement avec un chant de joie :  » Réjouissez-vous dans le Seigneur; je vous le dis de nouveau, réjouissez-vous car le Seigneur est proche « . C’est la première étape. La seconde est constituée par les Quatre-Temps qui nous apportent un nouveau message : Le Seigneur vient comme Homme. Nous entendons la préhistoire de sa naissance. Une troisième étape est constituée par les antiennes O. Ce sont les jours de l’attente la plus pressante de l’Avent. Au soir de la vigile de Noël, enfin, nous nous tenons devant les portes qui s’ouvrent et donnent au monde le Sauveur.

Dieu a révélé le Rédempteur d’une manière progressive et l’Église l’imite dans sa liturgie. C’est ainsi également que les choses se passent dans la vie de notre âme Dans notre âme aussi, la lumière du Christ se fait de plus en plus claire jusqu’à ce que nous ayons atteint notre maturité et que nous puissions voir la face rayonnante du Rédempteur, à l’heure de notre mort.

Cependant Isaïe nous présente aussi les nobles fruits de l’Ancien Testament. Il est le représentant de tous les justes qui, avec toute l’ardeur de leur âme, ont imploré le Rédempteur. Il doit évoquer dans notre âme cette ardeur de désirs. C’est pourquoi son imploration :  » Cieux, répandez votre rosée; nuées, laissez tomber le juste (le Rédempteur) ; que la terre s’ouvre et fasse germer le Sauveur  » est devenue la prière d’Avent la plus connue de la chrétienté.

b) Quand je commençais à vivre de la vie de l’Église, je m’expliquais assez mal le rôle que joue saint Jean-Baptiste dans l’Avent. Mais, au cours des années, je compris de mieux en mieux qu’il y avait sa place. Sa vie, sa parole, sa personne sont une préparation à la venue du Christ. Dieu en a fait le précurseur, le héraut du premier avènement du Christ ; l’Église en fait le héraut et le précurseur de l’avènement du Christ par la grâce., Quand il parut jadis, il prêcha au peuple juif la pénitence et là conversion :  » Convertissez-vous, le royaume de Dieu est proche « . Il nous prêche la même chose aujourd’hui. Nous pouvons le dire, c’est le Baptiste qui a fait de l’Avent un temps de pénitence. Sa parole :  » Préparez les voies du Seigneur, rendez droits ses sentiers ; toute vallée sera comblée, toute montagne et toute colline sera abaissée ; ce qui est courbe sera redressé « , cette parole est pour nous une exhortation à un véritable renouvellement de vie.

c) Il y a une manifestation particulière de la bonté et de l’amabilité de Dieu dans le fait qu’il a rendu l’oeuvre de la Rédemption si humainement proche de nous. Le Rédempteur devait devenir un Enfant des hommes, se soumettre au cours de la nature, être conçu et enfanté. Ceci nous montre la condescendance de Dieu dans l’oeuvre de notre salut ; il ne voulait pas nous apparaître comme le Dieu terrible ; il voulait, être un véritable Emmanuel (Dieu avec nous). Aussi il a introduit une noble figure de femme dans le plan de la Rédemption ; elle devait y coopérer. Tout cela est si aimable et si touchant que la chrétienté – et on le comprend sans peine, ne peut détacher son regard de ce souvenir. Elle ne cesse de voir la Mère avec son divin Enfant. Comprenons-nous maintenant pourquoi l’Église nous fait marcher à travers l’Avent en compagnie de Marie et nous fait puiser nos méditations dans le cœur de Marie ? Si l’Avent est en premier lieu une préparation à la venue du Christ par la grâce, quel plus beau modèle pouvons-nous trouver que Marie qui reçut corporellement le Christ, lui donna asile et eut le droit d’être appelée sa vraie Mère? Oui le mystère, de la maternité divine, le plus sublime symbole de l’habitation de Dieu en nous, doit trouver une large place dans l’Avent. C’est pourquoi nous entendons sans cesse retentir la cloche de l’Ave.

C’est là un triple accord merveilleux Isaïe, Jean, Marie, une harmonie dont chaque son est d’une Mélodie rare : saints désirs, pénitence, union à Dieu. Voilà ce que doit être pour nous l’Avent.

Le Christ, Roi de l’Univers (Dimanche 23 novembre 2008) biblique

23 novembre, 2008

du site:

http://www.bible-service.net/site/179.html

Le Christ, Roi de l’Univers (Dimanche 23 novembre 2008)

Dans l’évangile, le Fils de l’homme revient en gloire pour juger l’humanité. Il est présenté comme un bon roi, qui demande à chacun de ses sujets de rendre compte de son comportement envers les  » petits  » et comme un berger qui sépare les brebis des chèvres. Cette image du berger est une image biblique employée aussi bien par le prophète Ezéchiel que par le psaume. Faisant allusion à la fin des temps, Paul parle d’une récapitulation de toutes choses dans le Christ. Nouvel Adam, il détruit les puissances de mort et remet l’humanité entre les mains du Père.

 Ézéchiel 34,11-12.15-17
   

Par la bouche du prophète Ézéchiel, le Seigneur annonce sa sollicitude pour son peuple. Alors que ses chefs terrestres l’ont conduit vers la catastrophe, Dieu se comportera envers lui comme un bon berger qui veille sur son troupeau. Avec Dieu, rien à craindre. Il évitera la dispersion du troupeau. Il prendra soin des plus faibles. Il établira la justice. L’évangile de ce jour reprend cette image du bon pasteur qui prend soin de toutes ses brebis et plus particulièrement des plus faibles. Le Fils de l’homme venu en gloire demande à celles et à ceux qui ont tout accaparé de rendre compte de leur conduite.
   
Psaume 22
   

Le psaume est en harmonie avec le texte d’Ézéchiel. Le Seigneur est comparé à un bon berger et le croyant à une brebis qui lui fait confiance. Au début du psaume, la brebis est dans un endroit idyllique pour des pays chauds : des prés d’herbe fraîche et des eaux tranquilles. Le bon berger a su y conduire son troupeau car il sait ce dont les brebis ont besoin. Il connaît les bons chemins. Avec lui, même sur les ravins de la mort, il n’y a pas de danger. Pourquoi le bon berger se comporte-t-il ainsi ? Parce qu’il est bon tout simplement. Il le fait  » pour l’honneur de son nom.  » Changement de tonalité dans les deux dernières strophes. Après les gras pâturages, nous sommes maintenant à une table où le Seigneur accueille ses invités. Il le fait à la manière orientale avec du parfum versé sur la tête et une coupe débordante disposée dans la main de l’invité. À la fin du psaume, le lieu d’accueil se précise. Il s’agit du Temple, la maison du Seigneur. Le pèlerin est tellement heureux se d’y rendre qu’il voudrait rester définitivement dans  » la maison du Seigneur « .

1 Corinthiens 15,20-26.28
   

Encore une bonne nouvelle en ce dernier dimanche de l’année liturgique, Paul affirme que notre résurrection, à la suite du Christ, est l’avenir heureux qui nous attend (cf. le psaume). La résurrection de Jésus est première certes, mais elle promet et inclut la nôtre. La fin de toutes choses est envisagée avec des images très rassurantes : tous revivront, toutes les puissances du mal seront détruites, tous les ennemis seront vaincus, la mort sera anéantie ; ce sera la victoire du Roi Messie et la réussite totale pour Dieu et pour l’homme :  » Dieu sera tout en tous  » ; Dieu régnera enfin comme Père ; avec Jésus nous vivrons comme des fils, obéissants et libres.
 
   
Matthieu 25,31-46

Dans ce texte, propre à l’évangile de Matthieu, on retrouve la célèbre image du bon pasteur. Employée par les prophètes et par les psaumes, elle décrit Dieu qui s’occupe de son peuple, qui lui procure la nourriture et qui le défend contre ses ennemis. Cette image est appliquée au Seigneur Jésus qui revient rassembler les hommes et les juger à la fin des temps. Le jugement porte sur la conduite fraternelle et le souci des plus pauvres. Jésus invite donc ses disciples à prendre soin des défavorisés de la vie. Celui qui leur donnera à manger et à boire, qui les vêtira, les soignera, les visitera et aura de la compassion pour eux sera un vrai disciple de Jésus et méritera d’être récompensé. Celui qui ne se comportera pas ainsi n’aura pas de place à la table du Père. Les disciples de Jésus ne sont pas pris au dépourvus. Ceux qui l’ont rencontré sur les routes de Galilée ont entendu clairement son message d’amour et ont pu observer son comportement. Les autres disciples, ceux des premières communautés chrétiennes jusqu’aux chrétiens d’aujourd’hui, connaissent également ce message évangélique. Tout disciple de Jésus sait qu’on ne peut dissocier l’amour de Dieu et l’amour du prochain. Comment alors peuvent-ils dire au Fils de l’homme :  » On ne savait pas  » ? C’est impossible. Ils savaient.

Devant cette difficulté, le lecteur est amené considérer la parabole sous un autre angle. Il faut remarquer que le discours du Roi/Fils de l’homme s’adresse  » à toutes les nations.  » Le Christ ne s’adresse pas seulement à ses disciples mais à tous les êtres humains, ceux de tous les temps. Il ne se préoccupe que de leur comportement humain ou inhumain. Ceux qui ont vu en tout homme un frère en humanité sont heureusement surpris de découvrir qu’ils étaient proches du Christ sans même le savoir. Les autres découvrent, un peu tard, que leur attachement au Christ était factice. Ils l’ont servi en mots mais pas en actes. Ayant méprisé les  » petits « , ils n’ont pas vu qu’ils rejetaient le Christ lui-même et qu’ils s’excluaient de ce fait de son Royaume.

XXVII DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE – COMMENTAIRE BIBLIQUE

4 octobre, 2008

XXVII DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

COMMENTAIRE DU SITE « BIBLE SERVICE »:

http://www.bible-service.net/site/433.html

27° dimanche du Temps ordinaire (5 octobre 2008)

Jésus invite ses disciples à faire fructifier la vigne qui leur est confiée. Il s’appuie sur une image largement utilisée par les prophètes et principalement par le prophète Isaïe : Je chanterai pour mon ami le chant du bien-aimé à sa vigne. Visite cette vigne, protège-là, dit le psaume. Demandons au Seigneur de bénir sa vigne qui est l’Eglise. Puissions-nous y être de bons ouvriers.

Isaïe 5,1-7

À l’époque du prophète, on chantait le chant de la vigne à l’occasion d’un mariage. La femme était comparée à une vigne fructueuse, comblée d’affection et de soin par son mari. Chez le prophète, le vigneron c’est Dieu et la vigne “ la maison d’Israël ”. Entre les deux, il y a une histoire d’amour qui commence bien, mais qui se prolonge dans la déception. La vigne ne répond pas à l’amour et à l’attente du vigneron. Elle ne produit que de la piquette. Le vigneron intente un procès à sa vigne en prenant la population de Jérusalem comme juge. Mais cette population est juge et partie. Pouvais-je faire plus pour vous, demande Dieu ? Sans attendre, celui-ci annonce une sentence de punition. Il abandonne le peuple au sort qu’il a mérité et laisse l’ennemi envahir le pays. L’amour de Dieu pour son peuple n’est pas payé de retour. La maison d’Israël s’est détournée de Dieu et commet “ l’iniquité ”. On y entend “ des cris de détresse ”. Ne mettant pas en pratique la Loi du Seigneur, c’est le Seigneur lui-même que le peuple rejette. Convertissez-vous, sinon Dieu à son tour va vous rejeter, dit le prophète.XXVII DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE - COMMENTAIRE BIBLIQUE dans biblique Image241
 
Psaume 79

Le psaume reprend l’image de la vigne. Dans la première strophe, le poète rappelle le passé. Dieu a créé son peuple et il lui a donné une terre pour qu’il puisse y vivre en paix. La vigne a été plantée avec soin et elle a prospéré. Mais maintenant cette vigne est dévastée. Le poète traduit la douleur du peuple devant le désastre qui a frappé le pays. L’ennemi, représenté sous des traits bestiaux, a vaincu les armées du roi et il ravage le pays. Reviens ! Ce cri monte vers Dieu. Sans son assistance, le peuple ne peut se redresser. Mais celui qui a planté la vigne peut la sauver à condition que cette vigne veuille bien de l’intervention de Dieu et qu’elle ait la force de se tourner vers son Sauveur. Le peuple n’est peut-être plus capable de ce sursaut. Mais Dieu peut le réveiller et l’orienter dans le bon sens. Fais-nous revenir, demande le poète. Si les deux retours se conjuguent, celui de Dieu vers son peuple et celui du peuple vers son Dieu, l’alliance sera rétablie et le peuple sera sauvé.

Philipppiens 4,6-9

À la fin de sa lettre, l’apôtre donne ses derniers conseils aux chrétiens de Philippes. Après les avoir encouragés à être toujours “ dans la joie du Seigneur ”, la joie donnée par la présence du Seigneur dans le monde, Paul leur donne l’assurance qu’ils peuvent vivre dans la paix de Dieu, révélée dans le Christ. Cette paix, qui touche en profondeur la personne, dans son intelligence et dans son cśur, opère une véritable réconciliation de l’homme avec Dieu. De ce fait, rien de ce qui touche le monde n’est un obstacle à la foi au Christ : au contraire, c’est à travers leurs rapports aux autres et au monde que les Chrétiens doivent vivre leur attachement au Christ. Ce que les Philippiens ont “ appris, reçu, vu et entendu ” de Paul, c’est l’Évangile qu’il leur a transmis, la Bonne Nouvelle que la paix de Dieu leur a été donnée en Jésus Christ.

Matthieu 21,33-43

S’adressant aux responsables religieux du peuple et aux bons pratiquants, Jésus reprend la célèbre parabole de la vigne du prophète Isaïe et la transforme en allégorie. Il retrace les différentes étapes de l’histoire sainte. Dieu fonde son peuple en le libérant de l’esclavage d’Égypte et en lui donnant la terre promise. Il fait alliance avec son peuple et le laisse libre de sa destinée. Il attend que son peuple réponde à son amour, mais ce n’est pas le cas. Dieu est déçu. Le peuple oublie ses bienfaits et se tourne vers les idoles. Quand Dieu lui envoie des prophètes, ces derniers sont mal accueillis. Certains sont maltraités, d’autres sont tués. Dieu envoie alors son propre fils, qui est tué en dehors des murs de la ville. Ceux qui se comportent aussi misérablement méritent d’être puni, disent les interlocuteurs de Jésus. Cette punition viendra sur vous, réplique Jésus. Quand Matthieu écrit son évangile, la ville de Jérusalem et son Temple sont démolis. La communauté chrétienne lit ces événements dramatiques comme la punition de Dieu pour ceux qui n’ont pas accueilli ses envoyés et plus particulièrement son propre fils. Elle ne parle pas d’une rupture de l’Alliance. Dieu est fidèle et ne révoque pas ses promesses. Mais l’Alliance est repartie sur des bases nouvelles. Sa pierre angulaire est le Christ. Celui-ci donne consistance et cohésion à la communauté chrétienne qui ouvre ses portes aux juifs et aux païens et qui s’efforce de produire de bons fruits.

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