Archive pour la catégorie 'liturgie'

l’architecture et sa disposition disent déjà la rencontre avec Dieu: fleurir

6 novembre, 2007

du site:

http://www.liturgiecatholique.fr/fleurir,1153.html

 

fleurir 

lundi, 15 octobre 2007 / Netis 

 

On pourrait croire, en entrant dans une église en dehors des célébrations quil ne sy passe rien ou presque rien. Et pourtant, à regarder de plus près, si lon a pris soin de la maison de Dieu et des hommes, larchitecture et sa disposition disent déjà la rencontre avec Dieu. 

La présence des fleurs est de cet ordre. Déjà, lon perçoit la douceur domestique et invitatoire de lornement floral, contemplation gratuite qui ravit le regard et qui dit que la Maison est habitée. Puis, dans la prière, personnelle ou communautaire, le bouquet indique le centre liturgique du lieu. Il accompagne le lieu de la Parole, le lieu de la Table eucharistique, ou celui de la présidence. La multiplicité des bouquets est à éviter. Mieux vaut privilégier un des pôles liturgiques plutôt que brouiller la lisibilité de lespace sacré. Labondance nest pas la surcharge. Comme dans bien des domaines, on ne dit pas mieux parce que lon dit plus. 

Doù limportance du vide dans les compositions florales (1) et autour. Le vide, sil est habité est un espace daccueil, une respiration, un silence offert à soi-même et à lautre. 

La nature, en fait, la Création, oscille selon les saisons, selon les âges entre labondance et le dénuement. Le bouquet reflète au cours du temps liturgique labondance et le dénuement qui parsèment nos chemins de vie, nos chemins de foi. Suivre ces variations, cest respecter le rythme des saisons, mais aussi conserver la « spontanéité végétative » de la plante, cest-à-dire conserver le sens de sa pousse. De même, le « contenant » doit montrer lenracinement du bouquet, extrait de la terre. Ainsi, le bouquet de Carême dit lattente et la promesse à venir, témoin dun dénuement volontaire, non pas dune pauvreté subie. Les compositions florales de Pâques exaltent la joie de la Résurrection. Au cours dune année liturgique, la succession des bouquets, dimanche après dimanche, évite la routine et crée une cohérence, une continuité visuelle qui accompagne avec simplicité ce quelle sert ; la liturgie. Le cycle végétal nous rappelle enfin par sa finitude notre propre fin. La présence de fleurs nest dailleurs mentionnée que dans le rituel des funérailles (2). Les plantes sont le « point de départ dune métaphore () pour passer de vie perdue à la vie recouvrée », à travers la vie des plantes plus lente, plus enracinée dans le passé, plus prometteuse davenir, se découvre et se tisse une espérance de vie. 

« Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais sil meurt il porte beaucoup de fruit »Evangile selon saint Jean, 12, 23-24 

Sandrine Vivier 

Article publié dans les Chroniques dart sacré, n° 80, p. 28. 

1. Propos de Marie-Jeanne Ribier, voir également son article dans la revue Célébrer n°314, octobre 2002.On consultera avec profit les livrets édités par le CNPL, Fleurir en Liturgie. 

2. Christophe Boureux, Les plantes de la Bible et leur symbolique, Editions du Cerf, Paris, 2001. 

HOMÉLIE DE S. AMBROISE POUR L’ANNIVERSAIRE DE LA MORT DE SON FRÈRE

2 novembre, 2007

de mon Bréviaire français, Gabriella

HOMÉLIE DE S. AMBROISE
POUR L’ANNIVERSAIRE DE LA MORT DE SON FRÈRE

Nous voyons que la mort est un avantage, et la vie un tourment, si bien que Paul a pu dire : Pour moi, vivre c’est le Christ, et mourir est un avantage. Qu’est-ce que le Christ? Rien d’autre que la mort du corps, et l’esprit qui donne la vie. Aussi mourons avec lui pour vivre avec lui. Nous devons chaque jour nous habituer et nous affectionner à la mort afin que notre âme apprenne, par cette séparation, à se détacher des désirs matériels. Notre âme établie dans les hauteurs, où les sensualités terrestres ne peuvent accéder pour l’engluer, accueillera l’image de la mort pour ne pas encourir le châtiment de la mort. En effet la loi de la chair est en lutte contre la loi de l’âme et cherche à l’entraîner dans l’erreur. ~ Mais quel est le remède ? Qui me délivrera de ce corps de mort ? — La grâce de Dieu, par Jésus Christ, notre Seigneur.

Nous avons le médecin, adoptons le remède. Notre remède, c’est la grâce du Christ, et le corps de mort, c’est notre corps. Alors, soyons étrangers au corps pour ne pas être étrangers au Christ. Si nous sommes dans le corps, ne suivons pas ce qui vient du corps ; n’abandonnons pas les droits de la nature, mais préférons les dons de la grâce.

Qu’ajouter à cela? Le monde a été racheté par la mort d’un seul. Car le Christ aurait pu ne pas mourir, s’il l’avait voulu. Mais il n’a pas jugé qu’il fallait fuir la mort comme inutile, car il ne pouvait mieux nous sauver que par sa mort. C’est pourquoi sa mort donne la vie à tous. Nous portons la marque de sa mort, nous annonçons sa mort par notre prière, nous proclamons sa mort par notre sacrifice. Sa mort est une victoire, sa mort est un mystère, le monde célèbre sa mort chaque année.

Que dire encore de cette mort, puisque l’exemple d’un Dieu nous prouve que la mort seule a recherché l’immortalité et que la mort s’est rachetée elle-même ? II ne faut pas s’attrister de la mort, puisqu’elle produit le salut de tous, il ne faut pas fuir la mort que le Fils de Dieu n’a pas dédaignée et n’a pas voulu fuir. ~

La mort n’était pas naturelle, mais elle l’est devenue ; car, au commencement, Dieu n’a pas créé la mort : il nous l’a donnée comme un remède. ~ L’homme, condamné pour sa désobéissance à un travail continuel et à une désolation insupportable, menait une vie devenue misérable. Il fallait mettre fin à ses malheurs, pour que la mort lui rende ce que sa vie avait perdu. L’immortalité serait un fardeau plutôt qu’un profit, sans le souffle de la grâce. ~

L’âme a donc le pouvoir de quitter le labyrinthe de cette vie et la fange de ce corps, et de tendre vers l’assemblée du ciel, bien qu’il soit réservé aux saints d’y parvenir ; elle peut chanter la louange de Dieu dont le texte prophétique nous apprend qu’elle est chantée par des musiciens : Grandes et merveilleuses sont tes œuvres. Seigneur, Dieu tout-puissant: justes et véritables sont tes chemins. Roi des nations. Qui ne te craindrait, Seigneur, et ne glorifierait ton nom ? Car toi seul es saint. Toutes les nations viendront se prosterner devant toi. Et l’âme peut voir tes noces, Jésus, où ton épouse est conduite de la terre jusqu’aux cieux, sous les acclamations joyeuses de tous — car vers toi vient toute chair — ton épouse qui n’est plus exposée aux dangers du monde, mais unie à ton Esprit. ~

C’est ce que le saint roi David a souhaité, plus que toute autre chose, pour lui-même, c’est ce qu’il a voulu voir et contempler : La seule chose que je demande au Seigneur, la seule que je cherche, c’est d’habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie, et de découvrir la douceur du Seigneur.

La liturgie nous plonge, d’emblée, dans le temps de Dieu

2 novembre, 2007

du site:

http://www.bible-service.net/site/461.html

Note : le temps liturgique

Chaque activité a son rythme propre. La liturgie a le sien, qui se répète d’une année sur l’autre. Elle a pourtant cette particularité de nous plonger, d’emblée, dans le temps de Dieu. Comment ?

Le temps liturgique court sur une année, rythmé par une suite de célébrations. Qui n’a éprouvé, à cette répétition, un sentiment de lassitude ? Cela peut masquer le fondement de l’organisation de l’année liturgique : le temps qui est célébré est le temps inauguré par la nouveauté de la Résurrection de Jésus.


Le Dimanche

La Résurrection est situé dans le temps. Les apparitions du Ressuscité, disent les Évangiles, ont lieu  »le premier jour de la semaine » ; jour devenu ensuite celui du rassemblement des premiers chrétiens qui se démarquaient ainsi de la pratique juive du sabbat. La conception du temps est renouvelée. Le temps nest pas seulement celui des saisons ou des cycles lunaires, cest celui de lhistoire humaine dans laquelle Dieu a fait irruption. De cette histoire, Pâques est le centre. De dimanche en dimanche, nous faisons mémoire de la Mort et de la Résurrection du Christ. Et chaque dimanche nous amène progressivement à approfondir, à partir de Pâques, le mystère toujours actuel de laction de Dieu dans le monde. Le Seigneur est présent à son Église et continue de l’accompagner par son Esprit. Le retour régulier des dimanches rythme notre marche et nous rappelle que l’action de Dieu est encore pour aujourdhui : le Christ  »est maintenant le salut pour tous ceux qui écoutent sa parole » dit le Missel Romain. Le mémorial eucharistique dominical enracine donc le temps humain dans le temps de Dieu.

Pâques et le retour du Christ

Si chaque dimanche est le jour de la Résurrection, la fête annuelle de Pâques s’est imposée progressivement au cours des âges pour devenir le centre de l’actuel calendrier liturgique. Chaque génération a eu soin dajouter sa part dans lapprofondissement du mystère de Dieu présent dans lhistoire. En témoigne l’élaboration progressive du calendrier autour des fêtes du Christ dune part et des fêtes des saints d’autre part : si nous prenons appui sur le passé, cest pour mieux nous rappeler les promesses réalisées par Dieu ! La Résurrection de Jésus et sa nouveauté projette des générations d’hommes et de femmes dans lavenir. Dans ces conditions, le temps liturgique nest pas un temps cyclique, fermé, en boucle, mais un temps ouvert sur le Royaume de Dieu à venir. C’est pour cela que lannée liturgique sachève par une dimension eschatologique forte (cf. les fêtes de la Toussaint et du Christ-Roi), reprenant ainsi la parole de St Paul :  »Chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez à cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne. » (1 Co 11,26)

© Michel LEROY. Article extrait des Dossiers de la Bible n° 85 (2000), p. 27

SERMON DE SAINT LÉON LE GRAND SUR LES BÉATITUDES: La pureté du coeur et la paix

10 septembre, 2007

deuxième lecture de Office de Lecture de ce matin, du site:

http://cnpl.cef.fr/PTP/interro.php

SERMON DE SAINT LÉON LE GRAND SUR LES BÉATITUDES (Editeur : P. Roguet)
La pureté du coeur et la paix.

C’est à juste titre que la béatitude de voir Dieu est promise à la pureté du coeur. En effet, un regard souillé ne pourra pas voir la splendeur de la vraie lumière et ce qui sera la joie des âmes limpides sera le châtiment des âmes boueuses. Il faut donc détourner ses yeux des vanités terrestres qui les obscurcissent et nettoyer notre oeil intérieur de toute souillure d’iniquité; c’est ainsi qu’un regard paisible se rassasiera de l’incomparable vision de Dieu.

Nous avons compris que la béatitude suivante nous enseigne comment mériter cela: Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu. Cette béatitude, mes bien-aimés, ne vient pas d’une entente banale ou d’une concorde quelconque, mais de celle dont l’Apôtre dit: Soyez en paix avec Dieu. Elle prophète David: Grande est la paix des amis de ta loi; pour eux, plus d’obstacle.

Même une amitié très étroite, même une parfaite unité d’esprit ne peuvent véritablement prétendre à cette paix, s’il n’y a pas accord avec la volonté de Dieu. On ne peut reconnaître la dignité de cette paix à une communauté de désirs malhonnêtes, à des complicités criminelles ou à des pactes conclus pour le vice. L’amour du monde n’est pas compatible avec l’amour de Dieu, et il ne peut entrer dans la société des fils de Dieu, celui qui ne brise pas avec son origine charnelle. Mais ceux dont l’âme est toujours unie à Dieu ont à coeur de garder l’unité de l’esprit par le lien de la paix; ils ne s’écartent jamais de la loi éternelle, disant dans une prière pleine de foi: Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

Les voilà, les pacifiques; les voilà, ceux qui sont unanimes dans le bien, qui ont un même coeur dans la sainteté, qui doivent être appelés éternellement fils de Dieu, héritiers avec le Christ. L’amour de Dieu et l’amour du prochain leur obtiendra de ne plus ressentir aucune opposition, de ne craindre aucun scandale ; mais, une fois terminé le combat de toutes les tentations, de se reposer dans la paix infiniment tranquille, la paix de Dieu, par notre Seigneur qui, avec le Père et l’Esprit Saint, vit et règne pour les siècles des siècles. Amen.

Réflexions: Le parfum et la liturgie

31 août, 2007

un interessant article sur la liturgie, du site:

http://www.inxl6.org/article514.php

Réflexions

Troisième et dernier volet du dossier consacré à la liturgie.

Le parfum et la liturgie

Tout au long de son histoire, l’Eglise a utilisé les parfums dans la liturgie. Le parfum évoque ce qu’il y a de plus intime chez quelqu’un. Quand deux personnes se rencontrent, les deux parfums se mêlent, unissant en profondeur ces deux personnes. Or l’amour s’adresse à ce qu’il y a de plus personnel chez quelqu’un.

+ Mgr Raymond Bouchex
17/08/2007

Le moment le plus solennel de la b

énédiction des saintes huiles par l’évêque au cours de la Messe Chrismale du Jeudi Saint est la consécration du Saint Chrême. C’est d’ailleurs du mot Saint Chrême que vient le nom de Messe Chrismale. Le mot de Saint Chrême vient lui-même du mot « Christ » donné à Jésus. Ce mot veut dire: « consacré par l’onction de l’Esprit Saint »: « L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction » (Lc 4, 18). Le Saint Chrême est de l’huile d’olive mélangée à de l’essence de pur parfum faite spécialement à cette intention. Sa consécration est le signe de la reconnaissance par Dieu de la place des parfums dans la vie humaine, et l’affirmation de leur rôle dans la liturgie.

Le parfum tient une grande place dans la vie humaine. Pensons aux nombreuses marques de parfum, à la publicité faite autour du parfum, à l’importance du marché commercial qu’il représente, à la place qu’il tient dans les cadeaux. Cette importance vient de ce qu’il est le symbole de l’amour, de l’amour que nous voulons montrer et donner aux autres, et de l’amour que nous voulons recevoir des autres et susciter chez les autres. Nous trouvons dans le parfum toutes les harmoniques de l’amour. Le parfum, comme l’amour, est lié à la beauté, à la fête, à la joie. Il évoque la gratuité. Il attire l’attention sur la présence d’une personne, même quand on ne la voit pas. Il permet d’identifier quelqu’un ou un lieu. On se parfume pour « se faire remarquer », dit l’expression courante. Or l’amour est attention aux autres, même quand ils ne sont pas là, présence continuelle à l’autre, même quand il est loin.

Le parfum évoque ce qu’il y a de plus intime chez quelqu’un. Quand deux personnes se rencontrent, les deux parfums se mêlent, unissant en profondeur ces deux personnes. Or l’amour s’adresse à ce qu’il y a de plus personnel chez quelqu’un et il unit les coeurs à travers les rencontres, les paroles, les gestes. Le parfum se mêle à l’air, créant une atmosphère particulière. Ainsi en est-il de l’amour qu’on ne peut voir, mais qui change le climat d’une rencontre, d’un local, d’un groupe. On embaumait les corps morts pour manifester l’amour porté à ces disparus, et leur permettre d’entrer dans le monde de l’amour en les préservant de la corruption. A l’inverse du parfum, la mauvaise odeur évoque le contraire de l’amour, à savoir le refus, le rejet, l’éloignement, la fuite, la séparation, la mort, la corruption, la haine même. Ne dit-on pas de quelqu’un que l’on hait: « je ne puis pas le sentir », ou que la haine « empoisonne l’atmosphère »‘ C’est pourquoi on utilise des produits parfumés pour purifier l’air et chasser les mauvaises odeurs. L’amour lui aussi, quand il est vrai, purifie le climat empoisonné des relations sociales.

Immense est la palette des effets du parfum, aussi vaste que celle des effets de l’amour. Il ne faut donc pas nous étonner que le parfum et le langage du parfum tiennent depuis toujours une grande place dans les religions. Pour nous en tenir à la religion d’Israël et au christianisme, innombrables sont les références au parfum. Le temple juif comporte « l’autel des parfums ». Dans le temple sont offerts des « sacrifices d’agréable odeur » et des holocaustes en « parfum d’apaisement ». La prière monte comme un encens. Les prêtres et les rois sont consacrés par l’huile parfumée. L’huile parfumée est l’huile de l’allégresse, parce qu’elle procure la joie. Elle est versée sur l’hôte en signe d’accueil et d’hospitalité. Elle coule sur la barbe d’Aaron évoquant le bonheur d’être entre frères. Le Cantique des Cantiques est rempli des parfums de la bien-aimée et du bien-aimé, de la forêt du Liban et du printemps qui arrive. La vie des justes est une bonne odeur qui vaut tous les sacrifices.

Les Mages offrent à Jésus l’encens et la myrrhe, signes de leur foi et de leur amour. A la veille de la passion, Marie parfume les pieds de Jésus avec un parfum de grande qualité, payée 300 deniers, l’équivalent du salaire de trois cents journées de travail. Jésus approuve son geste critiqué par Judas. Son geste, dit Jésus, sera annoncé dans toutes les nations, parce qu’il est le signe de l’amour que cette femme lui a manifesté et des honneurs funéraires qu’elle a rendus à son corps avant qu’il meure. Jésus est mis au tombeau en étant parfumé d’un mélange de myrrhe et d’aloès (Jn 19, 39-40). Le vrai sacrifice d’agréable odeur est celui de Jésus, qui fait disparaître l’odeur de mort du péché. Parce que le Fils de Dieu a pris notre nature corporelle, il s’est servi dans sa vie et sa mission de ses cinq sens, y compris celui de l’odorat, avec lequel il a apprécié le parfum de Marie répandu sur lui. La liturgie du ciel selon l’Apocalypse comporte les parfums que sont les prières des saints.

Si le parfum tient une telle place dans la tradition juive et chrétienne, qu’il s’agisse du sacrifice, de la prière, de la vie sainte, de la consécration des personnes pour le service de Dieu et du peuple, c’est parce qu’il est le signe privilégié de l’Esprit Saint qui est l’amour du Père et du Fils, et par qui l’amour de Dieu est répandu dans nos coeurs. L’Esprit Saint, parce qu’il est l’Amour, est source de la beauté intérieure, de la joie du coeur, de la fête éternelle déjà commencée, de l’intimité avec Dieu, de la gratuité du don, de l’attention à Dieu et aux autres, de la présence continuelle de Dieu en nous, de la pureté. Sans être vu, il se diffuse, créant la communion des saints. L’Esprit Saint apporte la sainteté qui rayonne parfois des saints comme un parfum. Jésus est le Christ, le parfaitement consacré par l’onction de l’Esprit Saint, pour être la présence et la révélation de l’amour de Dieu. Son sacrifice est le parfum par excellence, parce qu’il s’est offert dans l’amour de l’Esprit Saint et qu’il a ainsi vécu ce qu’il a dit: « Il n’est pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime ».

La consécration du Saint Chrême nous révèle que Dieu fait du parfum, qui tient une telle place dans la vie humaine et qui est si riche de signification, le moyen par lequel il nous donne son parfait parfum qu’est le Saint Esprit. Cela se réalise spécialement par les sacrements où est utilisé le Saint Chrême. Par le baptême, Dieu donne aux baptisés le parfum de l’Esprit Saint qui leur apporte l’amour, la purification de la mauvaise odeur du péché, qui fait d’eux dans le Christ des fils ou des filles comblés de joie, de beauté, de fête, de lumière, d’intimité divine, de fraternité dans l’Eglise et de rayonnement apostolique. Par la confirmation, Dieu donne aux confirmés le parfum de l’Esprit Saint. Par lui il leur redit sa joie de les avoir choisis dans le Christ pour ses fils et ses filles et il leur confirme son choix. Par lui il leur donne la capacité de grandir dans l’amour pour lui et les uns pour les autres, et il les appelle à trouver leur vocation pour être le parfum du Christ.

Par le sacrement de l’Ordre, Dieu donne aux évêques et aux prêtres le parfum de l’Esprit Saint qui les remplit de l’amour de Dieu, qui les consacre au Christ dans tout leur être, qui les envoie annoncer le parfum de l’Evangile, offrir au nom du peuple chrétien le sacrifice du Christ qui fait la joie de Dieu, accompagner les hommes sur le chemin heureux ou douloureux de leur vie, répandre le baume du pardon de Dieu, servir l’unité du peuple de Dieu, peuple sacerdotal, prophétique et royal.

Tout au long de son histoire, l’Eglise a utilisé les parfums dans la liturgie: l’encens, les fleurs, le saint Chrême du baptême, de la confirmation, des ordinations et de la consécration des autels. Dieu se communique à nous et nous allons à lui avec tous nos sens: la vue, l’ouïe, le toucher, le goût, et l’odorat. A l’Eglise et aux apôtres est confiée la mission d’être le parfum du Christ, dans la liturgie comme dans l’annonce de l’Evangile. Il faut remettre en honneur dans la liturgie les parfums. Ils nous rappellent qu’en nous, qui avons été marqués du Saint Chrême, l’Esprit Saint est venu comme le parfum indélébile de Dieu, pour faire de notre vie la plus quotidienne la louange et la joie de Dieu et l’annonce dans le temps des hommes de la fête éternelle du Royaume.

Mgr Raymond Bouchex est Archevêque émé

rite d’Avignon
Texte paru dans le Bulletin Religieux du Dioc
èse d’Avignon du 24 Aoû
t 2002Rubrique

Réflexions

article sur le forum Repères !

Du côté de…

Avignon

Le vêtement dans la liturgie

17 août, 2007

du site:

http://www.inxl6.org/article515.php

Voici le premier volet du dossier consacré à la liturgie

Le vêtement dans la liturgie

Il arrive que, dans les célébrations eucharistiques, les personnes qui proclament les lectures, donnent la communion, animent l’assemblée, soient vêtues d’une manière qui n’est pas en harmonie avec la liturgie (par exemple short, mini-jupe, chemise largement ouverte). Il ne s’agit pas là seulement d’une affaire de bonne tenue. Ce qui est en jeu, c’est le symbolisme du vêtement dans la vie humaine et dans la liturgie.

+ Mgr Raymond Bouchex
04/08/2007

Dans la vie humaine, le vêtement tient une place de premier plan. Il est la caractéristique de l’être humain. Les animaux ne s’habillent pas. Le vêtement est fait pour protéger du froid, des intempéries, de la chaleur (les habitants des pays très chauds utilisent des vêtement longs et amples pour se protéger du soleil). Outre ce rôle utilitaire, le vêtement est un signe de l’honneur et du respect que l’homme et la femme se portent à eux-mêmes et qu’ils portent aux autres. On fait honneur à quelqu’un en revêtant des habits soignés pour le rencontrer. Dénuder de force quelqu’un en public c’est porter atteinte à sa dignité. Les déportés sont revêtus de tenues dégradantes. Si Adam et Eve, remarquant qu’ils sont nus après leur péché, se cachent de Dieu, ce n’est pas d’abord par pudeur,- Dieu n’est pas gêné par leur nudité-, mais parce qu’ils ont brutalement conscience d’avoir perdu leur dignité de créatures. En les habillant d’une tunique de peaux, Dieu leur rend dès cet instant leur dignité.

Dans toutes les sociétés, le vêtement est un signe d’appartenance à un groupe social, une manière d’affirmer son identité, de se faire reconnaître, de manifester sa place et son rôle dans la société : homme ou femme, policiers, gendarmes, militaires, magistrats, membres du barreau, sportifs de telle spécialité ou de telle nationalité, etc. Tel est le sens des signes que doivent porter les prêtres, les religieux et religieuses. Les jeunes affirment leur originalité par leurs tenues. Des adultes, pour paraître jeunes, les imitent. La multiplication des tenues uni-sexes nivelle la population et favorise l’anonymat. Le vêtement marque l’appartenance, non seulement à une catégorie de population, mais aussi à une époque donnée. Etre à la mode est une manière d’être de son temps. Personne n’aime avoir des vêtements démodés. Le vêtement marque aussi dans le temps certains moments privilégiés. On parlait autrefois des habits du dimanche. On parle encore de la robe de mariée, des vêtements de deuil, des habits de fête, des déguisements du carnaval. On achète très cher des vêtements portés par des vedettes. On admire les costumes portés par de grands artistes, comme c’est le cas à la Maison Jean Vilar à Avignon.

Le vêtement ne fait pas que manifester une identité et un temps donnés. Il crée cette identité et ce temps. Contrairement à ce que dit le proverbe, l’habit contribue à faire le moine. La tenue crée un état d’esprit commun chez ceux qui la portent. Tous les rites d’initiation religieuse ou ésotérique comportent des prises d’habit. L’ordination diaconale ou sacerdotale comporte la vêture. Le vêtement est un élément éminemment personnel. Les enfants plus petits n’aiment pas porter toujours les vêtements des plus grands. Porter les vêtements donnés par d’autres est ressenti comme une non-reconnaissance de sa personne.

Le vêtement est comme un prolongement du corps, une manifestation sociale du corps. Il crée chez celui qui le porte et chez celui qui le voit un comportement donné. Selon que le vêtement fait ressortir tel ou tel aspect du corps, il modifie celui qui le porte comme celui qui le voit. Les danseurs et les danseuses de l’opéra ou les patineurs et patineuses artistiques manifestent par leurs habits la beauté presque aérienne du corps. Les habits des prostituées ou des travestis mettent en valeur son aspect charnel. Il n’est pas de fête humaine, joyeuse ou douloureuse, sans le vêtement. Par lui s’expriment le plaisir et le bonheur d’être ensemble ou la douleur partagée. Il crée la fête et les sentiments qui y correspondent. Il aide à faire le travail de deuil. Est-il possible d’imaginer une fête nationale, une compétition sportive, un deuil national, sans que les vêtements manifestent l’événement et créent les sentiments adaptés’ Ils font de toute fête une sorte de célébration.

Voilà pourquoi, du plus profond des âges, toute célébration religieuse a partie liée avec le vêtement. Il n’est aucune religion qui n’accorde une grande place au vêtement. Pour ne retenir que ce qui nous concerne directement, les Ecritures de l’Ancien Testament décrivent avec précision les vêtements du Grand Prêtre, des prêtres, des lévites. Les vêtements sales sont le symbole d’une vie séparée de Dieu et les vêtements de fête d’une vie réinsérée dans l’Alliance avec Dieu et purifiée de tout péché(cf. Za 3, 3-5 ; Ez 16, 9-14).

Le vêtement en dit long sur l’identité de Jésus et sa mission. A sa naissance, Jésus est emmailloté de langes, montrant qu’il est un bébé au milieu des bébés de son peuple. Il porte la longue robe bordée de franges, qui l’identifie comme fils du peuple d’Israël et rabbi (Lc 8, 44). A la transfiguration, ses vêtements resplendissants manifestent sa gloire de Fils bien-aimé du Père. Au calvaire, il est dénudé totalement comme tous les crucifiés. Les soldats partagent ses vêtements, le dépouillant de ce qui lui est le plus personnel. Ils tirent au sort sa tunique sans couture, ne lui laissant que son corps torturé. Il est mis au tombeau, entouré du linceul et du suaire attestant la réalité de sa mort. Dans l’Apocalypse le Christ se présente à Jean comme « un fils d’homme, vêtu d’une longue tunique, une ceinture d’or lui serrant la poitrine » (Ap 1, 13 ; cf. aussi 19, 11-16).

Sa résurrection est annoncée par des messagers dont le vêtement blanc atteste qu’ils viennent de la part de Dieu. Le père demande que le fils prodigue soit immédiatement revêtu du vêtement de fils de la maison (Lc 15). Pour entrer au banquet du Royaume, il faut la robe nuptiale. Les martyrs et les saints de l’Apocalypse sont vêtus de robes blanches. L’espérance de Paul est de se dévêtir du vêtement de la vie charnelle pour revêtir le vêtement de la vie éternelle. La vie du chrétien est dépouillement du vieil homme et revêtement de l’homme nouveau. Finalement la vie chrétienne consiste à revêtir le Christ lui-même, comme cela est manifesté par le vêtement blanc du nouveau baptisé.

II va dès lors de soi que les évêques et les prêtres, premiers ministres de la liturgie eucharistique, soient revêtus des vêtements longs et amples de l’aube et de la chasuble, manifestant qu’ils tiennent la place du Christ, seul Grand-Prêtre de la liturgie chrétienne. Les diacres quant à eux revêtent l’aube et la dalmatique, vêtement du serviteur. Ces vêtements veulent harmoniser la liturgie de la terre à la beauté de la liturgie du ciel. Plus encore, ils mettent l’homme tout entier, âme et corps, intérieur et extérieur, au service du Christ crucifié et glorieux, unique Président de la liturgie et unique serviteur. Y a-t-il plus beau témoignage au sens du vêtement liturgique que l’ingéniosité avec laquelle des déportés de Dachau ont fabriqué, avec leurs moyens pauvres et en se cachant de leurs gardiens, les vêtements épiscopaux de Monseigneur Piguet pour l’ordination dans le camp d’un jeune prêtre allemand’

Cette importance du vêtement vaut aussi pour ceux et celles qui assurent un office particulier dans la liturgie: les servants d’autel qui sont heureux de porter l’aube; le lecteur ou la lectrice; celui ou celle qui donne la communion quand cela est nécessaire; celui ou celle qui anime l’assemblée, ce qui est un vrai service liturgique ; et traditionnellement les membres du choeur de chant ou de la maîtrise. En attendant que soient trouvés des vêtements liturgiques pour ceux qui sont chargés de tels services dans l’assemblée, il est nécessaire qu’ils portent des vêtements corrects et dignes, manifestant que la Parole proclamée est la Parole de Dieu, que l’Eucharistie est le sacrement du Corps du Christ, que l’assemblée est le Corps ecclésial du Christ.

Loin de gêner la participation de l’assemblée, les vêtements favorisent l’écoute de la Parole et la réception du Corps du Christ. Ils invitent ceux qui les portent à préparer et à accomplir leur service avec une attitude intérieure accordée à la fonction qu’ils assurent. Il faut donc proscrire la pratique qui consiste à dire au moment des lectures: « Est-ce que quelqu’un veut venir lire la première lecture’ », ou au moment de la communion: « Je demande un volontaire pour venir donner la communion avec moi ». Cette façon de faire aboutit parfois à des résultats catastrophiques. Elle n’est en tout cas pas accordée à la grandeur du service de la Parole de Dieu et de l’Eucharistie.

Mgr Raymond Bouchex est Archevêque émérite d’Avignon
Texte paru dans le Bulletin Religieux du Diocèse d’Avignon du 11 Mai 2002

Office du Soir du vendredi 29 juin 2007 – Saint Pierre et Saint Paul, Apôtres

29 juin, 2007

du site:

http://www.prieravecleglise.fr/

Office du Soir du vendredi 29 juin 2007
Saint Pierre et Saint Paul, Apôtres

V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.

Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
AMEN ALLELUIA

Hymne Auteur : D.R.-J.G. / Éditeur : CNPL

Un grand vent s’est levé Stance
dans la maison des Apôtres :
en toute langue
on entend publier les merveilles de Dieu.
Peuples, comprenez et chantez :

R/Béni sois-tu, Esprit créateur,
qui renouvelles tout l’univers (alléluia) !

Royaumes de la terre, chantez pour Dieu,
jouez pour le Seigneur :

C’est lui qui donne à son peuple
force et puissance :

Antienne : J’ai prié pour toi, Simon, pour que ta foi ne défaille pas ! Quand tu seras revenu, affermis tes frères.
PSAUME 115

10Je crois, et je parlerai,
moi qui ai beaucoup souffert,
11moi qui ai dit dans mon trouble :
 » L’homme n’est que mensonge.  »

12Comment rendrai-je au Seigneur
tout le bien qu’il m’a fait ?
13J’élèverai la coupe du salut,
j’invoquerai le nom du Seigneur.
14Je tiendrai mes promesses au Seigneur,
oui, devant tout son peuple !

15Il en coûte au Seigneur
de voir mourir les siens !
16Ne suis-je pas, Seigneur, ton serviteur,
ton serviteur, le fils de ta servante, *
moi, dont tu brisas les chaînes ?

17Je t’offrirai le sacrifice d’action de grâce,
j’invoquerai le nom du Seigneur.
18Je tiendrai mes promesses au Seigneur,
oui, devant tout son peuple,
19à l’entrée de la maison du Seigneur,
au milieu de Jérusalem !

Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit,
pour les siècles des siècles. Amen

Antienne : Je me glorifierai de ma faiblesse, afin qu’habite en moi la puissance du Christ.
PSAUME 125

1Quand le Seigneur ramena les captifs à Sion,*
nous étions comme en rêve !
2Alors notre bouche était pleine de rires,
nous poussions des cris de joie ; +
alors on disait parmi les nations :
« Quelles merveilles
fait pour eux le Seigneur ! » *
3Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous :
nous étions en grande fête !

4Ramène, Seigneur, nos captifs,
comme les torrents au désert.

5Qui sème dans les larmes
moissonne dans la joie : +
6il s’en va, il s’en va en pleurant,
il jette la semence ; *
il s’en vient, il s’en vient dans la joie,
il rapporte les gerbes.

Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit,
pour les siècles des siècles. Amen

Antienne : Pasteur du troupeau et chef des Apôtres, tu détiens les clés du Royaume des cieux.
CANTIQUE (Ep 1).

3Qu’il soit béni, le Dieu et Père
de notre Seigneur, Jésus, le Christ !

Il nous a bénis et comblés
des bénédictions de l’Esprit, *
au ciel, dans le Christ.

4Il nous a choisis, dans le Christ,
avant que le monde fût créé, *
pour être saints et sans péchés devant sa face
grâce à son amour.

5Il nous a prédestinés
à être, pour lui, des fils adoptifs *
par Jésus, le Christ.

Ainsi l’a voulu sa bonté,
6à la louange de gloire de sa grâce, *
la grâce qu’il nous a faite
dans le Fils bien-aimé.

7En lui, par son sang, *
nous avons le rachat,
le pardon des péchés.

8C’est la richesse de sa grâce
dont il déborde jusqu’à nous *
en toute intelligence et sagesse.

9Il nous dévoile ainsi le mystère de sa volonté, *
selon que sa bonté l’avait prévu dans le Christ :

10pour mener les temps à leur plénitude, +
récapituler toutes choses dans le Christ, *
celles du ciel et celles de la terre.

La Parole de Dieu : 1 Co 15, 3-5.8

Avant tout, je vous ai transmis ceci, que j’ai moi-même reçu : le Christ est mort pour nos péchés, conformément aux Écritures, et il a été mis au tombeau ; il est ressuscité le troisième jour, conformément aux Écritures, et il est apparu à Pierre, puis aux Douze. Et en tout dernier lieu, il est même apparu à l’avorton que je suis.

R/ Racontez à tous les peuples
*
la gloire du Seigneur.
V/
À toutes les nations ses merveilles,
*
V/ De jour en jour, proclamez son salut,
*
V/ Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit.
R/

Antienne : Bénis soient les Apôtres Pierre et Paul : ils nous ont transmis la Loi du Seigneur.
Le Cantique de Marie (Lc 1)

47Mon âme exalte le Seigneur,
exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !

48Il s’est penché sur son humble servante ;
désormais, tous les âges me diront bienheureuse.

49Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !

50Son amour s’étend d’âge en âge
sur ceux qui le craignent;

51Déployant la force de son bras,
il disperse les superbes.

52Il renverse les puissants de leurs trônes,
il élève les humbles.

53Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.

54Il relève Israël, son serviteur,
il se souvient de son amour,

55de la promesse faite à nos pères,
en faveur d’Abraham et de sa race, à jamais.

Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit,
pour les siècles des siècles. Amen

L’intercession

En la fête des Apôtres Pierre et Paul, les colonnes de l’Église, nous te prions, Jésus, Fils de Dieu :

R/ Sois avec ton peuple, Seigneur !

Tu as fait de Simon, le pêcheur, un pêcheur d’hommes,
- envoie de nouveaux apôtres pour que la multitude entende la Parole.

Sur le lac, tu as commandé au vent pour que la barque des disciples ne sombre pas,
- garde ton Église au milieu des tempêtes et donne ta force à ceux qui la conduisent.

Après ta résurrection, tu as rassemblé les disciples autour de Pierre,
- toi, le Bon Pasteur, rassemble ton peuple en un seul troupeau.

Tu as envoyé ton Apôtre Paul annoncer l’Évangile aux païens,
- fais que ta parole parvienne à toute créature.

Tu as remis à ton Église les clés du Royaume,
- ouvre les portes du ciel à tous les hommes qui ont cru à ta tendresse.

(intentions libres)

Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du Mal.

Oraison : Seigneur, tu nous as donné ce jour de sainte joie pour fêter les bienheureux Apôtres Pierre et Paul ; accorde à ton Église une fidélité parfaite à leur enseignement, puisqu’elle reçut par eux la première annonce de la foi.

Que le Seigneur nous bénisse,
qu’il nous garde de tout mal,
et nous conduise à la vie éternelle. Amen.

HOMÉLIE DE S. AUGUSTIN POUR LA FÊTE DES APÔTRES PIERRE ET PAUL

28 juin, 2007

ce lecture est la deuxième de la liturgie des heures du matin, sur le site il y a touts la liturgie pour la fête de Pierre e Paul; 

http://www.prieravecleglise.fr/

HOMÉLIE DE S. AUGUSTIN POUR LA FÊTE DES APÔTRES PIERRE ET PAUL (Editeur : P. Roguet)
Ils ont vu ce qu’ils ont prêché

Le martyre des saints Apôtres Pierre et Paul a fait pour nous de ce jour un jour sacré. Nous ne parlons pas de quelques martyrs obscurs: Ce qu’ils proclament a retenti par toute la terre, et leur parole, jusqu’au bout du monde. Ces martyrs ont vu ce qu’ils ont prêché, après avoir vécu selon la justice, en proclamant la vérité, en mourant pour la vérité.C’est le bienheureux Pierre, le premier des Apôtres, celui qui aimait fougueusement le Christ, qui a eu le bonheur de s’entendre dire: Et moi, je te le déclare: Tu es Pierre. Car lui-même venait de dire: Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant. Et le Christ lui dit alors: Et moi, je te le déclare: Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église. Sur cette pierre je bâtirai la foi que tu viens de confesser. Sur cette parole que tu viens de dire: Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant, je bâtirai mon Église. Car tu es Pierre. Le nom de Pierre vient de la pierre, et non l’inverse. Le nom de Pierre vient de la pierre, comme «chrétien» vient de Christ. ~

Ainsi que vous le savez, le Seigneur Jésus, avant sa passion, choisit ses disciples, et leur donna le nom d’Apôtres. Parmi eux, c est Pierre qui, presque en toute circonstance, mérita de personnifier toute l’Église à lui seul. C’est parce qu’il personnifiait l’Église à lui seul qu’il a eu le bonheur de s’entendre dire : Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux. En effet, ce n’est pas un homme seul, mais l’Église dans son unité, qui a reçu ces clefs. Ceci met en relief la prééminence de Pierre, car il a représenté l’universalité et l’unité de l’Église lorsqu’il lui fut dit: Je te confie, alors que c’était confié à tous. En effet, pour que vous sachiez que c’est l’Église qui a reçu les clefs du Royaume des cieux, écoutez ce que le Seigneur dit à tous ses Apôtres dans un autre endroit: Recevez l’Esprit Saint. Et aussitôt: Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis; tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus. ~

Et c’est encore à juste titre que le Seigneur, après sa résurrection, confia à Pierre en personne la charge de faire paître ses brebis. Car il n’est pas le seul parmi les disciples qui méritait de faire paître les brebis du Seigneur; mais Si le Christ parle à un seul, c’est pour mettre en valeur l’unité. Et il s’adresse en premier à Pierre parce que Pierre est le premier parmi les Apôtres. ~ Ne sois pas triste, Apôtre, d’être interrogé trois fois: réponds une fois, réponds deux fois, réponds trois fois. Que ta confession soit victorieuse trois fois par l’amour, parce que ta présomption a été trois fois vaincue par la crainte. Il faut délier trois fois ce que tu avais lié trois fois. Délie par l’amour ce que tu avais lié par la crainte. Et cependant le Seigneur, une fois, deux fois, et trois fois, a confié ses brebis à Pierre. ~

En un même jour, on célèbre la passion de deux Apôtres! Mais ces deux ne faisaient qu’un: bien qu’ils aient souffert à des jours différents, ils ne faisaient qu’un. Pierre a précédé, Paul a suivi. Nous célébrons le jour de fête de ces Apôtres, consacré pour nous par leur sang. Aimons leur foi, leur vie, leurs labeurs, leurs souffrances, ce qu’ils confessaient, ce qu’ils prêchaient.

LECTURES POUR LA FOI ET LA MÉDITATION, HOMÉLIE À LA MESSE DU DIMANCHE ET COMMENTAIRE

22 juin, 2007

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Je mets le lien vers « EAQ », vous trouverez les lectures du jour, le commentaire à la lecture et, si vous le souhaitez, vous pouvez parcourir et lire la lecture des journaux précédant et suivant celle de la journée en cours, c’est le site «Evangile au Quotidien  » que vous connaissez déjà bien:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php

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SUR  LES ANGES LIEN À UN BEAUX SITE:

SPIRITUALITE CHRETIENNE -ANGES GARDIEN

http://spiritualite-chretienne.com/anges/ange-gardien/news-512.html

PENTECOTE 2009

LETTRE ENCYCLIQUE LAUDATO SI’ DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS


je mets l’évangile d’aujourd’hui e le commentaire…

22 juin, 2007

dans le meme post, demain je range tout: 

Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 6,19-23.

« Ne vous faites pas de trésors sur la terre, là où les mites et la rouille les dévorent, où les voleurs percent les murs pour voler.
Mais faites-vous des trésors dans le ciel, là où les mites et la rouille ne dévorent pas, où les voleurs ne percent pas les murs pour voler.
Car là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur.
La lampe du corps, c’est l’oeil. Donc, si ton oeil est vraiment clair, ton corps tout entier sera dans la lumière ;
mais si ton oeil est mauvais, ton corps tout entier sera plongé dans les ténèbres. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, quelles ténèbres y aura-t-il !

commentaire:

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Sermon 123

« Faites-vous des trésors dans le ciel »

Toi, qu’es-tu ? riche ou pauvre ? Beaucoup me disent : je suis pauvre, et ils disent vrai. Je vois des pauvres qui possèdent quelque chose ; j’en vois qui sont complètement indigents. Mais en voici un chez qui abondent l’or et l’argent — oh ! s’il savait combien il est pauvre ! Il le reconnaîtra s’il regarde le pauvre qui est près de lui. D’ailleurs quelle que soit ton opulence, toi qui es riche, tu n’es qu’un mendiant à la porte de Dieu.

Voici l’heure de la prière… Tu fais des demandes ; la demande n’est-elle pas un aveu de ta pauvreté ? En effet, tu dis : « Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ». Toi donc qui demandes ton pain quotidien, es-tu riche ou pauvre ? Et pourtant le Christ ne craint pas de te dire : « Donne-moi ce que je t’ai donné. De fait, qu’as-tu apporté en venant en ce monde ? Tout ce que tu as trouvé dans la création, c’est moi qui l’ai créé. Tu n’as rien apporté, tu n’emporteras rien. Pourquoi ne me donnes-tu pas de ce qui est mien ? Tu es dans l’abondance et le pauvre dans le besoin, mais remontez au commencement de votre existence : tous deux vous êtes nés complètement nus. Même toi, tu es né nu. Ensuite tu as trouvé ici-bas de grands biens ; mais aurais-tu par hasard apporté quelque chose avec toi ? Je demande donc ce que j’ai donné ; donne et je te rendrai.

« Tu m’as eu pour bienfaiteur ; rends-moi ton débiteur, à un taux élevé… Tu me donnes peu, je te rendrai beaucoup. Tu me donnes les biens de ce monde, je te rendrai les trésors du ciel. Tu me donnes des richesses temporelles, je t’établirai sur des possessions éternelles. Je te rendrai à toi, quand j’aurai pris possession de toi ».

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