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HOMÉLIE DE SAINT CÉSAIRE D’ARLES SUR LA MISÉRICORDE

28 juillet, 2008

LITURGIE DES HEURES: 28 JUILLET 2008 – DEUXIÈME LECTURE

HOMÉLIE DE SAINT CÉSAIRE D’ARLES SUR LA MISÉRICORDE


« Donnez, et l’on vous donnera »

Heureux les miséricordieux: ils obtiendront miséricorde. Le mot de miséricorde est doux, mes frères. Si le mot est doux, combien plus la chose? Et alors que tous les hommes veulent l’obtenir, ce qui est malheureux, c’est que tous ne font pas ce qu’il faut pour mériter de la recevoir. Tous veulent recevoir la miséricorde, mais il y en a peu qui veulent la donner.

Et toi, de quel front oses-tu demander ce que tu négliges de donner? Il doit commencer par faire miséricorde en ce monde, celui qui souhaite la recevoir dans le ciel. Aussi, frères très chers, puisque nous voulons tous la miséricorde, prenons-la comme protectrice en ce monde, pour qu’elle nous délivre dans le monde à venir. Il y a en effet une miséricorde dans le ciel, à laquelle on parvient par les miséricordes terrestres. L’Ecriture le dit bien : Seigneur, ta miséricorde est dans le ciel.

Il y a donc une miséricorde sur la terre et une autre dans le ciel, c’est-à-dire l’une, humaine et l’autre, divine. Comment définir la miséricorde humaine? C’est que tu prennes garde aux misères des pauvres. Comment définir la miséricorde divine? Sans aucun doute, c’est qu’elle accorde le pardon des péchés. Tout ce que la miséricorde humaine dépense dans le voyage, la miséricorde divine le rend dans la patrie. Car c’est Dieu qui, en ce monde, souffre du froid et de la faim en tous les pauvres, comme il l’a dit lui-même: Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits, c’est à moi que vous l’avez fait. Dieu qui, du haut du ciel, veut donner, sur la terre veut recevoir.

Quelle sorte de gens sommes-nous donc, nous qui voulons recevoir lorsque Dieu donne; et lorsqu’il demande, nous ne voulons pas donner? Quand le pauvre a faim, c’est le Christ qui est dans l’indigence, comme il le dit lui-même: J’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger. Ne méprise donc pas la misère des pauvres, si tu veux espérer avec confiance le pardon de tes péchés. Le Christ a faim maintenant, mes frères, lui-même a voulu avoir faim et soif dans la personne de tous les pauvres; et ce qu’il reçoit sur la terre, il le rend dans le ciel.

Je vous le demande, mes frères, que voulez-vous, que cherchez-vous quand vous venez à l’église? Quoi donc, sinon la miséricorde? Donnez celle de la terre, et vous recevrez celle du ciel. Le pauvre te demande, et tu demandes à Dieu: il demande une bouchée de pain, et toi, la vie éternelle. Donne au mendiant pour mériter que le Christ te donne ; écoute-le qui dit: Donnez, et il vous sera donné. Je ne sais de quel front tu veux recevoir ce que tu ne veux pas donner. Et c’est pourquoi, lorsque vous venez à l’église, faites l’aumône aux pauvres, selon vos ressources.

Nativité de la Très Sainte Vierge Marie, par Saint Jean Damascène (1)

26 juillet, 2008

Je mets ce texte pour la memoire des Saints Anne et Joachim, ce Lecture est celle du « propre » de le memoire, deuxième Lecture:

Nativité de la Très Sainte Vierge Marie, par Saint Jean Damascène (1)

« Neuf mois étant accomplis, Anne mit au monde une fille et l’appela du Nom de Marie. Quand elle l’eut sevrée, la troisième année, Joachim et elle se rendirent au Temple du Seigneur et, ayant offert au Seigneur des victimes, ils présentèrent leur petite fille Marie pour qu’elle habitât avec les vierges qui, nuit et jour, sans cesse, louaient Dieu. Quand elle eut été amenée devant le Temple du Seigneur, Marie gravit en courant les quinze marches sans se retourner pour regarder en arrière et sans regarder ses parents comme le font les petits enfants. Et cela frappa d’étonnement toute l’assistance, au point que les prêtres du Temple eux-mêmes étaient dans l’admiration.

Puisque la Vierge Marie devait naître d’Anne, la nature n’a pas osé devancer le germe béni de la grâce. Elle est restée sans fruit jusqu’à ce que la grâce eût porté le sien. En effet il s’agissait de la naissance, non d’un enfant ordinaire, mais de cette première-née d’où allait naître le premier-né de toute créature, en qui subsistent toutes chose. O bienheureux couple, Joachim et Anne ! Toute la création vous doit de la reconnaissance, car c’est en vous et par vous qu’elle offre au créateur le don qui surpasse tous les dons, je veux dire la chaste Mère qui était seule digne du Créateur. Aujourd’hui sort de la souche de Jess

é le rejeton sur lequel va s’épanouir pour le monde une fleur divine. Aujourd’hui Celui qui avait fait autrefois sortir le firmament des eaux crée sur la terre un ciel nouveau, formé d’une substance terrestre ; et ce ciel est beaucoup plus beau, beaucoup plus divin que l’autre, car c’est de lui que va naître le soleil de justice, celui qui a créé l’autre soleil….

Que de miracles se réunissent en cette enfant, que d’alliances se font en elle ! Fille de la stérilité, elle sera la virginité qui enfante. En elle se fera l’union de la divinité et de l’humanité, de l’impassibilité et de la souffrance, de la vie et de la mort, pour qu’en tout ce qui était mauvais soit vaincu par le meilleur. O fille d’Adam et Mère de Dieu ! Et tout cela a été fait pour moi, Seigneur ! Si grand était votre amour pour moi que vous avez voulu, non pas assurer mon salut par les anges ou quelque autre créature, mais restaurer par vous-même celui que vous aviez d’abord créé vous-même. C’est pourquoi je tressaille d’allégresse et je suis plein de fierté, et dans ma joie, je me tourne vers la source de ces merveilles, et emporté par les flots de mon bonheur, je prendrai la cithare de l’Esprit pour chanter les hymnes divins de cette naissance… Aujourd

hui le créateur de toutes choses, Dieu le Verbe compose un livre nouveau jailli du cœur de son Père, et quil écrit par le Saint-Esprit, qui est langue de Dieu

O fille du roi David et Mère de Dieu, Roi universel. O divin et vivant objet, dont la beauté a charmé le Dieu créateur, vous dont l’âme est toute sous laction divine et attentive à Dieu seul ; tous vos désirs sont tendus vers cela seul qui mérite qu’on le cherche, et qui est digne d’amour ; vous n’avez de colère que pour le péché et son auteur. Vous aurez une vie supérieure à la nature, mais vous ne l’aurez pas pour vous, vous qui n’avez pas été créée pour vous. Vous l’aurez consacrée tout entière à Dieu, qui vous a introduite dans le monde, afin de servir au salut du genre humain, afin d’accomplir le dessein de Dieu, I’Incarnation de son Fils et la déification du genre humain. Votre cœur se nourrira des paroles de Dieu : elles vous féconderont, comme l’olivier fertile dans la maison de Dieu, comme l’arbre planté au bord des eaux vives de l’Esprit, comme l’arbre de vie, qui a donné son fruit au temps fixé : le Dieu incarné, la vie de toutes choses. Vos pensées n’auront d’autre objet que ce qui profite à l’âme, et toute idée non seulement pernicieuse, mais inutile, vous la rejetterez avant même d’en avoir senti le goût. Vos yeux seront toujours tourn

és vers le Seigneur, vers la lumière éternelle et inaccessible ; vos oreilles attentives aux paroles divines et aux sons de la harpe de l’Esprit, par qui le Verbe est venu assumer noire chair… vos narines respireront le parfum de l’époux, parfum divin dont il peut embaumer son humanité. Vos lèvres loueront le Seigneur, toujours attaché aux lèvres de Dieu. Votre bouche savourera les paroles de Dieu et jouira de leur divine suavité. Votre cœur très pur, exempt de toute tache, toujours verra le Dieu de toute pureté et brûlera de désir pour lui. Votre sein sera la demeure de celui qu’aucun lieu ne peut contenir. Votre lait nourrira Dieu, dans le petit enfant Jésus. Vous êtes la porte de Dieu, éclatante d’une perpétuelle virginité. Vos mains porteront Dieu, et vos genoux seront pour lui un trône plus sublime que celui des chérubins… Vos pieds, conduits par la lumière de la loi divine, le suivant dans une course sans détours, vous entraîneront jusqu’à la possession du Bien-Aimé. Vous êtes le temple de l’Esprit-Saint, la cité du Dieu vivant, que réjouissent les fleuves abondants, les fleuves saints de la grâce divine. Vous êtes toute belle, toute proche de Dieu ; dominant les Chérubins, plus haute que les Séraphins, très proche de Dieu lui-même.

Salut, Marie, douce enfant d’Anne ; lamour à nouveau me conduit jusqu’à vous. Comment décrire votre démarche pleine de gravité ? votre vêtement ? le charme de votre visage ? cette sagesse que donne l’âge unie à la jeunesse du corps ? Votre vêtement fut plein de modestie, sans luxe et sans mollesse. Votre démarche grave, sans précipitation, sans heurt et sans relâchement. Votre conduite austère, tempérée par la joie, n’attirant jamais l’attention des hommes. Témoin cette crainte que vous éprouvâtes à la visite inaccoutumée de l’ange ; vous étiez soumise et docile à vos parents ; votre âme demeurait humble au milieu des plus sublimes contemplations. Une parole agréable, traduisant la douceur de l’âme. Quelle demeure eût été plus digne de Dieu ? Il est juste que toutes les générations vous proclament bienheureuse, insigne honneur du genre humain. Vous êtes la gloire du sacerdoce, lespoir des chrétiens, la plante féconde de la virginité. Par vous s’est répandu partout l’honneur de la virginité Que ceux qui vous reconnaissent pour la Mère de Dieu soient bénis, maudits ceux qui refusent…

O vous qui êtes la fille et la souveraine de Joachim et d’Anne, accueillez la prière de votre pauvre serviteur qui n’est qu’un pécheur, et qui pourtant vous aime ardemment et vous honore, qui veut trouver en vous la seule espérance de son bonheur, le guide de sa vie, la réconciliation auprès de votre Fils et le gage certain de son salut. Délivrez-moi du fardeau de mes péchés, dissipez les ténèbres amoncelées autour de mon esprit, débarrassez-moi de mon épaisse fange, réprimez les tentations, gouvernez heureusement ma vie, afin que je sois conduit par vous à la béatitude céleste, et accordez la paix au monde. A tous les fidèles de cette ville, donnez la joie parfaite et le salut éternel, par les prières de vos parents et de toute l’Eglise.

Homélie de Saint Jean de Damas,

sainte Brigitte de Suède (f): prière attribuée à Sainte Brigitte

23 juillet, 2008

sainte Brigitte de Suède  (f)

Liturgie des Heures – Office des Lectures

deuxième lecture

PRIÈRE ATTRIBUÉE À SAINTE BRIGITTE

Béni sois-tu, Jésus Christ mon Seigneur, qui as prédit ta mort avant l’heure ; qui, à la dernière Cène, as merveilleusement consacré avec du pain matériel ton corps qui nous rachète; qui l’as donné par amour aux Apôtres en mémoire de ta très précieuse passion; toi qui, en leur lavant les~pieds de tes très saintes et nobles mains, leur as donné humblement un modèle d’humilité.

Honneur à toi, Jésus Christ mon Seigneur qui, par la peur de ta passion et de ta mort, as fait jaillir une sueur sanglante de ton corps innocent; pourtant tu as accompli notre rédemption que tu voulais réaliser; et ainsi tu as manifesté avec une parfaite évidence ton amour pour le genre humain.

Béni sois-tu, Jésus Christ mon Seigneur, qui fus conduit devant Caïphe et qui as humblement permis, toi qui es le juge de tous, qu’on te livre au jugement de Pilate.

Gloire à toi, Jésus Christ mon Seigneur, pour les moqueries que tu as subies: tu as été revêtu de pourpre, couronné d’épines très aiguës, et tu as supporté avec une grande patience de recevoir des crachats sur ta face glorieuse, d’avoir les yeux voilés et d’être frappé durement à la mâchoire et au cou par les mains cruelles des impies.

Louange à toi, Jésus Christ mon Seigneur, qui t’es laissé lier à la colonne, atrocement flageller, conduire et montrer tout sanglant au tribunal de Pilate, avec une infinie patience, comme l’Agneau innocent.

Honneur à toi, Jésus Christ mon Seigneur: avec tout ton glorieux corps ensanglanté, tu as été condamné à mourir sur la croix; tu as douloureusement porté la croix sur tes saintes épaules; et, conduit par des furieux au lieu de ta passion, puis dépouillé de tes vêtements, tu as voulu être ainsi cloué à la croix.

Honneur éternel à toi, Seigneur Jésus Christ: dans une telle angoisse tu as regardé avec des yeux d’amour ta noble mère qui n’avait jamais commis de péché ni consenti à la plus légère faute; et pour sa consolation tu l’as confiée à la garde de ton disciple.

Bénédiction éternelle à toi, Jésus Christ mon Seigneur: dans les affres de la mort, tu as donné à tous les pécheurs l’espérance du pardon lorsque tu as miséricordieusement promis la gloire du paradis au malfaiteur qui se tournait vers toi.

Louange éternelle à toi, Jésus Christ mon Seigneur, pour cette heure où tu as souffert sur la croix, pour nous pécheurs, les plus grandes amertumes et les angoisses les plus extrêmes; car les souffrances très aiguës de tes blessures atteignaient durement ton âme et transperçaient cruellement ton coeur sacré; finalement ton coeur a éclaté, tu as rendu l’esprit et, penchant la tête, tu t’es remis humblement aux mains de Dieu ton Père, et alors ton corps a connu le froid de la mort.

Béni sois-tu, Jésus Christ mon Seigneur, qui as racheté les mes par ton sang précieux et ta mort sacrée, toi qui les as miséricordieusement ramenées de l’exil à la vie éternelle.

Béni sois-tu, Jésus Christ mon Seigneur, qui pour notre salut as permis que ton côté et ton coeur fussent percés par a lance, et qui as fait jaillir de ton côté les flots de ton sang précieux pour nous racheter.

Gloire à toi, Jésus Christ mon Seigneur, parce que tu as voulu que ton corps béni soit déposé de la croix par tes amis et couché dans les bras de ta mère très douloureuse; et parce que tu as permis qu’elle l’enveloppât de linges, qu’il soit mis au tombeau et gardé par des soldats.

Honneur éternel à toi, Jésus Christ mon Seigneur, qui es ressuscité des morts le troisième jour; qui t’es manifesté vivant aux témoins de ton choix ; qui, après quarante jours, es monté au ciel à la vue de beaucoup, et qui y as établi avec honneur tes amis que tu avais délivrés des enfers.

Jubilation et louange éternelle à toi, Seigneur Jésus Christ, qui as envoyé le Saint-Esprit dans le coeur de tes disciples et as développé en eux un amour infini de Dieu.

Béni sois-tu, digne de louange et de gloire éternellement, Jésus mon Seigneur, qui trônes en ton royaume céleste dans la gloire de ta divinité, vivant corporellement avec tes membres très saints que tu as tirés de la chair de la Vierge. Et c’est ainsi que tu viendras au jour du jugement pour juger les âmes de tous, vivants et morts. Toi qui vis et règnes avec le Père et l’Esprit Saint pour les siècles des siècles. Amen.

1 juillet, 2008

 dans fête

http://santiebeati.it

1er juillet

PRÉCIEUX-SANG
de Notre-Seigneur Jésus-Christ

(du site:

http://santiebeati.it

Alors Paul VI a mixé ce fête à cela du Corpus Domini, créer cependant a mécontenté parmi les adeptes et les instituts religieux consacrés au Sang de Le Christ. Reçu dans entendre les adeptes et les instituts, le Pape voulait clarifier la signification de telle combinaison qui confirme son intention de ne pas dégrader en aucune façon le dévouement au Sang. Le Pape Paul VI a accordé également le droit de célébrer le correspondant le premier juillet comme solennité) 

du site:

http://notredamedesneiges.over-blog.com/article-11112662.html
 
Le Sang des Martyrs et les sueurs des Saints de tous les temps sont le prolongement du Précieux Sang de Jésus-Christ. Chacun d’eux ne pouvait-il pas répéter avec Saint Paul : « J’achève en ma propre chair ce qui manque aux souffrances de Jésus-Christ. » Aussi est-ce à bon droit que la liturgie sacrée célèbre le Précieux Sang durant tout le cours de l’année. Par le sacrifice des autels, Notre-Seigneur Jésus-Christ ne cesse de répandre Sa vertu purificatrice sur le monde, criant non vengeance, mais miséricorde. Il étouffe la voix des crimes des pécheurs et change les foudres vengeresses en pluie de grâces. Le Père Éternel exige que le Sang de Son Fils Bien-Aimé soit le bain qui purifie notre conscience. Ce Sang d’un si haut prix nous est donné, non avec parcimonie, mais avec une générosité divine. Incomparable Victime préparée par l’Éternel, l’Enfant-Dieu commence Sa mission de Rédempteur au jour de la Circoncision. Au jardin des oliviers, la terre est arrosée de la sueur de Son sang adorable. Au prétoire, ce ne sont plus des gouttes, mais des ruisseaux de sang qui coulent de tout Son corps, sous les coups redoublés de la flagellation. Sa tête n’est pas épargnée, les épines qui y sont enfoncées l’inondent et l’empourprent de Son sang. Dans les sentiers du Calvaire, tous les pas du Rédempteur sont marqués par des traces de sang. Ce Précieux Sang jaillit encore avec effusion au moment où les soldats Lui arrachent violemment Ses habits collés à Ses plaies. Lorsque Ses pieds et Ses mains sont percés par de gros clous qui fixent Son saint corps à la croix, quatre fleuves de sang fécondent la terre desséchée et maudite par le péché. Avec le coup de lance, une nouvelle plaie s’ouvre encore et laisse sortir la dernière goutte de sang des veines de notre très doux Sauveur.
 
Rachetés à un si haut prix, ne nous rendons plus esclaves des créatures. Nous portons sur nos fronts la croix du Christ, nous sommes teints de Son sang. N’effaçons pas les marques d’une si glorieuse servitude. Puisqu’Il a racheté notre vie si chèrement, consacrons-la toute entière au service de ce Dieu d’amour et ne rompons pas un marché qui nous est si avantageux. Lorsque le prêtre offre ce Précieux Sang sur l’autel, entourons-le de nos plus respectueux hommages.
 

Clôture du Congrès eucharistique de Québec : Homélie de Benoît XVI

23 juin, 2008

du site: 

http://www.zenit.org/article-18271?l=french

Clôture du Congrès eucharistique de Québec : Homélie de Benoît XVI

Prononcée depuis Rome, dimanche 22 juin

ROME, Lundi 23 juin 2008 (ZENIT.org

) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de l’homélie de la messe de clôture du Congrès eucharistique international de Québec, prononcée depuis Rome par le pape Benoît XVI, dimanche 22 juin à 18 heures.

[en français]

Messieurs les Cardinaux,

Excellences,

Chers Frères et Sœurs,

Alors que vous êtes réunis pour le quarante-neuvième Congrès eucharistique international, je suis heureux de vous rejoindre par le moyen de la télévision et de m’associer ainsi à votre prière. Je voudrais tout d’abord saluer Monsieur le Cardinal Marc Ouellet, Archevêque de Québec, et Monsieur le Cardinal Jozef Tomko, Envoyé spécial pour le Congrès, ainsi que tous les cardinaux et évêques présents. J’adresse aussi mes salutations cordiales aux personnalités de la société civile qui ont tenu à prendre part à la liturgie. Ma pensée affectueuse rejoint les prêtres, les diacres et tous les fidèles présents, de même que tous les catholique du Québec, de l’ensemble du Canada et des autres continents. Je n’oublie pas que votre pays célèbre cette année le quatre centième anniversaire de sa fondation. C’est une occasion pour que chacun se rappelle les valeurs qui ont animé les pionniers et les missionnaires dans votre pays.

« L’Eucharistie, don de Dieu pour la vie du monde », tel est le thème choisi pour ce nouveau Congrès eucharistique international. L’Eucharistie est notre plus beau trésor. Elle est le sacrement par excellence; elle nous introduit par avance dans la vie éternelle; elle contient tout le mystère de notre salut; elle est la source et le sommet de l’action et de la vie de l’Église, comme le rappelait le Concile Vatican II (Sacrosanctum Concilium, n. 8). Il est donc particulièrement important que les pasteurs et les fidèles s’attachent en permanence à approfondir ce grand sacrement. Chacun pourra ainsi affermir sa foi et remplir toujours mieux sa mission dans l’Église et dans le monde, se rappelant qu’il y a une fécondité de l’Eucharistie dans sa vie personnelle, dans la vie de l’Église et du monde. L’Esprit de vérité témoigne dans vos cœurs; témoignez, vous aussi, du Christ devant les hommes, comme le dit l’antienne de l’alléluia de cette Messe. La participation à l’Eucharistie n’éloigne donc pas de nos contemporains, au contraire, parce qu’elle est l’expression par excellence de l’amour de Dieu, elle nous appelle à nous engager avec tous nos frères pour faire face aux défis présents et pour faire de la planète un lieu où il fait bon vivre. Pour cela, il nous faut sans cesse lutter pour que toute personne soit respectée depuis sa conception jusqu’à sa mort naturelle, que nos sociétés riches accueillent les plus pauvres et leur redonnent toute leur dignité, que toute personne puisse se nourrir et faire vivre sa famille, que la paix et la justice rayonnent dans tous les continents. Tels sont quelques défis qui doivent mobiliser tous nos contemporains et pour lesquels les chrétiens doivent puiser leur force dans le mystère eucharistique.

[en anglais]

« Le Mystère de la Foi » : c’est ce que nous proclamons à chaque messe. Je voudrais que chacun s’engage à étudier ce grand mystère, spécialement en relisant et en étudiant, individuellement et en groupe, le texte du Concile sur la liturgie Sacrosanctum Concilium, pour témoigner courageusement de ce mystère. Chaque personne parviendra ainsi à mieux saisir le sens de chacun des aspects de l’Eucharistie, en comprenant sa profondeur et en la vivant avec une plus grande intensité. Chaque phrase, chaque geste, a sa signification et cache un mystère. J’espère de tout cœur que ce congrès servira d’appel aux fidèles à prendre un tel engagement pour le renouvellement de la catéchèse eucharistique, afin qu’eux-mêmes deviennent pleinement conscients de ce qu’est l’Eucharistie et enseignent à leur tour aux enfants et aux jeunes à reconnaître le mystère central de la foi et à construire leur vie autour de ce mystère. J’encourage spécialement les prêtres à accorder l’honneur qui lui est dû au rite eucharistique, et je demande à tous les fidèles de respecter le rôle de chaque individu, aussi bien le prêtre que le laïc, dans l’action eucharistique. La liturgie ne nous appartient pas : c’est le trésor de l’Eglise.

A travers la réception de l’Eucharistie et l’adoration du Saint-Sacrement nous voulons approfondir notre communion, la préparer et la prolonger. Elles nous permettent aussi d’entrer en communion avec le Christ, et à travers lui avec toute la Trinité, afin de devenir ce que nous recevons et de vivre en communion avec l’Eglise. C’est en recevant le Corps du Christ que nous recevons la force « d’unité avec Dieu et les uns avec les autres » (Saint Cyrille d’Alexandrie, In Ioannis Evangelium, 11, 11 ; cf. Saint Augustin, Sermo 577). Nous ne devons jamais oublier que l’Eglise est construite autour du Christ et que, comme l’ont affirmé saint Augustin, saint Thomas d’Aquin et saint Albert Le Grand, à la suite de saint Paul (cf. 1 Co 10, 17), l’Eucharistie est le sacrement de l’unité de l’Eglise car nous formons tous un seul corps dont le Seigneur est la tête. Nous devons sans cesse revenir à la Dernière Cène, le jeudi saint, où un gage du mystère de notre rédemption sur la Croix, nous a été donné. La Dernière Cène est le lieu de l’Eglise naissante, le sein contenant l’Eglise de tous les temps. Dans l’Eucharistie, le sacrifice du Christ est constamment renouvelé, la Pentecôte est constamment renouvelée. Puissiez-vous tous prendre toujours plus profondément conscience de l’importance de l’Eucharistie du dimanche, car le dimanche, premier jour de la semaine, est le jour où nous honorons le Christ, le jour où nous recevons la force de vivre chaque jour le don de Dieu.

[en français]

Je voudrais aussi inviter les pasteurs et les fidèles à une attention renouvelée à leur préparation à la réception de l’Eucharistie. Malgré notre faiblesse et notre péché, le Christ veut faire en nous sa demeure, lui demandant la guérison. Pour cela, il nous faut faire tout ce qui est en notre pouvoir pour le recevoir dans un cœur pur, en retrouvant sans cesse, par le sacrement du pardon, la pureté que le péché a entaché, «mettant en accord notre âme et notre voix», selon l’invitation du Concile (cf. Sacrosanctum Concilium, n. 11). En effet, le péché, surtout le péché grave, s’oppose à l’action de la grâce eucharistique en nous. D’autre part, ceux qui ne peuvent pas communier en raison de leur situation trouveront cependant dans une communion de désir et dans la participation à l’Eucharistie une force et une efficacité salvatrice.

L’Eucharistie a une place toute spéciale dans la vie des saints. Rendons grâce à Dieu pour l’histoire de sainteté du Québec et du Canada, qui a contribué à la vie missionnaire de l’Église. Votre pays honore particulièrement ses martyrs canadiens, Jean de Brébeuf, Isaac Jogues et leurs compagnons, qui ont su donner leur vie pour le Christ, s’associant ainsi à son sacrifice sur la Croix. Ils appartiennent à la génération des hommes et des femmes qui ont fondé et développé l’Église au Canada, avec Marguerite Bourgeoys, Marguerite d’Youville, Marie de l’Incarnation, Marie-Catherine de Saint-Augustin, Mgr François de Laval, fondateur du premier diocèse en Amérique du Nord, Dina Bélanger et Kateri Tekakwitha. Mettez-vous à leur école; comme eux, soyez sans crainte; Dieu vous accompagne et vous protège; faites de chaque jour une offrande à la gloire de Dieu le Père et prenez votre part dans la construction du monde, vous souvenant avec fierté de votre héritage religieux et de son rayonnement social et culturel, et prenant soin de répandre autour de vous les valeurs morales et spirituelles qui nous viennent du Seigneur.L’Eucharistie n’est pas qu’un repas entre amis. Elle est myst

ère d’alliance. «Les prières et les rites du sacrifice eucharistique font sans cesse revivre devant les yeux de notre âme, au fil du cycle liturgique, toute l’histoire du salut, et nous en font pénétrer toujours davantage la signification» (S. Thérèse-Bénédicte de la Croix, [Edith Stein], Wege zur inneren Stille Aschaffenburg, 1987, p. 67). Nous sommes appelés à entrer dans ce mystère d’alliance en conformant chaque jour davantage notre vie au don reçu dans l’Eucharistie. Elle a un caractère sacré, comme le rappelle le Concile Vatican II: «Toute célébration liturgique, en tant qu’œuvre du Christ prêtre et de son Corps qui est l’Église, est l’action sacrée par excellence, dont nulle autre action de l’Église n’égale l’efficacité au même titre et au même degré» (Sacrosanctum Concilium, n. 7). D’une certaine manière, elle est une «liturgie céleste», anticipation du banquet dans le Royaume éternel, annonçant la mort et la résurrection du Christ, jusqu’à ce qu’il vienne (cf. 1 Co 11, 26).

Pour que jamais le peuple de Dieu manque de ministres pour lui donner le Corps du Christ, il nous faut demander au Seigneur de faire à son Église le don de nouveaux prêtres. Je vous invite aussi à transmettre l’appel au sacerdoce aux jeunes garçons, pour qu’ils acceptent avec joie et sans peur de répondre au Christ. Ils ne seront pas déçus. Que les familles soient le lieu primordial et le berceau des vocations.

Avant de terminer, c’est avec joie que je vous annonce le rendez-vous du prochain Congrès eucharistique international. Il se tiendra à Dublin en Irlande, en 2012. Je demande au Seigneur de vous faire découvrir à chacun la profondeur et la grandeur du mystère de la foi. Que le Christ, présent dans l’Eucharistie, et l’Esprit Saint, invoqué sur le pain et le vin, vous accompagnent sur votre route quotidienne et dans votre mission. Qu’à l’image de la Vierge Marie, vous soyez disponible à l’œuvre de Dieu en vous. Vous confiant à l’intercession de Notre-Dame, de sainte Anne, patronne du Québec, et de tous les saints de votre terre, je vous accorde à tous une affectueuse Bénédiction apostolique, ainsi qu’à toutes les personnes présentes, venues des différents pays du monde.

[En anglais]

Chers amis, alors que cet événement important dans la vie de l’Eglise touche à sa fin, je vous invite tous à vous joindre à moi pour prier pour le succès du prochain Congrès eucharistique international qui aura lieu en 2012 dans la ville de Dublin ! Je profite de cette occasion pour saluer chaleureusement le peuple d’Irlande, alors qu’il se prépare à accueillir ce rassemblement ecclésial. Je suis sûr qu’avec tous les participants au prochain Congrès, ils y verront une source de renouveau spirituel durable.

DISCOURS DE SAINT ATHANASE D’ALEXANDRIE CONTRE LES ARIENS : LE CHRIST, SAGESSE DU PÈRE

13 mai, 2008

Liturgie des Heures – Office des lecture 13 mai 2008

DISCOURS DE SAINT ATHANASE D’ALEXANDRIE CONTRE LES ARIENS

Le Christ, Sagesse du Père.

La Sagesse personnelle de Dieu, son Fils unique, est cr

éatrice et réalisatrice de toutes choses. En effet, dit le Psaume :Tu as tout fait avec sagesse, la terre est pleine de tes créatures. Afin que les créatures non seulement existent, mais existent bien, Dieu a décidé que sa propre Sagesse descendrait vers les créatures afin d’imprimer en toutes et en chacune une certaine empreinte et représentation de son image ; ainsi serait-il évident qu’elles ont été créées avec sagesse et qu’elles sont des oeuvres dignes de Dieu.De même, que notre verbe humain est l’image de ce Verbe qui est le Fils de Dieu, ainsi notre sagesse est, elle aussi, l’image de ce Verbe qui est la Sagesse en personne. Parce que nous possédons en elle la capacité de connaître et de penser, nous devenons capables d’accueillir la Sagesse créatrice, et par elle nous pouvons connaître son Père. Car celui qui a le Fils a aussi le Père, et encore : Celui qui m’accueille accueille celui qui m’a envoyé. Parce que l’empreinte de cette Sagesse existe en nous et en toutes ses oeuvres, il est tout à fait juste que la Sagesse véritable et créatrice, appliquant à elle-même ce qui concerne son empreinte, dise : Le Seigneur m’a créée comme une de ses oeuvres. ~Puisque le monde, par le moyen de la sagesse, n’a pas reconnu Dieu dans la Sagesse de Dieu, c ‘est par la folie de la prédication que Dieu a jugé bon de sauver ceux qui croient

. Désormais Dieu ne veut plus, comme dans les temps primitifs, être connu par l’image et l’ombre de la Sagesse: il a voulu que la véritable Sagesse en personne prenne chair, devienne homme, subisse la mort de la croix, afin qu’à l’avenir tous les croyants puissent être sauvés par la foi en cette Sagesse incarnée.C’est donc elle qui est la Sagesse de Dieu. C’est elle qui, auparavant, par son image introduite dans les choses créées (et c’est en ce sens qu’on la disait créée), se faisait connaître et, par elle, faisait connaître le Père. Par la suite, elle-même, qui est le Verbe, est devenue chair, comme dit saint Jean; après avoir détruit la mort et sauvé notre race, elle s’est manifestée plus clairement elle-même et, par elle-même, elle a manifesté son Père. Ce qui lui a fait dire: Donne-leur de te connaître, toi, le seul Dieu, le vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ.

Toute la terre a donc été remplie de sa connaissance. Car il y a une seule connaissance: du Père par le Fils, et du Fils à partir du Père. Le Père met sa joie en lui, et le Fils se réjouit de la même joie dans le Père, ainsi qu’il le dit: J’y trouvais ma joie, je me réjouissais jour après jour en sa présence.

Sur les traces de l’Esprit – La fête de la Pentecôte

10 mai, 2008

du site: 

http://www.catechese.viateurs.ca/spiritualite/traces-esprit/index.cfm

Sur les traces de l’Esprit
La fête de la Pentecôte

Ludger Mageau, c.s.v.
27 f
évrier 2007

Aperçu
F
ête du don de l’Esprit, la Pentecôte souligne la présence mystérieuse de Celui qui se laisse reconnaître à ses fruits

Nota Bene :
Cet article est une adaptation d’une homélie prononcée par Ludger Majeau, c.s.v. à l’église Saint-Louis-de-Gonzague (Québec) le 15 mai 2005.

Une belle et ancienne fête

« Quand le jour de la Pentecôte arriva, ils se trouvaient réunis tous ensemble. Tout à coup il y eut un bruit qui venait du ciel comme le souffle d’un violent coup de vent: la maison où ils se tenaient en fut toute remplie; alors leur apparurent comme des langues de feu qui se partageaient et il s’en posa sur chacun d’eux. » (Ac 2,1-3)

La Pentecôte, c’est une ancienne fête. C’était autrefois la fête de la moisson. Les Juifs ont « converti » pour ainsi dire cette fête pour remercier la Seigneur qui leur avait donné la Loi, les commandements de Dieu. Ainsi, la fête des moissons est devenue fête de la Loi.

Avec les chrétiens, la Pentecôte deviendra la fête par excellence du don de l’Amour de Dieu en Personne : l’Esprit Saint.

Des symboles évocateurs

L’Esprit Saint, puisqu’il n’est pas visible, est forcément difficile à concevoir. Voilà pourquoi la Bible est si riche en symboles : ils nous aident à s’approcher du mystère, à saisir un peu plus qui peut être l’Esprit de Dieu agissant au cœur de nos vies.

La colombe

Le premier symbole employé dans la Bible est le vol de la colombe

. La colombe évoque la douceur, voire la tendresse au sein de nos vies.

L’eau

L’eau apporte la vie et la fertilité

. Sans eau, c’est la mort, aussi bien pour nous que pour tout vivant.

L’huile

Essentielle dans les engrenages et les rouages de toutes sortes pour leur bon fonctionnement, on dit souvent que les relations humaines harmonieuses sont « bien huilées ».

De plus, les vertus curatives et apaisantes de l’huile

ne sont plus à démontrer. Pas étonnant que ce symbole soit présent dans plusieurs sacrements, dont celui du « sacrement des malades ».

Le feu

Le feu, c’est l’énergie, la vigueur et la force. Également, il apporte la lumière et la chaleur.
« Esprit Saint, éclaire-moi et fortifie-moi! »Le souffle

Le souffle, c’est le vent, c’est l’élan. L’expression « avoir le vent dans les voiles » le dit bien. Plus près de nous, il y a notre respiration, notre « souffle de vie », notre dynamisme. À nos vies parfois essoufflées, l’Esprit redonne l’élan.

Afin de mieux comprendre la nature de l’Esprit Saint, on ne saurait se limiter qu’à un seul symbole. L’ensemble des symboles bibliques au sujet de l’Esprit offre une image plus riche et juste de ce Don par excellence.

Découvrir l’Esprit par ses fruits

Le vent est invisible, mais on devine sa présence par les effets qu’il produit : les branches d’un arbre qui s’agitent, les feuilles qui s’envolent, son sifflement au sein d’une fenêtre entre ouverte…

Pour l’Esprit Saint, c’est un peu la même chose : on peut le découvrir par ses fruits, c’est-à-dire par les effets qu’il produit :

« Mais voici le fruit de l’Esprit: amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur, maîtrise de soi; contre de telles choses, il n’y a pas de loi. » (Ga 5,22-23)

L’amour

C’est le premier fruit de l’Esprit. Quand on voit des gens qui s’aiment et qui s’entraident, quand on voit la tendresse au sein d’un couple, quand une mère prend soin de son enfant avec sollicitude, (…) on devine l’Amour de Dieu à l’œuvre.

La joie

Il y a la joie profonde, celle qui vient du fond de l’être. Elle nourrit et apaise, elle illumine le visage, elle se traduit par le sourire.

La paix« Que la paix soit avec vous ». L’Esprit nous pacifie et nous amène à renoncer à des moyens violents pour arriver à nos fins.

La patience« La patience obtient tout » dit-on. L’agriculteur, l’éducateur, le parent (…) savent d’expérience qu’il faut savoir semer et ne pas être trop pressé pour apprécier les fruits de son travail. L’Esprit donne la force d’espérer et d’attendre.

La bonté

Parfois on entend : « Cette personne-là, c’est tellement bon, c’est comme du bon pain ». Jésus, le Pain de Vie, qui vivait sous la mouvance de l’Esprit, en union avec son Père, était remarquablement bon. Les Évangiles en témoignent à plusieurs reprises.

La confiance

La confiance est au cœur des équipes qui travaillent à un objectif commun.
La confiance au c
œur d’une chorale qui pratique régulièrement en vue d’apporter de la joie à
ses auditeurs.
La confiance est au c
œur des enfants qui apprennent avec joie à l’é
cole.
(…)
Sans confiance, pas d’unit
é; on reste seul et on ne bâtit rien ensemble.

La douceur« On attire pas des mouches avec du vinaigre mais avec du miel » dit l’adage. En effet, l’être humain aspire à être traité avec délicatesse. L’Esprit de douceur nous invite à être affable, à regarder les autres avec grande considération.

La maîtrise de soiÊtre maître de soi, c’est laisser s’exprimer son cœur profond, son âme, plutôt que certains désirs plus superficiels. L’Esprit nous appelle à la liberté, à libérer le meilleur de nous-même.

L’Esprit Saint, certes, on ne le voit pas, mais à discerner dans mon milieu et en moi-même les fruits de bonté et d’amour, on devine la présence bienfaisante du « Souffle de Dieu ».

« Où il y a l’Amour, le Seigneur est là. »

LITURGIE DES HEURES 30 MARS 2008 – LE DEUXIÈME DIMANCHE DE PÂQUES

31 mars, 2008

LITURGIE DES HEURES 30 MARS 2008 

OFFICE DES LECTURES – DEUXIÈME LECTURE 

HOMÉLIE DE SAINT AUGUSTIN AUX NOUVEAUX BAPTISÉS
LE DEUXIÈME DIMANCHE DE PÂQUES
 

Ceux qui sont renés dans le Christ.

C’est
à vous que je m’adresse, enfants nouveau-nés, vous qui êtes des tout-petits dans le Christ, la nouvelle génération mise au monde par l’Eglise, le don du Père, la fécondité de la Mère, de tendres bourgeons, l’essaim tout nouveau, la fleur de notre fierté et le fruit de notre labeur, ma joie et ma couronne, vous qui tenez bon dans le Seigneur.
Je vous adresse les paroles de l’Ap
ôtre: Revêtez Jésus Christ et ne vous abandonnez pas aux préoccupations de la chair pour satisfaire vos convoitises, afin de revêtir par votre vie ce que vous avez revêtu par le sacrement. Vous tous qui avez été baptisés dans le Christ, vous avez revêtu le Christ. Il n’y a plus ni Juif ni païen, ni esclave ni homme libre, ni homme ni femme: tous, vous ne faites plus qu’un dans le Christ Jésus
.

Telle est la force du sacrement: il est le sacrement de la vie nouvelle, qui commence maintenant par le pardon de tous les péchés passés, et qui trouvera son accomplissement dans la résurrection des morts. Car vous avez été mis au tombeau avec le Christ par le baptême dans sa mort; de même que le Christ est ressuscité des morts, ainsi devez-vous mener une vie nouvelle

. Vous vous conduisez maintenant par la foi, aussi longtemps que, dans ce corps mortel, vous êtes en exil loin du Seigneur. Mais vers celui vers qui vous tendez, vous avez un chemin sûr: le Christ lui-même est ce chemin, il a voulu le devenir en se faisant homme pour nous. Car il a réservé une grande douceur pour ceux qui le craignent; il a voulu la commencer et la parfaire pour ceux qui espèrent en lui, du fait que nous recevrons en réalité ce que nous avons reçu maintenant en espé

rance.~

C’est aujourd’hui l’octave de votre naissance; aujourd’hui s’accomplit en vous le sceau de la foi qui était conféré chez les anciens Pères avec la circoncision de la chair qu’on faisait huit jours après la naissance charnelle.~ C’est pourquoi le Seigneur en ressuscitant a dépouillé la chair mortelle; non pas qu’il ait surgi avec un autre corps, mais avec un corps qui ne doit plus mourir; il a ainsi marqué de sa résurrection le « jour du Seigneur ». C’est le troisième jour après sa passion, mais dans le compte des jours qui suivent le sabbat, c’est le huitième, en mê

me temps que le premier.

C’est pourquoi vous-mêmes avez reçu le gage de l’Esprit, non pas encore dans sa réalité, mais dans une espérance déjà certaine, parce que vous possédez le sacrement de cette réalité. Ainsi donc, si vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les réalités d’en haut: c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu. Le but de votre vie est en haut, et non pas sur la terre. En effet, vous êtes morts avec le Christ, et votre vie reste cachée avec lui en Dieu. Quand paraîtra le Christ, votre vie, alors vous aussi, vous paraîtrez avec lui dans la gloire

.

« Heureux ceux qui croient sans avoir vu: ( Jean 20,19-31)

29 mars, 2008

du site: 

http://st-sebastien-nancy.cef.fr/spip.php?page=imprimer&id_article=51

 

« Heureux ceux qui croient sans avoir vu: ( Jean 20,19-31) 

Traditionnellement, la longue période du Temps pascal qui dure jusqu’à la Pentecôte est considérée dans l’Eglise comme une sorte de grande semaine de sept fois sept jours. La couleur blanche s’impose, comme couleur de la joie ; on met des fleurs partout ; on multiplie les Alléluia ; la communauté chrétienne est en fête. (Notons-le au passage, nous restons beaucoup plus longtemps en période pascale qu’en Carême, par exemple, et nous pouvons reconnaître là, contrairement à la caricature qu’on fait parfois du christianisme, le signe que notre foi nous invite davantage à la réjouissance qu’à l’austérité.) Alors, installons-nous posément dans cette liturgie de 50 jours, prenons le temps de la savourer, accueillons-la pour ce qu’elle est : un moyen pédagogique que l’Eglise fournit à ses enfants afin qu’ils orientent leur vie vers l’astre véritable, le Soleil du Ressuscité. 

En même temps, si une pédagogie d’une telle ampleur est déployée pour nous, c’est bien parce que notre accueil de Pâques ne va vraiment pas de soi. Reconnaissons-le : spontanément, nous ne nous orientons pas vers le Soleil du Ressuscité. Ou plutôt, si, nous nous tournons-vers lui, avec beaucoup de joie, à la faveur de telle cérémonie, de tel chant, de tel rite, nous expérimentons quel bonheur il y a de se tourner vers Jésus ressuscité Mais cette orientation ne dure pas. Notre tournesol spirituel a la tête bien faible… Nous nous le sommes peut-être déjà dit dans le secret du cœur, et, en tout cas, je l’ai beaucoup entendu au confessionnal, cette semaine : la joie de Pâques se dissipe vite. Une expérience si réjouissante de légèreté spirituelle, de libération, de joie retrouvée, d’allégresse intérieure a pu très vite redonner la place aux pesanteurs, aux médiocrités, aux incertitudes habituelles… 

Face à ce constat réaliste et bien humiliant par certains côtés, (tant mieux pour celles et ceux qui sont épargnés par cette épreuve !), je nous invite à être attentifs à la page d’Evangile de cette liturgie. On peut dire, je crois, qu’elle est adaptée à la situation… 

Nous y retrouvons cette figure bien connue de l’Apôtre Thomas. Le Christ lui enseigne une béatitude qui le concerne, lui, Thomas, bien sûr, mais qui nous rejoint profondément, nous qui vivons deux mille ans après l’événement de Pâques : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » Nous n’avons rien vu de ce que Thomas voulait voir : la trace sur un vivant des marques de la Mort, comme autant de signes que la Mort a été vaincue. 

Si cette béatitude nous est adressée, si nous avons à l’accueillir comme parole d’Evangile, comme Bonne Nouvelle, c’est bien parce qu’elle ressemble aux autres Béatitudes. Comme les autres Béatitudes, elle vient heurter notre vision habituelle des choses. Elle nous confronte au paradoxe de toute vie à la suite du Christ – là où les affligés se réjouissent, où les pauvres sont heureux, les doux sont les vrais forts - 

« Heureux ceux qui croient sans avoir vu. », Cela ne veut pas dire que nous n’avons rien à voir, mais que nous ne voyons pas ce que nous aimerions voir. Ni comme nous aimerions voir. Concernant la victoire du Ressuscité, nous voudrions voir du spectaculaire, de l’éclatant, et surtout du définitif. Disons-le : nous voudrions des sensations fortes. Au contraire, le plus souvent, il nous est donné, au mieux, du discret, de l’incertain, du fugace. 

Pour revenir sur notre éventuelle déception sur la fragilité de la joie liée aux fêtes de Pâques, la béatitude adressée à Thomas veut nous inviter, à ne pas nous accrocher à la joie de Pâques , mais à laisser s’installer doucement, discrètement en nous l’expérience de Pâques. une expérience dont la joie sensible n’est qu’une manifestation passagère. 

L’expérience de Pâques, 2000 ans après, nous ne la faisons pas en touchant le corps vivant d’un homme mort trois jours auparavant. Nous la faisons en rencontrant des hommes et des femmes qui auraient toutes les raisons de monde pour être porteurs de tristesse, d’angoisse, de violence, de haine, pour avoir en eux et sur eux tous les stigmates du malheur et qui, pourtant, paradoxalement – le paradoxe des Béatitudes ! – rayonnent de paix, de vraie joie, de liberté, d’amour. 

Pour nous qui ne voyons pas apparaître Jésus Christ sorti du tombeau, ils peuvent être figures véritables du Ressuscité. Mais, voilà, est-ce que nous savons les voir, les regarder ainsi ? Est-ce que nous les laissons nous dire, de leur voix souvent blessée, brisée, des mots qui sont comme l’écho des mots de consolation que le Christ est venu dire à ses disciples enfermés dans leur maison verrouillée ? 

Oui, je le crois profondément, si la joie de Pâques nous est si vite retirée, c’est pour que nous acceptions de laisser grandir en nous, pauvrement, humblement, le désir de l’expérience de Pâques. Nous risquerions de nous enfermer sur la joie de Pâques, elle pourrait satisfaire notre rêve d’une intimité douillette avec le Christ, une intimité égoïste et finalement stérile, Le désir de l’expérience de Pâques, lui, nous force à sortir de nous-mêmes, il nous pousse à ouvrir les portes, à partir rechercher les témoins du Ressuscité, toutes celles et tous ceux qui manifestent que le malheur, le mensonge, la haine ne sont pas les plus forts. 

Demandons à notre Seigneur, à notre Dieu (comme dit Thomas) de faire l’expérience de Pâques, non pas en voyant de l’extraordinaire, mais en découvrant comment la vie la plus ordinaire, la plus obscure peut être à tout instant illuminée au Soleil du Ressuscité. 

Philippe Robert, sj

« Au lever du jour, Jésus était là debout sur le rivage »

28 mars, 2008

du site:

http://levangileauquotidien.org/

Liturgie latine
Hymne des vêpres de l’Octave de Pâques: Ad coenam agni providi (trad. Liturgie Chorale du Peuple de Dieu)

« Au lever du jour, Jésus était là debout sur le rivage »

Invités aux noces de l’Agneau (Ap 19,9)
Et revêtus d’une robe de lumière,
Nous venons de traverser l’eau de la Mer Rouge (Ex 14)
Chantons le Christ, il nous ouvre le chemin.

Lui, dont le Corps vêtu de gloire
S’est immolé sur l’autel de la croix,
Il a répandu son sang pour la vie du monde
En le buvant, nous vivons en son amour.

Protégés au soir de cette Pâque
Contre les coups de l’ange exterminateur (Ex 12,13)
Il nous a tous arrachés à la servitude
Les eaux s’ouvrirent alors sous nos pas.

Aujourd’hui, notre Pâque c’est le Christ (1Co 5,7)
Il est l’agneau immolé pour nos péchés
Il nous a donné sa chair comme nourriture
Le pain très pur, l’azyme sincère.

Il est la victime vraiment digne
Par qui l’enfer a été anéanti,
Il délie la terre entière tenue captive,
Il lui redonne les biens de la vie.

Jésus Christ se lève du tombeau
Et il retourne vainqueur des enfers,
Il enchaîne les tyrans, chasse les ténèbres
Et il nous ouvre les portes du ciel.

Gloire à toi, ô Christ, notre Sauveur,
Toi qui triomphe aujourd’hui d’entre les morts
Gloire au Père et à l’Esprit qui nous illumine
Vous qui régnez pour les siècles éternels. Amen, Alléluia !

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