Archive pour la catégorie 'Hymne'

Veni Creator Spiritus – latin-français

10 mai, 2008

du site:

http://membres.lycos.fr/blanquie/venisanctespiritus.html

Hymnum

Veni, Creator Spiritus,
Mentes Tuorum visita,
Imple superna gratia,
Quae Tu creasti pectora.

Qui diceris Paraclitus,
Altissimi Donum Dei,
Fons vivus, ignis, caritas,
Et spiritalis unctio.

Tu septiformis munere,
Digitus paternae dexterae,
Tu rite promissum Patris,
Sermone ditans guttura.

Accende lumen sensibus :
Infunde amorem cordibus,
Infirma nostri corporis
Virtute firmans perpeti.

Hostem repellas longius
Pacemque dones protinus :
Ductore sic Te praevio
Vitemus omne noxium.

Per Te sciamus da Patrem,
Noscamus atque Filium,
Teque utriusque Spiritum
Credamus omne tempore.

Deo Patri sit gloria,
Et Filio, Qui a mortuis
Surrexit, ac Paraclito,
In saeculorum saecula.

Amen.

Hymne

Venez, Esprit Créateur,
Visitez les
âmes de Vos fidè
les,
Comblez de la gr
âce d
en haut
Les c
œurs que Vous avez créé
s.

Vous Quon nomme Paraclet,
Don du Dieu Tr
è
s-Haut,
Source vive, flamme, charit
é
,
P
énétrante onction de l’â
me. Vous

êtes porteur des sept dons,
Doigt de la main droite du P
è
re,
Fid
è
le objet de Sa promesse,
Qui inspirez la parole sur nos l
è
vres.

Enflammez nos sens de Votre lumière,
P
énétrez damour nos cœ
urs,
Affermissez nos corps fragiles
Par l
appui constant de Votre force. Repoussez l

ennemi au loin
Donnez-nous la paix sans retard :
Ainsi marchant
à
Votre suite
Nous
é
viterons tout mal.

Faites-nous connaître le Père,
R
évé
lez-nous aussi le Fils,
Et Vous, leur commun Esprit,
Faites-nous toujours croire en Vous.
Gloire

à Dieu le Père,
Au Fils ressuscit
é
des morts,
Au Paraclet,
Dans les si
ècles des siè
cles. Amen.

Pange lingua – Tantum ergo sacramentum (latin-français)

28 janvier, 2008

Saint Thomas d’Aquin

Pange lingua – (Tantum ergo sacramentum)

Pange lingua gloriosi
Corporis mysterium,
Sanguinisque pretiosi,
Quem in mundi pretium
Fructus ventris generosi,
Rex effudit gentium.

Nobis datus, nobis natus
Ex intacta Virgine
Et in mundo conversatus,
Sparso verbi semine,
Sui moras incolatus
Miro clausit ordine.

In supremae nocte cenae
Recum bens cum fratribus,
Observata lege plene
Cibis in legalibus,
Cibum turbae duodenae
Se dat suis manibus

Verbum caro, panem verum
Verbo carnem efficit:
Fitque sanguis Christi merum,
Et si sensus deficit,
Ad firmandum cor sincerum
Sola fides sufficit.

Tantum ergo Sacramentum
Veneremur cernui:
Et antiquum documentum
Novo cedat ritui:
Praestet fides supplementum
Sensuum defectui.

Genitori, Genitoque
Laus et iubilatio,
Salus, honor, virtus quoque
Sit et benedictio:
Procedenti ab utroque
Compar sit laudatio. Amen.

Chante, ô ma langue, le mystère
De ce corps tr
è
s glorieux
Et de ce sang si pr
é
cieux
Que le Roi de nations
Issu d’une noble lign
é
e
Versa pour le prix de ce monde

Fils d’une mère toujours vierge
N
é pour nous, à nous donné
,
Et dans ce monde ayant v
é
cu,
Verbe en semence sem
é
,
Il conclut son temps d’ici-bas
Par une action incomparable :

La nuit de la dernière Cène,
A table avec ses amis,
Ayant pleinement observ
é
La Pâ
que selon la loi,
De ses propres mains il s’offrit
En nourriture aux douze Ap
ô
tres.

Le Verbe fait chair, par son verbe,
Fait de sa chair le vrai pain;
Le sang du Christ devient boisson;
Nos sens
étant limité
s,
C’est la foi seule qui suffit
pour affermir les coeurs sinc
è
res.

Il est si grand, ce sacrement !
Adorons-le, prostern
é
s.
Que s
effacent les anciens rites
Devant le culte nouveau !
Que la foi vienne suppl
é
er
Aux faiblesses de nos sens !

Au Père et au Fils quil engendre
Louange et joie d
é
bordante,
Salut, honneur, toute-puissance
Et toujours b
éné
diction !
A l
Esprit qui des deux procè
de
soit rendue m
ême louange. Amen.

Ô Toi, l’au-delà de tout

25 octobre, 2007

en lisant les hymnes sur mon bréviaire français, j’ai trouvé des vraiment beaux textes, je vous propose de loi ou relire celles de l’Office des lectures de ce matin, je n’ai pas copié de mon bréviaire mais j’ai cherché l’hymne sur internet parce qu’il y n’avait pas le nom de l’auteur qui, en lisant, il devait être certainement, j’ai pensé, un grand saint,

du site:

http://www.biblisem.net/meditat/gregotoi.htm

 

Ô Toi, l’au-delà de tout


Ô Toi lau-delà de tout,
Comment t
appeler d
un autre nom ?
Quelle hymne peut te chanter ?
aucun mot ne t
exprime.
Quel esprit te saisir ?
nulle intelligence ne te con
ç
oit.
Seul, tu es ineffable ;
tout ce qui se dit est sorti de toi.
Seul, tu es inconnaissable ;
tout ce qui se pense est sorti de toi.
Tous les
êtres te célè
brent,
ceux qui te parlent et ceux qui sont muets.
Tous les
ê
tres te rendent hommage,
ceux qui pensent
comme ceux qui ne pensent pas.
L
universel désir, le gé
missement de tous
aspire vers toi.
Tout ce qui existe te prie
et vers toi tout
ê
tre qui sait lire ton univers
fait monter un hymne de silence.
Tout ce qui demeure, demeure en toi seul.
Le mouvement de l
univers dé
ferle en toi.
De tous les
ê
tres tu es la fin,
tu es unique.
Tu es chacun et tu n
es aucun.
Tu n
es pas un être seul, tu nes pas l
ensemble :
Tu as tous les noms,
comment t
appellerais-je ?
Toi, le seul qu
on ne peut nommer ;
quel esprit c
éleste pourra pénétrer les nué
es
qui voilent le ciel lui-m
ê
me ?
Aie piti
é, ô Toi, lau-delà
de tout ;
comment t
appeler dun autre nom ?

GRÉGOIRE DE NAZIANZE. Recueilli dans Dieu et ses poètes, par Pierre Haïat,
Desclée de
Brouwer, 1987.

Hymne de résurrection

14 septembre, 2007

du site:

http://www.santegidio.org/fr/preghiera/giorni/venerdi.asp?nPag=1 

Hymne de résurrection

Alléluia, alléluia, alléluia. Christ est ressuscité des morts et il ne meurt plus. Alléluia, alléluia, alléluia.

Malgré la pierre pesante sur le tombeau, le péché triste de ce monde, malgré les soldats à la garde de ton corps tu es ressuscité, Seigneur, notre Dieu.

Alléluia, alléluia, alléluia. Christ est ressuscité des morts et il ne meurt plus. Alléluia, alléluia, alléluia.

 Aux femmes venues au tombeau un ange a parlé de ta résurrection. Tu t’es fait compagnon des disciples à Emmaüs, tu as dîné avec eux. Alléluia, alléluia, alléluia. Christ est ressuscité des morts et il ne meurt plus. Alléluia, alléluia, alléluia.

Malgré les portes fermées et la peur tu es apparu aux disciples réunis. Tu leur a donné le pouvoir de pardonner et tu leur as offert ta Paix.

Alléluia, alléluia, alléluia. Christ est ressuscité des morts et il ne meurt plus. Alléluia, alléluia, alléluia.

Nous, aujourd’hui, te célébrons ressuscité dans le monde entier avec foi. Du fond du coeur, nous confessons que tu es notre Seigneur et notre Dieu.

Alléluia, alléluia, alléluia. Christ est ressuscité des morts et il ne meurt plus. Alléluia, alléluia, alléluia.

Stabat mater (latin-français)

5 septembre, 2007

 du site:

http://www.inxl6.org/article3079.php

Stabat mater 

Le 15 septembre, l’Église célèbre Notre Dame des sept douleurs. Le « Stabat Mater » est une hymne composée au treizième siècle, attribuée au moine italien Jacopome da Todi qui médite sur la souffrance de Marie lors de la crucifixion de Jésus-Christ. Le nom de la prière est une abréviation de Stabat mater dolorosa , son premier vers en latin, qui signfie «Debout, la mère douloureuse». Cest un poème latin médiéval dont la traduction altère quelque peu la force poétique. 

Jacopome da Todi, XIIIe siècle
13/09/2006 

 

latin 

 

Stabat Mater dolorosa
Juxta Crucem lacrimosa
Dum pendebat Filius.

Cujus animam gementem,
Contristatam et dolentem,
Pertransivit gladius.

O quam tristis et afflicta
Fuit illa benedicta
Mater Unigeniti !

Quae moerebat et dolebat
Pia Mater, dum videbat
Nati poenas inclyti.

Quis est homo qui non fleret,
Matrem Christi si videret
In tanto supplicio ?

Quis non posset contristari,
Christi Matrem contemplari
Dolentem cum Filio ?

Pro peccatis suae gentis,
Vidit Jesum in tormentis,
Et flagellis subditum.

Vidit suum dulcem natum
Moriendo desolatum,
Dum emisit spiritum.

Eia Mater, fons amoris,
Me sentire vim doloris
Fac, ut tecum lugeam.

Fac, ut ardeat cor meum
In amando Christum Deum,
Ut sibi complaceam.

Sancta Mater, istud agas,
Crucifixi fige plagas
Cordi meo valide.

Fac me tecum pie flere,
Crucifixo condolore,
Donec ego vixero.

Tui nati vulnerati,
Tam dignati pro me pati,
Poenas mecum divide.

Juxta Crucem tecum stare,
Et me tibi sociare
In planctu desidero.

Virgo virginum proeclara,
Mihi jam non sis amara,
Fac me tecum plangere.

Fac, ut portem Christi mortem,
Passionis fac consortem,
Et plagas recolere.

Fac me plagis vulnerari,
Fac me Cruce inebriari,
Et cruore Filii.

Flammis ne urar succensus,
Per te, Virgo, sim defensus
In die judicii.

Christe, cum sit hinc exire,
Da per Matrem me venire
Ad palmam victoriae.

Quando corpus morietur,
Fac, ut animae donetur
Paridisi gloria. 

 

français 

 

Debout, la Mère douloureuse
Serrait la Croix, la malheureuse,
O
ù
son pauvre enfant pendait.

Et dans son âme gémissante,
Inconsolable, d
é
faillante,
Un glaive aigu s’enfon
ç
ait.

Ah ! qu’elle est triste et désolée,
La M
ère entre toutes comblé
e !
Il
était le Premier-Né
!

Elle pleure, pleure, la Mère,
Pieusement qui consid
è
re
Son enfant assassin
é
.

Qui pourrait retenir ses pleurs
A voir la Mè
re du Seigneur
Endurer un tel Calvaire ?

Qui peut, sans se sentir contrit,
Regarder près de Jé
sus-Christ
Pleurer tristement sa M
è
re ?

Pour les péchés de sa nation,
Elle le voit, dans sa Passion,
Sous les cinglantes lani
è
res.

Elle voit son petit garçon
Qui meurt dans un grand abandon
Et remet son
âme à son Pè
re.

Pour que je pleure avec toi,
Mè
re, source d’amour, fais-moi
Ressentir ta peine am
è
re !

Fais qu’en mon coeur brûle un grand feu,
L’amour de J
é
sus-Christ mon Dieu,
Pour que je puisse lui plaire !

Exauce-moi, ô sainte Mère,
Et plante les clous du Calvaire
Dans mon coeur, profond
é
ment !

Pour moi ton Fils, couvert de plaies,
A voulu tout souffrir ! Que j’aie
Une part de ses tourments !

Que je pleure en bon fils avec toi,
Que je souffre avec lui sur la Croix
Tant que durera ma vie !

Je veux contre la Croix rester
Debout prè
s de toi, et pleurer
Ton fils en ta compagnie !

O Vierge, entre les vierges claire,
Pour moi ne sois plus si amè
re :
Fais que je pleure avec toi !

Fais que me marque son supplice,
Qu’à
sa Passion je compatisse,
Que je m’applique
à
sa Croix !

Fais que ses blessures me blessent,
Que je goûte à
la Croix l’ivresse
Et le sang de ton enfant !

Pour que j’échappe aux vives flammes,
Prends ma d
éfense, ô
notre Dame,
Au grand jour du jugement !

Jésus, quand il faudra partir,
Puisse ta M
è
re m’obtenir
La palme de la victoire.

Et quand mon corps aura souffert,
Fais qu’à mon â
me soit ouvert
Le beau paradis de gloire !
 

Jubilus de nomine Jesu – Hymne attribuée à Saint Bernard

9 août, 2007

du site:

http://www.biblisem.net/meditat/bernjubi.htm

 

 Jubilus de nomine Jesu

 

De Jésus, le seul souvenir
Si doux, met au coeur la vraie joie :
Mais plus douce encore que miel,
Plus que tout, douce est sa pr
é
sence.

Rien à chanter de plus suave.
Rien qui sonne de plus joyeux,
Rien
à mé
diter de plus tendre
Que lui, J
é
sus le Fils de Dieu.

Jésus, espoir des repentants,
Pitoyable
à
toute demande,
Toi si bon pour ceux qui te cherchent
Que sera-ce
à qui te dé
couvre !

Ô Jésus, douceur de nos coeurs,
Eau vive, lumi
ère des â
mes,
Toi qui surpasses toutes joies,
Toi l
Au delà de tout dé
sir.

La parole ne peut le dire,
Ni l’é
criture le traduire;
Seul le croit qui put l
’é
prouver,
Ce que c
est, Jésus, de t
aimer.

Partout, je chercherai Jésus,
Dans la foule, ou seul au repos ;
Dans le secret d
un coeur, bien clos,
Mon amour le cherche assidu.

Avec Marie, avant laurore,
J
irai le chercher au sé
pulcre,
Criant la plainte de mon coeur.
Cherchant d
esprit et non des yeux,

Mes pleurs arroseront sa tombe,
Mes sanglots rempliront l
espace.
À
ses pieds je me jetterai
Les tenant bien fort embrass
é
s.

Jésus, roi sublime, admirable,
Triomphateur plein de noblesse,
J
aspire, douceur ineffable,
À te possé
der tout entier.

Ah ! demeure avec nous, Seigneur,
Nous illuminant à
ta flamme.
Chasse la brume de nos
â
mes,
Remplis le monde de douceur.

Quand tu visites notre coeur,
Alors la vérité l’é
claire.
Vide et pauvre appara
î
t le monde,
Tandis qu
en nous flambe l
amour.

Si doux est lamour de Jésus,
Et si parfaitement suave !
Et mille fois plus ravissant
Qu
il est possible de le dire !

Preuve en est faite en sa Passion,
Preuve en l
effusion de son sang,
Qui nous obtient la R
é
demption,
Dieu lui-m
ême à
contempler.

Vous tous, reconnaissez Jésus :
Venez demander son amour ;
Par votre qu
ête passionné
e,
Vous vous enflammerez pour lui.

À celui qui nous aime ainsi,
Rendez donc amour pour amour ;
Courez, s
é
duits par son parfum,
Que vos voeux r
é
pondent aux siens.

Jésus, auteur de la bonté,
Gage pour nous de toute joie,
Source de douceur et de gr
â
ce,
Vrai d
é
lice de notre coeur,

Mon bon Jésus, fais que je sente
Ton amour en sa pl
é
nitude.
Accorde-moi par ta pr
é
sence
De pouvoir contempler ta gloire.

De toi, je ne puis bien parler,
Et pourtant pourrais-je me taire ?
Ton amour me permet d
oser
Puisque toi seul me rends joyeux.

Cest ton amour à toi, Jésus,
Qui suavement nourrit l
’â
me ;
N
apportant jamais de dégoû
t,
Il nous affame de d
é
sir.

Ceux qui te goûtent ont faim de toi,
Ceux qui te boivent ont encore soif ;
Ils ne savent plus d
é
sirer
Que toi, J
ésus, leur bien-aimé
.

Ton amour enivrant fait voir
Combien Jé
sus est savoureux.
Heureux celui qu
il rassasie !
Son d
ésir ne cherche rien d
autre.

Ô Jésus, beauté angélique,
À
nos oreilles doux cantique,
Dans notre bouche, miel exquis,
Pour nos coeurs, c
é
leste breuvage.

Vois linfini de mon désir !
Mon J
é
sus, quand vas-tu venir ?
Pour quand la joie, pour quand la gr
â
ce
De me rassasier de ta face ?

Car ton amour est sans relâche.
D
amour je dé
faille sans cesse ;
C
est un fruit à
saveur de miel
Qui reste toujours vivifiant ;

Jésus, souveraine douceur,
Joie merveilleuse de mon coeur,
Incompr
éhensible bonté
,
Étreins-moi de ta charité
!

Mon bonheur, cest aimer Jésus
Et ne rien chercher au del
à
,
Mourir enti
èrement à
moi,
Afin de vivre pour lui seul.

Cest vers toi, mon très doux Jésus,
Qu
espère en soupirant mon â
me ;
Mes larmes d
amour te ré
clament
Et le cri du fond de mon coeur.

Ou que je puisse me trouver,
Je veux mon Jé
sus avec moi
Quelle joie
à le dé
couvrir,
Quel d
élice à le possé
der !

Ce sont alors embrassements !
Ce sont baisers plus doux que miel !
Et fusion bienheureuse au Christ !
Mais que la durée en est brè
ve !

Ce que jai cherché, je le vois,
Je tiens ce que j
ai convoité
;
Son amour me fait d
é
faillir,
Mon coeur en est tout incendi
é
.

Et lorsquon aime ainsi Jésus,
Cet amour-l
à ne s’é
teint plus ;
Il ne ti
é
dit pas, ne meurt pas,
Sans cesse il grandit et s
embrase.

Cet amour, ce feu continu,
Est d
une douceur admirable ;
La saveur en est d
é
licieuse,
Que ce d
é
lice rend heureux !

Cet amour envoyé du ciel
Adh
ère à
la moelle des os,
Ravage l
’â
me de son feu,
Et comble l
esprit de dé
lices.

Ô quel incendie de bonheur !
Ardeur br
ûlante du dé
sir !
Ô le doux rafraî
chissement
Que notre amour du Fils de Dieu !

Jésus, fleur dune mère vierge,
Ô toi quil nous est doux d
aimer,
Que gloire soit
à
ta puissance !
Étends ton rè
gne de bonheur.

Viens, viens donc; Roi très bon, ô Père
Dont la gloire n
a pas de mesure.
Avive en brillant, ta lumi
è
re :
Je T
ai déjà
trop attendu !

Jésus, plus clair que le soleil,
Et plus suave que le baume,
Doux par-del
à
toute douceur,
Tu d
é
passes toute tendresse.

Toi dont le goût est si prenant
Dont l
odeur est si tonifiante,
En toi tout mon esprit d
é
faille,
Toi seul suffis au coeur aimant.

Toi, lenchantement de lesprit,
En toi seul s
achève l
amour,
Mon titre de gloire est en toi,
Comme en toi le salut du monde.

Retourne donc mon bien-aimé
Posséder la droite du Pè
re ;
Heureux vainqueur de l
ennemi,
Jouis, au ciel, de ton royaume.

Où que tu ailles, je suivrai,
Tu ne peux plus m
’être arraché
;
N
as-tu pas emporté
mon coeur,
J
é
sus, gloire de notre race ?

Habitants des cieux, accourez,
Pour faire surhausser vos portes ;
Clamez à
celui qui triomphe :
« Salut, Jésus, ô roi illustre.
»

Roi tr
ès puissant, roi glorieux,
Roi victorieux et magnifique,
J
ésus qui prodigues la grâ
ce !
Honneur de l
assemblée cé
leste.

Fontaine de miséricorde,
Lumi
è
re de la vraie patrie,
Chasse les ombres de tristesse,
Nous donnant l
’é
clat de ta gloire.

Célébré par le choeur céleste
R
épé
tant sans fin ses louanges,
J
ésus réjouit l
univers
Et nous met en paix avec Dieu.

Jésus commande dans la paix
Qui d
é
passe tout sentiment,
Vers elle mon esprit soupire,
H
âté den jouir à
son tour.

Jésus a donc rejoint son Père,
Gravi le royaume des cieux ;
Loin de moi mon coeur est pass
é
,
Apr
ès Jésus sen est allé
.

Accompagnons-Le de louanges,
De voeux, dhymnes et de priè
res,
Pour qu
il nous donne de jouir,
Avec lui du s
éjour cé
leste. Amen.

 

Hymne attribuée à Saint Bernard et dont
la première recension fut composée,
sans doute, par un de ses disciples
de la fin du XIIe siècle.
On y retrouve les images que
les mystiques ont aimé puiser
dans ce Cantique des Cantiques
commenté par l’Abbé de Clairvaux. –
cf. MIGNE: P. L. T. 184, col. 1317 à 1320. 

Repris dans Devant Dieu,
anthologie de la prière chrétienne,
par Pierre Richard et Bernard Giraud,
Éditions Xavier Mappus, 1948. 

 

 

Ephrem, écrits – Discours sur l’enfantement de la Vierge

27 avril, 2007

 du site:

http://catho.org/

Ephrem, écrits – Discours sur l’enfantement de la Vierge

SIX HYMNES SUR LA VIRGINITÉ

I. Sur la mélodie: la fiancée du roi


1. O corps, dépouille le vieil homme, qui n’est que laideur
afin qu’il n’ab
îme pas encore cette nouveaut
é
dont tu t’es revêtu lors du baptê
me.
Car ce serait faire montre d’ingratitude,
car ce serait inverser le remboursement de la dette
si le vieil homme, m
ême renouvelé, devait encore t’abî
mer.
Corps,
é
coute mon conseil!
D
épouille-le par ta conduite (Ep 4,22
)
afin que ce ne soit pas lui qui se rev
ê
te de toi par ses habitudes!

Répons: Par tous les saints sur la terre comme au ciel -
louange soit rendue au P
è
re, au Fils et au saint Esprit!

2. Voici que notre Seigneur a renouvelé ta vétusté par le baptême,
Lui, l’Artisan de la vie qui avec son Sang
S’est fa
çonné
et construit un temple pour y habiter;
il ne faut donc pas qu’
à
sa place
le vieil homme habite dans le nouveau temple.
Corps, si tu laisses Dieu habiter en ton temple,
tu deviendras toi-m
ê
me son palais royal.

3. Voici l’homme mis en accusation
par ce que l’
É
criture enseigne et la nature proclame;
son p
éché est placé
entre les deux.
Car si (le p
éché) sé
duit quelqu’un qui ignore la Loi,
c’est la nature qui l’accusera (
Rm 2,4
)
et s’il s
éduit quelqu’un qui connaî
t la Loi,
c’est l’
Écriture qui le ré
primandera.
Satan nous cause des blessures,
et nature et
Écriture nous gué
rissent;
faisant suite au p
éché
, les remords se font jour.

4. (Nature et Loi) ont méprisé celui qui s’est rebellé,
et elles ont pans
é celui qui a fait pé
nitence;
aujourd’hui encore elles accusent les r
évolté
s
et gu
érissent le pé
nitent.
Car elles s’
é
tendent aussi loin que ce malin unique
qui retrouve sa jeunesse
à chaque géné
ration,
qui s’attache
à tout homme et à
toute heure est nuisible.
Elles aussi s’attachent
à
tout homme,
restent jeunes
à chaque géné
ration
et
à toute heure sont pré
sentes.

5. Écoute la nature et la Loi parler de sa prostitution effrénée
car sous la Loi, ce peuple s’est d
ébauch
é
contre la Loi; mais les peuples païens ont changé
leur nature
et ils se sont r
énové
s contre la nature.
La nature et la Loi accusent (le peuple de la Loi)
d’
ê
tre le perturbateur qui corrompt leur ordre.

6. Le malin a sournoisement détourné les paresseux du mariage
sous le couvert de la doctrine chr
é
tienne.
Et quand ils
étaient arrivés ensuite à
mi-chemin,
il a plac
é derriè
re eux la honte de la chute
et devant eux il a plac
é la beauté
sensuelle
qui est le filet (o
ù se prend) le hideux dé
sir.
Comme ils rougissent de revenir au stade du mariage
ils tombent alors dans les rets du p
éché
.

7. O corps, ne chasse pas la virginité
qui est descendue dans notre pays
et qui s’est
établie parmi nous comme une étrangè
re.
Si quelqu’un l’expulse et d
é
truit son nid,
son aile aussit
ôt l’élèvera dans les hauteurs cé
lestes
parce qu’elle ne peut reconstruire le nid d
é
truit.
Elle est un oiseau des hauteurs c
é
lestes
qui ne peut vieillir que dans un seul nid.
Et s’il quitte brusquement le nid, c’est pour toujours.

8. Et quand l’amie des anges s’est envolée,
alors entre le compagnon des d
é
mons,
le d
ésir, ennemi de la virginité
,
que Joseph avait chass
é (Gn 39,12
) .
Car la virginit
é
est l’amie des anges
elle s’
élève à
la hauteur des anges
et qui ne pleurerait pas en voyant entrer
et s’installer
à la place de cette amie de la paix le fougueux dé
sir ?

9. Si un brigand t’enlève et découvre ta pudeur dans le désert
(
Dt 22,25
)
la violence de l’impur prouve que tu demeures chaste,
comme Sara resta chaste dans les bras de Pharaon (
Gn 12,15
) .
Comme elle n’avait pas forniqu
é de sa propre volonté
,
la volont
é s’est faite prê
tre qui purifie de son hysope
celles qui sont souill
é
es par violence.

10. Crains le vin qui dévêtit le vénérable Noé (Gn 9,21) ,
vainqueur de sa g
éné
ration.
Celui qui put vaincre l’inondation
fut vaincu par une gorg
é
e de vin
et celui qu’au dehors le d
éluge ne put ré
duire,
le vin l’a r
éduit inté
rieurement.
Le vin qui d
évêtit et jeta à terre Noé
,
t
ête de toutes les géné
rations,
comme il te vaincra facilement, toi qui es seule!

11. Que la jeunesse craigne le désir du vin
qui s’empara du vieux Lot!
Le vin produisit cette chose difficile,
que par son effet les femmes lui d
érobè
rent une descendance.
(
Gn 19,32
) .
Combien il pourra produire cette chose facile
que des hommes par lui d
érobent le sceau de la virginité
.
Des jeunes femmes d
érobèrent ce tré
sor au vieillard,
prot
ège des jeunes gens ton trésor, virginité
!

12. Un homme ivre de vin est moins dangereux
que celui qu’enivre un d
é
testable amour.
Les cha
î
nes solides sont pour lui fragiles,
m
éprisable le bâ
ton et faible le gourdin.
Reproche et r
é
primande traversent son oreille comme des fables.
M
ê
me l’humiliation est comme une joie pour lui,
et les crachats qu’on lui envoie au visage, une ros
é
e.

13. Car ce n’est pas à son coeur que mène le chemin des voix
qui frappent son oreille.
Car les conduits de ses oreilles restent ouverts tous les deux;
la parole entr
é
e par une oreille
sort de l’autre c
ôté
par l’autre oreille.
Et quand celui qui l’enseigne croit avoir
été
entendu,
il ne remarque pas que sa r
éprimande s’est ré
pandue au-dehors,
car dans le coeur (du p
é
cheur)
il n’y a plus de place pour l’accueillir.

14. Car le vaste sein de son esprit est plein à déborder
d’une unique goutte d’amour qui y est tomb
é
e
et y est devenue une vaste mer.
Et voici que ses pens
é
es y montent et y descendent
comme un matelot dont le bateau s’est disjoint,
et ses pens
ées errent sur les vagues des dé
sirs
comme un bateau abandonn
é
par son timonier.

Une hymne ambrosienne qui souligne son amour du Christ : Ta lumière a chassé la nuit

15 avril, 2007

du site: 

http://www.inxl6.org/article1893.php

Une hymne ambrosienne qui souligne son amour du Christ :

Ta lumière a chassé la nuit

Comme le soleil est une joie
pour ceux qui aspirent à sa lumière,
ainsi le Seigneur est ma joie,
car il est mon soleil :
ses rayons m’ont éveillé,
et sa lumière a chassé de moi la nuit.
Il m’a donné des yeux,
et j’ai pu voir le jour de sa gloire.
Il m’a donné des oreilles,
et j’ai pu recevoir sa vérité.
Il m’a donné l’intelligence,
Et je me suis épris de Lui…

Ce qui meurt
ne compte plus devant mes yeux.
Sa parole a ôté sa puissance à l’enfer.
Et la vie éternelle a fleuri
dans le pays du Seigneur,
elle a été annoncée à ses fidèles,
et donnée sans partage
à ceux qui se confient en Lui.

SAINT NECTAIRE D’EGINE – HYMNE A L’AMOUR DIVIN

13 avril, 2007

du site: 

http://www.orthodoxa.org/FR/orthodoxie/spiritualite/hymneStNectaire.htm

SAINT NECTAIRE D’EGINE


HYMNE A L’AMOUR DIVIN

L’Eros (nous employons le mot éros dans le sens des Pères. C’est l’amour opérant, dynamique, qui propulse l’âme sortie d’elle-même, vers Dieu) divin, c’est l’amour parfait pour Dieu, manifesté comme désir insatiable du divin. L’éros divin naît dans le cœur purifié où habite la grâce divine.

L’éros pour Dieu est un don divin. Il est offert à l’âme innocente par la grâce divine qui la visite et se révèle à elle.

L’éros divin ne se lève chez personne sans une révélation divine. L’âme, qui n’a pas reçu de révélation, n’est pas sous l’influence de la grâce et demeure insensible à l’amour divin.

Les amants du divin ont été poussés vers l’amour divin par la grâce de Dieu, révélée à l’âme et qui agit dans le cœur purifié. C’est elle qui les a attirés vers Dieu.

Celui qui s’est épris de Dieu a d’abord été aimé de Dieu. Ce n’est qu’ensuite qu’il a aimé le divin.

L’amant du divin est devenu avant fils de l’amour, ensuite il a aimé le Père Céleste.

Le cœur de celui qui aime le Seigneur ne sommeille jamais ; il veille à cause de l’intensité de son amour.

Si l’homme dort par nécessité de sa nature, le cœur, lui, veille pour la louange de Dieu.

L’âme blessée par l’éros divin ne cherche plus rien en dehors du Bien Suprême; elle se détourne de tout, éprouve pour tout de l’indifférence.

L’âme, éprise de Dieu, se délecte des paroles de Dieu et passe son temps dans Ses tabernacles.

Elle élève la voix pour raconter les merveilles de Dieu et quand elle conserve, elle parle de Sa gloire et de Sa majesté.

Elle chante Dieu et Le loue sans cesse.

Elle Le sert avec zèle.

L’éros divin s’empare de toute cette âme, la change et se l’approprie.

L’âme, amoureuse de Dieu, a connu le divin et cette connaissance a enflammé son divin éros.

L’âme, amoureuse de Dieu, est bienheureuse, car elle a rencontré le Juge divin qui a comblé ses désirs.

Tout désir, toute affection, tout élan étranger à l’amour divin, elle le rejette loin d’elle, comme méprisable et indigne d’elle.

O combien l’amour du divin, porté par l’amour de Dieu, élève dans les airs l’âme amoureuse de Dieu ! Cet amour, telle une nuée légère, s’empare de l’âme et la transporte vers la source éternelle de l’amour, vers l’amour intarissable et la remplit de la lumière éternelle.

L’âme, blessée par l’éros divin, se réjouit en tout temps. Elle est dans l’allégresse, elle tressaille de joie, elle danse, car elle se trouve reposer dans l’amour du Seigneur comme sur une eau tranquille.

Rien de ce qui afflige en ce monde ne peut venir troubler sa quiétude et sa paix, rien de triste ne peut ôter sa joie et son allégresse.

L’amour enlève dans les airs l’âme amante du divin. Etonnée, elle se voit séparée de ses sens corporels, de son corps lui-même. En se livrant totalement à Dieu, elle s’oublie elle-même.

L’éros divin procure la familiarité avec Dieu ; la familiarité procure l’audace, l’audace le goût et le goût la faim.

L’âme, t