Archive pour la catégorie 'fête du Seigneur'

vendredi 6 août 2010: Transfiguration du Seigneur

5 août, 2010

du site:

http://www.homelies.fr/homelie,transfiguration.du.seigneur,2868.html

Transfiguration du Seigneur

vendredi 6 août 2010

Famille de saint Joseph

Homélie-Messe  

La liturgie d’aujourd’hui nous invite à tourner notre regard vers le Fils de Dieu qui, sur la montagne, comme s’accordent à le rapporter les évangiles synoptiques, est transfiguré devant Pierre, Jacques et Jean, tandis que d’une nuée, la voix du Père proclame : « Celui est mon Fils, celui que j’ai choisi ; écoutez-le ».

Jésus est bien au centre de la scène de la Transfiguration. C’est vers lui que convergent deux témoins de la Première Alliance : Moïse le médiateur de la Loi et Elie le prophète du Dieu vivant. La présence de ces deux personnages ainsi que la voix venant du ciel nous montrent clairement que nous assistons à une théophanie, une manifestation de Dieu en son Fils Jésus-Christ. Comment ne pas penser ici aux théophanies dont Moïse et Elie furent témoins sur la montagne de Dieu, le Sinaï-Horeb (Ex 19,9s ; 24, 15-18 et 1 R 19, 8-18) !

Jésus apparaît totalement transfiguré par la gloire de Dieu. Et cette gloire suscite la frayeur chez les trois disciples ou plutôt cette crainte révérencielle que l’on éprouve en présence de la divinité. Mais elle provoque en même temps la joie de saint Pierre : « Maître, il est heureux que nous soyons ici ». Ce dernier se voit ainsi confirmé dans la confession de foi en la messianité de Jésus qu’il avait prononcée peu de temps avant comme nous le rapporte saint Matthieu dans son évangile : « Tu es le Christ le Fils du Dieu vivant » (Mt 16, 16).

Mais si la vision et la voix venue du ciel confirment saint Pierre, elles ratifient aussi la révélation que Jésus avait faite à ses disciples après la confession de Pierre à Césarée. Cette révélation se trouve d’ailleurs être l’objet de sa discussion avec Moïse et Elie : cet « exode » dont Jérusalem va être le point de « départ » ; ce passage par la mort, nécessaire à l’entrée dans la gloire. Ainsi, la Transfiguration consacre la révélation de Jésus, Fils de l’homme (Dn 7) souffrant et glorieux, dont la mort et la résurrection accompliront les Ecritures. D’ailleurs la voix du Père invite à écouter le Fils, à l’écouter lorsqu’il annonce qu’il doit aller à Jérusalem pour y souffrir beaucoup de la part des anciens, des grands prêtres et des scribes, y être tué et le troisième jour ressusciter (Mt 16, 21). Jusqu’ici Pierre ne pouvait mettre ensemble la gloire et la souffrance. La Transfiguration lui donne de découvrir que le Fils du Dieu vivant ne pourra entrer dans la gloire et dans le plein épanouissement de sa dignité filiale que par la voie de la souffrance et de la croix.

Cette expérience anticipée de la gloire du Christ sera pour les trois disciples, que nous retrouverons un peu plus tard dans l’évangile sur une autre montagne, le Calvaire, un soutien pour leur foi dans leur participation au mystère de la Croix. N’est-ce pas le même rôle que joue pour nous toute rencontre authentique avec le Seigneur Jésus, en attendant d’être pleinement transfigurés en lui lors de son retour glorieux ?

« Seigneur, en ce jour, que l’événement de ta Transfiguration jette sa lumière éblouissante sur notre vie quotidienne et oriente notre esprit vers le destin immortel qu’il nous révèle » !
Frère Elie

LE SACRÉ-COEUR DE JESUS – (S)

10 juin, 2010

beaucoup de texte sur le site, du site:

http://www.spiritualite-chretienne.com/s_coeur/intro.html

LE SACRÉ-COEUR DE JESUS – (S)

Introduction

« Je souhaite vivement que l’on continue à diffuser avec persévérance le véritable culte du Cœur du Christ et que l’on s’efforce de trouver les moyens les plus aptes à sa présentation et à son application afin que l’homme d’aujourd’hui – avec la mentalité et la sensibilité qui lui sont propres – découvre en lui la véritable réponse à ses interrogations »

Jean-Paul II, 5 octobre 1986

A l’occasion de recherches entreprises pour mieux comprendre l’origine et le développement de la dévotion rendue au Sacré-Cœur, nous avons été frappé par l’immense travail théologique et historique accompli sur ce sujet depuis bientôt deux siècles par de nombreux religieux (essentiellement Jésuites) et ecclésiastiques – le premier théologien à s’être penché sur cette question étant reconnu pour être le Père Jean Perrone S.J. (1794-1846), dans son ouvrage De Verbo incarnato.
Mais il manquait, nous a-t-il semblé, une vue d’ensemble, qui aurait permis de mieux situer la formidable percée de cette dévotion dans l’histoire de notre pays – qui en a été le berceau – et dans l’histoire de l’Eglise – qui en est aujourd’hui son plus fidèle soutien. Une frise chronologique en quelque sorte, comparable à celles que l’on peut dérouler de nos jours grâce aux encyclopédies informatisées, et sur laquelle le lecteur aurait eu la possibilité de consulter en parallèle non seulement l’ensemble des événements essentiels qui ont forgé le ciment de ce culte, mais également les étapes les plus marquantes de l’histoire de la France et de l’Eglise. C’est cette lacune que nous avons souhaité combler.

En nous attaquant à cette entreprise, nous nous sommes rapidement heurté à deux difficultés.
La première concerne essentiellement le premier millénaire, mais aussi la première moitié du second. Les dates des événements relatifs à l’histoire de la chrétienté en France et dans le monde pour cette période sont peu ou pas connues, et prêtent souvent à discussion. Seuls peuvent être mis en valeur les hommes et les femmes eux-mêmes qui ont œuvré pour répandre la Bonne Nouvelle, sans qu’il soit toujours possible de situer avec précision les moments clés de leur vie.
La deuxième difficulté concerne la deuxième moitié de ce deuxième millénaire. A l’opposé du premier, il y a là abondance de faits, d’événements datés avec précision, et cette abondance aurait pu nuire à la clarté de l’ensemble. Il a fallu choisir, opérer un tri. Hormis les dates clés concernant la dévotion au Sacré-Cœur pour lesquelles nous avons visé l’exhaustivité, nous avons donc placé ici les repères qui nous semblaient être les plus importants ou les plus caractéristiques de l’histoire politique et religieuse de la France, espérant en cela offrir une vision la plus globale possible de l’enracinement et de l’expansion de cette dévotion.

Compte tenu de ce qui précède, nous avons opté pour une division de cet ouvrage en trois parties principales :
- La première couvre le premier millénaire, et la première moitié du second, les auteurs qui se sont tournés vers le Cœur de Jésus étant regroupés, autant que faire se peut, par famille religieuse, accompagnés de courts extraits de leurs œuvres. Il était impossible ici de les citer tous, mais les noms que nous avons retenus donneront un aperçu assez large du regard porté vers le divin Cœur au cours de ces premiers siècles. Nous avons prolongé cette première partie jusqu’à nos jours, sous la forme d’un résumé qui prépare à la lecture du chapitre suivant.
- La seconde partie commence à l’an mille, et se présente sous la forme d’une chronologie qui permet de situer tous les événements et textes essentiels relatifs à la dévotion, et ceci jusqu’au XX° siècle. Pour ne pas faire doublon avec la première partie, seuls les auteurs les plus importants ou les plus connus ont été mentionnés ici concernant la période 1000-1700. Par ailleurs, les événements qui auraient alourdis inutilement cette chronologie ont été placés en plusieurs Annexes, selon le thème abordé : l’histoire de la Compagnie de Jésus, de Port-Royal, les événements relatifs à la Révolution française, etc..
- enfin la troisième partie contient toutes les biographies des auteurs dont les noms figurent en caractère gras dans les deux premières parties.

Nous avons joint en fin de volume un grand nombre de prières et de cantiques écrits sur ce thème au cours des derniers siècles, ainsi que la liste des Confréries et Associations qui ont été créées relatives au divin Cœur. Enfin, le lecteur trouvera quelques pages consacrées aux premières représentations imagées du Sacré Cœur à l’époque de Marguerite-Marie Alacoque, ainsi qu’une bibliographie qui lui permettra de poursuivre ses recherches en d’autres volumes traitant de ce sujet. Pour ce qui est de notre travail, un index alphabétique facilitera l’accès direct à tel ou tel auteur, présenté dans le recueil.

On l’aura compris, il ne s’agit donc ni d’une étude théologique, ni d’une nouvelle approche doctrinale de la dévotion au Cœur du Christ. Nous avons rassemblé, sous une forme qui se veut la plus lisible possible, les données scripturaires, événementielles et textuelles qui permettront à chacun de situer cette dévotion dans l’histoire du christianisme de notre pays.

« L’autorité ecclésiastique […] attribue au culte du Cœur Sacré une place très particulière dans la vie spirituelle de ses fils, et dépassant de loin tout caractère accidentel. Personne ne peut la comparer à une dévotion quelconque née des besoins particuliers d’une époque et destinée à s’étioler et à disparaître comme une fleur éphémère… Cette dévotion est indispensable à l’épanouissement spirituel des âmes, précisément parce qu’elle est liée et engagée dans les faits rédempteurs les plus fondamentaux et dans les dogmes. »
G. de Gier, in Rapports du Congrès sur le Sacré-Cœur (Tilburg, 3-5 juin 1955), publiés sous la direction de J. Nouwens, M.S.C., Tilburg (Hollande), Edit. Missionnaires du Sacré-Cœur, s.d. (1957).

Et comme le rappelait tout récemment le pape Benoît XVI, à l’occasion du premier Angélus du mois de juin 2008 :

« Chaque personne a besoin d’un « centre » dans sa propre vie, d’une source de vérité et de bonté où puiser dans différentes situations et dans la fatigue du quotidien. Chacun d’entre nous, lorsqu’il s’arrête en silence, a besoin de sentir non seulement le battement de son cœur, mais, plus en profondeur, les battements d’une présence fiable, perceptible avec les sens de la foi et toutefois beaucoup plus réelle : la présence du Christ, le cœur du monde. J’invite par conséquent chacun à renouveler tout le long du mois de juin sa dévotion au Cœur du Christ, en valorisant aussi la prière traditionnelle d’offre de la journée et tenant présentes les intentions que j’ai proposées à toute l’Église. »

Puissent les pages qui suivent vous faire découvrir ou redécouvrir cette présence bien réelle, au cœur de votre vie, pèlerins cheminant avec Celui qui a dit « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie » !

De saint Augustin, sermon pour l’Ascension

13 mai, 2010

du site:

http://www.vatican.va/spirit/documents/spirit_20010525_agostino_fr.htm

De saint Augustin, sermon pour l’Ascension, 98, 1-2 (PLS 2, 494-495)

L’Ascension du Seigneur

« Aujourd’hui notre Seigneur Jésus-Christ monte au ciel; que notre cœur y monte avec lui. Écoutons ce que nous dit l’Apôtre: Vous êtes ressuscités avec le Christ. Recherchez donc les réalités d’en haut: c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu. Le but de votre vie est en haut, et non pas sur la terre. De même que lui est monté, mais sans s’éloigner de nous, de même sommes-nous déjà là-haut avec lui, et pourtant ce qu’il nous a promis ne s’est pas encore réalisé dans notre corps.

Lui a déjà été élevé au dessus des cieux; cependant il souffre sur la terre toutes les peines que nous ressentons, nous ses membres. Il a rendu témoignage à cette vérité lorsqu’il a crié du haut du ciel : Saul, Saul, pourquoi me persécuter? Et il avait dit aussi: J’avais faim, et vous m’avez donné à manger. Pourquoi ne travaillons-nous pas, nous aussi sur la terre, de telle sorte que par la foi, l’espérance et la charité, grâce auxquelles nous nous relions à lui, nous reposerions déjà maintenant avec lui, dans le ciel?

Lui, alors qu’il est là-bas, est aussi avec nous; et nous, alors que nous sommes ici, sommes aussi avec lui. Lui fait cela par sa divinité, sa puissance, son amour; et nous, si nous ne pouvons pas le faire comme lui par la divinité, nous le pouvons cependant par l’amour, mais en lui.

Lui ne s’est pas éloigné du ciel lorsqu’il en est descendu pour venir vers nous; et il ne s’est pas éloigné de nous lorsqu’il est monté pour revenir au ciel. Il était déjà là-haut, tout en étant ici-bas; lui-même en témoigne: Nul n’est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme, qui est au ciel. Il a parlé ainsi en raison de l’unité qui existe entre lui et nous: il est notre tête, et nous sommes son corps. Cela ne s’applique à personne sinon à lui, parce que nous sommes lui, en tant qu’il est Fils de l’homme à cause de nous, et que nous sommes fils de Dieu à cause de lui.

C’est bien pourquoi saint Paul affirme: Notre corps forme un tout, il a pourtant plusieurs membres ; et tous les membres, bien qu’étant plusieurs, ne forment qu’un seul corps. De même en est-il pour le Christ. Il ne dit pas: Le Christ est ainsi en lui-même, mais il dit: De même en est-il pour le Christ à l’égard de son corps. Le Christ, c’est donc beaucoup de membres en un seul corps. Il est descendu du ciel par miséricorde, et lui seul y est monté, mais par la grâce nous aussi sommes montés en sa personne. De ce fait, le Christ seul est descendu, et le Christ seul est monté ; non pas que la dignité de la tête se répande indifféremment dans le corps, mais l’unité du corps ne lui permet pas de se séparer de la tête. »

De saint Augustin, sermon pour l’Ascension, 98, 1-2 (PLS 2, 494-495) 

Prière

Dieu qui élèves le Christ au dessus de tout, ouvre nous à la joie et à l’action de la grâce, car l’Ascension de ton Fils est déjà notre victoire : nous sommes les membres de son corps, il nous a précédés dans la gloire auprès de toi, et c’est là que nous vivons en espérance. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen

Préparé par le Département de Théologie Spirituelle de
L’Université Pontificale de la Sainte-Croix                         

Ascension du Seigneur (13 mai 2010) (commentaire biblique)

13 mai, 2010

du site:

http://www.bible-service.net/site/436.html

Ascension du Seigneur (13 mai 2010)

Dans le temps qui sépare le jour de Pâques de celui de la Pentecôte, l’Ascension marque la fin de la période de l’enseignement des Apôtres par le Ressuscité (Première lecture). Cette séparation, Luc en rend compte d’un autre point de vue, axé sur le rôle de Jérusalem (Évangile). Un chemin a été ouvert de façon définitive par le Christ qui, entrant dans le sanctuaire divin, a offert le sacrifice parfait qui est notre espérance (Deuxième lecture).

• Actes 1,1-11

Le tout début du livre des Actes des Apôtres fait écho à la toute fin de l’Évangile de Luc. Insistons sur le dernier enseignement de Jésus, merveilleusement trinitaire.

Il y a le Père, maître de l’histoire, qui est seul à connaître les délais et les dates fixés dans sa liberté souveraine. C’est lui qui a relevé Jésus d’entre les morts et c’est lui qui l’enlève du milieu des Apôtres, fixant la fin de la prédication du royaume de Dieu. À ce propos, relevons que la méprise concernant la royauté attire notre attention sur l’identité de l’Église, témoin et acteur du même royaume que celui annoncé par Jésus de Nazareth.

Il y a Jésus qui est l’auteur d’instructions sur le royaume de Dieu et qui a transmis la promesse venue du Père. En disparaissant, il ouvre une nouvelle ère de la prédication dont il trace par avance la progression géographique. Théophile, destinataire de l’œuvre de Luc ainsi que tous les lecteurs après lui, se situent dans la dernière étape, celle qui concerne les extrémités de la terre.

Il y a enfin l’Esprit Saint, objet de la promesse et force qui va constituer les Apôtres en témoins du Ressuscité. Sous son impulsion, ceux-ci annonceront sur les routes des hommes  Jésus le Christ, Fils de Dieu, Sauveur. De la même manière qu’il est venu sur Jésus après le baptême par Jean, ainsi l’Esprit descendra le jour de la Pentecôte sur les Apôtres – et, dans les deux cas, au cœur d’une prière.

La fin de l’histoire est annoncée. Comme au matin de Pâques, deux hommes en vêtements blancs apparaissent pour inviter les Apôtres à agir, prier, partir, parler. Le message pascal ne s’adresse pas aux nuages.

• Psaume 46

Dieu s’élève parmi les ovations. On a peut-être là l’écho d’une fête de l’intronisation de l’arche d’alliance à Jérusalem (voir David en 2 Samuel 6). Le Dieu d’Israël, quoique roi sur toute la terre, est d’abord présent au milieu des siens. Le psaume se prête bien à une relecture chrétienne. En la fête de l’Ascension, le Seigneur Jésus est intronisé dans la Jérusalem céleste. Mais, Seigneur universel, il reste présent par son Esprit.

• Hébreux 9,24-28 ; 10,19-23

L’Évangile nous montre le geste sacerdotal inhabituel de Jésus bénissant, avant d’être enlevé au ciel. Il y a un pont à faire avec la deuxième lecture de ce jour qui rappelle que seul le grand prêtre était habilité à rentrer dans le Temple de Jérusalem, chaque année au jour de l’Expiation, pour demander le pardon des péchés du peuple. « Au temps de l’accomplissement », avec l’Ascension, Jésus est entré dans le sanctuaire du ciel, définitivement, en attendant qu’un jour nous-mêmes puissions le rejoindre : « En entrant le premier dans le royaume, il donne aux membres de son corps l’espérance de le rejoindre un jour. » (Préface)

• Luc 24,46-53

La toute dernière fin de l’Évangile fait écho au début du livre des Actes des Apôtres. Mais les derniers mots de Jésus ressuscité ne sont pas les mêmes.

Rappelons d’abord, que, selon le récit évangélique, nous sommes encore dans la journée de Pâques qui, on le pressent, n’entre pas dans le calcul ordinaire du temps. Elle a commencé par la venue des femmes au tombeau, a continué sur le chemin d’Emmaüs et se prolonge par la présence du Ressuscité au milieu des Onze et leurs compagnons (v. 33). Celui-ci ouvre leur esprit à l’intelligence des Écritures. Lire les Écritures permet de comprendre que la mort de Jésus n’est pas un fait-divers tragique mais qu’elle s’inscrit dans l’histoire de l’Alliance, mystérieux plan divin qui parcourt la Loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes (v. 44, voir aussi v. 27).

L’histoire de l’Alliance n’est pas achevée. Jésus ressuscité en dévoile la prochaine étape : la conversion proclamée en son nom pour le pardon des péchés, à toutes les nations, à commencer par Jérusalem. Le salut a pris corps à Jérusalem, dans la tension instaurée entre la croix et le tombeau vide, et il ne peut être saisi que par les Écritures (juives). Jérusalem reste donc un pivot – et, comme un signe, c’est là, dans le Temple, que les disciples bénissent Dieu après avoir été bénis par Jésus. Mais le salut doit être diffusé. Il fait éclater les frontières géographiques. La force venue d’en-haut – l’Esprit Saint – constituera les disciples en témoins de cette histoire déjà écrite et néanmoins à écrire, ailleurs, plus loin

L’annonciation (Opus dei)

25 mars, 2010

du site:

http://fr.be.opusdei.org/art.php?p=5259

L’annonciation

Dans sa lettre apostolique « Le Rosaire de la Vierge Marie », Jean-Paul II a invité les chrétiens à prier cette prière pour apprendre de Marie « à contempler la beauté du visage du Christ et à expérimenter la profondeur de son amour ». Nous allons publier dans cette section des textes de saint Josémaria sur les mystères du Rosaire. Nous vous proposons ci-dessous quelques textes du fondateur de l’Opus Dei sur le premier mystère joyeux : l’annonciation.

2003/02/04

Marie dit à l’ange : « Comment cela sera-t-il, puisque je ne connais point d’homme ? »
L’ange lui répondit : « L’Esprit-Saint viendra sur toi, et la vertu du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi l’être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu ».
(Lc 1, 34-35)

N’oublie pas, mon ami, que nous sommes des enfants. Marie, la Dame au doux nom, est en prière.
Toi, tu es dans cette maison tout ce que tu voudras : un ami,un serviteur, un curieux, un voisin… – Quant à moi, je n’ose pas être quoi que ce soit en ce moment. Caché derrière toi, je contemple la scène, ébloui :
L’Archange transmet son message… Quomodo fiet istud, quoniam virum non cognosco ? — Comment cela se fera-t-il puisque je ne connais point d’homme ? (Lc 1, 34).
La voix de notre Mère ramène à ma mémoire, par contraste, toutes les impuretés des hommes…, les miennes aussi :
Saint Rosaire, 1

Notre Mère est un modèle de réponse à la grâce et, si nous contemplons sa vie, le Seigneur nous éclairera pour que nous sachions diviniser notre existence ordinaire. Tout au long de l’année, lorsque nous célébrons les fêtes mariales, et bien souvent chaque jour, nous chrétiens, nous pensons à la Vierge. Si nous profitons de ces instants pour imaginer comment se comporterait Notre Mère dans ces taches qui nous incombent, peu à peu nous imiterons son exemple et nous finirons par lui ressembler, comme les enfants ressemblent à leur mère.
Quand le Christ passe, 173, 1

Efforçons-nous d’imiter son obéissance à la volonté de Dieu, obéissance où se mêlent harmonieusement noblesse et soumission. Chez Marie, rien ne rappelle l’attitude de ces vierges folles qui obéissent, il est vrai, mais sans réfléchir. Notre Dame écoute avec attention ce que Dieu veut d’elle ; elle médite ce qu’elle ne comprend pas ; elle interroge sur ce qu’elle ne sait pas. Ensuite, elle s’applique de tout son être à accomplir la volonté divine : je suis la servante du Seigneur ; qu’il m’advienne selon ta parole ! Quelle merveille ! Sainte Marie, notre exemple en toutes choses, nous apprend maintenant que l’obéissance à Dieu n’est pas servilité, qu’elle ne subjugue pas notre conscience. Au contraire, elle nous incite intérieurement à découvrir la liberté des fils de Dieu.
Quand le Christ passe, 173, 4

Si nous voulons profiter des grâces que notre Mère attire sur nous aujourd’hui, et suivre à tout moment les inspirations de l’Esprit Saint, pasteur de nos âmes, nous devons nous attacher sérieusement à développer notre vie d’intimité avec Dieu. Nous ne pouvons pas nous dissimuler sous l’anonymat ; si la vie intérieure n’est pas une rencontre personnelle avec Dieu, elle n’existe pas. La superficialité n’est pas chrétienne. Admettre la routine, dans la lutte ascétique, équivaut à signer l’acte de décès de l’âme contemplative. Dieu nous recherche un par un et nous devons Lui répondre, un par un : me voici, Seigneur, puisque tu m’as appelé.
Quand le Christ passe, 174, 2

Que de grâce dans cette scène de l’Annonciation. Marie se recueille en prière… — combien de fois n’avons-nous pas médité cela ! Elle utilise ses cinq sens et toutes ses facultés pour parler avec Dieu. Et c’est dans la prière qu’elle apprend la Volonté divine ; et par la prière elle en f t l d sa vie : n’oublie pas l’exemple de la Sainte Vierge.
Sillon, 481

Considérez le moment sublime où l’Archange saint Gabriel annonce à la Sainte Vierge le dessein du Très-Haut. Notre Mère écoute et interroge pour mieux comprendre ce que le Seigneur lui demande ; aussitôt jaillit la réponse ferme : fiat — qu’il me soit fait selon ta parole ! — fruit de la meilleure liberté : celle de se décider pour Dieu.
Ami de Dieu, 25, 1

EXALTATION DE LA SAINTE CROIX IN PAGES ORTHODOXES, LIEN

13 septembre, 2009

http://www.pagesorthodoxes.net/fetes/croix1.htm

EXALTATION DE LA SAINTE CROIX IN PAGES ORTHODOXES

Pape Benoît, Voyage à Lourdes, Messe de la fète de l’Exaltation de la Sainte Croix

13 septembre, 2009

du site:

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/homilies/2008/documents/hf_ben-xvi_hom_20080914_lourdes-apparizioni_fr.html
   
 
VOYAGE APOSTOLIQUE
EN FRANCE À L’OCCASION DU 150e ANNIVERSAIRE
DES APPARITIONS DE LOURDES
(12 – 15 SEPTEMBRE 2008)

MESSE DE LA FÊTE DE L’EXALTATION DE LA SAINTE CROIX

HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI

Prairie, Lourdes
Dimanche 14 septembre 2008

Messieurs les Cardinaux, Cher Monseigneur Perrier,
Chers Frères dans l’Épiscopat et le Sacerdoce,
Chers pèlerins, frères et sœurs,

« Allez dire aux prêtres qu’on vienne ici en procession et qu’on y bâtisse une chapelle ». C’est le message qu’en ces lieux Bernadette a reçu de la « belle Dame » qui lui apparut le 2 mars 1858. Depuis 150 ans, les pèlerins n’ont jamais cessé de venir à la grotte de Massabielle pour entendre le message de conversion et d’espérance qui leur est adressé. Et nous aussi, nous voici ce matin aux pieds de Marie, la Vierge Immaculée, pour nous mettre à son école avec la petite Bernadette.

Je remercie particulièrement Mgr Jacques Perrier, Évêque de Tarbes et Lourdes, pour l’accueil chaleureux qu’il m’a réservé et pour les paroles aimables qu’il m’a adressées. Je salue les Cardinaux, les Évêques, les prêtres, les diacres, les religieux et les religieuses, ainsi que vous tous, chers pèlerins de Lourdes, en particulier les malades. Vous êtes venus en grand nombre accomplir ce pèlerinage jubilaire avec moi et confier vos familles, vos proches et vos amis, et toutes vos intentions à Notre Dame. Ma gratitude va aussi aux Autorités civiles et militaires qui ont voulu être présentes à cette célébration eucharistique.        

« Quelle grande chose que de posséder la Croix ! Celui qui la possède, possède un trésor » (Saint André de Crète, Homélie X pour l’Exaltation de la Croix, PG 97, 1020). En ce jour où la liturgie de l’Église célèbre la fête de l’Exaltation de la sainte Croix, l’Évangile nous rappelle la signification de ce grand mystère : Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique, pour que les hommes soient sauvés (cf. Jn 3, 16). Le Fils de Dieu s’est fait vulnérable, prenant la condition de serviteur, obéissant jusqu’à la mort et la mort sur une croix (cf. Ph 2, 8). C’est par sa Croix que nous sommes sauvés. L’instrument de supplice qui manifesta, le Vendredi-Saint, le jugement de Dieu sur le monde, est devenu source de vie, de pardon, de miséricorde, signe de réconciliation et de paix. « Pour être guéris du péché, regardons le Christ crucifié ! » disait saint Augustin (Traités sur St Jean, XII, 11). En levant les yeux vers le Crucifié, nous adorons Celui qui est venu enlever le péché du monde et nous donner la vie éternelle. Et l’Église nous invite à élever avec fierté cette Croix glorieuse pour que le monde puisse voir jusqu’où est allé l’amour du Crucifié pour les hommes, pour tous les hommes. Elle nous invite à rendre grâce à Dieu parce que d’un arbre qui apportait la mort, a surgi à nouveau la vie. C’est sur ce bois que Jésus nous révèle sa souveraine majesté, nous révèle qu’Il est exalté dans la gloire. Oui, « Venez, adorons-le ! ». Au milieu de nous se trouve Celui qui nous a aimés jusqu’à donner sa vie pour nous, Celui qui invite tout être humain à s’approcher de lui avec confiance.

C’est ce grand mystère que Marie nous confie aussi ce matin en nous invitant à nous tourner vers son Fils. En effet, il est significatif que, lors de la première apparition à Bernadette, c’est par le signe de la Croix que Marie débute sa rencontre. Plus qu’un simple signe, c’est une initiation aux mystères de la foi que Bernadette reçoit de Marie. Le signe de la Croix est en quelque sorte la synthèse de notre foi, car il nous dit combien Dieu nous a aimés ; il nous dit que, dans le monde, il y a un amour plus fort que la mort, plus fort que nos faiblesses et nos péchés. La puissance de l’amour est plus forte que le mal qui nous menace. C’est ce mystère de l’universalité de l’amour de Dieu pour les hommes que Marie est venue rappeler ici, à Lourdes. Elle invite tous les hommes de bonne volonté, tous ceux qui souffrent dans leur cœur ou dans leur corps, à lever les yeux vers la Croix de Jésus pour y trouver la source de la vie, la source du salut.

L’Église a reçu la mission de montrer à tous ce visage aimant de Dieu manifesté en Jésus-Christ. Saurons-nous comprendre que dans le Crucifié du Golgotha c’est notre dignité d’enfants de Dieu, ternie par le péché, qui nous est rendue ? Tournons nos regards vers le Christ. C’est Lui qui nous rendra libres pour aimer comme il nous aime et pour construire un monde réconcilié. Car, sur cette Croix, Jésus a pris sur lui le poids de toutes les souffrances et des injustices de notre humanité. Il a porté les humiliations et les discriminations, les tortures subies en de nombreuses régions du monde par tant de nos frères et de nos sœurs par amour du Christ. Nous les confions à Marie, mère de Jésus et notre mère, présente au pied de la Croix.

Pour accueillir dans nos vies cette Croix glorieuse, la célébration du jubilé des apparitions de Notre-Dame à Lourdes nous fait entrer dans une démarche de foi et de conversion. Aujourd’hui, Marie vient à notre rencontre pour nous indiquer les voies d’un renouveau de la vie de nos communautés et de chacun de nous. En accueillant son Fils, qu’elle nous présente, nous sommes plongés dans une source vive où la foi peut retrouver une vigueur nouvelle, où l’Église peut se fortifier pour proclamer avec toujours plus d’audace le mystère du Christ. Jésus, né de Marie, est le Fils de Dieu, l’unique Sauveur de tous les hommes, vivant et agissant dans son Église et dans le monde. L’Église est envoyée partout dans le monde pour proclamer cet unique message et inviter les hommes à l’accueillir par une authentique conversion du cœur. Cette mission, qui a été confiée par Jésus à ses disciples, reçoit ici, à l’occasion de ce jubilé, un souffle nouveau. Qu’à la suite des grands évangélisateurs de votre pays, l’esprit missionnaire qui a animé tant d’hommes et de femmes de France, au cours des siècles, soit encore votre fierté et votre engagement !

En suivant le parcours jubilaire sur les pas de Bernadette, l’essentiel du message de Lourdes nous est rappelé. Bernadette est l’aînée d’une famille très pauvre, qui ne possède ni savoir ni pouvoir, faible de santé. Marie l’a choisie pour transmettre son message de conversion, de prière et de pénitence, conformément à la parole de Jésus : « Ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits » (Mt 11, 25). Dans leur cheminement spirituel, les chrétiens sont appelés eux aussi à faire fructifier la grâce de leur Baptême, à se nourrir de l’Eucharistie, à puiser dans la prière la force pour témoigner et être solidaires avec tous leurs frères en humanité (cf. Hommage à la Vierge Marie, Place d’Espagne, 8 décembre 2007). C’est donc une véritable catéchèse qui nous est ainsi proposée, sous le regard de Marie. Laissons-la nous instruire et nous guider sur le chemin qui conduit au Royaume de son Fils !

En poursuivant sa catéchèse, la « belle Dame » révèle son nom à Bernadette : « Je suis l’Immaculée Conception ». Marie lui dévoile ainsi la grâce extraordinaire qu’elle a reçue de Dieu, celle d’avoir été conçue sans péché, car « il s’est penché sur son humble servante » (cf. Lc 1, 48). Marie est cette femme de notre terre qui s’est remise entièrement à Dieu et qui a reçu le privilège de donner la vie humaine à son Fils éternel. « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe en moi selon ta parole » (Lc 1, 38). Elle est la beauté transfigurée, l’image de l’humanité nouvelle. En se présentant ainsi dans une totale dépendance de Dieu, Marie exprime en réalité une attitude de pleine liberté, fondée sur l’entière reconnaissance de sa véritable dignité. Ce privilège nous concerne nous aussi, car il nous dévoile notre propre dignité d’hommes et de femmes, marqués certes par le péché, mais sauvés dans l’espérance, une espérance qui nous permet d’affronter notre vie quotidienne. C’est la route que Marie ouvre aussi à l’homme. S’en remettre pleinement à Dieu, c’est trouver le chemin de la liberté véritable. Car, en se tournant vers Dieu, l’homme devient lui-même. Il retrouve sa vocation originelle de personne créée à son image et à sa ressemblance.

Chers Frères et Sœurs, la vocation première du sanctuaire de Lourdes est d’être un lieu de rencontre avec Dieu dans la prière, et un lieu de service des frères, notamment par l’accueil des malades, des pauvres et de toutes les personnes qui souffrent. En ce lieu, Marie vient à nous comme la mère, toujours disponible aux besoins de ses enfants. À travers la lumière qui émane de son visage, c’est la miséricorde de Dieu qui transparaît. Laissons-nous toucher par son regard qui nous dit que nous sommes tous aimés de Dieu et jamais abandonnés par Lui ! Marie vient nous rappeler ici que la prière, intense et humble, confiante et persévérante, doit avoir une place centrale dans notre vie chrétienne. La prière est indispensable pour accueillir la force du Christ. « Celui qui prie ne perd pas son temps, même si la situation apparaît réellement urgente et semble pousser uniquement à l’action » (Deus caritas est, n. 36). Se laisser absorber par les activités risque de faire perdre à la prière sa spécificité chrétienne et sa véritable efficacité. La prière du Rosaire, si chère à Bernadette et aux pèlerins de Lourdes, concentre en elle la profondeur du message évangélique. Elle nous introduit à la contemplation du visage du Christ. Dans cette prière des humbles, nous pouvons puiser d’abondantes grâces.

La présence des jeunes à Lourdes est aussi une réalité importante. Chers amis, ici présents ce matin, réunis autour de la croix de la Journée mondiale de la Jeunesse, lorsque Marie a reçu la visite de l’ange, c’était une jeune fille de Nazareth qui menait la vie simple et courageuse des femmes de son village. Et si le regard de Dieu s’est posé de façon particulière sur elle, en lui faisant confiance, Marie peut vous dire encore qu’aucun de vous n’est indifférent à Dieu. Il pose Son regard aimant sur chacun de vous et vous appelle à une vie heureuse et pleine de sens. Ne vous laissez pas rebuter par les difficultés ! Marie fut troublée à l’annonce de l’ange venu lui dire qu’elle serait La Mère du Sauveur. Elle ressentait combien elle était faible face à la toute-puissance de Dieu. Pourtant, elle a dit « oui » sans hésiter. Et grâce à son oui, le salut est entré dans le monde, changeant ainsi l’histoire de l’humanité. À votre tour, chers jeunes, n’ayez pas peur de dire oui aux appels du Seigneur, lorsqu’Il vous invite à marcher à sa suite. Répondez généreusement au Seigneur ! Lui seul peut combler les aspirations les plus profondes de votre cœur. Vous êtes nombreux à venir à Lourdes pour un service attentif et généreux auprès des malades ou d’autres pèlerins, en vous mettant ainsi à suivre le Christ serviteur. Le service des frères et des sœurs ouvre le cœur et rend disponible. Dans le silence de la prière, que Marie soit votre confidente, elle qui a su parler à Bernadette en la respectant et en lui faisant confiance. Que Marie aide ceux qui sont appelés au mariage à découvrir la beauté d’un amour véritable et profond, vécu comme don réciproque et fidèle ! À ceux, parmi vous, que le Seigneur appelle à sa suite dans la vocation sacerdotale ou religieuse, je voudrais redire tout le bonheur qu’il y a à donner totalement sa vie pour le service de Dieu et des hommes. Que les familles et les communautés chrétiennes soient des lieux où puissent naître et s’épanouir de solides vocations au service de l’Église et du monde !

Le message de Marie est un message d’espérance pour tous les hommes et pour toutes les femmes de notre temps, de quelque pays qu’ils soient. J’aime à invoquer Marie comme étoile de l’espérance (Spe salvi, n. 50). Sur les chemins de nos vies, si souvent sombres, elle est une lumière d’espérance qui nous éclaire et nous oriente dans notre marche. Par son oui, par le don généreux d’elle-même, elle a ouvert à Dieu les portes de notre monde et de notre histoire. Et elle nous invite à vivre comme elle dans une espérance invincible, refusant d’entendre ceux qui prétendent que nous sommes enfermés dans la fatalité. Elle nous accompagne de sa présence maternelle au milieu des événements de la vie des personnes, des familles et des nations. Heureux les hommes et les femmes qui mettent leur confiance en Celui qui, au moment d’offrir sa vie pour notre salut, nous a donné sa Mère pour qu’elle soit notre Mère !

Chers Frères et Sœurs, sur cette terre de France, la Mère du Seigneur est vénérée en d’innombrables sanctuaires, qui manifestent ainsi la foi transmise de générations en générations. Célébrée en son Assomption, elle est la patronne bien-aimée de votre pays. Qu’elle soit toujours honorée avec ferveur dans chacune de vos familles, dans vos communautés religieuses et dans vos paroisses ! Que Marie veille sur tous les habitants de votre beau pays et sur les pèlerins venus nombreux d’autres pays célébrer ce jubilé ! Qu’elle soit pour tous la Mère qui entoure ses enfants dans les joies comme dans les épreuves ! Sainte Marie, Mère de Dieu, notre Mère, enseigne-nous à croire, à espérer et à aimer avec toi. Indique-nous le chemin vers le règne de ton Fils Jésus ! Étoile de la mer, brille sur nous et conduis-nous sur notre route ! (cf. Spe salvi, n. 50). Amen.     
 

Les origines de la fête de l’exaltation de la Sainte Croix

13 septembre, 2009

du site:

http://www.un-echo-israel.net/Les-origines-de-la-fete-de-l

Les origines de la fête de l’exaltation de la Sainte Croix

vendredi 12 septembre 2008, par Fr Louis-Marie

Le 14 septembre, l’Eglise latine célèbre la fête de « l’Exaltation de la Sainte Croix ». Ce nom peut étonner. Il évoque en fait l’ostention de la relique de la croix qui était proposé à la vénération des fidèles mais cette célébration tire en fait son origine de Jérusalem et de la liturgie des premiers siècles. Elle correspond à l’anniversaire de la dédicace de la Basilique de l’Anastasis et du martyriurm le 13 septembre 335.

Au témoignage d’Egerie, pélerine de la fin du 4ème siècle à Jérusalem, ce jour avait été choisi en 335 comme anniversaire de la découverte quelques années plus tôt de la relique de la vraie croix : « De ces vénérables églises, on célèbre la dédicace avec une grande solennité, parce que la croix du Seigneur a été découverte ce jour-là. Et c’est la raison pour laquelle que le jour où pour la première fois les vénérables églises susdites seraient consacrées, ce serait le jour où la croix du Seigneur avait été découverte. » La fête durait huit jours et il y avait un grand concours d’évêques et de fidèles, et c’était une fête d’obligation : « …on croit avoir péchétrès gravement si l’on n’y assiste pas. » mais elle ne mentionne pas une ostention de la croix.

C’est avec le lectionnaire arménien de Jérusalem, qui témoigne des usages liturgiques de la ville sainte au 5ème siècle, que l’on trouve la mention d’une ostention de la croix : « Le 13 septembre, dédicace des saints lieux de Jérusalem : pendant le premier jour à la sainte Anastasis….le deuxième jour on s’assemble dans le saint Martyrium et ce même jour on montre la vénérable croix à toute l’assemblée ».

Le culte de la Croix est né au 4ème siècle, comme l’atteste Cyrille de Jérusalem, dans ses catéchèses : «  on peut jusqu’à ce jour voir le (le bois de la croix) parmi nous » (Cat IV 10 ). Nous sommes en 348. La découverte de la croix pose quelques problèmes aux historiens. Ambroise nous dit qu’elle aurait été le fait de l’impératrice Hélène, quelques années après le concile de Nicée mais Eusèbe de Césarée dans son ouvrage Sur la vie de Constantin, parle du voyage d’Hélène en Terre Sainte mais ne mentionne pas la découverte de la sainte croix, bien plus dans la description de la célébration de la dédicace et du discours prononcé à cette occasion, il n’est pas fait mention d’une récente découverte de la croix.

Petit à petit le souvenir de la dédicace se perdit tandis que la fête de la Croix prit la première place. Ainsi au 6ème s. au témoignage d’Alexandre le moine, la fête porte déjà le nom d’Exatation de la sainte Croix.

Cette fête se répandit en Orient, et de Constantinople, où elle durait également huit jours, elle se propagea en Occident. Durant le 6ème siècle les Romains voyaient les chrétiens orientaux célébrer cette fête avec solennité, le prêtre élevant le bois sacré aux dessus des fidèles et les bénissant en se tournant vers les quatre points cardinaux. Aussi ils désirérent faire la même chose avec les reliques de la croix qui se trouvait à Rome. A partir du milieu du 7ème, l’Exalation de la sainte Croix commenca à être célébré sous forme d’un pieux exercice : on proposait à la vénération des fidèles une relique de la vraie croix qui se trouvait dans la basilique Vaticane. Le 14 septembre, était la fête des saints Corneille et Cyprien, mais on trouve une oraison ajoutée : « ad crucem salutandam in sancto Petro » (sacramentaire grégorien de Padoue) Le pape Sergius (687-701) en transférant ce fragment au Latran, pense surtout à le présenter à l’adoration des fidèles. Cette vénération va prendre d’autant plus de poids que Jérusalem a été prise par les Perses en 614 et ils se sont emparés de la relique de la croix. Elle sera ramenée par Héraclius en 630 et face à la menace arabe, elle sera transportée à Constantinople en 633. Le monde chrétien se tourne alors avec intensité vers cette croix du Christ menacée par les événements.

A partir de la moitié du 7ème cette fête apparaît dans la plupart des livres liturgiques d’occident.

Objet de mépris, la Croix devient un objet de fierté pour le chrétien, non pas en tant qu’instrument de torture mais en tant que moyen du salut. Il faut d’ailleurs bien remarquer qu’au premiers siècles, la croix est une croix glorieuse et qu’elle n’est jamais représentée avec le corps de Jésus. Les « crucifix » n’apparaitront qu’au Moyen-âge.

Fête de la transfiguration: Hymne de résurrection

5 août, 2009

du site:

http://www.santegidio.net/fr/preghiera/giorni/giovedi.asp?nPag=1

Fête de la transfiguration
Hymne de résurrection

Alléluia, alléluia, alléluia.
Christ est ressuscité des morts et il ne meurt plus.
Alléluia, alléluia, alléluia.

Malgré la pierre pesante sur le tombeau,
le péché triste de ce monde,
malgré les soldats à la garde de ton corps
tu es ressuscité, Seigneur, notre Dieu.

Alléluia, alléluia, alléluia.
Christ est ressuscité des morts et il ne meurt plus.
Alléluia, alléluia, alléluia.

Aux femmes venues au tombeau
un ange a parlé de ta résurrection.
Tu t’es fait compagnon des disciples
à Emmaüs, tu as dîné avec eux.

Alléluia, alléluia, alléluia.
Christ est ressuscité des morts et il ne meurt plus.
Alléluia, alléluia, alléluia.

Malgré les portes fermées et la peur
tu es apparu aux disciples réunis.
Tu leur a donné le pouvoir de pardonner
et tu leur as offert ta Paix.

Alléluia, alléluia, alléluia.
Christ est ressuscité des morts et il ne meurt plus.
Alléluia, alléluia, alléluia.

Nous, aujourd’hui, te célébrons ressuscité
dans le monde entier avec foi.
Du fond du coeur, nous confessons
que tu es notre Seigneur et notre Dieu.

Alléluia, alléluia, alléluia.
Christ est ressuscité des morts et il ne meurt plus.
Alléluia, alléluia, alléluia.

fête de la Transfiguration du Seigneur

5 août, 2009

du site:

http://www.santegidio.net/fr/preghiera/giorni/giovedi.asp?nPag=1

Homélie

La montagne de la Transfiguration, identifiée par la tradition avec le mont Thabor, est en quelque sorte l’image de tout itinéraire spirituel. Comme il l’a fait pour ses trois disciples les plus proches, Jésus nous invite, nous aussi, à l’accompagner dans la montagne pour vivre avec lui l’expérience de sa communion intime avec le Père ; une expérience si intense qu’elle transfigure son visage, son corps, et même ses vêtements : tout son être est comme illuminé, en dedans et en-dehors. Certains pensent que ce récit aurait pour base historique l’expérience d’une vision céleste vécue par Jésus, qui l’aurait transfiguré. C’est une hypothèse plausible et suggestive, qui nous donne un aperçu de la vie spirituelle de Jésus. On oublie parfois qu’il a suivi, lui aussi, un itinéraire spirituel, comme le souligne l’Évangile, qui dit qu’il « grandissait et se fortifiait, tout rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui » (Lc 2, 40). Il s’est réjoui en voyant les fruits de son ministère pastoral, et il a été saisi d’angoisse en apprenant quelle était la volonté de son Père (dont le Gethsémani et la croix sont les moments les plus dramatiques). De toute façon, tout n’était pas joué d’avance pour lui. Il a vécu lui aussi les joies et les difficultés inhérentes à tout cheminement.
Pour Jésus, comme pour Abraham, Moïse, Élie, et comme pour chaque croyant, il y a eu une ascension. Jésus éprouve le besoin de gravir la montagne pour y rencontrer le Père. La communion avec le Père est toute sa vie, le pain de ses jours, la substance de sa mission, le cœur de tout ce qu’il est et de tout ce qu’il fait ; Jésus a besoin de ces moments où il peut vivre pleinement ce rapport intime avec Dieu. La Transfiguration a été un de ces moments de communion intense, une communion à laquelle l’Évangile associe toute l’histoire du peuple d’Israël, comme en témoigne la présence de Moïse et d’Élie qui « discutaient avec lui ». Mais Jésus n’a pas vécu cette expérience tout seul ; il a voulu que ses trois amis les plus intimes y participent. C’est l’un des moments culminants de la vie de Jésus, et il l’est devenu aussi pour ces trois disciples. Dans la tradition de l’Église, ce passage évangélique a fait l’objet de nombreuses interprétations. Parmi les plus courantes, il y a celle selon laquelle la vie monastique serait un reflet de la Transfiguration, à cause du choix radical qu’elle comporte. Mais on peut y voir aussi une image de la liturgie dominicale à laquelle nous sommes tous appelés à participer pour vivre, en union avec Jésus, un moment de communion intense avec Dieu. À cette occasion, nous pouvons répéter les paroles de Pierre : « Maître, il est heureux que nous soyons ici ; dressons trois tentes [...]. » Sur la montagne de la liturgie dominicale, où nous nous retrouvons en compagnie des patriarches de l’Ancien Testament, nous entendons une voix qui nous dit : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi, écoutez-le ! »
Puis tout à coup, les trois disciples se retrouvent avec « Jésus seul ». Ils se regardent étonnés, avec peut-être un sentiment d’égarement dû à ce retour brutal à la « normalité ». Maintenant commencent les jours de la semaine ou, si l’on veut, la descente de la montagne. Les disciples ne sont plus les mêmes qu’avant. Ils reviennent à leur vie quotidienne en gardant devant les yeux la vision de Jésus transfiguré. Ce qui est donné à la communauté chrétienne, à chaque croyant, c’est Jésus ; il est notre trésor, notre richesse, notre raison de vivre, et celle de l’Église tout entière. La tente dont parle Pierre, c’est Dieu lui-même qui l’a dressée quand « le Verbe s’est fait chair et a habité parmi nous » (Jn 1, 14). Avec l’apôtre Paul nous sommes heureux de dire que rien, ni la douleur, ni la fatigue, ni la mort, ne peut nous séparer de l’amour du Christ. C’est en lui qu’est notre salut, comme le chante la liturgie orthodoxe : « À la lumière de la gloire de ton visage, Seigneur, nous marcherons à jamais. »

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