Archive pour la catégorie 'fête de Marie'

LES APOCRYPHES ET LE DOGME DE L’ASSOMPTION

13 août, 2013

http://www.bible-service.net/extranet/current/pages/878.html

LES APOCRYPHES ET LE DOGME DE L’ASSOMPTION

APPROFONDIR

Cette définition dogmatique s’est accompagnée d’une réflexion exégétique sur les apocryphes…
Le dogme de l’Assomption corporelle de Marie au ciel a été promulgué le 1er novembre 1950 par Pie XII dans la constitution apostolique « Munificentissimus Deus ». Le pape insiste avec force sur l’importance des célébrations liturgiques du 15 août, en Orient comme en Occident, et en tire argument pour affirmer que « le dogme de l’Assomption de la Vierge Marie au ciel est contenu dans le dépôt de la foi chrétienne confié à l’Église ».
Cette définition dogmatique s’est accompagnée d’une impressionnante réflexion exégétique, historique et systématique, menée par les meilleurs érudits catholiques du moment. Plusieurs d’entre eux se sont penchés sur les « Transitus » apocryphes – dont la bulle papale tait l’existence –, faisant grandement avancer la recherche sur ces textes. Au terme de ces études, ces savants se sont souvent interrogés sur la valeur historique et doctrinale des traditions apocryphes sur la mort de Marie. Voici l’opinion de Martin Jugie, professeur à l’Athénée pontificale du Latran et à l’Institut catholique de Lyon, qui a publié une étude de référence sur le sujet.

Martin Jugie, La mort et l’assomption de la sainte Vierge, p. 167-171
Du point de vue historique, [la] valeur [des apocryphes] est absolument nulle. […] L’historien n’est pas plus renseigné, nous ne disons pas seulement sur les circonstances du passage de la Sainte Vierge de la terre à la vie du ciel mais sur le fait même de sa mort, que ne l’était saint Épiphane à la fin du IVe s. quand il écrivait : « Personne ne sait quelle a été la fin de Marie. » […] Les divergences et les contradictions perpétuelles que nous révèle leur confrontation […] sont bien faites pour augmenter notre scepticisme et nous confirmer dans la conviction qu’aucune tradition positive authentique et remontant jusqu’aux apôtres n’a existé dans l’ancienne Église sur la manière dont la Mère de Dieu a quitté la terre. […]
Au point de vue doctrinal, ces récits méritent d’attirer l’attention de l’historien du dogme, parce qu’ils nous renseignent sur les premières solutions que donna la piété chrétienne au problème posé par la mort de la Mère de Dieu. Du moment qu’on admet que celle-ci est morte – et sur ce point tous les apocryphes du Transitus sont d’accord – la question surgit du sort ultérieur du corps. […] Après le concile d’Éphèse, quand l’attention fut attirée sur l’éminente dignité que confère à Marie la maternité divine, on ne pouvait rester indéfiniment sur l’attitude agnostique qu’avait adoptée [Épiphane]. Le sens chrétien répugnait à admettre que la Vierge toute-sainte, Mère de Dieu, ait pu avoir le sort commun à tous les mortels et que son corps virginal ait connu la corruption du tombeau. Sûrement le Fils de Dieu avait dû soustraire sa Mère à cette humiliation. C’est ce qu’ont senti à peu près tous les auteurs du Transitus. Mais leur solution n’a pas été identique en tout. […]
Les récits apocryphes les plus anciens ont précédé l’institution d’une fête de la Dormition dans les Églises orientales, et il est vraisemblable que leur influence n’a pas été étrangère à cette institution. […] En parlant de la doctrine des Pères grecs sur l’Assomption à partir du VIIe s., nous aurons l’occasion de constater que plusieurs homélistes ont fait des emprunts discrets aux apocryphes […]. Il va sans dire que les représentations sculpturales et picturales de la mort et de l’assomption de la Vierge sont, la plupart du temps, en étroite dépendance des récits apocryphes […].
Ces brèves considérations nous montrent qu’il ne faut ni exagérer ni minimiser l’importance et l’influence des récits apocryphes du Transitus Mariae. Dans le domaine de la doctrine, ils sont, à leur manière, des témoins de l’ancienne tradition, des échos de la pensée chrétienne, à l’époque où ils ont été composés. Presque tous ceux qui sont parvenus jusqu’à nous ont pour auteurs des catholiques ou des monophysites*, qui rivalisaient de vénération et d’amour pour la sainte Theotokos. S’ils n’ont pas tous trouvé du premier coup la vraie solution qui s’impose à l’égard du sort final de la Mère de Dieu, il faut se souvenir de l’absence de tout témoignage explicite sur ce point dans les sources de la Révélation. Ceux qui se sont trompés, qui n’ont pas vu que, si Marie était morte, elle avait dû nécessairement ressusciter, ont, du moins, accordé à son corps le privilège de l’incorruption.

FÊTE DE LA VISITATION DE LA VIERGE MARIE – COMMENTAIRES

31 mai, 2013

http://rouen.catholique.fr/spip.php?article1571

FÊTE DE LA VISITATION DE LA VIERGE MARIE – COMMENTAIRES

VISITATION : MARIE « EXEMPLE ET MODÈLE DE TENDRESSE POUR QUI EST DANS LE BESOIN »
AUDIENCE DU MERCREDI
ROME, Mercredi 31 mai 2006 (ZENIT.org) – En évoquant la fête liturgique de la Visitation de Marie à Élisabeth, le pape Benoît XVI a adressé une « pensée affectueuse » aux jeunes, aux malades, et aux jeunes mariés, à la fin de l’audience générale, en italien.
il disait : « Chers frères et sœurs, en cette fête de la Visitation de la bienheureuse Vierge l’Église rappelle comment Marie se rend chez sa parente âgée, Élisabeth, pour lui rendre service. Elle devient ainsi pour nous exemple et modèle de tendresse pour qui est dans le besoin ».
« Chers jeunes, exhortait le pape, apprenez de Marie à grandir dans l’adhésion fidèle au Christ et dans l’amour serviable de vos frères ».
« Que la Vierge Sainte vous aide, chers malades, à faire de votre souffrance une offrande au Père céleste, en union avec le Christ crucifié », encourageait le pape.
Il ajoutait : « Soutenus par la maternelle intercession de la Vierge, vous, chers jeunes mariés, laissez-vous toujours guider par l’Évangile dans votre vie conjugale ». ZF06053104

SERMON DE SAINT AMBROISE SUR LE PSAUME 118
(Lectionnaire monastique de Solesmes pour la Visitation, Temps pascal, p. 1033-1037. Éditions du Cerf, Paris)
Tu vois que le Dieu Verbe secoue le paresseux et réveille le dormeur. En effet, celui qui vient frapper à la porte veut toujours entrer. Mais il dépend de nous qu’il n’entre pas toujours, qu’il ne demeure pas toujours. Que ta porte soit ouverte à celui qui vient ; ouvre ton âme, élargis les capacités de ton esprit, afin qu’il découvre les richesses de la simplicité, les trésors de la paix, la suavité de la grâce. Dilate ton cœur, cours à la rencontre du soleil de la lumière éternelle qui illumine tout homme. Et assurément cette lumière véritable brille pour tous ; mais si quelqu’un ferme ses fenêtres, il se privera lui-même de la lumière éternelle.
Donc même le Christ reste dehors, si tu fermes la porte de ton âme. Certes, il pourrait entrer ; pourtant il ne veut pas s’introduire de force, il ne veut pas contraindre ceux qui le refusent. Issu de la Vierge, il est sorti de son sein, irradiant tout l’univers, afin de resplendir pour tous. Ils le reçoivent, ceux qui désirent la clarté d’un éclat perpétuel, qu’aucune nuit ne vient interrompre. En effet, ce soleil que nous voyons chaque jour se laisse vaincre par la nuit obscure ; mais le soleil de justice ne connaît pas de couchant, car la sagesse n’est pas vaincue par le mal.
Bienheureux donc celui à la porte duquel frappe le Christ. Notre porte, c’est la foi qui, si elle est solide, défend toute la maison. C’est par cette porte que le Christ fait son entrée. Aussi l’Église dit-elle dans le Cantique : J’entends la voix de mon frère, il frappe à la porte. Écoute celui qui frappe, écoute celui qui désire entrer : Ouvre-moi, ma sœur, ma fiancée, ma colombe, ma parfaite, car ma tête est couverte de rosée, et mes cheveux des gouttes de la nuit. Considère à quel moment le Dieu Verbe frappe à ta porte, quand sa tête est couverte de la rosée nocturne. Car il daigne visiter ceux qui sont soumis à l’épreuve et aux tentations, afin que nul ne succombe, vaincu par les difficultés. Donc sa tête est couverte de rosée ou de gouttes d’eau, quand son corps est dans la souffrance.
C’est alors qu’il faut veiller, de crainte que, lorsque viendra l’Époux, il ne se retire parce qu’il a trouvé la maison fermée. En effet, si tu dors et si ton cœur ne veille pas, il s’éloigne avant d’avoir frappé ; si ton cœur veille, il frappe et il demande qu’on lui ouvre la porte. Nous disposons donc de la porte de notre âme, nous disposons aussi des portes dont il est écrit : Portes, élevez vos frontons ; élevez-vous, portes éternelles, et le roi de gloire fera son entrée.

HOMÉLIE DE SAINT JEAN CHRYSOSTOME
(Lectionnaire monastique de Solesmes pour la Visitation, Temps pascal, p. 1037-1041. Éditions du Cerf, Paris)
Dès son avènement, le Rédempteur de notre race vient aussitôt à son ami Jean qui n’est pas encore né. De sein maternel à sein maternel, Jean plonge le regard, il secoue les limites de la nature, il s’écrie : « Je vois le Seigneur qui a fixé à la nature ses limites et je n’attends pas le moment de naître. Le délai de neuf mois, ici, ne m’est pas nécessaire, car en moi est l’éternel. Je sortirai de cet habitacle ténébreux, je prêcherai la connaissance substantielle de réalités admirables.
Je suis un signe : je signalerai l’avènement du Christ. Je suis une trompette : j’annoncerai l’économie du Fils de Dieu dans la chair. Trompette, je sonnerai et, par là-même, bénédiction pour la langue paternelle, je l’entraînerai à parler. Trompette, je sonnerai, et je vivifierai le sein maternel. »
Tu vois, ami, quel mystère nouveau et admirable ! Jean ne naît pas encore et déjà il parle par ses tressaillements ; il ne paraît pas encore et déjà il profère des avertissements ; il ne peut pas encore crier et déjà il se fait entendre par des actes ; il n’a pas encore commencé sa vie et déjà il prêche Dieu ; il ne voit pas encore la lumière et déjà il montre le soleil ; il n’est pas encore mis au monde et déjà il se hâte d’agir en précurseur. Le Seigneur est là ; il ne peut se retenir, il ne supporte pas d’attendre les limites fixées par la nature, mais il s’efforce de rompre la prison du sein maternel et il cherche à faire connaître d’avance la venue du Sauveur. « Il est arrivé, dit-il, celui qui brise les liens. Et quoi ? Moi, je reste assis enchaîné, et je suis encore tenu à demeurer ici ? Le Verbe vient pour tout rétablir et moi, je reste encore captif ? Je sortirai, je courrai devant lui et je proclamerai à tous : Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. »
Mais, dis-nous, Jean, retenu encore dans l’obscurité du sein de ta mère, comment vois-tu et entends-tu ? Comment contemples-tu les choses divines ? Comment peux-tu tressaillir et exulter ? « Grand, dit-il, est le mystère qui s’accomplit, c’est un acte qui échappe à la compréhension de l’homme. A bon droit j’innove dans l’ordre naturel à cause de celui qui doit innover dans l’ordre surnaturel. »

Je vois, avant même, de naître, car je vois en gestation le soleil de justice. À l’ouïe je perçois, car je viens au monde, voix du grand Verbe. Je crie, car je contemple, revêtu de sa chair, le Fils unique du Père. J’exulte, car je vois le Créateur de l’univers recevoir la forme humaine. Je bondis, car je pense que le Rédempteur du monde a pris corps. Je prélude à son avènement et, en quelque sorte, je vous devance par mon témoignage. »

HOMÉLIE DE SAINT BÈDE LE VÉNÉRABLE
(Lectionnaire monastique de Solesmes pour la Visitation, Temps pascal, p. 1041-1043. Éditions du Cerf, Paris)
Mon âme exalte le Seigneur ; exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur. Le sens premier de ces mots est certainement de confesser les dons que Dieu lui a accordés à elle, Marie, spécialement ; mais elle rappelle ensuite les bienfaits universels dont Dieu ne cesse jamais d’entourer la race humaine. L’âme glorifie le Seigneur quand elle consacre toutes ses puissances intérieures à louer et à servir Dieu ; quand, par sa soumission aux préceptes divins, elle montre qu’elle ne perd jamais de vue sa puissance et sa majesté.
L’esprit exulte en Dieu son Sauveur, quand il met toute sa joie à se souvenir de son Créateur dont il espère le salut éternel. Ces mots, sans doute, expriment exactement ce que pensent tous les saints, mais il convenait tout spécialement qu’ils soient prononcés par la bienheureuse Mère de Dieu qui, comblée d’un privilège unique, brûlait d’un amour tout spirituel pour celui qu’elle avait eu la joie de concevoir dans sa chair.
Elle avait bien sujet, et plus que tous les saints, d’exulter de joie en Jésus, c’est-à-dire en son Sauveur, car celui qu’elle reconnaissait pour l’auteur éternel de notre salut, elle savait qu’il allait, dans le temps, prendre naissance de sa propre chair, et si véritablement qu’en une seule et même personne serait réellement présent son fils et son Dieu.
C’est un usage excellent et salutaire, dont le parfum embaume la sainte Église, que celui de chanter tous les jours, à vêpres, le cantique de la Vierge. On peut en attendre que les âmes des fidèles, en faisant si souvent mémoire de l’incarnation du Seigneur, s’enflamment d’une plus vive ferveur, et que le rappel si fréquent des exemples de sa sainte Mère les affermisse dans la vertu. Et c’est bien le moment, à vêpres, de revenir à ce chant, car notre âme, fatiguée de la journée et sollicitée en sens divers par les pensées du jour, a besoin, quand approche l’heure du repos, de se rassembler pour retrouver l’unité de son attention.

HOMÉLIE D’ORIGÈNE SUR L’ÉVANGILE DE LUC
(SC n° 187, p. 154… 160. Éditions du Cerf)
Les meilleurs vont au-devant des moins bons pour leur procurer, par leur venue, quelque avantage. Ainsi le Sauveur vient à Jean pour sanctifier son baptême. Et dès que Marie eut entendu, selon le message de l’ange, qu’elle allait concevoir le Sauveur et que sa cousine Élisabeth était enceinte, elle partit, se rendit en hâte vers la montagne et entra dans la maison d’Élisabeth. Jésus, dans le sein de la Vierge, se hâtait de sanctifier Jean-Baptiste, encore dans le sein de sa mère. Avant l’arrivée de Marie et la salutation à Élisabeth, le petit enfant n’exulta pas dans le sein de sa mère ; mais dès que Marie eut prononcé la parole que le Fils de Dieu, dans son sein, lui avait suggérée, l’enfant exulta de joie et dès lors Jésus fit de son précurseur un prophète.
L’enfant tressaillit donc dans le sein d’Élisabeth, qui fut remplie du Saint-Esprit et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre les femmes. » Ici nous devons, pour que les hommes simples ne soient pas trompés, réfuter les objections habituelles des hérétiques. Au fait, je ne sais qui a pu se laisser aller à une telle folie pour affirmer que Marie avait été reniée par le Sauveur, parce qu’après la nativité elle se serait unie à Joseph. Voilà ce que quelqu’un a dit et puisse-t-il être capable de répondre de ses paroles et de ses intentions !
Si parfois les hérétiques vous font une telle objection, répondez-leur par ces mots : « C’est remplie du Saint-Esprit qu’Élisabeth a dit : Tu es bénie entre les femmes. Si Marie a été proclamée bienheureuse par le Saint-Esprit, comment le Seigneur a-t-il pu la renier ? Quant à ceux qui affirment qu’elle contracta mariage après son enfantement virginal, ils n’ont pas de quoi le prouver ; et aucun texte de l’Écriture ne mentionne ce fait. »
Si la naissance du Seigneur n’avait pas été toute céleste et bienheureuse, si elle n’avait rien eu de divin et de supérieur à la nature humaine, jamais sa doctrine ne se serait répandue sur toute la terre. Si, dans le sein de la Vierge Marie, il n’y avait eu qu’un homme et non le Fils de Dieu, comment pourraient être guéries, au temps du Christ comme de nos jours encore, des maladies physiques et spirituelles si variées ? N’avons-nous jamais été insensés, nous qui, aujourd’hui, par la miséricorde divine, avons l’intelligence et la connaissance de Dieu ? N’avons-nous jamais manqué de foi en la justice, nous qui, aujourd’hui, à cause du Christ, possédons et suivons la justice ? N’avons-nous jamais été dans l’erreur et l’égarement, nous qui, aujourd’hui, par la venue du Seigneur, ne connaissons plus ni hésitation ni trouble, mais sommes sur le chemin, c’est-à-dire en Jésus qui a dit : je suis le chemin ?

MÉDITATION DE GUIGUES II LE CHARTREUX
(SC n°163, p. 166-168, Ed. du Cerf)
Grand, admirable, incomparable ouvrage du roi très sage ! Que les lions et les lionceaux qui sont sur la terre te révèrent, ma souveraine, voilà qui est peu : toute la cour céleste, ravie bien au-dessus d’elle-même et stupéfaite, admire en toi l’œuvre des doigts de Dieu. Ô pleine de grâce, qu’est-ce donc que tu portes dans ton sein ? C’est le Seigneur, je suis sa servante. Le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses, admirables à bon droit parce que grandes, mais il est puissant, celui qui a fait pour moi ces grandes choses.
Il est le Seigneur, je suis sa servante ; il est la rosée, moi la terre, et de là le froment ; il est la manne, moi le vase, et de là le vermisseau. Je suis un ver, a-t-il dit, et non pas un homme, car tout homme est comme de l’herbe, mais lui est comme le blé. De la rosée du ciel et de la terre, qui est la vierge, a poussé le froment. Ce sont de grandes choses, mais celui qui les a faites est tout-puissant. Un seul grain de blé est né de moi, mais de l’abondance de ce froment, il a été dit : Si le grain meurt, il porte beaucoup de fruit. Or, en mourant, il a répandu le vin en abondance ; en ressuscitant et en montant au ciel, il a répandu l’huile, et il l’a répandue à profusion, comme dit l’Apôtre.
Voici l’abondance du blé, du vin et de l’huile, à partir de la rosée du ciel et de la fécondité de la terre. Ô terre féconde, pleine de grâce, comme la graisse mise à part dans le sacrifice, ainsi tu es séparée de la masse des pécheurs, pleine de grâce, de froment, de vin et d’huile, remplie avec surabondance de tous les dons du Saint-Esprit.
Le Seigneur est avec toi : avec toidans la chambre secrète de ton cœur, avec toi dans la retraite de ton sein ; il demeure avec toi, il ne cesse pas d’être avec toi, et jamais il ne s’éloigne de toi. Le Seigneur est avec toi : qu’est-ce à dire, avec toi ? Le Seigneur a une nature commune avec toi, une nature destinée à être élevée bien au-dessus des anges. Dieu habite dans les anges, mais non pas avec les anges ; il habite en toi, et il habite avec toi. Dieu siège au-dessus des anges, au-dessus des trônes, des chérubins et des séraphins, il siège et il règne en eux tous, mais il n’y a dans aucun royaume une œuvre semblable à ce grand trône d’ivoire.

L’ANNONCIATION DU SEIGNEUR, TEXTE DE HENRI CAFFAREL – en 2013 est célébrée le 8 Avril

8 avril, 2013

http://www.saintjosephduweb.com/L-Annonciation-du-Seigneur-texte-de-Henri-Caffarel_a201.html

L’ANNONCIATION DU SEIGNEUR, TEXTE DE HENRI CAFFAREL -  en 2013 est célébrée le 8 Avril

Nous reproduisons ce texte du fondateur des équipes Notre-Dame, magnifique texte sur l’Annoncation du Seigneur, publié dans  » Prends chez toi Marie, ton épouse », éditions du feu Nouveau, p28 à 35.

 » L’ANNONCIATION DU SEIGNEUR »
La scène qui va faire de Marie, en quelques instants, la Mère de Dieu, et la mettre ainsi au sommet de la Création et de la Rédemption, se déroule dans une simplicité absolue. Saint Luc, dans son évangile, le souligne par le contraste qu’il établit entre l’annonce à Zacharie, père de Jean-Baptiste ( 1, 5-22), et l’annonce à marie, mère de jésus ( luc, 1, 26-38). Il faut relire ces deux écrits volontairement parrallèles, pour éprouver la force de l’opposition.
Le cadre, d’abord. D’un côté, la Ville Sainte, le temple ; et dans ce temple, le sanctuaire, avec l’autl des parfums recouvert d’or, près du voile qui masque le Saint des Saints. De l’autre côté, une province reculée, à l’écart des grandes communications, à la population mélangée, que les Juifs appelaient méprisamment  » la Galilée des Gentils » ; et dans cette province, une bourgade inconnue, que l’Ancien testament ne nomme pas une seule fois, et la seule idée qu’il s’y passe quelque chose fait rire les voisins :  » De Nazareth, s’esclaffera plus tard Nathanaël, peut-il sortir quelque chose de bon ?  » ( Jn, 1, 46)
Les personnages, ensuite. D’un côté, le prêtre Zacharie qui, seul dans le Sanctuaire, accomplit un acte solennel de son sacerdoce : l’offrande de l’encens sur l’autel des parfums, tandis qu’à l’extérieur se presse une foule recueillie. De l’autre, une petite villageoise de treize ou quatorze ans, seule dans une maison quelconque, et que sa vie de prière n’empêche pas de vaquer aux soins domestiques.
L’action enfin. d’un côté, une manifestation spectaculaire, et qui va tout de suite faire du bruit. De l’autre, un colloque de quelques mots, qui restera enfoui dans un profond secret.
Et pourtant ce qui se passe à Nazareth est incommensurable avec ce qui s’est passé au Temple. Le miracle n’est pas seulement plus divin, mais absolument divin. Dieu n’agit pas seulement, Il vient. Et c’est en même temps beaucoup plus simple, comme si Dieu voulait dire que, plus ses oeuvres sont grandes, plus il tient à la modestie des choses et des êtres pour les accomplir.
 Marie est donc dans sa maison comme tous les jours. Comme tous les jours, elle range, elle nettoie, elle cuisine. Inutile d’imaginer  » Marie à son livre d’heures ». Elle s’occupe, mais son coeur est libre d’aller vers ce qu’elle aime. Et ce qu’elle aime, c’est d’abord la conversation avec Dieu ; pour la nourrrir, il lui suffit de se rappeler les grands textes de la Bible qu’elle connaît bien, les psaumes qui chantent dans sa mémoire et sur ses lèvres, les prophéties qui, de siècle en siècle, ont annoncé le Messie à venir et qui bercent Israël d’un immense espoir, que certains prennent pour un rêve. Mais elle, qui y croit passionnément, mystiquement, voudrait être pour quelque chose dans la venue du Sauveur. Comment ? Elle n’en sait rien. Les vues de Dieu sont insondables. Et il suffit d’être disponible quand il parle ;
Ce qu’elle aime, c’est donc Dieu avant tout. Mais elle aime aussi ce jeune homme beau et viril, Joseph, qui s’est déjà engagé envers elle, et envers qui elle s’est engagée. Comment ne pas penser à lui en même temps qu’à Dieu, puisque leur prochain mariage est voulu de Dieu ? A l’instant où l’Ange se manifeste, Marie a le coeur rempli de Dieu mais aussi tout donné à Joseph.
Le Messager s’approche, parle. Marie le regarde sans surprise, étant de plein pied avec les choses de Dieu ; mais comme ses paroles sont étrangement solennelles ! Chaque mot tombe sur elle, lourd de mystère :  » Réjouis-toi », c’est plus qu’un simple salut. C’est une invitation à la joie, et très particulièrement à la joie messiannique. Marie se souvient que cet impératif annonçait dans la Bible la venue de Dieu parmi son peuple :  » Pousse des cris de joie, fille de Sion ! Pousse des cris d’allegresse, Israël ! Réjouis-toi et exulte à plein coeur, fille de Jérusalem ! Le roi d’Israël, le Seigneur, est en toi » ( So 3,14-15) se pourrait-il qu’enfin… ? mais pourquoi ces paroles lui sont-elles adressées ?
 » Toi qui as la faveur de Dieu.  » L’Ange ne dit pas  » Marie » comme c’est la coutume. Il semble lui donner un autre nom que le sien, un nom prophétique, comme chaque fois que Dieu désigne un élu pour une mission. Mais alors, Marie serait-elle l’objet de la faveur divine ? Pour quelle tâche ?
 » Le Seigneur est avec toi ». Elle sait bien que le Seigneur est avec ceux qui croient en lui. Mais là, il s’agit bien, semble-t-il, d’une présence toute particulière, en rapport avec la  » joie » et la  » prédilection » qui précèdent. Marie, la toute humble, la pauvre du Seigneur, plie sous le choc. Que lui arrive-t-il ? L’Evangile, toujours avare de mots affectifs, note qu’elle fut  » bouleversée ».
L’Ange reprend alors les mêmes formules en d’autres termes : « Ne crains point ( = réjouis- toi), Marie, ( cette fois son nom est dit), tu as trouvé faveur auprès de Dieu ( = toi qui as la faveur de Dieu) » Et d’un trait, il livre la nouvelle inouïe :  » Tu vas concevoir et tu enfanteras un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus. Il sera grand et on le tiendra pour le Fils du Très-Haut. Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père, il règnera à jamais sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin » ( Luc, 1, 31-32)
Cette fois, plus de doute. C’est bien sur elle que déferle l’énorme vague de l’espérance messiannique, venue du fond de l’histoire humaine. Le règne du Seigneur au mileu de son peuple, la venue du Messie, fils de David, ces deux grandes promesses qui rythmaient l’Ancien Testament et qui avaient été l’âme de sa propre prière, c’est par elle, Marie, qu’ils s’accompliront.
Mais pour s’engager plus lucidement dans le plan de Dieu, pour mettre son intelligence de pair avec le consentement profond de sa volonté, elle pose une question :  » Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais pas d’homme ? « 
Il ne s’agit pas d’une objection, d’une demi-incrédulité, comme celle de Zacharie ; sinon, elle ne recevrait pas une réponse favorable de l’Ange et, plus tard, Elisabeth ne la bénirait pas pour  » avoir cru en l’accomplissement de ce qui lui a été dit ». Marie est tout élan vers Dieu et ne saurait rien refuser, ni rien mettre en doute. Sa question signifie :  » Si je dois être mère, comment garderai-je ma virginité ? » Car cette virginité n’est pas seulement, dans sa pensée, un état de fait provisoire, mais une volonté définitive. Entre cette virginité et la mission qui lui est proposée, elle ne voit pas la compatibilité. Et elle veut la voir, pour entrer totalement dans le dessein de Dieu.
En même temps,  » l’homme » qu’elle évoque en cet instant n’est pas simplement l’homme en général, c’est cet homme tendrement aimé, Joseph, dont son coeur de femme est rempli. L’homme  » qu’elle-ne-connaît-pas », au sens biblique et physique du mot, mais qui est pourtant celui auquel elle a noué son destin et à qui elle pense sans cesse, ne sera-t-il pour rien dans ce mystère ? A l’arrière-plan de l’interrogation de Marie, se profile son amour pour Joseph.
L’Ange ne répond qu’à la question directement posée :  » l’Esprit Saint viendra sur toi et l’ombre de la puissance du Très-Haut te couvrira ; aussi l’enfant à naître qui sera saint, sera tenu pour le Fils de Dieu ». C’est à Joseph, un peu plus tard, qu’il apportera la réponse complémentaire.
Là encore, les mots ont pour Marie une profonde résonance biblique ; l’Esprit viendra sur toi, comme sur les hommes choisis par Dieu, comme sur le Messie, l’Emmanuel annoncé, comme sur la communauté de la fin des temps. La puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre, comme la nuée qui précédait les Hébreux dans le désert, et qui enveloppait la tente de réunion où reposait l’Arche Sainte.
Marie comprend, sans aucun doute, qu’une intervention spéciale de Dieu va faire de son sein virginal une nouvelle Tente de Réunion, une nouvelle Arche d’Alliance, où naîtra le Messie, sans qu’un homme ait besoin de l’approcher. Comprend-elle aussi que le Saint qui naîtra d’elle sera le Fils de Dieu, au sens le plus absolu du terme, probablement non, car l’Ancien Testament n’a jamais dit que le Messie serait Dieu, et rien n’autorisait une hypothèse aussi audacieuse. Elle voit bien que son Fils, le Messie, sera plus proche de Dieu qu’aucun libérateur d’Israël ; mais il faudra des mois, des années, pour qu’elle découvre que sa maternité messianique est aussi une maternité divine.
Pourtant, si sa foi, comme toute foi, reste obscure, elle n’en est pas moins totale. Et elle prononce le mot que Dieu attendait d’elle, que l’univers entier attendait sans le savoir :  » Je suis la servante du Seigneur ; qu’il m’advienne selon ta volonté ». La soumission est inconditionnelle. L’avenir de son enfant reste dans l’ombre, le sien également ; mais d’avance, elle souscrit à tout. Et elle y souscrit, non passivement , mais de toute l’énergie de son être ; le  » fiat » est impératif, c’est un ordre qu’elle se donne à elle-même, par lequel elle prend en main sa vie et la jette en avant. Il y a ainsi des créatures qui restent dans l’attende et qui, une fois décidées, révèlent une force extrême.
L’Ange est parti. Marie est toujours là, dans sa maison, la même que tout à l’heure en apparence. Pourtant, c’est une autre Marie. Elle médite le message, et peu à peu, il l’envahit et la transfigure. Comme toutes les femmes d’Israël, elle aura un enfant et se retrouvera sur la grand-route de la bénédiction divine traditionnelle. Mais son enfant ne ressemblera à aucun autre ; elle même ne ressemblera à aucune autre mère. et du coup, tout s’éclaire et se coordonne. Dieu lui avait inspiré de rester vierge ; Dieu lui demande aujourd’hui d’avoir un enfant ; Dieu ne se contredit pas, mais il fallait qu’en choisissant la virginité, elle renonçât à être mère pour pouvoir le devenir aujourd’hui. Elle découvre qu’on ne possède jamais ( mais alors au centuple) que ce que l’on donne. Parce qu’elle a renoncé délibérémént aux joies pures et fortes de la maternité, elle les retrouvera et les éprouvera comme jamais aucune mère ne les as connues.
Et son enfant sera le Messie. A sa joie de mère, s’ajoute celle de donner un Sauveur au monde. L’attente séculaire d’Israël, l’attente millénaire des hommes, a enfin trouvé sa réponse. Et Marie la Servante est la dépositaire de cet espoir comblé. Pour l’instant, dans la maison de Nazareth, sa joie surpasse toute expression, et Marie s’abîme dans un silence adorant.
P. Henri Caffarel, fondateur des équipes Notre-Dame )

LA PRÉSENTATION DE MARIE AU TEMPLE PAR LE P. LEV GILLET (Orthodoxie)

31 janvier, 2013

http://www.orthodoxa.org/FR/orthodoxie/fetes/fete21_11.htm

LA PRÉSENTATION DE MARIE AU TEMPLE PAR LE P. LEV GILLET

(EGLISE ORTHODOXE D’ESTONIE)

Quelques jours après le commencement de l’Avent, l’Eglise célèbre la fête de la Présentation de la Sainte Vierge au Temple (21 Novembre). Il est juste que, au début du temps de préparation à Noël, notre pensée se porte vers la Mère de Dieu, dont l’humble et silencieuse attente doit être le modèle de notre propre attente pendant l’Avent. Plus nous nous rapprocherons de Marie par notre prière, notre docilité, notre pureté, plus se formera en nous Celui qui va naître.
Que Marie, toute petite enfant, ait été présentée au Temple de Jérusalem pour y vivre, désormais appartient au domaine de la légende, non à celui de l’histoire (D’après les Evangiles apocryphes [le pseudo-Jacques, le pseudo Matthieu], Marie aurait été amenée au temple par ses parents, à l’âge de trois ans, et elle y serait demeurée. La fête de la Présentation a d’abord été célébrée en Syrie [qui est justement le pays des apocryphes] vers le 6è siècle. Au 7 ou 8è siècle, des poèmes liturgiques grecs étaient composés en l’honneur de la Présentation. Néanmoins le ménologe de Constantinople, au 7è siècle ne mentionne pas encore cette fête. Elle était cependant célébrée à Constantinople au 11è siècle. Les papes d’Avignon,14è siècle, introduisirent la Présentation dans l’Occident latin. C’est en vain que le papre Pie 5, plus soucieux de vérité historique, la raya du bréviaire et du calendrier romains, au 16è siècle. Le pape Sixte 5, au même siècle, l’y remit). Mais cette légende constitue un gracieux symbole dont nous pouvons tirer les plus profonds enseignements spirituels.
Les trois lectures de l’Ancien Testament lues aux vêpres, le soir du 20 novembre (donc au début du 21 novembre, puisque la journée liturgique va du soir au soir), ont rapport au Temple. La première leçon (Exode, ch. 40) évoque les ordres donnés par Dieu à Moïse concernant la construction et l’arrangement intérieur du tabernacle. La deuxième leçon (1 Rois 7: 51-8:11) décrit la dédicace du Temple de Salomon. La troisième leçon (Ezéchiel 43:2744:4), déjà lue le 8 septembre, en la fête de la Nativité de la Vierge, nous parle de la porte du sanctuaire, fermée à tout homme et par laquelle Dieu seul entre. Ces trois textes ont symboliquement pour objet la Mère de Dieu elle-même, temple vivant et parfait.
Les évangiles lus à matines et à la liturgie sont ceux qui ont été lus lors de la fête du 8 septembre. (…) Quant à l’épître lue aujourd’hui (Hébreux 9:1-7), elle rappelle l’arrangement du sanctuaire et du « saint des saints » : ce texte lui aussi se rapporte symboliquement à Marie.
Le sens spirituel de la fête de la Présentation est développé dans les divers chants de l’office et de la liturgie. Les deux thèmes principaux que nous y trouvons sont les suivants. D’abord la sainteté de Marie. La petite enfant séparée du monde et introduite au Temple pour y demeurer évoque l’idée d’une vie séparée, consacrée, «présentée au Temple», une vie d’intimité avec Dieu : « Aujourd’hui la Toute Pure et toute sainte entre dans le Saint des Saints». Il est évident que l’Eglise fait ici une allusion spéciale à la virginité, mais toute vie humaine, dans des mesures diverses, peut être une vie «présentée au Temple», une vie sainte et pure avec Dieu. Le deuxième thème est la comparaison entre le Temple de pierre et le Temple vivant : «Le Temple très pur du Sauveur… est conduite aujourd’hui dans la maison du Seigneur, apportant avec elle la grâce de l’Esprit divin ». Marie, qui portera le Dieu-Homme dans son sein, est un temple plus sacré que le sanctuaire de Jérusalem ; il convenait que ces deux temples se rencontrassent, mais ici c’est le temple vivant qui sanctifie le temple bâti. La supériorité du temple vivant sur le temple de pierre est vraie d’une manière spéciale de Marie, parce qu’elle était l’instrument de l’Incarnation. Mais, d’une manière plus générale, cela est vrai de tout homme uni à Dieu : «Ne savez-vous que vous êtes le temple de Dieu » (1 Co 3,16) ?… « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit (1 Co 6, 19) ?».
D’autres pensées, que les textes liturgiques n’expriment pas explicitement, nous sont cependant suggérées par cette fête. Si notre âme est un temple où Dieu veut demeurer, il convient que Marie y soit «présentée» : il faut que nous ouvrions notre âme à Marie, afin qu’elle vive dans ce temple, notre temple personnel. D’autre part, puisque l’Eglise entière, puisque toute l’assemblée des fidèles est le corps du Christ et le Temple de Dieu, considérons la fête d’aujourd’hui comme la Présentation de Marie dans ce Temple, la sainte Eglise universelle. Ce Temple qu’est l’Eglise catholique rend aujourd’hui hommage à ce Temple qu’est Marie.

« L’an de grâce du Seigneur » par Un moine de l’Eglise d’Orient Ed Cerf (p:78-80)

Homélie de la fête de Sainte Marie Mère de Dieu

31 décembre, 2012

http://dimancheprochain.org/2315-2315/

Homélie de la fête de Sainte Marie Mère de Dieu

Aujourd’hui dimanche, c’est le premier jour de la semaine. Les évangiles nous disent que c’est ce jour-là que Jésus ressuscité est apparu à ses disciples. Sa victoire sur la mort et le péché a été le point de départ d’une création  nouvelle. Désormais, plus rien ne peut être comme avant. Il se trouve aussi que nous sommes au début d’une année nouvelle. Nous voici donc en train de commencer une nouvelle semaine, un nouveau mois et une nouvelle année. Et tous ces commencements nous renvoient au premier d’entre tous, celui du premier jour de la Genèse dans la Bible. Ce jour-là, Dieu a entrepris de faire du neuf. Et aujourd’hui, il vient nous rappeler qu’il veut nous associer tous à son œuvre de création.                             
Cette nouvelle année, c’est comme une page blanche qu’il nous faudra remplir en donnant le meilleur de nous-mêmes. Les médias nous parlent chaque jour des gens qui souffrent de la crise, de la violence et de l’exclusion. Dans certains pays, les chrétiens vivent l’horreur absolue dans des camps dits de « rééducation ». Participer à l’œuvre créatrice de Dieu, c’est tout faire en faveur de la paix ; c’est contribuer ensemble à la création d’un monde plus juste et plus fraternel. C’est ce que vient nous rappeler cette journée mondiale de la paix. Cette année, elle est orientée vers l’éducation des jeunes. Cela commence dans nos familles, nos lieux de vie et de travail et nos diverses relations.                                     
C’est en vue de cette mission qu’en ce dimanche, nous sommes venus à la crèche. Nous sommes là avec les bergers dont nous parle l’évangile de ce jour. On a dit que ces bergers étaient des exclus. C’est vrai, on ne les voyait pas à la synagogue ni au temple. Mais en y regardant de plus près, nous découvrons une chose importante. Dans le monde de la Bible, le berger représente un symbole très fort. Plus tard, Jésus se présentera comme le bon Berger, celui qui veut rassembler toute l’humanité. A la suite des bergers de la crèche, nous avons tous à témoigner des merveilles de Dieu et de son amour pour notre monde. Comme Bernadette de Lourdes, nous ne sommes pas chargés de « faire croire » mais de « dire ». Avec les bergers, nous louons et nous glorifions Dieu. Nous nous rappelons en effet que le nom de Jésus signifie « Dieu sauve ».
Nous commençons cette nouvelle année en fêtant Sainte Marie, Mère de Dieu et Mère de l’Eglise. Avec elle, nous retenons tous ces événements et nous les méditons dans notre cœur. Lors du passage de l’an neuf, nous faisons le bilan de l’année écoulée. Il y a eu des catastrophes naturelles comme le tsunami au Japon. Nous n’oublions pas les drames causés par les humains, les attentats en Afghanistan ou en Norvège. Notre monde a également vécu des progrès au niveau de la solidarité, de la liberté et de fraternité. Tous ces événements, nous devons les lire à la lumière de la Parole de Dieu. En Jésus, il est Emmanuel, Dieu avec nous, Dieu qui fait alliance avec nous. Avec lui, les forces du mal ne peuvent avoir le dernier mot.
Au moment de commencer une nouvelle année, nous nous tournons ensemble vers le Seigneur en passant par Marie. L’Esprit Saint nous a été donné comme à elle. Elle est toujours là pour nous montrer comment discerner le Seigneur à l’œuvre. Elle n’a pas tout compris de l’activité missionnaire de Jésus ni surtout de sa crucifixion. Mais c’est la confiance qui la motive envers et contre tout. Comme elle, nous ne devons pas hésiter à admirer et à interroger le Seigneur et surtout à lui faire confiance quoi qu’il arrive. Au  début de cette nouvelle année, nous ne manquons pas de la prier : « Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs… » Comme à la visitation, si nous l’appelons, elle accourt vers nous et Jésus est avec elle.
En ce jour, nous échangeons des vœux de bonheur. Ils rejoignent les souhaits de la tradition juive que nous avons trouvés dans la première lecture : « Que le Seigneur te bénisse et te garde ! Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il se penche vers toi ! Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix ! » (Nombres 6. 25-26) Cette bénédiction s’adressait au peuple de l’ancienne alliance. Elle s’adresse aussi à Marie, à l’Eglise et à chacun de nous. Quelles que soient les épreuves qui surviendront au cours de l’année, la bénédiction de Dieu nous est toujours offerte. « Rien ne peut nous séparer de son amour » nous dit Saint Paul.
En ce jour, nous fêtons dans la joie celle qui a mis au monde le Sauveur. Nous lui demandons de nous ouvrir à sa présence et à son amour. Tout au long de cette nouvelle année, nous aurons à faire du neuf en faveur de la paix et de la justice. C’est à ce prix que 2012 sera une bonne année. Avec Marie et avec toute l’Eglise, nous faisons monter notre prière vers Dieu notre Père : « O Seigneur, envoie ton Esprit qui renouvelle la face de la terre. » Amen

Sources : Textes bibliques du jour, journaux de l’année, revues liturgiques Signes et Feu Nouveau

NOTRE DAME DE GUADALOUPE – MEXICO (MEXIQUE), 1531

11 décembre, 2012

http://apotres.amour.free.fr/page7/mexico.htm

MEXICO (MEXIQUE),  1531

NOTRE DAME DE GUADALOUPE
Mère et évangélisatrice de l’Amérique

En 1531, une « Dame du Ciel » apparut à un indien à Tepeyac, une colline au Nord-Ouest de la Cité de Mexico; Elle se présenta comme la mère du Vrai Dieu, lui donna des instructions pour que l’évêque fit construire une église sur le lieu et laissa une image d’elle même imprimée miraculeusement sur sa tilma. (La tilma est un vêtement de pauvre qualité fait à base de cactus qui aurait dû se déteriorer en 20 ans.) 

Histoire de NOTRE DAME DE GUADALOUPE, racontée par Louis Couëtte (Stella Maris N°333)
LES SACRIFICES HUMAINS CHEZ LES AZTÈQUES Avant l’arrivée des Espagnols, dans le Mexique des Aztèques on pratiquait les sacrifices humains sur une grande échelle. On a estimé qu’ils offraient à leurs dieux de 50 000 à 60 000 victimes par an, parfois plus. Les sorciers immolaient 3 à 4 personnes par minute: avec un grand couteau, ils ouvraient la cage thoracique et arrachaient le coeur palpitant de la victime encore bien vivante et ils le faisaient brûler, pour l’offrir à leurs divinités païennes, afin de se concilier leurs bonnes grâces et d’avoir ainsi le soleil et la pluie en abondance au moment opportun. Quand on parle de faux dieux, il faut en réalité penser à celui dont la Bible dit qu’il est «homicide dès le principe» et que le Christ appelle le «Prince de ce monde». C’est ainsi qu’en 1487, lors de la dédicace d’un temple au dieu Huitzlopochtli, en quatre jours les Aztèques immolèrent plus de 80 000 êtres humains. Parmi les victimes de leurs orgies, il y avait toujours des enfants (un enfant sur cinq était sacrifié). Il ne faudrait pas croire que les Aztèques étaient des ignorants. Au contraire, ils étaient très forts en mathématiques, en astronomie, en architecture ainsi que dans d’autres sciences, mais, comme chez les hommes de notre fin de siècle, il y avait chez eux un énorme décalage entre les connaissances profanes et la connaissance des vérités religieuses. Selon leur tradition, une comète était apparue à leurs ancêtres sous la forme d’un serpent à plumes, ce qui dans leur langue se disait Quetzacoatl; ils façonnèrent donc des idoles en forme de serpent (comme par hasard!) qu’ils adoraient, ainsi que le dieu Huitzlopochth que nous avons déjà cité. C’est à ces divinités, et à d’autres encore, qu’ils offraient leurs sacrifices humains. Telles étaient les moeurs des Aztèques avant l’arrivée des Espagnols. A notre époque, l’antique «Serpent» se fait offrir des sacrifices humains sous une autre forme: en faisant mettre à mort chaque année plusieurs millions d’enfants innocents assassinés dans le sein de leur mère. Cela, bien sûr, vient en plus des victimes des guerres qu’il suscite un peu partout dans le monde. En 1509, la princesse Papantzin, soeur de l’empereur régnant, eut un songe: un ange dont le front était marqué d’une croix la conduisait sur le rivage. Là, elle voyait des navires aux voiles blanches arborant une grande croix noire et qui se dirigeaient vers la côte aztèque. L’ange lui dit qu’à bord de ces navires il y avait des étrangers qui leur apporteraient la connaissance du vrai Dieu. A son réveil, elle révéla ce songe aux chefs aztèques, ainsi qu’à l’empereur qui attacha foi aux dires de sa sueur. La prophétie ne tarda pas à se réaliser.
L’ARRIVÉE DES ESPAGNOLS En effet, en 1519, un Espagnol de 33 ans installé à Cuba, Hernan Cortez, entreprit une expédition vers le Mexique avec des navires gréés précisément de voiles blanches portant une grande croix noire, tels que la princesse les avait décrits. Cortez, qui était accompagné de deux prêtres, 550 hommes et 16 chevaux, posa le pied sur le sol mexicain le vendredi 22 avril qui, cette année là, était le Vendredi-Saint. Chose curieuse, les Aztèques attendaient pour cette même date l’arrivée du dieu Quetzacoatl qui, selon une de leurs prophéties, devait venir en chair et en os les visiter. Cortez et ses compagnons ne pouvaient être que des dieux, si bien que l’empereur n’osa pas engager le combat! Cortez était un fervent chrétien, animé d’un esprit missionnaire, soutenu par une foi inébranlable en Notre-Seigneur et sa très sainte Mère. Tandis qu’il s’avançait vers la capitale des Aztèques, il libérait au passage les Indiens qu’ils avaient faits prisonniers, s’en faisant des alliés qui allaient l’aider à soutenir les combats inévitables. C’est ainsi que 300 soldats espagnols purent venir à bout de 30000 ennemis: un contre cent! Après un siège de 93 jours, Cortez réussit à conquérir la ville de Mexico. Malgré les protestations des sorciers, il entreprit d’abattre les idoles. Dans les temples, il les remplaçait par des crucifix et des images de Notre-Dame. Il fit cesser les sacrifices humains. Malgré cela, les conversions ne se faisaient pas au rythme qu’il avait espéré. Vu le grand nombre de dialectes, il était difficile de se comprendre; en outre, les croyances païennes étaient tellement ancrées dans l’âme des Indiens qu’il était difficile de les extirper, d’autant plus que ceux-ci croyaient que le christianisme était une religion faite pour les Blancs. De plus, Cortez manquait de missionnaires, et il écrivit à Charles-Quint pour lui demander d’en envoyer. L’empereur accéda à sa demande et, en 1524, des franciscains arrivèrent qui s’adonnèrent aussitôt à l’évangélisation. Tout aurait été parfait sans l’avidité des conquérants, qui instituèrent l’esclavage, prétextant que les Indiens n’avaient pas d’âme. L’évêque protesta, mais en vain. Des prêtres, qui avaient tenté de s’opposer à l’esclavage, furent torturés à mort. L’empereur, averti, interdit l’esclavage, mais pour les Indiens la confiance était ébranlée, car la conduite de beaucoup d’Espagnols n’était pas conforme à l’enseignement de l’Evangile. Devant toutes les difficultés auxquelles il était confronté, l’évêque implora l’intervention de Notre-Dame, lui demandant même de lui envoyer des roses pour signifier que sa prière serait exaucée. Les roses vont bientôt arriver, d’une manière inattendue.
NOTRE DAME SE MANIFESTE A GUADALUPE (MEXICO) Un indien converti avait été baptisé en 1525 à l’âge de 51 ans sous le nom de Juan Diego. Bien qu’il habitât à une quinzaine de kilomètres de Mexico, il s’y rendait chaque jour pour assister à la messe. Le 9 décembre 1531, comme il était en route, passant près du temple de la déesse Tonantzin, il entendit le chant de milliers d’oiseaux. Levant la tête, il vit un nuage blanc entouré d’un magnifique arc-en-ciel. De la lumière blanche qui s’échappait du nuage, il vit apparaître une belle jeune femme, qui l’interpella affectueusement:
- «Juanito, mon fils, où vas-tu?»
- «Je vais à la messe. »
- «Je veux que tu saches avec certitude, mon très cher fils, que je suis la parfaite et toujours Vierge Marie, mère du vrai Dieu, de qui provient toute vie, le Seigneur de toutes choses, maître du Ciel et de la terre. Je désire ardemment qu’une église soit construite ici pour moi. J’y offrirai tout mon amour, ma compassion, mon soutien et ma protection à tout mon peuple. Je suis la Mère de Miséricorde, la Mère de tous ceux qui vivent unis dans ce pays et de toute l’humanité, de tous ceux qui m’aiment, de tous ceux qui m’implorent et de tous ceux qui ont confiance en moi. Ici j’entendrai leurs pleurs et leurs douleurs et je soulagerai leurs souffrances, leurs besoins et leurs malheurs. Afin que puisse se réaliser ma mission, rends-toi chez l’évêque de Mexico et dis lui que je t’ai envoyé et que c’est mon désir qu’une église soit érigée ici. Raconte-lui tout ce que tu as vu et entendu, je te serai toujours reconnaissante et je récompenserai ta diligence. Maintenant que tu as entendu mes paroles, va, mon fils, et fais de ton mieux.»
Notre-Dame venait ainsi de se révéler avec tous ses privilèges. Elle avait manifesté son désir que le temple de la déesse aztèque soit remplacé par une église dédiée au seul vrai Dieu. Juan Diego s’en fut trouver l’évêque, qui eut beaucoup de mal à croire à sa merveilleuse aventure et lui demanda de revenir un autre jour. Le soir même, Juan Diego retourna au lieu de l’apparition et s’adressa à la Vierge, lui demandant d’envoyer quelqu’un de plus digne que lui trouver l’évêque. Mais Notre-Dame lui répondit:
- «Mon très cher fils, écoute-moi et comprends que j’ai plusieurs serviteurs et messagers à qui je pourrais confier mes messages. Mais il est absolument nécessaire que tu sois celui qui entreprenne cette mission et que ce soit par ta médiation et ton assistance que mon désir soit accompli. Je te supplie donc de retourner voir l’évêque. »
Dès le lendemain matin, 10 décembre, notre messager se rendit donc chez l’évêque, qui le fit attendre assez longtemps. Lorsqu’il le reçut enfin, il le pria de demander à la belle Dame un signe avant qu’il puisse entreprendre la construction de l’église. Juan Diego obéit, et la Vierge lui dit qu’elle lui donnerait un signe le lendemain matin. Mais le 11 décembre, notre voyant, qui devait soigner son oncle malade, oublia. Le lendemain, comme l’état de son oncle empirait, il partit pour chercher un prêtre, et comme il était tout honteux d’avoir manqué son rendez-vous avec Notre Dame, il fit un détour pour éviter de rencontrer la Vierge, mais celle-ci l’intercepta, lui disant:
- «Mon cher petit enfant, écoute-moi… Ne crains rien. Ne suis-je pas ici, moi ta mère? N’es-tu pas sous ma protection?… Ne te trouves-tu pas enveloppé dans mon manteau, blotti dans mes bras? Ne suis-je pas comme toi? Ne te laisse pas attrister par la maladie de ton oncle, car il ne va pas mourir; d’ailleurs à l’heure actuelle il est guéri. »
Notre-Dame demanda à son messager de monter au sommet de la colline voisine et d’y cueillir les roses (un 12 décembre!) qui y poussaient et de les lui apporter. Juan Diego s’exécuta et rapporta à NotreDame les magnifiques roses qu’il y trouva. Elle en fit un joli bouquet qu’elle plaça ellemême dans la « tilma» (manteau fait de fibres de cactus) de son Juanito. Puis elle le lui noua derrière le cou, lui précisant que c’était là le signe que l’évêque lui avait demandé. Pour la troisième fois, Juan Diego se rendit donc chez l’évêque à qui il raconta tout ce qui s’était passé, et lui disant qu’il lui apportait des roses de la part de la Vierge, puis il ouvrit sa tilma. Voyant les roses, l’évêque tomba à genoux, mais il n’était pas au bout de ses surprises, car l’image de Notre Dame était imprimée en couleur sur la tilma, telle qu’elle était apparue à son protégé qui, lui-même, ne se doutait de rien. L’évêque plaça les roses dans sa chapelle, devant le Saint-Sacrement. Le lendemain (13 décembre), la Vierge apparut encore une fois à Juan Diego et se présenta comme «Notre-Dame de Guadalupe». Guadalupe était le nom d’un lieu de pèlerinage espagnol, situé en Estramadoure; en arabe, cela veut dire «Rivière de lumière», nom qui convient tout à fait à la Reine du Ciel, lumière de Dieu. Il est à remarquer qu’en langue aztèque les mots « Coat Lupé» signifient «qui écrase le serpent», nom qui convient tout aussi bien à Marie. Sans tarder, l’évêque fit construire une chapelle. Lors de sa construction, les Indiens tiraient des flèches pour montrer leur joie; or une de ces flèches transperça le cou de l’un d’eux, qui fut tué sur le coup. Animés par leur grande foi, les Indiens posèrent sur lui la tilma, et le mort revint aussitôt à la vie.
LES SACRIFICES HUMAINS AUJOURD’HUI Le tissu rugueux de la tilma ne se prête pas à la peinture, et il n’y a aucun pigment dans les fibres. L’image de NotreDame a donc été empreinte miraculeusement: on dirait la projection d’une diapositive. Une tilma ne se conserve normalement qu’une vingtaine d’années, trente ans tout au plus. Sa conservation en parfait état jusqu’à notre époque constitue un autre miracle. Notre-Dame y apparaît comme une jeune femme haute d’environ 1,50 m, vêtue comme une princesse aztèque, et ses traits sont très beaux et très vivants. La tilma est bleu turquoise et la robe de Marie d’un brun rose; les couleurs sont brillantes et, après plus de 450 ans, elle sont toujours aussi fraîches. Aujourd’hui, la tilma est conservée dans la basilique de Guadalupe, derrière une vitre blindée, dans un cadre de bronze, d’or et d’argent. Chaque année Notre-Dame est vénérée chez elle par des millions de personnes, mais elle est en quelque sorte «prisonnière» dans sa basilique. Le 13 août 1990, un Américain âgé, et qui souhaite garder l’anonymat, reçut de NotreDame de Guadalupe un premier message lui disant qu’elle désirait que l’on fit voyager son image dans les Amériques, afin qu’elle y répande ses grâces. Depuis cette date, et jusqu’au 28 avril 1992, il reçut cinq autres messages. Dans le premier d’entre eux, la Vierge dit notamment:
«…Je vous ai donné sur la tilma mon image, qui demeure jusqu’à ce jour un miracle ininterrompu… cependant mes mains ont été liées, j’ai été emprisonnée en ce centre géographique des Amériques …
… Je vous le redis, Notre Dame de Guadalupe doit voyager parmi tous ses enfants, dans toutes les Amériques… afin d’amener des millions d’âmes à son Fils… Je dois être libre de circuler à ma volonté parmi mes enfants …
… Lorsque vous m’aurez libérée de mon actuelle captivité, faites-moi parcourir un trajet qui traverse les ÉtatsUnis …
… Je désire que vous placiez toutes vos forces pro-vie et tous vos efforts, sous ma bannière de Notre-Dame de Guadalupe. Je vous accorderai mon aide et ma puissante protection. Je vous conduirai à la victoire sur les forces de mort qui s’acharnent sur les bébés dans le sein de leur mère. Ensemble, mes chers enfants nous mettrons fin à ce terrible fléau qu’est l’avortement. Il n’y aura pas d’exception. Ensemble, nous verrons une nouvelle ère de protection pour la vie humaine, c’est-à dire pour chaque personne de sa naissance à sa mort naturelle. Je mettrai fin à ces sacrifices humains des plus sanguinaires, comme je l’ai fait chez les païens après le début du miracle de mon image en 1531. »
Dans ses deuxième et troisième messages (octobre 1990), Notre-Dame répète qu’elle a hâte d’entreprendre son grand voyage à travers les Amériques; elle sait que cela soulèvera quelques difficultés, mais elle assure qu’elle aidera à les surmonter.
Dans son quatrième message (novembre 1990), Notre-Dame dit notamment: «… Vous, mes enfants des Amériques, avez une place toute spéciale dans ma mission de conduire toutes les âmes au Sacré-Coeur de mon Fils Jésus par mon Coeur immaculé. Pour cette mission, le parcours de mon image à travers les Amériques est nécessaire. Préparez-vous dès aujourd’hui. Ne tardez plus. Mes enfants, si vous m’aimez, vous ne me refuserez pas… »
Dans le cinquième message (avril 1991), Marie s’adresse aux évêques du Mexique: «… Comme Reine et Mère de toutes les Amériques, mon souci pour mes pauvres enfants meurtris augmente de jour en jour. Je veux les atteindre par mon image… Je désire que vous invitiez à mon sanctuaire, à Mexico, les évêques de tous les pays, territoires et îles qui composent les Amériques… Produisez une copie de mon image pour les évêques de chaque pays… et que toutes ces copies de mon image parcourent les Amériques… »
Dans son sixième message (avril 1992), Notre-Dame s’adresse au peuple mexicain: «… Le but spécial de ma visite a débuté il y a plus de 460 ans. Des millions d’âmes, qui autrefois adoraient des serpents, se sont converties à l’Église catholique, fondée pur mon divin Fils, Jésus. Au cour de ces premières années, la terrible pratique du sacrifïce humain prit fin .
… Ma visite spéciale se poursuit. Néanmoins, avec le temps, on m’a peu à peu oubliée et ignorée. Mon divin Fils et moi-même sommes profondément blessés par cette négligence. Le résultat de ma mission dépend pour beaucoup de votre coopération…
Vous avez grand besoin de mon amour maternel et de ma protection. Vous et votre demeure, les Amériques, êtes en train de vous faire détruire par des pratiques païennes…
Afin de marquer ma visite spéciale dans vos demeures, j’ai demandé à mes fils, les évêques du Mexique, de donner à chaque pays, chaque territoire et chaque île qui forment les Amériques, une copie de mon image miraculeuse comme image missionnaire… »

**************************
PHENOMENE INEXPLIQUABLE
En 1936, le Dr Richard Kuhn, prix Nobel de Chimie, constate que les fibres de la « tilma » ne contiennent aucun colorant connu, ni minéral, ni végétal, ni animal, ni, à plus forte raison, synthétique. Les couleurs forment une surface unie, comme sur une photo, comme si le tissus d’agrave avait fonctionné comme une pellicule photographique, en recevant directement l’image et la couleur sur chaque fil, par un effet de projection mystérieux.
En 1951, un dessinateur, Carlos Salinas Chavez, remarque avec une simple loupe un homme barbu dans l’œil droit de l’image. A sa suite, l’examen des yeux va permettre de découvrir plusieurs personnages dans les yeux de la Vierge, dont l’image est imprimée avec la courbure et les trois réflexions d’image, de taille et d’orientation différentes, que l’on trouve dans les reflets d’une pupille réelle (phénomène de Purkinje-Samsom). Et lorsqu’une lumière est approchée, on observe les mêmes reflets que sur un œil vivant, sur la cornée, sur le bord de la pupille et dans le cristallin, qui se déplacent lorsqu’on bouge la source lumineuse (phénomène que l’on peut observer sur des yeux vivants, mais jamais sur des peintures: les toiles planes et opaques n’ont même pas de reflets).
« On est en pleine folie. Mais les images sont là et on ne peut les ignorer » constatent les scientifiques.
Les broderies de la tunique de la Vierge de Guadalupe ont aussi été étudiées et elles contiennent des rébus exprimant le nom de la colline des apparitions et le mystère du Christ dans le langage symbolique des anciens aztèques et la position des étoiles sur le manteau correspond à une projection (et non une représentation : image miroir) de la position exacte des constellations au matin du 12 décembre 1531.

8 décembre 2012: Immaculée Conception de la Vierge Marie, Solennité – Office des Lectures

7 décembre, 2012

http://www.aelf.org/office-lectures

8 décembre 2012: Immaculée Conception de la Vierge Marie, Solennité

Liturgie des Heures – Office des Lectures

Lecture : Là où le péché a proliféré, la grâce a surabondé (Rm 5, 12-21)

5.12
C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché,…
5.13
car jusqu’à la loi le péché était dans le monde. Or, le péché n’est pas imputé, quand il n’y a point de loi.
5.14
Cependant la mort a régné depuis Adam jusqu’à Moïse, même sur ceux qui n’avaient pas péché par une transgression semblable à celle d’Adam, lequel est la figure de celui qui devait venir.
5.15
Mais il n’en est pas du don gratuit comme de l’offense; car, si par l’offense d’un seul il en est beaucoup qui sont morts, à plus forte raison la grâce de Dieu et le don de la grâce venant d’un seul homme, Jésus Christ, ont-ils été abondamment répandus sur beaucoup.
5.16
Et il n’en est pas du don comme de ce qui est arrivé par un seul qui a péché; car c’est après une seule offense que le jugement est devenu condamnation, tandis que le don gratuit devient justification après plusieurs offenses.
5.17
Si par l’offense d’un seul la mort a régné par lui seul, à plus forte raison ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice régneront-ils dans la vie par Jésus Christ lui seul.
5.18
Ainsi donc, comme par une seule offense la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice la justification qui donne la vie s’étend à tous les hommes.
5.19
Car, comme par la désobéissance d’un seul homme beaucoup ont été rendus pécheurs, de même par l’obéissance d’un seul beaucoup seront rendus justes.
5.20
Or, la loi est intervenue pour que l’offense abondât, mais là où le péché a abondé, la grâce a surabondé,
5.21
afin que, comme le péché a régné par la mort, ainsi la grâce régnât par la justice pour la vie éternelle, par Jésus Christ notre Seigneur.

PRIÈRE DE S. ANSELME À MARIE

Le ciel et les astres, la terre et les fleuves, le jour et la nuit, et tout ce qui obéit ou sert à l’homme, se félicite d’être par toi, ô notre Dame, rendu en quelque sorte à sa beauté première, et même doté d’une grâce nouvelle et ineffable. Car tous, pour ainsi dire, étaient morts, alors que dépouillés de leur dignité naturelle, qui est d’être au pouvoir et au service de ceux qui louent Dieu — c’est là le motif même de leur création — ils étaient opprimés et dégradés par un culte idolâtrique, étranger au but de leur existence. Ils se réjouissent donc d’être comme ressuscités, puisque désormais les voilà soumis à la domination et embellis par l’usage des adorateurs du vrai Dieu. Ils ont comme exulté lorsque leur fut accordée la faveur, nouvelle et inestimable, non seulement de sentir invisiblement au-dessus d’eux la royauté de Dieu, leur propre Créateur, mais encore de le voir les sanctifier visiblement, dans leur sphère à eux, en en faisant lui-même usage. Tels sont les si grands biens échus à l’univers, par le fruit béni du sein de Marie, la bénie.

Par la plénitude de ta grâce, Marie, les êtres retenus en enfer se réjouissent d’être libérés, et les créatures au-delà du ciel d’être restaurées. Oui, c’est bien par ce glorieux Fils de ta glorieuse virginité que tous les justes disparus avant sa mort vivifiante exultent de voir la fin de leur captivité, et les anges, le relèvement de leur cité à moitié détruite. O femme remplie et plus que remplie de grâce, dont la surabondante plénitude se répand sur toute la création pour la rétablir ! O Vierge bénie et plus que bénie, dont la bénédiction est source de bénédictions pour toute la nature, non seulement pour la nature créée, de la part de son Créateur, mais aussi pour le Créateur, de la part de sa création !

Dieu a donné son Fils, fruit unique de son cœur, qui était son égal et qu’il aimait comme lui-même : il l’a donné à Marie, et, du sein de Marie, il en fait son Fils, non pas quelqu’un d’autre, mais le même en personne, de sorte qu’il est par sa nature le même Fils unique de Dieu et de Marie. Toute la création est l’œuvre de Dieu, et Dieu est né de Marie ! Dieu a tout créé, et Marie a enfanté Dieu ! Dieu qui a tout formé, s’est formé lui-même du sein de Marie, et ainsi il a refait tout ce qu’il avait fait. Lui qui a pu tout faire de rien, n’a pas voulu refaire sans Marie sa création détruite. Dieu est donc le Père de toutes les choses créées, et Marie la mère de toutes les choses recréées. Dieu est le Père de la création universelle, et Marie la mère de la rédemption universelle. Car Dieu a engendré celui par qui tout a été fait, et Marie a enfanté celui par qui tout a été sauvé. Dieu a engendré celui sans qui absolument rien n’existe, et Marie a enfanté celui sans qui absolument rien n’est bon. Oui, le Seigneur est vraiment avec toi : il t’a fait un don tel que la nature entière t’est grandement redevable, à toi, en même temps qu’à lui.

Voici la nouvelle Genèse :
en toi, Vierge immaculée,
la grâce originelle refleurit.
Notre terre n’est plus maudite,
nous la verrons bientôt
donner le fruit de vie.

R/ Avec toi, Marie, Mère du Sauveur,
nous glorifions la puissance de Dieu.
Haut de page
Oraison

Seigneur, tu as préparé à ton Fils une demeure digne de lui par la conception immaculée de la Vierge ; puisque tu l’as préservée de tout péché par une grâce venant déjà de la mort de ton Fils, accorde-nous, à l’intercession de cette Mère très pure, de parvenir jusqu’à toi, purifiés, nous aussi, de tout mal.

L’ESPRIT SAINT ET LES CONCILES LA VIERGE MARIE ET L’EGLISE

7 décembre, 2012

http://www.commeunecolombe.com/espritstconciles.htm

L’ESPRIT SAINT ET LES CONCILES  LA VIERGE MARIE ET L’EGLISE

Ce qui caractérise une approche sectaire de la Bible, c’est précisément de donner une importance démesurée à un passage ou verset par rapport à l’ensemble de la Révélation biblique. C’est d’ailleurs le rôle premier de la Tradition que de nous fournir le garde-fou nécessaire pour une bonne interprétation équilibrée des Ecritures.

 » Mais le Paraclet, l’Esprit Saint , que le Père enverra en mon nom,
Lui vous enseignera et vous rappellera tout ce que je vous ai dit  » (Jean 14/26)
Depuis 2000 ans, l’Esprit Saint assiste les Apôtres et leurs successeurs. La foi de l’Eglise s’est précisée au fur et à mesure des différents conciles. Quand l’Eglise s’est prononcée, avec l’assistance de l’Esprit Saint il n’est plus possible d’interpréter l’Ecriture d’une façon erronée. On ne peut parler de virginité, de maternité de Marie, sans contempler Celui qui prend chair.

Le concile de Nycée en 325 : définit la consubstantialité du Père et du Fils. Le Christ n’est donc pas une divinité à la mode païenne, ce que tend à en faire l’arianisme. Bien au contraire, il est le Verbe qui s’est fait chair, Dieu ayant pris la forme corporelle d’un homme pour donner la Rédemption, le pardon des péchés. Il est venu sauver les hommes du péché originel commis par Adam et Eve. Le Christ est donc à la fois de nature humaine et divine. Ainsi sont affirmées l’unité et la consubstantialité des trois Personnes de la Sainte Trinité : Père, Fils et Saint-Esprit.

Le concile de Constantinople en 381 : proclame  » la consubstantialité de l’Esprit avec le Père et le Fils. Définition du symbole de Nycée  » Nous comprenons mieux ce que signifie :
 » l’Esprit viendra sur toi, et la Puissance du Très Haut te prendra sous son ombre, et c’est pourquoi l’être Saint qui naîtra, sera appelé Fils de Dieu  » (Luc 1,35)

Marie, mère de Dieu :
Le concile d’Ephèse en 431 définit : l’unité de personne en Jésus Christ et Marie est proclamée mère de Dieu, par le Pape Célestin. Car Marie a enfanté le Fils de Dieu fait homme. En effet, elle est mère de Jésus, vrai Dieu, vrai homme. Ceci a été affirmé, afin qu’aucun chrétien ne se laisse troubler. Si, comme à Ephèse, nous croyons que Marie est la Mère de Dieu, nous affirmons, du même coup, que Jésus est à la fois homme et Dieu.

Le concile de Calcédoine en 451 : proclame les deux natures, divine et humaine en Jésus Christ
Un seul et même Jésus-Christ notre Seigneur, le même parfait dans la Divinité, et parfait dans l’humanité ; vraiment Dieu et vraiment homme ; le même composé d’une âme raisonnable et d’un corps ; consubstantiel au Père, selon la Divinité, et consubstantiel à nous, selon l’humanité ; en tout semblable à nous hormis le péché ; engendré du Père avant les siècles selon la Divinité ; dans les derniers temps né de la Vierge Marie, Mère de Dieu, selon l’humanité, pour nous et pour notre salut ;

Dès le début du V° siècle, le 15 août, la fête de Marie Theotokos (Marie mère de Dieu) est instituée.
Mais Jean Damascène mort en 759 distingue bien l’adoration due à Dieu seul et la vénération destinée à Marie.

L’Immaculée Conception
Le pape Sixte IV, en 1476, se prononce en faveur de la fête de l’immaculée conception, et interdit d’attaquer la croyance qui tient que la Vierge Marie a été préservée de la souillure du péché originel. L’immaculée conception est un dogme, qui a été défini par le Pape Pie IX, le 8 décembre 1854 Par un privilège de Dieu, le Père et en regard des mérites de Son Fils Rédempteur, Marie fut préservée, dès sa conception, de la tache du péché originel.

Marie, épouse toujours vierge. Virginité perpétuelle de Marie
Marie était vierge quand l’ange lui annonça le mystère qui devait s’opérer en elle; elle est restée vierge en concevant par l’opération du Saint-Esprit; elle n’a point cessé d’être vierge par l’enfantement qui s’est fait d’une manière surnaturelle. « Maria virgo concepit, virgo perperit, post partum illabata permansit », dit saint Augustin. Ne nous laissons pas troubler également par cette phrase de l’Evangile de Saint Matthieu où il est dit :

 » Et il ne la connut pas jusqu’au jour où elle enfanta un fils, et il l’appela du nom de Jésus « . Matthieu 1,25)
Certains en concluent que Joseph connut Marie, après la naissance de Jésus…Il n’en est rien. Il n’est pas dit qu’il y eut d’autres  » enfants de Marie  » Par contre, il est parlé de  » frères de Jésus  » En araméen, le mot frère et le mot neveu est le même. Le neveu, c’est la parenté élargie qui vit parfois avec les enfants légitimes. La notion de famille est au sens large du terme. Si Jésus avait eu un frère, IL aurait donné sa maman Marie à son frère et non à un étranger à la famille ?

 » Or, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la soeur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala. Jésus donc voyant sa mère, et se tenant près d’elle, le disciple qu’il aimait, dit à sa mère :  » Femme, voici ton fils  » puis il dit au disciple :  » Voici ta mère « . Dès cette heure là le disciple l’accueillit chez lui ! (Jean 19/25-27)

Il semble que ce soit une autre Marie, femme de Clopas, (oncle de Jésus) qui avait des enfants, (Jacques, Joset et Salomé) que l’on attribue à tort à la Vierge Marie. N’oublions pas non plus, que le nom Marie est très répandu…cela provoque des confusions. Un évangile apocryphe, le Protévangile de Jacques, mentionne la virginité perpétuelle de Marie, repris en cela par la majorité des Pères de l’Église. Le premier propagateur de la doctrine de la Virginité perpétuelle de Marie fut Jérôme, dans un écrit intitulé  » Toujours Vierge « , écrit en l’an 387.
Saint Ambroise, aussi défendit la virginité de Marie, ainsi que saint Augustin.
Saint Léon le Grand de Calcédoine, pape, dans sa lettre le 13 juin 449 à Julien Decos,  » per nostros  » affirme la virginité de Marie et qu’elle est  » demeurée vierge après la naissance de Jésus ». (Denzinger 299)
En 649, au concile romain du Latran, Marie a été déclarée,  » toujours vierge  » par le Pape Martin Ier, puis réaffirmé au troisième Concile de Constantinople, en 681.
En 1215, au 4eme concile du Latran, Marie est déclarée toujours vierge.
Le 7 août 1555, le pape Paul IV,dans un texte nommé  » constitution  » déclare Marie  » demeurée « toujours vierge », avant la naissance de Jésus, pendant et perpétuellement « . (Denzinger 1880)

Le concile de trente 1545-1563
Dans les décisions proprement dites de ce concile : un point entre rapport Ecriture et Tradition peut nous éclairer sur le sens à donner aux textes de l’Evangile par rapport à l’ensemble des Evangiles, avec l’aide de la tradition !…

L’Assomption de la Vierge Marie
a été proclamée le 1er novembre 1950, par le Pape Pie XII : « Marie, l’immaculée mère de Dieu, toujours vierge, à la fin du cours de sa vie terrestre, a été élevée en âme et en corps à la gloire céleste. »

Marie proclamée  » Mère de l’Eglise  »
par Vatican II En promulguant la constitution dogmatique « Lumen Gentium » lors du concile Vatican II, le 21 novembre 1964, le pape Paul VI a déclaré la Vierge Marie « Mère de l’Eglise ». Le concile Vatican II est à lui seul, une somme de connaissances, que l’on explore sans cesse et pas encore épuisé !…Renouveau de l’Eglise, œcuménisme…Il insiste sur l’importance de la Parole de Dieu qui doit être au centre de la prédication et de la théologie.

Le concile Vatican I en 1870 nous enseigne et proclame comme un dogme révélé de Dieu : Le pontife romain, lorsqu’il parle « ex-cathedra », c’est à dire lorsque, remplissant sa charge de pasteur et de docteur de tous les chrétiens, il définit, en vertu de sa suprême autorité apostolique, qu’une doctrine, en matière de foi ou de morale, doit être admise par toute l’Eglise, jouit par l’assistance divine à lui promise en la personne de saint Pierre, de cette infaillibilité dont le divin Rédempteur a voulu que fût pourvue l’Eglise, lorsqu’elle définit la doctrine sur la foi ou la morale. Par conséquent, ces définitions du Pontife romain sont irréformables de par elles-mêmes et non en vertu du consentement de l’Eglise. (13 juillet 1870)

Donc sans crainte, acceptons toutes les décisions de l’Eglise en matière de foi et de morale, faites à l’écoute de l’Esprit Saint. Dès le IIe siècle, les pères de l’Eglise, saint Justin et saint Irénée de Lyon exaltaient déjà la sainteté de Marie. Avec douceur, humilité et pureté, la Vierge Marie a accueilli l’Esprit Saint pour donner au monde Jésus. Puissions-nous aujourd’hui, accueillir l’Esprit Saint pour faire connaître Jésus par toute la terre, avec la protection maternelle de la Vierge Marie.
Monique ( Tous les conciles ne sont pas notés.)

24 septembre : Notre-Dame de la Merci

24 septembre, 2012

http://missel.free.fr/Sanctoral/09/24.php

24 septembre : Notre-Dame de la Merci

Historique

Dans l’expression Notre-Dame de la Merci, le mot Merci traduit l’espagnol merced qui signifie grâce, ou le latin merces qui signifie rançon. A l’origine de l’Ordre des Mercédaires[1] qui s’occupèrent de racheter les chrétiens captifs des musulmans, Notre-Dame apparut à saint Pierre Nolasque[2], à saint Raymond de Penyafort[3] et au roi Jacques I° d’Aragon[4].
Au milieu de la nuit du 1° août 1218, alors que l’Eglise célébrait la fête de Saint-Pierre-aux-Liens, la vierge Marie, accompagnée d’anges et de saints, apparut à saint Pierre Nolasque et lui dit : Mon fils, je suis la Mère du Fils de Dieu qui, pour le salut et la liberté du genre humain, répandit tout son sang en souffrant la mort cruelle de la Croix ; je viens ici chercher des hommes qui veuillent, à l’exemple de mon Fils, donner leur vie pour le salut et la liberté de leurs frères captifs. C’est un sacrifice qui lui sera très agréable. Je désire donc que l’on fonde en mon honneur un Ordre dont les religieux, avec une foi vive et une vraie charité, rachètent les esclaves chrétiens de la puissance et de la tyrannie des Turcs, se donnant même en gage, s’il est nécessaire, pour ceux qu’ils ne pourront racheter autrement. Telle est, mon fils, ma volonté ; car, lorsque dans l’oraison tu me priais avec des larmes de porter remède à leurs souffrances, je présentais tes vœux à mon Fils qui, pour ta consolation et pour l’établissement de cet Ordre sous mon nom, m’a envoyée du ciel vers toi. Saint Pierre Nolasque répondit : Je crois d’une foi vive que vous êtes la Mère du Dieu vivant et que vous êtes venue en ce monde pour le soulagement des pauvres chrétiens qui souffrent dans une barbare servitude. Mais que suis-je, moi, pour accomplir une œuvre si difficile au milieu des ennemis de votre divin Fils et pour tirer ses enfants de leurs cruelles mains ? Et Notre-Dame de lui répondre : Me crains rien, Pierre, je t’assisterai dans toute cette affaire et, pour que tu aies foi en ma parole, tu verras bientôt l’exécution de ce que je t’ai annoncé et mes fils et mes filles de cet Ordre se glorifieront de porter des habits blancs comme ceux dont tu me vois revêtue. En disant cela, la Vierge disparut.
Pierre Nolasque passa en prière le reste de la nuit puis rejoignit Raymond de Penyafort qui lui dit : J’ai eu cette nuit la même vision que vous : j’ai été aussi favorisé de la visite de la Reine des anges et j’ai entendu de sa bouche l’ordre qu’elle me donnait de travailler de toutes mes forces à l’établissement de cette religion et d’encourager dans mes sermons les catholiques fidèles à venir en aide à une œuvre de charité si parfaite. C’est pour remercier Dieu et la très sainte Vierge que j’étais venu si matin à la cathédrale. Le roi Jacques I° d’Aragon entra alors dans la cathédrale et leur dit : La glorieuse Reine des anges m’est apparue cette nuit, avec une beauté et une majesté incomparables, m’ordonnant d’instituer, pour la rédemption des captifs, un Ordre qui porterait le nom de Sainte-Marie de la Merci ou de la Miséricorde ; et, comme je connais en toi, Pierre Nolasque, un grand désir de racheter les esclaves, c’est toi que je charge de l’exécution de cette œuvre. Pour toi, Raymond, dont je sais la vertu et la science, tu seras le soutien de l’Ordre par tes prédications.

[1] Ordre de la Bienheureuse Vierge Marie de la Merci pour la Rédemption des captifs.
[2] Issu de la noble famille des Nolasco, apparenté par sa mère aux comtes de Toulouse et aux rois d’Aragon, Pierre Nolasque, né vers 1189 au mas des Saintes-Puelles, dans l’ancien diocèse de Saint-Papoul, après avoir renoncé au mariage pour se consacrer à Dieu, rejoint les armées de Simon de Montfort. A la bataille de Muret où le roi Pierre d’Aragon est tué, son fils, Jacques, âgé de six ans, est fait prisonnier ; Simon de Monfort le met sous la garde de Pierre Nolasque puis les envoie tous deux en Espagne. Loin de la cour, Pierre Nolasque enseigne son royal élève et lui montre l’exemple de sa piété et de sa charité.
[3] Né près de Barcelone, au le château familial de Villafranca de Penades (vers 1175), Raymond de Penyafort, parent des comtes de Barcelone et des rois d’Aragon, étudie à l’école cathédrale de Barcelone où il enseigne la rhétorique et la logique ; il étudie le droit à Bologne où, reçu docteur, il enseigne (1216). L’évêque de Barcelone le recrute pour le séminaire de son diocèse (1219). A Viterbe, saint Dominique leur donne quelques uns de ses frères. A Barcelone, chanoine de la cathédrale, prévôt du chapitre, archidiacre, grand vicaire et official (1220), il donne grande solennité à l’Ascension et travaille au soin des pauvres. Le Vendredi Saint 1222, il quitte le clergé séculier pour les Dominicains, sans perdre son influence sur l’évêque de Barcelone. A cette époque, il écrit la Summa de pænitentia, premier ouvrage du genre, qui rassemble les cas de conscience à l’usage des confesseurs. Lorsque Pierre Nolasque fonde l’Ordre de la Merci (1223), dans la cathédrale de Barcelone, en présence de l’évêque et de Jacques I° d’Aragon, il donne l’habit aux premiers mercédaires dont il rédige la règle pour quoi il obtient l’approbation de Grégoire IX (1235). En 1229, le cardinal de Sainte-Sabine, envoyé comme légat en Espagne pour prêcher la croisade contre les Maures et mettre en application les décrets du quatrième concile du Latran, s’adjoint Raymond de Penyafort qui fait si bien qu’on le charge de prêcher dans les provinces d’Arles et de Narbonne. En 1230, Grégoire IX en fait son confesseur et son chapelain ; nommé pénitencier, il instaure l’Inquisition en Aragon, révise les décrétales et en fait établir la nouvelle collection promulguée par la bulle Rex pacificus (5 septembre 1234). Il refuse l’archevêché de Tarragone et rentre en Aragon pour absoudre Jacques I° qui a malmené l’évêque élu de Saragosse ; il quitte Barcelone pour rejoindre, à Bologne, le chapitre général de son Ordre qui l’élit maître général (1238). Il fait établir de nouvelles constitutions dominicaines, en usage jusqu’en 1924. Il demande à saint Thomas d’Aquin de rédiger la Somme contre les gentils. Il se démet de sa charge (1240) et retourne au couvent de Barcelone d’où il partit souvent pour prêcher et pour conseiller Jacques I°. Pour former les missionnaires, il fonde des écoles de langues, comme l’école arabe de Tunis (1245) et l’école d’hébreu de Murcie (1266). Entre les rois d’Aragon et de Castille, il meurt à Barcelone le 6 janvier 1275 ; l’archevêque de Tarragone demande, dès 1297, sa canonisation qui ne sera faite par Clément VIII que le 29 avril 1601.
[4] Jacques I° d’Aragon, dit le Conquérant, fils de Pierre II, né à Montpellier en 1206, est fait prisonnier à la bataille de Muret où mourut son père (1213) et remis par Simon de Montfort à Pierre Nolasque qui l’élève. Allié au roi de Castille dont il épouse la fille, Eléonore (1221), il conquiert une partie du royaume musulman de Valence (1225) qu’il prendra tout entier (1253). Il conquiert les Baléares (1229-1235). Au profit du comte Thibault de Champagne, il renonce au royaume de Navarre que lui a laissé Sanche VII. Au traité de Corbeil (1256), saint Louis renonce en sa faveur aux comtés de Barcelone et de Roussillon et à la seigneurie de Montpellier. En 1262, il partage ses Etats entre ses deux fils : Pierre obtient l’Aragon, la Catalogne et Valence ; Jacques obtient Majorque, le Roussillon, la Cerdagne et Montpellier. Il meurt en 1276.

NATIVITÉ DE LA VIERGE MARIE – MÉDITATION SUR LA FÊTE AVEC LE PÈRE LEV GILLET

7 septembre, 2012

http://www.pagesorthodoxes.net/fetes/md-nativite1.htm

NATIVITÉ DE LA VIERGE MARIE

MÉDITATION SUR LA FÊTE AVEC LE PÈRE LEV GILLET

« UN MOINE DE L’ÉGLISE D’ORIENT »

Nativité de la Vierge Marie

L’année liturgique comporte, outre le cycle des dimanches et le cycle des fêtes commémorant directement Notre Seigneur, un cycle des fêtes des saints. La première grande fête de ce cycle des saints que nous rencontrons après le début de l’année liturgique est la fête de la nativité de la bienheureuse Vierge Marie, célébrée le 8 septembre [42]. Il convenait que, dès les premiers jours de la nouvelle année religieuse, nous fussions mis en présence de la plus haute sainteté humaine reconnue et vénérée par l’Église, celle de la mère de Jésus-Christ. Les textes lus et les prières chantées à l’occasion de cette fête nous éclaireront beaucoup sur le sens du culte que l’Église rend à Marie.
Au cours des vêpres célébrées le soir de la veille du 8 septembre, nous lisons plusieurs leçons tirées de l’Ancien Testament. C’est tout d’abord le récit de la nuit passée par Jacob à Luz (Gn 28, 10-17). Tandis que Jacob dormait, la tête appuyée sur une pierre, il eut un songe : il vit une échelle dressée entre le ciel et la terre, et les anges montant et descendant le long de cette échelle ; et Dieu lui-même apparut et promit à la descendance de Jacob sa bénédiction et son soutien. Jacob, à son réveil, consacra avec de l’huile la pierre sur laquelle il avait dormi et appela ce lieu Beth-el, c’est-à-dire  » maison de Dieu « . Marie, dont la maternité a été la condition humaine de l’Incarnation, est, elle aussi, une échelle entre le ciel et la terre. Mère adoptive des frères adoptifs de son Fils, elle nous dit ce que Dieu dit à Jacob (pour autant qu’une créature peut faire siennes les paroles du Créateur) :  » Je suis avec toi, je te garderai partout où tu iras… « . Elle, qui a porté son Dieu dans son sein, elle est vraiment ce lieu de Beth-el dont Jacob peut dire :  » Ce n’est rien de moins qu’une maison de Dieu et la porte du ciel « . La deuxième leçon (Ez 43, 27-44, 4) se rapporte au temple futur qui est montré au prophète Ézéchiel ; une phrase de ce passage peut s’appliquer très justement à la virginité et à la maternité de Marie :  » Ce porche sera fermé. On ne l’ouvrira pas, on n’y passera pas, car Yahvé le Dieu d’Israël y est passé. Aussi sera-t-il fermé  » [43]. La troisième leçon (Pr 9, 1-11) met en scène la Sagesse divine personnifiée :  » La Sagesse a bâti sa maison, elle a dressé ses sept colonnes… Elle a dépêché ses servantes et proclamé sur les hauteurs de la cité… « . L’Église byzantine et l’Église latine ont toutes deux établi un rapprochement entre la divine Sagesse et Marie [44]. Celle-ci est la maison bâtie par la Sagesse ; elle est, au suprême degré, l’une des vierges messagères que la Sagesse envoie aux hommes ; elle est, après le Christ lui-même, la plus haute manifestation de la Sagesse en ce monde.
L’Évangile lu aux matines du 8 septembre (Lc 1 : 39-49, 56) décrit la visite faite par Marie à Élisabeth. Deux phrases de cet évangile expriment bien l’attitude de l’Église envers Marie et indiquent pourquoi celle-ci a été en quelque sorte mise à part et au-dessus de tous les autres saints. Il y a d’abord cette phrase de Marie elle-même :  » Oui, désormais toutes les générations me diront bienheureuse, car le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses  » [45]. Et il y a cette phrase dite par Élisabeth à Marie :  » Tu es bénie entre les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni « . Quiconque nous reprocherait de reconnaître et d’honorer le fait que Marie soit  » bénie entre les femmes  » se mettrait en contradiction avec l’Écriture elle-même. Nous continuerons donc, comme  » toutes les générations « , à appeler Marie  » bienheureuse « . Nous ne la séparerons d’ailleurs jamais de son Fils, et nous ne lui dirons jamais  » tu es bénie  » sans ajouter ou du moins sans penser :  » Le fruit de tes entrailles est béni « . Et s’il nous est donné de sentir parfois l’approche gracieuse de Marie, ce sera Marie portant Jésus dans son sein, Marie en tant que mère de Jésus, et nous lui dirons avec Élisabeth :  » Comment m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne à moi ? « 
À la liturgie du même jour, nous lisons, ajoutés l’un à l’autre (Lc 10, 38-42 – 11, 27-28), deux passages de l’évangile que l’Église répétera à toutes les fêtes de Marie et auxquels cette répétition même donne la valeur d’une déclaration particulièrement importante. Jésus loue Marie de Béthanie, assise à ses pieds et écoutant ses paroles, d’avoir choisi  » la meilleure part qui ne lui sera pas enlevée « , car  » une seule chose est utile « . Ce n’est pas que le Seigneur ait blâmé Marthe, si préoccupée de le servir, mais  » s’inquiète et s’agite pour beaucoup de choses « . L’Église applique à la vie contemplative, en tant que distincte de (nous ne disons pas : opposée à) la vie active, cette approbation donnée à Marie de Béthanie par Jésus. L’Église applique aussi cette approbation à Marie, mère du Seigneur, considérée comme le modèle de toute vie contemplative, car nous lisons dans d’autres endroits de l’évangile selon Luc :  » Marie … conservait avec soin, tous ces souvenirs et les méditait en son cœur… Et sa mère gardait fidèlement tous ces souvenirs en son cœur  » (Lc 2, 19, 51). N’oublions pas d’ailleurs que la Vierge Marie s’était auparavant consacrée, comme Marthe, et plus que Marthe, au service pratique de Jésus, puisqu’elle avait nourri et élevé le Sauveur. Dans la deuxième partie de l’évangile de ce jour, nous lisons qu’une femme  » éleva la voix  » et dit à Jésus :  » Heureuses les entrailles qui t’ont porté et les mamelles que tu as allaitées « . Jésus répondit :  » Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et la gardent « . Cette phrase ne doit pas être interprétée comme une répudiation de la louange de Marie par la femme ou comme une sous-estimation de la sainteté de Marie. Mais elle met exactement les choses au point ; elle montre en quoi consiste le mérite de Marie. Que Marie ait été la mère du Christ, c’est là un don gratuit, c’est un privilège qu’elle a accepté, mais à l’origine duquel sa volonté personnelle n’a pas eu de part. Au contraire, c’est par son propre effort qu’elle a entendu et gardé la parole de Dieu. En cela consiste la vraie grandeur de Marie. Oui, bienheureuse est Marie, mais non principalement parce qu’elle a porté et allaité Jésus ; elle est surtout bienheureuse parce qu’elle a été, à un degré unique, obéissante et fidèle. Marie est la mère du Seigneur ; elle est la protectrice des hommes : mais, d’abord et avant tout cela, elle est celle qui a écouté et gardé la Parole. Ici est le fondement  » évangélique  » de notre piété envers Marie. Un court verset, chanté après l’épître, exprime bien ces choses :  » Alléluia ! Écoute, ô ma fille et vois, et incline ton oreille  » (Ps 45, 10).
L’épître de ce jour (Ph 2, 4-11) ne mentionne pas Marie. Paul y parle de l’Incarnation : Jésus qui,  » de condition divine… s’anéantit lui-même, prenant condition d’esclave et devenant semblable aux hommes… « . Mais il est évident que ce texte a les rapports les plus étroits avec Marie et a été aujourd’hui choisi à cause d’elle. Car c’est par Marie qu’est devenue possible cette descente du Christ en notre chair. Nous revenons donc en quelque sorte à l’exclamation de la femme :  » Heureuses les entrailles qui t’ont porté… « . Et par suite l’évangile que nous avons lu est comme une réponse et un complément à l’épître :  » Heureux… ceux qui écoutent la parole… « .
Un des tropaires de ce jour établit un lien entre la conception du Christ-lumière, si chère à la piété byzantine, et la bienheureuse Vierge Marie :  » Ta naissance, ô vierge mère de Dieu, a annoncé la joie au monde entier, car de toi est sorti, rayonnant, le soleil de justice, Christ, notre Dieu « .
La fête de la nativité de Marie est en quelque sorte prolongée le lendemain (9 septembre) par la fête de Saint Joachim et Sainte Anne dont une tradition incertaine a fait les parents de la Vierge [46].

NOTES
[42] Nous ignorons absolument la date historique de la naissance de Marie. La fête du 8 septembre semble avoir pris naissance au VIe siècle en Syrie ou en Palestine. Rome l’adopta au VIIe siècle. Elle s’était déjà introduite à Constantinople ; nous avons au sujet de la Nativité une hymne de Romanos le mélode et plusieurs sermons de Saint André de Crète. Les Coptes d’Égypte et d’Abyssinie célèbrent la Nativité de Marie le 1er mai.
[43] On sait que l’Église orthodoxes, comme l’Église romaine, rejette l’hypothèse selon laquelle Marie, après la naissance de Jésus, aurait eu de Joseph plusieurs enfants. Cette théorie, soutenue au IVe siècle par Helvidius, fut combattue par Saint Ambroise, Saint Jérôme et Saint Augustin.
[44] Ce rapprochement est tout à fait indépendant des doctrines  » sophiologiques  » qu’ont soutenues certains philosophes et théologiens russes (Soloviev, Boulgakov, etc,).
[45] Nous n’ignorons pas que certains critiques modernes attribuent le Magnificat à Élisabeth, non à Marie. Cette attribution ne nous semble aucunement prouvée. Que les paroles du Magnificat aient été littéralement prononcées par Marie est une autre question : il suffit que ce cantique exprime d’une manière fidèle les sentiments de Marie.
[46] Les évangélistes canoniques ne disent rien du père et de la mère de Marie. Les légendes relatives à Joachim et Anne ont leur origine dans les évangiles apocryphes, notamment l’évangile dit de Jacques, que l’Église a rejetés et qui sont à bon droit suspects. Il n’est pas cependant exclu que certains détails authentiques, non mentionnés par les évangiles canoniques, aient trouvé place dans les apocryphes. La légende selon laquelle Anne aurait enfanté Marie à un âge avancé semble avoir été influencée par le récit biblique sur Anne, mère de Samuel. Rien n’indique qu’il faille identifier la mère de Marie avec Anne qui prophétisa dans le Temple au sujet de Jésus (Lc 2, 36-38), Mais il est certain que la mémoire des parents de Marie, sous le nom de Joachim et d’Anne, était honorée à Jérusalem dès le IVe siècle. Quoiqu’il en soit historiquement de ces noms et des détails biographiques, l’honneur rendu au père et à la mère de la très sainte Vierge est assurément légitime.

Extrait du livre L’An de grâce du Seigneur,
signé « Un moine de l’Église d’Orient »,
Éditions AN-NOUR (Liban) ;
Éditions du Cerf, 1988.

1...56789...11