Archive pour la catégorie 'de l’Église'

Première visite officielle en France patriarche Alexis II

27 juin, 2007

du site: 

http://www.zenit.org/article-15723?l=french

Première visite officielle en France patriarche Alexis II

Vénération des reliques de la Passion du Christ

ROME, Mardi 26 juin 2007 (ZENIT.org) –Le patriarche Alexis II se rendra pour la première fois en visite officielle en France en octobre prochain, annonce le service de presse du diocèse de Chersonèse (http://www.egliserusse.eu).

Selon le communiqué du service de presse du diocèse de Chersonèse, publié dans le numéro 3 du « Messager de l’Eglise orthodoxe russe », le patriarche Alexis II de Moscou et de toute la Russie a accepté « avec gratitude » l’invitation du cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux et président de la Conférence des évêques de France, de se rendre à Paris pour une rencontre fraternelle avec les chrétiens de France à l’occasion de sa visite à Strasbourg.

Le patriarche Alexis a également accepté « avec reconnaissance » l’invitation de Mgr André Vingt-Trois, archevêque de Paris, de visiter la cathédrale Notre-Dame pour y vénérer les reliques de la Passion du Christ.

La première visite d’un patriarche de Moscou à Paris aura lieu le 3 octobre 2007 et suivra sa visite à Strasbourg où, le 2 octobre, le primat de l’Église orthodoxe russe parlera devant l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe à l’invitation de son président.

Pendant son séjour à Paris le patriarche de Moscou souhaite prier devant la Couronne d’épines du Sauveur à la cathédrale Notre-Dame, visiter l’église des Trois Saints Docteurs, église cathédrale du diocèse de Chersonèse, et y célébrer un office d’actions de grâces avec les fidèles de l’Église orthodoxe russe demeurant en France. Le programme prévoit également des rencontres avec les représentants du monde religieux, culturel et politique de France.

Le cardinal Jean-Pierre Ricard, président de la Conférence des évêques de France, donnera un déjeuner officiel en l’honneur du patriarche Alexis. Le soir du 3 octobre, à l’issue de l’office à Notre-Dame, le diocèse de Chersonèse organisera au Palais de la Conciergerie une réception privée à l’occasion de la visite du primat de l’Église orthodoxe russe en France.

Dans sa lettre d’invitation adressée au patriarche Alexis le cardinal Jean-Pierre Ricard, président de la Conférence des évêques de France, exprime l’espoir que cette visite contribuera à « renforcer les liens très anciens d’estime et d’amitié tissés entre l’Église catholique de France et l’Église orthodoxe russe ». L’archevêque de Paris Mgr André Vingt-Trois a déclaré dans sa lettre que pour lui et pour les catholiques de Paris ce sera « une fierté et une joie que de pouvoir accueillir le patriarche de Moscou ». Il a souligné que « la présence de l’orthodoxie russe en France est déjà ancienne et elle y a porté de beaux fruits » et exprimé l’assurance que cette visite sera un encouragement pour les orthodoxes vivant en France.

ma vocation: Par le Père Aybram

26 juin, 2007

en allant à la recherche des vocations sacerdotales j’ai trouvé, entre l’autre, ce témoignage

http://www.mavocation.org/temoignages-pretre-religieuse/vocation/amour-de-la-messe/

Par le Père Aybram

A l’occasion de son jubilé d’ordination (25 ans), le P. Yvon Aybram, alors qu’il était curé de Bourg-la-Reine (92), confie sa reconnaissance.

Je pense que la principale raison qui m’a conduit à demander l’ordination sacerdotale est l’amour de la messe. Et depuis vingt-cinq ans, rares sont les jours où je ne l’ai pas célébrée. Grâce à Dieu, je ne m’en lasse pas.

Célébrer la messe est ma fonction principale, c’est ce qui structure mon existence

En lisant le concile Vatican II, je reviens à cette phrase: « Dans le mystère du sacrifice eucharistique, où les prêtres exercent leur fonction principale, c’est l’œuvre de notre Rédemption qui s’accomplit sans cesse. C’est pourquoi il leur est recommandé de célébrer la messe tous les jours ; même si les chrétiens ne peuvent y être présents, c’est un acte du Christ et de l’Église » (Presbyterorum ordinis, n° 13). Il faut croire que ce conseil est d’importance, puisqu’il a été repris en 1983 par le code de droit canonique (CIC, n° 904).

Que l’on comprenne bien, surtout en cette circonstance jubilaire: je ne veux donner de leçon à aucun confrère. Je dis simplement que c’est ma conviction et mon expérience : en effet, célébrer la messe est ma fonction principale, c’est ce qui structure mon existence. J’ai conscience d’être « ordonné » à cette célébration.

Jour après jour, chaque geste s’alourdit de sens. Pourtant, aucun n’est de moi. Je me contente d’accomplir et de dire, « de tout mon cœur, de toute mon âme et de toute ma force » (Dt 6,4), ce que me demande l’Église. Me laissant habiter par le dynamisme du missel, ces gestes et ces paroles deviennent, je l’espère, de plus en plus les miens. C’est le lieu où s’exercent mon obéissance et ma liberté.

La messe ne tourne pas vers la sacristie, mais vers le monde. Aussi curieux que cela puisse paraître, on ne connaît pas très bien l’origine du mot, mais il semble qu’on ait donné à l’ensemble de l’action liturgique une appellation venant de l’expression latine qui la conclut: Ite missa est, c’est-à-dire « Allez, c’est l’envoi. « Autrement dit, la perspective est largement missionnaire. Ayant été rassemblés pour se nourrir de la Parole et du pain eucharistique, les chrétiens sont renvoyés vivre au milieu des hommes de l’expérience du Royaume qu’ils viennent de partager.

Nous n’avons pas à choisir entre Dieu et les hommes, nous n’avons pas à choisir entre l’action de grâce et l’engagement de la charité quotidienne. Nous célébrons indissociablement « pour la gloire de Dieu et le salut du monde ». Tout simplement parce que la gloire de Dieu, c’est le salut du monde, parce que la volonté de Dieu, c’est le bonheur des hommes. Célébrer l’amour divin et travailler pour la paix et la justice sont les deux faces de l’engagement du chrétien.

Tout comme l’eucharistie, l’évangélisation est un acte dans lequel sont liés le Christ et son Église

© D.R.C’est pour vivre ainsi que nous avons besoin de la nourriture eucharistique. « Jésus-Christ s’offre comme le pain vivant venu du ciel et celui qui le mangera vivra éternellement » (Jn 6,51). Prêtre, je rends cela possible aujourd’hui lorsque je romps le pain que j’ai consacré à l’autel, pour venir le donner à mes frères : nul ne peut réaliser un acte plus sublime, et, malgré mes faiblesses et mon indignité, j’ai été choisi pour accomplir cet acte sublime.

Je regarde l’hostie consacrée par mon ministère et je vois le Christ ; je regarde l’Église rassemblée par mon ministère et je vois le Christ. Le corps du Christ, « c’est le sacrement de ce que vous êtes, que vous recevez », selon la célèbre formule de saint Augustin (sermon 272).

Je regarde aussi la multitude de ceux qui ne viennent pas dans nos églises: on dit qu’aujourd’hui, en France, 10% de la population vient à la messe chaque dimanche. Le Christ est aussi pour ceux qui ne franchissent pas les portes de nos sanctuaires. La liturgie est on ne peut plus claire: « Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. Heureux les invités au repas du Seigneur. » C’est une citation de l’Apocalypse (Ap 19, 9) et sa compréhension est sans ambiguïté : le festin des noces de l’Agneau est le triomphe définitif d’une foule immense » (Ap 19, 1) sur toutes les forces du mal. Ce triomphe est celui du Christ vainqueur.

« Heureux les invités au repas du Seigneur » est loin d’être simplement une invitation à s’avancer pour la communion. C’est la proclamation de l’universalité du salut. Déjà comblés par la nourriture eucharistique, vivant déjà du bonheur de l’éternité, nous sommes envoyés « aux croisées des chemins » (Mt 22, 9) pour faire entendre dans le langage d’aujourd’hui l’invitation du Maître du repas, la Bonne Nouvelle de l’Évangile.

Tout comme l’eucharistie, l’évangélisation est un acte dans lequel sont liés le Christ et son Église. Le prêtre est aussi là pour le signifier aujourd’hui.Puissent des jeunes et, en particulier, des jeunes de la communauté dont je suis actuellement le pasteur, comprendre cela et se rendre disponibles et persévérants dans la disponibilité à une ordination.

Aujourd’hui, je rends grâce pour celles et ceux, laïcs, religieuses et prêtres qui m’ont appris, depuis beaucoup plus de vingt-cinq ans, à aimer la messe et pour celles et ceux qui continuent de me la faire découvrir. Je rends grâce pour celles et ceux qui, grâce au ministère qui m’est confié, peuvent participer à la célébration de l’eucharistie. Je rends grâce pour celles et ceux auxquels nous sommes envoyés: « La moisson est abondante » (Mt9, 37).

Je regrette de ne pas toujours bien savoir le manifester, mais je suis heureux d’être prêtre et heureux d’être là où je suis envoyé.

Paru dans la revue Jeunes et Vocations N°98

 

Les évêques de France solidaires des chrétiens en Irak

25 juin, 2007

du site: 

http://www.zenit.org/article-15707?l=french

Les évêques de France solidaires des chrétiens en Irak

Message du cardinal Ricard

ROME, Dimanche 17 juin 2007 (ZENIT.org) – Le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux, président de la Conférence des évêques de France, a adressé le 21 juin le message suivant à Sa Béatitude Emmanuel III Delly, patriarche de Babylone des Chaldéens pour témoigner de la profonde solidarité dans l’épreuve des évêques de France, aux chrétiens en Irak.
* * *

Les nouvelles qui nous parviennent d’Irak, jour après jour, manifestent l’extension de la violence armée avec son cortège de meurtres, de souffrances, de drames humains.

Toute la population est ainsi victime de cette situation dramatique, mais celle des chrétiens l’est tout particulièrement. On estime qu’en deux ans la moitié des chrétiens a du quitter le pays pour se réfugier dans les pays voisins. Les enlèvements, les attentats, les meurtres de chrétiens se succèdent.
Face à cette situation si désespérante, les patriarches et les évêques d’Irak ont voulu réaffirmer que les chrétiens sont chez eux dans leur pays et qu’ils ont le droit d’y demeurer. La perspective de constituer une sorte de « ghetto » chrétien en Irak est, bien sûr, inacceptable.

Le Pape Benoît XVI, dans son discours pour le 90e anniversaire de la Congrégation pour les Églises orientales, a appelé de ses vœux que « toutes les Églises puissent confesser la foi chrétienne en toute liberté, que soit concédé aux fils et aux filles de l’Eglise de vivre dans la tranquillité personnelle et sociale ; que soient garantis la dignité, le respect et l’avenir aux personnes et aux groupes, sans préjudice de leurs droits de croyants et de citoyens ».

Les catholiques de France se sentent particulièrement concernés par la situation de leurs frères irakiens, membres du même corps du Christ.

Nous assurons Sa Béatitude Emmanuel III Delly, patriarche de Babylone des Chaldéens, de notre profonde solidarité dans l’épreuve. Nous exhortons la communauté des nations et les gouvernements responsables à agir avec détermination pour arrêter la violence et assurer la paix civile en Irak. Nous implorons le Dieu de Paix et de Justice pour que la conscience de chacun soit interpellée, pour que des actions courageuses soient entreprises par les responsables politiques et religieux et que la force de l’amour du Christ puisse toujours habiter le cœur de ses fidèles.

Le pape nomme le cardinal Tauran (France) au dialogue interreligieux

25 juin, 2007

du site: 

http://www.romandie.com/infos/news/070625113146.9o19kanp.asp

Le pape nomme le cardinal Tauran (France) au dialogue interreligieux

CITE DU VATICAN – Le pape Benoît XVI a nommé lundi le cardinal français Jean-Louis Tauran président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, où il sera notamment chargé des rapports du Vatican avec l’islam, selon un communiqué du Vatican.

Le cardinal Tauran, un Bordelais de 64 ans, succèdera le 1er septembre à ce poste à un autre Français, le cardinal Paul Poupard, qui cumulait depuis février 2006 cette fonction avec celle de président du Conseil pontifical pour la culture.

Jean-Louis Tauran, que Jean Paul II avait fait cardinal en octobre 2004, a derrière lui une longue carrière de diplomate au service de l’Eglise catholique et a notamment été « ministre des Affaires étrangères » du Vatican de 1990 à 2003.

Il était depuis lors en charge des archives et de la bibliothèque du Vatican, un des postes les plus prestigieux de la Curie.

Avec la nomination du cardinal Tauran, Benoît XVI restitue au Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux toute son autorité et corrige ainsi la réorganisation de février 2006 qui s’est avérée lourde de conséquences dans les rapports de l’Eglise avec le monde musulman.

La fusion de ce service du Vatican avec celui en charge de la culture avait en effet coïncidé avec le départ de son président, l’archevêque britannique Michael Fitzgerald, nommé nonce apostolique en Egypte et délégué auprès de la Ligue arabe.

Le départ de Mgr Fitzgerald, bon connaisseur de l’islam et très apprécié de ses interlocuteurs, avait été interprété comme une mise à l’écart et le signe de la volonté du pape d’avoir une autre approche, plus exigeante et plus méfiante, du dialogue avec le monde musulman engagé par son prédécesseur Jean Paul II.

Mais en septembre 2006, le Vatican a dû gérer dans l’improvisation la crise née du discours de Benoît XVI à Ratisbonne (Allemagne) dans lequel quelques phrases sur les rapports de l’islam à la violence et à la raison avaient joué le rôle de déclencheur.

Devant les condamnations de ces propos par des dignitaires musulmans du monde entier et des manifestations de rue dans plusieurs pays, le pape avait dû présenter ses « regrets », affirmant qu’il avait été mal compris.

En mai dernier, le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, avait déjà annoncé que le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux redeviendrait un service distinct de la curie romaine.

Le cardinal Tauran sera remplacé à la tête des archives et de la bibliothèque vaticane par Mgr Raffaele Farina.

(©AFP / 25 juin 2007 13h31)

« Au service de l’humanité » : Message aux Bouddhistes pour la fête de Vesakh

22 décembre, 2006

J’ai trouvez cet article du 5 mai 2006, qu’il me semble intéressant et je vous le propose, du Zenith:

2006-05-04

« Au service de l’humanité » : Message aux Bouddhistes pour la fête de Vesakh

Synthèse de « Dieu est Amour » par le card. Poupard

ROME, Jeudi 4 mai 2006 (ZENIT.org) –« Bouddhistes et chrétiens au service de l’humanité » : voici le texte intégral du message du Vatican aux Bouddhistes pour la fête de Vesakh. Bouddhistes et chrétiens au service de l’humanité Chers amis bouddhistes,

1. Au nom du Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux, je vous offre, ainsi qu’à toutes les communautés bouddhistes de par le monde, mes meilleurs vœux pour le Vesakh. Je vous souhaite de célébrer joyeusement cette fête.

2. Comme à l’accoutumée, j’aimerais que ce soit une occasion pour partager quelques pensées pouvant aider à affermir les relations entre nos deux communautés. Ces réflexions s’inspirent cette année de la première lettre du Pape Benoît XVI aux catholiques du monde entier. Cette lettre « Dieu est Amour », ou « Deus caritas est » (DCE) selon le titre latin, s’interroge sur la nature de l’amour. Sa Sainteté le Pape a la conviction qu’il est nécessaire que ce mot, si fréquemment utilisé et pourtant si souvent incompris, soit ramener à son vrai sens afin d’être une balise lumineuse pour la vie de tous les jours.

3. Le Pape Benoît XVI parle de deux formes d’amour : tout d’abord « eros », l’amour entre un homme et une femme, un amour à la recherche d’une satisfaction personnelle ; puis « agapè », un amour qui cherche le bien de l’autre, quand bien même la personne est différente, voire inconnue. Pour les chrétiens, cette deuxième forme d’amour n’est possible qu’à travers un enracinement dans l’amour pour Dieu comme réponse à l’amour même de Dieu pour les êtres humains. Ainsi, l’amour pour Dieu et l’amour pour nos frères sont inséparables car ils relèvent d’un unique commandement. « L’amour grandit par l’amour. L’amour est « divin » parce qu’il vient de Dieu et qu’il nous unit à Dieu » (DCE 18).

4. Nous chrétiens, nous croyons que la manifestation parfaite d’ « agapè » se fonde en Jésus-Christ, le Fils de Dieu fait homme qui, par ses paroles et ses actes, a consacré sa vie entière à répandre la Bonne Nouvelle de l’amour de Dieu. En donnant sa vie pour l’humanité tout entière, Jésus a offert l’expression ultime de cet amour. Plus encore, par le don particulier de lui-même dans l’eucharistie, Jésus est la source de l’ « agapè ». Abreuvés à cette source, les chrétiens s’efforcent de suivre les traces de Jésus en témoignant leur amour à leurs frères et à leurs sœurs, spécialement aux pauvres et à ceux qui souffrent.

5. À travers notre dialogue, nous avons pu apprécier l’importance que vous les bouddhistes, vous accordez à l’amour pour vos semblables et qui s’exprime dans le concept de « metta », un amour excluant tout désir de possession mais uniquement tourné vers l’aide d’autrui. C’est un amour qui est prêt à sacrifier l’intérêt personnel au bénéfice de toute l’humanité. Ainsi, « metta », selon l’enseignement bouddhiste, ne se limite pas à une pensée bienveillante mais s’ouvre à l’accomplissement d’actes charitables, au service de l’individu et de tous. C’est à vrai dire une bonté universelle. Il ne faut pas non plus oublier une autre vertu, « karuna », à travers laquelle s’exprime une compassion aimante à l’égard de tous les êtres vivants.

6. Dans ce monde où le mot amour est si souvent utilisé et galvaudé, ne serait-il pas utile aux bouddhistes et aux chrétiens de redécouvrir son sens original, selon leurs traditions respectives, et partager les uns avec les autres sa compréhension ? Cela pourrait être un encouragement pour les fidèles des deux traditions à travailler ensemble à la construction de relations fondées sur l’amour et la vérité, à nourrir un respect mutuel, à promouvoir le dialogue et à favoriser la collaboration au service de ceux qui sont dans le besoin.

7. Ces considérations me conduisent à émettre un dernier vœux : que la fête de Vesakh puisse être un temps au cours duquel l’amitié entre bouddhistes et chrétiens se consolide et où la collaboration, dans un esprit d’ « agapè » et de « metta », se renforce. Dans cet esprit, je vous souhaite un très Joyeux Vesakh.

Cité du Vatican, le 14 février 2006

Le cardinal Poupard devient membre honoraire de la Fondation Wallenberg

21 décembre, 2006

du Zenith:

2006-12-20

Le cardinal Poupard devient membre honoraire de la Fondation Wallenberg

Organisation non gouvernementale de promotion du dialogue interreligieux

ROME, Mercredi 20 décembre 2006 (ZENIT.org) – Le cardinal Paul Poupard, président du Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux a été nommé membre honoraire de la Fondation internationale Raoul Wallenberg. Dans une lettre en anglais, annonçant qu’il acceptait cette nomination, le cardinal Poupard écrit : « Vos efforts pour promouvoir le dialogue interculturel en vous concentrant sur les valeurs essentielles qui nous ont été révélées par le même Dieu en qui nous mettons notre confiance et notre espérance, coïncident avec mes propres efforts pour transformer les cultures afin qu’elles reflètent davantage Sa Gloire ». Le cardinal Poupard encourage en particulier le programme « Père Alfonso Durán » lancé par la Fondation en mémoire de ce prêtre catholique né à Porto Rico en 1883 et mort en Argentine en 1954, qui promut des actions courageuses pour lutter contre l’antisémitisme et les préjugés raciaux, à travers l’éducation.

Le cardinal français a reçu le fondateur et représentant de la Fondation internationale Raoul Wallenberg, M. Baruj Tenembaum, fin septembre, à l’occasion de sa venue à Rome pour la remise du prix Raoul Wallenberg 2006 à l’agence Zenit.

La Fondation vient par ailleurs d’annoncer la publication, prochainement, d’un livre numérique consacré aux relations judéo-chrétiennes au cours des dernières décennies. Cet ouvrage sera distribué gratuitement. Pour le recevoir, il suffira d’envoyer un courriel à : distincionzenit@irwf.org.ar .« La mission de la Fondation internationale Raoul Wallenberg est de développer des projets éducatifs et de vulgarisation qui encouragent les valeurs de la solidarité et du courage civique qui ont animé les gestes des personnes qui ont sauvé des Juifs à l’époque de l’Holocauste », précise le site de la Fondation (cf. www.raoulwallenberg.net).
 

Message de Noël du patriarche latin de Jérusalem, Michel Sabbah

21 décembre, 2006

 du Zenith: 

2006-12-20

Terre sainte : La vie et la paix seraient possibles, si les responsables avaient une volonté sincère

Message de Noël du patriarche latin de Jérusalem, Michel Sabbah

ROME, Mercredi 20 décembre 2006 (ZENIT.org) –

« Notre besoin fondamental est la paix, la justice, la liberté et la fin de l’occupation. …Chacun et chacune, même les soldats et les chefs politiques, ont un potentiel d’amour, de salut et de vie. Mais pour cela, il y a une conversion à faire, de la mort à la vie, de la vision de l’autre comme ennemi et meurtrier pour le voir comme frère et donneur de vie », affirme Michel Sabbah, patriarche latin de Jérusalem, dans son message de Noël, que nous publions intégralement ci-dessous.

* * *

1. Bonne fête de Noël.
Frères et Sœurs, ici, en Palestine, en Israël, en Jordanie et à Chypre, je vous souhaite à tous joie, sérénité, tranquillité et paix. Noël arrive à Bethléem, cette année encore, dans les mêmes circonstances de mort et de frustration, avec le mur et les barrages sur la terre et dans les cœurs. L’Occupation et la privation de la liberté, d’un côté, la peur et l’insécurité, de l’autre, continuent. Gaza reste une grande prison, un lieu de mort et de dissensions palestiniennes internes. Même des enfants y ont été tués. Et, tous, y compris la communauté internationale, restent impuissants à trouver les vrais chemins de la paix et de la justice. La peur de l’avenir s’étend à toute la région : l’Iraq, le Liban, la Syrie, l’Egypte, la Jordanie. Pour tous l’avenir est en train de se jouer. Avec tout cela, le terrorisme mondial trouve une grasse nourriture dans toutes les plaies ouvertes.
2. Telle est la vision aujourd’hui de Noël à partir de Bethléem. Et cependant, le message de Noël est un message de vie, de paix et de justice. Le prophète Jérémie dit : « En ces temps-là, je ferai germer pour David un germe de justice, qui exercera dans le pays droit et justice… et Jérusalem habitera en sécurité » (Jr 33,15-16). Et Isaïe porte sa vision sur toutes les nations: « Le Seigneur fera germer la justice et la louange devant toutes les nations » (Is 61, 11). St Paul, de son côté, dans les deuxièmes lectures du temps de l’Avent, nous dit que l’entrée dans les voies de la justice et de la paix se fait par l’amour du prochain et par la sainteté : « Que le Seigneur vous fasse croître et abonder dans l’amour que vous avez les uns pour les autres et envers tous… et qu’il affermisse vos cœurs irréprochables dans la sainteté devant Dieu » (1 Ts 3,11).
De plus, depuis le premier dimanche de l’Avent, l’Eglise nous a mis devant les yeux la personnalité de Jean le Baptiste, le précurseur du Christ. Il prêchait la pénitence et les diverses catégories du peuple venaient l’écouter et lui posaient des questions sur les voies de la pénitence et de la vie nouvelle. Même des soldats lui demandaient ce qu’ils devaient faire pour se sauver : « Des soldats aussi l’interrogeaient en disant : Et nous, que nous faut-il faire ? Il leur dit : N’opprimez personne, n’extorquez rien, et contentez-vous de votre solde » (Lc 3,14).
3. La vie à Bethléem et dans les alentours est devenue aujourd’hui très difficile à supporter, malgré les nombreuses initiatives de solidarité venant de l’extérieur et de l’intérieur. Oui, nous avons besoin de solidarité et nous sommes reconnaissants pour tous les messages de fraternité que nous recevons du monde entier. Mais notre besoin fondamental est la paix, la justice, la liberté et la fin de l’occupation. Face à cela, le monde semble impuissant. Cependant nous disons : chacun et chacune, même les soldats et les chefs politiques, ont un potentiel d’amour, de salut et de vie. Mais pour cela, il y a une conversion à faire, de la mort à la vie, de la vision de l’autre comme ennemi et meurtrier pour le voir comme frère et donneur de vie.
Nos chefs politiques doivent eux aussi demander au Baptiste : « Et nous, que devons-nous faire pour trouver le salut pour nous et pour tous ceux qui ont mis leur destinée entre nos mains? » Ils doivent eux aussi entendre la même réponse : « N’opprimez personne, n’extorquez rien, et contentez-vous de votre solde » (Lc 3,14).
Qu’ils écoutent la voix des opprimés dans cette terre sainte, la voix de ceux qui sont passés, et de ceux qui restent menacés de la mort et de l’humiliation, ceux à qui ils pensent devoir imposer la mort ou l’humiliation pour assurer la sécurité à l’autre partie.
Bethléem est la ville de la paix. Elle se trouve être malheureusement juste le contraire, une ville de dispute et de mort. La vie et la paix cependant seraient faciles et possibles, si les responsables avaient une volonté sincère et décidée. Le salut est dans le rapprochement entre les deux peuples, non dans leur séparation. Là est le salut pour les Palestiniens et pour les Israéliens, comme pour toute la région. Les deux peuples sont capables de vivre ensemble en paix et tranquillité. Alors, la mort, le meurtre, la vengeance, le refus, et l’extrémisme disparaîtront petit à petit à mesure qu’ils ne trouveront plus de nourriture dans l’oppression, l’occupation, la pauvreté et l’humiliation.
4. Noël porte la joie à l’humanité. Elle annonce à tous le salut, et surtout à ceux qui vivent à Bethléem et aux alentours, Palestiniens et Israéliens. « Allons à Bethléem » pour voir ce qui s’y est passé et ce qui s’y passe encore (cf. Lc 2,15). Que nous dit le mur aujourd’hui, que nous disent les habitants de Bethléem aujourd’hui? Allons à Bethléem afin d’entendre, nous aussi, les anges annoncer la paix sur la terre, paix pour toute bonne volonté, pour toute fraternité sincère qui s’oppose à toute haine et à toute hostilité, pour retrouver, dans le rapprochement entre les deux peuples, et la sécurité et la fin de l’occupation avec la liberté.
Pour tous, frères et sœurs, je demande à Dieu que vous puissiez entendre et vivre le message de Noël, message de paix, de joie et de vie nouvelle.

+ Michel Sabbah,
Patriarche Latin de Jérusalem,
le 20 Décembre 2006

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