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France: Plus de 17 000 signatures contre le lobby de l’euthanasie à l’hôpital
19 mars, 2007du site Zenith:
2007-03-18
France: Plus de 17 000 signatures contre le lobby de l’euthanasie à l’hôpital
Et un appel de milliers de soignants et de médecins contre l’euthanasie
ROME, Dimanche 18 mars 2007 (ZENIT.org) – En France, plus de 17 000 personnes viennent de signer un appel contre le lobby de l’euthanasie à l’hôpital (cf. www.adv.org). Et plus de 2400 soignants et médecins, viennent de sortir du silence pour lancer un appel contre l’euthanasie que l’on peut rejoindre en ligne.
Au lendemain du jugement dans l’affaire d’euthanasie de Saint-Astier jugée à Périgueux, Zenit a demandé pour ses lecteurs une analyse de ce qui s’est passé et des réactions que cela a suscité, à Tugdual Derville, délégué général de l’Alliance pour les Droits de la Vie. Il fait observer : « Il y a une véritable pression sociale qui pousse à exclure, et nous devons impérativement réagir contre cette désespérance ».
Rappelons que l’Alliance pour les Droits de la Vie agit, depuis plus de dix ans, pour la protection de la vie humaine et développe des lieux d’écoute et d’aide aux personnes vulnérables ou souffrantes confrontées à des drames mettant en jeu la vie et la dignité humaines.
Zenit – Que s’est-il passé pour l’affaire Saint-Astier ?
Tugdual Derville – Au départ, c’est une affaire triste et assez confidentielle qui a été sciemment transformée en tornade médiatique. En 2003, un médecin épuisé et mal formé aux soins palliatifs a rédigé une ordonnance létale pour une patiente de 65 ans, Paulette Druais, qui souffrait d’un cancer du pancréas en phase terminale. L’infirmière a d’abord été stupéfaite, mais a « obéi », injectant le chlorure de potassium mortel qui a tué la patiente. Il faut préciser que le médecin, Laurence Tramois, était familialement liée à la « victime », ce qui a visiblement accru sa confusion. Lorsqu’elle a avoué quelques jours plus tard au mari de Paulette Druais ce qui s’était passé, il s’est dit choqué, avant de la soutenir. Le médecin et l’infirmière avaient été « dénoncées » par des collègues de l’hôpital, heurtés par cette pratique de l’euthanasie. Ils avaient d’ailleurs remarqué que ce médecin était défaillant face aux situations de fin de vie difficiles.
Naturellement portée en Justice, l’affaire a été habilement orchestrée par le lobby de l’euthanasie qui a décelé le cas idéal : une « victime » à laquelle on fait dire qu’elle voulait en finir, un mari qui remercie a posteriori les accusées, et ces dernières qui se posent en victimes, encouragées par les autres figures emblématiques de l’euthanasie. Sont venus à Périgueux le docteur Chaussoy qui avait tué, cette même année 2003 Vincent Humbert au lieu de le réanimer et Marie Humbert qui avait tenté de mettre fin aux jours de son fils. Les deux acteurs de la mort de Vincent ayant bénéficié d’un non-lieu, les promoteurs de l’euthanasie ont dû se reporter sur cette nouvelle affaire.
Zenit – Quelle a été l’influence des médias ?
Tugdual Derville – Le procès a été le prétexte d’une véritable orchestration associative et médiatique : quatre jours avant l’audience, l’hebdomadaire « Le Nouvel Observateur » a publié une liste de 2 134 soignants (médecins ou infirmières) affirmant avoir « aidé un patient à mourir », expression soigneusement répétée pour toutes ces affaires. La tactique du pseudo-aveu collectif est la même que celle qui fut utilisée au moment de l’affaire de Bobigny, de 1973 qui, en France, a préparé la dépénalisation de l’avortement. Un manifeste de 343 femmes qui s’autoproclamaient « salopes » prétendaient s’être fait avorter clandestinement. L’avocate du procès de Bobigny, la féministe Gisèle Halimi a ensuite analysé cette affaire en expliquant : « Les médias ont très bien joué leur rôle ». C’est exactement le même scénario aujourd’hui : persuadés que l’euthanasie est nécessaire, les médias les plus militants, presse, radio et télévision sont entrés en complicité avec les protagonistes du procès de Périgueux et tous leurs soutiens, entraînant une véritable noyade du débat sous un flot irrépressible d’émotion. Ainsi le « Nouvel Observateur » a parachevé son action en publiant un sondage le jour du verdict, jeudi 15 mars : 87% des Français seraient favorables à l’euthanasie ! Ce qui peut nous choquer, c’est que des médias qui prétendent « informer » sur un événement créent en réalité de toutes pièces les « informations » propres à manipuler l’opinion dans le sens qu’ils préconisent, étouffant le débat au lieu de l’ouvrir.
Zenit – Que pensez-vous de ce verdict ?
Tugdual Derville – Sur le fond, il peut nous satisfaire : Caroline Roux, notre secrétaire générale, et notre président, le cancérologue Xavier Mirabel, assistaient à l’ouverture du procès. Ils ont découvert des soignantes visiblement déboussolées et dépassées par les événements, surtout l’infirmière qui s’est inscrite dans la prescription du médecin. Elle était seule, la nuit pour tout son établissement de 200 lits, et c’est aussi une donnée à prendre en compte. Son acquittement peut se comprendre et permet de ne pas en faire une victime. Le médecin est symboliquement condamné : 1 an de prison avec sursis (sans inscription sur son casier judiciaire). Cela évite à la fois de le dédouaner et d’en faire un bouc-émissaire. Ce qui aurait été grave, c’est un acquittement. Mais surtout, Caroline Roux et Xavier Mirabel ont relevé un grand écart entre le ton des débats judiciaires et le tapage médiatique anesthésiant qui en a été fait à l’extérieur du prétoire, par les porte-parole auxquels les médias ont donné le monopole de l’analyse. En réalité, les débats ont été à la fois feutrés et incisifs ; ils ont révélé les failles de la pratique de ces soignantes. Leur interrogatoire a montré qu’elles étaient mal formées aux soins palliatifs, qu’elles ne communiquaient pas, qu’elles ne travaillaient pas en équipe, qu’elles mélangeaient le personnel et le professionnel. Une psychologue est venue expliquer que le médecin avait développé une forme de toute puissance face à laquelle il faudrait lutter, etc. Tout cela n’a pas été retranscrit dans les médias par les comptes-rendus d’audience. Les Français ont entendu que la piqûre létale était l’issue humaine à ce drame. C’est très injuste pour les soignants qui ont une autre pratique, plus exigeante, plus humaine… et moins expéditive !
Zenit – Vous lancez un véritable débat dans l’opinion publique sur l’euthanasie, mais avec des arguments que l’on entend peu : ceux des soignants et des médecins… Pourquoi cette action maintenant et comment faire connaître ces arguments ?
Tugdual Derville – Dès l’annonce de la pétition des soignants revendiquant l’euthanasie, le professeur Olivier Jonquet, chef du service de réanimation médicale du CHU de Montpellier a lancé un appel en sens inverse, intitulé « Non à l’euthanasie, oui à une médecine à visage humain ! » que nous avons largement relayé. Il offre aux soignants un espace pour réagir. Immédiatement des centaines de médecins, d’infirmières et de professionnels de la santé se sont échangé l’adresse internet de cette pétition (http://www.convergence-soins.com) et les signatures ont afflué.En six jours, elles dépassaient celle du « Nouvel Observateur », et cela continue. Mais les médias que je qualifierais d’officiels, ceux de la police de la pensée, ont soigneusement censuré cette pétition. Grâce à Internet, les réseaux de professionnels ont pu contourner le black-out, même si des millions de Français ont été privés de cet élément d’information. Il y a aussi eu d’autres initiatives dans le même sens : la société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP) a elle-même lancé un manifeste, ouvert également aux bénévoles dans ce domaine. Et nous n’avions pas attendu le procès pour en lancer d’autres : plus de 17 000 personnes ont déjà signé notre Appel contre le lobby de l’euthanasie à l’hôpital (www.adv.org) lancé quand nous avons découvert que l’ADMD, qui milite pour le suicide assisté, était officiellement habilitée par le gouvernement à représenter les usagers de la santé dans les instances hospitalières. Il y avait aussi eu un travail courageux de l’infirmière et écrivain Elisabeth Bourgois, réunissant à peu près le même nombre de signatures « pour une médecine de vie ». Elle a organisé un rassemblement contre l’euthanasie, à la veille du procès, esplanade du Trocadéro à Paris. Tout cela va dans le même sens, et rejoint heureusement la pratique d’une majorité de soignants. Puisque nous ne pouvons pas compter sur des médias qui manquent de déontologie pour faire un traitement égalitaire entre pro et anti euthanasie – je pense notamment à l’Agence France Presse qui dans ce débat n’a pas respecté une véritable déontologie de neutralité – il faut utiliser Internet, comme un réseau de résistance.
Zenit – Le pape Benoît XVI a évoqué des lobbies contre la vie à propos d’un pays d’Amérique latine : ces « lobbies » existent bien et pas seulement en Europe ?
Tugdual Derville – Indiscutablement, et ils agissent à visage découvert. Ils utilisent les souffrances réelles des personnes confrontées aux épreuves de la vie. Ils exploitent parfois de réelles injustices – je pense à certaines lacunes de notre système de santé dans le domaine de la lutte contre la douleur, ou encore l’isolement des personnes âgées. Mais derrière ces paravents, c’est une idéologie désespérée qui est sous-jacente : celle d’une humanité qui ne vaut que dans la santé, qui a l’illusion qu’on peut éradiquer la souffrance. Mortelle illusion puisqu’elle conduit à revendiquer la suppression des personnes jugées indignes de vivre, parce qu’ayant perdu des capacités jugées indispensables à la « vraie vie ». Tout cela se fait sur le lit de la peur, et aussi d’un athéisme militant.
Mais ces lobbies sont empêtrés dans leurs contradictions. Marie Humbert vient de se désolidariser de l’ADMD dont elle dit avoir compris qu’ils étaient extrémistes. Des personnes handicapées commencent à protester contre les dérives totalitaires qui se profilent de la part de ceux qui estiment qu’il vaudrait mieux qu’elles ne soient pas nées… Face à l’idéologie, le témoignage vivant de personnes qui rayonnent malgré leurs épreuves est une réponse précieuse. A ce titre, la figure d’un Jean-Paul II souffrant, réduit au silence, mais n’ayant rien perdu de sa dignité jusqu’au terme naturel de sa vie a résonné comme la confirmation magnifique de la force du message de vie qu’il n’avait cessé de proclamer. C’est un exemple pour beaucoup d’entre nous.
Zenit – Le Dr Bernard Kouchner a affirmé un jour : la médecine a aujourd’hui les moyens de soulager la souffrance, déplorant le manque d’investissements dans les soins palliatifs. N’est-ce pas l’argument décisif contre l’euthanasie? Les arguments pro-euthanasie (Affaire Welby en Italie) c’est : il souffre trop depuis trop longtemps, c’est insupportable pour lui et pour les siens, pourquoi le laisser souffrir ?
Tugdual Derville – C’est à la fois un argument précieux et insuffisant. Il faut tout faire pour combattre la douleur et la souffrance, et il y a encore beaucoup à faire dans ce domaine (généralisation des pompes à morphine, des systèmes d’auto-évaluation de la douleur, des soins palliatifs). Mais c’est aussi une illusion de croire qu’on peut vivre sans souffrir, sans frustration, sans limite, sans mourir. Le docteur Xavier Mirabel souligne souvent qu’acharnement thérapeutique et euthanasie s’inscrivent dans une même logique de refus des limites humaines, de toute-puissance technicienne. D’ailleurs l’Eglise refuse à la fois l’euthanasie et les soins disproportionnés. Tout l’enjeu de l’accompagnement de la fin de la vie, c’est de manifester la dignité de la personne, quel que soit son état de santé, de ne rien nier de son humanité, et de ne pas l’abandonner à la solitude. Il y a toujours quelque chose à faire pour quelqu’un qui souffre, pour soulager, accompagner l’angoisse, prendre soin.
Cependant il n’existe pas d’assurance tout risque garantissant une mort douce. Une société qui croit éradiquer la souffrance tend vite à éradiquer les souffrants. C’est d’ailleurs ce qu’exprime parfaitement le cardinal Lozano Barragan (président du conseil pontifical pour la Pastorale de la Santé, ndlr). Or, depuis les affaires d’euthanasie médiatisées comme des actes « positifs », « de compassion », réalisés « par amour », nous découvrons que des femmes se demandent si elles sont « mauvaises mères » de continuer à soigner leurs enfants atteints de graves handicaps au lieu de les tuer, des patients croient devoir demander l’euthanasie au lieu de faire leur chemin dans l’épreuve de la maladie. Il y a une véritable pression sociale qui pousse à exclure, et nous devons impérativement réagir contre cette désespérance. Appeler un mal bien et un bien mal, c’est une inversion trompeuse, qui fait beaucoup de dégâts.
« Le Parisien » vient d’interviewer la femme d’un ancien grand footballeur, Jean-Pierre Adams, qui vit à son domicile dans un état comateux depuis 1982, à la suite d’une opération du genou. C’est extraordinaire de voir avec quel amour elle parle de sa vie, de son rayonnement, expliquant qu’elle ne se sent absolument pas concernée par le débat sur l’euthanasie à son propos. Il y a là quelque chose d’héroïque qui peut nous sembler disproportionné, voire scandaleux. Car le scandale de la souffrance demeure entier. Mais de tels témoignages incitent à remettre en cause l’esprit de fatalité et de prétendue utilité. Nous risquons tous de juger autrui selon des critères de performance qui ne sont pas ceux de l’amour véritable.
France : Visite de l’évêque orthodoxe grec Athanase d’Achaïe au Centre Istina
16 mars, 2007
du site Zenith:
2007-03-15
France : Visite de l’évêque orthodoxe grec Athanase d’Achaïe au Centre Istina
Et au Collège Saint-Basile de Paris
ROME, Jeudi 15 mars 2007 (ZENIT.org) – L’évêque orthodoxe grec Athanase d’Achaïe s’est rendu, le 8 mars, au Centre œcuménique Istina (www.istina.fr) et au Collège Saint-Basile (www.saintbasile.org) de Paris, indique un communiqué de ces deux institutions.
L’évêque Athanase est assistant de l’archevêque d’Athènes et de toute la Grèce, représentant de l’Eglise orthodoxe de Grèce auprès de l’Union européenne et membre de la Commission internationale de dialogue théologique catholique-orthodoxe.L’évêque Athanase a présidé dans la chapelle du Centre Istina une prière d’action de grâce, animée par les séminaristes orthodoxes accueillis par le Centre. Une réception en son honneur a suivi l’office, en présence de nombreux hôtes catholiques et orthodoxes, dont l’archevêque orthodoxe russe, Innocent de Chersonè
se.
L’évêque Athanase s’est félicité de la récente création, le 14 janvier 2007, au sein du Centre Istina, du Collège Saint-Basile.Le Collège Saint-Basile, héritier du « Séminaire russe Saint-Basile » fondé par les Dominicains en 1923, a pour vocation d’accueillir des séminaristes orthodoxes de diverses juridictions qui poursuivent à Paris des études supérieures de sciences religieuses tout en faisant connaissance avec le christianisme occidental. Les offices qu’ils célèbrent quotidiennement dans la chapelle du Centre donnent également aux chrétiens occidentaux la possibilité de mieux connaître l’
Orient.
Dans son discours de remerciement, l’évêque Athanase a rappelé qu’il avait fait une partie de ses études à Rome, où il était accueilli au Russicum, et a souligné l’importance d’un lieu comme le Collège Saint-Basile « non seulement pour la formation des futurs acteurs du dialogue œcuménique, mais pour la rencontre interorthodoxe elle-même ».Le « Collège Saint-Basile » est né officiellement le 14 janvier à Paris, une initiative lancée par le Centre Istina en septembre 2006 (www.dominicains.info
).
Le Centre d’études Istina est aujourd’hui dirigé par le Père Hyacinthe Destivelle, dominicain, ancien prieur du couvent dominicain de Saint-Pétersbourg et spécialiste de l’Église russe, enseignant à l’Institut catholique de Paris et membre du Comité mixte catholique-orthodoxe.Le Centre poursuit ses activités œcuméniques traditionnelles (accueil de chercheurs, organisation de colloques, de voyages, expertise, édition d’une revue) tout en réfléchissant à de nouvelles manières de promouvoir l’unité
.
Pour l’inauguration du collège (cf. Zenit du 23 janvier 2007), en la chapelle du Centre Istina, l’archevêque du Patriarcat de Moscou en Europe occidentale, Mgr Innocent de Chersonèse, a présidé la Divine liturgie en présence du cardinal Roger Etchegaray, Vice-doyen du collège cardinalice, et président émérite du conseil pontifical « Justice et Paix », de Mgr Fortunato Baldelli, nonce apostolique en France, de Mgr Francesco Follo, Observateur permanent du Saint-Siège à l’UNESCO.C’était la fête liturgique de Saint Basile, un saint commun aux chrétiens d’Orient et d’Occident, commémoré
le 14 janvier chez les orthodoxes, et le 1er janvier selon le calendrier julien.
L’archevêque Innocent de Chersonèse a vu dans cette inauguration un moment « historique » « pour les relations entre catholiques et orthodoxes ». Il a souligné combien « la formation d’une nouvelle génération de théologiens est importante pour le dialogue entre les Eglises ».Au nom du Patriarcat de Moscou, l’archevêque russe a remercié l’Eglise catholique de son aide, et particulièrement le Centre Istina, dont le rôle a été important pour les chrétiens de Russie à l’époque de la persécution sovié
tique.
Le cardinal Etchegaray a pour sa part rappelé les récents progrès des relations entre catholiques et orthodoxes. « La création du Collège Saint-Basile est un événement et une promesse », a-t-il déclaré en soulignant également l’enjeu de la formation des futurs prêtres pour le progrès des relations œcuméniques, « pour un Orient et un Occident qui ne cessent de s’appeler mutuellement ».
Benoît XVI célèbre la messe en plein air à Ephèse, sanctuaire chrétien le plus sacré de Turquie –Par Victor Simpson–
29 novembre, 2006du site:
http://permanent.nouvelobs.com/
Benoît XVI célèbre la messe en plein air à Ephèse, sanctuaire chrétien le plus sacré de Turquie –Par Victor Simpson–
AP | 29.11.06 | 14:12
KNO114-1129062055
SELCUK (AP) — Au deuxième jour de sa visite en Turquie, le pape Benoît XVI a célébré mercredi matin une messe en plein air à Ephèse, dans l’Ouest du pays, où la Vierge Marie aurait passé les dernières années de sa vie. Il a rendu hommage à un prêtre catholique tué en février à Trébizonde au moment des manifestations contre les caricatures de Mahomet.
En raison du dispositif de sécurité renforcée autour du souverain pontife, seulement 250 personnes ont été autorisées à assister à la cérémonie près de la « Maison de Marie », sanctuaire chrétien le plus sacré du pays.
Durant son homélie, Benoît XVI a salué la mémoire d’un prêtre catholique assassiné en février par un adolescent à Trébizonde, dans le Nord du pays, apparemment en réaction à la publication des caricatures du prophète de l’islam Mahomet.
« Chantons joyeusement, même lorsque nous sommes mis à l’épreuve par les difficultés et les dangers, comme nous l’avons appris du beau témoignage du prêtre Andrea Santoro, dont j’ai le plaisir d’évoquer le souvenir lors de cette messe », a déclaré le souverain pontife.
Mardi, à son arrivée en Turquie, Benoît XVI avait commencé sa visite en lançant un appel au dialogue et à la « fraternité » entre chrétiens et musulmans, afin d’apaiser les tensions nées de ses déclarations controversées sur l’Islam.
Mercredi, dans le droit fil de cet appel, il a cité mercredi un de ses prédécesseurs, Jean XIII, qui a représenté le Vatican entre 1934 et 1944 comme délégué apostolique: « J’aime les Turcs. J’apprécie les qualités naturelles de ce peuple, qui a sa place réservée dans la marche de la civilisation. »
Il s’est également adressé aux catholiques de Turquie, « petit troupeau de fidèles » dans un pays à majorité musulmane. Le pape est venu leur « offrir une parole d’encouragement et manifester l’affection de toute l’Eglise ». « J’ai souhaité transmettre mon amour personnel et ma proximité spirituelle, avec celle de l’église universelle, à la communauté chrétienne ici en Turquie, une petite minorité confrontée quotidiennement à de nombreux défis et difficultés », a ajouté Benoît XVI.
Les pèlerins ont agité des drapeaux aux couleurs jaune et blanc du Vatican à l’arrivée du chef de l’église catholique, protégé par un important dispositif de sécurité, avec notamment le survol d’un hélicoptère de l’armée. Benoît XVI est le troisième pape à visiter la Maison de Marie, après Paul VI en 1967 et Jean Paul II en 1979.
Les vestiges de cette petite maison de pierre, dont les fondations les plus anciennes remontent au premier siècle de l’ère chrétienne, sont devenus un lieu de pèlerinage populaire depuis les années 50, visité tant par les chrétiens que les musulmans.
Après la messe, le pape devait gagner Istanbul pour y rencontrer mercredi le patriarche Bartholomée Ier, chef spirituel de 300 millions de chrétiens orthodoxes.
Les deux branches majeures de la chrétienté, l’Eglise catholique romaine héritière de l’Eglise d’Occident et les églises orthodoxes issues de l’Eglise d’Orient sont séparées depuis le schisme de 1054, dû à un conflit sur les pouvoirs du pape et des divergences liturgiques. Les chefs spirituels des deux églises s’efforcent depuis plusieurs années d’oeuvrer à un difficile rapprochement. AP
La méthode Benoît XVI – du Figaro
27 novembre, 2006cet article du « Figaro » c’est un approfondissement qu’il me sempble très interessant, je vous le propose, du site:
http://www.lefigaro.fr - voir actualité
La méthode Benoît XVI
PAR JEAN SÉVILLIA AVEC LAURE MARCHAND. Publié le 24 novembre 2006
Actualisé le 25 novembre 2006 : 14h39
Du 28 novembre au 1er décembre, pour son cinquième voyage depuis qu’il a été élu pape, Benoît XVI séjournera en Turquie : Ankara, Izmir, Ephèse et Istanbul. S’il répond à l’invitation du président de
la République, le souverain pontife ne rencontrera pas le Premier ministre turc. Selon la version officielle, Recep Tayyip Erdogan sera retenu en Lettonie par un sommet de l’Otan. Il semble que le chef du gouvernement veuille en réalité ménager l’opinion d’un pays qui est laïque, mais dont la population, à 99%, est musulmane. Or celle-ci jette un oeil suspicieux sur Benoît XVI depuis l’affaire de Ratisbonne. Le 12 septembre, en visite pastorale en Bavière, le souverain pontife donnait une conférence magistrale, à l’université de Ratisbonne, sur les rapports entre la foi et la raison et sur l’apport de
la Grèce antique à la pensée chrétienne. Une heure de théologie et de philosophie : rien de polémique dans les propos du pape. Une citation extraite d’un dialogue entre un empereur byzantin du XIVe siècle et un érudit persan, critiquant une sourate du Coran légitimant la violence, allait pourtant déclencher une tempête, le point de vue de Manuel II Paléologue étant indûment attribué à Benoît XVI. Si la polémique gagnait tous les pays musulmans, elle n’avait pas moins été lancée par les médias occidentaux, avides de créer l’événement avec une petite phrase sortie de son contexte, et présentée comme une déclaration de guerre à l’Islam ! La semaine dernière, dans une interview publiée par le quotidien italien
La Stampa, le grand mufti de Turquie, Ali Bardakoglu, estimait que le voyage du pape «ne résoudra pas tous les problèmes, mais sera un bon pas dans la direction du dialogue». Un changement de ton par rapport à celui qui dominait il y a deux mois : à force d’explications, le Vatican est parvenu à faire comprendre que le sens du discours de Ratisbonne avait été déformé. Dès le 25 septembre, en recevant les ambassadeurs des pays musulmans accrédités auprès du Saint-Siège, le pape invitait chrétiens et musulmans à «travailler ensemble». Le 20 octobre, dans un message publié à l’occasion de la fin du ramadan, le cardinal Poupard, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, estimait que le monde «a besoin de chrétiens et de musulmans qui se respectent et s’estiment». Le 11 novembre, Benoît XVI recevait en tête-à-tête l’universitaire algérien Mustapha Cherif. Au printemps, celui-ci lui avait envoyé son livre paru aux Editions Odile Jacob : L’Islam, tolérant ou intolérant ? En guise de réponse, l’auteur avait été convié à venir discuter directement avec le souverain pontife. En sortant de l’entretien, à Rome, Cherif déclarait que le pape lui avait dit considérer l’islam comme «une grande religion», et «qu’il réfutait la logique du choc des civilisations». Ajoutant : «Il m’a écouté avec beaucoup d’attention, beaucoup de bonté, et il y a eu un véritable échange.» Ce rendez-vous privé, privilège rarement accordé, illustre la nature profonde de Benoît XVI. Loin de la caricature d’inquisiteur que dressaient ses adversaires au temps où il était préfet de
la Congrégation pour la doctrine de la foi, encore plus loin de l’image de prêcheur de croisade que certains voudraient lui coller, ce pape écoute, pose des questions, et prend le temps de la réflexion avant de prendre une décision. S’il est un pur intellectuel à qui on ne connaît qu’une détente, qui est de jouer du Mozart sur son piano demi-queue, s’il est un énorme travailleur, tôt couché et tôt levé, écrivant lui-même tous ses discours, s’il est d’une certaine manière un solitaire, Josef Ratzinger reste avant tout un pédagogue, amateur d’idées et de débats. Comme les théologiens de la grande époque qui pratiquaient l’art médiéval de la disputatio, Benoît XVI aime les controverses entre esprits cultivés, textes en main, argument contre argument. S’il se rend aujourd’hui en Turquie, ce n’est donc pas pour chercher la confrontation avec le monde musulman. Benoît XVI a été pendant vingt-quatre ans le plus proche collaborateur de Jean-Paul II, et il lui a succédé, avec son caractère propre et ses inflexions particulières, dans un souci de continuité. «Le chemin de la tolérance et du dialogue, que le concile Vatican II a heureusement engagé, doit être poursuivi avec constance», rappelait-il le 11 octobre dernier. Précisant néanmoins : «Cela ne doit pas faire oublier le permanent devoir de repenser et d’affirmer avec tout autant de force les lignes maîtresses, inaliénables, de notre identité chrétienne.» Le 3 novembre, à nouveau, visitant l’université pontificale grégorienne à Rome, Benoît XVI observait que «le rapport avec les autres religions n’est constructif que s’il évite toute ambiguïté, affaiblissant d’une manière ou d’une autre le contenu essentiel de la foi chrétienne». L’appel au réveil de l’identité chrétienne est une constante de l’enseignement du pape. S’il est un homme de dialogue, Benoît XVI pense que le dialogue, pour être fructueux, suppose que toutes les convictions ne soient pas noyées dans un syncrétisme où chacune perdrait son identité : dialoguer, c’est échanger, mais, pour échanger, encore faut-il avoir quelque chose à proposer. C’est pourquoi ce pape qui a 80 ans et qui sait que le temps lui est compté s’emploie, depuis le début de son pontificat, à expliquer, inlassablement, les fondamentaux de la foi chrétienne. Aux JMJ de Cologne en 2005, dans son encyclique Deus caritas est («Dieu est amour») parue au début de l’année, dans ses audiences du mercredi qui réunissent des foules considérables à Rome, le pape appelle les chrétiens à être d’abord, quoi qu’il leur en coûte dans une époque sécularisée, des disciples du Christ. Ce recentrage sur l’essentiel, chez Benoît XVI, se traduit par une préoccupation déjà exprimée par Jean-Paul II : la crainte d’une déchristianisation de l’Europe, victime du matérialisme et du relativisme. Le 19 octobre, dans un discours prononcé à Vérone, le pape mettait en garde contre les dangers encourus par les sociétés qui se coupent de leurs racines, dès lors incapables «de dialoguer avec les autres cultures où la religion est fortement présente» comme de répondre aux attentes spirituelles de leurs habitants. En Turquie, le souverain pontife a rendez-vous avec Bartholomée Ier. C’est dans cette rencontre entre le chef de l’Eglise catholique et le patriarche orthodoxe de Constantinople que se situe sans doute le coeur secret du prochain voyage papal. L’Occident et l’Orient sont les deux poumons de l’Europe. Rapprocher leurs traditions spirituelles, pour Benoît XVI, c’est permettre au Vieux Continent de respirer un air puisé au sommet.
Des musulmanes represente la place des femme dans l’Islam
7 novembre, 2006du:
http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2285710&rubId=4078
Des musulmanes repensent la place des femmes dans l’islamDes fidèles de nombreux pays musulmans ont débattu durant trois jours des lois discriminatoires envers les femmes. Ce courant féministe, qui compte aussi des hommes, reste minoritaire
femme musulmàne en prière, du site:
Homélie de la messe célébrée a la grotte de Lourdes
23 octobre, 2006de:
http://www.lejourduseigneur.com/homelies/temps_ordinaire/29_dimanche/b/homelie_de_la_messe_celebree_a_la_grotte_de_lourdes
Les homélies
Homélie de la messe célébrée à la grotte de Lourdes
Date : 22/10/2006Date liturgique : 29 T.O.B.
C’est un feu d’artifice que nous offre la Parole de Dieu, aujourd’hui : Écoutez ce que Dieu dit de son Fils : « Parce qu’il a connu la souffrance, le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes… À cause de ses souffrances, il verra la lumière, il sera comblé. »
Écoutez comment l’Apôtre parle du Christ : « Le grand-prêtre que nous avons n’est pas incapable, lui, de partager nos faiblesses. En toute chose il a connu l’épreuve, comme nous et il n’a pas péché. »
Écoutez aussi ce que Jésus nous propose : « Celui d’entre vous qui veut devenir grand se fera votre serviteur ! Car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude ! »
Deux grands messages nous sont donnés, qu’il convient de méditer quelques instants.
Premièrement, en Jésus, nous avons reçu celui qui nous comprend car il a pris sur lui nos faiblesses.
Deuxièmement, avec Jésus, nous sommes appelés à devenir des serviteurs.
Le premier message nous réconforte. Dans nos difficultés quotidiennes, dans nos faiblesses et nos erreurs, nous avons quelqu’un qui nous comprend et qui veut nous aider : le propre Fils de Dieu. Il est venu au cœur d’une humanité qui rêve de bonheur et de paix, mais qui n’y parvient pas, d’une humanité qui n’a que les mots d’amour et de paix, de solidarité et de fraternité à la bouche, mais dont le quotidien est aussi fait de violence et de haines, de peurs et de lâcheté.
Pour nous délivrer de ce mal et nous ouvrir au bonheur, Jésus aurait pu agir avec autorité, nous prendre pour des enfants, nous retirer la liberté même de faire le mal. Ce n’est pas le chemin qu’il a voulu prendre, parce que c’est notre cœur qu’il veut gagner et parce qu’il respecte, mieux que nous-mêmes, l’extraordinaire dignité que son Père nous a donné !
Alors il a pris un autre chemin. Il s’est lui-même fait notre serviteur. Il a voulu vivre toute sa vie, au milieu de nous, dans l’obéissance à son Père, lui qui était le Fils, souverainement libre. Il a montré que l’amour ne prend pas, il donne ; que la vie de l’autre, même la vie de celui qui est coupable, était plus importante que la sienne. Mieux encore, il a pris nos souffrances sur ses épaules. Jugé et condamné injustement, il a offert sa vie pour ceux qu’il aimait, c’est à dire pour nous tous.
Je sais que celles et ceux qui tournent leur visage vers le Christ découvrent en lui un frère, proche et compatissant, humble et fort. Alors leurs angoisses et leurs peurs s’estompent. Ils en arrivent même à offrir, eux aussi, leurs souffrances et leurs échecs. Ce faisant, ils reprennent vie. Ils la portent, au lieu d’en être les victimes. Je ne peux citer l’immense liste des témoins de Jésus dont la souffrance et les échecs ont été transfigurés, parce qu’ils ont saisi la main que Jésus leur tendait.
Je pense à vous, victimes de violence, de viols, d’injustices de toutes sortes qui vivez dans une grande insécurité et qui ne savez plus vers qui vous tourner. Je pense à vous, personnes submergées par leur solitude, physique ou morale. Je pense à vous les exclus de notre société d’abondance… Je pense aussi à vous, ces prisonniers dont le congrès national de l’aumônerie des prisons vient de parler. C’est pour vous tous que le Christ est venu. À tous il déclare en effet : « Venez à moi, vous qui ployez sous le fardeau et je vous soulagerai. Prenez sur vous mon joug et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez soulagement pour vos âmes. » (Mt 11, 28-30)
Il ne choisit pas les uns sans les autres, encore moins les uns contre les autres. Il est venu pour tous.
Premier message, donc : Jésus est venu pour toi qui n’en peux plus. Ouvre-lui la porte de ton cœur.
Mais il ajoute aussitôt un second message : il nous appelle à faire comme lui et à nous mettre au service !
Il a vécu l’expérience décrite par Rabindranâth Tagore : « Je dormais et je rêvais que la vie n’était que joie. Je m’éveillais et je vis que la vie n’est que service. Je servis et je compris que le service est joie. »
Là se trouve le secret le plus profond du bonheur ! Faire de notre vie un service nous fait entrer dans la joie de Dieu, celle-là même qui se réjouit de voir l’autre s’éveiller à la paix, à la confiance et à l’amour.
Les membres de l’aumônerie de prison réunis à Lourdes ont témoigné de la joie que leur procure le service de personnes en situation d’échec, de condamnation et d’isolement. Ils vivent authentiquement la mission de l’Église. Ils sont fidèles à l’exemple de Jésus.
En ce dimanche de prière et d’offrande pour la mission universelle de l’Église, il est bon de se redire que la mission est service !
Comme chrétien, je suis appelé non seulement à recevoir Jésus comme mon sauveur, mais à me faire serviteur, comme le Christ et avec lui.
Comment d’ailleurs, pourrais-je convaincre les autres que le Christ est le Sauveur, sinon en me mettant à leur service ?
Alors, je me mets à genoux devant ce Jésus, Grand prêtre compatissant et Serviteur, et je rends grâce.
Doux Maître, merci de m’avoir fait savoir que tu m’aimes et de m’accorder ta confiance, ton pardon et ta paix. Je t’offre volontiers mes propres faiblesses et mes souffrances, pour que, si possible, elles soulagent les tiennes, et participent au salut de tous.
Et je te donne mon cœur, mets-le au service de ta mission.
Fais de moi un serviteur de mes frères, un témoin de ta miséricorde, un artisan de ta paix, toi qui règnes pour les siècles des siècles.
Prédicateur : Monseigneur Emmanuel Lafont
Paroisse : Grotte de Lourdes
Ville : Lourdes (65)
16 août 2004, visite du Pape Giovanni Paolo II
Écoutez comment l’Apôtre parle du Christ : « Le grand-prêtre que nous avons n’est pas incapable, lui, de partager nos faiblesses. En toute chose il a connu l’épreuve, comme nous et il n’a pas péché. »
Écoutez aussi ce que Jésus nous propose : « Celui d’entre vous qui veut devenir grand se fera votre serviteur ! Car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude ! »
Deux grands messages nous sont donnés, qu’il convient de méditer quelques instants.
Premièrement, en Jésus, nous avons reçu celui qui nous comprend car il a pris sur lui nos faiblesses.
Deuxièmement, avec Jésus, nous sommes appelés à devenir des serviteurs.
Le premier message nous réconforte. Dans nos difficultés quotidiennes, dans nos faiblesses et nos erreurs, nous avons quelqu’un qui nous comprend et qui veut nous aider : le propre Fils de Dieu. Il est venu au cœur d’une humanité qui rêve de bonheur et de paix, mais qui n’y parvient pas, d’une humanité qui n’a que les mots d’amour et de paix, de solidarité et de fraternité à la bouche, mais dont le quotidien est aussi fait de violence et de haines, de peurs et de lâcheté.
Pour nous délivrer de ce mal et nous ouvrir au bonheur, Jésus aurait pu agir avec autorité, nous prendre pour des enfants, nous retirer la liberté même de faire le mal. Ce n’est pas le chemin qu’il a voulu prendre, parce que c’est notre cœur qu’il veut gagner et parce qu’il respecte, mieux que nous-mêmes, l’extraordinaire dignité que son Père nous a donné !
Alors il a pris un autre chemin. Il s’est lui-même fait notre serviteur. Il a voulu vivre toute sa vie, au milieu de nous, dans l’obéissance à son Père, lui qui était le Fils, souverainement libre. Il a montré que l’amour ne prend pas, il donne ; que la vie de l’autre, même la vie de celui qui est coupable, était plus importante que la sienne. Mieux encore, il a pris nos souffrances sur ses épaules. Jugé et condamné injustement, il a offert sa vie pour ceux qu’il aimait, c’est à dire pour nous tous.
Je sais que celles et ceux qui tournent leur visage vers le Christ découvrent en lui un frère, proche et compatissant, humble et fort. Alors leurs angoisses et leurs peurs s’estompent. Ils en arrivent même à offrir, eux aussi, leurs souffrances et leurs échecs. Ce faisant, ils reprennent vie. Ils la portent, au lieu d’en être les victimes. Je ne peux citer l’immense liste des témoins de Jésus dont la souffrance et les échecs ont été transfigurés, parce qu’ils ont saisi la main que Jésus leur tendait.
Je pense à vous, victimes de violence, de viols, d’injustices de toutes sortes qui vivez dans une grande insécurité et qui ne savez plus vers qui vous tourner. Je pense à vous, personnes submergées par leur solitude, physique ou morale. Je pense à vous les exclus de notre société d’abondance… Je pense aussi à vous, ces prisonniers dont le congrès national de l’aumônerie des prisons vient de parler. C’est pour vous tous que le Christ est venu. À tous il déclare en effet : « Venez à moi, vous qui ployez sous le fardeau et je vous soulagerai. Prenez sur vous mon joug et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez soulagement pour vos âmes. » (Mt 11, 28-30)
Il ne choisit pas les uns sans les autres, encore moins les uns contre les autres. Il est venu pour tous.
Premier message, donc : Jésus est venu pour toi qui n’en peux plus. Ouvre-lui la porte de ton cœur.
Mais il ajoute aussitôt un second message : il nous appelle à faire comme lui et à nous mettre au service !
Il a vécu l’expérience décrite par Rabindranâth Tagore : « Je dormais et je rêvais que la vie n’était que joie. Je m’éveillais et je vis que la vie n’est que service. Je servis et je compris que le service est joie. »
Là se trouve le secret le plus profond du bonheur ! Faire de notre vie un service nous fait entrer dans la joie de Dieu, celle-là même qui se réjouit de voir l’autre s’éveiller à la paix, à la confiance et à l’amour.
Les membres de l’aumônerie de prison réunis à Lourdes ont témoigné de la joie que leur procure le service de personnes en situation d’échec, de condamnation et d’isolement. Ils vivent authentiquement la mission de l’Église. Ils sont fidèles à l’exemple de Jésus.
En ce dimanche de prière et d’offrande pour la mission universelle de l’Église, il est bon de se redire que la mission est service !
Comme chrétien, je suis appelé non seulement à recevoir Jésus comme mon sauveur, mais à me faire serviteur, comme le Christ et avec lui.
Comment d’ailleurs, pourrais-je convaincre les autres que le Christ est le Sauveur, sinon en me mettant à leur service ?
Alors, je me mets à genoux devant ce Jésus, Grand prêtre compatissant et Serviteur, et je rends grâce.
Doux Maître, merci de m’avoir fait savoir que tu m’aimes et de m’accorder ta confiance, ton pardon et ta paix. Je t’offre volontiers mes propres faiblesses et mes souffrances, pour que, si possible, elles soulagent les tiennes, et participent au salut de tous.
Et je te donne mon cœur, mets-le au service de ta mission.
Fais de moi un serviteur de mes frères, un témoin de ta miséricorde, un artisan de ta paix, toi qui règnes pour les siècles des siècles.
Prédicateur : Monseigneur Emmanuel Lafont
Paroisse : Grotte de Lourdes
Ville : Lourdes (65)
16 août 2004, visite du Pape Giovanni Paolo II
Mgr Lustiger souffre d’une « grave maladie »
20 octobre, 2006j’avais su d’un ami français qui le Card Lustiger restait mal, mais cette nouvelle est un chagrin autre, que Dieu lui donne surtout la paix en Lui dans ce moment, du journal:
http://permanent.nouvelobs.com/photos/20050122.OBS9197.jpg
Mgr Lustiger souffre
d’une « grave maladie »
NOUVELOBS.COM | 20.10.06 | 16:58
L’archevêché de Paris indique qu’en conséquence le cardinal devra réduire son activité pour pouvoir suivre son « traitement lourd« .
Dans une lettre adressée aux prêtres parisiens, le cardinal Jean-Marie Lustiger explique qu’il souffre d’une « grave maladie » au « traitement lourd », a-t-on appris jeudi 19 octobre auprès de l’archevêché.
L’archevêché explique que « le cardinal a souhaité adresser lui-même une lettre aux prêtres de son diocèse pour leur annoncer qu’il souffre d’une maladie grave dont le traitement a commencé », confirmant des informations de La Croix et du Figaro. En conséquence, le cardinal « doit un peu freiner son activité du fait de son traitement mais reste très actif », ajoute l’archevêché.
« Ce n’est pas mon testament »
Le cardinal Lustiger, qui a fêté ses 80 ans le 17 septembre à Notre-Dame de Paris, ne précise pas explicitement dans sa lettre s’il s’agit d’un cancer, indiquant simplement avoir eu confirmation fin septembre par ses médecins du « diagnostic d’une grave maladie ».
Mais il ajoute : « Au même moment, j’ai bénéficié de la guérison de ma voix (…), détrompant la rumeur d’un cancer du larynx que je n’ai jamais eu ».
Le cardinal demande aux prêtres de ne pas publier sa lettre en soulignant avec humour : « Cette lettre n’est pas mon testament ».
Cardinal Paul Poupard shows a book titled ‘Inter-religious Dialogue’ during a press conference at the Vatican, Friday Oct. 20, 2006. The Vatican on Friday reached out to Muslims as part of intensified efforts to improve dialogue with followers of Islam after protests over Pope Benedict XVI’s remarks about Islam and violence. In past years, its annual message to mark the end of Ramadan was simply released to journalists, but this time, because of the tensions caused by Pope Benedict XVI’s Sept. 12, words about Islam and violence, the Vatican’s top official on inter-religious dialogue, Cardinal Poupard decided to personally present the message at a news conference. »I thought it opportune to do so,’ Poupard said. The message is aimed at ‘our Muslim friends,’ who share ‘common values in facing the challenges of the world,’ Poupard said. (AP Photo/Plinio Lepri)
photo Yahoo USA
Paul Pouppard: Message aux Hindous pour le Diwâlî: « Vaincre la haine par l’amour »
17 octobre, 2006du Zenith. org.
Message aux Hindous pour le Diwâlî:
« Vaincre la haine par l’amour »L’amour lié « à la vérité, à la lumière, à la bonté et à la vie »
ROME, Lundi 16 octobre 2006 (ZENIT.org) – « La réalité de l’amour est étroitement liée à la vérité, à la lumière, à la bonté et à la vie », explique le cardinal Paul Poupard, président du conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux, dans un message de ce dicastère aux Hindous à l’occasion de la fête de Diwâlî, sur le thème : « Vaincre la haine par l’amour » (cf. Texte intégral ci-dessous, in « Documents »).« Je souhaiterais, disait-il, réfléchir à ce thème de l’amour, par lequel les croyants des différentes religions sont invités à surmonter la haine et la méfiance, maux très répandus dans la société contemporaine ».« Comme personnes à la recherche de l’Absolu, vous allez faire une courte pause dans votre cheminement spirituel pour célébrer dans la joie Deepâvalî, votre antique fête religieuse, qui signifie pour vous la victoire de la vérité sur le mensonge, de la lumière sur les ténèbres, du bien sur le mal et de la vie sur la mort. Au nom du Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux, je souhaite aux Hindous du monde entier une joyeuse fête de Diwâlî », écrit le cardinal Poupard. « La réalité de l’amour, explique le cardinal Poupard, est étroitement liée à la vérité, à la lumière, à la bonté et à la vie. Je souhaiterais réfléchir à ce thème de l’amour, par lequel les croyants des différentes religions sont invités à surmonter la haine et la méfiance, maux très répandus dans la société contemporaine ».
Le président du dicastère pour le Dialogue interreligieux mentionne les récentes attaques terroristes à l’explosif de Mumbai, en Inde comme « un autre exemple de ces phénomènes qui se terminent si souvent en violence brutale ».
C’est dans ce contexte que le cardinal français se dit « certain que notre détermination à inviter tous les croyants à vaincre la haine par l’amour sera bénéfique à l’ensemble de la société ».
Citant la première lettre encyclique de Benoît XVI, « Dieu est amour », le cardinal Poupard explique : « Le Pape a écrit cette lettre, convaincu que son message est à la fois opportun et significatif « dans un monde où l’on associe parfois la vengeance au nom de Dieu, ou même le devoir de la haine et de la violence » (n. 1) ».
Il ajoute : « Comme le professe la foi chrétienne, Dieu lui-même est Amour, Lui qui, par amour pour nous, s’est incarné en la Personne de Jésus Christ. Dieu est la source et la plénitude de tout amour. L’amour que nous avons les uns pour les autres ne devient digne de son nom que lorsqu’il prend sa source en Dieu et que lorsqu’il est nourri par notre union avec Dieu lui-même ».
Le message cite l’exemple de la bienheureuse Mère Teresa de Calcutta qui « renouvelait constamment son amour du prochain et son service désintéressé pour les pauvres dans sa rencontre avec Dieu, par une incessante prière quotidienne ».
« Dieu nous aime tous sans exception et son amour est inconditionnel, affirme le cardinal Poupard. Notre réponse humaine à l’amour de Dieu doit se manifester clairement par le concret apporté aux créatures de Dieu, spécialement aux êtres humains. Il est urgent et nécessaire que les croyants des différentes religions manifestent ensemble au monde que la haine peut être vaincue par l’amour ».
Et d’interroger : « Ne nous serait-il pas possible de nous donner la main et de collaborer en faveur d’une justice pour tous, travaillant ensemble à des projets communs en vue de la promotion des opprimés, des marginalisés, des indigents, des orphelins et des faibles ? »
« La pauvreté morale et spirituelle, causée par la haine qui naît dans le cœur de chacun, peut être éradiquée par les croyants remplis d’amour et de compassion », affirme le cardinal Poupard.
Le cardinal Poupard conclut en rappelant que le pape Benoît XVI termine sa lettre « Deus caritas est » par ces mots : « L’amour est la lumière – en réalité l’unique – qui illumine sans cesse à nouveau un monde dans l’obscurité et qui nous donne le courage de vivre et d’agir » (n. 39).
« Ces mots du Pape, écrit le cardinal Poupard, font clairement référence à Jésus Christ, la Lumière du monde. Pourtant, ces mots peuvent aussi attirer votre attention puisque pour vous, la signification de votre fête de Diwâlî est symbolisée par la lumière ! Puisse notre amour vaincre enfin les ténèbres de la haine dans le monde ! Joyeux Diwâlî à vous, chers amis hindous! »
ROME, Lundi 16 octobre 2006 (ZENIT.org) – « La réalité de l’amour est étroitement liée à la vérité, à la lumière, à la bonté et à la vie », explique le cardinal Paul Poupard, président du conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux, dans un message de ce dicastère aux Hindous à l’occasion de la fête de Diwâlî, sur le thème : « Vaincre la haine par l’amour » (cf. Texte intégral ci-dessous, in « Documents »). « Je souhaiterais, disait-il, réfléchir à ce thème de l’amour, par lequel les croyants des différentes religions sont invités à surmonter la haine et la méfiance, maux très répandus dans la société contemporaine ».« Comme personnes à la recherche de l’Absolu, vous allez faire une courte pause dans votre cheminement spirituel pour célébrer dans la joie Deepâvalî, votre antique fête religieuse, qui signifie pour vous la victoire de la vérité sur le mensonge, de la lumière sur les ténèbres, du bien sur le mal et de la vie sur la mort. Au nom du Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux, je souhaite aux Hindous du monde entier une joyeuse fête de Diwâlî », écrit le cardinal Poupard. « La réalité de l’amour, explique le cardinal Poupard, est étroitement liée à la vérité, à la lumière, à la bonté et à la vie. Je souhaiterais réfléchir à ce thème de l’amour, par lequel les croyants des différentes religions sont invités à surmonter la haine et la méfiance, maux très répandus dans la société contemporaine ».
Le président du dicastère pour le Dialogue interreligieux mentionne les récentes attaques terroristes à l’explosif de Mumbai, en Inde comme « un autre exemple de ces phénomènes qui se terminent si souvent en violence brutale ».
C’est dans ce contexte que le cardinal français se dit « certain que notre détermination à inviter tous les croyants à vaincre la haine par l’amour sera bénéfique à l’ensemble de la société ».
Citant la première lettre encyclique de Benoît XVI, « Dieu est amour », le cardinal Poupard explique : « Le Pape a écrit cette lettre, convaincu que son message est à la fois opportun et significatif « dans un monde où l’on associe parfois la vengeance au nom de Dieu, ou même le devoir de la haine et de la violence » (n. 1) ».
Il ajoute : « Comme le professe la foi chrétienne, Dieu lui-même est Amour, Lui qui, par amour pour nous, s’est incarné en la Personne de Jésus Christ. Dieu est la source et la plénitude de tout amour. L’amour que nous avons les uns pour les autres ne devient digne de son nom que lorsqu’il prend sa source en Dieu et que lorsqu’il est nourri par notre union avec Dieu lui-même ».
Le message cite l’exemple de la bienheureuse Mère Teresa de Calcutta qui « renouvelait constamment son amour du prochain et son service désintéressé pour les pauvres dans sa rencontre avec Dieu, par une incessante prière quotidienne ».
« Dieu nous aime tous sans exception et son amour est inconditionnel, affirme le cardinal Poupard. Notre réponse humaine à l’amour de Dieu doit se manifester clairement par le concret apporté aux créatures de Dieu, spécialement aux êtres humains. Il est urgent et nécessaire que les croyants des différentes religions manifestent ensemble au monde que la haine peut être vaincue par l’amour ».
Et d’interroger : « Ne nous serait-il pas possible de nous donner la main et de collaborer en faveur d’une justice pour tous, travaillant ensemble à des projets communs en vue de la promotion des opprimés, des marginalisés, des indigents, des orphelins et des faibles ? »
« La pauvreté morale et spirituelle, causée par la haine qui naît dans le cœur de chacun, peut être éradiquée par les croyants remplis d’amour et de compassion », affirme le cardinal Poupard.
Le cardinal Poupard conclut en rappelant que le pape Benoît XVI termine sa lettre « Deus caritas est » par ces mots : « L’amour est la lumière – en réalité l’unique – qui illumine sans cesse à nouveau un monde dans l’obscurité et qui nous donne le courage de vivre et d’agir » (n. 39).
« Ces mots du Pape, écrit le cardinal Poupard, font clairement référence à Jésus Christ, la Lumière du monde. Pourtant, ces mots peuvent aussi attirer votre attention puisque pour vous, la signification de votre fête de Diwâlî est symbolisée par la lumière ! Puisse notre amour vaincre enfin les ténèbres de la haine dans le monde ! Joyeux Diwâlî à vous, chers amis hindous! »
Le Card. Paul Puppard: