Archive pour la catégorie 'commentaire à la Sacrée Écriture pour le jour courant'

un commentaire de l’Église Orthodoxe pour l’évangile d’aujourd’hui

29 décembre, 2006

Présentation ou Temple – commentaire de l’Église Orthodoxe – le commentaire est écrit pour la fête de 2 Février, il s’accorde, toutefois, avec la liturgie d’aujourd’hui et explique tout l’histoire de ce moment du petit enfant Jésus ; ce commentaire renvoi a l’évangile d’aujourd’hui mais il est important rappeler que la 1er lecture c’est de la 1er lettre de Jean que nous avons déjà vous : 1Gv2-3-11, et je vous rappelle, encore un fois, que c’est la lettre que inspire l’Encyclique « Deus Caritas est » ;

du site de l’Église Orthodoxe:

http://www.orthodoxworld.ru/french/feasts/6/index.htm

D’après la loi de Moïse (Lv 12, 2-8), la mère d’un enfant mâle devait, quarante jours après la naissance, présenter l’enfant devant le tabernacle et offrir en holocauste, comme purification  » de son flux de sang « , soit un agneau soit une paire de colombes ou de pigeons. La présentation d’un enfant premier-né avait aussi le sens d’un rachat, car tout premier-né, aussi bien animal qu’humain, était considéré comme appartenant à Dieu (Nb 18, 14-18). Marie et Joseph obéirent à ce précepte de la loi. Ils apportèrent au Temple Jésus qui fut béni par le vieillard Siméon et reconnu comme sauveur par la prophétesse Anne. C’est cet événement que nous célébrons dans la fête du 2 février.
Aux vêpres de la fête, le soir du 1er février, on lit trois leçons de l’Ancien Testament. La première (Ex 13, 1-16) formule les préceptes relatifs à la circoncision et à la purification, mis dans la bouche de Dieu parlant à Moïse. La deuxième (Is 6, 1-12) décrit la vision des séraphins aux six ailes par Isaïe et la manière dont un des séraphins, avec un chardon ardent, purifia les lèvres du prophète ; ce passage a vraisemblablement été choisi à cause de quelques paroles qui pourraient symboliquement préfigurer la venue du Christ dans le Temple :  » Les gonds du seuil vibraient… et le Temple se remplissait de fumée… et mes yeux ont vu le Roi, le Seigneur des Armées « . La troisième leçon (fragments du chapitre 19 d’Isaïe) ne se comprend bien que si on lit le chapitre tout entier : on voit alors que la venue du Seigneur en Égypte, la destruction des idoles égyptiennes en sa présence, et son adoration pas les Égyptiens peuvent s’appliquer à la révélation que le Christ a faite de lui-même aux païens, ( » lumière pour éclairer les nations « , comme dit le cantique de Siméon.) L’évangile lu à matines (Lc 2, 25-32) est un abrégé de celui qui est lu à la liturgie (Lc 2, 22-40) et qui relate la présentation de Jésus au Temple. L’épître de la liturgie (He 7, 7-17), parle de Melchisedek rencontrant Abraham ; déjà Lévi a payé la dîme à Melchisedek  » en la personne d’Abraham… car il était dans les reins de son aïeul…  » ; le sacerdoce aaronique rendait ainsi hommage au sacerdoce éternel ; de même, pouvons-nous inférer de ce texte, que le Temple de Jérusalem, en la personne de Siméon qui accueille et bénit Jésus, rend hommage au sacerdoce du Christ. On sait que le cantique de Siméon,  » Laisse maintenant, Seigneur, ton serviteur s’en aller en paix « , est devenu un élément de l’office divin quotidien, à Rome comme à Byzance. La phrase de Siméon à Marie,  » un glaive te transpercera l’âme… « , jette un rayon de lumière sur le mystère de la participation de la Très Sainte Vierge à la Passion de son Fils.
 » Allons, nous aussi… à la rencontre du Christ et accueillons-le, ornez votre chambre… et recevez le Christ Roi… Et accueillez Marie la porte du ciel « . Ces chants de la fête de la Présentation s’appliquent aussi à notre âme. Chaque âme devrait être un Temple de Dieu, où Marie apporte Jésus. Et chacun de nous, comme Siméon, devrait prendre l’enfant dans ses bras et dire au Père :  » Mes yeux ont vu ton salut. La prière de Siméon,  » laisse ton serviteur s’en aller en paix « , ne signifie pas seulement que celui qui a vu Jésus et l’a tenu dans ses bras peut maintenant quitter cette vie, mourir en paix. Elle signifie encore pour nous que, ayant vu et touché le Sauveur, nous sommes délivrés de la servitude du péché et nous pouvons nous éloigner en paix du royaume du mal.

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photo du même site

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Edith Stein] (1891-1942), Méditation: « Me voici, je viens pour faire ta volonté » (He 10,7)

26 décembre, 2006

du EAQ méditation mise du site pour l’evangile d’aujourd’hui

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Edith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, co-patronne de l’Europe
Méditation pour le 6 janvier 1941 (trad. Source cachée, Cerf 1999, p. 271)

« Me voici, je viens pour faire ta volonté » (He 10,7)Nous nous agenouillons une fois encore devant la crèche… Tout près
du Sauveur nouveau-né, nous voyons saint Étienne. Qu’est-ce qui a valu cette place d’honneur à celui qui le premier a rendu au Crucifié le témoignage du sang ? Il a accompli dans son ardeur juvénile ce que le Seigneur a déclaré en entrant dans le monde : « Tu m’as donné un corps. Me voici, je viens pour faire ta volonté » (He 10,5-7). Il a pratiqué l’obéissance parfaite, qui plonge ses racines dans l’amour et
s’extériorise dans l’amour. Il a marché sur les traces du Seigneur en ce qui, selon la nature, est peut-être pour le coeur humain le plus
difficile, qui semble même impossible : comme le Sauveur lui-même, il a accompli le commandement de l’amour des ennemis. L’Enfant dans la crèche, qui est venu pour accomplir la volonté de son Père jusqu’à la mort sur la croix (Ph 2,8), voit en esprit devant lui tous ceux qui le suivront sur cette voie. Il aime ce jeune homme qu’il attendra un jour pour le placer le premier près du trône du Père, une palme à la main. Sa petite main nous le désigne comme modèle, comme s’il nous disait : « Voyez l’or que j’attends de vous. »
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L’Evangile au Quotidien, 4 Quai KOCH – 67000 STRASBOURG – FRANCE

Je vous propose, pour aujourd’hui, encore le texte de l’évangile du jour

23 décembre, 2006

Je vous propose, pour aujourd’hui, encore le texte de l’évangile du jour  et le commentaire que, cette fois, est du Pape Jean Paul II, du EAQ  Il y a, vraiment, plusieurs notice aujourd’hui, mais non di Pape, seulement cela que je vous ai dit déjà, ou plutôt, le discours à la Curia romaine ; Vraiment demain c’est la vigile de Noël et je pense, surtout, à cet avènement : 

 Férie de l’Avent : semaine avant Noël (23 déc.) L’Eglise fête : Semaine avant Noël 7
Saint(s) du jour : St Jean de Kenty (+ 1473),  St Servule (+ 570)
Les autres Saints du jour… 
Les lectures du jour  Commentaire du jour : Jean Paul II
« Son nom est Jean »
 Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 1,57-66.

Quand arriva le moment où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils.
Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait prodigué sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle.
Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l’enfant. Ils voulaient le nommer Zacharie comme son père.
Mais sa mère déclara : « Non, il s’appellera Jean. »
On lui répondit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! »
On demandait par signes au père comment il voulait l’appeler.
Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Son nom est Jean. » Et tout le monde en fut étonné.
A l’instant même, sa bouche s’ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il bénissait Dieu.
La crainte saisit alors les gens du voisinage, et dans toute la montagne de Judée on racontait tous ces événements.
Tous ceux qui les apprenaient en étaient frappés et disaient : « Que sera donc cet enfant ? » En effet, la main du Seigneur était avec lui. 

Jean Paul II
Homélie à Kiev, 24/6/01 (trad. DC 5/8/01, n° 2253 p. 733 © Libreria Editrice Vaticana) 

« Son nom est Jean »     

  « Le Seigneur m’a appelé dès le sein maternel, dès les entrailles de ma mère il a prononcé mon nom » (Is 49,1). Nous célébrons aujourd’hui la naissance de saint Jean Baptiste… Aujourd’hui, nous pouvons faire nôtre cette exclamation. Dieu nous a connus et aimés avant même que nos yeux puissent contempler les merveilles de la création. En naissant, chaque homme reçoit un nom humain. Mais avant même cela, il possède un nom divin : le nom par lequel Dieu le Père le connaît et l’aime depuis toujours et pour toujours. Il en est ainsi pour tous, sans exclusion. Aucun homme n’est anonyme pour Dieu ! Tous possèdent une valeur égale à ses yeux : ils sont tous différents, mais tous égaux, tous appelés à être des fils dans le Fils.       « Jean est son nom » (Lc 1,63). Zacharie confirme aux parents émerveillés le nom de leur fils, en l’écrivant sur une tablette. Dieu lui-même, par l’intermédiaire de son ange, avait indiqué ce nom, qui en hébreu signifie « Dieu est favorable ». Dieu est favorable à l’homme : il veut qu’il vive, il veut son salut. Dieu est favorable à son peuple : il veut en faire une bénédiction pour toutes les nations de la terre. Dieu est favorable à l’humanité : il en guide le chemin vers la terre où règnent la paix et la justice. Tout cela est inscrit dans ce nom : Jean ! 

lecture du jour: 22.12.06 et commentaire de Pape Benoît

22 décembre, 2006

 du site EAQ, lecture du jour: 22.12.06 et commentaire de Pape Benoît:

Commentaire du jour
Pape Benoît XVI : « Il élève les humbles »

Les lectures du jour
Lc 1,46-56.

Marie dit alors : « Mon âme exalte le Seigneur,
mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur.
Il s’est penché sur son humble servante ;désormais tous les âges me diront
bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;Saint est son nom !
Son amour s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur,il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et de sa race à
jamais. »
Marie demeura avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s’en retourna
chez elle.

Extrait de
la Traduction Liturgique de
la Bible – © AELF, Paris

Commentaire du jourPape Benoît XVI
Audience générale du 15/2/06 (trad. DC 19/3/06, n° 2354, p. 265 © Libreria Editrice Vaticana)

« Il élève les humbles »

      Le Magnificat est un cantique qui révèle en filigrane la spiritualité
des « anawim » bibliques, c’est-à-dire de ces fidèles qui se reconnaissent
pauvres non seulement dans le détachement de toute idolâtrie de la
richesse et du pouvoir, mais aussi dans l’humilité profonde du coeur,
dépouillé de toute tentation de l’orgueil, ouvert à l’irruption de la
grâce divine salvatrice. Tout le Magnificat est en effet marqué par cette
situation d’humilité et de pauvreté concrètes…
      L’âme de cette prière est la célébration de la grâce divine qui a
fait irruption dans le coeur et l’existence de Marie, faisant d’elle

la
Mère du Seigneur…: la louange, l’action de grâce, la joie
reconnaissante. Mais ce témoignage personnel n’est pas solitaire et
intimiste, purement individualiste, car
la Vierge Mère est consciente
qu’elle a une mission à accomplir pour l’humanité et que son histoire
personnelle s’insère dans l’histoire du salut… Par cette louange au
Seigneur,
la Vierge donne une voix à toutes les créatures rachetées qui,
en son fiat, et ainsi dans la figure de Jésus né de la Vierge Marie,
trouvent la miséricorde de Dieu… C’est comme si, à la voix de Marie,
s’associait toute la communauté des fidèles qui célèbrent les choix
surprenants de Dieu…
      Le comportement du Seigneur de l’histoire est évident : il se range
du côté des derniers. Son projet est un projet souvent caché sous le
terrain opaque des affaires humaines, qui voient triompher « les superbes,
les puissants, les riches ». Et pourtant sa force secrète est destinée à la
fin à être dévoilée, pour montrer quels sont les vrais préférés de Dieu : «
Ceux qui le craignent », fidèles à sa Parole ; « les humbles, les affamés,
Israël son serviteur », c’est-à-dire la communauté du Peuple de Dieu qui,
comme Marie, est constituée de ceux qui sont « pauvres », purs et simples
de coeur.

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L’Evangile au Quotidien, 4 Quai KOCH – 67000 STRASBOURG – FRANCE

commentaire de l’Evangile de ce dimanche proposé par le père Raniero Cantalamessa OFM Cap, prédicateur de la Maison pontificale.

2 décembre, 2006

 du Zenith:

2006-12-01P. Cantalamessa : la vie est une attente, mais l’attente est vie !Méditation de l’Evangile du dimanche 3 décembre, 1er dimanche de l’Avent

ROME, Vendredi 1er décembre 2006 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le commentaire de l’Evangile de ce dimanche proposé par le père Raniero Cantalamessa OFM Cap, prédicateur de la Maison pontificale.Evangile de Jésus Christ selon saint Luc 21, 25-36Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les nations seront affolées par le fracas de la mer et de la tempête. Les hommes mourront de peur dans la crainte des malheurs arrivant sur le monde, car les puissances des cieux seront ébranlées. Alors, on verra le Fils de l’homme venir dans la nuée, avec grande puissance et grande gloire. Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche. »

Et il leur dit cette parabole : « Voyez le figuier et tous les autres arbres. Dès qu’ils bourgeonnent, vous n’avez qu’à les regarder pour savoir que l’été est déjà proche. De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le royaume de Dieu est proche. Amen, je vous le dis : cette génération ne passera pas sans que tout arrive. Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas.

Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre coeur ne s’alourdisse dans la débauche, l’ivrognerie et les soucis de la vie, et que ce jour-là ne tombe sur vous à l’improviste. Comme un filet, il s’abattra sur tous les hommes de la terre. Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous serez jugés dignes d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de paraître debout devant le Fils de l’homme. »

© AELF La vie est une attenteL’automne est le moment idéal pour méditer sur les choses humaines. Nous avons devant nous le spectacle annuel des feuilles qui tombent des arbres. On y a vu depuis toujours une image du destin de l’homme. « On est – comme en automne – les feuilles – sur les arbres », dit le poète Giuseppe Ungaretti. Une génération vient, une génération va…

Mais est-ce vraiment cela notre destin final ? Plus misérable que celui de ces arbres ? L’arbre, après s’être dépouillé, refleuri au printemps. Une fois tombé à terre, l’homme, en revanche, ne voit plus la lumière. Au moins, la lumière de ce monde… Les lectures de ce dimanche nous aident à donner une réponse à cette question, la plus angoissante et la plus humaine des questions.

Je me souviens avoir vu, lorsque j’étais enfant, dans un film ou un petit livre d’aventure, une scène qui est restée gravée dans ma mémoire. Un pont sur lequel passait une ligne de chemin de fer s’est écroulé au cours de la nuit ; un train, qui n’en savait rien, arrive à grande vitesse ; le gardien du passage à niveau se place au milieu des rails en criant : Stop ! Stop ! » agitant une lanterne pour signaler le danger ; mais le conducteur est distrait et ne le voit pas. Il avance, entraînant derrière lui le train qui plonge dans le fleuve… Je ne voudrais pas exagérer mais il me semble que c’est l’image de notre société qui avance à toute allure, au rythme du rock’n roll, en ignorant tous les signaux d’alarme qui ne viennent pas seulement de l’Eglise mais de nombreuses personnes qui se sentent responsables de l’avenir…

Le premier dimanche de l’Avent marque le début d’une nouvelle année liturgique. L’Evangile qui nous accompagnera au cours de cette année, cycle C, est celui de Luc. L’Eglise saisit l’occasion de ces moments forts, de transition, d’une année à l’autre, d’une saison à l’autre, pour nous inviter à nous arrêter un instant, à faire le point sur notre route, à nous poser les questions qui comptent : « Qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Et surtout, où allons-nous ? ».

Dans les lectures de la messe de ce dimanche, tous les verbes sont au futur. Dans la première lecture nous entendons ces paroles de Jérémie : « Voici venir des jours où j’accomplirai la promesse de bonheur que j’ai adressée à la maison d’Israël et à la maison de Juda : En ces jours-là, en ce temps-là, je ferai naître chez David un Germe de justice… ».

A cette attente, réalisée avec la venue du Messie, le passage de l’Evangile donne un horizon ou un contenu nouveau, qui est le retour glorieux du Christ à la fin des temps. « Les puissances des cieux seront ébranlées. Alors, on verra le Fils de l’homme venir dans la nuée, avec grande puissance et grande gloire ».

Ce sont des couleurs et des images apocalyptiques, de catastrophes. Et pourtant il s’agit d’un message de réconfort et d’espérance. Il nous dit que nous n’allons pas vers un vide et un silence éternels mais vers une rencontre, la rencontre avec celui qui nous a créés et qui nous aime plus que notre père et notre mère. Un autre passage de l’Apocalypse décrit cet événement final de l’histoire comme l’entrée à un banquet nuptial. Il suffit de rappeler la parabole des dix vierges qui entrent avec l’époux dans la salle des noces, ou l’image de Dieu qui, sur le seuil de l’autre vie, nous attend pour essuyer la dernière larme restée suspendue à nos yeux.

Du point de vue chrétien, toute l’histoire humaine est une longue attente. Avant le Christ, on attendait sa venue, après lui on attend son retour glorieux à la fin des temps. Précisément pour cette raison, le temps de l’Avent a quelque chose de très important à nous dire pour notre vie. Un grand écrivain espagnol, Calderon de la Barca, a écrit une œuvre célèbre intitulée : « La vie est un songe ». Il est tout aussi juste d’affirmer : la vie est une attente ! Il est intéressant que ce soit précisément le thème de l’une des œuvres théâtrales les plus célèbres de notre époque : « En attendant Godot » de Samuel Beckett…

Les bureaux des personnes importantes ont tous des « salles d’attente ». Mais tout bien réfléchi la vie même est une salle d’attente. Nous nous impatientons lorsque nous sommes obligés d’attendre, pour une visite, pour une démarche administrative. Mais malheur à nous si nous cessions d’attendre quelque chose. Une personne qui n’attend plus rien de la vie est morte. La vie est une attente, mais le contraire est également vrai : l’attente est vie !

Qu’est-ce qui différentie l’attente du croyant de toute autre attente, par exemple de l’attente des deux personnages qui attendent Godot ? Ces derniers attendent un mystérieux personnage (qui serait même selon certains, Dieu, God, en anglais), sans toutefois posséder la moindre certitude qu’il viendra vraiment. Il devait venir le matin, il envoie dire qu’il viendra l’après-midi, l’après-midi qu’il ne peut pas venir maintenant, mais qu’il viendra sûrement dans la soirée, le soir, qu’il viendra peut-être le lendemain matin… Les deux pauvres personnages sont condamnés à l’attendre, ils n’ont pas le choix.

Ce n’est pas le cas du chrétien. Il attend quelqu’un qui est déjà venu et qui marche à ses côtés. Pour cette raison, après le premier dimanche de l’Avent où l’on évoque le retour final du Christ, les dimanches qui suivent, nous écouterons Jean-Baptiste qui nous parle de sa présence au milieu de nous : « Au milieu de vous, dit-il, se tient quelqu’un que vous ne connaissez pas ! » (Jn 1, 26). Jésus est présent au milieu de nous, non seulement dans l’Eucharistie, dans la parole, dans les pauvres, dans l’Eglise… mais, par grâce, il habite dans nos cœurs et le croyant en fait l’expérience.

L’attente du chrétien n’est pas une attente vide, elle ne signifie pas laisser passer le temps. Dans l’Evangile de ce dimanche Jésus dit également comment doit être l’attente des disciples, comment ils doivent se comporter en attendant, pour ne pas être pris par surprise : « Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre coeur ne s’alourdisse dans la débauche, l’ivrognerie et les soucis de la vie…. Restez éveillés et priez en tout temps ».

Mais nous aurons l’occasion de reparler de ces devoirs moraux. Je termine par un souvenir lié au cinéma. Deux grandes histoires d’iceberg ont été portées à l’écran. L’une est celle du Titanic, que nous connaissons bien, l’autre est racontée dans le film de Kevin Kostner Rapa Nui, sortie il y a quelques années. Une légende de l’île de Pâques, située dans l’océan pacifique, dit que l’iceberg est en réalité un navire qui tous les, un certain nombre d’années, ou siècles passe près de l’île pour permettre au roi ou au héros de l’île de monter à bord et partir pour le règne de l’immortalité.

Il existe un iceberg sur la route de chacun de nous, notre sœur la mort. Nous pouvons faire comme si nous ne la voyions pas et ne pas y penser, comme les personnes insouciantes qui cette nuit-là faisaient la fête sur le Titanic, ou nous pouvons nous tenir prêts à y monter et nous laisser conduire vers le royaume des bienheureux. Le temps de l’Avent devrait également servir à cela…

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Père Raniero Cantalamessa et Pape Benoît

evangile de demaine 11-11-06 et commentaire

11 novembre, 2006

par EAQ: 

Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 16,9-15.

Eh bien moi, je vous le dis : Faites-vous des amis avec l’Argent trompeur, afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles.
Celui qui est digne de confiance dans une toute petite affaire est digne de confiance aussi dans une grande. Celui qui est trompeur dans une petite affaire est trompeur aussi dans une grande.
Si vous n’avez pas été dignes de confiance avec l’Argent trompeur, qui vous confiera le bien véritable ?
Et si vous n’avez pas été dignes de confiance pour des biens étrangers, le vôtre, qui vous le donnera ?
Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il détestera le premier, et aimera le second ; ou bien il s’attachera au premier, et méprisera le second. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent. »
Les pharisiens, eux qui aimaient l’argent, entendaient tout cela, et ils ricanaient à son sujet.
Il leur dit alors : « Vous êtes, vous, ceux qui se présentent comme des justes aux yeux des hommes, mais Dieu connaît vos coeurs, car ce qui est prestigieux chez les hommes est une chose abominable aux yeux de Dieu.

 commentaire de l’Evangile

Saint Gaudence de Brescia (?-après 406), évêque
Sermon 18 ; PL 20, 973-975 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 442)
« Faites-vous des amis avec l’argent trompeur »

      Ces amis qui obtiendront notre salut sont évidemment les pauvres, car, selon la parole du Christ, c’est lui-même, l’auteur de la récompense éternelle, qui recueillera en eux les services que notre charité leur aura procurés. Dès lors, les pauvres nous feront bon accueil, non point en leur propre nom, mais au nom de celui qui, en eux, goûte le fruit rafraîchissant de notre obéissance et de notre foi. Ceux qui accomplissent ce service de l’amour seront reçus dans les demeures éternelles du Royaume des cieux, puisqu’aussi bien le Christ dira: « Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le royaume préparé pour vous depuis le commencement du monde. Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire » (Mt 25,34)…      Le Seigneur ajoute, finalement: « Et si vous n’avez pas été dignes de confiance pour des biens étrangers, le vôtre, qui vous le donnera ? » En effet, rien de ce qui est dans ce monde ne nous appartient vraiment. Car nous qui attendons la récompense future, nous sommes invités à nous conduire ici-bas comme des hôtes et des pèlerins, de façon que nous puissions tous dire au Seigneur avec assurance : « Je suis un étranger, un passant comme tous mes pères » (Ps 38,13).

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Une méditation réealiste et confiante sur la mort: le Psaume 48 – Pape Jean-Paul II

2 novembre, 2006

du site:

 http://www.inxl6.org/article1839.php

Une méditation réaliste et confiante sur la mort : le Psaume 48

A l’approche de la fête de la Toussaint et de la commémoration des fidèles défunts, la liturgie des Vêpres offre la lecture du Psaume 48. Le Pape Jean-Paul II a récemment consacré deux audiences à une méditation de ce Psaume qui, dénonçant l’illusion de pouvoir « acheter la mort », ouvre un horizon d’espérance et d’immortalité.

Jean-Paul II
28/10/2004

  •  
      Psaume 48 (49)
      Les richesses sont trompeuses
          

      2. Écoutez ceci, tous les peuples,
      entendez bien, habitants de l’univers,

      3. gens illustres, gens obscurs,
      riches et pauvres, tous ensemble.

      4. Ma bouche dira des paroles de sagesse,
      les propos clairvoyants de mon coeur ;

      5. l’oreille attentive aux proverbes,
      j’exposerai sur la cithare mon énigme.

      6. Pourquoi craindre aux jours de malheur
      ces fourbes qui me talonnent pour m’encercler,

      7. ceux qui s’appuient sur leur fortune
      et se vantent de leurs grandes richesses ?

      8. Nul ne peut racheter son frère
      ni payer à Dieu sa rançon :

      9. aussi cher qu’il puisse payer,
      toute vie doit finir.

      10. Peut-on vivre indéfiniment
      sans jamais voir la fosse ?

      11. Vous voyez les sages mourir :
      comme le fou et l’insensé ils périssent,
      laissant à d’autres leur fortune.

      12. Ils croyaient leur maison éternelle, +
      leur demeure établie pour les siècles ;
      sur des terres ils avaient mis leur nom.

      13. R/ L’homme comblé ne dure pas :
      il ressemble au bétail qu’on abat.

Dans la première partie, la réflexion se développe à partir d’une situation de difficulté. Le juste doit affronter des « jours tristes », car « la malice [des pervers] me talonne et me cerne », eux « qui se prévalent du surcroît de leur richesse ».

La conclusion à laquelle le juste parvient est formulée comme une sorte de proverbe, que l’on retrouvera également dans le final de l’ensemble du Psaume. Elle résume de façon claire le message dominant de la composition poétique : « L’homme dans son luxe ne comprend pas, il ressemble au bétail muet ». En d’autres termes, « la grande richesse » n’est pas un avantage, au contraire ! Il vaut mieux être pauvre et uni à Dieu.

Dans le proverbe semble retentir la voix austère d’un antique sage de la Bible, l’Ecclésiaste ou Qohélet, lorsqu’il décrit le destin apparemment semblable de toute créature vivante, celui de la mort, qui rend complètement vaine la tentative de s’agripper de façon frénétique aux choses terrestres : « Comme il était sorti du sein de sa mère tout nu, il s’en retournera, comme il était venu. De son travail il n’a rien retiré qui lui reste en main… Car le sort de l’homme et le sort de la bête sont un sort identique: comme meurt l’un, ainsi meurt l’autre… Tout s’en va vers un même lieu » (Qo 5, 14; 3, 19.20).

Un profond aveuglement s’empare de l’homme lorsqu’il pense pouvoir éviter la mort en se donnant du mal pour accumuler des biens matériels : ce n’est pas pour rien que le Psalmiste parle d’un « manque de compréhension » au caractère presque bestial.

Quoi qu’il en soit, ce thème sera abordé par toutes les cultures et par toutes les spiritualités et il sera exprimé en substance de façon définitive par Jésus qui déclare : « Attention ! Gardez-vous de toute cupidité, car, au sein même de l’abondance, la vie d’un homme n’est pas assurée par ses biens » (Lc 12, 15). Il raconte ensuite la célèbre parabole du riche insensé, qui accumule des biens à n’en plus finir sans imaginer le piège que la mort lui tend déjà (Lc 12, 16-21).

La première partie du Psaume est entièrement centrée précisément sur cette illusion qui envahit le cœur de l’homme riche. Celui-ci est convaincu de réussir à « acheter » également la mort, tentant presque de la corrompre, un peu comme il a fait pour obtenir toutes les autres choses, c’est-à-dire le succès, le triomphe sur les autres dans le domaine social et politique, la prévarication impunie, la satiété, le confort, les plaisirs.

Mais le Psalmiste n’hésite pas à qualifier cette aspiration de sottise. Il utilise un terme qui possède une valeur également financière, « rachat » : « Mais l’homme ne peut acheter son rachat ni payer à Dieu sa rançon: il est coûteux le rachat de son âme, et il manquera toujours pour que l’homme survive et jamais ne voit la fosse ».

Le riche, qui s’agrippe à son immense fortune, est convaincu qu’il réussira à dominer également la mort, de la même façon qu’il a dominé tout et chacun grâce à l’argent. Mais quelle que soit l’importance de la somme qu’il est prêt à offrir, son destin ultime sera inexorable. En effet, comme tous les hommes et les femmes, riches ou pauvres, sages ou sots, il devra aller dans la tombe, comme cela est également arrivé aux puissants, et il devra laisser sur terre l’or qu’il a tant aimé, ces biens matériels qu’il a tant idolâtrés.

Jésus insinuera cette question inquiétante dans l’esprit de ses auditeurs : « Que pourra donner l’homme en échange de sa propre vie ? » (Mt 16, 26). Aucun échange n’est possible, car la vie est un don de Dieu, qui « tient en son pouvoir l’âme de tout vivant et le souffle de toute chair d’homme » (Jb 12, 10).

Parmi les Pères qui ont commenté le Psaume 48, une attention particulière doit être consacrée à saint Ambroise, qui en élargit le sens dans une plus ample vision, précisément à partir de l’invitation initiale du Psalmiste : « Écoutez ceci, tous les peuples, prêtez l’oreille, tous les habitants du monde ».

L’ancien Évêque de Milan commente : « Nous reconnaissons ici, précisément au début, la voix du Seigneur sauveur qui appelle les peuples à l’Église, afin qu’ils renoncent au péché, qu’il deviennent des disciples de la vérité et qu’ils reconnaissent le bénéfice de la foi ». Du reste, « tous les cœurs des diverses générations humaines étaient souillés par le venin du serpent et la conscience humaine, esclave du péché, n’était pas en mesure de s’en détacher ». C’est pourquoi le Seigneur, « de sa propre initiative, promet le pardon dans la générosité de sa miséricorde, afin que le coupable n’ait plus peur, mais, pleinement conscient, se réjouisse de devoir à présent devenir le serviteur du Seigneur bon, qui a su pardonner les péchés et récompenser les vertus ».

Dans ces paroles du Psaume, l’on entend retentir l’invitation évangélique : « Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi je vous soulagerai. Chargez-vous de mon joug » (Mt 11, 28). Ambroise poursuit : « Comme une personne qui viendra visiter les malades, comme un médecin qui viendra soigner les plaies, c’est ainsi qu’il nous présente la cure, afin que les hommes perçoivent sa bonté et accourent avec un empressement confiant pour recevoir le remède de la guérison… Il appelle tous les peuples à la source de la sagesse et de la connaissance, il promet à tous la rédemption, afin que personne ne vive dans l’angoisse, que personne ne vive dans le désespoir ».

  •  
      14. Tel est le destin des insensés
      et l’avenir de qui aime les entendre :
          

      15. troupeau parqué pour les enfers
      et que la mort mène paître.
      A l’aurore, ils feront place au juste ;
      dans la mort, s’effaceront leurs visages :
      pour eux, plus de palais !

      16. Mais Dieu rachètera ma vie aux griffes de la mort :
      c’est lui qui me prendra.

      17. Ne crains pas l’homme qui s’enrichit,
      qui accroît le luxe de sa maison :

      18. aux enfers il n’emporte rien ;
      sa gloire ne descend pas avec lui.

      19. De son vivant, il s’est béni lui-même :
      « On t’applaudit car tout va bien pour toi ! »

      20. Mais il rejoint la lignée de ses ancêtres
      qui ne verront jamais plus la lumière.

      21 R/ L’homme comblé qui n’est pas clairvoyant
      ressemble au bétail qu’on abat.

La deuxième partie du Psaume 48 condamne l’illusion engendrée par l’idolâtrie de la richesse. Il s’agit de l’une des tentations constantes de l’humanité : en se raccrochant à l’argent, considéré comme doté d’une force invincible, l’homme a l’illusion de pouvoir « acheter également la mort », en l’éloignant de lui.

En réalité, la mort fait irruption avec sa capacité de détruire toute illusion, écartant chaque obstacle, brisant toute confiance en soi-même et faisant avancer les riches et les pauvres, les souverains et les sujets, les sots et les sages vers l’au-delà. C’est une image efficace que le Psalmiste utilise en représentant la mort comme un pasteur qui conduit d’une main ferme le troupeau des créatures corruptibles. Le Psaume 48 nous propose donc une méditation réaliste et sévère sur la mort, point d’arrivée inéluctable et fondamental de l’existence humaine.

Souvent, nous cherchons par tous les moyens à ignorer cette réalité, en éloignant cette pensée de notre esprit. Mais cette tentative est non seulement inutile, mais également inopportune. En effet, la réflexion sur la mort se révèle bénéfique, car elle relativise de nombreuses réalités secondaires que nous avons malheureusement placées au niveau d’absolu, comme précisément la richesse, le succès, le pouvoir… C’est pourquoi un sage de l’Ancien Testament, le Siracide, avertit : « Dans tout ce que tu fais souviens-toi de ta fin et tu ne pécheras jamais ».

Mais voilà qu’apparaît dans notre Psaume un tournant décisif. Si l’argent ne réussit pas à nous « racheter » de la mort, il y a cependant quelqu’un qui peut nous racheter de cet horizon sombre et dramatique. Le Psalmiste dit en effet : « Mais Dieu rachètera ma vie aux griffes de la mort :
c’est lui qui me prendra »
.

C’est ainsi que s’ouvre pour le juste un horizon d’espérance et d’immortalité. A la question placée au début du Psaume (« Pourquoi craindre ? »), est à présent donnée la réponse : « Ne crains pas quand l’homme s’enrichit ».

Le juste, pauvre et humilié dans l’histoire, lorsqu’il parvient à la frontière ultime de la vie, est sans biens, n’a rien à verser comme « rançon » pour arrêter la mort et se soustraire à son étreinte glaciale. Mais voilà la grande surprise : Dieu lui-même verse une rançon et arrache son fidèle des mains de la mort, car Il est le seul qui puisse vaincre la mort, inexorable à l’égard des créatures humaines.

C’est pourquoi le Psalmiste invite à « ne pas craindre » et à ne pas envier le riche toujours plus arrogant dans sa gloire car, parvenu à la mort, il sera dépouillé de tout, il ne pourra emporter avec lui ni or ni argent, ni gloire ni succès. Le fidèle, en revanche, ne sera pas abandonné par le Seigneur, qui lui indiquera « le chemin de vie, devant ta face, plénitude de joie, en ta droite, délices éternelles » (Ps 15, 11).

Nous pourrions alors placer en conclusion de la méditation sapientielle du Psaume 48, les paroles de Jésus, qui nous décrit le véritable trésor qui défit la mort : « Ne vous amassez point de trésors sur la terre, où la mite et le ver consument, où les voleurs percent et cambriolent. Mais amassez-vous des trésors dans le ciel: là, point de mite ni de ver qui consument, point de voleurs qui perforent et cambriolent. Car où est ton trésor, là aussi sera ton cœur » (Mt 6, 19-21).

Dans le sillage des paroles du Christ, saint Ambroise, dans son Explication sur le Psaume 48, répète de façon claire et ferme l’inconsistance des richesses : « Ce sont toutes des choses caduques et elles ont plus tôt fait de s’en aller que de venir. Un trésor de ce genre n’est qu’un rêve. Tu te réveilles et il a déjà disparu, car l’homme qui réussira à faire passer l’ivresse de ce monde et à acquérir la sobriété de la vertu, méprise toutes ces choses et n’accorde aucune valeur à l’argent ».

L’Évêque de Milan nous invite donc à ne pas nous laisser attirer naïvement par les richesses et par la gloire humaine : « Ne crains rien, même lorsque tu apprendras que s’est accrue de façon démesurée la gloire de quelque puissante famille ! Saches regarder à fond avec attention, et elle t’apparaîtra vide si elle ne possède pas en elle une miette de la plénitude de la foi ». De fait, avant que le Christ ne vienne, l’homme était perdu et vide : « La chute catastrophique de cet antique Adam nous a vidés, mais elle nous a remplis de la grâce du Christ. Il s’est vidé lui-même pour nous remplir et pour faire habiter dans la chair de l’homme la plénitude de la vertu ». Saint Ambroise conclut que précisément pour cette heure, avec saint Jean, nous pouvons nous exclamer : « Oui, de sa plénitude nous avons tous reçu, et grâce pour grâce » (Jn 1, 16). 

Traduction de l’italien par zenit.org. Extraits.
Psaume : traduction litiurgique © AELF

Dieu createur, du site:

http://www.chiesa2000.com/2tre_ord/spirit/spir03.htmUne méditation réealiste et confiante sur la mort: le Psaume 48 - Pape Jean-Paul II dans commentaire à la Sacrée Écriture pour le jour courant DIO%20PADRE%2001b

 

evangile et comméntaire pour le jour de défunt

2 novembre, 2006

du site EAQ:

Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 25,31-46.

« Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire.
Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des chèvres :
il placera les brebis à sa droite, et les chèvres à sa gauche.
Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : ‘Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde.
Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ;
j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !’
Alors les justes lui répondront : ‘Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu…? tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ?
tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ? tu étais nu, et nous t’avons habillé ?
tu étais malade ou en prison… Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?’
Et le Roi leur répondra : ‘Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.’
Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : ‘Allez-vous-en loin de moi, maudits, dans le feu éternel préparé pour le démon et ses anges.
Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ;
j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ; j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.’
Alors ils répondront, eux aussi : ‘Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu avoir faim et soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ?’
Il leur répondra : ‘Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces petits, à moi non plus vous ne l’avez pas fait.’
Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. »

Saint Aphraate ( ?-vers 345), moine et évêque à Ninive, près de Mossoul dans l’actuel Irak
Les Exposés, n° 22 (trad. Sc 359, p. 841s)

Nos défunts vivent pour lui

Les gens pieux, sages et bons ne sont pas effrayés par la mort, à cause de la grande espérance qu’ils ont devant eux. Ils pensent tous les jours à la mort comme à un exode, et au dernier jour où seront enfantés les fils d’Adam. L’apôtre Paul dit : « La mort a régné depuis Adam jusqu’à Moïse, même en ceux qui n’ont pas péché, ainsi est-elle passée en tout les fils d’Adam » (Rm 5,14.12)… Elle est passée aussi en tous les hommes de Moïse à la fin du monde. Cependant Moïse a proclamé que son règne serait aboli ; la mort pensait emprisonner tous les hommes et régner sur eux pour toujours…, mais quand le Très Saint a appelé Moïse du sein du buisson, il lui a dit : « Je suis le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob » (Ex 3,6). Entendant ces paroles, la mort a été ébranlée, a tremblé de crainte et a compris…que Dieu est le roi des morts et des vivants et qu’il viendrait un temps où les hommes échapperaient à ses ténèbres. Et voici que Jésus notre Sauveur a répété cette parole aux saducéens et leur a dit : « Il n’est pas un Dieu des morts ; tous vivent pour lui » (Lc 20,38)…

Car Jésus est venu, le meurtrier de la mort ; il a revêtu un corps de la descendance d’Adam, a été fixé à la croix et a goûté la mort. Elle a compris qu’il allait descendre chez elle. Toute troublée, elle a verrouillé ses portes, mais lui a brisé ses portes, est entré chez elle et a commencé à lui arracher ceux qu’elle détenait. Les morts, voyant la lumière dans les ténèbres, ont levé la tête hors de leur prison et ont vu la splendeur du Roi Messie… Et la mort, voyant les ténèbres commencer à se dissiper et des justes ressusciter, a appris qu’à l’achèvement du temps il ferait sortir de son pouvoir tous les captifs

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Evangile du dimanche 29.10.06 et commentaire

28 octobre, 2006

du site Evangile aux Quotidien:

Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 10,46-52.

Jésus et ses disciples arrivent à Jéricho. Et tandis que Jésus sortait de Jéricho avec ses disciples et une foule nombreuse, un mendiant aveugle, Bartimée, le fils de Timée, était assis au bord de la route.
Apprenant que c’était Jésus de Nazareth, il se mit à crier : « Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! »
Beaucoup de gens l’interpellaient vivement pour le faire taire, mais il criait de plus belle : « Fils de David, aie pitié de moi ! »
Jésus s’arrête et dit : « Appelez-le. » On appelle donc l’aveugle, et on lui dit : « Confiance, lève-toi ; il t’appelle. »
L’aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers Jésus.
Jésus lui dit : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? — Rabbouni, que je voie. »
Et Jésus lui dit : « Va, ta foi t’a sauvé. » Aussitôt l’homme se mit à voir, et il suivait Jésus sur la route.

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Jean Tauler (v. 1300-1361), dominicain à Strasbourg
Sermon 10 (trad. Cerf 1979, t.1, p. 38)

« Aussitôt l’homme se mit à voir, et il suivait Jésus sur la route »

« Je suis la lumière du monde » (Jn 8,12). Il est cette lumière qui donne leur éclat à toutes les lumières de la terre : aux lumières matérielles telles que le soleil, la lune, les étoiles et les sens physiques de l’homme, et aussi à la lumière spirituelle, à l’intelligence de l’homme, grâce à laquelle toutes les créatures doivent refluer vers leur origine. Sans ce reflux, ces lumières créées sont en elles-mêmes de vraies ténèbres, comparées à cette véritable lumière par essence, qui est une lumière pour le monde entier.Notre cher Seigneur nous dit : « Renonce à ta lumière qui est vraiment ténèbres comparée à ma lumière et qui m’est contraire, car je suis la vraie lumière et je veux, en échange de tes ténèbres, te donner ma lumière éternelle, afin qu’elle t’appartienne comme à moi-même et que tu aies, comme moi-même, mon être, ma vie, mon bonheur et ma joie. »Quel est donc le chemin le plus court qui conduit à la vraie lumière ? Voici ce chemin : se renoncer vraiment soi-même, aimer et n’avoir en vue que Dieu seul…, ne vouloir en aucune chose son intérêt propre mais désirer et rechercher seulement l’honneur et la gloire de Dieu, attendre tout immédiatement de Dieu et, sans aucun détour ni intermédiaire, lui rapporter toutes choses, d’où qu’elles viennent, afin qu’entre Dieu et nous il y ait un flux et un reflux tout à fait immédiats. Voilà le vrai, le droit chemin.

image du site:

http://www.maranatha.it/

Evangile du dimanche 29.10.06 et commentaire dans commentaire à la Sacrée Écriture pour le jour courant B30-w

Commentaire aux évangile du jour

27 octobre, 2006

Commentaire aux èvangile du jour (27-10-06):

Jean-Pierre de Caussade (1675-1751), jésuite
L’Abandon à la Providence divine (DDB, p. 142)

« Le temps où nous sommes, pourquoi ne savez-vous pas le juger ? »

Comment se peut-il qu’étant continuellement avertis que tout ce qui se passe dans le monde n’est qu’une ombre, qu’une figure, que mystère de foi, nous nous conduisions toujours humainement et par le sens naturel des choses, qui n’est qu’énigme ? Nous donnons toujours dans le piège, comme des insensés, au lieu de lever les yeux et de remonter au principe, à la source, à l’origine des choses où tout est surnaturel, divin, sanctifiant, où tout est partie de la plénitude de Jésus Christ, où tout est pierre de la Jérusalem céleste, où tout entre et fait entrer dans cet édifice merveilleux…La foi est la lumière du temps…; elle ôte le voile et découvre la vérité éternelle (cf 2Co 3,16). Quand une âme a reçu cette intelligence de la foi, Dieu lui parle par toutes les créatures ; l’univers est pour elle une écriture vivante que le doigt de Dieu trace incessamment devant ses yeux. L’histoire de tous les moments qui coulent est une histoire sainte ; les Livres saints que l’Esprit de Dieu a dictés ne sont pour elle que le commencement des divines instructions. Tout ce qui arrive et qui n’est point écrit est pour elle la suite de l’écriture. Ce qui est écrit est le commentaire de ce qui ne l’est pas. La foi juge de l’un par l’autre.image du:

http://guardianodelfaro.splinder.com/archive/2004-11

Commentaire aux évangile du jour  dans commentaire à la Sacrée Écriture pour le jour courant TRAMONTO

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