Archive pour la catégorie 'CATÉCHÈSE DU MERCREDI'

Audience générale : saint Hilaire de Poitiers

11 octobre, 2007

 du site:

http://www.zenit.org/article-16375?l=french

 

 Audience générale : saint Hilaire de Poitiers 

Texte intégral 

 

ROME, Mercredi 10 octobre 2007 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de la catéchèse donnée par le pape Benoît XVI au cours de l’audience générale, ce mercredi, place Saint-Pierre.* * * 


Chers frères et sœurs,

Aujourd’hui, je voudrais parler d’un grand Père de l’Eglise d’Occident, saint Hilaire de Poitiers, l’une des grandes figures d’évêques qui ont marqué le IVe siècle. Au cours de la confrontation avec les ariens, qui considéraient le Fils de Dieu Jésus comme une créature, certes éminente, mais toutefois uniquement comme une créature, Hilaire a consacré toute sa vie à la défense de la foi dans la divinité de Jésus Christ, Fils de Dieu et Dieu, comme le Père, qui l’a engendré de toute éternité.

Nous ne disposons pas d’informations certaines sur la plus grande partie de la vie d’Hilaire. Les sources antiques disent qu’il naquit à Poitiers, probablement vers l’année 310. Issu d’une famille aisée, il reçut une solide formation littéraire, bien évidente dans ses écrits. Il ne semble pas qu’il ait grandi dans un milieu chrétien. Lui-même nous parle d’un chemin de recherche de la vérité, qui le conduisit peu à peu à la reconnaissance de Dieu créateur et du Dieu incarné, mort pour nous donner la vie éternelle. Baptisé vers 345, il fut élu évêque de sa ville natale autour de 353-354. Au cours des années suivantes, Hilaire écrivit sa première œuvre, le Commentaire à l’Evangile de Mathieu. Il s’agit du plus ancien commentaire en langue latine qui nous soit parvenu de cet Evangile. En 356, Hilaire assiste comme évêque au Synode de Béziers, dans le sud de la France, le « synode des faux Apôtres », comme il l’appelle lui-même, car la réunion fut dominée par des évêques philo-ariens, qui niaient la divinité de Jésus Christ. Ces « faux apôtres » demandèrent à l’empereur Constance la condamnation à l’exil de l’évêque de Poitiers. Hilaire fut ainsi obligé de quitter la Gaule au cours de l’été 356.

Exilé en Phrygie, dans l’actuelle Turquie, Hilaire se trouva au contact d’un milieu religieux totalement dominé par l’arianisme. Là aussi, sa sollicitude de pasteur le poussa à travailler sans relâche pour le rétablissement de l’unité de l’Eglise, sur la base de la juste foi, formulée par le Concile de Nicée. C’est dans ce but qu’il commença la rédaction de son œuvre dogmatique la plus importante et la plus connue : le De Trinitate (Sur la Trinité). Dans celle-ci, Hilaire expose son chemin personnel vers la connaissance de Dieu, et se préoccupe de montrer que l’Ecriture atteste clairement la divinité du Fils et son égalité avec le Père, non seulement dans le Nouveau Testament, mais également dans un grand nombre de pages de l’Ancien Testament, dans lequel apparaît déjà le mystère du Christ. Face aux ariens, il insiste sur la vérité des noms de Père et de Fils et développe toute sa théologie trinitaire à partir de la formule du Baptême qui nous a été donnée par le Seigneur lui-même : « Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit ».

Le Père et le Fils sont de la même nature. Et si certains passages du Nouveau Testament pourraient faire penser que le Fils est inférieur au Père, Hilaire offre des règles précises pour éviter des interprétations erronées : certains textes de l’Ecriture parlent de Jésus comme de Dieu, d’autres mettent en revanche en évidence son humanité. Certains se réfèrent à Lui dans sa préexistence auprès du Père ; d’autres prennent en considération l’état d’abaissement (kenosi), sa descente jusqu’à la mort ; d’autres, enfin, le contemplent dans la gloire de la résurrection. Au cours des années de son exil, il écrivit également le Livre des Synodes, dans lequel il reproduit et commente pour ses confrères évêques de Gaule les confessions de foi et d’autres documents des synodes réunis en Orient autour de la moitié du IVe siècle. Toujours ferme dans son opposition aux ariens radicaux, saint Hilaire montre un esprit conciliant à l’égard de ceux qui acceptaient de confesser que le Fils était ressemblant au Père dans son essence, naturellement en cherchant à les conduire vers la plénitude de la foi de Nicée, selon laquelle il n’y a pas seulement une ressemblance, mais une véritable égalité du Père et du Fils dans la divinité. Cela aussi me semble caractéristique : l’esprit de conciliation qui cherche à comprendre ceux qui n’y sont pas encore arrivés et qui les aide, avec une grande intelligence théologique, à parvenir à la plénitude de la foi, dans la divinité véritable du Seigneur Jésus Christ.

En 360 ou en 361, Hilaire peut finalement revenir dans sa patrie après son exil, et il reprit immédiatement l’activité pastorale dans son Eglise, mais l’influence de son magistère s’étendit de fait bien au-delà des frontières de celle-ci. Un synode tenu à Paris en 360 ou en 361 reprend le langage du Concile de Nicée. Certains auteurs antiques pensent que ce tournant anti-arien de l’épiscopat de la Gaule a été en grande partie dû à la fermeté et à la mansuétude de l’évêque de Poitiers. Tel était précisément son don : conjuguer la fermeté dans la foi et la douceur dans les relations interpersonnelles. Au cours des dernières années de sa vie, il rédigea encore les Traités sur les Psaumes, un commentaire de cinquante-huit Psaumes, interprétés selon le principe souligné dans l’introduction de l’œuvre : « Il ne fait aucun doute que toutes les choses qui se disent dans les Psaumes doivent être comprises selon l’annonce évangélique, de façon à ce que, quelle que soit la voix avec laquelle l’esprit prophétique a parlé, tout soit cependant rattaché à la connaissance de la venue de Notre Seigneur Jésus Christ, incarnation, passion et royaume, et à la gloire et puissance de notre résurrection » (Instructio Psalmorum 5). Il voit dans tous les psaumes cette compréhension du mystère du Christ et de son Corps, qui est l’Eglise. En diverses occasions, Hilaire rencontra saint Martin : précisément près de Poitiers, le futur évêque de Tours fonda un monastère, qui existe encore aujourd’hui. Hilaire mourut en 367. Sa mémoire liturgique est célébrée le 13 janvier. En 1851, le bienheureux Pie IX le proclama Docteur de l’Eglise.

Pour résumer l’essentiel de sa doctrine, je voudrais dire qu’Hilaire trouve le point de départ de sa réflexion théologique dans la foi baptismale. Dans le De Trinitate, Hilaire écrit : Jésus « a commandé de baptiser au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit (cf. Mt 28, 19), c’est-à-dire dans la confession de l’Auteur, du Fils unique et du Don. Il n’y a qu’un seul Auteur de toutes les choses, car Dieu le Père est un seul, dont tout procède. Et Notre Seigneur Jésus Christ est un seul, à travers lequel tout fut fait (1 Co 8, 6), et l’Esprit est un seul (Ep 4, 4), don en tous… En rien on ne pourra trouver qu’il manque quelque chose à une plénitude aussi grande, dans laquelle convergent dans le Père, dans le Fils et dans le Saint-Esprit l’immensité de l’Eternel, la révélation dans l’Image, la joie dans le Don » (De Trinitate 2, 1). Dieu le Père, étant entièrement amour, est capable de communiquer en plénitude sa divinité au Fils. Je trouve particulièrement belle la formule suivante de saint Hilaire : « Dieu ne sait rien être d’autre qu’amour, il ne sait rien être d’autre que le Père. Et celui qui l’aime n’est pas envieux, et celui qui est le Père l’est dans sa totalité. Ce nom n’admet pas de compromis, comme si Dieu pouvait être le Père sur certains aspects, mais ne l’était pas sur d’autres » (ibid. 9, 61).

C’est pourquoi le Fils est pleinement Dieu sans aucun manque ni diminution : « Celui qui vient de la perfection est parfait, car celui qui a tout, lui a tout donné » (ibid. 2, 8). Ce n’est que dans le Christ, Fils de Dieu et Fils de l’homme, que l’humanité trouve son salut. En assumant la nature humaine, Il a uni chaque homme à lui, « il s’est fait notre chair à tous » (Tractatus in Psalmos 54, 9) ; « il a assumé en lui la nature de toute chair, et au moyen de celle-ci il est devenu la vraie vie, il possède en lui les racines de chaque sarment » (ibid. 51, 16). C’est précisément pour cette raison que le chemin vers le Christ est ouvert à tous, — car il a attiré chacun dans sa nature d’homme — même si la conversion personnelle est toujours demandée : « A travers la relation avec sa chair, l’accès au Christ est ouvert à tous, à condition qu’ils se dépouillent du vieil homme (cf. Ep 4, 22) et qu’ils le clouent sur sa croix (cf. Col 2, 14) ; à condition qu’ils abandonnent les œuvres de jadis et qu’ils se convertissent, pour être ensevelis avec lui dans son baptême, en vue de la vie (cf. Col 1, 12; Rm 6, 4) » (ibid. 91, 9).

La fidélité à Dieu est un don de sa grâce. C’est pourquoi saint Hilaire demande, à la fin de son Traité sur la Trinité, de pouvoir rester toujours fidèle à la foi du baptême. C’est une caractéristique de ce livre : la réflexion se transforme en prière et la prière redevient réflexion. Tout le livre est un dialogue avec Dieu. Je voudrais conclure la catéchèse d’aujourd’hui par l’une de ces prières, qui devient ainsi également notre prière : « Fais, ô Seigneur — récite saint Hilaire de manière inspirée — que je reste toujours fidèle à ce que j’ai professé dans le symbole de ma régénération, lorsque j’ai été baptisé dans le Père, dans le Fils et dans l’Esprit Saint. Fais que je t’adore, notre Père, et en même temps que toi, que j’adore ton Fils ; fais que je mérite ton Esprit Saint, qui procède de toi à travers ton Fils unique… Amen » (De Trinitate 12, 57).

Voici le résumé de la catéchèse, en français, lu par le pape

Chers Frères et Sœurs,

Saint Hilaire de Poitiers est l’un des grands Évêques qui ont marqué le quatrième siècle par la défense de la foi dans la divinité de Jésus Christ, Fils de Dieu et Dieu comme le Père, qui l’a engendré de toute éternité. Élu évêque de Poitiers vers 353-354, il fut condamné dès 356 à l’exil en Phrygie, dans l’actuelle Turquie, dans un contexte religieux dominé par l’arianisme. Pendant cette période, il continua inlassablement à travailler au rétablissement de l’unité de l’Église, sur la base de l’orthodoxie définie au Concile de Nicée, rédigeant son œuvre dogmatique la plus importante, le De Trinitate (sur la Trinité). Hilaire y montre que l’Écriture atteste clairement la divinité du Fils et son égalité avec le Père. Vers 360, Hilaire reprend son activité pastorale à Poitiers, et son magistère aura une influence qui dépasse de beaucoup les limites de son diocèse. Il écrira encore plusieurs œuvres importantes, comme le Traité sur les Psaumes et le Traité sur les Mystères. Le point de départ de sa réflexion a été la foi baptismale. Pour lui, le chemin vers le Christ est ouvert à tous, même si la conversion personnelle est toujours demandée.

Je suis heureux d’accueillir ce matin les pèlerins francophones, en particulier le groupe du journal Pèlerin, accompagné par le Cardinal Panafieu, à l’occasion du cent vingt-cinquième anniversaire des pèlerinages en Terre Sainte organisés par les Pères Assomptionnistes. Je salue aussi les pèlerins de Lyon, avec leur archevêque, le Cardinal Barbarin, et son auxiliaire Mgr Giraud, ainsi que les missionnaires brésiliens accompagnés par Mgr Rey, Évêque de Fréjus-Toulon. Je souhaite que, suivant l’enseignement de saint Hilaire de Poitiers, vous puissiez toujours vivre dans la fidélité à la foi de votre Baptême. Avec ma Bénédiction apostolique. 

Audience générale : saint Cyrille – Texte intégral

5 octobre, 2007

du site:

http://www.zenit.org/article-16320?l=french

 Audience générale : saint Cyrille 

Texte intégral 


ROME, Mercredi 3 octobre 2007 (
ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de la catéchèse donnée par le pape Benoît XVI au cours de l’audience générale, ce mercredi, place Saint-Pierre. 

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Chers frères et sœurs!

Poursuivant notre itinéraire sur les traces des Pères de l’Eglise, nous rencontrons, aujourd’hui encore, une grande figure : saint Cyrille d’Alexandrie. Lié à la controverse christologique qui conduisit au Concile d’Ephèse de 431, et dernier représentant important de la tradition alexandrine, Cyrille fut plus tard défini, dans l’Orient grec, « gardien de l’exactitude », qu’il faut comprendre comme gardien de la vraie foi, et même « sceau des Pères ». Ces expressions antiques expriment un fait caractéristique de Cyrille : la référence constante de l’évêque d’Alexandrie aux auteurs ecclésiastiques précédents (parmi eux, Athanase en particulier), dans le but de montrer la continuité de sa théologie avec la tradition. Il s’insère volontairement, explicitement dans la tradition de l’Eglise, dans laquelle il reconnaît la garantie de la continuité avec les Apôtres et avec le Christ lui-même. Vénéré comme saint aussi bien en Orient qu’en Occident, saint Cyrille fut proclamé docteur de l’Eglise en 1882 par le pape Léon XIII, qui, dans le même temps, attribua ce titre également à un autre représentant important de la patristique grecque, saint Cyrille de Jérusalem. Ainsi, se révélaient l’attention et l’amour pour les traditions chrétiennes orientales de ce pape, qui voulut ensuite proclamer saint Jean Damascène Docteur de l’Eglise, montrant ainsi qu’aussi bien la tradition orientale, que la tradition occidentale, exprime la doctrine de l’unique Eglise du Christ.

On sait très peu de choses sur la vie de Cyrille avant son élection sur l’important siège d’Alexandrie. Neveu de Théophile, qui en tant qu’évêque dirigea d’une main ferme et avec prestige le diocèse alexandrin à partir de 385, Cyrille naquit probablement dans la même métropole égyptienne entre 370 et 380. Il fut très tôt dirigé vers la vie ecclésiastique et reçut une bonne éducation, tant culturelle que théologique. En 403, il se trouvait à Constantinople à la suite de son puissant oncle et il participa dans cette même ville au Synode appelé du « Chêne », qui déposa l’évêque de la ville, Jean (appelé plus tard Chrysostome), marquant ainsi le triomphe du siège alexandrin sur celui, traditionnellement rival, de Constantinople, où résidait l’empereur. A la mort de son oncle Théophile, Cyrille encore jeune fut élu évêque de l’influente Eglise d’Alexandrie en 412, qu’il gouverna avec une grande énergie pendant trente-deux ans, visant toujours à en affirmer le primat dans tout l’Orient, également fort des liens traditionnels avec Rome.

Deux ou trois ans plus tard, en 417 ou 418, l’évêque d’Alexandrie se montra réaliste en recomposant la rupture de la communion avec Constantinople, qui durait désormais depuis 406, suite à la déposition de Jean Chrysostome. Mais l’ancienne opposition avec le siège de Constantinople se ralluma une dizaine d’années plus tard, lorsqu’en 428 Nestorius y fut élu, un moine sévère et faisant autorité, de formation antiochienne. En effet, le nouvel évêque de Constantinople suscita très vite des oppositions, car dans sa prédication il préférait pour Marie le titre de « Mère du Christ » (Christotòkos), que celui – déjà très cher à la dévotion populaire – de « Mère de Dieu » (Theotòkos). Le motif de ce choix de l’évêque Nestorius était son adhésion à la christologie de type antiochien qui, pour préserver l’importance de l’humanité du Christ, finissait par en affirmer la division de la divinité. Et ainsi, l’union entre Dieu et l’homme dans le Christ n’était plus vraie, et, naturellement, on ne pouvait plus parler de « Mère de Dieu ».

La réaction de Cyrille – alors le plus grand représentant de la christologie alexandrine, qui entendait en revanche profondément souligner l’unité de la personne du Christ – fut presque immédiate, et se manifesta par tous les moyens, déjà à partir de 429, s’adressant également dans quelques lettres à Nestorius lui-même. Dans la deuxième (PG 77, 44-49) que Cyrille lui adressa, en février 430, nous lisons une claire affirmation du devoir des Pasteurs de préserver la foi du Peuple de Dieu. Tel était son critère, par ailleurs encore valable aujourd’hui : la foi du Peuple de Dieu est l’expression de la tradition, elle est la garantie de la saine doctrine. Il écrit ainsi à Nestorius : « Il faut exposer au peuple l’enseignement et l’interprétation de la foi de la manière la plus irrépréhensible, et rappeler que celui qui scandalise ne serait-ce qu’un seul des petits qui croient dans le Christ subira un châtiment intolérable ».

Dans cette même lettre à Nestorius – une lettre qui plus tard, en 451, devait être approuvée par le Concile de Chalcédoine, le quatrième Concile œcuménique – Cyrille décrit avec clarté sa foi christologique : « Nous affirmons ainsi que les natures qui se sont unies dans une véritable unité sont différentes, mais de ces deux natures n’a résulté qu’un seul Christ et Fils ; non parce qu’en raison de l’unité la différence des natures ait été éliminée, mais plutôt parce que divinité et humanité, réunies en une union indicible et inénarrable, ont produit pour nous le seul Seigneur et Christ et Fils ». Et cela est important : la véritable humanité et la véritable divinité s’unissent réellement en une seule Personne, Notre Seigneur Jésus Christ. C’est pourquoi, poursuit l’évêque d’Alexandrie, « nous professerons un seul Christ et Seigneur, non dans le sens où nous adorons l’homme avec le Logos, pour ne pas insinuer l’idée de la séparation lorsque nous disons “avec”, mais dans le sens où nous adorons un seul et le même, car son corps n’est pas étranger au Logos, le corps avec lequel il s’assied également aux côtés de son Père, non comme si deux fils s’asseyaient à côté de lui, mais bien un seul uni avec sa propre chair ».

Très vite l’évêque d’Alexandrie, grâce à de sages alliances, obtint que Nestorius soit condamné à plusieurs reprises : par le siège romain, puis par une série de douze anathèmes qu’il composa lui-même et, enfin, par le Concile qui se tint à Ephèse en 431, le troisième concile œcuménique. L’assemblée, qui connut des épisodes tumultueux et une alternance de moments favorables et de moments difficiles, se conclut par le premier grand triomphe de la dévotion à Marie et avec l’exil de l’évêque de Constantinople, qui ne voulait pas reconnaître à la Vierge le titre de « Mère de Dieu », à cause d’une christologie erronée, qui apportait une division dans le Christ lui-même. Après avoir ainsi prévalu sur son rival et sur sa doctrine, Cyrille sut cependant parvenir, dès 433, à une formule théologique de compromis et de réconciliation avec les Antiochiens. Et cela aussi est significatif : d’une part, il y a la clarté de la doctrine de la foi, mais de l’autre, également la recherche intense de l’unité et de la réconciliation. Au cours des années suivantes, il se consacra de toutes les façons possibles à défendre et à éclaircir sa position théologique jusqu’à sa mort, qui survint le 27 juin 444.

Les écrits de Cyrille – vraiment très nombreux et largement publiés également dans diverses traductions latines et orientales déjà de son vivant, témoignant de leur succès immédiat – sont d’une importance primordiale pour l’histoire du christianisme. Ses commentaires de nombreux livres vétérotestamentaires et du Nouveau Testament, parmi lesquels tout le Pentateuque, Isaïe, les Psaumes et les Evangiles de Jean et de Luc, sont importants. Ses nombreuses œuvres doctrinales sont également notables. Dans celles-ci revient la défense de la foi trinitaire contre les thèses ariennes et contre celles de Nestorius. La base de l’enseignement de Cyrille est la tradition ecclésiastique, et en particulier, comme je l’ai mentionné, les écrits d’Athanase, son grand prédécesseur sur le siège alexandrin. Parmi les autres écrits de Cyrille, il faut enfin rappeler les livres Contre Julien, dernière grande réponse aux polémiques antichrétiennes, dictée par l’évêque d’Alexandrie probablement au cours des dernières années de sa vie, pour répondre à l’œuvre Contre les Galiléens écrite de nombreuses années auparavant, en 363, par l’empereur qui fut qualifié d’Apostat pour avoir abandonné le christianisme dans lequel il avait été éduqué.

La foi chrétienne est tout d’abord une rencontre avec Jésus, « une Personne qui donne à la vie un nouvel horizon » (Enc. Deus caritas est, n. 1). Saint Cyrille d’Alexandrie a été un témoin inlassable et ferme de Jésus Christ, Verbe de Dieu incarné, soulignant en particulier son unité, comme il le répète en 433 dans la première lettre (PG 77, 228-237) à l’évêque Succenso : « Un seul est le Fils, un seul le Seigneur Jésus Christ, que ce soit avant l’incarnation ou après l’incarnation. En effet, le Logos né de Dieu le Père n’était pas un fils, et celui né de la sainte Vierge un autre fils ; mais nous croyons que précisément Celui qui existe depuis toute éternité est né également selon la chair d’une femme ». Cette affirmation, au-delà de sa signification doctrinale, montre que la foi en Jésus Logos né du Père est également bien enracinée dans l’histoire, car, comme l’affirme saint Cyrille, ce même Jésus est venu dans le temps avec la naissance de Marie, la Theotòkos, et il sera, selon sa promesse, toujours avec nous. Et cela est important : Dieu est éternel, il est né d’une femme, et il reste avec nous chaque jour. Nous vivons dans cette certitude, en elle nous trouvons le chemin de notre vie.

Voici le résumé de la catéchèse, en français, lu par le pape

Chers Frères et Sœurs,

Dans notre itinéraire à la rencontre des Pères de l’Église, nous avons aujourd’hui la grande figure de saint Cyrille d’Alexandrie qui fut proclamé docteur de l’Église par le pape Léon XIII. Son nom est étroitement lié à la controverse théologique aboutissant, en 431, à la définition qui, au concile d’Éphèse, a donné à la Vierge Marie le titre de Theotokos, « Mère de Dieu ».

Neveu de Théophile, évêque d’Alexandrie, il prendra en 412 sa succession alors qu’il est encore jeune. Pendant 32 ans, il présidera avec une grande énergie l’Église qui lui est confiée.

Bien qu’ayant œuvré à la restauration de la communion avec le siège de Constantinople, mise à mal par la déposition de Jean Chrysostome en 403, il entre dans un vigoureux affrontement théologique avec Nestorius, élu sur ce siège en 428, dont les positions tendaient à nier l’union des natures divine et humaine dans l’unique personne du Christ. Cyrille réagit fortement en soulignant que c’est bien l’unique Logos qui est né avant tous les siècles et qui est aussi né, selon la chair, de la Vierge Marie. Pour préserver la foi du Peuple de Dieu, il demanda et obtint la déposition de son adversaire.

Par ailleurs, saint Cyrille a laissé une œuvre abondante et riche, composée du commentaire de nombreux livres bibliques, d’écrits doctrinaux et de textes apologétiques.

Je souhaite la bienvenue aux pèlerins de langue française, et je salue en particulier les jeunes du Lycée Marmoutier de Tours ainsi que le groupe d’anciens mineurs de Falck en Moselle. À la suite de saint Cyrille, je vous invite tous à vivre la foi comme une rencontre avec la personne de Jésus. Avec ma Bénédiction apostolique. 

Audience générale : saint Jean Chrysostome (II)

27 septembre, 2007

 du site:

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Audience générale : saint Jean Chrysostome (II)

Texte intégral

ROME, Mercredi 26 septembre 2007 (ZENIT.org

)

Nous publions ci-dessous le texte intégral de la catéchèse donnée par le pape Benoît XVI au cours de laudience générale, ce mercredi, place Saint-Pierre.


Chers frères et sœurs !

Nous poursuivons aujourd’hui notre réflexion sur saint Jean Chrysostome. Après la période passée à Antioche, il fut nommé en 397, évêque de Constantinople, la capitale de l’Empire romain d’Orient. Dès le début, Jean projeta la réforme de son Eglise : l’austérité du palais épiscopal devait constituer un exemple pour tous : clergé, veuves, moines, personnes de la cour et riches. Malheureusement, un grand nombre d’entre eux, concernés par ses jugements, s’éloignèrent de lui. Plein d’attention à l’égard des pauvres, Jean fut également appelé l’« aumônier ». En effet, en administrateur attentif, il avait réussi à créer des institutions caritatives très appréciées. Son esprit d’entreprise dans les divers domaines fit de lui pour certains un dangereux rival. Toutefois, en véritable pasteur, il traitait chacun de manière cordiale et paternelle. En particulier, il avait toujours des accents tendres pour la femme et des attentions spéciales pour le mariage et la famille. Il invitait les fidèles à participer à la vie liturgique, qu’il rendit splendide et attrayante grâce à une créativité de génie.Malgr

é son bon cœur, il ne connut pas une vie tranquille. Pasteur de la capitale de l’Empire, il se trouva souvent impliqué dans des questions et des intrigues politiques, en raison de ses relations permanentes avec les autorités et les institutions civiles. De même, sur le plan ecclésiastique, ayant déposé en Asie en 401 six évêques illégitimement élus, il fut accusé d’avoir franchi les limites de sa juridiction, et devint ainsi la cible d’accusations faciles. Un autre prétexte contre lui fut la présence de plusieurs moines égyptiens, excommuniés par le patriarche Théophile d’Alexandrie et qui s’étaient réfugiés à Constantinople. Une vive polémique naquit ensuite en raison des critiques faites par Jean Chrysostome à l’égard de l’impératrice Eudoxie et de ses courtisanes, qui réagirent en jetant sur lui le discrédit et des insultes. On arriva ainsi à sa déposition, lors du synode organisé par le patriarche Théophile lui-même en 403, avec pour conséquence une condamnation à un premier bref exil. Après son retour, l’hostilité suscitée contre lui par la protestation contre les fêtes en l’honneur de l’impératrice – que l’évêque considérait païennes et luxueuses – et l’expulsion des prêtres chargés des baptêmes lors de la veillée pascale de 404 marquèrent le début de la persécution des fidèles de Chrysostome, qu’on appelait les « Johannites ».

Jean dénonça alors les faits, par écrit, à l’évêque de Rome, Innocent Ier. Mais il était désormais trop tard. En l’an 406, il dut à nouveau sexiler, cette fois à Cucuse, en Arménie. Le pape était convaincu de son innocence, mais n’avait pas le pouvoir de l’aider. Un Concile, voulu par Rome pour parvenir à une pacification entre les deux parties de l’Empire et entre leurs Eglises, ne put avoir lieu. Le voyage épuisant de Cucuse vers Pytius, un objectif qu’il n’atteint jamais, devait empêcher les visites des fidèles et briser la résistance de l’exilé, épuisé : sa condamnation à l’exil fut une véritable condamnation à mort ! Les nombreuses lettres de son exil, dans lesquelles Jean manifeste ses préoccupations pastorales avec des accents de participation et de douleur pour les persécutions contre les siens, sont émouvantes. La marche vers la mort s’arrêta à Comana dans le Ponto. C’est là que Jean, moribond, fut conduit dans la chapelle du martyre saint Basilisque, où il rendit son esprit à Dieu et fut enseveli, martyr à côté d’un martyr (Pallade, Vie 119). C’était le 14 septembre 407, fête de l’Exaltation de la sainte Croix. Sa réhabilitation eut lieu en 438 avec Théodose II. Les reliques du saint évêque, déposées dans l’église des Apôtres, à Constantinople, furent ensuite transportées à Rome en 1204, dans la Basilique constantinienne primitive, et elles reposent à présent dans la chapelle du Chœur des Chanoines de la Basilique Saint-Pierre. Le 24 août 2004, une partie importante de ces reliques fut donnée par le pape Jean-Paul II au patriarche Bartholomé Ier de Constantinople. La mémoire liturgique du saint est célébrée le 13 septembre. Le bienheureux Jean XXIII le proclama patron du Concile Vatican II.On dit de Jean Chrysostome que, lorsqu’il fut assis sur le tr

ône de la nouvelle Rome, c’est-à-dire de Constantinople, Dieu fit voir en lui un deuxième Paul, un docteur de l’Univers. En réalité, chez Chrysostome, il existe une unité substantielle entre la pensée et l’action, à Antioche comme à Constantinople. Seuls le rôle et les situations changent. En méditant sur les huit œuvres accomplies par Dieu dans la séquence des six jours dans le commentaire de la Genèse, Chrysostome veut reconduire les fidèles de la création au Créateur : « C’est un grand bien », dit-il, « de connaître ce qu’est la créature et ce qu’est le Créateur ». Il nous montre la beauté de la création et la transparence de Dieu dans sa création, qui devient ainsi presque comme une « échelle » pour monter vers Dieu, pour le connaître. Mais à ce premier passage s’en ajoute un deuxième : ce Dieu créateur est également le Dieu de la condescendance (synkatabasis). Nous sommes faibles dans notre démarche de « monter », nos yeux sont faibles. Et ainsi, Dieu devient le Dieu de la condescendance, qui envoie à l’homme déchu et étranger une lettre, l’Ecriture Sainte, si bien que la Création et l’Ecriture se complètent. Dans la lumière de l’Ecriture, de la Lettre que Dieu nous a donnée, nous pouvons déchiffrer la création. Dieu est appelé « père tendre » (philostorgios) (ibid.), médecin des âmes (Homélie 40, 3 sur la Genèse), mère (ibid.) et ami affectueux (Sur la providence 8, 11-12). Mais, à ce deuxième passage – tout d’abord la Création comme « échelle » vers Dieu, et ensuite la condescendance de Dieu à travers une lettre qu’il nous a donnée, l’Ecriture Sainte – s’ajoute un troisième passage. Dieu ne nous transmet pas seulement une lettre : en définitive, il descend lui-même, il s’incarne, il devient réellement « Dieu avec nous », notre frère jusqu’à la mort sur la Croix. Et à ces trois passages – Dieu est visible dans la création, Dieu nous donne une lettre, Dieu descend et devient l’un de nous – s’ajoute à la fin un quatrième passage. A l’intérieur de la vie et de l’action du chrétien, le principe vital et dynamique de l’Esprit (Pneuma), qui transforme les réalités du monde. Dieu entre dans notre existence elle-même à travers l’Esprit Saint et il nous transforme de l’intérieur de notre cœur.

C’est dans ce cadre que Jean, précisément à Constantinople, dans le commentaire continu des Actes des Apôtres, propose le modèle de l’Eglise primitive (Ac 4, 32-37), comme modèle pour la société, en développant une « utopie » sociale (presque une « cité idéale »). En effet, il s’agissait de donner une âme et un visage chrétien à la ville. En d’autres termes, Chrysostome a compris qu’il n’est pas suffisant de faire l’aumône, d’aider les pauvres ponctuellement, mais il est nécessaire de créer une nouvelle structure, un nouveau modèle de société ; un modèle fondé sur la perspective du Nouveau Testament. C’est la nouvelle société qui se révèle dans l’Eglise naissante. Jean Chrysostome devient donc réellement ainsi l’un des grands Pères de la Doctrine sociale de l’Eglise : la vieille idée de la « polis » grecque doit être remplacée par une nouvelle idée de cité inspirée par la foi chrétienne. Chrysostome soutenait avec Paul (cf. 1 Co 8, 11) le primat de chaque chrétien, de la personne en tant que telle, également de l’esclave ou du pauvre. Son projet corrige ainsi la vision grecque traditionnelle de la « polis », de la cité, dans laquelle de larges couches de la population étaient exclues des droits de citoyen, alors que dans la cité chrétienne, tous sont frères et sœurs avec des droits égaux. Le primat de la personne est également la conséquence du fait que c’est réellement à partir d’elle que l’on construit la cité, alors que dans la « polis » grecque, la patrie était au-dessus de l’individu, qui était totalement subordonné à la cité dans son ensemble. Ainsi, Chrysostome définit la vision d’une société construite par la conscience chrétienne et il nous dit que notre « polis » est une autre, « notre patrie est dans les cieux » (Ph 3, 20) et, même sur cette terre, cette patrie nous rend tous égaux, frères et sœurs, et nous oblige à la solidarité.Au terme de sa vie, dans son exil aux fronti

ères de l’Arménie, « le lieu le plus reculé du monde », Jean, se rapportant à sa première prédication de 386, reprit le thème qui lui était cher du dessein que Dieu poursuit à l’égard de l’humanité : c’est un dessein « indicible et incompréhensible », mais certainement guidé par Lui avec amour (cf. Sur la Providence 2, 6). Telle est notre certitude. Même si nous ne pouvons pas déchiffrer les détails de l’histoire personnelle et collective, nous savons que le dessein de Dieu est toujours inspiré par son amour. Ainsi, malgré ses souffrances, Chrysostome réaffirmait la découverte que Dieu aime chacun de nous avec un amour infini, et désire donc le salut de tous. Pour sa part, le saint évêque coopéra généreusement à ce salut, sans ménager ses forces, toute sa vie. En effet, il considérait comme le but ultime de son existence cette gloire de Dieu, que – désormais mourant – il laissa comme dernier testament : « Gloire à Dieu pour tout ! » (Pallade, Vie 11).

Je salue cordialement les pèlerins francophones présents à cette audience, en particulier Mgr Guy Thomazeau, Archevêque de Montpellier avec des pèlerins de Béziers, le groupe de Frères Maristes en année de formation permanente, les jeunes de Tours et les pèlerins de La Réunion. Puisse votre séjour à Rome vous donner loccasion de découvrir davantage le Seigneur, qui nous aime et qui veut nous sauver.

Audiénce générale mercredi 19 septembre 2007

19 septembre, 2007

je mets la synthèses proposée du site Vatican de la catéchèse du Pape de ce matin, mais alors que arrive le texte original je vous donnera le lien:

BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE>

Chers Frères et Sœurs, Nous célébrons cette année le seizième centenaire de la mort de saint Jean Chrysostome, dont le nom signifie « Bouche d’or », en raison de son éloquence. Né vers 349 à Antioche de Syrie, il y exercera son ministère de prêtre pendant environ onze ans, avant de devenir Évêque de Constantinople et de partir deux fois en exil vers la fin de sa vie. Formé à l’école de Libanios, célèbre rhéteur païen de cette époque, Jean devint le plus grand orateur de l’antiquité grecque tardive. Baptisé à 19 ans, il se formera, sous la conduite de Diodore de Tarse, à l’exégèse. Six années d’ermitage, durant lesquelles il méditera les « lois du Christ », les Évangiles et les Lettres de Paul, feront grandir son intimité avec la Parole de Dieu et mûrir en lui l’urgence de prêcher l’Évangile. Il laissera la vie monastique pour se consacrer au service pastoral. Ordonné prêtre en 386, il devient un célèbre prédicateur dans les églises de sa ville.L’œuvre de Jean Chrysostome est immense. Il ne fut pas un théologien spéculatif, mais il transmit cependant de manière sûre la doctrine traditionnelle de l’Église à l’époque de l’arianisme. Sa théologie est essentiellement pastorale. Ses catéchèses montrent notamment son souci de développer chez les fidèles l’exercice de l’intelligence, pour comprendre et pour mettre en pratique les exigences morales et spirituelles de la foi. Sa prédication se déroulait généralement au cours de la liturgie, «lieu» dans lequel la communauté s’édifie par la Parole et par l’Eucharistie, invitant les fidèles laïcs, au nom de la dignité que le Baptême leur confère, à bâtir l’Église et la «petite Église» qu’est la famille.

* * *

Je salue cordialement les pèlerins francophones présents ce matin, notamment les pèlerins sénégalais, guidés par Mgr Ndiaye, Évêque de Kaolack, les membres de l’Association des Vieilles Maisons françaises, le groupe des Missionnaires d’Afrique et les pèlerins de Côte d’Ivoire et du Canada. Je vous souhaite à tous un heureux pèlerinage, source d’approfondissement de votre foi et de renouvellement pour votre vie.

Catéchèse sur saint Grégoire de Nysse (II)

6 septembre, 2007

 du site: 

 http://www.zenit.org/article-16089?l=french

Catéchèse sur saint Grégoire de Nysse (II)

Texte intégral

ROME, Mercredi 5 septembre 2007 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de la catéchèse que le pape Benoît XVI a prononcée au cours de l’audience générale, ce mercredi, place Saint-Pierre.

* * *

Chers frères et sœurs!
Je vous propose quelques aspects de la doctrine de saint Grégoire de Nysse, dont nous avons déjà parlé mercredi dernier. En premier lieu, Grégoire de Nysse manifesta une conception très élevée de la dignité de l’homme. Le but de l’homme, dit le saint évêque, est celui de devenir semblable à Dieu, et il atteint ce but avant tout à travers l’amour, la connaissance et la pratique des vertus, « rayons lumineux qui descendent de la nature divine » (De Beatitudinibus 6: PG 44, 1272 C), dans un mouvement perpétuel d’adhésion au bien, comme le coureur qui est tendu en avant. Grégoire utilise, à ce propos, une image efficace, déjà présente dans la Lettre de Paul aux Philippiens : épekteinómenos (3, 13), c’est-à-dire « lancé vers l’avant », vers ce qui est plus grand, vers la vérité et l’amour. Cette expression appropriée indique une réalité profonde : la perfection, que nous voulons trouver n’est pas une chose acquise pour toujours ; la perfection est le fait de rester en chemin, c’est une disposition permanente à aller de l’avant, car l’on n’atteint jamais la pleine ressemblance avec Dieu ; nous sommes toujours en chemin (cf. Homilia in Canticum 12: PG 44, 1025d). L’histoire de chaque âme est celle d’un amour à chaque fois comblé et, dans le même temps, ouvert sur de nouveaux horizons, car Dieu étend sans cesse les possibilités de l’âme, pour la rendre capable de biens toujours plus grands. Dieu lui-même, qui a déposé en nous des germes de bien, et dont part toute initiative de sainteté, « modèle le bloc… En limant et en nettoyant notre esprit, il forme en nous le Christ » (In Psalmos 2, 11: PG 44, 544B).

Grégoire se soucie de préciser : « Ce n’est pas, en effet, notre œuvre, et ce n’est pas non plus la victoire d’une force humaine que de devenir semblables à la divinité, mais c’est le résultat de la munificence de Dieu, qui dès sa première origine a fait grâce à notre nature de la ressemblance avec Lui » (De virginitate 12, 2: SC 119, 408-410). Donc, pour l’âme, « il ne s’agit pas de connaître quelque chose de Dieu, mais d’avoir Dieu en soi » (De beatitudinibus 6: PG 44, 1269c). Du reste, remarque Grégoire avec acuité, « la divinité est pureté, est affranchissement des passions et disparition de tout mal : si toutes ces choses sont en toi, Dieu est réellement en toi » (De beatitudinibus 6: PG 44, 1272C).

Lorsque nous avons Dieu en nous, lorsque l’homme aime Dieu, par cette réciprocité qui est propre à l’amour, il désire ce que Dieu lui-même désire (cf. Homilia in Canticum 9: PG 44, 956ac), et il coopère donc avec Dieu à modeler en lui l’image divine, si bien que « notre naissance spirituelle est le résultat d’un libre choix, et nous sommes d’une certaine façon les parents de nous-mêmes, en nous créant comme nous voulons être et en nous formant par notre volonté selon le modèle que nous choisissons » (Vita Moysis 2, 3: SC 1bis, 108). Pour s’élever vers Dieu, l’homme doit se purifier : « La voie qui reconduit au ciel la nature humaine, n’est autre que l’éloignement des maux de ce monde… Devenir semblable à Dieu signifie devenir juste, saint et bon… Si donc, selon l’Ecclésiaste (5, 1), “Dieu est au ciel” et si, selon le prophète (Ps 72, 28), vous “adhérez à Dieu”, il s’ensuit nécessairement que vous êtes là où Dieu se trouve, du moment que vous êtes unis à Lui. Etant donné qu’il vous a ordonné, lorsque vous priez, d’appeler Dieu Père, il vous dit de devenir sans aucun doute semblables à votre Père céleste, avec une vie digne de Dieu, comme le Seigneur nous l’ordonne plus clairement ailleurs, en disant : ‘Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait’ (Mt 5, 48)» (De oratione dominica 2: PG 44, 1145ac).

Sur ce chemin d’ascèse spirituelle, le Christ est le modèle et le maître qui nous fait voir la belle image de Dieu (cf. De perfectione christiana, PG 46, 272a). Chacun de nous, en se tournant vers Lui, se retrouve être « le peintre de sa propre vie », qui possède la volonté pour exécuter le travail et les vertus comme des couleurs dont se servir (ibid.: PG 46, 272b). Si l’homme est considéré digne du Christ, comment doit-il donc se comporter ? Grégoire répond ainsi : «[Il doit] toujours examiner au plus profond de lui ses pensées, ses paroles et ses actions, pour voir si celles-ci sont tournées vers le Christ ou si elles s’éloignent de lui » (ibid.: PG 46, 284c). Et ce point est important en raison de la valeur qu’il attribue à la parole « chrétien ». Le chrétien est quelqu’un qui porte le nom du Christ, et il doit donc s’assimiler à Lui également dans sa vie. A travers le Baptême, nous chrétiens, assumons une grande responsabilité.

Mais le Christ – rappelle Grégoire – est présent également chez les pauvres, c’est pourquoi ils ne doivent jamais être offensés : «Ne méprise pas ceux qui gisent étendus, comme si pour cette raison ils ne valaient rien. Considère qui ils sont, et tu découvriras quelle est leur dignité : ils représentent pour nous la Personne du Sauveur. Et il en est ainsi : car le Seigneur, dans sa bonté, leur prêta sa personne elle-même, afin que, à travers celle-ci, s’émeuvent ceux qui sont durs de cœur et ennemis des pauvres » (De pauperibus amandis : PG 46, 460bc). Grégoire, avons-nous dit, parle de montée : montée vers Dieu dans la prière, à travers la pureté du cœur ; mais montée vers Dieu également à travers l’amour pour le prochain. L’amour est l’échelle qui conduit vers Dieu. Par conséquent, Grégoire de Nysse apostrophe avec vivacité chacun de ses auditeurs : « Sois généreux avec ces frères, victimes du malheur. Donne à l’affamé ce que tu ôtes à ton ventre » (ibid.: PG 46, 457c).

Avec une grande clarté, Grégoire rappelle que nous dépendons tous de Dieu, et c’est pourquoi il s’exclame : « Ne pensez pas que tout vous appartienne ! Il doit également y avoir une part pour les pauvres, les amis de Dieu. En effet, la vérité est que tout vient de Dieu, Père universel, et que nous sommes frères et appartenons à une même race » (cf. ibid.: PG 46, 465b). Il faut alors que le chrétien s’examine, insiste encore Grégoire : « Mais à quoi te sert-il de jeûner et de faire abstinence de la chair, si ensuite avec ta méchanceté tu ne fais rien d’autre que dévorer ton frère ? Quel gain tires-tu, face à Dieu, du fait de ne pas manger ce qui est à toi, si ensuite, agissant injustement, tu arraches des mains du pauvre ce qui lui appartient ? » (ibid.: PG 46, 456a).

Nous concluons ces catéchèses sur trois grands Pères de Cappadoce en rappelant encore cet aspect important de la doctrine spirituelle de Grégoire de Nysse, qui est la prière. Pour progresser sur le chemin vers la perfection et accueillir Dieu en soi, porter en soi l’Esprit de Dieu, l’amour de Dieu, l’homme doit se tourner avec confiance vers Lui dans la prière : « A travers la prière nous réussissons à être avec Dieu. Mais celui qui est avec Dieu est loin de l’ennemi. La prière est soutien et défense de la chasteté, frein de la colère, apaisement et domination de l’orgueil. La prière est conservation de la virginité, protection de la fidélité dans le mariage, espérance pour ceux qui veillent, abondance de fruits pour les agriculteurs, sécurité pour les navigateurs » (De oratione dominica 1: PPG 44, 1124A-B). Le chrétien prie en s’inspirant toujours de la prière du Seigneur : « Si nous voulons donc prier que descende sur nous le Royaume de Dieu, nous lui demandons cela à travers la puissance de la Parole : que je sois éloigné de la corruption, que je sois libéré de la mort, que je sois dégagé des chaînes de l’erreur ; que jamais la mort ne règne sur moi, que la tyrannie du mal n’ait jamais de pouvoir sur moi, que l’adversaire ne domine pas sur moi ni ne me fasse prisonnier à travers le péché, mais que ton Règne vienne sur moi, afin que s’éloignent de moi ou, mieux encore, que disparaissent les passions qui, à présent, me dominent et règnent en maîtres » (ibid., 3: PG 44, 1156d-1157a).

Une fois sa vie terrestre terminée, le chrétien pourra ainsi s’adresser avec sérénité à Dieu. Parlant de cela, saint Grégoire pense à la mort de sa sœur Macrine, et écrit qu’à l’heure de sa mort, elle priait Dieu ainsi : « Toi qui as sur la terre le pouvoir de remettre les péchés, “détourne de moi tes yeux, que je respire” (Ps 38, 14), et pour que je sois trouvée à tes côtés sans tâche, au moment où je suis dépouillée de mon corps (cf. Col 2, 11), de façon à ce que mon esprit, saint et immaculé (cf. Ep 5, 27), soit accueilli entre tes mains, “devant toi [...] comme un encens” (Ps 140, 2» (Vita Macrinae 24: SC 178, 224). Cet enseignement de saint Grégoire demeure toujours valide : non seulement parler de Dieu, mais porter Dieu en soi. Nous le faisons avec l’engagement de la prière et en vivant dans l’esprit de l’amour pour tous nos frères.

Voici le résumé de la catéchèse, en français, lu par le pape

Chers Frères et Sœurs,
Nous nous arrêterons ce matin à quelques aspects de la doctrine de saint Grégoire de Nysse, dont nous avons déjà parlé mercredi dernier. Grégoire a d’abord manifesté une conception très élevée de la dignité de l’homme. La fin de l’homme est de se rendre semblable à Dieu et il atteint cette fin par l’amour, la connaissance et la pratique des vertus. Mais pour s’élever vers Dieu, l’homme doit se purifier, et sur ce chemin de montée spirituelle, le Christ est le modèle et le maître, qui nous fait voir la belle image de Dieu.

Grégoire rappelle aussi que le Christ est présent dans les pauvres, et qu’ils ne doivent donc jamais être outragés. En effet, «ils nous représentent la Personne du Sauveur». En conséquence, Grégoire interpelle vivement chacun de ses auditeurs, en lui disant: «Sois généreux avec ces frères, victimes du malheur», rappelant, avec beaucoup de clarté, que nous dépendons tous de Dieu. En conclusion, nous relevons encore un aspect important de la doctrine spirituelle de Grégoire de Nysse, qui est la prière. Pour progresser sur le chemin de la perfection et accueillir Dieu en lui-même, l’homme doit s’adresser à Lui avec confiance dans la prière. Et c’est toujours en s’inspirant de la prière du Seigneur que le chrétien prie.

Je suis heureux d’accueillir ce matin les pèlerins de langue française, en particulier le séminaire interdiocésain de Lorraine, avec Mgr Raffin, Évêque de Metz, les séminaristes et le Conseil central des Missions étrangères de Paris, ainsi que les pèlerins du diocèse arménien catholique d’Alep. En suivant l’enseignement de saint Grégoire de Nysse, je vous invite tous à donner toujours à la prière une place essentielle dans votre vie!

Le pape a dit, en allemand :
J’accomplirai moi aussi au cours des prochains jours un pèlerinage et je me réjouis de la prochaine visite en Autriche à l’occasion du 850ème anniversaire du sanctuaire de mariazell. La devise de mon voyage est « Tourner le regard vers le Christ ». Cette invitation est adressée à tous ceux pour qui le Christ est le Seigneur de notre vie. Que Dieu vous bénisse ainsi que vos familles !
Au terme de l’Audience générale le pape a lancé l’appel suivant pour la sauvegarde de l’environnement :J’adresse à présent un salut en langue anglaise aux participants au Symposium international sur la sauvegarde de l’environnement de l’Arctique.

Demain, sur la côte occidentale du Groenland, Sa Sainteté Bartholomaïos Ier, patriarche œcuménique de Constantinople inaugurera un symposium intitulé : « L’Arctique : miroir de vie ». Je désire saluer tous les participants, les divers responsables religieux, les scientifiques, les journalistes et les autres parties concernées, et les assurer de mon soutien à leurs efforts. La protection des ressources hydriques et l’attention au climat sont des questions d’une extrême importance pour toute la famille humaine. Encouragé par la croissante reconnaissance de la nécessité de sauvegarder l’environnement, je vous invite tous à vous unir à moi dans la prière et dans l’œuvre pour un plus grand respect des merveilles de la Création de Dieu !

Cyrille de Jérusalem : Catéchèse impliquant le corps, l’âme et l’esprit

28 juin, 2007

du site:

http://www.zenit.org/article-15734?l=french

Cyrille de Jérusalem : Catéchèse impliquant le corps, l’âme et l’esprit

Une catéchèse « exemplaire pour les chrétiens d’aujourd’hui »


ROME, Mercredi 27 juin 2007 (ZENIT.org) La catéchèse de saint Cyrille de Jérusalem constitue une « catéchèse intégrale, impliquant le corps, l’âme et lesprit » qui demeure « exemplaire pour les chrétiens daujourdhui », explique Benoît XVI.

A loccasion de sa centième audience générale, tenue comme la semaine dernière en deux temps – à Saint-Pierre puis en la salle Paul VI – Benoît XVI a en effet évoqué la figure et l’œuvre du saint évêque de Jérusalem, Cyrille.

Le pape rappelait quelques repères biographiques : « Saint Cyrille de Jérusalem est né en 315. Après une formation centrée sur l’étude de la Bible, il fut ordonné prêtre, puis évêque de Jérusalem en 348. En vingt années, à cause de sa résistance à larianisme, il connut trois exils, dont le dernier dura onze ans ».

Du point de vue de la valeur de lenseignement de saint Cyrille, le pape précisait: « Sa doctrine fut parfois mise en doute, mais la lettre des Évêques dOrient, adressée au Pape après le deuxième Concile de Constantinople en 381, témoigne de sa parfaite orthodoxie, de la légitimité de son ordination et de la valeur de son action pastorale ».

Pour ce qui est de ses œuvres passées à la postérité, Benoît XVI rappelait que « nous conservons de lui vingt-quatre catéchèses célèbres, destinées aux catéchumènes, qui sont une véritable initiation à la prière et aux trois sacrements du Baptême, de la Confirmation et de lEucharistie ».

Du point de vue de la méthode exégétique de l’évêque de Jérusalem, Benoît XVI soulignait que « Cyrille y expose dabord la doctrine, dans un rapport symphonique entre les deux Testaments qui conduit au Christ, centre de lunivers. Puis il expose la doctrine morale de la vie nouvelle dans le Christ ».

Soulignant aussi le rapport entre théologie et liturgie, le pape ajoutait: « Enfin, dans les catéchèses mystagogiques, Cyrille fait découvrir aux nouveaux baptisés, sous les rites baptismaux de la Veillée pascale, les mystères de la foi. Illuminés par la lumière dune foi plus profonde dans la force du Baptême, les néophytes devenaient ainsi capables de mieux comprendre le dessein de Dieu, qui se réalise à travers les actes de salut du Christ, dans l’Église ».

« Cette catéchèse intégrale, impliquant le corps, l’âme et lesprit, reste exemplaire pour les chrétiens daujourdhui », a conclu le pape.

Aux francophones, le pape adressait cette salutation: « Jaccueille avec plaisir tous les pèlerins de langue française présents ce matin. À lexemple de saint Cyrille, mettez le Christ au centre de votre vie, de votre prière et de votre action. Bon séjour à Rome ! »

Lors de laudience générale en la salle Paul VI, Benoît XVI a résumé sa catéchèse en français, en anglais, en espagnol et en anglais. Le pape a ensuite salué les pèlerins en quatre langues: en portugais, en polonais, en croate, en slovène, et en italien.

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Benoît XVI – AUDIENCE GÉNÉRALE – Place San Pietro – Mercredi, 30 mai 2007

30 mai, 2007

Du site Vatican (traduction, je vous recommande de revoir la traduction sur le site Vatican ou la traduction est la plus sûre, ma traduction je ne sais pas comment il résulte en français, mais elle est très voisine au texte original italien), je voudrais faire remarquer le discours qui fait presque à la fin, quand il parle des théologiens qui doivent être humbles, c’est un discours qu’il a souvent repris et que j’espère je sois accueilli près de ceux à qui il est tourné

 

Benoît XVI – AUDIENCE GÉNÉRALE

Place San Pietro – Mercredi, 30 mai 2007

Tertullien

Chers frères et sœurs, avec la catéchèse d’aujourd’hui nous reprenons le fil des catéchèses abandonné en occasion du voyage à Brésil et continuons à parler des grandes personnalités de l’Église ancienne : ils sont des maîtres de la foi même pour nous aujourd’hui et témoins de l’éternelle actualité de la foi chrétienne. Aujourd’hui nous parlons d’un africain, Tertullien, qu’entre la fin de la seconde et l’’entame du troisième siècle inaugure la littérature chrétienne en langue latine. Avec lui elle commence une théologie dans telle langue. Son œuvre a donné des fruits décisifs, qu’il serait impardonnable sous-estimer. Son influence se développe sur des différents plans : de ceux du langage et de la récupération de la culture classique, à ceux de la détermination d’une commune « âme chrétienne » dans le monde et de la formulation de nouvelles propositions de cohabitation humaine. Nous ne connaissons pas avec exactitude les dates de sa naissance et de ses mortes. Nous savons par contre qu’à Carthagène, vers la fin du II siècle, de parents et d’enseignants païens, elle reçut une solide formation rhétorique, philosophique, juridique et historique. Il se convertit ensuite au christianisme, attiré – comme il semble – de l’exemple des martyres chrétiens. Il commença à publier le sien écrit plus célèbre dans le 197. Mais une recherche trop individuelle de la vérité ensemble avec les intempérances du caractère – il était un homme rigoureux – menèrent graduellement à laisser la communion avec l’Église et à adhérer à la secte du montanisme. Toutefois, l’originalité de la pensée unie à l’incisive efficacité du langage lui assurent une position de me détache dans la littérature chrétienne ancienne. Ils sont célèbres surtout le sien écrits de caractère apologétique. Ils manifestent deux buts principaux : celui de réfuter très graves accusations que les païen tournaient contre la nouvelle religion, et cela – plus de qui propose et missionnaire – de communiquer le message de l’Évangile dans le dialogue avec la culture du temps. Son œuvre plus connue, l’Apologétique, dénonce le comportement injuste des autorités politiques vers l’Église ; il explique et défend les enseignements et les coutumes des chrétiens ; il détermine les différences entre la nouvelle religion et les principaux courants philosophiques du temps ; manifeste le triomphe de l’Esprit, qui à la violence des vexatoires oppose le sang, la souffrance et la patience des martyres : « Pour combien raffinée – il écrit l’Africain -, à rien il sert votre cruauté : au contraire, pour notre communauté, elle est une invitation. À chaque votre coup de faux nous devenons plus nombreux : le sang des chrétiens est une sème efficace ! (semen est sanguis christianorum !) » (Apologétique 50,13). Le martyre, la souffrance pour la vérité sont à la fin victorieux et plus efficaces de la cruauté et de la violence des régimes totalitaires. Mais Tertullien, comme chaque bon apologiste, avertit au même temps l’exigence de communiquer positivement l’essence du christianisme. Pour ceci il adopte la méthode spéculative pour illustrer les fondations rationnelles du dogme chrétien. Il les approfondit en manière systématique, à commencer de la description du « Dieu des chrétiens » : « Ce que nous adorons – atteste l’Apologiste – il est un Dieu unique ». Et il poursuit, en employant l’antithèse et les paradoxes caractéristiques de son langage : « Il est invisible, même si il se voit ; insaisissable, même si il est présent à travers la grâce ; inconcevable, même si les sens humains peuvent le concevoir ; donc il est vrai et grand! » (Ibid., 17.1-2). Tertullien, en outre, accomplit un pas énorme dans développe du dogme trinitaire ; il nous a donné dans latin le langage adéquat pour exprimer ce grand mystère, en introduisant les termes « une substance » et « trois Personnes ». De même, il a développé beaucoup même le correct langage pour exprimer le mystère de Christ Fils de Dieu et de vrai Homme. L’Africain traite même de l’Esprit Saint, en montrant le caractère personnel et divin : « Nous croyons que, en second lieu sa promesse, Jésus Christ envoya pour moyen du Père l’Esprit Saint, le Paraclet, qui sanctifie de la foi dont ils croient dans le Père, dans le Fils et dans l’Esprit » (ibid., 2,1). Ancre, dans les œuvres de l’Africain se lisent des nombreux témoins sur l’Église, qui Tertullien reconnaît toujours comme ` Mère’. Même après son adhésion au montanisme, il n’a pas oublié que l’Église est la Mère de notre foi et de notre vie chrétienne. Il s’arrête aussi sur la conduite morale des chrétiens et sur la vie future. Le sien écrits sont importants même pour cueillir des tendances vivantes dans les communautés chrétiennes en ce qui concerne Marie très sainte, aux sacrement de l’Eucharistie, du Mariage et de la Réconciliation, au record pétrin, à la prière… En mode spéciale, dans ces temps de persécution dans laquelle les chrétiens semblaient une minorité perdue, l’Apologiste les exhorte à l’espoir, qui – en étant à le sien écrits – n’est pas simplement une vertu à elle étant, mais une modalité qui investissent chaque attends de l’existence chrétienne. Nous avons l’espoir qui le futur est la nôtre parce que le futur est de Dieu. Ainsi les résurrection des Seigneur est présentées comme la fondation de nos futures résurrection, et représente l’objet principal de la confiance des chrétiens : « La chair renaîtra- il affirme catégoriquement l’Africain – : toute la chair, vraiment la chair, et la chair toute entière. Partout il se trouve, elle est dans dépose prés de Dieu, en vertu des très fidèle médiateur entre Dieu et hommes Jésus Christ, qui rendra Dieu à l’homme et de l’homme à Dieu « (Sur la résurrection des morts 63,1). Du point de vue humain on peut parler sans autre d’un drame de Tertullien. Avec le passer des ans il devint toujours plus exigeant vis-à-vis des chrétiens. Il prétendait d’eux dans chaque circonstance, et surtout dans les persécutions, un comportement héroïque. Rigide dans ses positions, il n’épargnait pas de critique lourdes et inévitablement il finit pour se trouver isolé. Du reste, même aujourd’hui ils restent ouvertes beaucoup de questions, pas seulement sur la pensée théologique et philosophique de Tertullien, mais même sur son attitude vis-à-vis des institutions politiques et de la société païen. À il moi fait beaucoup penser cette grande personnalité morale et intellectuelle, cet homme qui a donné une ainsi grande contribution à la pensée chrétienne. On voit qu’à la fin il lui manque la simplicité, l’humilité de s’insérer dans l’Église, d’accepter ses faiblesses, d’être tolérant avec les autres et avec si le même. Lorsque elle se voit seul sa pensée dans sa grandeur, à la fin elle est vraiment cette grandeur qui se perd. La caractéristique essentielle d’un grand théologien est l’humilité est avec l’Église, d’accepter le sien et ses faiblesses, parce que seulement Dieu est réellement tout saint. Nous par contre avons toujours du besoin de pardonne. En définitive, l’Africain reste des témoins intéressant des premiers temps de l’Église, lorsque les chrétiens on trouva à être des authentiques sujets de « nouvelle culture » dans la comparaison rapprochée entre héritage classique et du message évangélique. Elle est le sien la célèbre affirmation selon laquelle notre âme « est chrétienne » (Apologétique 17,6), où Tertullien évoque l’éternelle continuité entre les authentiques valeurs humaines et ceux chrétiens ; et même cette autre sa réflexion, reprisé directement de l’Évangile, selon lequel « le chrétien ne peut haïr même pas ses ennemis » (cf. Apologétique 37), où le revers moral, inaudible, du choix de foi, propose la « pas violence » comme il règle de vie : et n’est pas qui ne voie pas la dramatique actualité de cet enseignement, même à la lumière d’allumé débat sur les religions. Dans écrits de l’Africain, en somme, on retrouve des nombreux thèmes qu’encor aujourd’hui nous sommes appelés à affronter. Ils nous impliquent dans une féconde recherche intérieure, à laquelle j’exhorte tous les fidèles, parce qu’ils sachent exprimer en manière toujours plus convaincante la Règle de la foi, celle-là – pour tourner encore une fois à Tertullien – « en second lieu laquelle nous croyons qu’il existe un seul Dieu, et aucun autre en dehors du Créateur du monde : il a tiré chaque chose du rien pour moyen de son Verbe, engendré avant toutes les choses « (la prescription des hérétiques 13,1).

——————————–

Saluts : Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les Frères membres du Chapitre général de l’Institut des Frères des Écoles chrétiennes. Prenant appui sur les authentiques valeurs culturelles, je vous invite tous à témoigner pacifiquement de la joyeuse espérance qui est vous.

 

Clément d’Alexandrie, « témoin emblématique du dialogue entre foi et raison

20 avril, 2007

 du site:

http://www.zenit.org/french/

2007-04-18

Clément d’Alexandrie, « témoin emblématique du dialogue entre foi et raison »

Audience du mercredi

ROME, Mercredi 18 avril 2007 (ZENIT.org) – Benoît XVI voit dans Clément d’Alexandrie « un témoin emblématique du dialogue entre foi et raison dans la tradition chrétienne ». Benoît XVI a tenu l’audience générale de ce mercredi place Saint-Pierre, en présence de quelque 45.000 visiteurs. Il a poursuivi sa catéchèse sur les figures des pères apostoliques, en présentant la vie et l’œuvre de saint Clément d’Alexandrie.

Sous un soleil estival, et dans une atmosphère de fête pour les deux anniversaires du pape – ses 80 ans lundi et sa deuxième année de pontificat, jeudi – l’audience a été également égayée par le son profond de plus de vingt cornes des Alpes (les longues « Alphorn ») et leur 68 « souffleurs » (les « Bläser ») venus du Bade-Württemberg et du Sud de la Bavière pour fêter le pape.

« Clément d’Alexandrie est probablement né à Athènes au milieu du deuxième siècle. Jeune, il rejoindra Alexandrie où il succédera à Pantène à la tête de l’école catéchétique, après avoir été son disciple », rappelait le pape..

« Clément, expliquait Benoît XVI, est un témoin emblématique du dialogue entre foi et raison dans la tradition chrétienne. Regardant la philosophie comme ‘une instruction propédeutique à la foi chrétienne’, Clément soutient que, de la même façon qu’il a donné la Loi aux fils d’Israël, Dieu a donné la philosophie aux Grecs, comme ‘leur Testament propre’ ».

« À travers son œuvre composée de trois livres, Clément dessine un chemin d’initiation à la Révélation, la véritable gnose, qui est la connaissance de Jésus Christ, à laquelle tout chrétien est appelé », précisait encore le pape.

« Cette connaissance intime de la Vérité du Verbe de Dieu, est un développement du contenu du mystère chrétien, élaboré par la raison, sous l’impulsion de la foi, ajoutait le pape. Suscitée par le Christ lui-même, la vraie gnose est une communion d’amour avec Lui, qui porte la vie chrétienne à son degré ultime, celui de la contemplation ».

Soulignant l’unité entre foi et œuvres, le pape ajoutait : « Sur le chemin d’une configuration progressive à la nature divine, rendue possible parce que l’homme a été créé à l’image de Dieu, Clément d’Alexandrie souligne que l’effort de l’intelligence ne peut jamais être séparé des œuvres bonnes qui libèrent l’homme des passions et qui font grandir en lui l’amour ».

2007-04-18

Clément d’Alexandrie, « témoin emblématique du dialogue entre foi et raison »

Audience du mercrediROME, Mercredi 18 avril 2007 (ZENIT.org) – Benoît XVI voit dans Clément d’Alexandrie « un témoin emblématique du dialogue entre foi et raison dans la tradition chrétienne ». Benoît XVI a tenu l’audience générale de ce mercredi place Saint-Pierre, en présence de quelque 45.000 visiteurs. Il a poursuivi sa catéchèse sur les figures des pères apostoliques, en présentant la vie et l’œuvre de saint Clément d’Alexandrie.

Sous un soleil estival, et dans une atmosphère de fête pour les deux anniversaires du pape – ses 80 ans lundi et sa deuxième année de pontificat, jeudi – l’audience a été également égayée par le son profond de plus de vingt cornes des Alpes (les longues « Alphorn ») et leur 68 « souffleurs » (les « Bläser ») venus du Bade-Württemberg et du Sud de la Bavière pour fêter le pape.

« Clément d’Alexandrie est probablement né à Athènes au milieu du deuxième siècle. Jeune, il rejoindra Alexandrie où il succédera à Pantène à la tête de l’école catéchétique, après avoir été son disciple », rappelait le pape..

« Clément, expliquait Benoît XVI, est un témoin emblématique du dialogue entre foi et raison dans la tradition chrétienne. Regardant la philosophie comme ‘une instruction propédeutique à la foi chrétienne’, Clément soutient que, de la même façon qu’il a donné la Loi aux fils d’Israël, Dieu a donné la philosophie aux Grecs, comme ‘leur Testament propre’ ».

« À travers son œuvre composée de trois livres, Clément dessine un chemin d’initiation à la Révélation, la véritable gnose, qui est la connaissance de Jésus Christ, à laquelle tout chrétien est appelé », précisait encore le pape.

« Cette connaissance intime de la Vérité du Verbe de Dieu, est un développement du contenu du mystère chrétien, élaboré par la raison, sous l’impulsion de la foi, ajoutait le pape. Suscitée par le Christ lui-même, la vraie gnose est une communion d’amour avec Lui, qui porte la vie chrétienne à son degré ultime, celui de la contemplation ».

Soulignant l’unité entre foi et œuvres, le pape ajoutait : « Sur le chemin d’une configuration progressive à la nature divine, rendue possible parce que l’homme a été créé à l’image de Dieu, Clément d’Alexandrie souligne que l’effort de l’intelligence ne peut jamais être séparé des œuvres bonnes qui libèrent l’homme des passions et qui font grandir en lui l’amour ».

Le teste des catéchèse de le Pape – 14.3.07

14 mars, 2007

du site:Korazym

Le teste des catéchèse de le Pape – aujourd’hui 14.3.07 

 

Chers frères et soeurs !

Comme nous avons déjà fait mercredi, nous parlons des personnalités de l’Église naissante. La semaine passée nous avons parlé de Pape Clémente I, troisième Successeur de San Pietro. Aujourd’hui nous parlons de saint Ignacio, qui a été le troisième Évêque d’Antiochia, du 70 au 107, donnée de son martyre. Dans ce temps Rome, Alessandria et Antiochia était les trois grands métropolie de l’empire romain. Le Concile de Nicée parle de trois « records » : celui de Rome, mais même Alessandria et Antiochia participent, dans un certain sens, à un « record ». Saint ‘Ignacio était Évêque d’Antiochia, qu’aujourd’hui on trouve en Turquie. Ici, en Antiochia, comme nous savons des Actes des Apôtres, il se leva une communauté chrétienne florissante : premier Évêque en fut l’apôtre Pietro – ainsi il dit la tradition -, et là « pour la première fois les disciples furent appelés chrétiens » (Ac 11,26). Eusebio de Césarienne, un historique du IV siècle, il dédie des entiers capitule de son Histoire Ecclésiastique à la vie et à l’oeuvre littéraire d’Ignacio (3.36). « De la Syrie », il écrit, « Ignacio fut envoyé à Rome pour être jeté en pâte aux fauves, à cause du témoignage de lui rendu à Christ. En accomplissant son voyage à travers l’Asie, sous la garde sévère des gardes « (qu’il appelle » dix léopards « dans sa Lettre aux Romains 5,1), » dans les individuelles villes où il s’arrêtait, avec des sermons et des admonitions, il allait en renforçant les Églises ; surtout il exhortait, avec la chaleur plus vivante, de se regarder des hérésies, qui alors commençaient à pulluler, et recommandait de ne pas se détacher de la tradition apostolique « . La première étape du voyage d’Ignacio vers le martyre fut la ville de Smyrne, où il était Évêque Saint Policarpo, disciple de Saint Jean. Ici Ignacio écrivit quatre lettres, respectivement aux Églises d’Efeso, de Magnésie, de Tralli et de Rome. « Parti de Smyrne », il poursuit Eusebio, « Ignacien vint à Troade, et là expédia des nouvelles lettres » : deux aux Églises de Filadelfia et de Smyrne, et une à l’Évêque Policarpo. Eusebio complet ainsi l’énumère des lettres, qui sont venues à nous de l’Église du premier siècle comme un précieux trésor. En lisant ces témoins on sent la fraîcheur de la foi de la génération qui ancre avait connu les Apôtres. On sent même dans ces lettres l’amour ardent d’un saint. Finalement de Troade le martyre il arriva à Rome, où, dans l’Amphithéâtre Flavio, il fut donné en pâte aux bêtes féroces. Aucun Père de l’Église a exprimé avec l’intensité d’Ignacio le désir à l’union avec Christ et à la vie dans Lui. Donc nous avons lu le passage de l’ Évangile sur la vigne, qui selon l’évangile de Jean est Jésus. En réalité, ils confluent en Ignacio deux « courants » spirituels : cette de Paul toute tendue à l’union avec Christ, et cette de Giovanni, concentrée sur la vie dans Lui. À il eux tourne, ces deux courants aboutissent dans l’imitation de Christ, plusieurs fois proclamé d’Ignacio comme « mien » ou « notre Dieu ». Ainsi Ignacio supplia les chrétiens de Rome de ne pas empêcher son martyre, parce qu’il est impatient « de se joindre avec Jésus Christ ». Et il explique : « Il est beau pour moi mourir en allant vers (eis) Jésus Christ, plutôt que régner jusqu’à à frontières de la terre. Je le cherche, qu’il est mort pour moi, le veux, qu’il est rené pour nous… Laissées que je suis imitateur de la Passion de mon Dieu! » (Romains 5-6). Il peut se cueillir dans ces expressions brûlantes amour de détaché du « réalisme » christologique typique de l’Église d’Antiochia, plus que jamais j’attente à l’incarnation du Fils de Dieu et à sa vraie et concrétise humanité : Jésus Christ, écrit Ignacio aux Smyrniote, « est réellement du lignage de David », « réellement est né des vierge », « réellement fut cloué pour nous » (1.1). L’irrésistible tension d’Ignacio vers l’union avec Christ creuse une véritable « mystique de l’unité ». Il même se définit « un homme à lequel il est confié épelle de l’unité » (Filadelfiesi 8,1). Pour Ignacio l’unité est d’abord une prérogative de Dieu, qui en existant en trois Personnes est Un en absolue unité. Il répète souvent que Dieu est unité, et que seulement en Dieu elle on trouve à l’état pur et originaire. L’unité à réaliser sur cette terre de la part des chrétiens n’est rien d’autre qu’une imitation, la plus possible conformément à l’archétype divin. De cette manière Ignacio arrive à élaborer une vision de l’Église, qui rappelle de voisin quelques expressions de la Lettre aux Corinthe de Clément Romain. « Il est bien pour vous », écrit par exemple les chrétiens d’Efeso, « procéder ensemble d’accord avec la pensée de l’évêque, chose que déjà fées. En effet votre collège des presbytère, justement célèbre, je daigne de Dieu, ainsi est harmoniquement uni à l’évêque comme les cordes à la cithare. Pour celui dans votre concorde et dans le vôtre amour symphonique. Jésus Christ est chanté. Et ainsi vous, un par un, devenues choeur, pour que dans la symphonie de la concorde, après avoir pris le ton de Dieu dans l’unité, chantiez à une seule voix « (4.1-2). Et après avoir recommandé aux Smyrniote « de ne pas entreprendre rien de ce qui concerne l’Église sans l’évêque » (8.1), confia à Policarpo : « J’offre ma vie pour ceux qui sont soumis à l’évêque, aux presbyte et aux diacres. Qu’il puisse j’avec eux avoir une partie avec Dieu. Travaillées ensemble les uns pour les autres, luttées ensemble, courez ensemble, souffrez ensemble, dormies et veillées ensemble comme administrateurs de Dieu, son assesseur et sers. Cherchées plaisent à Celui pour lequel militées et dont vous recevez le salaire. Aucune de vous il soit trouvé déserteur. Votre baptême reste comme un bouclier, la foi comme un heaume, la charité comme une lance, la patience comme une armure « (6.1-2). Dans l’ensemble on peut cueillir dans les Lettres d’Ignacio une sorte de dialectique constant et féconde entre deux aspects caractéristiques de la vie chrétienne : d’une partie la structure hiérarchique de la communauté ecclésiale, et de l’autre l’unité fondamentale que ligue entre eux tous les fidèles en Christ. Par conséquent, les rôles ne se peuvent pas opposer. Au contraire, l’insistance sur la communion des croyants entre eux et avec ses bergers est continûment reformulée à travers des éloquentes images et des analogies : la cithare, les cordes, les intonation, le concerte, la symphonie. Elle est évidente la responsabilité particulière des évêques, des presbyte et des diacres dans les édification de la communauté. Il vaut d’abord pour eux l’invitation à l’amour et à l’unité. « Vous soyez une chose seule », écrit Ignacio aux Magnesi, en reprenant la prière de Jésus dans le Dernier Dîner : « Une unique supplice, de uniques menthes, une unique espoir dans l’amour… accourez tous à Jésus Christ comme à l’unique Temple de Dieu, comme à l’unique autel : il est un, et en procédant de l’unique Père, il est resté à Lui uni, et à il lui est revenu dans l’unité « (7.1-2). Ignacio, pour premier dans la littérature chrétienne, attribue à l’Église l’adjectif « catholique », c’est-à-dire « universel » : « Où il est Jésus Christ », il affirme, « là est l’Église catholique » (Smyrniote 8,2). Et vraiment dans le service d’unité à l’Église catholique, la communauté chrétienne de Rome exerce une sorte de record dans l’amour : « En Rome elle préside daigne de Dieu, de vénérable, daigne d’être appel charmé… Il préside à la charité, qui a la loi de Christ et porte le nom du Père « (Romain, prologue). Comme il se voit, Ignacio est vraiment le « docteur de l’unité » : unité de Dieu et d’unité de Christ (en dépit des diverses hérésies qu’elles entamaient circulaire et divisaient l’homme et Dieu en Christ), unité de l’Église, unité des fidèles « dans la foi et dans la charité, dont ne vous est pas nulle plus excellente » (de Smyrniote 6,1). En définitive, le « réalisme » d’Ignacio invite les fidèles hier et d’aujourd’hui, il nous invite tous à une synthèse progressive entre configuration à Christ (union avec Lui, vie dans Lui) et dévouement à son Église (unité avec l’Évêque, service généreux à la communauté et au monde). En somme, il faut parvenir à une synthèse entre communion de l’Église à l’intérieur de soi et mission proclamation de l’Évangile pour les autres, jusqu’à que je traverse une dimension parle l’autre, et des croyants soient toujours plus « dans la possession de cela esprit indivis, qui est Jésus Christ mêmes » (Magnesi 15). En Implorant les Seigneur cette « grâce d’unité », et dans la conviction de présider à la charité de toute l’Église (cfr. Romaine, le prologue), tourne à vous le même souhait qui conclut la lettre d’Ignacio aux chrétiens de Tralli : « Aimées vous un autre avec coeur non divisé. Mon esprit s’offre en sacrifice pour vous, pas seulement maintenant, mais même lorsque il aura rejoint Dieu… En Christ vous puissiez être trouvé sans tache « (13). Et nous prions pour que les Seigneur nous aides à rejoindre cette unité et à être trouvé finalement sans tache, parce qu’il est l’amour qu’il purifie les âmes. 

 

Le teste de la catéchèse du Pape 14.2.07

14 février, 2007

Le teste de la catéchèse du Pape 14.2.07 (traduction)

Chers frères et soeurs, aujourd’hui nous sommes arrivés au terme de notre parcours entre les témoins du christianisme naissant que les écrits néo- testamentaires mentionnent. Et nous employons la dernière étape de cette première parcours pour dédier à notre attention aux beaucoup figures féminines qui ont déroulé un effectif et précieux rôle dans la diffusion de l’Évangile. Leur témoignage ne peut pas être oublié, conformément à combien à de Jésus même eut à dire de la femme qui lui graissa le chef peu avant
la Passion : « En vérité je vous dis, partout ou sera proclamé cet évangile, dans le monde entier, on redira aussi, à sa mémoire ce qu’elle vient de faire » (Mt 26.13 ; Mc 14,9). Les Seigneur que ces témoins de l’Évangile, ces figures qui ont donné
une contribution pour qu’il croissait la foi dans Lui, soient connus et leur mémoire soit vivante dans l’Église. Nous pouvons historiquement distinguer le rôle des femmes dans le Christianisme primitif, pendant la vie terrestre de Jésus et pendant les événements de la première génération chrétienne. Jésus certainement, nous le savons, choisit entre ses disciples douze hommes comme Pères du nouvel Israël, il lui choisit parce que « ils étaient avec lui et même pour les envoyer à prêcher » (Mc 3,14-l5). Ce fait est évident, mais, outre les Douze, colonnes de l’Église, pères du nouveau le peuple de Dieu, sont choisis dans le nombre des disciples même beaucoup de femmes. Seulement très brièvement je peux faire signe à celles qu’on trouve sur le chemin de Jésus même, en commençant avec la prophétesse Anne (cfr Lc 2.36-38) jusqu’à
la Samaritaine (cfr Jn 4.1-39), à la femme syrophénicienne (cfr Mc 7.24-30), à l’hémorroïsse (cfr Mt 9.20-22) et à la pécheresse pardonnée (cfr Lc 7.36-50). On ne réfère même pas a le deux protagonistes de quelques efficaces paraboles, à exemple alla ménagère qui fait le pain (Mt 13,33), alla femme qui perd la drachme (Lc 15.8-10), a la veuve qu’importune le juge (Lc 18.1-8). Plus significatives pour les nôtre argue sont ces femmes qui ont déroulé un rôle active dans le cadre de la mission de Jésus. En premier lieu, la pensée va naturellement aux Vierge Marie, qui avec sa foi et son oeuvre maternelle collabora en mode unique à nos Rédemption, beaucoup qui Elisabeth put  la proclamer « bénie entre les femmes » (Lc 1,42), en ajoutant : « charmée celle qu’il a cru » (Lc 1,45). Devenue disciple du Fils, Marie manifesta à Cana la totale confiance dans Lui (cfr Jn, 2,5) et il le suivit fin sous
la Croix, où reçut d’Lui une mission maternelle pour tous ses disciples de chaque temps, représentés de Jean (cfr Jn 19.25-27). Il y a ensuite des diverses femmes, qu’à divergé le titre gravitèrent autour de la figure de Jésus avec des fonctions de responsabilité. En elles sont exemple éloquent les femmes qui suivaient Jésus pour l’assister avec leurs substances et dont Luca nous transmet quelques noms : Marie
la Magdaléenne, de Jeanne, de Suzanne et de « beaucoup d’autres » (cfr Lc 8.2-3). Ensuite les Évangiles nous informent que les femmes, contrairement aux Douze, n’abandonnèrent pas Jésus dans maintenant de
la Passion (cfr Mt 27,56.61 ; Mc 15,40). Entre eux elle se détache en particulier
la Magdaléenne, qui pas seulement assista à
la Passion, mais fut même les première témoins et la témoin du Ressuscité (cfr Jn 20,1.11-18). Vraiment à Marie de Magdaléenne San Tommaso d’Aquino réserve la singulière qualifie d’ « apostola »  des apôtres » (apostolorum apostola), en lui dédiant ce beau commente : « Comme une femme il avait annoncé au premier homme des mots de mortes, ainsi une femme pour première annonça aux apôtres des mots de vie » (Super Ioannem, et. Cai, § 2519). Même dans le domaine de l’Église primitive la présence féminine est pas du tout secondaire. Nous n’insistons pas sur les quatre filles innominé du « diacre » Filippo, de résidents à Césarienne Maritime et de toutes douées, comme il dit Saint Luc, du « don de la prophétie », c’est-à-dire de la faculté d’intervenir publiquement sous l’action de l’Esprit Saint (cfr Ac 21,9). La brièveté de la nouvelle ne permet pas de déductions plus précises. Plus plutôt nous devons Saint Paul une plus vaste documentation sur la dignité et sur le rôle ecclésiale de la femme. Il part du principe fondamental, selon lequel pour les baptisés pas seulement « il n’y il a plus né juif né grec, né esclave, né libre », mais même « né mâle, né femelle ». Le motive est que « tous nous sommes un seul en Christ Jésus » (Gal 3,28), c’est-à-dire tous unis dans la même dignité de fond, bien que chacun avec des fonctions spécifiques (cfr 1 Cor 12.27-30). L’Apôtre admet comme quoi normal qui dans la communauté chrétienne la femme puisse « prophétise » (1 Cor 11,5), c’est-à-dire se prononcer ouvertement sous l’influence de l’Esprit, pourvu que cela soit pour les édification de la communauté et du fait en mode digne. Par conséquent la suivante, bien connue, les exportation à que « les femmes dans les assemblées se taisent » (1 Cor 14,34) va plus plutôt relativisée. Le conséquent problème, beaucoup discuté, de la relation entre le premier mot – les femmes peuvent prophétise dans l’assemblée – et l’autre – ils ne peuvent pas parler -, de la relation entre ces deux indications, apparemment contradictoires, nous les laissons aux exégète. Il n’est pas de discuter ici. Mercredi passé nous avons déjà rencontré la figure de Prisca ou de Priscille, épouse d’Aquila, qui en deux cas est surprenante ment mentionnée avant le mari (cfr Ac 18.18 ; Rm 16,3) : l’une et l’autre de toute façon sont explicitement qualifiés de Paul comme son sun-ergoús « collaborateur » (Rm 16,3). Quelques autres reliefs ne peuvent pas être négligés. Il faut prendre acte, par exemple, que la brève Lettre à Philémon en réalité est adressée de Paul même à une femme de nom « Apphia » (cfr Phm 2) des Traductions latines et syriaque de le teste grec ajoutent à ce nom « Apphia » l’appellation de « soror très chère » (ibid.) et on doit dire que dans la communauté de Colosses il devait occuper une place de relief ; en tout cas, elle est l’unique femme mentionnée de Paolo entre les destinataires de sa lettre. Ailleurs l’Apôtre mentionne des certaine « Phébee », qualifiée comme diaconesse de l’Église de Cenchrées, la citadine portuaire à est de Corinthe (cfr Rm 16.1-2). Bien que je titre dans ce temps n’ait pas encore une spécifique valeur ministérielle de type hiérarchique, il exprime un véritable exercice de responsabilité de la part de cette femme en faveur de cette communauté chrétienne. Paul recommande de la recevoir cordialement et de l’assister « dans 
uelconque chose il ait besoin », ensuite ajoute : « elle en effet a protégé beaucoup, même me même ». Dans le même conteste épistolaire l’Apôtre avec des traits de délicatesse se rappelle d’autres noms de femmes : une certaine Marie, ensuite Tryphène, Triphose et Persis « dont très chères », outre Julie, il écrit ouvertement que « qui s’est bien fatiguée pour vous » ou « ils ont fatiguée dans les Seigneur (Rm 16,6.12a.12b.15), en soulignant ainsi leur fort engagement ecclésial. Dans l’Église de Philippes suite ils devaient se distinguer deux femmes de nom « Évodie 

et Syntychè (Ph 4,2) : l’appel qui Paul fait à la concorde réciproque laisse entendre que les deux femmes déroulaient une fonction importante à l’intérieur de cette communauté. En bonne substance, l’histoire du christianisme aurait eu développe bien divergé s’il n’y avait pas eu le généreux apport de beaucoup de femmes. Pour celui, comme il eut à écrire mien vénéré et cher Prédécesseur Jean Paul Lettre apostolique « Mulieris dignitatem » L ‘Église rend des merci pour toutes les femmes et pour chaque… L’Église remercie pour toutes les manifestations du « génie » féminin apparues dans le cours  de l’histoire, en moyen à tous les peuples et les nations ; il remercie pour tous les charisme qui l’Esprit Saint prodiguent aux femmes dans l’histoire de Peuple du Dieu, pour toutes les victoires qu’elle doit à leur foi, espoir et la charité : il remercie pour tous les fruits de la sainteté féminine « (n. 31). Comme il se voit, je vante concerne les femmes dans le cours de l’histoire de l’Église et est exprimé au nom de l’entière communauté ecclésial. Même nous nous unissons à cette appréciation en remerciant les Seigneur qu’il mène son Église, génération après génération, en se servant indistinctement d’hommes et de femmes, qu’elles savent mettre à fructifié leur baptême pour bien de l’entier Corps ecclésial, à majeure gloire de Dieu. 

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