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ECOUTE… SOUVIENS-TOI

29 janvier, 2014

http://www.bible-notes.org/article-271-ecoute-souviens-toi.html

ECOUTE… SOUVIENS-TOI

ECOUTER, SE SOUVENIR

Moïse expose la loi une seconde fois (c’est le sens du mot Deutéronome) au peuple, « en deçà du Jourdain, dans la plaine » (Deut. 1 : 1). Il est parvenu au seuil du pays de la promesse : les auditeurs auxquels il s’est adressé en Sinaï sont tous morts, Caleb et Josué exceptés. Selon la parole de l’Eternel, tous ceux qui n’avaient pas cru sont tombés dans le désert. Les petits enfants d’alors sont maintenant devenus des hommes : une nouvelle génération s’est levée, qui doit entrer en Canaan !
Ce livre du Deutéronome a donc été adressé principalement à des « jeunes ». Le vénérable serviteur dont Dieu s’est servi est à la fin de sa carrière : ce livre contient en quelque sorte ses dernières recommandations à la jeune génération. L’intérêt qu’il présente pour les jeunes gens est donc d’autant plus grand.
Moïse n’est pas ici un Législateur sévère, mais cet homme « très doux, plus que tous les hommes qui étaient sur la face de la terre » (Nom. 12 : 3). Il laisse parler son coeur, plein d’amour pour le peuple de Dieu. Dès les premiers chapitres, son langage direct frappe : Moïse interpelle le peuple, en se servant non seulement d’un « vous » collectif, mais aussi d’un « tu » fréquemment employé. Chacun se sent personnellement désigné, comme si l’affectueux et pressant intérêt de Moïse se portait directement sur lui.
Remarquons aussi que le Seigneur a emprunté à ce livre les différentes paroles dont Il s’est servi pour répondre à Satan lors de la tentation.
Autant de raisons pour recommander vivement aux jeunes croyants la lecture d’un livre aussi attachant.
Rappelons les trois divisions que l’on trouve dans le Deutéronome :
– les quatre premiers chapitres : c’est un rappel du passé
– la deuxième partie, qu’on pourrait appeler législative, se subdivise elle-même en deux : du chapitre 5 au chapitre 11, Moïse présente aux Israélites tous les motifs qu’ils ont d’obéir, puis dans les chapitres 12 à 26, il leur enseigne la manière dont ils devront se conduire en Canaan.
– la troisième partie enfin, présente des vues prophétiques, en particulier avec le cantique de Moïse et les bénédictions qu’il adresse au peuple.
Ce qui ressort partout, comme le sujet principal du livre, c’est l’obéissance requise de la part du peuple. Deux expressions, sur lesquelles nous désirons nous arrêter un peu, reviennent sans cesse : « Ecoute » et « Souviens-toi ».
C’est le message clef du Deutéronome !

Ecouter
Ecouter, c’est le chemin de l’obéissance ; obéir c’est d’abord écouter. C’est une des choses qu’il est vraiment difficile de réaliser parce que nous sommes, par nature, désobéissants. Un enfant déjà a de la peine à obéir, et plus tard, quand sa personnalité s’épanouit, la volonté propre se manifeste plus nettement encore. Moïse le savait bien, d’où l’insistance avec laquelle, enseigné de Dieu, il répète : « Ecoute, Israël… ».
Ecouter, c’est véritablement prêter l’oreille. Comment entendre la voix du Seigneur, si on laisse les bruits de ce monde la couvrir ? Comme pour le prophète autrefois, le Seigneur n’est pas actuellement dans le « grand vent impétueux déchirant les montagnes et brisant les rochers », ni dans le tremblement de terre, ni dans le feu, mais dans la « voix douce, subtile » (1 Rois 19) ; puissions-nous avoir l’oreille attentive : elle seule peut discerner une telle voix.
Mais comment, d’une manière effective, écouter ? C’est en lisant la Parole écrite de la part de Dieu pour notre instruction, en prenant l’attitude de Marie assise aux pieds de Jésus pour « écouter sa parole » (Luc 10 : 39). Lisons régulièrement le Saint Livre, pour nous-mêmes. Rien ne remplace ce contact personnel : ni une méditation, ni la lecture des écrits qui nous aident à comprendre cette Parole, si précieuses que soient ces lectures, à leur place.
Lisons-la avec prière, avec foi, demandant au Seigneur de l’éclairer et de la bénir pour nos âmes. Lisons-la dès l’enfance, n’écoutons pas l’Ennemi qui nous suggère de remettre à plus tard, quand nous serons en âge de mieux la comprendre. Pensons au contraire à Samuel, tout jeune, répondant : « Parle, Seigneur, car ton serviteur écoute » (1 Sam. 3 : 10). Mettons à profit nos jeunes années pour lire « les saintes lettres qui peuvent rendre sage à salut » par la foi qui est dans le Christ Jésus (2 Tim. 3 : 15). Durant ces années où la mémoire est encore fraîche, où le coeur ne s’est pas encore durci du fait des soucis de la vie, il est plus facile de se ménager chaque jour un moment de répit.
Soyons nombreux à faire, avec Salomon, cette prière : « Donne à ton serviteur un coeur qui écoute » (1 Rois 3 : 9). Disposons notre coeur à écouter, de façon à vivre une vie de dépendance et de communion. Seule cette dépendance rendra notre service utile. Ne désirerions-nous pas « ne plus vivre pour nous-mêmes, mais pour Celui qui pour nous est mort et a été ressuscité » (2 Cor. 5 : 15) ? Il ne peut en être ainsi que si notre coeur est attentif à écouter Sa voix. Bien des années après Moïse, Samuel insiste à son tour sur l’obéissance : « L’Eternel prend-il plaisir aux holocaustes et aux sacrifices comme à ce qu’on écoute la voix de l’Eternel ? Voici, écouter est meilleur que sacrifice, prêter l’oreille, meilleur que la graisse des béliers » (1 Sam. 15 : 22).
Ecouter pour apprendre, écouter pour servir ; par-dessus tout, considérer sans cesse l’exemple du Seigneur Jésus lui-même. En communion constante avec son Père, Il n’avait, penserions-nous, nul besoin d’écouter ; cependant, Il a voulu qu’il soit justement dit de lui : « l’Eternel me réveille chaque matin, il réveille mon oreille pour que j’écoute comme ceux qu’on enseigne. Le Seigneur l’Eternel m’a ouvert l’oreille, et moi je n’ai pas été rebelle, je ne me suis pas retiré en arrière » (Es. 50 : 4, 5). Il a déclaré, en entrant dans le monde : « Tu m’as creusé des oreilles… Voici, je viens… pour faire ta volonté » (Ps. 40 : 6, 7 ; Héb. 10 : 9).

Se souvenir
« Souviens-toi… » ; « et tu te souviendras… » ; « n’oublie pas… » : constamment, ces paroles reviennent dans la bouche de Moïse. Il fallait donc encore, il faut aussi aujourd’hui, il faut toujours, se souvenir. Cette exhortation peut paraître étrange, adressée à des jeunes gens. La jeunesse regarde vers l’avenir devant elle et non vers le passé, si proche pour elle du présent, et si peu riche encore d’expérience, mais bien propre cependant à témoigner de la miséricorde du Seigneur.
« Et tu te souviendras de tout le chemin par lequel l’Eternel t’a fait marcher… ». Si court qu’il ait été encore, le chemin est jalonné des soins du bon Berger.
Souvenons-nous de ce foyer chrétien où Dieu nous a sans doute fait naître, de ces moments passés en famille à lire le Saint Livre, des précieux instants de communion fraternelle dans l’Assemblée. Souvenons-nous des chrétiens qui nous ont entouré dès l’enfance, « souvenons-vous de nos conducteurs qui nous ont annoncé la parole de Dieu » (Héb. 12 : 7). Souvenons-nous de tous les moyens dont le Seigneur s’est servi pour nous instruire, nous retenir près de lui, nous avertir, nous encourager… Souvenons-nous aussi de nos inconséquences, et de la grâce qui s’est alors occupée de nous ; souvenons-vous des faux pas, des désobéissances, de tout ce que nous avons dû apprendre à notre sujet.
« Souviens-toi et n’oublie pas » (Deut. 9 : 7).
« Souviens-toi », dit Moïse, en rappelant des épisodes humiliants ou réconfortants survenus durant la traversée du désert. La jeune génération aurait pu chercher à dire : il s’agit de nos pères ! L’histoire du peuple était aussi la leur, ils étaient tous solidaires.
Chrétiens, il en est ainsi dans l’Eglise : c’est en vain que nous chercherions à nier notre responsabilité personnelle. Courbons la tête en constatant le déclin, mais relevons-la pour regarder en haut, avec confiance et reconnaissance en voyant la fidélité du Seigneur à tous égards.
Avant tout, souvenons-nous de notre délivrance, nous qui avons été « justifiés gratuitement » par la grâce de Dieu, par la « rédemption qui est dans le Christ Jésus » (Rom. 3 : 24) : « Que tous les jours de ta vie, tu te souviennes du jour de ta sortie d’Egypte… » (Deut. 16 : 3). Souvenons-nous de notre rédemption et surtout du Rédempteur.
Chers croyants, la voix du Seigneur lui-même s’adresse à votre coeur : « Faites ceci en mémoire de moi » (Luc 22 : 19). Nous oublions facilement, mais Lui n’oublie pas. Il nous a « gravés sur les paumes de ses mains » (Es. 49 : 16), des mains qui furent percées pour nous et qui gardent le souvenir des choses souffertes. Il réveille aussi nos affections, afin que nous fassions ce qui est précieux à son coeur, « en mémoire de Lui ».
Comme le peuple autrefois – sur le point d’entrer en Canaan – nous sommes sur le point d’arriver à la maison du Père. Bientôt le Seigneur prendra les siens auprès de Lui. Nous n’aurons plus besoin de prêter l’oreille pour écouter : nous connaîtrons comme nous avons été connus (1 Cor. 13 : 12). Nous contemplerons à jamais le Seigneur, nous le verrons tel qu’Il est (1 Jean 3 : 2). Mais le souvenir de ce qu’Il a fait, et de ce qu’Il a été pour nous, sera vivace durant l’éternité. En attendant, prenons garde à Sa voix qui nous redit, pour notre sûreté et notre bénédiction : « Ecoute… Souviens-toi ».

M. C. – article paru dans « La feuille aux jeunes »

LE HASARD EXISTE-T-IL ?

10 octobre, 2013

http://www.info-bible.org/legrand/7.10.htm

(Désolé, je n’ai pas lu l’étude , bien que je vais proposer , vous savez : le changement de saison , les rhumes , etc ;)

FERNAND LEGRAND     

LE HASARD EXISTE-T-IL ?

Le texte qui suit est assez long, mais il serait dommage qu’on le raccourcisse. Dans le saint Evangile de Marc au chapitre 15, on lit à partir du verset 6 :
(nous sommes ici au prétoire où Ponce Pilate le magistrat rend la justice. On lui a amené Jésus mais il a déjà compris qu’il était innocent ; il pensait le faire relâcher mais…)
« A chaque fête, il relâchait un prisonnier, celui que demandait la foule.
Il y avait en prison un nommé Barabbas avec ses complices, pour un meurtre qu’ils avaient
commis dans une sédition.
La foule, étant montée, se mit à demander ce qu’il avait coutume de leur accorder.
Pilate leur répondit : Voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs ? (Jésus)
Car il savait que c’était par envie que les principaux sacrificateurs l’avaient livré.
Mais les chefs des sacrificateurs excitèrent la foule, afin que Pilate leur relâchât plutôt Barabbas
Pilate, reprenant la parole, leur dit : Que voulez-vous donc que je fasse de celui que vous appelez le roi des Juifs ?
Ils crièrent de nouveau : Crucifie-le !
Pilate leur dit : Quel mal a-t-il fait ? Et ils crièrent encore plus fort : Crucifie-le !
Pilate, voulant satisfaire la foule, leur relâcha Barabbas ; et, après avoir fait battre de verges Jésus, il le livra pour être crucifié.
Les soldats conduisirent Jésus dans l’intérieur de la cour, c’est-à-dire dans le prétoire, et ils assemblèrent toute la cohorte.
Ils le revêtirent de pourpre et posèrent sur sa tête une couronne d’épines qu’ils avaient tressée.
Puis ils se mirent à le saluer : Salut, roi des Juifs !
Et ils lui frappaient la tête avec un roseau, crachaient sur lui, et, fléchissant les genoux, ils se prosternaient devant lui.
Après s’être ainsi moqués de lui, ils lui ôtèrent la pourpre, lui remirent ses vêtements et l’emmenèrent pour le crucifier.
Ils forcèrent à porter la croix de Jésus un passant qui revenait des champs, Simon de Cyrène, père d’Alexandre et de Rufus ; et ils conduisirent Jésus au lieu nommé Golgotha, ce qui signifie : lieu du crâne. Ils lui donnèrent à boire du vin mêlé de myrrhe, mais il ne le prit pas ».
Nous passons maintenant à l’Evangile de Luc où au chapitre 23 et à partir du verset 33 on lit :
« Lorsqu’ils furent arrivés au lieu appelé Crâne, ils le crucifièrent là, ainsi que les deux
malfaiteurs, l’un à droite, l’autre à gauche.
Jésus dit : Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font. Ils se partagèrent ses vêtements, en tirant au sort.
Le peuple se tenait là et regardait. Les magistrats se moquaient de Jésus, disant : Il a sauvé les autres ; qu’il se sauve lui-même, s’il est le Christ, l’élu de Dieu !
Les soldats aussi se moquaient de lui ; s’approchant et lui présentant le vinaigre, ils disaient : Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même !
Il y avait au-dessus de lui cette inscription : Celui-ci est le roi des Juifs.
L’un des malfaiteurs crucifiés l’injuriait, disant : N’es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même et sauve-nous !
Mais l’autre le reprenait et disait : Ne crains-tu pas Dieu, toi qui subis la même condamnation ?
Pour nous, c’est justice, car nous recevons ce qu’ont mérité nos crimes ; mais celui-ci n’a rien fait de mal.
Et il dit à Jésus : Souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton règne
Jésus lui répondit : Je te le dis en vérité, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis.
Il était déjà environ la sixième heure, et il y eut des ténèbres sur toute la terre, jusqu’à la neuvième heure.
Le soleil s’obscurcit, et le voile du temple se déchira par le milieu.
Jésus s’écria d’une voix forte : Père, je remets mon esprit entre tes mains. Et, en disant ces paroles, il expira.
Le centenier, voyant ce qui était arrivé, glorifia Dieu, et dit : Certainement, cet homme était juste ». (un autre évangile ajoute : « Il était le Fils de Dieu »)
Je ne sais pas si vous croyez au hasard. Moi j’admets qu’il y a des coïncidences parfois surprenantes auxquelles je n’attache pas trop d’importance. Quand on croit en Dieu, on doit davantage parler de Providence que de hasard. Je crois que dans ce monde où, hélas, le mal règne en maître, Dieu a son mot à dire. Et pour le dire, il met les gens dans certaines situations qu’ils n’ont pas recherchées, et qui les obligent au moins une fois dans leur vie, à entendre ce que Dieu veut leur dire.
Je me rappellerai toujours cette aventure qui m’est arrivée dans la ville de Charleroi en Belgique :
C’était un dimanche soir, et le train de 22h.30 devait me ramener à la frontière française par la grande ligne Cologne, Liège, Charleroi, Jeumont-Frontière, Paris. Comme j’avais un peu de temps devant moi, j’ai flâné et je me suis payé une portion de vitrines. J’ai tellement flâné que tout à coup j’ai pris conscience que l’heure du départ était arrivée. J’ai piqué un sprint qui aurait laissé Carl Lewis, le recordman du monde du 100 m, béat d’admiration. Arrivé en trombe dans le hall de la gare, je suis arrivé juste à temps pour…. rater mon train ! Ah ! Ce que j’ai pu pester contre ce mauvais coup du sort, pensais-je, qui m’obligeait à attendre l’express qui arrivait de Cologne à minuit et quart. J’avais plus d’une heure et demie à attendre. Je suis retourné un peu en ville et je suis revenu dans la salle des pas perdus, (oh ! que c’est bien dit, la salle des pas perdus). Il était très tard et il n’y avait presque plus personne. Je me suis dit : « Je vais essayer de parler de l’Evangile à quelqu’un ».
Mais à qui ? Il n’y avait guère que deux dames, l’une âgée, l’autre un peu moins, qui allaient prendre le même train. On a parlé, causé un peu. Je mettais mes méninges à la torture pour savoir comment j’allais leur parler de Jésus, de l’Evangile, de la Bible.
Alors que nous évoquions les tristes événements de l’actualité, la plus jeune des deux dames dit : « Monsieur, moi je sais qu’il y aura encore des guerres, car j’ai une Bible et la Bible le dit ».
Fantastique ! Moi qui essayais d’avoir le contact, le contact était là, tout préparé, ouvert comme un boulevard. Je me suis trouvé devant une dame vaguement protestante. Elle avait une Bible qu’elle lisait à l’occasion ; elle m’avait sorti cette phrase comme on dit « servie sur un plateau ».
Je me suis dit : c’est l’occasion ou jamais de leur parler de la Bonne Nouvelle. Alors j’ai dit : « Mesdames, on ne va pas parler ici debout, allons dans la salle d’attente où il y a des bancs ». Le temps passait. On s’est assis sur un banc, je retire ma Bible de poche, je l’ouvre pour leur en parler. A ce moment-là le garde de salle vient et crie : « Les voyageurs pour Jeumont, Paris passent sur le quai ! »
Je remets ma Bible en poche et, galamment, je m’offre à porter l’une des valises de ces dames, y compris mon attaché-case. Nous passons au contrôle des billets, et de là sur le quai. Sous une lumière diffuse je sors ma Bible car la plus âgée insistait pour que le parle des prophéties. J’allais leur citer quelques textes de l’Ecriture, mais au moment où j’ouvre ma Bible, le haut-parleur crie : « Attention, l’express entre en gare ! ». Je remets ma Bible en poche. On attend un peu et voilà l’express qui arrive. Je reprends les valises de ces dames, j’entre dans un compartiment, je les installe, l’express démarre. Il n’y avait qu’une demi-heure de voyage.
Je retire ma Bible, je commence… Le contrôleur passe : « Les billets, s’il vous plaît ! » Je donne le billet et il me dit : « Monsieur, vous êtes en première classe avec des billets de deuxième classe. Il faut changer de wagon… » Ah !…
Je remets ma Bible en poche. Je voulais parler de l’Evangile, mais dans ce wagon il y avait un voyageur invisible, le Prince des Ténèbres qui ne voulait pas que j’en parle et qui faisait tout pour s’y opposer. N’est-il pas notre ennemi à tous, qui ne veut pas que nous soyons sauvés ? Je prends à nouveau les valises et nous nous faufilons le long des couloirs, jusqu’à ce qu’on trouve un wagon de deuxième classe.
Un quart d’heure s’était passé ; il me restait un quart d’heure. Dans ce court laps de temps j’ai pu parler à une dame qui, tout en ayant une religion, une bonne religion, une bonne moralité certainement, était une femme qui ne connaissait pas le salut. Elle ne savait pas ce qu’il fallait faire pour aller au ciel. J’ai pu, le temps d’un petit quart d’heure, lui parler de l’essentiel du salut tel qu’en parle l’Evangile, car je sentais que cette dame buvait ces paroles. Je n’ai même pas eu le temps de prendre son nom, son adresse, de lui dire que je reprendrais contact avec elle. Elle partait pour Paris et de là dans le Midi. Je suis descendu du train à la frontière, et c’est ainsi que, au hasard d’un train manqué, Dieu m’avait permis de parler de l’Evangile à une personne que probablement je ne reverrais jamais, mais que je crois rencontrer un jour dans le ciel.
Dieu nous parle ainsi au hasard d’un train manqué, d’un programme radiophonique évangélique sur les ondes, qui tout à coup nous interpelle et parle à notre cœur, au hasard d’un traité qu’on trouve sous la porte, au hasard d’une invitation d’un ami, d’une amie qui nous invite à une conférence du genre de celle qui est reproduite sur le livret que vous lisez en ce moment.
Dans le récit que nous allons développer, nous trouvons trois « hasards » trop bien agencés pour être l’œuvre d’un hasard aveugle.
Le premier hasard, c’est celui de Simon de Cyrène
Comme son nom l’indique, Simon de Cyrène était originaire de la Cyrénaïque en Lybie, en Afrique du nord où il y avait une colonie juive. Simon était ce qu’on appellerait aujourd’hui un « émigré » ; 1300 kms environ le séparaient de Jérusalem.
Et voilà que nous le trouvons à Jérusalem où il était revenu. Comment ? Pourquoi ? Nous ne le savons pas. Mais sans doute assez définitivement car il avait acquis un champ qu’il cultivait. La fête de Pâques approchait. Ce matin-là il s’était levé très tôt pour travailler son champ avant la chaleur du jour, et vers les huit heures, huit heures et demie, il s’est dit : « Assez fait pour aujourd’hui ».
Pourquoi s’est-il arrêté à ce moment-là et pas dix minutes plus tôt ou dix minutes plus tard ? Pourquoi en rentrant chez lui a-t-il pris cet itinéraire-là ? Pourquoi celui-là plutôt qu’un autre ? Il aurait pu faire un petit crochet, prendre le chemin le plus court, emprunter telle ruelle plutôt qu’une autre ? Mais non, il est passé par-là et, par hasard, il est tombé nez à nez avec un cortège étrange ; un cortège de condamnés à morts entourés de soldats romains et d’une grande foule de gens qui suivaient. Et comme l’un des trois condamnés, portant sa croix trop lourde, semblait épuisé et incapable de poursuivre son chemin, un des soldats romains qui devait l’aider à porter sa croix, n’a rien trouvé de mieux que de réquisitionner le premier passant ; et le hasard a voulu que ce soit Simon de Cyrène qui passait par-là.
Ah ! Qu’il a dû la trouver saumâtre ! Imaginez que pendant la guerre, les armées d’occupation nous aient obligés à dépanner un de leur camion embourbé dans une fondrière. Non ! Le flanquer dans le fossé, oui ! Mais l’en sortir, surtout pas ! Eh ! bien c’était un peu ça. Le Romain, c’était l’occupant ; c’était l’ennemi détesté. Ah ! Ce qu’il a dû maugréer, ce Simon de Cyrène. Des milliers, 100 000, 200 000 habitants ou plus à Jérusalem, et c’était sur lui, et sur lui tout seul que ça tombait !
Mais comme son dépit a dû se changer en étonnement et puis son étonnement en reconnaissance, car seul d’entre tous les habitants de Jérusalem, il a eu l’honneur de porter la croix de Jésus. Cet honneur aurait dû échoir à Pierre, mais Pierre avait renié. Ou à Jean, mais Jean suivait de loin. Ou à Judas, mais Judas avait trahi. Alors Dieu a appelé un homme de 1300 kms plus loin pour qu’il portât la croix de son Fils. Ah ! comme on comprend mieux cette parole qui dit : « Il en viendra de l’Orient, de l’Occident, du nord et du sud qui seront à table au festin du Royaume de Dieu et les ayants droit en seront exclus ».
Vingt siècles ont passé depuis ces événements, et les noms des centaines de milliers de gens qui vivaient à Jérusalem ont sombré dans l’oubli des générations qui passent ; mais deux mille ans d’histoire ne sont pas arrivés à faire oublier cette heure où les pas de Simon ont croisé ceux du Fils de Dieu.
Vous demanderez peut-être : « Simon de Cyrène a-t-il été sauvé ? » Ce qui me le fait penser, ce n’est pas parce qu’il a porté la croix de Jésus-Christ. Non, on n’est pas sauvé en faisant des chemins de croix, ou en se flagellant, ou en se mortifiant comme certains pensent devoir le faire. Non, ce n’est pas ainsi que l’ont est sauvé. Si Simon est entré dans le salut, ce n’est pas davantage l’effet du hasard, mais au fait qu’il a cru en la mort expiatoire de Celui dont, bien à contrecœur, il avait porté la croix ce jour-là. Il n’est dit nulle part que Simon s’est converti, mais ce qui me porte à le croire c’est que ses deux fils, Alexandre et Rufus, étaient bien connus des premiers chrétiens dont ils partageaient la foi. Et d’où tenaient-ils leur foi, sinon de celui avait été lié de si près au grand drame du calvaire et qui y avait cru ?…
Le 2è hasard est celui du brigand repentant
Trois hommes attendaient dans leur cellule le moment de leur exécution ; trois gibiers de potence qui allaient expier leur dette envers la société. Un tribunal romain les avait condamnés, non pas la guillotine ou à la corde, mais à l’affreux supplice alors en vigueur, la crucifixion.
Qui racontera ce que fut leur dernière nuit ? Ils sont sans recours, sans Dieu, sans espérance pour l’Au-delà qui frappe à la porte. Ils n’ont devant eux que les souffrances atroces et interminables de la croix et la perdition éternelle pour leur âme.
Mais il va se produire un détail imprévu, qui remplira d’amertume deux d’entre eux et de joie le troisième. Le plus coupable des trois, un nommé Barrabas, est sorti de prison pour s’entendre dire : « Barrabas, tu es libre, quelqu’un t’a remplacé ». Les deux autres ont dû penser : « Voilà bien la justice des hommes, c’est le plus coupable qu’on gracie ! ». Mais ils ignoraient qu’en vertu de ce « hasard », la grâce divine faisait briller sur leur sombre chemin la lumière du salut, ce qui ne serait pas arrivé sur Barrabas s’il était resté avec eux. En plus, pourquoi ont-ils subi leur peine le même jour que le Seigneur ? Cela aurait pu être quelques jours avant ou quelques jours après ; mais non, c’était ce jour-là.
Ces deux hommes n’ont pas été sans observer le nouveau venu. Comme ils l’ont trouvé différent d’eux !
Eux ils maudissaient, injuriaient et blasphémaient ; Lui était comme une brebis muette, sans amertume ni révolte.
Ils ont entendu sa réponse aux femmes qui pleuraient en le suivant : « Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi… » Ils ont entendu les allusions moqueuses à sa royauté, ce qui était le motif de sa condamnation : être le Roi des Juifs, selon ce que disait l’écriteau ?
Pourquoi portait-il sur le front une couronne d’épines qui faisait des coulées le sang sur son visage ?
Eux ont bu le vin que, par un sursaut d’humanité, on leur offrait comme un semblant d’anesthésie aux cruelles souffrances qui allaient suivre, mais Lui a refusé d’en prendre.
Ils ont entendu crier : « Il a sauvé les autres, qu’il se sauve lui-même… »
Mais surtout ils l’ont entendu prier comme jamais ils n’avaient entendu personne prier, et avec des accents inconnus d’eux : « Père, pardonne-leur, ils ne savent ce qu’ils font.. ».
Dans ces deux brigands se sont passées des réactions différentes qui se retrouvent partout dans le monde d’aujourd’hui : L’un continue à injurier et dit : « N’es-tu pas le Christ ? sauve-toi toi-même et sauve nous ! » Il croit en Christ (si toutefois c’est croire que de mettre un SI devant sa prière) mais tout ce qu’il voit dans le Sauveur c’est tout juste le moyen de sauver sa peau. Pour cet homme, Jésus-Christ c’est la bonne occasion pour tout de suite. Il voit en lui celui qui peut sauver son corps de la souffrance, mais pas son âme de l’enfer. Il n’y a pas de repentance en lui. Tout ce qu’il regrette, c’est de s’être fait prendre et s’il s’en sort il se promet d’être plus malin la prochaine fois.
Jésus n’a aucune réponse à lui proposer. Qu’en est-il de nous ? Jésus n’est-il là que pour nous servir de lui, ou sommes-nous là pour que nous le servions ?
Par contre, quel revirement chez l’autre condamné. Ecoutez ce que nous en a rapporté le médecin Luc dans le chapitre 23 de son évangile. Au verset 39 nous lisons : « L’un des malfaiteur crucifié l’injuriait, disant : N’es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même et sauve-nous ! Mais l’autre le reprenait et disait : Ne crains-tu pas Dieu, toi qui subis la même condamnation ? Pour nous c’est justice, car nous recevons ce qu’ont mérité nos crimes ; mais celui-ci n’a rien fait de mal. Et il dit à Jésus : Souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton règne. Jésus lui répondit : Je te le dis en vérité, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis ». En somme,

Il reprend l’injustice de son compagnon.
Il éprouve la crainte de Dieu qui, selon Proverbes 8 :13 est la haine du mal.
Il se reconnaît coupable, et que Jésus ne l’est pas.
Il reconnaît en lui, celui qui ressuscitera et régnera sur le monde.
Il lui adresse le S.O.S. de son âme.
Il ne demande rien pour son corps, rien pour le présent, mais tout pour l’avenir et pour son âme.
Voyez, détaillée, la réponse du Seigneur :

En vérité, en vérité… Quelle certitude !
Aujourd’hui…  Quelle promptitude !
Tu seras avec moi…  Quelle compagnie !
Dans le paradis…  Quelle éternité !
Un dernier mot sur ce deuxième homme : Ce n’est pas le hasard qui l’a sauvé, puisque le premier malfaiteur a bénéficié des mêmes circonstances. Ce qui sauve, c’est la repentance et la foi que cet homme a mis dans celui-là seul qui pouvait le sauver.

Le 3è hasard est celui du centenier romain
Cet homme était venu de son Italie lointaine. Il avait assez bien réussi dans la vie ; il avait accédé à un grade honorable dans l’armée et avait cent hommes sous ses ordres.
Et voici que le hasard du devoir militaire le met à la tête d’une petite troupe de soldats, formés pour la sinistre besogne d’exécuter les condamnés à mort. C’était là une corvée dont il se serait bien passé. Pendant des jours, son esprit allait repasser les scènes atroces dont il était chargé de surveiller la bonne exécution.
Ce jour-là il conduisit trois prisonniers que la justice livrait aux bourreaux. Pour lui il s’agissait de trois brigands qui ne méritaient aucune pitié. Mais comme l’un d’eux a dû lui paraître étrange… On lui avait remis un écriteau en trois langues qui indiquait le motif de sa condamnation, s’être dit Le Roi des Juifs. Etait-ce un vrai roi qu’il conduisait au supplice ? Sa conduite en tous cas ne lui paraissait pas être celle d’un brigand. Malgré son abattement physique, une telle noblesse se dégageait de lui que l’inscription qu’il avait en main s’harmonisait parfaitement à la personne à qui elle s’appliquait. Son langage, son attitude, jusqu’à son regard, tout trahissait qu’il n’était pas un homme ordinaire. L’écriteau fut appliqué sur la croix et le roi le fut aussi.
Il était neuf heures du matin. Jusqu’à midi, tandis qu’il montait la garde, il eut tout le loisir de méditer sur la chose. Tout à coup, vers midi, alors que le soleil était à son zénith, la clarté du jour devint étrangement diffuse ; une pénombre mystérieuse envahissait la terre ; la lumière était absorbée par les ténèbres. Dans cette obscurité il écouta les paroles échangées entre le malfaiteur et le Roi. Ces ténèbres contre nature qui l’entouraient, ces paroles d’ineffable assurance qu’il entendait, cet homme tellement divin qui le dépassait et l’émoi de son âme qui l’étreignait, firent qu’il se rapprocha de la croix centrale au moment où Jésus, ayant remis son esprit entre les mains du Père et ayant poussé un grand cri, expira. Ce centenier fut le témoin le plus rapproché de la mort de Jésus. Je ne sais pas ce qu’il vit, mais ce qu’il vit le bouleversa tellement que, au moment où la terre trembla, son cœur aussi trembla et il ne put retenir ce cri : Assurément cet homme était Fils de Dieu ! (Matt.27 :54). Dans ces ténèbres tragiques, de la façon mystérieuse dont le cœur se donne, son cœur s’était donné à Jésus-Christ car la Bible dit que personne ne peut dire en toute vérité que Jésus-Christ est Seigneur sinon par le Saint-Esprit.
Ce qu’il nous faut maintenant savoir, c’est que Jésus-Christ n’est pas seulement mort pour Simon de Cyrène, pour le deuxième larron, pour le centenier romain, mais qu’il est aussi, et surtout, mort pour nos péchés, pour nous sauver, nous.
Si donc trois « hasards », trois concours de circonstances ont amené ces trois hommes au salut, à combien plus forte raison ne devriez-vous pas être sauvés, vous qui lisez ces pages, sachant d’avance qu’en les lisant elles vous feraient entendre le message du salut.
Amis qui lisez ces lignes, si je pouvais prendre votre main et la mettre dans celle du Sauveur, je le ferais.
Si je pouvais prendre à votre place la décision de vous convertir, je le ferais.
Mais cette décision vous appartient, personne ne peut la prendre à votre place, vous devez la prendre pour vous-même d’une façon toute personnelle.
Tandis que vous arrivez au terme de cette lecture, venez à Jésus-Christ, qui peut vous entendre et vous répondre parce qu’il est ressuscité, et dites-lui dans une courte prière silencieuse mais vraie :
Seigneur, tu as sauvé Simon, tu as sauvé le brigand, tu as sauvé le centenier, tu en a sauvé tant d’autres depuis… Seigneur, sauve-moi en cet instant ; je veux t’ ppartenir et te suivre jusqu’au bout. Amen !

« JE SAIS EN QUI J’AI CRU. » (SAINT PAUL À TIMOTHÉE, 11, 1 V. 12)

10 septembre, 2013

http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Besson/Articles3/doctrine.htm

LA DOCTRINE ET LA VIE

 « JE SAIS EN QUI J’AI CRU. » (SAINT PAUL À TIMOTHÉE, 11, 1 V. 12)

Combien de gens donneraient beaucoup pour pouvoir prendre à leur compte une telle profession de foi ! Il y a peut-être parmi nous des coeurs désagrégés par le doute qui gardent néanmoins la nostalgie de la certitude, et aussi des coeurs croyants mais qui se demandent si les fondements de leur foi subsistent fermes. Que d’êtres se tournent vers les croyants du passé, en leur disant, dans la souffrance de leur âme : « Vous étiez heureux ; saint Paul était heureux de pouvoir dire : je sais en qui j’ai cru ! ».
Eh bien ! ce bonheur, ce bonheur de la certitude, il est à la portée de tout être de bonne volonté.
Le premier point est de connaître le Christ, de bien savoir quel Il est, ce qu’Il a fait, ce qu’Il a dit. Et puis, Lui donner notre foi.
Tout ce que nous pouvons connaître du Christ se trouve écrit dans les Evangiles.
Or les Evangiles n’ont pas été écrits pour raconter une belle histoire ni pour donner au monde des leçons de sociologie on des thèmes de méditation. Les quatre évangélistes et en, particulier saint Jean ont exprimé de la façon la plus nette l’intention qui a présidé à la rédaction des Evangiles. «Ils ont été écrits afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu et que, le croyant, vous ayez la vie en Son nom » (Jean XX, 31).
Saint Jean déclare que son Evangile est loin de contenir le récit complet de tout ce que le Christ a dit et accompli, mais que les faits qu’il rapporte suffisent pour créer et pour développer cette foi au Christ, le Fils de Dieu, qui a été toute sa propre vie.
Ainsi donc le but des évangélistes n’est pas la connaissance mais la foi et, par la foi, la vie. Les évangélistes ne sont pas des philosophes mais des témoins et leur témoignage doit amener un grand nombre d’êtres à cette foi et à cette vie.
Or que disent les Evangiles ?
Ils disent avec toute la précision possible que le Christ, en venant sur la terre, a voulu non pas enseigner une philosophie ou une doctrine, non pas former une assemblée de contemplatifs ou de savants, mais qu’Il a voulu réunir autour de Lui non pas des êtres qui penseraient d’une certaine façon, mais des êtres qui vivraient d’une certaine façon, des êtres qui vivraient d’une vie dont Lui-même a incarné le modèle. « Je vous ai donné un exemple afin que vous fassiez comme je vous ai fait ». « Si quelqu’un veut marcher sur mes traces, qu’il renonce à lui même, qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive ». « Le serviteur n’est pas plus grand que son maître ». « La Loi et les prophètes se résument en ce double commandement : Aimer Dieu de tout son coeur et aimer le prochain comme soi-même ». « C’est ici mon commandement : aimez-vous les uns les autres ».
Tout ceci est parfaitement clair. Chacun quelle que soit son évolution, peux le comprendre, donc en faire sa règle de conduite, à lui. Car c’est cela la chose importante : prendre l’Evangile comme notre ligne de conduite, comme l’inspiration de notre vie.
Et l’oeuvre des croyants du passé, qui ont consigné par écrit leur foi, leur expérience spirituelle, est bénie parce qu’elle nous aide à approfondir la nôtre, à la mieux traduire dans nos actes.
Mais les croyants de tous les temps, qui ont voulu exprimer leur foi en Dieu, leur foi au Christ, se sont trouvés, eux créatures relatives, devant un absolu. Or, aucune parole humaine, aucune connaissance humaine ne peut appréhender l’Absolu. Pourtant il faut bien que les hommes expriment leur foi, leur pensée, leur amour. Et ils le font ; mais il est certain que chacun l’énonce comme il peut, selon ses facultés, selon sa propre compréhension, selon ses expériences, dans la mesure où il a reçu l’inspiration de Dieu ; par conséquent il est certain que les formules idéologiques dont l’ensemble constitue la théologie appartiennent au monde de la diversité. La théologie d’Origène n’est pas la théologie de saint Irénée, la théologie de saint Augustin n’est pas la théologie de saint Clément d’Alexandrie, la théologie de saint thomas d’Aquin n’est pas la théologie de saint jean Chrysostome – et il est bien probable que jamais les hommes ne se mettront d’accord sur une théologie.
Ici, il est capital de ne pas commettre d’erreur. La théologie est un chose, la vie chrétienne est
une autre chose; la connaissance du Christ est une chose, la vie en Christ est une autre chose. Ce n’est pas l’adhésion à une profession de foi, si orthodoxe soit-elle, qui fera de nous des disciples du Christ; ce n’est pas la ferveur de nos discours ou de nos cantiques, c’est l’amour que nous avons pour le prochain, c’est-à-dire pour tous les êtres. Le Christ l’a dit : « On vous reconnaîtra pour mes disciples si vous vous aimez les uns les autres ».
Ici plus de séparation entre les êtres; les hommes se rencontrent et communient. La théologie des théo­logiens est dans le relatif; la théologie de Bellarmin n’est pas la théologie de Luther; mais la sainteté des saints est dans l’absolu ; la sainteté de saint Etienne, le premier martyr, est la soeur de la sain­teté de saint François d’Assise et du Curé d’Ars.
La doctrine et la vie. – Ce n’est pas par des doctrines toujours mouvantes et toujours inadéquates – comment (les doctrines construites par des hommes exprimeraient-elles l’Indicible, l’Absolu ? -que le monde sera sauvé. « Dieu est amour et celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu et Dieu demeure en lui ». C’est par l’amour que le monde sera sauvé.
La doctrine et la vie. – Sédir, redisant la parole du Christ : « Si vous ne devenez pas semblables aux tout petits, vous n’entrerez pas dans le Royaume de mon Père », ajoutait que l’enfant, en face de sa mère, ne demande pas des papiers d’état-civil avant de l’embrasser, il se jette dans ses bras.
Les apôtres étaient des simples, des ignorants; ils s’exprimaient mal, mais ils aimaient et ils servaient le prochain pour l’amour du Christ et leur parole allait jusqu’au fond des coeurs; et ce sont eux qui ont conquis le monde.
C’est très bien d’avoir des croyances correctes, mais c’est mieux d’avoir une vie correcte. C’est très bien de chanter les louanges du Christ glorifié, mais c’est mieux de se pencher sur le Christ souffrant dans la personne de tous ceux qui souffrent. C’est très bien de se dire disciple du Crucifié, mais c’est mieux de porter la Croix dans son coeur et de s’en aller, sur les pas du Christ, « chercher et sauver ce qui était perdu ».
En résumé, la théologie a une grande importance. Elle indique le chemin. Mais la chose capitale, c’est de suivre le chemin. Or, ceux-là seuls sont des disciples du Christ qui s’engagent dans une ascension continue vers le sommet de la Montagne où les appelle ler Maître.
Par l’intelligence on raisonne sur Dieu, par le coeur on s’unit à Dieu.

Emile BESSON janvier 67

LA LIBERTÉ CHRÉTIENNE

8 mai, 2013

http://www.bibleenligne.com/Lectures_bibliques/Mensuel/ME/06/La%20liberte%20chretienne.htm

LA LIBERTÉ CHRÉTIENNE

Nous trouvons dans la Parole trois cas où il est question d’observer des jours (Romains 14: 5; Colossiens 2: 16; Galates 4: 10), c’est-à-dire, pour envisager les choses d’une manière plus générale, de vouloir introduire dans le christianisme des habitudes cérémonielles. Il est intéressant de comprendre ce qui a poussé les croyants en question à agir ainsi, et ensuite de faire le point chacun personnellement sur ce qui motive nos «habitudes chrétiennes», afin de ne pas être enlacés par elles et de jouir pleinement de la liberté dans laquelle nous avons été placés par Christ (Galates 5: 1).

Retour au judaïsme
Le cas des Galates est le plus sérieux des trois. Ils voulaient introduire, dans leur christianisme, la circoncision, et avec elle, l’observation de jours (Galates 6: 12). En le faisant, ils se plaçaient sur le terrain de la religion humaine et des œuvres légales. Quel mal y avait-il à reprendre les signes extérieurs du judaïsme? En leur écrivant, l’apôtre démontre que la loi fait un tout indissociable; d’ailleurs la circoncision était une condition essentielle pour faire partie du peuple de Dieu. C’est pourquoi celui qui retournait à la circoncision s’engageait sur le terrain de la loi, sur lequel Christ ne pouvait lui profiter de rien. «Le judaïsme était une religion humaine ordonnée de Dieu, et en y revenant lorsque l’ordonnance de Dieu n’était plus en vigueur, ils ne faisaient que retourner au paganisme d’où ils avaient été appelés pour avoir part avec Christ aux choses célestes» (J.N.D.). Aujourd’hui encore on s’efforce d’éveiller des sentiments religieux dans les cœurs et de couvrir la pauvreté intérieure et le manque de puissance par une apparence de piété. Tout cela a une belle apparence aux yeux des hommes, mais en réalité éloigne le cœur de Christ et nourrit le moi. «La pénétration de l’esprit légal au milieu des chrétiens ne doit pas être mise sur un autre pied qu’un manquement moral grave» (J.N.D.). L’un comme l’autre sont du levain qui contamine la pâte tout entière (cf. 1 Corinthiens 5: 6; Galates 5: 9).

Observation de jours
On retrouve aussi l’observation de jours chez les Colossiens, mais ce n’est pas dans le même état d’esprit, leur mobile est différent. Ils étaient disposés à s’assujettir à des règles, ayant égard à l’homme comme vivant dans le monde. L’apôtre leur fait comprendre que nous sommes morts avec Christ, sans user de la même sévérité qu’avec les Galates; il les suit en grâce, tout en leur indiquant le danger qu’ils courent. Si nous sommes morts avec Christ, nous devons vivre sur la terre comme ressuscités avec lui. Il n’y avait pas d’esprit légal chez les Colossiens, mais ils comprenaient mal la position chrétienne; ou du moins leur vie n’était pas en rapport avec celle-ci.
À Rome aussi, certains croyants observaient des jours et n’étaient pas libres de manger de tout. Il n’y avait pas chez eux le désir de se replacer sous la loi, mais des difficultés à se dégager d’elle. C’était un problème de conscience. L’apôtre s’adresse à ceux qui avaient complètement abandonné le paganisme et jouissaient librement de leur christianisme, pour les inviter à respecter la conscience des frères faibles.

Qu’est-ce que la liberté chrétienne?
Ces exemples pris dans la Parole nous montrent que des pratiques identiques, dans un contexte différent et avec un état d’esprit différent, ne doivent pas être mises sur un même pied.
Le légalisme détruit la liberté chrétienne: c’est le désir charnel de légiférer et de dominer sur les âmes en leur imposant des pratiques religieuses. L’apparence est sauve, mais la vraie sainteté ne peut se développer dans un tel état de choses. «Ce n’est que là où la grâce selon la pensée de Dieu est comprise, qu’il y aura un joyeux accroissement de l’homme intérieur, une transformation en l’image de Celui que nous pouvons contempler à face découverte, à la droite de Dieu» (R.B.). La liberté chrétienne ne peut donc exister qu’en dehors de l’esprit légal. Elle consiste à ne plus être obligé de faire ce qui plaît à la chair, mais à pouvoir faire ce qui caractérise le nouvel homme, ce qui est de Christ et ce par quoi Dieu est glorifié. Il s’agit d’être pénétré, par la Parole, de notre position en Christ et d’avoir une vie pratique correspondante, et non de se permettre quelque insoumission que ce soit au Seigneur et à sa Parole. Il s’agit d’être libéré de tout ce dont la conscience se ferait inutilement une obligation, et non d’accoutumer sa conscience à toutes sortes de choses qui ont leur origine en la chair.
Au lieu d’insouciance et de légèreté, la liberté conduit à la justice et à la sainteté pratiques; au lieu d’égoïsme et d’insensibilité, elle réveille un amour désintéressé par lequel la foi opère. En aucun cas la liberté ne doit être «une occasion pour la chair» (Galates 5: 13), ni «un voile pour la méchanceté» (1 Pierre 2: 16). Elle ne consiste pas à élargir le chemin, mais à le laisser tel que Christ nous l’a tracé.

Qu’est-ce qui entrave la jouissance de cette liberté?
Le christianisme nous délivre de l’observation de jours et de distinctions entre des aliments (1 Timothée 4: 4), nous rendant célestes en Christ (Colossiens 3: 1-3). Méconnaître cela, ou ne le connaître qu’intellectuellement, peut empêcher d’entrer dans une pleine liberté: on ressent le besoin de règles, qui ont bien une apparence de sagesse, mais qui, sans qu’on s’en rende compte, tendent à produire une satisfaction charnelle.
Il est possible que nous ayons reçu une éducation qui rende notre conscience portée à se faire beaucoup de scrupules dans un domaine ou dans un autre. Nous ne devons jamais agir contre elle, ce ne serait pas agir sur un principe de foi (Romains 14: 23). Toutefois elle n’est pas un guide absolu. L’apôtre s’attachait à avoir «une conscience sans reproche devant Dieu et devant les hommes» (Actes des Apôtres 24: 16), mais, n’ayant rien sur la conscience, il n’était pas pour autant «justifié», c’est-à-dire sûr d’avoir bien fait (1 Corinthiens 4: 4). Dieu nous instruit et éclaire notre conscience par sa Parole. Lui seul peut nous libérer, par sa Parole, de tout ce dont nous nous ferions une obligation par conscience envers lui, à cause de notre ignorance. Cette absence de liberté peut en revanche dégénérer en légalisme si, au lieu d’en être progressivement dégagés, nous prescrivons aux autres, comme devoir, ce que notre conscience nous dicte.

Une conscience délicate
Il est essentiel pour notre vie chrétienne de cultiver une conscience délicate, en nous tenant sous le regard du Seigneur et en nous jugeant nous-mêmes. C’est autre chose d’avoir une conscience «cérémonielle», qui entrave la jouissance de notre liberté. Cependant, ayant une conscience en bon état, c’est-à-dire sensible, si même, par éducation, elle garde un côté cérémoniel, l’Esprit Saint nous libérera progressivement. Il est remarquable de constater, à travers les Actes des Apôtres, que Paul a eu beaucoup de mal à se dégager des rites judaïques, et qu’ensuite il a pu écrire sur la liberté chrétienne tout en exhortant à avoir beaucoup de délicatesse envers les «faibles» (Actes des Apôtres 20: 16; 21, 24).
Être consciencieux ne suffit donc pas pour jouir de la liberté chrétienne, il faut avoir «les sens exercés à discerner le bien et le mal» par une nourriture solide (Hébreux 5: 14). Connaissant ce qui glorifie le Seigneur, nous l’accomplirons avec une conscience pure, librement et joyeusement (1 Corinthiens 10: 31).

Limites de la liberté
Un problème de conscience se posait chez les Corinthiens relativement à la consommation des choses sacrifiées aux idoles. Il aurait été très simple, pour éviter qu’ils n’aillent trop loin, de leur enseigner qu’ils n’avaient pas à y toucher. Conduit par l’Esprit, écrivant sous l’inspiration divine, l’apôtre leur indique ce qu’est la vraie limite de leur liberté à cet égard.
Il fait la différence entre — d’une part acheter des viandes sacrifiées aux idoles, vendues à la boucherie (1 Corinthiens 10: 25), manger au restaurant du temple d’idoles (1 Corinthiens 8: 10), répondre à l’invitation d’un païen à participer à un repas où de telles viandes sont servies (1 Corinthiens 10: 27) — et d’autre part s’associer à la fête païenne après le sacrifice, ou au sacrifice lui-même.
En résumé, nous pouvons user des choses qui nous permettent de vivre dans la mesure où nous pouvons rendre grâce et où nous le faisons pour la gloire de Dieu.
Aujourd’hui nous constatons que, à cause de notre manque de spiritualité et de notre faiblesse, nous sommes parfois incapables de discerner et de distinguer ces différences. Faut-il, pour y pallier, limiter la liberté chrétienne de peur de tomber? Certainement pas; l’Esprit Saint demeure en nous et «lorsqu’il y a de la droiture dans l’âme, la grâce opérera toujours une séparation du mal beaucoup plus complète que ne saurait le faire un esprit légal» (R.B.).

Comment vivre collectivement dans cette liberté?
Nous aimons naturellement que les autres aient les mêmes convictions que nous, agissent selon les mêmes principes que nous. S’il s’agit d’obéir à la Parole, c’est un désir bien légitime, mais en ce qui concerne le domaine qui nous occupe, il ne doit pas en être ainsi! Combien nous avons besoin que le Saint Esprit forme nos cœurs par les exhortations de Romains 14 et 1 Corinthiens 8 afin que nous soyons conduits dans le «vrai chemin» (Esdras 8: 21)!
Résumons les exhortations que la Parole nous donne concernant la réalisation collective de la liberté chrétienne:
- Respecter la conscience du «faible» et le respecter lui-même. Se permettre d’agir contre la conscience de son frère la «blesserait» (1 Corinthiens 8: 12), et s’il était ainsi amené à agir contre elle, elle serait souillée (Tite 1: 15), puisque en faisant ainsi il n’agirait pas sur un principe de foi (Romains 14: 23). Ce serait pécher contre Christ (1 Corinthiens 8: 12), détruire «celui pour lequel Christ est mort», ne pas marcher selon l’amour (Romains 14: 15).
- Recevoir le «faible»: il ne faut pas le considérer comme étant en mauvais état, ni comme faisant partie d’une classe de frères que l’on n’estime pas beaucoup à cause de ses pratiques. Ce manque de liberté est une infirmité que l’on doit «porter» en étant prêts à renoncer à notre liberté.
- Ne pas juger le «fort», car Dieu l’a reçu. Il est si facile de porter un jugement sur les actes d’autrui; pensons qu’ils peuvent avoir été faits «ayant égard au Seigneur». Le faible pourrait empêcher les autres de jouir de la liberté, estimant que l’on blesse sa conscience, et par là imposer à tous sa pensée… aussi l’exhortation qui lui revient est-elle de ne pas juger.

Les principes du royaume de Dieu
Ces exhortations font apparaître quelques vérités bien importantes, que nous voulons souligner avant de terminer:
- «Le royaume de Dieu n’est pas manger et boire»: ces questions de liberté par rapport aux choses du monde ne concernent pas les choses spirituelles, qui sont «nos» richesses. «Toutes choses sont permises, mais toutes choses n’édifient pas» (1 Corinthiens 10: 23). Pour cette raison il devrait être très facile pour nous de renoncer à en user. Veillons de toute manière à ne pas gaspiller notre temps à ces choses permises, mais qui n’édifient pas: Que de temps à jamais perdu dans notre «civilisation de loisirs»!
- Le royaume de Dieu est «justice, et paix, et joie dans l’Esprit Saint» (Romains 14: 17). En recherchant plutôt ces choses nous réaliserons ce qui est «vraiment la vie» (1 Timothée 6: 19).
- Chacun est responsable pour lui-même devant Dieu. Si nous devons rendre compte pour nous-mêmes, marchons avec notre propre foi, avec nos propres jambes (Romains 14: 4).
- Tout ce que nous faisons doit être fait sur un principe de foi. Nous n’avons donc pas besoin d’un directeur de conscience humain; tout doit être le résultat d’exercices personnels devant Dieu. Nous ne devons pas non plus hésiter à marcher à contre-courant, si notre conscience l’exige.
Que personne ne voie dans les considérations qui précèdent une porte ouverte pour marcher dans un chemin d’indépendance et de propre volonté! Nous n’avons nullement la pensée de favoriser un tel état d’esprit qui est condamné par la Parole du Seigneur. «Garde ton cœur plus que tout ce que l’on garde, car de lui sont les issues de la vie» (Proverbes 4: 23). Que de questions disparaîtraient si nos cœurs étaient en bon état! Nous n’aurions pas de peine à renoncer à nos libertés ni à accepter que d’autres agissent autrement. Nous regarderions tout par rapport à la gloire du Seigneur, le légalisme n’aurait aucune place et il y aurait paix entre nous et édification mutuelle.

Marc Ruel

LES MÉDITATIONS – EVANGILE SELON ST MARC, CHAPITRE 16, 15-20 (Evangile du jour)

25 avril, 2013

http://viechretienne.catholique.org/meditation/45953-l-039-annonce-de-l-039-evangile

LES MÉDITATIONS

L’ANNONCE DE L’EVANGILE

EVANGILE SELON ST MARC, CHAPITRE 16, 15-20

Jésus ressuscité dit aux onze Apôtres : « Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné. Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon nom, ils chasseront les esprits mauvais ; ils parleront un langage nouveau ; ils prendront des serpents dans leurs mains, et, s’ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s’en trouveront bien. »

Prière d’introduction
Seigneur, je suis encore marqué de la joie de Pâques. Montre-moi aujourd’hui les fruits que cette joie peut produire en moi.

Demande
Que l’Esprit Saint agisse en moi, pour que j’aie un cœur d’apôtre.

Points de réflexion

1. L’Église envoyée. Quel beau texte pour l’Année de la foi ! Les dernières lignes de l’évangile selon saint Marc sont les dernières paroles de Jésus, avant de monter au Ciel ; elles sont aussi la description de l’Église primitive, premier groupe des croyants. L’évangile selon saint Marc décrit les situations de manière vivante et active. Pour lui, l’Église primitive, c’est le groupe des personnes qui vont dans le monde entier, pour proclamer l’Évangile à toutes les nations ; ce sont les croyants qui s’en vont prêcher en tout lieu, le Seigneur agissant avec eux et confirmant la Parole par les signes qui l’accompagnent. Quel grand défi, à chaque fois que nous relisons ce texte ! Si l’on faisait une enquête dans la rue pour demander ce que veut dire être chrétien, les gens répondraient peut-être qu’un chrétien est celui qui va à la messe le dimanche, a des positions éthiques sur des sujets déterminés et pratique la charité. Et tout cela est bien vrai ! Mais la description, que nous en fait saint Marc dans son évangile, ajoute comme caractéristique fondamentale le dynamisme apostolique.
2. «  Le Seigneur agissant avec eux ». Recevoir la mission de prêcher le Christ et sa Parole peut faire peur. En serai-je capable ? L’évangile nous rassure sur un point : nous ne sommes pas tout seuls, le Seigneur agit avec ses apôtres. Nous sommes appelés à renouveler notre foi en la vérité de l’action de Dieu, à travers nous, pour notre mission. A travers un sourire, une parole, un acte de charité, c’est le Christ qui sourit, parle et agit. Nous sommes ses instruments, ses envoyés. Le Christ, qui veut agir en nous, a besoin de notre humilité, de notre silence intérieur, de notre écoute.
3. L’exemple des disciples. C’est aujourd’hui la fête de saint Marc. Le jeune Marc a accompagné Pierre, écoutant ses récits et descriptions de la vie de Jésus. Il a aussi secondé Paul dans ses voyages missionnaires. Si son rôle a été plus caché que celui des deux Apôtres, sa plume nous a transmis un Visage très particulier de Jésus-Christ. Les uns sont prophètes, les autres évangélistes, les autres guérissent… Que chacun d’entre nous trouve et prenne dans l’Église la place qui lui a été préparée, selon ce que le Seigneur attend de lui ou d’elle.

Dialogue avec le Christ
Seigneur, est-il possible que Tu m’appelles, moi aussi, à témoigner de Toi et à transmettre Ta Parole ? Comme Moïse, je voudrais dire que je ne sais pas parler. Mais c’est sur Toi que je m’appuie, en Toi que je mets toute ma confiance. Toi, Tu sais agir avec moi, aide-moi, Seigneur.

Résolution
Parler du Christ aujourd’hui (il va en donner l’occasion !)

LES YEUX DE L’ÉTERNEL SONT SUR LES JUSTES

21 mars, 2013

http://www.bibleenligne.com/Lectures_bibliques/Mensuel/ME/03/Les%20yeux%20de%20l%20Eternel%20sont%20sur%20les%20justes.htm

LES YEUX DE L’ÉTERNEL SONT SUR LES JUSTES

Il nous paraît toujours étonnant que l’Esprit Saint se serve de notre vocabulaire et d’expressions très simples à comprendre pour nous faire connaître les «choses profondes de Dieu». Dieu se met en quelque sorte à notre portée. Il est par exemple souvent personnifié, il prend des attributs humains, alors que sa nature n’a rien de comparable à la nôtre. Dieu est infini, l’homme est un être limité. Dieu est omniscient, l’homme comprend en partie seulement, et difficilement, même les choses simples.
La Parole nous dit que Dieu entend, écoute, que ses oreilles sont ouvertes; qu’il voit, regarde, que ses yeux sont sur les justes.
À l’aide de sa Parole nous essaierons de savoir comment Dieu regarde l’homme.

LE REGARD DE DIEU SUR SA CRÉATION
Les yeux et le regard de l’Éternel sont présents dès les premières pages des Écritures. Selon le propos de son cœur, Dieu, le Dieu puissant, crée toutes choses, puis il regarde. On pense à la technique de l’artisan qui avance dans son ouvrage en s’assurant qu’il est toujours conforme à sa volonté. «Dieu vit la lumière, qu’elle était bonne» (Genèse 1: 4). «Et Dieu vit que cela était bon» (Genèse 1: 10, 12, 18, 21, 25). «Et Dieu vit tout ce qu’il avait fait, et voici, cela était très bon» (Genèse 1: 31).
Ce dernier regard que Dieu portait sur son œuvre créée manifestait sa satisfaction devant l’ouvrage parfait de ses mains. Cet ouvrage provoque l’admiration de quiconque observe de près les beautés de la création. «Je te célébrerai de ce que j’ai été fait d’une étrange et admirable manière — déclare David au Psaume 139 — Tes œuvres sont merveilleuses, et mon âme le sait très bien».
On ne peut qu’être frappé de cette satisfaction profonde du Dieu créateur, Dieu en trois personnes dont l’artisan est Christ lui-même, quand on pense que la créature va porter ensuite la main sur son Créateur et le clouer sur une croix.

LE REGARD DE DIEU SUR L’HOMME DÉCHU
Mais, qu’est-ce que l’homme a fait de toutes les richesses que Dieu lui avait confiées? En courbant la tête, nous devons reconnaître que c’est le gâchis le plus complet sur tous les plans.
Dieu constate le premier «que la méchanceté de l’homme était grande sur la terre, et que toute l’imagination des pensées de son cœur n’était que méchanceté en tout temps» (Genèse 6: 5). «Et Dieu regarda la terre, et voici, elle était corrompue» (verset 12). Si nous pouvons lui prêter nos sentiments, quelle amère déception pour celui qui avait «fait toute chose belle en son temps»! (Ecclésiaste 3: 11).
Dès lors Dieu résolut d’exterminer «de dessus la face de la terre» l’homme qu’il avait créé. Mais sa miséricorde immense fit que «Noé trouva grâce aux yeux de l’Éternel». C’était un «homme juste» qui «marchait avec Dieu» (Genèse 6: 7-9). Et l’Éternel donna à Noé des instructions précises pour construire l’arche par laquelle «un petit nombre, savoir huit personnes, furent sauvées à travers l’eau» (1 Pierre 3: 20).

LE REGARD DE DIEU SUR SON PEUPLE ET SUR SON PAYS
Mais bien vite chez ces huit, puis chez leurs descendants, le péché s’est développé: «tous ont péché» (Romains 3: 23). «L’Éternel est lent à la colère» dira après d’autres le prophète Nahum. C’est pourquoi Dieu se choisit un homme: Abraham, puis un peuple qui descend de celui-ci: Israël.
Ce peuple ployé sous le joug du Pharaon, maître dur, figure de Satan, crie à l’Éternel qui entend et répond: «J’ai vu, j’ai vu l’affliction de mon peuple qui est en Égypte» (Exode 3: 7).
L’Éternel choisit pour son peuple un «pays ruisselant de lait et de miel», un «pays sur lequel l’Éternel… a continuellement les yeux» (Deutéronome 11: 12) et dans lequel il l’amène après la longue traversée du désert.
Mais les Israélites «méprisèrent le pays désirable» (Psaumes 106: 24) et se livrèrent à toutes sortes d’abominations au point que l’Éternel ne put plus les reconnaître comme son peuple et qu’il dut s’écrier: «Lo-Ammi», c’est à dire: «vous n’êtes pas mon peuple».
À l’image d’Israël, l’homme s’est continuellement détourné de Dieu pour obéir à Satan et s’est ainsi constitué l’esclave de ce dernier, «car on est esclave de celui par qui on est vaincu» (2 Pierre 2: 19). Les esclaves de Satan, esclaves du péché, méritaient la mort, «car les gages du péché, c’est la mort» (Romains 6: 23).
Dieu, encore selon Nahum, ne tient «nullement le coupable pour innocent» (Nahum 1: 3), et doit juger le mal dans l’homme. Or comme «il n’y a personne qui fasse le bien, non pas même un seul» (Psaumes 14: 3), que fait Dieu dans sa grâce suprême? «Il a regardé des lieux hauts de sa sainteté; des cieux l’Éternel a considéré la terre, pour entendre le gémissement du prisonnier, et pour délier ceux qui étaient voués à la mort» (Psaumes 102: 19, 20).

LE REGARD DE DIEU SUR CHRIST
Dieu envoie le Seigneur Jésus pour sauver la race d’Adam. Devant lui, Jésus, homme parfait, recommence le chemin de l’homme et son histoire, car Adam était «la figure de celui qui devait venir» (Romains 5: 14). Jésus accomplit en tous points l’œuvre de Dieu, et chacun de ses pas, chacune de ses paroles, chacune de ses activités, glorifient Dieu. Regardant la face de son oint (Psaumes 84: 9), Dieu est entièrement satisfait; il ouvre le ciel et déclare: «Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir» (Matthieu 17: 5), alors qu’Israël méprise Celui qui lui était envoyé, disant au gouverneur romain: «Qu’il soit crucifié!», et «Que son sang soit sur nous et sur nos enfants!» (Matthieu 27: 24, 25). Mais le Seigneur Jésus accepte d’être «fait péché pour nous» (2 Corinthiens 5: 21); il subit toute la rigueur du jugement de Dieu contre le péché et nous ouvre les écluses de la grâce divine. Et «le don de grâce de Dieu, c’est la vie éternelle dans le Christ Jésus, notre Seigneur» (Romains 6: 23). Ceux qui, ayant été mordus par un serpent au cours de la traversée du désert, regardaient au serpent d’airain, étaient sauvés. De même, tous ceux qui lèvent les yeux vers la croix et qui regardent avec foi à Jésus expiant leurs péchés, sont sauvés.

LE REGARD DE DIEU SUR LES RACHETÉS
Sur un plan personnel, le chrétien n’a point de crainte en traversant ce monde. Sa seule crainte est de déplaire à son Dieu, mais quelle assurance lui donne cette promesse que «l’œil de l’Éternel est sur ceux qui le craignent, sur ceux qui s’attendent à sa bonté» (Psaumes 33: 18)! Oui, quel bonheur, pour ceux qui ont été justifiés par la grâce, de savoir que «les yeux du Seigneur sont sur les justes» (1 Pierre 3: 12) et de connaître Dieu comme un Père qui a dit: «Je t’instruirai, et je t’enseignerai le chemin où tu dois marcher; je te conseillerai, ayant mon œil sur toi» (Psaumes 32: 8)!
Mais, comme cela a été souvent répété, le croyant n’est pas appelé à demeurer isolé. Quand un homme est amené à Jésus, il devient membre du corps de Christ, de l’Assemblée, de l’Église pour laquelle Christ s’est livré lui-même.
Plusieurs images parlent de l’Église dans la Parole de Dieu. C’est un peuple, une sacrificature sainte et royale, une famille car Dieu nous a adoptés, un édifice, une race élue, une perle de très grand prix, une nation sainte… mais aussi une maison, la maison de Dieu selon 1 Timothée 3: 15. Cette maison peut bien être lézardée, là encore du fait de l’infidélité de l’homme, de son orgueil, de sa volonté propre mêlant l’humain au divin, elle peut être devenue «la grande maison» où les vases à déshonneur sont mêlés aux vases à honneur, elle demeure néanmoins la maison de Dieu. Et ce qui console l’âme affligée de tant de brèches, c’est la grâce et la fidélité de Celui qui ne peut changer. Combien il est précieux de savoir que l’Église est l’objet constant de ses plus tendres soins! La promesse qu’il a faite au sujet de sa maison terrestre n’est-elle pas valable pour sa maison spirituelle: «Mes yeux et mon cœur seront toujours là» (1 Rois 9: 3)?

O toi qui vis dans les hauts cieux,
Dieu rempli de tendresse,
Sur tes enfants, en ces bas lieux,
Ton doux regard s’abaisse.

Bernard Paquien (1993)

Abandonné de Dieu – Au début du Psaume 22…

5 février, 2013

http://www.bibleenligne.com/Lectures_bibliques/Mensuel/ME/02/Abandonne%20de%20Dieu.htm

Abandonné de Dieu

Au début du Psaume 22, se trouve une expression particulièrement émouvante et d’une importance incomparable. C’est la question: «Mon Dieu! Mon Dieu! Pourquoi m’as-tu abandonné?» (Psaumes 22: 1, voir aussi Matthieu 27: 46).

Qui posait cette question à Dieu? Comme le prouve le passage de Matthieu, c’était le Fils de Dieu, qui était dans le sein du Père déjà avant la fondation du monde, l’objet des délices de Dieu, le créateur et le conservateur de l’univers, le Christ qui est sur toutes choses Dieu béni éternellement. En même temps, il était l’homme sans tache, saint, parfait, n’ayant jamais commis un seul péché, ne pouvant pas en commettre, un véritable homme, né de femme, semblable à nous en toutes choses, à part le péché. Depuis la crèche de Bethléhem jusqu’à la croix de Golgotha, sa vie était en parfaite harmonie avec la volonté de Dieu. Il vivait pour glorifier Dieu. Toutes ses paroles et tous ses actes, tous ses regards et ses mouvements dégageaient un parfum agréable à Dieu dont ils rafraîchissaient le cœur. A deux reprises, les cieux s’ouvrirent sur Jésus et la voix du Père lui rendit témoignage: «Tu es mon Fils bien-aimé; en toi j’ai trouvé mon plaisir».
C’est donc cette personne merveilleuse qui adresse ces paroles émouvantes à Dieu. Nos cœurs se demandent aussitôt: est-ce possible qu’il ait pu être abandonné de Dieu? Dieu a-t-il vraiment caché sa face de devant le seul homme juste et parfait ayant jamais vécu sur cette terre souillée? A-t-il fermé son oreille au cri de celui dont la nourriture était de faire la volonté de Dieu et de glorifier son nom? Oui, si étrange et incroyable que cela puisse paraître, Dieu l’a fait. Ce même Dieu qui ne détourne pas ses yeux du juste, dont les oreilles sont ouvertes pour entendre la supplication du pauvre, dont la main est toujours étendue pour secourir celui qui est faible et délaissé – ce même Dieu détourne sa face quand son Fils crie à lui et ne répond pas à sa prière instante.
Nous sommes en présence d’un événement mystérieux. Qui peut mesurer sa portée? Il contient en quelque sorte la substance de l’évangile, et constitue le fondement du christianisme. C’est dans la mesure où nous serons occupés des gloires de Celui qui prononçait ces paroles, où nous méditerons sur ce que cette personne est en elle-même, et pour Dieu, que nous prendrons conscience de la profondeur infinie de cette question. Et plus nous considérerons ce Dieu à qui cette question a été posée — plus nous apprendrons à connaître se caractère et ce qu’il a fait —, plus aussi nous comprendrons la valeur et la force de sa réponse.
Mais pour quelle raison Dieu abandonna-t-il son bien-aimé? Pourquoi? Le savons-nous pour nous-mêmes personnellement? Pouvons-nous dire de tout cœur: «Nous savons, je sais, pourquoi Dieu a abandonné le Seigneur de gloire. C’est parce qu’il se tenait à notre place, prenant sur lui tous nos péchés, oui, il a été fait péché pour nous. Toute notre culpabilité a été placée sur lui, et Dieu a jugé notre cas dans la personne de notre substitut».
Le Saint Esprit nous a-t-il appris ces choses? Avons-nous accepté avec une foi simple ces vérités consignées dans la parole de Dieu? S’il en est ainsi, une paix inébranlable, qui ne peut plus être troublée par aucune puissance ennemie, remplit notre cœur. Dans le cas contraire, l’âme ne pourra connaître et goûter cette paix aussi longtemps qu’elle ne sait pas que Dieu lui-même a réglé à la croix toute la question du péché et des péchés. Dieu savait à l’avance ce qui était nécessaire, et il y a pourvu.
Dieu et le péché se sont rencontrés à la croix. Le péché a été jugé et ôté. Les vagues et les flots de la colère de Dieu ont atteint celui qui portait les péchés; il a été mis dans la poussière de la mort. Dieu a traité le péché selon les exigences inflexibles de sa nature et de son trône, et maintenant, celui qui avait été fait péché et qui a été jugé à notre place est assis à la droite de la majesté de Dieu, couronné de gloire et d’honneur. Sa séance à cette place et la couronne qu’il porte, sont précisément la preuve que le péché est à jamais ôté.
Mais dans la réponse au «pourquoi» du Seigneur abandonné à la croix, nous pouvons aussi trouver une douce pensée: l’amour merveilleux de Dieu envers des pécheurs misérables. Non seulement cet amour le poussa à donner son Fils bien-aimé, mais aussi à le meurtrir à Golgotha: «Il plut à l’Éternel de le meurtrir; il l’a soumis à la souffrance» (Ésaïe 53: 10). Pourquoi? Parce que Dieu voulait nous épargner. Il n’y avait que deux possibilités pour nous: soit nous subissions les peines éternelles (le ver qui ne meurt pas, le feu qui ne s’éteint pas), soit notre substitut devait vider la coupe de la colère de Dieu contre le péché. Dieu soit béni, le Fils de Dieu a accompli l’œuvre de la rédemption et occupe maintenant la place suprême dans la gloire. Une place avec lui est prête pour tous ceux qui croient en lui dans leur cœur.

Traduit de l’allemand

L’amour sans relâche de Dieu (pour Israël)

1 octobre, 2012

http://www.croixsens.net/israel/amoursansrelache.php

L’amour sans relâche de Dieu (pour Israël)

Es.62:1 Pour l’amour de Sion je ne me tairai point, pour l’amour de Jérusalem je ne prendrai point de repos, jusqu’à ce que son salut paraisse, comme l’aurore, et sa délivrance, comme un flambeau qui s’allume.
2 Alors les nations verront ton salut, et tous les rois ta gloire; et l’on t’appellera d’un nom nouveau, que la bouche de l’Eternel déterminera.
3 Tu seras une couronne éclatante dans la main de l’Eternel, un turban royal dans la main de ton Dieu.
4 On ne te nommera plus délaissée, on ne nommera plus ta terre désolation; mais on t’appellera mon plaisir en elle, et l’on appellera ta terre épouse; car l’Eternel met son plaisir en toi, et ta terre aura un époux.
5 Comme un jeune homme s’unit à une vierge, ainsi tes fils s’uniront à toi; et comme la fiancée fait la joie de son fiancé, ainsi tu feras la joie de ton Dieu.
Le passage de Es.62:1-5 m’a touché, cela m’a motivé à vous le partager et l’étudier avec vous.
Pour l’amour de Sion je ne me tairai point, pour l’amour de Jérusalem je ne prendrai point de repos, jusqu’à ce que son salut paraisse, comme l’aurore, et sa délivrance, comme un flambeau qui s’allume. Es.62:1
Dans le contexte, Israël était malmené par les nations à cause de son infidélité à Dieu. Cela n’a rien d’étonnant, Dieu l’avait prédit par Moïse: Israël deviendrait esclave des nations, s’il se laissait séduire par leurs idoles. Les idoles qui servent à la satisfaction de la chair mais qui rendent aveugles spirituellement et éloignent de Dieu.
Ce qui m’a touché, c’est l’attitude de Dieu envers Israël. Il ne se renforgne pas dans un mutisme outré. Il ne les abandonne pas dans leur péché. Au contraire, son amour pour Sion le fait parler. Son amour le pousse à agir en faveur de son peuple, il n’aime pas seulement en paroles mais véritablement, car son amour se traduit par des actions.
La délivrance physique des ennemis d’Israël s’est effectivement produite par la suite au temps de Daniel, mais, comme à l’habitude, la délivrance physique est une métaphore de la délivrance de l’esclavage du péché, voir
Ga.4:22-5:1
C’est la délivrance qui rend réellement libre, comme Jésus le disait lui-même à ses compatriotes dans Jn. 8:31-36 À la lecture de ce texte, nous remarquons que ceux qui ont le plus besoin d’être délivrés sont parfois ceux qui s’en rendent le moins compte. Soyons lucides, il n’est pas impossible que ce soit notre cas ou que ce l’ait déjà été. Alors demandons humblement au Seigneur comme David:
Regarde si je suis sur un mauvais chemin, et conduis-moi sur le chemin de l’éternité! Ps.139:24
En reprenant Es.62:1 nous lisons que le salut paraît comme l’aurore; c’est le passage des ténèbres à la lumière
Ce peuple, assis dans les ténèbres, a vu une grande lumière; et sur ceux qui étaient assis dans la région et l’ombre de la mort la lumière s’est levée. Mt.4:16
Le prophète compare ensuite la délivrance à un flambeau qui s’allume. Ce flambeau sert à nous éclairer le chemin.
Ta Parole est une lampe à mes pieds et une lumière sur mon sentir. Ps.119:115
La Parole de Dieu est le flambeau qui nous montre sur quel chemin nous nous trouvons et nous indique comment aller sur le chemin qui mène à Dieu.
Qu’est-ce la parole de Dieu sinon Jésus-Christ lui-même, la Parole de Dieu venue sur terre faire paraître le salut de nos âmes, la délivrance de l’esclavage du péché?
Ta situation ressemble-t-elle à ces juifs décrits dans Es.62? C’est assurant désolant de s’être laissé berné par les idoles séduisantes mais prend courage, Dieu se ne tait pas, il ne prendra pas de repos jusqu’à ce que tu sois délivré de l’esclavage des idoles, PARCE QU’IL T’AIME !

Pour l’amour de Sion
Pour l’amour de Jérusalem
Pour l’amour de … (ton prénom)

Alors les nations verront ton salut, et tous les rois ta gloire; et l’on t’appellera d’un nom nouveau, que la bouche de l’Eternel déterminera. Es.62:2
Les nations voient l’amour de Dieu pour le croyant quand celui-ci est libéré de l’esclavage du péché
Tu portes maintenant un nom nouveau; fils ! tu es un enfant de Dieu !
Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ; vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus-Christ. Ga.3:26-28
Les 3 versets qui suivent illustrent l’amour de Dieu pour nous, comme un homme désire s’unir pour la vie à la femme qu’il aime, ainsi le Seigneur Dieu fait de l’Église son épouse et met toute sa joie en elle.
3 Tu seras une couronne éclatante dans la main de l’Eternel, un turban royal dans la main de ton Dieu.
4 On ne te nommera plus délaissée, on ne nommera plus ta terre désolation; mais on t’appellera mon plaisir en elle, et l’on appellera ta terre épouse; car l’Eternel met son plaisir en toi, et ta terre aura un époux.
5 Comme un jeune homme s’unit à une vierge, ainsi tes fils s’uniront à toi; et comme la fiancée fait la joie de son fiancé, ainsi tu feras la joie de ton Dieu. Es.62:3-5
N’est-ce pas une pensée réjouissante que nous soyons une source de joie pour Dieu?

Ga.4:22 Car il est écrit qu’Abraham eut deux fils, un de la femme esclave, et un de la femme libre.
23 Mais celui de l’esclave naquit selon la chair, et celui de la femme libre naquit en vertu de la promesse.
24 Ces choses sont allégoriques; car ces femmes sont deux alliances. L’une du mont Sinaï, enfantant pour la servitude, c’est Agar, –
25 car Agar, c’est le mont Sinaï en Arabie, -et elle correspond à la Jérusalem actuelle, qui est dans la servitude avec ses enfants.
26 Mais la Jérusalem d’en haut est libre, c’est notre mère;
27 car il est écrit: Réjouis-toi, stérile, toi qui n’enfantes point! Eclate et pousse des cris, toi qui n’as pas éprouvé les douleurs de l’enfantement! Car les enfants de la délaissée seront plus nombreux Que les enfants de celle qui était mariée.
28 Pour vous, frères, comme Isaac, vous êtes enfants de la promesse;
29 et de même qu’alors celui qui était né selon la chair persécutait celui qui était né selon l’Esprit, ainsi en est-il encore maintenant.
30 Mais que dit l’Ecriture? Chasse l’esclave et son fils, car le fils de l’esclave n’héritera pas avec le fils de la femme libre.
31 C’est pourquoi, frères, nous ne sommes pas enfants de l’esclave, mais de la femme libre.
5:1 C’est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude.

Jn.8:30 Comme Jésus parlait ainsi, plusieurs crurent en lui.
31 Et il dit aux Juifs qui avaient cru en lui: Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples;
32 vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira.
33 Ils lui répondirent: Nous sommes la postérité d’Abraham, et nous ne fûmes jamais esclaves de personne; comment dis-tu: Vous deviendrez libres?
34 En vérité, en vérité, je vous le dis, leur répliqua Jésus, quiconque se livre au péché est esclave du péché.
35 Or, l’esclave ne demeure pas toujours dans la maison; le fils y demeure toujours.
36 Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres.

Ascension du Seigneur, solennité, Jean Tauler : « Pour aller où je m’en vais, vous savez le chemin » (Jn 14,4)

18 mai, 2012

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20120518

Ascension du Seigneur, solennité

Commentaire du jour

Jean Tauler (v. 1300-1361), dominicain à Strasbourg
Sermon 20, 3ème pour l’Ascension (trad. Cerf, 1991, p. 149 rev.)
« Pour aller où je m’en vais, vous savez le chemin » (Jn 14,4)

      « Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel »… Les membres du Corps du Christ doivent suivre leur chef, leur tête, qui est monté aujourd’hui. Il nous a précédés, pour nous préparer une place (Jn 14,2), à nous qui le suivons, de sorte que nous puissions dire avec la fiancée du Cantique des Cantiques : « Entraîne-moi après toi » (1,4)…
      Voulons-nous le suivre ? Nous devons aussi considérer le chemin qu’il nous a montré pendant trente-trois ans : chemin de pauvreté, de dénuement, parfois très amers. Il nous faut suivre tout à fait le même chemin si nous voulons parvenir, avec lui, au-dessus de tous les cieux. Quand même tous les maîtres seraient morts et tous les livres brûlés, nous trouverions toujours, en sa sainte vie, un enseignement suffisant, car c’est lui-même qui est la voie et pas un autre (Jn 14,6). Suivons-le donc.
      De même que l’aimant attire le fer, ainsi le Christ aimable attire à lui tous les cœurs qu’il a touchés. Le fer touché par la force de l’aimant est élevé au-dessus de sa manière naturelle, il monte en le suivant, quoique ce soit contraire à sa nature. Il n’a plus de repos jusqu’à ce qu’il se soit élevé au-dessus de lui-même. C’est ainsi que tous ceux qui sont touchés au fond de leur cœur par le Christ ne retiennent plus ni la joie ni la souffrance. Ils sont élevés au-dessus d’eux-mêmes jusqu’à lui…
      Quand on n’est pas touché, il ne faut pas l’imputer à Dieu. Dieu touche, pousse, avertit et désire également tous les hommes, il veut également tous les hommes, mais son action, son avertissement et ses dons sont reçus et acceptés d’une façon bien inégale… Nous aimons et nous recherchons autre chose que lui, voilà pourquoi les dons que Dieu offre sans cesse à chaque homme restent parfois inutiles… Nous ne pouvons sortir de cet état d’âme qu’avec un zèle courageux et décidé et avec une prière bien sincère, intérieure et persévérante.

L’Amour dans la Bible – Citations sur l’amour dans la Bible

11 mai, 2012

http://www.amour.ro/spiritualite/amour-bible.php

L’Amour dans la Bible

Citations sur l’amour dans la Bible

Jean 13
34. Je vous donne un commandement nouveau: Aimez-vous les uns les autres; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres.
35. A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres.

Jean 15
12. C’est ici mon commandement: Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés.
13. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.

Romains 12
9. Que la charité soit sans hypocrisie. Ayez le mal en horreur; attachez-vous fortement au bien.
10. Par amour fraternel, soyez pleins d’affection les uns pour les autres; par honneur, usez de prévenances réciproques.

Romains 13
8. Ne devez rien à personne, si ce n’est de vous aimer les uns les autres; car celui qui aime les autres a accompli la loi.
9. En effet, les commandements: Tu ne commettras point d’adultère, tu ne tueras point, tu ne déroberas point, tu ne convoiteras point, et ceux qu’il peut encore y avoir, se résument dans cette parole: Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
10. L’amour ne fait point de mal au prochain: l’amour est donc l’accomplissement de la loi.

Corinthiens 13
1. Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la charité, je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit.
2. Et quand j’aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j’aurais même toute la foi jusqu’à transporter des montagnes, si je n’ai pas la charité, je ne suis rien.
3. Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n’ai pas la charité, cela ne me sert de rien.
4. La charité est patiente, elle est pleine de bonté; la charité n’est point envieuse; la charité ne se vante point, elle ne s’enfle point d’orgueil,
5. elle ne fait rien de malhonnête, elle ne cherche point son intérêt, elle ne s’irrite point, elle ne soupçonne point le mal,
6. elle ne se réjouit point de l’injustice, mais elle se réjouit de la vérité;
7. elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout.
8. La charité ne périt jamais. Les prophéties prendront fin, les langues cesseront, la connaissance disparaîtra.
9. Car nous connaissons en partie, et nous prophétisons en partie,
10. mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel disparaîtra.
11. Lorsque j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant; lorsque je suis devenu homme, j’ai fait disparaître ce qui était de l’enfant.
12. Aujourd’hui nous voyons au moyen d’un miroir, d’une manière obscure, mais alors nous verrons face à face; aujourd’hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j’ai été connu.
13. Maintenant donc ces trois choses demeurent: la foi, l’espérance, la charité; mais la plus grande de ces choses, c’est la charité.

Colossiens 3
12. Ainsi donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, revêtez-vous d’entrailles de miséricorde, de bonté, d’humilité, de douceur, de patience.
13. Supportez-vous les uns les autres, et, si l’un a sujet de se plaindre de l’autre, pardonnez-vous réciproquement. De même que Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi.
14. Mais par-dessus toutes ces choses revêtez-vous de la charité, qui est le lien de la perfection.

Thessalonicien 4
9. Pour ce qui est de l’amour fraternel, vous n’avez pas besoin qu’on vous en écrive; car vous avez vous-mêmes appris de Dieu à vous aimer les uns les autres,
10. et c’est aussi ce que vous faites envers tous les frères dans la Macédoine entière. Mais nous vous exhortons, frères, à abonder toujours plus dans cet amour,

1 Pierre 1
22. Ayant purifié vos âmes en obéissant à la vérité pour avoir un amour fraternel sincère, aimez-vous ardemment les uns les autres, de tout votre coeur,

1 Jean 3
23. Et c’est ici son commandement: que nous croyions au nom de son Fils Jésus Christ, et que nous nous aimions les uns les autres, selon le commandement qu’il nous a donné.

1 Jean 4
7. Bien-aimés, aimons nous les uns les autres; car l’amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu.
8. Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour.
9. L’amour de Dieu a été manifesté envers nous en ce que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui.
10. Et cet amour consiste, non point en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu’il nous a aimés et a envoyé son Fils comme victime expiatoire pour nos péchés.
11. Bien-aimés, si Dieu nous a ainsi aimés, nous devons aussi nous aimer les uns les autres.
12. Personne n’a jamais vu Dieu; si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et son amour est parfait en nous.
13. Nous connaissons que nous demeurons en lui, et qu’il demeure en nous, en ce qu’il nous a donné de son Esprit.
14. Et nous, nous avons vu et nous attestons que le Père a envoyé le Fils comme Sauveur du monde.
15. Celui qui confessera que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, et lui en Dieu.
16. Et nous, nous avons connu l’amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru. Dieu est amour; et celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui.
17. Tel il est, tels nous sommes aussi dans ce monde: c’est en cela que l’amour est parfait en nous, afin que nous ayons de l’assurance au jour du jugement.
18. La crainte n’est pas dans l’amour, mais l’amour parfait bannit la crainte; car la crainte suppose un châtiment, et celui qui craint n’est pas parfait dans l’amour.
19. Pour nous, nous l’aimons, parce qu’il nous a aimés le premier.
20. Si quelqu’un dit: J’aime Dieu, et qu’il haïsse son frère, c’est un menteur; car celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, comment peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas?
21. Et nous avons de lui ce commandement: que celui qui aime Dieu aime aussi son frère.

Hébreux 13
1. Persévérez dans l’amour fraternel.

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