http://www.info-bible.org/legrand/7.10.htm
(Désolé, je n’ai pas lu l’étude , bien que je vais proposer , vous savez : le changement de saison , les rhumes , etc
FERNAND LEGRAND
LE HASARD EXISTE-T-IL ?
Le texte qui suit est assez long, mais il serait dommage qu’on le raccourcisse. Dans le saint Evangile de Marc au chapitre 15, on lit à partir du verset 6 :
(nous sommes ici au prétoire où Ponce Pilate le magistrat rend la justice. On lui a amené Jésus mais il a déjà compris qu’il était innocent ; il pensait le faire relâcher mais…)
« A chaque fête, il relâchait un prisonnier, celui que demandait la foule.
Il y avait en prison un nommé Barabbas avec ses complices, pour un meurtre qu’ils avaient
commis dans une sédition.
La foule, étant montée, se mit à demander ce qu’il avait coutume de leur accorder.
Pilate leur répondit : Voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs ? (Jésus)
Car il savait que c’était par envie que les principaux sacrificateurs l’avaient livré.
Mais les chefs des sacrificateurs excitèrent la foule, afin que Pilate leur relâchât plutôt Barabbas
Pilate, reprenant la parole, leur dit : Que voulez-vous donc que je fasse de celui que vous appelez le roi des Juifs ?
Ils crièrent de nouveau : Crucifie-le !
Pilate leur dit : Quel mal a-t-il fait ? Et ils crièrent encore plus fort : Crucifie-le !
Pilate, voulant satisfaire la foule, leur relâcha Barabbas ; et, après avoir fait battre de verges Jésus, il le livra pour être crucifié.
Les soldats conduisirent Jésus dans l’intérieur de la cour, c’est-à-dire dans le prétoire, et ils assemblèrent toute la cohorte.
Ils le revêtirent de pourpre et posèrent sur sa tête une couronne d’épines qu’ils avaient tressée.
Puis ils se mirent à le saluer : Salut, roi des Juifs !
Et ils lui frappaient la tête avec un roseau, crachaient sur lui, et, fléchissant les genoux, ils se prosternaient devant lui.
Après s’être ainsi moqués de lui, ils lui ôtèrent la pourpre, lui remirent ses vêtements et l’emmenèrent pour le crucifier.
Ils forcèrent à porter la croix de Jésus un passant qui revenait des champs, Simon de Cyrène, père d’Alexandre et de Rufus ; et ils conduisirent Jésus au lieu nommé Golgotha, ce qui signifie : lieu du crâne. Ils lui donnèrent à boire du vin mêlé de myrrhe, mais il ne le prit pas ».
Nous passons maintenant à l’Evangile de Luc où au chapitre 23 et à partir du verset 33 on lit :
« Lorsqu’ils furent arrivés au lieu appelé Crâne, ils le crucifièrent là, ainsi que les deux
malfaiteurs, l’un à droite, l’autre à gauche.
Jésus dit : Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font. Ils se partagèrent ses vêtements, en tirant au sort.
Le peuple se tenait là et regardait. Les magistrats se moquaient de Jésus, disant : Il a sauvé les autres ; qu’il se sauve lui-même, s’il est le Christ, l’élu de Dieu !
Les soldats aussi se moquaient de lui ; s’approchant et lui présentant le vinaigre, ils disaient : Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même !
Il y avait au-dessus de lui cette inscription : Celui-ci est le roi des Juifs.
L’un des malfaiteurs crucifiés l’injuriait, disant : N’es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même et sauve-nous !
Mais l’autre le reprenait et disait : Ne crains-tu pas Dieu, toi qui subis la même condamnation ?
Pour nous, c’est justice, car nous recevons ce qu’ont mérité nos crimes ; mais celui-ci n’a rien fait de mal.
Et il dit à Jésus : Souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton règne
Jésus lui répondit : Je te le dis en vérité, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis.
Il était déjà environ la sixième heure, et il y eut des ténèbres sur toute la terre, jusqu’à la neuvième heure.
Le soleil s’obscurcit, et le voile du temple se déchira par le milieu.
Jésus s’écria d’une voix forte : Père, je remets mon esprit entre tes mains. Et, en disant ces paroles, il expira.
Le centenier, voyant ce qui était arrivé, glorifia Dieu, et dit : Certainement, cet homme était juste ». (un autre évangile ajoute : « Il était le Fils de Dieu »)
Je ne sais pas si vous croyez au hasard. Moi j’admets qu’il y a des coïncidences parfois surprenantes auxquelles je n’attache pas trop d’importance. Quand on croit en Dieu, on doit davantage parler de Providence que de hasard. Je crois que dans ce monde où, hélas, le mal règne en maître, Dieu a son mot à dire. Et pour le dire, il met les gens dans certaines situations qu’ils n’ont pas recherchées, et qui les obligent au moins une fois dans leur vie, à entendre ce que Dieu veut leur dire.
Je me rappellerai toujours cette aventure qui m’est arrivée dans la ville de Charleroi en Belgique :
C’était un dimanche soir, et le train de 22h.30 devait me ramener à la frontière française par la grande ligne Cologne, Liège, Charleroi, Jeumont-Frontière, Paris. Comme j’avais un peu de temps devant moi, j’ai flâné et je me suis payé une portion de vitrines. J’ai tellement flâné que tout à coup j’ai pris conscience que l’heure du départ était arrivée. J’ai piqué un sprint qui aurait laissé Carl Lewis, le recordman du monde du 100 m, béat d’admiration. Arrivé en trombe dans le hall de la gare, je suis arrivé juste à temps pour…. rater mon train ! Ah ! Ce que j’ai pu pester contre ce mauvais coup du sort, pensais-je, qui m’obligeait à attendre l’express qui arrivait de Cologne à minuit et quart. J’avais plus d’une heure et demie à attendre. Je suis retourné un peu en ville et je suis revenu dans la salle des pas perdus, (oh ! que c’est bien dit, la salle des pas perdus). Il était très tard et il n’y avait presque plus personne. Je me suis dit : « Je vais essayer de parler de l’Evangile à quelqu’un ».
Mais à qui ? Il n’y avait guère que deux dames, l’une âgée, l’autre un peu moins, qui allaient prendre le même train. On a parlé, causé un peu. Je mettais mes méninges à la torture pour savoir comment j’allais leur parler de Jésus, de l’Evangile, de la Bible.
Alors que nous évoquions les tristes événements de l’actualité, la plus jeune des deux dames dit : « Monsieur, moi je sais qu’il y aura encore des guerres, car j’ai une Bible et la Bible le dit ».
Fantastique ! Moi qui essayais d’avoir le contact, le contact était là, tout préparé, ouvert comme un boulevard. Je me suis trouvé devant une dame vaguement protestante. Elle avait une Bible qu’elle lisait à l’occasion ; elle m’avait sorti cette phrase comme on dit « servie sur un plateau ».
Je me suis dit : c’est l’occasion ou jamais de leur parler de la Bonne Nouvelle. Alors j’ai dit : « Mesdames, on ne va pas parler ici debout, allons dans la salle d’attente où il y a des bancs ». Le temps passait. On s’est assis sur un banc, je retire ma Bible de poche, je l’ouvre pour leur en parler. A ce moment-là le garde de salle vient et crie : « Les voyageurs pour Jeumont, Paris passent sur le quai ! »
Je remets ma Bible en poche et, galamment, je m’offre à porter l’une des valises de ces dames, y compris mon attaché-case. Nous passons au contrôle des billets, et de là sur le quai. Sous une lumière diffuse je sors ma Bible car la plus âgée insistait pour que le parle des prophéties. J’allais leur citer quelques textes de l’Ecriture, mais au moment où j’ouvre ma Bible, le haut-parleur crie : « Attention, l’express entre en gare ! ». Je remets ma Bible en poche. On attend un peu et voilà l’express qui arrive. Je reprends les valises de ces dames, j’entre dans un compartiment, je les installe, l’express démarre. Il n’y avait qu’une demi-heure de voyage.
Je retire ma Bible, je commence… Le contrôleur passe : « Les billets, s’il vous plaît ! » Je donne le billet et il me dit : « Monsieur, vous êtes en première classe avec des billets de deuxième classe. Il faut changer de wagon… » Ah !…
Je remets ma Bible en poche. Je voulais parler de l’Evangile, mais dans ce wagon il y avait un voyageur invisible, le Prince des Ténèbres qui ne voulait pas que j’en parle et qui faisait tout pour s’y opposer. N’est-il pas notre ennemi à tous, qui ne veut pas que nous soyons sauvés ? Je prends à nouveau les valises et nous nous faufilons le long des couloirs, jusqu’à ce qu’on trouve un wagon de deuxième classe.
Un quart d’heure s’était passé ; il me restait un quart d’heure. Dans ce court laps de temps j’ai pu parler à une dame qui, tout en ayant une religion, une bonne religion, une bonne moralité certainement, était une femme qui ne connaissait pas le salut. Elle ne savait pas ce qu’il fallait faire pour aller au ciel. J’ai pu, le temps d’un petit quart d’heure, lui parler de l’essentiel du salut tel qu’en parle l’Evangile, car je sentais que cette dame buvait ces paroles. Je n’ai même pas eu le temps de prendre son nom, son adresse, de lui dire que je reprendrais contact avec elle. Elle partait pour Paris et de là dans le Midi. Je suis descendu du train à la frontière, et c’est ainsi que, au hasard d’un train manqué, Dieu m’avait permis de parler de l’Evangile à une personne que probablement je ne reverrais jamais, mais que je crois rencontrer un jour dans le ciel.
Dieu nous parle ainsi au hasard d’un train manqué, d’un programme radiophonique évangélique sur les ondes, qui tout à coup nous interpelle et parle à notre cœur, au hasard d’un traité qu’on trouve sous la porte, au hasard d’une invitation d’un ami, d’une amie qui nous invite à une conférence du genre de celle qui est reproduite sur le livret que vous lisez en ce moment.
Dans le récit que nous allons développer, nous trouvons trois « hasards » trop bien agencés pour être l’œuvre d’un hasard aveugle.
Le premier hasard, c’est celui de Simon de Cyrène
Comme son nom l’indique, Simon de Cyrène était originaire de la Cyrénaïque en Lybie, en Afrique du nord où il y avait une colonie juive. Simon était ce qu’on appellerait aujourd’hui un « émigré » ; 1300 kms environ le séparaient de Jérusalem.
Et voilà que nous le trouvons à Jérusalem où il était revenu. Comment ? Pourquoi ? Nous ne le savons pas. Mais sans doute assez définitivement car il avait acquis un champ qu’il cultivait. La fête de Pâques approchait. Ce matin-là il s’était levé très tôt pour travailler son champ avant la chaleur du jour, et vers les huit heures, huit heures et demie, il s’est dit : « Assez fait pour aujourd’hui ».
Pourquoi s’est-il arrêté à ce moment-là et pas dix minutes plus tôt ou dix minutes plus tard ? Pourquoi en rentrant chez lui a-t-il pris cet itinéraire-là ? Pourquoi celui-là plutôt qu’un autre ? Il aurait pu faire un petit crochet, prendre le chemin le plus court, emprunter telle ruelle plutôt qu’une autre ? Mais non, il est passé par-là et, par hasard, il est tombé nez à nez avec un cortège étrange ; un cortège de condamnés à morts entourés de soldats romains et d’une grande foule de gens qui suivaient. Et comme l’un des trois condamnés, portant sa croix trop lourde, semblait épuisé et incapable de poursuivre son chemin, un des soldats romains qui devait l’aider à porter sa croix, n’a rien trouvé de mieux que de réquisitionner le premier passant ; et le hasard a voulu que ce soit Simon de Cyrène qui passait par-là.
Ah ! Qu’il a dû la trouver saumâtre ! Imaginez que pendant la guerre, les armées d’occupation nous aient obligés à dépanner un de leur camion embourbé dans une fondrière. Non ! Le flanquer dans le fossé, oui ! Mais l’en sortir, surtout pas ! Eh ! bien c’était un peu ça. Le Romain, c’était l’occupant ; c’était l’ennemi détesté. Ah ! Ce qu’il a dû maugréer, ce Simon de Cyrène. Des milliers, 100 000, 200 000 habitants ou plus à Jérusalem, et c’était sur lui, et sur lui tout seul que ça tombait !
Mais comme son dépit a dû se changer en étonnement et puis son étonnement en reconnaissance, car seul d’entre tous les habitants de Jérusalem, il a eu l’honneur de porter la croix de Jésus. Cet honneur aurait dû échoir à Pierre, mais Pierre avait renié. Ou à Jean, mais Jean suivait de loin. Ou à Judas, mais Judas avait trahi. Alors Dieu a appelé un homme de 1300 kms plus loin pour qu’il portât la croix de son Fils. Ah ! comme on comprend mieux cette parole qui dit : « Il en viendra de l’Orient, de l’Occident, du nord et du sud qui seront à table au festin du Royaume de Dieu et les ayants droit en seront exclus ».
Vingt siècles ont passé depuis ces événements, et les noms des centaines de milliers de gens qui vivaient à Jérusalem ont sombré dans l’oubli des générations qui passent ; mais deux mille ans d’histoire ne sont pas arrivés à faire oublier cette heure où les pas de Simon ont croisé ceux du Fils de Dieu.
Vous demanderez peut-être : « Simon de Cyrène a-t-il été sauvé ? » Ce qui me le fait penser, ce n’est pas parce qu’il a porté la croix de Jésus-Christ. Non, on n’est pas sauvé en faisant des chemins de croix, ou en se flagellant, ou en se mortifiant comme certains pensent devoir le faire. Non, ce n’est pas ainsi que l’ont est sauvé. Si Simon est entré dans le salut, ce n’est pas davantage l’effet du hasard, mais au fait qu’il a cru en la mort expiatoire de Celui dont, bien à contrecœur, il avait porté la croix ce jour-là. Il n’est dit nulle part que Simon s’est converti, mais ce qui me porte à le croire c’est que ses deux fils, Alexandre et Rufus, étaient bien connus des premiers chrétiens dont ils partageaient la foi. Et d’où tenaient-ils leur foi, sinon de celui avait été lié de si près au grand drame du calvaire et qui y avait cru ?…
Le 2è hasard est celui du brigand repentant
Trois hommes attendaient dans leur cellule le moment de leur exécution ; trois gibiers de potence qui allaient expier leur dette envers la société. Un tribunal romain les avait condamnés, non pas la guillotine ou à la corde, mais à l’affreux supplice alors en vigueur, la crucifixion.
Qui racontera ce que fut leur dernière nuit ? Ils sont sans recours, sans Dieu, sans espérance pour l’Au-delà qui frappe à la porte. Ils n’ont devant eux que les souffrances atroces et interminables de la croix et la perdition éternelle pour leur âme.
Mais il va se produire un détail imprévu, qui remplira d’amertume deux d’entre eux et de joie le troisième. Le plus coupable des trois, un nommé Barrabas, est sorti de prison pour s’entendre dire : « Barrabas, tu es libre, quelqu’un t’a remplacé ». Les deux autres ont dû penser : « Voilà bien la justice des hommes, c’est le plus coupable qu’on gracie ! ». Mais ils ignoraient qu’en vertu de ce « hasard », la grâce divine faisait briller sur leur sombre chemin la lumière du salut, ce qui ne serait pas arrivé sur Barrabas s’il était resté avec eux. En plus, pourquoi ont-ils subi leur peine le même jour que le Seigneur ? Cela aurait pu être quelques jours avant ou quelques jours après ; mais non, c’était ce jour-là.
Ces deux hommes n’ont pas été sans observer le nouveau venu. Comme ils l’ont trouvé différent d’eux !
Eux ils maudissaient, injuriaient et blasphémaient ; Lui était comme une brebis muette, sans amertume ni révolte.
Ils ont entendu sa réponse aux femmes qui pleuraient en le suivant : « Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi… » Ils ont entendu les allusions moqueuses à sa royauté, ce qui était le motif de sa condamnation : être le Roi des Juifs, selon ce que disait l’écriteau ?
Pourquoi portait-il sur le front une couronne d’épines qui faisait des coulées le sang sur son visage ?
Eux ont bu le vin que, par un sursaut d’humanité, on leur offrait comme un semblant d’anesthésie aux cruelles souffrances qui allaient suivre, mais Lui a refusé d’en prendre.
Ils ont entendu crier : « Il a sauvé les autres, qu’il se sauve lui-même… »
Mais surtout ils l’ont entendu prier comme jamais ils n’avaient entendu personne prier, et avec des accents inconnus d’eux : « Père, pardonne-leur, ils ne savent ce qu’ils font.. ».
Dans ces deux brigands se sont passées des réactions différentes qui se retrouvent partout dans le monde d’aujourd’hui : L’un continue à injurier et dit : « N’es-tu pas le Christ ? sauve-toi toi-même et sauve nous ! » Il croit en Christ (si toutefois c’est croire que de mettre un SI devant sa prière) mais tout ce qu’il voit dans le Sauveur c’est tout juste le moyen de sauver sa peau. Pour cet homme, Jésus-Christ c’est la bonne occasion pour tout de suite. Il voit en lui celui qui peut sauver son corps de la souffrance, mais pas son âme de l’enfer. Il n’y a pas de repentance en lui. Tout ce qu’il regrette, c’est de s’être fait prendre et s’il s’en sort il se promet d’être plus malin la prochaine fois.
Jésus n’a aucune réponse à lui proposer. Qu’en est-il de nous ? Jésus n’est-il là que pour nous servir de lui, ou sommes-nous là pour que nous le servions ?
Par contre, quel revirement chez l’autre condamné. Ecoutez ce que nous en a rapporté le médecin Luc dans le chapitre 23 de son évangile. Au verset 39 nous lisons : « L’un des malfaiteur crucifié l’injuriait, disant : N’es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même et sauve-nous ! Mais l’autre le reprenait et disait : Ne crains-tu pas Dieu, toi qui subis la même condamnation ? Pour nous c’est justice, car nous recevons ce qu’ont mérité nos crimes ; mais celui-ci n’a rien fait de mal. Et il dit à Jésus : Souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton règne. Jésus lui répondit : Je te le dis en vérité, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis ». En somme,
Il reprend l’injustice de son compagnon.
Il éprouve la crainte de Dieu qui, selon Proverbes 8 :13 est la haine du mal.
Il se reconnaît coupable, et que Jésus ne l’est pas.
Il reconnaît en lui, celui qui ressuscitera et régnera sur le monde.
Il lui adresse le S.O.S. de son âme.
Il ne demande rien pour son corps, rien pour le présent, mais tout pour l’avenir et pour son âme.
Voyez, détaillée, la réponse du Seigneur :
En vérité, en vérité… Quelle certitude !
Aujourd’hui… Quelle promptitude !
Tu seras avec moi… Quelle compagnie !
Dans le paradis… Quelle éternité !
Un dernier mot sur ce deuxième homme : Ce n’est pas le hasard qui l’a sauvé, puisque le premier malfaiteur a bénéficié des mêmes circonstances. Ce qui sauve, c’est la repentance et la foi que cet homme a mis dans celui-là seul qui pouvait le sauver.
Le 3è hasard est celui du centenier romain
Cet homme était venu de son Italie lointaine. Il avait assez bien réussi dans la vie ; il avait accédé à un grade honorable dans l’armée et avait cent hommes sous ses ordres.
Et voici que le hasard du devoir militaire le met à la tête d’une petite troupe de soldats, formés pour la sinistre besogne d’exécuter les condamnés à mort. C’était là une corvée dont il se serait bien passé. Pendant des jours, son esprit allait repasser les scènes atroces dont il était chargé de surveiller la bonne exécution.
Ce jour-là il conduisit trois prisonniers que la justice livrait aux bourreaux. Pour lui il s’agissait de trois brigands qui ne méritaient aucune pitié. Mais comme l’un d’eux a dû lui paraître étrange… On lui avait remis un écriteau en trois langues qui indiquait le motif de sa condamnation, s’être dit Le Roi des Juifs. Etait-ce un vrai roi qu’il conduisait au supplice ? Sa conduite en tous cas ne lui paraissait pas être celle d’un brigand. Malgré son abattement physique, une telle noblesse se dégageait de lui que l’inscription qu’il avait en main s’harmonisait parfaitement à la personne à qui elle s’appliquait. Son langage, son attitude, jusqu’à son regard, tout trahissait qu’il n’était pas un homme ordinaire. L’écriteau fut appliqué sur la croix et le roi le fut aussi.
Il était neuf heures du matin. Jusqu’à midi, tandis qu’il montait la garde, il eut tout le loisir de méditer sur la chose. Tout à coup, vers midi, alors que le soleil était à son zénith, la clarté du jour devint étrangement diffuse ; une pénombre mystérieuse envahissait la terre ; la lumière était absorbée par les ténèbres. Dans cette obscurité il écouta les paroles échangées entre le malfaiteur et le Roi. Ces ténèbres contre nature qui l’entouraient, ces paroles d’ineffable assurance qu’il entendait, cet homme tellement divin qui le dépassait et l’émoi de son âme qui l’étreignait, firent qu’il se rapprocha de la croix centrale au moment où Jésus, ayant remis son esprit entre les mains du Père et ayant poussé un grand cri, expira. Ce centenier fut le témoin le plus rapproché de la mort de Jésus. Je ne sais pas ce qu’il vit, mais ce qu’il vit le bouleversa tellement que, au moment où la terre trembla, son cœur aussi trembla et il ne put retenir ce cri : Assurément cet homme était Fils de Dieu ! (Matt.27 :54). Dans ces ténèbres tragiques, de la façon mystérieuse dont le cœur se donne, son cœur s’était donné à Jésus-Christ car la Bible dit que personne ne peut dire en toute vérité que Jésus-Christ est Seigneur sinon par le Saint-Esprit.
Ce qu’il nous faut maintenant savoir, c’est que Jésus-Christ n’est pas seulement mort pour Simon de Cyrène, pour le deuxième larron, pour le centenier romain, mais qu’il est aussi, et surtout, mort pour nos péchés, pour nous sauver, nous.
Si donc trois « hasards », trois concours de circonstances ont amené ces trois hommes au salut, à combien plus forte raison ne devriez-vous pas être sauvés, vous qui lisez ces pages, sachant d’avance qu’en les lisant elles vous feraient entendre le message du salut.
Amis qui lisez ces lignes, si je pouvais prendre votre main et la mettre dans celle du Sauveur, je le ferais.
Si je pouvais prendre à votre place la décision de vous convertir, je le ferais.
Mais cette décision vous appartient, personne ne peut la prendre à votre place, vous devez la prendre pour vous-même d’une façon toute personnelle.
Tandis que vous arrivez au terme de cette lecture, venez à Jésus-Christ, qui peut vous entendre et vous répondre parce qu’il est ressuscité, et dites-lui dans une courte prière silencieuse mais vraie :
Seigneur, tu as sauvé Simon, tu as sauvé le brigand, tu as sauvé le centenier, tu en a sauvé tant d’autres depuis… Seigneur, sauve-moi en cet instant ; je veux t’ ppartenir et te suivre jusqu’au bout. Amen !