Archive pour la catégorie 'biblique, Ancient Testament: Psaume'

DÈS LE MATIN, SEIGNEUR, ENTENDS-MOI : PSAUME 5

8 octobre, 2014

http://www.interbible.org/interBible/cithare/psaumes/2012/psa_120127.html

DÈS LE MATIN, SEIGNEUR, ENTENDS-MOI : PSAUME 5

2 Seigneur, écoute ce que je dis, remarque mes soupirs.
3 Mon Dieu, mon Roi, sois attentif à mes appels.
C’est à toi que j’adresse ma prière
4 Dès le matin, Seigneur, entends-moi.
Dès le matin, je me prépare à être reçu chez toi, et j’attends.
5 Tu n’es pas un dieu qui prend plaisir au mal.
Le méchant n’a pas sa place chez toi.
6 Tu ne supportes pas d’avoir des insolents devant toi ;
tu détestes tous ceux qui font le malheur des autres.
7 Tu élimines les menteurs, Seigneur,
tu as horreur de ceux qui pratiquent le meurtre et la fraude.
8 Mais ta bonté pour moi est si grande que je peux entrer chez toi
pour m’incliner avec respect face à ton sanctuaire.
9 Seigneur, tu es un Dieu loyal,
sois mon guide à cause de mes adversaires ;
aplanis devant moi le chemin que tu m’appelles à suivre.
10 On ne peut se fier à ce qu’ils disent ; ils ne pensent qu’à nuire.
Leur langue leur sert à flatter, leur bouche est une tombe ouverte.
11 O Dieu, déclare-les coupables ;
que leurs intrigues les mènent à leur chute,
chasse-les pour toutes leurs fautes, puisqu’ils te sont rebelles.
12 Quant à ceux qui ont recours à toi, qu’ils se réjouissent,
qu’ils crient leur joie pour toujours ;
qu’ils chantent victoire à cause de toi, tous ceux qui t’aiment !
Tu es un abri pour eux.
13 Toi, Seigneur, tu fais du bien aux fidèles ;
ta bienveillance est comme un bouclier qui les protège.

Commentaire
Dès le matin, Seigneur, entends-moi.
Selon la tradition juive, le matin, au moment du lever, chacun doit récupérer sa nechama. La nechama est l’élément spirituel de l’être humain, créé à l’image de Dieu. À la mort, la nechama, l’âme, va retourner en Dieu [1]. Pendant le sommeil, considéré comme une petite mort, il est dit que la nechama se promène dans l’espace, libre du corps qu’il habite. Le matin, elle réintègre l’enveloppe corporelle. Encore faut-il ajouter que certains ont besoin de plus de temps que d’autres, pour récupérer leur esprit, si bien qu’ils ne seront fonctionnels qu’à l’heure du midi!

Dès le matin, Seigneur, entends-moi.
Au Moyen Orient ancien, on avait certains rituels du lever du jour. Ainsi, à Babylone, on procédait à l’ouverture des temples en frappant à la porte, ou en sonnant de la trompette pour réveiller les dieux endormis… D’après le contexte de ce psaume, le psalmiste se lève. Peut-être a-t-il passé une mauvaise nuit ! En tous les cas, il n’a pas l’âme joyeuse car, au lieu de laisser monter la louange de son coeur, il commence sa journée par une supplication. Il ne s’agit pas tellement d’un ennemi qui le harcèle, mais plutôt du souci de vivre dans la vérité, au milieu d’un monde rempli de menteurs et de malfaisants dont la « bouche est un sépulcre béant ». Il sait que la solution n’est pas dans cette direction. Il demande alors à Dieu de le couvrir de son « bouclier » (magen), pour vivre cette journée dans la vérité et la justice.
[1] Dans les cimetières juifs, on pratique une petite ouverture à la base du tombeau, pour laisser sortir la nechama. De plus, quand on fait une visite annuelle au défunt, on allume une bougie qui va brûler pendant 24 heures dans cette petite fenêtre.

Gérard Blais

BENOÎT XVI : LECTURE: PS 130, 1-3

28 août, 2014

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2005/documents/hf_ben-xvi_aud_20050810_fr.html

BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 10 août 2005

AVOIR CONFIANCE EN DIEU COMME L’ENFANT EN SA MÈRE – LECTURE: PS 130, 1-3

1. Nous n’avons écouté que quelques paroles, une trentaine, de l’original en hébreu du Psaume 130. Et pourtant, il s’agit de paroles intenses qui développent un thème cher à toute la littérature religieuse: l’enfance spirituelle. Cela nous fait spontanément penser à sainte Thérèse de Lisieux, à sa « petite voie », à son désir de « demeurer petite » pour « être entre les bras de Jésus » (cf. Manuscrit « C », 2r°-3v°: Oeuvres complètes, Cité du Vatican 1997, pp. 235-236).
Au centre du Psaume, en effet, se découpe l’image d’une mère avec son enfant, signe de l’amour tendre et maternel de Dieu, comme l’avait déjà exprimé le prophète Osée: « Quand Israël était jeune, je l’aimai [...] Je les menais avec des attaches humaines, avec des liens d’amour; j’étais pour eux comme ceux qui soulèvent un nourrisson tout contre leur joue; je m’inclinais vers lui et le faisais manger » (Os 11, 1.4).
2. Le Psaume s’ouvre par la description d’un comportement contraire à celui de l’enfance, qui est consciente de sa fragilité, mais qui est confiante en l’aide d’autrui. Le Psaume met en scène au contraire le coeur fier, l’orgueil du regard, la « grandeur et les prodiges » (cf. Ps 130, 1). C’est la représentation de la personne orgueilleuse, qui est décrite à travers des termes hébreux qui indiquent l’ »arrogance » et l’ »exaltation », l’attitude arrogante de celui qui regarde les autres avec un sentiment de supériorité, les considérant inférieurs à lui.
La grande tentation de l’orgueilleux, qui veut être comme Dieu, arbitre du bien et du mal (cf. Gn 3, 5), est fortement repoussée par l’orant, qui opte pour la confiance humble et spontanée dans l’unique Seigneur.
3. On passe ainsi à l’image inoubliable de l’enfant et de la mère. Le texte original hébreu ne parle pas d’un nouveau-né, mais d’un « petit enfant » (Ps 130, 2). Or, on sait que dans l’antiquité, au Proche-Orient, le sevrage se situait officiellement aux alentours des trois ans, et était célébré par une fête (cf. Gn 21, 8; 1 S 1, 20-23; 2 M 7, 27).
L’enfant, auquel le Psalmiste fait référence, est lié à la Mère par un rapport désormais plus personnel et intime et non pas par le simple contact physique et la nécessité de se nourrir. Il s’agit d’un lien plus conscient, même s’il est toujours immédiat et spontané. Telle est la parabole idéale de la véritable « enfance » de l’esprit, qui s’abandonne à Dieu non pas de façon aveugle et automatique, mais sereine et responsable.
4. La profession de foi de l’orant s’étend alors à toute la communauté; « Mets ton espoir, Israël, en Yahvé, dès maintenant et à jamais! » (Ps 130, 3). L’espérance naît à présent dans tout le peuple, qui reçoit de Dieu sécurité, vie et paix, et se prolonge du présent vers l’avenir, « dès maintenant et à jamais! ».
Il est facile de continuer la prière en reprenant d’autres voix présentes dans le Psautier, inspirées par la même confiance en Dieu: « Sur toi je fus jeté au sortir des entrailles dès le ventre de ma mère, mon Dieu c’est toi » (Ps 21, 11). « Si mon père et ma mère m’abandonnent, Yahvé m’accueillera » (Ps 26, 10). « Car c’est toi mon espoir, Seigneur, Yahvé, ma foi dès ma jeunesse. Sur toi j’ai mon appui dès le sein, toi ma part dès les entrailles de ma mère » (Ps 70, 5-6).
5. A l’humble confiance s’oppose, comme on l’a vu, l’orgueil. Un écrivain chrétien du IV-V siècle, Jean Cassien, met en garde les fidèles contre la gravité de ce péché, qui « détruit toutes les vertus et ne menace pas seulement les médiocres et les faibles, mais surtout ceux qui sont arrivés au sommet en utilisant leurs forces ». Il poursuit: « Voilà la raison pour laquelle le bienheureux David

AUDIENCE GÉNÉRALE DE JEAN-PAUL II : PS 146, 1.4-7.11

11 août, 2014

http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/audiences/2003/documents/hf_jp-ii_aud_20030723_fr.html

AUDIENCE GÉNÉRALE DE JEAN-PAUL II

Mercredi 23 juillet 2003

PUISSANCE ET BONTÉ DU SEIGNEUR

LECTURE: PS 146, 1.4-7.11

1. Le Psaume qui vient d’être chanté est la première partie d’une composition qui comprend également le Psaume 147, qui suit, et que l’original hébreu a conservé dans son unité. Ce sont l’ancienne version grecque et la version latine qui ont divisé le cantique en deux Psaumes distincts.
Le Psaume commence par une invitation à louer Dieu, puis énumère une longue série de motifs de louange, tous exprimés au présent. Il s’agit d’activités de Dieu considérées comme caractéristiques et toujours actuelles; elles sont cependant de genres très divers: certaines concernent les interventions de Dieu dans l’existence humaine (cf. Ps 146, 3.6.11) et en particulier en faveur de Jérusalem et d’Israël (cf. v. 2); d’autres concernent l’univers créé (cf. v. 4) et plus particulièrement la terre avec sa végétation et les animaux (cf. vv. 8-9).
En disant, à la fin, de qui le Seigneur est satisfait, le Psaume nous invite à une double attitude: de crainte religieuse et de confiance (cf. v. 11) Nous ne sommes pas abandonnés à nous-mêmes ou aux énergies cosmiques, mais nous sommes toujours entre les mains du Seigneur pour son projet de salut.
2. Après l’invitation joyeuse à la louange (cf. v. 1), le Psaume se déploie en deux mouvements poétiques et spirituels. Dans le premier (cf. vv. 2-6), est introduite avant tout l’action historique de Dieu, sous l’image d’un bâtisseur qui reconstruit Jérusalem revenue à la vie après l’exil de Babylone (cf. v. 2). Mais ce grand artisan qu’est le Seigneur se révèle également comme un père qui se penche sur les blessures intérieures et physiques, présentes chez son peuple humilié et opprimé (cf. v. 3).
Faisons place à saint Augustin qui, dans le Commentaire au Psaume 146 fait à Carthage en 412, commentait la phrase « Le Seigneur guérit les coeurs brisés » de la manière suivante: « Celui qui n’a pas le coeur brisé n’est pas guéri… Qui sont ceux qui ont le coeur brisé? Les humbles. Et ceux qui ne l’ont pas? Les orgueilleux. Quoi qu’il en soit, le coeur brisé est guéri, le coeur gonflé d’orgueil est abaissé à terre. Et même, selon toute probabilité, s’il est abaissé à terre, c’est pour pouvoir être redressé, pour pouvoir être guéri… « Il guérit les coeurs brisés et bande leurs blessures »… En d’autres termes, il guérit ceux qui ont le coeur humble, ceux qui confessent, qui se punissent, qui se jugent avec sévérité pour pouvoir faire l’expérience de sa miséricorde. Voilà ceux qu’il guérit. La santé parfaite ne sera toutefois atteinte qu’au terme de l’état mortel présent, lorsque notre être corruptible se sera revêtu d’incorruptibilité et que notre être mortel se sera revêtu d’immortalité » (5-8: Commentaires sur les Psaumes, IV, Rome, 1977, pp. 772-779).
3. Mais l’oeuvre de Dieu ne se manifeste pas seulement en guérissant son peuple de ses souffrances. Lui qui entoure de tendresse et d’attention les pauvres, s’élève en juge sévère à l’égard des impies (cf. v. 6). Le Seigneur de l’histoire n’est pas indifférent face à la fureur des tyrans qui croient être les seuls juges de l’histoire humaine; Dieu abaisse jusqu’à terre ceux qui défient le ciel par leur orgueil (cf. 1 S 2, 7-8; Lc 51-53).
L’action de Dieu ne se limite pourtant pas à la domination sur l’histoire; il est également le roi de la création, l’univers tout entier répond à son appel de Créateur. Il peut non seulement compter le nombre infini d’étoiles, mais il est également en mesure de donner un nom à chacune d’elles, définissant ainsi sa nature et sa caractéristique (cf. Ps 146, 4).
Le prophète Isaïe chantait déjà: « Levez les yeux là-haut et voyez: qui a créé ces astres? Il déploie leur armée en bon ordre, il les appelle tous par leur nom » (40, 26). Les « armées » du Seigneur sont donc les étoiles. Le prophète Baruch poursuivait ainsi: « Les étoiles brillent à leur poste, joyeuses; les appelle-t-il, elles répondent: Nous voici! elles brillent avec joie pour leur créateur » (3, 34-35).
4. Après une nouvelle invitation joyeuse à la louange (cf. Ps 146, 7), voici que s’ouvre le deuxième mouvement du Psaume 146 (cf. vv. 7-11). Celui-ci met encore en scène l’action créatrice de Dieu dans le cosmos. Dans un paysage souvent aride comme peut l’être le paysage oriental, le premier signe de l’amour divin est la pluie qui féconde la terre (cf. v. 8). Par ce moyen, le Seigneur organise un festin pour les animaux. Il se préoccupe même de donner de la nourriture aux plus modestes êtres vivants, comme les petits corbeaux qui crient de faim (cf. v. 9). Jésus nous invitera à regarder « les oiseaux du ciel: ils ne sèment ni ne moissonnent ni ne recueillent en des greniers, et votre Père céleste les nourrit! » (Mt 6, 26; cf. également Lc 12, 24 avec une référence explicite aux « corbeaux »).
Mais une fois de plus, l’attention passe de la création à l’existence humaine. Et ainsi, le Psaume se conclut en montrant le Seigneur qui se penche sur celui qui est juste et humble (cf. Ps 146, 10-11), comme il était déjà apparu dans la première partie de l’hymne (cf. v. 6). A travers deux symboles de puissance, le cheval et le « jarret de l’homme » qui court, est définie l’attitude divine, qui ne se laisse pas conquérir ou intimider par la force. Une fois de plus, la logique du Seigneur ignore l’orgueil ou l’arrogance du pouvoir, mais prend le parti de ceux qui sont fidèles et « espèrent son amour » (v. 11), c’est-à-dire qui se laissent entièrement guider par Dieu dans leur action et leur pensée, dans leur programme et dans leur vie quotidienne elle-même.
L’orant doit lui aussi se placer parmi ces derniers, en fondant son espérance sur la grâce du Seigneur, assuré d’être enveloppé par le manteau de l’amour divin; « L’oeil de Yahvé est sur ceux qui le craignent, sur ceux qui espèrent son amour, pour préserver leur âme de la mort et les faire vivre au temps de la famine… en lui la joie de notre coeur, en son nom de sainteté notre foi » (Ps 32, 18-19.21).

BENOÎT XVI: SALUT À LA VILLE SAINTE DE JÉRUSALEM – Ps 121, 1-3.5.8-9

23 juillet, 2014

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2005/documents/hf_ben-xvi_aud_20051012_fr.html

BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 12 octobre 2005

SALUT À LA VILLE SAINTE DE JÉRUSALEM

Lecture: Ps 121, 1-3.5.8-9

1. Le Cantique que nous venons d’entendre et de goûter comme prière est l’un des plus beaux et des plus passionnés Cantiques des Ascensions. Il s’agit du Psaume 121, une célébration vivante et intense à Jérusalem, la Ville Sainte vers laquelle montent les pèlerins.
En effet, dès l’ouverture se fondent ensemble deux moments vécus par le fidèle: celui du jour où il accueillit l’invitation à « aller à la maison de Yahvé » (v. 1) et celui de l’arrivée joyeuse aux « portes » de Jérusalem (cf. v. 2); à présent, les pieds foulent finalement cette terre sainte et aimée. C’est précisément alors que les lèvres s’ouvrent en un chant festif en l’honneur de Sion, considérée dans sa plus profonde signification spirituelle.
2. « Ville où tout ensemble fait corps » (v. 3), symbole de sécurité et de stabilité, Jérusalem est le coeur de l’unité des douze tribus d’Israël, qui convergent vers elle comme centre de leur foi et de leur culte. C’est là, en effet, qu’elles montent « pour rendre grâce au nom de Yahvé » (v. 4), dans le lieu que la « loi d’Israël » (Dt 12, 13-14; 16, 16) a établi comme l’unique sanctuaire légitime et parfait.
A Jérusalem, il y a une autre réalité importante, elle aussi signe de la présence de Dieu en Israël: ce sont « les sièges de la maison de David » (cf. Ps 121, 5), c’est-à-dire que la dynastie de David gouverne, étant l’expression de l’action divine dans l’histoire, qui devait déboucher sur le Messie (2 Sm 7, 8-16).
3. Les « sièges de la maison de David » sont appelés dans le même temps « sièges du jugement » (cf. Ps 121, 55), car le roi était également le juge suprême. Ainsi Jérusalem, capitale politique, était également le siège judiciaire le plus élevé, où se résolvaient en dernière instance les controverses: voilà pourquoi, en sortant de Sion, les pèlerins juifs retournaient dans leurs villages en étant plus justes et pacifiés.
Le Psaume a ainsi tracé un portrait idéal de la Ville Sainte dans sa fonction religieuse et sociale, montrant que la religion biblique n’est ni abstraite, ni intimiste, mais qu’elle est ferment de justice et de solidarité. A la communion avec Dieu suit nécessairement celle des frères entre eux.
4. Nous arrivons à présent à l’invocation finale (cf. vv. 6-9). Celle-ci est entièrement rythmée par la parole hébraïque shalom, « paix », traditionnellement considérée à la base du nom même de la Ville Sainte Jerushalajim, interprétée comme « ville de la paix ».
Comme on le sait, shalom fait allusion à la paix messianique, qui rassemble en elle joie, prospérité, bien et abondance. Dans l’adieu final que le pèlerin adresse au temple, à la « maison du Seigneur notre Dieu », le « bien » s’ajoute même à la paix: « je prie pour ton bonheur » (v. 9). On a ainsi, sous une forme anticipée, le salut franciscain: « Paix et bien! ». Nous sommes tous un peu franciscains dans l’âme. C’est un souhait de bénédiction sur les fidèles qui aiment la Ville Sainte, sur sa réalité physique de murs et de palais dans lesquels bat la vie d’un peuple, sur tous les frères et les amis. De cette façon Jérusalem deviendra un foyer d’harmonie et de paix.
5. Nous concluons notre méditation sur le Psaume 121 par une idée de réflexion inspirée par les Pères de l’Eglise, pour lesquels la Jérusalem antique était le signe d’une autre Jérusalem, elle aussi, « construite comme une ville où tout ensemble fait corps ». Cette ville – rappelle saint Grégoire le Grand dans ses Homélies sur Ezéchiel – « a déjà ici un grand édifice dans les coutumes des saints. Dans un édifice, une pierre soutient l’autre, car l’on pose une pierre sur l’autre, et celui qui soutient un autre est à son tour soutenu par un autre. Il en est ainsi, précisément ainsi, dans la sainte Eglise où chacun soutient et est soutenu. Les plus proches se soutiennent mutuellement, et grâce à eux s’élève ainsi l’édifice de la charité. Voilà pourquoi Paul avertit, en disant: « Portez les fardeaux les uns des autres et accomplissez ainsi la Loi du Christ » (Ga 6, 2). Soulignant la force de cette loi, il dit: « La charité est donc la Loi dans sa plénitude » (Rm 13, 10). En effet, si je ne m’efforce pas de vous accepter tels que vous êtes, et que vous ne vous engagez pas à m’accepter tel que je suis, l’édifice de la charité ne peut pas s’élever entre nous, qui sommes pourtant liés par un amour réciproque et patient ». Et pour compléter l’image, il ne faut pas oublier qu’il « y a un fondement qui supporte tout le poids de la construction et il s’agit de notre Rédempteur, qui seul tolère dans leur ensemble nos comportements à tous. L’Apôtre dit de lui: « De fondement, en effet, nul n’en peut poser d’autre que celui qui s’y trouve, c’est-à-dire Jésus Christ » (1 Co 3, 11). Le fondement porte les pierres et n’est pas porté par les pierres; c’est-à-dire que notre Rédempteur porte le poids de toutes nos fautes, mais en lui il n’y a eu aucune faute à tolérer » (2, 1, 5: Oeuvres de Grégoire le Grand, III/2, Rome 1993, pp. 27.29).
Et ainsi, le grand Pape saint Grégoire nous dit ce que signifie le Psaume concrètement pour notre vie de tous les jours. Il nous dit que nous devons être dans l’Eglise d’aujourd’hui une véritable Jérusalem, c’est-à-dire un lieu de paix, « nous portant les uns les autres », tels que nous sommes; « nous portant ensemble », dans la certitude joyeuse que le Seigneur « nous porte tous ». Et ainsi, l’Eglise croît comme une véritable Jérusalem, un lieu de paix. Mais nous voulons également prier pour la ville de Jérusalem, afin qu’elle soit toujours plus un lieu de rencontre entre les religions et les peuples, qu’elle soit réellement un lieu de paix.

*

BENOÎT XVI – LECTURE: PS 126, 1.3-5 (2005)

16 juillet, 2014

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2005/documents/hf_ben-xvi_aud_20050831_fr.html

BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 31 août 2005

TOUT LABEUR EST VAIN SANS LE SEIGNEUR
LECTURE: PS 126, 1.3-5

Chers frères et soeurs,

1. Le Psaume 126 qui vient d’être proclamé, présente à nos yeux un spectacle en mouvement: une maison en construction, la ville avec ses gardes, la vie des familles, les veillées nocturnes, le travail quotidien, les petits et les grands secrets de l’existence. Mais une présence décisive se dresse sur tout, celle du Seigneur qui plane sur les oeuvres de l’homme, comme le suggère le début incisif du Psaume: « Si Yahvé ne bâtit la maison, en vain peinent les bâtisseurs » (v. 1).
Une société solide naît, certes, de l’engagement de tous ses membres, mais elle a besoin de la bénédiction et du soutien de ce Dieu qui, malheureusement, est souvent exclu ou ignoré. Le Livre des Proverbes souligne le primat de l’action divine pour le bien-être d’une communauté, et il le fait de façon radicale, en affirmant que « c’est la bénédiction de Yahvé qui enrichit, sans que l’effort y ajoute rien » (Pr 10, 22).
2. Ce Psaume sapientiel, fruit de la méditation sur la réalité de la vie de chaque jour, est construit substantiellement sur une opposition: sans le Seigneur, il est vain de chercher à construire une maison stable, à édifier une ville sûre, à faire fructifier son propre labeur (cf. Ps 126, 1-2). Avec le Seigneur, en revanche, on a la prospérité et la fécondité, une famille riche d’enfants et sereine, une ville bien équipée et défendue, libre des cauchemars et du manque de sécurité (cf. vv. 3-5).
Le texte s’ouvre en mentionnant le Seigneur, représenté comme le bâtisseur de la maison et la sentinelle qui veille sur la ville (cf. Ps 120, 1-8). L’homme sort le matin pour accomplir le travail qui fait vivre sa famille et au service du développement de la société. C’est un travail qui occupe ses énergies, provoquant la sueur de son front (cf. Gn 3, 19) au cours de toute la journée (cf. Ps 126, 2).
3. Alors, le Psalmiste, tout en reconnaissant l’importance du travail, n’hésite pas à affirmer que tout ce travail est inutile, si Dieu n’est pas aux côtés de celui qui peine. Et il affirme que, en revanche, Dieu récompense même le sommeil de ses amis. Le Psalmiste veut ainsi exalter le primat de la grâce divine, qui donne sa consistance et sa valeur à l’action humaine, bien qu’elle soit marquée par des limites et son caractère caduc. Dans l’abandon serein et fidèle de notre liberté au Seigneur, même nos oeuvres deviennent solides, capables de porter un fruit permanent. Notre « sommeil » devient ainsi un repos béni par Dieu, destiné à sceller une activité qui a un sens et une teneur.
4. On passe, à ce point, à l’autre scène tirée de notre Psaume. Le Seigneur offre le don des enfants, considérés comme une bénédiction et une grâce, signe de la vie qui continue et de l’histoire du salut tendue vers de nouvelles étapes (cf. v. 3). Le Psalmiste exalte en particulier « les fils de la jeunesse »: le père qui a eu des enfants dans sa jeunesse les verra non seulement dans toute leur vigueur, mais ils seront son soutien dans la vieillesse. Il pourra ainsi affronter l’avenir en sécurité, devenant semblable à un guerrier, armé de ces « flèches » pointues et victorieuses que sont les enfants. (cf. vv. 4-5).
L’image, issue de la culture de l’époque, a pour but de célébrer la sécurité, la stabilité, la force d’une famille nombreuse, comme on le répétera dans le Psaume 127 successif, dans lequel est décrit le portrait d’une famille heureuse.
La scène finale représente un père entouré de ses enfants, qui est accueilli avec respect à la porte de la ville, siège de la vie publique. Avoir des enfants est donc un don qui apporte vie et bien-être à la société. Nous en sommes conscients de nos jours, face aux pays que la baisse démographique prive de la fraîcheur, de l’énergie, de l’avenir incarné par les enfants. Sur tout cela se lève cependant la présence bénissante de Dieu, source de vie et d’espérance.
5. Le Psaume 126 a souvent été utilisé par les auteurs spirituels précisément pour exalter cette présence divine, décisive pour avancer sur la voie du bien et du royaume de Dieu. Ainsi, le moine Isaïe (mort à Gaza en 491) dans son Asceticon (Logos 4, 118), rappelant l’exemple des antiques patriarches et prophètes, enseigne: « Ils se sont placés sous la protection de Dieu en implorant son assistance, sans placer leur confiance dans quelque labeur qu’ils aient pu accomplir. Et la protection de Dieu a été pour eux une ville fortifiée, car ils savaient que sans l’aide de Dieu, ils étaient impuissants et leur humilité leur faisait dire avec le Psalmiste: « Si le Seigneur ne construit pas la maison, en vain peinent les bâtisseurs; si Yahvé ne garde la ville, en vain le gardien veille »" (Recueil ascétique, Abbaye de Bellefontaine, 1976, pp. 74-75).
Cela est aussi valable aujourd’hui: seule la communion avec le Seigneur peut préserver nos maisons et nos villes.

 

PAR SAINT AUGUSTIN PSAUME 4: LE VRAI BONHEUR

30 juin, 2014

http://docteurangelique.free.fr/livresformatweb/complements/psaumessaintaugustin.htm#_Toc71884705

PAR SAINT AUGUSTIN

PSAUME 4: LE VRAI BONHEUR

Le Prophète nous montre dans ce cantique l’âme qui s’élève au-dessus des biens terrestres et périssables pour trouver en Dieu le repos et le bonheur.
POUR LA FIN, PSAUME CANTIQUE DE DAVID (Ps. IV, 1).
1. « Le Christ est la fin de la loi pour justifier tous ceux qui croiront en lui (Rom. X, 4) »; mais cette fin a le sens de perfectionnement et non de destruction. On peut se demander si tout cantique est un psaume, ou plutôt si tout psaume ne serait pas un cantique; s’il y a des cantiques auxquels ne conviendrait pas le nom de psaume, et des psaumes que l’on ne pourrait appeler cantiques. Mais il est bon de voir dans les Ecritures, si le titre de cantique n’indiquerait pas la joie; et le nom de psaumes indiquerait des chants exécutés sur le psaltérion, dont se servit David, au rapport de l’histoire (I Par. XIII, 8), pour figurer un grand mystère, que nous n’approfondirons pas ici; cela exige de longues recherches, et une longue discussion. Ecoutons aujourd’hui la parole de l’Homme-Dieu, après sa résurrection, ou du disciple de l’Eglise qui croit et qui espère en lui.
2. « Quand je priais, le Dieu de ma justice m’a exaucé (Ps. IV, 2) ». Ma prière, dit-il, a été exaucée par Dieu, auteur de ma justice. « Dans les tribulations, vous avez dilaté mon cœur (Ibid.), vous m’avez fait passer des étreintes de la douleur aux dilatations de la joie; car la tribulation et l’étreinte sont le partage de l’âme, chez tout homme qui fait le mal (Rom. II, 9) ». Mais celui qui dit: « Nous nous réjouissons dans les afflictions, sachant que l’affliction produit la patience »; jusqu’à ces paroles: « Parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos coeurs par l’Esprit-Saint qui nous a été donné (Rom. V, 3-5) »: celui-là n’endure point les étreintes du coeur, quoi que fassent pour les lui causer ses persécuteurs du dehors. Le verbe est à la troisième personne, quand le Prophète s’écrie: « Dieu m’a exaucé », et à la seconde, quand il dit: « Vous avez dilaté mon coeur »; si ce changement n’a point pour but la variété ou l’agrément du discours, on peut s’étonner qu’il ait voulu d’abord proclamer devant les hommes qu’il a été exaucé, puis interpeller son bienfaiteur. Sans doute qu’après avoir dit qu’il a été exaucé dans la dilatation de son coeur, il a préféré s’entretenir avec Dieu, afin de nous montrer par là que dans cette dilatation du coeur, Dieu lui-même se répand dans notre âme qui s’entretient avec lui intérieurement. Ceci s’applique très-bien au fidèle qui croit en Jésus-Christ, et en reçoit la lumière; mais je ne vois point comment nous pourrions l’entendre de Notre Seigneur, puisque la divine sagesse unie à son humanité, ne l’a point abandonné un instant. Toutefois, de même que dans la prière il faisait ressortir notre faiblesse plutôt que la sienne; de même aussi, dans cette dilatation du coeur, Notre Seigneur peut parler au nom des fidèles, dont il s’attribue le rôle quand il dit: « J’ai eu faim, et vous ne m’avez pas nourri; j’ai eu soif, et vous ne m’avez point donné à boire (Matt. XXV, 35), et le reste.
De même encore Notre Seigneur peut dire: « Vous avez dilaté mon coeur», en parlant au
nom de quelque humble fidèle, qui s’entretient avec Dieu dont il ressent en son âme l’amour répandu par l’Esprit-Saint qui a été donné. « Ayez pitié de moi, écoutez mes supplications (Ps. IV, 2) ». Pourquoi cette nouvelle prière, lorsque déjà il s’est dit exaucé et dilaté? Serait-ce à cause de nous dont il est dit: « Si nous espérons ce que nous ne voyons pas encore, nous l’attendons par la patience (Rom. VIII, 25)? » ou bien demanderait-il à Dieu de perfectionner ce qui est commencé chez celui qui a cru?
3. « Enfants des hommes, jusques à quand vos coeurs seront-ils appesantis (Ps. IV, 3)?» Du moins, si vos égarements ont duré jusqu’à l’avènement du Fils de Dieu, pourquoi prolonger au delà cette torpeur de vos âmes? Quand cesserez-vous de vous tromper, sinon en présence de la vérité? « A quoi bon vous éprendre des vanités, et rechercher le mensonge (Ibid.)? » Pourquoi demander à des choses sans prix, un bonheur que peut seule vous donner la vérité, qui donne à tout le reste la consistance? « Car vanité des vanités, tout est vanité. Qu’a de plus l’homme de tout le labeur dans lequel il se consume sous le soleil (Eccl. I, 2,4)?» Pourquoi vous laisser absorber par l’amour des biens périssables? Pourquoi rechercher comme excellents des biens sans valeur? C’est là une vanité, un mensonge; car vous prétendez donner la durée auprès de vous à ce qui doit passer comme une ombre.
4. « Et sachez que le Seigneur a glorifié son saint (Ps. IV, 4) ». Quel saint, sinon celui qu’il a ressuscité d’entre les morts, et qu’il a fait asseoir à sa droite dans les cieux? Le Prophète excite ici les hommes à se détacher du monde pour s’attacher à Dieu. Si cette liaison « et sachez »paraît étrange, il est facile de remarquer dans les Ecritures, que cette manière de parler est familière à la langue des Prophètes. Vous les voyez souvent commencer ainsi: « Et le Seigneur lui dit, et la parole du Seigneur se fit entendre à lui (Ezéch., I, 3) ». Cette liaison que ne précède aucune pensée, et qui ne peut y rattacher la pensée suivante, nous montrerait la transition merveilleuse entre l’émission de la vérité par la bouche du Prophète, et la vision qui a lieu dans son âme. Ici néanmoins, on pourrait dire que la première pensée: « Pourquoi aimer la vanité et rechercher le mensonge? » signifie: gardez-vous d’aimer la vanité, et de courir après le mensonge; après viendrait fort bien cette parole: « Et sachez que le Seigneur a glorifié son Saint ». Mais un Diapsalma, qui sépare ces deux versets, nous empêche de les rattacher l’un à l’autre. On peut, avec les uns, prendre ce Diapsalma, pour un mot hébreu qui signifie: Ainsi soit-il! ou avec d’autres, pour un mot grec désignant un intervalle dans la psalmodie; en sorte qu’on appellerait Psalma le chant qui s’exécute, Diapsalma un silence dans le chant, et que Sympsalma, indiquant l’union des voix, pour exécuter une symphonie, Diapsalma en marquerait la désunion, un repos, une discontinuation. Quel que soit le sens que l’on adopte, il en résulte du moins cette probabilité, qu’après un Diapsalma le sens est interrompu et ne se rattache point à ce qui précède.
5. « Le Seigneur m’exaucera quand je crierai vers lui (Ps. IV, 4) ». Cette parole me paraît une exhortation à demander le secours de Dieu, dans toute la force de notre coeur, ou plutôt avec un gémissement intérieur et sans bruit. Comme c’est un devoir de remercier Dieu du don de la lumière en cette vie, c’en est un aussi, de lui demander le repos après la mort. Que nous mettions ces paroles dans la bouche du prédicateur fidèle, ou de notre Seigneur, elles signifient: « Le Seigneur vous exaucera quand vous l’invoquerez ».
6. « Mettez-vous en colère, mais ne péchez point (Ps. IV, 5) ». On pouvait se demander: Qui est digne d’être exaucé, ou comment ne serait-il pas inutile pour le pécheur de s’adresser à Dieu? Le Prophète répond donc: « Entrez en colère, mais ne péchez point ». Réponse qui peut s’entendre en deux manières; ou bien: « Même dans votre colère, ne péchez point », c’est-à-dire, quand s’élèverait en vous ce mouvement de l’âme que, par un châtiment du péché, nous ne pouvons dominer, que du moins il soit désavoué par cette raison, par cette âme que Dieu a régénérée intérieurement, afin que du moins nous fussions soumis à la loi de Dieu par l’esprit, si par la chair nous obéissons encore à la loi du péché (Rom. VII, 25). Ou bien: Faites pénitence, entrez en colère contre vous-mêmes, à cause de vos désordres passés, et ne péchez plus à l’avenir. « Ce que vous dites, dans vos cœurs », suppléez: « dites-le », de manière que la pensée complète soit celle-ci: Dites bien de coeur ce que vous dites, et ne soyez pas un peuple dont il est écrit: « Ce peuple m’honore des lèvres, et les coeurs sont loin de moi (Isa. XXIX, 13). Soyez contrits dans le secret de vos demeures (Ps. IV, 5)». Le Prophète avait dit dans le même sens: « Dans vos cœurs », c’est-à-dire dans ces endroits secrets où le Seigneur nous avertit de prier après en avoir fermé les portes (Matt. VI, 6). Ce conseil: « Soyez contrits », ou bien recommande cette douleur de la pénitence qui porte l’âme à s’affliger, à se châtier elle-même, pour échapper à cette sentence de Dieu qui la condamnerait aux tourments, ou bien c’est un stimulant qui nous tient dans l’éveil, afin que nous jouissions de la lumière du Christ. Au lieu de: « Repentez-vous », d’autres préfèrent: « Ouvrez-vous », à cause de cette expression du psautier grec: katanugete, qui a rapport à cette dilatation du coeur nécessaire à la diffusion de la charité par l’Esprit-Saint.
7. « Offrez un sacrifice de justice, et espérez au Seigneur (Ps. IV, 6) ». Le Psalmiste a dit ailleurs: « Le sacrifice agréable à Dieu est un cœur contrit (Id. L, 19) ». Alors un sacrifice de justice peut bien s’entendre de celui qu’offre une âme pénitente. Quoi de plus juste que de s’irriter plutôt contre ses propres fautes que contre celles des autres, et de s’immoler à Dieu en se châtiant? Ou bien, par sacrifice de justice faudrait-il entendre les bonnes oeuvres faites après la pénitence? Car le « Diapsalma» placé ici pourrait fort bien nous indiquer la transition de la vie passée à une vie nouvelle; en sorte que le vieil homme étant détruit ou du moins affaibli par la pénitence, l’homme devenu nouveau par la régénération, offre à Dieu un sacrifice de justice, quand l’âme purifiée s’offre et s’immole sur l’autel de la foi, pour être consumée par le feu divin ou par le Saint-Esprit. En sorte que: « Offrez un sacrifice de justice et espérez dans le Seigneur », reviendrait à dire: Vivez saintement, attendez le don de l’Esprit-Saint, afin que vous soyez éclairés par cette vérité à laquelle vous avez cru.
8. Néanmoins « espérez dans le Seigneur » est encore obscur. Qu’espérons-nous, sinon des biens? Mais chacun veut obtenir de Dieu le bien qu’il préfère, et l’on trouve rarement un homme pour aimer les biens invisibles, ces biens de l’homme intérieur, seuls dignes de notre attachement, puisqu’on ne doit user des autres que par nécessité, et non pour y mettre sa joie. Aussi le Prophète, après avoir dit: « Espérez dans le Seigneur », ajoute avec beaucoup de raison: « Beaucoup disent: Qui nous montre des biens (Ps. IV, 6)?» discours et question que nous trouvons journellement dans la bouche des insensés et des méchants qui veulent jouir ici-bas d’une paix, d’une tranquillité que la malignité des hommes les empêche d’y trouver. Dans leur aveuglement, ils osent accuser l’ordre providentiel, et se roulant dans leurs propres forfaits, ils pensent que les temps actuels sont pires que ceux d’autrefois. Ou bien aux promesses que Dieu nous fait de la vie future, ils opposent le doute et le désespoir, et nous répètent sans cesse Qui sait si tout cela est vrai, ou qui est revenu d’entre les morts pour nous en parler? Le Prophète expose donc admirablement et en peu de mots, mais seulement aux yeux de la foi, les biens que nous devons chercher. Quant à ceux qui demandent: « Qui nous montrera la félicité? » il répond: « La lumière de votre face est empreinte sur nous, ô Dieu (Ibid. 7) ». Cette lumière qui brille à l’esprit et non aux yeux, est tout le bien réel de l’homme. Selon le Prophète, « nous en portons l’empreinte », comme le denier porte l’image du prince. Car l’homme à sa création reflétait l’image et la ressemblance de Dieu (Gen. I, 26), image que défigura le péché: le bien véritable et solide pour lui est donc d’être marqué de nouveau par la régénération. Tel est, je crois, le sens que de sages interprètes ont donné à ce que dit le Sauveur, en voyant la monnaie de César: « Rendez à César ce qui est de César, et à Dieu ce qui est de Dieu (Matt. XXII, 21) », comme s’il eût dit: Il en est de Dieu comme de César, qui exige que son image soit empreinte sur la monnaie; si vous rendez cette monnaie au prince, rendez à Dieu votre âme marquée à la lumière de sa face. « Vous avez mis la joie dans mon coeur ». Ce n’est donc point à l’extérieur que doivent chercher la joie, ces hommes lents de coeur, aimant la joie et recherchant le mensonge, mais à l’intérieur, où Dieu a gravé le signe de sa lumière. Car l’Apôtre l’a dit: « Le Christ habite chez l’homme (133) intérieur (Ephés. III, 17)», auquel il appartient de voir cette vérité dont le Sauveur a dit: « La vérité, c’est moi (Jean, XIV, 6) ». Il parlait par la bouche de saint Paul, qui disait: « Voulez-vous éprouver le pouvoir de Jésus-Christ qui parle en moi (II Cor. XIII, 3)?» et son langage n’était point extérieur, mais dans l’intimité du coeur, dans ce lieu secret où nous devons prier (Matt. VI, 6).
9. Mais les hommes, en grand nombre, épris des biens temporels, incapables de voir dans leurs coeurs les biens réels et solides, n’ont su que demander: « Qui nous montrera les biens? » C’est donc avec justesse qu’on peut leur appliquer le verset suivant « Ils se sont multipliés à la récolte de leur froment, de leur vin et de leur huile (Ps. IV, 8) ». Et s’il est dit « leur froment », ce n’est pas sans raison; car il y a aussi un froment de Dieu, « qui est le pain vivant descendu du ciel (Jean, VI, 51) ». Il y a un vin de Dieu, puisqu’ils « seront enivrés dans l’abondance de sa maison (Ps. XXXV, 9) ». Il y a aussi une huile de Dieu, dont il est dit « Votre huile a parfumé ma tête (Ibid. XXII, 5) ». Ces hommes nombreux, qui disent: « Qui nous montrera les biens? » et ne voient pas le royaume de Dieu qui est en eux-mêmes (Luc, XVII, 22), « se sont donc multipliés par la récolte de leur froment, de leur vin et de leur huile». Se multiplier, en effet, ne se dit pas toujours de l’abondance, mais quelquefois de la pénurie, alors qu’une âme enflammée pour les voluptés temporelles d’un désir insatiable, devient la proie de pensées inquiètes qui la partagent, et l’empêchent de comprendre le vrai bien qui est simple. C’est d’une âme en cet état qu’il est dit: « Le corps qui se corrompt appesantit l’âme, et cette habitation terrestre accable l’esprit d’une foule de pensées (Sag. IX, 15) ». Partagée par cette foule innombrable de fantômes que lui causent les biens terrestres, s’approchant d’elle sans relâche pour s’en éloigner, ou la récolte de son froment, de son vin et de son huile, elle est loin d’accomplir ce précepte: « Aimez Dieu dans sa bonté, et recherchez-le dans la simplicité de l’âme (Id. I, 1)». Cette simplicité est incompatible avec ses occupations multiples. Mais, à l’encontre de ces hommes nombreux qui se jettent sur l’appât des biens temporels, et qui disent: « Qui nous montrera les biens » que l’on ne voit point des yeux, mais qu’il faut chercher dans la simplicité du coeur? l’homme fidèle dit avec transport: « C’est en paix que je m’endormirai dans le Seigneur et que je prendrai mon repos (Ps. IV, 9)». Il a droit d’espérer en effet que son coeur deviendra étranger aux choses périssables, qu’il oubliera les misères de ce monde, ce que le Prophète appelle justement un sommeil et un repos, et ce qui est la figure de cette paix que nul trouble n’interrompt. Mais un tel bien n’est point de cette vie, nous devons l’attendre seulement après la mort, comme nous l’enseignent encore les paroles du Prophète qui sont au futur, car il n’est pas dit: J’ai pris mon sommeil, mon repos; non plus que: Je m’endors, je me repose; mais bien: « Je dormirai, je prendrai mon repos. Alors ce corps corruptible sera revêtu d’incorruptibilité, ce corps mortel sera revêtu d’immortalité, et la mort elle-même sera absorbée dans la victoire (I Cor. XV, 54) ». De là ce mot de l’Apôtre: « Si nous espérons ce que nous ne voyons pas encore, nous l’attendons par la patience (Rom. VIII, 25).
10. Aussi le Prophète a-t-il eu raison d’ajouter: « Parce que c’est vous, Seigneur, qui m’avez singulièrement affermi, d’une manière unique, dans l’espérance (Ps. IX, 10) ». Il ne dit point ici: qui m’affermirez, mais bien: « Qui m’avez affermi ». Celui-là donc qui a conçu une telle espérance jouira certainement de ce qu’il espère. L’adverbe « singulièrement», est plein de sens, car on peut l’opposer à cette foule qui se multiplie, par la récolte de son froment, de son vin et de son huile, e-t qui s’écrie: « Qui nous montrera les biens? »Cette multitude périra, mais l’unité subsistera dans les saints, dont il est dit dans les Actes des Apôtres: « La multitude de ceux qui « croyaient n’avait qu’un coeur et qu’une âme (Act. IX, 32) ». Il nous faut donc embrasser la singularité, la simplicité, c’est-à-dire nous soustraire à cette foule sans nombre de choses terrestres qui naissent pour mourir bientôt, et nous attacher à ce qui est un et éternel, si nous voulons adhérer au seul Dieu, notre Seigneur.

SAINT BERNARD – SERMON VIII. LE SAINT-ESPRIT ET LE BAISER DE DIEU

14 juin, 2014

http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/bernard/tome04/cantique/cantique008.htm

SAINT BERNARD

SERMON VIII. LE SAINT-ESPRIT ET LE BAISER DE DIEU : c’est ce baiser que l’Épouse demande, afin qu’il lui donne la connaissance de la Sainte Trinité.

1. Pour m’acquitter aujourd’hui de la promesse que je vous ai faite, j’ai dessein de vous parler du principal baiser , qui est celui de la bouche. Donnez une attention plus grande à quelque chose de bien doua, qu’on goûte bien rarement, et qu’on comprend bien difficilement. Il me semble, pour reprendre d’un peu plus haut que celui qui dit . « Personne ne connaît le Fils que le Père, et personne ne connaît le Père que le Fils, ou celui à qui le Fils le voudra révéler, (Matth. XI, 27) » parlait d’un baiser ineffable que nulle créature n’avait encore reçu. Car le Père aime le Fils, et l’embrasse avec un amour singulier ; le Très-Haut embrasse son égal, l’éternel son coéternel, et le Dieu unique, son unique. Mais l’amour qui unit le Fils au Père, n’est pas l’amour de lui, ainsi que lui-même l’atteste lorsqu’il dit : « Afin que tout le monde sache que j’aime mon Père, levez-vous et allons. (Matth. XXVI, 2). » Sans doute vers la Passion. Or la connaissance de l’amour mutuel de celui qui engendre, et de celui qui est engendré, qu’est-ce autre chose qu’un baiser trés-doux, mais très-secret?
2. Je tiens pour certain que même la créature angélique n’est point admise à un secret si grand et si saint du divin amour ; c’est d’ailleurs le sentiment de saint Paul, qui nous assure que cette paix surpasse toute la connaissance même des anges, (Phil. IV, 7). Aussi l’Épouse, bien qu’elle s’avance beaucoup, n’ose-t-elle pas dire : qu’il me baise de sa bouche : cela n’est réservé qu’au Père; elle demande quelque chose de moindre : « Qu’il me baise, dit-elle , d’un baiser de sa bouche. » Voici une autre épouse qui reçut un autre baiser, mais ce n’est pas de la bouche, c’est un baiser du baiser de la bouche : « Il souffla sur eux (Joan. XX, 22), » dit saint Jean. (Il parle de Jésus qui souffla sur les apôtres, c’est-à-dire sur la primitive Église) et leur dit : o Recevez le Saint-Esprit. » Ce fut sans doute un baiser qu’il leur donna. En effet, était-ce un souffle matériel? Point du tout; c’était l’esprit invisible qui était donné dans ce souffle du Seigneur, afin qu’on reconnût par-là qu’il procède également de lui et du Père, comme un véritable baiser, qui est commun à celui qui le donne et à celui qui le reçoit. Il suffit donc à l’Épouse d’être baisée du baiser de l’Époux, bien qu’elle ne le soit pas de sa bouche. Car elle estime que ce n’est pas une faveur médiocre et qu’on puisse dédaigner, d’être baisée du baiser, puisque ce n’est autre chose que recevoir l’infusion du Saint-Esprit. Car, si on entend bien le baiser du Père et celui du Fils, on jugera que ce n’est pas ; sans raison qu’on entend par là le Saint-Esprit, puisqu’il est la paix inaltérable, le noeud indissoluble, l’amour et l’unité indivisible du Père et du Fils.
3. L’Épouse donc, animée par le Saint-Esprit, a la hardiesse de demander avec confiance sous le nom de baiser, d’en recevoir l’infusion. Mais aussi c’est qu’elle a comme un gage qui lui donne lieu de l’oser. C’est cette parole du Fils qui, après avoir dit : « Nul ne connaît le Fils que le Père, et nul ne connaît le Père que le Fils (Matth. II, 27), » ajoute aussitôt, « ou celui à qui il plaira au Fils de le révéler. » L’Épouse croit fermement que s’il le veut révéler à quelqu’un, ce sera certainement à elle. C’est ce qui lui fait demander hardiment un baiser, c’est-à-dire, cet esprit en qui le Fils et le Père lui soient révélés. Car l’un n’est point connu sans l’autre, suivant cette parole de Jésus-Christ : « Celui qui me voit, voit aussi mon Père (Joan.XIV, 9) ; « et cette autre de l’apôtre saint Jean ; « Quiconque nie le Fils, n’a point le Père, mais celui qui confesse le Fils a aussi le Père. (Joan. II, 24). » Ce qui montre clairement que le Père n’est point connu sans le Fils, ni le Fils sans le Père. C’est donc à bon droit que celui qui dit : « La vie éternelle consiste à vous connaître pour le Dieu véritable, et à connaître celui que vous avez envoyé, qui est Jésus-Christ (Joan. XVII, 3), » n’établit pas la souveraine félicité dans la connaissance de l’un des deux, mais dans celle de tous les deux. Aussi lisons-nous dans l’Apocalypse, « que ceux qui suivent l’Agneau ont le nom de l’un et de l’autre écrit sur le front (Apoc.XIV, 1), » c’est-à-dire qu’ils se glorifient de ce qu’ils les connaissent tous les deux.
4. Quelqu’un dira peut-être : La connaissance du Saint-Esprit n’est donc pas nécessaire, puisque saint Jean, en disant que la vie éternelle consiste à connaître le Père et le Fils, ne parle point du Saint Esprit. Cela est vrai; mais aussi n’en était-il pas besoin, puisque lorsqu’on connaît parfaitement le Père et le Fils, on ne saurait ignorer la bonté de l’un et de l’autre qui est le Saint-Esprit ? Car un homme ne connaît pas pleinement un autre homme, tant qu’il ignore si sa volonté est bonne ou mauvaise. Sans compter que lorsque saint Jean dit : Telle est la vie éternelle, c’est de vous connaître, vous qui êtes le vrai Dieu et Jésus-Christ que vous avez envoyé ; cette mission témoignant la bonté du Père qui a daigné l’envoyer, et celle du Fils qui a obéi volontairement, il n’a pas oublié tout-à-fait le Saint- Esprit, puisqu’il a fait mention d’une si grande faveur de l’un et de l’autre. Car l’amour et la bonté de l’un et de l’autre est le Saint-Esprit même.
5. Lors donc que l’Épouse demande un baiser, elle demande de recevoir la grâce de cette triple connaissance, au moins autant qu’on en peut être capable dans ce corps mortel. Or elle le demande au Fils, parce qu’il appartient au Fils de le révéler à qui il lui plaît. Le Fils se révèle donc à qui il veut, et il révèle aussi le Père; ce qu’il fait par un baiser, c’est-à-dire par le Saint-Esprit, selon le témoignage de l’Apôtre, qui dit : « Dieu nous a révélé ces choses par l’Esprit-Saint. (I. Cor. II, 10). » Mais en donnant l’Esprit par lequel il communique ces connaissances, il fait connaître aussi l’Esprit qu’il donne. Il révèle en le donnant, et le donne en le révélant. Et cette révélation qui se fait par le Saint-Esprit, n’éclaire pas seulement l’entendement pour connaître, mais échauffe aussi la volonté, pour aimer, suivant ce que dit saint Paul « L’amour de Dieu est répandu dans nos coeurs par l’Esprit-Saint, qui nous a été donné (Rom. V, 5). » Aussi est-ce peut-être à cause de cela que, en parlant de ceux qui connaissant Dieu ne lui ont pas rendu les hommages qui lui étaient dus, il ne leur dit point que leur connaissance fut un effet de la révélation du Saint-Esprit, parce que, bien qu’ils le connussent, ils ne l’aimaient point. On lit bien: « Car Dieu le leur avait révélé, » mais il n’est point dit. que ce fut par le Saint-Esprit, de peur que des esprits impies qui se contentaient de la science qui enfle et ne connaissaient point celle qui édifie, ne s’attribuassent le baiser de l’Épouse. L’Apôtre nous marque par quel moyen ils ont eu ces lumières: « Les beautés invisibles de Dieu se comprennent clairement par les beautés visibles des choses créées (Rom. I, 20). » D’où il est évident qu’ils n’ont point connu parfaitement celui qu’ils n’ont point aimé. Car s’ils l’eussent connu pleinement, ils n’auraient pas ignoré cette bonté ineffable qui l’a obligé à s’incarner, à naître, et à mourir pour leur rédemption. Enfin, écoutez ce qui leur a été révélé de Dieu: « Sa puissance souveraine, est-il dit, et sa Divinité (Ibid.). » Vous voyez que, s’élevant par la présomption de leur propre esprit, non. de l’Esprit de Dieu, ils ont voulu pénétrer ce qu’il y avait de grand et de sublime en lui; mais ils n’ont point compris qu’il fût doux et humble de coeur. Et il ne faut pas s’en étonner, puisque Béhémoth, qui est leur chef, « regarde tout ce qui est haut et élevé (Job. XL, 25), » ainsi qu’il est écrit de lui, sans jamais jeter la vue sur les choses humbles et basses. David était bien dans un autre sentiment (Psal. CXXX, 42), lui qui ne se portait jamais de lui-même aux choses grandes et admirables qui le dépassaient, de peur que, voulant sonder la majesté de Dieu, il ne demeurât accablé sous le poids de sa gloire (Prov. XXV, 27).
6. Et vous pareillement, mes frères, pour vous conduire avec prudence dans la recherche des divins mystères, souvenez-vous de l’avis du Sage qui vous dit : « Ne cherchez point des choses qui vous passent, et ne tâchez point de pénétrer ce qui est au-delà de votre portée (Eccle. XXXI, 22). » Marchez dans ces connaissances sublimes selon l’Esprit, non pas selon votre propre sens. La doctrine de l’Esprit-Saint n’allume pas la curiosité, mais enflamme la charité. Aussi est-ce avec raison que l’Épouse, cherchant celui qu’elle aime, ne se fie pas aux sens de la chair, et ne suit pas les faibles raisonnements de la curiosité humaine, mais demande un baiser, c’est-à-dire invoque le Saint-Esprit, afin que, par son moyen, elle reçoive en même temps et le goût de la science, et l’assaisonnement de la grâce. Or c’est avec raison que la science qui se donne dans ce baiser est accompagnée , d’amour, car le baiser est le symbole de l’amour. Ainsi la science qui enfle, étant sans l’amour, ne procède point du baiser, non plus que le zèle pour Dieu qui n’est pas selon la science, parce que le baiser donne l’une et l’autre de ces grâces, et la lumière de la connaissance et l’onction de la piété. Car il est un esprit de sagesse et d’intelligence, et, comme l’abeille qui forme la cire et le miel, il a en lui-même de quoi allumer le flambeau de la science et de quoi répandre le goût et les douceurs de la grâce. Que celui donc qui entend la vérité mais ne l’aime point, non plus que celui qui l’aime et ne l’entend point, ne s’imaginent ni l’un ni l’autre avoir reçu ce baiser. Car il n’y a place ni pour l’erreur ni pour la tiédeur dans ce baiser. C’est pourquoi, pour recevoir la double grâce qu’il communique, l’Épouse présente ses deux lèvres, je veux dire la lumière de l’intelligence et l’amour de la sagesse, afin que, dans la joie qu’elle ressentira d’avoir reçu un baiser si entier et si parfait, elle mérite d’entendre ces paroles : « La grâce est répandue sur vos lèvres; c’est pourquoi Dieu vous a bénie pour toute l’éternité (Psal. XLIV, 3). » Ainsi le Père en baisant le Fils lui communique pleinement et abondamment les secrets de sa divinité, et lui inspire les douceurs de l’amour. L’Écriture sainte nous le marque, lorsqu’elle dit : « Le jour découvre ses secrets au jour (Psal. XVIII, 3). » Or, comme nous l’avons déjà dit, il n’est accordé à aucune créature, quelle qu’elle soit, d’assister à ces embrassements éternels et bienheureux. Il n’y a que le saint Esprit qui procède de l’un et de l’autre, qui soit témoin de cette connaissance et de cet amour mutuels et qui y participe. « Car, qui a connu les desseins de Dieu, ou qui a été son conseil (Rom. II, 34)? »
7. Mais quelqu’un me dira peut-être : comment donc avez-vous pu connaître ce que vous avouez vous-même n’avoir été confié à aucune créature? C’est sans doute, « le Fils unique qui est dans le sein du Père, qui vous l’a appris (Joan. I, 18). » Oui, c’est lui qui l’a appris, non pas à moi qui suis un homme misérable, absolument indigne d’une si grande faveur, mais à Jean, l’ami de l’Époux, de qui sont les paroles que vous avez alléguées, et non-seulement à lui, mais encore à Jean l’Évangéliste, comme au disciple bien-aimé de Jésus. Car son âme aussi fut agréable à Dieu, bien digne certainement du nom et de la dot d’Épouse, digne des embrassements de l’Époux, digne enfin de reposer sur la poitrine du Seigneur. Jean puisa dans le sein du Fils unique de Dieu ce que lui-même avait puisé dans le sein de son Père. Mais il n’est pas le seul qui ait reçu cette grâce singulière; tous ceux à qui l’Ange du grand conseil disait : « Je vous ai appelés mes amis, parce que je vous ai découvert tout ce que j’ai appris de mon Père (Joan. XV, 15), » l’ont également reçue. Paul puisa aussi dans ce sein adorable, lui dont l’Évangile ne vient ni des hommes ni par les hommes, mais par une révélation de Jésus-Christ lui-même (Galat. I, 12). » Assurément, tous ces grands saints peuvent dire avec autant de bonheur que de vérité : « C’est le Fils unique qui était dans le sein du Père qui nous l’a appris (Joan. I, 18). » Mais, en leur faisant cette révélation, qu’a-t-il fait autre chose que de leur donner un baiser? Mais c’était un baiser du baiser, non un baiser de la bouche. Écoutez un baiser de la bouche « Mon père et moi ne sommes qu’une même chose (Joan. X, 30) ; et encore : Je suis en mon Père, et mon Père est en moi. » C’est là un baiser de la bouche sur la bouche; mais personne n’y a part. C’est certainement un baiser d’amour et de paix, mais cet amour surpasse infini ment toute science, et cette paix est au dessus de tout ce qu’on peut imaginer. Cependant Dieu a bien révélé à saint Paul ce que l’œi1 n’a point vu, ce que l’oreille n’a point ouï, et ce qui n’est tombé dans la pensée d’aucun homme; mais il le lui a révélé par son esprit, c’est-à-dire par un baiser de sa bouche. Ainsi le Fils est dans le Père, et le Père dans le Fils, voilà qui est un baiser de la bouche. Pour ce qui est de ces paroles: «Nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, afin que nous sachions les grands dons qu’ils nous a faits par sa bonté (I Cor. II, 12), » c’est un baiser de sa bouche.
8. Et pour distinguer encore plus clairement ces deux baisers: celui qui reçoit la plénitude reçoit un baiser de la bouche, mais celui qui ne reçoit que de la plénitude ne reçoit qu’un baiser du baiser. Le grand Paul, quelque haut qu’il porte sa bouche, et bien qu’il aille jusqu’au troisième ciel, demeure néanmoins au dessous de la bouche du Très-Haut, et doit se renfermer dans les bornes de sa condition. Comme il ne peut atteindre jusqu’au visage adorable de la gloire, il est obligé de demander humblement que Dieu se proportionne à sa faiblesse, et lui envoie un baiser d’en haut. Mais celui qui ne croit point faire un larcin en se rendant égal à Dieu (Philip. II, 6), en sorte qu’il ose bien dire « Mon Père et moi ne sommes qu’une même chose (Joann. X, 30),» parce qu’il est uni à lui comme à son égal, et l’embrasse d’égal à égal, celui-là ne mendie point un baiser d’en-bas; mais étant à la même hauteur, il applique sa bouche sacrée sur la sienne, et, par une singulière prérogative, il prend un baiser sur sa bouche même. Ce baiser est donc pour Jésus-Christ la plénitude, et pour Paul la participation, attendu que Jésus-Christ est baisé de la bouche, et Paul seulement du baiser de la bouche.
9. Heureux néanmoins ce baiser par lequel, non-seulement on connaît, mais on aime Dieu le Père, qui ne peut être pleinement connu que lorsqu’on l’aime parfaitement. Qui de vous a entendu quelquefois l’Esprit du Fils, criant dans le secret de sa conscience, « Père, Père? » L’âme qui se sent animée du même esprit que le Fils, cette âme, dis-je, peut se croire l’objet d’une tendresse singulière du Père. Qui que vous soyez, ô âme bienheureuse, qui êtes dans cet état, ayez une parfaite confiance ; je le répète encore, ayez une confiance entière et n’hésitez point. Reconnaissez-vous, fille du Père, dans l’esprit du Fils, en même temps que l’épouse ou la soeur de ce même Fils. On trouve, en effet, que celle qui est telle est appelée de l’un et de l’autre nom. La preuve n’en est pas difficile, et je n’aurai pas beaucoup de peine à vous le montrer. C’est l’Époux qui s’adresse à elle: « Venez dans mon jardin, dit-il, ma soeur, mon épouse (Cant. V, 1). » Elle est sa soeur, parce qu’elle a le même Père que lui. Elle est son épouse, parce qu’elle n’a qu’un même esprit. Car si le mariage charnel établit deux personnes en une même chair, pourquoi le mariage spirituel n’en unira-t-il pas plutôt deux en un même esprit ? Après tout, l’Apôtre ne dit-il pas que celui qui s’attache à Dieu est un même esprit avec lui. Mais voyez aussi avec quelle affection et quelle bonté le Père la nomme sa fille, en même temps que la traitant comme sa bru, il l’invite aux doux embrassements de son Fils: « Écoutez, ma fille, ouvrez les yeux, et prêtez l’oreille, oubliez votre nation et la maison de votre père, et le Roi concevra de l’amour pour votre beauté (Psal. XLIV, 11). » Voilà celui à qui elle demande un baiser. O âme sainte, soyez dans un profond respect, car il est le Seigneur votre Dieu, et peut-être est-il plus à propos de l’adorer avec le Père et le Saint-Esprit, dans les siècles des siècles, que de le baiser. Ainsi soit-il.

3 ARBRES PROPHÉTIQUES L’OLIVIER , LE FIGUIER , LA VIGNE

5 juin, 2014

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3 ARBRES PROPHÉTIQUES L’OLIVIER , LE FIGUIER , LA VIGNE

Rabbi Paul Ghennassia samedi 21 et 28 février 1998

(Psaumes 1:1-3)
 » 1 Heureux l’ homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, Qui ne s’ arrête pas sur la voie des pécheurs, Et qui ne s’ assied pas en compagnie des moqueurs, 2 Mais qui trouve son plaisir dans la loi de l’Éternel, Et qui la médite jour et nuit! 3 Il est comme un arbre planté près d’ un courant d’ eau, Qui donne son fruit en sa saison, Et dont le feuillage ne se flétrit point: Tout ce qu’ il fait lui réussit. »

(Luc 21:29)
 » Et il leur dit une comparaison: Voyez le figuier, et tous les arbres.. »

3 CATÉGORIES D’UTILISATION DES ARBRES
1) Un arbre se trouve près d’une source et en est alimenté
2) Si un arbre (qui symbolise l’homme) est utile pour la société, il peut être par contre inutile pour Dieu : la charité, l’amitié , l’amour sans l’Esprit Saint sont inutiles : les œuvres quelles qu’elles soient , les actions sociales humaines, les partis politiques…
3) Certains arbres peuvent produire des fruits vénéneux, d’autres portent des fruits malades parcequ’ils sont malades. Les fruits montrent en réalité la valeur de l’arbre.

SYMBOLISME
1) L’arbre symbolise la longévité : l’olivier par exemple est un arbre qui peut être très ancien, en témoignent les oliviers du jardin de Gethsémané qui sont les mêmes qu’a connu Yeshoua.
2) L’arbre apporte la nourriture
3) Il symbolise la solidité (le cèdre du Liban)
4) L’arbre symbolise la bénédiction donnée aux hommes par Dieu
Il est un bien-fait de Dieu puisqu’il attire l’eau, de ce fait empêche la sécheresse, l’érosion de la terre et du sable. Il permet de rétablir le cycle de l’eau.
Le Keren Keimeth Leisraël l’a bien compris il y a une centaine d’années lors du rétablissement du pays d’Israël puisque, inspirés par le Seigneur qui est en train d’accomplir sa Parole sous nos yeux, ils plantent depuis le début du siècle des arbres dans le désert pour faire reverdir le pays .
5) En Eden, le jardin était planté d’arbres
Quand Adam a péché il s’est caché au milieu des arbres
(Genèse 3:8)
 » Alors ils entendirent la voix de l’ Éternel Elohim, qui parcourait le jardin vers le soir, et l’ homme et sa femme se cachèrent loin de la face de l’ Éternel Elohim, au milieu des arbres du jardin. »
6) TOU-BISHVAT la fête des arbres en Janvier – Février, fête en Israël (Israël a quelques fois adoré de faux dieux  » … sous tout arbre vert … »)
Le mois de février – mois de CHEVAT – correspond à l’abréviation « Puissions – nous entendre des bonnes nouvelles » parmi celles-ci, le nouvel- an des arbres signalé par l’amandier au début de sa floraison, est fixé au 15 Chevat. La fête populaire des arbres représente, par excellence, la fête du KKL. Mentionnée pour la première fois par écrit dans « le livre des Coutumes Ashkénazes  » imprimé en 1590, cette fête marque l’anniversaire de la constitution du Parlement Israélien en 1949 .(note du périodique du KKL – NDLR)

1. L’olivier
L’olivier représente la vie de l’Esprit par
et dans le Messie ou la vie spirituelle d’ISRAEL
L’olivier
L’olivier représente la vie de l’Esprit par le Messie . On en obtient de l’huile . Les olives et l’huile donnent la santé. Elles sont appliquées sur les blessures et sont utilisées comme remèdes contre certaines maladies.
Le chandelier à 7 branches symbolise l’ huile de l’Esprit qui anime le Messie .
L’olivier représente l’huile et la paix. L’olivier fait penser à la colombe « YONA » ( … Jonas , symbolisant le Messie enterré 3 jours dans le sein de la terre )
YONA la paix : l’olivier symbolise la paix que Elohim veut donner.
Olivier symbole de paix :
(Genèse 8:10-12)
« 10 Il attendit encore sept autres jours, et il lâcha de nouveau la colombe hors de l’ arche. 11 La colombe revint à lui sur le soir; et voici, une feuille d’olivier arrachée était dans son bec. Noé connut ainsi que les eaux avaient diminué sur la terre. 12 Il attendit encore sept autres jours; et il lâcha la colombe. Mais elle ne revint plus à lui.
Olivier symbole de la vie de l’Esprit
(Psaumes 52:8-10)
« 8 (52:10) Et moi, je suis dans la maison de Elohim comme un olivier verdoyant, Je me confie dans la bonté de Elohim, éternellement et à jamais. 9 (52:11) Je te louerai toujours, parce que tu as agi; Et je veux espérer en ton nom, parce qu’ il est favorable, En présence de tes fidèles.
Olivier symbole de paix familial n.d.l.r.
(Psaumes 128:3)
 » Ta femme est comme une vigne féconde Dans l’ intérieur de ta maison; Tes fils sont comme des plants d’olivier, Autour de ta table.
Olivier, nom donné par l’Eternel
(Jérémie 11:16)
 » Olivier verdoyant, remarquable par la beauté de son fruit, Tel est le nom que t’ avait donné l’ Éternel; Au bruit d’ un grand fracas, il l’ embrase par le feu, Et ses rameaux sont brisés.
Olivier sauvage et Olivier franc image de l’Eglise entée sur Israël
(Romains 11:16-24)
 » 16 Or, si les prémices sont saintes, la masse l’ est aussi; et si la racine est sainte, les branches le sont aussi. 17 Mais si quelques-unes des branches ont été retranchées, et si toi, qui était un olivier sauvage, tu as été enté à leur place [ = " au milieu d'eux " ] , et rendu participant [ = " avec eux " ] de la racine et de la graisse de l’ olivier, 18 ne te glorifie pas aux dépens de ces branches. Si tu te glorifies, sache que ce n’ est pas toi qui portes la racine, mais que c’ est la racine qui te porte. 19 Tu diras donc: Les branches ont été retranchées, afin que moi je fusse enté. 20 Cela est vrai; elles ont été retranchées pour cause d’ incrédulité, et toi, tu subsistes par la foi. Ne t’abandonne pas à l’ orgueil, mais crains; 21 car si Elohim n’ a pas épargné les branches naturelles, il ne t’ épargnera pas non plus. 22 Considère donc la bonté et la sévérité de Elohim: sévérité envers ceux qui sont tombés, et bonté de Elohim envers toi, si tu demeures ferme dans cette bonté; autrement, tu seras aussi retranché. 23 Eux de même, s’ ils ne persistent pas dans l’incrédulité, ils seront entés; car Elohim est puissant pour les enter de nouveau. 24 Si toi, tu as été coupé de l’ olivier naturellement sauvage, et enté contrairement à ta nature sur l’ olivier franc, à plus forte raison eux seront-ils entés selon leur nature sur leur propre olivier.
Le nom « JUIF » vient du nom YEHOUDA c’est-à-dire LOUANGE A L’ÉTERNEL : un juif , par son existence et par le nom-même qu’il porte, représente cette glorieuse évidence.(YEHOUDA s’écrit en hébreu hdwy c’est-à-dire le nom du tétragramme de Dieu avec une lettre supplémentaire, le « DALET » qui signifie « LA PORTE » )
La graisse de l’olivier
La graisse de l’olivier représente le RUAH HA’ KODESH ( L’Esprit Saint )
Les deux branches de l’olivier
Les 2 branches de l’olivier représentés sur le drapeau national d’Israël représentent donc les juifs et les gentils rassemblés pour former un seul corps
(Zacharie 4:3)
 » et il y a près de lui deux oliviers, l’ un à la droite du vase, et l’ autre à sa gauche. »
(Zacharie 4:11-14)
 » Je pris la parole et je lui dis: Que signifient ces deux oliviers, à la droite du chandelier et à sa gauche? … » Les juifs et les gentils seront ( sont ) rassemblés en un seul corps aux côtés du Messie
 » Je pris une seconde fois la parole, et je lui dis: Que signifient les deux rameaux d’ olivier, qui sont près des deux conduits d’or d’où découle l’or? Il me répondit: Ne sais -tu pas ce qu’ ils signifient? Je dis: Non, mon seigneur. Et il dit: Ce sont les deux oints qui se tiennent devant le Seigneur de toute la terre. » (  » CHENI BENI AITSAR  » les  » 2 fils de l’huile  » ( BEN = FILS )
(Apocalypse 1:12)
 » Je me retournai pour connaître quelle était la voix qui me parlait. Et, après m’ être retourné, je vis sept chandeliers d’ or,… »
(Apocalypse 1:20)
 » le mystère des sept étoiles que tu as vues dans ma main droite, et des sept chandeliers d’or. Les sept étoiles sont les anges des sept Églises, et les sept chandeliers sont les sept Églises.
( les sept KEHILOT )
le chandelier à 7 branches à huile d’olive
- on n’éteignait jamais le chandelier à huile d’olive
- Au bout des 7 branches du chandelier se trouvent 7 flammes ;
ces 7 flammes font partie intégrante du nom de YESHOUA
- Yeshoua sur le mont des oliviers : GAT SAMANI traduit par le  » pressoir à huile  » Le Messie a été pressé comme les olives sont pressés pour en faire ressortir l’huile du Esprit Saint :  »  » Il vous est avantageux que je m’en aille  » disait Yeshoua
où le Messie a pleuré et où Il a été lui-même pressé
- Yeshoua est né de l’Esprit, le RUAH HA KODESH – l’huile sainte

2. le figuier
Le figuier représente la vie nationale
historique du peuple d’ ISRAËL
ISRAËL EST LE FIGUIER PROPHÉTIQUE.
Le figuier
Le figuier représente LA VIE NATIONALE DU PEUPLE D’ISRAËL
ISRAËL EST LE FIGUIER PROPHÉTIQUE.
Cet arbre n’a pas besoin d’être planté – il vient comme ça …sur le bord des chemins.
(Osée 9:10)
 » J’ ai trouvé Israël comme des raisins dans le désert, J’ ai vu vos pères comme les premiers fruits d’un figuier; Mais ils sont allés vers Baal Peor, Ils se sont consacrés à l’ infâme idole,
Et ils sont devenus abominables comme l’ objet de leur amour. « 
(Osée 9:16)
 » Éphraïm est frappé, sa racine est devenue sèche; Ils ne porteront plus de fruit; Et s’ ils ont des enfants, Je ferai périr les objets de leur tendresse. « 
(Jérémie 24:1-2)
 » 1 L’ Éternel me fit voir deux paniers de figues posés devant le temple de l’ Éternel, après que Nebucadnetsar, roi de Babylone, eut emmené de Jérusalem et conduit à Babylone Jeconia, fils de Jojakim, roi de Juda, les chefs de Juda, les charpentiers et les serruriers. 2 L’ un des paniers contenait de très bonnes figues, comme les figues de la première récolte, et l’ autre panier de très mauvaises figues, qu’ on ne pouvait manger à cause de leur mauvaise qualité »
Les bonnes figues symbolisent la faveur de Dieu
(Jérémie 24:5)
 » Ainsi parle l’ Éternel, le Dieu d’ Israël: Comme tu distingues ces bonnes figues, ainsi je distinguerai, pour leur être favorable, les captifs de Juda, que j’ ai envoyés de ce lieu dans le pays des Chaldéens. « 
Les mauvaises figues sont imagées par Sédécias
(Jérémie 24:8)
 » Et comme les mauvaises figues qui ne peuvent être mangées à cause de leur mauvaise qualité, dit l’ Éternel, ainsi ferai-je devenir Sédécias, roi de Juda, ses chefs, et le reste de Jérusalem, ceux qui sont restés dans ce pays et ceux qui habitent dans le pays d’ Égypte. « 
Sédécias : dernier roi de Juda ( 597-587) du temps du prophète Jérémie et de la déportation à Babylone. Il n’écouta pas Jérémie alors que l’idolâtrie souillait le Temple .L’Eternel ordonna à Jérémie de condamner le projet du roi de faire une coalition contre le joug de Nebuchadnetsar . La révolte de Sédécias conduisit tout Jérusalem à en souffrir : la ville fût assiégée .
Extraits du Dictionnaire biblique
(Jérémie 24:10)
J’enverrai parmi eux l’épée, la famine et la peste, jusqu’à ce qu’ils aient disparu du pays que j’avais donné à eux et à leurs pères.
(Joël 1:7)
« Il a dévasté ma vigne; Il a mis en morceaux mon figuier, Il l’a dépouillé, abattu; Les rameaux de la vigne ont blanchi. »
Le figuier séché : image d’ISRAËL « séché » par le Seigneur pendant 2000 ans
(Matthieu 21:18-19)
« 18 Le matin, en retournant à la ville, il eut faim. 19 Voyant un figuier sur le chemin, il s’ en approcha; mais il n’ y trouva que des feuilles, et il lui dit: Que jamais fruit ne naisse de toi! Et à l’instant le figuier sécha.
(Matthieu 24:1-…)
« Comme Jésus s’en allait, au sortir du temple, ses disciples s’approchèrent pour lui en faire remarquer les constructions. 2 Mais il leur dit: Voyez-vous tout cela? Je vous le dis en vérité, il ne restera pas ici pierre sur pierre qui ne soit renversée. 3 Il s’ assit sur la montagne des oliviers. ( note : quand on vient du temple , on arrive en montant sur le mont des oliviers ) . Et les disciples vinrent en particulier lui faire cette question: Dis -nous, quand cela arrivera -t-il, et quel sera le signe de ton avènement et de la fin du monde? 4 Jésus leur répondit: Prenez garde que personne ne vous séduise. 5 Car plusieurs viendront sous mon nom, disant: C’est moi qui suis le Messie. Et ils séduiront beaucoup de gens. « (Matthieu 24:23)
« Si quelqu’ un vous dit alors: Le Messie est ici, ou: Il est là, ne le croyez pas « .
(Matthieu 24:26)
« Si donc on vous dit: Voici, il est dans le désert ( NEGUEV) , n’y allez pas; voici, il est dans les chambres, ne le croyez pas. »
(Matthieu 24:27)
« Car, comme l’éclair part de l’orient et se montre jusqu’en occident, ainsi sera l’avènement du Fils de l’homme. »
( note : Le retour du Seigneur se fera de l’Orient vers l’Occident c’est-à-dire qu’il vient du Moyen-Orient: Israël vers l’occident : les nations )
Le figuier ( ISRAËL ) a séché pendant 2000 ans ET REÇOIT LA VIE MAINTENANT.
Maintenant le Seigneur redonne la vie au figuier qu’il a lui-même desséché :
(Matthieu 24:32) et (Marc 13:28)
 » Instruisez -vous par une comparaison tirée du figuier. Dès que ses branches deviennent tendres, et que les feuilles poussent, vous connaissez que l’ été est proche.
Les branches deviennent tendres , la sève monte : les fruits dont parle Yeshoua sont les JUIFS MESSIANIQUES qui grandissent au travers du monde entier. ( On compte plus de 1,5 millions de juifs dans le monde ayant accepté Yeshoua) Il existe un changement d’attitude vis -à- vis des juifs de la part des nations : entre autres les chrétiens lorsqu’il parle du figuier et des autres arbres

3. la vigne
La vigne représente la vie religieuse et la racine divine
de la communication avec ELOHIM – communion avec le CEP
Yeshoua (que les nations appellent Jésus) a dit : » je suis le cep. »
Jean 15:5 Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire.
Par définition la vigne est un arbre puisqu’il porte un tronc – le cep.
(Isaïe 5:1-8)
 » 1 Je chanterai à mon bien-aimé Le cantique de mon bien-aimé sur sa vigne. Mon bien-aimé avait une vigne, Sur un coteau fertile. 2 Il en remua le sol, ôta les pierres, et y mit un plant délicieux; Il bâtit une tour au milieu d’ elle, Et il y creusa aussi une cuve. Puis il espéra qu’ elle produirait de bons raisins, Mais elle en a produit de mauvais. 3 Maintenant donc, habitants de Jérusalem et hommes de Juda, Soyez juges entre moi et ma vigne! 4 Qu’ y avait-il encore à faire à ma vigne, Que je n’ aie pas fait pour elle? Pourquoi, quand j’ ai espéré qu’ elle produirait de bons raisins, En a-t-elle produit de mauvais? 5 Je vous dirai maintenant Ce que je vais faire à ma vigne. J’ en arracherai la haie, pour qu’ elle soit broutée; J’ en abattrai la clôture, pour qu’ elle soit foulée aux pieds. 6 Je la réduirai en ruine; elle ne sera plus taillée, ni cultivée; Les ronces et les épines y croîtront; Et je donnerai mes ordres aux nuées, Afin qu’ elles ne laissent plus tomber la pluie sur elle. 7 La vigne de l’ Éternel des armées, c’ est la maison d’ Israël, Et les hommes de Juda, c’ est le plant qu’ il chérissait. Il avait espéré de la droiture, et voici du sang versé! De la justice, et voici des cris de détresse! 8 Malheur à ceux qui ajoutent maison à maison, Et qui joignent champ à champ, Jusqu’ à ce qu’ il n’ y ait plus d’ espace, Et qu’ils habitent seuls au milieu du pays! « 
Des arbres peuvent produire des mauvais fruits. ISRAËL a de l’espoir : HATIKVA – mais – Elohim dit qu’il n’y a pas un juste – pas même un seul. Les erreurs , nous les payons tôt ou tard.
(Isaïe 27:2-5)
2 En ce jour -là, Chantez un cantique sur la vigne. 3 Moi l’ Éternel, j’ en suis le gardien, Je l’ arrose à chaque instant; De peur qu’ on ne l’ attaque, Nuit et jour je la garde. 4 Il n’ y a point en moi de colère; Mais si je trouve à combattre des ronces et des épines, Je marcherai contre elles, je les consumerai toutes ensemble, 5 A moins qu’ on ne me prenne pour refuge, Qu’ on ne fasse la paix avec moi, qu’ on ne fasse la paix avec moi.
(Luc 13:6)
Il dit aussi cette parabole: Un homme avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint pour y chercher du fruit, et il n’ en trouva point.
(Jean 15:1-5)
1 Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. 2 Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche; et tout sarment qui porte du fruit, il l’ émonde, afin qu’ il porte encore plus de fruit. 3 Déjà vous êtes purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée. 4 Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s’ il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi. 5 Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire.
Si Jésus dit  » Je suis le vrai Cep … » cela signifie qu’il y a donc de faux ceps .
Voyez le figuier et les autres arbres : les nations . Où en sommes-nous par rapport au figuier ?
Le figuier c’est le  » TSEMAH  » ( la  » semence  » ) nous devons l’arroser tout autour de nous.
La vigne Le mot désigne d’habitude la vraie vigne ( vitis vinifera ), originaire de l’Asie occidentale ( S.de la mer Caspienne) Genèse 9:20,21. Les Égyptiens la cultivaient Genèse 40:11 Psaumes 78:47 Des sculptures égyptiennes de l’ancien empire représentent des vignes, des grappes des pressoirs et la manutention du vin.
Le sol et le climat d’Israël convenaient à cette culture, qui fut pratiquée très tôt en Canaan Genèse 14:18 La vigne croissait dans les plaines de la Philistie, de Jizreel, de Génésareth 1 Rois 21:1 et prospérait dans les régions accidentées , près d’Hébron, de Silo, de Sichem Nombres 12:23 Juges 9:27, 21:20 , Jérémie 31:5 d’Eyn -Guédi Cantiques 1:14 d’Hêchbôn , d’Héléalé, de Sibma, à l’est du Jourdain Isaïe 16:8-10 Jérémie 48:32 et dans le Liban Osée 14:8 [ 7] .Il y a une grande différence entre les plants excellents et ceux qui sont sauvages et dégénérés Isaïe 5:2 Jérémie 2:21 .
Israël ressemble à une vigne Psaumes 80: 9 à 16 . Le Seigneur se compare à un cep, ses disciples sont les sarments Jean 15:1 à 8
La vigne se rencontrait souvent ou au sommet ou au flanc des collines, parfois sur des terrasses Isaïe 5:1 Joël 4:[3] 18. une haie ou un mur la protégeait Nombres 22:24 Psaumes 80 :9- 13 Proverbes 24:30,31 Cantiques 2:15, Isaïe 5:5. On avait enlevé les pierres, élevé une cabane ou une tour pour le gardien, taillé une cuve dans le roc Isaïe 1:8, 5: 1à 7 Matthieu 21:33-41
Ces cuves antiques existent encore en grand nombre en Israël. De toutes les plantes cultivées, la vigne est celle qui exige le plus de soins Matthieu 20:1 – 6
Lévitique 25.3 , Proverbes 24.30-31 , Isaïe 5.6, Jean 15.2
On laissait la vigne ramper à terre; on ne surélevait que les sarments portant des fruits Isaïe 16.8 Ezéchiel 17.6 . Parfois on faisait monter la vigne sur des arbres, ou bien sur ,et entre, de hauts échalas 1 Rois 5.5 [4.25] ; Michée 4.4
Il s’agissait surtout de raison rouge Isaïe 63.2 Apocalypse 14.19.
Dans les endroits privilégiés, la maturation était antérieure au mois d’août. On consommait le raisin frais, ou sec Nombres 6.3 Deutéronome 23.25 [24] ;
élément apprécié de la nourriture , on le conservait aussi sous forme de gâteau
1 Samuel 25 .18 1 Chroniques 16.3 Le jus se buvait frais ou fermenté ; les vendanges commençaient au milieu de septembre et se poursuivaient en octobre. Les chants et les rires accompagnaient la cueillette et le foulage. On pressait les grappes en les piétinant Juges 9.27 Isaïe 16.10 Jérémie 25.30, 48.33

ELOHIM A SOIN DES SIENS ET A UN REGARD SUR SON PEUPLE
(Habacuc 3:16)
« J’ai entendu… Et mes entrailles sont émues. A cette voix, mes lèvres frémissent, Mes os se consument, Et mes genoux chancellent: En silence je dois attendre le jour de la détresse, Le jour où l’ oppresseur marchera contre le peuple.

JÉRÉMIE 3:1-23
Il dit: Lorsqu’ un homme répudie sa femme, Qu’ elle le quitte et devient la femme d’ un autre, Cet homme retourne -t-il encore vers elle? Le pays même ne serait-il pas souillé? Et toi, tu t’es prostituée à de nombreux amants, Et tu reviendrais à moi! dit l’ Éternel. 2 Lève tes yeux vers les hauteurs, et regarde! Où ne t’es-tu pas prostituée ! Tu te tenais sur les chemins, comme l’ Arabe dans le désert, Et tu as souillé le pays par tes prostitutions et par ta méchanceté. 3 Aussi les pluies ont-elles été retenues, Et la pluie du printemps a-t-elle manqué; Mais tu as eu le front d’ une femme prostituée, Tu n’as pas voulu avoir honte.
4 Maintenant, n’est-ce pas? tu cries vers moi: Mon père! Tu as été l’ami de ma jeunesse! 5 Gardera-t-il à toujours sa colère? La conservera-t-il à jamais? Et voici, tu as dit, tu as fait des choses criminelles, tu les as consommées. 6 L’Éternel me dit, au temps du roi Josias: As-tu vu ce qu’a fait l’ infidèle Israël? Elle est allée sur toute montagne élevée et sous tout arbre vert, et là elle s’est prostituée.
7 Je disais: Après avoir fait toutes ces choses, elle reviendra à moi. Mais elle n’est pas revenue. Et sa sœur, la perfide Juda, en a été témoin. 8 Quoique j’eusse répudié l’infidèle Israël à cause de tous ses adultères, et que je lui eusse donné sa lettre de divorce, j’ai vu que la perfide Juda, sa sœur, n’a point eu de crainte, et qu’elle est allée se prostituer pareillement. 9 Par sa criante impudicité Israël a souillé le pays, elle a commis un adultère avec la pierre et le bois. 10 Malgré tout cela, la perfide Juda, sa sœur, n’est pas revenue à moi de tout son cœur; c’est avec fausseté qu’elle l’a fait, dit l’Éternel. 11 L’Éternel me dit: L’infidèle Israël paraît innocente En comparaison de la perfide Juda. 12 Va, crie ces paroles vers le septentrion, et dis: Reviens, infidèle Israël! dit l’ Éternel. Je ne jetterai pas sur vous un regard sévère; Car je suis miséricordieux, dit l’ Éternel, Je ne garde pas ma colère à toujours. 13 Reconnais seulement ton iniquité, Reconnais que tu as été infidèle à l’ Éternel, ton Elohim, Que tu as dirigé çà et là tes pas vers les dieux étrangers, Sous tout arbre vert, Et que tu n’as pas écouté ma voix, dit l’Éternel. 14 Revenez, enfants rebelles, dit l’Éternel; Car je suis votre maître. Je vous prendrai, un d’une ville, deux d’une famille, Et je vous ramènerai dans Sion. 15 Je vous donnerai des bergers selon mon cœur , Et ils vous paîtront avec intelligence et avec sagesse.
16 Lorsque vous aurez multiplié et fructifié dans le pays, En ces jours -là, dit l’Éternel, On ne parlera plus de l’arche de l’alliance de l’Éternel; Elle ne viendra plus à la pensée; On ne se la rappellera plus, on ne s’apercevra plus de son absence, Et l’on n’en fera point une autre. 17 En ce temps -là, on appellera Jérusalem le trône de l’Éternel; Toutes les nations s’assembleront à Jérusalem, au nom de l’Éternel, Et elles ne suivront plus les penchants de leur mauvais cœur. 18 En ces jours, La maison de Juda marchera avec la maison d’Israël; Elles viendront ensemble du pays du septentrion Au pays dont j’ai donné la possession à vos pères. 19 Je disais: Comment te mettrai -je parmi mes enfants, Et te donnerai-je un pays de délices, Un héritage, le plus bel ornement des nations? Je disais: Tu m’appelleras: Mon père! Et tu ne te détourneras pas de moi. 20 Mais, comme une femme est infidèle à son amant, Ainsi vous m’avez été infidèles, maison d’Israël, Dit l’ Éternel. 21 Une voix se fait entendre sur les lieux élevés; Ce sont les pleurs, les supplications des enfants d’Israël; Car ils ont perverti leur voie, Ils ont oublié l’Éternel, leur Elohim. 22 Revenez, enfants rebelles, Je pardonnerai vos infidélités.- Nous voici, nous allons à toi, Car tu es l’Éternel, notre Elohim. 23 Oui, le bruit qui vient des collines et des montagnes n’est que mensonge; Oui, c’est en l’Éternel, notre Elohim, qu’est le salut d’Israël ».
Une grande partie des prophéties se sont déjà accomplies point par point. ( la venue de Yeshoua, sa vie, sa mort, sa résurrection, destruction du temple, le retour dans le pays promis, l’unité des croyants juifs et gentils et leur greffage sur l’olivier franc sur un seul cep, les événements mondiaux, etc. …)
Avant , le croyant vivait par la foi sans voir ni comprendre la plupart des prophéties annoncées .
Aujourd’hui le croyant vit par la foi mais voit s’accomplir devant ses yeux les prophéties bibliques , les promesses .
Pour Osée et Jérémie , Israël est bien le figuier .
La figue est un fruit plein de vitamines , poussant sur les côtes. Malheureusement il en pousse de bonnes comme de mauvaises .
Comment être une bonne figue : être né d’en haut
Paul disait que les vrais juifs ce sont ceux qui sont nés de nouveau ( les bonnes figues ): JUIF = LOUANGE A DIEU
Quels sont les signes des temps dont parle YESHOUA ?
- l’injustice , le bien est appelé mal , le mal bien ( les criminels ont tous les droits – défense etc. … )
- les événements nationaux qui se passent actuellement
- les événements sociaux
- les événements religieux ( la religion est sensée relier à Dieu )
- les événements moraux
- les événements cosmiques ( ozone , signes dans le ciel …)
- les événements tragiques qui arriveront bientôt ( la guerre risque d’éclater à
nouveau en Israël )
L’ESPRIT de DIEU agit et ne ment pas .
la séduction devient de plus en plus grande avec son pouvoir de fascination comme le serpent qui hypnotise sa proie avant de la dévorer paralysée de terreur .
Une petite souris fascinée devant le serpent et paralysée , ne bouge plus jusqu’à ce que le serpent la dévore . Pour la délivrer du pouvoir du serpent il faut lui lancer un caillou et la faire revenir ainsi de sa torpeur. Certains chrétiens sont ainsi. Séduction des richesses , séduction de la religion, séduction de la prospérité et de la santé coûte que coûte ( N.D.L.R. )
la séduction dans la bible , est le fruit de la tentation . Elle a toujours pour auteur quelqu’un qui nous veut du mal. Elle cherche à nous détourner de l’obéissance due à Dieu. Dt 13:5 Dans l’ancienne alliance le mot séduction s’appliquait surtout à l’incitation à l’idolâtrie mais l’argent,, la convoitise des yeux, celle de la chair et l’orgueil de la vie exercent aussi leur pouvoir de séduction sur nous ( Dictionnaire biblique )

V4 V5 Prenez garde que personne ne vous séduise ( le vrai Messie viendra d’en haut et non d’en bas comme certains affirment qu’il est déjà en France …
V11 V12 faux prophètes , gourous , faux messies …
V23 27 Et pourtant APOCALYPSE dit que TOUT ŒIL LE VERRA .
Tous les hommes sauront quand Il reviendra .
On sait qu’il y a toujours eu des guerres sur le globe mais ISRAËL est le centre du Monde et lorsqu’ ISRAËL éternue , le monde a un rhume ou la grippe .

LES 7 GUERRES PRÉVUES ET LES 5 DEJA ACCOMPLIES
Mois de mai : L’ONU reconnaît Israël la guerre d’Indépendance , où Israël est en guerre contre 7 nations arabes , est vainqueur ( En fait c’est Dieu qui est victorieux contre le diable qui suscite les nations arabes contre Israël )
Octobre 1956 : Les Anglais et les Français provoquent la guerre du SINAÏ suite à quoi Israël devait rendre le mont Sinaï aux égyptiens
Juin 1967 : Israël poussé à la guerre est menacée par les Égyptiens.
Même le général De Gaulle refuse de donner à Israël les avions achetés par Israël et déjà payés. C’est la guerre des 6 jours – reprise de tous les territoires et de Jérusalem Éclatement du mouvement Messianique dans le monde .
Octobre 1973 : Guerre du KIPPOUR où Israël est à deux doigts de disparaître . C’est l’événement de l’encerclement des armées égyptiennes par Tsahal en plein désert et où , assoiffés, les soldats égyptiens sont nourris et abreuvés par l’armée Israélienne elle-même. Ariel Sharon en est le commandant .
Juin 1982 : Guerre du LIBAN où Arafat a fait du pays un étau de gruyère.
Guerre de Gog et Magog ( Les Russes qui attendent le moment pour intervenir ainsi que les Irakiens )
HAR-MEGUIDDO La montagne de Meguiddo depuis le mont Carmel la guerre finale où reviendra le MASSHIAH sur le mont des oliviers .

UN TEMPS D’ANGOISSE
Nous arrivons bientôt dans le temps d’angoisse prophétisé par Jérémie 30 .( famine , tremblement de terre de plus en plus fréquents , désordre dans le monde )
Jérémie 30
La parole qui fut adressée à Jérémie de la part de l’ Éternel, en ces mots: 2 Ainsi parle l’ Éternel, le Dieu d’ Israël: Écris dans un livre toutes les paroles que je t’ ai dites. 3 Voici, les jours viennent, dit l’ Éternel, où je ramènerai les captifs de mon peuple d’ Israël et de Juda, dit l’ Éternel; je les ramènerai dans le pays que j’ ai donné à leurs pères, et ils le posséderont. 4 Ce sont ici les paroles que l’ Éternel a prononcées sur Israël et sur Juda. 5 Ainsi parle l’ Éternel: Nous entendons des cris d’ effroi; C’ est l’ épouvante, ce n’ est pas la paix. 6 Informez -vous, et regardez si un mâle enfante! Pourquoi vois -je tous les hommes les mains sur leurs reins, Comme une femme en travail? pourquoi tous les visages sont-ils devenus pâles? 7 Malheur! car ce jour est grand; Il n’ y en a point eu de semblable. C’ est un temps d’ angoisse pour Jacob; Mais il en sera délivré. 8 En ce jour -là, dit l’ Éternel des armées, Je briserai son joug de dessus ton cou, Je romprai tes liens, Et des étrangers ne t’ assujettiront plus. 9 Ils serviront l’ Éternel, leur Dieu, Et David, leur roi, que je leur susciterai. 10 Et toi, mon serviteur Jacob, ne crains pas, dit l’ Éternel; Ne t’ effraie pas, Israël! Car je te délivrerai de la terre lointaine, Je délivrerai ta postérité du pays où elle est captive; Jacob reviendra, il jouira du repos et de la tranquillité, Et il n’ y aura personne pour le troubler. 11 Car je suis avec toi, dit l’ Éternel, pour te délivrer; J’ anéantirai toutes les nations parmi lesquelles je t’ ai dispersé, Mais toi, je ne t’ anéantirai pas; Je te châtierai avec équité, Je ne puis pas te laisser impuni. 12 Ainsi parle l’ Éternel: Ta blessure est grave, Ta plaie est douloureuse. 13 Nul ne défend ta cause, pour bander ta plaie; Tu n’ as ni remède, ni moyen de guérison.
14 Tous ceux qui t’ aimaient t’ oublient, Aucun ne prend souci de toi; Car je t’ ai frappée comme frappe un ennemi, Je t’ ai châtiée avec violence, A cause de la multitude de tes iniquités, Du grand nombre de tes péchés.15 Pourquoi te plaindre de ta blessure, De la douleur que cause ton mal? C’ est à cause de la multitude de tes iniquités, Du grand nombre de tes péchés, Que je t’ ai fait souffrir ces choses. 16 Cependant, tous ceux qui te dévorent seront dévorés, Et tout tes ennemis, tous, iront en captivité; Ceux qui te dépouillent seront dépouillés, Et j’ abandonnerai au pillage tous ceux qui te pillent. 17 Mais je te guérirai, je panserai tes plaies, Dit l’ Éternel. Car ils t’ appellent la repoussée, Cette Sion dont nul ne prend souci. 18 Ainsi parle l’ Éternel: Voici, je ramène les captifs des tentes de Jacob, J’ ai compassion de ses demeures; La ville sera rebâtie sur ses ruines, Le palais sera rétabli comme il était. 19 Du milieu d’ eux s’ élèveront des actions de grâces Et des cris de réjouissance; Je les multiplierai, et ils ne diminueront pas; Je les honorerai, et ils ne seront pas méprisés. 20 Ses fils seront comme autrefois, Son assemblée subsistera devant moi, Et je châtierai tous ses oppresseurs. 21 Son chef sera tiré de son sein, Son dominateur sortira du milieu de lui; Je le ferai approcher, et il viendra vers moi; Car qui oserait de lui-même s’ approcher de moi? Dit l’ Éternel. 22 Vous serez mon peuple, Et je serai votre Dieu. 23 Voici, la tempête de l’ Éternel, la fureur éclate, L’ orage se précipite, Il fond sur la tête des méchants. 24 La colère ardente de l’ Eternel ne se calmera pas, Jusqu’à ce qu’ il ait accompli, exécuté les desseins de son cœur. Vous le comprendrez dans la suite des temps.  » (Jérémie 30)
(2 Timothée 3)
 » 1 Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles. 2 Car les hommes seront égoïstes, amis de l’ argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux, 3 insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, 4 traîtres, emportés, enflés d’ orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu, 5 ayant l’ apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force. Éloigne -toi de ces hommes -là. 6 Il en est parmi eux qui s’ introduisent dans les maisons, et qui captivent des femmes d’ un esprit faible et borné, chargées de péchés, agitées par des passions de toute espèce, 7 apprenant toujours et ne pouvant jamais arriver à la connaissance de la vérité. 8 De même que Jannès et Jambrès s’ opposèrent à Moïse, de même ces hommes s’ opposent à la vérité, étant corrompus d’ entendement, réprouvés en ce qui concerne la foi. 9 Mais ils ne feront pas de plus grands progrès; car leur folie sera manifeste pour tous, comme le fut celle de ces deux hommes.
(Romains 1)
 » 21 puisque ayant connu Dieu, ils ne l’ ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces; mais ils se sont égarés dans leurs pensées, et leur cœur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres. 22 Se vantant d’ être sages, ils sont devenus fous; 23 et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en images représentant l’ homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes, et des reptiles. 24 C’ est pourquoi Dieu les a livrés à l’ impureté, selon les convoitises de leurs cœurs; en sorte qu’ ils déshonorent eux-mêmes leurs propres corps; 25 eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et qui ont adoré et servi la créature au lieu du Créateur, qui est béni éternellement. Amen! 26 C’ est pourquoi Dieu les a livrés à des passions infâmes: car leurs femmes ont changé l’ usage naturel en celui qui est contre nature; 27 et de même les hommes, abandonnant l’ usage naturel de la femme, se sont enflammés dans leurs désirs les uns pour les autres, commettant homme avec homme des choses infâmes, et recevant en eux-mêmes le salaire que méritait leur égarement. 28 Comme ils ne se sont pas souciés de connaître Dieu, Dieu les a livrés à leur sens réprouvé, pour commettre des choses indignes, 29 étant remplis de toute espèce d’ injustice, de méchanceté, de cupidité, de malice; pleins d’ envie, de meurtre, de querelle, de ruse, de malignité; 30 rapporteurs, médisants, impies, arrogants, hautains, fanfarons, ingénieux au mal, rebelles à leurs parents, dépourvus d’ intelligence, 31 de loyauté, d’ affection naturelle, de miséricorde. 32 Et, bien qu’ ils connaissent le jugement de Dieu, déclarant dignes de mort ceux qui commettent de telles choses, non seulement ils les font, mais ils approuvent ceux qui les font.

TOUS CES ÉVÉNEMENTS DEVRAIENT POUSSER LES ASSEMBLÉES CHRÉTIENNES
A PRIER POUR ISRAËL – LE FIGUIER
le figuier Dicotylédone de la famille des Moracées. Arbre dont le fruit est excellent. Juges 9:10 Nombres 13:23. En hébreu, le même mot, te’enah, désigne à la fois l’arbre et le fruit , tandis qu’en grec, l’arbre se dit sukê et le fruit sukon. Le figuier est originaire de l’Asie occidentale; quand il est jeune, il ne porte du fruit que s’il est dans un sol cultivé Luc 13:6-9 . Devenu vieux, le figuier dégénère rapidement; négligé, il ne produit guère Proverbes 27:18. Au printemps, le figuier pousse ses premiers fruits avant les feuilles, sur des branches qui ont crû l’année précédente : c’est la figue verte Cantiques 2:13 Si l’arbre ne porte point de fruit vert lorsque le feuillage apparaît, il n’y aura pas de figues. La première récolte de fruits mûrs a lieu en juin; dans les endroits privilégiés , la récolte se fait plus tôt Esdras 28:4 . Les figues tardives croissent sur le bois nouveau pendant tout l’été et sont mûres dès le mois d’août. On les sèche pour les conserver ; on les presse pour en faire des gâteaux ; en Orient, la figue constitue l’un des éléments essentiels de la nourriture 1 Samuel 25:18, 30:12 Le figuier était fort apprécié : la Bible le mentionne souvent en même temps que la vigne Dt 8:8; Psaumes 105:33; Jérémie 5:17; Joël 1:12
L’expression  » être assis sous sa vigne ou sous son figuier  » était synonyme de prospérité et de sécurité 1 Rois 5.05 [4.25 ] Michée 4:4 Zacharie 3:10
Les figues s’employaient en médecine. 2 Rois 20:7 parle d’un cataplasme de figues.
La hauteur du figuier cultivé (Ficus carica ) varie de 6 à plus de 9 mètres. Les feuilles, qui apparaissent à la fin du printemps et tombent à l’approche de l’hiver, mesurent souvent 20 à 25 cm, d’une extrémité à l’autre: elles sont cordiformes et présentent 3 ou 4 lobes. Le fruit est très particulier et les botanistes ne l’assimilent pas aux autres fruits. A l’origine, c’est un réceptacle creux dont la partie interne contient de toutes petites fleurs, les unes mâles, les autres femelles ; celles-ci engendrent chacune après la fécondation un petit fruit sec qui est un akène, tandis que le réceptacle va se développer, devenir charnu et constituer la partie comestible de la figue. Le figuier était un emblème d’Israël, et la malédiction du figuier stérile Marc 11:12-17 était une parabole: le peuple n’avait pas répondu à l’attente du Seigneur qui annonce ainsi son jugement. Cet arbre avait les feuilles qui viennent avec les premiers fruits : il aurait au moins dû avoir quelques figues vertes du printemps , car dit Marc,  » ce n’était pas la saison des figues « ( d’été la vraie récolte)
Selon la prophétie, le figuier d’Israël doit reverdir et porter des fruits dans la fin des temps. C’est dans ce sens que beaucoup d’interprètes ont compris Matthieu 24:32-33
Extraits du dictionnaire biblique

D’AUTRES ARBRES BIBLIQUES
7 ARBRES A PLANTER : le cèdre, l’ acacia, Le myrte , l’ olivier, Le cyprès, l’ orme et le buis,
1. Elohim a donné à Israël la liste des 7 arbres à planter :
(Isaïe 41:18-20)
« 18 Je ferai jaillir des fleuves sur les collines, Et des sources au milieu des vallées; Je changerai le désert en étang, Et la terre aride en courants d’ eau; 19 Je mettrai dans le désert le cèdre, l’ acacia, Le myrte et l’ olivier; Je mettrai dans les lieux stériles Le cyprès, l’ orme et le buis, tous ensemble; 20 Afin qu’ ils voient, qu’ ils sachent, Qu’ ils observent et considèrent Que la main de l’ Éternel a fait ces choses, Que le Saint d’ Israël en est l’ auteur. »
Le cèdre pousse droit et est impossible à faire dévier : des colonnes solides plantées dans la maison de Dieu. Plusieurs arbres forment ensemble une oasis dans un désert et donc signalent la présence d’eau.
On peut dénombrer actuellement en Israël 175 millions d’arbres plantés
2. Lorsque la colère de Elohim est sur son peuple , le feu jaillit de nulle part sur des forêts entières (c’est ce qui est arrivé dernièrement à Jérusalem)
(Jérémie 21:14)
 » Je vous châtierai selon le fruit de vos œuvres, dit l’ Éternel; Je mettrai le feu à votre forêt, Et il en dévorera tous les alentours.

PS 104 : HARMONIE DU MONDE, SPLENDEUR DE DIEU

3 juin, 2014

http://www.bible-service.net/extranet/current/pages/549.html

Harmonie du monde… Commentaire de Psaume 104

Commentaire au fil du texte

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PS 104 : HARMONIE DU MONDE, SPLENDEUR DE DIEU

 »Béni le Seigneur, ô mon âme ! » L’exclamation encadre le psaume 104, l’un des plus somptueux de la Bible, description de l’harmonie du monde. Comme dans certains hymnes égyptiens, l’eau y ruisselle pour le bonheur des êtres vivants.
Les amoureux de l’Ancien Orient ont parfois rapproché le psaume 104 de l’hymne composé par le pharaon Aménophis IV, dit Akhenaton, en l’honneur du disque solaire Aton (vers 1350 av. J.-C.). Il n’est pas sûr que l’œuvre égyptienne ait inspiré l’hébraïque. La parenté du langage poétique est néanmoins une chance pour saisir la différence des théologies.
Splendeur de Dieu
Ainsi les deux poèmes commencent par s’adresser à la divinité :  »Tu apparais, parfait, à l’horizon du ciel / Disque vivant qui est à l’origine de la vie… / Tu es beau, grand, étincelant… » (hymne à Aton) ou  »Seigneur mon Dieu, tu es si grand, revêtu de splendeur et d’éclat, / drapé de lumière comme d’un manteau… » (Ps 104, v. 1-2).
Même admiration pour un dieu unique, mais éclat inégal : dans le premier cas, le dieu-soleil est origine de tout et agit par ses rayons, alors que dans le second, la lumière (distincte du soleil, cf. v. 19-22) n’est qu’un magnifique vêtement, annonciateur de bien d’autres merveilles.
Mouvement incessant
Le Seigneur est drapé de lumière mais la terre, elle, est – ou plutôt a été – vêtue de  »l’abîme des mers ». La première page de la Genèse raconte la séparation des eaux  »d’en haut » et des eaux  »d’en bas » (deuxième jour, Gn 1, 6-8) puis l’émergence de la terre hors des eaux d’en bas, et l’apparition des végétaux (troisième jour, Gn 1, 9-13). Il y a ici un écho de l’origine, mais d’une origine toujours recommencée, effet d’une parole divine toujours neuve et formidable :  »les eaux recouvraient les montagnes / à ta menace, elles prennent la fuite, à la voix de ton tonnerre elles se précipitent » (v. 6-7).
Toute une partie du poème vibre et frémit de ce mouvement des eaux auprès desquelles et vers lesquelles vont et viennent les êtres vivants, hommes ou bêtes (v. 8-14). L’œil du poète embrasse les sommets et les ravins, saisit ici le jaillissement des sources, s’attarde là sur la lenteur des rivières (l’eau  »chemine », v. 10), et prend le temps de voir les animaux s’abreuver, à commencer par les plus farouches, ceux que l’on n’observe qu’avec patience : âne sauvage ou volatiles (v. 11-12). Selon la cosmologie d’alors, les  »eaux d’en haut » – si près des demeures de la divinité –, orages et pluies, dévalent des monts et, de là, irriguent prairies et champs (v. 13-14).
Rien, dans le psaume, n’est particulier à Israël. Tout est universel. L’hymne à Aton est plus ethnocentrique. La partie consacrée au fleuve de l’Égypte y distingue un Nil  »dans le ciel » (autre manière d’évoquer orages et pluies) et un autre sur la terre. Celui du ciel a certes été placé par le Disque solaire pour faire vivre tous les pays :  »le Nil qui est dans le ciel, c’est le don que tu as fait aux peuples étrangers / et à toutes les bêtes du désert ». Mais  »le vrai Nil, il vient du monde inférieur pour l’Égypte » ! Et c’est autour de celui-ci, que, fécondés par les rayons du soleil, s’étendent les champs et passent les saisons.

Dissonance
Le psaume 104, sauf en ses derniers versets, n’évoque particulièrement ni le pays ni le destin d’Israël. La vie de tous s’y organise après la domestication des eaux par la Parole divine. La suite du poème, la plus longue, s’attache aux activités humaines, dans l’alternance des nuits et des jours. Elle donnerait à penser que le mal n’existe pas, que toute violence est évitée (les fauves gagnent leurs repaires quand les hommes sortent travailler, v. 22-23) si la conclusion ne mentionnait les  »pécheurs » et les  »impies » comme une atteinte à l’harmonie du monde (v. 35), une harmonie à laquelle participent même les monstres marins, fugitivement aperçus sur la mer à côté des bateaux (v. 25-26) !
Une ombre ternit ce qui était jusqu’alors lumière, mouvement et vie.  »Alleluia » (=  »Gloire à Dieu ») a beau s’élancer en finale du psaume 104, revenir dans le psaume 105 et encadrer le psaume 106, l’ombre grandira : après les splendeurs de la création (Ps 104), après les hauts-faits de l’alliance (Ps 105), seront énumérées les fautes d’Israël (Ps 106). Chanter le psaume en vérité, c’est donc affronter la dissonance finale et reprendre à son compte le souhait de la disparition du péché. L’aujourd’hui touche ici l’origine (la beauté) et la fin (victoire sur le mal), à Dieu remises. L’hymne à Aton ne parle d’aucun combat. Le psaume serait-il plus réaliste ? Et plus ouvert à l’espérance ? Car, à le suivre, nous apprenons que la Parole divine,  »menace » et  »tonnerre », peut canaliser et transformer les eaux dangereuses. Cette puissance, comment ne pas l’invoquer pour d’autres dangers ?

Gérard BILLON. Article paru dans Le Monde la Bible n° 138  »Le Nil, fleuve sacré d’Egypte » (Bayard-Presse, nov. 2001), p. 80

JE LOUE (MÉDITATION SUR LE PSAUME 30)

7 mai, 2014

http://www.lueur.org/textes/je-loue.html

JE LOUE (MÉDITATION SUR LE PSAUME 30)

Psaume 30 :

2 Je te loue, ô Eternel car tu m’as tiré du gouffre
Tu n’as pas permis que mes ennemis rient à mes dépens.
3 Eternel, mon Dieu, je t’ai appelé à mon aide, et tu m’as guéri :
4 Eternel tu m’as retiré de la mort, tu m’as rendu à la vie, quand j’allais vers le tombeau.
5 Chantez donc à l’Eternel, vous qui êtes ses fidèles !
Apportez lui vos louanges, proclamez sa Sainteté !
6 Son courroux dure un instant, sa faveur est pour la vie.
Car sa colère dure un instant, mais sa grâce toute la vie (Version Segond)
Si le soir, des pleurs subsistent, au matin la joie éclate.
7 Je vivais paisiblement, et je me disais  » je ne tomberais jamais »
8 Eternel,dans ta faveur tu avais fortifiée la montagne ou je demeure.
Tu t’es détourné de moi et je fus désemparé.
Tu cachas ta face (Version Segond)
9 J’ai crié vers toi, Eternel, et j’ai imploré ta grâce, ô Seigneur :
10 « Si je descends dans la tombe, si je meure, quel avantage en retires-tu ?
Celui qui n’est plus que poussière peut-il te louer encore ?
Peut-il proclamer ta fidélité ?
11 Ecoute, Eternel, aie pitié de moi, viens à mon aide ! »
12 Tu as transformé mes pleurs en une danse de joie et tu m’as ôté mes habits de deuil pour me revêtir d’un habit de fête,
13 afin que de tout mon cœur et sans me lasser, je te chante.
Eternel, mon Dieu, je te louerais à jamais.
(Version Bible du Semeur)

Le premier verset de ce texte et le dernier parlent de louange à l’Eternel.
Entre ces deux versets, il y a toutes les variations de la vie chrétienne, avec ses hauts et avec ses bas.
David se plaint que ses ennemis rient à ses dépends (v2) : quelles difficultés ne rencontrons-nous pas nous-mêmes dans notre témoignage chrétien ?
- Combien de fois rejetés ?
- Combien de fois a-t-on dû supporter la moquerie, y compris de ceux qui nous sont proches et parfois très chers.
- D’autres fois l’incompréhension et le rejet de la part de ceux que nous voulions aider, nous ont laissé perplexes et frustrés.
David parle également de sa descente vers le tombeau (v10). Nous savons combien de fois David a risqué sa vie, face à la multitude d’ennemis qui l’entouraient, mais dans le cas présent ne s’agit-il pas plutôt de péchés dans sa vie qui l’entraînaient vers la mort ?
- Voilà un autre aspect de notre vie de chrétien, celui ou nous réalisons notre faiblesse et notre impossibilité à être tel que Dieu le souhaiterait !
- Sentiment d’échec, culpabilité parfois, découragement…
« Je ne tomberais jamais » (v7) Présomption lorsque nous comptons sur nos propres forces, nos propres capacités, nos propres compétences. Et bien que le sachant, qui parmi nous peut dire aujourd’hui qu ‘il n’est jamais tombé dans ce travers ? – présomption dans notre aptitude à vivre notre vie de chrétien
- présomption dans la nature de nos relations ( dans la communauté fraternelle )
- présomption dans notre service pour le Seigneur
- etc…
Dieu qui cache sa face ! (v8)
- Je suis dans l’épreuve, dans la difficulté ( familiale, au niveau de la santé, financièrement, professionnellement etc…) et c’est le désert !
- Ou est Dieu ? Il semble que je ne reçoive pas de réponse à mes prières…
- Il semble que les jours se suivent sans qu’il n’y ait de bénédictions particulières.
- Dieu a-t-Il encore des yeux pour voir et des oreilles pour entendre ?
- Notre foi est ébranlée ! Et plutôt que d’y voir un moyen de pédagogie de la part de Dieu qui veut que nous lui fassions confiance en toute circonstances, nous sommes assaillis par le doute et nous lui laissons prendre toute la place dans notre vie.
On a bien là tout les aspects de la vie qui avance en « dents de scie », et qui nous renvoie à notre réalité humaine faible, inconstante, irrégulière ou les peurs, les craintes, les faiblesses, les échecs quelque fois répétés sont omni- présents…
Pourtant, il y a quelque chose de linéaire, de droit, d’intouchable dans nos vies et c’est l’invitation que nous lance l’Eternel lui-même dans les versets du début et de la fin de ce psaume : je te loue Eternel…de tout mon cœur, sans me lasser, je te chante. Eternel, mon Dieu, je te louerais à jamais…
L’Eternel fait GRACE. Ma vie est GRACE en l’Eternel. Je sais que je peux renvoyer dans le camp de Dieu tout ce qui est problème dans ma vie.
C’est Lui qui me délivrera de mes peurs, qui affermira mon pied qui chancelle, qui me relèvera de mes fautes, qui me remplira de compassion pour ceux qui me font souffrir : Eternel, je t’ai appelé à mon aide et tu m’as guéri.(v3)
Ainsi ma vie est faite de soirs qui pleurent, mais aussi de matins où ma joie éclate !
Ce qui est droit et ferme dans ma vie, c’est l’expression, en vérité, devant Dieu, de ce que je suis (je me montre à Lui tel que je suis).
Accepter d’être transparent devant Dieu, accepter de le laisser percer ma personnalité dans toute sa profondeur, sans me garder un jardin secret est une forme de louange qui, quelque soit les circonstances que je traverse est là pour le glorifier !
Mes soirs qui pleurent glorifient le Seigneur. A condition qu’ils ne se transforment pas en apitoiement sur moi-même.
Mes matins qui chantent également !
Nous pouvons conclure cette méditation par le verset 13 du psaume :
…Que de tout mon coeur et sans me lasser, je te chante. Eternel, mon Dieu, je te louerais à jamais…

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