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Rencontre entre Benoît XVI et le président Poutine : un climat « très positif »

14 mars, 2007

du site Zenith:

2007-03-13

Rencontre entre Benoît XVI et le président Poutine : un climat « très positif »

Les relations entre l’Eglise catholique et l’Eglise Orthodoxe

ROME, Mardi 13 mars 2007 (ZENIT.org) – La rencontre entre Benoît XVI et le président Poutine s’est déroulée, cet après-midi au Vatican dans un climat « très positif », souligne un communiqué de la salle de presse du Saint-Siège, avec une attention spéciale aux relations entre l’Eglise catholique et l’Eglise orthodoxe. Rappelons que le Saint-Siège et la Fédération de Russie n’entretiennent pas de relations diplomatiques au niveau d’ambassade et de nonciature mais le Saint-Siège entretient en Russie une Mission à caractère spécial confiée au nonce apostolique Antonio Mennini (cf. Zenit du 12 mars 2007).

Le pape a reçu le président de la Fédération de Russie au Vatican, Vladimir Poutine. Dans le même temps le cardinal secrétaire d’Etat Tarcisio Bertone et le secrétaire pour les Relations avec les Etats, Mgr Dominique Mamberti, ont rencontré le Ministre russe des Affaires étrangères, M. Sergei Lavrov, et d’autres membres de la délégation présidentielle.

« Les entretiens se sont déroulés dans un climat très positif », dit le communiqué du Vatican. Ils ont permis « de révéler les rapports cordiaux existant entre le Saint-Siège et la Fédération de Russie, ainsi que la volonté réciproque de les développer ultérieurement, y compris par différentes initiatives à caractère culturel ».

« C’est dans ce cadre, poursuit le communiqué, qu’on été examinés certains thèmes bilatéraux d’intérêt commun, concernant également les relations entre l’Eglise catholique et l’Eglise Orthodoxe, et on a analysé des questions internationales d’actualité, en particulier celles du Moyen Orient ».

Enfin, toujours selon la même source, les deux parties ont évoqué « les problèmes de l’extrémisme et de l’intolérance, qui constituent de graves menaces contre la coexistence civile entre les Nations, en soulignant la nécessité de préserver la paix et de favoriser une résolution négociée et pacifique des conflits ».

Au terme de la rencontre, le président Poutine a offert au pape une icône représentant l’évêque Saint Nicolas de Myre (270-350), peinte à la façon de l’école de Palech.

Le fameux saint Nicolas « ami des enfants » est surnommé « le Thaumaturge » par la tradition orientale en particulier parce que les reliques conservées dans sa cathédrale jusqu’en 1087 exhalaient une huile curative. Les reliques furent ensuite transférées en la cathédrale de Bari où elle sont toujours vénérées aujourd’hui.

Demain, 14 mars, le président Poutine et le premier ministre italien Romano Prodi, interviendront lors d’un sommet bilatéral qui se tiendra justement dans ce port sur l’Adriatique, où ils doivent signer un accord concernant notamment l’énergie, les banques, mais aussi l’adoption d’enfants russes.

14 mars, 2007

du site Zenith:

Card. Scola : Dans le don de l’Eucharistie, l’expérience du véritable amour (1)

Présentation de l’Exhortation apostolique post-synodale sur l’Eucharistie

ROME, Mardi 13 mars 2007 (ZENIT.org) – A travers le don eucharistique de Jésus on peut faire l’expérience du véritable amour « dont il existe un besoin immense à notre époque » car sous le mot « amour » on met « tout et le contraire de tout », a expliqué la cardinal Angelo Scola. La première exhortation apostolique post-synodale « Sacramentum Caritatis » (Sacrement de l’amour), recueillant les fruits du synode des évêques d’octobre 2005 sur « L’Eucharistie, source et sommet de la vie et de la mission de l’Eglise » a été présentée à la presse ce matin au Vatican par le cardinal Angelo Scola, patriarche de Venise et rapporteur général de cette 11e assemblée générale ordinaire du synode des évêques, et par le secrétaire général du synode, Mgr Nikola Eterovic.

Le titre de l’Exhortation post-synodale – comme l’a précisé la cardinal Scola dans son intervention – vient d’une expression utilisée par saint Thomas d’Aquin pour définir le mystère de l’Eucharistie. Rappelant le « profond magistère » de l’Encyclique Deus caritas est « sur la vérité de l’amour », l’Exhortation « dit clairement que nous nous trouvons face à l’un des thèmes cruciaux sur lesquels se joue l’avenir de l’Eglise et de l’humanité ».

Le cardinal explique que le premier élément qui apparaît est que « l’amour eucharistique de Jésus », l’« émerveillement eucharistique » dont parlait Jean-Paul II « est proposé comme la voie royale, accessible aux hommes et aux femmes de notre temps pour faire l’expérience de l’amour ».

Répondant à la question d’une journaliste, le cardinal a précisé que l’Exhortation insiste sur le « Logos » mais qui n’est pas compris comme le « pur Logos grec » mais comme le « Logos amour ».

« Il y a amour là où quelqu’un a le courage d’aimer le premier sans rien attendre en retour, le courage d’aimer à chaque instant comme s’il s’agissait du dernier instant », a-t-il déclaré.

« La spiritualité chrétienne est la spiritualité de l’incarnation, c’est la spiritualité du Fils de Dieu qui s’est fait homme pour être ‘le chemin de la vérité et de la vie’ », selon la célèbre expression de saint Augustin.

Dans l’Exhortation « Sacramentum caritatis », au n. 1, le pape écrit que l’Eucharistie « est le don que Jésus Christ fait de lui-même, nous révélant l’amour infini de Dieu pour tout homme (…) l’amour ‘ le plus grand’, celui qui pousse ‘à donner sa vie pour ses amis’ (Jn 15, 13) ».

« Dans le Sacrement de l’Eucharistie Jésus continue de nous aimer ‘jusqu’au bout’, jusqu’au don de son corps et de son sang » et « il nous montre en particulier la vérité de l’amour, qui est l’essence même de Dieu », écrit-il.

France : Les mourants ont besoin des soins palliatifs, pas d’une nouvelle loi

9 mars, 2007

encore un important reflexion, du site Zenith:

2007-03-08

France : Les mourants ont besoin des soins palliatifs, pas d’une nouvelle loi

ROME, Jeudi 8 mars 2007 (ZENIT.org) En France, les mourants ont besoin des soins palliatifs, pas dune nouvelle loi, affirme Marie de Hennezel, alors que des candidats à l’élection présidentielle se prononcent pour une nouvelle loi et que des médecins et infirmiers déclarent : « Nous avons aidé des patients à mourir… ». Explications dans la synthèse de presse de la fondation Jérôme Lejeune (www.genethique.org).

Accusées d’empoisonnement pour avoir donné la mort à une patiente atteinte d’un cancer en phase terminale, le Dr Laurence Tramois et l’infirmière Chantal Chanez seront jugées du 12 au 16 mars par les assises de la Dordogne (cf revue de presse 19/05/06). Elles risquent 30 ans de réclusion criminelle.Avant ce procès et en pleine campagne présidentielle, 2 314 médecins et infirmières affirment dans « Le Nouvel Observateur » et « Ouest France » avoir aidé des patients à mourir avec décence. « Parce que, de façon certaine, la maladie lemportait sur nos thérapeutiques, parce que, malgré des traitements adaptés, les souffrances physiques et psychologiques rendaient la vie du patient intolérable, parce que le malade souhaitait en finir, nous, soignants, avons, en conscience, aidé médicalement des patients à mourir avec décence »

, affirment les signataires du manifeste.
Jugeant
« insuffisantes » les améliorations apportées par la loi sur la fin de vie d’avril 2005 (dite loi Leonetti), les signataires relèvent que « les récentes mises en examen de médecins et dinfirmières ayant aidé leurs patients à mourir prouvent que la loi est toujours aussi répressive et injuste car en décalage avec la réalité médicale »
.

La majorité des soignants qui « assistent régulièrement leurs patients jusqu’à la mort, utilisent, dans les circonstances décrites, des substances chimiques qui précipitent une fin devenue trop cruelle, tout en sachant que cette attitude est en désaccord avec la loi actuelle », ajoutent les signataires.Ils demandent « l’arrêt immédiat des poursuites à l’encontre des soignants mis en accusation », « une révision de la loi » et « des moyens adaptés permettant d’accompagner les patients en fin de vie »

.

Ce « manifeste des 2 000 soignants » rappelle celui des « 343 salopes ». En 1971, ces femmes y affirmaient avoir pratiqué des avortements clandestins ce qui avait ouvert la voie au débat sur l’avortement et abouti à sa dépénalisation.Fadek Beloucif, anesthésiste-réanimateur, qui a participé à un avis du Comité consultatif national d’éthique (CCNE) sur « la fin de vie, l’arrêt de vie et l’euthanasie » tempère : « La loi Leonetti est l’une des 2 seules lois votées au XXème siècle à l’unanimité. Elle règle les choses de manière humaine ». Elle offre une solution à toutes les situations « pour des patients qui souffrent »

, ajoute-t-il.

Pour Marie de Hennezel, psychologue, ce n’est pas d’une nouvelle loi dont les mourants ont besoin mais d’un véritable effort en faveur des soins palliatifs, qui sont encore absents de près de la moitié des départements français. Il n’existe que 700 lits pouvant accueillir les patients en soins palliatifs alors qu’au moins 10 000 personnes devraient en bénéficier, ajoute-t-elle.Bernard Debré, professeur de médecine et auteur de « Nous t’avons tant aimé. L’euthanasie, l’impossible loi », explique dans « La Vie » que les « médecins disposent de l’arsenal thérapeutique nécessaire pour soulager la majeure partie des douleurs [...] mais qu’il est évident que nous manquons d’unités de fin de vie et d’équipes mobiles de soins palliatifs ». Il précise que « tuer doit rester une transgression pour la société »

.

L’acharnement thérapeutique est « inconvenant », explique-t-il. Au cours de sa carrière, il a appris que « pour beaucoup, la dignité est rendue par le regard de l’autre ». « Dans les unités de soins palliatifs, les patients n’ont plus envie de demander la mort », souligne-t-il. Revenant sur l’affaire Humbert, il explique que l’important est que la transgression ait été reconnue : « la transgression doit être jugée. Je ne dis pas qu’elle doit être condamnée ». Enfin, il craint que le recours à l’euthanasie soit lié aux intérêts économiques car « la maladie, la vieillesse, le handicap coûtent cher ».Par ailleurs, dans le cadre de la mort de Piergiogio Welby, cet italien qui demandait à être euthanasié (cf revue de presse du 22/12/06), les procureurs n’ont retenu aucune charge contre le médecin qui l’a aidé à mourir. Ils ont estimé que l’anesthésiste avait agi dans l’esprit des droits constitutionnels de son patient. En Italie, l’euthanasie est illé

gale.

La synthèse de presse permet de retrouver en ligne, le manifeste en faveur de la dépénalisation de l’euthanasie et la liste des signataires.

Sources : Le Nouvel Observateur (Isabelle Monnin) 8-14/03/07 – Ouest France 08/03/07 – Libération (Julie Lestrade) 08/03/07 – La Croix 08/03/07 – 20 minutes 08/03/07 – La Vie 08/03/07 – 7sur7.be

Sort des petites filles, le Saint-Siège appelle à « briser le silence »

9 mars, 2007

 sur le petite filles maltraitées, du site Zenith:

2007-03-08

ONU : Sort des petites filles, le Saint-Siège appelle à « briser le silence »

Y compris contre la pratique de l’avortement sélectif

ROME, Jeudi 8 mars 2007 (ZENIT.org) A lONU, le Saint-Siège défend le sort des petites filles maltraitées, en luttant aussi contre la « sélection pré-natale du sexe », l « infanticide », et la préférence pour un « fils » plutôt quune « fille », qui conduit à la pratique de « lavortement sélectif », souligne la Mission dObservation du Saint-Siège à New York qui souhaite que la Commission ad hoc « brise le silence ».

En effet, la 51e session de la Commission de lONU sur le Statut de la Femme (« CSW ») sachève dans trois jours. Le thème des travaux de cette année était particulièrement important, souligne la Mission conduite par Mgr Celestino Migliore : l’élimination de la discrimination et de la violence contre les petites filles dans leur vie quotidienne, dans le monde entier.

Il a été notamment question de la mutilation génitale, des mariages forcés, ou précoces. Le Saint-Siège a exprimé son soutien aux textes qui reflètent les besoins dune petite fille, notamment l’éducation, l’élimination de toute forme de violence, et du travail infantile, lamélioration de la santé, lapaisement des conflits, l’éradication des mutilations, la suppression des mariages forcés ou précoces, et le trafic des petites filles.

Mais le Saint-Siège soulignait que la Commission doit également affronter des thèmes importants comme la « sélection pré-natale du sexe », l « infanticide », et la préférence pour un « fils » plutôt quune « fille ».

Le saint-Siège souhaite que ces questions apparaissent dans les « Conclusions » finales de la commission et soient accompagnées de « résolutions » à adopter par cette 51e session de la CSW.

La pratique de lavortement sélectif nest pas nouvelle, reconnaît la délégation. Le sujet a été évoqué lors des grandes conférences de lONU sur la femme. Et des rapports récents du secrétaire général de lONU ont demandé que la question soit affrontée.

Mais en dépit de limportance du sujet, la Commission est restée silencieuse sur cette sélection pré-natale du sexe, linfanticide et la préférence pour un enfant mâle, déplore la délégation qui demande que lon « brise le silence » qui enveloppe encore ces questions si importantes.

L’amour du Christ, « secret » de l’action pastorale de Paul VI

6 mars, 2007

du site Zenith: 

2007-03-05

L’amour du Christ, « secret » de l’action pastorale de Paul VI

Benoît XVI reçoit des membres de l’Institut Paul VI

ROME, Lundi 5 mars 2007 (ZENIT.org) Lamour du Christ a été le « secret » de laction pastorale de Paul VI, a souligné Benoît XVI en recevant, samedi 2 mars, au Vatican, des représentants de lInstitut Paul VI de Brescia, un centre international de recherche fondé en 1979 pour favoriser l’étude et la connaissance de la pensée et de laction de ce pape.

Benoît XVI a souligné limportance de ce « pontife inoubliable » qui a nommé autrefois Joseph Ratzinger archevêque de Munich et Freising, avant de le créer cardinal. « Il a été appelé par la Providence divine à guider la barque de Pierre à une époque historique marquée par de nombreux défis », a fait observer Benoît XVI, en saluant la sagesse et la prudence du pape Montini.Le pape évoquait chez son prédécesseur « lardeur missionnaire », qui la poussé « à entreprendre des voyages apostoliques exigeants même vers des nations lointaines, à accomplir des gestes prophétiques dune haute valeur ecclésiale, missionnaire et œcuménique »

.

Il fut le premier pape à se rendre en Terre Sainte, indiquant ainsi à lEglise, soulignait Benoît XVI, « que le chemin de sa mission est de mettre ses pas dans ceux du Christ ».« En effet, a-t-il dit, le secret de laction pastorale que Paul VI a accomplie avec un dévouement inlassable, en prenant parfois des décisions difficiles et impopulaires, réside justement dans son amour du Christ : un amour qui vibre dans les expressions touchantes de tous ses enseignements. Son esprit de pasteur était tout saisi par cette tension missionnaire nourrie par un désir sincère de dialogue avec lhumanité. Son invitation prophétique lancée à plusieurs reprises de renouveler le monde tourmenté par des inquiétudes et des violences, grâce à la civilisation de lamour naissait du don total de lui-même au Christ, Rédempteur de lhomme »

.

Le pape rappelait les paroles prononcée par Paul VI à louverture de la Seconde session du Concile Vatican II, le 29 septembre 1963, quil entendit lui-même alors, en tant quexpert : « Le Christ, notre principe, le Christ notre vie et notre guide ! Le Christ, notre espérance, et notre terme (). Et jusqu’à son dernier soupir, sa pensée, ses énergies, son action furent pour le Christ et pour lEglise ».« Le nom de ce pontife dont lopinion publique mondiale a compris la grandeur à loccasion de sa mort, reste surtout lié au Concile Vatican II » a souligné Benoî

t XVI.

« Si en effet lindiction a été due à Jean XXIII, ce fut à lui, son successeur, de le mener à bonne fin, dune main experte, délicate et ferme. Il ne fut pas moins ardu, pour le pape Montini de guider lEglise dans la période post-conciliaire. Il ne sest pas laissé conditionner par les incompréhensions et les critiques, même sil dû en supporter la souffrance et les attaques parfois violentes, mais il resta en toute circonstance un timonier ferme et prudent de la barque de Pierre ».

« Au fil des ans, ajoutait Benoît XVI, limportance (de son pontificat) apparaît de plus en plus évidente, pour lEglise et pour le monde », ainsi que « la valeur de son haut magistère qui a inspiré ses successeurs ».

en interessant article de Sandro Magister sur le Chemin Néocatéchuménal

5 mars, 2007

en interessant article de Sandro Magister sur le Chemin Néocatéchuménal,  La chiesa.it: 

Le carême du Chemin: double pénitence à Rome et à Jérusalem
Le pape d’abord, les évêques de Terre Sainte ensuite, adressent au Chemin Néocatéchuménal 

en sévère rappel à l’ordre. Voici comment et pourquoi 

par Sandro Magister 

ROME, le 5 mars 2007 – En l’espace de trois jours, au début du Carême, le Chemin Néocatéchuménal a reçu deux rappels à l’ordre de poids: le premier de la part du pape, le second de la part des évêques de Terre Sainte.

Le Chemin Néocatéchuménal, fondé en Espagne dans les années 60 et dirigé par les laïcs Kiko Argüello (dans la photo) et Carmen Hernández et par le prêtre Mario Pezzi, est l’un des mouvements catholiques les plus vigoureux. Il compte 20.000 communautés dans 6.000 paroisses de 900 diocèses sur les cinq continents, avec 3.000 prêtres et 5.000 religieuses. Il possède un réseau international de 63 séminaires « Redemptoris Mater ». Son expansion est l’œuvre de nombreuses familles qui partent en mission vers des terres lointaines.

Avec de tels résultats, il est naturel que le Chemin gagne le soutien de nombreux évêques et cardinaux. Mais il a aussi fait et fait encore l’objet de nombreuses critiques de même poids, rapportées par www.chiesa dans des précédents articles.

En décembre 2005, la congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements a donné l’ordre au Chemin Néocatéchuménal de modifier la façon dont ses communautés célèbrent la messe. Le 12 janvier 2006, Benoît XVI a exigé du Chemin qu’il « respecte attentivement » les règles établies. Ces deux rappels à l’ordre ont rencontré une obéissance toute relative, tant sur le moment que par la suite.

La catéchèse prêchée par le Chemin dans ses communautés donne aussi lieu à controverse. Encore aujourd’hui, une bonne partie des textes est encore secrète et certains d’entre eux ont rencontré des objections de la part de diverses congrégations au Vatican, y compris celle pour la doctrine de la foi.

Enfin, l’approbation définitive des statuts du Chemin est incertaine. Ils avaient été approuvés « ad experimentum » par le Saint-Siège le 29 juin 2002 pour un quinquennat qui va prendre fin dans quelques mois.

C’est Benoît XVI lui-même qui a parlé de l’incertitude concernant l’approbation définitive des statuts:

« On se demande si, après cinq années d’expérience, il faut confirmer de manière définitive les statuts du Chemin Néocatéchuménal, ou s’il faut prolonger la période d’essai ou encore s’il est peut-être nécessaire de réviser certains éléments de cette structure ».

C’était le 22 février, premier jeudi de carême, le pape s’adressait au clergé de Rome. La perche lui a été tendue par un prêtre appartenant à la communauté de Schönstatt, Gerardo Raul Carcar, qui a interrogé le pape sur le rapport entre l’Eglise et les mouvements.

C’est justement sur le rapport non pacifique entre les communautés néocatéchuménales et les paroisses et diocèses où elles agissent que le patriarche latin de Jérusalem, Michel Sabbah, et les autres évêques catholiques de Terre Sainte sont intervenus le 25 du même mois.

Leur intervention a pris la forme d’une lettre collective adressée aux membres du Chemin, courtoise dans la forme mais sévère dans le fond.

Les évêques de Terre Sainte reprochent aux néocatéchumènes de faire bande à part, de célébrer la messe en dehors des paroisses, de ne pas observer les rites liturgiques, de rester éloignés de la langue et de la culture des habitants locaux.

Les critiques des évêques ont été nourries par leur propre expérience. En Terre Sainte, les néocatéchumènes sont présents en masse. Un vaste édifice situé sur les flancs du Mont des Béatitudes, à l’ouest du lac de Tibériade, leur tient lieu de citadelle. Baptisée « Domus Galilaeae », elle a été inaugurée le 24 mars 2000 par Jean-Paul II en personne, en présence de 50 000 néocatéchumènes venus du monde entier.

L’architecture et la décoration de la « Domus », qui mélangent bizarrement allégories chrétiennes et hébraïques, sont l’œuvre du fondateur du Chemin, Kiko Argüello.

Un flux incessant de pèlerins néocatéchuménaux, soigneusement séparés des autres visiteurs, s’ajoute aux nombreuses communautés établies en Terre Sainte. Les messes aussi sont célébrées séparément et le déroulement de leurs rites est le même dans le monde entier, tout comme les chants composés par leur fondateur et chef suprême, Kiko.

Par ailleurs, en matière politique, les communautés néocatéchuménales ne cachent pas leur nette préférence pour Israël ; à l’opposé des chrétiens qui habitent sur ces terres et qui sont presque tous arabes et pro-palestiniens.

Voici les propos du pape concernant les néocatéchumènes et la lettre que leur ont adressée les évêques de Terre Sainte, les premiers datant du 22 février et la deuxième du 25 février:

1. Ce qu’a dit Benoît XVI

Extrait de l’entretien du pape avec le clergé de Rome du 22 février 2007

[...] Je reçois ces mois-ci les évêques italiens en visite « ad limina ». [...] Certains sont critiques et affirment que les mouvements ne s’intègrent pas. [...] Je pense que nous avons deux règles fondamentales. La première nous a été donnée par saint Paul dans sa première lettre aux Thessaloniciens: n’éteignez pas les charismes. Si le Seigneur nous offre de nouveaux dons, nous devons en être reconnaissants, même s’ils sont parfois gênants. Et la naissance de nouvelles formes de vie dans l’Eglise est une belle chose, comme elle l’a d’ailleurs été depuis des siècles.

Elles ont toutes été gênantes au départ : même Saint François était très gênant et il était très difficile pour le pape de donner une forme canonique à une réalité qui dépassait largement les règles juridiques. Pour Saint François, accepter de se laisser coincer dans ce carcan juridique représentait un énorme sacrifice, mais à la fin, une réalité est née, qui vit encore aujourd’hui et qui vivra demain. Cette réalité donne de la force et de nouveaux éléments à la vie de l’Eglise.

Des mouvements sont nés au cours de tous les siècles. [...] Ils s‘insèrent dans la vie de l’Eglise non sans souffrance et sans difficultés. Saint Benoît lui-même a dû revoir l’orientation initiale du monachisme. A notre époque aussi, le Seigneur, l’Esprit Saint, nous a donné de nouvelles initiatives avec de nouveaux aspects de la vie chrétienne. Comme elles sont vécues par des êtres humains qui ont leurs limites, elles apportent aussi leur lot de difficultés.

Première règle, donc: ne pas éteindre les charismes, leur être reconnaissant même s’ils sont gênants. La seconde règle est la suivante : l’Eglise est une; si les mouvements sont réellement des dons de l’Esprit Saint, ils s’intègrent et servent l’Eglise. Naît alors du dialogue patient entre pasteurs et mouvements une forme [...] sur laquelle peut s’appuyer l’Eglise d’aujourd’hui et de demain.

Ce dialogue se fait à tous les niveaux. Le curé, l’évêque et le successeur de Pierre sont à la recherche des structures favorables. Dans de nombreux cas, elle a déjà porté ses fruits. D’autres cas sont encore à l’étude. Par exemple, la question est de savoir si, après cinq années d’expérience, il faut confirmer de manière définitive les statuts du Chemin Néocatéchuménal, s’il faut prolonger la période d’essai ou s’il est peut-être nécessaire de réviser certains éléments de cette structure.

Quoi qu’il arrive, je connais les Néocatéchumènes depuis le début. La route a été longue, avec beaucoup de complications qui existent encore aujourd’hui, mais nous avons trouvé une forme ecclésiale qui a déjà beaucoup amélioré le rapport entre les pasteurs et le Chemin. Continuons ainsi! Cela vaut aussi pour les autres mouvements.

Pour faire la synthèse des deux règles fondamentales, je dirais : gratitude, patience et acceptation des souffrances, qui sont inévitables. Dans un mariage aussi, il y a toujours des souffrances et des tensions et pourtant les époux continuent à avancer et s’est ainsi que mûrit le véritable amour. Il en va de même dans la communauté de l’Eglise: soyons patients ensemble. Les différents niveaux de la hiérarchie – le curé, l’évêque, le pape, doivent échanger continuellement leurs idées, promouvoir le dialogue pour trouver ensemble le meilleur chemin. Les expériences des curés sont fondamentales, mais celles des évêques et la vision universelle du pape ont également une place théologique et pastorale dans l’Eglise […].

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2. La lettre des évêques de Terre Sainte

Jérusalem, le 25 février 2007

Frères et Sœurs du Chemin Néocatéchuménal,

1. La paix et l’amour de Notre Seigneur Jésus-Christ soient toujours avec vous. Nous, Ordinaires catholiques de Terre Sainte, vous adressons cette lettre au début du Carême, dans le cadre du plan pastoral commun pour cette année, qui a comme thème la catéchèse et l’éducation religieuse dans les paroisses.

Frères et Sœurs du Chemin, vous êtes les bienvenus dans nos diocèses. Nous remercions Dieu de la grâce que le Seigneur vous a donnée et du charisme que le Saint-Esprit a répandu dans l’Eglise à travers votre ministère de la formation post-baptismale. Nous vous sommes reconnaissants de votre présence dans certaines de nos paroisses, de votre prédication de la parole de Dieu, de l’aide que vous offrez à nos fidèles dans l’approfondissement de leur foi et dans leur enracinement dans leurs églises locales, en « une synthèse de prédication kérygmatique, de changement de vie et de liturgie » (Statuts, Art.8).

A la suite de la lettre que le pape Benoît XVI vous a adressée le 12 janvier 2006 et de celle de la congrégation pour le culte divin du 1er décembre 2005, nous vous demandons de prendre place au cœur de la paroisse dans laquelle vous annoncez la parole de Dieu, en évitant de constituer un groupe à part. Nous voudrions que vous puissiez dire avec Saint Paul: « Je me suis fait l’esclave de tous afin d’en gagner le plus grand nombre » (1 Corinthiens, 9, 19).

Le principe auquel nous devons rester fidèles tous ensemble et conformer notre action pastorale devrait être « une paroisse et une eucharistie ». Votre premier devoir est donc, si vous voulez aider les fidèles à grandir dans la foi, de les enraciner au coeur des paroisses et des traditions liturgiques dans lesquelles ils ont été élevés depuis des générations.

En Orient, nous tenons beaucoup à notre liturgie et à nos traditions. La liturgie a grandement contribué à conserver la foi chrétienne dans nos pays tout au long de l’histoire. Le rite est une sorte de carte d’identité et pas seulement une manière de prier parmi d’autres. Nous vous prions d’avoir la charité de comprendre et de respecter l’attachement de nos fidèles à leurs liturgies propres.

2. L’Eucharistie est le sacrement de l’unité dans la paroisse, pas celui de la division. C’est pourquoi nous demandons que les célébrations eucharistiques dans tous les rites orientaux, ainsi que dans le rite latin, soient toujours présidées par le curé ou, dans le cas du rite latin, en plein accord avec lui. Célébrez l’Eucharistie avec la paroisse et selon le rite de l’Eglise locale. « Là où est l’évêque, là est l’Eglise », a écrit Saint Ignace d’Antioche. Enseignez aux fidèles l’amour de leurs traditions liturgiques et mettez votre charisme au service de l’unité.

3. Nous vous demandons aussi de vous mettre sérieusement à l’étude de la langue et de la culture de la population. Ce sera une marque de respect envers elle et un moyen de comprendre son esprit et son histoire, dans le contexte de
la Terre Sainte: pluralisme religieux, culturel et national. De plus, dans nos pays, Palestine, Israël, Jordanie, tout le monde est à la recherche de la paix et de la justice, une recherche qui fait partie intégrante de notre vie de chrétiens. Chaque prédication devrait guider nos fidèles quant aux attitudes concrètes qu’ils doivent prendre dans les différentes situations de la vie, notamment dans la situation de conflit qui perdure en Palestine: d’une part, une attitude de pardon et d’amour envers l’ennemi, et d’autre part une exigence de respect des droits de chacun, particulièrement la dignité, la liberté et la justice.

Nous vous demandons de prêcher un Evangile inscrit dans la vie, un Evangile qui éclaire tous les aspects de la vie et qui enracine les fidèles en Jésus-Christ Ressuscité et dans tout leur contexte humain, culturel et ecclésial.

Nous demandons à Dieu de remplir vos cœurs de sa force et de son amour et de vous donner sa grâce pour que vous puissiez remplir les cœurs des fidèles de son amour et de sa force.

+ Michel Sabbah, patriarche latin de Jérusalem;
+ Elias Shakour, archevêque grec melkite catholique d’Acre, de Haïfa, de Nazareth et de toute
la Galilée;
+ Georges El Murr, archevêque grec melkite catholique de Philadelphie, de Petra et de Jordanie;
+ Paul Sayyah, archevêque maronite de Haïfa et de Terre Sainte, exarque patriarcal maronite de Jérusalem, des Territoires Palestiniens et de Jordanie;
+ Fouad Twal, évêque coadjuteur latin, Jérusalem;
+ Kamal Bathish, évêque auxiliaire latin, Jérusalem;
+ Selim Sayegh, vicaire patriarcal latin pour
la Jordanie;
+ Giacinto-Boulos Marcuzzo, vicaire patriarcal latin pour Israël;
+ Pierre Melki, exarque patriarcal syro-catholique de Jérusalem, de Terre Sainte et de Jordanie;
+ Georges Bakar, exarque patriarcal grec melkite catholique de Jérusalem;
+ Raphaël Minassian, exarque patriarcal arméno-catholique de Jérusalem, de Terre Sainte et de Jordanie.

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L’Empire céleste veut plus d’ »harmonie », même avec l’Eglise

3 mars, 2007

du site:

http://chiesa.espresso.repubblica.it/dettaglio.jsp?id=124421&fr=y

LEmpire céleste veut plus d« harmonie », même avec l’Eglise


C
est la nouvelle ligne de conduite du gouvernement chinois, en réaction à l’échec du projet de création dune Eglise « patriotique » indépendante de Rome. Une lettre de Benoît XVI consacrera bientôt le retour à l’unité des tous les catholiques de Chine et proposera un accord à Pékin

par Sandro MagisterROME, 2 mars 2007 La lettre que Benoît XVI prépare actuellement pour les catholiques de Chine sera prête avant Pâques. Lannonce en a été faite le 20 janvier dernier, au terme dune réunion au Vatican consacrée précisément à la situation de lEglise en Chine, avec la participation, entre autres, des évê

ques de Hong Kong, Macao et Taiwan.

Cette lettre abordera en particulier la question cruciale de lunité de lEglise., En effet, depuis plusieurs décennies cohabitent en Chine une Eglise officielle, étroitement contrôlée par lAssociation Patriotique, créée délibérément dans les années Cinquante par les autorités chinoises en opposition à Rome, et une Eglise non reconnue officiellement et fidèle au pape.Une séparation analogue entre officiels et clandestins touche aussi les communautés chrétiennes protestantes, qui ont en Chine un nombre de fidèles et un taux de conversions encore plus considé

rables.

Cependant, dans les deux cas, il ny a pas dopposition nette entre les officiels et les clandestins. Et lobjectif premier de lEglise de Rome est de colmater les brèches. Depuis longtemps, au sein des communautés catholiques officiellement reconnues par le gouvernement une évolution est en cours, qui les conduit à rechercher toujours davantage la communion avec le pape et à lobtenir. Inversement, les groupes de catholiques clandestins qui refusent de reconnaître les officiels, accusés de trahir la foi, sont de moins en moins nombreux.La plus grande difficulté pour les catholiques officiels consiste à obéir simultanément à lEglise universelle et à la politique séparatiste et anti-pontificale des autorités communistes. Mais cette politique est également en voie d’é

volution.

Des nouvelles très intéressantes ont circulé ces derniers jours à Rome, concernant la situation actuelle de lEglise en Chine et les nouveautés politiques en cours, mais aussi sur les changements qui ont eu lieu au cours des vingt dernières années dans lEglise chinoise et dans la politique du Vatican envers la Chine.En ce qui concerne la situation présente, les informations viennent principalement du père Bernard Cervellera, de lInstitut Pontifical des Missions Etrangères, directeur de l

agence de presse en ligne « Asia News ».

En ce qui concerne le passé, des révélations intéressantes sont fournies par un article de Gianni Valente, paru dans le dernier numéro de la revue internationale « 30 Jours », dirigée par Giulio Andreotti.

* * *

En commençent par le passé, « 30 Jours » cite une lettre du 12 décembre 1981, écrite par celui qui était alors le préfet de la congrégation vaticane pour la propagation de la foi, le cardinal Agnelo Rossi, au chargé daffaires à la nonciature de Taiwan, Paolo Giglio. Elle autorisait les évêques chinois « légitimes et fidèles au Saint Siège », à ordonner clandestinement dautres évêques, sans en informer Rome au préalable si nécessaire.

Daprès « 30 Jours », cette autorisation marque le début du développement rapide, sur tout le territoire chinois, dune Eglise clandestine forte de lapprobation canonique et sopposant avec fierté à lEglise officielle. Certains dirigeants de lEglise clandestine interdisent à leurs fidèles de recevoir les sacrements ou de participer aux messes célébrées par des prêtres inscrits à lAssociation Patriotique.En 1985, la congrégation pour la doctrine de la foi établit que les ordinations des évêques nommés par le régime sont illégitimes mais valides. Mais deux années plus tard, en 1987, Jean-Paul II invite à nouveau les catholiques chinois fidèles au Saint-Siège à ne pas participer aux messes des prêtres officiels et à ne pas recevoir deux les sacrements, qui ont une validité seulement « présumée ». Le partisan le plus tenace de cette ligne de conduite au Vatican est le cardinal Jozef Tomko, le nouveau pré

fet « de Propaganda Fide ».

Mais les évêques de lEglise officielle ne se soumettent pas tous passivement au régime. En nombre croissant, ils recherchent et obtiennent lapprobation de Rome, sans rompre pour autant avec lAssociation Patriotique.Le 26 septembre 1993, se tient au Vatican un sommet semblable à celui qui aura lieu les 19 et 20 janvier 2007. « 30 Jours » en donne de larges extraits. Décision est prise de mettre un frein à lordination de nouveaux évêques clandestins, qui sarrêtera définitivement quelques années plus tard. En ce qui concerne les évêques désignés selon les procédures de lAssociation Patriotique, ils sont invités à demander et à obtenir lautorisation du Vatican avant leur ordination, ou au moins à régulariser leur position après coup, toujours en rendant « public laccord intervenu avec le Saint -Siè

ge ».

Au Vatican, le cardinal Tomko continue à se montrer le plus rigide. En revanche, depuis Hong Kong, celui qui était alors le directeur du centre des études du Saint-Siège, Fernando Filoni, aujourdhui nonce aux Philippines, plaide pour que linterdiction de participer aux messes célébrées par les prêtres de lAssociation patriotique soit supprimée. Mgr Filoni sexprime ainsi dans une lettre adressée en mars 1994 au cardinal Tomko:« La foi en Chine est celle de lEglise universelle, même si actuellement elle se manifeste à des degrés différents dexpression, et il ny a pas de doutes sur la validité des sacrements. Dans leffort pour reconstruire step by step les relations entre lEglise chinoise et lEglise universelle, nous devons accomplir des gestes daccueil plutôt que de sé

paration ».

Cest ce qui va en effet se passer, au cours des années suivantes. LAssociation Patriotique persiste à ordonner des évêques illégitimes. Mais les ordinations résultant dun accord de fait avec le Saint-Siège augmentent en nombre. A tel point que le Vatican a pu déclarer le 20 janvier dernier, que « aujourdhui la quasi-totalité des évêques et des prêtres chinois est en communion avec le souverain pontife ».

Venons-en maintenant à lactualité. Le chemin est encore semé dembûches. Cest le père Cervellera qui décrit ce qui se passe aujourdhui et ce qui risque de se produire demain.

* * *

« Le fait inédit est que le gouvernement chinois semble lui aussi prendre toujours plus ses distances par rapport à l’action de l’Association Patriotique »: c’est ainsi que commence une analyse du père Cervellera publiée par l’agence de presse « Asia News » et sur le quotidien « Avvenire ».

Le 13 février dernier, Jia Qinglin, membre du bureau politique du parti communiste et président de la conférence politique consultative du peuple chinois a rencontré les dirigeants des Associations Patriotiques des religions officiellement reconnues: catholique, protestante, musulmane, bouddhiste, taoïste. A tous, il a affirmé que « les religions peuvent jouer un rôle positif » dans la construction d »une société harmonieuse », le slogan lancé par le président Hu Jintao. « L’harmonie sociale a-t-il ajouté doit être défendue chez les fidèles et leurs demandes et exigences doivent être entendues ».Peu de jours auparavant, une enquête officielle avait démontré que la Chine compte au bas mot 300 millions de croyants. Le pè

re Cervellera fait la remarque suivante:

« Cela signifie quau moins 200 millions de chinois ne se trouvent pas à lintérieur des structures officielle contrôlées par les Associations Patriotiques. La raison en est claire: personne naccepte de subir le contrôle des AP en matière de foi. Cest pourquoi le gouvernement, soucieux de préserver lordre social, perçoit la nécessité de traiter directement avec les communautés, mêmes clandestines, quelles soient catholiques ou protestantes. Il ne faut pas non plus oublier que, selon un document interne du parti communiste, un tiers de ses membres adhèrent à une religion. Puisque le parti leur interdit de participer aux cultes officiels, ils viennent augmenter les effectifs précisément vers les communautés clandestines ».De plus, les Associations Patriotiques sont détestées même par les fidèles qui y adhèrent. La quasi-totalité de biens des diocèses catholiques sont confisqués par les dirigeants de l’AP, qui encaissent les revenus des terrains et des maisons quils vendent et louent, au lieu de les reverser aux diocèses. En novembre 2005, à Xian, 16 religieuses ont été frappées parce quelles défendaient une école diocésaine, que les autorités locales avaient vendue après se l’être appropriée. Toute la communauté catholique sest révoltée. Un mois plus tard, dans le Shanxi, il en a été de même pour la vente de bâtiments des diocè

ses de Taiyuan et de Yuci.

Dans ce contexte, les dirigeants du gouvernement chinois voudraient réduire le pouvoir de lAssociation Patriotique. Daprès des sources de « Asia News », le ministère des affaires étrangères serait même favorable à l’établissement des pleins rapports diplomatiques avec le Vatican. Après la mort du Jean-Paul II, la diplomatie de Pékin adresse des messages de détente au Saint-Siège: les condoléances pour la mort de Jean-Paul II, une proposition aux religieuses de Mère Teresa douvrir une maison en Chine Autant de signaux auxquels soppose lAssociation Patriotique, en empêchant larrivée des religieuses, en faisant arrêter les prêtres clandestins, en orchestrant des campagnes de presse et surtout en organisant des ordinations épiscopales illégitimes.Le leader le plus acharné de lAssociation Patriotique qui contrôle lEglise catholique officielle est Antonio Liu Bainian, que lon surnomme le « pape laïc chinois ». En novembre dernier, il na pas hésité, pour effectuer ses dernières ordinations illégitimes, à utiliser la violence, les manœuvres, les enlèvements et le mensonge à l’égard des candidats eux mêmes. Naturellement le père Cervellera remarques « cibles préférées sont les Eglises clandestines, qui nobéissent pas à ses ordres, et le cardinal Joseph Zen Ze-kiun, évêque de Hong kong, champion de la liberté de l

Eglise en Chine ».

__________

Quelques chiffres concernant la Chine

Catholiques 12.000.000
Dioc
è
ses 138
Bapt
ê
mes d’adultes en 2004 150.000

EGLISE OFFICIELLE

Evêques 67
Pr
ê
tres 1.740
S
é
minaires 14
S
é
minaristes 580
Religieuses 3.500
Noviciats 40
Novices 800

EGLISE CLANDESTINE

Evêques 44
Pr
ê
tres 1.100
S
é
minaires 10
S
é
minaristes 800
Religieuses 1.700
Noviciats 20
Novices 800

Evêques emprisonnés ou portés disparus 17
Pr
êtres emprisonné
s 20

Sources: Holy Spirit Study Center de Hong Kong, Asia News.

Violence en Irak : Le p. Lombardi invite à « espérer contre toute espérance »

3 mars, 2007

du Zenith:

2007-03-02

Violence en Irak : Le p. Lombardi invite à « espérer contre toute espérance »

ROME, Vendredi 2 mars 2007 (ZENIT.org) – Le père Federico Lombardi, s.j., directeur du Centre de télévision du Vatican et de la Salle de presse du Saint-Siège, a lancé un appel à ne pas rester indifférents devant l’effusion de sang qui se poursuit en Irak.

« Au cours des derniers mois, la violence en Irak a continué à régner sans aucune trêve : nous entendons chaque jour des nouvelles qui parlent d’attentats ayant provoqué des dizaines, jusqu’à une centaine de morts en un seul jour. Ce sont des faits horribles mais nous commençons également à nous y habituer. Ceci est extrêmement grave. Nous ne pouvons pas nous habituer », constate le père Lombardi, dans l’éditorial du dernier numéro de « Octava Dies », hebdomadaire produit par le Centre de télévision du Vatican et retransmis par de nombreuses chaînes de télévision à travers le monde.

« Toute guerre provoque un nombre de victimes excessif et absolument injustifié, mais le plus troublant – dans ce nouveau type de guerre – est que les attentats sont souvent perpétrés intentionnellement dans les lieux les plus fréquentés par la population, par des personnes innocentes et sans défense », affirme-t-il.

« L’horreur est recherchée, la haine manifeste son absurdité homicide, sa soif de mort et se nourrit de sang, de sang innocent avec plus d’avidité », ajoute-t-il dans cet éditorial qui sera également transmis ce samedi par « Radio Vatican ».

« Si nous avions besoin d’une preuve que la guerre – comme le répète le pape – ne résout pas les problèmes mais généralement les exacerbe, nous avons assurément là une preuve supplémentaire », affirme le p. Lombardi.

« Mais ceux qui étaient opposés à la guerre en Irak doivent résister à la tentation subtile et horrible de se réjouir. Nous devons ici avant tout faire preuve d’un profond sentiment de compassion et de volonté de réconciliation sans limite, afin que la volonté humaine fléchisse devant cette avalanche quotidienne de haine », poursuit-il.

« Nous devons devenir capables d’espérer ‘contre toute espérance’ pour pouvoir être solidaires et aider les victimes matérielles de la violence et ceux qui sont blessés de manière dévastatrice dans leur esprit », explique le p. Lombardi.

« Le temps du combat spirituel du carême, aux côtés du Seigneur innocent qui affronte et accepte de porter en lui la passion et la mort, est un temps au cours duquel nous devons relever ce défi crucial pour l’avenir de l’humanité d’aujourd’hui, pour la recherche d’authentiques chemins vers la paix ».
Le p. Lombardi conclut : « Que l’attente de la résurrection soutienne et éclaire notre chemin ».

« Nous avions sous les yeux la ville de Jérusalem », par Mgr Vingt-Trois

2 mars, 2007

du site Zenith: 

2007-03-01

« Nous avions sous les yeux la ville de Jérusalem », par Mgr Vingt-Trois

Homélie en l’église Sainte-Anne de Jérusalem

ROME, Jeudi 1er mars 2007 (ZENIT.org) – « Ce matin nous avions sous les yeux la ville de Jérusalem » : Mgr André Vingt-Trois, archevêque de Paris, a prononcé cette homélie mercredi 14 février 2007, à Jérusalem, en l’église Sainte-Anne, lors du Pèlerinage-découverte en Terre Sainte (cf. http://catholique-paris.cef.fr et Zenit des 18 et 20 février 2007).

Homélie de Mgr Vingt-Trois

Ce matin nous avions sous les yeux la ville de Jérusalem, cet après-midi au Kotel, plus tard au Saint-Sépulcre, comment ne serions-nous pas saisis non seulement par la beauté toute particulière de cette ville, mais surtout par le sens qu’elle revêt dans l’histoire de la foi. Comment ne serions-nous pas saisis d’interrogation et de tristesse en voyant que cette ville qui est appelée à devenir la mère de toutes les nations, et à partir de laquelle la Bonne Nouvelle est partie pour toutes les nations, cette ville dont chacun pourra dire qu’ « en elle tout homme est né », soit en même temps la mère qui voit la division se perpétuer ? Comment pouvons-nous comprendre ce mystère qui traverse non seulement la terre sur laquelle nous sommes, la Terre Sainte, mais qui traverse toute l’histoire de la révélation depuis Abraham jusqu’à nos jours ? Quel est ce mystère d’iniquité qui traverse le peuple de Dieu, jusque dans sa foi, pour qu’il ne puisse pas éviter de devenir un peuple divisé ? Quel est ce mystère qui traverse la liberté des croyants pour que leur amour de Dieu et le respect de la Loi ne produise pas l’unité et la paix auxquelles on s’attend ? Cette question n’est pas seulement la question de Jérusalem, c’est notre question à nous disciples du Christ, habités de l’Esprit d’amour et d’unité et cependant divisés. C’est à nous qu’est posée la question puisque, sur le tombeau même de Jésus, on prie successivement et non pas conjointement. Cet Esprit que Dieu par Jésus a répandu dans le cœur de ses apôtres pour leur faire comprendre la vérité toute entière, nous l’implorons pour qu’il nous fasse comprendre mieux en quoi nous avons manqué à l’amour de Dieu, en quoi nous manquons à l’amour de Dieu. Que devrions-nous changer dans notre vie, dans chacune de nos existences, dans chacune de nos journées, pour que l’Esprit d’amour soit vraiment à l’œuvre en nous, pour que nous devenions des artisans de paix, pour qu’à travers nous l’appel à la réconciliation devienne crédible parce que nous aurons d’abord accueilli la réconciliation dans notre vie et que nous serons remis dans l’unité du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Prions donc le Seigneur pour qu’il répande en nous son Esprit d’unité et de paix et qu’il fasse de nous les témoins de cet Esprit.

+ André Vingt-Trois
Archevêque de Paris

Un pèlerinage de la croix dans les universités pour préparer une rencontre avec Benoît XVI

2 mars, 2007

du Zenith:

2007-03-01

Un pèlerinage de la croix dans les universités pour préparer une rencontre avec Benoît XVI

Avec les étudiants d’Europe et d’Asie

ROME, Jeudi 1er mars 2007 (ZENIT.org) – La croix des jeunes est portée en pèlerinage dans les universités pontificales romaines en préparation de la Ve Journée européenne des universitaires, et, ce 1er mars, à l’université pontificale salésienne pour la fête en l’honneur de Don Bosco, avec la participation du cardinal Zen, indique l’agence vaticane Fides.

Depuis le 21 février la croix visite en effet les sièges des universités pontificales romaines. La « Peregrinatio Crucis » est l’un des moments les plus significatifs du carême pour les étudiants des athénées pontificaux romains, en préparation à la rencontre avec le pape Benoît XVI, pour la Ve Journée européenne des universitaires, le 10 mars 2007 (cf. Zenit du 27 février).

Le thème de la journée de cette année est, rappelons-le : « La charité intellectuelle, voie pour une nouvelle coopération Europe-Asie », et reprend un thème du discours du pape au Corps Diplomatique accrédité près le Saint-Siège, le 8 janvier dernier (cf. Zenit du 8 janvier).

Benoît XVI y faisait remarquer que l’Asie est caractérisée « par une population très nombreuse et par un grand développement économique ». Dans cet immense territoire, les communautés chrétiennes « sont petites mais vivantes » et « désirent légitimement pouvoir vivre et agir dans un climat de liberté religieuse ». Les reconnaître, ajoutait le pape, « est en même temps un droit naturel et une condition qui leur permettra de contribuer au progrès matériel et spirituel de la société, et d’être un élément de cohésion et de concorde ».

C’est donc dans l’esprit de ces paroles que les étudiants universitaires se réuniront autour de Benoît XVI dans la salle Paul VI au Vatican, pour la veillée mariale et la prière du chapelet, en lien par satellite avec les jeunes universitaires de Prague, Calcutta, Hong Kong, Bologne, Cracovie, Turin, Manchester, Manille, Coimbra, Tirana et Islamabad.

Actuellement à mi-chemin de sa « Peregrinatio », la croix est arrivée à l’Université pontificale salésienne ce jeudi 1er mars, à l’occasion de la fête que la communauté académique que l’UPS consacre à Don Bosco.

Avant la concélébration eucharistique présidée par le cardinal salésien Joseph Zen, évêque d’Hong Kong, a eu lieu un séminaire sur le thème : « Le système préventif de Don Bosco entre l’histoire et les défis d’aujourd’hui », avec des interventions du Pr. Carlo Nanni, du Pr. Aldo Giraudo et du cardinal Joseph Zen lui-même, qui a parlé de l’éducation préventive en Chine.

Le 10 mars, le cardinal Zen présidera la prière des jeunes chinois en liaison par satellite depuis Hong Kong, et il aura la possibilité d’être présent aussi à l’une des étapes du pèlerinage de la croix entre les communautés académiques pontificales romaines.

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