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Le Saint-Siège demande d’analyser les causes des inégalités dans le monde

17 juillet, 2007

du site: 

http://www.zenit.org/article-15856?l=french

Le Saint-Siège demande d’analyser les causes des inégalités dans le monde

Intervention devant le Conseil économique et social des Nations unies (ECOSOC)

ROME, Lundi 16 juillet 2007 (ZENIT.org)

 Le Saint-Siège demande d’analyser les causes qui, à l’époque de la mondialisation, entraînent des inégalités croissantes entre pays riches et pays pauvres. Mgr Silvano Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies et des Institutions internationales à Genève, est intervenu au cours de la réunion du Conseil économique et social des Nations unies (ECOSOC) qui s’est déroulée du 2 au 6 juillet.Le représentant du Saint-Siège a rappelé que « au lieu de diminuer, le nombre de personnes vivant avec moins de 2 dollars par jour a atteint 1,37 milliard ».

Il a ajouté que l’on estime à 854 millions le nombre de personnes sous-alimentées dans le monde.

Mgr Tomasi a souligné que « dans plusieurs régions d’Afrique et d’Asie, l’espérance de vie est presque la moitié de celle des pays riches et l’illettrisme atteint des niveaux élevés ».

L’archevêque italien a expliqué que la recherche d’une plus grande justice passe par une « volonté politique de réexaminer en détail les raisons pour lesquelles les pays en voie de développement font face à de telles difficultés ».

Ceci signifie, a-t-il poursuivi que « l’éradication de la pauvreté exige une intégration entre les mécanismes qui produisent de la richesse et les mécanismes de distribution de ses bénéfices aux niveaux international, national et régional ».

Le représentant du Saint-Siège estime qu’une « approche de la croissance économique basée sur la libéralisation absolue s’avère non durable sur le plan social et, à long terme, sur le plan économique ».

Il a par ailleurs constaté que le « grand élan » que « de généreux donateurs avaient envisagé avec des plans soigneusement élaborés n’a pas eu tous les résultats concrets escomptés ».

Il déplore également que « l’avantage obtenu par l’annulation de la dette extérieure » n’ait « pas toujours débouché sur un meilleur accès à l’éducation,à la santé et aux services sociaux ».

La question n’est pas, par conséquent, selon Mgr Tomasi « si une aide supplémentaire doit être fournie, mais comment » celle-ci doit être fournie.

L’archevêque a également insisté sur la nécessité de promouvoir l’éducation et la santé, non seulement de la part des gouvernements mais également des groupes de foi.

« L’éducation est un investissement économique à long terme pour tous, et la santé confère un caractère durable à cet investissement », a-t-il déclaré.

Mgr Tomasi a précisé qu’il faudra du temps avant que les nouveaux accords internationaux qui engagent les Etats concernant la régulation de l’exploitation des ressources naturelles, la signalisation des détournements de fonds publics, la limitation du commerce des armes, l’élimination des subsides déformants dans l’agriculture et autres initiatives semblables, puissent traduire l’objectif de la solidarité, souvent évoqué, en décisions concrètes.

« Mais les personnes concrètes sont le moteur du développement, a-t-il conclu. L’éradication de la pauvreté est un engagement moral ».

Soutenir par la prière la prochaine rencontre interlibanaise en France

12 juillet, 2007

du site:

http://www.zenit.org/article-15830?l=french

Soutenir par la prière la prochaine rencontre interlibanaise en France

Message du Conseil d’Eglises chrétiennes aux responsables chrétiens du Liban

ROME, Mercredi 11 juillet 2007 (ZENIT.org) – De Damas, où elle se trouvait en visite, à l’invitation du patriarcat grec-orthodoxe, la délégation du Conseil d’Eglises chrétiennes de France (CECEF) dit avoir accueilli comme une « lueur d’espoir » l’initiative du Ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, d’inviter toutes les parties en présence au Liban à une rencontre de dialogue le week-end prochain à La Celle-Saint Cloud, près de Paris, en France.

« Dans la situation d’extrême tension que vous subissez et dont nous avons pu nous entretenir avec vous lors de notre visite au Liban en mars dernier, nous recevons cette nouvelle comme une lueur d’espoir » déclare le CECEF dans son message, adressé vendredi dernier aux responsables des Eglises chrétiennes au Liban.

Après sept mois de crise politique , la rencontre interlibanaise, qui se tiendra du 14 au 16 juillet en région parisienne, rassemblera des représentants des forces politiques associées au dialogue national libanais ainsi que de la société civile. Les débats « informels » seront centrés sur « le nécessaire renforcement de l’Etat libanais ». Une conférence de presse concluera la rencontre le 16 juillet.

Pour le CECEF, cette « rencontre de dialogue » semble « devoir être une occasion commune de prière dans toutes les paroisses » afin de « faire entendre, tant vers Dieu que vers ceux qui se rendront à La Celle-Saint-Cloud, la voix du peuple libanais qui aspire à la paix ».

Dans son message, la délégation, qui réunit Monseigneur Emmanuel, président de l’Assemblée des Evêques orthodoxes de France, le pasteur Jean-Arnold de Clermont, ancien président de la Fédération protestante de France et Mgr Bernard-Nicolas Aubertin, archevêque de Tours, dit espérer de tout son cœur que « les autres familles religieuses » se joindront à eux dans les jours à venir « pour porter cette initiative dans la prière ».

La délégation du CECEF a achevé hier lundi sa visite de 5 jours en Syrie après avoir réaffirmé dans une déclaration rendue publique sur place, annonce l’agence de presse arabe syrienne Sana, que « la paix est devenue une nécessité urgente pour en finir avec la violence et avec la monté de l’extrémisme » . L’agence Sana ajoute que la délégation française « a également insisté sur la nécessité de maintenir le dialogue entre l’occident et le monde islamique ».

La visite de la délégation du CECEF avait pour objectif de renforcer le dialogue entre les Eglises de France et les communautés religieuses syriennes, de prendre connaissance de la situation des réfugiés irakiens et de réfléchir avec leurs interlocuteurs aux conditions de la paix et de la stabilité dans les pays de la région.

De la prière pour le peuple juif le Vendredi saint : repères historiques

6 juillet, 2007

pour ce qui concerne le « Motu proprio » sur la liturgie, je vous prie de ne pas faire vous troubler de la presse ignorante ou faussement savante, qu’il tâche de mettre en mauvaise lumière ce qui sera un cadeau pour tous, fait avec l’esprit d’amour que Pape Benedetto a toujours marqué, du site:

http://www.zenit.org/article-15791?l=french

De la prière pour le peuple juif le Vendredi saint : repères historiques

A propos du « Motu proprio » de Benoît XVI sur la liturgie de la messeROME, Jeudi 5 juillet 2007 (ZENIT.org) – Le pape Jean XXIII a supprimé l’expression « prions pour les juifs perfides » par laquelle la Liturgie du Vendredi Saint invitait à prier pour le peuple juif jusqu’au 5 juillet 1959, date du décret romain.

Or, la liturgie que doit autoriser le « motu proprio » de Benoît XVI qui devrait être publié, accompagné d’une lettre du pape, samedi 7 juillet, après consultation des conférences épiscopales, est celle des livres liturgiques promulgués le 23 juin 1962 par Jean XXIII.

Le missel de Jean XXIII

On ne reverra donc pas cette expression datant de la liturgie du VIIe s., et issue du code de Théodose (438), dans la liturgie du Vendredi Saint.

Cette expression « oremus et pro perfidis Judaeis », traduite du latin, signifiait au sens étymologique, « prions aussi pour les juifs qui n’ont pas notre foi », mais elle était devenue gravement offensante dans les langues vernaculaires, et véhiculait des relents d’antisémitisme.

La grande prière d’intercession du Vendredi saint disait en effet en latin : « Oremus et pro perfidis Judaeis : Ut Deus et Dominus noster auferat velamen de cordibus eorum ut et ipsi agnoscent Jesum Christum Dominum nostrum », c’est-à-dire : « Prions aussi pour les juifs perfides afin que Dieu Notre Seigneur enlève le voile qui couvre leurs coeurs et qu’eux aussi reconnaissent Jésus, le Christ, Notre-Seigneur ».

La fidélité de son Alliance

Le premier Vendredi saint qui suivit son élection, le 27 mars 1959, Jean XXIII supprima cette expression d’un trait de plume et le fit savoir aux paroisses par une circulaire du Vicariat de Rome – le diocèse des papes -, datée du 21 mars. On dirait désormais : « Prions pour les juifs ».

Jean XXIII souligna l’importance de cette décision le Vendredi saint 1963. Au cours de la célébration, l’officiant prit par erreur l’ancien texte. Le pape interrompit la liturgie et ordonna que les grandes invocations liturgiques – les impropères – soient reprises depuis le commencement en suivant le nouveau texte.

Une histoire détaillée de cette expression peut être trouvée dans « Les Églises devant le Judaïsme. Documents officiels 1948-1978 ». Ces textes ont été rassemblés, traduits et annotés par Marie-Thérèse Hoch et Bernard Dupuy (Cerf, Paris, 1980, pp. 350-352).

Aujourd’hui, la grande intercession de la liturgie de la Passion, le Vendredi Saint, dit, selon le missel adopté en 1969 et entré en vigueur en 1970, sous Paul VI: « Prions pour les juifs à qui Dieu a parlé en premier : qu’ils progressent dans l’amour de son Nom et la fidélité de son Alliance ».

Indications pour la catéchèse catholique

Notons en outre qu’en 1974, le Vatican a publié les « Orientations et suggestions pour l’application » de la déclaration conciliaire « Nostra aetate ». Ce document, que l’on trouve en français sur le site du Vatican, à la page de la Commission pour le judaïsme (portail du conseil pontifical pour la Promotion de l’Unité des chrétiens) condamne comme opposée à l’esprit même du christianisme, « toute forme d’antisémitisme et de discrimination ».

En 1980, lors de sa visite à la communauté juive de Mayence, Jean-Paul II a rappelé que l’alliance entre Dieu et le peuple juif « est une alliance qui ne peut être révoquée ».

Et en 1985, des « Notes pour une correcte présentation des juifs et du judaïsme dans la prédication et la catéchèse de l’Église catholique », ont également été publiées par Rome.

Lors de sa visite à la Synagogue de Rome, le 13 avril 1986, le pape Jean-Paul II a employé l’expression de « frères aînés ».

Le pape Wojtyla disait en entre autres : « La prise en considération des conditionnements culturels séculaires ne doit pas toutefois empêcher de reconnaître que les actes de discrimination, de limitation injustifiée de la liberté civile, à l’égard des juifs, ont été objectivement des manifestations gravement déplorables. Oui, encore une fois (cf. NA, 4), par mon intermédiaire, l’Eglise (…) déplore les haines, les persécutions et toutes les manifestations d’antisémitisme qui, quels que soient leur époque et leurs auteurs, ont été dirigées contre les juifs; je répète: quels que soient leurs auteurs ».

De Saint-Pierre à Jérusalem

Une déploration répétée, en la basilique Saint-Pierre, le 12 mars 2000, lors de la célébration de demande de pardon de l’Eglise dans le cadre du Grand Jubilé de l’An 2000.

Le cardinal Edward Idris Cassidy, alors président du conseil pontifical pour la Promotion de l’Unité des Chrétiens et de la Commission pour les relations religieuses avec le Judaïsme, a prononcé cette demande de pardon pour les fautes commises « contre le peuple de l’Alliance » : « Prions pour que, dans le souvenir des souffrances endurées au cours de l’histoire par le peuple d’Israël, les chrétiens sachent reconnaître les péchés commis par nombre des leurs contre le peuple de l’alliance et des bénédictions, et ainsi purifier leur cœur ».

Après un temps de prière silencieuse, Jean-Paul II a proclamé cette oraison qu’il a ensuite déposée à Jérusalem dans une fissure du Mur occidental, le 26 mars 2000: « Dieu de nos pères, tu as choisi Abraham et sa descendance pour que ton Nom soit apporté aux peuples : nous sommes profondément attristés par le comportement de ceux qui, au cours de l’histoire, les ont fait souffrir, eux qui sont tes fils, et, en te demandant pardon, nous voulons nous engager à vivre une fraternité authentique avec le peuple de l’alliance. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur ».

Les péchés de tous

Le 12 mars 2004, le prédicateur de la Maison pontificale, le P. Raniero Cantalamessa rappelait, lors d’une méditation de carême pour la curie romaine: « Aucune formule de foi du Nouveau Testament et de l’Eglise ne dit que Jésus est mort « à cause des péchés des juifs »; elles disent toutes qu’il « est mort à cause de nos péchés », c’est-à-dire des péchés de « tous ».
»

En visitant la synagogue de Cologne, le 19 août 2005, le pape Benoît XVI a rappelé le 40ème anniversaire de la déclaration du concile Vatican II, « Nostra aetate », qui a constitué un tournant définitif dans la promotion du dialogue judéo-chrétien. Le pape a réaffirmé l’engagement de l’Eglise « en faveur de la tolérance, du respect, de l’amitié et de la paix entre tous les peuples, toutes les cultures et toutes les religions ».

Le pape a proposé aux chrétiens et aux juifs de collaborer, « sur le plan pratique, pour la défense et la promotion des droits de l’homme et du caractère sacré de la vie humaine, pour les valeurs de la famille, pour la justice sociale et pour la paix dans le monde ».

« Le Décalogue constitue pour nous un patrimoine et un engagement communs », a rappelé Benoît XVI.

Visite historique

Dans une déclaration aux journalistes, au centre de presse de Cologne, le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, M. Joaquín Navarro-Valls, a ensuite commenté cette deuxième visite d’un pape dans une synagogue.

La visite de Benoît XVI à la Synagogue de Cologne a constitué un «événement qui revêt une charge historique extraordinaire », déclarait M. Navarro-Valls, précisant que le pape lui-même avait demandé d’intégrer cette visite symbolique dans le programme des Journées mondiales de la Jeunesse de Cologne.

Apostolat de la mer : un humanisme maritime vivifié par l’espérance chrétienne

4 juillet, 2007

du site: 

http://www.zenit.org/article-15772?l=french

Apostolat de la mer : un humanisme maritime vivifié par l’espérance chrétienne

Message final du XXIIème congrès de l’AM

ROME, Mardi 3 juillet 2007 (ZENIT.org) Lapostolat de la mer veut « promouvoir un humanisme maritime vivifié par l’espérance chrétienne ».

Le XXIIème congrès mondial de lapostolat de la mer sest achevé le 29 juin, à Gdynia, en Pologne, sur la Baltique, par un « Message au monde maritime » sur le thème : « Témoins d’espérance pour un humanisme maritime d’inspiration chrétienne », indique le conseil pontifical pour la Pastorale des Migrants et des personnes en déplacement, dont dépend lAM.

« Nous tenons à rester solidaires de vous en témoins d’espérance », déclare ce message qui précise : « L’Eglise a conscience d’être ce frêle bateau où s’embarque l’espérance du monde qui n’est pas seulement un mot, une idée, un rêve. Comme chrétiens nous croyons en effet qu’elle est Quelqu’un, qui porte un nom et un visage, Jésus-Sauveur, l’espérance du monde ».

Et dajouter : « Visage humain de l’amour de Dieu, Il fait de nous les messagers de son bonheur; Fils de Dieu, Il nous entraîne vers son Père qu’il nous apprend à aimer comme notre Père et à adorer comme notre seul Dieu; compatissant à nos douleurs et à nos pauvretés, il nous dépêche spécialement vers les plus déshérités, comme leurs serviteurs, témoins de son amour ».

Il sagit, continue le message, de « promouvoir un humanisme maritime vivifié par l’espérance chrétienne ; par elle, il ne s’agit pas d’abord de réussir, ni même de faire, mais d’être; de vivre une vie vraiment humaine, telle que Dieu la veut pour nous qui sommes crées à son image ».

« Doù notre joie depuis le Congrès de Rio de 2002, de la création du Comité international de la Pêche de lA.M., et de lapprobation, ce 14 juin 2007, par lOIT, de la nouvelle Convention sur la pêche, en faveur des marins pêcheurs », rappelle le message.

Il cite également deux instruments importants : le « Compendium de la doctrine sociale » de lEglise et le « Manuel de lapostolat de la mer », comme « très utiles pour la formation ».

Et de conclure : « Malgré les obstacles, les difficultés et les problèmes que nous tous expérimentons, nous restons dans laction de grâce avec Marie, Stella Maris, pour notre A.M. qui essaye contre vents et marées de promouvoir cet humanisme maritime, qui par la Parole de Dieu, la liturgie et le s,ervice spécialement des pauvres, fait de nous des témoins despérance, en solidarité avec les gens de la mer ».

Franz Michel Willam, le théologien que le pape a tiré de l’oubli

3 juillet, 2007

du site:

http://chiesa.espresso.repubblica.it/dettaglio.jsp?id=153041&fr=y

Franz Michel Willam, le théologien que le pape a tiré de l’oubli


Auteur en 1932 d’une célèbre vie du Christ, il était oublié de tous. Benoît XVI le cite dans « Jésus de Nazareth » et un chercheur autrichien explique pourquoi, en se basant sur une correspondance inédite entre les deux hommes

par Sandro Magister

ROMA, le 3 juillet 2007 – Dans les premières lignes de la préface de son « Jésus de Nazareth », Benoît XVI rappelle que pendant sa jeunesse, dans les années 30 et 40, « une série de livres enthousiasmants sur Jésus a été publiée ».

Et de citer les noms de certains auteurs: Romano Guardini, Karl Adam, Daniel-Rops, Giovanni Papini, Franz Michel Willam.

Les quatre premiers, et plus encore les deux premiers, sont encore assez connus et lus. Mais ce n’est pas le cas du dernier. Franz Michel Willam (1894-1981) est aujourd’hui un inconnu pour presque tout le monde. Il est tombé dans l’oubli.

Alors, pourquoi Joseph Ratzinger le cite-t-il?

Dans le « long chemin intérieur » qui a conduit Joseph Ratzinger à écrire « Jésus de Nazareth », Willam ne semble pas être un auteur de référence. Romano Guardini, Henri de Lubac, Rudolf Schnackenburg et le rabbin Jacob Neusner le sont bien davantage.

Du philosophe et théologien italo-allemand Romano Guardini, on retrouve chez le pape l’idée du rôle central de l’Eglise pour permettre à l’homme de se rapprocher réellement de Jésus, en tout temps et en tout lieu, à travers l’Eucharistie et les autres sacrements.

Chez le théologien français Henri de Lubac, Benoît XVI a puisé la connaissance profonde de la pensée des Pères de l’Eglise et l’intuition de l’union entre l’Ancien et le Nouveau Testament.

Avec le grand exégète allemand Schnackenburg, le pape partage la conviction que la méthode historico-critique ne suffit pas, à elle seule, pour comprendre pleinement qui est Jésus.

Entre le rabbin Jacob Neusner et Benoît XVI, le dialogue se poursuit jusque dans les pages de « Jésus de Nazareth » et même après, comme l’a expliqué www.chiesa dans un article du 11 juin dernier.

Willam, lui, n’est cité qu’une seule fois dans le livre, au début, et il semble qu’ensuite on perde sa trace. Mais en est-il vraiment ainsi?

L’énigme est résolue grâce à un article publié dans le dernier numéro de « Vita e Pensiero », la revue de l’Université Catholique du Sacré-Cœur de Milan.

Il est écrit par le jeune théologien Philipp Reisinger, autrichien comme Willam.

Citant une correspondance entre Joseph Ratzinger et Franz Michel Willam dans les années 60, il montre qu’ils avaient en commun la conviction que le secret de la grande théologie chrétienne – celle qui ne s’adresse pas seulement aux connaisseurs – est « la simplicité », « le regard clair sur l’essentiel ».

Une simplicité et un essentiel que Benoît XVI a voulu imprimer sur chaque page de son livre « Gesù di Nazaret ».

Voici l’article paru sur le n. 3 de l’année 2007 de « Vita e Pensiero »:

Ratzinger et l’ »aumônier » théologien. Une correspondance inédite

par Philipp Reisinger

L’autrichien Franz Michel Willam est certainement la personnalité la moins connue aujourd’hui, parmi les auteurs cités par Benoît XVI dans la préface de son livre “Jésus de Nazareth”.

Qui était-ce? Et pourquoi le pape évoque-t-il son souvenir? Peu de gens connaissent la correspondance, conservée au couvent de Thalbach à Bregenz, en Autriche, entre celui qui était alors Joseph Ratzinger, professeur d’université, et Franz Michel Willam, plus âgé que lui de 33 ans.

Ils furent en contact étroit, notamment en 1967 et 1968. L’un des motifs de ces contacts était le livre de Willam “Vom jungen Roncalli zum Papst Johannes XXIII. [Du jeune Roncalli au pape Jean XXIII]”, publié en 1967, et l’article de Ratzinger “Was heißt Erneuerung der Kirche? [Que signifie la rénovation dans l’Eglise?]” paru un an plus tôt dans la revue “Diakonia”.

On trouvait dans ce dernier texte la phrase: “La vraie réforme est celle qui s’occupe de ce qui est authentiquement chrétien, qui se laisse interpeller et former par cela”. La vraie réforme, la vraie rénovation demande de la simplicité. “La Rénovation est simplification”: voilà comment Ratzinger résumait efficacement sa thèse.

Willam, qui avait découvert et mis en évidence la simplicité comme idée dominante chez le pape Jean XXIII, évoquait de la manière suivante – dans une lettre à l’évêque Paulus Rusch – ce qui constituait pour lui le passage central de l’article de Ratzinger:

“Voici comment se présente la théorie de la simplicité selon Joseph Ratzinger: il y a la simplicité de la commodité, qui est la simplicité de l’imprécision, un manque de richesse, de vie et de plénitude. Et puis il y a la simplicité de l’origine, qui est la vraie richesse. La rénovation est simplicité, non pas dans le sens d’une sélection ou d’une réduction, mais bien plutôt une simplification dans le sens de devenir simple, de se diriger vers cette vraie simplicité qui est le mystère de ce qui existe”.

Le 22 mai 1967, Willam écrit à Ratzinger:

“J’ai effectué une recherche sur les concordances dans les cinq volumes de discours et de documents du pontificat. Les mots ‘simple’ et ‘simplicité’ sont les mots-clés les plus fréquents. Jean XXIII leur donne certainement le même sens que vous: étudier la chose de manière précise et se demander: comment dois-je m’exprimer pour que tout le monde comprenne le résultat?”.

“J’ai reçu récemment votre livre sur le pape Jean XXIII. Je l’ai déjà parcouru et je le trouve vraiment émouvant”, répond le professeur Ratzinger après avoir reçu le volume.

Ratzinger, qui venait d’être nommé doyen de la Faculté de théologie de Tubingen, écrivit un compte-rendu long et particulièrement bienveillant du livre de Willam dans “Theologische Quartalschrift”, 6, 1968:

“On peut dire que ce livre est, de loin, la publication la plus importante, à ce jour, pour éclairer la personnalité de Jean XXIII. Il est également d’une importance fondamentale pour comprendre le Concile Vatican II. L’ouvrage est très au-dessus de la multitude de textes qui ont été écrits à ce sujet, parce que les informations sont très complètes et les rapprochements évidents. [...] L’auteur mérite donc d’être remercié sans réserves pour son patient travail, et aussi – ce n’est pas son moindre mérite – parce qu’il a su dire beaucoup en peu de pages”.

Willam a été vraiment heureux de ce compte-rendu, qu’il a cité dans presque toutes les lettres qu’il a écrites dans les semaines qui ont suivi sa publication. Il devait écrire à un ami: “On a l’impression que, dans son argumentaire, Ratzinger pense à différents dialogues qui ont eu lieu pendant le Concile Vatican II, y compris avec des non catholiques comme Oscar Cullmann”.

Willam admirait beaucoup le professeur Ratzinger et lui demanda conseil en de nombreuses occasions, se laissant corriger et conseiller par lui avec simplicité, malgré leur importante différence d’âge. Dans la lettre, déjà citée, du 22 mai 1967, il demandait notamment au professeur son aide pour une publication concernant John Henry Newman, et il concluait avec un compliment ému:

“Ne connaissant aucun théologien aussi proche que vous de Jean XXIII par la manière de penser – le mot-clé ‘simplicité’ que vous avez en commun en est un témoignage objectif – c’est à vous que j’adresse cette demande”.

La simplicité, si profondément décisive pour Willam, s’exprimait aussi par le fait qu’il ne s’est jamais senti appelé à formuler une théologie qui lui soit particulière. Il cherchait plutôt à recueillir les signes des temps et être témoin de l’éternel dans le contexte de tous les changements survenus au cours de sa vie.

Il y a là aussi un point commun avec Ratzinger, qui devait déclarer un jour:

“Je n’ai jamais chercher à créer un système particulier, une théologie spéciale. Je veux simplement penser en lien avec la foi de l’Eglise, c’est-à-dire penser en lien avec les grands penseurs de la foi. Il ne s’agit pas d’une théologie isolée et venant de moi-même, mais d’une théologie qui s’ouvre de la manière la plus large possible au chemin de pensée commun de la foi”.

Franz Michel Willam est né le 14 juin 1894 à Schoppernau dans le Vorarlberg. Son père était cordonnier et batelier et donc de condition modeste. Il partageait avec son grand-père maternel, le poète patriotique Franz Michel Felder, non seulement son prénom, mais aussi l’amour de sa patrie et de son peuple, l’attirance pour l’écriture et la recherche, ainsi qu’une myopie tendant vers la quasi-cécité.

En 1917, Willam est ordonné prêtre à Brixen et il devient docteur en théologie en 1921. Après quelques expériences pastorales, on lui confie le rôle d’aumônier à Andelsbuch, où il a exercé comme vicaire et comme chercheur jusqu’à sa mort, le 18 janvier 1981.

Recherché et estimé par beaucoup de gens, l’écrivain, savant et anthropologue a toujours voulu être appelé “aumônier”, parce que ce nom exprimait ce qu’il était et avait toujours voulu être: prêtre et pasteur.

Sa vie a été modeste et au milieu des gens, mais aussi profondément enracinée dans la tradition catholique. Bien que vivant solitaire dans la forêt de Bregenz, il est resté en contact permanent avec le monde scientifique de la théologie et notamment avec beaucoup de chercheurs newmaniens. Il était capable aussi bien de discuter d’agriculture de montagne avec les gens qu’il rencontrait lors de ses nombreuses promenades que de lire sans problème, dans son bureau envahi par des montagnes de livres, des auteurs anglais, français, espagnols, italiens, latins et grecs en l’absence de tout dictionnaire. Les savants modernes de la nature comme Heisenberg lui étaient aussi familiers que les philosophes grecs Platon et Aristote.

Willam a réussi, entre autres, à démontrer que la gnoséologie de Newman avait des racines beaucoup plus aristotéliciennes que platoniciennes. Cette théorie – d’abord fortement combattue par les experts – fut plus tard universellement acceptée, et le simple chapelain est ainsi devenu un spécialiste reconnu de Newman.

L’œuvre de Willam comprend 33 livres et 372 textes – poésies, récits, essais, comptes-rendus – publiés dans 79 revues différentes.

Le volume de 1932 “Das Leben Jesu im Lande und Volke Israels [La vie de Jésus dans le territoire et dans le peuple d’Israël]”, publié en dix éditions et traduit en douze langues, est son chef-d’œuvre. Ce fut en son temps un véritable best-seller, qui assura à Willam une célébrité internationale.

Pour écrire ce livre, Willam a étudié à fond l’histoire juive et observé comme un anthropologue, pendant plusieurs mois, les us et coutumes de la Palestine.

Sa “Vie de Jésus”, écrite avant que ne se soit développée l’exégèse historico-critique de la Bible, ne s’occupe pas de la question de l’historicité des Evangiles ni des diverses sources linguistiques et idiomatiques de la Sainte Ecriture. Son but consiste purement et simplement à présenter au lecteur la vie et donc la personne de Jésus en partant des Evangiles, dont il remplissait de vivacité le contenu, grâce aux connaissances qu’il tirait de ses études d’anthropologie.

Quand Willam parle de Jésus, il nous donne en même temps une leçon “de regard” au vrai sens du mot: il nous fait voir, entendre et percevoir comme le Seigneur a vécu et agi.

Willam n’est pas un simple théoricien qui élabore sa pensée indépendamment des événements concrets et donc en s’éloignant progressivement de la réalité. Il n’écrit pas seulement pour une poignée de spécialistes. Son but premier est la formation religieuse du peuple. Cet objectif découle de son amour et de sa proximité particuliers avec l’homme simple; c’est ainsi qu’il a réussi à combiner un esprit lucide à un langage linéaire et compréhensible.

Un biographe du pape Benoît XVI a écrit: “La simplicité lui appartient. Il n’a jamais été caractérisé par un détachement hautain, même lorsqu’il abordait des problèmes théologiques complexes”.

Le fruit de la simplicité, c’est un regard clair sur l’essentiel. C’est précisément cela que Willam partageait avec Ratzinger qui, en le citant dans la préface de “Jésus de Nazareth” le préserve à juste titre de l’oubli.

Première visite officielle en France patriarche Alexis II

27 juin, 2007

du site: 

http://www.zenit.org/article-15723?l=french

Première visite officielle en France patriarche Alexis II

Vénération des reliques de la Passion du Christ

ROME, Mardi 26 juin 2007 (ZENIT.org) –Le patriarche Alexis II se rendra pour la première fois en visite officielle en France en octobre prochain, annonce le service de presse du diocèse de Chersonèse (http://www.egliserusse.eu).

Selon le communiqué du service de presse du diocèse de Chersonèse, publié dans le numéro 3 du « Messager de l’Eglise orthodoxe russe », le patriarche Alexis II de Moscou et de toute la Russie a accepté « avec gratitude » l’invitation du cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux et président de la Conférence des évêques de France, de se rendre à Paris pour une rencontre fraternelle avec les chrétiens de France à l’occasion de sa visite à Strasbourg.

Le patriarche Alexis a également accepté « avec reconnaissance » l’invitation de Mgr André Vingt-Trois, archevêque de Paris, de visiter la cathédrale Notre-Dame pour y vénérer les reliques de la Passion du Christ.

La première visite d’un patriarche de Moscou à Paris aura lieu le 3 octobre 2007 et suivra sa visite à Strasbourg où, le 2 octobre, le primat de l’Église orthodoxe russe parlera devant l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe à l’invitation de son président.

Pendant son séjour à Paris le patriarche de Moscou souhaite prier devant la Couronne d’épines du Sauveur à la cathédrale Notre-Dame, visiter l’église des Trois Saints Docteurs, église cathédrale du diocèse de Chersonèse, et y célébrer un office d’actions de grâces avec les fidèles de l’Église orthodoxe russe demeurant en France. Le programme prévoit également des rencontres avec les représentants du monde religieux, culturel et politique de France.

Le cardinal Jean-Pierre Ricard, président de la Conférence des évêques de France, donnera un déjeuner officiel en l’honneur du patriarche Alexis. Le soir du 3 octobre, à l’issue de l’office à Notre-Dame, le diocèse de Chersonèse organisera au Palais de la Conciergerie une réception privée à l’occasion de la visite du primat de l’Église orthodoxe russe en France.

Dans sa lettre d’invitation adressée au patriarche Alexis le cardinal Jean-Pierre Ricard, président de la Conférence des évêques de France, exprime l’espoir que cette visite contribuera à « renforcer les liens très anciens d’estime et d’amitié tissés entre l’Église catholique de France et l’Église orthodoxe russe ». L’archevêque de Paris Mgr André Vingt-Trois a déclaré dans sa lettre que pour lui et pour les catholiques de Paris ce sera « une fierté et une joie que de pouvoir accueillir le patriarche de Moscou ». Il a souligné que « la présence de l’orthodoxie russe en France est déjà ancienne et elle y a porté de beaux fruits » et exprimé l’assurance que cette visite sera un encouragement pour les orthodoxes vivant en France.

Où et comment Te trouver ?

26 juin, 2007

du site libanese:

http://www.ayletmarcharbel.org/lecture20.htm

Où et comment Te trouver ?

O Seigneur mon Dieu, enseigne à mon coeur où et comment il Te cherche, où et comment il Te trouvera. Si Tu n’es pas ici, ô Seigneur ! Absent, où Te trouverai-je ? Sans doute Tu habites une lumière inaccessible. Mais où est cette lumière inaccessible, comment m’approcherai-je d’elle ? Qui me conduira, qui m’introduira dans ce séjour de lumière ? Qui fera que je T’y contemple ? Par quels signes ensuite, sous quelle forme Te chercherai-je ? Je ne T’ai jamais vu, Seigneur mon Dieu, je ne connais point Ta face. Que fera, Seigneur tout-puissant, cet être exilé par Toi, si loin de Toi ? Que fera Ton serviteur, tourmenté de l’amour de Tes perfections, et rejeté loin de Ta présence ? Il s’épuise en cherchant à Te voir, et Ta face est trop loin de lui. Il désire s’approcher de Toi, et Ta demeure est inaccessible. Il brûle de l’ardeur de Te trouver, et il ignore quel lieu Tu habites. Il ne respire qu’après Toi, et il n’a jamais vu Ton visage. Seigneur, Tu es mon Dieu, Tu es mon maître, et je ne T’ai jamais vu. Tu m’as créé et Tu m’as racheté, Tu m’as accordé tous les biens que je possède, et je ne Te connais pas encore. Enfin, j’ai été créé pour Te voir et je n’ai point encore atteint ce but de ma naissance. O sort plein de misère! L’homme a perdu le bien pour lequel il a été créé. O cruel malheur ! Hélas ! Qu’a-t-il perdu et qu’a-t-il trouvé ? Que lui a-t-il été ravi ? Que lui est-il resté ? Il a perdu le bonheur pour lequel il était né, il a trouvé le malheur auquel il n’était pas destiné !

Saint Anselme

Les évêques de France solidaires des chrétiens en Irak

25 juin, 2007

du site: 

http://www.zenit.org/article-15707?l=french

Les évêques de France solidaires des chrétiens en Irak

Message du cardinal Ricard

ROME, Dimanche 17 juin 2007 (ZENIT.org) – Le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux, président de la Conférence des évêques de France, a adressé le 21 juin le message suivant à Sa Béatitude Emmanuel III Delly, patriarche de Babylone des Chaldéens pour témoigner de la profonde solidarité dans l’épreuve des évêques de France, aux chrétiens en Irak.
* * *

Les nouvelles qui nous parviennent d’Irak, jour après jour, manifestent l’extension de la violence armée avec son cortège de meurtres, de souffrances, de drames humains.

Toute la population est ainsi victime de cette situation dramatique, mais celle des chrétiens l’est tout particulièrement. On estime qu’en deux ans la moitié des chrétiens a du quitter le pays pour se réfugier dans les pays voisins. Les enlèvements, les attentats, les meurtres de chrétiens se succèdent.
Face à cette situation si désespérante, les patriarches et les évêques d’Irak ont voulu réaffirmer que les chrétiens sont chez eux dans leur pays et qu’ils ont le droit d’y demeurer. La perspective de constituer une sorte de « ghetto » chrétien en Irak est, bien sûr, inacceptable.

Le Pape Benoît XVI, dans son discours pour le 90e anniversaire de la Congrégation pour les Églises orientales, a appelé de ses vœux que « toutes les Églises puissent confesser la foi chrétienne en toute liberté, que soit concédé aux fils et aux filles de l’Eglise de vivre dans la tranquillité personnelle et sociale ; que soient garantis la dignité, le respect et l’avenir aux personnes et aux groupes, sans préjudice de leurs droits de croyants et de citoyens ».

Les catholiques de France se sentent particulièrement concernés par la situation de leurs frères irakiens, membres du même corps du Christ.

Nous assurons Sa Béatitude Emmanuel III Delly, patriarche de Babylone des Chaldéens, de notre profonde solidarité dans l’épreuve. Nous exhortons la communauté des nations et les gouvernements responsables à agir avec détermination pour arrêter la violence et assurer la paix civile en Irak. Nous implorons le Dieu de Paix et de Justice pour que la conscience de chacun soit interpellée, pour que des actions courageuses soient entreprises par les responsables politiques et religieux et que la force de l’amour du Christ puisse toujours habiter le cœur de ses fidèles.

Moyen Orient : La discrimination religieuse et culturelle, maladie mortelle

22 juin, 2007

du site:

http://www.zenit.org/article-15689?l=french

Moyen Orient : La discrimination religieuse et culturelle, maladie mortelle

Audience à la Réunion des œuvres d’Aide aux Eglises orientales

ROME, Jeudi 21 juin 2007 (ZENIT.org) – La discrimination religieuse et culturelle, historique et géographique, constitue, pour Benoît XVI une « maladie mortelle » du Moyen Orient : le pape a lancé un nouvel appel à la paix au Proche et au Moyen Orient.

Benoît XVI a en effet reçu jeudi matin au Vatican les participants de l’assemblée annuelle de la Réunion des œuvres d’Aide aux Eglises orientales (ROACO).

Benoît XVI a eu à nouveau des paroles en faveur de l’aide aux chrétiens d’Irak qui subissent « un authentique martyre pour le Nom du Christ ».

Le pape a en effet exprimé à nouveau sa préoccupation devant les événements qui marquent le Moyen Orient, où « la paix tant implorée et attendue est hélas encore largement offensée » et affaiblie par « des injustices anciennes et nouvelles ». Ainsi, la paix « s’éteint, en laissant place à la violence, qui souvent dégénère en guerre plus ou moins déclarée jusqu’à constituer – comme de nos jours – un problème international urgent ».

Benoît XVI exprimait cette prière : « Avec chacun de vous, me sentant en communion avec toutes les Eglises et les communautés chrétiennes, mais aussi avec ceux qui vénèrent le Nom de Dieu, et qui le cherchent avec une conscience sincère, et avec tous les hommes de bonne volonté, je veux à nouveau frapper à la porte du coeur de Dieu, Créateur et Père, pour demander avec une immense confiance le don de la paix ».

Aux responsables internationaux, le pape disait encore : « Je frappe à la porte du coeur de ceux qui ont des responsabilités spécifiques afin qu’ils adhèrent au grave devoir de garantir la paix à tous, sans distinction, et qu’ils la libèrent (cette paix, ndlr) de la maladie mortelle de la discrimination religieuse, culturelle, historique et géographique ».

Le pape assure une fois encore « que la Terre Sainte, l’Irak et le Liban sont présents avec l’urgence et la constance qu’ils méritent dans la prière et dans l’action du Siège apostolique, et de toute l’Eglise ».

Le pape a demandé à la congrégation romaine pour les Eglises orientales et à toutes les œuvres d’aide aux Eglises d’Orient de « confirmer leur sollicitude pour rendre plus décisives leur proximité, et l’intervention en leur faveur » afin que les communautés chrétiennes puissent ressentir « le réconfort de la fraternité ecclésiale ».

Il a demandé une aide qui aille « au-delà d’une gestion individualiste » pour garantir « un service plus ordonné et plus équitable ».

Benoît XVI a en outre exprimé à S.B. Emmanuel III Delly, patriarche de Bagdad des Chaldéens, ses condoléances pour la mort, dimanche 3 juin, d’un prêtre et de trois sous-diacres, assassinés après la messe.

« L’Eglise entière, affirmait le pape, accompagne avec affection et avec admiration ses fils et ses filles et les soutient en cette heure de martyre authentique pour le Nom du Christ ».

 

Handicapés: aucune limite au droit à la vie dans la Convention de l’ONU

22 juin, 2007

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Handicapés: aucune limite au droit à la vie dans la Convention de l’ONU

Appel de l’association italienne « Cristiani per Servire »


ROME, jeudi 21 juin 2007 (ZENIT.org).- La présidence allemande de l’Union européenne a organisé à Berlin, les 11 et 12 juin, une conférence internationale sur le handicap pour promouvoir une application urgente de la nouvelle “Convention internationale sur les droits des personnes handicapées ”, adoptée par les Nations unies.

D’après le directeur de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) “les cas de violation des droits de l’homme à l’encontre de personnes souffrant d’un déficit mental sont quotidiens”, a expliqué le Dr. Lee Jong-wook, directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé.

“Hélas – a-t-il ajouté –, trop souvent, à cause de mille autres engagements, ces problèmes tombent dans l’oubli et finissent par être totalement ignorés, alors qu’il existe plusieurs propositions pour changer cette situation, tant dans les pays majoritairement industrialisés que dans les pays dits du Tiers monde”.

A ce propos Franco Previte, président de l’association “Cristiani per Servire” (Chrétiens pour servir) a fait savoir, lors d’un entretien à ZENIT, que l’association qu’il représentait avait manifesté le 28 mai dernier, par le biais d’une pétition, “ses réserves et ses inquiétudes” quant à “la ‘confusion involontaire culturelle’ que ce document pourrait susciter, au plan des modalités et des interprétations, s’il fait une impasse sur l’évidente discrimination dont sont victimes les personnes souffrant de troubles psychiques”.

Franco Previte a ainsi rappelé que dans le préambule de la “Convention internationale sur les droits des personnes handicapées” approuvée par l’assemblée générale des Nations unies à New York le 6 décembre 2006, les 191 Etats membres se sont mis d’accord, entre autres choses, sur la reconnaissance de la “diversité des personnes porteuses de handicap”.

En outre, a-t-il rappelé, l’article 1 de la Convention affirme que “par personnes handicapées on entend des personnes qui présentent des incapacités physiques, mentales, intellectuelles ou sensorielles durables, dont l’interaction avec diverses barrières peut faire obstacle à leur pleine et effective participation à la société sur la base de l’égalité avec les autres”.

“Donc la Convention a pour objectif principal d’affirmer, catégoriquement, que tous les citoyens porteurs de handicap, et en particulier les plus faibles, doivent bénéficier des mêmes droits”, a souligné F. Previte.

Néanmoins , le Président de “Cristiani per Servire” a déclaré ne pas partager certains points de vue de la Convention en matière de reproduction et de planification familiale [art.23 lettre b) et 25 lettre a)] dans la mesure où l’accès aux services de reproduction ou de santé reproductive pourrait inciter à la contraception ou favoriser l’avortement, la limitation des naissances, la stérilisation, la non responsabilité des rapports sexuels qui augmentent la propagation du SIDA au détriment de la procréation responsable”.

Et “tout ceci en contradiction avec l’art.10 sur le ‘droit inaliénable à la vie’, et avec l’art.15 où il est dit ‘qu’il est interdit de soumettre une personne sans son libre consentement à une expérience médicale ou scientifique’ et avec l’art.16 contre ‘toutes formes d’exploitation, de violence et de maltraitance”, a-t-il ajouté.

Selon F. Previte, ces méthodologies renvoient à l’eugénisme (la pratique biomédicale qui ouvre la voie aux sélections de la race et du genre humain tentée par les nazis; ou bien à l’extermination en Union soviétique de la part “de l’Einsatzkommando 3” des malades mentaux), et à la théorie de l’économiste britannique Thomas Robert Malthus, qui faisait des maux et des misères de la société une question de surpopulation.

F. Previte estime que “toute personne humaine en condition d’infirmité, physique ou mentale devrait, dans une communauté sociale, pouvoir bénéficier de la garantie d’être soutenue, défendue et protégée, au lieu de se retrouver à la merci de ceux qui reconnaissent davantage la valeur des animaux et qui placent l’homme au même niveau, voire à un niveau inférieur !”.

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