Archive pour la catégorie 'Approfondissement'

29 janvier, 2007

Je vous propose de la vie de Saint Thomas D’Aquin la première partie de la vie, Du site :

http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/thomas/003.htm#_Toc66451840

CHAPITRE PREMIER.
LA MAISON D’AQUIN.
 

Elegit eum Dominus ex omni carne. ECCLI., XLV, 4.

Le Seigneur l’a choisi parmi toute chair.

Sur les confins de
la Campanie, ancienne Terre de Labour, dans une plaine baignée par le Garigliano, non loin d’Arpinum, patrie de Marius et de Cicéron, est élégamment assise la ville d’Aquin. Jadis colonie romaine, dont Tacite, Pline, Ptolémée parlent avec éloge (1), berceau de l’empereur Pescennius Niger et du poète Juvénal, elle fut plus tard érigée en comté à cause de son importance, et subsista dans sa splendeur jusqu’à l’année 1251.

(1) Tacit., Hist. liv. I. Plin., liv. III, Ptol., liv. III.

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Aujourd’hui bien déchue, réduite à une population de trois mille âmes et vivant des souvenirs de son passé, la petite ville d’Aquin, par sa position pittoresque, ne laisse pas d’attirer l’attention et de piquer la curiosité du voyageur. De beaux arbres l’encadrent, et fournissent à ses habitants, durant l’été, un délicieux ombrage; ses environs abondent en sources fraîches et limpides, qui ont valu probablement à la ville le nom qu’elle porte; des traces de constructions antiques, jetées çà et là, témoignent des diverses dominations qu’elle a subies. Siège épiscopal, Aquin possède un Chapitre dont les chanoines, au nombre de dix, ont le privilège de porter la mitre et les autres insignes pontificaux.

Dans la première moitié du XIIIe siècle, on apercevait à une faible distance, près du torrent de Melfi, qui coule des Apennins, un château féodal appelé Rocca-Secca. Placée sur un rocher abrupt, sa masse imposante se dressait en face de la célèbre abbaye du Mont-Cassin, éloignée d’environ deux lieues. C’était la résidence habituelle des comtes d’Aquin, puissants seigneurs qui possédaient de nombreux domaines, et prenaient aussi les titres de comtes de Lorette et de Belcastro.

D’après d’anciennes chroniques (1), ils descendaient des princes lombards, et leurs ancêtres s’étaient illustrés sous les drapeaux de Charlemagne, en combattant les Sarrasins.

Vers 1220,
la Maison d’Aquin avait pour chef Landolphe, fils du célèbre Thomas de Sommacle, ancien favori de l’empereur Frédéric Barberousse, et lieutenant-général de ses armées. Voulant récompenser d’importants services, Barberousse avait donné en mariage au comte de Sommacle

(1) Malvenda, p. 595.

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sa propre soeur, Françoise de Souabe, avec le fief d’Acerre pour apanage.

Landolphe avait épousé Théodora, fille du comte de Théate, de la famille des Caraccioli. Les Caraccioli eux-mêmes remontaient aux fameux chefs normands, Guiscard, Roger, Bohémond, Tancrède, dont la vaillante épée chassa de la péninsule les Sarrasins et les Grecs, et fonda le royaume des Deux-Siciles. Maîtres du territoire, ils avaient fait hommage au Saint-Siège de leur conquête, et la possession leur en avait été confirmée, à titre de fief, par les papes Léon IX et Nicolas II.

De plus, la famille d’Aquin était alliée aux maisons royales d’Aragon et de Castille; même elle avait, au témoignage du cardinal Duperron, des liens de parenté avec le roi de France.

De cette lignée devait sortir le Saint dont nous entreprenons d’écrire l’histoire.

Dieu, qui souvent « tire le pauvre de la poussière pour le placer parmi les princes de son peuple, » choisit au contraire pour le Docteur angélique une des premières familles d’Italie, comme jadis il avait pris dans la plus haute noblesse d’Espagne saint Dominique, dont Thomas d’Aquin devait être, en Religion, le plus illustre fils.

Cette conduite de
la Providence cachait un mystère. Saint Thomas. était destiné à donner l’exemple d’une correspondance héroïque à l’appel divin dans la voie du détachement religieux: sa naissance élevée allait entourer cet exemple d’un éclat sans pareil. En outre, il devait illuminer le monde par la supériorité incomparable de sa science et la splendeur de son génie; or, qui ne sait combien (36) l’influence d’une éducation exquise, commencée au berceau, favorise le développement des dons de nature et de grâce, là où Dieu les a largement départis?

Mais à la noblesse du sang, la famille d’Aquin joignait une noblesse plus précieuse encore: celle d’une foi sans ombre et d’une vertu sans tache. Brave et loyal chevalier, Landolphe était en. même temps chrétien généreux, et Théodora laissa une mémoire tout embaumée de suavité. « C’était, remarque Guillaume de Tocco, une dame de grande dévotion et de rigoureuse abstinence; la continuité de ses prostrations et de ses génuflexions lui avait durci les genoux; elle n’eût pas mérité d’avoir un fils tel que saint Thomas, si sa prière n’eût été agréable à Dieu. » Disons-le toutefois, Théodora avait une fermeté de caractère poussée même à l’excès. Ce qui expliquera l’attitude que; nous lui verrons prendre dans le cours de cette histoire.

Huit enfants furent le fruit de son union avec Landolphe. Des cinq filles que le ciel lui donna, deux seulement ont fixé l’attention des auteurs, à cause du rôle qu’elles jouèrent: dans la vocation de notre Saint. L’une, du nom de Marietta, se fit Bénédictine au monastère de Sainte-Marie de Capoue, et mourut dans les fonctions d’abbesse, après avoir vécu très saintement. L’autre, appelée Théodora, comme sa mère, épousa Roger, comte de Marsico et de Salerne, auquel elle apporta en dot le comté de Saga-Severino. Sa vie au milieu du siècle fut celle d’une véritable religieuse. Inépuisable dans sa charité, elle employait aux oeuvres de miséricorde tout son superflu, parfois même une partie du nécessaire. Discrète, prévoyante, sévère pour elle-même, passant en prières et en austérités le temps que les autres accordent au sommeil, elle excellait en toute sorte de vertus. Quelques années après son heureux (37) trépas, lorsqu’on voulut transférer ses restes dans l’église des Frères Prêcheurs de Salerne, son corps fut trouvé intact, exhalant un parfum dont tous les assistants furent pénétrés.

Quant aux deux fils aînés du comte et de la comtesse d’Aquin, fidèles aux traditions chevaleresques de leur race, ils suivirent la profession des armes, et exercèrent des emplois distingués dans l’armée de Frédéric II, leur parent. Mais bientôt, obéissant à la, voix de leur conscience, ils abandonnèrent le parti d’un prince devenu traître à l’Eglise et frappé de ses anathèmes. Cet acte de courageuse indépendance leur attira de cruelles vexations. Conrad, fils de Frédéric II, héritier de sa malice en même temps que de sa couronne, conçut contre eux une telle fureur qu’il mit à feu et à sang la ville d’Aquin, rasa le château de Rocca-Secca, bannit à perpétuité Landolphe, l’aîné, et fit périr le second, Raynald, dans les horreurs d’un cachot.

Malgré cette persécution et bien d’autres vicissitudes dans les âges suivants, la maison d’Aquin, grâce à d’illustres alliances, conserva durant cinq siècles l’éclat de son antique noblesse. Les deux derniers descendants directs furent un Dominicain et un Evêque, qui laissèrent à la maison du prince de Castiglione leurs titres et leurs biens. Mais, dit un écrivain moderne (1), cette branche finit en 1799, dans la personne de Vincente d’Aquin, épouse du duc Montfort-Laurito.

Maintenant la famille d’Aquin nous est connue; étudions la vie de celui qui en a immortalisé 1e nom.

(1) Mgr Salzano, des FF. Prêcheurs, ministre d’Etat sous Ferdinand II, roi de Naples.

Mission Asie. Avec la Corée du Sud comme laboratoire

26 janvier, 2007

de: la Chiesa.it, un article par Sandro Magister 

Mission Asie. Avec la Corée du Sud comme laboratoire

Après le sommet sur la Chine, l’audience au premier ministre vietnamien: Benoît XVI voit dans l’Extrême-Orient un futur terrain d’expansion pour l’Eglise. Interview de l’archevêque de Séoulpar Sandro Magister

Mission Asie. Avec la Corée du Sud comme laboratoire dans Approfondissement

ROME, 26 janvier 2007 – Pour la deuxième fois en quelques jours, Benoît XVI a attiré l’attention de tous sur le présent et l’avenir des chrétiens en Asie de l’Est.Le jeudi 25 janvier, il a reçu le premier ministre vietnamien Nguyen Tan Dung (dans la photo), premier haut représentant du régime de Ho Chi Minh Ville à se rendre au Vatican. Le Vietnam est le deuxième pays d’Asie par le pourcentage de catholiques après les Philippines. Et l’Eglise y est particulièrement dynamique, malgré l’absence de liberté religieuse.

Quelques jours plus tôt, les 19 et 20 janvier, Benoît XVI avait convoqué au Vatican une réunion sur l’Eglise catholique en Chine. Le communiqué final, en plus de l’annonce d’une prochaine lettre du pape aux catholiques chinois, a mis en évidence l’héroïsme de nombreux fidèles, prêtres et évêques, leur ténacité à ne pas se compromettre, le retour à la communion avec le pape de la « presque totalité » des évêques illégitimement mis en place par le régime communiste pour s’opposer à Rome et enfin la « croissance surprenante de la communauté ecclésiastique ».

Il y aurait en Chine actuellement plus de 12 millions de catholiques, alors qu’ils étaient 3 millions en 1949, avant l’arrivée de Mao Zedong. On compte chaque année 150 000 nouveaux baptisés, pour la plupart des adultes. Beaucoup d’entre eux proviennent du monde de l’entreprise et de l’université.

Toujours en Extrême-Orient, l’Eglise catholique est aussi particulièrement florissante en Corée du Sud. Au cours des dix dernières années, le nombre de fidèles a pratiquement doublé pour atteindre aujourd’hui 10% de la population. Là-bas, à la différence du Vietnam et de la Chine, la liberté religieuse est garantie, le niveau de vie est élevé, et les défis que l’Eglise doit affronter ressemblent plus à ceux du monde occidental.

Dans l’interview ci-dessous, l’archevêque de Séoul, le cardinal Nicholas Cheong Jin-suk expose très clairement la situation de l’Eglise catholique en Corée du Sud et apporte également des éclairages concernant l’autre Corée, celle de la dictature.

Cheong est l’un des trois évêques d’Asie de l’Est créés cardinaux par Benoît XVI le 24 mars 2006. Les deux autres sont celui de Manille, Gaudencio Borbon Rosales, et celui de Hong-Kong, Joseph Zen Ze-kiun.

Jean-Paul II avait déjà désigné l’Eglise en Asie comme « notre champ d’action commun pour le troisième millénaire ». Benoît XVI montre qu’il est bien décidé à continuer dans cette voie.

Aujourd’hui, l’Asie est le continent qui compte le plus faible nombre de catholiques. Avec le développement de grandes nations telles que l’Inde et la Chine, elle deviendra à l’avenir l’axe principal du monde. Certaines de ses civilisations, par exemple le Japon, se sont révélées presque imperméables à l’expansion missionnaire de l’Eglise. Mais cela n’a pas toujours été le cas dans d’autres grandes régions d’Asie. Depuis ses origines, le christianisme s’est projeté vers l’Orient. Déjà au temps des apôtres, on notait sa présence en Inde. Progressivement, depuis la Syrie, le christianisme « nestorien » s’est propagé vers l’Asie Centrale et même jusqu’à la Chine.

Aujourd’hui, si une place plus large était accordée à la liberté religieuse, l’Eglise catholique pourrait bien se propager de nouveau dans beaucoup de pays asiatiques, à condition que sa volonté missionnaire reste vivante.

Il convient aussi de se rappeler d’un piège souvent mis en évidence par le cardinal Camillo Ruini dans ses réflexions de géopolitique religieuse. Si l’Islam a pour effet de « provoquer par ricochet le réveil de notre identité chrétienne », l’impact d’autres cultures et civilisations d’Asie sur les chrétiens pourrait en revanche être opposé:

« Certaines de ces nations, comme par exemple la Chine, ont une tradition culturelle où la religion – comprise dans le sens de la foi en un Dieu personnel – joue depuis longtemps un rôle beaucoup moins important que dans les trois religions monothéistes. Dans quelques années probablement nous serons donc confrontés à des nations et des civilisations qui ne nous pousseront pas directement, comme le fait l’Islam, à approfondir notre identité religieuse, et nous entraîneront peut-être à la fin dans le sens d’une sécularisation qui serait le dénominateur commun d’une civilisation en quelque sorte planétaire ».

Sous cet angle aussi, la Corée du Sud est un laboratoire de première importance, actuellement et dans l’avenir, pour l’Eglise catholique en Asie.

Voici l’interview de l’archevêque de Séoul par Gianni Cardinale, publiée le 22 novembre 2006 dans « Avvenire », le quotidien de la Conférence épiscopale italienne:

« A Séoul, nous formons 14% de la population et… »

Interview du cardinal Nicholas Cheong Jin-suk

« Au cours des dix dernières années, l’Eglise catholique en Corée est passée de moins de trois millions à plus de cinq millions de fidèles”, raconte le cardinal Nicholas Cheong Jin-suk, archevêque de Séoul depuis 1998. « Les vocations ne cessent aussi de se multiplier. Nous formons aujourd’hui 10% de la population, le pourcentage le plus élevé en Asie après les Philippines et le Vietnam, et 14% de la population de Séoul. Nous avons lancé l’Evangelization Twenty Twenty Movement, dont le but est d’atteindre les 20% en 2020. L’action missionnaire chez les jeunes militaires, où les catholiques ont rejoint les 18% l’an dernier, est particulièrement prometteuse ».

Q. – Il s’agit là des zones de lumière de l’Eglise coréenne. Et ses zones d’ombre ?

R. – La société coréenne toute entière connaît des difficultés. Et l’Eglise catholique n’est pas préservée de ces tendances qui sont très semblables à celles que vivent la société et l’Eglise en Occident.

Q. – C’est-à-dire ?

R. – Dans le passé, les disparités les plus graves dans notre société étaient de nature politique et économique. Et mon prédécesseur, le cardinal Stephen Kim Sou-hwan était connu pour son discours clair contre la dictature militaire et en faveur des classes les plus exploitées. Aujourd’hui encore, l’Eglise continue à se ranger du côté des plus pauvres et des plus faibles. Mais il est certain que la démocratie est arrivée accompagnée d’un certain bien-être et du coup, les défis prioritaires ont changé de nature.

Q. – Lesquels ?

R. – Je pense à la défense de la vie de l’homme, de sa conception, jusqu’à l’opposition nette à toute tentative de manipulation génétique. Malheureusement, notre pays est connu dans le monde pour les activités d’un pseudo scientifique qui a manipulé plus de deux mille embryons pour des recherches qui n’avaient de scientifique que le nom. La famille est aussi un défi pour notre société et notre Eglise. Actuellement, un mariage sur trois se finit par un divorce après seulement trois ans. Sans compter le problème de la jeunesse, asservie par une culture de masse imprégnée de sexe et de violence. Face à tous ces sujets, l’Eglise catholique, à Séoul comme ailleurs, doit lutter pour la diffusion de l’Evangile et pour les défenses des valeurs chrétiennes, précieuses pour le bonheur personnel mais aussi pour une vie collective harmonieuse.

Q. – Quelle est la situation religieuse en Corée du Nord ?

R. – Avant 1949, il y avait 55 000 catholiques. Lorsque la persécution a commencé, beaucoup ont réussi à fuir, mais de nombreux autres ont été tués. Actuellement, certains disent qu’il y a encore 1 000 catholiques, quand d’autres affirment qu’ils pourraient être 3 000. On n’a pas de nouvelles de prêtres qui ont survécu, et l’Annuaire pontifical donne pour « disparu » celui qui était à l’époque évêque de Pyongyang, Mgr Francis Hong Yong-ho, qui aurait aujourd’hui cent ans. Le Saint-Siège fait cela pour souligner la situation dramatique que l’Eglise nord-coréenne a vécu et vit encore.

Q. – Il existe pourtant une église à Pyongyang.

R. – Plus qu’une église, il faudrait parler d’édifice. Elle avait en fait été construite à l’occasion des Jeux Olympiques de Séoul par le régime communiste pour tenter de faire croire au monde que les catholiques sont libres d’exercer leur foi. Il n’y a rien de plus faux, bien entendu. A tel point que le régime s’est toujours opposé à la présence d’un prêtre en place et continue à soutenir une soi-disant Association Catholique dirigée par un laïc, Jang Jae-yon. On note aussi la présence surprenante de deux édifices protestants et depuis peu, un édifice orthodoxe à Pyongyang, alors qu’il ne s’avère pas y avoir de chrétiens protestants ou orthodoxes.

Q. – Récemment, la branche sud-coréenne de Caritas est en charge de la coordination de toutes les aides en direction du Nord. Pourquoi une telle décision ?

R. – La Corée du Nord, qui souffre de la famine à cause des politiques catastrophiques du régime, a reçu et reçoit des aides en provenance de beaucoup de diocèses et de congrégations religieuses. Mais jusqu’à présent il y avait un manque de coordination qui était parfois instrumentalisé par le régime. A présent, tout devra passer par la Caritas coréenne, qui a une bonne vision de la situation réelle et sait comment faire en sorte que les aides aillent vraiment vers ceux qui en ont besoin.

Q. – Que pensez-vous de l’essai nucléaire qui aurait eu lieu il y a quelques semaines en Corée du Nord ?

R. – La plus grande partie de la population estime que même si le régime nord-coréen possédait effectivement la bombe atomique, elle ne l’utiliserait jamais contre nous. Les personnes mieux informées craignent en revanche que cela puisse se produire. L’Eglise catholique comme le gouvernement coréen sont pour le dialogue, la négociation et tout autre moyen pacifique. Cependant, le dialogue devrait à mon avis se faire de manière très prudente. Et il doit toujours être accompagné de la prière.

Q. – Le nouveau secrétaire général des Nations Unies est le coréen Ban Ki-moon, ancien ministre des affaires etrangères à Séoul. Le connaissez-vous ?

R. – C’est quelqu’un de très bien. Il a un grand sens du religieux, bien qu’il n’adhère à aucune religion. Cependant, il a affirmé que s’il devait en adopter une, il choisirait la religion catholique: peut-être parce qu’un de ses oncles paternels, qui a été pour moi un collaborateur très sûr lorsque j’étais évêque à Cheongju et qui était très fier de son neveu, était un fervent catholique.

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Le quotidien de la Conférence épiscopale italienne dans lequel est parue l’interview de l’archevêque de Séoul:

> « Avvenire »__________

Le communiqué qui a suivi la rencontre du 25 janvier 2007 entre Benoît XVI et le Premier ministre vietnamien Nguyen Tan Dung:

> « This morning, Nguyen Tan Dung… »__________

Le communiqué qui a suivi la réunion des 19 et 20 janvier 2007 sur la situation de l’Eglise catholique en Chine:

> « Il papa Benedetto XVI, nel desiderio.. »Et l’article de www.chiesa publié au début de la rencontre:

> En Chine, l’obéissance n’est plus une vertu (19.1.2007)__________

Sur www.chiesa, le discours du cardinal Camillo Ruini d’où est extraite la citation:

> Ruini guarda avanti, e lancia l’allarme Cina (29-11.2004)__________

Deux agences en ligne bien informées sur l’Eglise catholique en Asie:

> « Asia News »> « UCANews »__________

Traduction française par Charles de Pechpeyrou, Paris, France

Pour les derniers articles visitez la page d’accueil:

> chiesa.espresso.repubblica.itL’adresse de Sandro Magister: s.magister@espressoedit.it

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26.1.2007 

logo_new dans Pape Benoit

sur la semaine pour l’Unité de Chrétien

24 janvier, 2007

Je ne vous ai pas mis rien sur les semaines pour l’unité des chrétiens, me déplaise, peut-être n’ai pas senti assez ce important temps de prière, ma faute ; le prêtre, effectivement dit la messe pour l’unité des chrétiens, il porte la vêt blanche et les lectures ne sont pas ces de la semaine du temps ordinaire ; ce matin m’avait touché en particulier la première lecture qui était tirée d’Isaïe, 5.1-5 que est le Quatrième chat du Serviteur, ai pensé de le poster, ensuite je me suis rendue compte que je n’avais mis rien, maintenant  je mets (pour me faire pardonner) une partie de teste des le : 

 « CONSEIL PONTIFICAL POUR
LA PROMOTION DE L’UNITÉ DES CHRÉTIENS », 
 lien pour tout le: « Textes pour
La Semaine de Prière pour l’Unite es Chrétiens et pour toute l’année 2007 » :

http://www.vatican.va/roman_curia/pontifical_councils/chrstuni/weeks-prayer-doc/rc_pc_chrstuni_doc_20060703_week-prayer-2007_fr.html

et lectures tous les jours (la citation des pas) et la première lecture de ce matin, mais sur le site vous pouvez lire tout : le texte que je vous propose: 

« Introduction au thème » Il fait entendre les sourds et parler les muets (Mc 7, 37) 
La Semaine de prière pour l’unité des chrétiens de cette année nous propose deux thèmes, deux invitations adressées aux Églises et aux chrétiens : prier pour l’unité des chrétiens et la rechercher ensemble d’une part ; unir nos forces pour répondre aux souffrances humaines d’autre part. Ces deux responsabilités sont étroitement liées. L’une et l’autre se rattachent à la guérison du corps du Christ, c’est pourquoi le texte principal choisi pour
la Semaine de prière de cette année est une histoire de guérison. 
Mc 7, 31-37 raconte comment Jésus guérit un homme sourd et incapable de parler. Jésus conduit l’homme loin de la foule afin d’être seul avec lui. Il met ses doigts dans les oreilles de l’homme, crache et touche la langue de l’homme, et « lui dit ‘Ephphata’, c’est-à-dire : ‘Ouvre-toi’ » – une formule parfois utilisée dans la liturgie du baptême. La bonne nouvelle proclamée ici comprend plusieurs dimensions. Comme dans de nombreux passages de l’Évangile, ce récit de guérison nous donne à entendre la réponse pleine de sollicitude du Seigneur face à la souffrance et au besoin, et il constitue un témoignage éloquent de la miséricorde de Dieu. En redonnant à l’homme l’ouïe et la parole, Jésus manifeste la puissance et le désir de Dieu de sauver tout l’homme, en accomplissant la prophétie d’Esaïe : « Alors, les yeux des aveugles verront et les oreilles des sourds s’ouvriront. Alors, le boiteux bondira comme un cerf et la bouche du muet criera de joie » (35, 5-6). La guérison de l’homme sourd lui permet d’entendre la bonne nouvelle proclamée par Jésus Christ. Le fait qu’il recouvre la parole lui permet de proclamer aux autres ce qu’il a vu et entendu. Ces différentes perspectives se retrouvent dans la réponse de ceux qui sont témoins de la guérison et sont « très impressionnés » : « Il fait entendre les sourds et parler les muets » (v. 37).  Comme cet homme qui fut guéri par Jésus, tous ceux qui ont été baptisés en Christ ont eu les oreilles ouvertes à l’Evangile. Dans sa première Epître, saint Jean nous parle de la fraternité de ceux qui ont reçu cette bonne nouvelle : « Ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché du Verbe de vie » (1,1). Le Seigneur désirait (Jn 17) que ses disciples, qui avaient accueilli son message, soient un, unis les uns aux autres en une unité enracinée dans sa communion avec le Père et l’Esprit-Saint. En tant que corps du Christ, l’Eglise est appelée à être une, à être la communauté qui a vu et entendu les merveilles que Dieu a faites, et qui a été envoyée pour les proclamer partout dans le monde. En tant que corps du Christ, nous sommes appelés à être unis dans l’accomplissement de sa mission, à savoir, notamment, être aussi au service de ceux qui souffrent et sont dans le besoin. Comme Dieu entendit les cris et vit les souffrances de son peuple en Egypte (cf. Ex 3, 7-9), comme Jésus répondit avec sollicitude à ceux qui l’imploraient, l’Eglise doit elle aussi entendre la voix de tous ceux qui souffrent, elle doit être animée par la compassion et donner la parole à ceux qui sont sans voix. En reprenant ces deux aspects de la vie et de la mission de l’Eglise,
la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens de cette année désire faire ressortir le lien essentiel existant entre, d’une part, la prière pour l’unité des chrétiens et sa recherche concrète et, d’autre part, les initiatives de soutien à ceux qui sont dans le dénuement et la souffrance. L’Esprit, qui fait de nous des frères et des sœurs en Christ, nous donne aussi la force d’aller vers tout être humain qui est dans le besoin. C’est le même Esprit qui est à l’œuvre dans tous nos efforts pour rendre visible l’unité des chrétiens et qui nous donnne la force d’agir pour renouveler la face de la terre. Chaque fois que nous contribuons à soulager les souffrances de nos semblables, notre unité devient plus visible ; chaque pas en direction de l’unité renforce le corps du Christ tout entier.”

La 1ere lecture de ce matin est Is (Es ?), 51-1-5, le septième jour – aujourd‘hui, le texte :

Esaïe. Chapitre 53, 1-5;

 1 Qui a cru à ce qui nous était annoncé? Qui a reconnu le bras de l’Éternel?
2
Il s’est élevé devant lui comme une faible plante, Comme un rejeton qui sort d’une terre desséchée; Il n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, Et son aspect n’avait rien pour nous plaire.
3
Méprisé et abandonné des hommes, Homme de douleur et habitué à la souffrance, Semblable à celui dont on détourne le visage, Nous l’avons dédaigné, nous n’avons fait de lui aucun cas.
4
Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, C’est de nos douleurs qu’il s’est chargé; Et nous l’avons considéré comme puni, Frappé de Dieu, et humilié.
5 Mais il était blessé pour nos péchés, Brisé pour nos iniquités; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, Et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris.

 Le prêtre il a fait remarquer la liaison de ce pas avec craint de l’œcuménisme, vous rapporte une seule phrase, c’est-à-dire que la croix de Christ, mort et rené, est à le centre – même – du discours oecuménique : elle est le point arrête dont nous pouvons tous partir ;  de plus que ce je ne peux faire, ne sont pas beaucoup dans aux thèmes des oecuménique, un peu de plus pour l’Église Orthodoxe ;

Les religions asiatiques imprègnent profondément la vie et la culture des peuples.

23 janvier, 2007

un approfondissement  su la relation entre la religion et la culture en en Chine, du site:http://asie.mepasie.net/introduction.fr-fr.30.10.content.htm 

Introduction

Il est communément admis que la religion est une composante particulièrement importante de la culture d’un peuple. Ceci est vrai en Occident où la religion chrétienne a incontestablement marqué la culture occidentale. Dans les pays occidentaux cependant, il arrive que l’élément culturel soit dissocié de l’élément religieux. Il existe des oeuvres d’art, des chefs-d’oeuvre littéraires, des spectacles, des fêtes qui n’ont rien de spécifiquement chrétien.

Date : 18/12/2006

Cette séparation de l’élément religieux et de l’élément culturel est beaucoup plus rare en Asie. Les religions asiatiques imprègnent profondément la vie et la culture des peuples. En Asie, une fête, par exemple, est généralement une fête religieuse.
Normalement, les hindous, les bouddhistes expriment leur joie autour d’une divinité ou d’un symbole religieux. Est-ce une manifestation de foi ? Peut-être, mais pas
nécessairement. Ils expriment spontanément leur joie dans un contexte culturel religieux : visite au temple ou à la pagode, pèlerinages, processions, etc.La même chose peut être dite de l’art, de la littérature, de la morale, des coutumes et même de la philosophie. Toutes ces expressions culturelles sont intimement liées avec une – ou même plusieurs – religion(s) asiatique(s). Mais il va de soi que, s’il y a influence de la religion sur la culture, il y a aussi influence de la culture sur la religion. Si la culture d’un groupe humain est fortement liée à sa religion, celle-ci sera, dans une certaine mesure, tributaire des mœurs et de l’héritage culturel de ce groupe humain.Il s’ensuit que l’étude des religions asiatiques ne peut être dissociée de l’étude des cultures de ces pays.
Les cultures asiatiques ne sont pas homogènes. La culture chinoise est bien différente de la culture indienne. On pourrait même parler, non sans raison, des cultures chinoises et des cultures indiennes. Néanmoins, on retrouve certaines caractéristiques communes à l’ensemble des cultures asiatiques et qui les différencient de la culture occidentale. Qui dit « différence » ne dit ni « infériorité » ni « supériorité ».
Il n’est pas question de savoir quelle est la meilleure culture ! Chacune présente des
richesses et chacune a ses limites. Ce qui importe c’est de se rendre compte que la façon habituelle de penser, de juger et d’évaluer d’un Occidental n’est pas la seule ! Il y a d’autres façons de voir, de sentir et d’apprécier qui sont également valables, bien que différentes de celles des Occidentaux. Il est important de prendre conscience de ces différences pour éviter les faux problèmes et les malentendus.Au risque de tomber dans des simplifications excessives, on peut formuler comme suit deux différences fondamentales :

1 – En Occident en général, et en France en particulier, on aime bien classer les mots et les idées. On a l’habitude de « définir » et, ce faisant, de classer les concepts de façon assez rigoureuse.
Dans le domaine religieux, un certain nombre de concepts sont considérés comme des points de repère particulièrement importants. Souvent ces concepts s’opposent et s’excluent mutuellement : théisme/athéisme ; monothéisme/polythéisme ; monisme/dualisme ; transcendance/immanence etc. Il n’est pas sûr que ces oppositions binaires expriment toujours de façon adéquate ces réalités fort complexes. En tout cas, sans sous-estimer les avantages de cette méthode de travail, il faut en sortir
si on veut comprendre la façon de penser, de vivre et de s’exprimer des Asiatiques.
D’une façon habituelle, les Asiatiques ne ressentent pas, comme nous, ce besoin de classifier lorsqu’ils abordent le problème religieux. Quelques exemples : pour un Occidental, il semble important de savoir si le confucianisme est, oui ou non, une religion. C’est une question tout à fait légitime ; mais il est bon de se rendre compte que cette interrogation ne constitue nullement une préoccupation pour tous ceux
qui, consciemment ou inconsciemment, sont très influencés par le confucianisme.
Pour un Occidental, il est important de savoir si le bouddhisme est athée ou non. Mais là encore ce besoin de clarifier les choses ne trouve pas nécessairement un écho chez
les bouddhistes.
L’hindouisme est-il monothéiste ou polythéiste ? Quand on pose la question à un hindou, il répond habituellement qu’il n’y a qu’un Dieu. Mais on peut se demander parfois si ce n’est pas la question que lui pose l’Occidental qui amène l’hindou à réfléchir sur ce problème. Il peut fort bien, quant à lui, faire une démarche authentiquement religieuse auprès de plusieurs « divinités » sans se poser cette question-là. Il ne s’ensuit pas que sa démarche religieuse soit moins profonde ou moins réfléchie que
celle de l’Occidental ; mais son approche est différente. 2 – Lorsqu’un Occidental étudie un système de pensée, il a tendance à l’évaluer principalement en fonction de sa cohérence. S’il décèle un manque de cohérence, il le juge sévèrement et éventuellement le rejette. Sans être totalement indifférent à la
cohérence, un Oriental ne la recherche pas en priorité. Dans un premier temps, il retient volontiers tout ce qui lui apporte quelque chose, tout ce qui l’enrichit. Ceci
peut aboutir à une attitude déconcertante pour un Occidental.
C’est ainsi qu’un Asiatique peut se comporter comme s’il avait plusieurs religions. Au Japon, en particulier, bien des personnes ont recours tantôt au bouddhisme, tantôt au shintoïsme, et tout cela sur un arrière-fond de confucianisme. Elles ne voient aucune anomalie dans ces démarches successives puisque chacune de ces religions leur apporte quelque chose. Il va de soi qu’elles peuvent également s’éprendre de la Bible et, à l’occasion, se déclarer chrétiennes, sans pour autant demander le baptême. Les
religions asiatiques ont survécu à toutes sortes de mutations socio-politico-culturelles.
Aujourd’hui encore, elles sont bien vivantes.
Dans la plupart des pays asiatiques, l’industrialisation, l’urbanisation et la modernisation ont profondément affecté les modes de vie de la population. Inévitablement, ces mutations ont eu des retombées sur les religions de ces pays. Il ne semble pas cependant qu’elles aient été sérieusement affaiblies… En revanche, dans les pays soumis à un régime totalitaire marxiste, les manifestations religieuses sont très contrôlées, voire complètement bannies. Reste à savoir jusqu’à quel point ces mesures répressives ont profondément affecté l’attitude religieuse intérieure des populations. On se rend compte justement que là où une certaine ouverture s’est manifestée, ces dernières années, comme en Chine ou au Vietnam, le phénomène religieux manifeste un nouveau dynamisme et que les Églises chrétiennes
revivent.
Quant à l’influence des « nouvelles religions » ou des multiples sectes qui grouillent et qui pullulent un peu partout, on peut dire que leur apparition et leur multiplication dans des pays comme le Japon par exemple constitue un des défis les plus sérieux de
ce début du XXIe siècle.

Les sources du renouveau de la théologie trinitaire au XXe siècle

23 janvier, 2007

un article sur la théologie trinitaire  du site:

http://www.catho-theo.net/article.php3?id_article=135 

Les sources du renouveau de la théologie trinitaire au XXe siècle

Paris, 7 – 9 mars 2007

Le Cycle des Études doctorales de la Faculté de Théologie de l’Institut Catholique de Paris développe un projet de recherche sur « Le renouveau de la théologie trinitaire au XXe siècle. » Le travail s’étendra sur trois années, centrées successivement sur les sources du renouveau (2007), les réalisations majeures (2008), et les effets produits sur certains champs connexes de la théologie (2009). L’enjeu est d’accomplir un acte de réception du renouvellement en question, puis de dégager les perspectives ouvertes à nos futures recherches.

« Depuis les travaux entrepris par Théodore de Régnon dans ses fameuses Études de théologie positive sur la Sainte Trinité, publiées en quatre tomes volumineux de 1892 à 1898, la théologie des premières décennies du XXe siècle s’est engagée sur la voie d’un renouveau trinitaire. Théodore de Régnon livrait à la connaissance des théologiens une masse documentaire impressionnante, constituée notamment de longs textes traduits, issus de la période patristique et de la théologie médiévale. On a certes beaucoup parlé d’un renouveau patristique et d’un renouveau biblique au XXe siècle, mais on a peu mesuré l’ampleur du renouveau trinitaire, déployé sur une période qui coïncide avec le siècle passé et qui atteint son apogée avec les grandes œuvres de K. Barth, de M. Schmaus, ou de Hans Urs von Balthasar. Quant aux travaux de Théodore de Régnon, ils ont abouti à des thèses herméneutiques qui finiront par s’imposer pour caractériser, voire opposer une théologie trinitaire d’inspiration grecque et une théologie trinitaire d’inspiration latine d’origine augustinienne.

Cette classification aussi simple que sommaire aura paradoxalement un effet bénéfique sur les travaux des théologiens, redécouvrant la richesse et la diversité des corpus, et du même coup faisant éclater les classifications en cours. Certes, qui pourrait nier qu’il existe bien une théologie grecque d’inspiration antiochienne et cappadocienne qui, face au péril que représente le modalisme unitaire, et plus proche de la lettre de l’Écriture, affirme d’abord la réalité ou « l’hypostase » de chacune des Personnes distinctes entre elles, tandis que de son côté la théologie latine tend à affirmer en premier lieu l’unité de la « substance » à l’intérieur de laquelle se développent les processions des Personnes distinctes dans le but de garantir la divinité du Fils et de l’Esprit ? Un théologien aussi averti que Karl Rahner reconduira l’opposition popularisée par Régnon, manifestant ainsi sa préférence pour le modèle grec, censé être plus fidèle à la lettre de l’Écriture [1]

Cette fidélité invoquée n’est que le symptôme d’une théologie qui cherche à fonder dans l’événement Jésus-Christ et le don de l’Esprit, tels qu’accessibles dans le donné néotestamentaire, l’ensemble de la doctrine trinitaire. Le renouveau trinitaire est donc étroitement solidaire du renouveau christologique. Mais qu’on ne s’y trompe pas, le travail entrepris par les théologiens est un travail de reconstruction onéreux et exigeant. Il s’est élaboré en deçà et parfois à l’encontre des analogies traditionnelles qui servirent à justifier théologiquement la divinité du Fils et sa génération éternelle, notamment la théologie de la procession du Verbe comme acte spirituel immanent à la vie divine. La prise en compte de l’historicité radicale de la Révélation a scellé au plus près le destin de la christologie et de la doctrine trinitaire, au point d’en faire naître une conceptualité nouvelle, aux allures alternatives. Cette histoire est encore à écrire et à évaluer . » [2]

L’année 2007 examinera les sources du renouveau trinitaire. Nous voulons ainsi évaluer l’apport de la théologie positive dans le champ patristique, l’impact de la philosophie allemande sur la spéculation trinitaire, et enfin le rapport complexe instauré au XXe siècle entre l’exégèse historico-critique et les dogmatiques trinitaires.

En 2008, parmi les réalisations majeures, nous envisageons de traiter quatre lignes de développement : les théologies trinitaires de la Révélation, les théologies trinitaires de la Croix, les théologies trinitaires « communionnelles » et les essais d’ontologie trinitaire.

Enfin, en 2009, nous nous attacherons à évaluer les implications du renouveau trinitaire en ecclésiologie, en liturgie, en catéchèse, en spiritualité et en morale. Notre souci sera alors de tirer les conséquences du bilan et de prospecter de nouveaux terrains de recherche.

Comité scientifique :: Emmanuel DURAND, Henri-Jérôme GAGEY, Vincent HOLZER, Jean-Louis SOULETIE.

Renseignements et inscriptions

On peut télécharger la plaquette de présentation du colloque sur le site de l’Institut Catholique de Paris]

Inscription auprès de Mme Leticia Santiago tél : 01 44 39 52 57



[1] Cf. K. RAHNER, « Le Dieu Trinité fondement transcendant de l’Histoire du Salut », Mysterium Salutis, VI, Paris, Cerf, 1971, pp. 22-28.

[2] V. HOLZER, préface à E. DURAND, La périchorèse des personnes divines. Immanence mutuelle, réciprocité et communion, Paris, Cerf, « Cogitatio fidei » 243, 2005, p. 9-10. Pour une critique récente des schèmes de Th. de Régnon, voir l’étude magistrale de L. AYRES, Nicaea and its Legacy. An Approach to Fourth-Century Trinitarian Theology, Oxford, Oxford University Press, 2004.

BENOIT XVI BETE DE SOMME

22 janvier, 2007

BENOIT XVI BETE DE SOMME

du site:

http://www.france-catholique.fr/archi/articles/article2005ben7.html

par le Père Jean-François THOMAS, s.j. Comme le cardinal Josef Ratzinger le raconte, en conclusion de son ouvrage “Ma Vie, Souvenirs ( 1927-1977) » (1), parmi les symboles de ses armoiries épiscopales, figure l’ours que l’évêque saint Corbinien força à porter la charge de son cheval, que la bête avait tué, jusqu’à Rome. Le cardinal théologien explique alors, dans son attachement à saint Augustin, comment ce dernier se considérait comme un « iumentum », une bête de somme, ployant sous la charge épiscopale. Comme le célèbre Père de l’Eglise, et comme l’ours de saint Corbinien, le cardinal allemand se considère comme le mulet chargé du joug de Dieu, près de son Maître, et ceci pour toujours. Il terminait en ignorant non seulement quand il obtiendrait son congé de
la Ville éternelle, mais que, jusqu’à la fin de sa mission, il resterait la bête de somme du Seigneur.
Le Saint-Esprit et le collège des cardinaux, en le conduisant sur la chaire de saint Pierre, le confirme dans cette tâche de portefaix. L’humble génie du cardinal Ratzinger, sa persévérance à porter des poids que ses plus acharnés critiques auraient bien du mal à soulever même à plusieurs, continueront à habiter le pape Benoît XVI. Les attaques mesquines et injurieuses dont il est sans cesse l’objet, au sein même d’une partie du clergé, des « intellectuels » et de la presse catholique, n’ébranleront point ce roc institué par le Christ. Comme cela fut aussi le cas durant le pontificat du pape Jean-Paul II, les essais, manipulateurs ou naïfs, de classer le Souverain Pontife, l’ancien et le nouveau, dans le parti des conservateurs rigides (l’adjectif suivant nécessairement le substantif), risquent bien d’être aussi vides que des bulles de savon éclatant au soleil de la vérité. Vouloir expliquer le parcours de la « Bête de somme », du progressisme de l’époque conciliaire à une attitude réactionnaire de plus en plus marquée à partir des années soixante-dix, serait vain. Le même reproche avait atteint d’autres théologiens éminents, comme les cardinaux Henri de Lubac et Hans Urs von Balthasar. Les revirements ne sont pas le pain quotidien d’esprits aussi éminents. Il serait plus fructueux de déceler en quoi la continuité, éclairée en permanence par de nouveaux acquis et par une connaissance de plus en plus approfondie de l’héritage du passé, est en fait la lame de fond.Ceci transparaît constamment dans les divers écrits du cardinal Ratzinger, d’abord comme théologien professeur, puis comme archevêque, et puis enfin comme préfet de
la Congrégation de
la Doctrine de
la Foi. Une preuve, parmi beaucoup d’autres, en est le chapitre sur le bilan de l’époque post Vatican II dans l’ouvrage « Les Principes de
la Théologie Catholique. Esquisses et Matériaux ». (2) Seule une vue macroscopique de l’Histoire peut conduire à une analyse objective des résultats d’un concile. En attendant, la vision microscopique, lorsque l’événement est encore trop proche de nous, est seule possible. Et le Cardinal de citer, par exemple, la réaction de saint Grégoire de Nazianze appelé par l’empereur à participer à une seconde session du Concile de Constantinople en 382 :  » Pour dire la vérité, je considère qu’on devrait fuir toute assemblée d’évêques, car je n’ai jamais vu aucun Concile avoir une issue heureuse ni mettre fin aux maux », ou encore saint Basile de Césarée, ami du précédent, parlant de façon encore plus sévère du  » vacarme indistinct et confus », et de la « clameur ininterrompue qui remplissait toute l’église » lors du même Concile. Et à y regarder de près, le constat est valable pour tous les conciles sans exception. Ce qui importe est le bilan dans une vision large et distante, bilan qui subsiste malgré les manifestations inévitables de crise, mais bilan qui n’est rendu possible que par l’analyse critique et sans complaisance des « facteurs négatifs incontestables très graves et dans une grande mesure inquiétants ». Celui qui essaie de mettre à plat de telles conclusions « est vite taxé de pessimisme et exclu par là du dialogue. Mais il s’agit ici tout simplement de faits empiriques, et se trouver dans la nécessité de le nier dénote déjà non plus un simple pessimisme mais un désepoir secret. »
A chaque fois qu’il aborde un problème théologique dans la crise contemporaine, le cardinal Ratzinger l’éclaire par l’histoire passée, analyse les causes de l’évolution et propose toujours une vraie réponse à apporter dans la lumière de
la Tradition. Lorsque par exemple il souligne que sur le Concile Vatican II « a soufflé quelque chose de l’ère-Kennedy, quelque chose de l’optimisme naïf du concept de la grande société », ce n’est point pour le rejeter mais pour en purifier l’application. Ce qui est lumière ne peut être approché et appréhendé que par la vision macroscopique : « Il est nécessaire, écrit-il, de redécouvrir la voie de lumière qu’est l’histoire des saints, l’histoire de cette réalité magnifique où s’est exprimée victorieusement au long des siècles la joie de l’Evangile ». Il n’est donc pas étonnant qu’il ait tellement souligné la présence des saints dans l’homélie de
la Messe de son intronisation, invitant ainsi à une foi non pas triomphaliste mais rayonnante et courageuse, bien loin des peureux et lâches repliements que certains attribuent à tort au Concile Vatican II. Aussi refuse-t-il les enthousiasmes simplificateurs qui trahissent la réalité en refusant de la regarder en face et qui font fi de l’histoire et de
la Tradition. Rien n’est donné a priori comme lumière sans effort de notre part. Tout dépend « des hommes qui transforment la parole en vie ». Nous ne sommes plus ici au sein d’une lutte de chapelles entre dits progressistes et conservateurs. Ce qui importe est qu’il y ait des bêtes de somme fidèles, non récalcitrantes, qui se donnent totalement dans l’humble tâche, sans peur des coups et des mauvais traitements.
Benoît XVI a crié, dés le début de son pontificat sur la place Saint Pierre, que « l’Eglise est vivante ». Il vaut la peine d’être à sa suite, un mulet, un ours, une bête de somme, pour maintenir cette vie, l’enrichir et la transmettre au monde en état de déréliction. 

Jean-François Thomas S.J, Manille 
(1) Fayard, 1998 p.142-144
(2) Téqui, 1982, p.410 et suivant 
www.monde-catholique.com/forum   www.tousenligne.com  http://leclerc.gerard.free.fr 

La mort de l’abbé Pierre, l’insurgé de Dieu

22 janvier, 2007

Il me semble juste et bon commémorer la personne de l’Abbé Pierre, je report l’article qui me plaît de plus et qu’il le reporte avec plus tendresse, sur le journal on line vous pouvez découvrir de autre, ancre se je pense que vous avez déjà écouté en télévision ou dans les journaux quotidiennes la notice et le commentaire (e la memoire), du site:    http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2292700&rubId=788 La mort de l’abbé Pierre, l’insurgé de Dieu

L’abbé Pierre est décédé, lundi 22 janvier, à l’âge de 94 ans, à l’hôpital parisien du Val-de-Grâce où il était hospitalisé depuis le 14 janvier. Fondateur de la première communauté Emmaüs, l’auteur de l’appel de l’hiver 1954 a consacré sa vie au combat contre les souffrances et les exclusions


 

L’abbé Pierre en août 2005, alors qu’il fêtait ses 93 ans (photo Laban-Mattei/AFP).

Pour entrer dans la minuscule cellule de l’abbé Pierre, mieux valait se faire mince. Depuis qu’il était venu se retirer à l’abbaye bénédictine de Saint-Wandrille le fondateur des chiffonniers d’Emmaüs avait tant entassé de livres, de dossiers et d’objets de récupération que sa porte ne pouvait plus que s’entrebâiller. «Je suis l’inventeur du style Louis-caisse !» avait-il coutume de lancer, malicieux, à ses visiteurs éberlués par ce capharnaüm. Puis il se recueillait quelques minutes avant de parler de sa voix sonore, celle-là même qui, au cours de l’hiver 1954, avait lancé «l’insurrection de la bonté» contre le scandale des sans-logis.À cette époque-là, celui qui de son vrai nom s’appelle Henri Grouès n’est déjà plus tout à fait un inconnu. La guerre, et surtout
la Résistance, lui ont forgé une renommée. Nous sommes dans l’Isère, en 1942. Les juifs sont pourchassés et l’abbé Grouès leur ouvre la porte de son presbytère.
Un jour, il rencontre le frère du général de Gaulle, paralysé, qu’il aide à gagner
la Suisse en le portant sur son dos.
La Gestapo le pourchasse. Il «monte» alors à Paris où il participe au Conseil national de
la Résistance. Début d’un destin exceptionnel que rien ne laissait présager.
 

Il entre chez les capucins  Qui aurait dit que cet enfant chétif, né en 1912 à Lyon, deviendrait ce batailleur têtu, toujours prêt à sonner aux portes des puissants pour faire reculer un peu plus la misère ? À 19 ans, il découvre saint François et prend une décision radicale : sa part du patrimoine familial offerte à diverses œuvres de charité, ce fils de bourgeois entre chez les capucins. « Aujourd’hui, Dieu doit rire dans sa barbe du tour qu’il m’a joué : je voulais la tranquillité et le silence des moines et il m’a propulsé dans le monde pour y vivre avec passion les choses les plus extravagantes. »L’abbé Pierre, en effet, aura été servi ! Des ors du Parlement où il sera, de 1945 à 1951, député MRP de Meurthe-et-Moselle, aux manifestations en tout genre où il usera ses brodequins, il mènera avec ferveur son combat, celui de la dignité de l’homme. En 1949, il fonde la première communauté Emmaüs. Deux ans plus tard, il construit des maisons d’urgence sur des terrains qu’il achète en Île-de-France. Sous sa pression, le gouvernement autorise les Caisses d’allocations familiales à consentir aux familles modestes des prêts pour financer leur logement.  

« Mes amis, au secours ! » Les compagnons, eux, fouillent les poubelles, ratissent les « décharges », à la recherche d’objets monnayables. L’abbé multiplie démarches et réunions pour alerter l’opinion publique. La lutte quotidienne pour le pain et le toit s’organise. Le déclic : ces funérailles de « honte nationale », en 1954, d’un enfant de 3 mois, mort de froid dans une carcasse de voiture, la nuit même où fut éludée la discussion au Sénat autour du projet présenté par l’abbé député. Un milliard, demandait-il, pour des logements d’urgence.L’hiver est rude : – 15°C à Paris. Le 1er février, une femme meurt boulevard de Sébastopol, au cœur de Paris. Dans sa main, elle tenait serrée une lettre d’expulsion de son logement. Alors, l’abbé Pierre lance sur les ondes de RTL son célèbre appel : «Mes amis, au secours ! Chaque nuit, ils sont plus de 200 recroquevillés sous le gel dans la rue, sans toit, sans pain ; beaucoup sont presque nus. Devant cette horreur, les « cités d’urgence », ce n’est plus assez urgent… »

L’Histoire retiendra cet appel du 1er février 1954 qui aussitôt déclenche une mobilisation générale, culminant en un gigantesque mouvement national de solidarité. Quelques jours plus tard, le Parlement vote pour le logement populaire des crédits dix fois supérieurs à ceux qu’il refusait un mois plus tôt. Avec ces 10 milliards, 12 000 logements seront bâtis dont la moitié existe toujours.  

Impossible de dresser la liste des luttes qu’il aura menées Le nom de l’abbé Pierre, jusque-là quasiment inconnu, franchit les frontières. Sollicité de partout, il s’épuise vite et doit être opéré à plusieurs reprises. Après un temps de convalescence, il entreprend une tournée de conférences au cours de laquelle il entre en contact avec les plus grands. Impossible de dresser la liste des luttes qu’il aura menées. Le petit homme à la cape et au béret ne doutait pas de son charisme. Et si les médias ne venaient à lui, c’est lui qui venait à eux…En 1984, il participe, au côté du Secours catholique et de l’Armée du salut, à la création de
la Banque alimentaire. «Nous réclamons plus que les surplus alimentaires, crie-t-il lors de la soirée de lancement, à Paris. Nous réclamons des paniers-repas de tous les restaurants de luxe qui sont pleins à craquer. Nous réclamons tous ces aliments qui doivent être légalement jetés aux ordures… »
Son combat pour la justice l’amène à défendre les immigrés sans papiers. Perclus de rhumatismes, il n’hésite pas à coucher sur l’esplanade du château de Vincennes, en 1993, au milieu de familles africaines réclamant d’être relogées dans Paris. En 1996, il est aux côtés des Africains grévistes de la faim dans les églises parisiennes de Saint-Ambroise et de Saint-Bernard.  

Il « incarnait le message et les valeurs de Jésus-Christ » Parce qu’un ami, Roger Garaudy, ancien député comme lui, est accusé d’antisémitisme et de révisionnisme à la suite de la publication, en 1995, de son ouvrage «Les Mythes fondateurs de la politique israélienne », l’abbé Pierre, sans avoir lu le livre incriminé, lui écrit son soutien. Les médias titrent aussitôt sur « la faute » de l’abbé Pierre. En juillet 1996, depuis l’abbaye bénédictine italienne où il se repose, l’abbé Pierre retire tout ce qu’il a dit et demande pardon à ceux qu’il a pu blesser. Dans une lettre «aux inconnus qui lui ont écrit pendant le cyclone», il évoque les haines qui se sont abattues sur lui : «Après avoir fait de moi presque une idole, soudain on me lynchait comme un suppôt de Satan.» Malgré cela, la majorité des Français lui maintenaient leur confiance : selon un sondage, en décembre 1996, pour 80 % des Français « l’abbé Pierre incarnait bien le message et les valeurs de Jésus-Christ ». Autre consécration à laquelle il avait longtemps résisté : le 19 avril 2001, il acceptait finalement les insignes de grand officier de
la Légion d’honneur, remis par le président Chirac à l’Élysée.
Mais s’il a reçu tous les honneurs, les vrais échanges, c’est avec ses compagnons d’Emmaüs qu’Henri Grouès les partage. « Si je deviens invalide, j’irai à la communauté qui se trouve à Esteville où vivent nos compagnons âgés ou infirmes. Et après ma mort, je rejoindrai Georges, le premier d’entre eux, et Mlle Coutaz, une sainte, qui a passé trente-neuf ans avec moi. Je serai enterré à leurs côtés, sous ce grand Christ, très beau, allongé sur les tombes, où l’on m’a gardé une place. »  Confidences inédites Ces dernières années, au fil de nombreux ouvrages, présentés à chaque fois comme « le » testament de l’Abbé , le vieil homme n’hésite pas à se livrer intimement, estimant sans doute qu’à 90 ans passés, il peut parler de tout. Ainsi en 2002, dans ‘‘Je voulais être marin, missionnaire ou brigand’’, il livre des confidences inédites, extraites de ses carnets d’adolescent et de novice. Notamment le tourment de son cœur, fasciné par un jeune garçon de son âge et qui « préfère souffrir consciemment d’un amour idéal qui lui est refusé », plutôt que « chercher une solution dans une amitié charnelle ». C’est surtout en 2005, dans ‘‘Mon Dieu… pourquoi ?’’ (Plon) que l’homme le plus aimé des Français provoque la surprise en confiant qu’il a « connu l’expérience du désir sexuel et de sa très rare satisfaction, mais cette satisfaction fut une vraie source d’insatisfaction car je sentais que je n’étais pas vrai ». Il aborde divers sujets polémiques, qu’il s’agisse de la sexualité des prêtres, de l’ordination des femmes, du mariage entre personnes du même sexe, de la papauté.Ces sujets croustillants volent alors la vedette à ce que l’abbé Pierre dit d’essentiel sur l’Eucharistie (« Je crois, sans chercher à me l’expliquer, que le Christ est mystérieusement présent dans l’hostie consacrée »), l’œcuménisme (« Que l’Église redevienne pleinement évangélique pour la réconciliation de tous les chrétiens dans l’unité ») ou sur Dieu : « Père, je vous aime plus que tout. Je ne supporte de vivre si longtemps que par cette certitude en moi : mourir est, qu’on le croit ou non, Rencontre. Trop de mes frères humains restent au bord de vous aimer. Pitié pour eux et pitié pour l’Univers. Père, j’attends depuis si longtemps de vivre dans votre totale présence qui est, malgré tout, Amour. » Claire LESEGRETAIN et Bertrand REVILLION

Retrouvez l’intégralité de l’article dans l’édition de
La Croix du mardi 23 janvier

A lire aussi sur la-croix.com : L’Abbé Pierre en dates (1912-2007) 

La mort de l'abbé Pierre, l'insurgé de Dieu dans Approfondissement abbepierre1

L’abbé Pierre en août 2005, alors qu’il fêtait ses 93 ans (photo Laban-Mattei/AFP). photo da le site

La question de l’autre : liturgie et œcuménisme 12 janvier 2007

18 janvier, 2007

la troisème choix, du site:

La question de l’autre : liturgie et œcuménisme 12 janvier 2007 Gordon Lathrop
Lutheran Theological Seminary of
Philadelphia 

En premier lieu, permettez-moi, de vous remercier, et de remercier tout particulièrement le Frère Patrick Prétot, pour son invitation à participer à cette célébration du cinquantième anniversaire de l’Institut Supérieur de Liturgie. Merci d’accueillir un Luthérien américain dans vos débats et d’étendre votre hospitalité à mon épouse. Permettez-moi de vous saluer en cette occasion au nom du conseil de la communauté internationale des chercheurs en liturgie,
la Societas Liturgica. Permettez-moi enfin de vous remercier pour votre patience délicate envers mon faible niveau de français. 
Beaucoup d’entre nous, par le monde, issus de beaucoup de communautés chrétiennes et d’Églises, se joignent à vous pour célébrer les grands dons qui nous ont été faits par cet Institut et les chercheurs qui en sont membres. Les luthériens en Amérique du Nord, eux-aussi, ont lu Bernard Botte, Louis Bouyer, Pierre-Marie Gy, Louis-Marie Chauvet, et Paul de Clerck – pour ne citer que quelques noms-, ce qui leur a permis d’engager des études en matière liturgique de façon plus sérieuse, et de donner plus de sens à leurs pratiques pastorales. 

Mais notre propre travail a été parfois lu par ces mêmes chercheurs – par Louis Bouyer, prêtre de l’Oratoire et professeur au sein de cet Institut, décédé il y a deux ans. En effet, à la fin de son ouvrage consacré à l’Eucharistie (1966), et dans la conclusion de son étude dédiée à la nouvelle pratique eucharistique protestante, le Père Bouyer, avec beaucoup d’attention, a procédé à une analyse détaillée et a loué la prière eucharistique du 20e siècle des Luthériens d’Amérique du Nord. C’est avec cette prière que j’ai moi-même appris l’eucharistia classique de la table sainte. Et il s’agit de la même prière, qui, sous une forme rénovée, occupe encore la première place parmi les onze prières eucharistiques qui figurent dans notre nouveau livre du culte, publié ce mois-ci. (Pour votre information, cet après-midi se déroulera ici-même une session de travail sur ce nouveau livre du culte.) Voici comment le Père Bouyer décrivait cette prière et ces sources : « Il serait difficile d’être plus œcuménique ! Mais tous ces éléments, choisis avec un grand discernement, ont été fondus dans une rédaction aussi sobre qu’aisée. Dans sa brève simplicité, cette prière est d’une plénitude concise qu’on n’est pas habitué à trouver ailleurs que dans l’antiquité chrétienne. » [1

Bien que les études de Bouyer soient, de façon générale, dépassées, et peut-être même parce que Bouyer était connu pour son goût pour la polémique, ainsi que pour sa personnalité difficile, je pense que son commentaire si généreux, tout comme sa volonté de lire et d’apprendre dans un contexte œcuménique ne doivent pas être oubliés. Je suis heureux de me tenir là où Bouyer et les autres professeurs, de qui j’ai tant reçu, ont enseigné. Et je suis heureux d’essayer de continuer à penser la relation entre le souci d’ouverture œcuménique et une recherche avancée dans le domaine liturgique. Nous allons nous interroger sur la place occupée par la liturgie dans les études et la pratique œcuméniques – et sur le rôle joué par les considérations œcuméniques au sein des études liturgiques. 

Commençons par rendre compte de deux liturgies. Peut-être connaissez-vous ce récit tout à fait remarquable, honnête et précis, écrit par le théologien dominicain Yves Congar dans son Journal écrit durant le Concile Vatican II. Ce récit se situe le 11 Octobre 1962, jour d’ouverture du Concile, et le lieu est Saint-Pierre de Rome : « À 8 h 35, on entend au micro le bruit lointain d’une marche à moitié militaire. Puis on chante le Credo. Je suis venu ici POUR PRIER : prier AVEC, prier DANS. J’ai de fait beaucoup prié. Cependant, pour tuer le temps, une chorale entonne successivement tout et n’importe quoi. Les chants les plus connus : Credo, Magnificat, Adoro Te, Salve Regina, Veni Sancte Spiritus, Inviolata, Benedictus… On chante d’abord un peu avec, mais on se lasse…. Mon Dieu, qui m’avez mené là par des voies que je n’ai pas choisies, je m’offre à vous pour être, si vous le voulez, l’instrument de votre Évangile en cet événement de la vie de l’Église, que j’aime, mais voudrais moins “Renaissance” ! moins constantinienne… On entend les applaudissements sur la place Saint-Pierre. Le pape doit approcher. Il entre sans doute. Je ne vois rien, derrière six ou sept rangées de soutanes montées sur des chaises. Par moments, dans la basilique, des applaudissements, mais ni cris ni paroles. …
La Messe commence, chantée exclusivement par
la Sixtine : quelques morceaux de grégorien et de la polyphonie. Le mouvement liturgique n’a pas pénétré jusqu’à
la Curie romaine. Cette immense assemblée ne dit rien, ne chante rien. On dit que le peuple juif est le peuple de l’ouïe, les Grecs celui de l’œil. Il n’y en a ici que pour l’œil et l’oreille musicale : aucune liturgie de
la Parole. Aucune parole spirituelle. Je sais que tout à l’heure on installera sur un trône, pour présider au concile, une Bible. MAIS PARLERA-T-ELLE ? L’écoutera-t-on ? Y aura-t-il un moment pour
la Parole de Dieu ? » [
2

Le jour suivant, le vendredi 12 Octobre, Congar poursuit son récit : « Taxi pour aller à la réception de l’ambassade… Il y a là Cullmann, Hébert Roux, Thurian et Schutz [donc, quatre observateurs protestants francophones et hôtes œcuméniques]. Je les embrasse tous sur les deux joues… Cullmann [professeur luthérien à
la Sorbonne et à l’Université de Bâle
] dit aussi, à propos de la cérémonie de jeudi : “ C’est cela, votre mouvement liturgique ? ” 

Et Congar écrit, en guise de réponse : « Hélas ! Il n’a pas franchi
la Porte de Bronze ! » [
3Mais permettez-moi de vous relater un exemple en provenance d’une autre liturgie, mon second exemple. La liturgie se déroulait à une toute autre échelle. Cela avait lieu il y a plusieurs années au sein d’une conférence consacrée à la liturgie luthérienne en Amérique du Nord – le but de cette conférence était d’encourager le renouveau de la pratique liturgique au sein des paroisses locales des Églises du Canada et des États-Unis. J’étais présent, et malheureusement je ne l’oublierai pas. 

La liturgie devait être une célébration de
la Parole. Les organisateurs espéraient créer un rituel chrétien riche, plein de sens, public et communautaire qui ne devait pas être forcément une Eucharistie complète, mais plutôt être une liturgie centrée sur
la Bible comme source et centre de notre réunion, de nos lectures, de notre sermon, de nos chants et de nos prières. 
Premier problème : pas une Bible, ou un lectionnaire, ou un Évangile à l’horizon. Certes beaucoup de bannières ! Et de nombreux membres du clergé en habits de cérémonie et des trompettes tonitruantes. Mais pas de Bible. La liturgie commença par une procession et beaucoup de déplacements solennels. Des membres du clergé en habit de cérémonie rejoignirent leur place, au milieu d’une forêt de cierges. Les trompettes retentirent, les bannières s’agitèrent. Mais pas de Bible. Nul lectionnaire en vue. Lorsque enfin quelqu’un se dirigea vers l’ambon pour lire l’Écriture, la lecture était contenue dans une demi-feuille de papier que le lecteur tenait devant lui. À ce moment précis, peut-être faut-il y voir une forme de justice dans cette salle bien trop grande, le son tomba en panne, et ne nous ne pouvions même pas entendre la lecture. Et quand quelqu’un d’autre se leva pour le sermon, ce fut comme l’aurait dit le Père Congar en parlant de la présidence liturgique, « mal et sans onction », ou comme l’auraient dit les Luthériens, « sans l’Évangile. » Les trompettes donnèrent-elles encore de la voix ? Je pense, mais Dieu merci, je ne m’en souviens pas. 

Si le Père Congar avait été présent, il nous aurait certainement demandé (et avec raison) : “ C’est cela, votre mouvement liturgique, votre dévotion luthérienne à la parole de Dieu ? ” Je ne raconte pas ces histoires seulement pour nous faire sourire ou pour nous faire désespérer. Je sais que quiconque a à cœur les études pastorales liturgiques se souviendra de trop nombreuses liturgies « ratées. » Mais ce qui compte dans ces deux exemples est la question de Cullman et l’ouverture d’esprit de Congar en réponse, ou comme j’imagine la reprise par Congar de la question de Cullman et la possibilité pour les luthériens d’Amérique du Nord d’être ouverts à un tel questionnement. 

“ C’est cela, votre mouvement liturgique ? ” La question ne doit pas être comprise comme impertinente ou comme le fruit d’une mauvaise intention. Bien au contraire, aussi bien dans la bouche de Cullman ou dans le rapport de Congar, cette question respecte profondément les valeurs-clé de l’autre communauté séparée dans le Corps du Christ, et honore magistralement les charismata les plus profonds du renouveau vivant dans cette communauté – mais encourage, à la fois amicalement et fermement, par une affirmation et une mise en garde, à la mise en œuvre effective de ces valeurs et de ces dons dans la vie quotidienne, publique et communautaire. La question témoigne de la même lucidité, de l’autocritique, et de l’angoisse déjà présente chez Congar, qui tient le Journal du Concile, par exemple. Ses propres questions, si réalistes, trouvent un écho. Allons plus loin : de telles questions vont au cœur des choses, au cœur du patrimoine de tous les chrétiens -
la Parole et le sacrement du don du Christ, une assemblée pleinement participante, rassemblée autour de cette Parole et du sacrement par l’Esprit de Dieu, et les ministres qui humblement et avec amour sont au service de cette assemblée pour qu’elle puisse remplir sa vocation. De telles questions exigent que tout ce qui nous unit soit clairement mis en avant, sans ambiguïté. 

Ainsi, d’une certaine façon, le mouvement liturgique bascule inévitablement vers le mouvement œcuménique. Les recherches sur les nouvelles pratiques et les rituels chrétiens ne peuvent s’empêcher de relever les pratiques de l’ensemble des communautés chrétiennes. Et l’espoir de voir un jour l’unité chrétienne se manifester doit se fonder sur les pratiques par lesquelles les assemblées chrétiennes locales aussi montrent leur attachement à l’unité et au témoignage commun. Si votre propre définition de l’ecclesia inclut une communauté qui reconnaît la présence du Christ par
la Parole et le sacrement, alors le souci de l’unité de cette ecclesia doit également comprendre un attachement à la clarté et à la place centrale qui doit être occupée par cette Parole et par ces sacrements. La redécouverte dans la vie des Églises de la centralité de Jésus-Christ, pour le salut de la vie du monde, et cette redécouverte par les ressources de
la Bible et de la liturgie, peuvent être analysées comme des thèmes communs aux deux mouvements. Si nous adoptons la définition du Père Congar, il est même alors possible d’affirmer qu’un certain « catholicisme ressourcé », vivant dans toutes les Églises, peut être considéré comme le but des deux mouvements : c’est-à-dire un « catholicisme recentré sur le Christ, et qui est également biblique, liturgique, pascal, communautaire, œcuménique et missionnaire,” comme l’écrit Congar. [
4De toute manière, l’enquête sur les origines et le sens des pratiques fondamentales chrétiennes a été, depuis le 19e siècle, une entreprise œcuménique. Les études d’Edward Pusey à Oxford, de Johann August Neander à Berlin, et de Philipp Schaff à New York ont eu de l’influence dans les cercles romains catholiques au 19e siècle, et à l’orée du mouvement liturgique romain catholique, tout autant que les travaux de Lambert Beauduin, Romano Guardini, Pius Parsch et en Amérique ; ceux de Virgil Michel eurent aussi une influence profonde sur les mouvements de rénovation en cours dans de nombreuses Églises protestantes. 

Des études sérieuses sur le mouvement liturgique doivent nous dire comment ces influences mutuelles ont fonctionné, même s’il n’en a pas toujours été ainsi. Ces influences réciproques continuent d’exister : les études liturgiques, dans leur meilleure expression, sont une conversation internationale et œcuménique, une conversation qui se poursuit, par exemple, dans le cadre de
la Societas Liturgica, mais également dans le cadre de l’Académie de Liturgie Nord Américaine ou dans la nouvelle société du Nord, Leitourgia. De fait cette conversation est allée si loin, et les influences réciproques ont été ressenties si fortement dans la préparation de nouveaux textes pour la liturgie, et ce dans de nombreuses églises différentes, que l’on peut parler à présent, et ce à juste titre, d’un « mouvement liturgique œcuménique. » De plus, au cours de ces dernières années, les études historiques, pastorales et théologiques des pratiques liturgiques ont, tout du moins en certaines occasions, fait montre d’un souci œcuménique empreint de respect, sensible et honnête. Et les affirmations fondamentales posées par
la Commission Foi et Ordre de
la Commission du Conseil Mondial des Églises, en particulier Baptême, Eucharistie et Ministère ont inclus des réflexions portant sur le sens liturgique, et même des conseils pour la pratique liturgique, en encourageant chaque Église à s’interroger lucidement sur ses pratiques. 
Les buts mêmes poursuivis par le mouvement liturgique doivent être articulés de façon à pouvoir être reconnus par de nombreuses communautés chrétiennes. On pourrait le dire ainsi : les communautés chrétiennes doivent constamment s’interroger, et questionner leurs voisins, pour vérifier si la parole biblique et l’enseignement de l’évangile qui donne la vie, le repas eucharistique et les prières pour aider les pauvres dans le monde, sont bien au centre de chaque réunion dominicale. Ces communautés doivent se demander, et s’enquérir auprès de leurs voisins, si oui ou non l’assemblée participe pleinement aux signes promulgués et liés tous les deux, ce très simple ordo du culte chrétien participe, donc, par des chants et des gestes rituels, dans une langue qui soit belle, accessible, commune à tous, par des services mutuels rendus l’un à l’autre, par l’action de boire et de manger, par le rassemblement de dons pour les pauvres. Ces communautés devraient s’interroger : si oui ou non chacun peut, de façon simple et ouverte, venir et rejoindre l’assemblée par la catéchèse et le baptême. Il convient de s’interroger également sur le rôle des ministres : ce rôle est-il rempli dans un esprit d’amour et d’humilité ? Une autre question, fondamentale, doit être posée : est-ce que tout cela est accompli d’une façon qui respecte et encourage les dons de chaque culture, localement ? Ou, formulé de façon négative, les communautés chrétiennes doivent se demander, pour elles et pour les autres communautés, si des cérémonies de moindre importance, une volonté de montrer les rangs et les positions respectives, une importance trop grande accordée aux chœurs et à la musique « professionnelle », une volonté d’attirer et de distraire, l’accent sur les différences de sexe, ou bien un esprit d’individualisme religieux, de consumérisme religieux, une volonté d’exclusivité confessionnelle ou bien trop d’accents sur les particularismes locaux – pour ne nommer que quelques obstacles – n’obscurcissent pas ce qui est fondamental dans la liturgie chrétienne. De façon amicale, nous devrions nous demander l’un à l’autre : « C’est cela votre mouvement liturgique ? » 

Je pense que tout cela – les mouvements œcuméniques et liturgiques qui se chevauchent, l’espoir réel d’un certain ressourcement, les développements au sujet du renouveau liturgique et les buts communs poursuivis, la centralité de la parole et du sacrement, de l’assemblée et du ministère, le désir de témoigner de façon ouverte et humble à la face du monde, le désir de chacune de nos assemblées de se renouveler constamment, les encouragements mutuels et les mises en garde mutuelles, prudentes mais vigilantes, tout cela est contenu dans la question de Cullman : « C’est cela, votre mouvement liturgique ? » Je pense que, tous, nous ne devons pas succomber aux stratégies de l’identité/pureté – mais les autres thèmes post-modernes mentionnés ci-dessus ne doivent pas nous faire peur. Bien au contraire, je crois que nous pouvons les accueillir avec joie, comme des alliés et des vieux amis. Les chrétiens doivent s’engager dans une critique du pouvoir, et exiger toujours une plus grande transparence dans tout exercice d’autorité. Et l’aspect local est incroyablement important dans la pratique chrétienne liturgique – l’assemblée est bien sûr toujours une assemblée locale – mais une assemblée est également toujours en communion avec « plus que le local » comme l’a dit Edward Schillebeeckx. [5] De plus, un certain genre d’histoire a été trop utilisé et trop interprété, comme source du renouveau liturgique. L’eucharistie a une histoire plus multiple qu’on ne nous l’a laissé entendre, mais cela ne doit pas nous décourager dans nos efforts de réforme. Bien au contraire, la source de l’eucharistie est Jésus-Christ – même aujourd’hui, lui qui fait irruption dans notre symbolique et notre ritualisation des repas, et qui fait de la célébration le lieu de Son propre sacrifice dans l’Esprit pour la vie du monde. Et, au bout du compte, l’objectif du mouvement œcuménique et de la prière pour l’unité des chrétiens apparaît de plus en plus comme non pas une grande institution centralisée de quelque forme que cela soit, mais comme une communion d’Églises locales, comme une Église des Églises enrichie par sa diversité, avec nos dirigeants et nos évêques au service de cette communion. 

Mais l’émergence des thèmes post-modernes nous a découragés. Il est bien plus facile de faire des recherches sans tenir compte des appels à la réforme qui sont difficiles à gérer, bien plus facile de faire de la théologie sans la pastorale, bien plus facile de répéter les façons anciennes de dire l’histoire, bien plus facile de faire vivre notre propre communauté ecclésiale sans se soucier des autres. Mais une telle façon de faire n’est plus solide, voire intéressante ! 

Chers sœurs et frères : ici, lors de cette célébration du 50e anniversaire, permettez-moi de vous demander de ne pas perdre cœur. Laissez-moi vous demander de tenir ensemble études liturgiques et ouverture œcuménique, études théologiques et l’appel constant à une réforme liturgique en cours, et de faire cela, comme le préconise l’épître pastorale « à temps et à contretemps » (2 Tim 4 : 2). Je vous encourage à vous souvenir dans le cadre de vos études de cette affirmation de votre directeur, le Frère Patrick, qui a reformulé la pensée de Michel de Certeau : « le christianisme est la religion dont la particularité est de se penser sous le signe du ‘pas sans l’autre.  » [6] Permettez-moi de vous demander de méditer ces mots du regretté Frère Roger Schutz, l’un des quatre invités œcuméniques que Congar embrassait sur les deux joues le soir où Cullman posait sa question, mots qu’il adressait à chacun des nouveaux frères de
la Communauté de Taizé, et qui s’adressent aussi à chacun de vous : 
« Ne prends jamais ton parti du scandale de la séparation des chrétiens confessant tous si facilement l’amour du prochain, mais demeurant divisés. Aie la passion de l’unité du Corps du Christ. » [7

Des ressources sont là pour vous aider si vous êtes prêts à relever le défi. Il existe des ressources pour ce « pas sans l’autre » et pour ce « aie la passion. » Que vous soyez universitaire ou pasteur, ou les deux à la fois, que vous soyez catholique romain, protestant ou orthodoxe,
la Constitution sur
la Liturgie Sacrée
de Vatican II vous sera d’un grand secours, et en particulier le remarquable paragraphe 7 consacré aux « présences du Christ » dans l’assemblée liturgique. Par ses répétitions, le texte chante Jésus-Christ présent dans l’assemblée : 
Praesens adest virtute sua in Sacramentis… Praesens adest in verbo suo… Praesens adest denique dum supplicat et psallit Ecclesia…  [8

Cette affirmation fondamentale du mouvement liturgique, à l’œuvre dans beaucoup d’Églises, et qui est tout à fait naturellement, la base du mouvement œcuménique – peut continuer d’animer notre travail local de rénovation et peut être la fondation à partir de laquelle nous pouvons nous tourner vers nos Églises voisines, même séparées, et pratiquer les encouragements et les mises en garde, tout en conservant une attitude pleine de respect. Or, laissez-moi vous le dire, il y a d’autres ressources à trouver chez notre ancien mais si présent professeur – mon professeur, Martin Luther. Dans son essai daté de 1539, Von den Conziliis und Kirchen, [9] Luther pose une question pastorale : Comment un simple individu peut-il affirmer qu’une communauté réunie forme une Église ? Comment une personne dans le besoin peut-elle trouver l’assemblée de Dieu ? Dans sa réponse, il a recours à la théologie. Il nous dit que l’on peut savoir qu’une assemblée est l’Église de Jésus-Christ, lorsqu’au moins sept signes ou Kennzeichen (signes de vie) sont présents de façon manifeste. Cette affirmation, et d’autres similaires de Luther et de son collègue Philipp Melanchthon sont à l’origine de l’idée des notae ecclesiae « signes de l’église », dans le débat théologique. [10] Mais ici la discussion n’est pas sur le plan théologique. C’est bien plutôt une proposition qui se situe entre théologie et pastorale. Selon Luther, dans cet essai, les sept signes sont les suivants : la parole de Dieu prêchée, le sacrement du baptême, le sacrement de l’autel, le recours à l’absolution, l’appel et la consécration des ministres, l’usage public de la prière d’action de grâce et d’autres prières, et, nota bene, les souffrances partagées. Cette liste, et ce dernier signe, sont une liste pastorale et liturgique. C’est un encouragement à la réforme, et en même temps, un appel au réalisme, à l’humilité et à l’abandon de tout triomphalisme. Cette petite liste est un trésor œcuménique, et la question de Cullman s’inclut dans le droit fil de cette liste. 

D’autres ressources sont à votre disposition. Je vous encourage à découvrir et à discuter les conséquences pastorales des affirmations liturgiques du Conseil Mondial des Églises, et en particulier Baptême, Eucharistie et Ministère, et également la déclaration Ditchingham, Vers
la Koinonia du culte
, [
11] ainsi que d’autres déclarations. [12] Je vous encourage à bien connaître les ressources liturgiques – les livres liturgiques les plus récents – au moins d’une autre communion que la vôtre, apprenant là les principes de notre ordo commun mais aussi les dons qui proviennent de la diversité avec laquelle cet ordo est appliqué aujourd’hui. En allant plus loin, je vous encourage à lire et à réfléchir à une théologie liturgique, à une réflexion sur le sens et les questions posées par le culte chrétien, en provenance d’une autre confession que la vôtre. Si vous êtes un pasteur ou si vous appartenez à une équipe paroissiale dans une paroisse locale, voici plusieurs suggestions au sujet de la parole et du sacrement qui ont été faites dans le cadre du mouvement œcuménique liturgique, des suggestions à étudier. Souvenez-vous que le lectionnaire de trois ans, développé en tant qu’Ordo Lectionum dans la pratique de l’Église catholique romaine depuis la réforme de Vatican II a, après certaines adaptations, été très largement utilisé par beaucoup d’autres Églises, sous le titre suivant : Lectionnaire commun révisé ; il est en usage en Amérique du Nord, en Grande-Bretagne, et dans bien d’autres pays. Pourquoi ne pas se réunir de façon œcuménique, chaque semaine, avec d’autres responsables de paroisse, d’autres communautés séparées, pour discuter les sens de vos textes communs et différents, pour explorer les possibilités offertes par ces textes pour prêcher et catéchiser aujourd’hui ? Souvenez-vous également que dans des zones linguistiques, les textes communs de la liturgie, le Gloria et le Credo, le dialogue du Sursum corda, le Sanctus, à titre d’exemples, ont fait l’objet d’un effort commun de traduction, comme un patrimoine commun. Réjouissez-vous de ces textes, et résistez à la tentation de les modifier, sauf si les changements sont faits en commun, avec l’autre, « pas sans l’autre. » De plus, même s’il est impossible de célébrer ensemble l’eucharistie aujourd’hui, songez à inviter et à accueillir des visiteurs œcuméniques à vos liturgies dominicales, et pensez à effectuer de telles visites vous-même. Puis demandez à vos visiteurs de vous dire ce qu’ils perçoivent de votre célébration, ce qu’ils approuvent, et ce avec quoi ils ne sont pas d’accord. Bien plus : si vous avez un catéchumène, songez à accueillir les catéchumènes des autres communautés, pour discuter ensemble du sens de la foi chrétienne aujourd’hui. Ou bien, si cela n’est pas possible, considérez la possibilité que quelques-uns de vos paroissiens soient présents lors de baptêmes pratiqués par d’autres communautés voisines et séparées, et vice-versa. Songez à cette idée : et si tous les chrétiens d’un même endroit : village, quartier se réunissaient pour construire ensemble un baptistère, unique, commun, appelé à être utilisé par tous, sur le modèle des anciens baptistères méditerranéens et des tout premiers baptistères européens ? 

Si vous êtes universitaire, je vous encourage à vous souvenir, dans votre travail personnel et vos échanges publics, de la question de Cullmann et de l’ouverture d’esprit de Congar face à cette question. Souvenez-vous également de la méthode de Bouyer, qui a inclus un compte-rendu sérieux et documenté de la pratique rituelle protestante dans la conclusion de son livre sur la prière eucharistique. Ou mieux, puisque Bouyer pouvait trop se prêter à la polémique, et puisque sa vision de l’unité impliquait fréquemment des visions du « retour à Rome », à la place d’une ecclésiologie de communion, je vous recommande plutôt la méthode de l’ancien évêque de Uppsala en Suède, Yngve Brilioth. Dans ses ouvrages (
La Foi Eucharistique et la pratique dans les Églises évangéliques et catholiques, [13] Brève histoire du sermon ) [
14] , Brilioth fait de la recherche du motif, une méthode volontairement irénique, selon laquelle les diversités historiques de la pratique chrétienne peuvent être considérées comme une source d’enrichissement pour toute l’Église et contribuer au déploiement de l’ensemble du mystère du Christ – en parallèle des communautés particulières peuvent être encouragées à retrouver un meilleur équilibre dans leur vie, à remettre au centre les éléments fondamentaux du culte chrétien . C’est une méthode qui prête à l’émulation. Cette méthode irénique critique témoigne d’un esprit marqué par le signe du « pas sans l’autre. » « C’est cela votre mouvement liturgique ? » J’ai imaginé que cette question de Cullmann, relatée par Congar, est la question d’un ami, lui-même fortement impliqué dans la redécouverte pastorale et liturgique de la vie sacramentaire en Christ dans sa propre Église. Je suis convaincu que nous avons tout à fait le droit de nous poser cette question mutuellement, encore aujourd’hui, nous réjouissant mutuellement quand la parole et le sacrement du Christ sont mis en avant de façon claire, de nos jours, dans une assemblée participante, elle-même signe de la compassion de Dieu pour la vie du monde. 

Permettez-moi d’ajouter autre chose. Nous pouvons parler du « mouvement liturgique » comme d’une réalité importante et motivante, nous pouvons nous servir de ce terme pour fonder notre questionnement, en partie au moins à cause de l’ISL. L’ISL a été l’une des sources principales d’alimentation de ce mouvement. Chers amis : merci d’avoir gardé cette tradition vivante. Et merci pour votre gentillesse et votre attention à mon égard ce matin. Gordon W. Lathrop Philadelphia 



[1] Louis Bouyer, Eucharistie : Théologie et spiritualité de la prière eucharistique (Tournai : Desclée, 1966), p. 425. Cf Louis Bouyer, Eucharist : Theology and Spirituality of the Eucharistic Prayer (Notre Dame and London : University of Notre Dame Press, 1968), p. 441 : “It would be hard to be more ecumenical ! But all of these elements, chosen with great discernment, have been molded into a composition that is as moderate as it is natural. In its brief simplicity this prayer has a concrete fulness that we are not accustomed to seeing except in Christian antiquity.” [2] Yves. M.-J. Congar, Mon journal du Concile (Paris : Cerf, 2002) I, p. 106-107. 

[3] Yves. M.-J. Congar, I, p. 111-112. [4] Yves. M.-J. Congar, Le Concile au jour le jour : Deuxième session (Paris : Cerf, 1964), p. 45. 

[5] Edward Schillebeeckx, The Church With a Human Face (New York : Crossroad, 1985), 55ff. [6] Patrick Prétot, “Écritures et liturgie : Épiphanie d’une présence,” texte non publié, p. 2. 

[7] Roger Schutz, Les sources de Taizé (Taizé : Les Presses de Taizé, 1980), p. 17. [8] Constitution on the Sacred Liturgy (Collegeville : Liturgical Press, 1963), 8. 

[9] D. Martin Luthers Werke 50 (Weimar : 1914), 509-653. [10] Voir Timothy J. Wengert, “A Brief History of the Marks of the Church,” in Gordon W. Lathrop and Timothy J. Wengert, Christian Assembly : Marks of the Church in a Pluralistic Age (Minneapolis : Fortress, 2004), 17-36. 

[11] Voir note 6. [12] E.g., the Faverges Statement, The Ecumenical Implications of Our Common Baptism, et l’accord de Bossey, Celebrations of the Eucharist in Ecumenical Contexts. 

[13] London : SPCK, 1965, and Stockholm : SKDB, 1951.  [14] Philadelphia : Fortress, 1965, and Lund : Gleerup, 1945. 

le SIDIC de Paris

17 janvier, 2007

Du SIDIC de Paris, je vous mets un texte da la page d’ouverture de le site, du site : 

http://www.sidic-paris.org/

Quels sont nos objectifs? 

     Avec vous nous voudrions contribuer à modifier le regard que les chrétiens portent sur le peuple juif en remplaçant « l’enseignement du mépris » par l’enseignement de l’estime. Il s’agit de faire passer dans la vie des chrétiens les directives du Concile Vatican II et des documents ultérieurs concernant les relations de l’Église et du Peuple juif.
Pour atteindre ce but il est nécessaire de situer le peuple juif à la racine de
la Révélation, donc de la foi chrétienne, de le connaître dans sa continuité historique, d’étudier l’histoire de l’Église dans sa relation avec le peuple de sa racine, d’apprendre à lire les événements, leurs mobiles, même non explicités, à devenir sensible à toute manifestation d’antisémitisme et à y réagir.
     Le Sidic-Paris mets à votre disposition quelques moyens pour atteindre cet objectif:
 

* Des cours diversifiés de Bible, d’histoire du peuple juif, d’hébreu, de judaïsme avec des professeurs juifs et chrétiens
 *
Un bulletin mensuel d’information : SIDIC -INFORMATION
 *
Une bibliothèque spécialisée
 *
Des dossiers de Documentation sur de multiples sujets
 *
Des groupes de réflexion
 *
Un groupe d’étude et de prière
 *
Des sessions de formation
 * Des interventions sur demandes 

  

du Conseil Pontifical pour la promotion de l’unité des chrétien l’histoire de ce jour de prière

17 janvier, 2007

 du:

CONSEIL PONTIFICAL
POUR
LA PROMOTION DE L’UNITÉ DES CHRÉTIENS 

l’HISTOIRE 

L’origine du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens est étroitement liée au Concile Vatican II. Le Pape Jean XXIII désirait que l’engagement de l’Église Catholique dans le mouvement œcuménique contemporain soit l’un des buts principaux du Concile. C’est pourquoi, le 5 juin 1960, il a créé un Secrétariat pour la promotion de l’unité des chrétiens comme l’une des commissions préparatoires au Concile et a nommé comme premier président le Cardinal Augustin Bea. C’est la première fois que le Saint-Siège mettait en place une structure consacrée uniquement aux questions œcuméniques. 

La première fonction du Secrétariat a été tout d’abord d’inviter les autres Eglises et Communions mondiales à envoyer des observateurs au deuxième Concile du Vatican. Mais, dès la première session (1962), par décision du Pape Jean XXIII, il fut assimilé aux commissions conciliaires. Le Secrétariat a alors préparé et présenté au Concile les documents sur l’œcuménisme (Unitatis redintegratio), les religions non chrétiennes (Nostra ætate), la liberté religieuse (Dignitatis humanæ) et, en lien avec
la Commission doctrinale,
la Constitution dogmatique sur la « Révélation divine » (Dei Verbum).  

En 1963, le Saint-Père a précisé que le Secrétariat serait composé de deux sections chargées respectivement des relations avec les Églises orthodoxes et les anciennes Églises orientales d’une part et, d’autre part, avec les Églises et Communautés ecclésiales d’Occident. 

En 1966, le Concile étant achevé, le Pape Paul VI a confirmé le Secrétariat pour la promotion de l’unité des chrétiens comme organe permanent du Saint-Siège. Le Cardinal Bea l’a présidé jusqu’à sa mort en 1968. En 1969, le Cardinal Johannes Willebrands était désigné pour lui succéder. Vingt ans plus tard il se retirait et devenait président émérite; le Cardinal Edward Idris Cassidy était alors nommé président de ce dicastère. 

C’est par
la Constitution apostolique Pastor Bonus du 28 juin 1988 que le Pape Jean-Paul II a transformé le Secrétariat en Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens (CPPUC), changement devenu effectif le 1er mars 1989. 

BUT 

Le Conseil a une double fonction. 

Il est tout d’abord chargé de promouvoir, à l’intérieur de l’Église catholique, un authentique esprit œcuménique selon le Décret conciliaire Unitatis redintegratio; c’est à cette fin qu’un Directoire œcuménique a été publié en 1967-1970 et renouvelé en 1993 sous le titre: « Directoire pour l’application des principes et des normes sur l’oecuménisme». Le Conseil assume cette tâche en lien avec les divers dicastères de
la Curie romaine, dont les compétences doivent également contribuer à l’effort de dialogue de l’Église catholique et être mises au service de ses relations avec toutes les Églises et Communautés ecclésiales. 

En même temps, le Conseil pontifical s’efforce également de développer le dialogue et la collaboration avec les autres Églises et Communions mondiales. Aussi, dès sa création, il a établi une cordiale coopération avec le Conseil œcuménique des Églises (COE) dont le siège est à Genève; depuis 1968, douze théologiens catholiques sont membres à part entière de
la Commission « Foi et Constitution », département théologique du COE. 

Il appartient également au CPPUC de nommer des observateurs catholiques aux différents rassemblements œcuméniques et d’inviter à son tour des observateurs ou des « délégués fraternels » des autres Églises et Communautés ecclésiales à l’occasion des grands événements de l’Église catholique. 

En ce moment, le CPPUC est engagé dans un dialogue théologique international avec les Églises et Communions mondiales suivantes: 

·         l’Eglise orthodoxe 

·         l’Eglise copte orthodoxe 

·         les Eglises malankares 

·        
la Communion anglicane 

·        
la Fédération luthérienne mondiale 

·         l’Alliance réformée mondiale 

·         le Conseil méthodiste mondial 

·         l’Alliance baptiste mondiale 

·         l’Eglise chrétienne (Disciples du Christ) 

·         des responsables des Eglises pentecôtistes. 

Le Conseil se préoccupe aussi de promouvoir des rencontres avec les évangéliques. 

Pour faire connaître le plus largement possible les résultats des ses efforts en faveur de l’unité des chrétiens, le CPPUC publie en français et en anglais une revue trimestrielle intitulée Service d’Information.  

STRUCTURE 

Le Conseil Pontifical est dirigé par le Cardinal Président. Il est assisté par un Secrétaire, un Secrétaire adjoint et un Sous-Secrétaire. 

Les relations avec les autres Églises et Communautés ecclésiales sont réparties entre deux sections: 

·         La section orientale, pour les Églises orthodoxes de tradition byzantine et les Églises orientales orthodoxes (coptes, syriens, arméniens, éthiopiens, malankars) ainsi que pour l’Église assyrienne de l’Orient. 

·         La section occidentale, pour les différentes Églises et Communautés ecclésiales d’Occident, et pour le Conseil oecuménique des Églises. 

La collaboration pour la diffusion de
la Bible
 

A la suite de la responsabilité prise par le Secrétariat dans la préparation de
la Constitution dogmatique sur
la Révélation divine, le CPPUC est chargé de la promotion de la collaboration œcuménique pour la traduction de
la Sainte Écriture et de sa diffusion (cf. Dei Verbum, n· 22). C’est la raison pour laquelle il a suscité la création de
la Fédération biblique catholique, avec laquelle il est en étroit contact. Avec l’Alliance biblique universelle, il a publié des Directives concernant la coopération interconfessionnelle dans la traduction de
la Bible
(1968; nouvelle édition révisée en 1987). 

Le Comité catholique pour la collaboration culturelle 

Fondé en 1963, le Comité s’attache à promouvoir, entre l’Église catholique et les Églises orthodoxes de tradition byzantine et les Églises 

orientales orthodoxes, des échanges d’étudiants désirant poursuivre, dans des institutions catholiques ou orthodoxes, des études en théologie ou dans d’autres disciplines ecclésiastiques. Une commission internationale d’attribution des bourses, dépendant du Comité, se réunit chaque année au mois de mars. 

Les relations avec le Judaïsme 

Le 22 octobre 1974, le Pape Paul VI a créé une Commission pour les relations religieuses avec le Judaisme, organisme distinct mais étroitement lié au CPPUC. En effet, le Cardinal Président et le Secrétaire du CPPUC en sont respectivement le président et le vice-président; un secrétaire exécutif à plein temps en assure le fonctionnement. Pour la mise en œuvre des orientations données par le deuxième Concile du Vatican,
la Commission a publié des Orientations et suggestions pour l’application de la déclaration conciliaire « Nostra ætate  » n· 4 (1974) et des Notes pour une correcte présentation des juifs et du judaïsme dans la prédication et la catéchèse de l’Église catholique (1985). 

 

 

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