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Le Vatican, son histoire et ses trésors -Paul Poupard

10 février, 2007

 du site français « Clio »:

Le Vatican, son histoire et ses trésors 

Paul Poupard 

Président du Conseil pontifical de la culture

 

De la tombe de Pierre sur laquelle se dresse la basilique Saint-Pierre, au successeur de Pierre dont la résidence a été érigée dans sa proximité immédiate, deux millénaires se sont inscrits en une continuité impressionnante. Le Vatican, qui en est le lieu, en est devenu le symbole, parce qu’il est le siège d’une entité originale, le Saint-Siège, expression juridique du gouvernement central de l’Église catholique, qui compte plus d’un milliard de fidèles de toutes langues et cultures, répandus dans le monde entier… S.E. le Cardinal Paul Poupard, président du Conseil pontifical de la culture, auteur de nombreux ouvrages – dont, récemment, Le Christianisme à l’aube du nouveau millénaire et Ce Pape est un don de Dieu, publiés chez Mame/Plon – nous relate cette longue histoire à la lumière des œuvres qui l’ont illustrée.

Une tombe, un palais, un État 

Au cœur de la ville de Rome,
la Cité du Vatican est un État souverain internationalement reconnu au lendemain des accords du Latran, le 11 février 1929. D’une modeste superficie de quarante-quatre hectares qui tiendraient aisément dans le bois de Boulogne, cet État singulier dont le pape est le chef, au rayonnement mondial sans proportion avec son aire géographique des plus exiguës, le nombre fort réduit de ses habitants – 684 au total – et l’absence de toute activité économique, tient son existence de la venue à Rome, voici deux millénaires, de Pierre, disciple du Christ, de son martyre et de sa sépulture. Sa tombe creusée sur la colline du Vatican attira les pèlerins, appela la construction d’une basilique, puis d’une résidence qui deviendrait la demeure des papes, successeurs de Pierre. Aussi le Vatican, comme on l’appelle familièrement, est-il tout à la fois une basilique, un musée, un palais, une capitale et un haut lieu spirituel. 

La colline du Vatican émerge de l’histoire comme un haut lieu de vaticinations, vaticinia, qui lui ont donné son nom. Sous l’Empire romain, les courses de chars se déroulaient dans le cirque du Vatican. Commencé par Caligula, il fut achevé par Néron, de sinistre mémoire. Le cruel empereur, nous le savons par Sénèque, y fit immoler des victimes humaines, à la lueur des flambeaux. Selon une tradition immémoriale, l’apôtre Pierre, venu à Rome implanter l’Église au cœur de l’empire, périt de cette manière et sa mémoire est honorée comme martyr. 

Au début du IIIe siècle apparaît la tradition selon laquelle le pêcheur de Galilée aurait été crucifié la tête en bas, comme il est représenté dans un haut-relief du XVe, dans les grottes vaticanes, sous la basilique. Le premier édifice en l’honneur de l’apôtre fut construit par Constantin, premier empereur chrétien, sans doute vers 322, une dizaine d’années après la paix de l’édit de Milan. Cette basilique demeura substantiellement intacte jusqu’au XVe siècle. En 1506, le pape Jules II donna ordre à Bramante de jeter bas l’édifice pour ériger à nouveaux frais ce qui deviendrait l’actuelle basilique de Michel-Ange et du Bernin. 

Comme beaucoup de ses prédécesseurs, le pape Pie XI exprima le désir d’être enterré au plus près de la tombe de Pierre. Pour accéder à ce vœu, son successeur Pie XII entreprit les travaux nécessaires. Ceux-ci mirent à jour le pavement de l’ancienne basilique constantinienne, puis, sous ce pavement, un grand nombre de sépultures chrétiennes, et enfin une nécropole romaine, qui remonte aux IIe et IIIe siècles. 

Deux campagnes de fouilles, menées de 1939 à 1949, puis de 1953 à 1958, révélèrent une donnée étonnante : pour créer la base nécessaire à l’édification de la basilique de Constantin, ses architectes avaient dû à la fois remplir de terre et entrecouper d’œuvres massives de soutènement une zone encore non utilisée de la nécropole, et en même temps entailler une partie de la colline du Vatican. Pourquoi avoir entrepris de tels travaux dans un lieu sacré, par ailleurs très incommode en raison du sol argileux qui demandait d’importants drainages et un terrassement considérable à flanc de coteau ? Tout aurait dû faire écarter ce site, s’il n’y avait pas eu la tradition constante de la présence du tombeau de Pierre près du lieu du martyre. 

La place Saint-Pierre et la colonnade du Bernin 

La première pierre de la basilique constantinienne avait été posée par le pape Sylvestre le 18 novembre 326. Après plus d’un millénaire, dans le climat de
la Renaissance, l’idée se fit jour de construire une nouvelle basilique. La décision du pape Jules II fut menée à bien par ses successeurs Paul III, Sixte Quint, Paul V, avec le concours de cinq architectes prestigieux, Bramante, Michel-Ange, Giacomo della Porta, Maderno, le Bernin. Urbain VIII consacra la nouvelle basilique le 18 novembre 1626, treize siècles, jour pour jour, après la première. C’est Donato Lazzari, dit le Bramante, qui en avait jeté les premières fondations. Paul V fit allonger la nef pour de plus amples cérémonies et transformer la croix grecque en croix latine. Celle-ci apparaît au débouché de la via (rue) de
la Conciliation
, percée pour commémorer la signature du concordat entre Pie XI et le roi d’Italie, le 11 février 1929, et qui s’ouvre sur la majestueuse place Saint-Pierre. La colonnade du Bernin en est le plus bel ornement. Elle donne à la plus grande basilique du monde – cent quatre-vingt-sept mètres de long et cent cinquante de large entre les extrémités des bras de la croix – un atrium digne d’elle. Construite de 1657 à 1667, avec ses deux cent quatre-vingt-quatre colonnes, ses quatre-vingt-huit piliers et ses cent quarante statues de saints en marbre, la colonnade du Bernin accueille le pèlerin avec une immense majesté et l’invite à gravir les degrés du sanctuaire. La place Saint-Pierre, qu’elle enserre de ses deux bras grands ouverts, mesure trois cent quarante mètres de long, avec une largeur de deux cent quarante mètres. L’ampleur en est telle qu’elle donne l’impression de déboucher sur bien autre chose que le plus petit État du monde, l’État de
la Cité du Vatican, où bat le cœur de la chrétienté et se succèdent les pèlerins. 

En ce majestueux décor planté par un talentueux scénariste, les proportions harmonieuses font oublier les dimensions réelles : trois mètres pour les statues et dix-huit mètres soixante pour les colonnes de travertin. Incrustée dans le dallage entre l’obélisque central et les deux fontaines, une pierre ovale indique le lieu central d’où la double rangée de colonnes se fond en une immense rangée d’arbres. C’est Caligula qui, en l’an 39, fit transporter ce monolithe de marbre de quarante et un mètres vingt-trois de haut et d’un poids de trois cent douze tonnes, d’Héliopolis en Égypte au cirque dit plus tard de Néron, où Pierre périt, crucifié. Sixte Quint le déplaça en 1586 au centre de la place Saint-Pierre et le couronna d’une grande croix en fer forgé contenant une relique de la vraie croix. 

Sur la place, le ruissellement des deux fontaines se déverse en deux vasques superposées, après avoir jailli jusqu’à quatorze mètres de hauteur. Rendez-vous de la catholicité, la place Saint-Pierre, à l’heure de la télévision, est devenue une scène grandiose, admirablement adaptée aux célébrations liturgiques des grandes heures de la vie de l’Église. Le 11 octobre 1962 y vit la solennelle procession d’ouverture du second concile œcuménique du Vatican – l’image étonnante s’est gravée en ma mémoire –, avec deux mille évêques en chape et mitre blanche précédant le vieux pape Jean XXIII tassé sur la sedia gestatoria. Le 8 décembre 1965, Paul VI y clôtura le concile, en adressant ses messages au monde. C’est là que Jean Paul II inaugura son ministère pontifical, le 22 octobre 1978, après les trente-trois jours du pontificat de Jean Paul Ier, et que se sont déroulées les principales célébrations de l’Année sainte du Grand Jubilé de l’an 2000. 

Au fond de la place, un large perron en forme de terrasse, accessible en pente douce par le milieu, et flanqué des deux côtés de vingt-deux marches d’escalier, conduit à la basilique. Les deux statues monumentales de Pierre et Paul l’encadrent. Avec saint Jean-Baptiste, les apôtres entourent le Christ qui, de sa stature, domine l’immense façade, au-dessus de l’inscription en l’honneur de Paul V Borghèse, pontife de Rome, en l’an 1612, le septième de son règne. La façade a cent quinze mètres de long et quarante-cinq de haut. Le diamètre des colonnes est de deux mètres soixante-cinq, les statues du Christ et des apôtres mesurent cinq mètres soixante-dix. Le bourdon placé sous l’horloge de gauche a sept mètres cinquante de circonférence et pèse neuf tonnes trois. L’atrium de Maderno mesure cent quarante mètres. Il est flanqué de deux statues équestres : Constantin, à droite, du côté de
la Scala Regia, est l’œuvre de Bernini (1670), et Charlemagne, à gauche, de Cornacchia (1725). La mosaïque de Giotto (1290) se trouve depuis l’Année sainte de 1975 au-dessus de l’entrée principale de la basilique. 

Les portes de la basilique 

Cinq portes monumentales donnent accès à l’intérieur. Celle du milieu est décorée de bas-reliefs d’Antonio Filarète, Florentin, en 1445, sur les ordres d’Eugène IV. Sur six mètres quarante-deux de hauteur, les reliefs de bronze représentent en haut le Sauveur et
la Vierge ; ceux du milieu, Pierre qui remet les clés à Eugène IV et Paul qui porte le glaive ; au-dessous, leur martyre, des scènes du concile de Florence et du couronnement de l’empereur Sigismond. Une autre porte est celle de l’Année sainte, ouverte seulement pour les jubilés. Le premier fut proclamé par Boniface VIII en 1300. Le dernier vient d’avoir lieu en l’an 2000. 

À gauche, la porte des Morts a été consacrée au mystère des morts humaines et chrétiennes par Giacomo Manzù, compatriote bergamasque de Jean XXIII. Paul VI l’a inaugurée le 28 juin 1964. Elle présente en haut à gauche la dormition de
la Vierge ; à droite la déposition du Christ ; en bas, la mort de saint Joseph, d’Abel, le martyre de saint Étienne, la mort en exil du pape Grégoire VII, une catastrophe aérienne, la mort d’une mère. Enfin, agenouillé sur la terre nue, Jean XXIII pressentant sa mort prochaine prie pour l’Église et le concile, la paix et l’humanité. 

À droite de la porte centrale, Paul VI a inauguré, le 12 septembre 1965, la porte des Sacrements, de Venanzio Crocetti. Le sculpteur y a ciselé à gauche, de haut en bas, le baptême, la confirmation et la pénitence ; et à droite, de bas en haut, l’eucharistie, le mariage, l’ordre et l’onction des malades. Au centre de l’atrium, une mosaïque de porphyre égyptien et de marbre rosé commémore l’ouverture du concile par Jean XXIII, le 11 octobre 1962. 

Donnant sur
la Cité du Vatican, sur la place Sainte-Marthe qui lui a donné son nom, la porte Sainte-Marthe s’ouvre sur la gauche de la basilique, sous le monument d’Alexandre VII. Paul VI l’a inaugurée pour le cinquantième anniversaire de son ordination sacerdotale, le 28 juin 1972. C’est la porte de
la Prière, illustrée par quatre bas-reliefs de Lello Scorzelli, consacrés au Pater Noster, au Benedictus, au Magnificat et au Nunc Dimittis. 

Le Bernin et Michel-Ange 

Art ancien et art moderne se conjuguent pour nous introduire dans le plus grand temple de la chrétienté, construit par plus de deux mille ouvriers dirigés par des architectes de génie, aussi tumultueux que talentueux, à commencer par l’irascible Michel-Ange, architecte en chef avec pleins pouvoirs à compter du 1er janvier 1547, et qui voulut édifier une coupole plus majestueuse que celle de Ghiberti à Sainte-Marie de Florence. Le pape Urbain VIII fit appel au Napolitain Lorenzo Bernini, d’un talent prodigieux et d’une imagination ardente, capable d’insuffler la vie aux matières les plus inertes. Bronze, marbre, pierre et stuc acquièrent avec lui la souplesse et le mouvement de l’étoffe plissée à fantaisie. Son chef-d’œuvre est le baldaquin lancé à plus de vingt mètres au-dessus du maître-autel, frangé d’or, bordé de courtines et couronné par la croix. Quatre statues portent les piliers maîtres : sainte Véronique, saint Longin, sainte Hélène et saint André. Prestigieux décorateur, le Bernin couvre les murs de ce marbre de Cotanella dont le rouge chaud est un merveilleux ornement. 

Sous le pontificat d’Alexandre VII, le talentueux artiste enchâsse la chaire, longtemps considérée comme celle de Pierre, dans une chaire de bronze portée par les quatre docteurs de l’Église latine – Augustin et Ambroise – et grecque – Athanase et Jean Chrysostome. C’est la fameuse Gloire du Bernin qui clôt majestueusement l’abside : un envol d’anges adorateurs autour de l’Esprit saint symbolisé par une colombe blanche sur un vitrail aux rayons d’or du soleil resplendissant de l’au-delà. Quant à la chaire dite de Pierre, en bois de chêne incrusté d’ivoire, c’est un trône royal offert au pape Jean VIII par l’empereur Charles le Chauve à l’occasion de son couronnement en l’an 875. 

Le chef-d’œuvre de la basilique est sans conteste, dans la première chapelle à droite, la célèbre Pietà de Michel-Ange. L’artiste n’avait que vingt-trois ans quand il reçut du cardinal bénédictin français Jean Villiers de
la Groslaye, le 26 août 1498, la commande, destinée à la chapelle Sainte-Pétronille des rois de France. Jacopo Saldi, banquier florentin, fut l’intermédiaire entre l’ambassadeur du roi de France et le jeune sculpteur toscan. L’artiste, qui recevait la somme de quatre cent cinquante ducats d’or, s’engageait à ce que la statue soit la più belle opera di marmo che sia hoge in Roma. Il a tenu parole ! Depuis 1749,
la Pietà est à sa place actuelle, où elle attire tous les pèlerins. Le 21 mai 1972, elle a été sauvagement mutilée à coups de marteau par un déséquilibré hongrois, Lazio Toth ; les travaux de restauration ont fait apparaître sur la main gauche de
la Vierge le monogramme de Michel-Ange resté caché près d’un demi-millénaire : un M. dessiné sur la paume avec les lignes de la main. Restaurée et éclairée de manière très heureuse,
la Pietà est désormais protégée par une paroi de verre résistant aux balles. 

Sur tout le pourtour intérieur de la basilique sont gravées en lettres capitales les paroles du Christ à Pierre dans l’Évangile : Tu es Petrus et super hanc petram oedifîcabo Ecclesiam meam – « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église… J’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas. Sois le pasteur de mes brebis ». Le Temple, II Tempio, comme disaient les hommes de
la Renaissance, témoigne de l’effort obstiné de nombre de papes et d’artistes, d’architectes et d’ouvriers, tailleurs de pierre, maçons descendus du nord de l’Italie, petits artisans romains, menuisiers, ferronniers, cordiers, broyeurs de couleur. 

Le sentiment dominant est celui d’une grandeur harmonieuse, alors que les dimensions sont gigantesques. Les plus grandes cathédrales, comme celle de Reims, tiendraient aisément dans l’édifice. Les éléments de ce décor grandiose sont d’ailleurs très simples. Des pilastres géants en double haie portent des statues dans leurs niches. Le dais de bronze à colonnes torses au-dessus de l’autel de
la Confession est éclairé par la coupole encore invisible au-dessus de l’autel papal. L’abside resplendit de la lumière d’or ruisselant de
la Gloire du Bernin. Les statues de quatre à cinq mètres qui ornent les piliers principaux, l’une en haut, l’autre en bas, pèsent chacune plus de vingt tonnes. Ce sont, et ce n’est pas sans intention, les grands fondateurs d’ordres et de congrégations religieuses : Ignace de Loyola, Thérèse d’Avila, Vincent de Paul, Camille de Lellis, Dominique Gusman, François d’Assise, Marie-Euphrasie Pelletier, Madeleine-Sophie Barat… Au dernier pilier à droite de la nef, placée sur un trône de marbre, la célèbre statue en bronze de l’apôtre Pierre est l’objet privilégié de la vénération des fidèles, qui en ont littéralement usé le pied droit, à force de baisers. Œuvre du XIIe siècle, attribuée communément à Arnolfo di Cambio, son caractère archaïque s’explique par le fait que l’artiste s’est inspiré de l’antique statue de marbre autrefois placée dans le portique de la basilique et actuellement dans les grottes vaticanes. 

La technique des arcs et des voûtes laissant peu de place pour la décoration, les artistes utilisèrent les moindres espaces disponibles. À la retombée des voûtes, au-dessus des retables, ils logèrent les mosaïques, avec d’étonnantes décorations en stuc, ce composé de chaux, de sable, de poussière de marbre, qui se prête à tous les caprices de la flore et de la faune, comme de toutes les arabesques nées de l’imagination des décorateurs talentueux. 

À travers tout l’édifice, une nuée d’anges fait cortège aux apôtres, aux martyrs, aux docteurs de l’Église, aux fondateurs d’ordres religieux et aux papes. Les monuments funéraires des derniers pontifes sont dus, pour Pie XI, à Francesco Nagni (1965), pour Pie XII, à Francesco Messina (1964), et pour Jean XXIII, à Emilio Greco (1967). 

Le palais Apostolique 

Le cœur de ce palais qui domine la place Saint-Pierre est constitué par le carré de la cour Saint-Damase, due à Nicolas V (1447-1455). Son peintre préféré, Fra Angelico, décora son cabinet de travail, connu aujourd’hui sous le nom de chapelle de Nicolas V, accessible par le circuit de visite des musées, comme du reste la chapelle Sixtine. Deux séries de fresques superposées sont consacrées à la vie et à la mort des diacres Étienne et Laurent. C’est Sixte IV, élu en 1471, qui édifia la célèbre Sixtine, popularisée par les conclaves qui s’y tiennent devant le fameux Jugement dernier de Michel-Ange, pour l’élection des papes. 

En même temps, Nicolas V commençait à réunir les premiers éléments de ce qui deviendrait, sous l’impulsion décisive de Sixte IV, la célèbre bibliothèque Vaticane. Innocent VIII (1484-1493) fait édifier au bout des jardins, à trois cents mètres de la résidence pontificale, un villino qui lui procure une vue agréable, et une douce fraîcheur pendant la canicule estivale. Ses successeurs la relient au palais de Nicolas V, formant ainsi la cour du Belvédère, qui achève de donner à ces constructions leur aspect actuel. Alexandre VI (1492-1503) fait décorer les appartements Borgia par le Pinturicchio, et l’appartement situé au-dessus de celui du pape Borgia par Raphaël : ce sont les chambres – stanze – et loges – loggie – qui suscitent l’admiration des pèlerins et visiteurs du monde entier. Avec la visite de la chapelle Sixtine, c’est un des moments essentiels de la découverte du Vatican par l’intérieur. 

Nommé par Paul III en 1535 premier architecte, sculpteur et peintre des sacrés palais, Michel-Ange, en cet âge avancé qui ne ralentit en rien l’élan de son génie, complète sa gloire en ajoutant aux fresques du plafond de
la Sixtine et au dessin de la coupole de la basilique Le Jugement dernier, cependant qu’il achève la cour du Belvédère et la décoration de la chapelle Pauline. Ainsi appelée du nom de Paul III (1534-1549), Alexandre Farnèse, qui la fit édifier, elle n’est pas ouverte aux visiteurs. C’est le lieu de prière des employés du Vatican, à l’intérieur du palais, cependant qu’ils disposent, à l’extérieur du palais, mais à l’intérieur toujours du Vatican, de la petite église paroissiale Sainte-Anne. Deux fresques de Michel-Ange sont le plus bel ornement de la chapelle Pauline : à droite,
La Crucifixion de saint Pierre ; à gauche,
La Vision de saint Paul terrassé sur le chemin de Damas. C’est de cette chapelle que part la procession des cardinaux qui entrent en conclave dans la chapelle Sixtine, en traversant la salle Royale qui les relie. Au fond de
la Pauline, un ascenseur dérobé permet de descendre directement dans la basilique Saint-Pierre. 

Ugo Boncompagni, qui règne sous le nom de Grégoire XIII de 1572 à 1585, marque son pontificat par la construction du second bras de la cour Saint-Damase, celui du fond. 

Le troisième bras de cette cour est l’œuvre de Sixte Quint (1585-1590). À lui seul, c’est déjà un palais, dont la grande façade domine la place Saint-Pierre. Elle est devenue familière à des centaines de millions de téléspectateurs, grâce à la mondiovision qui en montre les moindres détails, lors des fêtes de Noël et de Pâques comme des grands événements de la vie et de la mort des papes. C’est là en effet qu’ils résident, avec le cardinal secrétaire d’État, dans le palais de Sixte Quint, surmonté d’un étage par le Florentin Clément VIII (1592-1605), Ippolito Aldobrandini. C’est le même pape qui édifia la salle appelée pour cette raison Clémentine, ainsi que la salle du Consistoire au plafond en bois doré et sculpté. Ce sont les deux plus grandes salles du palais de Sixte Quint, où le pape reçoit souvent des groupes en audience. Ils y accèdent depuis la porte de Bronze par l’escalier de Pie IX et la cour Saint-Damase. Cet accès fut réalisé par Martino Ferrabosco et Giovanni Vasanzio, sous la direction de l’architecte Maderno et le pontificat de Paul V (Camille Borghèse) en 1619. Les battants de la fameuse porte de Bronze, des fondeurs Orazio Censori et Francesco Beltramelli, furent placés par le Bernin en 1677, en raccordement entre l’extrémité de la colonnade et le palais pontifical, dont ils constituent toujours l’entrée monumentale. 

L’escalier qui monte de la porte de Bronze à la salle royale de Sangallo, l’escalier royal, est l’œuvre du Bernin, qui l’édifia de 1663 à 1665. Raphaël et ses disciples décorèrent les loges du Bramante qui entourent la cour Saint-Damase. 

Mécènes, les papes de
la Renaissance ont recueilli beaucoup d’œuvres d’art et constitué de précieuses collections de manuscrits. Sixte IV, pape bâtisseur, construisit la bibliothèque Vaticane et érigea au centre de la place Saint-Pierre l’obélisque de Caligula, achevant ainsi de donner au Vatican, pour l’essentiel, l’aspect qui nous est familier. Du XVIIIe siècle à nos jours, peu d’éléments notables s’ajoutent à l’ensemble des constructions vaticanes. Ce sont surtout les musées qui accroissent leurs collections d’œuvres d’art. Dernier en date, le musée d’Art moderne a été inauguré le 23 juin 1973 par Paul VI. Les sept cent quarante peintures, vitraux et sculptures sont l’œuvre de deux cent soixante-dix artistes : Braque, Buffet, Chagall, Dali, Denis, Foujita, Gauguin, Goya, Le Corbusier, Léger, Manessier, Manzù, Matisse, Modigliani, Picasso, Utrillo, Vlaminck… 

En 1964, Paul VI décidait la construction d’une vaste salle d’audiences, derrière le palais du Saint-Office, à gauche de la colonnade du Bernin. L’architecte italien Nervi en fut le réalisateur. De forme trapézoïdale, en ciment recouvert de travertin, résolument moderne, le bâtiment, d’une parfaite sobriété, s’insère entre l’hospice Sainte-Marthe, le Teutonique et le Saint-Office, et peut accueillir sept mille personnes assises ou quatorze mille debout. Inaugurée le 30 juin 1971 après sept ans de travaux, la nouvelle salle est à cheval sur
la Cité du Vatican et sur le territoire italien, où elle bénéficie du privilège de l’exterritorialité. 

Enfin, à l’intérieur du palais Apostolique, au voisinage de l’appartement pontifical, le pape Jean Paul II a inauguré, le 14 novembre 1999, la chapelle Redemptoris Mater, don des cardinaux pour son jubilé. Cet écrin de mosaïques ruisselantes de beauté est dû aux talents conjugués du Slovène catholique Marko Ivan Rupnil et du Russe orthodoxe Alexander Kornooukhov. Je n’hésite pas à l’appeler
la Sixtine du nouveau millénaire. Le mystère pascal s’y déploie de la voûte aux parois, où la matière transfigurée par le génie de l’artiste porte de l’émerveillement à la prière. Icône de pierres vivantes d’un Occident fécondé par l’Orient, cette épiphanie de l’art sacré contemporain nous conduit de l’Incarnation du Verbe de Dieu à son Ascension et à
la Pentecôte de l’Esprit vers
la Jérusalem céleste. Au centre
la Mère de Dieu, assise sur son trône de gloire avec Jésus entre ses bras, est entourée de douze triades de saintes et de saints d’Orient et d’Occident. Édith Stein voisine avec Thérèse de Lisieux et le trappiste Christian de Chergé avec le théologien orthodoxe Pavel Florensky, figures de notre humanité transfigurée, réunifiée par l’Amour du Christ Rédempteur. 

 

Paul Poupard 

Mars 2002 

  

je mets aujourd’hui tout le livre de Rut…

6 février, 2007

que se trouve entre les livres historiques de l’Ancien Testament, je l’ai lu comme un livre superbe, plein d’amour et amour vrai, il y aurait quelque chose à interpréter, pour l’instant je vous mets un bref commente initial et le teste, que n’est trop long, ensuite regarderai sur les sites des juif parce que pour les hébreu il un est teste important, mais faut sentir leur voix ; il est vraiment un des livres plus beaux de
la Bible ; pour ce Blog, parce que je suis en train de chercher les choses belles, mais trouver entre celles-ci un fil logique est difficile, le fil logique reste l’expérience de ma vie avec Dieu, ce Blog, en fond, est un peu ce qui de ma vie est la partie plus belle et, en conséquence, Dieu, et une de don plus grand de Dieu pour moi est Papa Benoît :  beau, humble et sage;

bref commentair : 

Pour ce que but fut écrit ce délicieux livret avec un brisé de vie familiale fondée sur la fidélité et sur la mutuelle dévouement, avec traits de sobre grandeur et avec la description des personnages – Noemi, Booz, Rut – en forme précise et vive, pleine de sympathie ? Une page d’histoire juive écrite d’un grand maître ou bien une nouvelle ? L’hypothèse d’une pure nouvelle apparaît aprioristique : Rut se nous présente comme personnage réel ; on ne comprend pas comme un écrivain aurait pu présenter comme historique l’accouchement de sa fantaisie et vouloir auto convaincre son compatriote – dans la période xénophobe dans lequel il écrivit – que dans les veines de leur roi plus célèbre et admiré glissait du sang étranger,

Texte

Ruth. Chapitre 1. 1 Du temps des juges, il y eut une famine dans le pays. Un homme de Bethléhem de Juda partit, avec sa femme et ses deux fils, pour faire un séjour dans le pays de Moab.
2 Le nom de cet homme était Élimélec, celui de sa femme Naomi, et ses deux fils s’appelaient Machlon et Kiljon; ils étaient Éphratiens, de Bethléhem de Juda. Arrivés au pays de Moab, ils y fixèrent leur demeure.
3 Élimélec, mari de Naomi, mourut, et elle resta avec ses deux fils.
4 Ils prirent des femmes Moabites, dont l’une se nommait Orpa, et l’autre Ruth, et ils habitèrent là environ dix ans.
5 Machlon et Kiljon moururent aussi tous les deux, et Naomi resta privée de ses deux fils et de son mari.
6 Puis elle se leva, elle et ses belles-filles, afin de quitter le pays de Moab, car elle apprit au pays de Moab que l’Éternel avait visité son peuple et lui avait donné du pain.
7 Elle sortit du lieu qu’elle habitait, accompagnée de ses deux belles-filles, et elle se mit en route pour retourner dans le pays de Juda.
8 Naomi dit alors à ses deux belles-filles: Allez, retournez chacune à la maison de sa mère! Que l’Éternel use de bonté envers vous, comme vous l’avez fait envers ceux qui sont morts et envers moi!
9 Que l’Éternel vous fasse trouver à chacune du repos dans la maison d’un mari! Et elle les baisa. Elles élevèrent la voix, et pleurèrent;
10 et elles lui dirent: Non, nous irons avec toi vers ton peuple.
11 Naomi, dit: Retournez, mes filles! Pourquoi viendriez-vous avec moi? Ai-je encore dans mon sein des fils qui puissent devenir vos maris?
12 Retournez, mes filles, allez! Je suis trop vieille pour me remarier. Et quand je dirais: J’ai de l’espérance; quand cette nuit même je serais avec un mari, et que j’enfanterais des fils,
13 attendriez-vous pour cela qu’ils eussent grandi, refuseriez-vous pour cela de vous marier? Non, mes filles! car à cause de vous je suis dans une grande affliction de ce que la main de l’Éternel s’est étendue contre moi.
14 Et elles élevèrent la voix, et pleurèrent encore. Orpa baisa sa belle-mère, mais Ruth s’attacha à elle.
15 Naomi dit à Ruth: Voici, ta belle-soeur est retournée vers son peuple et vers ses dieux; retourne, comme ta belle-soeur.
16 Ruth répondit: Ne me presse pas de te laisser, de retourner loin de toi! Où tu iras j’irai, où tu demeureras je demeurerai; ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu;
17 où tu mourras je mourrai, et j’y serai enterrée. Que l’Éternel me traite dans toute sa rigueur, si autre chose que la mort vient à me séparer de toi!
18 Naomi, la voyant décidée à aller avec elle, cessa ses instances.
19 Elles firent ensemble le voyage jusqu’à leur arrivée à Bethléhem. Et lorsqu’elles entrèrent dans Bethléhem, toute la ville fut émue à cause d’elles, et les femmes disaient: Est-ce là Naomi?
20 Elle leur dit: Ne m’appelez pas Naomi; appelez-moi Mara, car le Tout-Puissant m’a remplie d’amertume.
21 J’étais dans l’abondance à mon départ, et l’Éternel me ramène les mains vides. Pourquoi m’appelleriez-vous Naomi, après que l’Éternel s’est prononcé contre moi, et que le Tout-Puissant m’a affligée?
22 Ainsi revinrent du pays de Moab Naomi et sa belle-fille, Ruth
la Moabite. Elles arrivèrent à Bethléhem au commencement de la moisson des orges. Ruth. Chapitre 2. 
1 Naomi avait un parent de son mari. C’était un homme puissant et riche, de la famille d’Élimélec, et qui se nommait Boaz.
2 Ruth
la Moabite dit à Naomi: Laisse-moi, je te prie, aller glaner des épis dans le champ de celui aux yeux duquel je trouverai grâce. Elle lui répondit: Va, ma fille.
3 Elle alla glaner dans un champ, derrière les moissonneurs. Et il se trouva par hasard que la pièce de terre appartenait à Boaz, qui était de la famille d’Élimélec.
4 Et voici, Boaz vint de Bethléhem, et il dit aux moissonneurs: Que l’Éternel soit avec vous! Ils lui répondirent: Que l’Éternel te bénisse!
5 Et Boaz dit à son serviteur chargé de surveiller les moissonneurs: A qui est cette jeune femme?
6 Le serviteur chargé de surveiller les moissonneurs répondit: C’est une jeune femme Moabite, qui est revenue avec Naomi du pays de Moab.
7 Elle a dit: Permettez-moi de glaner et de ramasser des épis entre les gerbes, derrière les moissonneurs. Et depuis ce matin qu’elle est venue, elle a été debout jusqu’à présent, et ne s’est reposée qu’un moment dans la maison.
8 Boaz dit à Ruth: Écoute, ma fille, ne va pas glaner dans un autre champ; ne t’éloigne pas d’ici, et reste avec mes servantes.
9 Regarde où l’on moissonne dans le champ, et va après elles. J’ai défendu à mes serviteurs de te toucher. Et quand tu auras soif, tu iras aux vases, et tu boiras de ce que les serviteurs auront puisé.
10 Alors elle tomba sur sa face et se prosterna contre terre, et elle lui dit: Comment ai-je trouvé grâce à tes yeux, pour que tu t’intéresses à moi, à moi qui suis une étrangère? 
11 Boaz lui répondit: On m’a rapporté tout ce que tu as fait pour ta belle-mère depuis la mort de ton mari, et comment tu as quitté ton père et ta mère et le pays de ta naissance, pour aller vers un peuple que tu ne connaissais point auparavant.
12 Que l’Éternel te rende ce que tu as fait, et que ta récompense soit entière de la part de l’Éternel, le Dieu d’Israël, sous les ailes duquel tu es venue te réfugier!
13 Et elle dit: Oh! que je trouve grâce à tes yeux, mon seigneur! Car tu m’as consolée, et tu as parlé au coeur de ta servante. Et pourtant je ne suis pas, moi, comme l’une de tes servantes.
14 Au moment du repas, Boaz dit à Ruth: Approche, mange du pain, et trempe ton morceau dans le vinaigre. Elle s’assit à côté des moissonneurs. On lui donna du grain rôti; elle mangea et se rassasia, et elle garda le reste.
15 Puis elle se leva pour glaner. Boaz donna cet ordre à ses serviteurs: Qu’elle glane aussi entre les gerbes, et ne l’inquiétez pas,
16 et même vous ôterez pour elle des gerbes quelques épis, que vous la laisserez glaner, sans lui faire de reproches.
17 Elle glana dans le champ jusqu’au soir, et elle battit ce qu’elle avait glané. Il y eut environ un épha d’orge.
18 Elle l’emporta et rentra dans la ville, et sa belle-mère vit ce qu’elle avait glané. Elle sortit aussi les restes de son repas, et les lui donna.
19 Sa belle-mère lui dit: Où as-tu glané aujourd’hui, et où as-tu travaillé? Béni soit celui qui s’est intéressé à toi! Et Ruth fit connaître à sa belle-mère chez qui elle avait travaillé: L’homme chez qui j’ai travaillé aujourd’hui, dit-elle, s’appelle Boaz.
20 Naomi dit à sa belle-fille: Qu’il soit béni de l’Éternel, qui se montre miséricordieux pour les vivants comme il le fut pour ceux qui sont morts! Cet homme est notre parent, lui dit encore Naomi, il est de ceux qui ont sur nous droit de rachat.
21 Ruth
la Moabite ajouta: Il m’a dit aussi: Reste avec mes serviteurs, jusqu’à ce qu’ils aient achevé toute ma moisson.
22 Et Naomi dit à Ruth, sa belle-fille: Il est bon, ma fille, que tu sortes avec ses servantes, et qu’on ne te rencontre pas dans un autre champ.
23 Elle resta donc avec les servantes de Boaz, pour glaner, jusqu’à la fin de la moisson des orges et de la moisson du froment. Et elle demeurait avec sa belle-mère. 

Ruth. Chapitre 3.  1 Naomi, sa belle-mère, lui dit: Ma fille, je voudrais assurer ton repos, afin que tu fusses heureuse.
2 Et maintenant Boaz, avec les servantes duquel tu as été, n’est-il pas notre parent? Voici, il doit vanner cette nuit les orges qui sont dans l’aire.
3 Lave-toi et oins-toi, puis remets tes habits, et descends à l’aire. Tu ne te feras pas connaître à lui, jusqu’à ce qu’il ait achevé de manger et de boire.
4 Et quand il ira se coucher, observe le lieu où il se couche. Ensuite va, découvre ses pieds, et couche-toi. Il te dira lui-même ce que tu as à faire.
5 Elle lui répondit: Je ferai tout ce que tu as dit.
6 Elle descendit à l’aire, et fit tout ce qu’avait ordonné sa belle-mère.
7 Boaz mangea et but, et son coeur était joyeux. Il alla se coucher à l’extrémité d’un tas de gerbes. Ruth vint alors tout doucement, découvrit ses pieds, et se coucha.
8 Au milieu de la nuit, cet homme eut une frayeur; il se pencha, et voici, une femme était couchée à ses pieds.
9 Il dit: Qui es-tu? Elle répondit: Je suis Ruth, ta servante; étends ton aile sur ta servante, car tu as droit de rachat.
10 Et il dit: Sois bénie de l’Éternel, ma fille! Ce dernier trait témoigne encore plus en ta faveur que le premier, car tu n’as pas recherché des jeunes gens, pauvres ou riches.
11 Maintenant, ma fille, ne crains point; je ferai pour toi tout ce que tu diras; car toute la porte de mon peuple sait que tu es une femme vertueuse.
12 Il est bien vrai que j’ai droit de rachat, mais il en existe un autre plus proche que moi.
13 Passe ici la nuit. Et demain, s’il veut user envers toi du droit de rachat, à la bonne heure, qu’il le fasse; mais s’il ne lui plaît pas d’en user envers toi, j’en userai, moi, l’Éternel est vivant! Reste couchée jusqu’au matin.
14 Elle resta couchée à ses pieds jusqu’au matin, et elle se leva avant qu’on pût se reconnaître l’un l’autre. Boaz dit: Qu’on ne sache pas qu’une femme est entrée dans l’aire.
15 Et il ajouta: Donne le manteau qui est sur toi, et tiens-le. Elle le tint, et il mesura six mesures d’orge, qu’il chargea sur elle. Puis il rentra dans la ville.
16 Ruth revint auprès de sa belle-mère, et Naomi dit: Est-ce toi, ma fille? Ruth lui raconta tout ce que cet homme avait fait pour elle.
17 Elle dit: Il m’a donné ces six mesures d’orge, en disant: Tu ne retourneras pas à vide vers ta belle-mère.
18 Et Naomi dit: Sois tranquille, ma fille, jusqu’à ce que tu saches comment finira la chose, car cet homme ne se donnera point de repos qu ‘il n’ait terminé cette affaire aujourd’hui. 
 Ruth. Chapitre 4.  1 Boaz monta à la porte, et s’y arrêta. Or voici, celui qui avait droit de rachat, et dont Boaz avait parlé, vint à passer. Boaz lui dit: Approche, reste ici, toi un tel. Et il s’approcha, et s’arrêta.
2 Boaz prit alors dix hommes parmi les anciens de la ville, et il dit: Asseyez-vous ici. Et ils s’assirent.
3 Puis il dit à celui qui avait le droit de rachat: Naomi, revenue du pays de Moab, a vendu la pièce de terre qui appartenait à notre frère Élimélec.
4 J’ai cru devoir t’en informer, et te dire: Acquiers-la, en présence des habitants et en présence des anciens de mon peuple. Si tu veux racheter, rachète; mais si tu ne veux pas, déclare-le-moi, afin que je le sache. Car il n’y a personne avant toi qui ait le droit de rachat, et je l’ai après toi. Et il répondit: je rachèterai.
5 Boaz dit: Le jour où tu acquerras le champ de la main de Naomi, tu l’acquerras en même temps de Ruth
la Moabite, femme du défunt, pour relever le nom du défunt dans son héritage.
6 Et celui qui avait le droit de rachat répondit: Je ne puis pas racheter pour mon compte, crainte de détruire mon héritage; prends pour toi mon droit de rachat, car je ne puis pas racheter.
7 Autrefois en Israël, pour valider une affaire quelconque relative à un rachat ou à un échange, l’un ôtait son soulier et le donnait à l’autre: cela servait de témoignage en Israël.
8 Celui qui avait le droit de rachat dit donc à Boaz: Acquiers pour ton compte! Et il ôta son soulier.
9 Alors Boaz dit aux anciens et à tout le peuple: Vous êtes témoins aujourd’hui que j’ai acquis de la main de Naomi tout ce qui appartenait à Élimélec, à Kiljon et à Machlon,
10 et que je me suis également acquis pour femme Ruth
la Moabite, femme de Machlon, pour relever le nom du défunt dans son héritage, et afin que le nom du défunt ne soit point retranché d’entre ses frères et de la porte de son lieu. Vous en êtes témoins aujourd’hui!
11 Tout le peuple qui était à la porte et les anciens dirent: Nous en sommes témoins! Que l’Éternel rende la femme qui entre dans ta maison semblable à Rachel et à Léa, qui toutes les deux ont bâti la maison d’Israël! Manifeste ta force dans Éphrata, et fais-toi un nom dans Bethléhem!
12 Puisse la postérité que l’Éternel te donnera par cette jeune femme rendre ta maison semblable à la maison de Pérets, qui fut enfanté à Juda par Tamar!
13 Boaz prit Ruth, qui devint sa femme, et il alla vers elle. L’Éternel permit à Ruth de concevoir, et elle enfanta un fils.
14 Les femmes dirent à Naomi: Béni soit l’Éternel, qui ne t’a point laissé manquer aujourd’hui d’un homme ayant droit de rachat, et dont le nom sera célébré en Israël!
15 Cet enfant restaurera ton âme, et sera le soutien de ta vieillesse; car ta belle-fille, qui t’aime, l’a enfanté, elle qui vaut mieux pour toi que sept fils.
16 Naomi prit l’enfant et le mit sur son sein, et elle fut sa garde.
17 Les voisines lui donnèrent un nom, en disant: Un fils est né à Naomi! Et elles l’appelèrent Obed. Ce fut le père d’Isaï père de David.
18 Voici la postérité de Pérets. Pérets engendra Hetsron;
19 Hetsron engendra Ram; Ram engendra Amminadab;
20 Amminadab engendra Nachschon; Nachschon engendra Salmon;
21 Salmon engendra Boaz; Boaz engendra Obed;
22 Obed engendra Isaï; et Isaï engendra David. 

Le livre du Job

4 février, 2007

Je vous présente le livre du Job, vous trouvez ce livre dans
la Bible sous 
Le livre poétiques et sapientiaux (BJ) 
J’ai trouvé une commentaire a ce livre, il est une de le plus important de
la Bible, peut être parce que il parle de le motif du mal dans le monde, je lis ce texte antique et le trouve très actuel parce que Job, le protagoniste, demande a Dieu le pourquoi du mal, mais Dieu réponde seulement a la fin du touts le discours et, il semble, que ne réponde pas, mais il est que – à nous – la demande du mal dans le monde  reste de difficile réponse ; nous, comme dit Dieu a Job, ne pouvons pas comprendre tout, il est – tout – dans le main de Dieu ; nous savon, comme chrétien, que Jésus est venu dans le monde et a souffrir
la Croix, et que, aussi que nous ne comprenons pas beaucoup de foi le motif du mal, c’est bon de demandé a Dieu l’aide, et de regardé à
la Croix, mais ce livre parle de la souffrance d’un Juste, il est que Jésus nous demande de le suivre et d’embrassé
la Croix, mais demandé la ragions du souffrance, du mal, de tout ce que nous voyons dans ce monde, c’est bon le demandé, mais pas de exiger une réponse que se trouve au-delà de notre compréhension, c’est comme considérer Dieu pas Dieu et nous n’avons pas personne que vraiment peux nous aidé, 
Je ne peux pas mettre tout le texte, je mets seulement le début du discours, aussi le « Résumé du livre de Job », vous trouverai tout l’exégèse à le site :  

http://biblio.domuni.org/articlesbible/job/index.htm « Résumé du livre de Job

Le prologue (chap 1 et 2) : Le texte en prose présente les protagonistes du drame. Il ne pose pas de difficulté à un lecteur attentif ; le texte souligne la perfection de Job et à la responsabilité de Dieu dans la conduite des événements.

Le premier cycle de discours commence par un longue plainte de Job (chap. 3). Il maudit la nuit de sa conception et le jour de sa naissance (v. 2-10) ; ensuite il aspire au néant et au repos de l’absence (v. 11-19) ; enfin, il parle de la souffrance de tous les hommes soumis à l’épreuve (v. 20-28).

Eliphaz de Téman lui répond en défendant le dogme de la justice rétributive (chap. 4, v. 1-11) qui explique l’énigme de la souffrance : les méchants sont punis. Au chap. 5, il reproche à Job son manque de confiance en la justice de Dieu (v. 1-7) et l’invite à prier (v. 8-17) pour obtenir la guérison (v. 18-27).

Job reprend sa plainte ; il décrit le poids de l’angoisse qui l’accable (chap. 6, v. 1-7) et redit son désir de disparaître pour ne plus souffrir (v. 8-14) ; il relève l’absence de soutien de la part des amis (v. 15-21) et les appelle à une relation vraie (v. 22-30). Au chap. 7, Job relève la misère qui fait partie de la condition humaine désespérée et s’adresse à Dieu pour lui reprocher de le persécuter (v. 1-21).

Bildad de Chouah lui répond que Dieu est juste et que la misère de l’homme est la conséquence du péché (chap. 8).

Job reprend sa plainte en accusant Dieu d’avoir une conduite arbitraire qui est justifiée par sa toute-puissance (chap. 9, v. 1-13). Il souligne la situation de l’homme qui ne peut entrer en procès avec Dieu, car il a pour lui la raison du plus fort (v. 14-33). Job s’adresse alors directement à Dieu lui reprochant de ne pas avoir égard à la condition humaine ; il accuse Dieu de le persécuter en reprenant les images par lesquelles les prophètes disaient l’action de Dieu punissant l’impiété (chap. 10, v.1-17), avant de souhaiter disparaître.

Sophar de Naamat lui rétorque que la situation de Job est liée à son péché et que son ignorance rend injuste sa protestation (chap. 11) v. 1-12). Il invite Job à la conversion (v. 13-20). Job reprend la parole (chap. 12) pour récuser la théologie de la rétribution développée par ses amis (v. 1-10) ; il remet en cause la théologie de l’histoire, qui veut que Dieu agisse en tout avec sagesse et miséricorde, pour relever l’absurde de la conduite de Dieu (v. 11-25). Job prend à partie ses amis (chap. 13) leur reprochant d’être de mauvais avocats de Dieu (v. 1-13). Il décide de procéder en justice contre Dieu-même (v. 13-19) et s’adresse à Dieu, lui demandant pourquoi il le traite ainsi (v. 20-26). Au chap. 14, Job parle au nom de l’humanité (v. 1-14) dont il dit la terrible condition ; il relève l’irrévocabilité de la mort (v. 13-22).

Eliphaz de Téman reprend la parole pour accuser Job d’être prétentieux (chap. 15, v. 1-16) et l’invite à entrer dans la tradition des sages qui ont dit le bonheur illusoire du méchant et sa punition prochaine (v. 17-35). Job lui répond que ce discours est trop connu et qu’il parle au nom de sa souffrance (chap. 16, v. 1-10) ; il relève que Dieu est injuste à son égard (v. 11-17) et appelle à la justice (v. 18-22). Au plus extrême de sa peine, il en appelle à Dieu contre Dieu (chap. 17, v. 1-10) et dit son désespoir (v. 11-16).

Bildad de Chouah prend la parole et redit que le méchant seul périt (chap. 18, v. 1-21). Job répond (chap. 19) que Dieu est en cause (v. 1-12) qui le traite comme un ennemi. Ses amis aussi le persécutent (v. 13-22). Il en appelle une fois encore à Dieu contre Dieu (v. 23-29) pour dire une espérance insensée : sa guérison et sa justification.

Sophar de Naamat (chap. 20) reprend le thème du châtiment mérité par le pécheur (v. 1-29). Job (chap. 21) lui répond que ce tableau ne correspond pas à la réalité, car les méchants sont prospères tandis que les justes sont persécutés (v. 1-34).

Eliphaz de Téman accuse Job de fautes d’ordre social : étant riche, il n’a pas pu ne pas commettre des injustices (chap. 22, v. 1-20) et l’appelle au repentir (v. 21-30).

Job répond par une lamentation où il se plaint du silence du Dieu inaccessible (v. 1-7) qui se cache (v. 8-9) et lui fait peur (v. 13-17). Job élargit la plainte à la situation des victimes de l’arrogance des riches et des méchants (chap. 24, v. 1-25).

Bildad de Chouah développe le thème du péché originel : personne n’est pur devant Dieu (v. 1-6) et le thème de la toute-puissance de Dieu dans la création (chap. 26).

Job continue son propos en affirmant son innocence (chap. 27, v. 1-5) ; il confirme son attitude de demande de justice et souligne le paradoxe de la situation de l’humanité (v. 13-23). La plainte de Job laisse place à un développement sur la sagesse qui est inaccessible à l’homme (chap. 28) et que Dieu seul connaît. Job reprend la parole pour évoquer sa grandeur passée (chap. 29, v. 1-20) et sa détresse présente (chap. 30) : les misérables se moquent de lui (v. 1-8) ; il subit l’injure (v. 9-15) ; il est sans force (v. 16-19). Job se plaint encore en s’adressant à Dieu (v. 20-31). Job poursuit en disant une fois encore son innocence (chap. 31) qui est le fruit de l’observation de
la Loi, extérieurement mais aussi intérieurement (v. 1-34) avant de redire son appel à Dieu (v. 35-37).

Intervient alors Elihou rapidement présenté. Il commence par reprocher aux trois sages leur échec à raisonner Job (chap. 32), avant de s’adresser à Job (chap. 33) ; il évoque l’action de Dieu dans la création et par révélation qui apprend que la souffrance est liée au péché et que Dieu s’en sert comme d’une médecine pour guérir l’homme. Il généralise ce propos en s’adressant de nouveau aux trois amis de Job (chap. 34, v. 1-15) puis à Job à qui il expose que Dieu est juste en tout ce qu’il fait. Pour lui, Job est pécheur et doit reconnaître son tort pour être sauvé. Au chap. 35, il invite Job à contempler la majesté de Dieu et justifie son silence par l’orgueil de Job qui demandait des comptes à Dieu. (v. 1-16). Il se fait l’avocat de Dieu, chap. 36) et maintient que Job a contesté Dieu et donc qu’il doit se repentir (v. 1-21). Il élargit le propos par un hymne au créateur (v. 22-33) qui se poursuit au chapitre suivant.

Dieu répond enfin dans un premier discours (chap. 38 et 39). Il interroge Job pour lui faire sentir sa faiblesse devant la toute-puissance à l’oeuvre dans la création. Job s’incline (chap. 40 v. 1-5). Un deuxième discours reprend la même apologie de la puissance de Dieu à partir de la description des monstres mystérieux : Béhémot, Léviathan ( chap. 40 et 41). Job répond en confessant la tout puissance de Dieu L’épilogue montre comment Dieu restaure Job dans son bonheur et récuse ses amis. Job doit intercéder pour eux. Tout se termine donc très bien. »

Un texte du Pape Benoît du 2005

4 février, 2007

j’ai choisi ce texte pour approfondir un discours sur la vie humaine même si le texte est de 2005 c’est le Pape qui parle et, comme toujours il rifà à la dignité de l’homme créée par Dieu en effet chaque discours sur l’homme et sur sa vie doit être imprimé à sa création et rédemption pour oeuvre de Dieu, ra beaucoup de raisonnements il reste un fondement que notre vie notre coeur, aussi quand nous ne le voulons pas, tentes vers Dieu;du site Vatican:

DISCOURS DU PAPE BENOÎT XVI
AUX PARTICIPANTS À
LA XX CONFÉRENCE INTERNATIONALE
SUR LE GÉNOME HUMAIN 
Samedi 19 novembre 2005 
  

Monsieur le Cardinal,
vénérés frères dans l’épiscopat et dans le sacerdoce,
Mesdames et messieurs! 
J’adresse à tous un salut cordial, avec une pensée de gratitude particulière à l’égard du Cardinal Javier Lozano Barragán, pour les aimables paroles de salut qu’il a prononcées au nom des personnes présentes. Je salue de façon particulière les Evêques et les prêtres qui prennent part à cette Conférence, ainsi que les rapporteurs, qui ont assurément offert ces jours-ci une contribution de qualité sur les problèmes soulevés:  leurs réflexions et leurs propositions feront l’objet d’un examen attentif de la part des instances ecclésiales compétentes. 

En me plaçant dans l’optique pastorale propre au Conseil pontifical qui a organisé cette Conférence, je suis heureux de souligner qu’aujourd’hui, en particulier dans le domaine des nouvelles contributions de la science médicale, a été offerte à l’Eglise une possibilité supplémentaire d’accomplir une oeuvre précieuse d’illumination des consciences, pour faire en sorte que chaque nouvelle découverte scientifique puisse servir au bien intégral de la personne, dans le respect constant de la sa dignité. En soulignant l’importance de ce devoir pastoral, je voudrais avant tout prononcer une parole d’encouragement à tous ceux qui sont chargés de le promouvoir. Le monde actuel est caractérisé par un processus de sécularisation qui, à travers des événements culturels et sociaux complexes, a non seulement revendiqué une juste autonomie de la science et de l’organisation sociale, mais a également souvent effacé le lien existant entre les réalités temporelles et leur Créateur, parvenant également à oublier la protection de la dignité transcendante de l’homme et le respect de sa vie elle-même. Aujourd’hui toutefois, cette sécularisation, sous sa forme de sécularisme radical, ne satisfait plus les esprits les plus conscients et attentifs. Cela signifie que des espaces possibles et peut-être nouveaux s’ouvrent en vue d’un dialogue bénéfique avec la société, et non seulement avec les fidèles, en particulier sur des thèmes importants comme ceux liés à la vie.  Cela est possible car parmi les populations de longue tradition chrétienne, les semences d’un humanisme demeurent présentes, qui n’ont pas encore été touchées par les débats de la philosophie nihiliste, des semences qui tendent, en réalité, à se renforcer au fur et à mesure que les défis deviennent plus graves. Le croyant, du reste, sait bien que l’Evangile possède une harmonie intrinsèque avec les valeurs inscrites dans la nature humaine. L’image de Dieu est si profondément ancrée dans l’âme  de  l’homme que la voix de la conscience peut difficilement être totalement réduite au silence. A travers la parabole du semeur, Jésus, dans l’Evangile, nous rappelle qu’il existe toujours un terrain fertile dans lequel la semence s’enracine, germe et porte du fruit. Même les hommes qui ne se reconnaissent plus comme membres de l’Eglise ou qui ont même perdu la lumière de la foi, demeurent quoi qu’il en soit attentifs aux valeurs humaines et aux contributions positives que l’Evangile peut apporter au bien personnel et social. 

Il est facile de s’en rendre compte en particulier en réfléchissant sur ce qui constitue l’objet de votre Conférence:  les hommes de notre temps, rendus encore plus sensibles par les terribles événements qui ont assombri le XX siècle et le début même du nouveau siècle, sont en mesure de bien comprendre la façon dont la dignité de l’homme ne s’identifie pas avec les gènes de son ADN, et ne diminue pas à cause de l’éventuelle présence de différences physiques ou de défauts génétiques. Le principe de « non discrimination », sur la base de facteurs physiques ou génétiques, est profondément entré dans les consciences et il est formellement énoncé dans les Chartes sur les droits de l’homme. Ce principe trouve son fondement le plus authentique dans la dignité inscrite dans chaque homme en vertu du fait d’être créé à l’image et à la ressemblance de Dieu (cf. Gn 1, 26). D’ailleurs, l’analyse sereine des données scientifiques conduit à reconnaître la présence de cette dignité dans toutes les phases de la vie humaine, en commençant par le premier moment de la fécondation. L’Eglise annonce et propose ces vérités non seulement avec l’autorité de l’Evangile, mais également à travers la force qui découle de la raison, et précisément pour cela, elle sent le devoir de faire appel à tous les hommes de bonne volonté, dans la certitude que l’accueil de ces vérités ne peut que bénéficier aux personnes et à la société. En effet, il faut éviter le danger d’une science et d’une technologie qui se prétendraient totalement autonomes à l’égard des principes moraux inscrits dans la nature de l’être humain.  Les Organismes professionnels et les Académies capables d’évaluer les nouveautés dans le domaine scientifique, en particulier dans le domaine de la biomédecine ne manquent pas dans l’Eglise; il existe également des Organismes doctrinaux destinés de façon spécifique à identifier les valeurs morales à préserver et à formuler les normes nécessaires pour leur protection efficace; il existe, enfin, des dicastères pastoraux, tels que le Conseil pontifical pour
la Pastorale des Services de
la Santé, auxquels il revient d’élaborer les méthodes opportunes pour assurer une présence incisive de l’Eglise sur le plan pastoral. Ce troisième moment est précieux non seulement en ce qui concerne une humanisation toujours plus adéquate de la médecine, mais également pour assurer une réponse opportune aux attentes, de la part des personnes, d’une aide spirituelle plus efficace. Il faut donc donner un nouvel élan à la pastorale de la santé. Cela nécessite un renouveau et un approfondissement de la proposition pastorale elle-même, qui tienne compte du volume accru de connaissances diffusées par les médias dans la société et du plus haut niveau d’instruction des personnes auxquelles elles s’adressent. On ne peut négliger le fait que, toujours plus souvent, sur des problèmes complexes et difficiles également au niveau scientifique, non seulement les législateurs mais les citoyens eux-mêmes, sont appelés à exprimer leur point de vue. En l’absence d’une instruction adéquate, et même une formation adéquate des consciences, de fausses valeurs ou des informations trompeuses peuvent facilement prévaloir dans l’orientation de l’opinion publique. 

Adapter la formation des pasteurs et des éducateurs, pour les rendre capables d’assumer leurs responsabilités de façon cohérente avec leur foi, et dans un dialogue respectueux et loyal avec les non-croyants, tel est le devoir incontournable d’une pastorale renouvelée de la santé. En particulier dans le domaine des applications de la génétique, les familles peuvent aujourd’hui manquer d’informations adaptées et rencontrer des difficultés à maintenir l’autonomie morale nécessaire pour demeurer fidèles à leurs choix de vie. C’est pourquoi, dans ce secteur, une formation claire et approfondie des consciences est nécessaire. Les découvertes scientifiques actuelles touchent la vie des familles, les engageant dans des choix imprévus et délicats, qu’il faut affronter avec responsabilité. La pastorale dans le domaine de la santé a donc besoin de conseillers correctement formés et compétents. Cela laisse entrevoir combien la gestion de ce secteur difficile est aujourd’hui complexe et exigeante.  Face à ces exigences accrues de la pastorale, l’Eglise, tout en continuant à avoir confiance dans la lumière de l’Evangile et dans la force de
la Grâce, exhorte les responsables à étudier les méthodes adéquates pour apporter son aide aux personnes, aux familles et à la société, en alliant fidélité et dialogue, approfondissement théologique et capacité  de  médiation. Dans ce but, elle compte en particulier sur la contribution de tous ceux qui, comme vous tous réunis ici pour prendre part à cette Conférence internationale, ont à coeur les valeurs fondamentales sur lesquelles s’appuie la coexistence humaine.  Je  profite  volontiers  de cette circonstance pour exprimer à tous mon appréciation et ma gratitude pour votre contribution dans un secteur si important pour l’avenir de l’humanité. Avec ces sentiments, j’invoque du Seigneur une abondance de lumière pour votre travail et, en signe de témoignage, d’estime et d’affection, je donne à tous ma Bénédiction apostolique. 

  

Le cœur, organe de l’amour

2 février, 2007

du site:

http://www.biblisem.net/meditat/carocoeu.htm

Le cœur, organe de l’amour  par  Max CARON 

DE toutes les facultés de l’âme, c’est celle d’aimer qui, seule, permet à l’homme de réaliser sa vraie grandeur morale. 

La faculté de comprendre nous a été donnée pour rechercher le vrai, le beau, le bien. 

La faculté de vouloir, pour soutenir nos efforts vers l’idéal entrevu et rêvé.  Mais, a dit Bossuet, « toute science – comme aussi toute volonté – qui ne va pas à aimer est une science inutile ». 

Entre le séraphin et l’archange déchu, la différence essentielle n’est ni dans la puissance de l’intelligence ni dans la force de la volonté, elle est dans la faculté d’aimer. Le séraphin est tout amour ; l’archange déchu n’est plus que haine. Interrogé un jour sur sa nature par sainte Thérèse, Satan répondit : « Je suis celui qui ne sait plus que haïr ! »  Or, chez l’homme, l’organe de l’amour, c’est le cœur. Voilà ce qu’a toujours cru, ce que croit et ce que croira l’humanité jusqu’à la fin du monde. 

Les plus grands génies de l’antiquité l’ont pensé, l’ont écrit. Après tant de siècles écoulés, nous ne pensons pas, nous ne parlons pas autrement.  Un poète a fait ce vers sublime : 

            Ah ! frappe-toi le cœur, c’est là qu’est le génie.  Un puissant observateur a dit, en nos jours : « Toutes les grandes pensées viennent du cœur. » 

Dieu lui-même ne nous dit-il pas : « Mon fils, donne-moi ton cœur ? » Il sait mieux que tout autre encore que celui qui donne son cœur se donne tout entier.  C’est surtout le christianisme qui a mis le cœur humain en valeur, comme organe de l’amour. 

Le paganisme ayant laissé tomber l’âme dans la boue des sens, l’homme ne savait plus s’élever à l’amour pur, à l’amour chaste. Le christianisme paraît ; avec lui l’âme ressuscite, et le véritable amour renaît en notre monde.  Voyez Marie-Madeleine. Avant sa rencontre avec Jésus, elle ne connaît que les instincts de la courtisane ; mais une fois qu’elle a brisé aux pieds du Sauveur l’albâtre de ses parfums criminels, quel noble amour entre dans son cœur ! 

Cette femme est bien la personnification de l’humanité, avec cette différence, cependant, que, pour sa réhabilitation, un seul instant avait suffi, tandis que, pour la réhabilitation de l’humanité, il faudra des siècles et des siècles.  Les premiers âges chrétiens ne connurent guère que la crainte de Dieu. La croix fut leur symbole. D’ailleurs, n’était-ce pas le ciel lui-même qui le leur avait donné par l’apparition du Labarum ? 

Après douze siècles d’Évangile, l’humanité est devenue capable d’un sentiment supérieur à celui de la crainte. Alors, Dieu l’arrête devant le tabernacle :              Du saint Amour, c’est le mystère !
            Ô mon âme, adore et tais-toi.
 

À partir de ce moment, le cœur devient l’emblème de tout ce qui est grand, généreux, sublime.  La chevalerie le fait figurer, sous mille formes, dans ses blasons : il est là comme le signe des plus nobles amours de la terre. 

L’architecture le place au sommet des verrières de nos églises, dans les rosaces de nos cathédrales : il est là comme la manifestation de l’amour que tous ont pour Dieu.  Nos pères allèrent plus loin encore dans la manifestation de ce sentiment. 

Pour eux, le cœur, c’est tout l’homme. Aussi on les voit léguer, par testament, leur cœur à ceux qu’ils ont le plus aimés. C’était leur donner la preuve suprême de l’amour qu’ils avaient eu pour eux et qu’ils voulaient leur garder jusque dans la mort. Ce legs touchant et sublime devint universel. On en a la preuve quand on parcourt nos vieilles cathédrales, nos antiques abbayes.  Voilà ce que pense l’humanité depuis huit mille ans, et ce qu’elle pense de plus en plus à mesure que l’Évangile l’élève et la parfait : ce qu’il y a de meilleur, de plus grand, de plus divin en l’homme, c’est l’amour ; et le foyer, le sanctuaire de l’amour, c’est le cœur. 

Laissons donc de prétendus savants disserter contre le cœur, sous prétexte que leur scalpel n’y a pas trouvé l’amour. A-t-il trouvé davantage la pensée dans le cerveau et la volonté dans le cervelet ?  Dans l’ordre même simplement naturel, est-il rien de plus mystérieux, rien de plus inexpliqué que l’union de l’âme avec le corps ? Inclinons-nous donc religieusement devant le mystère. En donnant, comme il nous le demande, notre cœur à Dieu, c’est le plus beau présent que nous puissions lui faire, le seul digne de nous et le moins indigne de lui. 

     

Max CARON. Paru dans la revue Le Noël du 8 juin 1916. 

La Présentation du Seigneur par Mgr Christian Kratz

1 février, 2007

du site:

http://www.inxl6.org/article1427.php 

Repères > Catéchèses 
La Présentation du Seigneur 

Célébrée dès le IIIe siècle à Jérusalem, la fête de
la Présentation du Seigneur est fixée au 2 février (quarante jours après le 25 décembre) par le calendrier Justinien vers l’an 430. Une catéchèse de Mgr Christian Kratz 
28/01/2004 

Cette fête s’appela d’abord « la fête de
la Rencontre », puis « la saint Syméon ». Plus tard, elle devint la fête de
la Purification avant que le pape Paul VI en 1970 n’en fit une fête du Seigneur en invitant les fidèles à célébrer  »
la Présentation de Jésus au temple ».
Au-delà des différents accents qui ont marqué cette fête dans l’histoire, il est utile de nous demander ce que l’Eglise souhaite nous dire à travers l’événement de
la Présentation que nous rapporte l’évangéliste Luc.
1) Il y a d’abord le rappel qu’en Jésus, Dieu est entré « physiquement » dans l’aventure humaine. A Noël, l’incroyable s’est produit : le Créateur de l’univers, le Maître des temps et de l’histoire, s’est fait petit enfant, s’est compromis avec l’homme au point d’avoir pris chair, acceptant librement, par amour, de connaître les joies, les peines, les combats de toute existence. Lorsque Marie présente Jésus au temple, elle accomplit l’obligation qui incombe à toute famille juive de rendre grâce et d’offrir le fils premier-né à l’Auteur de la vie. Jésus est bien d’une famille, d’une époque, d’une religion; il s’est fait notre compagnon de route pour toujours …2) Il y a ensuite l’affirmation, par la bouche du vieillard Syméon, que Jésus est « la lumière des nations ». Né dans un pays situé, membre d’un peuple concret, il n’en est pas moins celui qui doit combler l’espérance de tous les hommes et apporter au monde une Bonne nouvelle qui dépasse tout ce que l’être humain peut imaginer. A travers le destin singulier de Jésus de Nazareth, Dieu met en oeuvre son projet : chercher et sauver ceux qui étaient perdus, donner à tous ceux qui y consentent de devenir ses fils et ses filles , ouvrir chacune et chacun à la vérité d’un amour sans frontière et sans limite.
3) Il y a enfin l’annonce que la mission de Jésus passera par le rejet et la mort. Le mystère pascal est inséparable de celui de l’Incarnation. Si Dieu est venu chez nous, s’il a visité son peuple et scellé en Jésus les épousailles avec l’humanité, c’est pour nous libérer de nous-mêmes, de notre orgueil et de notre désespoir, de notre prétention à nous faire le centre de toute chose, et finalement de la fatalité du mal et de la mort. Dieu s’est invité chez nous pour nous inviter chez Lui ! Dieu a partagé notre vie pour nous faire partager la sienne !

En nous manifestant une proximité inouïe et en triomphant du tombeau, Jésus trace pour l’homme un chemin de lumière et d’espérance. Désormais nous savons et nous croyons que la vie n’est pas une cruelle absurdité, que l’amour n’est pas un rêve impossible, que la vie a vaincu la mort … Nous sommes formidablement aimés, désirés, attendus. Rien ni personne ne pourra jamais éteindre l’espérance qui s’est levée en Jésus; malgré tous les obstacles, toutes les difficultés, l’homme a un avenir : Dieu s’est manifesté pour que, du plus profond de sa liberté humaine, il choisisse de répondre à l’Amour et de désirer
la Vie.
La fête de
la Présentation de Jésus au temple appelle de notre part une triple attitude :
1) Une attitude d’émerveillement.
Pour apprécier à sa juste valeur le don que Dieu nous fait en Jésus, il faut à nouveau nous laisser surprendre par l’incroyable et retrouver cette capacité d’émerveillement que nos richesses, le matérialisme ambiant et la frénésie de consommation ont tendance à émousser. Nous n’aurons jamais fini de comprendre à quel point nous sommes aimés et jusqu’où Dieu est allé pour nous libérer. Le pire réside peut-être dans l’habitude, nous « savons » depuis longtemps, cela ne nous touche plus beaucoup, nous ne consentons plus à laisser vivre notre coeur d’enfant, un coeur aimant, pauvre et disponible qui sait accueillir et se réjouir du cadeau de la vie et de la présence de Dieu donnant sens, profondeur et cohérence à l’existence humaine.
2) Une attitude d’offrande.
Tout ce que nous avons, tout ce que nous sommes, nous l’avons reçu ! Nous n’en sommes pas propriétaires, mais gestionnaires ! Il nous faut le « rendre » à Dieu dans l’action de grâce et la louange, aux autres dans la solidarité et le partage. Le baptême chrétien nous a fait « prêtres », c’est-à-dire hommes et femmes désireux « d’offrir leur vie en sacrifice saint capable de plaire à Dieu. » Parce que Dieu nous a tout donné, il attend une réponse radicale de notre part, il n’attend pas « quelque chose », il nous attend, il nous veut tout entiers au service de l’amour et de la vie.
3) Une attitude d’espérance.
Malgré toutes les incertitudes et toutes les épreuves qui affectent notre existence humaine, nous savons que notre vie a un sens, une signification et une direction. Nous venons de l’Amour, nous marchons vers un formidable rendez-vous d’amour et nous sommes sur terre pour apprendre à aimer. Cette espérance-là, nous en vivons et nous en témoignons en paroles et en actes car déjà nous voyons apparaître dans la grisaille des jours « les cieux nouveaux et la terre nouvelle » où l’Amour sera définitivement vainqueur. 

Mgr Christian Kratz est évêque auxiliaire de Strasbourg 

1 février, 2007

Du site « AsiaNews » (traduction)

VATICAN 

Papa :Le dialogue entre des hébreux, des chrétiens et musulmans « nécessité vitale » de notre temps. Bénit XVI souligne l’exigence que les hommes des religions monothéistes affrontent avec la raison le mystère de Dieu.  Il sert « dialogue vrai, respectueux des différences, courageux, patient et persévérant , qu’il trouve sa force dans la prière ». 

Ville du Vatican (AsiaNews) – Le dialogue interreligieuse et interculturel aujourd’hui « n’est pas une option, mais une nécessité vitale de notre temps » et pour le porter en avant juifs, chrétiens et musulmans ils sont appelés à un « travail de la raison », pour scruter le mystère de Dieu et en offrir aux résultats à tous les hommes de notre temps. En recevant aujourd’hui les délégués du « Foundation for Interreligious and Intercultural Research and Dialogue », dont il même est un des fondateurs, Benoît XVI est tourné à souligner l’exigence que les hommes des religions monothéistes affrontent avec la raison le mystère de Dieu aux membres de la délégation, guidée du prince Hassan de Jordanie, le Pape a souligné l’importance du premier projette porté à accomplissement de
la Fondation : la publication en langue originale et en ordre chronologiques des trois livres sacrés des religions monothéistes, « à offrir une contribution spécifique et positive à le dialogue entre les cultures et entre les religions », Benoît XVI, il s’est ensuite rappelé de que le balai de
la Fondation est « chercher le message plus essentiel et plus authentifie que les trois religions peuvent tourner le monde du XXI siècle », pour donner une forte impulsion à dialogue interreligieuse et interculturel, à travers la recherche commune et à travers la messe en lumière et la diffusion de ce qui, dans les respectifs patrimoines spirituels, contribue à renforcer les liens fraternelle entre les communautés de croyants « . « Nous sommes invités – il a poursuivi – à nous engager dans un travail de la raison, pour lequel, avec vous, je formule tous mes votes, pour scruter le mystère de Dieu à la lumière de nos traditions religieuses et de nos respectives sagesses, pour en discerner les valeurs aptes à éclairer les hommes et les femmes de tous les peuples, quelle qui soient à eux culture et leur religion ». Le Pape a ensuite souligné que « le dialogue est aujourd’hui plus nécessaire que jamais : je dialogue vrai, respectueux des différences, courageux, patient et persévérant, qu’il trouve sa force dans la prière et que il se nourrit de l’espoir qui est dans tous qui croient en Dieu et confient dans Lui « . 

aujourd’hui San Giovanni Bosco

31 janvier, 2007

Saint Jean Bosco (1815-1888)

du site:

http://www.mariedenazareth.com/2398.1.html

 

Dès sa plus tendre enfance, Jean Bosco apprit de sa mère (veuve) à aimer, à prier la Vierge Marie, à avoir souvent recours à elle. A l’âge de 9 ans, Marie lui indiquera la route à suivre. Sous la forme d’un « songe », comme cela lui arrivera plusieurs fois dans sa vie.

« Je suis celle que ta maman t’a appris à prier trois fois par jour »

Il le raconte lui-même : « Je me trouvais au milieu d’une troupe d’enfants qui se battaient, juraient, s’injuriaient. Aussitôt je voulus les en empêcher en usant de la force de mes poings. Je vis alors venir à moi une belle Dame qui m’a dit : « Ce n’est pas ainsi que tu y arriveras, mais par la douceur ». Tout à coup ce fut une bande de bêtes sauvages de toutes sortes. A la vue de la Dame, ils se transformèrent tous en brebis dociles. Je lui demandai alors qui elle était et elle me répondit : « Je suis celle que ta maman t’a appris à prier trois fois par jour ». Elle me montra son fils et me dit qu’il m’aiderait ». Tel est ce songe, que l’on a appelé le « songe des 9 ans » et dans lequel Jean Bosco a compris, au fil des ans, qu’il lui indiquait clairement sa mission. On peut remarquer la place primordiale de Marie. Et cette mission : s’occuper des jeunes pauvres et abandonnés.

Le 8 décembre 1841…

Don Bosco s’apprête à célébrer la messe dans une église de Turin. Il fait froid. La porte de la sacristie est ouverte. Un jeune d’une quinzaine d’années entre pour être au chaud. Le sacristain apprenant qu’il ne sait pas servir la messe, le chasse à coup de plumeau. Et Don Bosco de lui dire : « Rappelez-le, c’est mon ami ». Un dialogue bref s’engage alors. Don Bosco apprend que, venu de la campagne pour trouver du travail ce jeune est orphelin, ne sait ni lire ni écrire, ne sait pas grand-chose de la religion. Alors Don Bosco lui demande : « Tu sais au moins siffler ? Jouer ? » La glace est rompue. « Et si, moi, je te faisais le catéchisme, tu voudrais ? » Réponse positive, bien sûr… Don Bosco célèbre la messe à laquelle assiste le garçon. Ensuite, c’est la première leçon de catéchisme. Don Bosco, conscient que quelque chose de grand commençait, récite de tout son cœur un « Je vous salue » et confie la suite à Marie. C’était un 8 décembre, fête de Marie Immaculée, et Don Bosco a affirmé qu’il n’avait jamais prié l’Ave Maria avec autant de ferveur. « Vous serez leur mère » La semaine suivant ce 8 décembre, notre jeune revient. Comme il l’avait promis à Don Bosco, il est accompagné de quelques dizaines d’autres, dans le même cas que lui. Au bout d’un certain temps, ils sont plusieurs centaines. Après pas mal de difficultés et de déboires, Don Bosco trouve à louer une sorte de hangar, que les jeunes eux-mêmes aménagent, car la plupart son apprentis ou ouvriers du bâtiment. Ce sera le premier « internat ». Pour s’occuper du linge, de la nourriture, du jardinage, il fait venir sa maman, depuis la campagne piémontaise. Après avoir fait le tour de la maison, elle dit à son fils : « Mais ça manque de tout ici ». A quoi le fils répond, en montrant une image de Marie accrochée au mur : « Mais elle est là, elle ! ». Au bout de quelques temps, « maman Marguerite » meurt. Don Bosco se tourne vers Marie et dit : « Désormais, c’est vous qui serez la maman de ces jeunes et qui veillerez sur eux ». Terre de Feu et Patagonie… 

Ayant établi des œuvres en dehors d’Italie déjà (France, Espagne, Belgique…), don Bosco songe à envoyer des Salésiens en mission au loin, dans des terres encore païennes. Or, une nuit, la Vierge montre à Don Bosco, dans un songe, des contrées où la foi chrétienne n’avait pas encore pénétré : Patagonie et Terre de Feu, à l’extrême sud de l’Amérique du Sud. Et Don Bosco vit ces pays avec une telle précision que, quelques années après, de passage à Lyon, il peut faire une conférence sur ces régions à des membres d’une académie de géographie qui en furent stupéfaits… car il n’y était jamais allé ! Les Salésiens furent ainsi les premiers à christianiser cette partie du monde.

La Navarre

Un songe encore, où la Sainte Vierge joue le premier rôle. En 1878, une nuit, elle montre à Don Bosco une petite œuvre comprenant deux petits bâtiments où travaillent quelques dizaines d’orphelins qui apprennent les métiers de la terre et de la vigne. Cette œuvre marche vaille que vaille sous la conduite d’un prêtre du diocèse de Fréjus Toulon. Et Don Bosco voit s’organiser la maison avec toujours plus de jeunes. Il en sort même des Salésiens… (Il faut dire que pendant 30 ans de 1929 à 1959, la Navarre servit de noviciat pour la province de Lyon)… Moins de 3 jours après, l’évêque de Fréjus-Toulon écrit à Don Bosco pour lui demander de venir prendre la maison… Evidemment, il accepta sans hésitation.

« La Vierge Marie : c’est elle qui a tout fait !… »

Ce ne sont là que quelques faits. Il y en a bien d’autres ! Mais ils montrent la confiance de Don Bosco en Marie : comment il s’est laissé guider par elle, combien elle a été son inspiratrice… et comment il a su inculquer à ses jeunes (élèves et religieux) une grande dévotion à la Sainte Vierge, invoquée sous le titre d’ « Auxiliatrice »ou  »Secours des chrétiens ». Tout cela lui a permis de dire, à la fin de sa vie, alors que l’on s’étonnait de toutes ses œuvres :  »La Vierge Marie : c’est elle qui a tout fait !… » …y compris ses nombreux miracles, toujours réalisés par son intermédiaire. Il est le fondateur de la Société de Saint François de Sales (Salésiens), approuvée en 1869 et de l’Institut des Filles de Marie Auxiliatrice (salésiennes). Sa fête : le 31 janvier.aujourd'hui San Giovanni Bosco dans Approfondissement clear
giovannibosco dans Pape Benoit

San Giovanni Bosco, image du site:

http://www.enrosadira.it/santi/g/giovannibosco.htm

je suis en train de relire dans ces jours le livre de Papa Benoît « Dieu nous est proche »,

30 janvier, 2007

je suis en train de relire dans ces jours le livre de Papa Benoît « Dieu nous est proche », je l’avais lu en italien et maintenant je le relis en français, en réalité – comme il est arrivé pour l’encyclique « Deus Caritas est » qui semblait au debout thème connu – ainsi même pour ce livre, soit titre, soit le sous-titre : « L’eucharistie au cœur de l’Église » ils apparaissent comme thèmes connus et bien emmagasine, je fais l’expérience que rien du mot de Dieu est définitivement connu, il y a toujours quelque chose ultérieur d’apprendre ; ainsi le premier capitule qu’il parle de l’annonce à Marie et de l’incarnation du Seigneur, nous l’avons écoutée, et pour de plus de peu, est vrai cependant que le Mot de Dieu est toujours nouveau, ainsi comme il est toujours nouveau qui Dieu est avec nous, titre du premier capitule : « Dieu avec nous et parmi nous », que Il s’est incarnées, qu’il se fait homme, que a demandé la permission à une femme, n’est pas jamais escomptées, mais est toujours nouvelle, comme peut être toujours nouvelles les nôtre « oui » à Dieu ;  je vous copie seulement un bref pas ce qui est, dans un certain sens, resté à moi pour moi, l’exigence toujours d’un nouveau « oui » à Dieu, plus humble, plus complet de moi même, de ma vie, plus consciente que ce qui Dieu fait même avec moi, c’est-à-dire qu’il me demande le consentement pour venir de moi, pas me force, mais au même temps il m’est toujours à côté et, comme je l’appelle, vient, même sans tant de mots, comme les personnes qu’elles aiment vraiment ; page 15 de le livre français du 2001 : 

 « Un autre point de l’Annonciation lucanienne me paraît important pour notre propos. Dieu demande le oui de l’être humain. Il ne dispose pas de l’homme avec son pouvoir. Dans la créature humaine, il a crée un vis-à-vis libre et il a besoin de la liberté de cette créature pour instaurer sa royauté qui n’est pas fondée sur son pouvoir extérieur, mais sur une liberté humaine : Dan un de ses sermons, Bernard de Clairvaux a décrit de façon dramatique cette attente de Dieu et de l’humanité : L’ange attend ta réponse :

  Voici que « le Désiré de toutes le nation » «  est dehors et frappe à la porte ». Oh ! si, tandis que tu tarde, il allait s’en s’allé […] Lève-toi, cous, ouvre-lui ! Lève-toi par ta foi, cours par ta ferveur ouvre-lui par ton engagement ! Sans cette libre adhésion de Marie, Dieu ne peut se faire homme. Certes, ce oui de Marie est entièrement grâce. Le dogme de l’Immaculée Conception de Marie n’à, en fait, qu’un seul sens : montrer que se n’est point un être humain, par ses propres forces, met en marche
la Rédemption, mais que son oui est totalement issu de l’amour divin, qui le précède et le prévient, qui l’a entouré dès avant sa naissance. « Tout est grâce. » Cependant, la grâce n’enlève pas la liberté, mais la crée. Tout le mystère de
la Rédemption est contenu dans cette histoire et se concentre dans la figure de
la Vierge Marie : « Je suis la servante du Seigneur ; qu’il m’advienne selon ta parole » (Lc 1,38) ( Joseph Ratzinger – Pape Benoît XVI) 

Le Saint du Jour Sainte Martine

30 janvier, 2007

du site :

http://www.catholique.org/

Les saints: Sainte Martine 

Vierge et Martyre (+ 226)

Sainte Martine naquit à Rome de parents illustres. Son père avait été trois fois consul et s’était distingué par une foi vive et une charité ardente. Après sa mort, Martine vendit ses biens et consacra l’argent à des oeuvres de miséricorde. L’empereur Alexandre régnait et persécutait les chrétiens. Des gens occupés à rechercher les serviteurs de Jésus-Christ trouvèrent sainte Martine en prières dans une église et l’arrêtèrent. Comme elle ne fit aucune difficulté de les suivre, ils crurent avoir fait une conquête ; mais, conduite à l’empereur, elle refusa de sacrifier aux idoles ; celui-ci ne l’en fit pas moins conduire au temple d’Apollon. En y entrant, Martine, s’armant du signe de
la Croix, pria Jésus-Christ, et à l’instant il se fit un effroyable tremblement de terre qui renversa une partie du temple et brisa l’idole. L’empereur, irrité, commanda qu’on frappât la vierge à coups de poings et qu’on l’écorchât avec des ongles de fer ; Martine souffrit avec une telle patience, que les bourreaux, lassés, furent remplacés par d’autres qu’une lumière divine renversa et convertit.

Conduite de nouveau devant l’empereur, Martine refusa pour la seconde fois de sacrifier aux idoles ; Alexandre la fit attacher à quatre pieux et fouetter si cruellement et si longtemps que les bourreaux s’arrêtèrent de fatigue. Martine fut reconduite en prison, et on versa dans ses plaies de l’huile bouillante ; mais des Anges vinrent la fortifier et la consoler. Le lendemain, la vierge fut conduite au temple de Diane que le démon quitta aussitôt avec des hurlements horribles, en même temps la foudre renversait et brûlait une partie du temple avec ses prêtres. L’empereur, effrayé, laissa Martine aux mains du président Justin qui la fit si cruellement déchirer avec des peignes de fer, qu’il la crut morte ; mais s’apercevant qu’il se trompait : « Martine, lui dit-il, ne veux-tu pas sacrifier aux dieux et te préserver des supplices qui te sont préparés ? – J’ai mon Seigneur Jésus-Christ qui me fortifie, et je ne sacrifierai pas à vos démons. » Le président, furieux, commanda de la reconduire en prison.

L’empereur, informé de ce qui s’était passé, ordonna que Martine fût menée dans l’amphithéâtre afin d’y être exposée aux bêtes ; mais un lion, qu’on lâcha pour la dévorer, vint se coucher à ses pieds et lécha ses plaies ; mais comme on le ramenait à son antre, il se jeta sur un conseiller d’Alexandre et le dévora. Ramenée en sa prison, Martine fut encore une fois conduite au temple de Diane, et comme elle refusait toujours de sacrifier, on déchira de nouveau son pauvre corps dont on voyait tous les os. « Martine, lui dit un des bourreaux, reconnais Diane pour déesse, et tu seras délivrée. – Je suis chrétienne et je confesse Jésus-Christ. » Sur ces paroles, on la jeta dans un grand feu préparé à l’avance, mais le vent et la pluie, qui survinrent à l’instant, dispersèrent le bûcher et brûlèrent les spectateurs. On retint
la Sainte trois jours durant dans le temple, après toutefois qu’on lui eût fait couper les cheveux. L’empereur la croyait magicienne et s’imaginait que sa force résidait dans sa chevelure. Elle fut tout ce temps sans rien prendre, chantant continuellement les louanges de Dieu. Ne sachant plus que faire, Alexandre lui fit couper la tête. Le corps de Martine demeura plusieurs jours exposé sur la place publique, défendu par deux aigles qui restèrent jusqu’au moment où un nommé Ritorius put lui donner une honorable sépulture.

Le Saint du Jour Sainte Martine dans Approfondissement

du site:

http://www.santiebeati.it/dettaglio/39150

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