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Octobre : Mois des Anges Gardiens; Fête des saints Anges gardiens

2 octobre, 2009

du site:

http://spiritualite-chretienne.com/anges/ange-gardien/mois01.html

Octobre : Mois des Anges Gardiens; Fête des saints Anges gardiens

Historique de la Fête:

http://spiritualite-chretienne.com/anges/ange-gardien/fete04.html

Octobre est le mois des saints Anges gardiens, esprits bienheureux que Dieu a créés pour sa gloire et son service d’abord, mais aussi pour nous protéger contre les démons, tantôt en éloignant leurs attaques en vertu de la puissance qu’ils ont sur eux, tantôt en répandant dans notre esprit une vive lumière et dans notre cœur l’énergie nécessaire pour découvrir et repousser les ruses infernales des ennemis de notre salut.
Nous devons donc honorer et tendrement aimer les bons Anges, surtout celui que Dieu a commis à notre garde particulière. Ne serait-ce pas nous montrer biens ingrats que de ne pas aimer notre Ange gardien, qui nous témoigne tant d’affection et nous porte un si vif intérêt, qui veille continuellement sur nous et nous préserve de tant de dangers ?
Commentant ce verset du psaume : « Dieu a commandé à ses Anges de prendre soin de vous, pour qu’ils vous gardent dans toutes vos voies… Et ils vous porteront dans leurs mains » saint Bernard adressait à ses religieux ce discours simple mais touchant et bien instructif :
« Dieu a commandé à ses Anges de prendre soin de vous : O condescendance admirable ! ô le grand honneur que nous fait son amour ! Quel est, en effet, Celui qui commande ? à qui, en faveur de qui, et que commande-t-il ? Considérons avec soin et confions religieusement à notre mémoire ce mandat sacré. Qui donc l’a donné, à qui appartiennent les Anges ? des ordres de qui dépendent-ils ? à quelle volonté sont-ils obéissants et fidèles ? C’est à ses Anges que Dieu a ordonné de vous garder, et de vous garder dans toutes vos voies ; et ils n’hésitent pas à vous prendre dans leurs mains, afin que votre pied ne trébuche pas dans la route. C’est donc la majesté souveraine qui a commandé aux Anges, et à ses Anges, eux qui sont si élevés, si souverains, si près de Lui, qui sont les habitants de sa maison et comme les vrais membres de sa famille. Et il les a chargés de vous. Mais qu’êtes-vous donc ? O Seigneur, qu’est-ce que l’homme pour que vous vous souveniez de lui ? et le fils de l’homme pour que vous le comptiez pour quelque chose ? comme si l’homme n’était pas corruption, et le fils de l’homme un ver de terre.
Le psalmiste ajoute : Pour qu’ils vous gardent dans toutes vos voies. Combien cette parole doit produire en vous de respect, vous inspirer de dévotion, vous donner de confiance ! de respect à cause de leur présence, de dévotion à cause de leur bienveillance, de confiance à cause de leur fidélité. Marchez avec précaution comme un homme à qui les Anges sont présents dans toutes ses voies. En quelque lieu écarté ou secret que vous vous trouviez, ayez toujours pour votre Ange un religieux respect. Oseriez-vous bien faire en sa présence ce que vous n’oseriez pas devant moi ? ou douteriez-vous qu’il soit présent parce que vous ne le voyez point ? Mais ils sont là ; ils sont présents ; ils le sont pour vous ; pour vous protéger et pour vous servir.
Et ils vous porteront dans leurs mains. Ils vous garderont dans vos voies ; petit enfant, ils vous conduiront là où le petit enfant peut marcher. Au reste, ils ne permettront pas que vous soyez tenté au-dessus de vos forces ; mais ils vous prendront dans leurs mains pour vous faire franchir les obstacles qui se rencontrent devant vous. Oh ! que celui-là franchit facilement les obstacles, qui est porté dans de telles mains !
Lors donc qu’une grave tentation approche, qu’une affliction vous menace, invoquez votre gardien, votre conducteur, votre aide dans vos besoins et dans l’épreuve. Invoquez-le et dites : « Seigneur, sauvez-nous, nous périssons ! » Ni, il ne dort, ni, il ne sommeille, quoique en certains moments il ne paraisse pas écouter. Il est toujours vigilant, toujours secourable. Et il n’y a de péril pour vous de tomber de ses mains et de vous précipiter, que si vous ignorez, ou si vous oubliez qu’i1 vous soutient. »

Pourrions-nous ne pas rendre amour pour amour à notre bon Ange, et ne pas lui exprimer souvent notre reconnaissance pour les tendres soins qu’il daigne nous prodiguer ?
Nous aimerons et nous honorerons notre saint Ange gardien, si nous respectons sa présence, si noue implorons son assistance et si nous suivons ses inspirations.

Respecter la présence de notre Ange gardien. La majesté des rois de la terre imprime tant de respect qu’en leur seule présence on se tient dans le devoir Or, notre Ange gardien est bien plus noble que le plus grand roi du monde, puisque c’est l’ambassadeur céleste du Roi des rois, du Seigneur des seigneurs. Avec quel respect ne devons-nous donc pas veiller sur notre conduite, pour éviter tout ce qui pourrait blesser ses regards !

Implorer l’assistance de notre Ange gardien. Nous devons nous recommander souvent à notre bon Ange et implorer son assistance, surtout dans les tentations et dans les occasions dangereuses. Il sera notre soutien et notre appui ; il combattra avec nous et pour nous : il nous fera remporter la victoire sur le démon et nos passions.

Suivre les inspirations de notre Ange gardien. Ecoutons toujours ses avis, entretenons-nous dans les sentiments qu’il aura fait naître dans notre cœur : laissons-nous conduire et diriger par lui, en tout et partout. Nous n’aurons ainsi jamais le malheur de nous laisser égarer par des esprits de ténèbres et d’erreur qui cherchent sans cesse à nous faire abandonner les sentiers de la piété et de la sagesse chrétienne.

P. Angély
Extrait de la revue « L’Ange Gardien » n°6 – Octobre 1898

  Fête des saints Anges gardiens

Il nous est doux, chaque année, de voir arriver la fête des saints Anges gardiens, car elle nous donne une occasion toute particulière de dire un mot sur la dignité, les fonctions, le crédit de nos bons Anges, sur les services qu’ils nous rendent et sur nos devoirs envers eux.
C’est en nous pénétrant bien de tout cela, au moins une fois dans l’année, que nous comprendrons mieux ce que nous valons aux yeux de Dieu et combien le ciel est beau, puisque, pour nous y conduire à travers les orages de la vie, Dieu donne à chacun de nous, en la personne de notre Ange gardien, un pilote habile, un défenseur invincible, un ami tendre et fidèle.

Hélas ! que de chrétiens oublient que Dieu les aime au point qu’il leur a donné un Ange, au moment de leur naissance, pour les garder, les préserver de tout mal, les diriger dans les difficultés et les tourments de la vie, les guérir, les sauver !
Oui, Dieu a voulu qu’un Ange soit continuellement à notre service, un Ange de son beau paradis, un Ange pour nous servir de trait d’union entre sa majesté et notre petitesse, pour nous couvrir de ses grandeurs et de sa gloire en ce monde où tout est misérable et vil. Quel honneur divin en notre faveur ! Comme saint Jérôme a raison de s’écrier : « Quelle est donc la dignité des âmes, puisque chacune d’elles reçoit à son entrée dans la vie un Ange chargé par Dieu lui-même de veiller à sa garde ? »
« Nos Anges gardiens, dit saint Bernard, nous aident et nous protègent dans toutes les positions, toutes les circonstances de notre vie. Ils travaillent à notre salut avec une sollicitude active, infatigable, que rien ne peut décourager. Ils le font en nous montrant la voie à suivre, en écartant les obstacles, en combattant avec nous, en nous fortifiant dans les dangers. »
« Ils portent au pied du trône de Dieu, ajoute Bossuet, nos prières, nos bonnes œuvres, nos désirs, nos pensées, et surtout nos larmes, notre repentir, nos souffrances endurées pour l’amour de Dieu avec humilité et patience. »
Enfin, quand la mort arrive, dans ces derniers combats où va se décider notre sort éternel, enseignent les théologiens, ils redoublent de vigilance pour réprimer la fureur des démons, pour ramener dans notre cœur abattu l’esprit de componction, de pénitence et de ferveur.
La mission des Anges gardiens se continue même au delà du tombeau. Ils nous visitent en purgatoire, ils nous consolent, ils nous rendent plus douce l’espérance de jouir bientôt des délices du ciel, ils obtiennent des suffrages en notre faveur, ils négocient auprès de Dieu la grande affaire de notre délivrance.

Quelle récompense est digne de tant de bienfaits, et comment ne pas aimer les bons Anges ? Nous les aimerons et nous reconnaîtrons dignement leurs services si nous contribuons, selon notre pouvoir, à l’accroissement du culte de ces célestes protecteurs, si nous nous efforçons surtout à leur rendre amour pour amour.
Oh ! respectons toujours leurs chastes regards ; ne les forçons point à rougir de notre conduite ou à fuir loin de notre âme, couverte de la lèpre du péché.
Comme la mauvaise odeur chasse les colombes, et la fumée les abeilles, ainsi le péché fait fuir les bons Anges.
Ayons une confiance sans bornes en leur protection, car ils sont puissants, prudents et fidèles. Invoquons-les souvent et suivons leurs saintes inspirations. Ne passons jamais un jour sans réciter pieusement cette petite prière à notre bon Ange : « Ange de Dieu qui êtes mon gardien et à qui j’ai été confié par la Bonté divine, éclairez-moi, défendez-moi, conduisez-moi et dirigez-moi. »

Le souverain Pontife Pie VI (bref du 2 octobre 1795) a accordé à tous les fidèles : I° une indulgence de 100 jours, chaque fois que, de cœur au moins contrit et avec dévotion, ils réciteront cette prière ; 2° une indulgence plénière, en la fête des saints Anges gardiens, à ceux qui l’auront récitée, matin et soir, toute l’année, pourvu que, confessés et communiés, ils visitent en ce jour une église ou un oratoire public et y prient pour le Souverain Pontife ; 3° enfin, une indulgence plénière à l’article de la mort (bref du 11 juin 1796).

Ayons donc à cœur de propager le culte des saints Anges gardiens, et honorons-les par notre piété. Anges de la terre, rivalisons avec les Anges du ciel de zèle et d’amour pour la gloire de Dieu. Alors, quand la mort, déployant sur nous ses ailes funèbres, après une lutte cruelle, aura imprimé le cachet de sa victoire sur notre corps, notre bon Ange gardien lui-même prendra notre âme et la portera dans les cieux, où nous jouirons à jamais, avec lui, avec tous les Anges et les saints, de l’éternelle félicité.

P. Angély
Extrait de la revue « L’Ange Gardien » n°6 – Octobre 1899

PRIERE AU SAINT ARCHANGE MICHEL (orthodoxologie)

30 septembre, 2009

du site:

http://orthodoxologie.blogspot.com/2009/01/saint-pre-justin-popovitch-prire-au.html

PRIERE AU SAINT ARCHANGE MICHEL

Du Père Justin Popovitch

Tu es tout flamme et zèle saint Archistratège Michel* Et pour cela nous te prions * Enflamme nos âmes languissantes du feu de ton zèle* Afin que toujours, avec joie nous servions la conscience éveillée* Notre commun Seigneur* Prenant de tout notre cœur exemple sur toi* Notre frère saint et sans péché* Notre archistratège suprême* Chef de toute l’armée céleste et terrestre du Christ* Le merveilleux Seigneur Christ a constitué une seule Église des anges et des hommes* Afin que nous qui figurons mystiquement les chérubins sur terre* Élevions nos regards vers nos saints et célestes frères* A la tête desquels tu es placé rayonnant et merveilleux Archistratège Michel* Tu as vaincu Satan le tout-mauvais* Et tu l’as précipité depuis le ciel jusques aux tréfonds de l’enfer* Aide-nous aussi toujours* Nous t’en prions Archange tout-puissant* Afin que par ta puissance invincible* Nous vainquions Satan le très-malin* Qui nous attaque et nous tente de tous côtés par le biais d’ hommes sans-Dieu* De pensées impures* Des plaisirs terrestres* De l’ivresse des passions*

Tu es tout entier saint pur et sans péché* Merveilleux Ange Premier de Dieu* Et nous te prions tout saint* Nous te prions tout pur* Nous te prions sans-péché* Apprends-nous jour et nuit comment vivre* Dans la sainteté, la pureté, l’absence de péchés* Et accorde-nous tes forces chérubiques* Afin que nous vivions sur terre véritablement* Et réellement comme les chérubins* Nous qui les figurons ici-bas* Par l’amour incommensurable de Dieu pour les hommes* Ne nous abandonne pas dans la fange vénéneuse* De nos désirs terrestres empreints de l’amour du plaisir* Mais élève-nous vers les hauteurs célestes angéliques* Et rends-nous aptes à vivre saintement et purement à l’instar des anges* Tant que nous vivons corporellement sur terre* Abaisse miséricordieusement ton regard vers nous* Archange invincible* Descends avec compassion jusqu’à nous* Qui sommes endormis dans le péché* Eveille-nous au combat avec le mal* Le péché la mort le diable* Afin que guidés et régénérés par toi* Nous maîtrisions facilement tout péché* Toute passion, toute mort, tout démon* Nous savons Archange Théophore* Que tu as pouvoir sur les esprits impurs* Les maladies, la mort, les péchés* Aussi, emplis nos âmes de ta force céleste* Afin que nous luttions vaillamment* Contre tous les ennemis de notre salut* De notre foi et de notre âme* et que nous les vainquions à l’instar des chérubins*

Invincible Chef des milices célestes* Tu as libéré le ciel de Satan et de ses anges noirs* Purifie aussi nos âmes de tout péché* Car nos péchés ouvrent les portes et les fenêtres de nos âmes* laissant ainsi les forces impures démoniaques y pénétrer* Les souillant et les faisant mourir* Alors qu’elles doivent être pures* Et immortelles comme les anges* Sans ton aide invincible, Archistratège Céleste* Nous devenons facilement asservis aux forces impures* Pour cette raison nous te prions de tout cœur* Joins-nous aux rangs de ton armée invincible* Et combats pour nous* Et devant nous* Nous conduisant et nous guidant* Dans chaque combat pour notre âme* Pour notre salut* Notre éternité* Et nous assurant la victoire sur chaque péché et chaque diable* O très saint Archange* Nous serons désespérément impuissants* Face à la force démoniaque de l’ennemi* Si tu n’accoures pas à notre aide par ta force divine* Avec toi nous remporterons toujours la victoire* Dans toutes les batailles* Pour notre âme notre salut et notre éternité* Mais sans toi nous succomberons désemparés* De défaite en défaite* De péché en péché* D’un enfer à l’autre* C’est pourquoi nous te prions d’être toujours à nos côtés* Et de ne point nous abandonner* En raison de nos péchés et de notre fétidité* Mais fais que par ton amour divin envers nous* nous haïssions le péché* Ainsi que toutes les voluptés du péché* Et que nous emplissions nos âmes* Du parfum des évangéliques vertus* Voilà que nous te remettons notre âme* O très-saint Premier Ange de Dieu* Nous te prions et te supplions* conduis-nous toujours* Dans les voies qui mènent au Royaume Céleste* Afin qu’ensemble avec toi* Nous célébrions éternellement notre Très miséricordieux Sauveur* Le très doux Seigneur Christ* Et Son Père qui aime immensément les hommes* Et Son très bon Esprit Consolateur* Auquel soit la gloire et la louange, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles*
 Amen !

Version française Bernard Le Caro
d’après la
Prière composée par le père Justin Popovitch

de bienheureuse mémoire,

le jour de l’Ascension 1956

au monastère de Tchélié.

29 septembre, les Archanges: Michaël, Gabriel, Raphaël

28 septembre, 2009

sur le site beaucoup de texte à voir… à lire, du site:

http://spiritualite-chretienne.com/anges/ange-gardien/hierar02.html

Les Archanges


Tiré du grec arkhé ( » commandement « ) et aggelos ( » messager « ) dont nous avons fait  » ange « , ce terme signifie  » chef parmi les anges « .
Il n’est fait mention dans les livres canoniques de la Sainte Ecriture que des seuls Raphaël (livre de Tobie), Gabriel (Daniel 8,1-26 et 9,21-27, Jérémie 25,12 et 29,10, et N.T. en Luc 1,11-38) et Michaël (Daniel 10,13 et 12,1-3, N.T. Jude 9, et Apocalypse 12,7-9).
La tradition judéo-chrétienne place ces trois Archanges parmi les  » sept Anges qui se tiennent devant Dieu  » (Apocalypse 8,2), comme le déclare d’ailleurs Raphaël lui-même au livre de Tobie :  » Je suis Raphaël, l’un des sept Anges qui se tiennent toujours prêts à pénétrer auprès de la gloire du Seigneur  » (Tobie 12,15).
Ce nombre conventionnel de sept est à rapprocher de celui des sept esprits (dont Ahura-Mazda préside le groupe) vénérés par les Parsis, zélateurs de Zarathoustra (ou Zoroastre), esprits qui mènent dans le domaine céleste la lutte éternelle contre le mal.
Il ne peut être complété que par le recours aux textes apocryphes : principalement dans Esdras 3 ou 4 (datant du I° siècle après J.-C.) et dans le Livre d’Hénoch, mais également par les récits rabiniques de moindre autorité, où se trouvent cités les  » archanges Barachiel, Jehudiel et Zeadkiel « .

Voir également ci-après : A propos du nom des Archanges.

  Le Livre d’Hénoch

Le Livre d’Hénoch, apocryphe célèbre d’après l’Exil, dans une section datant probablement du II° siècle av. J.-C., fixe ainsi le nom et la fonction des Archanges, selon un procédé qui consiste à joindre le suffixe  » El  » (la divinité) à une racine désignant la fonction ou la qualité angélique.
Voici le passage en question :

 » Voici les noms des saints Anges qui veillent :
Uriel (ou Ouriel), l’un des saints Anges, celui du monde et du tartare ;
Raphaël, l’un des saints Anges, celui des âmes des hommes ;
Raguel (ou Ragouel), l’un des saints Anges, qui tire vengeance du monde des luminaires ;
Michaël (ou Mikaël, ou Michel), l’un des saints Anges, préposé aux meilleurs des hommes, à la garde du peuple ;
Saraqiel (ou Sariel), l’un des saints Anges, préposé aux esprits des enfants des hommes qui pèchent contre les Esprits ;
Gabriel, l’un des saints Anges, préposé au paradis, aux dragons et aux Chérubins ;
Remiel, l’un des saints anges, que Dieu a préposé sur les ressuscités.
Ces Archanges ce sont les sept noms « .
Livre d’Hénoch, traduit sur le texte éthiopien, chap. 20, 1-8, Paris, Letouzey et Ainé, 1906.

Dans ce même Livre, un autre Archange figure dans la liste des  » Quatre Anges du Seigneur des Esprits « , Phanuel :
« … Après cela je demandai à l’Ange de paix qui marchait avec moi et me montrait tout ce qui est caché :  » Quels sont ces quatre visages, que j’ai vus et dont j’ai entendu et écrit la parole ?  » Et il me dit :  » Le premier est le miséricordieux et le très patient Michaël ; le second qui est préposé à toutes les maladies et à toutes les blessures des enfants des hommes, est Raphaël ; le troisième, qui est préposé à toute force, est Gabriel ; et le quatrième, qui préside au repentir, pour l’espoir de ceux qui hériteront la vie éternelle, son nom est Phanuel.  » Ce sont là les quatre Anges du Seigneur des Esprits, et les quatre voix que j’ai entendues en ces jours. »
Livre d’Hénoch, chap. 40, op. cité

A noter que l’on trouve également en ce Livre d’Hénoch les anges des quatre saisons, l’ange en forme de soleil, l’ange préposé aux choses cachées, l’ange chargé d’apaiser les dissensions entre les chérubins, mais également les anges gardiens des soixante-dix nations, les quinze mille anges diurnes et huit mille anges nocturnes attelés au char solaire… et bien d’autres encore.

On pourra consulter à ce sujet : Hénoch, sources bibliques.

  Signification des noms et fonctions des Archanges

Traditionnellement on attribue aux Archanges certaines  » spécialités  » :

Michaël  » Qui est comme Dieu  » maintient Satan vaincu en enfer.
Gabriel  » Dieu s’est montré fort  » est le messager divin par excellence.
Raphaël  » Dieu guérit  » apporte tout spécialement l’aide de Dieu à l’homme.

Bibliographie : Dictionnaire de la Bible, André-Marie Gérard, Paris, 1989, Collection Bouquins, Ed. Robert Laffont

  A propos des noms des Archanges

Seuls trois d’entre eux ont révélé leur nom : Michel, Gabriel et Raphaël. Il faut se mettre en garde contre ceux qui prennent la liberté d’en désigner d’autres avec précision, comme l’avait fait un certain Adelbert ; celui-ci, en 745, à la demande de Saint Boniface, fut condamné dans un synode par le pape Zacharie, pour avoir inventé une prière aux anges Uriel, Raguel, Tubuel, Inéas, Tubuas, Saloac, Simiel, considérés par cette assemblée comme des démons.
Françoise Bouchard, « Les grands miracles de la dévotion », Ed. Résiac, 1996.

Nous trouvons en effet dans le « Dictionnaire portatif des Conciles » (Paris, Veuve Didot, 1767) les lignes suivantes :
« Rome, l’an 745, 25 Octobre, sous le Pape Zacharie, assisté de sept évêques, de dix-sept Prêtres et du Clergé de Rome. On y déposa Adelbert et Clement du Sacerdoce, avec anathème. On y condamna au feu les écrits du premier comme impies et insensés. »

La prière composée par Adelbert était ainsi rédigée : « Je vous adresse mes voix et mes supplications, ange Uriel, ange Raguël, ange Tubuel, ange Michel, ange Inias, ange Tubuas, ange Sabaoc, ange Simiel… »

L’abbé Th. Laval précise, dans son ouvrage « Le Monde invisible ou Traité dogmatique et ascétique des Anges » (Bruxelles, 1909) :
« On a essayé de donner des noms aux quatre autres [archanges]. Le sens de ces noms : Barachiel, qui signifie Bénédiction de Dieu, – Jéhudiel, Louange de Dieu, – Uriel, Feu de Dieu, – Sealtiel, Prière de Dieu, est irréprochable. Cependant ils ont été réprouvés au Concile de Rome de 745 parce qu’étant d’une valeur toute conjecturale, ils ne peuvent être assimilés aux trois noms donnés par le texte sacré. L’on peut représenter les sept archanges et les honorer ensemble d’un culte spécial ; mais l’on doit alors s’abstenir de désigner par aucun nom ceux d’entre eux qui ne nous sont pas spécialement connus. » (Chap. XII)

Plus tard, en 789, le Concile d’Aix-la-Chapelle confirmera la décision du Concile de Rome en interdisant de fabriquer des noms d’anges en dehors de Michel, Gabriel et Raphaël.

Beaucoup plus récemment, en 2001, le Directoire sur la Piété populaire et la Liturgie (Les Saints Anges, point 217) a rappelé de façon semblable :
« Il faut aussi réprouver l’usage de donner aux anges des noms particuliers, que la Sainte Ecriture ignore, hormis ceux de Michel, Gabriel et Raphaël. » (*)

Voilà qui est clair, et devrait donner à réfléchir à tous ceux qui aujourd’hui prétendent pouvoir donner un nom à tous les Saints Anges Gardiens !

(*) : voir l’intégralité de ce chapitre consacré aux Saints Anges dans ce présent dossier ICI.

Saint Michel et la France – Saint Michel, gloire de la France

15 septembre, 2009

du site:

http://spiritualite-chretienne.com/anges/ange-gardien/hierar12.html#France

Saint Michel et la France -   Saint Michel, gloire de la France

A chaque nation, comme à chaque individu, Dieu a donné un Ange tutélaire, un Ange pour la guider, l’éclairer dans sa marche à travers les siècles ; la soutenir, la protéger dans ses luttes avec les autres peuples, tant qu’elle reste fidèle à sa mission providentielle. Tel est l’enseignement des Pères de l’Eglise et de la sainte Ecriture.
Quel est donc l’Ange gardien de la France ? C’est saint Michel, prince des phalanges célestes et glorieux vainqueur de Lucifer.
Comme Dieu avait autrefois choisi les Hébreux parmi les nations païennes, pour conserver et défendre, sous l’égide de saint Michel, la gloire de son nom ; ainsi a-t-il élu le peuple Franc pour être, parmi les nations chrétiennes et sous les auspices du grand Archange, le bouclier et l’épée de son Eglise.
Cet honneur, ce privilège divin semble tout d’abord réservé à Constantin, qui tire l’épouse du Christ des catacombes ; mais ses successeurs ne comprennent pas leur mission ; ils ne répondent pas à l’appel divin, et ils disparaissent devant les invasions barbares. Alors saint Michel, apparaissant au mont Gargan, cherche un nouveau peuple pour défendre l’Eglise de Dieu que l’arianisme essayait d’étouffer de toutes parts.
Ce nouveau peuple de Dieu est trouvé ; c’est le peuple Franc violemment implanté sur le sol gaulois, peuple ignorant de la foi chrétienne, mais de pur de toute hérésie. Son chef, tout païen qu’il est, a même pleuré au récit de la passion du Sauveur.
Pour mieux signaler et cimenter son alliance avec le peuple Franc, Dieu lui envoi son Archange, l’Ange des combats et des triomphes. Après la bataille de Tolbiac, où Clovis entrevit saint Michel, disent certains auteurs, combattant avec lui et lui procurant merveilleusement la victoire, le roi Franc se fait baptiser à Reims, et son baptême devient celui de son peuple.
A dater de ce jour, la France marche à la tête des nations. Toujours sûre de son angélique allié, elle porte partout la lumière avec les libertés sacrées de la foi chrétienne. Partout où elle passe, les chaînes tombent, la tyrannie disparaît, la barbarie recule épouvantée. Ainsi se réalisent, avec une étonnante célérité, les paroles du pape Anastase à Clovis et à sainte Clotilde qui avaient mis la France sous la protection spéciale du glorieux Prince de la milice céleste. « Daigne le Seigneur, leur écrivait le pontife, accorder à vous et à votre royaume sa divine protection ; qu’il ordonne à saint Michel, qui est votre prince et est établi pour les enfants de votre peuple, de vous garder dans toutes vos voies, et de vous donner la victoire sur tous vos ennemis. »
Avec le secours de l’Archange saint Michel, la France grandit et prospère ; elle mérite le nom glorieux de Fille aînée de l’Eglise.
Une des marques éclatantes de la suzeraineté de saint Michel sur la France, c’est sa prise de possession du sol de notre pays. Qui ne connaît, au moins de nom, le mont Saint-Michel ? Qui n’a maintes fois entendu parler de ce rocher de granit qui se dresse entre la Normandie et la Bretagne, sur le littoral de la Manche ? C’est sur ce rocher que saint Michel veut un sanctuaire. En 708, il apparaît trois fois à saint Aubert, évêque d’Avranches, et lui demande une chapelle sur la cime de ce mont, auquel de fréquents naufrages avaient valu le nom sinistre de Tombe au péril de la mer. Aujourd’hui, ce sanctuaire de saint Michel, transformé par le génie des siècles, par la foi et la renaissance de nos pères, est ce qu’on nomme la merveille de l’Occident et l’un des plus célèbres pèlerinages.
Ainsi le mont Tombe, jadis abri du démon et collège de druidesses, est devenu le siège d’honneur et le trône de saint Michel qui, une fois de plus, triomphait de Satan à la place même où celui-ci avait dominé avant le règne de la croix.
C’est du rocher du mont Saint-Michel qu’a jailli, comme un torrent, cette foi chevaleresque qui a converti et civilisé l’Europe entière. C’est là que Charlemagne et saint Louis vinrent tour à tour s’agenouiller ; que les Normands, avec Rollon, leur chef, furent adoucis et christianisés, et que Charles VII, remonté sur le trône, se rendit en action de grâces. Plus tard, les sectes hérétiques ont beau inonder la France d’erreurs et de sang, le mont Saint-Michel demeure toujours une forteresse inaccessible à leurs atteintes. Emblème et rempart de la foi, il reste debout au milieu des tempêtes de l’océan, sans en être ébranlé, parce que l’Archange n’a jamais cessé de le couvrir de ses ailes et avec lui toute la France.
Voilà pourquoi le peuple Franc, malgré tant d’égarements, reste dans le monde ce qu’il a toujours été, l’ouvrier des grandes choses de Dieu. Même dans notre siècle, où l’on dirait parfois qu’elle a échangé l’étendard de l’Archange contre celui de Satan, n’est-ce pas la France qui, de son sein généreux, a fait sortir et épanouir sur le globe les œuvres de la Propagation de la Foi et de la Sainte-Enfance, œuvres magnifiques qui ont donné tant d’accroissement à l’Eglise, tant d’âmes à Dieu, surtout dans les pays où Satan règne encore par les ténèbres du paganisme ?
O saint Michel, pitié pour notre chère France ! Daignez l’abriter encore sous vos ailes, malgré son ingratitude et ses fautes ; daignez la couvrir de votre bouclier, surtout en ce moment où l’Enfer la dispute au Ciel avec un acharnement effroyable ! Par votre puissant concours, ô divin Protecteur, puisse notre patrie échapper aux étreintes de l’impiété et de la démoralisation qui l’avilissent ; puisse-t-elle redevenir le foyer de la vraie civilisation, la digne fille aînée de l’Eglise, le héraut et le champion de Dieu parmi les nations modernes !

Extrait de « L’Ange Gardien » n°5, Septembre 1895, pp.147-150

  Saint Michel, gloire de la France

Saint Michel n’est pas seulement le protecteur, le gardien de la foi de la France, il est encore le promoteur de sa gloire, ainsi que l’attestent les grandes pages de notre histoire nationale.
Que l’orgueil apostat de notre temps rejette cette vérité, qu’il refuse effrontément de voir le doigt de Dieu, le surnaturel, dans la marche du peuple franc à travers les siècles, il n’effacera point de notre histoire le souvenir du rôle glorieux de saint Michel. Il faudrait effacer aussi les fastes de la grandeur de la France, fastes qui prouvent que l’illustre Prince du ciel, accomplissant sa mission divine, est venu, d’une manière souvent visible, au secours de notre chère patrie.
Dès la formation du peuple franc, à la fin du V° siècle, Clovis prie le Dieu de Clotilde sur le champ de bataille de Tolbiac, et aussitôt les Allemands, éblouis par une vision semblable à celle dont saint Michel avait déjà épouvanté les ennemis de Constantin, prennent la fuite en désordre.
Charles-Martel, Charlemagne, ont senti si merveilleusement l’assistance de l’invincible Archange, que le premier envoie son épée au mont Saint-Michel, et le second, au retour de son expédition contre les Saxons, fait peindre l’image de saint Michel sur les drapeaux, avec cette devise : Voici Michel qui m’a secouru.
Deux fois, au moins, les croisés voient ce glorieux Archange marcher à l’avant-garde comme leur guide en de lointains pays, et guerroyer à leur tête pour décider la victoire.
Plus tard, quand la France agonisait sous l’invasion des armées anglaises et sous les coups des défaillances suprêmes, n’est-ce pas encore saint Michel qui suscite et dirige Jeanne d’Arc, gloire de la France et libératrice de notre patrie ? dans des visions merveilleuses, l’Archange conte à l’humble bergère des montagnes des Vosges la grande pitié qui était au royaume de France ; il lui donne à profusion lumière te force pour remplir se glorieuse mission ; il fait d’une enfant de seize ans une sainte héroïne qu’il mène constamment triomphante à travers les dangers et la mort. A la bataille d’Orléans, que Jeanne d’Arc gagna le 8 mai, une des fêtes de l’Archange, saint Michel apparut lui-même visiblement sur le pont, racontent les chroniqueurs de l’époque, au moment de l’assaut, et en repoussa les Anglais.
La protection de saint Michel fut si manifeste dans la noble mission de la vierge de Domremy que, pour perpétuer le souvenir des victoires qui rendirent à notre beau pays sa gloire, son indépendance et sa nationalité, on fit frapper la monnaie à l’effigie de l’Archange, et louis XI institua l’ordre si célèbre des chevaliers de saint Michel. Sur les étendards, au-dessous de l’image de saint Michel, on lisait les deux devises tirées du prophète Daniel : Voilà que Michel, un des premiers princes, vient à mon secours. – Personne ne vient à mon aide en tout ceci, si ce n’est Michel, votre prince. Le royaume de France s’appela plus que jamais le royaume de saint Michel : Regnum Michaelis, et on s’empressa de rétablir partout les inscriptions que les Anglais avaient fait disparaître : Saint Michel, prince et patron de la France, priez pour nous !
Si l’on parcourait ainsi, siècle par siècle, les annales de nos délivrances et de nos plus glorieux combats, nous verrions toujours saint Michel au poste qu’il a bien voulu prendre avec nous et pour nous. Nous constaterions avec Louis XIV lui-même, qui ne manquait pas de placer ses glorieuses entreprises sous la sauvegarde de celui qui est à la fois l’Ange des combats et l’Ange de la paix, que toute gloire acquise en dehors de son inspiration et de son aide n’est qu’une gloire éphémère et fatale à la patrie. La France, hélas ! en a fait la triste expérience au commencement de ce siècle.
Plus récemment encore, il y a vingt-cinq ans à peine, notre patrie n’a-t-elle pas éprouvé combien il est téméraire de ne compter que sur le nombre des soldats et le courage humain pour arrêter les invasions et éviter les malheurs ? Aujourd’hui même, veut-elle comprendre qu’il y a des invasions plus redoutables que celles des armées ennemies ? que le joug de l’erreur et de l’irréligion est plus pesant que celui de l’étranger ? Ce joug est cependant plus dangereux, car on ne tue pas facilement une nation, mais elle se suicide, lorsque l’impiété y devient à l’ordre du jour. N’est-ce pas l’état de la France ?
Puisse-t-elle, après toutes ses infortunes, remonter aux véritables sources de sa grandeur, et revenant s’agenouiller aux pieds de l’Archange tutélaire dont elle a top oublié le culte et les bienfaits, retrouver dans les plis du même drapeau et les élans de sa foi, et le secret de son antique gloire ! Puisse l’Archange, de son côté, oublier nos ingratitudes et montrer bientôt que ce n’est pas en vain que les peuples l’honorent !

Extrait de « L’Ange Gardien » n°6, Octobre 1895, pp.183-185

Les anges dans nos campagnes: Ce que dit la foi catholique de ces créatures

19 mai, 2009

du site:

http://catholique-montauban.cef.fr/actualites/les-anges-dans-nos-campagnes

Les anges dans nos campagnes par Mgr Bernard Ginoux

Ce que dit la foi catholique de ces créatures
 
Depuis quelques années, ils sont revenus en force ces chérubins joufflus La fête de Noël en fait apparaître partout. Nous les retrouvons dans les évangiles, nous les chantons, nous les plaçons dans nos crèches…. Que dit la foi catholique sur ces « créatures du monde invisible » ?
  
« Je crois en Dieu, créateur du monde visible et invisible »

Chaque fois que l’Eglise Catholique affirme sa foi, son CREDO, elle dit qu’Elle croit en Dieu « créateur du monde visible et invisible ».

Le monde visible n’échappe pas à notre perception et, pour une partie de l’humanité, surtout ceux qui s’affirment rationalistes, il est le seul à être réel : « je crois ce que je peux voir » disent-ils. La réalité ne serait que dans ce qui est perceptible par le sens, saisi par la raison et observable par la technique scientifique. Toute révélation surnaturelle est niée.

En revanche la présence de ces créatures du monde invisible est attestée dans de nombreuses religions. Les anges sont liés essentiellement au monothéisme : le Judaïsme, le Christianisme et l’Islam. Dès la Genèse, les « anges » apparaissent, ils sont ces « esprits divins » porteurs de lumière, entourant Dieu pour le servir et chargés de l’ordre cosmique. Libres, ils pourront se détacher de Dieu. Dans la Bible, ils sont parfois appelés « Fils de Dieu » et leur nombre est considérable. « Des myriades de myriades, des milliers de milliers » dit l’Apocalypse (5, 11) La foi chrétienne nous les montre PROCHES de notre vie : « chaque fidèle a à ses côtés un ange comme protecteur et pasteur pour le conduire à la vie » (St Basile). Le Catéchisme de l’Eglise Catholique prend à son compte cette affirmation de la foi  (n°335-336).

La chute originelle et les anges

La tradition juive explique la révolte de Lucifer, le Prince de la Milice Céleste, le porte-lumière, contre Dieu par son refus de la création de l’homme. L’orgueil de LUCIFER et des anges qui l’ont suivi serait la cause de sa chute : l’être humain est créé à l’image de DIEU et à sa ressemblance , alors, l’ange « mauvais »  combat cette créature . Il s’exclut du plan divin : il passe de la lumière aux ténèbres et ces « mauvais anges » seront les « diviseurs » entre Dieu et l’homme : le « diabolos » (en grec), le Diable, le Démon.

La tradition chrétienne, à la suite de l’Evangile, maintient que les anges déchus se sont détournés de Dieu et veulent en détourner l’homme.

Que font les anges ?

St Augustin écrit : « ANGE désigne la fonction non pas la nature.

                        d’après ce qu’il est c’est un ESPRIT

                        d’après ce qu’il fait c’est un ANGE »

(Catéchisme de l’Eglise Catholique n°329-330) et le Catéchisme continue :

de tout leur être les anges sont les serviteurs et messagers de Dieu. Le mot grec « ANGELLOS » qui a donné ANGE signifie en effet « MESSAGER ». Parce que les anges « contemplent constamment la face de mon Père qui est aux cieux » (St Matthieu 18,10)

Ils sont « Messagers du Seigneur

               Invisibles porteurs de ses ordres

               Attentifs au son de sa parole…

               Serviteurs qui exécutent ses désirs ». Psaume 102 versets 20-21.

Immortels, ils ont une personnalité propre, une volonté propre, une intelligence propre et ils reflètent la gloire de Dieu.

La Bible nous renseigne sur leur rôle.  La  vie du Christ les voit à l’œuvre.

L’archange Gabriel annonce à Marie la naissance de Jésus. Les anges annoncent aux bergers dans la nuit de Béthléem « un Sauveur vous est né » et leur chant de louange retentit autour de l’étable

Ils protègent la Sainte famille menacée par Hérode. Ils servent Jésus au désert, ils le soutiennent dans son agonie. Ils se tiennent auprès du tombeau vide : c’est l’ange du Seigneur dans l’évangile de St Matthieu (28,2) qui fait rouler la pierre du tombeau et s’assied dessus. Dans l’évangile de St Luc deux hommes éblouissants de lumière annoncent aux femmes qui cherchent Jésus : « Il n’est pas ici. Il est ressuscité ». Ils accompagnent la prédication des Apôtres et comme le rapporte le récit des Actes 12,7 l’Ange du Seigneur délivre Pierre dans sa prison (cf le thème de St Pierre-aux-liens). Enfin ils seront là « quand le Christ reviendra dans sa gloire ». Il faut bien entendu noter que les anges révoltés, les démons, ont eux aussi leur action dans le monde.

Dieu ne détruit pas ses créatures et Satan et ses anges peuvent mettre à l’épreuve la foi des hommes), comme l’homme-Jésus lui-même a été éprouvé. Mais l’homme peut toujours trouver la force de résister au mal : la grâce ne fait pas défaut si notre cœur l’accueille dans la confiance.

            En résumé, nous garderons à l’esprit que les anges sont au service de Dieu et des hommes pour nous permettre de vivre dans la fidélité, nous assister dans le combat spirituel (« l’ange de Dieu combat pour nous ») et, aussi, dans notre dernière heure (prières pour la Bonne Mort » ou encore « : que les anges te conduisent en Paradis »…)

Les anges dans la liturgie

« Je te chante en présence des anges » (Psaume 137,2)

Il y ont une place permanente car la liturgie (c’est-à-dire le service de Dieu) est bien le propre des anges.

Chaque préface rappelle la louange incessante que l’Eglise céleste, les anges et tous les saints, chantent au Dieu trois fois saint.

Et la première prière eucharistique fait dire au célébrant : « Que [cette offrande] soit portée par ton ange en présence de ta gloire sur ton autel céleste ». L’Eucharistie comme anticipation de la gloire céleste unit le monde visible et invisible et donc elle se célèbre en présence des anges. Ceux-ci sont honorés par deux fêtes :

-          les archanges Michel, Raphaël et Gabriel sont fêtés le 29 septembre,

-          les saints anges gardiens le 2 octobre.

Une hiérarchie des anges ?

St Paul (1Corinthiens 15, 24) évoque les dominations, les puissances, les principautés mais n’établit pas une  hiérarchie définie. L’Ancien Testament, comme l’Apocalypse distingue diverses catégories d’esprits célestes : Il y aurait neuf classes d’anges subordonnées les unes aux autres : les  SERAPHINS, CHERUBINS, TRONES , PUISSANCES … etc… noms que l’on retrouve dans la préface de la messe, mais la foi chrétienne ne s’attarde pas à ces subtiles distinctions .Elle garde cependant les noms des archanges Michel, Raphaël et Gabriel.

Conclusion

De cette approche rapide, nous pourrons donc retenir que l’existence des anges est un article de la foi catholique.

            Les prier et leur donner une place dans notre vie de foi est légitime.

Invoquer le secours de notre ange gardien est une juste prudence.

Il reste cependant difficile d’adhérer aux débordements fantaisistes de beaucoup d’approches contemporaines où l’on se préoccupe du pouvoir des anges et de leur influence bénéfique en oubliant qu’il n ‘y a qu’un Seul Sauveur, le Christ vrai Dieu et vrai homme. Les anges n’en sont que les messagers. Toute la liturgie de Noël nous le rappelle.

CATHERINE DE SIENNE. (1347-1380)

30 avril, 2009

du site:

http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/catherine/index.html#c

CATHERINE DE SIENNE. (1347-1380)

patrone d’Italie et co-patrone d’Europe

Biographie sommaire:
Vierge et docteur de l’Eglise. Cal. romain: 29 avril.

Catherine Benincasa est née à Sienne (Italie) le 25 mars 1347, dimanche des rameaux et Annonciation. En 1352, elle a une vision du Christ-Pontife et fait vœu de virginité. A l’âge de quinze ans, Sainte Catherine revêt l’habit des sœurs de la Pénitence de Saint Dominique (les Mantellate). L’origine de ce groupement remonte à saint Dominique qui avait réuni et organisé des laïcs en une milice chargée de récupérer et de défendre les biens de l’Eglise usurpé par des laïcs et de résister aux hérétiques. Les Soeurs de la pénitence de saint Dominique à l’époque de Ste Catherine ne réunissait normalement que des veuves, mais avait la permission d’entendre les Offices dans les églises des Frères Prêcheurs. Elles suivaient une règle qui n’était pas vraiment religieuse puisque ces soeurs ne prononçaient pas de voeux. 

Après la mort de sa soeur Bonaventura, va commencer la vie d’ascèse de Catherine. En 1368, après le retour à Dieu de son père et son mariage mystique avec le Christ, Catherine sauve ses frères pendant un coup d’état à Sienne. Deux ans après, elle donne son coeur à Jésus pour l’Eglise. De la même année datent ses premières lettres et les premières conversions. La jeune mystique provoque quelques émotions dans sa cité et dans l’Ordre des dominicains. Elle doit comparaître devant le Chapitre général des dominicains à Florence en 1374. Elle rencontre alors le Bienheureux Raymond de Capoue qui deviendra son directeur spirituel.

http://www.art-sacre.net/rome/f_184_1.html

Sainte Catherine de Sienne
La sainte Patronne de l’Italie et de l’Europe repose dans la seule église gothique de Rome, l’édifice appartint toujours aux Dominicains qui y ont accumulé les glorieux souvenirs de leur ordre. 

Avignon
 
A partir de 1375 commence une période de sa vie durant laquelle elle prend de manière plus publique, la défense des intérêts du Pape et manifeste son souci de l’unité et de l’indépendance de l’Eglise, ainsi que du retour du Pape d’Avignon à Rome. Elle rencontre le pape Grégoire XI à Avignon. En septembre 1376, elle retourne à Sienne et Grégoire XI prend le chemin de Rome. Catherine continue son service d’ambassadrice du pape auprès des villes italiennes toujours en pleine ébullition. En 1378, après le décès de Grégoire XI, Urbain VI est élu pape. 5 mois après cette élection tumultueuse et les maladresses de l’élu, malgré les appels à la patience et les mises en garde de Catherine de Sienne, survient le Grand Schisme d’Occident et l’élection de l’antipape Clément VII (Robert de Genève). Catherine se bat pour que soit reconnu Urbain VI. La même année 1378, elle commence la rédaction de ses Dialogues, qui, rapporte une tradition, auraient été composés en cinq jours d’extase, du 9 au 14 octobre. Catherine vient s’établir définitivement à Rome. Deux ans après, après avoir reçu dans une vision, la nef de l’Eglise sur ses épaules, dans l’église du Vatican, Catherine meurt à Rome à l’âge de 33 ans. Bien que ne sachant pas écrire et ne connaissant pas le latin, elle laisse derrière elle une œuvre considérable. L’importance de son œuvre pour la langue italienne moderne est reconnue.

Appartenant au tiers-ordre dominicain, cette fille de Saint Dominique canonisé en 1461 par le pape Pie II est patronne de l’Italie et a été déclarée docteur de l’Eglise par le pape Paul VI, le 4 octobre 1970 en même temps que Sainte Thérèse d’Avila. 

Les Archanges

28 septembre, 2008

du site: 

http://spiritualite-chretienne.com/anges/ange-gardien/hierar02.html

Les Archanges

Tiré du grec arkhé ( » commandement « ) et aggelos ( » messager « ) dont nous avons fait  » ange « , ce terme signifie  » chef parmi les anges « .
Il n’est fait mention dans les livres canoniques de la Sainte Ecriture que des seuls Raphaël (livre de Tobie), Gabriel (Daniel 8,1-26 et 9,21-27, Jérémie 25,12 et 29,10, et N.T. en Luc 1,11-38) et Michaël (Daniel 10,13 et 12,1-3, N.T. Jude 9, et Apocalypse 12,7-9).
La tradition judéo-chrétienne place ces trois Archanges parmi les  » sept Anges qui se tiennent devant Dieu  » (Apocalypse 8,2), comme le déclare d’ailleurs Raphaël lui-même au livre de Tobie :  » Je suis Raphaël, l’un des sept Anges qui se tiennent toujours prêts à pénétrer auprès de la gloire du Seigneur  » (Tobie 12,15).
Ce nombre conventionnel de sept est à rapprocher de celui des sept esprits (dont Ahura-Mazda préside le groupe) vénérés par les Parsis, zélateurs de Zarathoustra (ou Zoroastre), esprits qui mènent dans le domaine céleste la lutte éternelle contre le mal.
Il ne peut être complété que par le recours aux textes apocryphes : principalement dans Esdras 3 ou 4 (datant du I° siècle après J.-C.) et dans le Livre d’Hénoch, mais également par les récits rabiniques de moindre autorité, où se trouvent cités les  » archanges Barachiel, Jehudiel et Zeadkiel « .

Voir également ci-après : A propos du nom des Archanges.

Les Archanges dans anges et archanges Image236Le Livre d’Hénoch

Le Livre d’Hénoch, apocryphe célèbre d’après l’Exil, dans une section datant probablement du II° siècle av. J.-C., fixe ainsi le nom et la fonction des Archanges, selon un procédé qui consiste à joindre le suffixe  » El  » (la divinité) à une racine désignant la fonction ou la qualité angélique.
Voici le passage en question :

 » Voici les noms des saints Anges qui veillent :
Uriel (ou Ouriel), l’un des saints Anges, celui du monde et du tartare ;
Raphaël, l’un des saints Anges, celui des âmes des hommes ;
Raguel (ou Ragouel), l’un des saints Anges, qui tire vengeance du monde des luminaires ;
Michaël (ou Mikaël, ou Michel), l’un des saints Anges, préposé aux meilleurs des hommes, à la garde du peuple ;
Saraqiel (ou Sariel), l’un des saints Anges, préposé aux esprits des enfants des hommes qui pèchent contre les Esprits ;
Gabriel, l’un des saints Anges, préposé au paradis, aux dragons et aux Chérubins ;
Remiel, l’un des saints anges, que Dieu a préposé sur les ressuscités.
Ces Archanges ce sont les sept noms « .
Livre d’Hénoch, traduit sur le texte éthiopien, chap. 20, 1-8, Paris, Letouzey et Ainé, 1906.

Dans ce même Livre, un autre Archange figure dans la liste des  » Quatre Anges du Seigneur des Esprits « , Phanuel :
« … Après cela je demandai à l’Ange de paix qui marchait avec moi et me montrait tout ce qui est caché :  » Quels sont ces quatre visages, que j’ai vus et dont j’ai entendu et écrit la parole ?  » Et il me dit :  » Le premier est le miséricordieux et le très patient Michaël ; le second qui est préposé à toutes les maladies et à toutes les blessures des enfants des hommes, est Raphaël ; le troisième, qui est préposé à toute force, est Gabriel ; et le quatrième, qui préside au repentir, pour l’espoir de ceux qui hériteront la vie éternelle, son nom est Phanuel.  » Ce sont là les quatre Anges du Seigneur des Esprits, et les quatre voix que j’ai entendues en ces jours. »
Livre d’Hénoch, chap. 40, op. cité

A noter que l’on trouve également en ce Livre d’Hénoch les anges des quatre saisons, l’ange en forme de soleil, l’ange préposé aux choses cachées, l’ange chargé d’apaiser les dissensions entre les chérubins, mais également les anges gardiens des soixante-dix nations, les quinze mille anges diurnes et huit mille anges nocturnes attelés au char solaire… et bien d’autres encore.

On pourra consulter à ce sujet : Hénoch, sources bibliques.

Image236 dans anges et archangesSignification des noms et fonctions des Archanges

Traditionnellement on attribue aux Archanges certaines  » spécialités  » :

Michaël  » Qui est comme Dieu  » maintient Satan vaincu en enfer.
Gabriel  » Dieu s’est montré fort  » est le messager divin par excellence.
Raphaël  » Dieu guérit  » apporte tout spécialement l’aide de Dieu à l’homme.

Bibliographie : Dictionnaire de la Bible, André-Marie Gérard, Paris, 1989, Collection Bouquins, Ed. Robert Laffont

Image236A propos des noms des Archanges

Seuls trois d’entre eux ont révélé leur nom : Michel, Gabriel et Raphaël. Il faut se mettre en garde contre ceux qui prennent la liberté d’en désigner d’autres avec précision, comme l’avait fait un certain Adelbert ; celui-ci, en 745, à la demande de Saint Boniface, fut condamné dans un synode par le pape Zacharie, pour avoir inventé une prière aux anges Uriel, Raguel, Tubuel, Inéas, Tubuas, Saloac, Simiel, considérés par cette assemblée comme des démons.
Françoise Bouchard, « Les grands miracles de la dévotion », Ed. Résiac, 1996.

Nous trouvons en effet dans le « Dictionnaire portatif des Conciles » (Paris, Veuve Didot, 1767) les lignes suivantes :
« Rome, l’an 745, 25 Octobre, sous le Pape Zacharie, assisté de sept évêques, de dix-sept Prêtres et du Clergé de Rome. On y déposa Adelbert et Clement du Sacerdoce, avec anathème. On y condamna au feu les écrits du premier comme impies et insensés. »

La prière composée par Adelbert était ainsi rédigée : « Je vous adresse mes voix et mes supplications, ange Uriel, ange Raguël, ange Tubuel, ange Michel, ange Inias, ange Tubuas, ange Sabaoc, ange Simiel… »

L’abbé Th. Laval précise, dans son ouvrage « Le Monde invisible ou Traité dogmatique et ascétique des Anges » (Bruxelles, 1909) :
« On a essayé de donner des noms aux quatre autres [archanges]. Le sens de ces noms : Barachiel, qui signifie Bénédiction de Dieu, – Jéhudiel, Louange de Dieu, – Uriel, Feu de Dieu, – Sealtiel, Prière de Dieu, est irréprochable. Cependant ils ont été réprouvés au Concile de Rome de 745 parce qu’étant d’une valeur toute conjecturale, ils ne peuvent être assimilés aux trois noms donnés par le texte sacré. L’on peut représenter les sept archanges et les honorer ensemble d’un culte spécial ; mais l’on doit alors s’abstenir de désigner par aucun nom ceux d’entre eux qui ne nous sont pas spécialement connus. » (Chap. XII)

Plus tard, en 789, le Concile d’Aix-la-Chapelle confirmera la décision du Concile de Rome en interdisant de fabriquer des noms d’anges en dehors de Michel, Gabriel et Raphaël.

Beaucoup plus récemment, en 2001, le Directoire sur la Piété populaire et la Liturgie (Les Saints Anges, point 217) a rappelé de façon semblable :
« Il faut aussi réprouver l’usage de donner aux anges des noms particuliers, que la Sainte Ecriture ignore, hormis ceux de Michel, Gabriel et Raphaël. » (*)

Voilà qui est clair, et devrait donner à réfléchir à tous ceux qui aujourd’hui prétendent pouvoir donner un nom à tous les Saints Anges Gardiens !

(*) : voir l’intégralité de ce chapitre consacré aux Saints Anges dans ce présent dossier ICI.

Les Archanges

27 septembre, 2008

Les Archanges dans anges et archanges 3arcangelitobia

(Je sais que ce n’est pas important, mais lundi est mon nom-jour: Saint Gabriel Archange) 

« I 3 Arcangeli con Tobia » (Uffizi, Firenze) di Francesco Botticini (1446-1497)

http://www.angelologia.it/arcangeli.htm

Ange Gardien

5 mars, 2008

Ange Gardien dans anges et archanges

http://santiebeati.it/i

L’Ange de Saint Pierre

5 mars, 2008

du site:

http://www.spiritualite-chretienne.com/anges/ange-gardien/ref-15.html#16


Pierre Angély

« Les Anges dans le Nouveau Testament » – Extraits de la revue L’Ange Gardien, 1901.

L’Ange de Saint Pierre

L’Ange du Seigneur, qui avait déjà ouvert la porte de la prison où les juifs avaient enfermé les apôtres après l’Ascension du Sauveur, délivra encore des mains d’Hérode Pierre que Jésus avait établi prince des apôtres et chef de son Eglise.
Pour plaire aux Juifs et pour arr
êter les progrès surprenants de la nouvelle religion que prêchaient les disciples du Christ, le roi Hérode devint le premier persécuteur des chrétiens. Il fit mourir par le glaive Jacques, frère de Jean, et jeter Pierre en prison, le confiant à la garde de quatre bandes de quatre soldats chacune, et voulant, après la Pâque, donner sa mort en spectacle, comme divertissement public, à tout le peuple juif. C’étaient pendant les jours des Azymes, c’est-à-dire des pains sans levain
.
Mais pendant que l’ap
ôtre Pierre, enchaîné comme un malfaiteur, était gardé en prison par les soldats de la cohorte du roi Hérode, les prières de l’Eglise s’élevaient sans cesse à
Dieu pour lui.
Or, la nuit m
ême d’avant le jour du supplice de l’apôtre, voilà qu’un Ange entre soudain dans la prison, la remplit d’une lumière éclatante, et, touchant Pierre endormi entre deux soldats, il l’éveille et lui dit : « Lève-toi promptement ; mets ta ceinture et ta chaussure ; enveloppe-toi de ton manteau et suis moi »
.
Aussit
ôt les chaînes tombèrent et Pierre suivit l’Ange, s’imaginant que ce qui se passait était plutôt un rêve que la réalité. Après avoir franchi le premier et le second corps de garde, ils arrivèrent à la porte de fer qui donnait sur la ville. Elle s’ouvrit d’elle-même devant eux, et ils allèrent jusqu’à l’extrémité de la rue. Alors l’Ange disparut tout à coup. Revenu à lui, voyant la réalité de sa délivrance miraculeuse, Pierre dit : « Maintenant, je sais avec certitude que le Seigneur a envoyé son Ange, et qu’il m’a tiré de la main d’Hérode et de l’attente du peuple juif »
.

L’apôtre s’en alla frapper à la porte de la maison de Marie, mère de Jean, surnommé Marc, où plusieurs étaient assemblés, priant. Une jeune fille, nommée Rhode, vint pour ouvrir : mais reconnaissant la voix de Pierre, sa joie fut si grande qu’elle courut annoncer à l’intérieur que Pierre était à la porte.
- Vous avez perdu l’esprit, lui dit-on ; ne savez-vous pas que Pierre est en prison cruellement garrott
é et sans cesse gardé
par les soldats ?
- Cependant c’est lui-m
ême, je vous l’assure, ré
pondit la jeune fille.
- Alors c’est son Ange, r
épliquè
rent les disciples.
Ils ouvrirent
à Pierre, manifestant leur joie et leur grand étonnement. L’apôtre leur raconta comment le Seigneur l’avait tiré de la prison et leur dit : « Annoncez cela à Jacques et aux frères »
. Puis, il se retira dans un autre lieu.

Le matin, il y eut grand émoi parmi les soldats au sujet de Pierre. Hérode, l’ayant fait rechercher en vain, ordonna le supplice des gardiens et alla ensuite à Césarée, où, revêtu de ses habits royaux, il haranguait le peuple qui clamait : « C’est la voix d’un dieu, non d’un homme ». Un Ange du Seigneur le frappa, parce qu’il n’avait pas rendu gloire à Dieu. Dévoré par les vers, il expira.
Ainsi, depuis dix-neuf si
ècles, disparaissent de la scène du monde les ennemis de Dieu. Au signal divin, ils sont frappés sur leur piédestal d’orgueil et d’impiété, et sur leur tombe ignominieuse, l’Eglise peut toujours chanter l’alléluia de sa dé
livrance et de son triomphe.

*
* *
Aux premières années de la société chrétienne, Pierre, prince des apôtres, personnifiait l’Eglise de Jésus-Christ. Voilà pourquoi Hérode le fait charger de lourdes chaînes et se prépare à le faire mourir, après l’avoir livré à la dérision, au mépris du peuple. Il veut anéantir ainsi la liberté, les droits, l’avenir de la religion chrétienne.
Mais c’est pr
écisément cette heure que Dieu choisit pour montrer sa puissance et la vitalité de l’Eglise qui a sa divine promesse de triompher de toutes les persécutions. « Vous êtes Pierre, avait dit le Christ à l’apôtre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise et les puissances de l’enfer ne prévaudront jamais contre Elle. Vous aurez pour revendiquer ses droits toute puissance sur la terre et dans les cieux.
»
La délivrance de Pierre fut donc la confirmation de la promesse de Notre-Seigneur : elle fut aussi la récompense de la foi et de la fidélité de tous les disciples qui, jour et nuit, priaient pour le prince des apô
tres.
Ce qui arriva aux premiers jours de l’Eglise s’est renouvel
é dans la durée de chaque siècle. Pierre, personnifié dans le Pape, a été périodiquement chargé de chaînes et enfermé dans le cachot. Mais toujours l’Eglise, divinement constituée, a conservé un puissant noyau de fidèles invincibles, fidèles qui ont prié et espéré, alors que toute confiance semblait une folie aux yeux des indifférents, surtout des persé
cuteurs.
Nous trouvons dans ce souvenir, dans le glorieux pass
é de l’Eglise, le fondement inébranlable de toute espérance chrétienne. Au milieu de nos tristesses, nous savons que le bras de Dieu ne s’est pas raccourci, et qu’au moment choisi par Lui, l’Eglise brisera les chaînes que les impies forgent avec rage contre Elle. Ses bienfaits resplendiront toujours dans le monde, comme la lumière divine illumina le cachot où l’on croyait Pierre dé
sormais sans pouvoir.
Chr
étiens, âmes contristées, vous surtout humbles religieuses si odieusement persécutées, gardez l’espoir, la confiance en Dieu, et hâtez par vos prières l’heure prochaine où nous pourrons dire comme Pierre : « Oui, vraiment, c’est Dieu qui nous a envoyé son Ange et nous a délivrés de la main, du pouvoir des impies !
»

L’Ange Gardien – Septembre 1902 – pp. 147-151

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