Archive pour la catégorie 'anges et archanges'

Fête de Saint Michel : le 29 septembre – Hymne de la Liturgie et Litanies

28 septembre, 2010

du site:

http://www.spiritualite-chretienne.com/anges/ange-gardien/hierar04.html#hymne

Fête de Saint Michel : le 29 septembre

Hymne de la Liturgie

Victoire de Lumière,
terreur des ténèbres sur la terre,
Michel
au moindre appel
ton cri traverse les sept cieux :
 » Qui est comme Dieu ? « 

Où la force ne peut suffire,
où le danger touche au pire,
tu fais lever en profondeur
la Puissance du Seigneur !

Feu vertical, ton glaive tranche !
C’est au plus sec de la branche
comme à la racine du coeur
la Présence du Seigneur !

Ange de Justice, rappelle
que la mort n’est pas mortelle
si l’homme attend, de son Sauveur
la Sentence du Seigneur !

Les Belles Prières à Saint Michel, 1998
Editions Bénédictines – Rue E. Guinnepain – 36170 Saint-Laurent-du-Sault – France

————————————————————————
Litanies de saint Michel (*)

Seigneur, ayez pitié de nous.
Christ, ayez pitié de nous.
Seigneur, ayez pitié de nous.
Christ, écoutez-nous.
Christ, exaucez-nous.
Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Fils rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Esprit-Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.
Sainte Marie, Reine des Anges, priez pour nous.
Saint Michel Archange, priez pour nous.
Saint Michel, princes très glorieux, priez pour nous.
Saint Michel, fort dans le combat, priez pour nous.
Saint Michel, vainqueur de Satan, priez pour nous.
Saint Michel, terreur des démons, priez pour nous.
Saint Michel, prince de la milice céleste, priez pour nous.
Saint Michel, héraut de la gloire divine, priez pour nous.
Saint Michel, joie des Anges, priez pour nous.
Saint Michel, honoré des Elus, priez pour nous.
Saint Michel, qui présentez au Très-Haut nos prières, priez pour nous.
Saint Michel, défenseur des âmes justes, priez pour nous.
Saint Michel, messager de Dieu, priez pour nous.
Saint Michel, dont la prière conduit aux cieux, priez pour nous.
Saint Michel, soutien du peuple de Dieu, priez pour nous.
Saint Michel, gardien et patron de l’Eglise, priez pour nous.
Saint Michel, bienfaiteur des peuples qui vous honorent, priez pour nous.
Saint Michel, porte-étendard du salut, priez pour nous.
Saint Michel, notre défenseur dans le combat, priez pour nous.
Saint Michel, ange de la paix, priez pour nous.
Saint Michel, introducteur des âmes dans la lumière sainte, priez pour nous.
Saint Michel, prévôt du Paradis, priez pour nous.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.
V./ Priez pour nous, saint Michel Archange.
R./ Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.

Oraison

Dieu tout puissant et éternel, qui avez établi saint Michel gardien de l’Eglise et prévôt du paradis, accordez par son intercession, à l’Eglise la prospérité et la paix, à nous la grâce en cette vie et la gloire dans l’éternité. Par Jésus-Christ, Notre Seigneur.
Ainsi soit-il.

Théophile-Marie, évêque de Coutances et Avranches.
Imprimatur : Coutances, le 9 mars 1929.

(*) : Autorisées pour la récitation privée seulement.

Extrait du Mémoire pour obtenir le renouvellement de la Consécration de la France à Saint-Michel, Marquis de la Franquerie, 1947.

Pape Benoît – (ordination épiscopale et fête des trois Archanges)

28 septembre, 2010

du site:

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/homilies/2007/documents/hf_ben-xvi_hom_20070929_episc-ordinations_fr.html

CHAPELLE PAPALE POUR L’ORDINATION ÉPISCOPALE DE
SIX NOUVEAUX ÉVÊQUES

HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI

Basilique Vaticane
Samedi 29 septembre 2007

 (ordination épiscopale et fête des trois Archanges)

Chers frères et sœurs,

Nous sommes rassemblés autour de l’autel du Seigneur en une circonstance dans le même temps solennelle et heureuse:  l’ordination épiscopale de six nouveaux Evêques, appelés à exercer différentes tâches au service de l’unique Eglise du Christ. Il s’agit de Mgr Mieckzyslaw Mokrzycki, Mgr Francesco Brugnaro, Mgr Gianfranco Ravasi, Mgr Tommaso Caputo, Mgr Sergio Pagano, Mgr Vincenzo Di Mauro. J’adresse à tous mon salut cordial avec un baiser fraternel. Un salut particulier va à Mgr Mokrzycki qui, avec l’actuel Cardinal Stanislaw Dziwisz, a servi pendant de nombreuses années le Saint-Père Jean-Paul II comme secrétaire et qui ensuite, après mon élection comme Successeur de Pierre, a également été mon secrétaire avec une grande humilité, compétence et dévouement. Avec lui, je salue l’ami du Pape Jean-Paul II, le Cardinal Marian Jaworski, à qui Mgr Mokrzycki apportera son aide en tant que Coadjuteur. Je salue en outre les Evêques latins d’Ukraine, qui sont ici à Rome pour leur visite « ad limina Apostolorum ». Ma pensée va également aux Evêques grecs-catholiques – j’ai rencontré certains d’eux lundi dernier -, et à l’Eglise orthodoxe d’Ukraine. Je souhaite à tous les bénédictions du Ciel pour leurs efforts qui visent à garder active dans leur terre la force guérissante et corroborante de l’Evangile du Christ et à la transmettre aux futures générations.

Nous célébrons cette ordination épiscopale en la fête des trois Archanges qui sont mentionnés par leur nom dans l’Ecriture:  Michel, Gabriel et Raphaël. Cela nous rappelle à l’esprit que dans l’antique Eglise – déjà dans l’Apocalypse – les Evêques étaient qualifiés d’ »anges » de leur Eglise, exprimant de cette façon un lien intime entre le ministère de l’Evêque et la mission de l’Ange. A partir de la tâche de l’Ange, on peut comprendre le service de l’Evêque. Mais qu’est-ce qu’un Ange? L’Ecriture Sainte et la Tradition de l’Eglise nous laissent entrevoir deux aspects. D’une part, l’Ange est une créature qui se trouve devant Dieu, orientée de tout son être vers Dieu. Les trois noms des Archanges finissent par le mot « El », qui signifie Dieu. Dieu est inscrit dans leurs noms, dans leur nature. Leur véritable nature est l’existence en vue de Lui et pour Lui. C’est précisément ainsi que s’explique également le deuxième aspect qui caractérise les Anges:  ils sont les messagers de Dieu. Ils apportent Dieu aux hommes, ils ouvrent le ciel et ouvrent ainsi la terre. C’est précisément parce qu’ils sont auprès de Dieu, qu’ils peuvent être également très près de l’homme. En effet, Dieu est plus intime à chacun de nous que nous ne le sommes à nous-mêmes. Les Anges parlent à l’homme de ce qui constitue son être véritable, de ce qui dans sa vie est si souvent couvert et enseveli. Ils l’appellent à rentrer en lui-même, en le touchant de la part de Dieu. Dans ce sens également, nous qui sommes des êtres humains devrions toujours à nouveau devenir des anges les uns pour les autres – des anges qui nous détournent des voies de l’erreur et qui nous orientent toujours à nouveau vers Dieu. Si l’Eglise antique appelle les Evêques « anges » de leur Eglise, elle entend dire précisément cela:  les Evêques eux-mêmes doivent être des hommes de Dieu, ils doivent vivre orientés vers Dieu. « Multum orat pro populo » – « Prie beaucoup pour le peuple », dit le Bréviaire de l’Eglise à propos des saints Evêques. L’Evêque doit être un orant, quelqu’un qui intercède pour les hommes auprès de Dieu. Plus il le fait, plus il comprend également les personnes qui lui sont confiées et il peut devenir un ange pour eux – un messager de Dieu, qui les aide à trouver leur véritable nature, elles-mêmes, et à vivre l’idée que Dieu a d’elles.

Tout cela devient encore plus clair si nous regardons à présent les figures des trois Archanges dont l’Eglise célèbre la fête aujourd’hui. Il y a tout d’abord Michel. Nous le rencontrons dans l’Ecriture Sainte, en particulier dans le Livre de Daniel, dans la Lettre de l’Apôtre saint Jude Thaddée et dans l’Apocalypse. Dans ces textes, on souligne deux fonctions de cet Archange. Il défend la cause de l’unicité de Dieu contre la présomption du dragon, du « serpent antique », comme le dit Jean. C’est la tentative incessante du serpent de faire croire aux hommes que Dieu doit disparaître, afin qu’ils puissent devenir grands; que Dieu fait obstacle à notre liberté et que nous devons donc nous débarrasser de Lui. Mais le dragon n’accuse pas seulement Dieu. L’Apocalypse l’appelle également « l’accusateur de nos frères, lui qui les accusait jour et nuit devant notre Dieu » (12, 10). Celui qui met Dieu de côté, ne rend pas l’homme plus grand, mais lui ôte sa dignité. L’homme devient alors un produit mal réussi de l’évolution. Celui qui accuse Dieu, accuse également l’homme.  La  foi  en Dieu défend l’homme dans toutes ses faiblesses et ses manquements:  la splendeur de Dieu resplendit sur chaque individu. La tâche de l’Evêque, en tant qu’homme de Dieu, est de faire place à Dieu dans le monde contre les négations et de défendre ainsi la grandeur de l’homme. Et que pourrait-on dire et penser de plus grand sur l’homme que le fait que Dieu lui-même s’est fait homme? L’autre fonction de Michel, selon l’Ecriture, est celle de protecteur du Peuple de Dieu (cf. Dn 10, 21; 12, 1). Chers amis, vous êtes vraiment les « anges gardiens » des Eglises qui vous seront confiées! Aidez le Peuple de Dieu, que vous devez précéder dans son pèlerinage, à trouver la joie dans la foi et à apprendre le discernement des esprits:  à accueillir le bien et à refuser le mal, à rester et à devenir toujours plus, en vertu de l’espérance de la foi, des personnes qui aiment en communion avec le Dieu-Amour.

Nous rencontrons l’Archange Gabriel, en particulier dans le précieux récit de l’annonce à Marie de l’incarnation de Dieu, comme nous le rapporte saint Luc (1, 26-39). Gabriel est le messager de l’incarnation de Dieu. Il frappe à la porte de Marie et, par son intermédiaire, Dieu demande à Marie son « oui » à la proposition de devenir la Mère du Rédempteur:  de donner sa chair humaine au Verbe éternel de Dieu, au Fils de Dieu. Le Seigneur frappe à plusieurs reprises à la porte du cœur humain. Dans l’Apocalypse, il dit à l’ »ange » de l’Eglise de Laodicée et, à travers lui, aux hommes de tous les temps:  « Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi » (3, 20). Le Seigneur se trouve à la porte – à la porte du monde et à la porte de chaque cœur en particulier. Il frappe pour qu’on le laisse entrer:  l’incarnation de Dieu, son devenir chair doit continuer jusqu’à la fin des temps. Tous doivent être réunis dans le Christ en un seul corps:  c’est ce que nous disent les grands hymnes sur le Christ dans la Lettre aux Ephésiens et dans celle aux Colossiens. Le Christ frappe. Aujourd’hui aussi, Il a besoin de personnes qui, pour ainsi dire, mettent à sa disposition leur propre chair, qui lui donnent la matière du monde et de leur vie, servant ainsi à l’unification entre Dieu et le monde, à la réconciliation de l’univers. Chers amis, votre tâche est de frapper au nom du Christ aux cœurs des hommes. En entrant vous-mêmes en union avec le Christ, vous  pourrez également assumer la fonction de Gabriel:  apporter l’appel du Christ aux hommes.

Saint Raphaël nous est présenté, en particulier dans le livre de Tobie, comme l’Ange auquel est confiée la tâche de  guérir.  Lorsque  Jésus envoie ses disciples en mission, la tâche de l’annonce de l’Evangile s’accompagne également toujours de celle de guérir. Le Bon Samaritain, en accueillant et en guérissant la personne blessée qui gît au bord de la route, devient sans paroles un témoin de l’amour de Dieu. Cet homme blessé, qui a besoin d’être guéri, c’est chacun de nous. Annoncer l’Evangile signifie déjà en soi guérir, car l’homme a surtout besoin de la vérité et de l’amour. Dans le Livre de Tobie, on rapporte deux tâches emblématiques de guérison de l’Archange Raphaël. Il guérit la communion perturbée entre l’homme et la femme. Il guérit leur amour. Il chasse les démons qui, toujours à nouveau, déchirent et détruisent leur amour. Il purifie l’atmosphère entre les deux et leur donne la capacité de s’accueillir mutuellement pour toujours. Dans le récit de Tobie, cette guérison est rapportée à travers des images légendaires. Dans le Nouveau Testament, l’ordre du mariage, établi dans la création et menacé de multiples manières par le péché, est guéri par le fait que le Christ l’accueille dans son amour rédempteur. Il fait du mariage un sacrement:  son amour, qui est monté pour nous sur la croix, est la force qui guérit et qui, au sein de toutes les confusions, donne la capacité de la réconciliation, purifie l’atmosphère et guérit les blessures. La tâche de conduire les hommes toujours à nouveau vers la force réconciliatrice de l’amour du Christ est confiée au prêtre. Il doit être « l’ange » qui guérit et qui les aide à ancrer leur amour au sacrement et à le vivre avec un engagement toujours renouvelé à partir de celui-ci. En deuxième lieu, le Livre de Tobie parle de la guérison des yeux aveugles. Nous savons tous combien nous sommes aujourd’hui menacés par la cécité à l’égard de Dieu. Comme le danger est grand que, face à tout ce que nous savons sur les choses matérielles et que nous sommes en mesure de faire avec celles-ci, nous devenions aveugles à la lumière de Dieu! Guérir cette cécité à travers le message de la foi et le témoignage de l’amour, est le service de Raphaël confié jour après jour au prêtre et, de manière particulière, à l’Evêque. Ainsi, nous sommes spontanément portés à penser également au sacrement de la Réconciliation, au Sacrement de la Pénitence qui, au sens le plus profond du terme, est un sacrement de guérison. En effet, la véritable blessure de l’âme, le motif de toutes nos autres blessures, est le péché. Et ce n’est que s’il existe un pardon en vertu de la puissance de Dieu, en vertu de la puissance de l’amour du Christ, que nous pouvons être guéris, que nous pouvons être rachetés.

« Demeurez dans mon amour », nous dit aujourd’hui le Seigneur dans l’Evangile (Jn 15, 9). A l’heure de l’ordination épiscopale, il vous le dit à vous de manière particulière, chers amis! Demeurez dans cette amitié avec Lui, pleine de l’amour qu’en cette heure, Il vous donne à nouveau! Alors, votre vie portera du fruit – un fruit qui demeure (Jn 15, 16). Chers frères, afin que cela vous soit donné, prions tous pour vous en cette heure. Amen. 

Les Archanges

28 septembre, 2010

du site:

http://www.spiritualite-chretienne.com/anges/ange-gardien/hierar02.html

Les Archanges

Tiré du grec arkhé ( » commandement « ) et aggelos ( » messager « ) dont nous avons fait  » ange « , ce terme signifie  » chef parmi les anges « .
Il n’est fait mention dans les livres canoniques de la Sainte Ecriture que des seuls Raphaël (livre de Tobie), Gabriel (Daniel 8,1-26 et 9,21-27, Jérémie 25,12 et 29,10, et N.T. en Luc 1,11-38) et Michaël (Daniel 10,13 et 12,1-3, N.T. Jude 9, et Apocalypse 12,7-9).
La tradition judéo-chrétienne place ces trois Archanges parmi les  » sept Anges qui se tiennent devant Dieu  » (Apocalypse 8,2), comme le déclare d’ailleurs Raphaël lui-même au livre de Tobie :  » Je suis Raphaël, l’un des sept Anges qui se tiennent toujours prêts à pénétrer auprès de la gloire du Seigneur  » (Tobie 12,15).
Ce nombre conventionnel de sept est à rapprocher de celui des sept esprits (dont Ahura-Mazda préside le groupe) vénérés par les Parsis, zélateurs de Zarathoustra (ou Zoroastre), esprits qui mènent dans le domaine céleste la lutte éternelle contre le mal.
Il ne peut être complété que par le recours aux textes apocryphes : principalement dans Esdras 3 ou 4 (datant du I° siècle après J.-C.) et dans le Livre d’Hénoch, mais également par les récits rabiniques de moindre autorité, où se trouvent cités les  » archanges Barachiel, Jehudiel et Zeadkiel

Voir également ci-après : A propos du nom des Archanges.

 Le Livre d’Hénoch

Le Livre d’Hénoch, apocryphe célèbre d’après l’Exil, dans une section datant probablement du II° siècle av. J.-C., fixe ainsi le nom et la fonction des Archanges, selon un procédé qui consiste à joindre le suffixe  » El  » (la divinité) à une racine désignant la fonction ou la qualité angélique.
Voici le passage en question :

 » Voici les noms des saints Anges qui veillent :
Uriel (ou Ouriel), l’un des saints Anges, celui du monde et du tartare ;
Raphaël, l’un des saints Anges, celui des âmes des hommes ;
Raguel (ou Ragouel), l’un des saints Anges, qui tire vengeance du monde des luminaires ;
Michaël (ou Mikaël, ou Michel), l’un des saints Anges, préposé aux meilleurs des hommes, à la garde du peuple ;
Saraqiel (ou Sariel), l’un des saints Anges, préposé aux esprits des enfants des hommes qui pèchent contre les Esprits ;
Gabriel, l’un des saints Anges, préposé au paradis, aux dragons et aux Chérubins ;
Remiel, l’un des saints anges, que Dieu a préposé sur les ressuscités.
Ces Archanges ce sont les sept noms « .
Livre d’Hénoch, traduit sur le texte éthiopien, chap. 20, 1-8, Paris, Letouzey et Ainé, 1906.
Dans ce même Livre, un autre Archange figure dans la liste des  » Quatre Anges du Seigneur des Esprits « , Phanuel :
« … Après cela je demandai à l’Ange de paix qui marchait avec moi et me montrait tout ce qui est caché :  » Quels sont ces quatre visages, que j’ai vus et dont j’ai entendu et écrit la parole ?  » Et il me dit :  » Le premier est le miséricordieux et le très patient Michaël ; le second qui est préposé à toutes les maladies et à toutes les blessures des enfants des hommes, est Raphaël ; le troisième, qui est préposé à toute force, est Gabriel ; et le quatrième, qui préside au repentir, pour l’espoir de ceux qui hériteront la vie éternelle, son nom est Phanuel.  » Ce sont là les quatre Anges du Seigneur des Esprits, et les quatre voix que j’ai entendues en ces jours. »
Livre d’Hénoch, chap. 40, op. cité
A noter que l’on trouve également en ce Livre d’Hénoch les anges des quatre saisons, l’ange en forme de soleil, l’ange préposé aux choses cachées, l’ange chargé d’apaiser les dissensions entre les chérubins, mais également les anges gardiens des soixante-dix nations, les quinze mille anges diurnes et huit mille anges nocturnes attelés au char solaire… et bien d’autres encore.
On pourra consulter à ce sujet : Hénoch, sources bibliques.

  Signification des noms et fonctions des Archanges

Traditionnellement on attribue aux Archanges certaines  » spécialités  » :
Michaël  » Qui est comme Dieu  » maintient Satan vaincu en enfer.
Gabriel  » Dieu s’est montré fort  » est le messager divin par excellence.
Raphaël  » Dieu guérit  » apporte tout spécialement l’aide de Dieu à l’homme.

  A propos des noms des Archanges

Seuls trois d’entre eux ont révélé leur nom : Michel, Gabriel et Raphaël. Il faut se mettre en garde contre ceux qui prennent la liberté d’en désigner d’autres avec précision, comme l’avait fait un certain Adelbert ; celui-ci, en 745, à la demande de Saint Boniface, fut condamné dans un synode par le pape Zacharie, pour avoir inventé une prière aux anges Uriel, Raguel, Tubuel, Inéas, Tubuas, Saloac, Simiel, considérés par cette assemblée comme des démons.
Françoise Bouchard, « Les grands miracles de la dévotion », Ed. Résiac, 1996.

La prière composée par Adelbert était ainsi rédigée : « Je vous adresse mes voix et mes supplications, ange Uriel, ange Raguël, ange Tubuel, ange Michel, ange Inias, ange Tubuas, ange Sabaoc, ange Simiel… »
L’abbé Th. Laval précise, dans son ouvrage « Le Monde invisible ou Traité dogmatique et ascétique des Anges » (Bruxelles, 1909) :
« On a essayé de donner des noms aux quatre autres [archanges]. Le sens de ces noms : Barachiel, qui signifie Bénédiction de Dieu, – Jéhudiel, Louange de Dieu, – Uriel, Feu de Dieu, – Sealtiel, Prière de Dieu, est irréprochable. Cependant ils ont été réprouvés au Concile de Rome de 745 parce qu’étant d’une valeur toute conjecturale, ils ne peuvent être assimilés aux trois noms donnés par le texte sacré. L’on peut représenter les sept archanges et les honorer ensemble d’un culte spécial ; mais l’on doit alors s’abstenir de désigner par aucun nom ceux d’entre eux qui ne nous sont pas spécialement connus. » (Chap. XII)
Plus tard, en 789, le Concile d’Aix-la-Chapelle confirmera la décision du Concile de Rome en interdisant de fabriquer des noms d’anges en dehors de Michel, Gabriel et Raphaël.
Beaucoup plus récemment, en 2001, le Directoire sur la Piété populaire et la Liturgie (Les Saints Anges, point 217) a rappelé de façon semblable :
« Il faut aussi réprouver l’usage de donner aux anges des noms particuliers, que la Sainte Ecriture ignore, hormis ceux de Michel, Gabriel et Raphaël. » (*)
Voilà qui est clair, et devrait donner à réfléchir à tous ceux qui aujourd’hui prétendent pouvoir donner un nom à tous les Saints Anges Gardiens !

Les anges dans la tradition judéo-chrétienne et patristique

22 septembre, 2010

du site:

http://v.i.v.free.fr/spip/spip.php?article3385

JEAN DANIÉLOU, S. J.

Les anges dans la tradition judéo-chrétienne et patristique

LES AMIS DU BEC-HELLOUIN – 3E ANNÉE – N°11 – SAINT MICHEL ET SES ANGES –OCTOBRE 1964, P. 23-27
mardi 28 avril 2009, par Blaise

  Sommaire 

I. Le Judéo-Christianisme
II. La Tradition Patristique
Je me propose de reprendre les grandes lignes de ce que j’ai écrit dans mon petit livre : « Les Anges et leur mission », en apportant quelques éléments sur la toute première tradition judéo-chrétienne, puis sur la tradition patristique.

 I. Le Judéo-Christianisme.

Dans l’Ascension d’Isaïe, les Odes de Salomon, d’autres livres analogues, ainsi que dans des traditions que l’on retrouve chez Clément d’Alexandrie ou Hermas, l’angélologie tient une très grande place ; deux thèmes principaux se retrouvent : la montée aux cieux et la désignation du Christ comme Ange.
a) – La Montée aux Cieux – Ce thème intéresse d’abord la christologie ; il comprend la descente du Fils à travers les hiérarchies angéliques, descente cachée aux anges. On trouve là certains aspects mythologiques : le Verbe revêt la forme de chacun des anges à mesure qu’il traverse chacune des sphères angéliques, non par une sorte d’incarnation, mais pour ne pas être reconnu. Inversement, quand le Christ remonte aux Cieux, il est reconnu par les anges à cause de sa gloire manifestée, et les anges s’étonnent de ne pas l’avoir reconnu à sa descente ; ils sont surtout dans la stupeur de voir la nature humaine qui leur était inférieure, exaltée au-dessus d’eux. Ce thème persistera dans la tradition patristique ; on le retrouve par exemple dans un sermon de Saint Jean Chrysostome sur l’Ascension (PG 54, 146).
Il semble bien que nous ayons ici un thème majeur de la tradition, en rapport avec le psaume 23 (vv. 7-10) « Elevamini, portae aeternales, et introibit Rex gloriae… » dont on trouve des commentaires en ce sens depuis la tradition la plus ancienne.
Corrélativement, on trouve le thème de l’Ascension de l’âme, surtout après la mort. L’âme traverse les sphères angéliques, et doit rendre compte de sa vie : elle ne peut passer sans avoir montré la sphragis, le signe du baptême, et c’est alors que ses mérites sont jugés. Ceci est très important pour les origines de la doctrine du purgatoire. Nous avons là un domaine où le Nouveau Testament est peu explicite ; et ce thème du destin de l’âme après la mort recevra un développement considérable dans la gnose, apparue dès les origines en milieu judéo-chrétien, en rapport avec l’angélologie.
b) – La Désignation du Christ comme Ange – Le Verbe, le Fils, le Bien-aimé, est désigné souvent sous des termes empruntés à l’Angélologie. Ainsi les deux Chérubins ou les deux Séraphins désignant le Fils et l’Esprit. De même les sept Archanges, dont le premier est le Fils, en rapport avec les sept jours de la création. Egalement la substitution du Fils, du Verbe, à Michel, déjà sensible dans l’Apocalypse johannique, ou à Gabriel dans la scène de l’Annonciation (Gabriel serait alors le Fils de Dieu venant vers Marie). L’importance de ces thèmes vient de ce que, pour les juifs, l’Ange est la manifestation même de Dieu
Le développement de la théologie du Fils et de l’Esprit a posé, vis-à-vis de la doctrine juive des attributs divins, un immense problème. On a été un certain temps avant de s’y reconnaître, pour savoir quels étaient les aspects de cette doctrine qui devaient être appliqués au Verbe et à l’Esprit, et introduits dans le domaine de la transcendance, et quels étaient les aspects qu’il fallait laisser appliqués aux anges. Ce qui me frappe, c’est que la tendance a été de voir partout le Verbe et l’Esprit. Ce que l’Ancien Testament désignait comme une manifestation d’anges, on y a vu en réalité une manifestation du Verbe et de l’Esprit. Il y aurait là un argument assez fort pour montrer que dans la perspective des premiers chrétiens, Gabriel, Michel et les autres étaient des manifestations de la Divinité même, et non des individualités angéliques.
c) – L’Exégèse des premiers chapitres de la Genèse – Il y a là un troisième thème judéo-chrétien, où l’angélologie occupe une grande place. Pour les juifs de ce temps, la Bible était considérée comme une révélation en voie de développement ; ils n’avaient pas notre attachement à la littéralité du texte, et citaient l’Ancien Testament avec une extrême liberté. Nous le constatons dans le Nouveau Testament ; la tradition biblique était considérée comme une tradition vivante, et non figée.
Ainsi la création des cieux et de la terre en Genèse 1, 1, ou la séparation des eaux supérieures et inférieures en Genèse 1, 7, sont alors interprétées comme désignant la création d’un monde angélique à côté du monde d’en bas. Il y a là un développement d’une conception du monde céleste constituée par les anges.

 II. La Tradition Patristique.

Il faut signaler tout d’abord deux Pères chez lesquels on rencontre un développement très poussé des théories des hiérarchies angéliques, et à mon avis ils dépendent l’un de l’autre, Clément d’Alexandrie et le Pseudo-Denys. Clément disait tenir ses données sur les anges de traditions orales remontant aux Apôtres ; Denys disait la même chose. Dans les deux cas, il y a une référence non dénuée de fondement à une tradition dite apostolique, non au sens normatif, mais au moins en un sens chronologique de tradition remontant au temps des Apôtres et des Pères apostoliques.
Ces doctrines n’ont rien de spécifiquement chrétien ; par contre, elles sont spécifiquement juives. Et le problème, qui n’est pas facile, est de savoir quelle appréciation porter sur ces éléments doctrinaux ; que valent les écrits juifs non canoniques, dont certains, comme Hénoch, sont cités par le Nouveau Testament, et sont lus encore de nos jours dans des Eglises chrétiennes – celle d’Ethiopie.
Si nous mettons à part ces théories sur les hiérarchies angéliques, il y a chez les Pères des données nombreuses et importantes concernant le rôle des anges dans l’histoire du salut. Et tout d’abord la question des Anges des Nations, qui touche au problème politique.
Cette question se rattache au texte de Deutéronome 32, selon lequel les peuples sont distribués suivant le nombre des Anges de Dieu. Chaque peuple, avant la venue du Christ, a un bon ange et un mauvais ange ; les bons sont désolés parce qu’ils n’obtiennent aucun résultat, et les nations s’enfoncent dans le mal. Par contre, à partir de la venue du Christ, les bons anges des nations se réjouissent et coopèrent avec le Verbe au salut des hommes. Si l’Ancien Testament était encore considéré comme le temps des anges, on pourrait dire, en suivant saint Paul, que le Christ les a en quelque sorte dépossédés ; le Verbe de Dieu prend directement les choses en main.
Ceci est en rapport avec un thème constant : les anges sont associés aux préparations, les enfants (au sens matériel et spirituel), les débuts de la vie spirituelle, les préparations lointaines de la grâce.
Nous trouvons cela spécialement dans trois domaines, la liturgie, la vie spirituelle et la mort.
a) – La Liturgie – le baptême et l’assemblée chrétienne – Pour ce qui est du baptême, il y a deux conceptions : l’enfant est confié à un ange dès sa naissance ou seulement au baptême. On peut relever un parallélisme entre le parrain et l’ange, et cette correspondance entre un aspect céleste et un aspect terrestre est fréquente –ainsi pour l’évêque et la cité à laquelle il est envoyé, dans l’Apocalypse johannique. D’autre part, la présence des anges marque l’importance d’une action divine : ils ne l’opèrent pas, mais ils en sont les témoins.
La présence des anges à l’assemblée chrétienne est extrêmement importante. Origène la relève avec insistance, parlant même d’une double église dans l’assemblée, celle des hommes et celle des anges.

b) – Les anges et la vie spirituelle – Origène encore insiste beaucoup sur cet aspect. Celui qui s’avance dans la vie spirituelle rencontre d’abord les anges, dont le rôle est de le conduire au Christ, d’assister l’âme dans son ascension, mais jamais d’attirer à eux-mêmes.
c) – Les anges et la mort – on rencontre le thème de l’ange psychopompe, qui accueille l’âme à la sortie du corps et la conduit à sa demeure ; ici le contact avec les croyances grecques est tout à fait certain.

Il y a aussi le thème des anges qui pèsent les âmes, des anges du jugement, thème très développé chez saint Basile.
La présence des anges au martyre relève de ce que nous avons déjà rencontré, la présence des anges lorsque s’accomplit une action divine essentielle ; et le martyre n’est rien s’il n’est pas une telle action divine.
En plus de ce rôle des anges dans l’histoire du salut, il faudrait évoquer le thème central du monde céleste des anges environnant la Trinité ; c’est ce que Erik Peterson a développé dans son Livre des Anges : la place des anges dans la liturgie, le lien du monde angélique et de la prière, thèmes toujours présents dans la tradition patristique et les diverses liturgies.
La tradition patristique nous met ainsi en présence d’un mélange de thèmes dans lesquels une certaine influence des croyances païennes n’est pas douteuse ; nous touchons à des formes de la piété populaire. Et c’est là que se pose un problème critique, différent du problème exégétique : comment discerner dans ces traditions ce qui est donnée chrétienne authentique, et ce qui est à la limite des croyances païennes. Ce dernier élément n’est pas pour autant condamnable nécessairement, mais il importe de le reconnaître pour ce qu’il est.

Les Anges dans la vie du Christ

31 août, 2010

du site:

http://maranatha.mmic.net/Osservatore.html#Les_Anges_dans_la_vie_du_Christ

Les Anges dans la vie du Christ

L’Église manifeste sa foi dans l’existence des anges et dans l’assistance qu’ils procurent à notre vie lorsqu’elle fête les saints archanges Michel, Gabriel et Raphaël, puis ensuite les anges gardiens. C’est l’occasion de nous rapque l’existence des anges a été définie comme vérité de foi par le Concile du Latran (1215). Cette vérité de foi se fonde sur la révélation qui nous en a été faite dans l’Ancien et le NouTestament.
Il est frappant de constater, selon les récits évangéliques, la présence des anges dans les événements de la vie de Jésus. Le message de l’Annonciation est communiqué par un ange à Marie: le fait que le projet divin le plus imporait été transmis à la Vierge de Nazareth par l’ange Gabriel et que celui-ci ait été chargé de recueillir le consentede Marie montre le rôle assigné à un ange dans l’accomplissement du mystère de l’Incarnation. L’épisode mala volonté du Père d’associer les anges à la venue du Christ dans notre monde.
Les anges sont également associés à la joie de la naissance de Jésus; ce qui nous est dit du chœur céleste nous fait comprendre que tout le ciel a participé l’événement, alors que sur la terre, l’humanité ne pouvait pas témoigner à l’enfant l’accueil qu’il aurait mérité. Les anges célèbrent la grandeur du mystère, et invitent des pauvres, les bergers, à s’associer à leur joie.
Lors de la passion un détail mentioné par l’Évangile de Luc n’est pas sans importance. Dans l’angoisse de Gethsémani, apparaît un ange au moment où Jésus est secrètement déchiré par la lutte infime: il sollicite le Père d’éloile calice, mais il exprime néanmoins son intention la plus fondamentade conformer sa volonté à celle du Père. L’ange procure un réconfort à cequi est secoué par un combat intérieur d’acceptation de l’épreuve. Il y a là un signe que le monde angélique est engagé dans le drame de l’œuvre rédemptrice. Il n’y est pas seulement intéressé en qualité de spectateur, mais il apporte son soutien au Christ dans I ‘instant le plus pénible de son épreuve.
Lors de la résurrection, ce sont des anges qui précèdent l’apparition du Christ: ils annoncent aux femmes venues au tombeau la résurrection. Ils font constater l’endroit où avait été plaé le corps de Jésus, pour leur montrer que le tombeau est réellement vide et que c’est le signe de la résurrection (Mc 16, 5-6; Mt 26, 6-7; Lc 24, 3-7). Ils justifient même l’événement de la résurrection par les prédictions de Jésus, et ils chargent les femmes de communiun message aux disciples. Les deux anges qui apparaissent à Mari Madeleine sont manifestement envoyés pour la préparer à la rencontre du Christ (Jn 20, 12-16). La surprise causée, par la présence des anges atténue le choc de la surprise dans l’apparition du Sauveur.
Immédiatement après la disparition du Christ dans le ciel, lors de l’Ascension, ce sont des anges qui s’adressent aux apôtres pour leur indiquer le sens de ce départ et pour les inviter à tourner leurs regards vers la terre, le Seigneur ressuscité doit venir. Ils rappellent ainsi aux apôtres la mission qui leur a été assignée. Les anges ont donc joué un rôle dans la mission terrestre de Jésus: ils sont présents à tous les moments importants de cette mission. C’est une présence qui se continue dans la vie de l’Église et des chrétiens. Jésus l’a laissé entendre, d’une façon discrète mais significative, lorsqu’il a parlé des petits qu’on ne peut mépriser parce que leurs anges aux cieux voient constamment la face du Père (Mt 18, 10). Les anges accompagnent la vie des disciples du Christ comme ils ont accompagné le Christ, même, en étant témoins de l’union du ciel avec la terre. Ils avaient accompagné Jésus jusqu’à la face du Père, et sont chargés d’accompagner chacun d’entre nous jusqu’à ce face à face.

R.P. Jean GALOT, s.j.
L’Osservatore romano, N. 39 – 26 septembre 2000

LITANIES DE SAINT GABRIEL

6 mai, 2010

du site:

http://www.ilebouchard.com/prieres/priere_gabriel.htm

LITANIES DE SAINT GABRIEL

Seigneur, prends pitié.
O Christ, prends pitié.
Seigneur, prends pitié.

Père céleste qui es Dieu, prends pitié de nous.
Fils Rédempteur du monde, qui es Dieu, prends pitié de nous.
Esprit Saint qui es Dieu, prends pitié de nous.
Trinité Sainte qui es un seul Dieu, prends pitié de nous.

Sainte Marie, Reine des Anges, priez pour nous
Saint Gabriel, Archange, priez pour nous
Saint Gabriel, l’un des sept qui se tiennent devant la Face de Dieu, priez pour nous
Saint Gabriel, dont le nom signifie  » Force de Dieu « , priez pour nous
Saint Gabriel, Puissance de Dieu, priez pour nous
Saint Gabriel, adorateur parfait du Verbe divin, priez pour nous
Saint Gabriel, fidèle messager de Dieu, priez pour nous
Saint Gabriel, qui avez éclairé Daniel sur le temps de la venue du Messie, priez pour nous
Saint Gabriel, ange des prophètes et des proclamateurs de la Parole de Dieu, priez pour nous
Saint Gabriel, qui avez annoncé à Zacharie la naissance du Précurseur du Seigneur, priez pour nous
Saint Gabriel, qui avez appris au Ciel le mystère sacré du Verbe fait chair, priez pour nous
Saint Gabriel, qui avez annoncé à Marie l’Incarnation du Verbe éternel, priez pour nous
Saint Gabriel, qui avez apporté à la terre le nom de Jésus, priez pour nous
Saint Gabriel, ange de l’Annonciation, priez pour nous
Saint Gabriel, ange qui confère le sens du sacré et de la crainte de Dieu, priez pour nous
Saint Gabriel, ange de l’humilité, priez pour nous
Saint Gabriel, ange de la louange, priez pour nous
Saint Gabriel, qui offrez nos prières au Très-Haut, priez pour nous
Saint Gabriel, admirable lumière de l’Eglise, priez pour nous
Saint Gabriel, protecteur des communications et de l’unité des croyants, priez pour nous
Agneau de Dieu qui enlèves le péché du monde, pardonne-nous, Seigneur
Agneau de Dieu qui enlèves le péché du monde, exauce-nous, Seigneur
Agneau de Dieu qui enlèves le péché du monde, prends pitié de nous

Priez pour nous, Saint Gabriel
le Seigneur notre Dieu.

Ô Dieu qui, parmi tous les anges,
as fait choix de l’archange Gabriel
pour annoncer le mystère de l’Incarnation de ton Fils,
accorde-nous qu’après l’avoir honoré sur la terre,
nous goûtions dans le Ciel les effets de sa protection.
Par Jésus, le Christ notre Seigneur. Amen.

Saint Michel et le Purgatoire

22 avril, 2010

du site:

http://www.spiritualite-chretienne.com/anges/ange-gardien/hierar14.html#Dévotion

Saint Michel

Saint Michel et le Purgatoire

Combien peu d’âmes, même parmi les plus saintes, montent de la terre au ciel sans passer par les flammes du Purgatoire ? Saint Louis de Gonzague lui-même, cet ange de pureté, ce martyr de charité et de pénitence, craignit à ses derniers moments d’aller dans ce lieu d’expiation.
A ce grand nombre d’âmes que la justice divine écarte encore du seuil du Paradis, parce qu’elles n’ont pas assez éclatante de blancheur la robe de leur baptême, saint Michel est particulièrement secourable. Il redouble de sollicitude pour les consoler, les soulager et hâter leur délivrance. « Semblable à un ministre plénipotentiaire envoyé en délégation, dit le pape saint Pie V parlant du rôle admirable de saint Michel vis-à-vis des âmes du Purgatoire, ce puissant archange applique et interprète, suivant les circonstances, les volontés de son souverain ; il gracie parfois les coupables qui ont imploré sa protection, il abrège la détention de certains autres ; en un mot, il est comme le médiateur entre le chef suprême et ses sujets, et même, par sa médiation, il obtient des grâces que la dignité du souverain semble ne pouvoir accorder sans un intermédiaire. »
Avec le dogme du Purgatoire, l’Eglise nous enseigne que la peine la plus cruelle qu’on y endure est celle du dam, c’est-à-dire l’horrible état de l’âme qui, violemment arrachée de ce monde, se trouve tout à coup au milieu d’un vide affreux où, frémissante, elle roule sans cesse à travers des tourbillons de flammes livides, cherchant son appui en Dieu, qu’elle appelle de toutes les puissances de son être, mais dont elle est repoussée par une force inexorable. Ce serait l’enfer, si n’était l’espérance d’en sortir.
Saint Michel a pitié de cette infortunée qu’il a peut-être arrachée à Satan ; il l’éclaire, il la console dans ses souffrances, dans sa douloureuse attente, lui rappelant qu’après l’expiation, il la conduira, joyeuse et triomphante, dans les célestes parvis. Alors l’âme, réconfortée dans son espérance, considère amoureusement la grandeur, la sainteté de Dieu, et bénit sa miséricorde, même dans le châtiment de sa justice.
Si c’est une grande joie pour le malheureux qui gît au fond d’un obscur cachot, de recevoir sur son front quelques rayons de lumière, ou pour le matelot perdu sur l’océan, au milieu de la tempête, d’apercevoir au loin le phare du port, quelle douce vision que celle de l’archange dans le lamentable séjour du purgatoire ! Sa présence l’illumine et donne à ces saintes âmes, comme un reflet du bonheur du Paradis. Voilà pourquoi l’Eglise demande, dans ses prières liturgiques pour les défunts, que saint Michel fasse luire à leurs âmes cette douce clarté, dont l’éclat va croissant jusqu’au moment où ces chères captives peuvent aller se réjouir éternellement dans le sein de Dieu ;
A côté de la peine du dam, il y a la peine du sens ; rien de souillé n’entre au ciel, et le purgatoire n’est qu’un creuset où l’âme se dépouille de tout alliage impur. Elle y passe, dit saint Paul, comme par le feu, c’est-à-dire par une souffrance où la justice de Dieu empêche sa miséricorde d’intervenir. Par nos prières et nos bonnes œuvres, nous pouvons diminuer l’intensité des souffrances des âmes du purgatoire et même les délivrer des flammes expiatrices ; mais saint Michel et les Anges sont les premiers à en adoucir la rigueur, par leur présence et leurs encouragements.
Saint Liguori, expliquant la prière de l’offertoire de la messe des morts, déclare que la tradition est unanime à reconnaître que saint Michel descend dans le purgatoire, pour soulager par lui-même et par ses Anges les âmes captives dans ce lieu d’exil et d’expiation. Saint Anselme dit aussi : « On ne peut nous accuser de pieuse exagération, quand nous soutenons que le Prince de la milice céleste est tout-puissant dans le purgatoire, parce que Dieu l’a ainsi décidé, et qu’alors il peut soulager et abréger les peines des âmes que la justice et la sainteté du Très-Haut retiennent en ce lieu de supplices. Il y règne en roi, puisqu’il est prince et maître de toutes les âmes qui doivent entrer dans le royaume des cieux. »
Après la douce Vierge immaculée, il faut donc reconnaître à saint Michel le plus de zèle et de pouvoir pour porter secours aux âmes du Purgatoire. Mais il en est certainement de privilégiées auprès du glorieux Archange : ce sont celles qui, durant leur pèlerinage terrestre, l’ont honoré d’une manière particulière par leur confiance, ou qui, par leurs prières et leurs bonnes œuvres, ont soulagé les âmes du Purgatoire, et ont mérité d’avance ses faveurs.
« Oui, s’écrie saint Bernard, celui qui a été dévot à saint Michel ne demeure pas longtemps en purgatoire, car cet Archange, usant de son privilège, conduira bientôt son âme dans le céleste séjour. » Qui ne voudrait pas s’efforcer d’être un jour de ce nombre ?
Prions souvent, prions le plus que nous pourrons pour les âmes du Purgatoire. Ces prières, très agréables à saint Michel, nous mériteront, après notre mort, un puissant secours et de bien douces consolations.

Extrait de « L’Ange Gardien » n° 12, Avril 1896, pp.399-402.

PRIÈRE À SAINT MICHEL ARCHANGE

20 novembre, 2009

pour ce post regardez le commentaire et ma response à Trikapalanet, du site:

http://www.spiritualite-chretienne.com/anges/ange-gardien/hierar04.html#01

PRIÈRE À SAINT MICHEL ARCHANGE

Prière de saint Louis de Gonzague

Saint Louis de Gonzague, Jésuite, 1568-1591

O prince invincible, gardien fidèle de l’Eglise de Dieu et des âmes justes, vous qui, animé d’une si grande charité et d’un si grand zèle, avez livré tant de batailles et accompli d’entreprises, non pour vous acquérir à vous-même renommée et réputation comme le font les capitaines de ce monde, mais pour accroître et défendre la gloire et l’honneur que nous devons tous à notre Dieu en même temps que pour satisfaire au désir que vous aviez du salut des hommes, venez, je vous en prie, au secours de mon âme qui est attaquée continuellement et mise en danger par ses ennemis : la chair, le monde et le démon. Vous avez conduit jadis le peuple d’Israël dans le désert, veuillez aussi être mon guide et mon compagnon dans le désert de ce monde, jusqu’à ce que vous m’ayez conduit hors de tout danger dans la terre des vivants, dans cette bienheureuse patrie d’où nous sommes tous exilés.

Louis de Gonzague (saint), S.J., Méditation sur les Saints Anges et en particulier sur les Anges gardiens -

Aristote au Mont Saint Michel

20 novembre, 2009

pour ce post regardez le commentaire et ma response à Trikapalanet, du site:

http://www.ichtus.fr/ichtus_article_impression.php3?id_article=418

Livres en vitrine

Aristote au Mont Saint Michel

Date de mise en ligne : 18 juillet 2008

Date de publication : juillet 2008

Malgré les travaux de nombreux médiévistes, nous assistons à une réécriture de l’histoire qui fait dire à certains que les « racines de l’Europe sont autant chrétiennes que musulmanes ». Ainsi s’impose l’idée d’une chrétienté qui devrait tout à l’Islam dans le domaine de la transmission du savoir grec, responsable de son essor culturel et scientifique et que le haut Moyen-âge aurait oublié. C’est cette thèse, cette théorie de la dette qui repose sur des raccourcis, des approximations et un parti prit idéologique, que Sylvain Gouguenheim entend réfuter en présentant une histoire dense et complexe qui n’obéit pas au schéma simpliste et lacunaire qui a cours de nos jours.
 
Aristote au Mont Saint Mchel
Sylvain Gougenheim – Editions du Seuil – 21€Aristote au Mont Saint Michel raconte l’histoire de la sauvegarde, de la transmission et de l’exploitation du savoir grec, depuis Byzance qui se tourna vers ses origines grecques, puis les chrétiens Syriaques et les moines d’Occident.

Les grands centres d’études grecques ne se situaient pas en terre d’Islam, mais à Byzance qui avait pris le relais de la culture antique. Les relations avec Constantinople se sont toujours maintenues par le biais d’échanges culturels directs, telle la circulation des manuscrits et des lettrés grecs et latins. Car en Occident les élites étaient à la recherche d’un tel savoir. Si le Moyen-âge s’est réapproprié la culture antique, il fut un temps où il l’avait presque perdue. Néanmoins des brides de savoir grec ont toujours subsisté et l’Occident chrétien a mené une quête pluri séculaire pour le retrouver, convaincu que c’était là que résidait la matrice de sa civilisation. Cette permanence d’un intérêt pour le savoir grec explique en partie les « Renaissances » culturelles successives de Charlemagne au XIIe siècle. On assista alors au développement de la culture livresque. Si l’Europe a une dette, c’est bien envers Constantinople, l’Empire Romain d’Orient.

Les Chrétiens syriaques n’ont pas tous choisi l’exil et sont restés chez eux, pour résister à l’islamisation en s’accommodant du pouvoir musulman. Le savoir et la science des Grecs ont été conservés et transmis grâce à ces communautés et au rayonnement de leurs innombrables monastères. Au alentour de l’an Mil, la moitié de la population du Moyen Orient était chrétienne. Le syriaque est une langue issue d’une branche de l’araméen, parlée par l’ensemble de ces populations chrétiennes, qui pratiquaient également le grec. Les syriaques avaient traduit dans leur langue Aristote, Galien, Hippocrate, Ptolémée pour comprendre les Grecs et lutter contre les hérésies. Ils les ont traduits à leur tour du syriaque à l’arabe. Ils ont même du créer un vocabulaire arabe pour les termes médicaux, techniques et scientifiques qui n’existaient pas dans cette langue réputée « parfaite ». Les conquérants étaient des guerriers, des marchands, pas des ingénieurs ou des savants, d’où une absence totale de termes scientifiques en arabe. L’Orient musulman doit tout à l’Orient chrétien.

Toujours dans le domaine des traductions, si l’Occident eut recourt au travail des chrétiens syriaques, il entreprit à son tour ses propres traduction du grec au latin. 50 ans avant les traductions d’Espagne (traductions d’après des versions arabes), oeuvra à l’abbaye du Mont Saint Michel un personnage hors du commun, Jacques de Venise. Ce clerc Italien qui vécut à Constantinople, traduisit du grec en latin les œuvres philosophiques et scientifiques d’Aristote avant 1127 et poursuivi son œuvre jusqu’à sa mort vers 1150. Ses traductions connurent un succès stupéfiant, ainsi que celles d’autres traducteurs, demeurés anonymes, qui ont également toutes précédé les traductions venues d’Espagne.

Il ne fait pas de doute que ces traducteurs ont œuvré sur demandes des abbés et des théologiens du nord de la France et d’Angleterre, ce qui leur permit de disposer de l’intégralité des manuscrits d’Aristote et de les faire fructifier. Car ces textes aussitôt traduits, étaient commentés, et cela dans la première moitié du XIIe siècle, au Mont Saint Michel.

Comment cet héritage a-t-il été exploité ? La Grèce avait inventé la politique et l’Europe s’en est inspirée, même s’il faut nuancer « le miracle grec ». Face aux pouvoirs d’une papauté en plein essor, les rois et leurs juristes se sont tournés vers la pensée politique antique, tel Philippe le Bel qui imposa l’antériorité et l’extériorité du pouvoir laïc face à celui de l’Eglise. En Orient musulman, qui disposait des textes d’Aristote depuis 400 ans, personne n’eut une telle audace, nul n’a élaboré de vision laïque du pouvoir. Aristote n’a pas fait évoluer la pensée politique des Abbassides ou des Seldjoukides. Le système juridique gréco-romain n’a jamais eu cours en terre d’Islam, car le droit doit « demeurer dans l’orbite tracée par le Coran » (p 162). En Occident, la naissance de « l’Etat moderne » est l’héritage politique et juridique des mondes gréco-romain et germanique.

Les auteurs musulmans placent la perfection à l’origine, donc ne peuvent ne serait-ce qu’envisager l’idée de progrès. La culture grecque a peu pénétré le monde islamique, car les Arabes musulmans n’ont jamais su le grec, ils n’ont eu accès qu’à des textes traduits et la langue est le premier véhicule de la pensée. La culture grecque a été sélectionnée en Occident, mais il en est resté l’esprit. L’Islam a pris ce qui l’intéressait, mais a rejeté l’esprit. Seule la logique avec quelques restrictions a été admise ; la littérature, la tragédie, la philosophie ont été repoussées. L’héritage grec fut trié selon les exigences du coran. Les deux civilisations, grecque et l’Islam, ne se sont pas mélangées.

Dans le monde chrétien, la philosophie a investi la théologie l’amenant à se modifier. En Islam, le logos grec fut écarté de la réflexion théologique, politique et juridique. Seuls quelques ouvrages mathématiques ou d’optique ont trouvé grâce. Aristote a eu une bien faible influence, alors que ses conceptions du monde, de la science, de la politique ont bouleversé l’Occident. A partir de la foi en un dieu unique, le christianisme et l’Islam ont développé des systèmes de pensée et des pratiques sociales totalement éloignés l’une de l’autre. Les échanges culturels ont été minimes et la civilisation européenne n’a rien emprunté à l’islam en tant que religion.

L’intermédiaire arabe, sans être inexistant, n’a pas eu l’impact qu’on lui attribue. Ce livre s’arrête au XIIe siècle, à l’époque de Saint Louis où l’on peut dater les débuts de la science moderne qui sont au crédit des seuls Européens. Si l’Occident a progressé avec la Physique et les Métaphysique d’Aristote, il s’est surtout développé en exerçant son esprit critique sur ces œuvres. Sans doute à cause de sa longue habitude de l’exercice de la critique, il se libère de la pensée d’Aristote au XVIe siècle.

Avertissement

Vous n’êtes pas sans ignorer qu’il existe aujourd’hui une polémique à propos de cet ouvrage. En effet, Sylvain Gougenheim a osé démontrer que la transmission du savoir grec est passée en Occident en négligeant la case Islam. Proposer une thèse qui ne correspond pas à l’historiquement correct imposé par le législateur, fait que cet historien est victime d’une « fatwa » non pas de n’importe quelle mosquée, mais de ses « distingués » collègues de l’Ecole Normale Supérieure. Dans une pétition, publiée dans Télérama, ses recherches sont dénoncées comme non scientifiques, mais « il serait fastidieux de relever les erreurs » et il est reproché à l’auteur de faire une trop belle part à ce que notre culture doit aux chrétiens. Vous n’êtes pas sans savoir que le mot « chrétien » est devenu un gros mot pour ceux qui cultive ce curieux penchant qui consiste à se dénigrer soi-même. L’ignorance de la tradition culturelle européenne est à ce point patente chez certains professeurs qui croient que ce qu’ils méconnaissent n’existe pas. Rappelons-leur que la rigidité idéologique n’a jamais été favorable à la recherche et qu’ils devraient plutôt s’interroger sur leur responsabilité dans le classement désastreux des universités françaises à l’échelle mondiale.

© Ichtus – Au service de la Cité
Tous droits de reproduction et de diffusion réservés.
Reproduction à usage strictement privé autorisée.
Pour reproduction et diffusion, contacter Ichtus

L’histoire du Mont Saint-Michel commence par une légende elle même étroitement liée à celle du Monte Gargano, dans les Pouilles (Italie) :

20 novembre, 2009

pour ce post regardez le commentaire et ma response à Trikapalanet, du site :

http://www.le-mont-saint-michel.org/histoire.htm

L’histoire du Mont Saint-Michel commence par une légende elle même étroitement liée à celle du Monte Gargano, dans les Pouilles (Italie) :

Au début du VIIIème siècle, en 708, Aubert, évêque d’Avranches, suite à une apparition de l’archange Saint-Michel reçoit l’ordre de construire un édifice dans lequel seraient loués les mérites de l’archange. Le pauvre évêque croyant follir n’ose rien faire et décide d’attendre.
 
 Une seconde fois l’archange lui apparaît, et Aubert doute toujours. Mais à la troisième apparition de l’archange plus aucun doute ne subsiste à l’esprit de l’évêque, car Saint-Michel, furieux de ne point avoir été écouté laisse à Aubert une preuve de son pouvoir: dans le crâne de l’évêque apparaît un trou circulaire. Mais l’évêque ne doit pas trop en souffrir car il ne mourra que des années plus tard. Aujourd’hui le crâne d’Aubert est conservé dans la basilique d’Avranches. Cette histoire est-elle vrai ou fausse? Personne ne peut apporter la preuve qui fera pencher la balance d’un côté ou de l’autre. Quoi qu’il en soit, l’évêque certain que ces visions n’étaient point à mettre sur le compte de la folie, entreprend les travaux commandés par l’archange. Il fait construire un petit oratoire en forme de grotte pouvant contenir une centaine de personnes. Il ne reste rien de cette construction sauf un mur visible dans l’une des salles de l’abbaye (Notre Dame sous terre). En 709, construction d’une petite église par Aubert. 
 
Pendant deux siècles des chanoines accueilleront les pèlerins mais au fil du temps ils délaisseront leur mission. Las de cette chose le duc de Normandie, Richard 1er, décide de remplacer les chanoines par des moines bénédictins venus de l’abbaye de Saint-Wandrille. Cela se passe en 966, c’est cette année qui est retenue comme celle de la fondation de l’abbaye. Les bénédictins sont de grands bâtisseurs. Ils font construire une église et quelques bâtiments. Les pèlerins affluent de plus en plus nombreux et la renommée du Mont Saint-Michel ne tarde à être connue de par tout le royaume. Par temps de brouillard, de nombreux pèlerins se perdent sur les grèves et périssent noyés. De plus, les lises, sortes de sables mouvants, ensevelissent les imprudents qui s’aventurent dans la baie sans l’aide d’un guide. Au pied de l’abbaye, une petite ville se construit. Les maisons pour la plupart en bois servent à accueillir les pèlerins. Dès le début du millénaire le métier d’hôtelier existe donc déjà au Mont Saint-Michel. Au sommet du rocher, les moines quant à eux ne perdent pas leur temps, grâce à de nombreux dons, ils bâtissent une vaste église et plusieurs bâtiments annexes: un réfectoire (lieu où les moines prennent leurs repas), un dortoir (lieu où ils dorment), une salle de travail, un promenoir (lieu de détente), une aumônerie (lieu où les pauvres sont reçus et reçoivent l’aumône qui consiste souvent en un léger repas). Quand le duc de Normandie Guillaume le Conquérant décide d’envahir l’Angleterre, il demande son aide à l’abbé du Mont. Celui-ci fait armer quatre bateaux. Après la victoire d’Hastings, Guillaume en signe de reconnaissance fera don de plusieurs territoires Anglais à l’abbaye. En un siècle l’abbaye s’est considérablement enrichie et agrandie. Mais en ce début de XIIème siècles, les malheurs vont se succéder. En 1103 le côté nord de la nef de l’église s’effondre. Dix ans plus tard un incendie se déclare dans une maison de la ville. Le feu se propage de maison en maison et finit par atteindre l’abbaye. Moins de vingt ans après cette catastrophe un nouvel incendie enflamme de nouveau l’abbaye. Cette fois s’en est trop pour les moines qui se relâchent et ne font plus sérieusement leur office. 
Pourtant un homme parvient à lui seul à redonner à l’abbaye son éclat antérieur: Robert de Thorigny, élu abbé en 1154. Diplomate il parvient à réconcilier le roi de France avec le duc de Normandie. Erudit, il acquiert un nombre important de livres ( les livres à cette époque ont beaucoup de valeur) et en écrit quelques-uns. Bâtisseur, il fait construire plusieurs bâtiments dont une plus vaste aumônerie pour accueillir plus de pèlerins. A sa mort l’abbé Robert de Thorigny laisse une abbaye plus puissante, plus riche et totalement revitalisée au niveau spirituel. Dès le début du XIIIème siècle, le duc de Normandie et le roi de France entrent en guerre. Les Bretons alliés pour l’occasion au roi de France montent une armée et marchent vers le Mont qu’ils enflamment. En 1204 la Normandie est rattachée au royaume de France.  
 
Le roi de France Philippe-Auguste, pour dédommager le monastère du préjudice causé par les Bretons alloue une forte somme d’argent à l’abbaye. Cet argent est immédiatement investi dans la construction de la Merveille. La construction de ce bâtiment sur un terrain aussi peu propice (le terrain est en pente) est un véritable tour de force. En 1228 le cloître, sommet de l’édifice, est achevé. Très peu d’évènements viendront marquer le reste du XIIIème siècle, les abbés se succèdent, tous apportent leur marque dans la construction du Mont: pour remplacer l’ancienne palissade en bois, des tours et des remparts sont construits, les logis abbatiaux sont également bâtis durant cette période. Au début du XIVème siècle commence la guerre dite de Cent Ans. L’abbaye perd la totalité de ses revenus provenant de ses prieurés Anglais. En 1356, les Anglais s’emparent de Tombelaine et prennent pour cible le Mont Saint-Michel. Le chevalier Du Guesclin est nommé chef de la garnison du Mont. A la tête de ses troupes il remporte victoire sur victoire et éloigne pour plusieurs années la menace Anglaise. Pierre le Roy est élu abbé en 1386, conscient du danger que représentent les Anglais, il décide de construire de nouvelles défenses pour l’entrée de l’abbaye. La tour Perrine, la tour des Corbins et plus particulièrement le Châtelet donne à l’entrée du monastère une défense infranchissable. Les Anglais après une période de répit reprennent l’offensive et, après la défaite du roi de France à Azincourt, plus rien ne semble pouvoir les arrêter. Robert Jolivet le nouvel abbé, organise, grâce à de nombreux impôts, la construction des remparts afin de protéger la ville qui devient elle-même une protection pour l’abbaye. 
 En homme prévoyant, il fait construire une citerne pour alimenter en eau douce les moines, les soldats et les habitants du Mont. Quand Rouen, capitale de la Normandie tombe aux mains des Anglais, toute la région sauf le Mont Saint-Michel est occupée par les Anglais. Devant tant de puissance l’abbé Robert Jolivet abandonne son monastère et propose ses services au roi d’Angleterre. En 1424, les Anglais assiègent le Mont, mais l’aide de l’abbé est inutile. Il a si bien conçu le système défensif de la ville que rien ne parvient à l’ébranler. 
Les Montois (nom donné aux habitants du Mont) parviennent même par quelques attaques éclairs à décourager les Anglais. En 1425, après avoir subi une défaite plus cuisante que les autres, les Anglais se replient. 
 
Après cette victoire, malgré les menaces qui pèsent toujours sur la région, les pèlerins affluent au Mont pour rendre hommage a l’ultime défenseur du royaume: l’archange Saint-Michel. En 1433, un incendie ravage une partie de la ville, les Anglais voulant profiter de cette occasion regroupent leur armée et préparent l’attaque. En 1434, les Anglais se ruent sur le Mont Saint-Michel, une bataille sanglante s’en suit. Les Anglais parviennent à faire une brèche dans le rempart et pénètrent dans la ville en criant déjà victoire. Heureusement, le capitaine du Mont réorganise ses troupes et contre-attaque si puissamment que les Anglais prennent la fuite en abandonnant deux bombardes. La victoire des troupes Montoises redonne confiance aux armées Françaises et, sur tout le territoire, les Anglais reculent. La bataille de Formigny, en 1450 apportera finalement la paix à la Normandie.  

12345