Angélus du Dimanche 9 décembre
10 décembre, 2007du site:
http://www.zenit.org/article-16828?l=french
Angélus du Dimanche 9 décembre
ROME, Dimanche 9 décembre 2007 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte de la méditation que le pape Benoît XVI a prononcée à l’occasion de la prière de l’Angélus, ce dimanche, en présence des pèlerins réunis place Saint-Pierre.
AVANT L’ANGELUS
Chers frères et sœurs !
Hier, en la solennité de l’Immaculée Conception, la liturgie nous a invités à tourner notre regard vers Marie, mère de Jésus et notre mère, Etoile d’espérance pour tout homme. Aujourd’hui, deuxième dimanche de l’Avent, elle nous présente la figure austère du Précurseur, que l’évangéliste Matthieu présente ainsi : « En ces jours-là, paraît Jean le Baptiste, qui proclame dans le désert de Judée : ‘Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche’ » (Mt 3, 1-2). Sa mission a été celle de préparer et d’aplanir le chemin devant le Messie, appelant le peuple d’Israël à se repentir de ses péchés et à corriger toute iniquité. Par des paroles exigeantes Jean Baptiste annonçait le jugement imminent : « Tout arbre qui ne produit pas de bons fruits va être coupé et jeté au feu » (Mt 3, 10). Il mettait surtout en garde contre l’hypocrisie de ceux qui se sentaient en sécurité pour le seul fait d’appartenir au peuple élu : Devant Dieu – disait-il – personne n’a de titres dont il peut se vanter, mais doit porter « des fruits qui expriment [sa] conversion » (Mt 3, 8).Alors que le chemin vers l’Avent se poursuit, alors que nous nous pr
éparons à célébrer le Noël du Christ, cet appel de Jean Baptiste à la conversion retentit dans nos communautés. C’est une invitation pressante à ouvrir nos cœurs et à accueillir le Fils de Dieu qui vient au milieu de nous pour faire connaître le jugement divin. Le Père – écrit l’évangéliste Jean – ne juge personne, mais a confié au Fils le pouvoir de juger, parce qu’il est le Fils de l’homme (cf. Jn 5, 22.27). Et c’est aujourd’hui, maintenant, que se joue notre destin futur ; c’est avec le comportement concret que nous adoptons dans cette vie que nous décidons de notre sort éternel. Au crépuscule de notre vie sur terre, au moment de notre mort, nous serons jugés en fonction de notre ressemblance ou non avec l’Enfant qui va naître dans la pauvre grotte de Bethléem, car c’est Lui le critère de mesure que Dieu a donné à l’humanité. Le Père céleste, qui nous a manifesté son amour miséricordieux à travers la naissance de son Fils unique, nous appelle à suivre ses pas en faisant, comme Lui, un don d’amour de nos vies. Les fruits de l’amour sont ces « fruits qui expriment la conversion » auxquels se réfère Jean Baptiste, lorsqu’il s’adresse, avec des paroles incisives, aux pharisiens et aux sadducéens accourus parmi la foule, pour recevoir son baptême.
A travers l’Evangile, Jean Baptiste continue à parler, tout au long des siècles, à chaque génération. Ses paroles dures et claires sont particulièrement salutaires pour nous, hommes et femmes, à une époque où même la manière de vivre et de percevoir Noël subit malheureusement très souvent l’influence d’une mentalité matérialiste. La « voix » du grand prophète nous demande de préparer le chemin du Seigneur qui vient, dans les déserts d’aujourd’hui, déserts extérieurs et intérieurs, assoiffés de l’eau vive qui est le Christ. Que la Vierge Marie nous conduise vers une authentique conversion du cœur, afin que nous puissions faire les choix nécessaires pour accorder nos mentalités avec l’Evangile.
APRES L’ANGELUS
Dans l’après-midi du jeudi 13 décembre prochain je rencontrerai les universitaires de Rome, au terme de la messe qui sera présidée par le cardinal Camillo Ruini. Je vous attends nombreux, chers jeunes, pour nous préparer à Noël en invoquant le don de l’Esprit de sagesse pour toute la communauté universitaire.
Puis le pape a dit en français :
Je vous salue, chers pèlerins francophones, venus pour la prière de l’Angélus. Pendant ce temps de l’Avent, la prédication de Jean le Baptiste éclaire notre attente du Sauveur : il n’est pas de meilleure façon, nous dit-il, pour préparer la venue du Seigneur que de nous convertir, de produire dès aujourd’hui un fruit de justice et de nous laisser purifier par Dieu. Puissions-nous ainsi aplanir le chemin du Seigneur qui vient. Avec ma Bénédiction apostolique