Archive pour la catégorie 'Angelus Domini – Regina Coelis'

Angélus du Dimanche 9 décembre

10 décembre, 2007

du site: 

http://www.zenit.org/article-16828?l=french

Angélus du Dimanche 9 décembre

ROME, Dimanche 9 décembre 2007 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte de la méditation que le pape Benoît XVI a prononcée à l’occasion de la prière de l’Angélus, ce dimanche, en présence des pèlerins réunis place Saint-Pierre.

AVANT L’ANGELUS

Chers frères et sœurs !

Hier, en la solennité de l’Immaculée Conception, la liturgie nous a invités à tourner notre regard vers Marie, mère de Jésus et notre mère, Etoile d’espérance pour tout homme. Aujourd’hui, deuxième dimanche de l’Avent, elle nous présente la figure austère du Précurseur, que l’évangéliste Matthieu présente ainsi : « En ces jours-là, paraît Jean le Baptiste, qui proclame dans le désert de Judée : Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche’ » (Mt 3, 1-2). Sa mission a été celle de préparer et d’aplanir le chemin devant le Messie, appelant le peuple d’Israël à se repentir de ses péchés et à corriger toute iniquité. Par des paroles exigeantes Jean Baptiste annonçait le jugement imminent : « Tout arbre qui ne produit pas de bons fruits va être coupé et jeté au feu » (Mt 3, 10). Il mettait surtout en garde contre l’hypocrisie de ceux qui se sentaient en sécurité pour le seul fait d’appartenir au peuple élu : Devant Dieu – disait-il – personne n’a de titres dont il peut se vanter, mais doit porter « des fruits qui expriment [sa] conversion » (Mt 3, 8).Alors que le chemin vers l’Avent se poursuit, alors que nous nous pr

éparons à célébrer le Noël du Christ, cet appel de Jean Baptiste à la conversion retentit dans nos communautés. C’est une invitation pressante à ouvrir nos cœurs et à accueillir le Fils de Dieu qui vient au milieu de nous pour faire connaître le jugement divin. Le Père – écrit l’évangéliste Jean – ne juge personne, mais a confié au Fils le pouvoir de juger, parce qu’il est le Fils de l’homme (cf. Jn 5, 22.27). Et c’est aujourd’hui, maintenant, que se joue notre destin futur ; c’est avec le comportement concret que nous adoptons dans cette vie que nous décidons de notre sort éternel. Au crépuscule de notre vie sur terre, au moment de notre mort, nous serons jugés en fonction de notre ressemblance ou non avec l’Enfant qui va naître dans la pauvre grotte de Bethléem, car c’est Lui le critère de mesure que Dieu a donné à l’humanité. Le Père céleste, qui nous a manifesté son amour miséricordieux à travers la naissance de son Fils unique, nous appelle à suivre ses pas en faisant, comme Lui, un don d’amour de nos vies. Les fruits de l’amour sont ces « fruits qui expriment la conversion » auxquels se réfère Jean Baptiste, lorsqu’il s’adresse, avec des paroles incisives, aux pharisiens et aux sadducéens accourus parmi la foule, pour recevoir son baptême.

A travers l’Evangile, Jean Baptiste continue à parler, tout au long des siècles, à chaque génération. Ses paroles dures et claires sont particulièrement salutaires pour nous, hommes et femmes, à une époque où même la manière de vivre et de percevoir Noël subit malheureusement très souvent l’influence d’une mentalité matérialiste. La « voix » du grand prophète nous demande de préparer le chemin du Seigneur qui vient, dans les déserts d’aujourd’hui, déserts extérieurs et intérieurs, assoiffés de l’eau vive qui est le Christ. Que la Vierge Marie nous conduise vers une authentique conversion du cœur, afin que nous puissions faire les choix nécessaires pour accorder nos mentalités avec l’Evangile.

APRES L’ANGELUS

Dans l’après-midi du jeudi 13 décembre prochain je rencontrerai les universitaires de Rome, au terme de la messe qui sera présidée par le cardinal Camillo Ruini. Je vous attends nombreux, chers jeunes, pour nous préparer à Noël en invoquant le don de l’Esprit de sagesse pour toute la communauté universitaire.

Puis le pape a dit en français :

Je vous salue, chers pèlerins francophones, venus pour la prière de l’Angélus. Pendant ce temps de l’Avent, la prédication de Jean le Baptiste éclaire notre attente du Sauveur : il n’est pas de meilleure façon, nous dit-il, pour préparer la venue du Seigneur que de nous convertir, de produire dès aujourd’hui un fruit de justice et de nous laisser purifier par Dieu. Puissions-nous ainsi aplanir le chemin du Seigneur qui vient. Avec ma Bénédiction apostolique

Angélus du dimanche 2 décembre

3 décembre, 2007

du site: 

http://www.zenit.org/article-16765?l=french

 

Angélus du dimanche 2 décembre

Allocution du pape à l’angélus

ROME, Dimanche 2 décembre 2007 (ZENIT.org) –  

« L’homme est racheté par l’amour » : Benoît XVI a résumé son encyclique sur l’espérance chrétienne, « Spe salvi », avant la prière de l’angélus, ce dimanche 2 décembre, en insistant sur cet aspect du texte qu’il a signé le 30 novembre.

Nous publions ci-dessous le texte intégral de sa méditation.

Chers frères et sœurs,

En ce premier dimanche de l’Avent, une nouvelle année liturgique commence : le Peuple de Dieu se remet en marche pour vivre le mystère du Christ dans l’histoire. Le Christ est le même hier, aujourd’hui et toujours (cf. Epître aux Hébreux, 13,8); l’histoire au contraire change et demande à être constamment évangélisée ; elle a besoin d’être renouvelée de l’intérieur et la seule vraie nouveauté c’est le Christ : c’est Lui son accomplissement plénier, l’avenir lumineux de l’homme et du monde. Ressuscité d’entre les morts, Jésus est le Seigneur auquel Dieu soumettra tous ses ennemis, y compris la mort même (cf. Première épître aux Corinthiens 15, 25-28). L’Avent est donc le temps propice pour réveiller dans nos coeurs l’attente de « Celui qui est, qui était et qui vient » (Apocalypse 1,8). Le Fils de Dieu est déjà venu à Bethléem il y a vingt siècles, il vient à chaque instant dans l’âme et dans la communauté disposées à le recevoir, il viendra à nouveau à la fin des temps pour « juger les vivants et les morts ». Le croyant est donc toujours vigilant, animé de l’intime espérance de rencontrer le Seigneur, comme le dit le psaume : « J’espère le Seigneur, mon âme espère en sa parole ; mon âme attend le Seigneur plus que les veilleurs l’aurore » (Psaume 129, 5-6).

Ce dimanche est donc un jour indiqué s’il en est pour offrir à toute l’Eglise et à tous les hommes de bonne volonté ma seconde encyclique que j’ai justement voulu consacrer au thème de l’espérance chrétienne. Elle s’intitule « Spe salvi » parce qu’elle s’ouvre par l’expression de saint Paul : « Spe salvi facti sumus – Dans l’espérance nous avons tous été sauvés » (Epître aux Romains 8, 24). Dans ce passage comme dans d’autres du Nouveau Testament, le mot « espérance » est étroitement lié au mot « foi ». C’est un don qui change la vie de qui le reçoit, comme le démontre l’expérience de tant de saints et de saintes. En quoi consiste cette expérience, si grande et si « fiable » qu’elle nous fait dire qu’en elle nous avons le « salut » ? Elle consiste, en substance, dans la connaissance de Dieu, dans la découverte de son cœur de Père bon et miséricordieux. Jésus, par sa mort sur la croix et par sa résurrection, nous a révélé son visage, le visage d’un Dieu tellement grand dans l’amour qu’il nous communique une espérance inébranlable, que pas même la mort ne peut entamer, parce que la vie de qui se confie à ce Père s’ouvre sur la perspective de la béatitude éternelle.

Le développement de la science moderne a confiné la foi et l’espérance toujours davantage dans la sphère privée et individuelle, si bien qu’aujourd’hui il apparaît de façon évidente, et parfois dramatique, que l’homme et le monde ont besoin de Dieu – du vrai Dieu ! – autrement, ils restent dépourvus d’espérance. La science contribue beaucoup au bien de l’humanité – sans aucun doute -, mais elle n’est pas en mesure de le racheter. L’homme est racheté par l’amour, qui rend la vie personnelle et sociale bonne et belle. C’est pourquoi la grande espérance, pleine et définitive, est garantie par Dieu, par le Dieu qui est amour, qui, en Jésus, nous a visités, et nous a donné la vie, et en Lui reviendra à la fin des temps. C’est dans le Christ que nous espérons, c’est Lui que nous attendons ! Avec Marie, sa Mère, l’Eglise va à la rencontre de l’Epoux : elle le fait par les œuvres de charité, parce que l’espérance, comme la foi, se démontre par l’amour.

Bon Avent à tous !

Après l’Angélus le pape a salué les pèlerins en différentes langues. Voici ce qu’il a dit en français :

Je vous salue, chers pèlerins de langue française, venus vous associer à la prière de l’Angélus. Le temps de l’Avent, qui ouvre une nouvelle année liturgique, nous invite à orienter nos regards vers l’avenir, non pas pour fuir le temps présent, mais pour vivre dans l’espérance et mener une existence bonne. Pour vous aider à entrer avec joie dans l’attente du Sauveur, je vous accorde à tous ma Bénédiction apostolique.

Angélus du dimanche 18 novembre: « L’Eglise, dans l’attente priante du retour du Seigneur »

19 novembre, 2007

 du site:

 

http://www.zenit.org/article-16654?l=french

Angélus du dimanche 18 novembre

« L’Eglise, dans l’attente priante du retour du Seigneur »

ROME, Dimanche 18 novembre 2007 (ZENIT.org)

« LEglise vit dans lattente priante du retour du Seigneur », a rappelé Benoît XVI, avant langélus de ce dimanche, en mentionnant les monastères, qui indiquent lessentiel au monde daujourdhui. Nous publions ci-dessous le texte intégral de sa méditation, ainsi que de lappel prononcé après la prière de langélus.AVANT L’ANGELUS

Chers frères et sœurs,Dans la page évangélique daujourdhui, saint Luc propose à nouveau à notre réflexion la vision biblique de lhistoire et rapporte les paroles de Jésus qui invitent les disciples à ne pas avoir peur mais à affronter les difficultés, les incompréhensions et même les persécutions avec confiance, en persévérant dans la foi en Lui. « Quand vous entendrez parler de guerres et de soulèvements, ne vous effrayez pas : il faut que cela arrive d’abord, mais ce ne sera pas tout de suite la fin » (Lc 21, 9). Se souvenant de cet avertissement, lEglise vit, depuis le début, dans lattente priante du retour du Seigneur, en scrutant les signes des temps et en mettant les fidèles en garde contre les messianismes récurrents, qui de temps en temps annoncent la fin du monde comme imminente. En réalité, lhistoire, qui comprend aussi des drames humains et des calamités naturelles, doit suivre son cours. En elle se développe un dessein de salut que le Christ a déjà mené à terme, par son incarnation, sa mort et sa résurrection. Ce mystère, lEglise continue à lannoncer et à le mettre en œuvre par la prédication, la célébration des sacrements et le témoignage de la charité
.Chers frères et sœurs, accueillons linvitation du Christ à affronter les événements quotidiens en se confiant à son amour providentiel. Ne craignons pas pour lavenir, même lorsquil peut nous apparaître sombre, parce que le Dieu de Jésus Christ qui a assumé lhistoire pour louvrir à son accomplissement transcendant, en est lalpha et lomega, le principe et la fin (cf. Ap 1,8). Il nous garantit que dans tout acte damour, petit mais authentique, il y a tout le sens de lunivers, et que celui qui nhésite pas à perdre sa vie pour Lui la retrouve en plénitude (cf. Mt 16,25).Les personnes consacrées, qui ont placé sans réserve leur vie au service du Royaume de Dieu, nous invitent avec une singulière efficacité à maintenir vivante une telle perspective. Parmi elles, je voudrais mentionner particulièrement celles qui sont appelées à la contemplation dans les monastères contemplatifs. LEglise leur dédie une Journée spéciale mercredi prochain, 21 novembre, en la mémoire de la Présentation de la bienheureuse Vierge Marie au Temple. Nous devons tant à ces personnes qui vivent de ce que la Providence leur procure à travers la générosité des fidèles. Le monastère, « en tant quoasis spirituel, indique au monde daujourdhui la chose la plus importante, et même à la fin la seule chose décisive : il existe une raison ultime pour laquelle cela vaut la peine de vivre, cest-à-dire Dieu et son amour insondable » (Heiligenkreuz, 9 septembre 2007). La foi qui agit dans la charité est le véritable antidote à la mentalité nihiliste qui étend de plus en plus son influence dans le monde à notre époque. Que Marie, Mère du Verbe incarné, nous accompagne dans notre pèlerinage terrestre. Nous lui demandons de soutenir le témoignage de tous les chrétiens afin quil sappuie sur une foi toujours solide et persévérante.

 

 APRES L’ANGELUS

Ces derniers jours, un terrible cyclone a frappé le sud du Bangladesh, faisant de très nombreuses victimes et de graves destructions. Renouvelant aux familles et à toute la Nation, qui mest si chère, lexpression de mes profondes condoléances, je lance un appel à la solidarité internationale, déjà en marche, pour faire face aux besoins immédiats. Jencourage à mettre en œuvre tous les efforts possibles pour secourir nos frères si durement éprouvésAujourdhui souvre en Jordanie la huitième Assemblée des Etats ayant souscrit à la Convention sur linterdiction dutilisation, de stockage, de production et de transport des mines antipersonnel et sur leur destruction. Le Saint-Siège figure parmi les principaux promoteurs de cette Convention, adoptée il y a dix ans. Jexprime donc de tout cœur mes vœux et mes encouragements pour une bonne issue de cette conférence, afin que ces engins, qui continuent à faire des victimes, dont de nombreux enfants, soient complètement bannis.Cet après-midi sera béatifié à Novara le vénérable serviteur de Dieu Antonio Rosmini, grande figure de prêtre et homme de culture illustre, animé dun amour fervent pour Dieu et pour lEglise. Il a témoigné de la vertu de la charité dans toutes ses dimensions et à un haut niveau, mais ce qui la rendu le plus célèbre, cest son engagement généreux pour celle quil appelait la « charité intellectuelle », cest-à-dire la réconciliation de la raison avec la foi. Que son exemple aide lEglise, spécialement les communautés ecclésiales italiennes, à prendre toujours davantage conscience que la lumière de la raison humaine et celle de la Grâce, lorsquelles cheminent ensemble, deviennent source de bénédiction pour la personne humaine et pour la société.

Le pape s’est ensuite adressé aux pèlerins en différentes langues. Voici ce qu’il a dit en français :

Je vous adresse mes salutations cordiales, chers pèlerins de langue française. Dans l’Évangile du jour, Jésus nous invite à persévérer dans notre vie chrétienne, dans lassurance du bonheur éternel quil nous prépare. Puisse cette invitation maintenir vive votre espérance. En cette journée des accidentés de la route, nous portons dans notre prière toutes les personnes qui sont mortes dans des accidents de la circulation et leurs familles. Jappelle chacun à redoubler defforts pour être prudent, afin de protéger sa vie et celle dautrui. Cest un devoir de charité les uns envers les autres. Avec ma Bénédiction apostolique.

Le matin, priez avec Grégoire de Nazianze: Pour s’éveiller en beauté…

17 novembre, 2007

du site: 

http://www.patristique.org/article.php3?id_article=35

Le matin, priez avec Grégoire de Nazianze

 

Pour s’éveiller en beautéGrégoire de Nazianze ( 390) était un auteur prolixe. Son oeuvre compte non seulement nombre de discours théologiques mais encore plusieurs centaines de poèmes dogmatiques, moraux, historiques et autobiographiques. La prière du matin que nous publions est extraite des Poèmes sur sa vie.

 

Voici laurore
Voici mes mains
Ô
mon Dieu
Je te les donne.

Les oeuvres de la nuit
Ne pas les faire miennes
Ne pas y consentir.

Mon désir, cette journée
Te l
offrir sans ré
serve
Rester in
é
branlable
Libre de tout p
éché
.Je rougis,

à mon âge
Ê
tre encore mauvais
Et partager ta table.
Vois mon désir
Ô
mon Christ
Avec toi
Le chemin est ais
é
.

Sources :

Extrait des Poèmes sur sa vie (PG 37, 1284, trad. L. Fritz).

Angélus du dimanche 11 novembre

12 novembre, 2007

du site: 

http://www.zenit.org/article-16605?l=french

Angélus du dimanche 11 novembre

ROME, Dimanche 11 novembre 2007 (ZENIT.org

) Nous publions ci-dessous le texte de la méditation que le pape Benoît XVI a prononcée ce dimanche avant la prière de lAngélus, en présence des pèlerins réunis place Saint-Pierre.

AVANT L’ANGELUS

Chers frères et sœurs,

Aujourdhui, 11 novembre, lEglise rappelle saint Martin, évêque de Tours, lun des saints les plus célèbres et les plus vénérés dEurope. Né de parents païens en Pannonie, lactuelle Hongrie, vers 316, il fut destiné par son père à la carrière militaire. Encore adolescent, Martin découvrit le christianisme et, surmontant de nombreuses difficultés, il sinscrivit parmi les catéchumènes pour se préparer au Baptême. Il reçut le sacrement vers l’âge de vingt ans mais dût rester encore longtemps dans larmée où il donna un témoignage de sa nouvelle manière de vivre : il était respectueux et compréhensif envers tous, traitait son serviteur comme un frère et évitait les divertissements vulgaires. Lorsquil termina son service militaire il se rendit à Poitiers, en France, auprès du saint évêque Hilaire. Ordonné diacre et prêtre par ce dernier, il choisit la vie monastique et fonda, avec quelques disciples, le plus ancien monastère connu en Europe, à Ligugé. Environ dix ans plus tard, les chrétiens de Tours, restés sans pasteur, lacclamèrent évêque de Tours. Martin se consacra alors avec un zèle ardent, à l’évangélisation des campagnes et la formation du clergé. Même si de nombreux miracles lui sont attribués, saint Martin est surtout célèbre pour un acte de charité fraternelle. Alors quil était encore jeune soldat, il rencontra sur la route un pauvre transi de froid et tout tremblant. Il prit alors son propre manteau, le partagea en deux avec son épée et en donna la moitié à cet homme. La nuit même, Jésus lui apparut en songe, souriant, enveloppé dans ce même manteau.

Chers frères et soeurs, le geste de charité de saint Martin sinscrit dans la logique qui poussa Jésus à multiplier les pains pour les foules affamées, mais surtout à se donner lui-même comme nourriture pour lhumanité dans lEucharistie, Signe suprême de lamour de Dieu, Sacramentum caritatis. Cest la logique du partage, à travers lequel on exprime de manière authentique son amour pour son prochain. Que saint Martin nous aide à comprendre que ce nest qu’à travers un engagement commun de partage que lon peut répondre au grand défi de notre temps : celui de construire un monde de paix et de justice, dans lequel tout homme puisse vivre dignement. Ceci pourra advenir si prévaut un modèle mondial de solidarité authentique, en mesure dassurer à tous les habitants de la planète la nourriture, leau, les soins médicaux nécessaires, mais également le travail et les ressources énergétiques, de même que les biens culturels, les connaissances scientifiques et technologiques.

Nous nous tournons maintenant vers la Vierge Marie afin quelle aide tous les chrétiens à être, comme saint Martin, des témoins généreux de lEvangile de la charité et dinfatigables constructeurs de partage solidaire.

APRES L’ANGELUS

LAssemblée nationale libanaise sera prochainement appelée à élire un nouveau chef dEtat. Comme le montrent les nombreuses initiatives entreprises ces jours derniers, il sagit dun passage crucial, dont dépend la survie même du Liban et de ses institutions. Je fais miennes les préoccupations exprimées récemment par le patriarche maronite, Sa Béatitude le cardinal Nasrallah Sfeir, ainsi que son vœu que tous les Libanais puissent se reconnaître dans le nouveau président. Supplions ensemble Notre-Dame du Liban, afin quelle inspire à toutes les parties intéressées le détachement nécessaire des intérêts personnels et une véritable passion pour le bien commun.

On célèbre aujourdhui en Italie la « Journée dAction de grâce » qui a pour thème : « Gardiens dun territoire aimé et servi ». De nos jours, en effet, les agriculteurs sont non seulement des producteurs de biens essentiels mais aussi des gardiens du milieu naturel et de son patrimoine culturel. Par conséquent, tout en rendant grâce à Dieu pour les dons de la création, nous prions afin que ceux qui travaillent la terre puissent vivre et œuvrer dans la sérénité et la prospérité et prendre soin de lenvironnement, pour le bien de tous.

Jadresse une salutation spéciale à la communauté argentine de Rome. Chers amis, vous êtes venus nombreux à loccasion de la béatification de Zeffirino Namuncurá, qui se déroulera aujourdhui à Chimpay, en Argentine, où la célébration sera présidée par le cardinal Tarcisio Bertone, qui sest rendu là-bas en mon nom. Que le bienheureux Zeffirino intercède pour vous et pour vos familles !

Le pape s’est ensuite adressé aux pèlerins en différentes langues. Voici ce qu’il a dit en français :

Chers pèlerins francophones, je vous salue cordialement. Les textes de la liturgie de ce jour nous invitent à accueillir le message du Christ, qui nous parle de l’éternité bienheureuse, à laquelle nous sommes appelés. Le bonheur qui nous est préparé nous invite à lespérance et à une vie belle et bonne. Que le Seigneur et la Vierge Marie vous accompagnent sur votre route quotidienne. Avec ma Bénédiction apostolique

Angélus du jeudi 1er novembre

3 novembre, 2007

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http://www.zenit.org/article-16548?l=french

Angélus du jeudi 1er novembre

ROME, Vendredi 2 novembre 2007 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte de la méditation que le pape Benoît XVI a prononcée ce jeudi avant la prière de l’Angélus, en présence des pèlerins réunis place Saint-Pierre.

AVANT L’ANGELUS

Chers frères et sœurs !

Aujourd’hui, en la solennité de la Toussaint, notre cœur, franchissant les limites du temps et de l’espace, s’élargit aux dimensions du Ciel. Au début du christianisme, les membres de l’Eglise étaient également appelés les « saints ». Dans la Première Lettre aux Corinthiens, par exemple, saint Paul s’adresse à « vous qui avez été sanctifiés dans le Christ Jésus, vous les fidèles qui êtes, par appel de Dieu, le peuple saint, avec tous ceux qui, en tout lieu, invoquent le nom de notre Seigneur Jésus Christ » (1 Co 1, 2). En effet, le chrétien est déjà saint, car le Baptême l’unit à Jésus et à son mystère pascal, mais il doit dans le même temps le devenir, en se conformant à Lui toujours plus profondément. On pense parfois que la sainteté est une condition privilégiée réservée à quelques élus. En réalité, devenir saint est la tâche de chaque chrétien, et nous pourrions même dire de chaque homme ! L’Apôtre écrit que Dieu nous a depuis toujours bénis et choisis dans le Christ « pour que nous soyons, dans l’amour, saints et irréprochables sous son regard » (Ep 1, 3-4). Tous les êtres humains sont donc appelés à la sainteté qui, en dernière analyse consiste à vivre en enfants de Dieu, dans cette « ressemblance » à Lui, à partir de laquelle il nous a créés.

Tous les êtres humains sont enfants de Dieu et tous doivent devenir ce qu’ils sont, à travers le chemin exigeant de la liberté. Dieu invite chacun à faire partie de son peuple saint. Le « Chemin » est le Christ, le Fils, le Saint de Dieu : personne ne parvient au Père sans passer par Lui (cf. Jn 14, 6).

C’est avec sagesse que l’Eglise a placé en étroite succession la fête de la Toussaint et la Commémoration de tous les fidèles défunts. A notre prière de louange à Dieu et de vénération des esprits bienheureux, que la liturgie nous présente aujourd’hui comme « une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, races, peuples et langues » (Ap 7, 9), s’unit la prière d’intention pour ceux qui nous ont précédés dans le passage de ce monde à la vie éternelle. Demain, nous consacrerons de manière particulière notre prière à ces derniers et nous célébrerons le sacrifice eucharistique pour eux. En vérité, l’Eglise nous invite chaque jour à prier pour eux, en offrant également les souffrances et les difficultés quotidiennes afin que, complètement purifiés, ils soient admis à jouir pour l’éternité de la lumière et de la paix du Seigneur.

Au centre de l’assemblée des saints, resplendit la Vierge Marie, « humble et plus élevée que toute créature » (Dante, Paradis, XXXIII, 2). En mettant notre main dans la sienne, nous nous sentons incités à marcher avec plus d’élan sur le chemin de la sainteté. Nous lui confions notre engagement quotidien et nous la prions aujourd’hui également pour nos chers défunts, avec l’intime espérance de nous retrouver un jour tous ensemble, dans la communion glorieuse des saints.

APRES L’ANGELUS

Le pape a salué les pèlerins en différentes langues. Voici ce qu’il a dit en français :

Je vous salue de tout cœur, pèlerins francophones venus participer à la prière de l’Angelus, en particulier le groupe de la Maisonnée Saint-Joseph de Montpellier. En ce jour où nous célébrons la fête de tous les saints, chacun est invité à entendre les béatitudes, qui constituent comme un carnet de route pour découvrir la voie de la sainteté. Puisse chacun reconnaître dans le Christ celui qui seul peut donner le vrai bonheur et la vie éternelle. Avec la Bénédiction apostolique.

Angélus du dimanche 28 octobre

29 octobre, 2007

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http://www.zenit.org/article-16504?l=french

Angélus du dimanche 28 octobre

ROME, Dimanche 28 octobre 2007 (ZENIT.org

) Nous publions ci-dessous le texte de la méditation que le pape Benoît XVI a prononcée ce dimanche avant la prière de lAngélus, en présence des pèlerins réunis place Saint-Pierre, en particulier les quelque 50.000 pèlerins venus assister place Saint-Pierre à la béatification de 498 martyrs espagnols.

AVANT L’ANGELUS

Chers frères et soeurs,

Ce matin, 498 martyrs tués en Espagne dans les années 30, au siècle dernier, ont été béatifiés ici, place Saint-Pierre. Je remercie le cardinal José Saraiva Martins, préfet de la Congrégation pour la cause des saints, qui a présidé la célébration et jadresse mon salut cordial aux pèlerins qui se sont rassemblés pour cette heureuse occasion. Quun aussi grand nombre de martyrs soient béatifiés au même moment montre que le témoignage suprême du sang nest pas une exception réservée seulement à quelques individus, mais une hypothèse réaliste pour le peuple chrétien tout entier. Il sagit en effet dhommes et de femmes d’âges différents, de vocation et de condition sociale différentes, qui ont payé de leur vie leur fidélité au Christ et à son Eglise. Les expressions de saint Paul que reprend la liturgie de ce dimanche sappliquent bien à eux : « Car moi, me voici déjà offert en sacrifice, le moment de mon départ est venu. Je me suis bien battu, j’ai tenu jusqu’au bout de la course, je suis resté fidèle » (2 Tm 4, 6-7). Paul, détenu à Rome, voit la mort sapprocher et dresse un bilan plein de reconnaissance et despérance. Il est en paix avec Dieu et avec lui-même et affronte sereinement la mort, conscient davoir consacré toute sa vie sans compter au service de lEvangile.

Le mois doctobre, consacré de manière particulière à lengagement missionnaire, se termine ainsi par le témoignage lumineux des martyrs espagnols, qui viennent sajouter aux martyrs Albertina Berkenbrock, Emmanuel Gómez Gonzáles et Adilio Daronch, ainsi que Franz Jägerstätter, proclamés bienheureux ces jours derniers au Brésil et en Autriche. Leur exemple montre que le baptême engage les chrétiens à participer avec courage à la diffusion du Règne de Dieu, en y coopérant si nécessaire avec le sacrifice de leur propre vie. Tous ne sont certes pas appelés au martyre sanglant. Il existe toutefois un « martyre » non sanglant, qui nest pas moins significatif, comme celui de Céline Chludzińska Borzecka, épouse, mère de famille, veuve et religieuse, béatifiée hier à Rome : elle représente le témoignage silencieux et héroïque de tant de chrétiens qui vivent lEvangile sans faire de compromis, en accomplissant leur devoir et en se consacrant généreusement au service des pauvres.

Ce martyre de la vie ordinaire est un témoignage particulièrement important dans les sociétés sécularisées de notre époque. Cest le combat pacifique de lamour, que tout chrétien, comme Paul, doit mener sans se lasser ; la course pour diffuser lEvangile, qui nous engage jusqu’à la mort. Que la Vierge Marie, Reine des martyrs et étoile de l’évangélisation nous aide et nous accompagne.

APRES L’ANGELUS

Le pape a salué les pèlerins en différentes langues. Voici ce qu’il a dit en français :

Je vous salue chaleureusement, chers pèlerins francophones qui participez aujourdhui à lAngélus, particulièrement les personnes des missions catholiques de langues italienne, portugaise et espagnole, de Genève. Avec laide de la Vierge Marie, puissiez-vous vous tourner vers le Seigneur et marcher chaque jour dans la voie de la sainteté, source de liberté et de bonheur. Avec ma Bénédiction apostolique.

Et en espagnol :

Je salue avec affection les fidèles de langue espagnole. Je vous salue en particulier, frères évêques dEspagne, prêtres, religieux, religieuses, séminaristes et fidèles qui avez eu la joie de participer à la béatification dun groupe important de martyrs du siècle dernier dans votre Nation, ainsi que ceux qui suivent cette prière mariale à travers la radio et la télévision. Rendons grâce à Dieu pour le grand don de ces témoins héroïques de la foi qui, mus exclusivement par leur amour pour le Christ, ont payé de leur sang leur fidélité au Christ et à son Eglise. Par leur témoignage ils éclairent notre chemin spirituel vers la sainteté et nous encouragent à offrir nos vies comme offrande damour à Dieu et à nos frères. Dans le même temps, par leurs paroles et leurs gestes de pardon envers leurs persécuteurs, ils nous encouragent à travailler sans relâche pour la miséricorde, la réconciliation et la coexistence pacifique. Je vous invite de tout cœur à renforcer chaque jour davantage la communion ecclésiale, à être des témoins fidèles de lEvangile dans le monde, en vivant la joie d’être des membres vivants de lEglise, véritable épouse du Christ. Demandons aux nouveaux bienheureux, par lintermédiaire de la Vierge Marie, reine des martyrs, dintercéder pour lEglise en Espagne et dans le monde ; que la fécondité de leur martyre produise dabondants fruits de vie chrétienne parmi les fidèles et dans les familles ; que leur sang versé soit semence de nombreuses et saintes vocations sacerdotales, religieuses et missionnaires. Que Dieu vous bénisse !

La « vraie » lèpre, celle « du péché » : Benoît XVI commente l’Evangile

16 octobre, 2007

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http://www.zenit.org/article-16411?l=french

La « vraie » lèpre, celle « du péché » : Benoît XVI commente l’Evangile

Angélus du dimanche

ROME, Lundi 15 octobre 2007 (ZENIT.org) La « vraie » lèpre, cest celle « du péché » : Benoît XVI a commenté en ces termes lEvangile du dimanche avant langélus du 14 octobre, place Saint-Pierre.

La page d’évangile était tirée de saint Luc (chapitre 17, versets 11-19). Jésus, raconte Luc, a guéri dix lépreux, mais un seul, un Samaritain est venu len remercier : « Ta foi ta sauvé » lui dit alors Jésus.

A propos de la lèpre, le pape disait : « En vérité, la lèpre qui réellement souille lhomme et la société cest le péché, ce sont lorgueil et l’égoïsme qui engendrent dans lesprit humain indifférence, haine et violence. Cette lèpre de lesprit, qui défigure le visage de lhumanité, personne ne peut la guérir sinon Dieu, qui est Amour. En ouvrant son cœur à Dieu, la personne qui se convertit est guérie intérieurement du mal ».

Benoît XVI distingue dans ce récit deux « degrés de guérison » : « Lun, plus superficiel, concerne le corps ; lautre, plus profond, touche à lintime de la personne, ce que la Bible appelle le cœur, et qui rayonne sur toute lexistence. La guérison la plus complète et la plus radicale est le salut ».

Benoît XVI faisait remarquer que le « langage courant » lui-même distingue « le salut » et « la santé », ce qui aide à comprendre que « le salut est bien plus que la santé : cest en effet une vie nouvelle, pleine, définitive ».

Pour ce qui est de lexpression : « Ta foi ta sauvé », Benoît XVI soulignait en outre que « cest la foi qui sauve lhomme, en le rétablissant dans sa relation profonde avec Dieu, avec lui-même et avec les autres ; et la foi sexprime par la reconnaissance ».

« Qui, comme le Samaritain guéri, sait remercier, montre quil ne considère pas tout comme un dû, mais comme un don qui, même lorsquil arrive par les hommes ou par la nature provient, en dernier ressort, de Dieu. La foi comporte alors une ouverture de soi de lhomme à la grâce du Seigneur ; reconnaître que tout est don, que tout est grâce. Quel trésor caché dans ce petit mot : merci ! ». 

Angélus : Rosaire et mission, la prière et l’annonce

9 octobre, 2007

du site:

http://www.zenit.org/article-16351?l=french 

Angélus : Rosaire et mission, la prière et l’annonce

Benoît XVI évoque les 50 ans de Fidei Donum

ROME, Dimanche 7 octobre 2007 (ZENIT.org) Nous publions ci-dessous le texte de la méditation que le pape a prononcée ce dimanche avant la prière de l’Angélus, en présence des pèlerins réunis place Saint-Pierre.

AVANT L’ANGELUS

Ce premier dimanche d’octobre nous offre deux motifs de prière et de réflexion : la mémoire de la bienheureuse Vierge Marie du rosaire, qui est fêtée justement aujourd’hui et l’engagement missionnaire, auquel ce mois est spécialement consacré. L’image traditionnelle de Notre-Dame du Rosaire représente Marie qui tient l’Enfant Jésus sur son bras et de l’autre main tend le chapelet à saint Dominique. Cette iconographie significative montre que le rosaire est un moyen donné par la Vierge pour contempler Jésus et, en méditant sa vie, l’aimer et le suivre toujours plus fidèlement. Telle est la consigne laissée par la Vierge aussi lors de différentes apparitions. Je pense, en particulier, à celle de Fatima, survenue il y a 90 ans. Aux trois pastoureaux Lucie, Jacinthe et François, en se présentant comme « la Vierge du rosaire », elle a recommandé avec insistance de prier le rosaire tous les jours, pour obtenir la fin de la guerre. Nous aussi, nous voulons accueillir la requête maternelle de la Vierge, en nous engageant à réciter avec foi le chapelet du rosaire pour la paix dans les familles, dans les nations, et dans le monde entier.

Nous savons cependant que la paix véritable se répand là où les hommes et les institutions s’ouvrent à l’Evangile. Le mois d’octobre nous aide à nous souvenir de cette vérité fondamentale par une animation spéciale qui tend à maintenir le souffle missionnaire vivant dans toute communauté et à soutenir le travail de ceux qui – prêtres, religieux, religieuses et laïcs – travaillent aux frontières de la mission de l’Eglise. Nous nous préparons avec un soin spécial à célébrer, le 21 octobre, la Journée missionnaire mondiale qui aura pour thème : « Toutes les Eglises pour le monde entier ». L’annonce de l’Evangile reste le premier service que l’Eglise doit à l’humanité, pour offrir le salut du Christ à l’homme de notre temps, sous tant de formes humilié et opprimé, et pour orienter dans le sens chrétien les transformations culturelles, sociales, et éthiques, qui sont en acte dans le monde. Il y a cette année un motif ultérieur qui nous pousse à un engagement missionnaire renouvelé : le 50e anniversaire de l’encyclique Fidei Donum, du serviteur de Dieu Pie XII, qui a promu et encouragé la coopération entre les Eglises pour la mission ad gentes. Il me plaît de rappeler également qu’il y a maintenant 150 ans sont partis pour l’Afrique, précisément pour le Soudan actuel, cinq prêtres et un laïc, de l’institut Don Mazza de Vérone. Parmi eux, se trouvait Daniel Comboni, futur évêque d’Afrique centrale, et patron de ces populations, et dont la mémoire liturgique est le 10 octobre.

A l’intercession de ce pionnier de l’Evangile, et des nombreux autres saints et bienheureux missionnaire, en particulier à la protection maternelle de la Reine du saint rosaire, nous confions tous les missionnaires. Que Marie nous aide à nous souvenir que tout chrétien est appelé à être un annonciateur de l’Evangile par sa parole et sa vie.

APRES L’ANGELUS

Je suis heureux de saluer les jeunes qui, ces jours derniers ont animé la quatrième édition de la Mission de Rome appelée « Jésus au centre ». Je vous félicite, chers amis, car vous avez porté l’annonce de l’amour de Dieu dans les rues, dans des hôpitaux et des écoles de la ville. L’expérience missionnaire fait partie de la formation chrétienne et il est important que les adolescents et les jeunes puissent faire personnellement cette expérience. Continuez à témoigner de l’Evangile chaque jour et engagez-vous avec générosité dans les prochaines initiatives missionnaires dans le Diocèse de Rome.

J’adresse une salutation spéciale aux milliers de jeunes rassemblés dans la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs, où ils participent à la messe célébrée par le cardinal Fiorenzo Angelini à l’occasion de la « Troisième fête du sportif » qui a pour thème « Sport, amitié, prière ». Chers jeunes, vous êtes venus de tout le Latium pour ce rendez-vous important : sachez toujours concilier le sport, l’amitié et la vie spirituelle. Bonne fête !

C’est aujourd’hui en Italie la Journée pour l’abattement des barrières architecturales. Je souhaite que les institutions et les citoyens soient toujours plus attentifs à cet objectif social, et encourage l’œuvre qu’accomplit dans ce but l’Association FIABA, avec le patronage des plus hautes autorités de l’Etat.

Puis le pape a salué les pèlerins rassemblés place Saint-Pierre en différentes langues. Voici ce qu’il a dit en français :

Je suis heureux de vous accueillir, chers pèlerins francophones, pour la prière mariale de l’Angélus. Aujourd’hui avec Saint Paul, je vous encourage à réveiller en vous le don de Dieu et à rependre la prière des Apôtres afin que le Seigneur « augmente en vous la foi », pour être des témoins joyeux de l’espérance. Avec ma Bénédiction apostolique.

Angélus du dimanche 30 septembre

1 octobre, 2007

du site: 

http://www.zenit.org/article-16288?l=french

Angélus du dimanche 30 septembre

ROME, Dimanche 30 septembre 2007 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte de la méditation que le pape a prononcée ce dimanche avant la prière de l’Angélus, en présence des pèlerins réunis dans la cour intérieure de la résidence pontificale de Castel Gandolfo.

AVANT L’ANGELUS

Chers frères et soeurs,

Aujourd’hui, l’Evangile de Luc présente la parabole de l’homme riche et du pauvre Lazare (Lc 16, 19-31). Le riche incarne l’utilisation injuste des richesses de la part de qui les utilise pour un luxe effréné et égoïste, pensant uniquement à sa propre satisfaction, sans se soucier le moins du monde du mendiant qui se trouve à sa porte. Le pauvre en revanche incarne la personne dont seul Dieu s’occupe : contrairement au riche, il a un nom, Lazare, abréviation de Eleazare qui signifie précisément « Dieu l’aide ». Dieu n’oublie pas celui qui est oublié de tous ; celui qui ne vaut rien aux yeux des hommes est précieux aux yeux du Seigneur. Le récit montre comment l’iniquité terrestre est renversée par la justice divine : après la mort, Lazare est accueilli « dans le sein d’Abraham », c’est-à-dire dans la béatitude éternelle, alors que le riche finit en enfer, « en proie à la torture ». Il s’agit d’un nouvel état de chose sans appel et définitif. C’est donc pendant sa vie qu’il faut se repentir. Le faire après ne sert à rien.

Cette parabole se prête également à une lecture sur le plan social. Celle que livra le pape Paul VI, il y a tout juste quarante ans, dans l’encyclique

Populorum progressio est restée mémorable. Parlant de la lutte contre la faim, il écrivit : « Il s’agit de construire un monde où tout homme… puisse vivre une vie pleinement humaine… où le pauvre Lazare puisse s’asseoir à la même table que le riche (n. 47). L’encyclique rappelle que ce sont d’une part « les servitudes qui viennent des hommes » et de l’autre « une nature insuffisamment maîtrisée » (ibid.), qui provoquent les nombreuses situation de misère.

Malheureusement, certaines populations souffrent de ces deux facteurs à la fois. Comment ne pas penser, en ce moment, spécialement aux pays de l’Afrique subsaharienne, frappés ces jours derniers par de graves inondations ? Mais nous ne pouvons pas oublier tant d’autres situations d’urgence humanitaire dans différentes régions du monde, dans lesquelles les conflits pour le pouvoir politique et économique viennent aggraver une situation déjà critique sur le plan de l’environnement. L’appel que lança alors Paul VI : « Les peuples de la faim interpellent aujourd’hui de façon dramatique les peuples de l’opulence » (Populorum progressio, 3) conserve toute son urgence. Nous ne pouvons pas prétendre ne pas savoir quel chemin prendre : nous avons la Loi et les Prophètes, nous dit Jésus dans l’Evangile. Celui qui ne veut pas les écouter ne changerait pas, même si quelqu’un revenait de chez les morts pour le réprimander.

Que la Vierge Marie nous aide à profiter du temps présent pour écouter et mettre en pratique cette parole de Dieu. Qu’elle nous obtienne de devenir plus attentifs à nos frères dans le besoin, pour partager avec eux l’abondance ou le peu que nous avons, et contribuer, en commençant par nous-mêmes, à répandre la logique et le style de la solidarité authentique.

APRES L’ANGELUS

Je suis avec une grande anxiété les événements très graves qui se sont déroulés ces derniers jours au Myanmar et je souhaite exprimer ma proximité spirituelle à cette chère population en ce moment d’épreuve douloureuse. Je l’assure de ma prière solidaire et intense, invitant l’Eglise tout entière à faire de même, et je souhaite vivement que l’on trouve une solution pacifique, pour le bien du pays.

Je recommande également à votre prière la situation de la péninsule coréenne, où des développements importants dans le dialogue entre les deux Corées font espérer que les efforts de réconciliation en cours puissent se consolider en faveur du peuple coréen et de la stabilité et de la paix de la région tout entière.

Le pape a salué les pèlerins rassemblés dans la cour de la résidence, en différentes langues. Voici ce qu’il a dit en français :

C’est avec joie que je vous salue, chers pèlerins francophones venus pour la prière de l’Angélus, notamment le Séminaire français de Rome, qui achève sa retraite spirituelle. Que l’exhortation de l’Apôtre Paul dans la liturgie vous aide à vivre dans la foi et l’amour, dans la persévérance et la douceur ; vous demeurerez ainsi plus proches du Christ et vous serez des témoins courageux de la Bonne Nouvelle. Avec ma Bénédiction apostolique.

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