Archive pour la catégorie 'Angelus Domini – Regina Coelis'

Regina Caeli du dimanche 3 mai

5 mai, 2009

du site:

http://www.zenit.org/article-20839?l=french

Regina Caeli du dimanche 3 mai

ROME, Dimanche 3 mai 2009 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de la méditation prononcée ce dimanche avant la prière du Regina Caeli, en présence des pèlerins rassemblés place Saint-Pierre.

* * *

Chers frères et sœurs,

Je suis en retard parce que vient de se conclure dans la basilique Saint-Pierre la célébration eucharistique au cours de laquelle j’ai consacré 19 nouveaux prêtres du diocèse de Rome.

Une fois encore, j’ai choisi ce dimanche, le IVe dimanche de Pâques, pour un tel événement heureux parce qu’il est caractérisé par l’Evangile du Bon Pasteur (cf. Jn 10,1-18) et qu’il offre pour cela un contexte particulièrement adapté.

C’est pour le même motif que l’on célèbre aujourd’hui la Journée mondiale de prière pour les vocations. Dans mon message annuel pour cette circonstance, j’ai invité à réfléchir au thème : « La confiance en l’initiative divine et la réponse humaine ».

En effet, la confiance dans le Seigneur, qui appelle continuellement tous à la sainteté et certains en particulier à une consécration spéciale, s’exprime justement dans la prière. Personnellement ou en communauté, nous devons beaucoup prier pour les vocations, afin que la grandeur et la beauté de l’amour de Dieu en attire beaucoup à suivre le Christ sur la voie du sacerdoce et sur celle de la vie consacrée.

Il faut aussi prier pour qu’il y ait tout autant de saints époux capables d’indiquer à leurs enfants, surtout par l’exemple, les horizons élevés vers lesquels tendre par leur liberté. Les saints et les saintes que l’Eglise propose à la vénération de tous les fidèles témoignent du fruit mûr de cet entrelacement entre l’appel divin et la réponse humaine. Confions notre prière pour les vocations à leur céleste intercession.

Il est une autre intention pour laquelle je vous invite à prier : le voyage en Terre Sainte que j’accomplirai, s’il plaît à Dieu, de vendredi prochain 8 mai au vendredi 15. Sur les pas de mes vénérés prédécesseurs Paul VI et Jean-Paul II, je me ferai pèlerin aux principaux lieux saints de notre foi.

Par cette visite, je me propose de confirmer et d’encourager les chrétiens de Terre Sainte, qui doivent affronter quotidiennement de nombreuses difficultés. En tant que Successeur de l’apôtre Pierre, je leur ferai sentir la proximité et le soutien de tout le corps de l’Eglise.

Je me ferai en outre pèlerin de paix, au nom du Dieu unique qui est le Père de tous. Je témoignerai de l’engagement de l’Eglise catholique en faveur de ceux qui s’efforcent de pratiquer le dialogue et la réconciliation, pour arriver à une paix stable et durable dans la justice et dans le respect réciproque.

Enfin, ce voyage ne pourra pas ne pas avoir une importance œcuménique et interreligieuse notable. De ce point de vue, Jérusalem est la cité-symbole par excellence : là, le Christ est mort pour rassembler tous les enfants de Dieu dispersés (cf. Jn 11, 52).

En nous adressant maintenant à la Vierge Marie, nous l’invoquons en tant que Mère du Bon Pasteur afin qu’elle veille sur les nouveaux prêtres du diocèse de Rome et afin que dans le monde entier fleurissent de nombreuses et saintes vocations de consécration spéciale à Dieu.

Angélus du dimanche 8 février

10 février, 2009

du site:

http://www.zenit.org/article-20113?l=french

Angélus du dimanche 8 février

Texte intégral

ROME, Dimanche 8 février 2009 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de la méditation que le pape Benoît XVI a prononcée ce dimanche, à l’Angélus.

AVANT L’ANGELUS

Chers frères et sœurs,

Aujourd’hui, l’Evangile (cf. Mc 1, 29-39) – en étroite continuité avec le dimanche précédent – nous présente Jésus qui, après avoir prêché le jour du sabbat dans la synagogue de Capharnaüm, guérit de nombreux malades, à commencer par la belle-mère de Simon. Entré dans sa maison, il la trouve au lit avec de la fièvre, et immédiatement, il la prend par la main, la guérit et la fait se lever. Après le coucher du soleil, il guérit une multitude de personnes affligées de maux en tout genre. L’expérience de la guérison des malades a occupé une bonne partie de la mission publique du Christ et nous invite une fois encore à réfléchir sur le sens et la valeur de la maladie en toute situation dans laquelle l’être humain peut se retrouver. Cette occasion nous est aussi offerte par la Journée mondiale du Malade qui nous célèbrerons mercredi prochain, 11 février, en la mémoire liturgique de Notre-Dame de Lourdes.

Bien que la maladie fasse partie de l’expérience humaine, nous ne réussissons pas à nous y habituer, non seulement parce qu’elle devient parfois vraiment lourde et grave, mais essentiellement parce que nous sommes faits pour la vie, pour la vie complète. Justement, notre « instinct intérieur » nous fait penser à Dieu comme plénitude de vie, et même comme vie éternelle et parfaite. Lorsque nous sommes éprouvés par le mal et que nos prières semblent vaines, le doute surgit alors en nous et nous nous demandons, angoissés : quelle est la volonté de Dieu ? Et c’est justement à cette interrogation que nous trouvons une réponse dans l’Evangile d’aujourd’hui. Nous lisons par exemple dans le passage d’aujourd’hui que Jésus « guérit toutes sortes de malades, il chassa beaucoup d’esprits mauvais » (Mc 1, 34) ; dans un autre passage de saint Matthieu, il est dit que « Jésus, parcourant toute la Galilée, enseignait dans leurs synagogues, proclamait la Bonne Nouvelle du Royaume, guérissait toute maladie et toute infirmité dans le peuple » (Mt 4, 23). Jésus ne laisse pas de doutes : Dieu – dont lui-même a révélé le visage – est le Dieu de la vie, qui nous libère de tout mal. Les signes de sa puissance d’amour sont les guérisons qu’il accomplit : il démontre ainsi que le Royaume de Dieu est proche, en restituant aux hommes et aux femmes leur pleine intégrité d’esprit et de corps. Je dis que ces guérisons sont des signes : elles conduisent vers le message du Christ, elles nous guident vers Dieu et elles nous font comprendre que la maladie véritable et la plus profonde de l’homme est l’absence de Dieu, de la source de vérité et d’amour. C’est seulement la réconciliation avec Dieu qui peut nous donner la vraie guérison, la vraie vie, parce qu’une vie sans amour et sans vérité ne serait pas une vie. Le Royaume de Dieu, c’est précisément cette présence de vérité et d’amour et ainsi, elle est guérison dans la profondeur de notre être.

Grâce à l’action de l’Esprit Saint, l’œuvre de Jésus se prolonge dans la mission de l’Eglise. A travers les sacrements, c’est le Christ qui communique sa vie à une multitude de frères et de sœurs, et à travers les nombreuses activités d’assistance sanitaire que les communautés chrétiennes promeuvent avec charité fraternelle en montrant le visage de Dieu, son amour, il guérit et réconforte d’innombrables malades. C’est vrai : combien de chrétiens – prêtres, religieux et laïcs – ont prêté et continuent de prêter dans tous les coins du monde, leurs mains, leurs yeux et leurs cœurs au Christ, vrai médecin des corps et des âmes ! Prions pour tous les malades, spécialement ceux qui le sont le plus gravement, qui ne peuvent en aucune façon pourvoir à eux-mêmes, mais sont totalement dépendants des soins d’autrui : puisse chacun d’eux faire l’expérience, dans la sollicitude de qui est à leurs côtés, de la puissance de l’amour de Dieu et de la richesse de sa grâce qui nous sauve. Marie, santé des malades, prie pour nous !

APRES L’ANGELUS

Ces dernières semaines de fortes tensions politiques, qui ont également provoqué des épisodes d’agitation populaire, ont été enregistrées à Madagascar. Pour cette raison, les évêques de l’Ile ont institué pour aujourd’hui une journée de prière pour la réconciliation nationale et la justice sociale. Vivement préoccupé par la période particulièrement critique que traverse le pays, je vous invite à vous unir aux catholiques malgaches pour confier au Seigneur ceux qui sont morts dans les manifestations et pour invoquer de Lui, par l’intercession de la très sainte Vierge Marie, le retour à la concorde des âmes, à la tranquillité sociale et à la coexistence civile.

Comme je l’évoquais tout à l’heure, le 11 février prochain, mémoire de la Bienheureuse Vierge Marie de Lourdes, on célébrera la Journée mondiale du malade. Dans l’après-midi je rencontrerai les malades et les pèlerins dans la basilique Saint-Pierre, après la messe qui sera présidée par le président du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé, le cardinal Lozano Barragán. J’assure d’ores et déjà ma bénédiction spéciale à tous les malades, les agents de la santé et les volontaires dans toutes les régions du monde.

Puis le pape a salué les pèlerins en différentes langues. Voici ce qu’il a dit en français :

À l’exemple de saint Paul, chers pèlerins de langue française, nous sommes invités à nous faire tout à tous pour transmettre notre foi. La force de l’Évangile qui nous vient du Ressuscité nous invite, avec droiture et générosité, à faire connaître la tendresse de notre Dieu ! Mercredi prochain, le 11 février, nous célébrerons la fête de Notre-Dame de Lourdes et la Journée des malades. Aujourd’hui encore, je rends grâce à Dieu pour le Voyage Apostolique que j’ai pu accomplir, en septembre dernier, à Paris et à Lourdes. Que le Seigneur, par l’intercession de Notre-Dame de Lourdes, bénisse la France et l’Église qui y témoigne et y œuvre avec foi et courage !

Angelus 11 janvier 2009: La vie éternelle « c’est la relation filiale avec Dieu »

14 janvier, 2009

du site:
http://www.zenit.org/article-19815?l=french

Angélus du dimanche 11 janvier

La vie éternelle « c’est la relation filiale avec Dieu »


ROME, Dimanche 11 janvier 2009 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de la méditation prononcée par Benoît XVI ce dimanche à l’Angélus, depuis la fenêtre de son bureau, place Saint-Pierre, en cette fête du Baptême du Christ.

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AVANT L’ANGELUS

Chers frères et sœurs,

En ce dimanche qui suit la solennité de l’Epiphanie, nous célébrons le Baptême du Seigneur. Ce fut le premier acte de sa vie publique, rapporté par les quatre évangiles. Parvenu à l’âge d’environ trente ans, Jésus quitta Nazareth, se rendit au fleuve, au Jourdain, et, au milieu de tant de personnes, il se fit baptiser par Jean. L’évangéliste saint Marc écrit : « En sortant de l’eau, il vit les cieux s’ouvrir et l’Esprit descendre sur lui comme une colombe. Et une voix vint du ciel : Tu es mon Fils bien-aimé, en toi j’ai mis ma complaisance » (Mc 1,10-11). Ces paroles « Tu es mon Fils bien-aimé » révèlent ce qu’est la vie éternelle : c’est la relation filiale avec Dieu, telle que Jésus l’a vécue, et il nous l’a révélée et donnée.

Ce matin, comme c’est la tradition, j’ai conféré, en la chapelle Sixtine, le sacrement du baptême à treize nouveaux-nés. Aux parents, aux parrains et marraines, le célébrant demande habituellement : « Que demandez-vous pour vos enfants ? » A leur réponse – « le baptême » – il reprend : « Et que nous donne le baptême ? ». Ils répondent : « La vie éternelle ». C’est une réalité étonnante : par le baptême, la personne humaine est greffée sur la relation unique et singulière de Jésus avec son Père, si bien que les paroles qui ont résonné du Ciel sur son fils unique, deviennent vraies pour tout homme et toute femme qui renaît d’eau et d’Esprit Saint : Tu es mon Fils, mon bien-aimé ».

Chers amis, que le don du baptême est grand ! Si nous nous en rendions pleinement compte, notre vie deviendrait un « merci » perpétuel. « Quelle joie pour les parents chrétiens qui ont vu une nouvelle créature naître de leur amour, de la porter sur les fonts baptismaux et de la voir renaître dans le sein de l’Eglise, pour une vie qui n’aura pas de fin ! Don, joie, mais aussi responsabilité ! Les parents et les parrains et marraines doivent en effet éduquer leurs enfants selon l’Evangile.

Cela me fait penser au thème de la VIe Rencontre mondiale des familles qui aura lieu ces prochains jours à Mexico : « La famille formatrice aux valeurs humaines et chrétiennes ». Cette grande rencontre familiale, organisée par le Conseil pontifical pour la famille, se déroulera en trois moments : d’abord, le congrès théologique et pastoral, pendant lequel on approfondira le thème par un échange d’expériences significatives ; puis le moment de fête et de témoignage, qui fera surgir la beauté d’une rencontre entre familles du monde entier, unies par la même foi, et par le même engagement ; et enfin la solennelle célébration eucharistique, en action de grâce au Seigneur pour les dons du mariage, de la famille et de la vie. J’ai chargé le cardinal secrétaire d’Etat Tarcisio Bertone de me représenter, mais je suivrai moi-même avec une vive participation cet événement extraordinaire, en l’accompagnant par la prière et en intervenant par vidéo-conférence. Dès maintenant, chers frères et sœurs, je vous invite à implorer sur cette importante rencontre mondiale des familles l’abondance des grâces divines. Nous le faisons en invoquant l’intercession maternelle de la Vierge Marie Reine des Familles.

APRES L’ANGELUS

Puis le pape a salué les pèlerins en différentes langues. Voici ce qu’il a dit en français :

Chers pèlerins de langue française, avec la célébration du Baptême du Seigneur, nous sommes invités à reconnaître en Jésus le Fils Bien-Aimé en qui le Père a mis tout son amour. Il nous convie à recevoir la Parole de Dieu, afin de vivre l’engagement pris à notre baptême. Nés de l’eau et de l’Esprit, nous sommes tous invités à annoncer avec assurance la Bonne Nouvelle de son amour et à en témoigner par notre vie entière. Avec ma Bénédiction Apostolique.

Pape Benoît: Angélus du dimanche 30 novembre

1 décembre, 2008

du site:

http://www.zenit.org/article-19501?l=french

Angélus du dimanche 30 novembre

ROME, Dimanche 30 novembre 2008 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de la méditation que le pape Benoît XVI a prononcée ce dimanche, avant la prière de l’Angélus.

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AVANT L’ANGELUS

Chers frères et sœurs,

Nous commençons aujourd’hui, avec le premier dimanche de l’Avent, une nouvelle année liturgique. C’est une invitation à réfléchir sur la dimension du temps qui nous fascine toujours beaucoup. En suivant l’exemple de ce qu’aimait faire Jésus, je voudrais toutefois partir d’une constatation très concrète : nous disons tous que « nous n’avons pas le temps », car le rythme de la vie quotidienne est devenu frénétique pour tous. A ce propos aussi l’Eglise a une « bonne nouvelle » à apporter : Dieu nous donne son temps. Nous avons toujours peu de temps ; spécialement pour le Seigneur, nous ne savons pas, ou parfois nous ne voulons pas le trouver. Eh bien, Dieu a du temps pour nous ! C’est la première chose que le commencement d’une année liturgique nous fait redécouvrir avec un émerveillement toujours nouveau. Oui : Dieu nous donne son temps, parce qu’il est entré dans l’histoire avec sa parole et ses œuvres de salut pour l’ouvrir à l’éternel, pour en faire une histoire d’alliance. Dans cette perspective, le temps est déjà en soi un signe fondamental de l’amour de Dieu : un don que l’homme, comme tout autre chose, est en mesure de valoriser ou au contraire de gaspiller ; d’accueillir avec tout son sens ou de négliger avec une superficialité fermée.

Il y a trois grands « piliers » du temps, qui rythment l’histoire du salut : au début, la création, au centre, l’incarnation-rédemption et à la fin la « parousie », la venue finale qui comprend également le jugement dernier. Mais il ne faut pas concevoir ces trois moments uniquement de manière chronologique. En effet, même si la création est à l’origine de tout, elle est aussi continue et se réalise tout au long du devenir cosmique, jusqu’à la fin des temps. De même pour l’incarnation-rédemption. Même si celle-ci s’est produite à un moment historique précis, la période du passage de Jésus sur la terre, elle étend toutefois son champ d’action à toute la période précédente et à celle qui suit. Et à leur tour, l’ultime venue et le jugement dernier, dont la Croix du Christ a été une anticipation décisive, exercent leur influence sur le comportement des hommes de chaque époque.

Le temps liturgique de l’Avent célèbre la venue de Dieu dans ses deux moments : tout d’abord il nous invite à réveiller l’attente du retour glorieux du Christ ; ainsi, alors que Noël approche, il nous appelle à accueillir le Verbe fait homme pour notre salut. Mais le Seigneur vient continuellement dans notre vie. L’appel de Dieu qui en ce premier Dimanche nous est reproposé avec force, est donc particulièrement opportun : « Veillez ! » (Mc 13, 33.35.37). Il est adressé aux disciples mais aussi « à tous », car chacun, à l’heure que seul Dieu connaît, sera appelé à rendre compte de sa propre vie. Cela comporte un juste détachement des biens terrestres, un repentir sincère de ses fautes, une charité active envers le prochain et surtout un abandon humble et confiant entre les mains de Dieu, notre Père tendre et miséricordieux. La Vierge Marie, Mère de Jésus est une icône de l’Avent. Invoquons-la afin qu’elle nous aide, nous aussi, à devenir un prolongement d’humanité pour le Seigneur qui vient.

APRES L’ANGELUS

Le 30 novembre a lieu la fête de l’apôtre saint André, frère de Simon Pierre. Tous deux furent d’abord disciples de Jean Baptiste puis, après le baptême de Jésus dans le Jourdain, ils devinrent ses disciples, reconnaissant en Lui le Messie. Saint André est le patron du patriarcat de Constantinople, si bien que l’Eglise de Rome se sent liée à celle de Constantinople par un lien fraternel spécial. Par conséquent, suivant la tradition, une délégation du Saint-Siège conduite par le cardinal Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, a rendu visite au patriarche œcuménique Bartholomée Ier en cette heureuse circonstance. Je lui adresse mon salut et mes vœux, de tout cœur, ainsi qu’aux fidèles du patriarcat, invoquant sur eux tous l’abondance des bénédictions du ciel.

Je voudrais vous inviter à vous unir dans la prière pour les nombreuses victimes des violentes attaques terroristes de Mumbai, en Inde et des révoltes qui ont éclaté à Jos au Nigeria, ainsi que pour les blessés et ceux qui d’une manière ou d’une autre ont été touchés. Les causes et les circonstances de ces événements tragiques sont diverses mais c’est avec un même sentiment d’horreur qu’il faut déplorer l’explosion d’une violence aussi cruelle et insensée. Demandons au Seigneur de toucher le cœur de ceux qui croient que c’est de cette manière que l’on résoudra les problèmes locaux ou internationaux, et que cela nous encourage à donner un exemple de douceur et d’amour pour construire une société digne de Dieu et de l’homme.

Puis le pape a salué les pèlerins en différentes langues. Voici ce qu’il a dit en français :

En ce premier dimanche de l’Avent, je suis heureux de vous saluer, chers pèlerins de langue française, particulièrement les membres, présents sur cette place, des Communautés Catholiques Africaines Francophones d’Italie. Voici revenu le temps du désir et de l’espérance où Dieu nous appelle à veiller et à prier ! Puissiez-vous savoir prendre du temps pour méditer la Parole de Dieu afin d’en vivre même dans les moments d’épreuves ! Notre prière rejoint, en ces jours, les victimes et les familles éprouvées par les attentats et les guerres. Avec ma Bénédiction Apostolique.

Pape Benoît: Angelus 28 septembre

30 septembre, 2008

du site:

http://www.zenit.org/article-18919?l=french

Angélus du 28 septembre, 30e anniversaire de la mort de Jean-Paul Ier

Benoît XVI évoque le testament spirituel du défunt pape : l’humilité


ROME, Dimanche 28 septembre 2008 (ZENIT.org) – Benoît XVI a évoqué le testament spirituel de Jean-Paul Ier : l’humilité. Avant l’angélus de ce dimanche 28 septembre, en ce 30e anniversaire de la mort de son prédécesseur, Benoît XVI a souligné combien la vertu d’humilité a permis au pape Luciani d’entrer tout de suite « dans le cœur des gens ».

Nous publions ci-dessous le texte de son intervention avant la prière de l’Angélus.

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AVANT L’ANGELUS

Aujourd’hui, la liturgie nous propose la parabole évangélique des deux fils envoyés par leur père à travailler à sa vigne. L’un d’eux dit aussitôt « oui » mais ensuite, il n’y va pas ; l’autre au contraire refuse sur le moment, puis il se repent et répond au désir de son père. Par cette parabole, Jésus redit sa prédilection pour les pécheurs qui se convertissent, et il nous enseigne qu’il faut de l’humilité pour accueillir le don du salut.

Saint Paul aussi, dans le passage de la lettre aux Philippiens que nous méditons aujourd’hui, nous exhorte à l’humilité. « Ne soyez jamais intrigants ni vantards – écrit-il – , mais ayez assez d’humilité pour estimer les autres supérieurs à vous-mêmes » (Ph 2,3).

Ce sont les sentiments mêmes du Christ, qui, en se dépouillant de la gloire divine par amour pour nous, s’est fait homme et s’est abaissé jusqu’à mourir crucifié (cf. Ph 2, 5-8). Le verbe utilisé (ekenôsen) signifie littéralement qu’il s’est « vidé lui-même » et met clairement en lumière l’humilité profonde de l’amour infini de Jésus, le Serviteur humble par excellence.

En réfléchissant sur ces textes bibliques, j’ai immédiatement pensé au pape Jean-Paul Ier : c’est aujourd’hui le 30e anniversaire de sa mort. Il a choisi la même devise épiscopale que saint Charles Borromée : Humilitas. Un seul mot qui synthétise l’essentiel de la vie chrétienne et indique la vertu indispensable pour qui, dans l’Eglise, est appelé au service de l’autorité. Dans l’une des quatre audiences générales qu’il a tenues pendant son très bref pontificat, il a dit entre autres, avec ce ton familier qui le caractérisait : « Je me limite à recommander une vertu si chère au Seigneur. Il a dit : Apprenez de moi car je suis doux et humble de cœur (…). Même si vous avez fait de grandes choses, dites : Nous sommes des serviteurs inutiles ». Et il fit observer : « Au contraire la tendance, chez nous tous, est plutôt l’opposé : se mettre en avant » (Enseignements de Jean-Paul Ier, pp. 51-52 en italien, cf. Audience du Mercredi 6 septembre 1978, ndlr ). On peut considérer que l’humilité est son testament spirituel.

C’est justement grâce à cette vertu que 33 jours suffiront pour que le pape Luciani entre dans le cœur des gens. Dans ses discours, il utilisait des exemples tirés de faits de la vie concrète, de ses souvenirs de famille, et de la sagesse populaire. Sa simplicité était le véhicule d’un enseignement solide et riche, qu’il ornait, grâce au don d’une mémoire exceptionnelle et d’une vaste culture, par de très nombreuses citations d’auteurs ecclésiastiques et profanes.

C’est ainsi qu’il a été un catéchiste incomparable, sur les pas de saint Pie X, son compatriote, et prédécesseur, d’abord au siège de saint Marc, et ensuite, à celui de Pierre. « Nous devons nous sentir petits devant Dieu », a-t-il dit au cours de la même audience. Et il a ajouté : « Je n’ai pas honte de me sentir comme un enfant devant ma maman : on croit en sa maman, je crois dans le Seigneur, à ce qu’Il ma révélé ». (Ibidem, p. 49). Ces paroles révèlent la profondeur de sa foi.

En remerciant Dieu de l’avoir donné à l’Eglise et au monde, faisons trésor de son exemple, en nous engageant à cultiver la même humilité, qui l’a rendu capable de parler à tous, spécialement aux petits et à ceux qui sont soi-disant loin.

Et pour cela invoquons la Très sainte Vierge Marie, l’humble Servante du Seigneur.

APRES L’ANGELUS

La période estivale est désormais passée et après-demain je rentrerai au Vatican. Je remercie le Seigneur pour tous les dons qu’il m’a accordés durant cette période. Je pense en particulier à la Journée mondiale de la jeunesse de Sydney, au temps de repos à Bressanone, à la visite en Sardaigne et au voyage apostolique à Paris et Lourdes ; et je pense à la possibilité de séjourner dans cette maison, où je me repose mieux et où je travaille mieux pendant les mois les plus chauds. J’adresse une salutation cordiale à la communauté de Castel Gandolfo, avec mes sincères remerciements à l’évêque, au maire et aux forces de l’ordre. Merci à tous et au revoir !

A l’issue de l’Angélus, le pape a salué les pèlerins en différentes langues. Voici ce qu’il a dit en français :

Je vous salue, chers pèlerins francophones, qui êtes venus pour réciter l’Angélus. Par cette prière, nous faisons mémoire de l’Incarnation du Fils de Dieu et nous contemplons le « oui » immédiat et paisible de la Vierge Marie à la volonté de Dieu exprimée par l’Archange Gabriel. Que la présence de Marie à nos côtés donne à nos « oui » d’être spontanés, généreux et sans retour ! Avec ma Bénédiction apostolique.

ANGELUS DU DIMANCHE 29 JUIN (pour l’année paulinienne)

1 juillet, 2008

du site: 

http://www.zenit.org/article-18335?l=french

ANGELUS DU DIMANCHE 29 JUIN

Texte intégral

Rome, Lundi 30 juin 2008 (ZENIT.org). – Nous publions ci-dessous le texte de la méditation que le pape Benoît XVI a prononcée avant la prière de l’Angélus du dimanche 29 juin, solennité des saints Pierre et Paul, en présence de milliers de pèlerins rassemblés place Saint-Pierre.

AVANT L’ANGELUS

Chers frères et sœurs,
Cette ann
ée, la fête des saints Apôtres Pierre et Paul est célébrée un dimanche, si bien que toute l’Eglise, et non seulement l’Eglise de Rome, la célèbre de manière solennelle. Cette coïncidence permet également de donner davantage de relief à un événement extraordinaire: l’Année paulinienne, que j’ai inaugurée officiellement hier soir, auprès de la tombe de l’Apôtre des Nations, et qui durera jusqu’au 29 juin 2009. Les historiens datent en effet la naissance de Saul, devenu par la suite Paul, entre l’an 7 et 10 après Jésus Christ. C’est pourquoi, après qu’environ deux mille ans se sont écoulés, j’ai souhaité ce jubilé spécial qui aura naturellement Rome comme barycentre, notamment la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs et le lieu du martyre, aux Trois Fontaines. Mais il impliquera l’Eglise tout entière, à partir de Tarse, la ville natale de Paul, et des autres lieux pauliniens destinations de pèlerinages dans la Turquie actuelle, comme en Terre Sainte, et dans l’Ile de Malte, où l’Apôtre débarqua après un naufrage et jeta la semence féconde de l’Evangile. En réalité, l’horizon de l’Année paulinienne ne peut qu’être universel, car saint Paul a été par excellence l’apôtre de ceux qui, par rapport aux juifs, «étaient loin» et qui «grâce au sang du Christ» sont «devenus proches» (cf. Ep 2, 13). C’est pourquoi encore aujourd’hui, dans un monde devenu plus «petit», mais où très nombreux sont encore ceux qui n’ont pas rencontré le Seigneur Jésus, le Jubilé de saint Paul invite tous les chrétiens à ê
tre des missionnaires de l’Evangile.
Cette dimension missionnaire a besoin de s’accompagner toujours de celle de l’unit
é, représentée par saint Pierre, le «roc» sur lequel Jésus Christ a édifié son Eglise. Comme le souligne la liturgie, les charismes des deux grands apôtres sont complémentaires pour l’édification de l’unique peuple de Dieu et les chrétiens ne peuvent pas rendre un témoignage valable au Christ s’ils ne sont pas unis entre eux. Le thème de l’unité est aujourd’hui souligné par le rite traditionnel du pallium, qu’au cours de la Messe j’ai remis aux Archevêques métropolitains nommés au cours de l’année écoulée. Ils sont au nombre de 41, et deux autres le recevront dans leur sièges. A eux aussi j’adresse mon salut cordial. En outre, c’est avec une joie particulière qu’en la solennité de ce jour, l’Evêque de Rome accueille le Patriarche œcuménique de Constantinople, en la bien-aimée personne de Sa Sainteté Bartholomaios Ier, auquel je renouvelle mes salutations fraternelles en les étendant à toute la délé
gation de l’Eglise orthodoxe qu’il conduit.
Ann
ée paulinienne, évangélisation, communion dans l’Eglise et pleine unité de tous les chrétiens: prions à présent pour ces grandes intentions en les confiant à l’intercession céleste de la Très Sainte Vierge Marie, Mère de l’Eglise et Reine des Apôtres.

APRES L’ANGELUS

Le Pape Benoît XVI a ensuite salué les pèlerins présents sur la Place Saint-Pierre. Voici ce qu’il a dit en français :

Chers pèlerins francophones, en cette fête des saints Apôtres Pierre et Paul, vous avez voulu entourer le Pape et les Archevêques qui ont reçu le pallium. C’est une occasion pour affermir la communion dans l’Eglise et pour fortifier votre engagement chrétien. Que le Seigneur soutienne votre foi pour que, à l’exemple des saints que nous célébrons aujourd’hui, vous deveniez de vrais apôtres de la Parole de Dieu. Au début de l’année jubilaire consacrée à saint Paul, que l’enseignement de l’Apôtre des Nations vous indique le chemin à suivre. Avec ma Bénédiction apostolique.

Après avoir salué les pèlerins en différentes langues, le Saint-Père a conclu en italien:

J’adresse un salut spécial à la ville de Rome et à tous ceux qui y habitent: que les saints Patrons Pierre et Paul obtiennent à toute la communauté de la ville et à la communauté diocésaine de protéger et de mettre en valeur la richesse de ses trésors de foi, d’histoire et d’art. Bonne fête à tous!

Regina caeli du dimanche 6 avril

8 avril, 2008

06-04-2008, du site:

http://www.zenit.org/article-17658?l=french

Regina caeli du dimanche 6 avril  Texte intégral 

ROME, Dimanche 6 avril 2008 (ZENIT.org

) – Nous publions ci-dessous le texte de la méditation que le pape Benoît XVI a prononcée à l’occasion de la prière du Regina caeli, ce dimanche, en présence des pèlerins réunis place Saint-Pierre. 

AVANT LE REGINA CAELI 

Chers frères et sœurs,  L’évangile de ce dimanche – le troisième dimanche de Pâques – est le célèbre récit dit des « disciples d’Emmaüs (cf. Lc 24,13-35). Il parle de deux disciples du Christ qui, le jour après le sabbat, c’est-à-dire le troisième jour de sa mort, tristes et abattus, ont quitté Jérusalem en direction d’un village peu éloigné, appelé justement Emmaüs. Le long du chemin, Jésus ressuscité s’approcha d’eux, mais ils ne le reconnurent pas. Les sentant découragés, il leur expliqua, sur la base des Ecritures, que le Messie devait souffrir et mourir pour arriver à sa gloire. Entré avec eux dans la maison, il s’assit à table, bénit le pain, et le rompit, et à ce moment-là, ils le reconnurent, mais lui disparut de leur vue, en les laissant émerveillés devant ce pain rompu, nouveau signe de sa présence. Et immédiatement ils revinrent tous les deux à Jérusalem, et ils racontèrent ce qui était arrivé aux autres disciples. 

La localité d’Emmaüs n’a pas été identifiée avec certitude. Il y a différentes hypothèses, et ce n’est pas sans être suggestif : cela nous fait penser qu’Emmaüs représente tout lieu, en réalité : la route qui y conduit est le chemin de tout chrétien, et même de tout homme. C’est sur nos routes que Jésus ressuscité se fait compagnon de voyage, pour rallumer dans nos cœurs la chaleur de la foi et de l’espérance, et rompre le pain de la vie éternelle. Dans la conversation des disciples avec le voyageur inconnu, on est frappé par l’expression que l’évangéliste Luc met sur les lèvres de l’un d’entre eux : « Nous espérions » (Lc 24, 21). Ce verbe au passé dit tout : Nous avons cru, nous avions suivi, nous avions espéré…, désormais tout est fini. Jésus de Nazareth aussi, lui qui s’était montré un prophète puissant en œuvres et en paroles, a échoué, et nous avons été déçus. Ce drame des disciples d’Emmaüs apparaît comme un reflet de la situation de nombreux chrétiens de notre temps. Il semble que l’espérance de la foi ait échoué. La foi même entre en crise à cause des expériences négatives qui font que nous nous sentons abandonnés par le Seigneur. Mais cette route d’Emmaüs, sur laquelle nous marchons, peut devenir un chemin de purification et de maturation de notre foi en Dieu. Aujourd’hui aussi, nous pouvons entrer en colloque avec Jésus et écouter sa Parole. Aujourd’hui aussi, il rompt le pain pour nous et se donne lui-même comme notre Pain. Et ainsi, la rencontre avec le Christ ressuscité qui est possible aujourd’hui aussi, nous donne une foi plus profonde et authentique, trempée, pour ainsi dire, au feu de l’événement pascal, une foi robuste parce qu’elle se nourrit non d’idées humaines, mais de la Parole de Dieu, et de sa présence réelle dans l’Eucharistie.  Cet étonnant texte évangélique contient déjà la structure de la messe : dans la première partie, l’écoute de la Parole par les Saintes Ecritures ; dans la deuxième, la liturgie eucharistique et la communion avec le Christ présent dans le sacrement de son Corps et de son Sang. En se nourrissant à cette double table, l’Eglise s’édifie sans cesse et se renouvelle de jour en jour dans la foi, dans l’espérance et dans la charité. Par l’intercession de Marie la très sainte, nous prions afin que tout chrétien et toute communauté, en revivant l’expérience des disciples d’Emmaüs, redécouvre la grâce de la rencontre transformante avec le Seigneur ressuscité

APRES LE REGINA CAELI 

Le premier congrès mondial sur la divine miséricorde s’est conclu ce matin par la célébration de l’Eucharistie, dans la basilique Saint Pierre. Je remercie les organisateurs, en particulier le vicariat de Rome et j’adresse à tous les participants une salutation cordiale qui devient maintenant une consigne : allez et soyez des témoins de la miséricorde de Dieu, source d’espérance pour tout hommes et pour le monde entier. Que le Seigneur ressuscité soit toujours avec vous ! 

On célèbre aujourd’hui la Journée de l’Université catholique du Sacré-Cœur, en souvenir de la servante de Dieu Armida Barelli, co-fondatrice de l’Athénée avec le père Gemelli, et grande animatrice de la jeunesse féminine de l’Action catholique, dans la première moitié du siècle dernier. Je souhaite que cet anniversaire contribue à renouveler l’engagement de cette importante institution pour une culture catholique populaire. 

Puis le pape a salué les pèlerins en différentes langues. Voici ce qu’il a dit en français : 

Je vous salue, chers pèlerins francophones, venus sur la place Saint-Pierre pour la prière mariale du Regina Caeli, notamment les éducateurs et les jeunes du Collège Stanislas de Paris, dont certains préparent leur profession de foi. À l’exemple des disciples d’Emmaüs, puissiez-vous vous laisser conduire par Jésus, pour le reconnaître dans sa parole et dans l’Eucharistie, pain rompu pour que le monde ait la vie en abondance. Avec ma Bénédiction apostolique. Bon temps pascal.  Je salue les nombreux membres du Mouvement des Focolari engagés comme catéchistes dans les paroisses, venus de nombreux pays du monde, et je leur présente tous mes vœux pour le service qu’ils rendent à la diffusion et l’accueil de la Parole de Dieu. 

En polonais : 

Je salue en particulier les organisateurs et les participants au congrès dédié à la miséricorde divine. Je souhaite que ce temps de réflexion et de prière porte des fruits de foi profonde et de confiance, afin que vous puissiez être d’authentiques témoins de la miséricorde du monde contemporain. Apportez l’espérance à tous ceux qui en ont besoin. Que Dieu vous bénisse. Allez et soyez des témoins de la miséricorde de Dieu, source d’espérance pour tout homme et pour le monde entier  

Regina caeli du lundi de Pâques, 24 mars

31 mars, 2008

30-03-2008, du site:

http://www.zenit.org/article-17600?l=french

Regina caeli du lundi de Pâques, 24 mars

Texte intégral

ROME, Dimanche 30 mars 2008 (ZENIT.org

) – Nous publions ci-dessous le texte de la méditation que le pape Benoît XVI a prononcée à l’occasion de la prière du Regina caeli, le lundi de Pâques, depuis la résidence pontificale de Castel Gandolfo.

Vivre et partager la joie de Pâques dans notre vie quotidienne

Chers frères et soeurs!Au cours de la Veill

ée pascale solennelle, le chant de l’Alleluia, mot hébreu universellement connu, qui signifie « Louez le Seigneur », résonne de nouveau après les jours du Carême. Durant le temps pascal cette invitation à la louange passe de bouche en bouche, de coeur en coeur. Il retentit à partir d’un événement absolument nouveau: la mort et la résurrection du Christ. L’alleluia est né dans les coeurs des premiers disciples de Jésus, hommes et femmes, en ce matin de Pâques, à Jérusalem… Il nous semble presque entendre leurs voix: celle de Marie-Madeleine, qui, la première, vit le Seigneur ressuscité dans le jardin près du Calvaire; les voix des femmes, qui le rencontrèrent alors qu’elles couraient, apeurées mais heureuses, pour donner la nouvelle de la tombe vide aux disciples; les voix des deux disciples, qui s’étaient mis en marche vers Emmaüs avec le visage triste et qui retournèrent le soir à Jérusalem remplis de joie pour avoir écouté ses paroles et l’avoir reconnu « à sa façon de rompre le pain »; les voix des onze Apôtres, qui, ce même soir, le virent apparaître au milieu d’eux dans le cénacle, montrer les blessures des clous et de la lance et leur dire: « Que la paix soit avec vous! ». Cette expérience a inscrit une fois pour toutes l’alleluia dans le coeur de l’Eglise! Et dans notre coeur également.

De cette même expérience vient aussi la prière que nous récitons en ce jour et chaque jour du temps pascal: le Regina caeli à la place de l’Angelus. Le texte, qui remplace durant ces semaines l’Angelus, est bref et a la forme directe d’une annonce: c’est comme une nouvelle « annonciation » à Marie, faite cette fois non par un ange, mais par nous chrétiens qui invitons la Mère à se réjouir parce que son Fils, qu’elle a porté en son sein, est ressuscité comme il l’avait promis. « Réjouis-toi » avait en effet été la première Parole adressée à la Vierge par le messager céleste à Nazareth. Et son sens était celui-ci: Réjouis-toi, Marie, parce que le Fils de Dieu vient se faire homme en toi. Maintenant, après le drame de la Passion, une nouvelle invitation à la joie retentit: « Gaude et laetare, Virgo Maria, alleluia, quia surrexit Dominus vere, alleluia – Réjouis-toi, Vierge Marie, alleluia, parce que le Seigneur est vraiment ressuscité, alleluia! ».

Chers frères et soeurs, laissons l’alleluia pascal s’imprimer profondément aussi en nous, afin qu’il ne soit pas seulement un mot dans certaines circonstances extérieures, mais qu’il soit l’expression de notre vie même: l’existence de personnes qui invitent chacun à louer le Seigneur et le font avec leur comportement de « ressuscités ». Nous disons à Marie: « Priez pour nous le Seigneur », afin que Celui qui, dans la résurrection de son Fils, a rendu la joie au monde entier, nous permette de jouir de cette même joie maintenant et pour toujours, dans notre vie et dans la vie éternelle.
Merci de votre pr
ésence joyeuse en ce jour également.

Le Saint-Père adressait ensuite les paroles suivantes aux pèlerins de langue française:

Je vous salue p

èlerins francophones, venus en ce jour prier la Mère de Dieu avec le Regina caeli. Au lendemain de la fête de Pâques, qui illumine notre vie chrétienne et lui donne tout son sens, rendons grâce au Seigneur pour son amour et demandons à la Vierge Marie de nous aider à entrer dans une foi toujours plus profonde au Christ ressuscité. Saint temps pascal à vous tous.

Après avoir salué les pèlerins de langues anglaise, allemande, espagnole et polonaise, le Pape a évoqué en italien la Journée de prière pour les missionnaires martyrs et la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose:

La Journ

ée annuelle de prière pour les missionnaires martyrs, que l’on célèbre aujourd’hui, 24 mars, acquiert une valeur particulière dans la lumière du Christ ressuscité. Se rappeler et prier pour nos frères et nos soeurs – évêques, prêtres, religieux, religieuses et laïcs -, disparus en 2007 alors qu’ils assuraient leur service missionnaire, est une devoir de gratitude pour toute l’Eglise et une invitation pour chacun de nous à témoigner de façon toujours plus courageuse de notre foi et de notre espérance dans Celui qui, sur la Croix, a vaincu pour toujours le pouvoir de la haine et de la violence par la toute-puissance de son amour.

C’est aujourd’hui également que nous célébrons la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose. Je suis particulièrement proche des malades et de leurs familles et souhaite que se développe au niveau mondial l’engagement pour vaincre ce fléau. Mon appel s’adresse surtout aux institutions catholiques, afin que ceux qui souffrent puissent reconnaître, à travers leur action, le Seigneur Ressuscité qui leur donne la guérison, le réconfort et la paix.

Je souhaite à chacun et à tous de passer sereinement ce Lundi de l’Ange, dans lequel résonne avec force l’annonce joyeuse de la Pâque. Même le soleil nous fait, en ce moment, une brève visite. Bonne et Sainte Pâque à vous tous! Merci!

Regina caeli du dimanche 30 mars

31 mars, 2008

30-03-2008, du site:

http://www.zenit.org/article-17601?l=french

Regina caeli du dimanche 30 mars

Texte intégral

ROME, Dimanche 30 mars 2008 (ZENIT.org

) – Nous publions ci-dessous le texte de la méditation que le pape Benoît XVI a prononcée à l’occasion de la prière du Regina caeli, ce dimanche, en présence des pèlerins réunis dans la cour interne de la résidence pontificale de Castel Gandolfo.

AVANT LE REGINA CAELI

Chers frères et sœurs,

Au cours du Jubilé de l’an 2000, le bien-aimé serviteur de Dieu Jean-Paul II a décidé que dans toute l’Eglise, le dimanche après Pâques soit appelé non seulement Dimanche in Albis

, mais aussi Dimanche de la divine Miséricorde. Ceci a eu lieu au moment de la canonisation de Faustine Kowalska, une humble religieuse polonaise née en 1905 et morte en 1938, messagère zélée de Jésus miséricordieux. La miséricorde est en réalité le noyau central du message évangélique, c’est le nom même de Dieu, le visage par lequel Il s’est révélé dans l’ancienne Alliance et pleinement en Jésus Christ, incarnation de l’Amour créateur et rédempteur. Cet amour de miséricorde éclaire également le visage de l’Eglise et se manifeste aussi bien à travers les sacrements, en particulier celui de la réconciliation, qu’à travers les œuvres de charité, communautaires et individuelles. Tout ce que l’Eglise dit et fait, manifeste la miséricorde de Dieu pour les hommes. Lorsque l’Eglise doit rappeler une vérité méconnue, ou un bien trahi, elle le fait toujours poussée par l’amour miséricordieux, afin que les hommes aient la vie et l’aient en abondance (cf. Jn 10, 10). De la miséricorde divine, qui pacifie les cœurs, naît ensuite la paix authentique dans le monde, la paix entre peuples, cultures et religions diverses.Comme Sr. Faustine, Jean-Paul II s’est fait

à son tour apôtre de la divine Miséricorde. Le soir de l’inoubliable samedi 2 avril 2005, quand il ferma les yeux à ce monde, était précisément la vigile du deuxième dimanche de Pâques, et beaucoup notèrent la singulière coïncidence, par laquelle la dimension mariale – le premier samedi du mois – se trouvait unie à celle de la divine Miséricorde. C’est là, en effet, que se trouve le noyau central de son pontificat long et multiforme ; toute sa mission au service de la vérité sur Dieu et sur l’homme et de la paix dans le monde est résumée dans cette annonce, comme il le dit lui-même à Cracovie-Lagiewniki en 2002, lorsqu’il inaugura le grand sanctuaire de la divine Miséricorde : « Il n’y a aucune source d’espérance pour les êtres humains en dehors de la miséricorde de Dieu ». Son message, comme celui de Sr Faustine, renvoie donc au visage du Christ, révélation suprême de la miséricorde de Dieu. Contempler constamment ce Visage : voilà l’héritage qu’il nous a laissé, que nous accueillons avec joie et que nous faisons nôtre.

On réfléchira de manière particulière, dans les prochains jours, sur la divine Miséricorde, à l’occasion du premier Congrès apostolique mondial de la divine Miséricorde, qui aura lieu à Rome et s’ouvrira par une messe que je présiderai le mercredi matin, 2 avril, troisième anniversaire de la sainte mort du serviteur de Dieu Jean-Paul II. Plaçons le Congrès sous la céleste protection de la Très Sainte Vierge Marie Mater Misericordiae

. Nous lui confions la grande cause de la paix dans le monde, afin que la miséricorde de Dieu réalise ce qui est impossible pour les seules forces humaines, et infuse dans les cœurs le courage du dialogue et de la réconciliation.

APRES LE REGINA CAELI

J’adresse avant tout une salutation cordiale aux nombreux pèlerins rassemblés en ce moment place Saint-Pierre, en particulier ceux qui ont participé à la messe célébrée dans l’église du Santo Spirito

in Sassia, par le cardinal Tarcisio Bertone, à l’occasion de la fête de la divine Miséricorde. Chers frères et sœurs, que l’intercession de sainte Faustine et du serviteur de Dieu Jean-Paul II vous aident à être des témoins authentiques de l’amour miséricordieux. Je suis heureux d’indiquer aujourd’hui comme exemple à imiter, Mère Celestina Donati, fondatrice de la Congrégation des Figlie povere di San Giuseppe Calasanzio, qui sera béatifiée aujourd’hui à Florence.

Puis le pape a salué les pèlerins en différents langues. Voici ce qu’il a dit en français :

À l’occasion de la prière mariale du Regina caeli

, je vous salue chers pèlerins francophones, en particulier les Religieuses de Saint-Joseph de l’Apparition de Syrie, ainsi que les jeunes du Centre Madeleine Daniélou de Rueil et les élèves de Saint-Jean de Passy venus à Rome pour leur profession de foi. Dans la prière et dans la vie sacramentelle, puissiez-vous contempler le Ressuscité, qui nous apporte la paix profonde et qui nous révèle le visage de miséricorde de notre Père des Cieux. Demeurez dans la lumière de Pâques, source de notre joie.

En anglais :

Je salue tous les pèlerins et visiteurs de langue anglaise présents ici aujourd’hui. L’Evangile de ce dimanche nous rappelle qu’à travers la foi nous reconnaissons la présence du Seigneur ressuscité dans l’Eglise et que nous recevons de lui le don de l’Esprit Saint. Puissions-nous au cours de ce temps pascal, renforcer notre désir de témoigner de la Bonne nouvelle de Jésus Christ qui nous appelle à une vie de paix et de joie. Sur vous tous ici présents et sur vos familles, j’invoque de Dieu des grâces de bonheur et de sagesse.

En allemand :

En ce Dimanche in Albis

, je salue tous les pèlerins et visiteurs de langue allemande présents ici à Castel Gandolfo. Jésus, qui, après sa résurrection, donne aux apôtres les pleins pouvoirs pour pardonner les péchés, et conduit Thomas à la foi, nous révèle la divine Miséricorde. Faisons, nous aussi, toujours confiance au pouvoir salvifique des blessures du Christ qui nous a sauvés par son précieux sang. Que le Seigneur vous accorde, à vous et à vos familles, un temps pascal plein de grâces.

Pape Benoît: Angelus 2.3.08

2 mars, 2008

02-03-200, du site:

http://www.zenit.org/article-17419?l=french

 

C’est notre orgueil qui empêche Jésus de nous guérir, déclare Benoît XVI

Angélus : Le pape commente la guérison de l’aveugle de naissance

ROME, Dimanche 2 mars 2008 (ZENIT.org

) – C’est notre orgueil qui empêche Jésus de nous guérir, a affirmé Benoît XVI ce dimanche, avant la prière de l’Angélus.

« Confessons nos cécités, nos myopies, et surtout, ce que la Bible appelle le grand péché‘ : l’orgueil », a exhorté le pape depuis la fenêtre de son bureau, aux fidèles rassemblés place Saint-Pierre sous un magnifique soleil de printemps.

Le pape a commenté l’Evangile de ce dimanche : la guérison de l’aveugle de naissance.

« Conformément à la mentalité commune de l’époque, les disciples partent du principe que sa cécité est la conséquence d’un péché commis par lui ou par ses parents, explique Benoît XVI. Jésus écarte en revanche ce préjugé et affirme : Ni lui, ni ses parents. Mais l’action de Dieu devait se manifester en lui’ ».

« Quel réconfort nous offrent ces paroles ! s’est exclamé le pape. Elles nous font entendre la voix vivante de Dieu, qui est Amour prévoyant et sage ! Face à l’homme limité et marqué par la souffrance, Jésus ne pense pas à d’éventuelles fautes, mais à la volonté de Dieu qui a créé l’homme pour la vie ».

« Mais cette guérison suscite une discussion animée parce que Jésus la réalise un samedi, violant, selon les pharisiens, le précepte festif. Ainsi, à la fin du récit, Jésus et l’aveugle se retrouvent tous deux expulsés’ par les pharisiens ; l’un parce qu’il a transgressé la loi et l’autre parce que, malgré sa guérison, il reste marqué comme pécheur depuis sa naissance », a expliqué le pape.

« Jésus, a-t-il ajouté, révèle à l’aveugle guéri qu’il est venu dans le monde pour réaliser un jugement, pour séparer les aveugles que l’on peut guérir de ceux qui ne se laissent pas guérir, car ils sont persuadés être sains ».

« L’homme possède effectivement la forte tentation de se construire un système de sécurité idéologique : la religion elle-même peut devenir un élément de ce système, comme l’athéisme ou le laïcisme, mais de cette manière on reste aveuglé par son égoïsme », a-t-il poursuivi.

« Chers frères, a exhorté le pape, laissons-nous guérir par Jésus, qui peut et veut nous donner la lumière de Dieu ! »

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