Archive pour la catégorie 'Angelus Domini – Regina Coelis'

Prier pour les prêtres et pour la paix dans le monde – Paroles de Benoît XVI en italien avant le Regina Caeli :

10 mai, 2010

du site:

http://www.zenit.org/article-24351?l=french

Regina Caeli du 9 mai 2010

Prier pour les prêtres et pour la paix dans le monde

ROME, Dimanche 9 mai 2010 (ZENIT.org) – En ce mois de mai, le pape Benoît XVI confie trois intentions de prière aux catholiques : son voyage au Portugal et à Fatima, les prêtres et la paix dans le monde. Le pape a confié ces intentions avant la prière mariale du Regina Caeli, ce dimanche, depuis la fenêtre de son bureau qui donne place Saint-Pierre.

Paroles de Benoît XVI en italien avant le Regina Caeli :

Chers frères et sœurs,

Le mois de mai est un mois aimé et apprécié pour différents motifs. Dans notre hémisphère, le printemps avance, avec ses floraisons nombreuses et colorées ; le climat est favorable aux promenades et aux excursions.

Pour la liturgie, mai appartient au Temps de Pâques, le temps de l’ « Alléluia », du dévoilement du mystère du Christ à la lumière de la Résurrection et de la foi pascale ; et c’est le temps de l’attente de l’Esprit Saint, qui est descendu avec puissance sur l’Eglise naissante à la Pentecôte.

La tradition de l’Eglise de dédier le mois de mai à la Vierge Marie s’accorde bien avec ces deux contextes – « naturel » et liturgique. En effet, elle est la fleur la plus belle qui ait fleuri dans la création, la « rose » apparue à la plénitude des temps, quand Dieu, en envoyant son Fils, a donné au monde un printemps nouveau. Et elle est en même temps la protagoniste, humble et discrète, des premiers pas de la communauté chrétienne : Marie en est le coeur spirituel, parce que sa présence au milieu des disciples est en elle-même mémoire vivante du Seigneur Jésus et gage du don de son Esprit.

L’Evangile de ce dimanche, tiré du chapitre 14 de saint Jean, nous offre implicitement un portrait spirituel de la Vierge Marie, là où Jésus dit : « Si quelqu’un m’aime, il restera fidèle à ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui » (Jean 14, 23). Ces expressions s’adressent aux disciples, mais ils peuvent s’appliquer au plus haut point justement à celle qui est la première et parfaite disciple de Jésus. En effet, c’est Marie qui, la première et de façon plénière, a observé la parole de son Fils, manifestant ainsi son amour pour lui, non seulement en tant que mère, mais auparavant encore, comme servante humble et obéissante : c’est pourquoi Dieu le Père l’a aimée et la Sainte-Trinité a fait en elle sa demeure.

En outre, là où Jésus promet à ses amis que l’Esprit Saint les assistera en les aidant à se souvenir de chacune de ses paroles, et à les comprendre profondément (Jean 14, 26), comment ne pas penser à Marie qui, dans son cœur, temple de l’Esprit, méditait et interprétait fidèlement tout ce que son Fils disait et faisait ? De cette façon, avant Pâques déjà, mais surtout après, la Mère de Jésus est devenue aussi la Mère et le modèle de l’Eglise.

Chers amis, au cœur de ce mois marial, j’aurai la joie de me rendre au Portugal ces prochains jours. Je visiterai la capitale, Lisbonne, et Porto, la seconde ville du pays. Le but principal de mon voyage sera Fatima, à l’occasion du 10e anniversaire de la béatification des deux pastoureux, Jacinta et Francisco. Ce sera la première fois qu’en tant que Successeur de Pierre je me rendrai à ce sanctuaire marial si cher au vénérable Jean-Paul II. Je vous invite tous à m’accompagner dans ce pèlerinage, en y participant activement par la prière : avec un seul cœur et une seule âme, invoquons l’intercession de la Vierge Marie pour l’Eglise, en particulier pour les prêtres, et pour la paix dans le monde.

Paroles de Benoît XVI en français après le Regina Caeli:

Je salue cordialement les pèlerins francophones ! La liturgie de ce jour nous rappelle que la paix est fondée sur l’amour de Dieu et sur la fidélité à sa Parole. En mettant cette Parole au centre de sa vie, le chrétien jouit de la paix intérieure malgré les épreuves, car il est convaincu de la présence divine à ses côtés. Puissiez-vous avoir le courage d’aimer, de lire et de méditer la Parole de Dieu dans vos familles. C’est la voie idéale pour qu’elles deviennent des foyers de paix. Priez aussi pour les prêtres à la retraite ! Qu’ils soient fidèles à la Parole de Dieu jusqu’au bout ! Bon dimanche à tous !

Traduction : Zenit

Regina Caeli du dimanche 11 avril, dimanche de la Miséricorde

13 avril, 2010

du site:

http://www.zenit.org/article-24018?l=french

Regina Caeli du dimanche 11 avril, dimanche de la Miséricorde

L’exemple du curé d’Ars

ROME, Dimanche 11 avril 2010 (ZENIT.org) – En ce dimanche de la Miséricorde, Benoît XVI demande aux « pasteurs » de « suivre l’exemple du saint curé d’Ars ».

Le pape Benoît XVI a présidé la prière mariale du Regina Caeli à midi, en ce dimanche de la Miséricorde depuis la cour intérieure du palais pontifical de Castel Gandolfo, où il se repose depuis dimanche dernier.

* * *

Chers frères et sœurs,

Ce dimanche conclut l’octave de Pâques, qui est comme un seul jour « que le Seigneur a fait », marqué par la caractéristique de la résurrection et de la joie des disciples de voir Jésus. Depuis l’Antiquité, ce dimanche s’appelle « in albis » du mot latin « alba », en raison des vêtements blancs que les néophytes revêtaient au baptême, la nuit de Pâques, et qu’ils déposaient huit jours plus tard. Le vénérable Jean-Paul II a intitulé ce dimanche « Dimanche de la Miséricorde divine » à l’occasion de la canonisation de sœur Maria Faustina Kowalska, le 30 avril 2000.

La page de l’Evangile de saint Jean de ce dimanche (Jn 20, 19-31) est riche en miséricorde et en bonté divine. On y raconte qu’après sa résurrection Jésus a visité ses disciples, en passant les portes closes du Cénacle. Saint Augustin explique que « les portes closes n’ont pas empêché l’entrée de ce corps où habitait la divinité. Celui qui en naissant avait laissé intacte la virginité de sa mère a pu entrer au Cénacle portes closes » (In Ioh. 121,4: CCL 36/7, 667); et saint Grégoire le Grand ajoute que notre Rédempteur s’est présenté, après sa résurrection, avec un corps de nature incorruptible et palpable, mais dans un état de gloire (cfr Hom. in Evag., 21,1: CCL 141, 219). Jésus montre les signes de sa Passion, jusqu’à accorder à l’incrédule Thomas de le toucher. Mais comment est-il possible qu’un disciple puisse douter ? En réalité, la condescendance divine nous permet de tirer profit des disciples qui croient et aussi de l’incrédulité de Thomas. De fait, en touchant les blessures du Seigneur, le disciple hésitant guérit non seulement sa propre défiance mais aussi la nôtre.

La visite du Ressuscité ne se limite pas à l’espace du Cénacle, mais va plus loin , afin que tous puissent recevoir le don de la paix et de la vie avec le « Souffle créateur ». De fait, Jésus a dit à ses disciples à deux reprises : « Paix à vous ! », et il a ajouté : « Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie ». Ayant dit cela, il souffla sur eux en disant : « Recevez l’Esprit Saint. A ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils seront pardonnés ; à ceux à qui vous ne pardonnerez pas, ils ne seront pas pardonnés ». Telle est la mission de l’Eglise assistée en permanence par le Paraclet : apporter à tous l’heureuse annonce, la joyeuse réalité de l’Amour miséricordieux de Dieu, « pour, comme le dit saint Jean, que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu et pour qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom » (20, 31).

A la lumière de cette parole, j’encourage en particulier tous les Pasteurs à suivre l’exemple du saint curé d’Ars qui, « en son temps, a su transformer le cœur et la vie de tant de personnes, parce qu’il a réussi à leur faire percevoir l’amour miséricordieux du Seigneur. Notre temps aussi a un besoin urgent d’une telle annonce et d’un tel témoignage de la vérité de l’Amour (Lettre d’indiction de l’Année sacerdotale) . De cette façon, nous rendrons toujours plus familier et proche Celui que nos yeux n’ont pas vu, mais dont la Miséricorde infinie est pour nous absolument certaine. Demandons à la Vierge Marie, Reine des Apôtres, de soutenir la mission de l’Eglise et invoquons-la en exultant de joie : Regina Caeli…

Traduction : Zenit

Angélus du dimanche 14 mars : la parabole du fils prodigue

15 mars, 2010

du site:

http://www.zenit.org/article-23782?l=french

Angélus du dimanche 14 mars : la parabole du fils prodigue

Texte intégral

ROME, Dimanche 14 mars 2010 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de la méditation prononcée ce dimanche par le pape Benoît XVI, avant la prière de l’Angélus, depuis la fenêtre de son bureau, en présence de plusieurs milliers de pèlerins rassemblés place Saint-Pierre.

Chers frères et sœurs,

En ce 4e dimanche de carême, on proclame l’évangile du père et des deux fils, plus connue comme parabole du « Fils prodigue » (Lc 15, 11-32). Cette page de saint Luc constitue un sommet de la spiritualité et de la littérature de tous les temps. En effet, que serait notre culture, l’art, et plus généralement notre civilisation sans cette révélation d’un Dieu Père plein de miséricorde ? Elle ne cesse pas de nous bouleverser, et à chaque fois que nous l’écoutons, ou que nous la lisons, elle est en mesure de nous suggérer toujours de nouvelles significations. Surtout, ce texte évangélique a le pouvoir de nous parler de Dieu, de nous faire connaître son visage, mieux encore, son cœur. Après que Jésus nous a parlé du Père miséricordieux, les choses ne sont plus comme auparavant, maintenant, nous connaissons Dieu : Il est notre Père qui, par amour, nous a créés libres et nous a dotés de conscience, qui souffre si nous nous perdons et qui fait la fête si nous revenons. C’est pourquoi, la relation avec lui nous construit à travers une histoire, de façon analogue à ce qui arrive à tout enfant avec ses parents : au début, il dépend d’eux ; puis, il revendique son autonomie ; et finalement – si le développement est positif -, il arrive à un rapport mûr, fondé sur la reconnaissance et sur l’amour authentique.

Dans ces étapes, nous pouvons lire aussi les moments du chemin de l’homme dans son rapport avec Dieu. Il peut y avoir une phase qui est comme l’enfance : une religion animée par le besoin, la dépendance. Peu à peu, l’homme grandit et s’émancipe, veut s’affranchir de cette soumission et devenir libre, adulte, capable d’agir tout seul et de faire ses choix de façon autonome, en pensant aussi pouvoir se passer de Dieu. Cette phase, justement est délicate, elle peut conduire à l’athéisme, mais cela aussi, souvent, cache l’exigence de découvrir le vrai visage de Dieu. Heureusement pour nous, Dieu ne manque jamais d’être fidèle, et, même si nous nous éloignons et que nous nous perdons, il continue à nous suivre par son amour, en pardonnant nos erreurs et en parlant intérieurement à notre conscience pour nous rappeler vers lui. Dans la parabole, les deux fils se comportent de façon opposée : le cadet s’en va et tombe de plus en plus bas, alors que l’aîné reste à la maison, mais lui aussi a une relation immature avec le Père ; en effet, lorsque son frère revient, l’aîné n’est pas heureux – comme le Père l’est au contraire -, et même, il se fâche et ne veut pas rentrer chez lui. Les deux fils représentent deux modes immatures de relation avec Dieu : la révolte et une obéissance infantile. Ces deux formes se surmontent grâce à l’expérience de la miséricorde. Ce n’est qu’en faisant l’expérience du pardon, en nous reconnaissant aimés d’un amour gratuit, plus grand que notre misère, mais aussi que notre justice, que nous entrons finalement dans une relation vraiment filiale et libre avec Dieu.

Chers amis, méditons cette parabole. Regardons-nous dans les deux fils et surtout, contemplons le cœur du Père. Jetons-nous dans ses bras, et laissons-nous régénérer par son amour miséricordieux. Que la Vierge Marie, Mère de Miséricorde, nous y aide.

En français, le pape a ajouté, après l’angélus :

Chers frères et sœurs francophones, soyez les bienvenus ! En cette Année Sacerdotale, je salue particulièrement les prêtres présents ici et ceux qui nous rejoignent par la radio ou la télévision. Le Carême nous invite à centrer notre vie sur l’essentiel pour redire notre oui à Dieu. À l’exemple du saint Curé d’Ars, soyez vous aussi des pasteurs infatigables, montrant à tous le chemin vers Dieu. Pour cela, que la Parole de Dieu, la prière et les Sacrements soient les piliers de votre vie ! Que la Vierge Marie soit pour vous une étoile et un guide et que la prière et l’amitié de vos frères et sœurs vous soutienne dans votre ministère quotidien ! A tous bon dimanche !

Traduction de l’italien : Zenit

Angélus du dimanche 21 février : Les tentations du démon

22 février, 2010

du site:

http://www.zenit.org/article-23573?l=french

Angélus du dimanche 21 février : Les tentations du démon

Texte intégral

ROME, Dimanche 21 février 2009 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de la méditation prononcée ce dimanche par le pape Benoît XVI, avant la prière de l’Angélus, depuis la fenêtre de son bureau, en présence de plusieurs milliers de pèlerins rassemblés place Saint-Pierre.

AVANT L’ANGELUS

Chers frères et soeurs !

Mercredi dernier, avec le rite pénitentiel des Cendres, nous avons entamé le Carême, temps de renouvellement spirituel qui prépare à la célébration annuelle de Pâques. Mais que signifie entrer dans l’itinéraire du Carême ? L’Evangile de ce premier dimanche, avec le récit des tentations de Jésus dans le désert, en est une illustration. L’Evangéliste saint Luc raconte que Jésus, après avoir reçu le baptême de Jean, « rempli de l’Esprit Saint, quitta les bords du Jourdain ; il fut conduit par l’Esprit à travers le désert où, pendant quarante jours, il fut mis à l’épreuve par le démon » (Lc 4, 1-2). Il y a une insistance évidente sur le fait que les tentations ne furent pas un incident de parcours mais la conséquence du choix de Jésus de suivre la mission que lui avait confiée le Père, de vivre jusqu’au bout sa réalité de Fils bien-aimé, qui Lui fait totalement confiance. Le Christ est venu dans le monde pour nous libérer du péché et de la fascination ambiguë de projeter notre vie en faisant abstraction de Dieu. Il l’a fait, non pas avec des proclamations retentissantes, mais en luttant personnellement contre le Tentateur, jusqu’à la Croix. Cet exemple vaut pour tous : c’est en commençant par nous-mêmes que nous améliorons le monde, en changeant ce qui ne va pas dans notre vie, avec la grâce de Dieu.

La première des trois tentations auxquelles Satan soumet Jésus a son origine dans la faim, c’est-à-dire le besoin matériel : « Si tu es le Fils de Dieu, ordonne à cette pierre de devenir du pain ». Mais Jésus répond avec les saintes Ecritures : « Ce n’est pas seulement de pain que l’homme doit vivre » (Lc 4, 3-4 ; cf. Dt 8, 3). Puis le diable montre à Jésus tous les royaumes de la terre et dit : tout t’appartiendra si tu m’adores, en te prosternant. C’est la tromperie du pouvoir, et Jésus démasque cette tentative et la repousse : « Tu te prosterneras devant le Seigneur ton Dieu, et c’est lui seul que tu adoreras » (cf. Lc 4, 5-8; Dt 6, 13). Non pas l’adoration du pouvoir mais uniquement de Dieu, de la vérité et de l’amour. Enfin, le Tentateur propose à Jésus d’accomplir un miracle spectaculaire : se jeter des hauts murs du Temple et se laisser sauver par les anges, afin que tous croient en Lui. Mais Jésus répond qu’on ne met jamais Dieu à l’épreuve (cf. Dt 6, 16). Nous ne pouvons pas « faire une expérience » dans laquelle Dieu doit répondre et prouver qu’il est Dieu : nous devons croire en Lui ! Nous ne devons pas faire de Dieu le « matériel » de « notre expérience » ! En faisant toujours référence aux saintes Ecritures, Jésus oppose aux critères humains le seul critère authentique : l’obéissance, la conformité à la volonté de Dieu, qui est le fondement de notre être. Ceci est également un enseignement fondamental pour nous : si nous conservons la Parole de Dieu dans notre intelligence et dans notre coeur, si elle entre dans notre vie, si nous avons confiance en Dieu, nous pouvons repousser toute sorte de tromperie du Tentateur. Par ailleurs, dans tout le récit apparaît clairement l’image du Christ nouvel Adam, Fils de Dieu, humble et obéissant au Père, contrairement à Adam et Eve qui, dans le jardin de l’Eden avaient succombé aux séductions de l’esprit du mal d’être immortels, sans Dieu.

Le Carême est comme une longue « retraite » pour rentrer en soi et écouter la voix de Dieu, pour vaincre les tentations du Malin et trouver la vérité de notre être. Un temps – pourrait-on dire – de « compétition » spirituelle à vivre avec Jésus, non pas avec orgueil et présomption, mais en utilisant les armes de la foi, c’est-à-dire la prière, l’écoute de la Parole de Dieu et la pénitence. Nous pourrons ainsi célébrer Pâques en vérité, prêts à renouveler les promesses de notre Baptême. Que la Vierge Marie nous aide, afin que guidés par l’Esprit Saint nous vivions dans la joie et de manière fructueuse ce temps de grâce. Qu’elle intercède en particulier pour moi et mes collaborateurs de la Curie romaine qui commencerons ce soir les Exercices spirituels.

APRES L’ANGELUS

Puis le pape s’est adressé aux pèlerins en différentes langues. Voici ce qu’il a dit en français :

J’accueille avec joie les pèlerins francophones, particulièrement les jeunes des collèges Charles Péguy de Paris et de Bobigny. En ce début du Carême nous sommes invités à faire de notre montée vers Pâques un combat spirituel, à la suite de Jésus conduit au désert, où pendant quarante jours il sera mis à l’épreuve par le démon. Au plus profond de lui-même, l’homme connaît la tentation du pouvoir, de l’ambition et de l’hédonisme. Demandons au Christ de nous entrainer dans le mystère de son obéissance au Père, afin que nous ne succombions pas à la tentation et que nous soyons délivrés du mal. Que la Vierge Marie nous aide à nous donner librement à son Fils et à suivre ses chemins ! Bon dimanche et bon Carême à tous!

Traduction Zenit

Angélus du mercredi 6 janvier : fête de l’Epiphanie

7 janvier, 2010

du site:

http://www.zenit.org/article-23112?l=french

Angélus du mercredi 6 janvier : fête de l’Epiphanie

Texte intégral

ROME, Mercredi 6 Janvier 2010 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte de la prière de l’Angélus récitée par Benoît XVI, le mercredi 6 janvier, à l’issue de la messe qu’il a présidée dans la basilique Saint-Pierre à l’occasion de la solennité de l’Epiphanie. De la fenêtre de ses appartements, le pape s’est adressé aux pèlerins réunis place Saint-Pierre.

***

AVANT L’ANGELUS

Nous célébrons aujourd’hui la grande fête de l’Epiphanie, le mystère de la Manifestation du Seigneur à tous les Gentils, représentés par les Mages, venus de l’Orient pour adorer le Roi des Juifs (cf. Mt 2,1-2). L’évangéliste Matthieu, qui raconte l’événement, souligne qu’ils arrivèrent jusqu’à Jérusalem en suivant une étoile, repérée dès sa naissance et interprétée comme le signe de la naissance du Roi annoncé par les Prophètes, c’est-à-dire du Messie. Mais arrivés à Jérusalem, les Mages eurent besoin des indications des prêtres et des scribes pour connaître exactement le lieu où ils voulaient se rendre, c’est-à-dire Bethléem, la ville de David (cf. Mt 2,5-6; Mic 5,1). L’étoile et les Saintes Ecritures furent les deux lumières qui guidèrent le chemin des Mages, qui nous apparaissent comme le modèle des chercheurs authentiques de la vérité.

Ces derniers étaient des savants, qui scrutaient les astres et connaissaient l’histoire des peuples. Ils étaient des hommes de science au sens large, qui observaient le cosmos, le considérant presque comme un grand livre plein de signes et de messages divins pour l’homme. Leur savoir, pourtant, loin d’être autosuffisant, était ouvert à des révélations ultérieures et à des appels divins. En effet, ils n’eurent pas honte de demander des instructions aux chefs religieux des Juifs. Ils auraient pu dire : faisons cela tous seuls, nous n’avons besoin de personne, évitant, selon notre mentalité actuelle, toute ‘contamination’ entre la science et la Parole de Dieu. Au contraire, les Mages écoutent les prophéties et les accueillent ; et à peine se remettent-ils en chemin vers Bethléem qu’ils voient de nouveau l’étoile, comme une confirmation de l’harmonie parfaite entre la recherche humaine et la Vérité divine, une harmonie qui remplit de joie leurs cœurs de savants authentiques (cf. Mt 2,10). Le sommet de leur itinéraire de recherche fut quand ils se trouvèrent devant « l’enfant avec Marie sa mère » (Mt 2,11). L’Evangile dit que « se prosternant, ils lui rendirent hommage ». Ils auraient pu être déçus, voire scandalisés. Au contraire, en véritables savants, ils sont ouverts au mystère qui se manifeste de manière surprenante ; et par leurs dons symboliques, ils démontrent reconnaître en Jésus le Roi et le Fils de Dieu. C’est par ce geste que s’accomplissent les oracles messianiques qui annoncent l’hommage des nations au Dieu d’Israël.

Un dernier détail confirme, chez les Mages, l’unité entre l’intelligence et la foi : c’est le fait qu’ « avertis en songe de ne point retourner chez Hérode, ils prirent une autre route pour rentrer dans leur pays » (Mt 2,12). Cela aurait été naturel de retourner à Jérusalem, dans le palais d’Hérode et dans le Temple, pour donner du retentissement à leur découverte. Au contraire, les Mages, qui ont choisi l’Enfant comme leur souverain, le protègent en cachette, selon le style de Marie ou mieux, de Dieu lui-même et, tout comme ils étaient apparus, disparaissent en silence, satisfaits, mais aussi changés par la rencontre avec la Vérité. Ils ont découvert un nouveau visage de Dieu, une nouvelle royauté : celle de l’amour. Que la Vierge Marie, modèle de sagesse véritable, nous aide à être des chercheurs authentiques de Dieu, capables de vivre toujours la profonde syntonie entre raison et foi, science et révélation.

APRES L’ANGELUS

A l’issue de l’Angélus, Benoît XVI a salué les pèlerins en différentes langues. Voici ce qu’il a dit en italien:

Je suis heureux d’adresser mes vœux les plus cordiaux aux frères et sœurs des Eglises orientales qui célèbrent Noël demain. Que le mystère de la lumière soit source de joie et de paix pour chaque famille et communauté.

Puis en français :

En ce jour de l’Épiphanie, la prière de l’Angélus me donne la joie de saluer les pèlerins francophones et particulièrement nos frères chrétiens d’Orient. Comme les Mages guidés par l’étoile nous sommes invités à marcher vers la lumière de Dieu. En venant adorer l’Enfant de Bethléem, acceptons de nous faire humbles et pauvres. Il indique à tous les hommes de bonne volonté un chemin pour les rassembler dans l’unité et la fraternité. A la suite des Mages et avec la Vierge Marie sachons accueillir Dieu qui s’est rendu visible à nos yeux et marchons avec joie vers la clarté de son aurore !

 Traduction : Zenit

Angélus du dimanche 13 décembre (aussi sur la crèche)

15 décembre, 2009

du site:

http://www.zenit.org/article-22947?l=french

Angélus du dimanche 13 décembre

Texte intégral

ROME, Dimanche 13 Décembre 2009 (ZENIT.org ) – Nous publions ci-dessous le texte de l’Angélus que Benoît XVI a récité, le 13 décembre, devant les fidèles réunis place Saint Pierre. En ce 3e dimanche de l’Avent, de nombreux enfants sont venus pour la bénédiction des ‘Bambinelli’, ces petits santons de l’Enfant Jésus que les enfants mettront ensuite dans les crèches de leurs familles, leurs écoles ou leurs paroisses.

* * *AVANT L’ANGELUS

Chers frères et sœurs !

Nous sommes désormais au troisième dimanche de l’Avent. Aujourd’hui, la liturgie évoque l’invitation de l’Apôtre Paul : « Réjouissez-vous sans cesse dans le Seigneur, je le dis encore, réjouissez-vous ! » (Ph 4, 4-5). Alors qu’elle nous accompagne vers Noël, notre Mère l’Eglise nous aide à redécouvrir le sens et le goût de la joie chrétienne, si différente de celle du monde. En ce dimanche, selon une belle tradition, les enfants de Rome viennent faire bénir par le Pape les santons de l’Enfant Jésus qu’ils mettront dans leurs crèches. Et en effet, je vois ici, place Saint Pierre, beaucoup d’enfants et de jeunes avec leurs parents, leurs enseignants et leurs catéchistes. Très chers enfants, je vous salue tous avec affection et je vous remercie d’être venus. C’est pour moi un motif de joie de savoir que l’usage de faire une crèche se conserve dans vos familles. Mais il ne suffit pas de répéter un geste traditionnel, aussi important soit-il. Il faut chercher à vivre dans la réalité de tous les jours ce que la crèche représente, c’est-à-dire l’amour du Christ, son humilité, sa pauvreté. C’est ce que fit saint François à Greccio : il représenta une scène vivante de la Nativité, pour pouvoir la contempler et l’adorer, mais surtout pour mieux savoir mettre en pratique le message du Fils de Dieu, qui par amour pour nous s’est dépouillé de tout et s’est fait petit enfant.

La bénédiction des « Bambinelli » – comme on dit à Rome – nous rappelle que la crèche est une école de vie, où nous pouvons apprendre le secret de la joie véritable. Cela ne consiste pas tant à avoir beaucoup de choses, mais à se sentir aimés du Seigneur, en se faisant don pour les autres et en s’entraidant. Regardons la crèche : la Vierge et saint Joseph ne ressemblent pas à une famille très chanceuse ; ils ont eu leur premier enfant au cœur de grands désagréments ; et pourtant ils sont emplis d’une joie intime, parce qu’ils s’aiment, qu’ils s’aident et surtout qu’ils sont certains que Dieu, qui s’est fait présent dans l’Enfant Jésus, est à l’œuvre dans leur histoire. Et les bergers ? Quelle raison auraient-ils de se réjouir ? Ce Nouveau Né ne changera certainement pas leur condition de pauvreté et de marginalisation. Mais la foi les aide à reconnaître ce « nouveau-né enveloppé de langes et couché dans une crèche », comme le « signe » de l’accomplissement des promesses de Dieu pour tous les hommes « qu’il aime » (Lc 2,12.14) pour eux-mêmes !

Voilà, chers amis, en quoi consiste la joie véritable : c’est de sentir que notre existence personnelle et communautaire est visitée et remplie d’un grand mystère, le mystère de l’amour de Dieu. Pour nous réjouir, nous avons besoin non seulement de choses, mais d’amour et de vérité : nous avons besoin d’un Dieu proche, qui réchauffe notre cœur et qui réponde à nos attentes profondes. Ce Dieu s’est manifesté en Jésus, né de la Vierge Marie. C’est pourquoi ce « Bambinello », que nous mettons dans la cabane ou dans la grotte, est le centre de tout, il est le cœur du monde. Prions pour que tous les hommes, comme la Vierge Marie, puissent accueillir au cœur de leur vie le Dieu qui s’est fait enfant, source de la joie véritable.APRES L’ANGELUS

A l’issue de l’Angélus, Benoît XVI a salué les pèlerins en différentes langues. Voici ce qu’il a dit en italien:

Cette semaine, j’ai reçu de tristes nouvelles de certains pays d’Afrique concernant l’assassinat de quatre missionnaires. Il s’agit du père Daniel Cizimya, du père Louis Blondel, du père Gerry Roche et de sœur Denise Kahambu. Ils ont été des témoins fidèles de l’Evangile qu’ils ont su annoncer avec courage, même au risque de leur vie. Tout en exprimant ma proximité à leurs proches et aux communautés qui sont dans la douleur, j’invite tous les fidèles à s’unir à ma prière pour que le Seigneur les accueille dans sa Maison, qu’il console tous ceux qui pleurent leur disparition et apporte, par sa venue, la réconciliation et la paix.

Puis en français:

En ce temps d’attente de Noël, chers pèlerins de langue française, nous sommes invités à témoigner de la Bonne Nouvelle en ouvrant notre cœur à nos frères et à nos sœurs. N’attendons pas que le temps passe, mais soyons, dès aujourd’hui, des témoins ardents de la miséricorde, de la tendresse et de la bonté de Dieu envers tous les hommes. Que notre espérance soit contagieuse et nos gestes fraternels spontanés ! Demandons à la Vierge Marie, Mère du Sauveur, de nous guider à la rencontre de son Fils qui vient sur nos chemins. A tous, bonne préparation à la fête de Noël!

© Copyright du texte original plurilingue : Librairie Editrice du Vatican

Traduction : Zenit

Angelus du dimanche 1er novembre 2009

3 novembre, 2009

du site:

http://www.zenit.org/article-22515?l=french

Angelus du dimanche 1er novembre 2009

Texte intégral

ROME, Dimanche 1er novembre 2009 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous les paroles prononcées par Benoît XVI lors de la prière de l’Angélus récitée le 1er novembre de la fenêtre du palais apostolique sur la Place Saint-Pierre

* * *

Avant l’Angelus

 Chers frères et sœurs!

Ce dimanche coïncide aujourd’hui avec la solennité de la Toussaint, qui invite l’Eglise pèlerine sur la terre à  goûter de manière anticipée la fête sans fin de la Communauté céleste, et à raviver l’espérance dans la vie éternelle. Il y a cette année 14 siècles que le Panthéon  – l’un des plus anciens et des plus célèbres monuments romains – fut destiné  au culte chrétien et intitulé à la Vierge Marie et à tous les Martyrs: «Sancta  Maria ad Martyres». Le temple de toutes les divinités païennes était ainsi converti à la mémoire de ceux qui, comme le dit le Livre de l’Apocalypse, «viennent de la grande épreuve: ils ont lavé  leurs robes et les ont blanchies dans le sang de l’Agneau» (Ap 7, 14). Par la suite, la célébration de tous les martyrs a été étendue à  tous les saints, «une foule immense que nul ne pouvait dénombrer, de toute nation, race, peuple et langue»  (Ap 7, 9) comme le dit encore saint Jean. En cette Année sacerdotale, je suis heureux de rappeler  avec une vénération particulière les saints prêtres, tant ceux que l’Eglise a canonisé, en les proposant toujours comme exemple de vertus spirituelles et pastorales; que ceux – bien plus nombreux – qui sont connus du Seigneur. Chacun de nous conserve le souvenir reconnaissant de l’un d’entre eux, qui nous a aidés à grandir dans la foi et nous a fait  ressentir la bonté et la proximité de Dieu.

            Demain, nous attend ensuite la commémoration de tous les fidèles défunts. Je voudrais inviter à vivre  ce jour selon l’authentique  esprit chrétien,  c’est-à-dire dans la  lumière qui vient  du Mystère pascal. Le Christ est mort et ressuscité et il nous a ouvert le passage à la maison du Père, le Royaume de la vie et de la paix. Celui qui suit Jésus dans cette vie est accueilli où Il nous a précédés. Au cours de notre visite dans les cimetières, par conséquent,  rappelons-nous que là, dans les tombes, ne reposent  que les dépouilles mortelles de nos proches dans l’attente de la résurrection finale. Leurs âmes – comme le dit l’Ecriture – sont déjà «dans la main de Dieu» (Sg 3, 1). Aussi le moyen  le plus approprié et efficace de leur rendre hommage est-il de prier pour eux, en offrant des actes de foi, d’espérance et de charité. En union au Sacrifice eucharistique, nous pouvons intercéder pour leur salut éternel, et faire l’expérience de la communion la plus profonde, dans l’attente de nous retrouver ensemble, pour jouir à jamais  de l’Amour qui nous a créés et rachetés.

            Chers amis, comme est belle et réconfortante la communion des saints! C’est une réalité qui  confère une dimension différente à toute notre vie. Nous ne sommes jamais seuls! Nous appartenons à une «compagnie» spirituelle au sein de laquelle règne une profonde solidarité: le bien de chacun est au bénéfice de tous et, inversement, le bonheur commun rayonne sur chaque individu. Dans une certaine mesure, c’est un mystère  dont nous pouvons déjà faire l’expérience dans ce monde, dans la famille, dans l’amitié, en particulier dans la communauté spirituelle de l’Eglise. Puisse la Très Sainte Vierge Marie  nous aider à marcher d’un pas alerte sur le chemin de la sainteté et qu’elle soit une Mère de miséricorde pour les âmes des défunts.

Après l’Angelus

A l’issue de l’Angelus du 1er novembre 2009, le Pape Benoît XVI a évoqué le 10ème anniversaire de la Déclaration conjointe sur la doctrine de la justification :

             Dix ans exactement se sont écoulés depuis que de hauts représentants  de la Fédération luthérienne mondiale et de l’Eglise catholique, le 31 octobre 1999, à Augsbourg, ont signé la Déclaration conjointe sur la doctrine de la justification. En 2006, le Conseil méthodiste mondial a ensuite adhéré à celle-ci. Ce document marquera un consensus entre luthériens et catholiques sur des vérités fondamentales de la doctrine de la justification, des vérités qui nous conduisent au cœur même de l’Evangile et à des questions existentielles de  notre vie. Nous avons été accueillis et rachetés par Dieu; notre existence s’inscrit dans l’horizon de la grâce, elle est guidée par un Dieu miséricordieux, qui pardonne notre péché et nous appelle à une nouvelle vie à la suite de son Fils; nous vivons dans la grâce de Dieu et nous sommes appelés à répondre à son don; tout cela nous libère  de la peur et nous procure espérance et courage dans un monde rempli d’incertitude, d’inquiétude, de souffrance. Le jour de la signature  de la Déclaration conjointe, le Serviteur de Dieu Jean-Paul II la définit comme une «pierre milliaire sur la route difficile de la recomposition de la pleine unité entre les chrétiens» (Angelus, 31 octobre 1999). Cet anniversaire est donc une occasion de rappeler la vérité sur la justification de l’homme, témoignée ensemble, pour nous réunir dans des célébrations œcuméniques et pour approfondir ultérieurement cette thématique et les autres qui sont objet du dialogue œcuménique. J’espère de tout cœur que cette anniversaire important puisse contribuer à faire progresser le chemin vers l’unité pleine et visible de tous les disciples du Christ.

 Benoît XVI a ensuite salué les personnes présentes en différentes langues. Voici ce qu’il a ajouté en français :

             Je salue avec joie les pèlerins de langue française, et tout particulièrement le groupe des enfants de chœur de Metz. Aujourd’hui nous célébrons la multitude des saints qui intercèdent pour nous auprès de Dieu. Dans cette multitude, il y a aussi tous ceux et toutes celles qui se sont efforcés d’accomplir la volonté divine en œuvrant pour le Royaume. Aujourd’hui comme hier Jésus appelle au bonheur les hommes et les femmes qui, dans leur cœur et dans leur vie, acceptent l’action de Dieu. Que l’exemple des saints soit pour nous un encouragement et que la Vierge Marie nous guide sur les chemins du bonheur éternel! Bonne fête de la Toussaint!

 Traduction : Zenit

Angélus du Dimanche 25 Octobre, après la a célébré la messe de clôture de la 2e Assemblée spéciale pour l’Afrique du Synode des évêques.

27 octobre, 2009

du site:

http://www.zenit.org/article-22447?l=french

Angélus du Dimanche 25 Octobre

Texte intégral

ROME, Dimanche 25 Octobre 2009 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous les paroles prononcées par Benoît XVI lors de la prière de l’Angélus récitée le 25 octobre du parvis de la basilique Saint-Pierre où le pape a célébré la messe de clôture de la 2e Assemblée spéciale pour l’Afrique du Synode des évêques.

* * *

AVANT L’ANGELUS

Chers frères et sœurs !

La 2e Assemblée spéciale pour l’Afrique du Synode des évêques s’est conclue, tout à l’heure, par la célébration eucharistique dans la basilique Saint-Pierre. Trois semaines de prière et d’écoute réciproque, pour discerner ce que l’Esprit Saint dit aujourd’hui à l’Eglise qui vit dans le continent africain, mais aussi à l’Eglise universelle. Les pères synodaux, venus de tous les pays d’Afrique, ont présenté la réalité riche des Eglises locales. Ensemble, nous avons partagé leurs joies pour le dynamisme des communautés chrétiennes, qui continuent à grandir en quantité et en qualité. Nous sommes reconnaissants envers Dieu pour l’élan missionnaire qui a trouvé un terrain fertile dans de nombreux diocèses et qui s’exprime dans l’envoi de missionnaires dans d’autres pays africains et sur plusieurs continents.

Une importance particulière a été donnée à la famille, qui constitue aussi en Afrique la cellule première de la société, mais qui est aujourd’hui menacée par des courants idéologiques venant également de l’extérieur. Que dire, ensuite, des jeunes exposés à ce type de pressions, influencés par des modèles de pensée et de comportement qui contrastent avec les valeurs humaines et chrétiennes des peuples africains ? Naturellement, les problèmes actuels de l’Afrique et son grand besoin de réconciliation, de justice et de paix sont apparus à l’Assemblée. L’Eglise répond justement à cela en proposant encore une fois, avec un élan renouvelé, l’annonce de l’Evangile et l’action de la promotion humaine. Animée par la Parole de Dieu et par l’Eucharistie, elle s’efforce de faire en sorte que personne ne soit privé du nécessaire pour vivre et que tous puissent mener une existence digne d’un être humain.

En rappelant le voyage apostolique que j’ai accompli au Cameroun et en Angola au mois de mars dernier, et qui avait aussi pour but de lancer la préparation immédiate du second synode pour l’Afrique, je désire aujourd’hui m’adresser à toutes les populations africaines, en particulier à celles qui partagent la foi chrétienne, pour leur remettre idéalement le Message final de cette Assemblée synodale. C’est un Message qui part de Rome, siège du Successeur de Pierre, qui préside à la communion universelle, mais qui prend son origine en Afrique, dont il recueille les expériences, les attentes, les projets, et retourne maintenant en Afrique, apportant la richesse d’un événement de profonde communion dans l’Esprit-Saint.

Chers frères et sœurs qui m’écoutez d’Afrique ! Je confie de manière spéciale à votre prière les fruits du travail des Pères synodaux, et je vous encourage par les paroles du Seigneur Jésus : soyez le sel et la lumière de la terre africaine bien aimée !

Alors que ce Synode se conclut, je désire maintenant rappeler qu’une Assemblée spéciale pour le Moyen-Orient du Synode des évêques est prévue pour l’année prochaine. A l’occasion de ma visite à Chypre, j’aurai le plaisir de remettre l’Instrumentum laboris de cette assise.

Remercions le Seigneur, qui ne se fatigue jamais d’édifier son Eglise dans la communion, et invoquons avec confiance la maternelle intercession de la Vierge Marie.

APRES L’ANGELUS

Après l’Angélus, Benoît XVI a salué les personnes présentes en différentes langues. Voici ce qu’il a ajouté en français :

Je vous accueille avec joie, pour la prière de l’Angélus, chers pèlerins francophones. En ce jour où s’achève la deuxième Assemblée Spéciale pour l’Afrique du Synode des Évêques, la liturgie nous rappelle que seul le Christ Jésus peut guérir pleinement la personne humaine de la misère d’un cœur blessé. Que notre prière se fasse instante pour que tous les peuples de la terre, et particulièrement les peuples d’Afrique, marchent avec Lui sur les chemins de la vie, de la réconciliation, de la justice et de la paix. Que Notre-Dame d’Afrique protège et guide les hommes et les femmes de ce bien aimé continent ! Bon dimanche !

 Traduction : Zenit

Paroles de Benoît XVI avant l’angélus du dimanche 18 octobre

22 octobre, 2009

du site:

http://www.zenit.org/article-22366?l=french

Paroles de Benoît XVI avant l’angélus du dimanche 18 octobre

Appel à la générosité des chrétiens pour l’Afrique

ROME, Dimanche 18 octobre 2009 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte de la méditation que le pape Benoît XVI a prononcée ce dimanche avant la prière de l’Angélus.

Chers frères et sœurs,

Aujourd’hui, en ce troisième dimanche d’octobre, on célèbre la Journée mondiale des missions, qui constitue pour chaque communauté ecclésiale et pour chaque chrétien un rappel fort de l’engagement à annoncer l’Evangile à tous, en particulier à ceux qui ne le connaissent pas encore, et à lui rendre témoignage.

Dans le Message que j’ai écrit pour cette occasion, je me suis inspiré d’une expression du Livre de l’Apocalypse, qui à son tour fait écho à une prophétie d’Isaïe : « Les Nations marcheront à sa lumière » (Ap 21, 24). La lumière dont on parle est celle de Dieu, révélée par le Messie et reflétée sur le visage de l’Eglise, représentée comme une nouvelle Jérusalem, la ville merveilleuse où resplendit en plénitude la gloire de Dieu. C’est la lumière de l’Evangile, qui oriente le chemin des peuples et les guide vers la réalisation d’une grande famille, dans la justice et dans la paix, sous la paternité de l’unique Dieu bon et miséricordieux. L’Eglise existe pour annoncer ce message d’espérance à toute l’humanité, qui à notre époque, « connaît des conquêtes admirables mais semble avoir perdu le sens des réalités ultimes et de son existence même (Jean-Paul II, Enc. Redemptoris missio, 2).

Au mois d’octobre, spécialement en ce dimanche, l’Eglise universelle met en relief sa vocation missionnaire. Guidée par l’Esprit Saint, elle sait qu’elle est appelée à poursuivre l’œuvre de Jésus en annonçant l’Evangile du Royaume de Dieu qui « est justice, paix et joie dans l’Esrit Saint » (Rm 14,17). Ce Royaume est déjà présent dans le monde comme une force d’amour, de liberté, de solidarité, de respect de la dignité de tout homme, et la communauté ecclésiale se sent poussée dans son cœur par l’urgence de travailler afin que la souveraineté du Christ se réalise pleinement.

Tous ses membres et toutes ses articulations coopèrent à ce projet, selon les différents états de vie et charismes. En cette Journée missionnaire mondiale, je veux rappeler les missionnaires hommes et femmes – prêtres, religieux, religieuses et bénévoles laïcs – qui consacrent leur existence à apporter l’Evangile au monde, en affrontant aussi des embarras et des difficultés, et parfois jusqu’à des persécutions proprement dites.

Je pense, entre autres, au P. Ruggero Ruvoletto, prêtre fidei donum, récemment tué au Brésil, et au P. Michael Sinnot, religieux, enlevé il y a quelques jours aux Philippines. Et comment ne pas penser à ce qui ressort du synode des évêques pour l’Afrique en termes de sacrifice extrême et d’amour du Christ et de son Eglise ? Je remercie les Œuvres pontificales missionnaires, pour le précieux service qu’elles rendent à l’animation et à la formation missionnaire. J’invite en outre tous les chrétiens à un geste de partage matériel et spirituel pour aider les jeunes Eglises des pays les plus pauvres.

Chers amis, aujourd’hui, 18 octobre, c’est aussi la fête de l’évangéliste saint Luc qui, en plus de l’Evangile, a écrit les Actes des Apôtres, pour raconter l’expansion du message chrétien jusqu’aux extrémités du monde que l’on connaissait alors. Invoquons son intercession, avec celles de saint François-Xavier et de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, patrons des missions et de la Vierge Marie, afin que l’Eglise puisse continuer à répandre la lumière du Christ parmi tous les peuples. Je vous demande en outre de prier pour l’Assemblée spéciale pour l’Afrique du synode des évêques, qui se déroule ces semaines-ci, ici, au Vatican.

Puis le pape a salué les fidèles en différentes langues. Voici ce qu’il a dit en français :

L’Angélus me donne la joie de vous saluer, chers pèlerins francophones. Nous célébrons aujourd’hui la Journée Mondiale des Missions. Le Christ dans l’Évangile nous redit que le Fils de l’homme est venu pour servir. Notre fidélité au Christ ne doit pas nous conduire à rechercher les honneurs, la notoriété, la célébrité, mais elle nous convie à comprendre et à faire comprendre que la vraie grandeur se trouve dans le service et dans l’amour du prochain ! Au cœur du Synode pour l’Afrique, invoquons la Vierge Marie, Notre-Dame d’Afrique, pour qu’il porte des fruits abondants ! Que Dieu vous bénisse ! Bon dimanche !

Traduction française : Zenit

Angélus du dimanche 19 juillet 2009

19 juillet, 2009

du site:

http://www.zenit.org/article-21626?l=french

Angélus du dimanche 19 juillet 2009

Texte intégral

ROME, Dimanche 19 Juillet 2009 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte de la méditation que le pape Benoît XVI a prononcée ce dimanche, avant la prière de l’Angélus, en présence des pèlerins rassemblés à Romano Canavese (Piémont), à une centaine de kilomètres de l’endroit où Benoît XVI passe ses vacances aux Combes (Val d’Aoste).

* * *

Chers frères et sœurs !

Aujourd’hui, notre rendez-vous dominical habituel de l’Angélus se déroule à Romano Canavese, dans le diocèse d’Ivrea. Je suis venu du Val d’Aoste dans cette petite ville, où est né mon secrétaire d’Etat, le cardinal Tarcisio Bertone, que je salue avec affection, et que je remercie cordialement pour son service généreux au Successeur de Pierre et à l’Eglise. Il est mon plus étroit collaborateur, comme il l’a déjà été auparavant pendant plusieurs années, lorsque j’étais chef de la Congrégation pour la doctrine de la foi, et je suis vraiment heureux de pouvoir lui rendre hommage en venant sur sa terre, où tant de personnes l’entourent d’affection. Je salue également l’évêque d’Ivrea, Mgr Arrigo Miglio, et je le remercie pour les aimables paroles qu’il m’a adressées en votre nom. Je salue également l’évêque émérite de ce diocèse, Mgr Luigi Bettazzi. Je salue le maire, les autorités civiles et militaires, je salue le curé et les autres prêtres, les religieux et les religieuses, les responsables d’associations et de mouvements ecclésiaux et la population tout entière, avec une pensée spéciale pour les enfants, les jeunes, les familles, les malades, les pauvres. A tous et à chacun, j’adresse mes plus vifs remerciements pour l’accueil que vous m’avez réservé durant ce bref séjour parmi vous.

Ce matin, vous avez célébré l’Eucharistie et le cardinal Tarcisio Bertone vous a déjà certainement parlé de la Parole de Dieu, que la liturgie offre à notre méditation en ce 16e dimanche du Temps Ordinaire. Comme le Seigneur invite les disciples à se retirer à l’écart pour l’écouter dans l’intimité, c’est ainsi que je voudrais, moi aussi, m’entretenir avec vous, en rappelant justement que l’écoute et l’accueil de l’Evangile ont donné naissance à votre communauté, dont le nom rappelle les liens bimillénaires du Canavese avec Rome. Votre terre fut très tôt baignée par le sang des martyrs, dont saint Solutore, que vous vénérez comme patron de l’église paroissiale avec l’apôtre Pierre. Votre imposante église paroissiale est un témoignage éloquent d’une longue histoire de foi, qui domine une large partie de la terre du Canavese, dont la population est bien connue pour son amour et son attachement au travail. Mais actuellement, je sais aussi qu’ici, dans la région d’Ivrea, beaucoup de familles expérimentent une situation de difficulté économique à cause du manque d’emplois. Je suis déjà intervenu plusieurs fois sur ce problème et j’ai voulu l’aborder de manière plus approfondie dans la récente encyclique Caritas in veritate.

Chers amis, ne vous découragez pas ! La Providence aide toujours celui qui travaille pour le bien et s’engage pour la justice ; elle aide tous ceux qui ne pensent pas seulement à eux, mais aussi à ceux qui sont plus mal qu’eux. Et vous le savez bien, parce que vos grands-parents furent contraints d’émigrer par manque de travail, mais le développement économique a ensuite apporté du bien être et d’autres ont immigrés ici de l’Italie et de l’étranger. Les valeurs fondamentales de la famille et du respect de la vie humaine, la sensibilité pour la justice sociale, la capacité de faire face à la fatigue et au sacrifice, le fort lien avec la foi chrétienne à travers la vie paroissiale et spécialement la participation à la sainte Messe, ont été votre vraie force à travers les siècles. Ce seront ces valeurs qui permettront aux générations actuelles de construire avec espérance leur avenir, donnant naissance à une société vraiment solidaire et fraternelle, où tous les différents domaines, les institutions et l’économie soient imprégnés d’esprit évangélique.

Je m’adresse de manière spéciale aux jeunes, auxquels il faut penser dans une perspective éducative. Ici, comme partout, il faut se demander quel type de culture il leur est proposé, quels exemples et modèles leur sont proposés, et évaluer s’ils sont capables de les encourager à suivre les voies de l’Evangile et de la liberté authentique. La jeunesse est pleine de ressources, mais il faut l’aider à vaincre la tentation de chemins faciles et illusoires pour trouver la voie de la Vie véritable et pleine.

Chers frères et sœurs ! Sur cette terre riche de traditions chrétiennes et de valeurs humaines, de nombreuses vocations masculines et féminines ont fleuri, en particulier dans la Famille salésienne ; comme celle du cardinal Bertone, qui est né justement dans votre paroisse, qui a été baptisé dans cette église, et a grandi dans une famille où il a acquis une foi sincère. Votre diocèse doit beaucoup aux fils et aux filles de Don Bosco, pour leur présence répandue et féconde dans toute la région, dès les années où le saint fondateur était encore en vie. Que ce soit un encouragement ultérieur pour votre communauté diocésaine à s’engager toujours plus dans le domaine de l’éducation et de l’accompagnement des vocations. Invoquons pour cela la protection de Marie, Notre-Dame de l’Assomption, patronne du diocèse, Aide des chrétiens, Mère aimée et vénérée de manière spéciale dans les nombreux sanctuaires qui lui sont consacrés parmi les monts du Grand Paradis et la plaine du Pô. Que sa présence maternelle indique à tous la voie de l’espérance et vous conduise comme l’étoile qui guida les saints mages. Que la Vierge de l’Etoile veille sur vous tous du col qui domine Ivrea, le Mont Stella qui lui est consacré, ainsi qu’aux sains Mages. Remettons-nous maintenant avec une confiance filiale entre les mains de la Vierge en l’invoquant par la prière de l’Angélus.

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