Archive pour la catégorie 'Angelus Domini – Regina Coelis'

PAROLES DE BENOÎT XVI À L’ANGÉLUS, DIMANCHE 6 NOVEMBRE 2011

7 novembre, 2011

du site:

http://www.zenit.org/article-29391?l=french

PAROLES DE BENOÎT XVI À L’ANGÉLUS, DIMANCHE 6 NOVEMBRE 2011

Texte intégral

ROME, dimanche 6 novembre 2011 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral des paroles prononcées ce dimanche place Saint-Pierre par Benoît XVI pour la prière de l’angélus.

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 Chers frères et sœurs !

La lecture biblique de la liturgie dominicale de ce jour nous invite à prolonger la réflexion sur la vie éternelle, commencée à l’occasion de la commémoration de tous les fidèles défunts. Sur ce point, la différence est claire entre celui qui croit et celui qui ne croit pas, ou, pourrait-on également dire, entre celui qui espère et celui qui n’espère pas. Saint Paul l’écrit en effet aux Thessaloniciens : « Nous ne voulons pas vous laisser dans l’ignorance au sujet de ceux qui se sont endormis dans la mort ; il ne faut pas que vous soyez abattus comme les autres, qui n’ont pas d’espérance. » (1T 4,13)
La foi dans la mort et la résurrection de Jésus-Christ marque, également, dans ce domaine, une ligne de partage décisive. Saint Paul le rappelle encore aux chrétiens d’Ephèse qui, avant d’accueillir la Bonne Nouvelle, étaient « sans espérance et sans Dieu dans le monde » (Ep 2,12). En effet, la religion des Grecs, les cultes et les mythes païens, n’étaient pas en mesure de faire la lumière sur le mystère de la mort, si bien qu’une inscription antique disait : « In nihil ab nihilo quam cito recidimus », ce qui signifie: « Du rien au rien, combien rapidement nous retombons ». Si nous supprimons Dieu, si nous supprimons le Christ, le monde sombre dans le vide et dans l’obscurité. C’est ce qui se manifeste dans l’expression du nihilisme contemporain, un nihilisme souvent inconscient qui contamine malheureusement tant de jeunes.
L’Evangile d’aujourd’hui est une parabole célèbre, qui parle de dix jeunes filles invitées à un festin de noces, symbole du royaume des cieux, de la vie éternelle (Mt 25,- 1-13). C’est une image de joie, par laquelle Jésus enseigne une vérité qui nous remet en question ; en effet, parmi ces dix jeunes filles, cinq vont à la fête, parce qu’à l’arrivée de l’époux, elles ont de l’huile pour allumer leurs lampes ; alors que les cinq autres restent dehors, parce que, imprudentes, elles n’ont pas apporté d’huile. Que représente cette « huile », indispensable pour être admis au banquet nuptial ? Saint Augustin (cf. Discours 93,4) et d’autres auteurs anciens y lisent un symbole de l’amour, qui ne peut pas être acheté, mais se reçoit comme un don, se conserve dans le coeur et se pratique par les œuvres. La vraie sagesse est de tirer profit de la vie mortelle pour accomplir des œuvres de miséricorde, car, après la mort, ce ne sera plus possible.
Lorsque nous serons ressuscités pour le jugement dernier, celui-ci se fera sur la base de l’amour pratiqué durant la vie terrestre (cf. Mt 25,31-46). Et cet amour est un don du Christ, mis en nous par l’Esprit Saint. Celui qui croit dans le Dieu d’amour porte en lui une espérance invincible, comme une lampe avec laquelle traverser la nuit au-delà de la mort, et parvenir à la grande fête de la vie.
A Marie, Trône de la Sagesse, demandons de nous enseigner la vraie sagesse, qui a pris chair en Jésus. Il est le chemin qui conduit de cette vie à Dieu, à l’Eternité. Il nous a fait connaître le visage du Père, et il nous a ainsi donné une espérance remplie d’amour. C’est pourquoi l’Eglise se tourne vers la Mère du Seigneur avec ces paroles : « Vita, dulcedo, et spes nostra ». Apprenons d’elle à vivre et mourir dans l’espérance qui ne déçoit pas.

ANGÉLUS DU DIMANCHE 30 OCTOBRE

2 novembre, 2011

du site:

http://www.zenit.org/article-29352?l=french

ANGÉLUS DU DIMANCHE 30 OCTOBRE

Texte intégral

ROME, lundi 31 octobre 2011 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral des paroles prononcées ce dimanche place Saint-Pierre par Benoît XVI pour la prière de l’Angélus.

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AVANT L’ANGELUS

Chers frères et sœurs !

Dans la liturgie de ce dimanche, l’apôtre Paul nous invite à aborder l’Evangile« non comme une parole d’hommes mais comme ce qu’elle est réellement, la parole de Dieu » (1 Th2,13). C’est ainsi que nous pouvons accueillir avec foi les avertissements que Jésus adresse à notre conscience, pour assumer un comportement qui leur est conforme. Dans le passage d’aujourd’hui, Il récrimine les scribes et les pharisiens, qui avaient dans la communauté un rôle de maîtres, parce que leur conduite était ouvertement en contraste avec l’enseignement qu’ils proposaient aux autres avec rigueur. Jésus souligne qu’ils « disent et ne font pas » (Mt 23,3) ; au contraire, « ils lient de pesants fardeaux et les imposent aux épaules des gens, mais eux-mêmes se refusent à les remuer du doigt » (Mt 23,4).
La bonne doctrine doit être accueillie, mais elle risque d’être contredite par une conduite incohérente. C’est pourquoi Jésus dit : « faites donc et observez tout ce qu’ils pourront vous dire, mais ne vous réglez pas sur leurs actes » (Mt 23,3). L’attitude de Jésus est exactement à l’opposé : Il pratique le premier le commandement de l’amour qu’il enseigne à tous, et il peut dire que c’est un poids léger et aisé parce qu’il nous aide à le porter avec Lui (cfr Mt 11,29-30).
En pensant aux maîtres qui oppriment la liberté d’autrui au nom de sa propre autorité, saint Bonaventure indique qui est le Maître authentique en affirmant : « Personne ne peut enseigner ni même travailler, ni atteindre les vérités connaissables sans la présence du Fils de Dieu »(Sermo I de Tempore, Dom. XXII post Pentecosten, Opera omnia, IX, Quaracchi, 1901, 442).
« Jésus est assis sur la ‘chaire’ comme un plus grand Moïse, qui étend l’Alliance à tous les peuples » (Jésus de Nazareth, Milan 2007, 89). C’est Lui notre véritable et unique Maître ! Nous sommes donc appelés à suivre le Fils de Dieu, le Verbe incarné, qui exprime la vérité de son enseignement à travers la fidélité à la volonté du Père, à travers le don de soi. Le bienheureux Antonio Rosmini écrivait : « Le premier Maître forme tous les autres maîtres, comme il forme aussi ses disciples parce que (tant les uns que les autres) existent en vertu de ce premier magistère tacite mais très puissant » (Idea della Sapienza, 82, in: Introduzione alla filosofia, vol. II, Roma 1934, 143). Jésus condamne aussi fermement la vaine gloire et observe que travailler « pour se faire remarquer des hommes » (Mt 23,5) met à la merci de l’approbation humaine, menaçant les valeurs qui fondent l’authenticité de la personne.
Chers amis, le Seigneur Jésus s’est présenté au monde comme serviteur, se dépouillant totalement et s’abaissant jusqu’à donner sur la croix la plus éloquente leçon d’humilité et d’amour. Cette proposition de vie jaillit de son exemple : « Le plus grand parmi vous sera votre serviteur » (Mt 23,11). Invoquons l’intercession de la Très Sainte Vierge Marie et prions, en particulier, pour tous ceux qui, dans la communauté chrétienne, sont appelés au ministère de l’enseignement, afin qu’ils puissent témoigner par leurs œuvres des vérités qu’ils transmettent par la parole.

APRES L’ANGELUS
Après la prière de l’Angélus, le pape Benoît XVI a adressé ce message en italien :
Chers frères et sœurs,
Je voudrais exprimer ma proximité aux populations de Thaïlande touchées par de graves inondations, tout comme en Italie, à celles de Ligurie et de Toscane, récemment touchées par les conséquences de fortes pluies. Je les assure de ma prière.

Puis le pape s’est adressé aux pèlerins francophones :
Je suis heureux de saluer ce matin les pèlerins de langue française, particulièrement la paroisse Saint-Nicolas, de la Principauté de Monaco. Alors que s’achève le mois du Rosaire, je vous invite à vous tourner avec confiance vers la Vierge Marie. À son école, apprenons à connaître Jésus, son Fils, afin de marcher à sa suite sur les chemins de l’Évangile. Que la tendresse maternelle de la Mère du Seigneur apporte à chacun réconfort et soutien, en particulier aux personnes qui souffrent ou qui sont dans l’épreuve ! Bon dimanche à tous !

ANGÉLUS DU DIMANCHE 18 SEPTEMBRE

19 septembre, 2011

du site:

http://www.zenit.org/article-28964?l=french

ANGÉLUS DU DIMANCHE 18 SEPTEMBRE

Texte intégral

ROME, Dimanche 18 septembre 2011 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte des paroles prononcées ce dimanche par Benoît XVI à l’occasion de la prière de l’angélus, depuis la cour intérieure du palais apostolique de Castel Gandolfo.
AVANT L’ANGELUS
Chers frères et sœurs !
C’est dans la liturgie d’aujourd’hui que débute la lecture de la Lettre de saint Paul aux Philippiens, c’est-à-dire aux membres de la communauté que l’apôtre lui-même fonda dans la ville de Philippe, importante colonie romaine en Macédoine, aujourd’hui en Grèce septentrionale. Paul rejoint Philippe durant son second voyage missionnaire, provenant de la côte de l’Anatolie et traversant la Mer Egée. C’était la première fois que l’Evangile atteignait l’Europe. Nous sommes autour de l’an 50, c’est-à-dire environ vingt ans après la mort et la résurrection de Jésus. Et pourtant, dans la Lettre aux Philippiens, se trouve un hymne au Christ qui présente déjà une synthèse complète de son mystère : incarnation, kénose, c’est-à-dire humiliation jusqu’à la mort sur la croix, et glorification. Ce même mystère est devenu « un » avec la vie de l’apôtre Paul qui écrit cette lettre alors qu’il se trouve en prison, dans l’attente d’une sentence de vie ou de mort. Il affirme : « Pour moi, la Vie c’est le Christ et mourir représente un gain » (Ph 1,21). C’est un nouveau sens de la vie, de l’existence humaine, qui consiste dans la communion avec Jésus-Christ vivant ; non seulement comme un personnage historique, un maître de sagesse, un leader religieux, mais aussi comme un homme où Dieu habite personnellement. Sa mort et sa résurrection est la Bonne Nouvelle qui, partant de Jérusalem, est destinée à rejoindre tous les hommes et tous les peuples, et à transformer de l’intérieur toutes les cultures en les ouvrant à une vérité fondamentale : Dieu est amour, il s’est fait homme en Jésus et par son sacrifice, il a racheté l’humanité de l’esclavage du mal en lui donnant une espérance confiante.
Saint Paul était un homme qui résumait trois mondes en lui : le juif, le grec et le romain. Ce n’est pas un hasard si Dieu lui confia la mission de porter l’Evangile de l’Asie mineure à la Grèce puis à Rome, jetant un pont qui aurait projeté le christianisme jusqu’aux extrêmes confins de la terre. Aujourd’hui, nous vivons une époque de nouvelle évangélisation. De vastes horizons s’ouvrent à l’annonce de l’Evangile alors que des régions d’antique tradition chrétienne sont appelées à redécouvrir la beauté de la foi. Les protagonistes de cette mission sont des hommes et des femmes qui, comme saint Paul peuvent dire : « Pour moi, la Vie c’est le Christ ». Des personnes, des familles, des communautés qui acceptent de travailler dans la vigne du Seigneur, selon l’image de l’Evangile de ce dimanche (cf. Mt 20,1-16). Des travailleurs humbles, généreux, qui ne demandent d’autre récompense que celle de participer à la mission de Jésus et de l’Eglise. « Si la vie dans cette chair – écrit encore saint Paul – doit me permettre encore un fructueux travail, j’hésite à faire un choix » (Ph 1,22) : l’union pleine avec le Christ au-delà de la mort ou le service à son corps mystique sur cette terre.
Chers amis, l’Evangile a transformé le monde, et il le transforme encore comme un fleuve qui irrigue un immense champ. Tournons-nous en prière vers la Vierge Marie pour que dans toute l’Eglise mûrissent des vocations sacerdotales, religieuses et laïques pour le service de la nouvelle évangélisation.
APRES L’ANGELUS
Après la prière de l’Angélus, le pape a adressé ce message en italien :
Chers frères et sœurs, hier à Turin, Mgr Francesco Paleari, de la Société des prêtres de saint Joseph Cottolengo a été proclamé bienheureux. Né à Pogliano Milanese en 1863, dans une humble famille paysanne, il entra très jeune au séminaire et, juste après son ordination, se dédia aux pauvres et aux malades dans la Petite Maison de la Divine Providence, mais aussi à l’enseignement, se distinguant par son caractère affable et sa patience. Rendons grâce à Dieu pour ce témoin lumineux de son amour !
Puis il s’est adressé aux pèlerins francophones :
Chers pèlerins francophones, nous voici à la période de la rentrée scolaire. Les années passées à l’école sont très importantes. Apprendre structure l’esprit et élargit le champ des connaissances. A l’école, on apprend aussi à vivre ensemble. J’invite les parents, qui sont les premiers éducateurs de leurs enfants, à les encourager dans leur travail. Prenez le temps de les écouter et de parler avec eux de ce qu’ils vivent. Vous les aiderez ainsi à faire les bons choix. La famille, l’école, voilà la bonne terre où se façonne l’humanité de demain. Pour cela, je vous demande de prier pour que chaque enfant puisse partout recevoir l’éducation à laquelle il a droit. Je vous bénis de grand cœur !Traduction, Zenit

ANGÉLUS DU DIMANCHE 24 JUILLET

25 juillet, 2011

du site:

http://www.zenit.org/article-28565?l=french

ANGÉLUS DU DIMANCHE 24 JUILLET

Texte intégral

ROME, Dimanche 24 juillet 2011 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte des paroles prononcées ce dimanche par Benoît XVI, à Castel Gandolfo, à l’occasion de la prière de l’Angélus.
AVANT L’ANGELUS
Chers frères et sœurs !
Aujourd’hui, dans la liturgie, la lecture de l’Ancien Testament nous présente la figure du roi Salomon, fils et successeur de David. Elle nous le présente au début de son règne, quand il était encore très jeune. Salomon hérita d’une charge très importante, et la responsabilité qui pesait sur ses épaules était très grande pour un jeune souverain. En premier lieu, il offrit à Dieu un sacrifice solennel – « mille holocaustes », dit la Bible. Alors le Seigneur lui apparut dans une vision nocturne et promit de lui donner ce qu’il aurait demandé dans la prière. Et l’on vit la grandeur d’âme de Salomon : il ne demanda pas une longue vie, ni la richesse ni l’élimination de ses ennemis ; il dit au contraire au Seigneur : « Donne à ton serviteur un cœur plein de jugement pour gouverner ton peuple, pour discerner entre le bien et le mal » (1 Roi 3,9). Et le Seigneur l’exauça, si bien que Salomon devint célèbre dans le monde entier pour sa sagesse et ses jugements droits.
Il pria donc Dieu de lui donner « un cœur docile ». Que signifie cette expression ? Nous savons que le « cœur » dans la Bible n’indique pas seulement une partie du corps mais le centre de la personne, le siège de ses intentions et de ses jugements. Nous pourrions dire : la conscience. Un « cœur docile » signifie donc une conscience qui sait écouter, qui est sensible à la voix de la vérité, et qui est donc capable de discerner le bien du mal. Dans le cas de Salomon, la demande est motivée par la responsabilité de guider une nation, Israël, le peuple que Dieu a choisi pour manifester au monde son dessein de salut. Par conséquent, le roi d’Israël doit chercher à être toujours en syntonie avec Dieu, à l’écoute de sa Parole, pour guider le peuple sur les chemins du Seigneur, le chemin de la justice et de la paix. Mais l’exemple de Salomon vaut pour tout homme. Chacun de nous a une conscience pour être « roi » en quelque sorte, c’est-à-dire pour exercer la grande dignité humaine d’agir selon une conscience droite en travaillant pour le bien et en évitant le mal. La conscience morale présuppose la capacité d’écouter la voix de la vérité, d’être dociles à ses indications. Les personnes appelées au devoir de gouverner ont naturellement une responsabilité supplémentaire, et ont donc – comme l’enseigne Salomon – encore plus besoin de l’aide de Dieu. Mais chacun a sa propre part à faire, dans la situation concrète où il se trouve. Une mentalité trompeuse nous suggère de demander à Dieu des choses ou des traitements de faveur ; en réalité, la vraie qualité de notre vie et de la vie sociale dépend de la conscience droite de chacun, de la capacité de chacun et de tous de reconnaître le bien en le séparant du mal et de chercher patiemment à le mettre en œuvre.
Demandons pour cela l’aide de la Vierge Marie, trône de la sagesse. Son « cœur » est parfaitement « docile » à la volonté du Seigneur. Tout en étant une personne humble et simple, Marie est une reine aux yeux de Dieu, et nous la vénérons comme telle. Que la Vierge Marie nous aide à nous former, nous aussi, avec la grâce de Dieu, une conscience toujours ouverte à la vérité et sensible à la justice pour servir le Règne de Dieu.
APRES L’ANGELUS
A l’issue de la prière de l’Angélus, le pape a adressé cet appel en italien :
Malheureusement, nous apprenons encore une fois des nouvelles de mort et de violence. Nous éprouvons tous une douleur profonde pour les graves attentats terroristes qui ont eu lieu vendredi dernier en Norvège. Prions pour les victimes, pour les blessés et pour leurs proches. Je voudrais encore répéter à tous cet appel pressant à abandonner pour toujours le chemin de la haine et à fuir les logiques du mal.
Puis le pape s’est adressé aux pèlerins francophones :
Je suis heureux d’accueillir les pèlerins francophones, ici à Castel Gandolfo, et tout spécialement les membres du camp international des Scouts de la région de Cluses. Dans l’évangile de ce dimanche, Jésus compare le Royaume de Dieu à un trésor caché dans un champ. Comment le découvrir et l’acquérir ? Nous sommes invités à profiter de ce temps des vacances pour rechercher Dieu et lui demander de nous libérer tout ce qui nous encombre inutilement. Demandons donc au Seigneur un cœur intelligent et sage qui saura le trouver. Que l’exemple de la Vierge Marie nous aide ! Bon dimanche et bonnes vacances !

Traduction : Zenit

ANGÉLUS DU DIMANCHE 10 JUILLET 2011

11 juillet, 2011

du site:

http://www.zenit.org/article-28444?l=french

ANGÉLUS DU DIMANCHE 10 JUILLET 2011

ROME, Dimanche 10 juillet 2011 (ZENIT.org) –Nous publions ci-dessous le texte des paroles prononcées ce dimanche par Benoît XVI, à Castel Gandolfo, à l’occasion de la prière de l’Angélus.

AVANT L’ANGELUS

Chers frères et soeurs,
Je vous remercie d’être venus pour le rendez-vous de l’Angélus ici, à Castel Gandolfo, où je suis arrivé depuis quelques jours. Je saisis volontiers cette occasion d’adresser une salutation cordiale aussi à tous les habitants de cette chère petite ville, en leur souhaitant un bon été. Je salue en particulier notre évêque d’Albano.
Dans l’évangile de ce dimanche (Matthieu 13, 1-23), Jésus s’adresse à la foule avec la célèbre parabole du Semeur. C’est une page en quelque sorte « autobiographique », parce qu’elle reflète l’expérience même de Jésus, de sa prédication : il s’identifie au semeur, qui sème la bonne semence de la Parole de Dieu, et il se rend compte des différents effets obtenus, selon le type d’accueil qui est réservé à cette annonce. Il y a ceux qui écoutent la Parole de façon superficielle mais ne l’accueillent pas ; il y a ceux qui l’accueillent sur le moment mais qui ne sont pas constants et perdent tout ; il a ceux qui se laissent dominer par les préoccupations et les séductions du monde ; et il y a ceux qui écoutent de façon réceptive comme la bonne terre : là, la Parole porte du fruit en abondance.
Mais cet Evangile insiste aussi sur la « méthode » de la prédication de Jésus, c’est-à-dire justement sur l’utilisation des paraboles. « Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? » demandent les disciples (Mt 13, 10). Et Jésus répond en faisant une distinction entre eux et la foule : aux disciples, c’est-à-dire à ceux qui se sont déjà décidés pour lui, il peut parler du Royaume de Dieu ouvertement, en revanche, aux autres, il doit l’annoncer en paraboles, justement pour stimuler leur décision, la conversion de leur cœur ; en effet, les paraboles, du fait de leur nature, requièrent un effort d’interprétation, interpellent l’intelligence, mais aussi la liberté. Saint Jean Chrysostome écrit : « Jésus a prononcé ces paroles dans l’intention d’attirer à lui ses auditeurs et de les stimuler en leur assurant que s’ils s’adressent à lui, il les guérira » (Commentaire de l’Evangile de Matthieu, 45, 1-2).
Au fond, la vraie « Parabole » de Dieu, c’est Jésus lui-même, sa personne qui, sous le signe de l’humanité, cache et en même temps révèle sa divinité. De cette façon, Dieu ne nous oblige pas à croire en lui, mais il nous attire à lui par la vérité et la bonté de son Fils incarné : l’amour, en effet, respecte toujours la liberté.
Chers amis, demain nous célébrerons la fête de saint Benoît, abbé et patron de l’Europe. A la lumière de cet Evangile, regardons vers lui comme un maître de l’écoute de la Parole de Dieu, une écoute profonde et persévérante. Nous devons toujours apprendre du grand patriarche du monachisme occidental à donner à Dieu la place qui lui revient, la première place, en lui offrant, par la prière du matin et du soir, les activités quotidiennes.
Que la Vierge Marie nous aide à être, à son exemple, « la bonne terre » où la semence puisse porter beaucoup de fruit.

APRES L’ANGELUS
Après la prière de l’Angélus le pape a salué les pèlerins en différentes langues. Voici ce qu’il a dit en français :
En ce temps de vacances, chers pèlerins francophones, et particulièrement les choristes de la Basilique Notre-Dame de Lausanne, je vous invite à refaire vos forces en vous émerveillant devant les splendeurs de la Création. Parents, apprenez à vos enfants à observer la nature, à la respecter et à la protéger comme un don magnifique qui nous fait pressentir la grandeur du Créateur ! En parlant en paraboles, Jésus a utilisé le langage de la nature pour expliquer à ses disciples les mystères du Royaume. Que les images qu’il emploie nous deviennent familières ! Retenons que la réalité divine est cachée dans notre vie quotidienne comme le grain enfoui dans la terre. Á nous de lui faire porter du fruit ! Bon dimanche à tous !

Traduction : Zenit

PAROLES DE BENOÎT XVI À L’ANGÉLUS DU DIMANCHE 20 FÉVRIER 2011

21 février, 2011

du site:

http://www.zenit.org/article-27042?l=french
 
PAROLES DE BENOÎT XVI À L’ANGÉLUS DU DIMANCHE 20 FÉVRIER 2011

La perfection du chrétien, humble et concrète

ROME, Dimanche 20 février 2011 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral des paroles prononcées ce dimanche par le pape Benoît XVI à l’occasion de la prière de l’Angélus.
AVANT L’ANGELUS
Chers frères et sœurs,
En ce septième dimanche du Temps ordinaire, les lectures bibliques nous parlent de la volonté de Dieu de faire participer les hommes à sa vie : « Soyez saints, car moi, le Seigneur, votre ieu, je suis saint » – lit-on dans le livre du Lévitique (19, 1). Par ces paroles, et les préceptes qui en découlent, le Seigneur invitait le peuple choisi à être fidèle à l’alliance avec Lui en marchant sur ses voies et il fondait la législation sociale sur le commandement « tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Lévitique 19, 18).
Et si nous écoutons Jésus, en qui Dieu a assumé un corps mortel pour se faire proche de tout homme, et a révélé son amour infini pour nous, nous retrouvons ce même appel, cette même audace objective. En effet, le Seigneur dit : « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Matthieu 5, 48). Mais qui pourrait devenir parfait ? Notre perfection est de vivre avec humilité en tant qu’enfants de Dieu en accomplissant concrètement sa volonté. Saint Cyprien écrivait qu’ « à la paternité de Dieu doit correspondre un comportement d’enfants de Dieu, afin que Dieu soit glorifié et loué pour la bonne conduite de l’homme » (De la jalousie et de l’envie, 15: CCL 3a, 83).
De quelle façon pouvons-nous imiter Jésus ? Jésus lui-même dit : « Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux » (Matthieu 5, 44-45). Qui accueille le Seigneur dans sa vie, et l’aime de tout son cœur, est capable d’un nouveau commencement. Il réussit à accomplir la volonté de Dieu : réaliser une nouvelle forme d’existence animée par l’amour et destinée à l’éternité. L’apôtre Paul ajoute : « N’oubliez pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? » (cf. 1 Corinthiens 3, 16).
Si nous sommes vraiment conscients de cette réalité et que notre vie est profondément façonnée par elle, alors notre témoignage devient clair, éloquent et efficace. Un auteur médiéval a écrit : « Lorsque tout l’être humain s’est pour ainsi dire uni à l’amour de Dieu, alors la splendeur de son âme se reflète aussi dans son aspect extérieur » (Jean Climaque, L’échelle sainte, XXX: PG 88, 1157 B), dans toute sa vie. On lit dans le livre de l’Imitation de Jésus-Christ : « L’amour est une grande chose ; c’est un bien qui rend léger tout ce qu’il y a de pesant, et supporte tranquillement toute difficulté. L’amour aspire à monter haut, sans être retenu par rien de terrestre. Il naît de Dieu et c’est seulement en Dieu qu’il peut trouver son repos » (III, V, 3).
Chers amis, après-demain, le 22 février, nous célèbrerons la fête de la Chaire de Saint-Pierre. A lui, le premier des apôtres, le Christ a confié la tâche de Maître et de Pasteur pour guider spirituellement le Peuple de Dieu, afin qu’il puisse s’élever jusqu’au Ciel. J’exhorte donc tous les Pasteurs à assimiler ce « nouveau style de vie » qui a été inauguré par le Seigneur Jésus et qui est devenu précisément celui des Apôtres » (Lettre d’Indiction de l’Année sacerdotale). Invoquons la Vierge Marie, Mère de Dieu et de l’Eglise, afin qu’elle nous enseigne à nous aimer les uns les autres et à nous accueillir comme des frères, enfants du même Père céleste.

APRES L’ANGELUS
Après la prière de l’Angélus le pape a salué les pèlerins en différentes langues. Voici ce qu’il a dit en français :
Je salue cordialement les pèlerins francophones et particulièrement les élèves de troisième du collège Charles-Péguy de Bobigny.
Chers amis, les lectures de ce dimanche nous orientent vers la joie de la réconciliation. Le Seigneur nous invite à poser résolument des actes concrets de pardon : cet amour effectif du prochain est capable de changer l’ordre du monde en refusant sa fausse sagesse et les idoles qu’il nous propose.
Que l’Esprit Saint qui habite en nous soit source de discernement, de force et de générosité pour témoigner de la vérité de l’Evangile dans notre vie quotidienne ! Je souhaite à tous un bon séjour !

Pape Benoît: Angélus du mercredi 8 décembre – fête de l’Immaculée Conception

10 décembre, 2010

du site:

http://www.zenit.org/article-26330?l=french

Angélus du mercredi 8 décembre : fête de l’Immaculée Conception

Texte intégral

ROME, Mercredi 8 décembre 2010 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte des paroles prononcées ce mercredi par Benoît XVI lors de la prière de l’Angélus, place Saint-Pierre, à l’occasion de la fête de l’Immaculée Conception.

AVANT L’ANGELUS 

Chers frères et sœurs !

Aujourd’hui, notre rendez-vous pour la prière de l’Angélus revêt une lumière spéciale dans le contexte de la solennité de l’Immaculée Conception de Marie. L’Evangile de l’Annonciation (Lc 1,26-38) est proclamé dans la liturgie de cette fête, qui contient le dialogue entre l’ange Gabriel et la Vierge. « Réjouis-toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi » – dit le messager de Dieu, et il révèle de cette manière l’identité plus profonde de Marie, le « nom », pour ainsi dire, par lequel Dieu la connaît : « pleine de grâce ». Cette expression, qui nous est si familière depuis l’enfance parce que nous la prononçons chaque fois que nous récitons l’Ave Maria, nous offre l’explication du mystère que nous célébrons aujourd’hui. Marie, en effet, dès le moment où elle fut conçue par ses parents, a été l’objet d’une prédilection singulière de la part de Dieu qui, dans son dessein éternel, l’a « pré choisie » pour être la mère de son Fils fait homme et, par conséquent, l’a préservée du péché originel. C’est pourquoi l’ange s’adresse à elle par ce nom qui signifie littéralement « comblée de l’amour de Dieu depuis toujours », de sa grâce.
Le mystère de l’Immaculée Conception est source de lumière intérieure, d’espérance et de réconfort. Au milieu des épreuves de la vie et particulièrement des contradictions que l’homme expérimente en son sein et autour de lui, Marie, la Mère du Christ, nous dit que la Grâce est plus grande que le péché, que la miséricorde de Dieu est plus forte que le mal et sait le transformer en bien. Malheureusement, nous faisons chaque jour l’expérience du mal qui se manifeste de nombreuses manières dans les relations et dans les événements, mais qui a sa racine dans le cœur de l’homme, un cœur blessé, malade et incapable de guérir tout seul. L’Ecriture Sainte nous révèle qu’il y a, à l’origine de tout mal, la désobéissance à la volonté de Dieu et que la mort a pris le dessus parce que la liberté humaine a cédé à la tentation du Malin. Mais Dieu ne manque pas à son dessein d’amour et de vie : à travers un long et patient chemin de réconciliation, il a préparé l’alliance nouvelle et éternelle, marquée dans le sang de son Fils qui, pour s’offrir lui-même en expiation, est « né d’une femme » (Gal 4,4). Cette femme, la Vierge Marie, a bénéficié par avance de la mort rédemptrice de son Fils et, dès la conception, a été préservée de la contagion de la faute. C’est pourquoi, elle nous dit par son cœur immaculé : confiez-vous à Jésus, Il vous sauvera.
Chers amis, je renouvellerai cet après-midi l’hommage traditionnel à la Vierge Immaculée devant le monument qui lui est consacré place d’Espagne. Par cet acte de dévotion, je me fais l’interprète de l’amour des fidèles de Rome et du monde entier pour la Mère que le Christ nous a donnée. Je confie à son intercession les besoins les plus urgents de l’Eglise et du monde. Qu’Elle nous aide surtout à avoir foi en Dieu, à croire en sa Parole, à toujours rejeter le mal et à choisir le bien.

APRES L’ANGELUS

Après la prière de l’Angélus, Benoît XVI s’est adressé aux pèlerins en différentes langues. Voici ce qu’il a dit en italien :
En cette fête d’aujourd’hui, j’ai la joie de saluer l’Académie pontificale de l’Immaculée. Chers amis, j’invoque sur chacun de vous la protection maternelle de la Vierge Marie et je confie votre activité à son intercession. Je vous remercie pour votre travail généreux.
J’adresse aussi une pensée spécifique à l’Action Catholique italienne qui renouvelle aujourd’hui, dans beaucoup de paroisses, son engagement dans l’Eglise. En rappelant la grande fête vécue ensemble avec les jeunes, ici place Saint-Pierre, fin octobre, j’exprime à tous les membres mon affection et ma proximité. Je les encourage à marcher sur le chemin de la sainteté, apportant la lumière de l’Evangile dans les lieux de la vie quotidienne.

Puis le pape a affirmé en français :

La prière de l’Angelus me donne la joie de saluer les pèlerins francophones ! La Solennité de l’Immaculée Conception nous rappelle la coopération de Marie au Mystère de la Rédemption. Préfiguration de l’Église et prototype de l’humanité rachetée, Marie nous apprend à cultiver en nous la joie de ceux qui sont aimés, pardonnés et sauvés par Dieu. Puisse-t-elle nous aider à faire de nos cœurs et de nos corps des demeures dignes de son Fils ! Bonne fête à tous !

Traduction : Zenit

Pape Benoît, Tous les fidèles défunts (Angelus 2 novembre 2008)

1 novembre, 2010

du site:

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/angelus/2008/documents/hf_ben-xvi_ang_20081102_fr.html

BENOÎT XVI

ANGELUS

Place Saint-Pierre
Dimanche 2 novembre 2008

Chers frères et sœurs!

Hier, la fête de Tous les Saints nous a fait contempler « la ville du ciel, la Jérusalem céleste qui est notre mère » (Préface de Toussaint). Aujourd’hui, l’âme encore tournée vers ces réalités ultimes, nous commémorons tous les fidèles défunts, qui « nous ont précédés dans le signe de la foi et reposent dans le sommeil de la paix » (Prière eucharistique 1). Il est très important que nous chrétiens vivions la relation avec les défunts dans la vérité de la foi, et regardions la mort et l’au-delà dans la lumière de la Révélation. L’apôtre Paul déjà, écrivant aux premières communautés, exhortait les fidèles à « ne pas se désespérer comme les autres qui n’ont pas d’espérance ». « Puisque nous croyons – écrivait-il – que Jésus est mort et qu’il est ressuscité, de même, ceux qui se sont endormis en Jésus, Dieu les emmènera avec lui »(1 Ts 4, 13-14). Il est encore aujourd’hui nécessaire d’évangéliser la réalité de la mort et de la vie éternelle, une réalité particulièrement sujette à des croyances superstitieuses et à des syncrétismes, pour que la vérité chrétienne ne risque pas de se mêler à des mythologies en tous genres.

Dans mon encyclique sur l’espérance chrétienne, je me suis interrogé sur le mystère de la vie éternelle (cf. Spe salvi, nn. 10-12). Je me suis demandé:  la foi chrétienne est-elle aussi pour les hommes d’aujourd’hui une espérance qui transforme et soutient leur vie (cf. ibid., n. 10)? Et plus radicalement:  les hommes et les femmes de notre époque désirent-ils encore la vie éternelle? Ou bien l’existence terrestre est-elle devenue leur unique horizon? En réalité, comme l’observait déjà saint Augustin, nous voulons tous la « vie bienheureuse », le bonheur. Nous ne savons pas bien ce que c’est ni comment il est fait, mais nous nous sentons attirés par lui. Il s’agit là d’une espérance universelle, commune aux hommes de toutes les époques et de tous les lieux. L’expression « vie éternelle » voudrait donner un nom à cette attente inéluctable:  non une succession sans fin, mais l’immersion dans l’océan de l’amour infini, dans lequel le temps, l’avant et l’après n’existent plus. Une plénitude de vie et de joie:  voilà ce que nous espérons et attendons de notre vie avec le Christ (cf. ibid., n. 12).

Nous renouvelons aujourd’hui l’espérance de la vie éternelle fondée réellement dans la mort et la résurrection du Christ. « Je suis ressuscité et à présent je suis toujours avec toi », nous dit le Seigneur, et ma main te soutient. Où que tu puisses tomber, tu tomberas entre mes mains et je serai présent jusqu’à la porte de la mort. Là où personne ne peut plus t’accompagner et où tu ne peux rien emporter, c’est là que je t’attends pour transformer pour toi les ténèbres en lumière. L’espérance chrétienne n’est toutefois jamais seulement individuelle, elle est toujours aussi espérance pour les autres. Nos existences sont profondément liées les unes aux autres et le bien et le mal que chacun accomplit touche toujours aussi les autres. Ainsi la prière d’une âme en pèlerinage dans le monde peut aider une autre âme qui se purifie après la mort. Voilà pourquoi aujourd’hui l’Eglise nous invite à prier pour nos chers défunts et à faire une halte près de leurs tombes dans les cimetières. Puisse Marie, étoile de l’espérance, rendre plus forte et authentique notre foi dans la vie éternelle et soutenir notre prière d’action de grâce pour nos frères défunts.

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A l’issue de l’Angelus

J’accueille avec plaisir les pèlerins francophones rassemblés pour la prière de l’Angelus. Aujourd’hui, notre pensée et notre prière rejoignent tous ceux et toutes celles qui vivent une épreuve suite à la disparition d’un être cher. Nous confions tous les défunts à la bienveillance de Notre-Dame et de saint Joseph. A la suite du Christ ressuscité qui nous a montré le chemin, que notre espérance soit plus forte que notre peine. Avec ma Bénédiction apostolique.

Je vous souhaite à tous un bon dimanche, dans le souvenir de nos chers défunts.

Angélus du dimanche 11 juillet – Depuis le balcon de la cour du palais de Castel Gandolfo

12 juillet, 2010

du site:

http://www.zenit.org/article-24957?l=french

Angélus du dimanche 11 juillet

Depuis le balcon de la cour du palais de Castel Gandolfo

ROME, Dimanche 11 juillet 2010 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte des paroles prononcées ce dimanche à l’Angélus par Benoît XVI à Castel Gandolfo.

AVANT L’ANGELUS

Chers frères et sœurs,

J’ai quitté Rome – comme vous le voyez – depuis quelques jours, pour le séjour d’été de Castel Gandolfo. Je remercie Dieu qui m’offre cette possibilité de repos. Aux chers habitants de cette belle petite ville, où je reviens toujours volontiers, j’adresse une salutation cordiale. L’Evangile de ce dimanche s’ouvre par la question qu’un docteur de la Loi pose à Jésus : « Maître, que dois-je faire pour avoir part à la vie éternelle ? » (Lc 10, 25).

Comme il sait que c’est un expert des Ecritures Saintes, le Seigneur invite cet homme à donner lui-même la réponse, que celui-ci formule parfaitement en citant les deux commandements principaux : aimer Dieu de tout son cœur, de tout son esprit et de toutes ses forces, et aimer son prochain comme soi-même. Alors le docteur de la Loi demande comme pour se justifier : « Et qui est mon prochain ? » (Lc 10, 29).

Cette fois, Jésus répond par la célèbre parabole du « Bon Samaritain » (cf. Lc 10, 30-37), pour indiquer que c’est à nous de nous faire « le prochain » de qui a besoin d’aide. En effet, le Samaritain prend en charge la situation d’un inconnu que les brigands ont laissé à moitié mort le long de la route ; alors qu’un prêtre et un lévite étaient passés outre, en pensant peut-être qu’au contact du sang, selon un précepte, ils auraient été contaminés. La parabole doit donc nous conduire à transformer notre mentalité selon la logique du Christ, qui est la logique de la charité : Dieu est amour, et lui rendre un culte signifie servir nos frères avec un amour sincère et généreux.

Ce récit évangélique offre le « critère de la mesure », c’est-à-dire « l’universalité de l’amour qui se tourne vers celui qui est dans le besoin, rencontré «par hasard» (cf. Lc 10, 31), quel qu’il soit » (Enc. Deus caritas est, 25). A côté de cette règle universelle, il y a aussi une exigence spécifiquement ecclésiale : « dans l’Église elle-même en tant que famille, aucun membre ne doit souffrir parce qu’il est dans le besoin » (ibid.). Le programme du chrétien, appris de l’enseignement de Jésus, est « un cœur qui voit » où il y a besoin d’amour, et qui agit en conséquence (cf. ibid., 31).

Chers amis, je désire aussi rappeler qu’aujourd’hui l’Eglise fait mémoire de saint Benoît de Nursie, le grand patron de mon pontificat, père et législateur du monachisme occidental. Comme saint Grégoire le Grand le raconte, il « a été un homme à la vie sainte … de nom et par grâce » (Dialogues, II, 1: Bibliotheca Gregorii Magni IV, Rome 2000, p. 136). « Il a écrit une règle pour les moines … miroir d’un magistère incarné dans sa personne : en effet, le saint n’a absolument pas pu enseigner autre chose que ce qu’il vivait » (Ibid, II, XXXVI: op. cit., p. 208). Le pape Paul VI a proclamé saint Benoît patron de l’Europe le 24 octobre 1964, en redécouvrant son œuvre merveilleuse pour la formation de la civilisation européenne.

Confions à la Vierge Marie notre chemin de foi, et en particulier ce temps de vacances, afin que nos cœurs ne perdent jamais de vue la Parole de Dieu et nos frères en difficulté.

APRES L’ANGELUS

Après la prière de l’Angélus le pape a salué les pèlerins en différentes langues. Voici ce qu’il a dit en français :

Chers frères et sœurs francophones, soyez les bienvenus à Castel Gandolfo! L’Évangile de ce jour nous rappelle que le vrai croyant sait se distinguer par son amour pour tout être humain, spécialement pour les marginalisés. Sans la charité et la miséricorde, notre pratique chrétienne ne porte pas de fruit. Par l’intercession de la Vierge Marie et de saint Benoît, Patron d’Europe, puissiez-vous consolider votre vie spirituelle durant vos vacances ! Bon pèlerinage et bonnes vacances à tous !

Angélus du 30 mai : Dimanche de la Sainte Trinité

1 juin, 2010

du site:

http://www.zenit.org/article-24592?l=french

Angélus du 30 mai : Dimanche de la Sainte Trinité

ROME, Dimanche 30 mai 2010 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de la prière de l’Angélus que Benoît XVI a récitée ce dimanche, place Saint-Pierre.

* * *

AVANT L’ANGELUS

Chers frères et sœurs !

Après le temps pascal, que nous avons conclu dimanche dernier avec la Pentecôte, la liturgie est revenue au ‘temps ordinaire’. Mais cela ne signifie pas que l’engagement des chrétiens doit diminuer. Au contraire, entrés dans la vie divine par les sacrements, nous sommes appelés à nous ouvrir chaque jour à l’action de la Grâce pour progresser dans l’amour envers Dieu et notre prochain. Ce dimanche de la Très Sainte Trinité récapitule en quelque sorte la révélation de Dieu advenue dans les mystères pascals : la mort et la résurrection du Christ, son ascension à la droite du Père et l’effusion de l’Esprit Saint. L’esprit et le langage humain ne sont pas adaptés pour expliquer la relation qui existe entre le Père, le Fils et le Saint Esprit, et pourtant, les Pères de l’Eglise ont cherché à illustrer le mystère de Dieu Un et Trine, en le vivant dans leur existence avec une foi profonde.

La Trinité divine, en effet, vient demeurer en nous le jour du baptême : « Je te baptise – dit le ministre – au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit ». Chaque fois que nous traçons sur nous le signe de la croix, nous rappelons le nom de Dieu, dans lequel nous avons été baptisés. Le théologien Romano Guardini observe à propos du signe de croix : « Nous le faisons avant la prière, afin qu’il… nous mette spirituellement en ordre ; il nous concentre en Dieu, imagination, cœur et volonté ; après la prière, afin que demeurent en nous ce que Dieu nous a donné… Il embrasse tout l’être, corps et âme, … et tout est consacré au nom du Dieu Un et Trine » (L’esprit de la liturgie. Les signes sacrés).

On trouve donc dans le signe de croix et dans le nom du Dieu vivant l’annonce qui engendre la foi et inspire la prière. Et, comme l’Evangile de Jésus promet aux Apôtres que « quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous introduira dans la vérité tout entière » (Jn 16,13), ainsi en est-il dans la liturgie dominicale, quand les prêtres dispensent, de semaine en semaine, le pain de la Parole et de l’Eucharistie. Le saint Curé d’Ars le rappelait aussi à ses fidèles : « Qui est-ce qui a reçu notre âme à son entrée dans la vie ? – disait-il -. Le prêtre. Qui la nourrit pour lui donner la force de faire son pèlerinage ? Le prêtre. Qui la préparera à paraître devant Dieu, en lavant cette âme pour la dernière fois dans le sang de Jésus-Christ ? Le prêtre, toujours le prêtre » (Lettre d’indiction de l’Année sacerdotale).

Chers amis, faisons nôtre la prière de saint Hilaire de Poitiers : « Conserve pure cette foi droite qui est la mienne et donne-moi également, jusqu’à mon dernier soupir, cette voix de ma conscience, afin que je reste toujours fidèle à ce que j’ai professé dans ma régénération lorsque j’ai été baptisé dans le Père, dans le Fils et dans l’Esprit Saint » (De Trinitate, XII, 57, CCL 62/A, 627). En invoquant la bienheureuse Vierge Marie, la première créature pleinement habitée par la Très Sainte Trinité, demandons sa protection pour bien poursuivre notre pèlerinage terrestre.

APRES L’ANGELUS

Ce matin, à Rome, Maria Pierina De Micheli, religieuse de l’Institut des Filles de l’Immaculée Conception de Buenos Aires a été béatifiée en la basilique Sainte-Marie-Majeure. Giuseppina – c’était son nom de baptême – naquit en 1890 à Milan, dans une famille profondément religieuse où fleurirent plusieurs vocations au sacerdoce et à la vie consacrée. A 23 ans, elle aussi prit cette voie en se dévouant avec passion au service de l’éducation, en Argentine et en Italie. Le Seigneur lui donna une dévotion extraordinaire à la Sainte Face, qui la soutint toujours dans les épreuves et dans la maladie. Elle mourut en 1945 et son corps repose à Rome dans l’Institut ‘Spirito Santo’.

Le pape a ensuite salué les pèlerins de langue française :

Je salue cordialement les pèlerins francophones ! La Solennité de la Sainte Trinité nous rappelle que Dieu est Amour et qu’il nous appelle à une vie de communion avec Lui et entre nous. Puisse la Vierge Marie vous aider à contempler le mystère de la grandeur et de la beauté de notre Dieu et à reconnaître sa présence dans le prochain. Je recommande aussi à votre prière la Visite Apostolique que j’effectuerai très prochainement à Chypre. Bon dimanche à tous !

Il a aussi salué les pèlerins polonais, évoquant les victimes des inondations :

Je salue cordialement tous les Polonais. Je prie spécialement pour les personnes touchées par les inondations. Je confie aujourd’hui à la Très Sainte Trinité nos difficultés. Que Marie intercède pour nous et nous aide à lire les desseins de la Providence de Dieu. Gardons en nous les paroles du livre de Job : « Si nous accueillons le bonheur comme un don de Dieu, comment ne pas accepter de même le malheur ? » (Jb 2,10). Tout est dans le plan divin du salut. Que Dieu Un et Trine vous réconforte.

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